REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE KONGO
B.P 202
KONGO CENTRAL
DEPENSES DE CONSOMMATION ET REVENUS DES
MENAGES :
Cas des ménages de la ville de
Mbanza-Ngungu
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
VUVU MAVUNGU Mitterrand Smile
Diplômé d'Etat
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du grade de gradué en Sciences Economiques et de
Gestion
Directeur : Jean Papy MANIKA
MANZONGANI
Professeur Associé
Rapporteur : NSONIZENO PANZU
Aquilas
Assistant
ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016
EPIGRAPHE
« Garde espoir du lendemain malgré un avenir
incertain ; et quand la vie te tend la main, ouvre les yeux et vois ton
destin, parce que nous sommes demain »
The Shin Sekaï.
DEDICACE
A l'Eternel Dieu Tout-Puissant ;
A mes très chers parents MAVUNGU MATOKO Nestor, SANGULU
MVUMBI Chantal et DINANSIA-di-SIMBU Euphrasie, pour tous les sacrifices et
encouragements qu'ils ne cessent de consentir pour moi, j'avoue cependant une
très profonde gratitude à votre égard.
A vous tous,
Je dédie ce travail.
Mitterrand Smile VUVU
REMERCIEMENTS
Il est de coutume qu'à la fin d'un cycle universitaire,
que chaque étudiant rédige un travail dans le but de faire preuve
d'exigence pédagogique tant intellectuellement que scientifique.
Etant donné que ledit travail soit notre premier essai
scientifique, qu'il nous soit à cet effet, permis de remercier de prime
à bord, diverses personnes qui nous ont soutenu de près ou de
loin dans la réalisation de ce travail.
Ainsi, nos remerciements s'adressent particulièrement
à notre Directeur Monsieur le Professeur « Jean
Papy MANIKA MANZONGANI » qui, en dépit de ses multiples
occupations, a bien voulu prendre la direction de ce travail ; nous ne
manquerons pas non plus de présenter nos sincères remerciements
à Monsieur l'Assistant « Aquilas NSONIZENO PANZU »
pour ses orientations et pour avoir accepté d'être le rapporteur
du présent travail.
Nos sincères remerciements à tous nos grands
frères et grandes soeurs de la famille : Mireille FUTI, Charles
KIBUDI, Giselle DINASIA, Patrick MAKIEDIKA, Nestor MAVUNGU, Arlette MBUDI,
Christelle MBUMBA, et Servet MATONDO.
A tous nos petites soeurs chéries : Viviane
MBUANGI, Priscille KHONDE et Ange NKISI ; sans oublier notre cher cadet
Benoit MATOKO ; et à mes neveux et nièces : Placide
NGANA, Joceline PHEZO, Chance PHEZO, Arnold THAMBA; et autres membres de la
famille : Danny MATOKO, Chantal MASIALA, Graci MATONDO, sans oublier notre
homo Mitterrand MAVUNGU et autres.
Notre estime gratitude à notre doux-coeur
« Félicité SUMBU ».
Nos remerciements s'adressent aussi à nos camarades de
la promotion, amis trop proches et autres connaissances : Thierry MAKIESE,
Melchi KAMENA, Edith BAHATI, Grâce LUSILULU, Juscard MUNDALA, Freddy
NGUVULU, Gires NZITA, Suprême LUBANGAMO, Octalvie MPANZU, Chancelvie
MBUINGA, Chardel KIOULOU, Lionel ILUNGA DONATIEN, Gette LYDIA, Estha LUZOLO,
Nadia SALIMA, Héritier VINZA, Herman LANDA et Abraham PRESLEY, Madrid
NZUZI, Sarah ANZOLO, Amida BATEKA, Eau-de-vie TUNDA, ARIS Nginamawu, sans
oublier le Prophète Khonde MPOLO DOMINIQUE de l'église
« Liloba Na Nzambe ».
Enfin, à tous ceux qui, pour une quelconque
contribution spirituelle, matérielle et financière, nous ont
aidés, qu'ils trouvent l'expression de notre profonde reconnaissance
à travers cette oeuvre scientifique
Mitterrand Smile VUVU
0. INTRODUCTION
0.1 Problématique
La consommation des ménages fait aujourd'hui l'objet
d'études diverses dans plusieurs domaines notamment en économie,
en statistique, en sociologie, en démographie... Le débat
conceptuel que suscitent ces études revient inlassablement, de colloques
en séminaires, d'articles en ouvrages. Elle occupe cependant une place
de première importance parmi les grands agrégats
économiques. En effet, la consommation représente plus des deux
tiers du PIB dans la plus part de pays notamment les pays en en
développement.
Elle apparaît donc bien comme une fonction
économique fondamentale. Elle est de ce fait associée à
la destruction de biens consommés à une échéance
plus ou moins rapprochée. Elle émane généralement
des ménages qui consomment des biens et de services pour satisfaire
leurs besoins.
L'économiste ENGEL a observé que lorsque le
revenu disponible augmente, la part des dépenses consacrée
à l'alimentation diminuait au profit des dépenses de consommation
consacrée à l'habillement et au logement ; En outre, plus
l'augmentation est forte, plus la part de dépenses de santé, de
loisirs et d'hygiène augmente. (ENGEL, 1857)
La consommation constitue la fonction principale de chaque
ménage, et vise à la satisfaction des besoins humains. Pour la
comprendre il faudra étudier le comportement du consommateur, qui est
lié à des phénomènes sociaux.
Dans un ouvrage intitulé « The Economic Approach
of Human Behavior » (1976) et un article paru sous le titre "A theory
of allocation of time" (1965), (l'approche économique dans le
comportement humain), Gary Becker a montré que le
consommateur avait tendance à arbitrer entre les produits non seulement
en fonction de leur prix mais également des gains de temps permis par
l'usage de ces produits. En effet, la décision de consommer une
quantité déterminée de marchandises, requiert qu'un
certain nombre de temps minimum soit alloué aux individus. Les
consommateurs doivent ainsi maximiser leur utilité sous la double
contrainte du revenu et du temps (G. BECKER, 1976)
Les agents économiques possèdent un revenu
disponible qu'ils vont soit utiliser pour satisfaire leurs besoins, alors ils
vont consommer, soit épargner. La
modélisation du comportement du consommateur, telle qu'elle est
suggérée en microéconomie, repose sur trois
hypothèses importantes : le choix individuel du consommateur,
l'information parfaite sur l'offre de biens ainsi que sur le niveau de ses
besoins, l'hypothèse de rationalité qui insiste sur le fait
que le consommateur cherche à maximiser la satisfaction retirée
d'un bien sous la contrainte de son budget (DIEMER, 2005).
L'étude des comportements de consommation est donc un
enjeu majeur de l'analyse économique. Dès lors, il apparait
judicieux de l'étudier en regardant sa part dans chaque fonction de
consommation, ce que l'on nomme « la structure de consommation des
ménages ». Cette dernière étant diverse, une
bonne connaissance de celle-ci peut permettre de mieux appréhender
certains phénomènes mesurés sur les ménages.
Ainsi, cette étude se préoccupe d'analyser la
relation entre les dépenses de consommation et revenu des
ménages, à Mbanza-Ngungu.
De ce fait, nous tenterons de répondre aux questions
suivantes :
- comment les ménages de Mbanza-Ngungu affectent-ils
leur revenu aux différentes dépenses de consommation ?
- par quelle stratégie arrivent-ils à survivre
face à l'insuffisance de leur revenu ?
0.2.
Objectifs
L'objectif principal de ce travail est de connaitre la
relation qui existe entre les dépenses de consommation et le revenu des
ménages ; de quelle manière les ménages de la ville
de Mbanza-Ngungu affectent-ils leur revenu aux différentes
dépenses de consommation, aussi par quelle stratégie arrivent-ils
à survivre face à l'insuffisance même de leur revenu ;
et enfin d'y proposer quelques pistes de solutions.
0.3.
Hypothèse
L'hypothèse étant une réponse
anticipée à la problématique, elle peut être
confirmée ou infirmée.
De ce fait, nous pouvons donc dire qu'en partant des questions
posées dans la problématique, et du fait que la population de
Mbanza-Ngungu soit largement pauvre, et du fait aussi que le revenu soit la
seule variable permettant aux individus de consommer, nous émettons
l'hypothèse selon laquelle la faiblesse du revenu des ménages est
à l'origine de la consommation plus tournée vers l'alimentation
(consommation des produits alimentaires), qu'à d'autres dépenses
de consommation. Et ces ménages, pour survire face à
l'insuffisance de leur revenu, recourent aux emprunts pour faire face aux
différentes consommations d'un ménage.
0.4. Choix et Intérêt du
sujet
Le choix de ce sujet n'est pas le fruit du hasard. Il
s'avère nécessaire de montrer la raison ayant stimulé
notre choix. La situation économique et sociale actuelle est à la
base de notre sujet de recherche intitulé « Les
dépenses de consommation et revenus des ménages de ville de
Mbanza-Ngungu ».
Il s'agit pour nous donc d'étudier la relation qui
existe entre les dépenses de consommation et le revenu des
ménages ; de savoir si les revenus des ménages de
Mbanza-Ngungu répondent aux besoins de ces utilisateurs, aussi par
quelle stratégie arrivent-ils à survivre face à
l'insuffisance même de leur revenu ; et enfin d'y proposer quelques
pistes de solution à l'autorité publique.
0.5. Méthodologie
Pour atteindre notre objectif, nous avons utilisé la
technique documentaire, consistant à puiser les théories de base
dans des différents documents scientifiques qui cadrent avec notre sujet
de recherche. Afin de rencontrer les préoccupations stipulées par
les thèmes de cette recherche, une collecte des données a
été effectuée par enquête auprès de 60
ménages de la ville de Mbanza-Ngungu. Les données ainsi
collectées ont fait l'objet d'une analyse statistique en nous appuyant
sur le test de Khi-carré afin d'étudier la relation entre la
consommation et le revenu des ménages à Mbanza-Ngungu.
0.6. Squelette du travail
Notre travail comportera 3 chapitres, hormis l'introduction et
la conclusion.
Le premier chapitre aborde les considérations
théoriques sur les concepts (un cadre théorique de la
consommation) ; Le deuxième chapitre présente
l'environnement d'étude ; Et enfin, le troisième chapitre
analyse les données de l'enquête.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES
Il sied de préciser que le présent chapitre
constitue un cadre conceptuel sur la consommation, afin de nous aider de mieux
appréhender les concepts de base. La première section analyse les
concepts de base et la seconde section présente l'approche
théorique.
Section 1. ANALYSE DES CONCEPTS
1.1.
CONSOMMATION
La notion de consommation est vaste, et mérite
d'être approfondie dans le but de rendre ce terme beaucoup plus
compréhensif. Le verbe « consommer » vient
du latin « consumare » qui
signifie « accomplir, mettre à son terme, à son
achèvement". La consommation a souvent été
assimilée au simple fait de détruire ou d'épuiser un objet
; elle est alors conçue comme une activité improductive par
opposition à la production censée construire le monde. La
consommation est un phénomène dont les dimensions sont à
la fois économique, sociale et psychologique, et pour comprendre la
consommation il faut étudier le comportement du consommateur. Elle peut
être conçue également comme l'opération
économique qui consiste à l'utilisation immédiate des
biens et services qui seront détruit dans ce processus (CAPUL ET
GARNIER, 2005)
Au sens économique, la consommation
caractérise l'acte d'un agent économique (le consommateur) qui
utilise (consommation finale) ou transforme (consommation intermédiaire)
des biens et services, dans le but de satisfaire un besoin. Cette utilisation
ou transformation provoque la destruction immédiate (biens non durables)
ou progressive (biens durables) des éléments consommés.
De ce fait, d'un point de vue général, la
consommation (destructrice de la valeur) s'oppose à la production
(créatrice de la valeur).
Ces actes de consommation sont conditionnés par
de nombreux paramètres, notamment:
· Pouvoir d'achat, niveau des prix, usages des groupes
sociaux, contraintes de la vie collective, accès au marché,
réglementation.
· Offre des fournisseurs, effets de la concurrence
(à l'échelon local ou dans le cadre de la mondialisation).
La consommation désigne en premier lieu l'achat mais
aussi un ensemble d'usages des biens, des interactions sociales autour de cet
article d'achat, généralement dans le but de satisfaire des
besoins ou des désirs. Elle est le fait des consommateurs, des
entreprises et de l'Etat.
Aussi, elle dépend des groupes sociaux, de la
contrainte de la vie collective, de la construction sociale du marché,
et des effets de la mondialisation.
A. Silem et M. Albertini
définissent la consommation comme étant un emploi d'un bien ou
d'un service en vue de sa formation dans la production (consommation
intermédiaire), soit pour sa formation dans la production (consommation
finale) impliquant la destruction immédiate ou progressive d'un bien.
(Silem A. et Albertini J. M., 1999)
L'INSEE définit la consommation de la manière
suivante : La consommation finale représente la valeur des biens et
services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains que
ceux-ci soient individuels (consommation finale des ménages) ou
collectifs (consommation finale des services non marchands par les
administrations publiques et privées).
Quand une entreprise consomme des matières
premières pour la production (la farine pour la boulangerie), la
consommation est dite intermédiaire.
Dans ce cas la destruction permet de fabriquer d'autres biens
(le pain).
Mais quand un ménage consomme (le pain), la destruction
est définitive : on y parle donc de la consommation
finale.
On peut classer les biens selon leur durée
d'utilisation. Elle est unique pour un bien non durable (produits
alimentaires), progressive pour les biens semi durables (habillement), à
long terme pour les biens durables (logement).
Quand le service est vendu au consommateur à un prix
qui permet au producteur de réaliser un profit, il s'agit d'un service
marchand. Mais certains services sont fournis gratuitement (éducation
nationale) ou quasi gratuitement (certains musées), il s'agit alors de
services non marchands.
La consommation individuelle est l'usage exclusif d'un bien ou
d'un service par une seule personne ou un seul ménage. Mais il existe
aussi des consommations collectives (cinéma, défense
nationale).
« Le but de l'économie n'est
pas le travail mais la consommation », dit Alfred
Sauvy. De ce fait, la consommation est un concept qui désigne
l'utilisation des objets produits pour satisfaire des besoins.
L'autoconsommation, dans le passé, était la
caractéristique principale de consommation des ménages.
L'industrialisation, l'urbanisation, l'augmentation des
salaires réels, la diversification des besoins a fait entrer la
société dans une ère de consommation de masse, multipliant
les produits.
Dans le programme de travail de l'OCDE sur la consommation
durable, le terme «consommation» désigne
l'utilisation de produits et /ou services par les ménages. Il ne
désigne ni la consommation du secteur public, ni la consommation de
biens et services intermédiaires dans le secteur productif.
Le terme renvoie en fait à une séquence de choix
et d'actions des ménages qui comprend «la sélection,
l'achat, l'utilisation, l'entretien, la réparation et
l'élimination de tout produit ou service».
Il va donc au-delà de la définition
économique classique de la consommation. Comme dans le cadre plus
général de l'économie du bien-être, la
«consommation» recouvre plus que les dépenses
en biens et services commercialisés.
La consommation des ménages occupe une place de
première importance parmi les grands agrégats économiques.
En effet, elle représente plus des deux tiers du PIB de l'UEMOA selon la
Perspective Monde. Elle est donc indispensable à la mise en
place des bonnes politiques économiques et à la stabilité
macroéconomique d'un pays.
De ce fait, dans des pays en voie de développement tel
que la RD Congo, la consommation des ménages constitue et/ou est
considérée comme étant l'un des moteurs de la
croissance.
1.1.1.
Types de consommation
La consommation n'étant pas une fonction
homogène, elle peut donner lieu à différents classements
fondés sur l'une ou l'autre de ses caractéristiques. On distingue
généralement :
1.1.1.1. La consommation individuelle et la consommation
collective
1.1.1.1.1. La consommation individuelle
Dans la consommation individuelle, le bien ou le service
consommé n'est réellement consommé que par un seul
individu, excluant tout autre individu du même usage en même temps
(par exemple : une paire de lunettes).
1.1.1.1.2. La consommation collective
Dans la consommation collective, plusieurs individus peuvent
consommer en même temps le même bien ou le même service
(utilisation d'une autoroute, par exemple), sans possibilité
d'exclusivité et tout en satisfaisant le même besoin. Les
consommations collectives sont en général des services non
marchands produits par des administrations publiques (certains services
collectifs pouvant toutefois être produits par le secteur privé,
comme les cliniques par exemple).
La comptabilité nationale distingue la « la
consommation finale » et « la consommation
intermédiaire » ou («consommation
productive»).
Le bien collectif est un bien que tous les individus peuvent
consommer conjointement. Celui-ci obéit cependant à deux
principes :
- La non rivalité des consommateurs : tout le
monde peut consommer le même bien ;
- La non exclusion des consommateurs : le bien est mis
à la disposition de tout le monde.
Cependant, on pense par biens collectifs les services rendus
par différentes infrastructures (routes, ponts, ...), ainsi qu'aux
grandes fonctions de l'Etat (santé, défense, police,
éducation, ...).
1.1.1.2. La consommation finale et la consommation
intermédiaire
1.1.1.2.1. La consommation finale
Elle est le fait des ménages. Elle correspond, au
niveau national, à la quantité des biens et services
utilisés qui concourent à la satisfaction directe des besoins
individuels et collectifs, ainsi que l'autoconsommation ;
c'est-à-dire la consommation que les individus font de leur propre
production (les jardins, les logements dont ils sont
propriétaires,...)
La consommation finale des ménages ou la consommation
privée, au niveau national, comprend:
o L'ensemble des dépenses ayant permis l'acquisition de
biens et services (marchands ou non marchands) pour satisfaire leurs besoins
individuels (les besoins de ménages).
o L'ensemble des dépenses pour les biens et services
issus d'une production destinée à un usage final propre (les
services domestiques...)
o L'autoconsommation, lorsque les ménages consomment ce
qu'ils produisent eux-mêmes, même partiellement (dans l'agriculture
traditionnelle voir le cas de l'agriculture vivrière).
Remarque1 : La satisfaction de
ces besoins individuels peut s'effectuer via une organisation collective. Voir
par exemple les cas de :
· La consommation de biens et services qui ne peuvent
être offerts par des organismes privés sur le marché :
Ainsi la Défense nationale, la Justice sont des services
collectifs.
· La consommation de biens et services qui sont offerts
parallèlement sur le marché : Par ex : Enseignement
public ou privé, Hôpitaux publics ou cliniques
privées.
Remarque2 : En
comptabilité nationale,
· les achats de logements par les ménages sont
comptabilisés comme des dépenses d'investissement ;
· le fait qu'un propriétaire occupe son logement
se traduit par la constatation d'une fourniture de service à
lui-même.
La consommation finale constitue par conséquent un fait
principal des ménages.
1.1.1.2.2. La consommation intermédiaire
La consommation intermédiaire constitue le fait des
entreprises (on y parle donc de la consommation intermédiaire des
entreprises) ; celle-ci concerne les matières premières ou
les produits semi-finis qui sont détruits, transformés ou
incorporés, au cours du processus de production, pour réaliser le
produit final (l'énergie et la farine utilisées pour fabriquer
une baguette de pain).
Cette forme de consommation constitue une consommation
productive contribuant à la production d'autres biens (ou services) et
est définie comme étant : « La valeur des
biens (autres que les biens d'équipement) et des services marchands
consommés au cours de la période dans le processus courant de
production ».
Exemple : La levure et la farine sont des
biens intermédiaires utilisés dans la fabrication du
pain.
Il sied aussi de noter que :
· La consommation de capital
fixe, constitue une consommation qui est égale à la
valeur de l'amortissement économique (soit la dépréciation
subie par le capital fixe dans la période considérée).
Exemple : « l'amortissement du four du
boulanger signifie qu'à chaque utilisation du four, une partie de la
valeur de cet équipement est transférée dans les pains qui
y sont cuits ».
Remarque : En comptabilité
nationale, seuls les biens et services
produits peuvent être consommés. On ne consomme donc pas
des ressources naturelles comme l'air, ou des facteurs de production tels que
« la terre » ou « le
travail ».
1.1.2.
CARACTERISTIQUES DE CONSOMMATION
1.1.2.1. Bref aperçu des déterminants de la
consommation
La réflexion économique sur la consommation
fût et continue aujourd'hui d'être très féconde. Les
précurseurs furent Keynes, Brown, Friedman et
Modigliani. La première spécification
ayant retenu l'attention des économistes est à mettre à
l'actif de Keynes et considérait le revenu comme étant la
variable explicative de la consommation.
À sa suite, les autres auteurs précités
ont proposé des modèles plus approfondies et plus
élaborés pour donner des spécifications encore plus
réalistes. Il est à souligner que la réflexion
économique, du moins dans ses débuts, considérait peu les
dimensions microéconomiques de la fonction de consommation et
raisonnait sur le plan macroéconomique où l'on fait
« l'hypothèse d'un individu
représentatif ». Certes, Keynes a fondé sa relation
sur une «loi psychologique» d'ordre microéconomique mais il
l'a développé d'un point de vue macroéconomique.
Les Keynésiens s'intéressent à la
relation fonctionnelle s'établissant entre la consommation
globale en termes réels et le revenu réel de la
période à partir de la loi psychologique fondamentale de Keynes
qui est stipulée comme suite : « lorsque le revenu
augmente, la consommation augmente aussi mais d'un montant inférieur
à l'accroissement du revenu ».
La fonction de la consommation keynésienne est la
suivante :
C = C0 +
c.Y
Avec :
C : Consommation actuelle
Y : Revenu actuel
C0 : Consommation autonome
c : Propension marginale à
consommer
Dans cette spécification, seul l'effet revenu est
retenu et on suppose les effets des autres facteurs comme étant des
données stables ou constantes. Ce modèle fût
critiqué par l'économiste Brown qui a
intégré un aspect inter temporel de la consommation. La
spécification proposée par Brown est la suivante :
Ct=
C0+ c.Yt+
b.Ct-1
Avec :
Y : Revenu actuel ;
Ct-1: consommation
passée ;
C0 : consommation
autonome ;
b et c :
paramètres.
La consommation n'est pas seulement fonction du revenu actuel
mais plutôt elle est fonction du revenu actuel et de la consommation
passée.
Friedman (1957) va approfondir l'approche
introduite par Brown de la consommation à court terme.
Selon cet auteur, la consommation n'est pas déterminée par le
revenu courant mais par le revenu moyen anticipé, appelé revenu
permanent.
Ce revenu permanent, économiquement pertinent pour
analyser les décisions de consommation, n'est pas observable
statistiquement. Il diffère du revenu courant observable et est soumis
à des fluctuations conjoncturelles sans grande importance pour les
décisions de consommation.
Pour Modigliani (1963), la consommation d'un
individu est en fonction de son âge.
D'où l'approche du cycle de vie selon laquelle le
revenu est élevé en début d'activité et diminue
lorsque l'individu prend sa retraite ou ne peut plus travailler physiquement.
Ainsi, DEATON (1985), a montré que la consommation est
essentiellement fonction croissante d'une variable « active » qui est
la proportion de la population âgée de 15 à 64 ans.
1.2.
LE MENAGE
Un ménage ordinaire est généralement
composé d'un groupe de personnes:
- Vivant ensemble sous le même toit ;
- Sous la responsabilité d'un chef de
ménage ;
- Préparant et prenant ensemble les principaux
repas.
Ces personnes sont généralement liées
entre elles par le sang, le mariage ou par alliance.
· Une personne vivant seule dans un logement peut
constituer un ménage.
· Un ménage ordinaire peut être
constitué d'une ou plusieurs familles.
De manière générale, un ménage, au
sens statistique du terme, désigne l'ensemble des occupants d'un
même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies
par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Aussi,
un ménage peut être composé d'un seul individu.
La définition d'un ménage, au sens des
enquêtes auprès des ménages réalisées par
l'INSEE, a été sensiblement modifiée. Est
considéré un ménage, l'ensemble de personnes
(apparentées ou non) qui partagent de manière habituelle un
même logement (que celui-ci soit ou non leur résidence principale)
et qui ont un budget commun. Une définition identique en fond à
celle de la première.
La résidence habituelle est le logement dans lequel on
a l'habitude de vivre. D'où, font donc parti du même ménage
des personnes qui ont un budget commun, c'est-à-dire :
· Qui apportent des ressources servant à des
dépenses faites pour la vie du ménage ;
· Et/ou qui bénéficient tout simplement de
ces dépenses.
Dans la définition du budget, on ne tient pas compte
des dépenses faites pour le logement ;
o la participation occasionnelle à des dépenses
communes ne suffit pas à former un budget commun
o aussi, avoir plusieurs comptes en banque différents
dans un ménage ne suffit pas faire budget à part.
Dans les enquêtes réalisées avant 2005,
les personnes devaient partager la même résidence principale pour
être considérés comme des ménages (ou ménages
ordinaires). Par ailleurs, il n'était pas nécessaire qu'ils aient
un budget commun.
De ce fait, après 2005, un ménage correspond
à un logement (résidence principale), il (un logement) peut en
revanche comporter plusieurs ménages appelés encore
« Unités de vie ».
A noter aussi cette définition qu'un ménage est
défini comme étant « un ensemble de personnes
apparentées ou non, vivant ensemble sous un même toit,
partageant des repas en commun et reconnaissant l'autorité d'un
chef de ménage. Cette définition a été
reprécisée ».
Il peut donc être composé d'une seule
personne qui pourvoie à ses propres besoins alimentaires et autres
besoins vitaux sans s'associer avec d'autres personnes; il peut
également comprendre plusieurs personnes qui peuvent être
identifiées en fonction de l'un des critères suivants :
? Elles partagent le logement (soit en contribuant
aux frais de logement soit en bénéficiant du fait que les
frais sont supportés par les autres);
? Elles partagent au moins un repas par semaine ;
? Elles sont financièrement dépendantes en ce
qui concerne au moins deux des trois types de postes suivants :
nourriture, logement ou autres dépenses. Dans ce cas, le
ménage est d'unité de consommation.
1.2.1.
Les dépenses de consommation de ménage
Les dépenses de consommation du ménage
représentent la valeur des biens et services de consommation
acquis, utilisés par un ménage par des achats monétaires
directs, la production pour son propre compte, le troc en tant que revenu en
nature, pour la satisfaction des besoins personnels de ses membres.
La consommation finale d'un ménage est la somme de ses
dépenses de consommation et de la valeur des biens et services de
consommation acquis ou utilisés par le ménage au moyen des
transferts provenant d'administrations publiques, d'institutions à but
non lucratif ou d'autres ménages.
La dépense de Consommation finale des
ménages recouvre les dépenses consacrées par
les ménages résidents à l'acquisition de biens et
services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains«
individuels ». Alors que la dépense de consommation se limite aux
dépenses que les ménages supportent directement ; de ce fait
la consommation finale effective des ménages recouvre l'ensemble des
biens et services qu'ils utilisent effectivement(ou consomment) quelle que soit
la manière dont ils sont financés.
L'écart entre les deux notions, les « transferts
sociaux en nature des administrations », correspond aux remboursements de
sécurité sociale, aux aides aux logements, aux dépenses de
la collectivité en éducation, en santé, etc.), est
composée des biens et des services destinés à la
satisfaction directe des besoins, ainsi que de l'autoconsommation ;
c'est-à-dire de la consommation que les individus font de leur propre
production (produits des jardins, utilisation des logements dont ils sont
propriétaires...).
1.2.2.
Structure de la consommation
La structure de la consommation se définit comme
étant la part des différents types de dépenses au cours
d'une année donnée. Les dépenses sont réparties
par postes budgétaires, chaque poste correspondant à l'une des
grandes fonctions de consommation.
Il sied de souligner que la dépense de
consommation est globalement un meilleur indicateur monétaire
du bien-être que le revenu, parce que :
ð La consommation est naturellement
liée au bien-être des individus: la consommation
réelle est plus directement liée au bien- être d'une
personne que le revenu qui ne permet que d'accéder à
cette consommation. Le revenu ne préjuge donc pas du niveau du
bien-être de l'individu. La consommation est donc un meilleur indicateur
de résultat du bien-être des individus.
ð La consommation est plus stable dans le
temps que le revenu : un certain nombre d'arguments permettent
de soutenir ce point de vue. En effet, dans les milieux ruraux, les revenus
des ménages peuvent varier au cours de l'année en fonction du
cycle prévisible des récoltes ou même du fait de certains
facteurs imprévisibles (faible pluviométrie, invasion acridienne,
feu de brousse, etc.).
Dans ces conditions, les ménages peuvent par exemple
étaler leur consommation dans le temps et se procurer une assurance,
par exemple en constituant une épargne et en participant à des
systèmes de partage des risques établis à l'échelon
de la collectivité. De même, dans les milieux urbains, l'on
constate une nette propension des activités à se
développer dans le secteur informel, très marqué par une
instabilité et/ou une irrégularité des revenus et une
précarité des conditions de l'emploi.
Indépendamment de la situation de leur revenu, la
consommation des ménages pauvres reste au contraire relativement assez
stable. Elle présente certes ses propres difficultés mais peut
se révéler plus fiable si le module de consommation de
l'enquête auprès des ménages est bien conçu.
Ainsi, lorsque les disparités de revenus sont importantes, la
pauvreté est statistiquement mieux appréhendée par la
mesure du niveau de consommation.
ð La consommation est plus facilement
mesurable que le revenu : la volatilité des emplois
informels en milieu urbain ainsi que leur mode de gestion peut aussi expliquer
la difficulté qu'ont les opérateurs de ce secteur à
fournir des informations précises et fiables sur leurs revenus.
Le même problème se pose aux agriculteurs des
milieux ruraux quand il leur faut estimer leurs revenus à partir des
intrants achetés pour assurer leur production.
ð La consommation peut résumer la
capacité du ménage à couvrir ses besoins
fondamentaux : les dépenses de consommation ne
reflètent pas uniquement les biens et services qu'un ménage peut
obtenir sur la base de ses revenus actuels, mais aussi sa capacité
à accéder à d'autres stratégies de survie lorsque
ses revenus sont faibles (mauvaises récoltes, variations
saisonnières, autres raisons diverses). L'exemple typique est fourni par
l'autoconsommation agricole.
Malgré tous ces arguments qui militent pour retenir la
consommation comme un bien meilleur indicateur du bien-être des
individus que le revenu, il ne faut pas se fermer à l'idée
d'utiliser éventuellement le revenu pour mesurer la pauvreté. En
effet, l'utilisation du revenu présente également ses avantages
en permettant de caractériser ses différentes sources.
Lorsque de telles distinctions sont possibles ainsi qu'un
dispositif fiable de collecte des informations sur ses sources, l'utilisation
du revenu comme indicateur du bien-être est une alternative qui peut
être intéressante.
1.2.3.
L'évolution de la consommation des ménages
Engel a défini les lois d'évolution de la
consommation qui s'énoncent ainsi : Lorsque le revenu augmente :
· La part des dépenses consacrée à
l'alimentation diminue ;
· La part consacrée à l'habillement et au
logement est stable ;
· La part consacrée à l'hygiène et
à la santé, aux loisirs et à la culture, aux voyages
augmente.
Les lois d'Engel mettent en évidence
les transformations structurelles qui affectent le mode de consommation avec
l'élévation du niveau de vie. Il en découle une
modification profonde de la répartition des dépenses des
ménages par poste de consommation. L'économie française
évolue vers un nouveau modèle de consommation
caractérisé par une différenciation des consommations et
une consommation accrue des services collectifs (santé, loisir,
sécurité, éducation).
Ernst Engel a mené une étude sur les budgets des
ménages, dans le but d'analyser comment se déterminaient les
grands types de consommation en fonction du revenu. Il conclut que le revenu
détermine dans une large mesure la structure de la consommation,
à quelques variations aléatoires près :
Ø Lors que le revenu augmente, les dépenses
d'alimentation croissent mais moins proportionnellement au revenu ;
Ø Les dépenses d'habillement et le logement
croissent d'une façon sensiblement proportionnelle au revenu ;
Ø Les dépenses de loisir, service et autres,
croissent plus que proportionnellement au revenu et prennent la place
laissée par l'alimentation, c'est-à-dire la part du revenu
consacrée à celle-ci augmente à mesure que le revenu
augmente (NKWEMBE, 2008)
Cette situation est illustrée dans le graphique
suivant :
Graphique N°1 : Loi
d'Engel
Dépense Service, divertissement
Habillement, logement
Alimentation
Revenu
Comme on peut le constater dans le graphique ci-dessus, lors
que le revenu augmente, les dépenses d'alimentation croissent mais moins
proportionnellement au revenu ; Les dépenses d'habillement et le
logement croissent cependant d'une façon sensiblement proportionnelle au
revenu ; Tandis que les dépenses de loisir, service et autres,
croissent plus que proportionnellement au revenu et prennent la place
laissée par l'alimentation, c'est-à-dire la part du revenu
consacrée à celle-ci augmente à mesure que le revenu
augmente.
1.3.
LE REVENU
1.3.1.
Définition
Le revenu d'un agent économique est définit
comme étant l'ensemble de ressources disponibles qui lui sont
attribuées au cours d'une période (JEAN BLEUZEIN, 2008).
Il peut aussi être défini, en terme simple, comme
ce que perçoit une personne physique ou morale (salaire) au titre de son
activité ou de ses biens (rente, loyer, ...).
Cependant, la définition du revenu, dans le cadre de
notre travail, est appréhendée comme étant
« la capacité qu'a un consommateur de disposer des
biens et services pour la satisfaction de ses besoins ou pour sa
survie ».
En économie, un revenu est l'ensemble
des ressources ou droits qu'un individu, une entreprise ou une
collectivité publique, perçoit sur une période
donnée, en nature ou en monnaie, sans prélever
sur son patrimoine. Contrairement au patrimoine qui est un stock de
biens détenus à un instant donné, le revenu est un
flux de biens et services dont on dispose pendant une
période donnée.
En outre, pour parler de revenus récurrents, par
opposition aux revenus exceptionnels, ceux-ci doivent se répéter
de période en période.
On distingue les sommes
perçues au titre de :
· La rémunération pour un travail. Ex :
salaire.
· du patrimoine. Ex : loyers d'immeubles, produit d'un
capital placé (intérêts, dividendes, redevance
d'utilisation de brevet).
· l'activité : Services rendus et produits fournis
par les professionnels et entreprises.
· des prestations et transferts sociaux. Ex :
indemnités de chômage, allocations sociales...
« Le revenu salarial »
correspond à la somme de tous les salaires perçus par un individu
au cours d'une année donnée, nets de toutes cotisations sociales,
y compris Contribution sociale généralisée (CSG) et
contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). »
1.3.2.
Source de revenu
Le salaire n'est pas le seul revenu perçu par les
ménages ; tous les ménages ne sont pas salariés. Mais
il sied de noter qu'il existe bien d'autres sources de revenus notamment les
bénéfices les entreprises individuelles, le loyer, les
dividendes, etc.
La production des biens et services génère la
distribution des revenus pour ceux ayant pris part ou participé
directement ou indirectement à cette production. La distinction entre
« revenu du travail » et « revenu du
capital » n'est cependant toujours pas résolue. (PHONGO H.,
1995)
Le revenu disponible d'un ménage constitue donc
l'ensemble de ses revenus d'activité, de son patrimoine, et des
prestations et transferts sociaux perçus, nets des impôts directs
(impôt sur le revenu, taxe d'habitation, CSG, CRDS).
1.3.3.
Forme de revenu
1.3.3.1. Revenu disponible
Revenu disponible = revenu primaire -
prélèvements obligatoires + transferts sociaux.
Les prélèvements obligatoires constituent donc
des impôts et cotisations qui sont soutirées du revenu primaire,
et perçus par l'Etat. On distingue cependant les
prélèvements sociaux versés à l'Etat et celui
versés à la sécurité sociale. Le revenu disponible
d'un ménage constitue donc l'ensemble de ses revenus d'activité,
de son patrimoine, et des prestations et transferts sociaux perçus, nets
des impôts directs (impôt sur le revenu, taxe d'habitation, CSG,
CRDS).
1.3.3.2. Revenu primaire
Le revenu d'une personne ou d'un agent
économique désigne « l'ensemble des droits sur les
ressources disponibles qui lui sont attribués au cours d'une
période donnée sans prélèvement sur son
patrimoine ».
La production engendre le revenu, qui --?à son tour?--
génère la dépense, qui --?finalement?-- est censée
acheter la production initiale.
Les revenus proviennent de manière directe ou indirecte
de l'activité productive, qui est mesurée au niveau
macroéconomique par le produit intérieur brut (PIB). Une fois
pris en compte les revenus perçus du reste du monde, on obtient le
produit national brut.
Le revenu national net est égal au revenu national brut
moins les amortissements (consommation de capital fixe). Le revenu national net
est réparti entre les entreprises, les ménages et les
administrations publiques.
Les revenus primaires sont donc la
contrepartie de la contribution des agents économiques (ménages,
entreprises, administrations) à l'activité productive. Les
ménages disposent donc de deux types de revenus, il s'agit donc de
« Revenus d'activités et de la
propriété ».
· Les revenus d'activités
est composé de deux autres revenu, celé dépend cependant
de l'activité d'une personne.
Il y a le « salaire » (revenu de toute
personne travaillant pour un employeur) ; et les « revenus des
travailleurs indépendants » (rémunérations des
personnes travaillant pour leur propre intérêt).
· Les revenus de la
propriété : Les revenus de la
propriété sont des revenus du capital ou du patrimoine. Ils
comprennent entre autre :
- Les loyers perçus du fait de la location de biens
fonciers (terres agricoles ou non) ou de biens immobiliers (immeubles).
- Les revenus courants du patrimoine financier
(intérêts, dividendes...)
Il sied de noter que les revenus de la propriété
sont difficiles à évaluer ; la principale source disponible
reste les déclarations fiscales. Or, beaucoup de revenus financiers sont
non imposables.
Remarque :
Au-delà des revenus primaires, les ménages
perçoivent des revenus de transfert : les
Etats modernes versent des revenus au nom de la solidarité nationale aux
personnes qui, malades, trop vieilles, ou privées d'emploi, sont
absentes du processus de production.
1.3.3.3. Revenu de transfert ou de réaffectation
En économie, un transfert désigne
« le paiement d'un revenu qui ne correspond pas à des
services économiques effectivement rendus par les
bénéficiaires et ne sont pas la contrepartie d'une prestation
productive ».
Les revenus de transfert sont donc prélevés sur
les revenus d'agents économiques productifs. Ils sont par
conséquent exclus du Revenu national (au coût des facteurs)
puisque celui-ci est la somme des revenus correspondant à des
activités productives.
Ce revenu est en fait une correction de
l'inégalité créée par « les revenus
primaires » ou pour aider toutes personnes étant exclus de
toute activité productive. Les transferts sociaux qui servent à
maintenir les ressources du ménage à un certain niveau, et les
transferts sociaux destinés à corriger certaines
inégalités dans la répartition des revenus (allocation
familiale).
Section 2. APPROCHE THEORIQUE
Dans cette deuxième section, nous allons
présenter quelques théories et hypothèses sur la
consommation des ménages.
2.1. Hypothèse du revenu
courant
Cette hypothèse est l'oeuvre de J.M. Keynes. Selon lui, la
consommation est immédiatement et directement liée au revenu
courant de ménage dont elle suit les fluctuations à court
terme.
La fonction généralement retenue comprend une
consommation incompressible C0 et une
propension marginale à consommer C positive et
inférieure à 1, qui diminue quand le revenu
augmente. En d'autres termes, la consommation s'accroît quand le revenu
progresse, mais dans une moindre mesure car l'individu consacre une partie de
sa richesse nouvelle à l'épargne.
C= C0+cY
En revanche, la propension moyenne à consommer ne
diminue pas sur une longue période malgré la hausse du niveau de
vie ; ce qui peut être expliqué par l'urbanisation de la
population ainsi que par la l'apparition constante des nouveaux produits.
On peut cependant considérer que le revenu courant
exerce à court terme une influence négative sur la propension
à consommer, une influence qui s'estompe peu à peu.
2.2. Critiques de l'approche keynésienne de la
consommation
Cette approche est remise en cause par les travaux de
« Milton Friedman » publiés en 1957 dans la
« Théorie de la fonction de
consommation ». Alors que le
Keynésianisme dominait, Friedman en souligne les imperfections et
formule pour la remplacer « l'hypothèse de revenu
permanent ».
Celle-ci postule que les choix de consommation sont
guidés non par les revenus actuels mais par les anticipations que les
consommateurs ont de leurs revenus. Anticipations d'autant plus stables,
qu'elles ont tendance à lisser la consommation, même en cas de
variation du revenu disponible (à la hausse ou à la baisse).
Ces travaux furent particulièrement remarqués
car ils invalidaient les politiques conjoncturelles de relance de la demande et
le multiplicateur d'investissement keynésien.
2.3. Hypothèse du revenu
permanent
Développé par Milton Friedman
en 1957, l'hypothèse du revenu permanent se fonde sur
l'idée selon laquelle le revenu courant comporte deux
éléments : « d'une part le revenu permanent, dont
les ménages souhaitent conserver une part constante, et d'autre part le
revenu transitoire, il est imprévisible et ne jouant qu'un rôle
négligeable dans les décisions de consommations.
En effet, ces deux théories se réfèrent
au modèle de FISCHER d'après lequel la consommation dépend
non seulement du revenu courant, mais aussi du revenu futur. Le revenu
permanent désigne cependant.
Friedman estime donc que la consommation
dépend essentiellement du revenu permanent dans la mesure où les
individus peuvent recourir à l'épargne et à l'emprunt pour
lisser leur consommation en réaction à toute variation temporaire
du revenu.
2.4. Hypothèse de cycle de
vie
Elaborée par l'économiste américain
Franco MODIGLIANI en 1936 et résulte de la
nécessité d'expliquer la contraction observée entre les
conclusions de l'analyse Keynésienne et les résultats des travaux
empiriques sur la fonction de consommation. Sa particularité
réside toujours dans le fait qu'il substitue à la notion du
revenu permanent la somme actualisée des revenus perçus par un
individu pendant sa vie entière.
En outre, il affirme les explications de l'affection du revenu
à la consommation ou l'épargne, en montrant les
différences de comportement à chaque stade du cycle de vie. Alors
que les revenus sont variables, on suppose que l'individu cherche à
lisser sa consommation, c'est-à-dire, à avoir une consommation
constante dans le temps. Pour lisser cependant cette consommation, l'individu
épargne pendant la période adulte, et commencera à
emprunter pendant les périodes où ses revenus sont faibles.
Au niveau microéconomique, c'est l'ensemble de revenu
actualisé reçu durant sa vie active qui importe à
l'individu pour définir son profil de consommation, même si des
aléas (risques ou événements incertains) intervenus dans
le revenu courant ou des modifications de ses anticipations sur les revenus
futurs peuvent modifier cette consommation à court terme.
Au niveau macroéconomique, le taux d'épargne des
ménages varie en fonction de la croissance de la population active mais
aussi de celle du revenu. Donc pour lui, la consommation dépend
effectivement de la richesse et du revenu des ménages (BAREL E. et AL,
2002).
2.5. Hypothèse du revenu relatif de
Dusenberry
Pour Dusenberry, la consommation, à une période
donnée, dépend non seulement du revenu de cette période
mais aussi des habitudes de consommation acquise antérieurement. En
suivant cette hypothèse de DUSENBERRY, la fonction de consommation peut
s'exprimer comme suit :
Ct = a+
(1-S).Yt2+bCh
Avec Ch: haut niveau de la
consommation antérieure et 0<b<1 :
c'est-à-dire qu'en application de cette hypothèse, la fonction de
consommation dans une économie tend à monter en dent de scie sur
le long terme.
Signalons ici que l'effet de démonstration ou
d'imitation est une théorie économique formulée par
DUSENBERRY en 1949 dans le but de soutenir la loi psychologique de Keynes. Il
affirme cependant que les agents d`un groupe social donné auront
tendance à imiter la consommation d'un groupe au revenu
supérieur, en voulant faire une démonstration de leur statut
social, et donc auront une propension à consommer plus forte (MANSESA,
2010)
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA VILLE DE MBANZA-NGUNGU
Il est question de présenter l'historique, la situation
administrative, la situation démographie ainsi que la situation
socio-économique de la ville de Mbanza-Ngungu.
2.1. Aperçu
général
Mbanza-Ngungu a été créée à
l'époque coloniale par l'Arrêté n° 107/AIMO du 25
juillet 1934 du Gouverneur Général. Conformément aux
prescrits du décret-loi n° 081 du 02 juillet 1998 portant
organisation Territoriale et Administrative de la République
Démocratique du Congo, la ville est une entité administrative du
territoire, décentralisée et dépourvue de la
personnalité juridique et par conséquent dépourvue de
l'autonomie financière.
Cette ville est située dans la province du Kongo
Central. La ville de Mbanza-Ngungu héberge les institutions suivantes
qui sont parmi les plus importantes : Le bureau du Territoire de
Mbanza-Ngungu : le bâtiment administratif du territoire de
Mbanza-Ngungu, le bureau de la ville de Mbanza-Ngungu, le tribunal de grande
instance des cataractes, Le tribunal de paix, le parquet, la base de troupes
blindées des forces armées de la RDC, L'université Kongo,
L'institut supérieur pédagogique de Mbanza-Ngungu, L'atelier
mécanique de la SCTP (ex ONATRA), La banque internationale de
crédit ; etc.
2.2. Situation administrative
Sur le plan géographique, la ville de Mbanza-Ngungu
est située dans la Province du kongo central. Dans la nouvelle structure
administrative, elle joue aussi le rôle de Territoire. La ville de
Mbanza-Ngungu est située à 154 Km de Kinshasa, la Capitale du
pays et à 211 Km de Matadi, chef-lieu de la province. Elle est
située au centre du Secteur de Boko dans le Territoire de Mbanza-Ngungu.
Elle est bornée : A l'Est par le Groupement Kifua ; Au Nord par le
Groupement Kiazi ; A l'Ouest et au Sud par le Groupement Luvaka ; tous du
Secteur Boko.
La ville de Mbanza-Ngungu recouvre une superficie de 93
Km2. Son climat est tropical humide avec une alternance de deux
saisons : sèche et pluvieuse. Elle est pourvue d'un sol argilo
sablonneux et d'une altitude variant entre 500 et 750 m. Une des
particularités de cette Ville est son découpage en ravins et un
défaut de réseau hydrographique, excepté quelques
ruisseaux à ses alentours.
Placée sous la tutelle administrative du Territoire de
Mbanza-Ngungu, la ville de Mbanza-Ngungu est subdivisée en deux communes
et six quartiers dont cinq quartiers de droit et un sixième dit quartier
de fait qui est constitué de deux camps militaires et d'un camp police
lequel est appelé « Quartier Ebeya ».
Excepté Ebeya, chaque quartier est secondé par
un adjoint pour la majorité. Signalons en outre que chaque quartier est
subdivisé en cellules et la cellule à son tour en avenues. En
somme, cette Ville comporte 31 cellules et 288 avenues sans compter les autres
nouveaux lotissements dont la débatisation en avenues n'a pas encore
été effective jusqu'à ce jour.
2.3.
Situation Démographique
Il importe de signaler que l'analyse des données
démographiques d'ordre administratif se rapporte à l'année
2015. Le tableau ci-dessous donne la répartition de la population de
Mbanza-Ngungu par quartier.
Tableau 1 : Répartition de la population de la ville de
Mbanza-Ngungu.
N°
|
Population Congolaise
|
Population Etrangère
|
Total Général
|
Quartiers
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
1
|
EBEYA
|
912
|
1 251
|
1 309
|
1 290
|
4 762
|
|
|
|
|
|
4 762
|
2
|
DISENGOMOKA
|
7 185
|
7 838
|
8 726
|
9 663
|
33 412
|
365
|
482
|
513
|
664
|
2 024
|
35 436
|
3
|
NGUNGU
|
2 778
|
2 923
|
2 855
|
3 132
|
11 688
|
170
|
236
|
278
|
340
|
1 024
|
12 712
|
4
|
NOKI
|
2 873
|
3 075
|
3 144
|
3 453
|
12 545
|
196
|
265
|
223
|
290
|
974
|
13 519
|
5
|
REVOLUTION
|
9 942
|
11 530
|
13 078
|
15 184
|
49 734
|
650
|
810
|
1 042
|
1 368
|
3 870
|
53 604
|
6
|
LOMA
|
5 807
|
6 681
|
7 106
|
7 732
|
27 326
|
241
|
314
|
312
|
342
|
1 209
|
28 535
|
Total
|
29 497
|
33 298
|
36 218
|
40 454
|
139 467
|
1 622
|
2 107
|
2 368
|
3 004
|
9 101
|
148 568
|
Source : Bureau du territoire de Mbanza-Ngungu,
Rapport annuel 2015.
Graphique n° 2 : Répartition de la
population de la ville de Mbanza-Ngungu
Le graphique ci-dessus nous montre que cette population est
inégalement répartie dans la ville. En effet, le quartier
Révolution est le plus peuplé de la population totale, suivi
respectivement des quartiers Disengomoka, Loma, Noki, Ngungu et enfin du
quartier Ebeya. Cette répartition est due principalement à la
différence d'étendue de ces quartiers.
2.4. Situation
socio-économique
2.4.1.
Situation agricole
Constituant un facteur fondamental de l'activité
humaine, l'agriculture a pour objectif l'exploitation du sol afin d'en tirer
profit pour satisfaire les besoins essentiels de l'homme, son habitat, sa
nourriture et son habillement. L'agriculture pratiquée à
Mbanza-Ngungu est une agriculture primitive. Elle est pratiquée en
savane ou en forêt sur de petites parcelles, l'outillage est très
rudimentaire, houe, machette, arrosoir,...Les principales cultures sont :
Arachides, mais, manioc, patates douce, légumes, fruits, ...
De par son climat et sa végétation,
Mbanza-Ngungu a d'énormes possibilités d'élevage qui sont
malheureusement mal exploitées. Les principales causes de la sous
exploitation des potentialités naturelles sont la sous information de la
population pastorale et le manque des moyens financiers pour exploiter les
fermes. L'élevage ne constitue pas une activité très
importante dans la Ville ; elle est pratiquée pour l'autoconsommation et
l'auto-suffisante alimentaire.
Il y a toutefois, quelques associations qui aident les
agriculteurs de la contrée telles que CAMEC, APRODEC.
2.4.2. Entreprises
A Mbanza-Ngungu, grandes entreprises industrielles sont
pratiquement rares, on y compte quelques entreprises paraétatiques
comme REGIDESO (Elle distribue de l'eau, son administration est
située sur l'avenue sainte Thérèse dans le quartier
Ngungu. La station d'exploitation se situe au quartier Loma) ; SCTP (ex
ONATRA) : C'est une grande entreprise publique commerciale et industrielle
dotée de personnalité juridique. Il fut créé par
l'arrêté royal Belge du 20 Avril 1935 sous l'appellation de l'
« Office des transports coloniaux », OTRACO en application de la loi
de 1935, instituant un organisme regroupant les différentes
sociétés de transports existants. Nous nous sommes
intéressés principalement au département des chemins de
fer qui assure le service de transport des personnes et des marchandises de
Matadi à Kinshasa. La SCTP Mbanza-Ngungu n'assure que le transport sur
le tronçon Mbanza-Ngungu - Muala kinsede. Quant aux activités, la
SCTP Mbanza-Ngungu outre le service de transport, dispose d'un atelier
d'entretien et de révision de tous les engins ; un atelier central pour
la réparation de locomotives et un atelier des pièces de rechange
et des roues. Bref, il a comme vocation essentielle, la réparation et
l'entretien des locomotives.
La SNEL : La Société Nationale
D'Electricité est une grande entreprise industrielle de la RDC. Quant
à la Ville de Mbanza-Ngungu, le bâtiment abritant l'administration
de la SNEL comprend deux structures : Le centre des Ventes et des Services
(CVS) et le Centre de Distribution de Cataractes (CDC). Le CVS s'occupe de la
distribution de l'énergie électrique dans la Ville de
Mbanza-Ngungu, tandis que le CDC gère le CVS de Mbanza-Ngungu, le CVS de
Kimpese, les unités de distribution de Kwilu-Ngongo et de Lukala. A
côté de ces entreprises, il faut ajouter quelques autres notamment
du secteur de commerce.
2.4.3. Secteur de transport, poste
et télécommunications
Il est important de signaler que tous les modes de transport
ne sont pas organisés dans la Ville de Mbanza-Ngungu. C'est pourquoi les
transports aérien, maritime, fluvial et lacustre ne sont pas pris en
compte. Seuls les transports routier et ferroviaire y sont organisés.
Poste et télécommunication : L'office national
de poste et télécommunication est représenté dans
la ville de Mbanza-Ngungu et compte un bâtiment qui abrite les
installations de deux secteurs, à savoir : La poste et la centrale des
télécommunications. Dans ce secteur, il y a depuis quelques
années la présence de quatre grandes sociétés de
télécommunication, à savoir Vodacom, Airtel, Orange et
Tigo sans oublier une autre société Africell qui est
déjà opérationnelle mais qui n'a pas encore de succursale.
Ces sociétés ont beaucoup influencé l'économie de
la Ville en favorisant la communication ainsi que l'installation de plusieurs
cabines de recharge des crédits.
2.4.4. Economie informelle
Vu le faible taux d'activités économiques
structurées, une grande partie de la population active est en
chômage. Ainsi, cette partie de la population, faute de mieux, s'est
déversée dans les activités informelles car elle trouve
une garantie de survie, ainsi qu'une source providentielle d'emploi et de
revenu. On considère comme faisant partie de l'économie
informelle, toutes les activités régulières voire
irrégulières qui échappent volontairement à la
comptabilité nationale et réduisent considérablement le
revenu national. Mais à l'instar d'autres coins du pays,
l'économie informelle de la ville de Mbanza-Ngungu est
caractérisée par l'instabilité des activités, le
caractère rudimentaire de l'équipement et des méthodes de
gestion très reculées.
Les activités y sont variées et diverses ;
agriculture (maraîchère), l'artisanat, l'élevage,
l'exploitation des carrières (moellons, sable,...) et tous les autres
petits métiers (cireurs, transporteurs, cambistes, commissionnement,
etc.)
2.4.5. Institutions
financières
A propos des institutions financières, la ville de
Mbanza-Ngungu est pourvue de deux banques, à savoir la FBN Bank (ex.
B.I.C) et la Procrédit Bank.
La Ville de Mbanza-Ngungu dispose également de quelques
Caisses d'Epargne qui jouent un rôle très important dans
l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et
consentent du crédit. De nos jours, nous pouvons citer les institutions
ci-après : CAMEC (Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et de
Crédit) et APRODEC (Association pour la promotion du
développement endogène des communautés de base).
L'association pour la promotion du développement
endogène des communautés de base (APRODEC) a pour
finalité d'améliorer les conditions de vie de la population
locale par la mise en place d'un mouvement fédératif fort
économiquement et stratégiquement se basant sur les valeurs socio
culturelles congolaises. Son objectif est d'accompagner et d'appuyer
l'autopromotion de groupement de base qui sont des ensembles de pays
regroupés pour entreprendre une activité quelconque en se fixant
des objectifs et des stratégies pour les atteindre.
La caisse mutuelle d'épargne et de crédit
(CAMEC) située non loin du marché central de la Ville, regroupe
des membres et des associations paysannes. Elle récolte l'épargne
de la population et s'en sert pour l'octroi des crédits aux membres
suivant des conditions très souples.
CHAPITRE III. LES DEPENSES DE CONSOMMATION ET REVENUS DES
MENAGES
Dans ce troisième et dernier chapitre de notre
travail, il est question de présenter les données de
l'enquête relatives à ce travail. La première section
présente l'approche théorique et la deuxième section
analyse les résultats de l'enquête.
Section 1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Dans cette section, il est question de présenter
l'approche méthodologique de notre travail ; c'est-à-dire,
d'une part il sera donc question de présenter ou de parler de notre
échantillon et de notre questionnaire, et d'autre part, présenter
la méthode d'analyse des résultats que nous avons
utilisés.
1.1.
LA TAILLE DE L'ECHANTILLON
Il était impossible à notre niveau d'être
en contact avec tous les ménages de la ville de Mbanza-Ngungu ;
cela pour des raisons financières et aussi du temps qui nous est
imparti. D'où, de cette population mère, nous avons tiré
un échantillon représentatif auprès de qui nous avons
collecté les données analysées pour arriver à
extrapoler les comportements de l'échantillon sur l'ensemble de la
population.
L'éventail qui a fait l'objet de ce travail comprend
« soixante » (60) ménages sélectionnés
dans tous les six (6) quartiers de la ville de Mbanza-Ngungu, une
sélection qui a tenu compte de l'importance démographique de
chaque entité. Donc chaque quartier a été doté
d'une part d'enquête proportionnellement à l'effectif de sa
population.
Ce quota a tenu compte de la répartition de la
population actuelle de Mbanza-Ngungu par entité
I.2.
LE QUESTIONNAIRE
Le questionnaire nous a servi pour la collecte des
données en vue de cerner la réalité ; aussi, la
plupart de nos questions étaient fermées pour permettre une
nette compréhension et précision à nos
enquêtés.
Pour élaborer notre questionnaire, nous nous sommes
basé sur les hypothèses élaborées au départ,
et aux objectifs de notre travail. Cependant, notre questionnaire comprend
seize (16) questions regroupés en deux (2) catégories :
« caractéristiques du chef de ménage, et
caractéristiques du ménage »
Chacune de ces caractéristiques déploie des
aspects bien précis de notre problématique (pour des plus amples
précisions, voir le questionnaire d'enquête en annexe).
Ce guide de collecte des données viables émane
cependant de la confrontation de plusieurs travaux réalisés
autour des agrégats revenus, consommation et épargne
consultés pour arriver à son élaboration.
L'enregistrement des données qui sont
présentées s'est fait de manière indirecte. Ceci veut tout
simplement signifier que c'est nous-mêmes qui avons rempli les
questionnaires en lieu et place de l'enquêté de peur que
l'enquêté sans instruction soit effrayé, voire aussi
pourrait disparaître après avoir reçu son questionnaire.
I.3.
METHODE D'ANALYSE DES RESULTATS
Les données recueillies ont ainsi fait l'objet d'une
analyse statistique (tant descriptive qu'inférentielle) notamment par
l'utilisation du test de
« Khi-carré » ; ce dernier est si
important en raison du rôle qu'il joue dans les tests statistiques
notamment dans les tests de l'ajustement d'une loi théorique à
une distribution observée, et dans les tests d'hypothèse sur
l'indépendance et de la dépendance de deux variables
aléatoires. Nous procédons cependant à l'étude de
corrélation entre les variables déterminants de la consommation
des ménages.
Quant à la vérification, on calcule la valeur de
khi-carré avec la formule appropriée, la valeur du
khi-carré obtenue de la valeur théorique en tenant compte du
nombre de degré de liberté (dl), et on prend enfin une
décision d'acceptabilité ou de rejeter l'hypothèse nulle
(H0) ; et si la valeur du khi-carré (X2)
calculée excède celle de le table, l'hypothèse nulle est
rejetée, dans le cas contraire on ne la rejette pas.
On accepte cependant H1 et on rejette H1,
dans le cas où la valeur de khi-carré calculée est
supérieure à sa valeur théorique (statistiquement
significatif) au seuil de signification de 5%.
Ces hypothèses sont cependant formulées de la
manière suivante :
Formule : où O : fréquences
observées E : fréquences attendue
- X2 Table = (a, dL) : c'est
le point de rencontre entre le seuil de signification et le degré de
liberté ;
- dL= (m-1) (n-1) : avec « m »
étant le nombre de lignes et « n »
le nombre de colonnes ;
- a = 5% ou 1%.
Hypothèse nulle (H0) :
c'est-à-dire, les deux variables analysées ne sont pas en
relation. Et elle est rejetée si et seulement si la probabilité
est supérieure à 1%
Hypothèse alternative (H1) :
c'est-à-dire, les deux variables analysées sont en relation. Elle
est acceptée si et seulement si la probabilité est
inférieure à 1 ou à 5%.
Section 2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
Dans cette section, il est question de présenter de
manière successive nos résultats d'enquêtes.
2.1.
PRESENTATION DES RESULTATS
2.1.1.
Nationalité
Tableau 2. Répartition des
enquêtés selon leur nationalité
Nationalité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Congolaise
|
58
|
97
|
Etrangère
|
2
|
3
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
De par la lecture de ce tableau, il découle que la
plupart d'enquêté ont une nationalité congolaise soit une
proportion de 97%, et 3% pour ceux ayant la nationalité
étrangère dont la plupart sont des Angolais.
2.1.2.
Genre
Tableau 3. Répartition des
enquêtés par sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
20
|
33
|
Féminin
|
40
|
67
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Le tableau ci-dessus nous montre que sur 60 ménages
ciblés par notre enquête, 20 sont dirigés par les hommes et
40 des ménages sont dirigés par les femmes. Il sied aussi de
souligner que, de par nos renseignements auprès de plusieurs individus,
les ménages qui sont dirigés par des femmes sont dus soit au
décès du conjoint, soit en cas de divorce.
2.1.3.
Age
Tableau 4. Répartition des
enquêtés par âge
Âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 30 ans
|
14
|
23
|
30 à 40 ans
|
20
|
33
|
40 à 50 ans
|
16
|
27
|
Plus de 50 ans
|
10
|
17
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il découle du tableau ci-haut que la plupart des
ménages sont dirigés par des personnes dont l'âge varie le
plus souvent entre 30 et 40 ans, soit une proportion de 33% ; 27% des
ménages sont dirigés par des personnes dont l'âge varie
entre 40 et 50 ans ; 23% pour les ménages qui sont dirigés
par les personnes de moins de 30 ans ; et enfin 17% pour les
ménages qui sont dirigés par des personnes de plus de 50 ans.
2.1.4.
Etat civil
Tableau 5. Répartition des
enquêtés selon leur état civil
Etat civil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
14
|
23
|
Marié (e)
|
5
|
8
|
Divorcé (e)
|
30
|
50
|
Veuf (ve)
|
10
|
17
|
Autres
|
1
|
2
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il découle de ce tableau que 30 de chefs des
ménages sont divorcés ; 14 sont des célibataires ; 10
sont des veuves ; 5 sont des mariés ; et 1 seul est en union libre.
2.1.5.
Quartier de résidence
Tableau 6. Répartition des
enquêtés selon leur quartier de résidence
Quartier de résidence
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Disengomoka
|
16
|
27
|
Ngungu
|
5
|
8
|
Noki
|
5
|
8
|
Révolution
|
22
|
37
|
Loma
|
10
|
17
|
Ebeya
|
2
|
3
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Ce tableau nous montre le niveau de concentration d'habitants
dans chaque entité enquêté. Nous remarquons que, parmi les
60 ménages enquêtés, le quartier Révolution est le
plus peuplé de tous puis qu'il regorge 37% d'habitants de la population
enquêtée ; 27% habitent le quartier Disengomoka ; 17%
pour le quartier Loma ; 8% chacun pour le quartier Ngungu et Noki ;
et enfin 3% pour le quartier Ebeya.
2.1.6.
Niveau d'instruction
Tableau 7. Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sans instruction
|
2
|
3
|
Primaire
|
4
|
6
|
Secondaire
|
40
|
67
|
Supérieur et universitaire
|
13
|
22
|
Autres
|
1
|
2
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
La lecture du tableau ci-dessus montre que la majorité
des chefs des ménages est lettrée, car 67% ont un niveau
secondaire ; 22% ont un niveau supérieur ; 6% ont le niveau
primaire ; et 3% d'enquêtés sans instruction. Mais il sied
aussi de noter que 2% d'enquêtés sont sans instruction du fait de
manque de moyen, mais sont actuellement en service mécanique pour
subvenir. L'ensemble des enquêtés sont des lettrés dont la
majorité ont fait l'école secondaire.
2.1.7.
Profession du chef de ménage
Tableau 8. Répartition des
enquêtés selon la profession du chef de
ménage
Profession du chef de ménage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Commerçant
|
13
|
21
|
Enseignant
|
12
|
20
|
Fonctionnaire
|
1
|
2
|
Agriculteur
|
10
|
17
|
Employé
|
2
|
3
|
Sans emploi
|
4
|
7
|
Profession libérale
|
4
|
7
|
Autres
|
14
|
23
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il ressort dans le tableau ci-dessus que 14 chefs de
ménages exercent d'autres professions, c'est-à-dire ils font des
travaux forcés et à temps plein ; 13 sont des
commerçants ; 12 sont des enseignants ; 10 sont des
agriculteurs ; 4 sont sans emploi ; 4 sont dans la profession
libérale, et enfin une proportion de 3 pour les fonctionnaires. Il n'y a
pas donc de cadres d'entreprise parmi les chefs de ménages partant des
données de notre enquête.
2.1.8.
Taille du ménage
Tableau 9. Répartition des
enquêtés selon la taille du ménage
Taille du ménage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 4 personnes
|
21
|
35
|
4 à 8 personnes
|
34
|
57
|
Plus de 8 personnes
|
5
|
8
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il ressort de notre enquête que la taille minimale du
ménage est de moins de 4 personnes ; en moyenne 6 personnes par
ménage et la taille maximale du ménage est de 11 personnes.
2.1.9.
Statut résidentiel
Tableau 10. Répartition des
enquêtés selon le statut résidentiel
Statut résidentiel
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Propriétaire
|
30
|
50
|
Locataire
|
20
|
33
|
Habitation familiale
|
10
|
17
|
Totale
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
La lecture de ce tableau nous montre que 30 personnes de la
population touchée par notre enquête sont des propriétaires
d'habitation ; 20 sont des locataires et 10 habitent dans des habitations
familiales.
2.1.10. Revenu mensuel du chef de ménage
Tableau 11. Répartition des
enquêtés selon le revenu mensuel du chef de
ménage
Revenu mensuel du chef de ménage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 200 $
|
45
|
78
|
200 à 300 $
|
8
|
14
|
300 à 400 $
|
3
|
5
|
Plus de 400 $
|
2
|
3
|
Total
|
58
|
100
|
Source : données de l'enquête
Le tableau ci-haut montre que sur les 58 chefs de
ménages qui perçoivent de revenu mensuel, 45 gagnent un revenu
inférieur à 200$ ; 8 chefs de ménages gagnent un
revenu variant entre 200 et 300$ ; 3 chefs de ménages gagnent un
revenu variant entre 300 et 400$ et 2 des chefs de ménages ont un plus
de 400$. Il sied de souligner que seulement 2 chefs de
ménages n'aperçoivent pas de revenu mensuel sur les 60
enquêtés, parce qu'ils n'ont pas d'activité pouvant leur
générer de revenu.
2.1.11. Les dépenses mensuelles
Tableau 12. Répartition des
enquêtés selon les dépenses mensuelles
Nous présentons dans le tableau ci-dessous, les
dépenses totales de consommation mensuelle auxquelles les ménages
font généralement face concernant la nourriture, le logement,
l'eau et l'électricité, le téléphone, le transport,
le frais de scolarité, les soins de santé et autres.
Dépenses mensuelles
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 100.000 Fc
|
4
|
7
|
100.000 à 200.000 Fc
|
18
|
30
|
200.000 à 300.000 Fc
|
24
|
40
|
Plus de 300.000 Fc
|
14
|
23
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Le tableau ci-dessus montre que 24 ménages
dépensent pour le mois, une somme comprise entre 200.000 et 300.000 Fc;
18 ménages dépensent entre 100.000 et 200.000 Fc; 14
dépensent une somme de plus de 300.000 Fc; et enfin 4 dépensent
de moins de 100.000 Fc.
2.1.12. Autres sources du revenu en dehors du revenu
principal
Tableau 13. Répartition des
enquêtés par autres sources du revenu en dehors du revenu
principal
Autres sources de revenu
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
36
|
60
|
Non
|
24
|
40
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il découle du tableau ci-dessus que 36 de la population
enquêtée ont une autre source de revenu en dehors du revenu
principal ; et 24 n'en ont pas.
2.1.13. Mention « si oui, lesquelles »
Tableau 14. Répartition des
enquêtés selon la mention «si oui,
lesquelles »
Si oui, lesquelles
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Petit commerce
|
6
|
17
|
Vente des produits maraichers
|
5
|
14
|
Le champ (agriculture artisanale)
|
16
|
44
|
Transfert des fonds provenant des tiers
|
5
|
14
|
Moyen de transport
|
4
|
11
|
Total
|
36
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il ressort du tableau ci-haut que sur les 36 personnes
enquêtées ayant une source du revenu autre que le revenu
principal, 16 ont comme source de revenu « le champ (l'agriculture
artisanale) » en dehors du revenu principal ; 6 ont comme autre
source de revenu « le petit commerce » ; 5 ont comme
autre source « la vente des produits maraichers » ; et
5 encore ont comme autre source « les transferts de fonds provenant
es tiers » ; et enfin 4 possèdent un « moyen de
transport » comme source de revenu en dehors du revenu principal.
2.1.14. Le revenu parvient à couvrir toutes les
dépenses de consommation
Tableau 15. Répartition des
enquêtés selon que le revenu parvienne à couvrir toutes les
dépenses de consommation
Le revenu parvient à couvrir toutes les
dépenses de consommation de ménage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
34
|
57
|
Non
|
26
|
43
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
La lecture de ce tableau nous fournit une nette
réalité selon laquelle, sur 60 personnes ayant été
touchées par notre enquête, le revenu parvient à couvrir
toutes les dépenses de consommation de ménage pour 34 personnes
soit une proportion de 57% ; et pour les 26 autres, le revenu ne
répond pas ou ne leur permet pas de faire face à toutes les
dépenses de consommation qui s'engage dans un ménage soit une
proportion de 43%.
2.1.15. Le revenu parvient-il à couvrir toutes les
dépenses de consommation ? Si « non », comment
faites-vous pour palier à ce problème
Tableau 16. Répartition des
enquêtés selon que le revenu parvienne à couvrir toutes les
dépenses de consommation, si « non » comment
faites-vous pour palier à ce problème
Si « non », comment faites-vous
pour résoudre ce problème
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Recours aux emprunts et à la pratique de la tontine
|
16
|
61
|
Rien
|
4
|
15
|
Faire appel aux transferts des fonds provenant des tiers
|
3
|
12
|
Prestation de service (tresse des cheveux, etc.)
|
3
|
12
|
Total
|
26
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il ressort du tableau ci-haut une nette réalité
selon laquelle, 26 personnes ont répondu que le revenu ne répond
pas ou ne leur permet pas de faire face à toutes les dépenses de
consommation qui s'engage dans un ménage ; 16 personnes d'entre-eux
font « recours aux emprunts et à la pratique de la
tontine » 4 se contentent de ce qu'ils ont (ils ne font
pratiquement rien) ; 3 font appel aux « transferts des fonds
provenant des tiers » ; et les 3 autres personnes font des
prestations de service (généralement la tresse des cheveux).
2.1.16. Le ménage privilégie une
catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de
l'insuffisance du revenu
Tableau 17. Répartition des
enquêtés selon qu'il s'agisse pour le ménage de
privilégier une catégorie de dépenses par rapport aux
autres, faute de l'insuffisance du revenu
Le ménage privilégie une catégorie
de dépenses par rapport aux autres
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
28
|
47
|
Non
|
32
|
53
|
Total
|
60
|
100
|
Source : données de l'enquête
Il ressort du tableau ci-dessus que parmi les 60
ménages enquêtés, 28 ménages soit une proportion de
47% font le choix de privilégier une catégorie de dépenses
par rapport aux autres catégories faute de l'insuffisance du
revenu ; et 32 ménages soit une proportion de 53% ne font pas ce
genre de choix de privilège parce que leurs revenus leur permettent de
faire face à toutes les dépenses du ménage.
2.1.17. Le ménage privilégie t-il une
catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de
l'insuffisance du revenu ? Si « oui », laquelle
Tableau 18. Répartition des
enquêtés selon qu'il s'agisse pour le ménage de
privilégier une catégorie de dépenses par rapport aux
autres, faute de l'insuffisance du revenu. Si « oui »,
laquelle
Si « oui », laquelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Restauration
|
20
|
71,43
|
Scolarisation
|
6
|
21,43
|
Loisir
|
|
|
Santé
|
2
|
7,14
|
Autres
|
|
|
Total
|
28
|
100
|
Source : données de l'enquête
Le tableau 18 est en relation avec le tableau 17. Sur les 28
ménages qui font le choix de privilégier une catégorie de
dépenses et de rejeter les autres catégories faute de
l'insuffisance du revenu, nous remarquons que 20 ménages soit une
proportion de 71,43% des ménages choisissent de dépenser pour la
« restauration » puis que ça constitue un devoir
primordial pour mieux survivre ; 6 ménages soit 21,43% choisissent
la « scolarisation » de peur que leurs enfants soient des
analphabètes ; et 2 ménages soit 7,14% choisissent de
dépenser pour « les soins de santé » parce
que si on est pas en bonne santé on ne parviendra pas à manger,
ni à étudier. Tous ces choix ou ces privilèges sont
pratiquement dus à l'insuffisance de revenu.
2.2.
ANALYSE BI-VARIEE (Test de Khi-carré)
Le test de Khi-carré est une distribution servant
à vérifier les interdépendances de deux ou plusieurs
variables. Nous allons cependant présenter la relation qui existe entre
les dépenses de consommation des ménages et la nationalité
du chef de ménage, le sexe du chef de ménage, son âge, son
état civil, le niveau d'instruction du chef de ménage, la
profession du chef de ménage, la taille du ménage, le revenu
mensuel du chef de ménage et les autres sources de revenu en dehors du
revenu principal du chef de ménage.
2.2.1.
Relation entre les dépenses de consommations et la
Nationalité
Tableau 19. Dépenses de consommation et
Nationalité
Dépenses de
|
Nationalité
|
|
|
consommation
|
Congolaise
|
Etrangère
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
4
|
0
|
4
|
100.000 à 200.000Fc
|
18
|
0
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
22
|
2
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
14
|
0
|
14
|
Total
|
58
|
2
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (3)=2,9776
Probabilité= 0,395
Ce tableau et le test ci-dessus indiquent qu'il n'existe pas
une relation entre la nationalité et les dépenses de consommation
d'un ménage. Cela s'explique par le fait que la consommation d'un
ménage ne dépend pas de la nationalité du chef de ce
ménage, parce que tout le monde a la liberté de consommer peu
importe la nationalité.
2.2.2.
Relation entre les dépenses de consommations et le sexe du chef de
ménage
Tableau 20. Dépenses de consommation et
Genre
Dépenses de
|
Genre
|
|
|
consommation
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
1
|
3
|
4
|
100.000 à 200.000Fc
|
7
|
11
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
7
|
17
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
5
|
9
|
14
|
Total
|
20
|
40
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (3)=0,7286
Probabilité= 0,866
Le test de Khi-carré ci-dessus nous
révèle qu'il n'existe pas une relation entre les dépenses
de consommation d'un ménage et le sexe du chef de ménage. Cela
s'explique par le fait que la consommation d'un ménage ne dépend
pas du genre du chef de ménage, car femme ou homme, tout le monde peut
effectuer des dépenses pour la consommation du ménage.
2.2.3.
Relation entre les dépenses de consommations et l'âge
Tableau 21. Dépenses de consommation et
Age
Dépenses de
|
|
Age
|
|
|
|
consommation
|
Moins de 30 ans
|
30 à 40 ans
|
40 à 50 ans
|
Plus de 50 ans
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
2
|
1
|
0
|
1
|
4
|
100.000 à 200.000Fc
|
5
|
4
|
7
|
2
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
5
|
11
|
3
|
5
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
2
|
4
|
6
|
2
|
14
|
Total
|
14
|
20
|
16
|
10
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (9)=10,6481
Probabilité= 0,301
Le tableau et le test ci-dessus indiquent qu'il n'existe pas
une relation entre les dépenses de consommation d'un ménage et
l'âge du chef de ménage. Nous constatons que l'âge du chef
de ménage n'influence pas les dépenses de consommation du
ménage parce que tout le monde peut consommer peu importe
l'âge.
2.2.4.
Relation entre les dépenses de consommations et l'état civil
Tableau 22. Dépenses de consommation et Etat
civil
Dépenses de
|
|
Etat
|
Civil
|
|
|
|
consommations
|
Célibataire
|
Marié (e)
|
Divorcé(e)
|
Veuf (ve)
|
Autres
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
4
|
100.000 à 200.000Fc
|
6
|
10
|
1
|
1
|
0
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
8
|
13
|
2
|
0
|
1
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
2
|
10
|
1
|
1
|
0
|
14
|
Total
|
17
|
34
|
5
|
3
|
1
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (12)=10,1724
Probabilité= 0,601
Nous remarquons à partir du tableau ci-dessus que
l'état civil n'influence pas non plus les dépenses de
consommation du ménage, car ça s'explique par le fait que quel
que soit son statut matrimonial on peut cependant effectuer des dépenses
pour la consommation.
2.2.5.
Relation entre les dépenses de consommations et le niveau d'instruction
du chef de ménage
Tableau 23. Dépenses de consommation et
Niveau d'instruction du chef de ménage
Dépenses de
|
|
Niveau d'
|
instruction
|
du chef de
|
ménage
|
|
consommations
|
Sans instruction
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur et universitaire
|
Autres
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
0
|
0
|
3
|
1
|
0
|
4
|
100.000 à 200.000Fc
|
1
|
3
|
11
|
3
|
0
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
1
|
0
|
19
|
3
|
1
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
0
|
1
|
7
|
6
|
0
|
14
|
Total
|
2
|
4
|
40
|
13
|
1
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (12)=12,7042
Probabilité= 0,391
Le tableau et le test ci-dessus nous démontre aussi
qu'il n'existe pas une relation entre les dépenses de consommation d'un
ménage et le niveau d'instruction du chef de ménage. Nous
constatons cependant que le niveau d'instruction du chef de ménage
n'influence pas non plus les dépenses de consommation du ménage
parce que tout le monde peut dépenser pour la consommation, que l'on ait
étudié ou pas.
2.2.6.
Relation entre les dépenses de consommations et la profession du chef de
ménage
Tableau 24. Dépenses de consommation et la
Profession du chef de ménage
Dépenses de
|
|
Profession
|
du
|
chef
|
de
|
ménage
|
|
|
|
consommations
|
Commerçant
|
Enseignant
|
Fonctionnaire
|
Agriculteur
|
Employé
|
Sans emploi
|
Profession libérale
|
Autres
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
4
|
100.000 -200.000Fc
|
3
|
3
|
0
|
5
|
0
|
0
|
3
|
4
|
18
|
200.000 -300.000Fc
|
7
|
5
|
0
|
4
|
1
|
0
|
1
|
6
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
2
|
4
|
0
|
0
|
1
|
3
|
0
|
4
|
14
|
Total
|
13
|
12
|
1
|
10
|
2
|
4
|
4
|
14
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (21)=37,1253
Probabilité= 0,016
Le test de Khi-carré nous donne une valeur de
« 0,016 » qui est inférieure
à 5%. Nous pouvons cependant dire qu'il existe une
relation entre les dépenses de consommation du ménage et la
profession du chef de ménage. Cette situation se justifie par le fait
que les dépenses de consommation ne sont possibles que si l'on a
l'argent, et c'est par rapport au travail (à la profession) du chef de
ménage que l'argent est acquis pour enfin effectuer des dépenses
de consommation du ménage.
Bien que les chômeurs (les sans emploi) aussi peuvent
effectuer des dépenses de consommation, mais celles-ci sont de
très faible proportion par rapport à celles effectuées par
les chefs de ménage
« commerçants » et
« enseignants », selon le tableau
ci-dessus.
2.2.7.
Relation entre les dépenses de consommations et la taille du
ménage
Tableau 25. Dépenses de consommation et la
taille du ménage
Dépenses de
|
Taille
|
Du
|
ménage
|
|
consommation
|
Moins de 4 personnes
|
4 à 8 personnes
|
Plus de 8 personnes
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
0
|
4
|
0
|
4
|
100.000 à 200.000Fc
|
9
|
9
|
0
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
9
|
12
|
3
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
3
|
9
|
2
|
14
|
Total
|
21
|
34
|
5
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (6)=7,9076
Probabilité= 0,245
Nous remarquons cependant, de par notre tableau et le test de
Khi-carré, qu'il n'y a pas de relation entre la taille du ménage
et les dépenses de consommation du ménage.
2.2.8.
Relation entre les dépenses de consommations et le revenu mensuel du
chef de ménage
Tableau 26. Dépenses de consommation et le
revenu mensuel du chef de ménage
Dépenses de
|
Revenu
|
mensuel
|
du chef
|
de
|
ménage
|
|
consommation
|
Moins de 200$
|
200 à 300$
|
300 à 400$
|
400 à 500$
|
Plus de 500$
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
100.000 à 200.000Fc
|
18
|
0
|
0
|
0
|
0
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
19
|
4
|
2
|
0
|
0
|
25
|
Plus de 300.000Fc
|
5
|
4
|
1
|
2
|
0
|
12
|
Total
|
45
|
8
|
3
|
2
|
0
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (9)=19,0412
Probabilité= 0,025
Le test de Khi-carré ci-dessus nous
révèle qu'il existe une relation très significative entre
les dépenses de consommation du ménage et le revenu mensuel du
chef de ménage parce que le test de Khi-carré nous donne une
valeur de « 0,025 » qui est
inférieure à 5%. Nous pouvons cependant dire que
cette relation s'explique par le fait que la consommation de ménages
dépend essentiellement de facteurs monétaires parce que pour
consommer, les agents économiques, notamment les ménages, doivent
disposer d'un revenu.
Il sied aussi de souligner que le niveau de consommation
dépend essentiellement du revenu, car nous estimons cependant qu'en cas
d'une hausse de revenu la consommation augmente mais moins rapidement que le
revenu.
Engel observait que la part de l'alimentation sur la
consommation total diminue lorsque le revenu augmente, et de même il
notait que la proportion du revenu consacré aux dépenses de
logement et habillement reste toujours sensiblement le même quel que soit
le revenu. En ce qui concerne les dépenses de loisir, elles apparaissent
qu'à partir d'un certain niveau de revenu.
Tout ceci nous pousse à conclure que sans le revenu,
les ménages ne seront pas en mesure de consommer car celui-ci constitue
la capacité qu'a un consommateur de disposer des biens et services pour
la satisfaction de ses besoins ou pour sa survie.
2.2.9.
Relation entre les dépenses de consommations et les autres sources du
revenu en dehors du revenu principal
Tableau 27. Dépenses de consommation et les
autres sources du revenu en dehors du revenu principal
Dépenses de
|
Autres
|
sources
|
|
consommation
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Moins de 100.000Fc
|
3
|
1
|
4
|
100.000 à 200.000Fc
|
7
|
11
|
18
|
200.000 à 300.000Fc
|
13
|
11
|
24
|
Plus de 300.000Fc
|
12
|
2
|
14
|
Total
|
35
|
25
|
60
|
Source : Elaboré à partir des
données de l'enquête
Pearson Chi2 (3)=7,6571
Probabilité= 0,054
Le test de Khi-carré ci-dessus nous donne une valeur de
« 0,054 » qui est inférieure
à 5% en arrondissant par défaut. Nous remarquons
cependant qu'il existe aussi une relation entre les dépenses de
consommation du ménage et les autres sources du revenu en dehors du
revenu principal du chef de ménage. Cette situation se justifie par le
fait que si l'on constate que le revenu principal n'est pas assez suffisant
pour engager des dépenses du ménage, on recourt à la
création d'une autre source d'où l'on pourrait tirer facilement
le revenu afin de compléter le revenu principal pour enfin assumer les
dépenses de consommation du ménage.
Cette deuxième source du revenu désigne
principalement une source complémentaire du revenu principal ;
c'est une politique faite par que 35 ménages sur les 60 touchés
par notre enquête, soit une proportion de 58%.
CONCLUSION
L'objectif poursuivi dans ce travail était donc de
montrer la relation qui existe entre les dépenses de consommation et le
revenu du chef de ménage ; en d'autres termes l'influence du revenu
dans les dépenses de consommation de ménage de la ville de
Mbanza-Ngungu; de savoir aussi de quelle manière ces ménages
affectent-ils leurs revenus aux différentes dépenses de
consommation, aussi par quelle stratégie arrivent-ils à survivre
face à l'insuffisance même de leurs revenus ; et enfin d'y
proposer quelques pistes de solution en tant que scientifique.
Nous avons émis comme hypothèses :
« la faiblesse du revenu des ménages est à l'origine de
la consommation plus tournée vers l'alimentation (consommation des
produits alimentaires), qu'à d'autres catégories de
dépenses de consommation (telles que l'habillement, loisir, etc.). Et
ces ménages, pour faire face à l'insuffisance de leur revenu,
recourent aux stratégies entre autre : les emprunts, les transferts
provenant des terses personnes.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons ainsi
fait recours à la technique documentaire afin de collecter les
données nécessaires et utiles pour notre travail, et enfin une
enquête a été menée auprès de 60
ménages dans l'ensemble de la ville de Mbanza-Ngungu moyennant un
questionnaire.
Les données ainsi recueillies ont fait l'objet d'une
analyse statistique en recourant au Test de Khi-carré.
Après test de dépendance entre les
dépenses de consommation de ménage et d'autres variables,
seulement le revenu mensuel du chef de ménage, la profession du chef de
ménage et les autres sources du revenu en dehors du revenu principal du
chef de ménage étaient dépendant du revenu e chef de
ménage; nous avons abouti aux résultats suivants : le
revenu des activités secondaires explique la consommation des
ménages et est significatif à environs 5%. Cet indicateur est
d'une très grande importance dans la mesure où comme le revenu
principal étant faible, les ménages se lancent dans d'autres
activités pour avoir un revenu complémentaire pour enfin faire
face à toutes les dépenses du ménage. Et nous avons encore
vu que le revenu principal du chef de ménage explique la consommation du
ménage et est significatif à 2,5% ; ce qui revient à
dire que nous acceptons l'hypothèse selon laquelle la consommation des
ménages de la ville de Mbanza-Ngungu dépend en premier du revenu
et rejetons l'hypothèse selon laquelle les ménages de
Mbanza-Ngungu ont une consommation plus tournée vers l'alimentaire parce
que 32 personnes soit une proportion de 53% ont répondu n'avoir jamais
fait le choix de privilégier une catégorie de dépenses
comme la restauration et/ou autres suite à l'insuffisance du revenu.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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contemporain, 2ème édition, Armond colin
Belgique.
BECKER G. S. (1965), A theory of allocation of time,
Economic Journal, September, p. 493 - 517.
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F92.178 VANVES, Cedex, 2008.
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Sciences Sociales, France Hartier.
Deaton A. (1985), « Panel Data from
Time Series of Cross-Sections », Journal of Econometrics,
vol. 99, n° 5
DIEMIER (2005), Cours de l'économie
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Consumer Behavior, Harvard University Press.
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LUKOKI K., Analyse de l'impact de l'entrepreneuriat sur la
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licence, FASEG, Université Kongo, 2015.
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Université Kongo, Mbanza-Ngungu.
MANIKA M. (2014), Cours d`économie politique
II, G2, Faseg, U.K.
MANSESA K. (2010), Comportement de l'épargne en
RDC, Mémoire, U.K., Mbanza-Ngungu.
MBANDZA M. (2013), Cours d'économie politique
I, G1, Faseg, U.K.
MBUMBA T. (2012), Comportement de la consommation des
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Mbanza-Ngungu.
MUTEBA K. D., Caractérisation des modes de
consommation alimentaire des ménages à
Kinshasa: « Analyse des interrelations
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faculté des Sciences agronomiques et Ingénierie biologique,
Université de liège-Gembloux agro-bio Tech, 2014.
NKWEMBE G. B., Cours d'économie rurale, G3,
Faseg, Unikin, Kinshasa, 2008.
PHONGO H. (1995), Consommation des ménages en
milieu rural et urbain face à la crise Zaïrois, TFC, Faseg,
UNIBAZ.
RONING B., le profil du consommateur, Edition HRN
LTEE, Montréal, 1977.
SHOMBA K., Cours d'initiation à la recherche
scientifique, FASEG, U.K, 2013.
SILEM A. et ALBERTINI J. M., lexique d'économie,
éd. Dalloz, Paris, 1999.
VEBLEN T. (1899), La théorie de la classe de
loisir, Gallimard, réédition.
ANNEXE : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le souci de contribuer à la recherche scientifique
de notre travail de fin de cycle de graduat en Sciences Economiques et de
Gestion qui porte sur «les dépenses de consommation et
revenus des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu»,
nous sollicitons humblement votre contribution et vous prions de bien vouloir
répondre aux questions posées ci-dessus.
I. CARACTERISTIQUES DU CHEF DE
MENAGE
1. Nationalité :
1. Congolaise 2. Étrangère
2. Sexe : 1.
Masculin 2. Féminin
3. Tranche d'âge du chef de
ménage :
a) Moins de 30 ans b) 30 à 40 ans
c) 40 à 50 ans d) Plus de 50 ans
4. Etat civil :
1. Célibataire 2. Marié 3.
Divorcé(e) 4. Veuf (Ve) 5. Autres
5. Milieu de résidence
(quartier) : 1. Disengomoka 2. Ngungu 3. Noki
4. Révolution 5. Loma 6. Ebeya
6. Niveau
d'instruction : 1. Sans instruction 2.
Primaire 3. Secondaire 4. Supérieur et universitaire
5. Autres
7. Profession du chef de
ménage : 1. Commerçant 2. Enseignant
3. Fonctionnaire 4. Agriculteur 5. Employé 6. Sans emploi 7.
Profession libérale 8. Autres
II. CARACTERISTIQUES DU MENAGE
8. Taille du Ménage
1. Moins de 4 personnes 2. 4-8 personnes 3. Plus de 8
personnes
9. Statut
résidentiel : 1. Propriétaire 2. Locataire
3. Habitation de famille
10. Revenu mensuel du chef de
ménage : 1. Moins de 200$ 2. 200-300$ 3.
300-400$ 4. 400-500$ 5. Plus de 500$
11. Dépenses mensuelles
(Trimestrielles) :
1. Restauration :
........................................
2. Soins de santé :
.......................................
3. Habillement :
.........................................
4. Loyer (si vous êtes locataire) :
.........................
5. Eau et électricité :
....................................
6. Loisirs (sport, boisson, etc.) :
.......................
7. Transport :
.................................
8.
Téléphone :................................. 9. Frais de
scolarité :.........................
10. Autres .....................................
Total..........................................
12. Avez-vous d'autres sources du revenu en
dehors de votre revenu principal ?
1. Oui 2. Non
13. Si Oui,
lesquelles.......................................................................................................................................................................................................................................
14. Est-ce que votre revenu parvient-il
à couvrir toutes vos dépenses de consommation ?
1. Oui 2. Non
Si « Non », comment
faites-vous pour résoudre ce problème ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
15. Est-ce qu'il vous arrive de
privilégier une catégorie de dépenses et
préjudicier les autres catégories à cause de
l'insuffisance du revenu ?
1. Oui 2. Non
16. Si
« Oui », quelle catégorie de
dépenses privilégiez-vous ? 1. Restauration 2.
Habillement 3. Logement 4. Scolarisation 5. Loisir 6. Santé
7. Autres
Merci pour votre
contribution !
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
.......................................................................................................................1
DEDICACE
.......................................................................................................2
REMERCIEMENTS
..........................................................................................3
0. INTRODUCTION
2
0.1 Problématique
4
0.2. Objectifs
5
0.3. Hypothèse
5
0.4. Choix et Intérêt du
sujet
5
0.5. Méthodologie
6
0.6. Squelette du travail
6
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
THEORIQUES
7
Section 1. ANALYSE DES
CONCEPTS
7
1.1. CONSOMMATION
7
1.1.1. Types de consommation
9
1.1.1.1. La consommation individuelle et la
consommation collective
9
1.1.1.1.1. La consommation
individuelle
9
1.1.1.1.2. La consommation
collective
9
1.1.1.2. La consommation finale et la
consommation intermédiaire
10
1.1.1.2.1. La consommation
finale
10
1.1.1.2.2. La consommation
intermédiaire
11
1.1.2. CARACTERISTIQUES DE CONSOMMATION
11
1.1.2.1. Bref aperçu des
déterminants de la consommation
11
1.2. LE MENAGE
13
1.2.1. Les dépenses de consommation
de ménage
14
1.2.2. Structure de la consommation
14
1.2.3. L'évolution de la consommation
des ménages
16
1.3. LE REVENU
17
1.3.1. Définition
17
1.3.2. Source de revenu
18
1.3.3. Forme de revenu
18
1.3.3.1. Revenu disponible
18
1.3.3.2. Revenu primaire
18
1.3.3.3. Revenu de transfert ou de
réaffectation
19
Section 2. APPROCHE
THEORIQUE
20
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA VILLE DE
MBANZA-NGUNGU
23
2.1. Aperçu général
23
2.2. Situation administrative
23
2.3. Situation Démographique
24
2.4. Situation socio-économique
26
2.4.1. Situation agricole
26
2.4.2. Entreprises
27
2.4.3. Secteur de transport, poste et
télécommunications
27
2.4.4. Economie informelle
27
2.4.5. Institutions financières
28
CHAPITRE III. LES DEPENSES DE CONSOMMATION
ET REVENUS DES MENAGES
29
Section 1. APPROCHE
METHODOLOGIQUE
29
1.1. LA TAILLE DE L'ECHANTILLON
29
I.2. LE QUESTIONNAIRE
29
I.3. METHODE D'ANALYSE DES RESULTATS
30
Section 2. PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS DE L'ENQUETE
31
2.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
31
2.1.1. Nationalité
31
2.1.2. Genre
31
2.1.3. Age
31
2.1.4. Etat civil
32
2.1.5. Quartier de résidence
32
2.1.6. Niveau d'instruction
33
2.1.7. Profession du chef de
ménage
33
2.1.8. Taille du ménage
34
2.1.9. Statut résidentiel
34
2.1.10. Revenu mensuel du chef de ménage
35
2.1.11. Les dépenses mensuelles
35
2.1.12. Autres sources du revenu en dehors du
revenu principal
36
2.1.13. Mention « si oui,
lesquelles »
36
2.1.14. Le revenu parvient à couvrir toutes
les dépenses de consommation
37
2.1.15. Le revenu parvient-il à couvrir
toutes les dépenses de consommation ? Si
« non », comment faites-vous pour palier à ce
problème
37
2.1.16. Le ménage privilégie une
catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de
l'insuffisance du revenu
38
2.1.17. Le ménage privilégie t-il une
catégorie de dépenses par rapport aux autres, faute de
l'insuffisance du revenu ? Si « oui », laquelle
38
2.2. ANALYSE BI-VARIEE (Test de
Khi-carré)
39
2.2.1. Relation entre les dépenses de
consommations et la Nationalité
39
2.2.2. Relation entre les dépenses de
consommations et le sexe du chef de ménage
40
2.2.3. Relation entre les dépenses de
consommations et l'âge
40
2.2.4. Relation entre les dépenses de
consommations et l'état civil
41
2.2.5. Relation entre les dépenses de
consommations et le niveau d'instruction du chef de ménage
41
2.2.6. Relation entre les dépenses de
consommations et la profession du chef de ménage
42
2.2.7. Relation entre les dépenses de
consommations et la taille du ménage
43
2.2.8. Relation entre les dépenses de
consommations et le revenu mensuel du chef de ménage
43
2.2.9. Relation entre les dépenses de
consommations et les autres sources du revenu en dehors du revenu principal
44
CONCLUSION
46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
47
ANNEXE : QUESTIONNAIRE
D'ENQUETE
49
TABLE DES MATIERES
..................................................................................................51
|