A. Concernant la distance parcourue pour
bénéficier des prestations de santé
Selon l'Initiative de Bamako sur l'accessibilité et la
performance des formations sanitaires, la distance maximale à parcourir
pour accéder à une formation sanitaire est fixée à
cinq kilomètres (05 km)47.
L'enquête réalisée dans la localité
frontalière cible de la présente étude
révèle que la commune/département de Koloko compte quatre
(04) Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) implantés
dans les villages suivants : Koloko, Sifarasso, Sokoroni, Zitonosso. Aussi,
68,2 % contre 31,8 % de la population ont-elles moins de cinq (05)
kilomètres à parcourir pour accéder à une formation
sanitaire (voir Graphique 1). Ce qui nous permet de dire que
la proportion des populations parcourant une distance tolérée est
satisfaisante.
Graphique 1 : Proportion de la population en
fonction de la distance parcourue pour bénéficier des services de
santé
40,00%
80,00%
60,00%
20,00%
0,00%
< 5 Km > 5 Km
Distance parcourue
Population
Source : Données-enquêtes,
février 2015.
47 Politique Nationale de Population au Burkina Faso,
décembre 2 000, P17.
31
32
B. Quant à la distance parcourue pour
bénéficier des services de l'Education
nationale
En matière d'éducation nationale, notre commune
cible compte au moins une école par village (voir annexe
2). Le tableau ci-après fait l'état des distances
parcourues par les élèves pour bénéficier de
l'offre éducative.
Tableau 1 : Proportion d'élèves
par localité en fonction des distances parcourues pour
bénéficier des services de l'Education
nationale.
Localités
|
Pourcentage d'élèves effectuant un trajet de
|
< 3 km
|
3-5 km
|
> 5 km
|
Koloko
|
94,12
|
5,88
|
0
|
Région des Hauts-Bassins
|
88,24
|
9,55
|
2,21
|
Total National
|
87,99
|
10,19
|
1,81
|
Source :
Données-enquêtes, février 2015 complétées par
les données de l'Annuaire 2013-2014_MENA.
A l'analyse, pendant que 2,21 % des élèves de la
région des Hauts-Bassins contre 1,81 % au plan national parcourent plus
de cinq kilomètres pour se rendre à l'école, aucun
élève du département de Koloko ne se trouve dans cette
situation. De plus, tandis que seulement 5,88 % des élèves de la
commune cible effectuent une distance comprise entre trois (03) et cinq (05)
kilomètres, dans la région des Hauts-Bassins et sur le plan
national, il y a respectivement 9,55 % et 10,19 % des élèves qui
parcourent la même distance. Enfin, 94,12 % des élèves de
la population cible ont moins de trois kilomètres à effectuer
contre 88,24 % dans les Hauts-Bassins et 87,99 % au niveau national.
Définie comme étant « les enfants des
ménages vivant à moins de trois (03) kilomètres d'une
école primaire, qu'elle soit publique ou privée
»48, l'accessibilité à l'école primaire
est plus satisfaisante dans la localité frontalière cible soit
94,12 % comparativement au seuil de la région des Hauts-Bassins (88,24
%) et celui national (87,99 %).
48 Annuaire statistique de l'éducation
nationale 2013/2014, p439
C. Relativement à la distance parcourue pour
accéder à l'eau potable
Les normes d'accès à l'eau potable en milieu
rural fixe la distance maximale à parcourir par l'habitant pour
atteindre les Points d'eau modernes (forages et puits modernes) à moins
de 1000m49. Selon les données de nos enquêtes,
même si 88,23 % de la population ont moins de trois milles (3 000)
mètres à parcourir pour accéder à l'eau potable,
seulement 52,94 % sont à moins de mille (1 000) mètres contre
11,76 % de la population qui habitent à plus de trois milles (3 000)
mètres des Points d'eau modernes. Dans tous les cas, il apparaît
que cette proportion est relativement satisfaisante. Cette situation est
traduite par le graphique suivant :
Graphique 2 : Proportion de la population
en fonction de la distance parcourue pour accéder à l'eau
potable.
11,76
52,94
Distance : <1 km Distance : 1-3 km Distance : >3 km
35,3
Source : Données-enquêtes,
février 2015.
En bref, l'analyse de la distance parcourue respectivement
pour bénéficier des services de santé, de l'offre
éducative nationale et pour accéder à l'eau potable est
dans l'ensemble satisfaisant mais pas suffisant pour vérifier notre
hypothèse secondaire 1, d'où la nécessité de
procéder à l'analyse du ratio population/personnel et
d'apprécier la qualité des prestations dans les domaines
concernés par l'étude.
49 Annuaire statistique 2010 de l'AEPA (Approvisionnement en Eau
Potable et Assainissement) au Burkina Faso, p14.
33
Section II. L'analyse du ratio population/personnel
et l'appréciation de la qualité des prestations
Avant d'apprécier la qualité des
différentes prestations (Paragraphe II.) dans les
localités frontalières, une analyse du ratio population/personnel
(Paragraphe I.) s'avère nécessaire.
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