UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU (UCB)
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
B.P : 285 BUKAVU
EVALUATION DE L'ADOPTION DES NOUVELLES VARIETES DES
PRINCIPALES CULTURES VIVRIERES DANS LE TERRITOIRE DE KALEHE
Par : MUGISHO BANGA Papy
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade d'Ingénieur Agronome,
Orientation : Phytotechnie
Directeur : Prof. Dr. Ir WALANGULULU
MASAMBA
Co-Directeur: Ass. Ir BOSSISSI NKUBA
Gilbert
EPIGRAPHE
Éternel! Défends-moi contre mes adversaires,
Combats ceux qui me combattent!
Psaume 35 : 1
On a mangé une année le produit du grain
tombé,
et une seconde année ce qui croît de
soi-même;
mais la troisième année, vous sèmerez,
vous moissonnerez, vous planterez des vignes,
et vous en mangerez le fruit.
2 Rois 19 : 29
Éternel! Souviens-toi de ta
miséricorde et
de ta bonté; Car elles sont
éternelles. Ne te
souviens pas des fautes de ma jeunesse ni
de
mes transgressions; Souviens-toi de moi selon
ta miséricorde, A cause de ta bonté, ô
Éternel !
Psaume 35 : 6-7
A l'Eternel Dieu tout puissant qui ne cesse
de me combler de ses grâces et bienfaits, et qui reste la seule
lumière sur mon trajet ;
A mon père BANGA BIKORO pour l'amour,
la persévérance et l'affection exprimés ;
A ma mère CIBONGA M'MWARIRO pour
l'amour, le sacrifice et d'énormes peines consenties dès mon
premier jour de vie sur cette terre ;
A mes frères Charles B., Emmanuel B,
Ephrem B. et Prosper B. pour l'amour et l'esprit de partage qui nous a toujours
unis ;
A mes soeurs Charlotte B., Chantal B.,
Justine B., Nsimire B., Furaha B., Bulonza B., Neema B., pour vos sages
conseils que vous ne cessiez de me prodiguer ;
A tous mes tantes et oncles, cousins et
cousines, nièces et neveux ;
A mes belles-soeurs et beaux
frères ;
A tous mes amis, condisciples et
connaissances ;
A la future mère de ma
progéniture
Je dédie ce travail
REMERCIEMENTS
Que tous ceux qui de près ou de loin ont apporté
une contribution non seulement à la réalisation du présent
travail qui met un terme à notre formation d'université, mais
aussi ceux qui nous ont accompagné et assisté sous diverses
formes, tout au long de ces cinq années en sciences agronomiques soient
ici remerciés.
Tout d'abord nous remercions le tout Puissant pour ne nous
avoir pas abandonné tout au long de notre parcours de formation.
Nos remerciements s'adressent au Professeur Docteur
Ingénieur WALANGULULU MASAMBA et à l'Assistant Ingénieur
BOSSISSI NKUBA, pour avoir accepté d'être Directeur et
Co-directeur de ce travail, pour leur confiance et leur disponibilité,
en dépit de leurs multiples occupations.
Nous remercions également tout le personnel de
l'Université Catholique de Bukavu en général et de la
Faculté des Sciences Agronomiques en particulier pour le souci d'une
formation d'excellence à notre égard.
Un sentiment de reconnaissance tout particulier à nos
parents pour tous les sacrifices consentis à notre égard.
Nos sentiments de gratitude s'adressent également
à toutes les personnes qui nous ont toujours encouragées tout au
long de nos études, par leur contribution tant morale que
financière ou pour leur affection ; nous pensons
particulièrement à notre grand frère, l'Ingénieur
Charles CIBANGUKA BANGA, à toute la famille BANGA BIKORO et au corps
professoral de l'Institut Technique Agricole (I.T.A) de Ciherano.
Nous remercions chaleureusement Monsieur Delphin MYANYISO
KABWIKA pour nous avoir accueilli, logé de façon confortable
durant toute la période passée sur terrain à Kalehe, pour
le privilège qu'il nous a permis d'établir avec sa famille et
pour le service d'interprète qu'il nous a bien rendu.
Un immense merci à Agnès NABINTU KAVUNGILWA pour
la patience et les énormes efforts conjugués avant que ce moment
ne nous arrive.
Que tous les amis : HABAMUNGU Kazige, MUSHAGALUSA Jonas,
MUSHIARHAMINA Emmanuel, BENGEHYA Eric, KIZITO Munganga, MBURUGU Antoine,
MUSHESHA Manegabe, KASHOLERO Jean, KANIANGALI Ildefonse, BAGENDABANGA
Stanislas, CIDURA Sylvain, CUBAKA Faustin, BENGEHYA Alexis, BAGUMA Maurice,
MUHANANO Kashongwe, IRENGE Athanase, KARUME Désiré,
KASHOLERO Jeannette, MUGUMAARHARAMA Yannick ;...
les condisciples : Richard B., Cécile B., Juves
N., Lydie W., Jules M., Serge M., Anuarite B., Yves K., Arlette K., Safari B.,
Jean baptiste B., Packy C., Christiane F., Jean-Jacques K., Martin C., Yves M.,
Ange A., Prince E., Benjamin M., Patrick N., Trésor B., Patrice M.,
Théophile N., Ruben S., George M., Gentil M., Jackson B.,...
et diverses connaissances dont nous ne saurons citer tous les
noms à travers ces lignes, trouvent dans cette oeuvre notre gratitude
pour leur collaboration.
A toutes et à tous, nous disons Merci !!!
MUGISHO BANGA Papy
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACF : Action Contre la Faim
ADI-KIVU : Action pour le
Développement Intégré au Kivu
BXW : Banana Xanthomonas Wilt
CIALCA : Consortium for Improving
Agriculture based Livelihoods in Central Africa
CIAT : Centre International
d'Agriculture Tropicale
CICR : Comité International de
Croix Rouge
IITA : International Institute of
Tropical Agriculture
INERA : Institut National pour l'Etude
et la Recherche Agronomique
IPAPEL : Inspection Provinciale de
l'Agriculture Pêche et Elevage
ISABU : Institut de Recherche
Agronomique au Burundi
ISAR : Institut de Recherche
Agronomique au Rwanda
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
ONGD : Organisation Non
Gouvernementale de Développement
PADEBU : Programme d'Appui pour le
Développement des Bases Unies
PNM : Programme National Maïs
PNUD : Programme des Nations Unies
pour le Développement
R.D.C : République
Démocratique du Congo
U.C.B : Université Catholique
de Bukavu
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Milieu
d'étude......................................................................................................22
Tableau 2 : Pourcentage des répondants selon les
caractéristiques socio-économiques23
Tableau 3 : Pourcentage des répondants selon les
caractéristiques agronomiques ........25
Tableau 4 : Les organisations de diffusion des
variétés
améliorées...................................29
Tableau 5 : Pourcentage d'agriculteurs utilisant les
variétés améliorées..........................30
Tableau 6 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les
variétés de manioc..........................31
Tableau 7 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption............................................................32
Tableau 8 : Pourcentage d'agriculteurs influencés
par les motivations d'adoption.........33
Tableau 9 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des
contraintes après adoption......34
Tableau 10 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les
variétés de bananier.....................35
Tableau 11 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les
variétés de maïs............................36
Tableau 12 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption..........................................................37
Tableau 13 : Pourcentage d'agriculteurs influencés
par les motivations d'adoption.......38
Tableau 14 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des
contraintes après adoption...39
Tableau 15 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les
variétés de patate douce...............40
Tableau16 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption...........................................................41
Tableau 17 : Pourcentage d'agriculteurs influencés
par les motivations d'adoption.......42
Tableau 18 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des
contraintes après adoption...43
Tableau 19 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant les
variétés de haricot........................44
Tableau 20 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption..........................................................45
Tableau 21 : Pourcentage d'agriculteurs influencés
par les motivations d'adoption.......46
Tableau 22 : Pourcentage d'agriculteurs rencontrant des
contraintes après adoption...47
Evaluation de l'adoption des nouvelles variétés
des principales cultures vivrières dans le territoire de Kalehe
MUGISHO, B.P. ; BOSSISSI, N.G. et WALANGULULU, M.J.
RESUME
Partout, les agriculteurs ont besoin d'accéder
facilement aux semences de haute qualité, de variétés
productives et bien adaptées pour pouvoir obtenir les meilleures
récoltes. Dans le territoire de Kalehe, les paysans connaissaient un
problème de semences auparavant. Cependant depuis quelques
années, les agriculteurs ont adopté de variétés
améliorées des cultures vivrières provenant des
institutions de recherche agricole et de certaines organisations s'occupant de
la diffusion des semences.
Des enquêtes ont été conduites dans les
deux chefferies du territoire de Kalehe où douze villages ont
été de manière aléatoire retenus pour
l'évaluation de l'adoption des nouvelles variétés des
principales cultures vivrières cultivées dans ce milieu. Les
cultures ayant fait objet d'étude sont le manioc, le bananier, le
maïs, la patate douce et le haricot.
L'objectif de ces enquêtes était de collecter les
données et informations sur les indicateurs clés de base
concernant les ménages notamment l'adoption des variétés
de cinq cultures vivrières utilisées, en vue d'évaluer
leur impact sur la production agricole.
Les personnes interviewées étaient
majoritairement jeunes (âge moyen 35 ans). Cependant on observe un faible
niveau d'éducation avec environ 44,1% des responsables des
ménages ayant un niveau du primaire. L'agriculture constitue la
principale activité économique de production. La majorité
des ménages a accès à au moins 0,42 ha de terre.
L'agriculture constitue la source majeure pour la satisfaction des besoins
alimentaires des ménages. L'essentiel de la production est
destinée à l'autoconsommation, avec une partie de la
récolte vendue.
La recherche des meilleurs rendements est la principale raison
avancée pour l'adoption des nouvelles variétés cultures,
suivie des bonnes qualités gustatives pour le maïs, la patate douce
et le haricot. Les contraintes les plus importantes liées à cette
adoption sont la mauvaise qualité des produits récoltés
pour le manioc, la sensibilité aux maladies et aux ravageurs pour le
maïs et le haricot, le cycle végétatif allongé pour
le maïs et la patate douce.
Mots clés : variétés
améliorées, adoption, contraintes
Auteur:
mugishobanga@gmail.com ou
mugishobanga@yahoo.fr ;
(+243) 853055041, 991793591, 812311110, 891383001
Assessment of the adoption of the new varieties of the main
food crops in the Kalehe territory
MUGISHO, B.P. ; BOSSISSI, N.G. and WALANGULULU, M.J.
ABSTRACT
Everywhere, farmers need to reach the high-quality seeds
easily, from high yielding varieties and well adapted so as to get higher
yield. In the territory of Kalehe, farmers faced a seed problem before. However
since some years, they have adopted improved varieties of food crops coming
from agricultural research and some organizations taking care of seed
diffusion.
Investigations have been carried out in two local areas of the
Kalehe territory where twelve villages were randomly retained for the
assessment of the adoption of the new varieties of the main food crops
cultivated. Crops concerned by the survey were cassava, banana tree, corn,
sweet potato and bean.
The objective of the survey was to collect data and
information on the key indicators of basis concerning households, related to
the adoption of varieties of five food crops in order to assess the impact on
agriculture production.
People interviewed were young in majority (mean age is 35
years). However one observes a weak level of education with about 44.1% of
households responsible having a level of the primary school. Agriculture
constitutes the main economic activity of the production. The majority of
households have access to at least 0.42 hectare of land. Agriculture
constitutes the major source for the satisfaction of the food needs of
households. The production is mainly allocated to self consumption, with a part
to be sold.
The better output is the main reason advanced for the adoption
of new varieties, followed by the good gustatory qualities for the corn, the
sweet potato and the bean. The most important constraints to this adoption are
the bad quality of products harvested from cassava, the susceptibility to pests
and diseases for the corn and the bean, the longer vegetative cycle for the
corn and the sweet potato.
Keywords: improved varieties, adoption, constraints,
Author:
mugishobanga@gmail.com or
mugishobanga@yahoo.fr
(+243) 853055041, 991793591, 812311110, 981383001
INTRODUCTION
Parmi les buts de l'agriculture figurent l'obtention des
produits végétaux indispensables pour nourrir les hommes et les
animaux, satisfaire leurs besoins énergétiques et fournir des
matériaux pour l'agro-industrie (VILAIN, 1997). Cependant, malgré
les progrès réalisés depuis le Sommet Mondial de
l'Alimentation de 1996, au cours duquel on s'est engagé à
réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées
d'ici 2015, une grave insécurité alimentaire persiste toujours
dans de nombreuses régions du monde (ANONYME, 2010).
Le problème d'accès à une nourriture
suffisante et saine constitue toujours une question mondiale à laquelle
toute l'humanité continue à faire face, surtout dans les pays
pauvres où sous-alimentation et malnutrition constituent des
problèmes assez courants des populations, accentuées en zones
rurales (DIOBASS, 2005). En effet, bien que la production mondiale de
nourriture n'ait jamais été aussi élevée, quelque
800 millions de personnes souffrent encore de malnutrition chronique (ANONYME,
2010).
L'agriculture à faible ressource pratiquée dans
le tiers monde présente des problèmes insolubles. La survie de
plus d'un milliard de personnes dépend d'une agriculture aux formes
complexes, diversifiées et soumises à de nombreux aléas
auxquels la recherche agronomique a rendu bien peu de services (ROBERT et
al., 1994). L'amélioration de la productivité agricole est
le moteur du développement, tant économique que social. Lorsque
l'agriculture bat de l'aile, des sources de revenu sont perdues, les liens
sociaux sont disloqués et, en conséquence, les
sociétés deviennent plus mobiles (ANONYME, 2010).
Les secteurs agricole et alimentaire dans la plupart des pays
d'Afrique occupent plus de la moitié de la population active et les
ménages consacrent en moyenne plus de la moitié de leurs revenus
à l'alimentation (DELLERE et SYMOENS, 1988). Ils constituent le pilier
de l'économie de nombreux pays en développement et le moyen
d'existence principal pour la majorité de leurs populations. Dans cette
perspective, il est crucial que les performances de l'agriculture permettent
d'atteindre la sécurité alimentaire et de mettre en place des
bases économiques stables (PAUL et ROBERT, 2011).
Les semences et plants façonnent les systèmes
agricoles depuis le début de la domestication des
végétaux. Le choix des plantes cultivées adaptées
aux conditions climatiques, aux sols et aux besoins des premières
communautés agraires a permis le développement de l'agriculture
(VIALLE, 2011). Cependant pour le gain maximum de la productivité,
l'utilisation des variétés améliorées et la gestion
intégrée de la fertilité du sol sont nécessaires.
Non seulement chacune de celles-ci utilisée seule contribue à
augmenter la productivité, mais elles agissent également de
manière synergique (NTARE et al., 2010).
Augmenter le taux de productivité agricole va de pair
avec l'adoption des semences améliorées et autres technologies
agricoles non seulement adaptées aux conditions agro-climatiques locales
du milieu, mais aussi à la main-d'oeuvre et aux besoins commerciaux des
petites exploitations agricoles (JOACHIN et al., 2005). Aujourd'hui,
les systèmes de production végétale du monde entier sont
basés sur l'accès des agriculteurs à des semences de
qualité. L'accès aisé à ces semences ne peut
être atteint et assuré qu'en présence d'un système
d'approvisionnement en semences viable qui soit en mesure de multiplier et de
diffuser les semences ayant été produites ou conservées
(PAUL et ROBERT, 2011).
Néanmoins, dans de nombreux pays en
développement, plus de 90% des cultures sont encore plantées ou
semées avec des semences de ferme et des variétés locales
(PAUL et ROBERT, 2011). Le fait de conserver les semences issues de sa propre
récolte a été une pratique standard pour le paysan,
pratiquement tout le long de l'histoire agricole (VAN DEN BURG, 2004), alors
que d'une façon plus générale, on peut dire que les
objectifs de l'amélioration des plantes ont toujours été
d'améliorer le revenu de l'agriculteur, en augmentant la production
quantitative et/ou qualitative et la sécurité de cette production
(GALLAIS, 2005).
La mise au point des nouvelles variétés des
cultures, se caractérisant par une meilleure qualité, un
rendement plus élevé ou une plus grande résistance aux
parasites et aux maladies, permet d'améliorer la qualité et la
productivité de l'agriculture, de l'horticulture et de la foresterie
tout en épargnant autant que possible l'environnement (ANONYME,
2008a).
Dans la province du Sud-Kivu, particulièrement dans le
territoire de Kalehe, les agriculteurs connaissaient un problème
réel d'approvisionnement en semences. Soit qu'ils n'avaient pas assez de
moyens économiques pour s'approvisionner en variétés
améliorées et n'utilisaient que celles qu'ils avaient depuis
toujours, soit qu'ils avaient la possibilité d'en trouver et que
celles-ci ne s'adaptaient pas aux conditions pédoclimatiques du milieu
et ne répondaient pas à leurs préoccupations.
Cependant depuis quelques années, ces agriculteurs ont
adopté de nouvelles variétés améliorées des
cultures vivrières en provenance des institutions de recherche agricole
et de certaines organisations s'occupant de la diffusion (vulgarisation) des
semences.
L'objectif de cette étude est de vérifier
l'influence et d'évaluer l'adoption des variétés
améliorées des cultures vivrières nouvellement introduites
dans le système de production des populations autochtones du
territoire de Kalehe. Pour atteindre cet objectif, cinq cultures
vivrières (le manioc, le bananier, le maïs, la patate douce et le
haricot) ont étaient choisies pour leur rôle réputé
de base dans le milieu et l'importance leur accordé dans la diffusion
par les ONG.
L'intérêt de cette étude est de permettre
aux institutions de recherche agronomique présentes dans la province du
Sud-Kivu et aux décideurs politiques congolais, à partir des
résultats des présentes recherches, de se rendre compte des zones
d'ombre non encore exploitées par la recherche, soit dans les
critères de sélection conduisant au choix variétal, soit
dans les canaux de diffusion utilisés pour rendre populaire les semences
améliorées proposées par la recherche.
Ce travail se fixe comme zone d'étude le territoire de
Kalehe suite à la présence d'un nombre important d'organisations
de diffusion des variétés améliorées des cultures
vivrières dans la contrée et le fait de son rapprochement
à la principale institution de recherche agronomique (INERA/Mulungu).
Outre l'introduction, le présent travail, s'articule
autour de trois chapitres : le premier chapitre traite des
généralités sur les cultures de base du Sud-Kivu,
l'obtention des nouvelles variétés et la situation
socio-économique du territoire de Kalehe ; le deuxième se
focalise sur le milieu et la méthodologie utilisée et le
troisième enfin, se rapporte à la présentation et la
discussion des résultats. Une brève conclusion et quelques
recommandations viendront mettre fin à ce travail.
CHAPITRE I : GENERALITES
1.1. GENERALITES SUR LES CULTURES DE BASE DU
SUD-KIVU
1.1.1. LE MANIOC
a) Origine et description
Le manioc (Manihot esculenta Crantz, synonyme de
M. utilissima Pohl) (2n=36) appartient à la famille des
Euphorbiaceae. Il est originaire du Nord de l'Amérique du Sud. Cette
espèce cultivée n'existe plus à l'état naturel.
L'histoire révèle que le manioc était déjà
cultivé au Pérou, au Brésil, en Guyane et au Mexique
à l'époque précolombienne. La culture fut amenée en
Afrique à la fin du 16e siècle par les navigateurs
portugais. Elle s'est rapidement répandue principalement en Afrique de
l'Ouest, Afrique centrale et les pays riverains du Golfe de Guinée et
pénétra plus à l'intérieur par le bassin du fleuve
Congo (JANSSENS, 2001a).
Le manioc est une plante arbustive pérenne de un
à quatre mètres de hauteur, qui peut développer une ou
plusieurs tiges principales simultanément sur la bouture. Les feuilles
sont palmées. Les pétioles (1 à 25 cm de long), le nombre
de lobes (1 à 13), leur forme et l'orientation générale du
limbe sont des critères de différenciation variétale
(ANONYME, 2006). D'après JANSSENS (2001a), le système racinaire
du manioc est bien développé et lui confère une bonne
tolérance à la sécheresse. Les fruits sont des capsules
déhiscentes à trois loges éclatant bruyamment à
maturité, libérant chacune une graine.
b) Importance
Le manioc est une plante de zone tropicale humide à
grande faculté d'adaptation tant pour le climat que pour le sol
(ANONYME, 1993). Il est l'une des cultures vivrières les plus
cultivées et les plus consommées dans beaucoup de régions
en Afrique (BRAIMA et al., 2000). Il est cultivé pour ses
racines tubérisées qui entrent pour une grande part dans
l'alimentation quotidienne de nombreuses populations, surtout africaines. C'est
une plante riche en amidon. Elle est consommée soit directement sous
forme de « manioc vert », soit sous forme de farine. Dans
l'industrie, le manioc sert à la préparation de l'amidon, de la
fécule, du tapioca, des biscuits, des pâtes alimentaires, de
glucose,... ; dans certains pays, on fabrique de l'alcool à partir
des racines de manioc. Les feuilles peuvent se consommer sous forme de
légume (ANONYME, 1993).
c) Amélioration variétale
D'après BRAIMA et al. (2000), les meilleures
variétés de manioc sont celles appréciées par les
consommateurs et qui possèdent les caractéristiques suivantes:
croissance rapide, bons rendements, bonne conservation en terre et
tolérance aux principaux ravageurs et maladies. Le paysan choisit une
variété donnée selon ses propres objectifs.
Les travaux d'amélioration ont non seulement pour
objectif d'augmenter le rendement du manioc dans différentes conditions
écologiques mais également de réduire la teneur en
linamarine ainsi qu'à augmenter la qualité nutritionnelle et la
conservation des racines après récolte (JANSSENS, 2001a).
Le centre de recherche de l'INERA Mulungu a mis au point
quatre variétés en diffusion dans les altitudes,
résistantes à la mosaïque africaine du manioc :
Mayombe, Sawasawa, Liyayi et Sukisa (WALANGULULU, communication personnelle,
2009).
d) Récolte et rendement
Selon VAN DEN ABEELE et VANDENPUT (1951), dans la
région équatoriale, la plupart des variétés de
manioc, tant douces qu'amères peuvent être récoltées
vers l'âge de 12 mois. Lorsque le climat s'écarte des conditions
équatoriales, la récolte est plus tardive et ne s'opère
qu'après 18 à 24 mois.
Les rendements sont très variables suivant le climat,
la valeur du sol, la variété et l'âge auquel on
récolte. En région équatoriale, les terres moyennes, bien
cultivées, fournissent 20 à 25 tonnes de racines fraîches
à l'hectare. Dans les régions tropicales, la production se situe,
dans des conditions moyennes, à environ 10 tonnes à l'hectare
(JANSSENS, 2001a). D'après l'IPAPEL (2011), les rendements dans la
province du Sud-Kivu sont estimés à 11,9 tonnes à
l'hectare. La production totale de cette province pour seulement l'année
2011 était de 4070469 tonnes.
L'optimum de rendement est obtenu sous 1200 à 1500 mm
de pluies, à la température moyenne de 23 à 24°C,
avec deux à trois mois de saison sèche (ANONYME, 1993).
Même dans des milieux hostiles où les autres cultures
échouent, le manioc est capable d'un bon rendement (BRAIMA et
al., 2000).
1.1.2. LE BANANIER
a) Origine et description
Le bananier (Musa sp.) est une des plantes les plus
précieuses des pays tropicaux et subtropicaux. Il est originaire des
régions tropicales de l'Asie Sud orientale, l'Archipel malais et les
îles Philippines (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951). Etant donné
la grande variabilité des plantains et bananiers d'altitude en Afrique,
on peut émettre l'hypothèse que le bananier y a été
introduit il y a 1500 à 3000 ans. Il serait apparu la première
fois en Afrique de l'Est près de Zanzibar (Tanzanie). Il est
également possible qu'il ait atteint le continent africain via
Madagascar. Depuis l'Afrique de l'Est, le bananier s'est propagé vers
l'Ouest à travers les régions forestières avec les
migrations bantoues. Les portugais semblent avoir joué un rôle
dans la diffusion du bananier en Afrique de l'Ouest (SWENNEN et VUYLSTEKE,
2001).
Les bananiers sont des plantes herbacées. La taille du
pseudo tronc varie de 1,5 à 8 mètres de hauteur selon les
espèces et les variétés (ANONYME, 2006). Le régime
se développe à partir de l'inflorescence naissant au
méristème apical du cormus après l'initiation florale. Le
développement du fruit dépend des conditions écologiques
(développement lent en altitude du fait des basses températures)
et prend 2 à 6 mois (JANSSENS, 2001a). Le régime qui est
constitué de l'ensemble des mains de bananes et de l'axe (hampe) porteur
est généralement récolté avant la maturité.
Une tige possède une durée de vie de six à dix-huit mois.
Grâce à la succession végétative, une bananeraie
peut durer des dizaines d'années (ANONYME, 2006).
b) Importance
Le bananier est avant tout une plante alimentaire
cultivée pour son fruit consommable frais ou cuit, qui constitue une
source importante d'hydrates de carbone (ANONYME, 2006). La banane peut
être également utilisée pour servir à la fabrication
des bananes séchées, de farine de banane ou d'alcool. Cent
kilogrammes de bananes fournissent de 9 à 10 litres d'alcool (VAN DEN
ABEELE et VANDENPUT, 1951). Selon SWENNEN et VUYLSTEKE (2001), les bananes
plantains et les bananes à cuire vertes sont bouillies, pelées et
mangées telles quelles ou écrasées et
mélangées à des épices, du poisson ou d'autres
aliments. Les plantains jaunes non pelés peuvent être
grillés. On peut aussi les peler et les couper en tranches que l'on frit
dans l'huile de palme. Les bananes de dessert qui ont atteint le stade de
mûrissement où elles sont jaunes, sont molles et douces, et se
mangent fraiches. En cas de famine, les bananes de dessert vertes sont
bouillies et mangées.
c) Amélioration variétale
A part les maladies virales, les maladies et les ravageurs des
bananiers peuvent tous être combattus par des pesticides. On estime
toutefois que le développement et la distribution des cultivars offrant
une meilleure résistance constituent cependant un moyen de lutte plus
approprié (SWENNEN et VUYLSTEKE, 2001). A partir des problèmes
actuels rencontrés par les acteurs de la filière, les
thèmes majeurs de recherche concernent la qualité des bananes
incluant les traitements post-récolte ; le maintien de la
fertilité et lutte contre l'érosion dans les
écosystèmes fragiles ; la protection intégrée
contre les cercosporioses, les nématodes et les charançons ;
les contraintes agro-environnementales à concilier avec les logiques du
marché (culture d'exportation) et l'amélioration
génétique qui concerne la résistance aux maladies
(problème des virus) et ravageurs, et qualité des fruits
(ANONYME, 2006).
L'amélioration génétique des bananiers
bénéficie de la recherche biotechnologique forte poussée.
Les barrières de stérilité élevées du
bananier ont été contournées par la manipulation des
cellules régénératrices en suspension et des protoplastes
pour produire de nouvelles plantes (SWENNEN et VUYLSTEKE, 2001).
D'après ANONYME (2009c), les variétés
améliorées sélectionnées et en diffusion à
l'INERA sont nombreuse. Cependant, on peut citer pour les bananes
dessert : Gros Michel, Mafuta, Poyo, Muasi zoba, Kinsisi,... et pour les
bananes plantains : Bubi, Mfuba ndongila, Ndongila, Nsikumuna,
Nsakala,...
d) Récolte et rendement
En RDC, dans les plantations dont la production est
destinée à l'exportation, les cultures établies en saison
des pluies fleurissent à huit mois et produisent les premiers
régimes à dix mois. Quant au bananier indigène, la
période de végétation des diverses variétés
cultivées s'y étend sur une période de huit à
dix-huit mois (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951). Ces auteurs approuvent que
le bananier donne les meilleurs résultats sous des climats chauds et
humides. Il ne supporte pas le froid et accuse de fortes diminutions de
rendement au-delà de 500 mètres d'altitude.
SWENNEN et VUYLSTEKE (2001), trouvent que le rendement du
bananier diffère selon le type d'exploitation agricole. Les plantations
produisant pour l'exportation visent à produire le plus au moment
où l'on s'attend à des prix élevés. Cette
production contrôlée est rendue possible par une bonne
planification du programme de replantation ou d'éclaircissement des
rejets. Le rendement de ces plantations varie de 30-60 T/ha. Ces auteurs
ajoutent que les petits exploitants désirent pouvoir récolter des
bananes tout au long de l'année. Dans ce but, soit ils laissent tous les
rejets pousser, soit ils procèdent à des plantations
répétées. Les rejets étant
généralement de dimensions différentes, ils ne fleurissent
pas ensemble et les récoltes sont étalées sur
l'année. Etant donné la concurrence entre les rejets, les
régimes sont plus petits. Les rendements varient de 4-20 T/ha selon que
les bananiers sont cultivés dans des jardins familiaux (rendement plus
élevé) ou dans des champs (rendement plus faible). La
fertilité du sol, les densités de plantation, la composition
variétale et les cultures associées influencent également
les rendements.
Au Sud-Kivu, la culture du bananier atteint un rendement de
4,1 T/ha. La production totale de cette province pour l'année 2011 a
été de 454693 tonnes (IPAPEL, 2011).
1.1.3. LE MAIS
a) Origine et description
Le maïs (Zea mays L.) est une plante
monocotylédone diploïde annuelle (2n=20) appartenant à la
famille des Poaceae et à la tribu des Maydeae, au sein de laquelle les
taxonomistes ont reconnu huit genres différents. Trois d'entre eux se
rencontrent dans les Amériques, et cinq autres en Asie (RISTANOVIC,
2001). La culture du maïs s'est ensuite propagée sur l'ensemble du
continent américain, des Andes au Canada, puis à partir du
XVIe siècle, sur tous les continents, en zone tropicale comme
en zone tempérée. Elle serait arrivée en Afrique au
XVIIe siècle (ANONYME, 2006).
Le maïs est une céréale herbacée
à tallage généralement faible ou même nul qui
présente une large diversité morphologique selon les
variétés. La tige est constituée de l'écorce et de
la moelle, elle mesure 0,6 à 6 m, elle est un empilement de noeuds et
entre-noeuds (ANONYME, 2006). L'inflorescence mâle est une panicule
terminale qui s'étend à partir des feuilles engainantes à
la pointe de la tige. L'inflorescence femelle se développe sur une
courte branche latérale qui émerge de l'aisselle d'une des
feuilles du milieu de la tige. Le fruit a une seule graine et est appelé
caryopse (RISTANOVIC, 2001). La plante possède des racines
séminales, fonctionnelles jusqu'au stade cinq ou six feuilles et des
racines définitives ou coronaires (ANONYME, 2006).
b) Importance
Le maïs est aujourd'hui, aux cotés du blé
tendre et du riz, l'une des principales espèces cultivées dans le
monde. Il reste une grande céréale alimentaire traditionnelle
pour les hommes des régions tropicales (ROUANET, 1984). L'amidon extrait
industriellement des grains sert à la préparation des bouillies
pour enfants, des biscuits, de la bière, des colles, des textiles, des
apprêts pour tissus, etc. Les germes de maïs donnent de l'huile qui
sert pour l'alimentation humaine, pour la fabrication des margarines, des
savons, des vernis, des textiles artificiels, etc. (ANONYME, 1993). On peut
également cultiver le maïs comme fourrage vert ou pour faire de
l'ensilage pour les bovins (ANONYME, 2006).
c) Amélioration variétale
Les programmes de sélection du maïs ont pour objet
l'amélioration systématique de la variété et visent
l'augmentation du rendement, l'amélioration de la qualité du
grain, l'accroissement de l'impact des méthodes culturales et
l'élévation de la résistance aux maladies et aux
ravageurs, ainsi que la tolérance aux facteurs d'environnement hostile
comme la sécheresse et l'acidité (RISTANOVIC, 2001).
La création des maïs hybrides à formule
fixe, a l'inconvénient d'exiger le renouvellement des semences à
chaque culture, ce qui nécessite une organisation complexe de production
de semences (ANONYME, 1993). Pour RISTANOVIC (2001), les méthodes de
sélection suivantes sont utilisées pour atteindre les
objectifs d'amélioration : la sélection massale, la
sélection par la méthode appelée épi à la
ligne, l'autofécondation et l'hybridation, l'amélioration des
lignées consanguines et la sélection récurrente.
En terme de variétés, la gamme existante est
extrêmement large. Les variétés améliorées
possèdent toutes un potentiel de rendement élevé, de
bonnes qualités agronomiques et une tolérance suffisante aux
principales maladies (ANONYME, 2006). En RDC, le Programme National Maïs
(PNM), a mis en circulation les variétés Salongo, l'hybride
SR52 et la variété SAFI. Néanmoins à
l'Est dans la région du Kivu, on utilise certaines
variétés provenant de Ngandajika dans la région du
Kasaï oriental, telle que la variété Bambou (RISTANOVIC,
2001).
d) Récolte et rendement
Le maïs peut être récolté en
épis frais pour une consommation très rapide, ou à
maturité pour être consommé en grains (ANONYME, 2006). Le
grain n'est jamais récolté sec : sa présence sur la
rafle, toujours plus humide que le grain, empêche son humidité de
descendre jusqu'à 12%, taux nécessaire à une bonne
conservation. Le grain devra donc nécessairement être
séché (ANONYME, 1993). Une récolte retardée permet
un pré-séchage, mais ne peut se faire qu'en climat sec (ANONYME,
2006).
Le rendement moyen au Sud et à l'Est de l'Afrique est
de 1,2 tonne à l'hectare. Dans de grandes exploitations, le rendement
est généralement élevé et atteint environ 6 tonnes
à l'hectare et certains cultivateurs obtiennent des résultats de
plus de 10 tonnes à l'hectare (RISTANOVIC, 2001). Selon l'IPAPEL (2011),
le rendement du maïs dans la province du Sud-Kivu est de 1,1 tonne
à l'hectare. Au cours de l'année 2011, cette province a produit
un total de 262506 tonnes de maïs. ANONYME (2006), pense que le maïs
est très sensible à l'amélioration des
propriétés physiques du sol, l'augmentation de rendement
grâce au labour est généralement élevée et
atteint couramment 20%.
1.1.4. LA PATATE DOUCE
a) Origine et description
La patate douce (Ipomoea batatas) (2n=90, x=15) est
une convolvulacée vivace, mais annuelle en culture. Elle est
cultivée surtout pour ses tubercules provenant de certaines racines
(JANSSENS, 2001b). Inconnue à l'état spontané, la culture
semble être originaire de l'Amérique centrale et
méridionale. On a émis l'hypothèse que la patate
cultivée descend de I. fastigiata SWEET qui existe à
l'état sauvage aux Antilles, à la Jamaïque, à la
Guadeloupe,... où elle est connue sous le nom de plante sauvage (VAN DEN
ABEELE et VANDENPUT, 1951).
La patate douce est une plante vivace, cultivée pour
ses tubercules, de forme et de couleur variables. On en trouve ainsi à
chair blanche, jaune, rouge ou pourpre. Elle contient, en plus de l'amidon, des
dextrines, des sucres et du béta-carotène (responsable d'une
coloration jaune orangé), en quantité variable selon les
variétés (ANONYME, 2006).
Les feuilles de la patate douce sont arrangées en
spirale selon une phyllotaxie de 2/5 et disposent de longs pétioles de 5
à 30 cm. Elles sont cordiformes, entières ou lobées. Les
fleurs campanulées, violettes ou blanches sont groupées en
inflorescences de nature cymeuse ; elles sont hermaphrodites mais rarement
autofertiles. Les tubercules se forment à l'endroit où les
racines, après s'être dirigées horizontalement, s'incurvent
vers le bas. Leur nombre et leur dimension, de même que la couleur de la
peau et de la chair, sont variables. Leur poids varie
généralement entre 0,2 et 3 Kg et leur nombre par plante entre
deux et cinq (JANSSENS, 2001b).
b) Importance
La patate douce est consommée bouillie, frite ou
braisée. On prépare également de la fécule (KROLL,
1994). La composition chimique de la patate et ses modifications à la
cuisson, en font un aliment énergétique, indépendamment
des transformations artisanales ou industrielles. On doit en outre souligner
son intérêt diététique et médical. En Chine
sa consommation est réputée bénéfique au rein,
à la rate et à l'estomac. La consommation des feuilles,
pétioles ou pousses est influencée par des caractères
gustatifs, indépendamment de l'aspect à l'état frais
(couleur, forme des feuilles). Le caractère variétal
s'accroît avec l'âge de la culture et de la fraction
prélevée. Dans divers pays, une fraction des récoltes
contribue directement à la fabrication des boissons (elles peuvent
être non alcoolisées ou alcoolisées), et dans des
confiseries traditionnelles fabriquées de façon artisanale
(DEGRAS, 1998).
c) Amélioration variétale
La culture modernisée de la patate douce est souvent en
quête de la variété qui répondrait au maximum
d'exigences. Cette recherche conduit à collecter, préserver
évaluer et échanger les ressources génétiques, pour
en promouvoir certaines, directement par le jeu de leurs croisements (DEGRAS,
1998).
Les objectifs de sélection sont très variables.
Selon le cas, on cherche des variétés à teneur variable en
matière sèche, sucre, carotène, amidon et protéines
dans les tubercules, mais aussi dans les feuilles pour les
variétés destinées à l'alimentation animale ;
adaptées à des sols peu fertiles ; résistantes aux
nématodes ; résistantes ou tolérantes au complexe de
virus local ; ayant un rapport donné feuillage/tubercule (ANONYME,
2006). JANSSENS (2001b), ajoute que le rendement, la faculté de
conservation des racines tubérisées et la teneur en fécule
sont également recherchés.
Les qualités organoleptiques et les objectifs de
production constituent les critères essentiels à prendre en
compte pour l'introduction de nouvelles variétés (ANONYME,
2006).
A côté des variétés locales, on a
introduit et cultivé des clones américains en RDC tant du type
jersey à chair blanche que du type yam à chair
orange. Des clones tels que Caroline Lee, D. Virovsky, M46 et
CV.6104 y sont encore cultivés en raison de leur bon comportement
vis-à-vis des viroses (ANONYME, 2006). Selon l'INERA/Mulungu, les
variétés adaptées et diffusées au Sud-Kivu
(à 1000-1900 m d'altitude) sont : Canceolado, Mugande, Vanderwall,
Japon et Elengi (ANONYME, 2009c).
d) Récolte et rendement
Les tubercules se récoltent par temps sec, 100
à 180 jours après la plantation (ANONYME, 2006). La
maturité est indiquée par le jaunissement des feuilles. On
commencera par couper le feuillage qui peut être utilisé comme
fourrage ou compost. Les tubercules sont extraits à la main, à la
fourche ou à la machine ; la récolte sera aussi
complète que possible afin d'éviter le développement des
maladies sur les racines restées en terre. Les tubercules blessés
sont consommés immédiatement ou donnés au bétail
(KROLL, 1994).
Les rendements sont de 10-20 T/ha en cultures rationnelles.
Ils ne sont que de 5-10 T/ha en cultures villageoises. En situation de marais,
des rendements de 15-30 T/ha sont monnaie courante. En station
expérimentale, la culture, favorisée par l'apport d'une fumure
propice, fournit 30-50 T/ha. En culture intensive, avec irrigation et fumure,
des rendements de 40-80 T/ha sont enregistrés (JANSSENS, 2001b).
Les rendements obtenus en RDC dans la province du Sud-Kivu
sont d'environ 4,9-5 T/ha. Pour l'année 2011, cette province a atteint
une production totale de 297013 tonnes (IPAPEL, 2011).
1.1.5. LE HARICOT
a) Origine et description
Le haricot (Phaseolus vulgaris L.) appartient
à la sous-tribu des Phaseolinae, tribu des Phaseoleae, famille des
Papilionaceae (ou Fabaceae) et ordre des Leguminosales (ou Fabales). Comme chez
la plupart des autres espèces de la sous-tribu des Phaseolinae, le
nombre chromosomique est 2n=22 (BAUDOIN et al., 2001). Il est
originaire de l'Amérique centrale et du Sud. Le haricot a
été domestiqué au Mexique, au Pérou et en Colombie,
puis introduit en Europe par Christophe Colomb. Il est cultivé dans les
pays tempérés, tropicaux et subtropicaux pour l'alimentation
humaine (ANONYME, 2006).
Le haricot nain, le haricot à couper, le haricot
princesse et le haricot à rames avec leurs innombrables
variétés constituent l'espèce la plus connue. On la
distingue des autres grâce à ses graines allongées et
légèrement réniformes qui affectent toutes les teintes.
Elle est incontestablement d'origine américaine et est non seulement
cultivée mais sélectionnée aujourd'hui dans le monde
entier (VAN DEN ABEELE et VANDENPUT, 1951).
La plante est grimpante ou buissonnante, annuelle,
légèrement pubescente. Les formes volubiles mesurent de 2
à 3 m de hauteur alors que les formes naines atteignent 20 à 60
cm. Les tiges sont angulaires ou cylindriques et les feuilles,
trifoliolées et habituellement ovales, mesurent entre 7,5 et 14 cm de
long sur 5,5 à 10 cm de large et sont alternées. Le
pétiole peut mesurer jusqu'à 15 cm. La racine pivotante est bien
développée et complétée par des racines adventives
latérales. Les inflorescences, axillaires ou terminales, sont blanches,
roses ou pourpres (ANONYME, 2006).
La gousse mesure 20 cm de long, est étroite et souvent
courbée. Verte lorsqu'elle est immature, elle devient ensuite jaune,
rougeâtre ou pourpre. Les graines varient par leur poids (0,15 à
0,6 g), leur couleur (dominante noire, marron, violette, rouge ou blanche) et
leur forme réniforme, cylindrique ou ovoïde (VAN DEN ABEELE et
VANDENPUT, 1951).
b) Importance
Selon BAUDOIN et al. (2001), le haricot constitue
une culture de très grande importance alimentaire dans beaucoup de pays
tropicaux d'Afrique et d'Amérique latine. Sa production mondiale en
graines sèches est de 14.000.000 tonnes par an pour une superficie de
24.000.000 d'hectares. De cette production, l'Amérique latine fournit
30% par an alors que l'Afrique ne fournit que 10-25% de la production mondiale.
Les auteurs ajoutent en disant que la culture est utilisée pour ses
graines sèches ou vertes immatures, ainsi que pour ses gousses immatures
ou ses feuilles. Ce sont cependant les graines sèches qui constituent
sous les tropiques le principal produit récolté. Les graines sont
surtout considérées comme un complément nutritionnel
indispensable pour les régimes alimentaires à base de
céréales ou de tubercules amylacés.
c) Amélioration
variétale
BAUDOIN et al. (2001), pensent que les
critères de sélection pour le haricot sont divers :
l'augmentation et stabilité de la production en graines, l'adaptation
à l'association culturale ou au mélange variétal, une
meilleure efficacité dans la fixation symbiotique de l'azote, une
résistance génétique multiple aux maladies et ravageurs,
une amélioration de la capacité photosynthétique de la
canopée, une tolérance ou résistance vis-à-vis de
l'acidité du sol, de la sécheresse et de la salinité, sans
oublier les critères de qualité et d'acceptabilité de la
graine comme la dimension, la forme, la couleur, les teneurs en
éléments nutritifs et la digestibilité des
protéines, l'élimination des facteurs antinutritionnels et de
flatulence, la diminution de la durée de cuisson.
Les mêmes auteurs considèrent que les objectifs
sont définis en fonction des contraintes de chaque zone
agro-écologique ciblée. Le but final des recherches en
amélioration de cette culture, est de mettre à la disposition des
petits exploitants agricoles, non pas des lignées pures mais des
cultivars améliorés caractérisés par une
plasticité génétique suffisante. Cette dernière est
indispensable pour garantir la stabilité des rendements dans des
systèmes culturaux intensifiés où la pression de
sélection des contraintes écologiques tend à
s'accroître considérablement.
Depuis un certain temps, le CIALCA s'est engagé dans la
diffusion des variétés de haricot volubile bio-fortifiées
(variétés riches en matières minérales et bonnes
pour la santé) telle que : KIANGARA, LIB1, MLV 06/90B, MLV 59/97B,
VCB 81012, VCB 81013. Selon ANONYME (2009c), certaines variétés
telles que SIMAMA, DB 196, DOR 715, MAHARAGI SOJA,... cultivées en
moyenne et haute altitude (1000-2000 m) ont été apportées
par le CIAT au Sud-Kivu. L'INERA/Mulungu conseille aux agriculteurs d'utiliser
les variétés telles que M'SOLE, M'MAFUTALA, originaires de l'ISAR
(Rwanda) et KIRUNDO, originaire de l'ISABU (Burundi) du fait de leur bon
rendement (1200-2500 Kg/ha).
d) Récolte et rendement
La récolte du haricot a lieu à maturité
complète, lorsque les feuilles jaunissent et tombent. La récolte
se fait gousse par gousse (surtout pour les variétés grimpantes),
ou bien en coupant la plante à une certaine distance du sol (de
préférence pour les variétés
érigées). Le tout est mis à sécher au soleil, puis
battu et vanné (WALANGULULU, communication personnelle, 2009).
L'écart est très grand entre les rendements en
graines sèches obtenus chez le haricot commun dans les systèmes
culturaux traditionnels : 200-500 Kg par hectare et ceux obtenus en
stations expérimentales ou en culture moderne avec des cultivars
améliorés et des conditions phytotechniques optimales : 3000
Kg par hectare pour les variétés naines à 6000 Kg par
hectare pour certaines variétés volubiles (BAUDOIN et
al., 2001). Selon l'IPAPEL (2011), le haricot donne un rendement de 761 Kg
par hectare dans la province du Sud-Kivu. La production totale des agriculteurs
pour l'année 2011 était de 114721 tonnes.
I.2. GENERALITES SUR LES NOUVELLES VARIETES
La semence est le premier intrant de base en l'agriculture. La
qualité de la semence utilisée par les paysans détermine
le type d'agriculture pratiquée. Cependant pour le gain maximum de la
productivité, l'utilisation des variétés
améliorées et la gestion intégrée sont
nécessaires. Non seulement chacune de celles-ci utilisée seule
contribue à augmenter la productivité, mais elles agissent
également de manière synergique (NTARE et al., 2010).
Les progrès considérables réalisés
en matière de productivité agricole dans diverses régions
du monde sont attribuables en grande partie à la mise au point de
variétés végétales améliorées. Bien
mieux, les avantages découlant de l'amélioration des plantes vont
au-delà de l'accroissement de la production alimentaire (ANONYME,
2008a).
La qualité de la semence dépend beaucoup de
l'application scrupuleuse des techniques de conditionnement de la
récolte et de conservation du produit jusqu'à la période
d'utilisation. Le conditionnement doit permettre de sélectionner les
meilleures semences tandis que la conservation garantira le maintien de ces
semences à un haut niveau de qualité (NTARE et al.,
2010).
Le processus de sélection végétale exige
beaucoup de temps et d'argent, mais une fois disséminée, une
nouvelle variété végétale peut être
facilement reproduite, avec pour conséquence de priver l'obtenteur des
fruits de son investissement. A l'évidence, peu d'obtenteurs seraient
disposés à consentir des années d'investissements
importants dans la mise au point de nouvelles variétés
végétales si les moyens de protéger leurs obtentions et de
récompenser leurs efforts n'existaient pas (ANONYME, 2008a).
I.2.1. Les méthodes de sélection
utilisées
L'amélioration de la production végétale
nécessite à la fois l'adaptation et la sélection des
plantes aux conditions des milieux et aux besoins des hommes, ainsi que
l'adaptation des conditions des milieux aux besoins des organismes
végétaux. Ceci demande donc une connaissance approfondie des
plantes et leur fonctionnement, et des milieux où elles vivent (VILAIN,
1997). L'opération d'amélioration des plantes est de longue
haleine, il faut souvent plus de 10 à 15 ans pour créer ou
sélectionner une nouvelle variété. Elle doit donc
être optimisée par le développement des méthodes
d'évaluation et de sélection efficaces, qui sont toujours un
compromis entre durée et précision (ANONYME, 2006).
Selon ANDRE (1990), on ne parle pas de la sélection
naturelle qui se déroule pour les végétaux comme pour tout
être vivant où dans la nature, seul le plus armé survit.
L'homme a entrepris depuis longtemps une sélection artificielle. Elle
peut avoir lieu soit à partir d'une population déjà
existante, sans création : c'est une sélection
conservatrice, soit à partir des populations nouvelles : c'est
la sélection créatrice, à partir des mutations,
somations ou hybridations.
Comme dans toutes les expériences de sélection,
la sélection sur un caractère n'est pas toujours sans influence
sur les autres. Une sélection pour l'augmentation du taux des
protéines conduit, sur deux cycles, à une augmentation de 11% par
cycle mais aussi à une diminution du rendement de 8% et du poids de 1000
grains (chez le blé) de 10%, ainsi qu'à un accroissement de la
hauteur et de la productivité des plantes (MAXIME et LAURENT, 1995).
La sélection des plantes adaptées est ainsi
passée progressivement des méthodes empiriques aux objectifs peu
formalisés à la sélection d'aujourd'hui, intégrant
les attentes des filières et des consommateurs. L'étude des lois
de Mendel, nous a appris que suite à une hybridation, les combinaisons
nouvelles étaient multiples et les nouveautés n'étaient
pas toujours visibles immédiatement. Il faut donc au
sélectionneur de la patience, de l'organisation, de la non dispersion,
beaucoup d'esprit d'observation. Plusieurs techniques sont à sa
disposition (VIALLE, 2011).
a. Sélection
mécanique
Appliquant les principes de la sélection naturelle, le
sélectionneur ne conserve que les graines entières, les plus
grosses, les plus lourdes, etc. (ANDRE, 1990).
Selon VAN DEN BURG (2004), Il faut que la production des
semences aille toujours de pair avec la sélection : on choisit
les meilleures et on met de côté les plus mauvaises. Ceci peut
facilement influer sur les caractéristiques des cultivars, sur l'aspect
qu'ils offrent et leur performance d'une année à l'autre.
b. Sélection massale ou
phénotypique
Depuis les débuts de l'agriculture, les agriculteurs
ont gardé, à chaque génération, les graines des
plus belles plantes, afin de les replanter l'année suivante. Cette
pratique est appelée sélection massale. Le fait de
garder les meilleures graines amène progressivement à une
amélioration de l'espèce cultivée (JACQUES, 2010).
Comme son nom l'indique, cette sélection
phénotypique ne tient compte que du
« phénotype » de la variété
sélectionnée. Il s'agit donc dans une population
donnée d'éliminer les individus ne donnant pas
satisfaction (mauvaise végétation, mauvaise floraison,
mauvaise fructification,...) et de ne conserver que la
« masse » la plus en rapport avec les buts
recherchés pour assurer la génération suivante. Elle peut
se faire sur une année ou mieux sur plusieurs années successives.
Notons que la fécondation est un point délicat afin d'assurer une
continuité de l'expérience. Si elle ne pose pas de
problèmes pour les plantes autogames qui s'autofécondent, il n'en
est pas de même pour les plantes allogames qu'il faut protéger
dans leur fécondation croisée (cultures isolées par
exemple). La sélection massale s'explique aussi aux plantes à
multiplication végétative (ANDRE, 1990).
Ce type de sélection est très proche de la
sélection naturelle. Il est cependant totalement inefficace si les
caractères sélectionnés sont négativement
corrélés. C'est donc une méthode simple mais sommaire,
d'autant plus efficace qu'elle s'adresse à des critères en nombre
limité, en corrélation positive et à forte
héritabilité (ANONYME, 2006).
c. Sélection généalogique ou
sur pédigrée
La redécouverte des lois de ségrégation
(lois de Mendel) eut une application directe en agriculture, en permettant de
combiner les traits de façon rationnelle. Plutôt que de
sélectionner les plantes sur base de leurs propres caractères, on
étudie la répartition de ces caractères dans leur
descendance, afin de savoir si le trait est homozygote ou
hétérozygote (JACQUES, 2010).
Il s'agit à l'opposé de la sélection
massale, qui élimine les sujets non satisfaisants, d'extraire d'une
population quelques individus considérés comme meilleurs du lot
à sélectionner, de les multiplier séparément
à partir de cette « tête de famille » et enfin
de comparer leur descendance en éliminant les lignées
indésirables. La sélection généalogique permet en
outre, d'isoler une mutation ou une somation dans une population homozygote, de
dégager la « nouvelle variété » d'une
population hétérozygote (ANDRE, 1990).
La sélection s'effectue donc sur les traits de la
descendance plutôt que de la plante elle-même (JACQUES, 2010). La
comparaison des lignées obtenues ne peut être valable que dans la
mesure où la multiplication se fait avec un minimum de
précaution : soins à la fécondation (surtout
crisée), culture en terre de qualité moyenne dans des conditions
techniques identiques (ANDRE, 1990).
Ce genre de sélection est classiquement pratiqué
pour la plupart de plantes autogames : céréales à
paille (blé, riz), oléo-protéagineux (soja, arachide),
légumineuses (haricot, niébé) mais aussi pour l'obtention
des lignées parentes d'hybrides (ANONYME, 2006).
d. Sélection sanitaire
C'est une sélection soit conservatrice, soit
créatrice, utilisant les techniques de la sélection massale ou
généalogique et permettant soit de mettre à la disposition
des agriculteurs des végétaux sains et exempts de maladies, soit
de découvrir des cultivars résistants (ANDRE, 1990).
I.3. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE
KALEHE
Le territoire de Kalehe est une région à
vocation agropastorale de la province du Sud-Kivu. Sa population est
essentiellement agricole, les autres activités (artisanat, commerce,
pêche, exploitation minière, etc.) bien qu'indispensables, ne sont
que secondaires.
L'agriculture, l'élevage, le petit commerce et la
pêche constituent les principaux secteurs économiques du
territoire. L'agriculture, l'élevage et la pêche sont à la
fois des activités économiques de subsistance et à
caractère commercial (petit commerce), les producteurs consomment
eux-mêmes une partie de leur production et vendent une autre partie sur
les différents marchés (ANONYME, 2009a).
a) Agriculture et élevage
L'agriculture est essentiellement d'autosubsistance. On trouve
diverses cultures vivrières dans ce territoire, tels que le manioc, le
haricot, le maïs, le sorgho, l'arachide, la patate douce, la pomme de
terre, le taro, le riz, le petit pois, la banane et diverses cultures de rente
qui ont été à la base de la création de plusieurs
plantations à savoir : le café arabica, le quinquina, le
théier et le palmier à huile (IPAPEL, 2008).
Les animaux domestiques élevés sont de tout
genre. On peut citer le caprin, l'ovin, le porcin, le bovin, la volaille, le
lapin, le cobaye,... (MUHIMA, 2009).
b) Alimentation et santé
L'alimentation de cette population reste fort
diversifiée. Elle est essentiellement basée sur les cultures
vivrières traditionnelles telles que le manioc, la patate douce, la
banane, la pomme de terre, le maïs, le sorgho, le soja, le haricot,
l'huile de palme, les ignames ; plus les protéines d'origine
animale en provenance du lac Kivu (poissons), de l'élevage :
chèvres, vaches, volailles, porcs, etc. (PNUD, 2009).
Quant au secteur de la santé, il connaît de
petites améliorations par la création et l'émergence de
nouvelles formations sanitaires (hôpitaux, centres de santé,
postes de secours) supervisées par le District Sanitaire Nord, qui sont
moyennement fournies en médicaments souvent à un coût
relativement abordable, ce qui permet de relever plus ou moins la
qualité des soins (PNUD, 2009).
c) Commerce
Bien que dans le territoire l'agriculture puisse être
qualifiée de subsistance, la plupart des habitants sont contraints de
vendre les produits de leurs récoltes pour s'approvisionner en
différents biens manufacturés. Le territoire réalise de
nombreuses transactions, essentiellement avec les villes de Goma, Bukavu et le
Rwanda. Les trois grands centres commerciaux d'exportation sont : Minova,
Nyabibwe et Kabamba (IPAPEL, 2008). Les autres principaux marchés
du territoire sont : Bulambika (Bunyakiri centre), Hombo, Kambegete,
Butwashenge (Kalonge), Ihusi (Kalehe centre) et enfin Nyamukubi (ANONYME,
2009a).
d) Artisanat
L'artisanat est le secteur qui souffre du manque de
débouchés. La plupart des oeuvres produites par les paysans
(surtout le peuple pygmée) ne sont pas achetées par la population
locale. L'absence d'une structure permanente permettant aux artistes
d'écouler leurs produits à juste prix fait que ces métiers
soient considérés par la population comme secondaires et
même tertiaires (PNUD, 2009).
Au titre des exploitations artisanales, l'exploitation du bois
est très développée dans les parties forestières de
Bunyakiri et Kalonge tandis que l'exploitation des minerais comme la
cassitérite, l'or et le coltan s'effectue dans une vingtaine de sites
répartis sur l'ensemble du territoire mais particulièrement
concentrés dans les hauts plateaux du territoire à Numbi,
Shanje, Nyabibwe, Katasomwa, Nyawaronga (IPAPEL, 2008).
e) Voies de communication
L'enclavement dont souffre le territoire de Kalehe constitue
en outre un sérieux désavantage sur le plan économique :
deux routes nationales traversent le territoire, à savoir la nationale
N°2 qui relie Bukavu à Goma en passant par l'est du territoire
(groupements de Mbinga Sud, Mbinga Nord et Buzi) et la nationale N°3 qui
relie Bukavu à Kisangani et traverse la partie Ouest du territoire
(Bunyakiri et Kalonge). Bien qu'elles demeurent relativement praticables par
les camions transportant les marchandises, ces deux routes sont en très
mauvais état. Il est à remarquer encore l'absence
d'électricité et de réseau de communication cellulaire
dans la partie Ouest du territoire (ANONYME, 2009a).
CHAPITRE II : MILIEU ET METHODES
II.1. MILIEU
Cette étude s'est déroulée dans six
groupements (Kalima, Mubuku, Kalonge, Mulonge, Ndando et Bitale) du territoire
de Kalehe en province du Sud-Kivu. Le choix de ce territoire a
été dicté par le fait qu'il fait partie de la zone
d'action de la plupart d'ONG, ONGD, institutions de recherche et associations
qui s'occupent de la diffusion des semences améliorées.
Le territoire de Kalehe, comme tant d'autres de la
région de l'Est de la RDC a connu de multiples guerres qui ont
handicapé la plupart des activités agro-pastorales et par
conséquent ont favorisé la situation de sous alimentation.
II.1.1. Description géographique
Le territoire de Kalehe a une superficie de 5707 Km²
(ANONYME, 2005) et occupe 9% de la superficie provinciale totale (BISIMWA,
2009). Il est limité au Nord par le territoire de Masisi, au Nord-ouest
par le territoire de Walikale, à l'Est par le lac-Kivu, à l'Ouest
par le territoire de Shabunda et au Sud par le territoire de Kabare (DE SAINT
MOULAIN et KALOMBO, 2005).
Il est subdivisé en deux collectivités
chefferies, à savoir la chefferie de Buloho avec 8 groupements,
dont : Bagana, Bitale, Lubengere, Karali, Munyandjiro, Mulonge, Musenyi,
Ndando ; et la chefferie de Buhavu, qui comprend à son tour 7
groupements dont : Buzi, Kalima, Kalonge, Mbinga-Nord, Mbinga-Sud, Mubuku
et Ziralo (ANONYME, 2005).
II.1.2. Conditions édapho-climatiques
Le territoire de Kalehe se caractérise par un paysage
montagneux et forestier. Les montagnes et forêts du parc national de
Kahuzi-Biega (aire protégée) entourent le territoire de Kalehe
dans sa partie Ouest tandis que la partie Nord est caractérisée
par de hauts plateaux, par opposition aux plateaux qui bordent le lac Kivu
(ANONYME, 2009b).
Le sol de Kalehe est argileux et riche à cause surtout
de sa proximité avec la forêt. On y rencontre quelques gisements
d'or et autres minerais. Les montagnes de l'Ouest sont recouvertes par endroit
de laves basaltiques anciennement désagrégées et riches en
éléments fertilisants du sol (ANONYME, 2005).
Les pluies s'étendent régulièrement sur
l'ensemble du territoire et sont supérieures à 1300 mm/an, avec
une saison de pluie de neuf mois et une saison sèche de trois mois
(ANONYME, 2009b). Le territoire jouit d'un climat de montagne avec une altitude
qui va de 1300 à 2000 m. Son relief est composé principalement
d'une chaîne de montagnes de l'Est de la RDC (PNUD, 2009).
II.1.3. Population et communautés
La population du territoire est estimée, selon les
statistiques de 2008 du service d'état civil du territoire de Kalehe,
à plus ou moins 485320 âmes (PNUD, 2009). Elle est répartie
en six principales communautés : les Bahavu, les Batembo, les
Barongeronge, les Batwa (Bambuti ou Pygmées) et les deux
communautés rwandophones (hutue et tutsie). Ces dernières vivant
dans le territoire de Kalehe, sont venues soit directement du Rwanda soit via
le territoire de Masisi lors de différentes vagues migratoires, dont les
premières ont été initiées par le colonisateur dans
les années cinquante pour des raisons économiques :
importation de main d'oeuvre pour l'exploitation de plantations de quinquina,
théier, caféier, etc. (ANONYME, 2009a).
II.2. METHODOLOGIE
Dans le cadre de ce travail, une enquête a
été réalisée du 24 septembre 2011 au 10
février 2012. La méthode d'investigation a été
l'enquête faite à base d'un questionnaire comportant deux volets
à savoir celui des maisons s'occupant de la diffusion des semences
améliorées et celui des ménages utilisateurs des
variétés améliorées.
Une première enquête a été
effectuée auprès des maisons de diffusion de nouvelles
variétés ayant un rayon d'action dans le territoire de Kalehe
afin de déterminer quelles sont les nouvelles semences
améliorées qu'elles introduisent dans ce milieu et quelles
seraient leurs attentes par rapport à la diffusion de ces semences
améliorées.
Ensuite une seconde enquête a été faite
sur terrain pour vérifier l'influence et évaluer l'adoption de
ces nouvelles variétés dans le système de production des
ménages agricoles autochtones. Chaque ménage était soumis
d'une manière individuelle à un questionnaire.
L'échantillon de ce travail était
constitué de 120 ménages (10 par villages), choisis de
façon aléatoire dans les deux collectivités chefferies du
territoire de Kalehe. Ainsi trois groupements dans chaque chefferie, où
2 villages ont été aussi choisis au hasard, ont constitué
le milieu d'étude.
Le choix des groupements a été dicté par
leur accessibilité par rapport à la ville de Bukavu et par les
conditions sécuritaires qui prévalaient pendant la période
d'enquête dans le territoire.
Les principales cultures vivrières ayant fait l'objet
d'étude dans ce travail sont celles considérées comme
étant les cultures de base dans le territoire de Kalehe. Il s'agit
particulièrement du manioc, du bananier, du maïs, de la patate
douce et du haricot. Les variétés de ces cultures
considérées comme nouvelles sont celles introduites dans le
milieu au cours de la dernière décennie.
Le questionnaire soumis aux maisons de diffusion des
variétés améliorées avait pour but de collecter les
informations sur leur zone d'intervention dans la province, les
variétés de semences, boutures ou rejets qu'elles diffusent, la
couche sociale de paysans qui est bénéficiaire de nouvelles
semences, la manière dont elles obtiennent les semences qu'elles
diffusent, le but de la diffusion et la production attendue des paysans
après adoption des nouvelles variétés.
Les questions clés qui ont comporté le
questionnaire soumis aux agriculteurs portaient sur l'identification de
l'enquêté : l'adresse physique, son nom, son état civil, sa
principale activité, son niveau d'instruction, sa principale source de
revenu et la composition du ménage ; l'accès aux
champs : le mode d'acquisition des champs et les outils aratoires
utilisés au champ ; l'accès aux variétés de
cultures : les variétés locales et celles
améliorées en usage, le mode de leur obtention, la durée
de leur utilisation dans son champ, les motivations et les contraintes
d'usage ; l'analyse de la récolte : le rendement des
variétés améliorées et l'usage de la récolte
de toutes les cultures de base ; l'analyse du marché : les
marchés accessibles dans le milieu et les prix selon les marchés
des produits de cinq cultures les plus importantes.
Après enquête sur terrain, les résultats
ont été constitués en base de données et l'analyse
des données a été faite à l'aide du logiciel
Microsoft Office Excel 2007.
II.2.1. Présentation du milieu
d'étude
Les villages ayant été choisis de manière
aléatoire pour constituer le milieu d'enquête sont
représentés dans le tableau 1 selon les collectivités
chefferies et les groupements :
Tableau 1 : Milieu d'étude.
TERRITOIRE DE KALEHE
|
Chefferies
|
Groupements
|
Villages
|
Nbr. ménage
|
BUHAVU
|
KALIMA
|
Malende
|
10
|
Bustoro
|
10
|
MUBUKU
|
Tchiriba
|
10
|
Karasi
|
10
|
KALONGE
|
Misinga
|
10
|
Nguliro
|
10
|
BULOHO
|
MULONGE
|
Mutoyi
|
10
|
Nyakabumbe
|
10
|
NDANDO
|
Kalongola
|
10
|
Cwooka
|
10
|
BITALE
|
Kahesi
|
10
|
Kahinga
|
10
|
Total =2
|
Total =6
|
Total =12
|
Total =120
|
CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
III.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES
a. Caractéristiques
socio-économiques
Le tableau 2 présente les différentes
caractéristiques socio-économiques des chefs des ménages
rencontrés dans le territoire de Kalehe.
Tableau 2 : Les caractéristiques
socio-économiques des répondants.
Variables
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Genre
|
% Fem.
|
50,0
|
60,0
|
55,0
|
55,0
|
50,0
|
75,0
|
50,0
|
58,3
|
56,6
|
Age (année)
|
Moyenne
#177;Ecart type
|
33,4
#177;10,8
|
34,8
#177;14,2
|
34,6
#177;12,5
|
34,2
#177;12,5
|
34,0
#177;11,3
|
36,9
#177;10,9
|
36,7
#177;10,3
|
35,8
#177;10,8
|
35,0
#177;11,6
|
Etat civil
|
% Célibataire
|
5,0
|
00
|
00
|
1,6
|
5,0
|
00
|
10,0
|
5,0
|
3,3
|
% Mariés
|
70,0
|
90,0
|
90,0
|
83,3
|
90,0
|
95,0
|
75,0
|
86,6
|
84,9
|
% Polygames
|
25,0
|
10,0
|
10,0
|
15,0
|
5,0
|
5,0
|
15,0
|
8,3
|
11,6
|
Accès à l'
éducation
|
% Prim.
|
65,0
|
40,0
|
45,0
|
50,0
|
55,0
|
35,0
|
25,0
|
38,3
|
44,1
|
% Sec.
|
20,0
|
40,0
|
15,0
|
25,0
|
25,0
|
15,0
|
25,0
|
21,6
|
23,3
|
% Aucun
|
15,0
|
20,0
|
40,0
|
25,0
|
20,0
|
50,0
|
50,0
|
40,0
|
32,5
|
Nombres d'enfants
|
Moyenne
#177;Ecart type
|
4,7
#177;3,5
|
4,3
#177;2,6
|
5,5
#177;3,0
|
4,8
#177;3,0
|
4,4
#177;2,8
|
5,1
#177;2,2
|
4,8
#177;2,3
|
4,7
#177;2,4
|
4,7
#177;2,7
|
Taille du ménage
|
Moyenne
#177;Ecart type
|
6,1 #177;4,7
|
6,4 #177;3,5
|
7,3 #177;3,6
|
6,6
#177;3,9
|
5,9
#177;2,9
|
6,4
#177;3,0
|
6,9 #177;3,3
|
6,4
#177;3,0
|
6,5
#177;3,4
|
Du tableau 2, il ressort que pour les deux chefferies les
personnes qui ont été le plus rencontrées sont des femmes
(56,6%). Celles-ci représentaient les chefs des ménages à
leur absence. C'est au niveau des groupements de Mulonge et Mubuku où
elles ont été beaucoup plus rencontrées, soit 75% et 60%
de l'échantillon.
Cela s'explique par le fait que pour les deux groupements, la
plupart des hommes se sont lancés dans des activités autres que
l'agriculture et cela fait qu'ils soient souvent absents de leurs champs ou de
leurs domiciles. Dans le groupement de Mulonge, ils se sont beaucoup plus
intéressés de la scierie des planches de construction alors que
dans le groupement de Mubuku, ils se sont beaucoup plus penchés dans le
raffinage de l'huile de palme. De ce fait, ils se réveillent très
tôt pour vaquer à leurs activités et ne retournent à
leurs domiciles qu'à des heures tardives.
Du tableau 2, il ressort aussi que la moyenne d'âge des
personnes enquêtées est de 35 ans. La moyenne d'âge la plus
élevée s'observe à Mulonge (37 ans) et celle la plus basse
à Kalima (33,4 ans).
Ceci peut s'expliquer par le fait que dans l'ensemble du
territoire, la répartition d'âge pour la majorité de la
population n'est pas encore avancée. Cette population encore jeune fait
partie de la population active mais qui ne produit pas de bons fruits pour
soulever l'économie de son milieu. Selon le PNUD (2009), elle constitue
une main d'oeuvre importante qui souffre d'un manque d'emploi, d'encadrement
socio-éducatif et professionnel ; cela contribue au mouvement des
populations vers les villes de Goma et de Bukavu par l'exode rural et vers les
carrés miniers. Les jeunes ayant quitté l'école secondaire
déjà diplômés ne s'intéressent pas souvent
à l'agriculture, ils se lancent le plus souvent dans l'enseignement
primaire pour certains et secondaire pour les autres.
Du même tableau, on constate que le taux de
scolarité des responsables des ménages rencontrés dans le
milieu d'étude est de 67,4%. Le taux le plus élevé se
rencontre dans le groupement de Kalima (85%) suivi de ceux de Mubuku et Bitale
(80%). Dans ce milieu, moins de la moitié des personnes
interviewées ont eu accès à l'école primaire
(44,1%), certaines ont fréquenté l'école secondaire
(23,3%), aucune personne n'a eu accès à l'enseignement
supérieur ou universitaire et un nombre important (32,5%)
d'enquêtés n'a pas eu accès à une quelconque forme
d'éducation scolaire. La grande proportion de personnes ayant
fréquenté l'école secondaire se retrouve dans les
groupements de Bitale et Ndando, soit 25% des personnes enquêtées
pour chaque groupement ; celle ayant fréquenté
l'école primaire à Kalima et Kalonge, soit 65% et 45% des
personnes enquêtées pour chacun et celle n'ayant pas eu la
grâce d'être scolarisée à Mulonge et Ndando, soit 50%
des personnes enquêtées pour chaque groupement.
Cet état de lieu, se vérifie par le fait que la
scolarisation des enfants est comprise et soutenue par les parents bien que la
prime pèse sur leurs dos depuis plusieurs années. On constate
également que les écoles primaires sont nombreuses que celles du
secondaire. Les écoles qui fonctionnent sont souvent affectées
par le manque d'enseignants qualifiés. Quelques institutions
supérieures viennent d'être agréées et certaines
commencent à fonctionner mais n'ont pas encore produit suffisamment de
cadres pouvant être visibles dans le milieu. D'après le PNUD
(2009), l'alphabétisation commence à être organisée
par certaines ONGD locales et Eglises en faveur des jeunes et des adultes qui
n'ont pas eu la chance d'étudier. Notons que cette activité se
pratique à petite échelle surtout par manque d'appui. Mais le
besoin est trop grand à voir le taux d'analphabétisme dans ce
territoire avoisinant 95 % de la couche féminine. Admettons ici que le
niveau d'instruction joue un rôle important dans l'appropriation des
nouvelles technologies par les agriculteurs.
De ce tableau, il ressort également que le nombre moyen
d'enfants par ménage varie entre 4,3 et 5,5 et la taille moyenne des
ménages varie entre 5,9 et 7,3. Le nombre moyen d'enfants les plus
élevés se rencontrent dans les groupements de Kalonge et Mulonge,
avec respectivement 5,5 et 5,1 enfants et les tailles moyennes des
ménages les plus hautes se retrouvent dans les groupements de Kalonge et
Ndando, avec respectivement 7,3 et 6,9 individus par ménage.
Ce nombre d'enfants et la taille des ménages alors que
la moyenne d'âge des parents varie entre 30-40 ans, s'explique soit par
la pratique du mariage précoce que ce soit chez les hommes que chez les
femmes ou soit par le taux de procréation prononcé et de
fertilité élevés chez les femmes. L'adoption de certains
enfants de la famille élargie est aussi à l'origine de
l'élévation de la taille du ménage. La taille
élargie des ménages constitue une main d'oeuvre surtout pour les
travaux champêtres.
b. Caractéristiques agronomiques
Le tableau 3 présente les différentes
caractéristiques agronomiques des ménages visités dans le
territoire.
Tableau 3 : Les caractéristiques
agronomiques des ménages des répondants.
Variables
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Membre de l'association
|
Pourcentage
|
45%
|
35%
|
45%
|
41,6%
|
30%
|
10%
|
20%
|
20%
|
30,8%
|
Nombre de champs
|
Moyenne
#177;Ecart type
|
2,2
#177;0,8
|
1,7
#177;0,5
|
1,8
#177;0,5
|
1,9
#177;0,6
|
2,1
#177;1,0
|
1,8
#177;0,9
|
1,9
#177;0,9
|
1,9
#177;0,9
|
1,9
#177;0,7
|
Taille des champs (ha)
|
Moyenne
#177;Ecart type
|
0,64
#177;0,5
|
0,36
#177;0,3
|
0,47
#177;0,2
|
0,49
#177;0,3
|
0,37
#177;0,2
|
0,36
#177;0,3
|
0,37
#177;0,3
|
0,36
#177;0,3
|
0,42
#177;0,3
|
Nbr d'outils aratoires
|
Moyenne #177;Ecart type
|
3,6
#177;1,7
|
3,2
#177;1,0
|
2,8
#177;1,3
|
3,2
#177;1,3
|
3,2
#177;1,9
|
2,3
#177;0,5
|
3,1
#177;1,4
|
2,8
#177;1,2
|
3
#177;1,2
|
Cultures de base pratiquées
|
% Manioc
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
% Bananier
|
20
|
00
|
40
|
20
|
25
|
5,0
|
15
|
15
|
17,5
|
% Maïs
|
70
|
75
|
45
|
63,3
|
50
|
35
|
45
|
43,3
|
53,3
|
% Patate d.
|
05
|
5,0
|
60
|
23,3
|
5,0
|
5,0
|
5,0
|
5,0
|
14,1
|
% Haricot
|
30
|
85
|
35
|
50
|
45
|
25
|
45
|
38,3
|
44,1
|
Mode d'
acquisition des champs
|
% Achat
|
25
|
25
|
60
|
36,6
|
25
|
45
|
15
|
28,3
|
32,4
|
% Location
|
75
|
45
|
40
|
53,3
|
50
|
15
|
20
|
28,3
|
40,8
|
% Héritage
|
30
|
25
|
25
|
26,6
|
35
|
35
|
50
|
40
|
33,3
|
% Don
|
15
|
15
|
20
|
16,6
|
15
|
10
|
20
|
15
|
15,8
|
Distance du marché (h)
|
Moyenne #177;Ecart type
|
1,0 #177;0,1
|
1,9 #177;1,0
|
2,5 #177;0,4
|
1,8
#177;0,5
|
2,4 #177;1,6
|
2,4 #177;0,4
|
1,8 #177;0,3
|
2,2
#177;0,7
|
2,0
#177;0,6
|
Les résultats du tableau 3, rapportent que dans
l'ensemble du territoire de Kalehe moins de la moitié (30,8%) des
paysans enquêtés font partie des associations de
développement. La proportion la plus importante de personnes
adhérant à une association se retrouve dans les groupements de
Kalima et celui de Kalonge, avec 45% de personnes interviewées pour
chacun ; les proportions les plus faibles se retrouvent à Mulonge
et Ndando, avec respectivement 10% et 20% de personnes interviewées.
Cet état de lieu se fait comprendre par le fait que la
plupart d'associations dans le territoire naissent suite à la
présence des acteurs de développement et d'assistance qui
viennent oeuvrer dans le territoire, il s'agit particulièrement des ONG
et ONGD. Les groupements de Mulonge et Ndando, se trouvent presque
oubliés suite à leur enclavement, ce qui fait que ces
organisations n'y arrivent pas ou y arrivent presque timidement. Le faible
encadrement des paysans par les associations de développement est une
contrainte au développement agricole car peu de nouvelles technologies
sont apportées aux paysans.
Du même tableau, il ressort que le nombre moyen de
champs des agriculteurs du territoire de Kalehe est de plus ou moins 2 par
ménage ; la superficie moyenne de l'ensemble de terres
cultivées par un agriculteur est d'environ 0,42 ha. La plus grande
moyenne se retrouve dans les groupements de Kalima, suivi de celui de Kalonge,
avec respectivement 0,64 ha et 0,47 ha.
Le fait que les superficies arables utilisées par les
paysans soient aussi moins importantes alors que la démographie dans le
territoire est basse (5707 Km² pour seulement 485320 habitants),
s'explique par l'occupation de certains terrains favorables pour l'agriculture
par des bandes armées qui créent l'insécurité
conduisant à l'abandon de grands champs par les paysans et à des
mouvements des populations. Suite à ces contraintes, les paysans jugent
bon de cultiver les champs qui sont parfois moins fertiles ou non loin des
domiciles. Les groupements de Kalima, Kalonge et Bitale ne connaissent pas
d'importants troubles d'insécurité et accueillent certains
déplacés des groupements voisins qui constituent également
une main d'oeuvre de plus pour les travaux champêtres.
Du tableau 3, les résultats indiquent que le nombre
moyen d'outils aratoires par ménage est de 3 dans l'ensemble du milieu
d'étude. La moyenne d'outils aratoires la plus élevée se
rencontre dans le groupement de Kalima (3,6). Ces outils sont essentiellement
des houes.
Le nombre moyen d'outils aratoires le plus élevé
se retrouve dans les groupement de Kalima par la simple raison que c'est dans
ce groupement où l'on retrouve le nombre moyen des champs le plus
élevé (2,2) et la taille moyenne des champs la plus
élevée (0,64 ha). Le fait que ces outils soient essentiellement
des houes se justifie par la présence dans le milieu des terres
agricoles de nature légère. De ce fait les agriculteurs n'ont pas
besoin de recourir à d'autres outils (bêche, pelle, pioche,
trident,...) pour travailler le sol.
Il ressort des résultats du tableau 3 sur les cultures
de base pratiquées que dans tous les groupements enquêtés,
la totalité d'agriculteurs pratiquent la culture du manioc, soit 100%
des personnes interviewées. La culture du maïs vient en
deuxième position (53,3%), suivie du haricot (44,1%), du bananier
(17,5%) et de la patate douce (14,1%) en dernière position. Le maïs
a été beaucoup plus rencontré dans la chefferie de Buhavu,
chez une moyenne de 63,3% des personnes interviewées. Le haricot est
représenté valablement dans le groupement de Mubuku chez 85% des
personnes interviewées et avec une faible proportion dans les
groupements de Bitale et Ndando, soit avec 45% des personnes
interviewées pour chacun. La culture du bananier est faiblement
représentée mais les grands scores sont obtenus dans les
groupements de Kalonge et Bitale, soit chez 40% et 25% des personnes
interviewées. La culture de la patate douce est négligée
dans tous les groupements enquêtés sauf celui de Kalonge où
elle est valablement représentée chez 60% des personnes
interviewées.
La dominance de la culture du manioc dans l'ensemble du
territoire s'explique par le fait qu'elle constitue l'aliment principal
rencontré dans la ration quotidienne des ménages, non seulement
dans le milieu d'étude mais aussi dans l'ensemble de la province
(ANONNYME, 2005). Elle constitue une source importante de revenus pour les
agriculteurs. Le manioc frais ou sec est surtout vendu pour la scolarisation
des enfants et les soins médicaux de la famille. Il est également
utilisé dans l'agro-transformation artisanale pour préparer la
chikwangue qui constitue une source non négligeable de revenus pour les
familles paysannes.
Le maïs est beaucoup plus cultivé dans les
groupements de Kalima et Mubuku car ces deux milieux présentent des
conditions écologiques favorables pour la culture. Des
températures élevées et des sols riches en matière
organique caractérisent ces milieux, qui selon RISTANOVIC (2001) sont
des conditions préférables pour la réussite de la culture.
ANONYME (2005), pense que la population commence à comprendre la valeur
nutritive de la pâte à base de la farine de maïs
malgré sa production qui reste faible à cause des semences
locales peu performantes utilisées par la majorité de
producteurs.
La culture du haricot est presque négligée dans
tous les groupements car la culture est sujette à de nombreuses maladies
et ravageurs, que ce soit pour les variétés locales que
améliorées. Néanmoins, malgré la présence de
multiples maladies et ennemis de la culture, le haricot est quand même
cultivé dans le groupement de Mubuku.
Le bananier est devenu de moins en moins cultivé suite
à la présence du wilt bactérien qui le décime.
Jusqu'ici, les paysans n'ont pas de mesures pouvant faire face à la
progression de la maladie qui tend à gagner tout le territoire.
En dépit des conditions favorables pour la culture de
la patate douce, celle-ci est négligée du fait qu'elle ne fait
pas partie des habitudes alimentaires dans l'ensemble du milieu occupé
par les communautés Batembo. Néanmoins, la culture est visible
dans le groupement de Kalonge, milieu peuplé par les communautés
Bashi qui accordent un privilège à la patate douce. La patate
douce est un aliment de base traditionnel chez les Bashi.
Il ressort aussi du tableau 3 que la forme du mode
d'acquisition des champs par les agriculteurs est surtout la location (40,8%)
suivie par l'héritage (33,3%). L'achat (32,4%), suivi du don (15,8%)
viennent en dernier lieu. La location des champs est prononcée dans la
chefferie Buhavu chez une moyenne de 53,3% d'agriculteurs interviewés.
L'héritage des champs s'observe mieux seulement dans le groupement de
Ndando, avec 50% d'agriculteurs interviewés. L'achat des champs se
retrouve bien dans le groupement de Kalonge, avec 60% d'agriculteurs
interviewés. Le mode d'obtention des champs par don est moins
prononcé dans l'ensemble de groupements du territoire.
Le fait que la location des champs s'observe de plus en plus
dans les groupements de Kalima et Bitale, l'achat dans celui de Kalonge, peut
être expliqué par la présence de la route nationale
N°3 qui relie Bukavu à Kisangani et traverse la partie Ouest du
territoire. Cette route constitue un objet de désenclavement de cette
contrée. De ce fait, les agriculteurs sont motivés de prendre des
champs en location et d'en acheter d'autres car ils ont la facilité
d'écouler les produits de leurs récoltes vers les grands centres
de consommation.
Les résultats du tableau 3 relatent que le temps moyen
effectué entre la distance qui sépare les agriculteurs des
marchés les plus proches est compris entre 1-2,5 heures de marche
à pieds. Les agriculteurs les plus proches du marché se
retrouvent dans le groupement de Kalima où ils effectuent une ou moins
d'une heure de marche à pieds pour atteindre le marché.
Le rapprochement des paysans de Kalima par rapport au
marché peut être justifié par la présence dans ce
milieu d'un grand marché central (Bulambika) qui ravitaille les autres
groupements du territoire. Ce marché est un grand centre où
transitent un nombre important de commerçants en provenance de Bukavu et
d'autres coins. Le temps à effectuer en route pour se rendre au
marché joue une influence directement sur l'écoulement des
produits agricoles et indirectement sur l'augmentation de la production
agricole.
III.2. ADOPTION DES VARIETES AMELIOREES
a. Organisations de diffusion
Le tableau 4 présente les organisations de diffusion
des variétés améliorées ayant un rayon d'action
dans le territoire de Kalehe.
Tableau 4 : Les organisations de diffusion des
variétés améliorées.
Organisations
|
CULTURES
|
Manioc
|
Bananier
|
Maïs
|
Patate d.
|
Haricot
|
Autres
|
ADI-KIVU
|
|
|
|
|
|
|
CARITAS
|
|
|
|
|
|
|
ACF
|
|
|
|
|
|
|
CIALCA
|
|
|
|
|
|
|
CICR
|
|
|
|
|
|
|
PADEBU
|
|
|
|
|
|
|
INERA/Mulungu
|
|
|
|
|
|
|
Des résultats du tableau 4 indiquent que les
organisations de diffusion de semences améliorées
enquêtées ayant le territoire de Kalehe comme rayon d'action,
diffusent à 100% les variétés de manioc, à 71,4%
celles de haricot, à 57,1% celles de maïs, à 42,8% celles de
bananier et à 28,5% celles de patate douce. Seul l'INERA/Mulungu met en
diffusion toutes les cultures faisant objet d'étude.
Ces organisations privilégient la diffusion des
variétés améliorées de manioc dans ce territoire
suite à l'importance de sa production et de son rendement par rapport
aux autres territoires de la province du Sud-Kivu. Selon l'IPAPEL (2011), le
rendement du manioc à Kalehe est de 16,8 tonnes à l'hectare et
seul le territoire a pu produire 1179092 tonnes sur 4070469 tonnes produites
dans la province du Sud-Kivu au cours de l'année 2011. A l'instar de
l'INERA, en général les variétés diffusées
par ces organisations ne sont pas sélectionnées par celles-ci,
elles sont obtenues des institutions de recherche nationales (INERA),
internationales (CIAT, IITA,...) ou des pays voisins (ISAR, ISABU,...).
L'INERA/Mulungu a la possibilité de mettre en diffusion
toutes les cultures de base pratiquées dans le territoire en particulier
et dans la province du Sud-Kivu en général suite au fait qu'il
est la principale institution de recherche agronomique qui s'occupe de la
sélection et de l'amélioration des cultures. Les autres maisons
ne diffusent que les cultures qu'elles ont choisies dans l'objectif de leur
intervention.
b. Niveau d'adoption
Le tableau 5 présente le pourcentage d'agriculteurs
utilisant les variétés améliorées dans l'ensemble
du milieu d'étude.
Tableau 5 : Pourcentage d'agriculteurs adoptant
les variétés améliorées.
Cultures
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
%
|
%
|
Manioc
|
11
|
55
|
05
|
25
|
07
|
35
|
38,3
|
04
|
20
|
00
|
00
|
00
|
00
|
6,6
|
44,9
|
Banane
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Maïs
|
04
|
20
|
00
|
00
|
05
|
25
|
15
|
03
|
15
|
01
|
05
|
00
|
00
|
6,6
|
10,8
|
Patate d.
|
01
|
05
|
00
|
00
|
13
|
65
|
23,3
|
01
|
05
|
00
|
00
|
01
|
05
|
3,3
|
13,3
|
Haricot
|
05
|
25
|
12
|
60
|
06
|
30
|
38,3
|
01
|
05
|
01
|
05
|
00
|
00
|
3,3
|
20,8
|
Les résultats du tableau 5 permettent de constater que
moins de la moitié d'agriculteurs enquêtés dans le milieu
d'étude adoptent les variétés améliorées des
cultures. Le taux d'adoption des variétés
améliorées s'élève à 44,9% pour le manioc,
20,8% pour le haricot, 13,3% pour la patate douce et 10,8% pour le maïs.
Aucune variété améliorée de bananier n'a
été de récence. La grande proportion d'usagers de ces
variétés se retrouve dans la collectivité chefferie de
Buhavu.
Le taux d'adoption des variétés
améliorées de ces cultures confirme l'importance accordée
à chacune d'elle par les agriculteurs dans ce milieu. Selon les
agriculteurs, le manioc et le haricot sont les produits les plus
consommés suivis de la patate douce et du maïs.
La présence d'un nombre un peu plus élevé
d'usagers des variétés améliorées dans la
collectivité chefferie de Buhavu se justifie par l'existence dans ce
milieu de plusieurs bureaux de maisons diffusant les variétés
améliorées. Dans la chefferie de Buloho, les effectifs sont bas
car les groupements de Mulonge et Ndando sont frappés d'un enclavement.
Dans le territoire, il n'ya aucune route qui chemine dans les deux
groupements.
III.3. ADOPTION DES VARIETES DE MANIOC
a. Les variétés
utilisées
Le tableau 6 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant
les différentes variétés de manioc cultivées dans
le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont
améliorées de celles qui sont locales.
Tableau 6 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant
les variétés de manioc.
Variétés
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
% Variétés améliorées
|
Liyayi
|
55
|
25
|
30
|
36,6
|
15
|
00
|
00
|
5,0
|
20,8
|
Sawasawa
|
55
|
25
|
35
|
38,3
|
20
|
00
|
00
|
6,6
|
22,5
|
% Variétés
locales
|
Lukeka
|
00
|
00
|
30
|
10
|
25
|
35
|
45
|
35
|
22,5
|
Mushukuzi
|
00
|
20
|
00
|
6,6
|
10
|
00
|
00
|
3,3
|
5,0
|
Nambiombio
|
95
|
95
|
100
|
96,6
|
100
|
100
|
100
|
100
|
98,3
|
Nakalabo
|
5,0
|
00
|
10
|
5,0
|
00
|
5,0
|
00
|
1,7
|
3,4
|
Namulibwa
|
20
|
20
|
10
|
16,7
|
15
|
10
|
15
|
13,3
|
15
|
Nakasasanya
|
15
|
00
|
00
|
5,0
|
15
|
00
|
5,0
|
6,7
|
5,9
|
Il ressort des résultats du tableau 6 que très
peu de variétés améliorées du manioc sont
utilisées dans le milieu d'étude malgré que la culture
soit rencontrée chez 100% des personnes interviewées dans
l'ensemble du territoire (cfr tableau 3). Les variétés
nouvellement introduites sont Sawasawa (22,5%) et Liyayi (20,8%). Elles sont
plus rencontrées dans le groupement de Kalima chez 55% de personnes
enquêtées pour chacune de variété. Parmi les
variétés locales, Nambiombio occupe le premier rang, car
cultivée chez 98,3% d'agriculteurs enquêtés dans tout le
territoire.
La présence d'un petit nombre d'adoptants de
variétés améliorées dans l'ensemble des groupements
visités se justifie par le fait que les organisations qui ont
diffusé les nouvelles variétés de la culture dans ces
contrées n'ont simultanément apporté aux paysans que les
deux variétés de manioc (Liyayi et Sawasawa) ; selon ANONYME
(2008b) Liyayi est une variété douce et Sawasawa est une
variété amère ayant une teneur en acide cyanhydrique
élevée.
De ce fait les paysans accordent une préférence
à leurs variétés qu'ils ont cultivées depuis lors
tel que Nambiombio caractérisée par la durée de
végétation courte et son rendement appréciable. La plupart
de ces variétés ont l'avantage d'être moins volées
au champ car offrant une saveur très amère lorsque les racines
tubéreuses sont encore fraiches.
Les variétés améliorées de manioc
ne se retrouvent pas à Mulonge et Ndando car ces deux groupements sont
sujets d'un enclavement strict. Aucune route ne relie ces deux groupements aux
autres du territoire. Seule les variétés locales Nambiombio et
Lukeka sont largement cultivées dans ces milieux.
b. Facteurs influençant l'adoption des
variétés améliorées
Le tableau 7 indique les facteurs sociaux-économiques
et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des
variétés améliorées de la culture du manioc chez
les agriculteurs.
Tableau 7 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption.
Facteurs
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Age
|
-0,296
|
0,296
|
-0,273
|
0,297
|
-0,113
|
0,089
|
Niveau d'éducation
|
0,068
|
-0,101
|
0,063
|
0,322
|
0,220
|
0,064
|
Source de revenus
|
0,540
|
-0,090
|
-0,086
|
0,279
|
-0,321
|
0,165
|
Taille du ménage
|
-0,245
|
0,168
|
-0,143
|
0,104
|
-0,043
|
0,122
|
Etre mbr. d'une association
|
0,212
|
0,302
|
0,389
|
0,490
|
0,076
|
0,114
|
Nombre de champs
|
0,222
|
-0,103
|
0,192
|
0,172
|
0,197
|
0,232
|
Taille des champs
|
0,205
|
-0,115
|
-0,017
|
0,114
|
0,070
|
0,097
|
Nbr. d'outils aratoires
|
-0,035
|
0,053
|
0,126
|
-0,053
|
0,140
|
0,174
|
Les résultats du tableau 7 renseignent qu'aucun facteur
socio-économique et agronomique connu n'entre en relation avec
l'adoption des boutures des variétés améliorées du
manioc chez les agriculteurs sur toute l'étendue du milieu
d'étude.
Le fait que dans ce milieu l'adoption des boutures de
variétés améliorées de manioc ne soit pas
liée aux caractéristiques socio-économiques et
agronomiques s'explique par la prédominance dans le milieu d'une bonne
partie de personnes enquêtées analphabètes et une
majorité de personnes ayant été scolarisées
seulement au niveau du primaire.
Ceci constitue une limite pour les organisations qui
s'occupent de la diffusion de ces variétés dans l'accomplissement
de leur mission : elles sont d'abord obligées de convaincre en
premier lieu les personnes ayant reçu une éducation scolaire
suffisante puis celles-ci pourront passer le message à d'autres couches
de la population. Ces genres des personnes sont souvent leaders d'associations
de développement. On a d'ailleurs vu qu'il n'ya en que 20% en moyenne
d'adoptants de variétés améliorées de manioc.
c. Motivations de l'adoption
Le tableau 8 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs
influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les
variétés améliorées de la culture du manioc.
Tableau 8 : Pourcentage d'agriculteurs
influencés par les motivations d'adoption.
Motivations
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Rendement
|
72,7
|
100
|
83,3
|
85,3
|
50
|
00
|
00
|
16,7
|
51
|
Précocité
|
45,4
|
20
|
00
|
21,8
|
25
|
00
|
00
|
8,3
|
15
|
Adaptées au climat
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Le bon goût
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
La résistance aux ravageurs
|
72,7
|
100
|
100
|
90,9
|
100
|
00
|
00
|
33,3
|
62,1
|
La résistance aux maladies
|
72,7
|
100
|
100
|
90,9
|
100
|
00
|
00
|
33,3
|
62,1
|
Moins de main d'oeuvre utilisé
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
L'influence d'un ami
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Distribution par une association
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Les résultats du tableau 8 permettent de constater que
les causes principales liées à l'adoption des nouvelles
variétés de manioc chez les paysans les utilisant (cfr tableau 5)
dans le milieu d'étude sont la résistance aux maladies et aux
ravageurs (62,1%), suivie du rendement (51%).
Ces résultats s'expliquent par la
caractéristique de ces variétés à offrir une
résistance moyenne aux maladies telles que l'anthracnose et la
mosaïque africaine du manioc et sa tolérance à l'acarien
vert du manioc qui, selon WALANGULULU (communication personnelle, 2010), peut
réduire de 20-80% le rendement de la culture du manioc.
Ces variétés sont également
appréciées par le fait qu'elles donnent des rendements
légèrement supérieurs aux variétés locales
du milieu. ANONYME (2008b), estime que ces variétés peuvent
atteindre en milieu paysan des rendements en racines tubéreuses compris
entre 15-18 T/ha.
d. Contraintes nées de l'adoption
Le tableau 9 fait connaître le pourcentage
d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les
variétés améliorées de manioc font face
après leur adoption.
Tableau 9 : Pourcentage d'agriculteurs
rencontrant des contraintes après adoption.
Contraintes
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Exigence d'engrais
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sensibilité aux ravageurs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sensibilité aux maladies
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Mauvaise qualité de la pate
|
81,8
|
80
|
66,7
|
76,2
|
50
|
00
|
00
|
16,7
|
46,4
|
Abondance de main d'oeuvre
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Mauvaise qualité de farine
|
54,4
|
80
|
100
|
78,2
|
100
|
00
|
00
|
33,3
|
55,7
|
Demande trop de suivi
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Cossettes de mauvaise qualité
|
54,4
|
100
|
83,3
|
79,3
|
100
|
00
|
00
|
33,3
|
56,3
|
Sont moins productifs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Pourriture des tubercules
|
100
|
80
|
100
|
93,3
|
100
|
00
|
00
|
33,3
|
63,3
|
La récolte est tardive
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Il découle des résultats du tableau 9 que les
contraintes connues par les agriculteurs après adoption des
variétés améliorées de manioc sont la pourriture
des tubercules au champ à la maturité de la culture chez
63,3% de personnes enquêtées utilisant les variétés
améliorées, l'obtention de cossettes de mauvaise qualité
après séchage de la récolte chez 56,3% de personnes
utilisant ces variétés dans la zone d'étude et l'obtention
d'une farine de mauvaise qualité chez 55,7% de personnes
interviewées. Le grand nombre de personnes qui connaissent ces
contraintes se retrouvent dans la collectivité chefferie de Buhavu,
chefferie où les variétés améliorées de
manioc sont beaucoup plus utilisées (cfr tableau 5).
Cela est bien évidemment dû aux
caractéristiques variétales qu'offrent les variétés
améliorées (Liyayi et Sawasawa) cultivées dans ce milieu.
Malgré les rendements légèrement supérieurs
à ceux des variétés locales en milieu paysan, leur
diffusion en milieu paysan se heurte aux mêmes problèmes
rencontrés en Afrique pour d'autres variétés
améliorées par POSON et SPENCER, cités par RAFFAILLAC et
GERARD (2000). Il s'agit de l'acceptabilité dans de nombreuses
régions. La qualité des tubercules était
généralement mise en cause : leur teneur en eau et en acide
cyanhydrique étaient trop élevée et leur aspect
n'était pas conforme aux variétés traditionnelles. De
plus, l'augmentation de l'indice de récolte (supérieur à
0,60), obtenue chez ces variétés, s'accompagnait d'une faible
capacité de conservation des tubercules au champ (récolte quand
on en a besoin).
De ce fait, les paysans préfèrent cultiver les
variétés locales qui sont bien adaptées au milieu et se
conservent bien dans le sol pendant longtemps après la maturité
sans se dégrader, car la récolte par les paysans se fait au fur
et à mesure des besoins ; ces qualités ne sont pas offertes
par les variétés améliorées, qui doivent être
récoltées à temps.
Ces résultats viennent contredire l'affirmation
d'ANONYME (2008b), selon laquelle la variété Liyayi donne une
bonne qualité de farine et la qualité de la farine de Sawasawa
est très appréciée.
III.4. ADOPTION DES VARIETES DE BANANIER
a. Les variétés
utilisées
Le tableau 10 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant
les différentes variétés de bananier cultivées dans
le territoire de Kalehe.
Tableau 10 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant
les variétés de bananier.
Variétés
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
% Variétés
locales
|
Barabesha
|
20
|
00
|
00
|
6,7
|
10
|
00
|
00
|
3,3
|
5,0
|
Ndizi
|
30
|
00
|
40
|
23,3
|
30
|
10
|
15
|
18,3
|
20,8
|
Kisamunyu
|
30
|
00
|
25
|
18,3
|
25
|
5,0
|
5,0
|
11,7
|
15
|
Misheba
|
00
|
00
|
15
|
5,0
|
5,0
|
5,0
|
10
|
6,7
|
5,8
|
Kamela
|
10
|
00
|
35
|
15
|
20
|
10
|
15
|
15
|
15
|
G. Michel
|
5,0
|
00
|
10
|
5,0
|
00
|
5,0
|
10
|
5,0
|
5,0
|
Des résultats du tableau 10, il ressort que la culture
du bananier devient de plus en plus abandonnée dans le territoire de
Kalehe. Seules les variétés locales font objet de culture dans ce
milieu. Les résultats plus ou moins remarquables sont rencontrés
dans les groupements de Kalonge, Kalima et Bitale, chez l'ensemble de
variétés locales. Malgré la faible attirance de la
culture, les variétés telles que Ndizi et Kisamunyu sont
cultivées chez une moyenne de 20,8% et 15% des personnes
interviewées dans l'ensemble du territoire. La variété
Ndizi est beaucoup plus cultivée dans le groupement de Kalonge chez 40%
d'agriculteurs de ce milieu.
De ces résultats, il ya lieu de constater qu'aucune
variété améliorée nouvellement introduite n'a
été rencontrée dans le milieu d'étude. Dans ce
milieu, le wilt bactérien qui décime la culture cause des
dommages importants sur le revenu des ménages. Jusqu'ici, les paysans
cherchent des mesures (cultivars) pouvant faire face à la maladie qui a
presque gagné l'ensemble du territoire.
Néanmoins, malgré la présence de la
maladie, certaines variétés locales telles que Ndizi et
Kisamunyu continuent à marquer leur présence grâce à
leur grande importance économique. Les deux variétés sont
plus utilisées pour l'alimentation des familles paysannes autochtones et
constituent une source importante de calories. Elles sont également une
source considérable de revenus pouvant contribuer à la
scolarisation des enfants et aux soins médicaux des ménages
paysans. La production est vendue dans les milieux urbains voisins du
territoire, tel que les villes de Bukavu et Goma.
III.5. ADOPTION DES VARIETES DE MAÏS
a. Les variétés
utilisées
Le tableau 11 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant
les différentes variétés de maïs cultivées
dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont
améliorées de celles qui sont locales.
Tableau 11 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant
les variétés de maïs.
Variétés
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
% Variétés améliorées
|
Majone
|
20
|
00
|
5,0
|
8,3
|
15
|
00
|
00
|
5,0
|
6,7
|
INERA
|
00
|
00
|
20
|
6,6
|
00
|
5,0
|
00
|
1,6
|
4,1
|
M'Roma
|
00
|
00
|
10
|
3,3
|
00
|
5,0
|
00
|
1,6
|
2,5
|
% Variétés
locales
|
Nalubengera
|
45
|
30
|
00
|
25
|
10
|
15
|
00
|
8,3
|
16,6
|
Marondo
|
20
|
50
|
5,0
|
25
|
20
|
5,0
|
5,0
|
10
|
17,5
|
Kabwende
|
00
|
00
|
20
|
6,6
|
15
|
15
|
40
|
23,3
|
15
|
Les résultats ressortis par le tableau 11, indiquent
que les variétés améliorées de maïs sont
cultivées sur une faible échelle dans le territoire de Kalehe.
Celles rencontrées sont Majone (6,7%), INERA (4,1%) et M'Roma (2,5%).
Toutes ces variétés sont plus rencontrées dans la
collectivité chefferie de Buhavu. Parmi les variétés
locales, celle les plus préférées dans le rayon
d'étude sont Marondo (17,5%) et Nalubengera (16,6%).
Malgré des conditions écologiques favorables
qu'offre le milieu pour la réussite de la culture, les
variétés améliorées du maïs y sont de moins en
moins utilisées suite au fait que celles-ci sont souvent sujettes
à des maladies et ravageurs présents dans le milieu.
Ceci fait en sorte que les paysans soient contraints
d'utiliser les variétés locales qu'ils ont toujours
utilisé, qui sont tolérantes aux maladies de la contrée et
déjà adaptées à certains caprices du milieu.
b. Facteurs influençant l'adoption des
variétés améliorées
Le tableau 12 indique les facteurs sociaux-économiques
et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des
variétés améliorées de la culture du maïs chez
les agriculteurs.
Tableau 12 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption.
Facteurs
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Age
|
0,244
|
-0,414
|
-0,209
|
0,509
|
-0,322
|
0,089
|
Niveau d'éducation
|
0,186
|
0,309
|
-0,135
|
-0,126
|
0,486
|
0,064
|
Source de revenus
|
-0,022
|
0,089
|
0,066
|
0,300
|
0,379
|
0,165
|
Taille du ménage
|
0,297
|
-0,052
|
-0,309
|
0,456
|
0,023
|
0,122
|
Etre mbr. d'une association
|
0,301
|
-0,312
|
0,560
|
0,385
|
0,943
|
0,114
|
Nombre de champs
|
0,338
|
0,288
|
-0,054
|
0,135
|
-0,271
|
0,232
|
Taille des champs
|
-0,116
|
-0,672
|
0,342
|
-0,021
|
0,266
|
0,097
|
Nbr. d'outils aratoires
|
0,267
|
0,046
|
-0,233
|
0,379
|
-0,192
|
0,174
|
Les résultats présentés dans le tableau
12 démontrent que le principal facteur qui est en corrélation
avec l'adoption des variétés améliorées du
maïs est l'appartenance à une association à Mulonge (0,9)
seulement.
Dans le groupement de Mulonge, la majorité
d'agriculteurs utilisant les variétés améliorées du
maïs sont membres d'une association. De ce fait, l'adhésion
à une association donne aux paysans le privilège d'être
bénéficiaires des nouvelles variétés de maïs
dès que celles-ci sont introduites dans le milieu pour la vulgarisation.
Ils rendent disponibles leurs champs pour qu'ils soient utilisés comme
champs pilotes pendant l'époque de démonstration d'une
variété par les associations de développement.
c. Motivations de l'adoption
Le tableau 13 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs
influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les
variétés améliorées de la culture du maïs.
Tableau 13 : Pourcentage d'agriculteurs
influencés par les motivations d'adoption.
Motivations
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Rendement
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
100
|
100
|
00
|
66,7
|
66,7
|
Précocité
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Adaptées au climat
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Le bon goût
|
75
|
00
|
80
|
51,7
|
33,3
|
00
|
00
|
11,1
|
31,4
|
La résistance aux ravageurs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
La résistance aux maladies
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Moins de main d'oeuvre utilisé
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
L'influence d'un ami
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Distribution par une association
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Des résultats du tableau 13, il ressort que les
principales motivations d'utiliser les variétés
améliorées de maïs sont les bons rendements chez 66,7% de
personnes interviewées et usagers de ces variétés (cfr
tableau 5), et les qualités organoleptiques qu'offrent ces
variétés chez une bonne fraction de personnes
enquêtées (31,4%).
Ces résultats s'expliquent par le fait que la plupart
de variétés améliorées sélectionnées
ou obtenues de l'INERA/Mulungu et diffusées dans les zones d'altitude de
l'Est de la RDC donnent de bons rendements en milieu paysan (1800-3000 Kg/ha)
selon ANONYME (2009c). Etant donné que le territoire de Kalehe est
voisin de ce centre de recherche, les paysans font partie des premiers
bénéficiaires des résultats de la recherche sur cette
culture.
A côté du rendement, ces variétés
offrent des qualités gustatives très appréciées par
l'ensemble de consommateurs de maïs frais (grillé ou bouilli) ou
déjà transformé (sous forme de farine) rencontrés
dans toutes les couches sociales tant du milieu rural que du milieu urbain.
d. Contraintes nées de l'adoption
Le tableau 14 fait connaître le pourcentage
d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les
variétés améliorées de maïs font face
après leur adoption.
Tableau 14 : Pourcentage d'agriculteurs
rencontrant des contraintes après adoption.
Contraintes
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Exigence d'engrais
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sensibilité aux ravageurs
|
50
|
00
|
80
|
43,3
|
100
|
100
|
00
|
66,7
|
55
|
Sensibilité aux maladies
|
50
|
00
|
80
|
43,3
|
100
|
100
|
00
|
66,7
|
55
|
Abondance de main d'oeuvre
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Demande trop de suivi
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Mauvais goût
|
25
|
00
|
00
|
8,3
|
00
|
00
|
00
|
00
|
4,1
|
Sont moins productifs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
La récolte est tardive
|
50
|
00
|
40
|
30
|
00
|
00
|
00
|
00
|
15
|
Les résultats qui découlent du tableau 14 sur
les contraintes dont font face les utilisateurs des variétés
améliorées de maïs, indiquent que la principale contrainte
de la culture est la sensibilité aux ravageurs et aux maladies chez plus
de la moitié (55%) de personnes interviewées utilisant les
variétés améliorées (cfr tableau 5). Cette
contrainte est suivie par la durée prolongée de ces
variétés en culture (140-160 jours) chez une moyenne de 15% de
personnes enquêtées. Cette dernière contrainte est surtout
observée dans les groupements de Kalima (50%) et Kalonge (40%) où
les variétés améliorées de maïs sont beaucoup
plus répandues.
Ces résultats peuvent être expliqués par
les caractéristiques variétales qu'offrent certaines
variétés améliorées de maïs qui peuvent les
rendre susceptibles à certaines maladies ou ravageurs de la culture et
la non vulgarisation des méthodes de lutte contre les ravageurs de la
culture par les organisations ayant diffusé les variétés
améliorées de maïs.
Les conditions agro-écologiques inadaptées
à une variété améliorée, infligées
à celle-ci, peuvent aussi l'exposer à des aléas
climatiques pouvant perturber son cycle vital.
III.6. ADOPTION DES VARIETES DE PATATE
DOUCE
a. Les variétés
utilisées
Le tableau 15 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant
les différentes variétés de patate douce cultivées
dans le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont
améliorées de celles qui sont locales.
Tableau 15 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant
les variétés de patate douce.
Variétés
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
% Variétés améliorées
|
M'Mboge
(Mugande)
|
5,0
|
00
|
65
|
23,3
|
5,0
|
00
|
5,0
|
3,3
|
13,3
|
% Variétés
locales
|
Itembo
|
5,0
|
10
|
00
|
5,0
|
00
|
00
|
00
|
00
|
2,5
|
Karandazizi
|
00
|
00
|
5,0
|
1,7
|
00
|
5,0
|
00
|
1,7
|
1,7
|
Muzege
|
00
|
00
|
15
|
5,0
|
00
|
00
|
00
|
00
|
2,5
|
Il se dégage des résultats du tableau 15 que
seulement quatre variétés de patate douce ont été
identifiées dans le milieu d'étude, la culture étant
négligée dans presque tous les groupements enquêtés.
La seule variété nouvellement introduite est Mugande (13,3%),
connue sous le nom de M'Mboge qui est beaucoup cultivée dans le
groupement de Kalonge chez 65% de personnes interviewées.
La présence d'une seule variété
améliorée de patate douce dans l'ensemble du milieu
d'étude se justifie par le peu d'importance accordée à la
culture sur le plan alimentaire. Il pourrait bien y avoir plusieurs
variétés sélectionnées par l'INERA/Mulungu qui
s'adapteraient aux conditions écologiques du milieu mais vu que la
patate douce est moins ou presque pas consommée dans le milieu, les
paysans s'abstiennent de les utiliser.
Néanmoins, la culture est visiblement rencontrée
dans le groupement de Kalonge, milieu où la patate douce est
privilégiée dans les habitudes alimentaires.
b. Facteurs influençant l'adoption des
variétés améliorées
Le tableau 16 indique les facteurs sociaux-économiques
et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des
variétés améliorées de la culture de patate douce
chez les agriculteurs.
Tableau16 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption.
Facteurs
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Age
|
-0,561
|
-0,414
|
-0,170
|
-0,323
|
-0,113
|
-0,222
|
Niveau d'éducation
|
0,014
|
0,309
|
0,320
|
0,296
|
0,220
|
-0,232
|
Source de revenus
|
-0,010
|
0,089
|
0,086
|
-0,346
|
-0,321
|
0,370
|
Taille du ménage
|
0,091
|
-0,052
|
-0,183
|
-0,390
|
-0,043
|
-0,270
|
Etre mbr. d'une association
|
0,253
|
-0,312
|
0,642
|
-0,150
|
0,076
|
0,140
|
Nombre de champs
|
0,108
|
0,288
|
-0,192
|
0,192
|
0,197
|
-0,425
|
Taille des champs
|
-0,048
|
-0,672
|
0,349
|
0,040
|
0,070
|
-0,120
|
Nbr. d'outils aratoires
|
0,098
|
0,046
|
0,126
|
-0,024
|
0,140
|
0,164
|
Les résultats du tableau 16 traduisent qu'il n'existe
aucune cause déterminante qui influence les paysans à adopter les
boutures des variétés améliorées de patate douce
sur l'ensemble de l'étendue du milieu d'étude.
Ces résultats s'expliquent par le fait que dans le
milieu d'étude, une faible proportion (30,8%) d'enquêtés
sont membres d'une association et pourtant les associations sont les
premières à expérimenter les variétés
nouvellement introduites dans les groupements car elles travaillent en
étroite collaboration (partenariat) avec les ONG ou institutions qui se
sont occupées de la diffusion de cette variété.
Seul est le groupement de Kalonge où la
variété améliorée de la patate douce est
cultivée chez 65% de personnes enquêtées. La majeure partie
de ces enquêtés sont membres des différentes associations
et certains reconnaissent avoir obtenu les boutures de la variété
Mugande des amis ou familiers qui sont membres de l'une ou l'autre
association.
c. Motivations de l'adoption
Le tableau 17 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs
influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les
variétés améliorées de la culture de patate
douce.
Tableau 17 : Pourcentage d'agriculteurs
influencés par les motivations d'adoption.
Motivations
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Rendement
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
66,7
|
Précocité
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Adaptées au climat
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
La résistance aux ravageurs
|
00
|
00
|
38,5
|
12,8
|
00
|
00
|
100
|
33,3
|
23
|
La résistance aux maladies
|
100
|
00
|
38,5
|
46,2
|
100
|
00
|
00
|
33,3
|
39,7
|
Moins de main d'oeuvre utilisé
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Le bon goût
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
66,7
|
L'influence d'un ami
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Distribution par une association
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Du tableau 17, découlent les résultats selon
lesquels les principales motivations d'utiliser la variété
améliorée de patate douce (Mugande) sont les bons rendements et
les bonnes qualités gustatives chez 66,7% de personnes
interviewées utilisant cette variété (cfr tableau 5). La
variété présente également l'avantage d'être
résistante aux maladies et aux ravageurs tel que le témoignent
respectivement 39,7% et 23% de personnes enquêtées pour chacun des
cas.
Ces résultats s'expliquent par la
caractéristique principale de la variété Mugande à
être tolérante aux viroses et aux charançons qui
s'attaquent aux tubercules dont les dégâts selon WALANGULULU
(communication personnelle, 2010), peuvent causer des pertes de 12 à
90% du rendement.
La variété est aussi beaucoup
appréciée par le fait qu'elle donne des rendements nettement
supérieurs aux variétés locales du milieu. ANONYME
(2009c), présume que cette variété peut atteindre en
milieu paysan, dans des conditions moyennes, des rendements en tubercule
supérieurs à 15-25 T/ha, qui sont jugés bons par rapport
à ceux des variétés locales qui donnent dans les
mêmes conditions des rendements inférieurs ou égale
à 8 T/ha.
A côté du rendement, la variété
Mugande offre des qualités gustatives très
appréciées par tous les consommateurs de ses tubercules frais,
grillés ou cuits. La fermeté des tubercules après cuisson
lui fait aussi une caractéristique particulière d'attraction.
d. Contraintes nées de l'adoption
Le tableau 18 fait connaître le pourcentage
d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les
variétés améliorées de patate douce font face
après leur adoption.
Tableau 18 : Pourcentage d'agriculteurs
rencontrant des contraintes après adoption.
Contraintes
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Exigence d'engrais
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sensibilité aux ravageurs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sensibilité aux maladies
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Demande trop de suivi
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
66,7
|
Mauvais goût
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sont moins productifs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
La récolte est tardive
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
100
|
00
|
100
|
66,7
|
66,7
|
Les résultats du tableau 18 montrent qu'il existe deux
principales contraintes auxquelles font face les agriculteurs
enquêtés dans le milieu d'étude et utilisant la
variété améliorée de patate douce. Ces contraintes
sont la demande d'un suivi permanent au cours de la culture et le cycle
végétatif prolongé conduisant à une récolte
tardive des tubercules chez 66,7% d'utilisateurs de la variété
améliorée dans l'ensemble du milieu d'étude.
La demande d'un suivi permanent est évaluée en
fonction du nombre de sarclages et de buttages qu'exige la plante au cours de
la culture. Cette variété de patate douce exige qu'elle soit
cultivée sur buttes ou billons et ceux-ci soient bien entretenus au
cours de la saison culturale, ce qui majore le coût d'entretien et donc
la main d'oeuvre. Un apport de la fumure organique favorise aussi la croissance
des rendements pour cette variété.
La tardivité de la récolte est due à un
caractère variétal incontournable. Selon ANONYME (2008b), cette
variété a un cycle végétatif de 130-150 jours
à des altitudes allant de 1400-1800 m.
III.7. ADOPTION DES VARIETES DE HARICOT
a. Les variétés
utilisées
Le tableau 19 illustre le pourcentage d'agriculteurs utilisant
les différentes variétés de haricot cultivées dans
le territoire de Kalehe en différenciant celles qui sont
améliorées de celles qui sont locales.
Tableau 19 : Pourcentage d'agriculteurs cultivant
les variétés de haricot.
Variétés
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
% Variétés améliorées
|
M'Sole
|
15
|
25
|
25
|
21,7
|
5,0
|
00
|
00
|
1,7
|
11,7
|
D6
|
15
|
55
|
10
|
26,7
|
00
|
5,0
|
00
|
1,7
|
14,2
|
Nabulangeti
|
5,0
|
00
|
00
|
1,7
|
00
|
00
|
00
|
00
|
0,8
|
% Variétés
locales
|
Kangokora
|
20
|
60
|
00
|
26,7
|
00
|
00
|
00
|
00
|
13,3
|
Namushosho
|
25
|
50
|
00
|
25
|
10
|
5,0
|
5,0
|
6,7
|
15,8
|
Matembo
|
15
|
10
|
15
|
13,3
|
30
|
15
|
40
|
28,3
|
20,8
|
Nakamuiri
|
00
|
5,0
|
00
|
1,7
|
00
|
00
|
00
|
00
|
0,8
|
Kabenga
|
00
|
5,0
|
00
|
1,7
|
00
|
00
|
00
|
00
|
0,8
|
Marembu
|
00
|
00
|
10
|
3,3
|
00
|
00
|
00
|
00
|
1,7
|
Nabusiro
|
00
|
00
|
5,0
|
1,7
|
00
|
5,0
|
00
|
1,7
|
1,7
|
Njwijwi
|
00
|
00
|
5,0
|
1,7
|
00
|
5,0
|
00
|
1,7
|
1,7
|
Bwinyi
|
00
|
00
|
00
|
00
|
10
|
5,0
|
00
|
5,0
|
2,5
|
Il découle des résultats du tableau 19 que les
variétés améliorées de haricot sont beaucoup
cultivées dans la collectivité chefferie de Buhavu. Les
préférées sont D6 (26,7%) et M'Sole (21,7%).
Les variétés locales préférées dans
l'ensemble du milieu d'étude sont Matembo (20,8%), Namushosho (15,8%)
et Kangokora (13,3%).
Ces résultats traduisent la préférence
des paysans de cultiver les variétés améliorées de
haricot qui sont du type nain et qui donnent de bons rendements par rapport aux
variétés locales de même type. Ces variétés
n'ont pas beaucoup d'exigences selon les paysans car ne demandent pas de
tuteurs pendant leur période de culture.
La plupart de variétés locales cultivées
dans ce milieu sont des volubiles. Elles sont préférées
chez certains paysans car elles offrent des rendements supérieurs aux
variétés de type nain et tolèrent la présence des
ravageurs de la culture.
b. Facteurs influençant l'adoption des
variétés améliorées
Le tableau 20 indique les facteurs sociaux-économiques
et agronomiques qui entrent en corrélation avec l'adoption des
variétés améliorées de la culture du haricot chez
les agriculteurs.
Tableau 20 : Facteurs de corrélation avec
l'adoption.
Facteurs
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Age
|
0,415
|
0,280
|
0,191
|
0,172
|
0,338
|
-0,050
|
Niveau d'éducation
|
0,223
|
-0,426
|
-0,032
|
0,069
|
0,223
|
0,183
|
Source de revenus
|
0,321
|
-0,194
|
0,318
|
0,262
|
-0,293
|
-0,338
|
Taille du ménage
|
-0,506
|
-0,033
|
0,098
|
0,097
|
0,310
|
0,192
|
Etre mbr. d'une association
|
-0,591
|
0,436
|
-0,443
|
-0,136
|
-0,104
|
-0,234
|
Nombre de champs
|
0,121
|
-0,033
|
-0,084
|
0,392
|
0,406
|
0,316
|
Taille des champs
|
0,230
|
0,312
|
0,718
|
0,002
|
-0,186
|
-0,082
|
Nbr. d'outils aratoires
|
0,217
|
0,012
|
0,157
|
0,285
|
-0,009
|
-0,032
|
Les résultats du tableau 20 donnent des renseignements
sur les facteurs qui entrent en corrélation avec l'adoption des
variétés améliorées du haricot. Le principal
facteur est surtout la taille des champs rencontré à Kalonge
(0,7).
La superficie moyenne cultivable par ménage dans le
groupement de Kalonge donne une influence sur l'adoption des nouvelles
variétés de haricot suite au fait que dans ce groupement il
existe encore des espaces agricoles libres qui ne peuvent être
utilisés que pour le haricot. De ce fait les paysans adoptent les
variétés améliorées et les cultivent en monoculture
le plus souvent avant d'envisager une éventuelle rotation. La faible
démographie dans ce groupement serait aussi une raison de la
disponibilité des espaces arables.
c. Motivations de l'adoption
Le tableau 21 renseigne sur le pourcentage d'agriculteurs
influencés par les différentes causes les motivant d'adopter les
variétés améliorées de la culture du haricot.
Tableau 21 : Pourcentage d'agriculteurs
influencés par les motivations d'adoption.
Motivations
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Rendement
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
00
|
66,7
|
83,3
|
Adaptées au climat
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Précocité
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
00
|
66,7
|
83,3
|
La résistance aux ravageurs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
La résistance aux maladies
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Moins de main d'oeuvre utilisé
|
00
|
16,7
|
00
|
5,6
|
00
|
00
|
00
|
00
|
2,8
|
L'influence d'un ami
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Le bon goût
|
100
|
100
|
83,3
|
94,4
|
00
|
00
|
00
|
00
|
47,2
|
Distribution par une association
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Les résultats du tableau 21 traduisent que les causes
déterminantes des paysans à recourir aux variétés
améliorées sont le bon rendement et la précocité en
premier lieu chez la majorité (83,3%) de personnes interviewées
utilisant les variétés améliorées de haricot (cfr
tableau 5) et en second lieu les bonnes qualités gustatives de ces
variétés chez 47,2% de personnes enquêtées.
Ces résultats se font comprendre par le fait que les
deux principales variétés améliorées (D6 et M'Sole)
rencontrées dans le milieu peuvent donner des rendements encourageants
en milieu paysan (supérieur à 500-2000 Kg/ha) lorsque les
conditions climatiques (pluies) sont équilibrées. La
précocité de ces variétés est un
élément très important qui par ailleurs influence leur
adoption. Selon ANONYME (2008b), leur durée semis-maturité varie
entre 80 à 90 jours.
A l'instar du rendement et de la précocité, ces
variétés ont des qualités gustatives très
appréciables. Leur couleur et la durée de cuisson réduite
sont des éléments qui leur octroient ces qualités.
d. Contraintes nées de l'adoption
Le tableau 22 fait connaître le pourcentage
d'agriculteurs qui renseignent sur les différentes contraintes dont les
variétés améliorées de haricot font face
après leur adoption.
Tableau 22 : Pourcentage d'agriculteurs
rencontrant des contraintes après adoption.
Contraintes
|
BUHAVU
|
BULOHO
|
Moyenne générale
|
Kalima
|
Mubuku
|
Kalonge
|
Moyenne
|
Bitale
|
Mulonge
|
Ndando
|
Moyenne
|
Exigence d'engrais
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sensibilité aux ravageurs
|
100
|
83,3
|
100
|
94,4
|
100
|
100
|
00
|
66,7
|
80,5
|
Sensibilité aux maladies
|
100
|
83,3
|
100
|
94,4
|
100
|
100
|
00
|
66,7
|
80,5
|
Mauvais goût
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Abondance de main d'oeuvre
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Demande trop de suivi
|
60
|
58,3
|
16,7
|
45
|
00
|
00
|
00
|
00
|
22,5
|
Sont moins productifs
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
La récolte est tardive
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Du tableau 22 découlent les résultats qui
présentent les contraintes auxquelles les paysans utilisant les
variétés améliorées de haricot font face pendant la
période de la campagne. Ces contraintes sont la sensibilité
avérée aux ravageurs et aux maladies chez 80,5% d'utilisateurs
des variétés améliorées de haricot dans l'ensemble
du milieu d'étude et la demande d'un suivi rapproché au cours de
la culture auprès de seulement 22,5% de personnes interviewées
utilisant ces variétés améliorées.
Les paysans utilisateurs de ces variétés
améliorées soutiennent la thèse selon laquelle ces
variétés sont sujettes aux insectes nuisibles et à des
maladies lorsqu'il y a abondance de pluies au cours de la saison culturale.
Cette pensée soutient l'idée de ANONYME (2008b), qui demande que
les variétés D6 et M'Sole soient cultivées en Moyenne et
haute altitude (1000-2000 m).
De ce fait, comme l'Ouest du territoire de Kalehe est un
milieu rapproché à la forêt équatoriale (basse
altitude), il est impérieux qu'après chaque grande pluie,
d'effectuer des visites au champ pour un contrôle des plants.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Ce travail s'était proposé de faire une
étude sur l'évaluation de l'adoption de nouvelles
variétés des principales cultures vivrières chez les
paysans du territoire de Kalehe. Pour mener à bout cette investigation,
il a été réalisé une enquête auprès de
120 ménages repartis dans les deux chefferies (Buhavu et Buloho) du
territoire à raison de 60 ménages par chefferie.
L'étude a été faite à l'aide d'un
questionnaire d'enquête dont les points essentiels concernaient : les
caractéristiques socio-économiques des ménages, les
caractéristiques agronomiques des ménages, les
variétés de cultures utilisées, les facteurs de
corrélation avec l'adoption des nouvelles variétés, les
causes influençant l'adoption des nouvelles variétés et
les contraintes liées à l'adoption des nouvelles
variétés.
A l'issue de l'analyse et de l'interprétation des
résultats, il ressort du présent travail que :
· Pour les caractéristiques
socio-économiques des chefs des ménages,
o Dans les deux chefferies les personnes qui ont
été le plus rencontrées sont des femmes (56,6%) ;
o Les personnes interviewées sont majoritairement
jeunes, leur moyenne d'âge est de 35 ans ;
o Au niveau de l'éducation, on constate que le taux de
scolarité chez les personnes interviewées est de 67,4%. Moins de
la moitié des personnes rencontrées ont eu accès à
l'école primaire (44,1%), certaines ont fréquenté
l'école secondaire (23,3%), aucune personne n'a eu accès à
l'enseignement supérieur ou universitaire et un nombre important (32,5%)
d'enquêtés n'a pas eu accès à une quelconque forme
d'éducation scolaire ;
o Le nombre moyen d'enfants par ménage
s'élève à (4,7) et la taille moyenne des ménages
est de 6,5 individus.
· Pour les caractéristiques agronomiques des chefs
des ménages,
o Dans le milieu d'étude, moins de la moitié
(30,8%) des paysans enquêtés sont membres des associations de
développement. On les retrouve beaucoup plus dans les grands
centres ;
o Le nombre moyen des champs des agriculteurs est de 2 par
ménage et la superficie moyenne de terre cultivée par agriculteur
est d'environ 0,42 ha ;
o Dans tous les groupements enquêtés, les
cultures de base faisant l'objet d'étude sont pratiquées à
100% pour le manioc, à 53,3% pour le maïs, à 44,1% pour le
haricot, à 17,5% pour le bananier et à 14,1% pour la patate
douce. Le maïs est beaucoup cultivé dans la chefferie de Buhavu
(63,3%), le haricot dans le groupement de Mubuku (85%). Le bananier et la
patate douce ne sont plus beaucoup cultivés mais le grand score
s'obtient dans le groupement de Kalonge à 40% pour le bananier et 60%
pour la patate douce ;
o Les agriculteurs acquièrent leurs champs par location
(40,8%), par héritage (33,3%), par achat (32,4%) et par don (15,8%). La
location des champs est prononcée dans la chefferie Buhavu (53,3%),
l'héritage dans le groupement de Ndando (50%) et l'achat à
Kalonge (60%). L'obtention des champs par don est moins prononcée dans
l'ensemble du milieu d'étude.
· Pour l'adoption des variétés
améliorées,
o Les maisons de diffusion de semences
améliorées enquêtées ayant un rayon d'action
à Kalehe, diffusent les nouvelles variétés à 100%
pour le manioc, à 71,4% pour le haricot, à 57,1% pour le
maïs, à 42,8% pour le bananier et à 28,5% pour la patate
douce.
o Moins de la moitié d'agriculteurs adoptent les
variétés améliorées des cultures. Le taux
d'adoption des variétés améliorées
s'élève à 44,9% pour le manioc, 20,8% pour le haricot,
13,3% pour la patate douce et 10,8% pour le maïs. Aucune
variété améliorée de bananier n'a été
recensée.
· Pour la culture du manioc,
o Malgré que le manioc soit cultivé chez 100%
des personnes enquêtées dans territoire, seules deux
variétés améliorées sont cultivées. Il
s'agit de Sawasawa (22,5%) et Liyayi (20,8%). Elles sont plus cultivées
dans le groupement de Kalima (55%). Chez les variétés locales,
Nambiombio est au premier rang (98,3%) ;
o L'adoption des boutures de ces deux variétés
n'est influencée par aucun facteur socio-économique et
agronomique sur toute l'étendue du milieu d'étude ;
o Les principales motivations liées à l'adoption
de ces variétés chez les paysans les utilisant sont leurs
particularités de la résistance aux maladies et aux ravageurs
(62,1%) et du rendement (51%) ;
o Les contraintes nées de l'adoption de ces
variétés sont la pourriture des tubercules au champ après
la maturité de la culture (63,3%), l'obtention des cossettes de
mauvaise qualité après séchage des racines
tubéreuses (56,3%) et l'obtention d'une farine de mauvaise
qualité (55,7%).
· Chez le bananier,
o Seules les variétés locales sont
cultivées dans le milieu d'étude. Les variétés les
plus cultivées sont Ndizi (20,8%) et Kisamunyu (15%). La
variété Ndizi bas le record dans le groupement de Kalonge
(40%).
· Pour la culture du maïs,
o Les variétés améliorées sont
cultivées à faible échelle dans le milieu d'étude.
Celles rencontrées sont Majone (6,7%), INERA (4,1%) et M'Roma (2,5%).
Toutes ces variétés sont plus cultivées dans la
collectivité chefferie de Buhavu ;
o Le principal facteur qui est en corrélation avec
l'adoption des variétés améliorées du maïs est
l'appartenance à une association seulement dans le groupement de Mulonge
(0,9) ;
o Les principales motivations de faire recours à ces
variétés chez les usagers sont les bons rendements (66,7%) et les
qualités organoleptiques (31,4%) ;
o Les contraintes connues par les utilisateurs des
variétés améliorées de maïs sont
principalement la sensibilité aux ravageurs et aux maladies (55%), la
longue durée du cycle végétatif (15%). Cette
dernière contrainte est surtout marquée à Kalima (50%) et
à Kalonge (40%).
· Chez la patate douce,
o La seule variété nouvellement introduite dans
le milieu d'étude est Mugande (13,3%), connue au nom de M'Mboge. La
variété est beaucoup cultivée dans le groupement de
Kalonge (65%) ;
o Il n'existe aucune cause socio-économique ou
agronomique qui influence les paysans à adopter les boutures des
variétés améliorées de la patate douce sur
l'ensemble de l'étendue du milieu d'étude ;
o Les principales motivations d'utiliser cette
variété sont les bons rendements et les bonnes qualités
gustatives (66,7%), la résistante aux maladies (39,7%) et la
résistance aux ravageurs (23%) ;
o Les contraintes auxquelles font face les agriculteurs
utilisant cette variété améliorée sont le suivi
permanant de la culture (66,7%) et le cycle végétatif
prolongé (66,7%).
· Pour la culture de haricot,
o Les variétés améliorées de
haricot cultivées sont D6 (26,7%), M'Sole (21,7%) et
Nabulangeti (0,8%). Elles sont beaucoup plus cultivées dans la
collectivité chefferie de Buhavu ;
o Le principal facteur qui entre en corrélation avec
l'adoption des variétés améliorées de haricot est
la taille des champs rencontré à Kalonge (0,7) ;
o Les causes déterminantes des paysans à
recourir aux variétés améliorées de haricot sont le
bon rendement et la précocité (83,3%) et les bonnes
qualités gustatives (47,2%) ;
o Les contraintes auxquelles les paysans utilisant ces
variétés améliorées font face sont la
sensibilité aux ravageurs et aux maladies (80,5%) et la demande d'un
suivi rapproché au cours de la culture (22,5%).
De ces résultats, il est à constater que
l'adoption des variétés améliorées dans le milieu
d'étude pour les cinq principales cultures de base n'est pas
élevée car la tendance des agriculteurs est de recourir aux
variétés locales. Ceci s'explique d'une part par le faible
encadrement des associations paysannes par les diffuseurs des semences
améliorées et d'autre part par l'insécurité dans le
milieu et le niveau bas d'instruction des agriculteurs. L'ensemble de ces
éléments peut influencer d'une manière à une autre
sur l'augmentation ou la diminution de la productivité agricole.
L'importance accordée au choix des anciennes
variétés se justifie par le caractère de ces
variétés de s'adapter au contexte local du milieu et de
répondre à certaines aspirations des agriculteurs telle que la
tolérance aux maladies et aux ravageurs sauf pour le bananier car le BXW
détruit les variétés locales de bananier sans
distinction.
La recherche de meilleurs rendements est la principale raison
avancées pour l'adoption des nouvelles variétés cultures,
suivie des bonnes qualités gustatives pour le maïs, la patate douce
et le haricot. Les contraintes les plus importantes liées à cette
adoption sont la mauvaise qualité des produits récoltés
pour le manioc, la sensibilité aux maladies et aux ravageurs pour le
maïs et le haricot, le cycle végétatif allongé pour
le maïs et la patate douce.
Eu égard à ce qui précède, les
recommandations suivantes peuvent être formulées à
l'endroit :
· Des organisations faisant la diffusion des nouvelles
variétés :
- De rechercher les variétés répondant
aux besoins des agriculteurs, tel que le haut rendement, la résistance
ou la tolérance aux maladies et aux ravageurs du milieu ;
- De diversifier et accroître les variétés
des espèces vulgarisées ;
- De tester les variétés dans le milieu avant de
les diffuser et de mieux assurer l'accompagnement des producteurs.
· Du gouvernement congolais :
- De s'investir dans l'éradication totale des groupes
armés dans le territoire de Kalehe pour permettre aux agriculteurs
d'exploiter le maximum de leurs surfaces arables et d'accroitre leurs
productions.
BIBLIOGRAPHIE
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l'horticulture (quatrième édition). Technique et
documentation-Lavoisier, Paris, France : 221pp.
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- ROBERT, C. ; PACEY, A. et THRUPP L., 1994. Les paysans
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tropicale. Direction Générale de la Coopération
Internationale (DGCI), Bruxelles, Belgique : 1634pp.
- VAN DEN ABEELE, M. et VANDENPUT, R., 1951. Les principales
cultures du Congo Belge (deuxième édition). Direction de
l'Agriculture, de l'Elevage et de la Colonisation, Bruxelles, Belgique :
605pp.
- VAN DEN BURG, H., 2004. Production des semences à
petite échelle. Fondation Agromisa, Wageningen : 106pp.
- VIALLE, P., 2011. Semences et Agriculture durable.
Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la
ruralité et de l'aménagement de territoire, Paris, France :
206pp.
- VILAIN, M., 1997. La production végétale.
Troisième édition, volume 1. Technique et documentation, Paris,
France : 478pp.
- TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
..................................................................................................................................I
DEDICACES
.................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS
.....................................................................................................................III
SIGLES, SIGNES ET
ABREVIATIONS...........................................................................................V
LISTE DES TABLEAUX
...............................................................................................................VI
RESUME
....................................................................................................................................VII
ABSTRACT
...............................................................................................................................VIII
INTRODUCTION......................................................................................................................1
CHAPITRE I:
GENERALITES...................................................................................................4
1.1. GENERALITES SUR LES CULTURES DE BASE DU
SUD-KIVU..........................................4
1.1.1. LE MANIOC
......................................................................................................................4
a) Origine et
description...................................................................................................4
b)
Importance.....................................................................................................................4
c) Amélioration variétale
.................................................................................................5
d) Récolte et rendement
...................................................................................................5
1.1.2. LE BANANIER
..................................................................................................................6
a) Origine et
description...................................................................................................6
b) Importance
....................................................................................................................6
c) Amélioration variétale
.................................................................................................7
d) Récolte et rendement
...................................................................................................7
1.1.3. LE MAIS
...........................................................................................................................8
a) Origine et
description...................................................................................................8
b) Importance
....................................................................................................................8
c) Amélioration variétale
.................................................................................................9
d) Récolte et rendement
......................................................................................................9
1.1.4. LA PATATE
DOUCE.........................................................................................................10
a) Origine et
description...................................................................................................10
b) Importance
.....................................................................................................................10
c) Amélioration variétale
.................................................................................................11
d) Récolte et rendement
...................................................................................................11
1.1.5. LE HARICOT
....................................................................................................................12
a) Origine et
description...................................................................................................12
b)
Importance.....................................................................................................................12
c) Amélioration
variétale...................................................................................................13
d) Récolte et rendement
...................................................................................................13
I.2. GENERALITES SUR LES NOUVELLES
VARIETES...............................................................14
I.2.1. Les méthodes de sélection
utilisées
...............................................................................14
a) Sélection
mécanique...................................................................................................15
a) Sélection massale ou
phénotypique..............................................................................15
b) Sélection généalogique ou sur
pédigrée......................................................................16
c) Sélection
sanitaire.........................................................................................................17
I.3. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE
KALEHE....................................17
a) Agriculture et élevage
...................................................................................................17
b) Alimentation et santé
...................................................................................................17
c) Commerce
.....................................................................................................................18
d) Artisanat
........................................................................................................................18
e) Voies de communication
..............................................................................................18
CHAPITRE II : MILIEU ET
METHODES...............................................................................19
II.1.
MILIEU.................................................................................................................................19
II.1.1. Description géographique
.............................................................................................19
II.1.2. Conditions
édapho-climatiques.....................................................................................19
II.1.3. Population et
communautés..........................................................................................20
II.2. METHODOLOGIE
...............................................................................................................20
II.2.1. Présentation du milieu
d'étude......................................................................................22
CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS...............................23
III.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES
..............................................................................23
c. Caractéristiques
socio-économiques...........................................................................23
d. Caractéristiques
agronomiques....................................................................................25
III.2. ADOPTION DES VARIETES
AMELIOREES..................................................................29
c. Organisations de
diffusion.............................................................................................29
d. Niveau d'adoption
.......................................................................................................30
III.3. ADOPTION DES VARIETES DE
MANIOC.........................................................................31
e. Les variétés
utilisées.....................................................................................................31
f. Facteurs influençant l'adoption des
variétés
améliorées..........................................32
g. Motivations de l'adoption
............................................................................................33
h. Contraintes nées de l'adoption
....................................................................................34
III.4. ADOPTION DES VARIETES DE BANANIER
....................................................................35
b. Les variétés
utilisées.....................................................................................................35
III.5. ADOPTION DES VARIETES DE
MAÏS...............................................................................36
e. Les variétés
utilisées.....................................................................................................36
f. Facteurs influençant l'adoption des
variétés
améliorées..........................................37
g. Motivations de l'adoption
............................................................................................38
h. Contraintes nées de l'adoption
....................................................................................39
III.6. ADOPTION DES VARIETES DE PATATE
DOUCE............................................................40
e. Les variétés
utilisées.....................................................................................................40
f. Facteurs influençant l'adoption des
variétés
améliorées..........................................41
g. Motivations de l'adoption
............................................................................................42
h. Contraintes nées de l'adoption
....................................................................................43
III.7. ADOPTION DES VARIETES DE
HARICOT........................................................................44
e. Les variétés
utilisées.....................................................................................................44
f. Facteurs influençant l'adoption des
variétés
améliorées..........................................45
g. Motivations de l'adoption
............................................................................................46
h. Contraintes nées de l'adoption
....................................................................................47
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
............................................................................48
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................52
TABLE DES MATIERES
.............................................................................................................55
ANNEXES....................................................................................................................................57
Figure N°1 : Carte administrative du
territoire de Kalehe
Université Catholique de Bukavu
Faculté des sciences agronomiques
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LES ORGANISATIONS DE
DIFFUSION DES SEMENCES.
A. DONNEES GENERALES
1. Date de l'enquête :.........................
/............................/20................................
2.
Quartier/avenue :.............................................................................................
3.
Commune :.........................................................................................................
B. IDENTIFICATION DE LA MAISON
1.
Nom :..................................................................................................................
2. Age d'existence
:...............................................................................................ans
3. Zones d'intervention dans la province :
- Fizi - Mwenga
- Idjwi - Shabunda
- Kabare - Uvira
- Kalehe - Walungu
4. Zones d'intervention à Kalehe
N°
|
Secteurs (collectivités)
|
Chef lieu
|
Groupements
|
Réponses
|
1.
|
BUHAVU
|
KALEHE
|
Buzi
|
|
Kalima
|
|
Kalonge
|
|
Mbinga Nord
|
|
Mbinga Sud
|
|
Mubuku
|
|
Ziralo
|
|
2.
|
BULOHO
|
MAYIBANO
|
Bagana
|
|
Bitale
|
|
Lubengere
|
|
Karali
|
|
Munyandjiro
|
|
Mulonge
|
|
Musenyi
|
|
Ndanga
|
|
C. INFORMATIONS SUR LA DIFFUSION DES
CULTURES
1. Quelles sont les variétés de semences,
boutures ou rejets des que vous diffusez
Espèces
|
Variétés de cultures diffusées
|
Var 1
|
Var 2
|
Var 3
|
Var 4
|
Var 5
|
Var 6
|
Var 7
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
|
|
|
|
Soja
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
Pomme de t.
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre1..............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre2..............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre3...............................
|
|
|
|
|
|
|
|
2. Après combien de temps faites-vous la reforme des
variétés vulgarisées
Espèces
|
Temps de reforme des variétés
|
1 an
|
2 ans
|
3 ans
|
4 ans
|
5 ans
|
6 ans
|
7 ans
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
|
|
|
|
Soja
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
Pomme de t.
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre1..............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre2..............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre3...............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre4...............................
|
|
|
|
|
|
|
|
3. À quelle couche sociale du milieu vulgarisez-vous
les semences
Espèces
|
Couche sociale bénéficiaire des semences
|
Agriculteurs
|
Ménages
|
Agronomes
|
Associations
|
Ecoles
|
Enseignants
|
Chefs locaux
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
|
|
|
|
Soja
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
Pomme de t.
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre1..............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre2..............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre3...............................
|
|
|
|
|
|
|
|
Autre4...............................
|
|
|
|
|
|
|
|
4. Comment obtenez-vous les variétés
améliorées que vous distribuez
Espèces
|
Mode d'obtention des semences
améliorées
|
Sélection
|
Obtention dans d'autres maisons
|
Achat dans d'autres maisons
|
Autre1........................
|
Maïs
|
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
|
Soja
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
Manioc
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
Pomme de t.
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
Autre1..............................
|
|
|
|
|
Autre2..............................
|
|
|
|
|
Autre3...............................
|
|
|
|
|
Autre4...............................
|
|
|
|
|
5. Quel est le mécanisme de dissémination des
semences que vous utilisez
Espèces
|
Mode de dissémination des semences
améliorées
|
Distribution gratuite
|
Distribution avec restitution de la semence
|
Vente sans bénéfice
|
Vente avec bénéfice
|
Autre1........................
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
|
|
Soja
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
Pomme de t.
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
Autre1..............................
|
|
|
|
|
|
Autre2..............................
|
|
|
|
|
|
Autre3...............................
|
|
|
|
|
|
Autre4...............................
|
|
|
|
|
|
6. Pour quel but faites-vous la vulgarisation des semences
améliorées
Espèces
|
But de la vulgarisation des semences
améliorées
|
Lucratif
|
Sans but lucratif
|
Accroître la production
|
Autre1..............................
|
Autre2..............................
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
|
|
Soja
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
Pomme de t.
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
Autre1..............................
|
|
|
|
|
|
Autre2..............................
|
|
|
|
|
|
Autre3...............................
|
|
|
|
|
|
Autre4...............................
|
|
|
|
|
|
7. Quelle quantité de production escomptez-vous des
paysans
Espèces
Q/ha
|
Maïs
|
Sorgho
|
Soja
|
Haricot
|
Manioc
|
Patate douce
|
Pomme T
|
Bananier
|
Autre1...............
|
Autre2............
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8. Quelles sont les autres maisons qui oeuvrent dans la
même zone :
.....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Nous vous remercions très vivement de votre
apport combien louable pour la rédaction de notre travail de fin
d'étude. Nous vous serons très reconnaissants pour les
informations fournies.
Université Catholique de Bukavu
Faculté des sciences agronomiques
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LES UTILISATEURS DES
SEMENCES AMELIOREES.
C. DONNEES GENERALES
4. Date de
l'enquête :................../......................../20...............................
5.
Localité/village :.....................................................................................
6.
Groupement :..........................................................................................
7.
Collectivité/chefferie :...........................................................................
8.
Commune/Territoire :...........................................................................
D. IDENTIFICATION DES MENAGES
5. Nom et Post
nom :.................................................................................
6. Age :..............................ans; sexe :
masculin Féminin
7. Etat civil :
- Célibataire - Polygame - Veuf (ve)
- Marié (e) - Divorcé (e)
8. La composition du ménage
Nombre d'enfants
|
Autres personnes sous le toit
|
Age scolaire
|
Préscol.
|
Postscol.
|
Sans scolarité
|
Scol. Prim.
|
Scol. Secd
|
Scol. Sup.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
E. INFORMATION SUR L'ENQUÊTÉ(E)
1. La principale activité de l'homme
:...............................................................................
La
femme :...............................................................................
2. Quelle est votre niveau d'instruction
Sexes
|
Niveau d'instruction de l'enquêté(e)
|
Aucun
|
Primaire
|
Second.
|
Supérieur
|
Alphab. adultes.
|
Homme
|
|
|
|
|
|
Femme
|
|
|
|
|
|
3. Quelle est la principale source de revenu de la
famille : .............................................
F. ACCES AUX CHAMPS
1. Vous cultivez combien des champs
N°
|
Lieu distance par rapport à la (au)
|
Longueur (en mètre)
|
Largeur (en mètre)
|
Mode d'acquisition
|
Cultures pratiquées
|
Maison
|
Route
|
Marché
|
1.
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4
|
|
3.
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4
|
|
4.
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4
|
|
5.
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4
|
|
6.
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4
|
|
Mode d'acquisition : 1=Achat, 2=Location,
3=Héritage, 4=Don,
5=Autre :...........................................................................
2. Quels sont les équipements don vous avez l'habitude
d'utiliser
Outils
|
Nombre
|
Etat
|
Houe
|
|
1 2 3
|
Trident
|
|
1 2 3
|
Machette
|
|
1 2 3
|
Brouette
|
|
1 2 3
|
Bêche
|
|
1 2 3
|
Arrosoir
|
|
1 2 3
|
Pioche
|
|
1 2 3
|
Coupe-coupe
|
|
1 2 3
|
Autre1..............................
|
|
1 2 3
|
Autre2..............................
|
|
1 2 3
|
L'état : 1=très bon, 2=bon,
3=médiocre
3. Êtes-vous membre d'un groupe d'agriculteurs ou d'une
association locale dans le milieu ? : oui non
Si oui, le (la) quel(le)
Groupe ou association
|
Poste dans le groupe
|
Ancienneté dans le groupe (nombre
d'années)
|
|
1 2
|
|
|
1 2
|
|
|
1 2
|
|
Poste dans le groupe : 1=Comité, 2=Membre
simple
4. Les intrants externes autres que la semence achetés
au cours de la saison
Type d'intrants
|
Acheté en quelle unité (Kg, l, unités
locales)
|
Nombre d'unités achetées
|
Prix par unité d'intrant (en FC)
|
Engrais chimiques
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Intrants organiques (fumier, compost,...)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pesticides
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
G. ACCES AUX VARIETES DES CULTURES
1. Quelles sont les variétés locales et les
variétés améliorées que vous utilisez dans vos
champs
Cultures
|
Les variétés locales des cultures
utilisées
|
Les variétés améliorées des
cultures utilisées
|
Les plus appréciées
|
Autres
|
Les plus appréciées
|
Autres
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2. De quelle organisation obtenez-vous les semences des
variétés améliorées et quelle quantité
recevez-vous (en Kg ou Nombre)
Organisations
|
Semences obtenues et quantités
|
Manioc
|
Bananier
|
Maïs
|
Patate d
|
Haricot
|
INERA
|
|
|
|
|
|
SENASEM
|
|
|
|
|
|
CIALCA
|
|
|
|
|
|
IITA
|
|
|
|
|
|
ARVEST+
|
|
|
|
|
|
ASOP
|
|
|
|
|
|
DIOBAS
|
|
|
|
|
|
FAO
|
|
|
|
|
|
Autre1..............................
|
|
|
|
|
|
Autre2..............................
|
|
|
|
|
|
Autre3...............................
|
|
|
|
|
|
1. Depuis combien de temps utilisez-vous les
variétés améliorées
Cultures
|
Ages d'utilisation des variétés
améliorées des cultures
|
1 an
|
2 ans
|
3 ans
|
4 ans
|
5 ans
|
6 ans
|
7 ans
|
8 ans
|
9 ans
|
10 ans
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2. Que ce qui vous motive à utiliser les
variétés améliorées
Cultures
|
Le haut rendement
|
La précocité
|
Adaptée au climat
|
Ont un bon goût
|
Moins attaquée par mes insectes
|
Moins attaquée par les maladies
|
Diminue la main d'oeuvre
|
Influencé par un ami
|
Distribuée par une association
|
Autre1........................
|
Autre2........................
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3. Quelles sont les contraintes que vous rencontrez en utilisant
les variétés améliorées
Cultures
|
Exigent beaucoup d'engrais
|
Sensibles aux attaques d'insectes
|
Sensibles aux attaques des maladies
|
Mauvais goût
|
Main d'oeuvre abondante
|
Demande trop de suivi
|
Moins productives
|
Sont tardives
|
Inadaptation au climat
|
Autre1........................
|
Autre2........................
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
H. ANALYSE DE LA RECOLTE
1. Quelle est la quantité de récolte que vous
obtenez pour les différentes variétés
améliorées par unité de surface (en
Kg/m²)
Cultures
|
Le rendement des variétés
améliorées par unité de surface
|
Manioc
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Bananier
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Maïs
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Patate d
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Haricot
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
Kg
|
m²
|
2. Que faites-vous de votre récolte
Cultures
|
autoconsommation
|
Scolarité des enfants
|
Construction améliorée
|
Soins familiaux
|
Achat des vêtements
|
Petit élevage
|
Vente de la semence
|
Conservation comme semence
|
Distribution aux mbrs de la famille
|
Autre1........................
|
Autre2........................
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bananier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Patate d
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Haricot
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
I. ANALYSE DU MARCHE
1. Quels sont les marchés qui vous sont accessibles
N°
|
Marchés
|
Fréquence d'activités par semaine
|
Spécialité
|
Distance par heure de marche par rapport à la maison
|
1.
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
3.
|
|
|
|
|
4.
|
|
|
|
|
2. Les prix selon les marchés, des produits des 5
cultures les plus importantes
Marchés (localisation)
|
Cultures
|
Produits
|
prix
|
Champ
|
Marché
|
|
1.
|
1.
|
|
|
2.
|
|
|
|
2.
|
1.
|
|
|
2.
|
|
|
|
3.
|
1.
|
|
|
2.
|
|
|
|
4.
|
1.
|
|
|
2.
|
|
|
|
5.
|
1.
|
|
|
2.
|
|
|
Nous vous remercions très vivement de votre
apport combien louable pour la rédaction de notre travail de fin
d'étude. Nous vous serons très reconnaissants pour les
informations fournies.
|
|