2.1.3.3. Hydrologie
Le Mayombe constitue une véritable barrière
entre le bassin sédimentaire côtier et la vallée du Niari.
Caché sous ses grands arbres touffus, le réseau hydrographique de
Dimonika est suffisamment dense et rappelle une véritable toile
d'araignées (figure 7). Les rivières principales sont la Loubomo
et Ngoma na Ngoma se jetant dans le Kouilou et la
Loukénéné se jetant au sud dans la
Loémé ; la réserve est à cheval sur les
bassins du Kouilou-Niari (drainé ici par Loubomo/Mpoulou, la Ngoma na
Ngoma) et de la Loémé (drainé par la
Loukénéné et la Loukala).
Figure 7 : Réseau hydrographique
de la réserve de biosphère de Dimonika (source : Batalou,
2012)
2.1.3.4. Géologie
Le Mayombe est une chaîne appalachienne
constituée de roches métamorphiques datant du précambrien.
On distingue trois séries métamorphiques (Bikossi, Ncessé
et Moussava), fortement tectonisées. La stratigraphie est complexe et la
variété des roches très grandes : trois faciès
de granite, mais surtout des schistes, des quartzites, des gneiss, des
grès et des amphibolites, sans compter des intrusions de
dolérites (Vicat et al., 1989 ; Mapangui, 1990).
Globalement le Mayombe central congolais englobe en son sein
d'ouest en est un massif granitique, le mont Kanda. Ces roches sont
encadrées à l'ouest par une formation crétacée
recouverte de sables tertiaires et à l'est par les calcaires du
synclinorum du Niari.
L'or est la seule ressource du sous-sol exploitée
actuellement dans les zones tampons. Le diamant a été
trouvé dans la Loukénéné entre 1952-1956. Les
gisements de marbre viennent d'être identifiés dans les environs
de les Saras (Batalou et al., 2012)
2.1.3.5. Sols
Le Mayombe dispose des sols anciens bien évolués
dans les parties du paysage à l'abri de l'érosion et des sols
dont les caractères de jeunesse sont lies aux pentes et à
l'érosion active même sous la forêt. L'érosion est
d'autant plus active que les pentes sont fortes et les textures
légères, ce qui entraîne un amincissement de
l'épaisseur du sol (Vicat et al., 1989 ; Mapangui,
1990).
Les caractéristiques physiques sont
généralement satisfaisantes sauf pour les plus sableux et pour
ceux fortement appauvris en surface. Même ceux dont la texture est plus
lourde (issus des roches cristallophylliennes) sont bien structures. Tous ces
sols sont chimiquement pauvres, fortement dénaturés et
très acides, le pH en surface peut être très bas (de
l'ordre de 3,5 sur les sols issus de roches schisteuses).
Les sols issus de roches métamorphiques acides sont des
sols ferralitiques à texture argilo-sableuse, avec un horizon
caillouteux plus ou moins profond qui permet en général la
culture de banane et du manioc (Vicat et al., 1989 ; Mapangui,
1990).
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