UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
B.P. 8815 KINSHASA-BINZA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA SANTE
MEMOIRE
IMPLICATION DES COUPLES MARIES DANS LA PLANIFICATION
FAMILIALE
Cas de la Zone de Santé de Binza-Météo
Marcel LUBOYA NGWAKONDE
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de la Santé
Option : Sciences Infirmières
Orientation : Enseignement et
Administration en Soins Infirmiers (EASI)
Directeur : Jean-Pierre IKOLONGO
BEFEMBO
Professeur
Associé
Encadreurs : Alphonse TIBA KIPUKU
Assistant
Septembre 2015
EPIGRAPHE
La planification familiale une affaire de couple.
La planification familiale, une intervention prioritaire de
santé.
(PNRS/ UNFPA 2008)
DEDICACE
A mes parents DEWAYO NGWAKOMBE et Léontine KABULAMBA
qui ont fait preuve d'abnégation, tous les mots que je puisse dire ne
peuvent exprimer ma gratitude ou mon amour à votre égard.
Puisse Dieu vous procure longue vie et
prospérité
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail est le fruit des efforts
de plusieurs personnes. Nous ne pouvons pas nous approfondir dans la
rédaction de ce mémoire sans pour autant remercier nos formateurs
et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce
travail.
Nous tenons d'abord à exprimer notre gratitude au
Professeur Docteur Jean- Pierre IKOLONGO BEFEMBO en dépit de ses
multiples occupations a accepté de diriger ce travail.
Nous pensons également à notre Encadreur
l'Assistant Alphonse TIBA KIPUKU pour ses suggestions durant cette
rédaction.
Que l'ensemble du corps professoral de l'UPN/Kinshasa trouve
également ici notre sentiment de profonde gratitude.
Merci aussi à mes parents papa DEWAYO NGWAKOMBE et
maman Léontine KABULAMBA pour avoir fait de nous ce que nous sommes.
A nos frères et soeurs: Crispin NGWAKOMBE,
Clémentine IMBOYO, Prosper NGEMBO, Wef NDJESHI, Philo NYABANYA, Sandra
MAPITSHI, Océan NYAMI, Jolie MWENYI, Serge LELE, Charlotte NYAWOTO,
Nanou NGANDU et à nos deux enfants Craindie KABULAMBA, Cris
NGWAKOMBE.
Que tous les amis et compagnons de lutte trouvent à
travers ces lignes les mots de reconnaissance pour la franche collaboration qui
nous a caractérisé. Nous pensons spécialement à
Bénoit MAFUTA, Arsène MAKASI, Éveline NKOY, Nicole
KIMBEKI, Alphonse MAZELA, Moïse NTUMBA, André ILUNGA, Gaby
KAMULUMBA.
Que toutes les personnes qui nous ont aidés d'une
manière ou d'une autre trouvent ici l'expression de notre grande
reconnaissance.
LUBOYA NGWAKOMBE
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
APC : Année de Protection du Couple
CCC : Communication pour le Changement des Comportements
CIPD : Conférence International sur la Population et
le Développement Durable
CPN : Consultation Prénatale
CPON : Consultation post Prénatale
DMPA : Acetate de Medroxyprogesterone Retard
EDS : Enquête Démographique de la Santé
ELS : Etat des Lieux de la Santé
GTA : Coopération Technique Allemande
HTA : Hypertension Artérielle
HVC : Hypertension Vasculaire Cérébrale
IST : Infections sexuellement transmissibles
MAMA : Méthode de l'Allaitement Maternel et de
l'Aménorrhée
MICS2 : Multiple Indicators Cluster Survey 2
n : Taille de l'échantillon
ND : Naissance Désirable
NET - EN : Enanthate de Noresthisterone ou Enathale de
Norethindronne
NV : Naissance Vivante
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PF : Planification Familiale
PFN : Planification Familiale Naturelle
PNSR : Programme National de Santé de la Reproduction
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
Prof : Professeur
SPSS : Statistical Package for Social Science
SR : Santé de la Reproduction
UNFPA: United Nations Fund for Populations Actives (Fonds des
nations Unies pour la population)
UNICEF : Union des Nations Unies pour l'Enfance
USAID: United States Agency International Developpement (Agence
des Etats-Unis)
VIH : Virus d'Immuno Déficience Humaine
ZS : Zone de Santé
%: Pourcentage
< : Inférieur
> : Supérieur
x : Classe
ddl : degré de liberté
P : P value
x2 : Chi carré
INTRODUCTION
1. Problématique
La croissance démographique rapide continue à
poser un problème critique dans la plupart des pays en
développement où les besoins sont considérables au regard
des moyens réduits.
Des grossesses trop nombreuses, des grossesses trop
rapprochées et des grossesses chez les adolescents ainsi que chez les
femmes de plus de 35 ans mettent en danger la vie des femmes et sont
responsables d'un tiers de décès de nourrissons. La
planification familiale est l'un des moyens les plus efficaces
pour améliorer la santé des femmes et des enfants. Dans les
pays avec un développement, plus de cent millions de femmes
mariées ou qui vivent avec un homme affirment ne pas disposer des moyens
de contraception dont elles ont besoins (MANFRED, 2004).
La population mondiale a atteint 6milliards et augmente
à raison de près de 80 millions par an. Le ralentissement de
la croissance démographique aide à protéger
l'environnement, ce qui veut dire il économise des ressources,
préserve la pureté de l'air et de l'eau, améliore la
santé, affaiblit les pressions qui s'exercent sur les villes et
aide à éviter les conflits. Le ralentissement de la croissance
accorde des délais et comme une proportion plus grande de la population
se trouve en âge de procréer ; fournit une prime
démographique qui peut être investie dans l'éducation, la
création de l'emploi, les soins de santé et d'autres
interventions visant à relever les niveaux de vie (USAID, 2000).
Il y a encore près de 123 millions de femmes dans le
monde, principalement dans les pays en développement, qui n'ont pas
recours à la contraception bien qu'elles aient exprimé le souhait
d'espacer les naissances ou de limiter le nombre de leurs enfants. Sur
l'ensemble de grossesses se produisant chaque année dans le monde,
38 % ne sont pas désirées et près de 6 grossesses sur
10 se concluent par un avortement provoqué (O.M.S, 2000).
Il y a, dans le monde, jusqu'à 700 millions
d'êtres qui pratiquent la contraception, et des millions d'autres le
feraient s'ils avaient un meilleur accès à des services de
bonne qualité (USAID, 2000).
Une étude réalisée par SAUDEK et al en
2000 a estimé que dans les pays en développement, 17 % de
femmes mariées en âge de procréer ont un besoin non
satisfait de planification familiale. Parmi les diverses régions, le
niveau le plus élevé de besoin non satisfait aux fins
d'espacement est en Afrique sub-saharienne, où il se situe à
16 % des femmes mariées. La proportion la plus
élevée de besoin non satisfait d'espacement de naissances se
situe également en Afrique sub-saharienne à hauteur de 66 %
de l'ensemble de besoins non satisfaits de planification familiale.
Une enquête effectuée par FATINA, en 1992 au
Nigéria, a montré qu'au moins 85 % des femmes et au
moins 65 % des hommes étaient d'accord pour dire que l'espacement
aide une mère à reprendre ses forces avant d'avoir un autre
enfant, protège la santé des enfants. En même temps, en
Ouganda, les enquêtes ont constaté que les femmes qui jugeaient de
façon positive l'espacement des naissances avaient d'autres avantages,
dont le fait d'avoir les enfants plus âgés qui peuvent s'occuper
de leurs cadets. Une femme a déclaré que l'espacement aide les
femmes à paraître plus jeunes.
Une attitude d'ambivalence, le manque d'informations et une
opposition personnelle et familiale explique la majorité de besoins non
satisfaits parmi les femmes qui veulent retarder les naissances de leurs
prochains enfants. Le manque d'accès aux services de planification
familiale est également un élément majeur qui intervient
dans un grand nombre des pays (ADACH, 2003).
La possibilité qu'a une femme d'espacer ou de limiter
le nombre de grossesses a des conséquences directes sur sa santé
et son bien être, aussi bien que sur l'issue de sa grossesse. En
permettant aux femmes d'exercer leurs droits en matière de
procréation, les programmes de planification familiale peuvent
également améliorer la situation sociale et économique des
femmes et de leurs familles (OMS, 2002).
Si on agit dès aujourd'hui pour obtenir un soutien pour
les soins de santé reproductive, on peut aider à répondre
aux besoins actuels de la population et améliorer les perspectives qui
s'ouvrent au XXIème siècle (USAID, 2000). Les
meilleures décisions en matière de planification familiale sont
celles qu'on prend soi-même, sur base d'informations exactes et d'une
série d'options de contraception.
La République Démocratique du Congo figure parmi
les pays où la croissance démographique augmente à une
vitesse incroyable. L'indice de fécondité est de 6.3 et
potentiellement croissante du fait de la forte proportion des jeunes qui y
contribue à 13 % (EDS, 2007).
Compte tenu des conditions défavorables dans lesquelles
les couples ne parviennent pas à planifier les naissances, la
République Démocratique du Congo est citée parmi les pays
les plus peuplés d'Afrique. La santé de la reproduction est
caractérisée par un taux d'accroissement élevé
de 3.1 % (PNSR, 2008) ainsi qu'un taux de mortalité maternelle et
néonatale au dessus de la moyenne africaine. Aussi
la prévalence contraceptive très faible de 6,3 % (EDS,
2007), et un taux d'avortements provoqués souvent mortels chez les
adolescents de 30 % (PNSR, 2007).
De tout ce qui précède, nous nous sommes
posé les questions ci-après :
- Les couples mariés habitant la Zone de Santé
de Binza Météo s'impliquent-ils de façon suffisante dans
la planification familiale ?
- Les couples mariés ont-ils des connaissances
suffisantes sur la planification familiale ?
- Quel est le taux d'utilisation des méthodes
contraceptives modernes par les couples mariés ?
- Existe-t-il une relation entre les caractéristiques
sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale
?
2. Hypothèses
Ces questions nous poussent à énoncer les
hypothèses suivantes :
- l'implication des couples dans la planification familiale
serait insuffisante ;
- les couples mariés auraient de connaissances
insuffisantes ; sur la planification familiale,
- le taux d'utilisation des méthodes contraceptives
modernes par les couples mariés serait faible ;
- Et il existerait une relation entre les
caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la
planification familiale.
3. Objectifs
3.1. Objectif
général
Cette étude se propose de déterminer
l'implication des couples mariés dans la planification familiale en vue
d'améliorer la santé de la famille.
3.2 Objectifs
spécifiques
Décrire les caractéristiques
sociodémographiques des couples mariés ;
Evaluer leurs connaissances sur la planification
familiale ;
Calculer le taux d'utilisation des méthodes
contraceptives modernes par les couples mariés ;
Rechercher l'existence de la relation entre les
caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la
planification familiale ;
Evaluer la politique de la ZS BINZA METEO sur la planification
familiale.
4. Choix et intérêt de
l'étude
Des grossesses trop nombreuses : plus de 6 enfants, trop
rapprochées : moins de 2 ans d'intervalle, survenues trop tôt
: avant 16 ans, trop tard : après 35 ans mettent en danger la vie
des couples, et sont responsables de morbidité et de mortalité
élevées dans les pays à faible revenu comme la
République Démocratique du Congo.
Selon la revue UNFPA, l'Etat de population mondiale (2004),
la fécondité influe sur la pauvreté de la famille :
Les familles nombreuses partagent leur revenu entre toutes
les personnes de la même famille;
Les grossesses moins nombreuses font baisser le taux de
mortalité et de morbidité maternelle et ouvrent souvent aux
femmes la meilleure perspective éducative et économique ;
La fécondité élevée compromet les
chances d'éducation des enfants surtout, les filles ;
Les familles dont la fécondité est faible sont
en mesure d'intervenir dans la santé de chaque enfant et de donner
à leurs enfants une nourriture appropriée.
Kinshasa continue à vivre une croissance
démographique qui s'élève du jour au jour et provoque des
conséquences néfastes sur l'environnement physique et
l'économie du pays. L'ignorance, la pauvreté, l'accès
difficiles aux services et aux produits de planification familiale, les
obstacles religieux et le manque des participations des hommes sont parmi les
déterminants du non recourt à la planification familiale par les
couples mariés.
Cette étude vise à sensibiliser d'avantage les
leaders politiques le pouvoir d'améliorer l'accès à la
planification familiale pour les populations mal desservies.
5. Méthodologie
La méthode préconisée dans cette
étude est l'enquête, basée sur l'interview
accompagnée de l'échantillonnage non probabiliste ou occasionnel.
6. Type et domaine de l'étude
Cette étude est du type prospectif et s'inscrit dans le
domaine de la santé publique dans le volet santé de la
reproduction.
7. Délimitation de
l'étude
Cette étude a été réalisée
dans la Zone de Santé de BINZA-METEO, précisément dans les
trois aires de santé les plus peuplées : KINKENDA, LONZO
et LUBUDI. Elle a couvert la période allant du 22 /07 au 22/08/2015.
8. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion
générales, ce travail est subdivisé en trois chapitres
:
- Le premier chapitre est consacré à la revue de
la littérature ;
- Le deuxième chapitre explique la méthodologie
;
- Le troisième chapitre porte sur la
présentation et l'interprétation des résultats.
Nous clôturerons par les suggestions et les
recommandations.
CHAPITRE I : REVUE DE
LA LITTERATURE
1.1. Définition des
concepts
1. Implication
C'est l'état d'une personne impliquée dans une
affaire (LAROUSSE, 2010). Pour cette étude, l'implication veut dire la
participation, l'engagement des couples dans la planification familiale.
2. Couple
Ce sont deux personnes unies par le mariage, liées par
un pacte (contrat) ou vivant en concubinage (LAROUSSE, 2010). Dans cette
étude, nous considérons un couple comme étant deux
personnes unies par le lien du mariage ou vivant en mariage de fait.
3. Marié
C'est une personne qui est sur le point de se marier ou qui
vient de se marier (LAROUSSE, 2010). Pour cette étude, un marié
est une personne unie par le lien conjugale.
4. Planification
familiale :
C'est l'ensemble de méthodes permettant aux parents de
décider du nombre et de l'espacement des naissances et en particulier
des méthodes permettant d'éviter la grossesse; l'utilisation ou
l'organisation de ces méthodes (LAROUSSE, 2010).
La planification familiale est l'ensemble de mesures
permettant de favoriser les naissances, d'agir sur l'intervalle entre celle-ci,
d'éviter les naissances non désirées et de donner à
chaque couple les moyens de déterminer le nombre d'enfants qu'il
désire (CIPD, 1994).
Pour cette étude, la planification familiale est
l'ensemble de mesures permettant au couple marié d'éviter les
naissances non désirées.
1.2.
Généralités sur la planification familiale
La planification familiale est la manière de penser et
de vivre adoptée volontairement par les individus et les couples, qui en
se basant sur des connaissances suffisantes prennent des décisions et se
comportent de manière responsable afin de promouvoir la santé et
le bien être du groupe familial et ainsi participer efficacement au
développement social d'un pays. Ces composantes sont : la
contraception, la lutte contre les IST/VIH/SIDA, la lutte contre
l'infécondité et la communication pour le changement de
comportement (O.M.S, 1985).
1.2.1 Intervalle inter-
génésique
Comme tant de gens croient que deux ans est l'intervalle
préféré entre les naissances, il faut faire très
attention si on s'écarte d'un message si bien établi. Si on
commence à entendre qu'un espacement de trois ans est
préférable à celui de deux ans, on peut se demander alors
pourquoi l'intervalle préféré a «changé».
Bien entendu, les faits eux-mêmes n'ont pas changé.
Les messages peuvent faire savoir qu'une attente de deux ans
entre les naissances améliore sans aucun doute la survie de l'enfant,
mais qu'une attente de trois à cinq ans est encore meilleure.
Par dessus tout, les messages doivent faire comprendre que
les meilleurs intervalles sont ceux que les femmes choisissent
elles-mêmes en fonction de leur situation particulière.
Pour élaborer des messages, un bon point de
départ consiste à trouver l'expression appropriée pour
signifier l'espacement de naissance ou un allongement des intervalles entre les
naissances, sans pour autant confondre l'expression avec la planification
familiale en général. Dans beaucoup d'endroits où la
planification familiale n'est pas encore largement accepté, on emploie
à sa place l'expression «espacement de naissance» parce
qu'elle est plus facilement acceptable (MANFRED, 2004).
1.2.2 Avantages de la
planification familiale
D'une façon générale, les effets
bénéfiques de la planification peuvent être
regroupés comme suit :
a. empêcher les femmes de mourir, en évitant des
grossesses non souhaitées. On pourrait empêcher le quart environ
des morts maternelles qui se produisent dans les pays en développement.
En particulier, la pratique de la contraception aide à éviter des
avortements dangereux qui visent à mettre un terme à des
grossesses non souhaitées. Elle donne aussi aux femmes la
possibilité de limiter les naissances à des meilleures
années fécondes et d'éviter d'avoir de trop nombreuses
grossesses qui risquent ainsi de compromettre leur santé ;
b. empêcher les enfants de mourir, un espacement d'au
moins deux ans entre les naissances aide les femmes à avoir des enfants
en meilleure santé, améliorant ainsi d'environ 50 %, les
chances de survie. Si on limite les naissances aux meilleures années
fécondes des femmes, on améliore aussi les chances de voir ces
enfants survivent en meilleure santé.
c. offrir aux femmes un plus grand nombre de choix : Pour
beaucoup des femmes, le fait de pouvoir exercer un contrôle sur leur
propre fécondité grâce à une contraception efficace
peut ouvrir la voie à l'éducation, à l'emploi et à
la participation à la vie communautaire. En outre, les couples qui ont
moins d'enfants ont plus de chances de scolariser aussi bien leurs filles que
leurs garçons ;
d. encourager l'adoption d'un comportement sexuel moins
dangereux. Toutes les personnes sexuellement actives ont besoin de se
protéger contre les infections sexuellement transmissibles, IST, y
compris le VIH/SIDA. (USAID, 2000)
La meilleure solution consiste à toujours employer
correctement des condoms ou éviter d'avoir des contacts sexuels sauf
dans le cadre de rapport mutuellement monogamique.
1.2.3 Raisons de non recours
à la planification familiale
Les raisons pour lesquelles les besoins en matière de
planification familiale ne sont souvent pas satisfaits sont multiples, et
comprennent : l'accès limité à des services de
qualité, le choix de méthodes limité, le manque
d'information, les préoccupations liées à
l'innocuité et aux effets secondaires des méthodes et la
désapprobation marquée du partenaire.
L'O.M.S. se penche actuellement sur certains de ces besoins en
essayant :
- d'améliorer l'innocuité et l'efficacité
des méthodes contraceptives ;
- d'élargir la gamme des méthodes de
planification familiale proposées aux femmes et aux hommes ;
- d'améliorer la qualité de la fourniture des
services de planification familiale (O.M.S., 2000).
1.2.4 Stratégie de la
planification familiale
La stratégie utilisée en planification familiale
est le plaidoyer pour la santé, la communication pour le changement de
comportement ainsi que le renforcement des capacités des prestataires
(PNSR, 2008).
1.2.5 Méthodes de la
planification familiale
L'offre d'un grand choix des méthodes de la
planification familiale est essentielle à tout programme de
planification familiale qui essaie de procurer des services de qualité
à ses clients. Chaque méthode a son propre mécanisme
d'action, son efficacité, ses avantages et ses inconvénients,
ainsi que le profil des utilisateurs.
En se familiarisant avec ces méthodes, les prestataires
de services peuvent offrir un large éventail des services et des
références à leurs clients (O.M.S./USAID, 2008).
1.2.5.1 Types de
méthodes contraceptives
1. Méthodes
traditionnelles
- L'abstinence périodique ;
- Les coïts interrompus.
2. Méthodes modernes
A. Méthodes naturelles :
A1 la méthode de l'allaitement maternel et
aménorrhée (MAMA)
A2 la méthode de jours fixes
A3 les méthodes d'auto-observation :
- Méthode de la glaire cervicale ;
- Méthode de température basale ;
- Méthode de calendrier.
B. Méthodes artificielles
B1 Méthodes hormonales :
- Les contraceptifs oraux combinés ;
- Les contraceptifs oraux progestatifs ;
- Les contraceptifs progestatifs injectables ;
- Les implants.
B2 Dispositifs intra-utérin ou
stérilet.
B3 Condoms
B4 Méthodes vaginales :
1. Les spermicides ;
2. Les diaphragmes ;
3. Le cape cervicale.
B5 Contraception chirurgicale
volontaire
1. La ligature des trompes ;
2. La vasectomie.
1.2.5.2 Description des
méthodes contraceptives
1 .Méthodes
traditionnelles
A. L'abstinence
périodique
C'est une méthode basée sur la connaissance de
la fécondité qui aide la femme à savoir quand elle peut
devenir enceinte. Le couple évite la grossesse en modifiant son
comportement sexuel durant les jours féconds. Il décide
d'éviter complètement les rapports sexuels durant la
période féconde.
B. Le coït interrompu
C'est une méthode qui consiste à sortir le
pénis du vagin avant l'éjaculation (Robert A., Hatcher et al,
2000).
2. Méthodes modernes
A. Méthodes
naturelles
- A1 Méthode de l'allaitement maternel
et de l'aménorrhée (MAMA)
Cette méthode consiste à utiliser l'allaitement
au sein comme méthode de temporaire de planification familiale. La
méthode MAMA est une méthode basée sur la suppression
hormonale de l'ovulation causée par l'allaitement (Labbok, M., 1994).
· Efficacité de la MAMA
Cette méthode assure une protection de 98 % contre
la grossesse lorsque tous les critères sont respectés.
· Indications
Toute femme au cours du post-partum et qui remplit les 3
préalables suivants :
- Le bébé est allaité exclusivement au
sein maternel ;
- Les règles ne sont pas encore revenues ;
- Le bébé a moins de 6 mois.
· Contre-indications
Lorsque l'un de 3 préalables n'est pas rempli.
· Avantages
- encourage l'allaitement ;
- la MAMA est à la disposition universelle de toutes
les femmes qui allaitent ;
- son efficacité est d'au moins 98 % ;
- elle assure une protection dès le début du
post-partum ;
- bonne pour la santé de la mère et de l'enfant
;
- aucuns produits ou fournitures ne sont nécessaires
à son utilisation ;
- la MAMA peut être utilisé à titre
temporaire pendant qu'une femme décide ou non d'adopter une autre
méthode de contraception ;
- la MAMA est acceptée par les pratiques religieuses et
culturelles établies ;
- enseignement et utilisation faciles (Labbok, M., 1994).
- A2 Méthode des jours fixes
C'est une méthode de planification familiale
basée sur la connaissance de la fécondité qui convient aux
femmes qui ont des cycles qui durent 26 à 32 jours. La MJF utilise
comme support le collier du cycle pour aider les femmes à utiliser
correctement la méthode.
Efficacité : 95 %
(théoriquement).
Si la méthode est utilisée correctement dans le
respect des instructions. En cas d'utilisation typique, le taux
d'efficacité est de 88 % (pratiquement)
· Avantages :
Accepté par toutes les religions ;
Sert dans le traitement de l'infertilité ;
Pas d'effets secondaires locaux ni systémiques ;
Retour immédiat de la fécondité ;
Coût financier très bas pour les utilisateurs
;
permet une certaine connaissance du système
reproducteur féminin par le couple ;
- Peut améliorer la communication dans le
couple ;
- La méthode est simple à enseigner et à
apprendre.
· Désavantage :
exige une période d'abstinence ou l'utilisation d'une
autre méthode pour les 12 jours fertiles ;
nécessite un engagement et une motivation soutenue du
couple ;
pas de protection contre les IST/VIH/SIDA ;
difficiles à utiliser chez les femmes qui ont des
cycles menstruels de moins de 26 jours ou plus de 32 jours (ODIA MUANGULA B.
2005).
- A3 Méthode d'auto-observation
Ce sont des méthodes naturelles de planification
familiale basées sur la connaissance de la fécondité
grâce aux modifications physiologiques du corps humain pendant les phases
du cycle menstruel. Les méthodes d'auto-observation comprennent la
méthode de glaire cervicale, la méthode de la température
basale et la méthode calendrier.
· Méthode de la glaire cervicale de
Billings :
C'est une méthode d'auto-observation de la femme. La
glaire cervicale est une sécrétion cervicale visqueuse, glissante
sécrétée par le col utérin et dont l'aspect varie
tous les jours suivant l'état normal.
Dans la première partie du cycle, la glaire est limpide
et elle devient de plus en plus abondante et filante (comme le blanc d'oeuf) au
fur et à mesure que l'on approche de l'ovulation. La femme ressent alors
une sensation d'humidité au niveau de la vulve.
La glaire peut être facilement prélevée
avec un ou deux doigts introduits dans le vagin. L'abstinence commence
dès l'apparition de la glaire filante et se poursuit 4 jours
après sa disparition.
Méthode de température
basale :
Cette méthode consiste à identifier les jours
fertiles et les jours infertiles du cycle menstruel en observant les variations
de la température basale associée à d'autres signes. Cette
méthode est très importante car elle précise
réellement si l'ovulation a eu lieu ou non. Elle est aussi importante
pour les cas de désir de conception et certains cas particuliers comme
la pré-ménopause, la période de l'allaitement et
après la contraception hormonale.
En ce qui concerne la contraception, la méthode ne
garantit plus ou moins que la période post-ovulatoire. Au cours du
cycle, le coït n'est autorisé qu'à partir de deux jours
après la monté de la température.
Méthode calendrier (Méthode
d'ogino-Knauss) :
C'est une méthode basée sur la connaissance
périodique. Cette méthode demande une étude au minimum de
deux cycles précédents de manière à
repérer la date probable de l'ovulation (ce qui correspond
à la période de vitalité des spermatozoïdes et
jusqu'à 3 jours après l'ovulation la viabilité d'un oeuf
est de 72 heures). Dans les cycles prolongés, 1 à 2 jours doivent
être ajoutés de deux côté ce qui rend cette
méthode encore plus compliquée et peu efficace (Labbok, 1994).
B .Méthodes
artificielles
B1 Méthodes hormonales
Les méthodes hormonales de contraception sont les plus
efficaces. Elles sont réversibles, moins coûteuses et
nécessitent une discipline de la part de la femme. Elles ont aussi le
désavantage de ne pas offrir de protection contre les IST et le
VIH/SIDA.
Contraceptifs oraux combinés (pilule
combinée)
·Efficacité : 99,90 %.
·Mode d'action :
inhibe la nidation ;
inhibe l'ovulation ;
modifie la glaire cervicale et empêche le passage de
spermatozoïdes.
·Indications :
toutes les femmes désireuses d'une méthode
efficace ;
régulariser le cycle menstruel.
·Contre-indications absolues :
AVC ;
troubles thrombo emboliques ;
maladie du coeur coronarienne ;
hépatite ;
tumeur maligne du sein ou de l'appareil génital.
·Contre-indications relatives :
HTA ;
maux de tête violents ;
femme de plus 35 ans qui fume ;
diabète ;
fibrome utérin ;
état pré-diabétique,
mononucléose ;
saignements vaginaux anormaux ;
femme de plus de 40 ans.
·Avantages :
régularise le cycle menstruel ;
diminution du flux menstruel ;
méthode efficace, très facile et
réversible ;
suppression thérapeutique de l'ovulation ;
protection contre le cancer de l'endomètre ;
moins d'arthrite, diminution des règles et des
hémorragies.·Effets secondaires :
aménorrhée, perte de libido, saignement
inter-menstruel, HTA, dépression, changement d'humeur, fatigue ;
nausée, gain de poids, maux de tête.
.Complications :
troubles de la vésicule biliaire ;
HTA, caillot de sang dans les jambes, le bassin, les poumons,
le coeur et le cerveau.
Signes d'alarme :
brouillard ou cécité ;
douleur violente dans les jambes ;
douleurs abdominales violentes ;
douleur de la cage thoracique ;
maux de tête. (OMS 2008a).
Contraceptifs oraux progestatifs :
minipilule
Efficacité : 99,9 %.
Indications :
femme allaitante ;
femme hypertendue ;
femme de plus de 35 ans ;
femme avec varices.
·Contre-indications absolues :
idem que la pilule combinée.
·Contre-indications relatives :
antécédents de grossesse extra-utérine
;
irrégularité de cycle ;
saignement vaginaux ;
diabète état pré-diabétique ;
mononucléose.
·Avantages :
augmentation de la quantité de lait maternel ;
diminution des dysménorrhées ;
·Effets secondaires :
complications, signe d'alarme : idem que la pilule
combinée (PNSR, 2OO8).
Contraceptifs progestatifs injectables
Les contraceptifs injectables sont des contraceptifs à
base de progestatif à libération prolongée. Il existe deux
types de contraceptifs injectables : l'acétone de medroxy
progestérone retard (DMPA) et l'enanthate de moresthisterone ou
enanthate de noresthindrone (NET-EN).
Le DMPA est administré tous les trois mois et renferme un
progestatif analogue à l'hormone naturelle que produit la femme (OMS,
2005). Le NET-EN est administré tous les deux mois.
·Efficacité : 99,7 % si
l'utilisation est correcte.
·Mode d'action : idem que les contraceptifs
oraux.
·Indications :
grandes multipares ;
femme allaitante ;
patiente drépanocytaire ;
femme avec plusieurs antécédents d'oubli de
prise quotidienne des pilules.
·Contre-indications :
grossesse établie ;
cancer du sein ou des organes génitaux ;
saignement utérin non diagnostiqué ;
femme avec jaunisse hépatite virale cirrhose ;
cardiopathie ischémique ;
accident vasculaire cérébral ;
hypertension artérielle.
Implants
Les implants sont des contraceptifs sous forme des capsules ou
bâtonnets renfermant un progestatif de la deuxième
génération analogue à une hormone naturelle produite par
la femme. L'hormone est libérée très lentement par les
capsules. Dans ces conditions, les capsules fournissent un rythme constant, une
très faible dose. Les implants ne renferment pas
d'oestrogène.
En RDC, il y a trois types : le norplant qui a une
durée d'action de 5 à 7 ans, l'implanon durée d'action 3
à 4 ans, et le jadelle qui a une durée d'action de 3 à 5
ans (PNSR/GTZ, 2008).
·Efficacité : 99,9 %
·Mode d'action :
interdit l'ovulation ;
épaissit les mucosités du col utérin et
provoque des changements dans les parois de l'utérus.
·Avantages :
très efficace ;
longue durée d'action ;
réversible avec retour immédiat de la
fertilité ;
peut être utilisé par la femme allaitante (plus
de 6 semaines de post-partum) ;
n'altère pas la qualité et la quantité du
lait maternel.
·Indications :
femme à tout âge de procréation.
·Contre-indications :
poids > 70 kg ;
grossesse ;
cancer du sein.
·Effets secondaires :
saignements menstruels irréguliers ;
des maux de tête, des vertiges, des nausées, un
gain de poids ;
sensibilité des seins ;
l'acné.
B2 Dispositifs
intra-utérin ou stérilet
Les dispositifs intra-utérins (DIU) ou stérilet
est un petit matériel ou dispositif flexible en plastic enroulé
de cuivre et muni de fil qu'on insère dans la cavité
utérine en passant par le vagin. C'est un moyen contraceptif d'une
efficace démontrée réversible peu contraignant avec la
durée d'action de 10 à 12 ans (O.M.S., 2005).
·Efficacité : 99,6 %.
·Mode d'action :
empêche la fécondation ;
empêche la nidation ;
diminue les effets péri-statiques des trompes ;
modifie l'environnement utérin en tuant les
spermatozoïdes.
·Indications :
femme avec au moins un enfant ;
femme obèse ;
femme qui fume ;
femme qui ne tolère pas les hormones ;
femmes qui vient d'avorter, si pas preuve d'infection.
·Contre-indications :
les IST actuelles ;
écoulement vaginal purulente ;
saignement vaginaux inexpliqués et non
diagnostiqués ;
couple à risque des IST ;
malformation utérine ;
post-abortum septique ;
post-partum de 48 heures à 6 semaines.
·Avantages :
grande efficacité ;
peu d'effets secondaires ;
durée d'action longue ;
réversible ;
peu coûteux.
B3Condoms (masculin ou
féminin)
Préservatifs masculins
Le préservatif masculin, appelé aussi capote ou
condom est un moyen contraceptif contre les maladies sexuellement
transmissibles. Leur usage est fort développé depuis l'apparition
du SIDA.
Le préservatif doit être placé sur la
verge en érection avant toute pénétration dans le vagin.
Dès que l'érection diminue après l'éjaculation, il
est indispensable que l'homme se retire en maintenant le préservatif
contre la base de la verge pour éviter tout reflux du sperme.
Préservatifs féminins
C'est un mince fourreau en polyuréthanne (plastique
mou) transparent assez lubrifié, utilisé par les femmes comme
méthode de protection contre la grossesse et les IST et VIH/SIDA.
Il empêche le spermatozoïde d'accéder dans
l'utérus.
B4 Méthodes
vaginales
Les méthodes vaginales sont des contraceptifs qu'une
femme place dans son vagin peu avant les rapports sexuels. Il existe
plusieurs méthodes vaginales, entre autres :
Les spermicides
Les spermicides comprennent les comprimés ou ovules
moussants, les ovules fondants, la mousse, le film, la gelée et la
crème spermicide.
Le diaphragme
Le diaphragme, dôme en caoutchouc souple qui recouvre le
col, doit être employé avec une gelée ou crème
spermicide.
La cape cervicale
Elle ressemble au diaphragme, mais plus petit.
Nous allons parler des spermicides qui sont les plus
utilisés dans notre pays.
Spermicides
·Efficacité : 70 à 80 %.
·Mode d'action : les spermicides neutralisent et
tuent les spermatozoïdes et les empêchent de se diriger vers
l'ovocyte.
·Avantages :
Méthodes sans danger, placées sous le
contrôle de la femme et que peuvent utiliser presque toutes les
femmes ;
Ces méthodes offrent la contraception au moment
même ou on en a besoin ;
Elles empêchent efficacement les grossesses si l'on s'en
sert correctement à l'occasion de chaque rapport sexuel (O.M.S,
2005) ;
Pas d'effets secondaires imputables aux hormones ;
Aucun effet sur la composition du lait maternel ;
Peuvent être arrêtées à n'importe
quel moment ;
Emploi facile avec un peu de pratique.
·indications :
Femmes ayant de contre indications aux autres
méthodes ;
en cas de protection temporaire.
·Contre-indications :
allergie ou produit chimique ;
irritation vaginale ;
pertes vaginales ;
IST et VIH/SIDA.
B5La contraception
chirurgicale volontaire
1. La stérilisation
féminine
C'est une méthode de contraception permanente pour les
femmes qui ne veulent plus avoir des enfants. C'est une intervention simple
sans danger. On peut en général la faire sous simple
anesthésie locale et légère sédation.
La stérilisation féminine est également
connue sous les appellations de contraception chirurgicale volontaire, ligature
des trompes ou ligature tubaire.
2. La stérilisation masculine ou
vasectomie
Elle offre un moyen de contraception purement aux hommes qui
décident de ne plus vouloir d'enfants.
C'est une intervention chirurgicale simple et rapide. Elle ne
touche pas les testicules et ne compromet pas la performance sexuelle (O.M.S,
2005).
·Efficacité : 99,9 %.
·Mode d'action : empêche la rencontre de
l'ovule et des spermatozoïdes par la ligature et la section des canaux
déférents ou de Fallope.
·Indications :
limitation des naissances ;
couple qui ne veut plus d'enfants ;
pour des raisons médicales.
·Avantages :
méthode très efficace et très
sûre ;
permanente ;
risque minime de complication ;
pas d'effets à long terme sur la santé ;
nécessite qu'une seule intervention ;
l'opération est relativement rapide.
·Inconvénients :
nécessite une formation des prestataires ;
nécessite une intervention chirurgicale ;
ne protège pas contre les IST ;
difficile à inverser.
1.3. Etudes
antérieures
Une étude menée par NDONG en 1998 à Addis
Abeba a montré que la participation de partenaires masculins aux efforts
d'éducation en planification familiale a une influence sur la
décision des couples d'utiliser un contraceptif.
Le résultat, de cette étude avait
démontré que le taux d'utilisation de contraceptif était
deux fois supérieur à 33 % contre 77 % au sein de
couple dont les deux conjoints avaient été exposés au
counseling.
Une autre étude réalisée par FINGER en
1998 a indiqué que la participation des maris aux séances de
counseling permet de réduire le taux d'abandon des méthodes
contraceptives.
Selon l'O.M.S. et l'USAID, faisant la mise à jour sur
la planification familiale en Afrique sub-saharienne. L'Afrique sub-saharienne
n'a pas encore achevé sa transition démographie ; en d'autres
termes, elle n'est pas encore parvenue à réduire ses taux de
fertilité les plus élevés au monde avec une moyenne de 5,5
naissances par femme.
Parmi les principaux facteurs contribuant à ces taux de
natalité élevée, figure le faible usage de méthodes
contraceptives modernes. En effet, 16 % de femmes mariées en
Afrique sub-saharienne utilisent des méthodes modernes de planification
familiale contre 60 % en Asie et 70 % en Europe de l'Ouest.
Les démographes et les professionnels de santé
utilisent l'expression «besoin non satisfait» pour désigner le
nombre ou le pourcentage de femmes mariées
qui préfèrent éviter une grossesse sans pour autant
utiliser une méthode de contraception.
Les études confirment l'existence d'un nombre
élevé de besoin non satisfait en matière de planification
familiale chez les femmes africaines tout comme en ce qui concerne l'espacement
des naissances ainsi que la limitation du nombre de grossesse (USAID/O.M.S,
2008).
Une étude menée au PNSR à Kinshasa
à la Clinique Libota Lilamu avait pour but d'identifier les facteurs de
la non utilisation des services de planification familiale. Le chercheur est
arrivé à la conclusion selon laquelle, les facteurs les plus
significatifs à l'origine de la non-utilisation de la planification
familiale se trouve de part et d'autres dans la communauté et dans la
formation sanitaire. Dans la communauté, il y a un manque d'information
de l'ordre de 60,5 %, le niveau d'instruction de l'ordre de 54,7 % et
les rumeurs de 52,2 %.
Dans la formation sanitaire, le manque du budget et de
financement, la faible intervention des partenaires, ainsi que le manque de
formation du personnel (DANGBALA, 2009)
CHAPITRE II :
MÉTHODOLOGIE
2.1. Matériel
2.1.1 Lieu de
l'étude
Nous avons réalisé cette étude dans la
Ville Province de Kinshasa en République Démocratique du Congo,
plus précisément dans la Zone de santé
de Binza-Météo.
a. Historique
Au
cours des années 1985-1986, le discours du Chef d'Etat sur la
subdivision du pays en Zones de santé en vue de rapprocher la population
des bureaux centraux de ZS fut réalisée, ainsi, donc les 306
zones furent subdivisées. Suivis de la création de FONAMES comme
chargé de soutenir ces zones de santé.
La Zone de santé de Binza-Météo a vu le
jour en 2002, suite à la décision ministérielle qui avait
comme objectif de rapprocher les BCZS et la population.
b. Situation géographique
La Zone de santé de Binza-Météo est
située dans la partie ouest de la Ville Province de Kinshasa, dans le
District sanitaire de Lukunga, dans la Commune de Ngaliema. Elle est
limitée :
au Nord, par la Zone de santé de Kintambo ;
au Sud, par la Commune de Selembao ;
à l'Est, par la Zone de santé de Binza Ozone
;
à l'Ouest par la Zone de santé de Mont-Ngafula
II.
Son climat est tropical, subdivisé en deux saisons : la
saison sèche et la saison des pluies. Plusieurs rivières sont
situées à ses limites avec d'autres zones de santé. Il
s'agit de la rivière Makelele, rivière Lukunga, rivière
Mayi ya zelo et la rivière Kinsuka. La zone de santé est
située dans la colline de Ngaliema. Elle est sujet des nombreuses
érosions.
Le sol est argilo-sablonneux à relief très
accidenté. L'accessibilité est difficile aux structures des
soins. La saison des pluies favorise les avancées des
érosions.
Sa superficie est de 36 km², sa population de 340.742
habitants, répartie inégalement sur 11 quartiers administratifs
ou aires de santé :
c. Données démographiques de la ZS de
Binza-Météo
AIRES DE SANTE
|
POPULATION
|
1. BANGU
|
19871
|
2. BINZA PIGEON
|
30765
|
3. BUMBA
|
36599
|
4. CONGO
|
19102
|
5. DJELO BINZA
|
25188
|
6. KIMPE
|
15813
|
7. KIKENDA
|
58412
|
8. LONZO
|
26335
|
9. LUBUDI
|
37473
|
10. NGOMBA KIKUSA
|
52418
|
11. PUNDA
|
18766
|
TOTAL
|
340742
|
d. Situation socio économique et
culturelle
- un faible pouvoir d'achat des ménages ;
- un faible niveau d'instruction des jeunes, surtout les
jeunes filles ;
- la création et l'adhésion massive aux
églises de réveil, malgré l'existence des
églises traditionnelles ;
- le secteur de la médecine traditionnelle est de plus
en plus sollicité par manque des moyens financiers ;
- les principales langues sont : lingala, Tshiluba,
kikongo et le français ;
- les principales confessions religieuses sont :
catholique, protestante, kimbanguiste, ainsi que les églises dites de
réveil ;
- Une faible participation de la population à la
politique de la ZS sur la planification familiale.
2.1.2 Population
Pour cette étude, la population-cible est
constituée de tous les couples mariés, habitant la Zone de
santé de Binza Météo, précisément dans les
aires de santé Kinkenda, Lonzo et Lubudi.
2.1.3 Echantillon
a. Technique
d'échantillonnage
L'échantillonnage de cette étude est non
probabiliste ou accidentel. Nous avons procédé de
la manière suivante :
retenir occasionnellement l'enquêté selon le
critère d'inclusion ;
passer à l'interview.
Le choix est porté sur cette méthode compte tenu
du fait que le nombre des couples mariés des aires de santé
Kinkenda, Lonwo, Lubudi n'est pas connu.
b. Critère
d'inclusion et d'exclusion
b.1 Critères
d'inclusion
Est considéré comme unité statistique,
dans cette étude, tout couple marié répondant aux
critères ci-après :
être un couple marié résidant dans la Zone
de santé de Binza-Météo ;
accepter sans contrainte de participer à notre
étude ;
être à mesure de répondre aux questions
posées.
b.2 Critères
d'exclusion
Sont exclues de cette étude toutes les personnes qui ne
remplissent pas les critères ci-hauts cités.
C. Taille de l'échantillon
Etant donné que la population est supérieure
à 10 000, nous avons utilisé la formule de Fischer
ci-après :
Z : coefficient de confiance de 95% (alpha = 0,05)=
1,96
p : proportion attendu de sujet ou proportion de la
population cible
d : degré de précision (0,05 ou 0,02) ou de
certitude
q : 1-p
On peut utiliser P= 50%= 0,5 s'il n'existe pas d'estimation de
la population cible
Pour palier à certaines ambigüités, et
compte tenu de critères d'inclusion, l'échantillon de notre
étude est constitué de 384 couples mariés de la zone de
santé de Binza-Météo.
2.2. Méthode
2.2.1Type d'étude
La présente étude est descriptive
transversale.
2.2.2 Méthode de
recherche
Nous avons utilisé comme méthode
l'enquête.
2.2.3 Collecte des
données
a. Techniques
Nous avons eu recours à la technique d'interview qui a
consisté à poser des questions fermées selon les
informations recherchées.
b. Instrument de collecte des
données
b.1 Origine de l'instrument
En ce qui concerne l'instrument ; nous avons fait recours
aux questionnaires utilisés par TSHIKUKA et collaborateurs, 1997 au
regard des objectifs que nous nous sommes assignés et à la
réponse que nous voulons obtenir des questions de recherche.
Nous nous sommes encore inspiré sur la revu de la
littérature. Ainsi notre instrument est constitué des questions
de type fermé avec 17 questions et comprenant les deux modules à
savoir :
Les données sociodémographiques :
âge, niveau d'étude, profession, état civil, religion,
parité, ethnie ;
La connaissance de la planification familiale et
l'utilisation de méthodes contraceptives.
b.1 Validité
et fiabilité
-Validité
Pour valider le questionnaire, nous avons utilisé la
méthode de juges qui consiste à soumettre le questionnaire
aux experts et aux personnes-ressources dans le domaine de sciences de la
santé. Ces derniers ont apprécié le contenu quant aux
questions de recherche et aux objectifs de l'étude. Leurs
appréciations ont permis d'adopter cet instrument après avoir
apporté quelques modifications.
- fiabilité
Quant à la fiabilité, après que l'outil
ait été validé par les experts, nous avons
procédé au pré-test auprès de 8 couples
mariés de la Zone de santé de Kintambo qui répondaient aux
critères ; ce qui a permis de réduire et de supprimer
certaines ambiguïtés.
b.2 Moyens
utilisés pour contrôler le biais
Les critères d'inclusion préalablement
définis ont permis de contrôler les différents biais :
pour le contrôle des biais de sélection, nous
avons procédé au tirage au sort ;
pour le biais de classement, nous avons
considéré comme enquêté le couple marié de la
zone de santé de Binza-Météo.
c. Formation des enquêteurs
Un contact a été établit d'abord avec
l'animateur communautaire de la Zone de santé de
Binza-Météo. Ensuite, avec son accord, nous avons formé un
groupe d'enquêteurs que nous avons payé. Ils étaient au
nombre de 6 relais communautaires de la Zone de santé.
La formation a duré deux jours et a consisté
à initier les enquêteurs sur l'utilisation de l'instrument et
participer à un pré-test avant le déploiement
sur terrain.
d. Déroulement de la collecte des
données
Avec la lettre de recherche délivrée par la
Faculté des Sciences de l'UPN nous nous sommes présenté
devant l'autorité du Bureau centrale de la Zone de santé de Binza
Météo, qui nous a accordé l'autorisation de
réaliser l'enquête dans les ménages de la Zone de
santé.
Les enquêteurs ont sillonné les avenues des aires
de santé concernées et ont interviewé les couples.
Cette enquête a duré un mois du 22 juillet 2015 au 26
août 2015.
Avant de commencer l'interview, une brève explication
de l'importance et du but de l'étude était donnée aux
enquêtés et une garantie de l'anonymat et de la
confidentialité de leurs réponses. Ils étaient libres de
participer ou de ne pas participer à l'enquête.
Le sujet à traiter étant considéré
comme tabou dans les milieux africains des enquêteurs devait avoir
certains nombres de comportement :
respecter les considérations d'ordre éthique
ne pas se moquer des couples qui n'ont pas eu bonne position
sociale
traduire le texte en langue adaptée à chaque
enquêté pour éviter toute ambiguïté.
d.3 Interview
Au sein des ménages nous avons mené une
interview face à face guidée par un questionnaire. Pour ne pas
frustrer les enquêtés, nous les avons interrogé à
l'écart de tout le monde. Les caractéristiques
sociodémographiques, la participation des couples dans la planification
familiale ont été investigués.
d.4 Contrôle de
la qualité des données
La vérification des données recueillies a
été assurée par les superviseurs qui procédaient
à un dépouillement manuel qui consistait à faire les
décomptes des réponses pour s'assurer du remplissage correct de
tous les items, la cohérence et la vraisemblance des données.
Après les décomptes des réponses, s'il y
a de non-répondants, l'enquêteur était obligé de
reprendre son travail.
2.2.4. Traitement des
donnés
Grâce au logiciel Excel, les données ont
été saisies, validées codifiées avant d'être
exportées sur S.P.SS 12,0 pour l'analyse. L'analyse a consisté
:
à apprécier des indicateurs
sociodémographiques ;
à évaluer de leurs connaissances sur la
planification familiale ;
-au calcul de taux d'utilisation des méthodes
contraceptives modernes par les couples mariés ;
-à la recherche de la relation entre les
caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la
planification familiale.
2.2.5 Considérations
éthiques
Les instructions d'ordre éthique ont été
prises au compte dans notre étude. L'anonymat, la
confidentialité, le consentement ont été garantis.
Pour renforcer le secret professionnel, chaque entretien se
faisait en isolement entre l'enquêteur formé et
l'enquêté.
Avant l'interview, l'importance et le but de l'étude
étaient bien expliqués aux enquêtés.
29 CHAPITRE III :
PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES RESULTATS
3.1. Présentation des
résultats
3.1.1 Analyse univariée
Tableau I. Caractéristiques
sociodémographiques
Indicateurs sociodémographiques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
AGE (ANS)
|
|
|
16-25
|
172
|
44,8
|
26-35
|
156
|
40,6
|
36 et plus
|
56
|
14,6
|
Total
|
384
|
100
|
SEXE
|
|
|
Masculin
|
66
|
17,2
|
Féminin
|
318
|
82,8
|
Total
|
384
|
100
|
NIVEAU D'ETUDE
|
|
|
Sans niveau
|
30
|
7,8
|
Primaire
|
175
|
45,6
|
Secondaire
|
157
|
40,9
|
Supérieur/ Universitaire
|
22
|
5,7
|
Total
|
384
|
100
|
PROFESSION
|
|
|
Sans profession
|
204
|
53,1
|
Vendeur/ Commerçant
|
102
|
26,6
|
Travailleur
|
41
|
10,7
|
Autres à préciser
|
37
|
9,6
|
Total
|
384
|
100
|
RELIGION
|
|
|
Catholique
|
105
|
27,3
|
Protestante
|
58
|
15,1
|
Kimbanguiste
|
43
|
11,2
|
Autres à préciser
|
178
|
46,4
|
Total
|
384
|
100
|
ETHNIE
|
|
|
Kongo
|
202
|
52,6
|
Luba
|
46
|
12,0
|
Swahili
|
34
|
8,9
|
Ngala
|
102
|
26,6
|
Total
|
384
|
100
|
TAILLE DE MENAGE
|
|
|
Trois
|
72
|
18,8
|
Quatre
|
73
|
19,0
|
Cinq
|
93
|
24,2
|
Six ou plus
|
146
|
38,0
|
Total
|
384
|
100
|
Les données de ce tableau montrent que sur 7
indicateurs investigués : 172 soit 44,8% des enquêtés
sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 318 soit 82,8 sont de sexe
féminin, 175 soit 45,6% sont du niveau primaire, 204 soit 53,1% sont
sans profession, 178 soit 46,4% sont dans d'autres religions, 202 soit 52,6%
sont de l'ethnie Kongo et 146 soit 38,0% ont une taille de ménage de six
ou plus.
Tableau II : Répartition des
enquêtés selon la source d'information sur la PF
Source d'information
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Média
|
64
|
16,7
|
Amis
|
60
|
15,6
|
Personnel de santé
|
49
|
12,8
|
Reco
|
122
|
31,8
|
N'ont jamais entendu parler
|
89
|
23,2
|
Total
|
384
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 122 soit 31,8% des
enquêtés ont comme source d'information les relais
communautaires.
Tableau III. Répartition des
enquêtés selon la signification de la planification
familiale
Signification de la PF
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Espacement de naissance
|
88
|
22,9
|
Limitation de naissance
|
165
|
43,0
|
Autres à préciser
|
42
|
10,9
|
N'ont jamais entendu parler
|
89
|
23,2
|
Total
|
384
|
100
|
Les résultats de ce tableau indiquent que 165 soit
43,0% des enquêtés ont défini la planification familiale
comme la limitation de naissances.
Tableau IV : Répartition des
enquêtés selon les avantages de la planification
familiale
Avantages de la planification familiale
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Améliorer la santé de la mère et de
l'enfant
|
178
|
46,4
|
Réduire la croissance démographique
|
82
|
21,4
|
Réduire la pauvreté
|
35
|
9,1
|
N'ont jamais entendu parler
|
89
|
23,2
|
Total
|
384
|
100
|
Au regard de ce tableau, 178 soit 46,4% des
enquêtés ont mentionné améliorer la santé de
la mère et de l'enfant comme avantage de la planification familiale.
Tableau V : Répartition des
enquêtés selon l'intervalle de naissance
préférée
Intervalle de naissance préférée
(an)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Un
|
71
|
18,5
|
Deux
|
231
|
60,2
|
Trois
|
82
|
21,4
|
Total
|
384
|
100
|
Ce tableau montre que 231 soit 60,2 % des
enquêtés préfèrent l'intervalle de deux ans.
Tableau VI : Répartition des
enquêtés selon le nombre d'enfants
préférés
Nombre d'enfants
préférés
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Un
|
29
|
7,6
|
Deux
|
33
|
8,6
|
Trois
|
90
|
23,4
|
Quatre
|
18
|
4,7
|
Cinq
|
81
|
21,1
|
Six et plus
|
133
|
34,6
|
Total
|
384
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 133 soit 34,6% des
enquêtés préfèrent avoir six enfants et plus.
Tableau VII : Répartition des
enquêtés selon les raisons de ce nombre d'enfants
préférés
Raisons
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Notre désire
|
186
|
48,4
|
Bien élever les enfants
|
57
|
14,8
|
Que les enfants nous aident un jour
|
101
|
26,3
|
Pour être nombreux dans la famille
|
40
|
10,4
|
Total
|
384
|
100
|
Les données de ce tableau indiquent que 186 soit 48,4%
des enquêtés ont mentionné notre désir comme raison
du nombre d'enfant préféré.
Tableau VIII : Répartition des
enquêtés selon la méthode contraceptive
utilisée
Méthode contraceptive
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Préservatif
|
60
|
15,6
|
Pilule
|
29
|
7,6
|
Injection
|
14
|
3,6
|
Stérilet
|
5
|
1,3
|
Méthode d'allaitement
|
5
|
1,3
|
Autres méthodes à préciser
|
19
|
4,9
|
N'utilisent pas les méthodes
contraceptives
|
252
|
65,6
|
Total
|
384
|
100
|
Dans ce tableau, 252 soit 65,6% des enquêtés
n'utilisent pas ges méthodes contraceptives et 60 soit 15,6% utilisent
le préservatif.
Tableau IX : Répartition des
enquêtés selon les raisons de non implication dans la
planification familiale
Raison
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Interdit par le mari
|
54
|
14,1
|
Interdit par la religion
|
27
|
7,0
|
Coût
|
27
|
7,0
|
Effets secondaires
|
98
|
25,5
|
Autres raisons à préciser
|
46
|
12,0
|
Utilisent les méthodes
contraceptives
|
132
|
34,4
|
Total
|
384
|
100
|
Les données de ce tableau montre que 132 soit 34,4%
des enquêtés utilisent les méthodes contraceptives et 98
soit 25,5% ont mentionné l'effet secondaire comme raison de nom
implication dans la planification familiale.
3.1.2 Analyse bi variée
Tableau X : Connaissance sur la planification
familiale et l'âge
Connaissance sur la planification familiale
|
Age (ans)
|
16-25
|
26-35
|
36 et plus
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr.
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr.
|
%
|
Connaissances suffisantes
|
133
|
77,3
|
118
|
75,6
|
44
|
78,6
|
295
|
76,8
|
Connaissances insuffisantes
|
39
|
22,7
|
38
|
24,4
|
12
|
21,4
|
89
|
23,2
|
Total (n)
|
172
|
44,8
|
156
|
40,6
|
56
|
14,6
|
384
|
100
|
Différence significative (P<0,05)
x2= 0,243 ddl= 2 P=0,886
Au regard de ce tableau, 295 soit 76,8% des
enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification
familiale dont 133 soit 77,3% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans,
118 soit 75,6% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 44 soit 78,6%
ont l'âge de 36 ans et plus.
Aucune différence significative n'a été
observée entre l'âge par rapport aux connaissances sur la
planification familiale.
Tableau XI: Connaissance sur la planification
familiale et le sexe
Connaissance sur la planification familiale
|
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Connaissances suffisantes
|
48
|
72,7
|
247
|
77,7
|
295
|
76,8
|
Connaissances insuffisantes
|
18
|
27,3
|
71
|
22,3
|
89
|
23,2
|
Total (n)
|
66
|
17,2
|
318
|
82,8
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
x2= 0,751 ddl= 1 P= 0,386
Il ressort de ce tableau que 295 soit 76,8% des
enquêtées ont des connaissances suffisantes sur la planification
familiale dont 247 soit 77,7% sont du sexe féminin et 48 soit 72,7% sont
de sexe masculin.
Il n'existe pas de différence significative entre le
sexe par rapport aux connaissances sur la planification familiale.
Tableau XII : Connaissance sur la planification
familiale et le niveau d'études
Connaissance sur la planification
familiale
|
Niveau d'étude
|
Sans niveau
|
Primaire
|
Secondaire
|
Sup. /univ.
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Connaissances suffisantes
|
18
|
60,0
|
127
|
72,6
|
129
|
82,2
|
21
|
95,5
|
295
|
76,8
|
Connaissances insuffisantes
|
12
|
40,0
|
48
|
27,4
|
28
|
17,8
|
1
|
4,5
|
89
|
23,2
|
Total (n)
|
30
|
7,8
|
175
|
45,6
|
157
|
40,9
|
22
|
5,7
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 de Yates = 14,442 ddl= 3
P= 0,002
Les résultats de ce tableau montrent que sur 384 sujets
enquêtés, 295 soit 76,8% ont des connaissances suffisantes sur la
planification familiale dont 129 soit 82,2% sont du niveau secondaire, 127 soit
72,6% sont du niveau primaire, 21 soit 95,5% sont du niveau
supérieur/universitaire et 18 soit 60,0% sont sans niveau.
La différence est significative (P<0,05) entre le
niveau d'étude par rapport aux connaissances sur la planification
familiale.
Tableau XIII : Connaissance sur la planification
familiale et la profession
Connaissance sur la planification
familiale
|
Profession
|
Sans profession
|
Vendeur/
commerçant
|
Travailleurs
|
Autres
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Connaissances suffisantes
|
162
|
79,4
|
98
|
96,1
|
11
|
26,8
|
24
|
64,9
|
295
|
76,8
|
Connaissances insuffisantes
|
42
|
20,6
|
4
|
3,9
|
30
|
73,2
|
13
|
35,1
|
89
|
23,2
|
Total (n)
|
204
|
53,1
|
102
|
26,6
|
41
|
10,7
|
37
|
9,6
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 de Yates = 78,943 ddl= 3
P= 0,000
Ce tableau montre que 295 soit 76,8% des enquêtés
ont des connaissances suffisantes sur la planification familiale dont 162 soit
79,4% sont sans profession, 98 soit 96,1% sont des vendeurs/commerçants,
24 soit 64,9% ont d'autres professions et 11 soit 26,8% sont des
travailleurs.
Il y a une différence significative (P<0,05) entre
la profession par rapport aux connaissances sur la planification familiale.
Tableau XIV : Connaissance sur la planification
familiale et la religion
Connaissance sur la planification
familiale
|
Religion
|
Catholique
|
Protestante
|
kimbanguiste
|
Autres
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Connaissances suffisantes
|
81
|
77,1
|
44
|
75,9
|
30
|
69,8
|
140
|
78,7
|
295
|
76,8
|
Connaissances insuffisantes
|
24
|
22,9
|
14
|
24,1
|
13
|
30,3
|
38
|
21,3
|
89
|
23,2
|
Total (n)
|
105
|
27,3
|
58
|
15,1
|
43
|
11,2
|
178
|
46,4
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 1,573 ddl= 3 P= 0,666
Les données de ce tableau montrent que 295 soit 76,8%
des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la
planification familiale dont 140 soit 78,7% sont dans d'autres religions, 81
soit 77,1% sont catholiques, 44 soit 75,9% sont protestantes et 30 soit 69,8%
sont kimbanguiste.
Aucune différence significative n'a été
observée entre la religion par rapport aux connaissances sur la
planification familiale.
Tableau XV : Connaissance sur la planification
familiale et l'ethnie
Connaissance sur la planification
familiale
|
Ethnie
|
Kongo
|
Luba
|
Swahili
|
Ngala
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Connaissances suffisantes
|
140
|
69,3
|
39
|
84,8
|
23
|
67,6
|
93
|
91,2
|
295
|
76,8
|
Connaissances insuffisantes
|
62
|
30,7
|
7
|
15,2
|
11
|
32,4
|
9
|
8,8
|
89
|
23,2
|
Total (n)
|
202
|
52,6
|
46
|
12,0
|
34
|
8,9
|
102
|
26,6
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 21,456 ddl= 3 P=
0,000
Les résultats de ce tableau indiquent que sur 384
enquêtés : 295 soit 76,8% ont des connaissances suffisantes
sur la planification familiale dont 140 soit 69,3% sont de l'ethnie Kongo, 93
soit 91,2% sont des Ngala, 39 soit 84,8% sont de Luba et 23 soit 67,6% sont des
Swahili.
La différence est significative (P<0,05) entre
l'ethnie par rapport aux connaissances sur la planification familiale.
Tableau XVI : Implication dans la planification
familiale et l'âge
Implication
|
Age (an)
|
16-25
|
26-35
|
36 et plus
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr.
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr.
|
%
|
Implication suffisante
|
62
|
36,0
|
51
|
32,7
|
19
|
33,9
|
132
|
34,4
|
Implication insuffisante
|
110
|
64,0
|
105
|
67,3
|
37
|
66,1
|
252
|
65,6
|
Total (n)
|
172
|
44,8
|
156
|
40,6
|
56
|
14,6
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 0,414 ddl= 2 P=
0,813
Au regard de ce tableau, 252 soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 110 soit 64,0% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans,
105 soit 67,3% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 37 soit 66,1%
ont l'âge de 36 ans et plus.
Il n'y a pas de différence significative entre
l'âge et l'implication sur la planification familiale.
Tableau XVII : Implication dans la planification
familiale et le sexe
Implication
|
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Implication suffisante
|
23
|
34,8
|
109
|
34,3
|
132
|
34,4
|
Implication insuffisante
|
43
|
65,2
|
209
|
65,7
|
252
|
65,6
|
Total (n)
|
66
|
17,2
|
318
|
82,8
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 0,008 ddl= 1 P=
0,929
Il ressort de ce tableau que 252 soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 209 soit 65,7% sont de sexe féminin et 43 soit 65,2%
sont de sexe masculin.
Aucune différence significative n'a été
observée entre le sexe masculin et féminin par rapport
l'implication dans la planification familiale.
Tableau XVIII: Implication dans la planification
familiale et le niveau d'étude
Implication
|
Niveau d'études
|
Sans niveau
|
Primaire
|
Secondaire
|
Sup. /univ.
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Implication suffisante
|
7
|
23,3
|
47
|
26,9
|
63
|
40,1
|
15
|
68,2
|
132
|
34,4
|
Implication insuffisante
|
23
|
76,7
|
128
|
73,1
|
94
|
59,9
|
7
|
31,8
|
252
|
65,6
|
Total (n)
|
30
|
7,8
|
175
|
45,6
|
157
|
40,9
|
22
|
5,7
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 19,455 ddl= 3 P= 0,000
Les données de ce tableau indiquent que 252 soit 65,6%
des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 128 soit 73,1% sont du niveau primaire, 94 soit 59,9% sont du
niveau secondaire, 23 soit 76,7% sont sans niveau et 7 soit 31,8% sont du
niveau supérieur/universitaire.
La différence est significative (P<0,05) entre le
niveau d'étude et l'implication dans la planification familiale.
Tableau XIX: Implication dans la planification familiale
et la profession
Implication
|
Profession
|
Sans profession
|
Vendeur/
commerçant
|
Travailleurs
|
Autres
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Implication suffisante
|
66
|
32,4
|
54
|
52,9
|
7
|
17,1
|
5
|
13,5
|
132
|
34,4
|
Implication insuffisante
|
138
|
67,6
|
48
|
47,1
|
34
|
82,9
|
32
|
86,5
|
252
|
65,6
|
Total (n)
|
204
|
53,1
|
102
|
26,6
|
41
|
10,7
|
37
|
9,6
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 28,534 ddl= 3 P= 0,000
Au regard de ce tableau, 252 soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 138 soit 67,6% sont sans profession, 48 soit 47,1% sont des
vendeurs/commerçants, 34 soit 82,9% sont des travailleurs et 32 soit
86,5% sont d'autres professions.
Il y a une différence significative (P<0,05) entre
la profession et l'implication dans la planification familiale.
Tableau XX: Implication dans la planification familiale
et la religion
Implication
|
Religion
|
Catholique
|
Protestante
|
Kimbanguiste
|
Autres
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Implication suffisante
|
51
|
48,6
|
12
|
20,7
|
19
|
44,2
|
50
|
28,1
|
132
|
34,4
|
Implication insuffisante
|
54
|
51,4
|
46
|
79,3
|
24
|
55,8
|
128
|
71,9
|
252
|
65,6
|
Total (n)
|
105
|
27,3
|
58
|
15,1
|
43
|
11,2
|
178
|
46,4
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 19,148 ddl= 3 P= 0,000
Ce tableau montre que 252 soit 65,6% des enquêtés
s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale dont 128 soit 71,9%
sont d'autres religions, 54 soit 51,4 sont des religions catholiques, 46 soit
79,3% sont protestant et 24 soit 55,8% sont kimbanguiste.
La différence est significative (P<0,05) entre la
religion et l'implication dans la planification familiale.
Tableau XXI : Implication dans la planification
familiale et l'ethnie
Implication
|
Ethnie
|
Kongo
|
Luba
|
Swahili
|
Ngala
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Implication suffisante
|
54
|
26,7
|
17
|
37,0
|
17
|
50,0
|
44
|
43,1
|
132
|
34,4
|
Implication insuffisante
|
148
|
73,3
|
29
|
63,0
|
17
|
50,0
|
58
|
56,9
|
252
|
65,6
|
Total
|
202
|
52
|
46
|
12,0
|
34
|
8,9
|
102
|
26,6
|
384
|
100
|
Différence significatif (P<0,05)
×2 = 12,517 ddl= 3 P=
0,006
Les données de ce tableau montrent que sur 384
enquêtés, 252 soit 65,6% s'impliquent suffisamment dans la
planification familiale dont 148 soit 73,3% sont de l'ethnie kongo, 58 soit
56,9% sont ngala, 29 soit 63,0% sont de l'ethnie luba et 17 soit 50,9% sont
swahili.
Il existe une différence significative (P<0,05)
entre l'ethnie par rapport l'implication dans la planification familiale.
3.2. Interprétation des
résultats
Nous avons évalué et comparé les
caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la
planification familiale.
A part quelques différences non significatives, la
différence est significative entre les caractéristiques
sociodémographiques et l'implication dans la planification familiale.
Notre estimation était que l'implication des couples
dans la planification familiale serait insuffisante.
Les données du tableau n°1 expliquent que sur 7
indicateur investigués : 172 soit 44,8% des enquêtés
sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans, 318 soit 82,8 sont de sexe
féminin, 175 soit 45,6% sont du niveau primaire, 204 soit 53,1% sont
sans profession, 178 soit 46,4% sont dans d'autres religions, 202 soit 52,6 %
sont de l'ethnie Kongo et 146 soit 38,0% ont une taille de ménage de six
ou plus. Des grossesses trop nombreuses, des grossesses trop rapprochées
et des grossesses chez les adolescents ainsi que chez les femmes de plus de
35 ans mettent en danger la vie des femmes et sont responsables d'un tiers
de décès de nourrissons. La planification familiale est l'un
des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé des
femmes et des enfants. Dans les pays en développement, plus de cent
millions de femmes mariées ou qui vivent avec un homme affirment ne pas
disposer des moyens de contraception dont elles ont besoins (MANFRED, 2004).
Il ressort de cette étude que 122 soit 31,8% des
enquêtés ont comme source d'information le relais
communautaires.
Les résultats du tableau n°3 indiquent que 165
soit 43,0% des enquêtés ont définit la planification
familiale comme la limitation de naissance. La possibilité qu'a une
femme d'espacer ou de limiter le nombre de grossesses a des conséquences
directes sur sa santé et son bien être, aussi bien que sur l'issus
de sa grossesse. En permettant aux femmes d'exercer leurs droits en
matière de procréation, les programmes de planification familiale
peuvent également améliorer la situation sociale et
économique des femmes et de leurs familles (OMS, 2002).
Au regard du tableau n°4, 178 soit 46,4% des
enquêtés ont mentionné améliorer la santé de
la mère et de l'enfant comme avantage de la planification familiale. Une
enquête effectuée par FATINA, en 1992 au Nigéria, a
constaté qu'au moins 85 % des femmes et au moins 65 % des
hommes étaient d'accord pour dire que l'espacement aide une mère
à reprendre ses forces avant d'avoir un autre enfant, protège la
santé des enfants. En même temps, en Ouganda, les enquêtes
ont constaté que les femmes qui jugeaient de façon positive
l'espacement des naissances avaient d'autres avantages, dont le fait d'avoir
les enfants plus âgés qui peuvent s'occuper de leurs cadets. Une
femme a déclaré que l'espacement aide les femmes à
paraître plus jeunes.
Dans le tableau n°5, 231 soit 60,2 % des
enquêtés préfèrent l'intervalle de deux ans.
Il ressort du tableau n°6 que 133 soit 34,6% des
enquêtés préfèrent avoir six enfants et plus. Il y a
encore près de 123 millions de femmes dans le monde, principalement dans
les pays en développement, qui n'ont pas recours à la
contraception bien qu'elles aient exprimé le souhait d'espacer les
naissances ou de limiter le nombre de leurs enfants. Sur l'ensemble de
grossesses se produisant chaque année dans le monde, 38 % ne sont
pas désirées et près de 6 grossesses sur 10 se concluent
par un avortement provoqué (O.M.S, 2000).
Les données du tableau n°7 indiquent que 186 soit
48,4% ont mentionné notre désir comme raison du nombre d'enfant
préféré.
Le tableau n°8 montre que, 252 soit 65,6% des
enquêtés n'utilisent pas les méthodes contraceptive et 60
soit 15,6% utilisent le préservatif. Il y a encore près de 123
millions de femmes dans le monde, principalement dans les pays en
développement, qui n'ont pas recours à la contraception bien
qu'elles aient exprimé le souhait d'espacer les naissances ou de limiter
le nombre de leurs enfants. Sur l'ensemble de grossesses se produisant chaque
année dans le monde, 38 % ne sont pas désirées et
près de 6 grossesses sur 10 se concluent par un avortement
provoqué (O.M.S, 2000).
Les résultats du tableau n°9 montrent que 132 soit
34,4% des enquêtés utilisent les méthodes contraceptives
et 98 soit 25,5% ont mentionné l'effet secondaire comme raison de nom
implication dans la planification familiale.
Au regard du tableau n°10, 295 soit 76,8% des
enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification
familiale dont 133 soit 77,3% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans,
118 soit 75,6% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 44 soit 78,6%
ont l'âge de 36 ans et plus. Aucune différence significative n'a
été observée entre l'âge par rapport aux
connaissances sur la planification familiale.
Il ressort du tableau n°11 que 295 soit 76,8% des
enquêtées ont des connaissances suffisantes sur la planification
familiale dont 247 soit 77,7% sont du sexe féminin et 48 soit 72,7% sont
de sexe masculin. Il n'existe pas de différence significative entre le
sexe par rapport aux connaissances sur la planification familiale. Une nouvelle
étude réalisée par SAUDEK et al en 2000 a estimé
que dans les pays en développement, 17 % de femmes mariées
en âge de procréer ont un besoin non satisfait de planification
familiale. Parmi les diverses régions, le niveau le plus
élevé de besoin non satisfait aux fins d'espacement est
en Afrique sub-saharienne, où il se situe à 16 % des
femmes mariées. La proportion la plus élevée de
besoin non satisfait d'espacement de naissances se situe également en
Afrique sub-saharienne à hauteur de 66 % de l'ensemble de besoins
non satisfaits de planification familiale.
Les résultats du tableau n°12 montrent que sur 384
sujets enquêtés, 295 soit 76,8% ont des connaissances suffisantes
sur la planification familiale dont 129 soit 82,2% sont du niveau secondaire,
127 soit 72,6% sont du niveau primaire, 21 soit 95,5% sont du niveau
supérieur/universitaire et 18 soit 60,0% sont sans niveau.
La différence est significative (P<0,05) entre le
niveau d'étude par rapport aux connaissances sur la planification
familiale.
Le tableau n°13 montre que 295 soit 76,8% des
enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification
familiale dont 162 soit 79,4% sont sans profession, 98 soit 96,1% sont des
vendeurs/commerçants, 24 soit 64,9% ont d'autres profession et 11soit
26,8% sont des travailleurs. Il y a une différence significative
(P<0,05) entre la profession par rapport aux connaissances sur la
planification familiale.
Les données du tableau n°14 expliquent que 295
soit 76,8% des enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la
planification familiale dont 140 soit 78,7% sont dans d'autres religions, 81
soit 77,1% sont catholiques, 41 soit 75,9% sont protestantes et 30 soit 69,8%
sont kimbanguiste. Aucune différence significative n'a été
observée entre la religion par rapport aux connaissances sur la
planification familiale.
Les résultats du tableau n°15 indiquent que sur
384 enquêtés : 295 soit 76,8% ont des connaissances
suffisantes sur la planification familiale dont 140 soit 69,3% sont de l'ethnie
Kongo, 93 soit 91,2% sont des Ngala, 39 soit 84,8% sont de Luba et 23 soit
67,6% sont des Swahili. La différence est significative (P<0,05)
entre l'ethnie par rapport aux connaissances sur la planification familiale.
Au regard du tableau n°16, 252 soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 110 soit 64,0% sont dans la tranche d'âge de 16-25 ans,
105 soit 67,3% sont dans la tranche d'âge de 26-35 ans et 37 soit 66,1%
ont l'âge de 36 ans et plus. Il n'y a pas de
différence significative entre l'âge par rapport à
l'implication dans la planification familiale.
Il ressort du tableau n°17 que 252 soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 209 soit 65,5% sont de sexe féminin et 43 soit 65,2%
sont de sexe masculin. Aucune différence significative n'a
été observée entre le sexe masculin et féminin par
rapport l'implication dans la planification familiale.
Les données du tableau n°18 indiquent que 252 soit
65,6% des enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la
planification familiale dont 128 soit 73,1% sont du niveau primaire, 94 soit
59,9% sont du niveau secondaire, 23 soit 76,7% sont sans niveau et 7 soit 31,8%
sont du niveau supérieur/universitaire.
La différence est significative (P<0,05) entre le
niveau d'étude par rapport à l'implication dans la planification
familiale.
Au regard du tableau n°19, 252 soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 138 soit 67,6% sont sans profession, 48 soit 47,1% sont des
vendeur/commerçant, 34 soit 82,9% sont des travailleurs et 32 soit 86,5%
sont d'autres professions. Il y a une différence significative
(P<0,05) entre la profession par rapport l'implication dans la planification
familiale.
Le tableau n°20 montre que 252 soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 128 soit 71,9% sont d'autres religions, 54 soit 51,4% sont de la
religion Catholique, 46 soit 79,3% sont protestants et 24 soit 55,8% sont
kimbanguistes.
La différence est significative (P<0,05) entre la
religion par rapport l'implication dans la planification familiale.
Les données du tableau n°21 expliquent que sur 384
enquêtés, 252 soit 65,6% s'impliquent suffisamment dans la
planification familiale dont 148 soit 73,3% sont de l'ethnie kongo, 58 soit
56,9% sont ngala, 29 soit 63,0% sont de l'ethnie luba et 17 soit 50,9% sont
swahili. Il existe une différence significative
(P<0,05) entre l'ethnie par rapport à l'implication dans la
planification familiale.
CONCLUSION
La croissance démographique rapide continue à
poser un problème critique dans la plupart des pays en
développement où les besoins sont considérables au regard
des moyens réduits. Des grossesses trop nombreuses, des grossesses trop
rapprochées et des grossesses chez les adolescents ainsi que chez les
femmes de plus de 35 ans mettent en danger la vie des femmes et sont
responsables d'un tiers de décès de nourrissons. La
planification familiale est l'un des moyens les plus efficaces
pour améliorer la santé des femmes et des enfants.
Notre étude avait pour objectif de déterminer
l'implication des couples mariés dans la planification familiale.
Les hypothèses émises au départ
étaient :
- l'implication des couples dans la planification familiale
serait insuffisante,
- les couples mariés auraient de connaissances
insuffisantes sur la planification familiale,
- le taux d'utilisation des méthodes contraceptives
modernes par les couples mariés serait faible.
- Et il existerait une relation entre les
caractéristiques sociodémographiques et l'implication dans la
planification familiale.
Pour cette étude, la population cible était
constituée de tous les couples mariés, habitant la Zone de
santé de Binza-Météo. L'échantillon de
l'étude était de 384 couples mariés de cette zone de
santé.
La méthode utilisée dans cette recherche
était l'enquête basée sur l'interview accompagnée de
l'échantillonnage non probabiliste ou occasionnel.
Partant de nos principaux résultats, nous confirmons
l'hypothèse disant que 252 soit 65,6% des enquêtés
s'impliquent insuffisamment dans la planification familiale. Pour les
connaissances sur la planification familiale, l'hypothèse est
infirmée (sur 384 enquêtés, 295 soit 76,8% des
enquêtés ont des connaissances suffisantes sur la planification
familiale).En ce qui concerne le taux d'utilisation des méthodes
contraceptives, nous affirmons notre hypothèse que 132 soit 34,4% des
enquêtés utilisent les méthodes contraceptives et 98, soit
25,5% ont mentionné l'effet secondaire comme raison de nom implication
dans la planification familiale. Quant aux caractéristiques
sociodémographiques, l'hypothèse est affirmée (Les
différences sont significatives (P<0,05) entre le niveau
d'études et la profession, c'est-à-dire que 252, soit 65,6% des
enquêtés s'impliquent insuffisamment dans la planification
familiale dont 128, soit 73,1% sont du niveau primaire, 94 soit 59,9% sont du
niveau secondaire, 23 soit 76,7% sont sans niveau et 7 soit 31,8% sont du
niveau supérieur/universitaire. Et 138, soit 67,6% sont sans profession,
48 soit 47,1% sont des vendeurs/commerçants, 34 soit 82,9% sont des
travailleurs et 32 soit 86,5% sont d'autres professions) sauf l'âge et le
sexe.
Nous pensons que ces indicateurs serviront de base pour
prendre de décisions et orienter les informations nécessaires sur
la planification familiale afin d'améliorer la vie du couple
marié dans la zone de santé de Binza-Météo.
SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
Partant de ces résultats, nous suggérons ce qui
suit :
ü Aux autorités de la zone de santé
de :
- promouvoir la santé de la reproduction auprès
de couples mariés ;
- organiser les séances sur la planification
familiale ;
- former les personnels capables d'éduquer les
couples sur les naissances désirables ;
ü Aux couples de :
- faire le choix de méthodes à utiliser pour la
planification familiale ;
- espacer les naissances dans le but d'améliorer
l'état de santé de la mère et des enfants.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
- ADACH, Planification familiale : impliqué les
hommes pour améliorer la prévalence contraceptive, éd.
asbef, Paris
- CIPD, Conférence internationale, cedex,
1994, Strasbourg
- DANGBALA, Facteur de la non utilisation des services de
planification familiale, éd. Tibet, 2009, Paris
- FATINA A., Espacement de naissance, éd.
Baltimore, 21202, MD, 1992, Montréal
- LABBOK M. et al. Lignes directrices pour l'allaitement
maternel dans le programme de planification familiale, IRH, 1994, Paris
- LAROUSSSE, Dictionnaire français,
2ème édition, 2010, Paris
- MANFRED S., Repositionnement de la planification
familiale en RDC, éd. Lob, 2004, Kinshasa/RDC
- ODIAMWANGUBA B., Module de formation PFN, CPEF, 2005, RDC
- OMS, La planification familiale et ses composantes,
éd. OMS, 1985, Genève
- ROBERT A. , HATCHER et al., Elément de la
technologie contraception, Johns HOPKIN, 2000, Québec
- SAUDEK J. et al., State innovation in family
services, agency, éd. Bloomberg, 6266, 2000, Paris
- USAID, Avantage d'un ralentissement de la croissance
démographique, Bureau de population, 2002, New York
- USAID, Planification familiale, 111 Market place
MD., 2006, Washington
II. Rapport
- OMS, Guide de formation et de référence
à l'emploi de la liste de contrôle pour commencer l'usage du coc,
OMS, 2000, Genève
- EDS, Enquête démographique sanitaire,
planification familiale, université, Prot, London
- PNSR, Module de formation des préstateurs en
planification familiale, 2008, RDC
- UNFPA, Etat de la population, 2000
- OMS/USAID, Module de formation sur la planification
familiale, OMS, 2008, Genève
- OMS, Guide de formation et la référence
à l'emploi de la méthode contraceptive, éd. theoud,
planning, 2008, Rome
- OMS, Une sélection de recommandation pratique,
éd. OMS, 2005, Genève
- PNSR/GTZ, Planification familiale, guide technique, 2008,
Kinshasa
III. Webographie
- Ndong Iseiah, planification Work. PF, 1998.
www.lesoleil.serf.php3
- FINGER WILLIAM, Planification familiale, éd. celnot,
1998, Paris,
www.http:/fr:wikipedia.org/wiki
TABLE DES
MATIÈRES
EPIGRAPHE....................................................................................I
DEDICACE...................................................................................II
AVANT
PROPOS..................................................................... .....III
INTRODUCTION
1
1. Problématique
1
2. Hypotheses
4
3. Objectifs
4
3.1. Objectif général
4
3.2 Objectifs spécifiques
5
4. Choix et intérêt de
l'étude
5
5. Méthodologie
6
6. Délimitation de l'étude
6
7. Subdivision du travail
6
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTERATURE
8
1.1. Définition des concepts
8
1.1.1 Implication
8
1.1.2 Couple
8
1.1.3 Marié
8
1.1.4 Planification familiale
8
1.2. Généralités sur la
planification familiale
9
1.2.1 Intervalle inter-
génésique
9
1.2.2 Avantages de la planification familiale
10
1.2.3 Raisons de non recours à la
planification familiale
11
1.2.4 Stratégie de la planification
familiale
12
1.2.5 Méthodes de la planification
familiale
12
1.2.5.1 Types de méthodes contraceptives
12
1.2.5.2 Description des méthodes
contraceptives
13
1.3. Etudes antérieures
27
CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE
29
2.1. Matériel
29
2.1.1 Lieu de l'étude
29
2.1.2 Population
31
2.1.3 Echantillon
31
2.2. Méthode
33
2.2.1Type d'étude
33
2.2.2La méthode utilisé pour de
recherche
33
2.2.3 Collecte des données
33
2.2.4. Traitement des donnés
36
2.2.5 Considérations éthiques
37
2.2.6 Difficultés rencontrées
37
CHAPITRE III : PRÉSENTATION ET
INTERPRÉTATION DES Résultats
38
3.1. Présentation des résultats
38
3.2. Interprétation des résultats
53
CONCLUSION
60
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
62
BIBLIOGRAPHIE
63
TABLE DES MATIÈRES
65
ANNEXES
67
ANNEXES
QESTIONNAIRE DE L'ENQUETE
TITRE : « DÉTERMINANTS DE
l'IMPLICATION DES COUPLES MARIES DANS LA PLANIFICATION
FAMILIALE»
Cas de la zone Santé
Binza-Météo
Heure de
l'interview..............................heure..........................................
Date .................................................Le............./............../...2015.........
Province de :..........................................
District de:.............................................
Zone de santé
de :....................................
Aire de santé
de :......................................
|
Noms et post-noms
|
Date de contrôle
|
signature
|
Superviseur
|
|
|
|
Enquêteur
|
|
|
|
MODULE 1 : Caractéristiques
sociodémographiques et culturelles
N°
|
Questions
|
Réponses
|
Codes
|
10.1
|
Age
|
|
|
10.2
|
Sexe
|
1 Masculin
2 Féminin
|
|
10.3
|
Niveau d'étude
|
1 Sans niveau
2 Primaire
3 Secondaire
4Supérieur/Universitaire
|
|
10.4
|
Profession
|
1 Sans profession
2 Vendeur/Commerçant
3 Travailleurs
4 Autres à préciser
|
|
10.5
|
Religion
|
1 Catholique
2 Protestante
3 Kimbanguiste
4 Autres à préciser
|
|
10.6
|
Ethnie
|
1 Kongo
2 Luba
3 Swahili
4 Ngala
5 Autres
|
|
10.7
|
Taille du ménage
|
1 Trois
2 Quatre
3 Cinq
4 Six ou plus
|
|
MODULE II : Question sur la planification
familiale
20.1
|
Avez-vous déjà entendu parler de la planification
familiale ?
|
1 Oui
2 Nom
|
|
20.2
|
Si oui, par quel canal ?
|
1 Média
2 Amis
3 Personnel de santé
4 Reco
|
|
20.3
|
Que signifie planification familiale ?
|
1 Espacement des naissances
2 Limitation des naissances
3 Autres à préciser
|
|
20.4
|
Quels sont les avantages de la planification familiale ?
|
1 Améliorer la santé de la mère et de
l'enfant
2 Réduire la croissance démographique
3 Réduire la pauvreté
|
|
20.5
|
Quelle est l'intervalle de naissance que
vous-préférez?
|
1 Un an
2 Deux ans
3 Trois ans
4 Autres
|
|
20.6
|
Combien d'enfants préférez-vous?
|
1 Un
2 Deux
3 Trois
4 Quatre
5 Cinq
6 Six et plus
|
|
20.7
|
Pourquoi ce nombre?
|
1 Notre désir
2 Elever biens les enfants
3 Que les enfants nous aident un jour
4 Remplir notre famille
|
|
20.08
|
Etes-vous impliqué dans la planification
familiale ?
|
1. oui
2. non
|
|
20.9
|
Si oui, quelle est la méthode que vous utilisez ?
|
1. Préservatif
2. Pilule
3. Injection
4. Stérilet
5. Méthode d'allaitement
6. Autre à préciser
|
|
20.10
|
Si non quelles sont vos raisons?
|
1. interdit par le mari
2. interdit par la religion
3. le cout
4. les effets secondaires
5. autres à préciser.
|
|
|