WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de la convection naturelle turbulente dans une enceinte a paroi chauffee

( Télécharger le fichier original )
par Maxwell TIENTCHEU NSIEWE
Universite de Ngaoundere - Master 2 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.3 Couche limite dynamique et thermique

Lorsqu'un fluide s'écoule le long d'une surface, indépendamment de la nature de l'écoulement (laminaire ou turbulent), les molécules à proximité de la surface sont ralenties à cause des forces visqueuses. Les molécules du fluide adjacentes à la surface y adhèrent et ont une vitesse nulle par rapport à la paroi. Les autres molécules du fluide s'efforçant de glisser sur les premières sont ralenties, phénomène qui donne naissance aux forces de cisaillement (Tcheukam Toko T., 1997). Dans un écoulement laminaire, l'interaction appelée cisaillement visqueux, s'effectue entre les molécules à une échelle microscopique. Dans l'écoulement turbulent une interaction entre les masses du fluide à une échelle macroscopique, appelée cisaillement turbulent, se superpose au cisaillement visqueux. Les effets des forces visqueuses qui prennent naissance à la paroi s'étendent dans la masse du fluide, mais à une faible distance de la paroi, la vitesse des particules fluides atteint celle de l'écoulement libre non perturbé. La région dans laquelle sont localisées les variations notables de la vitesse est appelée couche limite hydrodynamique. L'épaisseur de cette couche est définie comme étant la distance comptée à partir de la paroi où la vitesse locale atteint 99 % de la vitesse uoe du fluide loin de la paroi. Le profil des vitesses à l'intérieur de la couche limite dépend de la nature de l'écoulement. Comme le fluide poursuit son écoulement le long de la plaque, les forces de cisaillement ralentissent de plus en plus son mouvement et l'épaisseur de la couche limite augmente. Elle est un élément important en mécanique des fluides, (aérodynamique, hydrodynamique), en météorologie, en océanographie, etc.

Lorsqu'un fluide réel s'écoule le long d'une paroi supposée fixe, les vitesses sur la paroi sont nulles alors qu'à l'infini (c'est-à-dire loin de l'obstacle) elles sont égales à la vitesse de l'écoulement non perturbé. La loi de variation dépend de la viscosité du fluide qui induit un frottement entre les couches voisines : la couche la plus lente tend à freiner la couche la plus rapide qui, en retour, tend à l'accélérer. Dans ces conditions, une forte viscosité égalise au maximum les vitesses. Au contraire, si le fluide est peu visqueux, les différentes couches sont beaucoup plus indépendantes : la vitesse à l'infini se maintient jusqu'à une courte distance de l'obstacle et il y a une variation plus forte des vitesses dans la petite épaisseur de la couche limite.

Considérons l'écoulement turbulent d'un fluide à l'intérieur d'un tube de section circulaire, présenté à la figure 1. On remarque que l'adhérence du fluide à la paroi provoque l'apparition d'une couche limite dynamique, qui tend à se développer au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'entrée

Rédigé et soutenu par TIENTCHEU NSIEWE Maxwell Phidelo Page 8

« Etude de la convection naturelle turbulente dans une enceinte à paroi chauffé »

du tube. Une autre zone centrale de pleine turbulence où le gradient de vitesse est très faible avec un profil aplati en son centre est présente.

Par définition, la couche limite est la région dans laquelle la variation normale de la vitesse est suffisamment rapide pour que la force de cisaillement à laquelle elle donne lieu soit de l'ordre de grandeur de la force d'inertie. Par convention, l'épaisseur de la couche limite ô correspond à une composante u égale à 0,99U ; où U est la composante de la vitesse du fluide libre. Elle est aussi la couche dans laquelle l'écoulement est significativement influencé par les propriétés du fluide (Tcheukam Toko T., 1997).

Figure 1 : couche limite dynamique (Graf W. et Altinakar M., 1995)

Lorsque le fluide, entre avec une température différente de celle de la paroi, des échanges thermiques s'établissent. Les particules du fluide s'échauffent ou se refroidissent par conduction au contact de la paroi et par convection en s'échangeant entre elles la chaleur de proche en proche. La température varie depuis celle de la surface jusqu'à la température du fluide libre au centre de l'écoulement et on assiste alors à la formation d'une couche limite thermique.

Rédigé et soutenu par TIENTCHEU NSIEWE Maxwell Phidelo Page 9

« Etude de la convection naturelle turbulente dans une enceinte à paroi chauffé »

Figure 2 : couche limite thermique (Graf W. et Altinakar M., 1995)

Pour un tuyau très long et de faible rayon, la couche limite dynamique finit par envahir tout le tube, sauf près de sa section d'entrée. Son épaisseur dépend de plusieurs facteurs tels que la viscosité du fluide, la masse volumique et le niveau de turbulence. Une étude numérique récente menée par (Tcheukam-Toko D. et al., 2012) sur un fond hydrauliquement lisse, révèle que lorsque le nombre de Reynolds augmente, l'épaisseur de la couche limite dynamique diminue

L'épaisseur de la couche limite thermique quant à elle n'est pas celle de la couche limite dynamique : elle peut être plus grande (pour les métaux liquides par exemple) ou plus petite (liquides en général) et à peu près égale pour les gaz à pression ordinaire. On évoque l'aspect thermique pour bien montrer que la physionomie de l'écoulement général est conditionnée par ce qui se passe au voisinage immédiat de l'obstacle. Le traitement mathématique de la couche limite dynamique ne peut être isolé de celui de la couche limite thermique que par l'hypothèse d'une viscosité indépendante de la température

Nous remarquons sur les deux figures ci-dessus, une longueur d'entrée qui est la distance requise dans le sens d'écoulement pour que les couches limite thermiques de part et d'autre de la canalisation fusionnent au centre de l'écoulement (confère figure 2 ci-dessus). Cette distance ne peut pas être prédite avec exactitude, mais de nombreuses expériences ont été menées pour sa détermination dans des conditions d'écoulements différents.

La figure 3 montre l'accroissement de la couche limite et les profils des vitesses en différents points de la plaque.

Rédigé et soutenu par TIENTCHEU NSIEWE Maxwell Phidelo Page 10

« Etude de la convection naturelle turbulente dans une enceinte à paroi chauffé »

Figure 3 : Profils des vitesses pour les couches limites laminaire et turbulente dans un

écoulement sur une plaque plane (Tcheukam-Toko D. et al., 2012)

Les profils des vitesses près du bord d'attaque sont représentatifs des couches limites laminaires. Cependant l'écoulement à l'intérieur de la couche limite reste laminaire seulement sur une certaine distance à partir du bord d'attaque et devient ensuite turbulent. A l'intérieur de la couche limite turbulente, il subsiste, tout contre la paroi, une très mince couche en écoulement presque laminaire appelée sous couche limite laminaire ou film laminaire. La distance entre le bord d'attaque et le point de transition où la couche limite devient turbulente est appelée longueur critique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera