CHAPITRE IV
1
W x t W
=
, lim
|
x ,
(1 - C ø
|
t
|
)
|
(IV.6)
|
Wx,t : volume d'envasement au profil x et après un temps
t.
Øx,t : indice dépend
de la morphologie du lit, de l'écoulement et des caractéristique
des matériaux solide.
Saidi (1991) a étudié l'envasement
Algérien en exploitation et a proposé deux équations pour
estimer les apports solides (qs en m2 km2/an)
:
qs= 19 Mo1.246 Ce -0.885 (IV.7)
où : Mo est le module spécifique (le
débit moyen d'un cours d'eau calculé en litres par seconde et
rapportés au km2 de bassin versant et où «
Ce » est le coefficient d'écoulement.
Kassoul et al (1997) (voir le Tableau IV.1) : ont
examiné l'envasement de 19 barrages Algériens et ont
proposé trois équations pour estimer le taux d'abrasion (Ta en
m3/Km2/an). La sélection de l'équation
s'effectue principalement par la taille du bassin versant, pour les bassins
versants possédant une superficie inférieure à 1000
km2. L'indice d'altitude (dénivelée sur altitude
moyenne) est utilisé comme deuxième critère de
sélection de l'équation, un bassin versant ne peut avoir qu'une
seule équation.
Tableau IV.1. Critères de sélections
des formules de (Kassoul et al ; Tecsult, 2004)
Superficie (km2)
|
Indice d'altitude
|
Equation
|
S< 1000
|
<1
|
Ta= 1433S-0.43 - 15.24
|
S>1000
|
1 à 2
|
Ta= 1846S-0.15 - 360
|
S<1000
|
1.5 à 2
|
Ta= 0.463S + 2026
|
Lahlou A (2002) en utilisant 55 levés
bathymétrique des barrages maghrébins a établit des
relations entre l'érosion spécifique et lame d'eau
ruisselée. La superficie du bassin versant et l'agressivité
climatique.
IV.3. Stratégie de lutte contre
l'envasement
A fin d'assurer les volumes d'eau des retenues du barrage, et
pour pallier l'effet négatif de l'envasement et de garantir les volumes
régularisés, il est toujours prévu des méthodes de
lutte actives et continues contre la sédimentation des barrages, on
distingue deux méthodes :
-71-
CHAPITRE IV
IV.3.1. Méthode préventive
La première idée qui vient à l'esprit pour
réduire ce phénomène est celle qui
consiste à empêcher la formation des
sédiments - produits d'érosion par un traitement
efficace des bassins versant. On peut citer quelques
méthodes utilisées en Algérie.
- le reboisement
- la restauration et mise en défends des sols.
- La formation des banquettes et correction torrentielles.
- La création de petits barrages en gabions dans les
petits talwegs.
- La création de plage d'épandage.
- La planification des cultures suivantes les courbes de
niveau.
- La plantation de végétation à longues
tiges dans les Oueds : il est noté que les
tamaris qui ont poussé à l'amont des barrages de
Bou-Hanifia, Frgoug et
Chenrfas constituent de véritables pièges à
sédiments.
La direction générale des forets, il s'agira de
traiter une superficie de 1.5 million
d'hectares d'ici l'an 2010, soit un rythme de réalisation
6700ha/an.
Toutefois l'impact du traitement préventif des bassins
versants ne peut être mesuré
dans l'immédiat.
IV.3.2. Méthodes curatives
a. Chasses hydraulique
Consiste à éliminer une partie des
sédiments au fur et à mesure de leurs arrivés on cite :
· Les chasses dites à « l'espagnol » :
utilisés pendant les premières crues automnales (plus
chargées en matières solides) valable surtout pour les barrages
de moindre importance et à régularisation annuelle (barrage de
Hamiz, Beni Amrane), mais l'inconvénient réside dans les
lâchés de grande quantités d'eau, cette déperdition
volontaire est difficilement acceptable en Algérie.
· Les chasses de dévasement par les vidanges de
fond à barrage plein et au moment de l'entrée d'un
excédent d'eau dans la retenue. Cette méthode est utilisée
sur la plupart des barrages Algériens.
Leurs efficacités, néanmoins se limite à
la création d'un cutot d'entonnement nécessaire autour de la
vidange de fond pour éviter le blocage des vannes.
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