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CHAPITRE I
· Les conditions d'arrachement, de transport et
finalement de dépôt dépendent de la vitesse du courant de
la taille des particules. Il existe ainsi pour un sol donné une vitesse
critique d'arrachement et une vitesse limite au dessous de laquelle les
particules sédimentent. L'érosion se fait en nappes
(érosion aréolaire) dans le cas de ruissellement diffus.
· L'arrachement des particules est sélectif, il
est produit par le splash sur l'ensemble de la surface.
· Le transport solide est faible et le
dépôt proche sous forme de colluvionnement.
· L'érosion de rigoles apparaît lorsque le
ruissellement se concentre et acquière un pouvoir d'arrachement
suffisant pour mobiliser localement l'ensemble des particules.
· Il se forme d'abord une simple griffure, puis de
rigoles décimétriques qui peuvent évoluer en ravine
métriques.
I.8.6. Les facteurs favorables
L'entraînement des particules du sol est
facilité par les caractères du sol comme : sa texture, sa
minéralogie et la matière organique qu'il contient.
· Les sols limoneux et limono-sableaux sont les plus
sensibles à l'érosion alors que les sols plus fins
résistent mieux à l'action du cisaillement par l'eau de
ruissellement.
· Les sols de granulométrie grossière sont
peu érodés du fait de la masse importante des particules ou de
stabilité des agrégats.
· Le détachement des particules est important
pour des tailles de graines compris entre 63 et 250 um.
· La stabilité des agrégats maintient la
structure du sol et s'oppose à l'érosion.
· Les argiles gonflantes comme les smectites diminuent
la résistance des agrégats.
· La matière organique favorise
l'agrégation des particules.
I.8.7. Les dégâts causés
A coté des dégâts bien visibles
concernant les terres cultive. En aval beaucoup plus insidieux provoqués
par l'augmentation de ruissellement et l'entraînement des particules du
sol.
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CHAPITRE I
Dégâts ressortant des « catastrophes
naturelles »
On peut ranger ici les coulées des bonnes, inondations,
sapement de chaussées, colmatage des réseaux d'assainissement et
des ouvrages de retenues des eaux pluviales, envasement des cours d'eau.
Dégradation des qualités des
eaux
L'entraînement des particules de sol dans les eaux
superficielles s'accompagne également des intrants agricoles (engrains,
pesticides) et des polluants d'origine industrielle, urbaine, routière.
L'apport d'azote et de phosphore provoque l'eutrophisation de la rivière
(ou de la zone littorale). L'impact écologique des produits
phytosanitaire est reconnu mais plus difficile à évaluer du fait
de la multiplicité de ces substances et de leurs larges spectres
d'action les métaux lourds sont également transportés par
les eaux de ruissellement.
Les eaux de ruissellement alimente les rivières qui se
charge en MES, l'augmentation de la turbidité des eaux modifie
l'équilibre trophique et peut même entraîner l'asphyxie des
poissons.
L'envasement a un effet négatif sur le
développement des alevins. Le lit de la rivière peut être
colmaté en l'échange avec la nappe alluviale interrompue.
I.8.8. Les mesures de lutte contre le ruissellement et
l'érosion
> Amélioration de la structure du
sol
Renforcer la résistance du sol à l'eau et le
vent en améliorant la stabilité de sa structure par des
amendements humifères et amendements calcaires qui stabilisent les
complexes agrilo-humiques.
· Augmenter la perméabilité du sol, donc
diminuer le ruissellement par un travail approprié du sol :
· Créer des figures dans les sols tassés
;
· Incorporer de la matière organique ;
· Stabiliser les complexes Agrilo-humiques (amendements)
;
· Assurer une relation des cultures qui ont des
systèmes racinaires et des résidus organique différents.
Il faut éviter néanmoins :
· Un travail excessif du sol qui provoque un
émettage trop fin et favorise la battance dans les sols limoneux ;
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