INTRODUCTION
Notre étude s'intéresse à la
faisabilité et à la viabilité d'un projet
d'investissement. Comme dans toute étude scientifique, l'introduction
cherche à éclairer les lecteurs sur trois points principaux
suivants : l'objet de l'étude, le pourquoi qui élucide
l'intérêt même du choix du thème et enfin, la
méthodologie qui poursuit un objectif clair, celui de construire une
démarche qui aide à mieux circonscrire le sujet.
I. PROBLEMATIQUE
A l'heure actuelle où la reconstruction de la
République Démocratique du Congo est remise à jour, la
culture entrepreneuriale doit être étendue et vulgarisée
afin de permettre la relance économique, surtout dans un contexte de
mondialisation qui ne cesse de se complexifier. L'un des moyens pour y aboutir
est sans doute la création d'un bon nombre d'entreprises et plus
particulièrement les petites et moyennes entreprises et/ou petites et
moyennes industries (PME/PMI).
Cela étant, le projet d'investissement constitue le
premier acte fondateur de la naissance d'une entreprise. Cependant, il est
fortement recommandé de procéder à l'évaluation
financière de celui-ci, à cause notamment de l'incertitude qui
entoure les flux futurs et le nombre élevé de risques et
d'obstacles liés au lancement d'une activité nouvelle (Mbangala,
2011, Simon et Trabelsi, 2005).
En effet, comme le souligne Simon et Trabelsi (2005),
investir, est un acte qui fait rêver en nous transportant dans l'avenir
et qui nous effraie en nous confrontant à l'incertitude, nous savons
combien le projet va nous coûter, mais jamais combien il va nous
rapporter; raison pour laquelle tout investissement productif susceptible
d'être réalisé doit faire l'objet d'une évaluation
quantitative afin d'en estimer les gains attendus. Ainsi, nous décidons
d'investir si nous escomptons un taux de profit supérieur au coût
réel des capitaux utilisés pour financer l'investissement.
D'après l'Organisation de Coopération et de
Développement Economique, l'OCDE en sigle (2003), la
création des entreprises et leur développement sont
évidemment un élément essentiel du développement
local, dans la mesure où cela peut créer des emplois,
élever les revenus et augmenter les recettes fiscales, ...
Par ailleurs, nous constatons que la population congolaise en
général et en particulier kinoise se trouve parmi les populations
dont les besoins de première nécessité sont loin
d'être couverts. Ainsi, les entreprises en République
Démocratique du Congo ne produisent pas par priorité des besoins,
ni en quantité suffisante, moins encore les biens de première
nécessité pour répondre ainsi aux besoins vitaux de la
population (Mbadu, 2013). Pourtant, « l'étendue du pays
et la diversité des conditions climatiques sont largement favorables
à la production d'une gamme de culture des produits pour la consommation
locale » (Mokonda, 2005, p.22).
Concrètement, parmi les secteurs de la production
prioritaires et rentables dans notre pays, figurent assurément les
secteurs alimentaire, agricole, ... (Mbadu, 2013). Et ce dernier a
particulièrement retenu notre attention. En effet, les populations
résidant dans les communes périphériques de la ville de
Kinshasa éprouvent des difficultés pour s'approvisionner en
produits agricoles, du fait que ces dernières attendent les livraisons
provenant des provinces voisines telles que le BAS-CONGO, le BANDUNDU, ... et
même d'ailleurs, et arrivant souvent non seulement en retard par rapport
à la demande, mais aussi, et surtout en quantité insuffisante.
En effet, l'observation portée sur le domaine agricole
dans la ville de Kinshasa montre clairement que l'offre des produits agricoles
pose problème aux différents marchés de ladite ville, car
les vendeurs souffrent régulièrement pour acheter les
marchandises (aubergines, poivrons, piments, ...). Les uns n'arrivent pas
à acheter les marchandises et les autres n'achètent qu'une
petite quantité, inférieure à celle qu'ils auraient
souhaité acheter, faute d'offre suffisante. Cela nous amène
à penser à la création d'une ferme agricole afin de
contribuer à l'augmentation de cette offre insuffisante, et de
participer à la hausse de l'offre.
Eu égard à ce qui précède, il sied
de poser la question suivante : le projet d'implantation d'une ferme agricole
au plateau de BATEKE serait-il faisable et viable?. Celle-ci sera
accompagnée les sous-questions suivantes :
· Existe-il effectivement une demande non satisfaite des
produits agricoles au marché ZIKIDA ?
· Etant donné que la faisabilité et la
viabilité d'un tel projet dépend des anticipations futures en
recettes et dépenses qu'il peut générer, il faut en outre,
poser la sous-question suivante : ce projet peut être rentable du
point de vue économique et financier ?. Car, la viabilité du
projet dépendra de sa capacité à générer des
revenus.
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