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Etude de faisabilité et de viabilité d'un projet d'investissement. Cas de l'implantation d'une ferme agricole au plateau de Bateke

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par Eden BANGO KUTAKALA
Université de Kinshasa  - Licence en Gestion des Entreprises et Organisation du Travail, Option: Entrepreneuriat et Gestion des PME  2014
  

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III.2. Limites des travaux antérieurs

En faisant la lecture des travaux antérieurs sur la faisabilité et la viabilité d'un projet d'investissement, particulièrement lors de l'évaluation financière et économique du projet, nous constatons que dans la plupart de travaux, le taux d'actualisation (coût d'opportunité du capital) appliqué est implicite, ne tenant pas souvent compte de certains paramètres lors de sa fixation, notamment du risque perçu, ce qui a comme conséquence, des indicateurs (VAN, TIR, ...) très élevés et, parfois biaisés, amenant aux résultats toujours positifs.

III.3. Problématique de la fixation du coût du capital

« Le Coût d'Opportunité du Capital est la rentabilité qu'un investisseur anticipe quand il choisit un nouveau projet. Ainsi, pour un projet sans risque, ce coût est égal au taux d'un titre émis par l'Etat. », Berk et DeMarzo (2011, p.158). Car, ajoutent-ils, les titres de dettes émis par l'Etat, au moins dans les pays riches, sont considérés sans risque.

Le Coût des Fonds Propres correspond au Taux de Rentabilité Exigé sur les Capitaux Propres par les propriétaires de l'entreprise (les actionnaires).

Le Taux de Rentabilité Exigé= Taux sans risque + Bêta × Prime de risque

Le coût du capital d'un investissement est ainsi égal :

Ri = rf + âi [(E (Rm - rf)]

Dans cette formule ci-haut, le taux sans risque est le taux des obligations de l'Etat à long terme, d'un pays sérieux comme les USA (Damodaran, 2006). En effet, Damodaran (2006, p.271), souligne que « la prime de risque mesure les revenus supplémentaires exigés par les investisseurs compte tenu du risque supplémentaire qu'ils assument par rapport à un investissement sans risque.

Ainsi, selon Bodie et Merton (2011, p.199), « le coût du capital est le taux d'actualisation (k) utilisé pour calculer la Valeur Actuelle Nette (VAN) d'un projet d'investissement. Il s'agit en faite du taux sans risque, plus une prime de risque correspond au projet. Généralement, plus les cash-flows futurs sont incertains, plus on augmente le taux d'actualisation (c'est-à-dire, plus on augmente la prime de risque) ».

Par ailleurs, la rentabilité attendue est une information indispensable à la fois pour l'investisseur extérieur et le manager.

« Pour l'investisseur, c'est le taux de rentabilité exigé compte tenu du niveau de risque supporté. L'investissement devient profitable dès que la rentabilité retirée dépasse ce seuil. Pour le manager, ce seuil est le coût des fonds propres. Dès lors, les projets d'investissement de l'entreprise doivent avoir une rentabilité supérieure pour être acceptés sous peine de recueillir in fine le veto des actionnaires » (Damodaran, 2006, p. 294).

En fait, la plupart d'investisseurs évitent de prendre des risques si cela est possible sans sacrifier la rentabilité. Les investisseurs ne présentent pas tous le même niveau de risque ; c'est ainsi qu'un projet agricole est plus risqué que des bons du trésor, mais il l'est probablement moins qu'un programme de prospection minière. Supposons qu'un projet agricole soit risqué qu'un investissement en Bourse dont la rentabilité est d'autant de pourcents. C'est cette rentabilité qui devient alors le coût d'opportunité du capital, puis que c'est la rentabilité à laquelle vous renoncez en n'investissant pas en Bourse (Brealey, Myers & Allen, 2006).

Ainsi, Damodaran (2006), précise que pour déterminer le coût des fonds propres d'une entreprise non cotée, l'on peut ajouter une prime de risque au coût des fonds propres de manière à refléter le supplément de risque découlant de la non-diversification du portefeuille du (des) propriétaire (s) ; ceci explique l'exigence de rentabilité élevée demandée par les entreprises de capital risque qui investissent dans les activités naissantes.

Certes, tout en reconnaissant le mérite de tous ces travaux, notre travail se situe dans le prolongement de cela, néanmoins, il est parmi les travaux d'étude de faisabilité et de viabilité des projets d'investissement qui traitent sur le domaine agricole, particulièrement sur la culture d'une gamme des produits agricoles, en l'occurrence des légumes à fruit. Il faut en outre noter que dans ce projet sera financé par les capitaux propres, avec comme taux d'actualisation, le Coût du Capital, dans un pays où il n'y a pas de marché financier organisé.

Ainsi, dans le cadre de ce projet et compte tenu de l'absence d'un marché financier organisé dans notre pays, où les risques peuvent être évalués, nous allons fixer le coût d'Opportunité du Capital (coût du capital), qui sera le coût des fonds propres en ajoutant au taux sans risque (le taux du bon de trésor à long terme de l'Etat américain), la prime de risque, compte tenu du niveau du risque perçu.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus