DEDICACE
A notre mère KOLA MIAKA Agnes, pour tant d'amours,
d'affections et tous les sacrifices consentis pour notre bonheur.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre deuxième cycle au sein du
département de Gestion des Entreprises et Organisation du Travail de la
Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education de
l'Université de Kinshasa, nous sommes redevables aux personnes qui d'une
manière ou d'une autre ont contribué à notre formation.
Nous remercions particulièrement Monsieur le Professeur
Alphonse KASONGO, qui en dépit de ses multitudes occupations a bien
voulu assurer la direction de ce travail. Nos remerciements s'adressent
également à Monsieur le Chef de Travaux Pitshou YADISADILA KIKA,
qui a bien voulu en assurer l'encadrement.
Qu'il nous soit permis de remercier tous les Professeurs,
Chefs de Tavaux et Assistants qui ont contribué à notre
formation, particulièrement ceux de la Faculté de Psychologie et
des Sciences de l'Education et ceux de l'Université de Kinshasa.
A notre père BANGO BONZOMOLOTE Bonaventure, pour
l'exhortation et le sens de sacrifice que vous nous avez appris ;
Nous serions ingrats si nous n'exprimons pas nos
sincères remerciements aux familles BANGO et MPAKU,
particulièrement à papa Antoine MPAKU et maman Charlotte BUNGUDI,
maman Odette MBUDI, papa Christian TSHISUAKA, Monsieur Moujo MUSUNGAYI,
Monsieur Eulalie MBOMA, Jerry AWANA, Clémentine BANGO et Soeur Passy
MAGELA.
A mes très chers amis Josiane SAFI, Jovine NSHIMBA,
Gloria BILONDA, Mage ISANGYA, JP MBWENGO, Marcel KABANGA, Christelle SHIKIYA,
JL DIAKANUA, Emilie ASABIEL, Michel BOTUNGU et Prince LUBO pour leur soutien et
amour.
Que nos oncles, tantes, frères, soeurs, cousins,
cousines et amis trouvent ici notre sens de reconnaissance à travers ce
travail, fruit de nos efforts.
BANGO KUTAKALA Joseph-Eden
LISTE DES ABREVIATIONS
BFR : Besoin en Fonds de
Roulement ;
BFRN : Besoin en Fonds de Roulement
Net ;
CIRAD : Centre de coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement ;
CRET : Groupe de Recherche et Echanges
Technologiques.
DRCI : Délai de
Récupération du Capital Investi ;
E.B.E : Excédent Brut
d'Exploitation ;
FEC : Fédération des
Entreprises du Congo ;
FRNG : Fonds de Roulement Net
Global ;
Ha : Hectare ;
I : Investissement ;
IP : Indice de
Profitabilité ;
M.B. : Marge Brute ;
Nbre : Nombre ;
OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement Economique ;
OHADA : Organisation pour
l'Harmonisation en Afrique de Droit des Affaires ;
P.T : Prix total ;
P.U : Prix unitaire ;
PME : Petites et Moyennes
Entreprises ;
PMI : Petites et Moyennes
Industries ;
Qté : Quantité ;
R.E. : Résultat
d'Exploitation ;
Rf : Rentabilité
financière ;
ROCE: Return On Capital Employed ;
ROE : Return On Equity ;
SPRL : Société des
Personnes à Responsabilité Limitée ;
T : Tonne ;
TRE : Taux de Rentabilité
Economique ;
TRI : Taux de Rentabilité
Interne ;
V.A. : Valeur Ajoutée ;
VAN : Valeur Actuelle Nette.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1.1 : Catégorisation des Petites et
Moyennes Entreprises
Tableau n°1.2 : les objectifs des critères
d'évaluation des investissements
Tableau n°3.1 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
Tableau n°3.2 : Répartition des
enquêtes selon l'âge
Tableau n°3.3 : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'études
Tableau n°3.4 : Répartition des
enquêtés selon l'état civil
Tableau n°3.5 : Répartition des
enquêtés selon la nature du commerçant
Tableau n°3.6 : Répartition selon le nombre
de sortes des produits vendus
Tableau n°3.7 : les produits (légumes
à fruit) vendus
Tableau n°3.8 : les fournisseurs, leurs provinces et
leurs natures
Tableau n°3.9 : les sources (provinces)
d'approvisionnement
Tableau n°3.10 : Fréquence de livraison
Tableau n°3.11 : opinion sur la
supériorité de la demande par rapport à l'offre du
marché
Tableau n°3.12 : Opinions des vendeurs sur les
produits livrés rarement
Tableau n°3.13 : Opinions des vendeurs sur les
produits (légumes à fruit) non livrés par les offreurs
Tableau n°3.14: Opinions des vendeurs et des
distributeurs sur l'idée de l'offre d'un nouveau fournisseur des
légumes à fruit
Tableau n°3.15 : Opinions des vendeurs sur les
conditions de livraison du nouvel offreur des légumes à fruit sur
le marché
Tableau n°3.16 : Les prix auxquels les clients
souhaitent acheter les produits
Tableau n°3.17: Répartition des
enquêtés selon leur ancienneté
Tableau n°3.18 : les reproches faites aux
fournisseurs par les vendeurs
Tableau n°3.19 : les difficultés majeures
rencontrées par les vendeurs semi-grossistes et distributeurs des
légumes à fruit
Tableau n°3.20 : les facilités offertes par
le marché des légumes à fruit
Tableau n°3.21 : Situation de la demande de
légumes à fruit (Tomates) au marché ZIKIDA
Tableau n°3.22 : Situation de la demande de
légumes à fruit (Autres légumes) au marché
ZIKIDA
Tableau n°3.23 : Situation de l'offre de
légumes (autres légumes) au marché ZIKIDA
Tableau n°3.24 : Indicateurs entre surplus et
déficit
Tableau n°3.25 : Tâches
séquentielles
Tableau n°3.26 : Calendrier de réalisation
des tâches
Tableau n°3.27 : Légumes à fruit et
leurs caractéristiques
Tableau n°3.28 : Production moyenne (sac, filet,
bac) par hectare
Tableau n°3.29 : Production annuelle de la ferme
Tableau n°4.1: dépenses d'investissement initial
en FC
Tableau n°4.2 : Stock matières
premières et fournitures liées
Tableau n°4.3 : Stock emballages
Tableau n°4.4 : Plan de financement initial (en
FC)
Tableau n°4.5 : Bilan prévisionnel
Tableau n°4.6 : Les rémunérations du
personnel externe (MOD)
Tableau n°4.7 : charges de personnel interne (en
FC)
Tableau n°4.8 : Plan d'amortissement de 5 ans
Tableau n°4.9 : Plan d'amortissement de 3 ans
Tableau n°4.10 : Les charges fixes (en FC)
Tableau n°4.11 : Charges variables
Tableau n°4.12 : Ventes (Chiffres d'affaires)
prévisionnelles
Tableau n°4.13 : Compte d'exploitation
prévisionnel de l'année 1 (en FC)
Tableau n°4.14 : Précision de cash-flow de
l'année 1.
Tableau n°4.15 : Prévision des cash-flows
avec une croissance des ventes de 5% par an en FC
Tableau n°4.16 : Prévision des cash-flows
avec une croissance des ventes de 5% par an en USD
INTRODUCTION
Notre étude s'intéresse à la
faisabilité et à la viabilité d'un projet
d'investissement. Comme dans toute étude scientifique, l'introduction
cherche à éclairer les lecteurs sur trois points principaux
suivants : l'objet de l'étude, le pourquoi qui élucide
l'intérêt même du choix du thème et enfin, la
méthodologie qui poursuit un objectif clair, celui de construire une
démarche qui aide à mieux circonscrire le sujet.
I. PROBLEMATIQUE
A l'heure actuelle où la reconstruction de la
République Démocratique du Congo est remise à jour, la
culture entrepreneuriale doit être étendue et vulgarisée
afin de permettre la relance économique, surtout dans un contexte de
mondialisation qui ne cesse de se complexifier. L'un des moyens pour y aboutir
est sans doute la création d'un bon nombre d'entreprises et plus
particulièrement les petites et moyennes entreprises et/ou petites et
moyennes industries (PME/PMI).
Cela étant, le projet d'investissement constitue le
premier acte fondateur de la naissance d'une entreprise. Cependant, il est
fortement recommandé de procéder à l'évaluation
financière de celui-ci, à cause notamment de l'incertitude qui
entoure les flux futurs et le nombre élevé de risques et
d'obstacles liés au lancement d'une activité nouvelle (Mbangala,
2011, Simon et Trabelsi, 2005).
En effet, comme le souligne Simon et Trabelsi (2005),
investir, est un acte qui fait rêver en nous transportant dans l'avenir
et qui nous effraie en nous confrontant à l'incertitude, nous savons
combien le projet va nous coûter, mais jamais combien il va nous
rapporter; raison pour laquelle tout investissement productif susceptible
d'être réalisé doit faire l'objet d'une évaluation
quantitative afin d'en estimer les gains attendus. Ainsi, nous décidons
d'investir si nous escomptons un taux de profit supérieur au coût
réel des capitaux utilisés pour financer l'investissement.
D'après l'Organisation de Coopération et de
Développement Economique, l'OCDE en sigle (2003), la
création des entreprises et leur développement sont
évidemment un élément essentiel du développement
local, dans la mesure où cela peut créer des emplois,
élever les revenus et augmenter les recettes fiscales, ...
Par ailleurs, nous constatons que la population congolaise en
général et en particulier kinoise se trouve parmi les populations
dont les besoins de première nécessité sont loin
d'être couverts. Ainsi, les entreprises en République
Démocratique du Congo ne produisent pas par priorité des besoins,
ni en quantité suffisante, moins encore les biens de première
nécessité pour répondre ainsi aux besoins vitaux de la
population (Mbadu, 2013). Pourtant, « l'étendue du pays
et la diversité des conditions climatiques sont largement favorables
à la production d'une gamme de culture des produits pour la consommation
locale » (Mokonda, 2005, p.22).
Concrètement, parmi les secteurs de la production
prioritaires et rentables dans notre pays, figurent assurément les
secteurs alimentaire, agricole, ... (Mbadu, 2013). Et ce dernier a
particulièrement retenu notre attention. En effet, les populations
résidant dans les communes périphériques de la ville de
Kinshasa éprouvent des difficultés pour s'approvisionner en
produits agricoles, du fait que ces dernières attendent les livraisons
provenant des provinces voisines telles que le BAS-CONGO, le BANDUNDU, ... et
même d'ailleurs, et arrivant souvent non seulement en retard par rapport
à la demande, mais aussi, et surtout en quantité insuffisante.
En effet, l'observation portée sur le domaine agricole
dans la ville de Kinshasa montre clairement que l'offre des produits agricoles
pose problème aux différents marchés de ladite ville, car
les vendeurs souffrent régulièrement pour acheter les
marchandises (aubergines, poivrons, piments, ...). Les uns n'arrivent pas
à acheter les marchandises et les autres n'achètent qu'une
petite quantité, inférieure à celle qu'ils auraient
souhaité acheter, faute d'offre suffisante. Cela nous amène
à penser à la création d'une ferme agricole afin de
contribuer à l'augmentation de cette offre insuffisante, et de
participer à la hausse de l'offre.
Eu égard à ce qui précède, il sied
de poser la question suivante : le projet d'implantation d'une ferme agricole
au plateau de BATEKE serait-il faisable et viable?. Celle-ci sera
accompagnée les sous-questions suivantes :
· Existe-il effectivement une demande non satisfaite des
produits agricoles au marché ZIKIDA ?
· Etant donné que la faisabilité et la
viabilité d'un tel projet dépend des anticipations futures en
recettes et dépenses qu'il peut générer, il faut en outre,
poser la sous-question suivante : ce projet peut être rentable du
point de vue économique et financier ?. Car, la viabilité du
projet dépendra de sa capacité à générer des
revenus.
II. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Au regard de la problématique soulevée, nous
formulons les hypothèses suivantes:
ü Le projet d'implantation d'une ferme agricole au
plateau de BATEKE serait un projet faisable et viable ;
Il existerait bel et bien une demande non satisfaite des
produits agricoles au marché ZIKIDA ;
Etant donné l'importance de la demande des produits
agricoles dans la ville de Kinshasa, nous pensons que, ce projet
dégagerait une rentabilité importante, tant du point de vue
économique que financier.
III. OBJECTIFS DU TRAVAIL
L'objectif général poursuivi dans ce travail est
d'étudier la faisabilité et la viabilité d'un projet
d'implantation d'une ferme agricole au plateau de BATEKE.
Spécifiquement, notre étude se fixe les
objectifs suivants:
Ø Faire l'étude du marché des produits
agricoles afin de déterminer les besoins existants;
Ø Analyser l'offre et la demande des produits agricoles
afin de quantifier les besoins non satisfaits et/ou mal satisfaits ;
Ø Etudier la faisabilité du projet
d'implantation d'une ferme agricole au plateau de BATEKE ;
Ø Evaluer financièrement et
économiquement le projet d'implantation d'une ferme agricole au plateau
de BATEKE.
IV. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de notre sujet porte sur l'étude
économique et financière d'un projet agricole. Ce choix se
justifie par notre souci de palier au problème d'insuffisance d'offre en
produits agricoles dans la ville de Kinshasa et de promouvoir ainsi l'emploi
pour lutter contre le chômage.
L'intérêt de ce sujet s'inscrit dans le cadre de
notre prise de conscience, nous qui sommes appelés à être
créateurs d'entreprises.
V. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Tout travail scientifique nécessite, l'utilisation des
méthodes et des techniques appropriées. De ce fait, la
réalisation de cette étude nécessite une démarche
méthodologique axée sur les méthodes descriptive,
statistique, analytique et d'enquête accompagnées par les
techniques d'observation, documentaire, du questionnaire et d'évaluation
de projet. Ces différentes méthodes et techniques seront
développées au deuxième chapitre du travail.
VI. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Tout travail scientifique doit être
délimité dans le temps et dans l'espace. Ainsi, du point de vue
spatial, notre étude se limite à l'étendue du plateau de
BATEKE, comme zone d'implantation du projet et au marché ZIKIDA, comme
zone de l'étude du marché.
En ce qui concerne les produits agricoles, l'offre de ces
derniers pose problème ; toutefois, nous limiterons à
l'offre et à la demande des légumes à fruit (piments,
tomates, aubergines, poivrons, etc.) pour plus de précision, de
concision ou d'approfondissement. Pour ce qui est de la délimitation
temporelle, nos analyses sont faites en 2014, quant à durée du
projet, elle est de 5 ans.
VII. CANEVAS DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail sera
subdivisé en deux grandes parties: la première partie portera sur
l'approche théorique et la seconde partie sera relative à
l'étude faisabilité et de rentabilité de l'implantation de
la ferme agricole au plateau de BATEKE.
La première partie comprendra deux chapitres, à
savoir: le premier chapitre présentera le cadre conceptuel et
théorique, et le second abordera le cadre géographique et
méthodologique. La seconde partie comprendra également deux
chapitres, à savoir: le premier étudiera la faisabilité du
projet et le second évaluera financièrement et
économiquement le projet de création d'une ferme agricole au
plateau de BATEKE.
CHAPITRE I : CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Le présent chapitre procède à un
inventaire théorique sur le projet d'investissement et à la
clarification des concepts clés utilisés dans cette étude.
Il est sectionné en trois (3) points : cadre conceptuel, revue de
la littérature théorique et études antérieures sur
la faisabilité et la rentabilité d'un projet d'investissement.
SECTION I : CADRE
CONCEPTUEL
Avant d'entrer d'emblée dans le sujet, nous allons
essayer de préciser certaines notions importantes qui nous seront utiles
dans la compréhension de notre travail. Il s'agit notamment des concepts
projet, marché, offre et demande, concurrence et entreprise.
I.1. Projet
I.1.1. Définition
Selon Gibel & Zonghoro (2006, p. 131), d'une
part, « un projet est défini et mis en oeuvre pour
élaborer une réponse au besoin d'un utilisateur, d'un client ou
d'une clientèle ; il implique un objectif et des actions à
entreprendre avec des ressources données. D'autre part, un projet est un
processus unique, qui consiste en un ensemble d'activités
coordonnées et maîtrisées, comportant des dates de
débuts et de fins, entrepris dans un but d'atteindre un objectif
conforme à des exigences spécifiques que des contraintes de
délai, de coût et de ressources ».
De notre part, un projet est un ensemble d'activités
entreprises par un entrepreneur en vue de satisfaire un besoin exprimé
par le marché, dans le but de réaliser le profit.
I.1.2. Types de projet
Selon Maphana (2014, p.5), nous distinguons trois types de
projets suivants :
Ø Projet « ouvrage »:
relatif à un projet unique ou non récurrent qui s'adresse
à un client unique (en cela il s'oppose au projet produit). Le projet
« ouvrage » correspond à un bien livrable.
Exemple : un ouvrage d'art (pont, autoroute, ...), un bâtiment,
...
Les facteurs clés de succès d'un projet
« ouvrage » sont : la maîtrise du coût, le
délai et la qualité.
Ø Projet « produit » :
relatif à un projet qui sera réalisé en plusieurs
exemplaires ou en série et qui s'adresse à plusieurs clients. On
est souvent, dans ce cas, dans le domaine industriel du produit qui suit un
cycle (démarrage, croissance, maturité et déclin).
Il est donc par nature éphémère.
Exemple : avions, automobile, ordinateurs, médicaments, parfums,
...
Les facteurs clés de succès d'un projet
« produit » est la capacité à
pérenniser et à rentabiliser les investissements.
Ø Projet
« organisationnel » : relatif au projet dont la
notion de livrable est moins tangible. Exemple : l'organisation des jeux
olympiques, le changement des règles comptables, la réduction du
temps de travail, ...
Les facteurs de succès pour ce type de projet sont
l'implication des personnes concernées et la maîtrise de la
communication.
Dans le cadre de cette étude, c'est le projet
« produit » qui est concerné.
I.1.3. Caractéristiques
d'un projet d'investissement
Barreau & De La Haye (2003), identifient trois
caractéristiques, à savoir :
Ø Le capital investi : c'est la dépense que
doit supporter l'entreprise pour réaliser le projet ;
Ø La durée de vie : afin d'évaluer
les gains attendus, il est nécessaire de connaître la durée
d'exploitation du projet ;
Ø Les flux de trésorerie
générés par le projet : ce sont les différents
cash-flows que va apporter le projet durant son exploitation.
I.2. Marché
I.2.1. Définition
Echaudemaison (2009), définit le
marché comme un lieu de rencontre entre l'offre et la demande qui
aboutit à la formation d'un prix.
Ainsi, selon Jacquemin, Tulkens et Mercier (2001, p. 168),
« le marché d'un bien (produit, service ou facteur) est la
rencontre d'un ensemble d'offres et de demandes de ce bien, donnant lieu
à un échange sur la base d'un prix ».
De notre part, le marché est la rencontre entre l'offre
et la demande d'un bien (ou d'un service), passant par des
intermédiaires dans le but d'un échange, amenant à la
fixation d'un prix (ou d'un tarif).
I.1.2.2.
Caractéristiques d'un marché
D'après Jacquemin et al. (2001, p.p. 169 et 170),
quatre caractéristiques découlent de la définition d'un
marché, qu'il s'agisse de celui d'un facteur de production ou de celui
d'un produit :
Ø Le nombre d'acheteurs et de vendeurs : certains
marchés mettent en présence un très grand nombre d'agents
économiques, d'autres n'en voient que quelques agents
économiques ;
Ø La nature du bien : les conditions dans
lesquelles se négocient et finalement se déroulent les
échanges sont sensiblement influencées par les
caractéristiques physiques intrinsèques telles que
périssable ou durable, stockable ou non, caractéristiques de
présentation par les offres, telles que standardisées ou
très différenciées, etc. ;
Ø Le degré d'information : la connaissance
que les acheteurs et les vendeurs ont des prix pratiqués ailleurs ou
antérieurement, des quantités disponibles au moment même,
ou plus tard ou ailleurs, ainsi que des qualités des biens, peut
être diverse, les conditions de fonctionnement du marché en sont
affectées ;
Ø La mobilité des vendeurs et des
acheteurs : selon les possibilités de déplacement dont
disposent les offreurs et les demandeurs éventuels, par exemple en vue
d'obtenir de meilleures conditions d'échange ailleurs, leurs
comportements seront différents sur un marché donné.
I.3. Offre et Demande
Dans une économie de marchés à
l'état pur, il est bien connu que ces derniers fonctionnent selon la
« loi de l'offre et de la demande ». Celle-ci se
définit comme « le mécanisme par lequel le prix et les
quantités échangées d'un bien économique (produit
ou facteur) se forment sur son marché, lorsque seuls interviennent les
offreurs et les demandeurs.», Jacquemin et al. (2001)
I.3.1. Offre
Sur un marché déterminé,
« l'offre est la quantité maximale de biens ou de services
qu'un agent économique ou un ensemble d'agents économiques
souhaite vendre pour un prix donné », d'après
Echaudemaison (2009, p. 342).
I.3.2. Demande
La demande est la quantité d'un bien ou d'un service
que, sur un marché donné les agents économiques sont
disposés à acheter à un prix déterminé
compte tenu de la moyenne générale des prix au moment
considéré. Seule la demande solvable est prise en compte sur le
marché.
I.4. Concurrence
« La concurrence est la rivalité entre
offreurs ou demandeurs d'un même bien ou service. L'idée de
concurrence évoque la compétition, chacun essayant de l'emporter
sur son rival », d'après Echaudemaison (2009, p.98).
Dans un marché, les entreprises se font concurrence
par :
Ø Les prix : vendre moins cher le même
produit que ses concurrents ;
Ø Les quantités : augmenter la production
pour bénéficier d'économies d'échelle ;
Ø La qualité : différencier son
produit des autres par le conditionnement, la publicité, la marque, la
diversification de sa gamme, l'offre des nouveaux produits, etc.
I.5. Entreprise
I.5.1. Définition
D'après Cohen (2001, p. 129), « Dans l'usage
qui prévaut aujourd'hui, l'entreprise est surtout
considérée comme une organisation relativement autonome,
dotée de ressources humaines, matérielles et financières
en vue d'exercer une activité économique de façon stable
et structurée ».
C'set ainsi que, Echaudemaison (2009, p. 186),
définit « l'entreprise comme étant une
unité de décision économique qui peut prendre des formes
différentes, elle utilise et rémunère travail et capital
pour produire et vendre des biens et des services sur le marché dans un
but de profit et de rentabilité. Elle constitue l'institution centrale
du capitalisme ».
Dans le cadre de ce travail, l'entreprise est toute
unité économique financièrement indépendante, ayant
pour but la production des biens et des services pour le marché,
cherchant de façon permanente à réaliser le profit.
I.5.3. Notion sur les Petites
et Moyennes Entreprises
Il faut noter que le projet d'implantation d'une ferme
agricole au Plateau de BATEKE s'inscrit dans les Petites et Moyennes
Entreprises (PME) selon le critère de la taille et dans les entreprises
agricoles selon celui du secteur d'activité.
Selon Bumba (2013, p.p. 21 et 22), « au terme de
l'article 2 de la charte des PMEA du 24 Août 2009 signé
récemment entre le gouvernement congolais représenté par
le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et Artisanat et la
Fédération des Entreprises du Congo (FEC) représentant les
organisations patronales et professionnelles congolaises, il faut entendre par
PME, toute unité économique dont la propriété
revient à une ou plusieurs personnes physiques ou morales et dont les
caractéristiques sont les suivantes » :
Ø Nombre d'emplois permanents variant entre 1 et 200
personnes ;
Ø Chiffre d'affaires hors taxe compris entre 1 et
400.000 $ ;
Ø Tenue de la comptabilité selon le
système comptable en vigueur en RD Congo ;
Ø Valeur des investissements nécessaires mis en
place pour les activités de l'entreprise inférieure ou
égale à 350.000 $ ;
Ø Mode de gestion concentré ou ouvert à
la décentralisation.
Entrent dans cette catégorie : la Micro
Entreprise, la Petite Entreprise et la Moyenne Entreprise, qui peuvent
être des entreprises individuelles ou sociétaires répondant
aux critères et seuils résumés dans le tableau
suivant :
Tableau n°1.1 : Catégorisation des Petites et
Moyennes Entreprises
CATEGORIES
|
Effectif du personnel
|
Chiffre d'affaires annuel hors taxes
|
Mode de gestion
|
Micro
|
01 à 05
|
1 à 10.000 $
|
Centralisé
|
Petite
|
06 à 50
|
10.001 à 60.000 $
|
Décentralisé
|
Moyenne
|
51 à 200
|
60.000 à 400.000 $
|
Décentralisé
|
Source: Bumba (2013, p.22).
Après avoir clarifié les concepts clés de
la présente étude, nous allons faire une revue de la
littérature des notions de base ayant trait à cette
étude.
SECTION II : REVUE DE
LA LITTERATURE THEORIQUE
Dans cette section, il est question de passer en revue les
notions de base de notre étude, il s'agit notamment de la notion de
l'investissement, de l'étude de marché et celle de la
viabilité d'un projet d'investissement.
II.1. Notions sur
l'investissement
II.1.1. Définition
Simon & Trabelsi (2005, p.10), pensent que le terme
investissement peut être appréhendé par deux
éléments :
Ø L'acquisition des moyens de production ou de
commercialisation dont la durée de vie est supérieure au cycle
d'exploitation ;
Ø La recherche caractérisée par une
dépense en vue de résultats futurs (maintien ou
développement du chiffre d'affaires et/ou économies de
moyens).
De leur côté, Barreau & De La Haye (2003,
p.329), définissent « l'investissement comme étant
l'engagement d'un capital dans une opération pour laquelle on attend des
gains futurs, étalés dans le temps, avec un objectif de
création de valeur ».
Ainsi, selon De La Villeguérin (2005,
p.803), « l'investissement appliqué à
l'entreprise, est un engagement de fonds, dont l'entreprise escompte, à
terme et pendant une certaine période, une rentabilité mais avec
un certain risque ».
En fin de compte, comme souligne Cohen (2001, p.205),
« la définition la plus cohérente, susceptible
d'être proposée consiste à caractériser
l'investissement, comme une avance immédiate de ressources
monétaires destinées à susciter des revenus ou des
réductions de charges monétaires dans le futur ».
Dans le cadre du présent travail, nous allons
définir l'investissement comme une dépense engagée
aujourd'hui dans une activité en vue de répondre à un
besoin non satisfait et/ou mal satisfait existant sur un marché, dans le
but d'obtenir des flux de revenus futurs d'une façon rentable, avec un
certain risque.
II.1.2. Critères de
choix pour les investissements
D'après De La Villeguérin (2005, p.p. 804-805),
« les investissements d'expansion ou de productivité doivent
satisfaire aux normes de rentabilité économique et
d'équilibre financier propres à l'entreprise
concernée ».
Ø Mesure de la rentabilité
économique : elle se fait par la mise en rapport du montant de
l'investissement avec les recettes futures entendues de l'investissement. La
meilleure mesure de ces recettes est le cash-flow ou flux net de
trésorerie après impôts :
Cash-flow = [(produits encaissables - charges
décaissables - impôts sur les sociétés
(calculé sur la totalité du résultat)]
L'actualisation des cash-flows sur la durée de vie de
l'investissement permet de tenir compte :
- De la répartition des dépenses versées
et des recettes encaissées sur la durée de vie de
l'investissement ou sur la période d'observation choisie ;
- De la dépréciation des sommes dans le temps et
du risque attaché au futur par rapport au présent.
Il est à préciser que le taux d'actualisation
appliqué lors de l'évaluation est le coût du capital. En
effet, selon Vernimmen (2002), le coût du capital est le taux de
rentabilité minimum que doivent dégager les investissements de
l'entreprise afin que celle-ci puisse satisfaire à la fois l'exigence de
rentabilité des actionnaires (propriétaires) et de l'entreprise
(qui est le coût des capitaux propres) et l'exigence de
rentabilité des créanciers (qui est le coût de
l'endettement net). Il faut préciser que lorsqu'une entreprise est
totalement financée par les propriétaires (actionnaires), le
coût du capital est égal au coût des capitaux propres.
Il faut noter que l'évaluation financière d'un
projet d'investissement se fait selon que nous sommes dans un univers certain
ou incertain, mais dans le cadre de la présente étude, nous
allons nous focaliser au premier cas, c'est-à-dire à l'univers
certain. En effet, selon Mbangala (2011), c'est une hypothèse de travail
qui suppose que tous les flux futurs sont connus avec certitude. En d'autres
mots, le raisonnement est construit en supposant que toutes les perspectives
seront réalisées et que le risque lié aux flux futurs est
nul.
Cela étant, nous distinguons généralement
quatre critères de choix pour les investissements productifs, à
savoir :
Ø La Valeur Actuelle Nette (Net Present value) :
elle est égale à la somme algébrique de dépenses
liées à l'investissement et des cash-flows attendus de
l'investissement sur sa durée de vie, actualisés. En clair, comme
le souligne Mbangala (2011, p.62), « il s'agit de
répondre à la question suivante : recevoir une somme
d'argent aujourd'hui a-t-il la même valeur que recevoir cette somme dans
un an? ». En effet, on obtient la Valeur Actualisée Nette
en calculant la différence entre la valeur actualisée des
produits et celle des coûts ou encore en calculant la valeur
actualisée des flux nets liés au projet. Il faut noter que la VAN
doit être positive et le plus élevée possible.
Ø Le Taux de Rentabilité Interne (Internal
Rate of Return) : le taux de rentabilité interne est le taux
d'actualisation qui égalise les dépenses et les recettes
engendrées par l'investissement, c'est-à-dire le taux
d'actualisation pour lequel il faudrait placer le capital investi pour
engendrer les mêmes cash-flows. Il y a donc lieu de tendre vers une
maximisation du taux de rentabilité interne, d'après De La
Villeguerin (2005). Un projet est acceptable lorsque son TRI est
supérieur au taux d'actualisation appliqué (coût du
capital).
Ø Le Délai de Récupération (Pay
Back Period) : le délai de récupération est le temps
nécessaire pour que les flux nets du projet équilibrent le
montant du coût d'investissement. Selon ce critère, un projet est
financièrement intéressant lorsque sa dépense
d'investissement est récupérée à l'intérieur
d'un délai critique donné, celui-ci étant d'autant plus
cours que le projet est risqué.
Ø L'Indice de Profitabilité (Index of
Profitability) : l'indice de profitabilité mesure l'avantage induit
par un franc de capital investi en terme relatif. Son calcul consiste à
rapporter les cash-flows actualisés générés par le
projet d'investissement au montant de l'investissement lui-même
(éventuellement actualisés). Il faut noter qu'un projet est
accepté lorsque l'indice est supérieur à 1. C'est la
valeur actualisée par unité de la dépense d'investissement
initial.
Néanmoins, Mbangala (2011) en distingue cinq, outre les
critères cités ci-haut, il ajoute celui de « Taux
de Rentabilité Comptable ». Cependant, sa portée est
très limitée du fait qu'elle n'intègre pas le coût
d'opportunité dans son analyse et ne prend pas en compte les flux de
trésorerie générés.
Ainsi, la littérature financière (Barreau et De
La Haye, 2003) précise que tous les critères d'évaluation
précités ne correspondent pas au même objectif et donc, ne
donnent pas forcément le même classement, comme le démontre
le tableau ci-dessous :
Tableau n°1.2 : les objectifs des critères
d'évaluation des investissements
CRITERES
|
OBJECTIFS
|
Valeur Actuelle Nette
(VAN)
|
Maximisation de l'avantage absolu global
|
Indice de Profitabilité
(IP)
|
Maximisation de l'avantage relatif
|
Taux de Rentabilité Interne (TRI)
|
Maximisation de la rentabilité globale
|
Délai de Récupération du Capital Investi
(DRCI)
|
Considération du risque au détriment de la
rentabilité (parfois).
|
Source : Barreau et De La Haye (2003, p. 343).
II.1.3. Classification des
investissements
De La Villeguérin (2005, p.p. 803-804), classifie les
investissements selon leur nature et selon leurs objectifs :
A) Selon leur nature
Dans cette classe, nous avons trois catégories
d'investissements suivants :
Ø Investissements productifs (matériels ou
quantitatifs) : l'investissement désigne à la fois la
formation de capital (c'est-à-dire la création, l'acquisition des
biens de production, les biens eux-mêmes et d'une façon
générale, toutes les dépenses en capital susceptibles de
maintenir ou d'accroître son potentiel en production.
Ø Investissements immatériels (intellectuels,
sociaux ou qualitatifs) : les entreprises investissent de plus en plus en
recherche (appliquée ou développement essentiellement),
l'information, la formation et perfectionnement des hommes travaillant dans
l'entreprise, investissements commerciaux destinés à
améliorer les débouchés (publicité,
développement des marques, ...).
Ø Investissements financiers : cette
catégorie recouvre les prises de participation dans le capital d'une
autre société ou les titres que l'entreprise a l'intention de
conserver durablement. Il s'agit plus pour cette dernière
catégorie, d'immobilisations que d'investissements.
B) Selon leurs objectifs
Dans ce rang, nous avons quatre catégories
d'investissement ci-après :
Ø Investissements de remplacement ou de
renouvellement : en ce qui concerne les investissements productifs, il
s'agit d'équipements nouveaux destinés à se substituer
à des équipements anciens mis au rebut (par la suite d'usure ou
d'obsolescence), le remplacement pouvant se faire « à
identique » ou avec un équipement plus moderne. Mais ce peut
être également l'embauche d'un cadre à la suite d'un
départ à la retraite ;
Ø Investissements d'expansion : destinés
à accroître la capacité de production de l'entreprise, sa
place sur le marché, la diversification de son activité, un
changement de structure d'exploitation ;
Ø Investissements d'innovation : qui permettent de
perfectionner les produits ou de créer des produits nouveaux, qui
correspondent souvent à des investissements immatériels du
groupe ;
Ø Investissements stratégiques : au niveau
de l'entreprise ou du groupe, destinés à réduire le
risque, à améliorer les conditions de travail dans l'entreprise,
à accompagner les choix stratégiques à moyen ou long
terme, à améliorer ou renforcer la position à terme de
l'entreprise ou du groupe (amélioration de la productivité,
création et/ou suppression de branches d'activités,
création ou acquisition des filiales).
II.2. Notions sur
l'étude de marché
II.2.1. Définition
Pour comprendre le marché, cerner les motivations et
les comportements du consommateur, concevoir et orienter les stratégies
de commercialisation de ses produits, l'entreprise a besoin dans son action
marketing d'un flux d'informations. Dans un environnement concurrentiel
instable et changeant, cet apport d'informations permet de réduire le
risque des décisions à court, moyen et long terme.
Ainsi, Sinéchal et Vandercammen (2005, p.20),
définissent « l'étude de marché comme le
rassemblement, l'enregistrement, l'analyse et le compte rendu de tous les faits
relatifs au transfert et à la vente des biens et services, du producteur
au consommateur. Elle est généralement, mais pas
nécessairement, basée sur la théorie statistique de la
probabilité et utilise toujours la méthode
scientifique ».
II.2.2. Importance de
l'étude de marché
L'étude de marché est cruciale, car c'est elle
qui permet de réaliser les étapes suivantes d'un projet de
création d'entreprise. Elle est à base de la
« définition des stratégies commerciales »,
comment définir une politique de prix sans connaître parfaitement
ses futurs clients, ses concurrents, ..., comment définir son avantage
concurrentiel sans connaître son marché ?
L'étude du marché permettra donc
également de pouvoir concevoir ses prévisions, sans
l'étude de marché parfaite, les prévisions n'auront que
peu de valeurs.
II.2.3. Les
éléments analysés en étude de marché
Les éléments faisant l'objet de l'étude
de marché sont multiples, et peuvent être analysés en
parallèle, ce sont notamment :
Ø La demande : il s'agit de la clientèle
potentielle ;
Ø L'offre : il s'agit des concurrents (directs et
indirects) ;
Ø Les fournisseurs : toute entreprise nous
fournissant des produits (matières) ou services nous permettant de
concevoir les nôtres ;
Ø La réglementation : toutes les lois,
normes, directives que nous aurons à respecter.
II.2.4. Etude de marché
dans le cadre d'un projet de création d'une entreprise
Dans le cadre d'un projet de création d'entreprise,
l'étude de marché consiste à analyser l'environnement au
sens large de cette future entreprise.
L'objectif de l'étude de marché est de mieux
cerner et connaître ce futur environnement, afin de pouvoir prendre
toutes les décisions en amont de la création en relation avec cet
environnement.
L'étude de marché permettra au créateur
d'entreprise de cerner les attentes de ses futurs clients, leurs besoins, les
atouts et les faiblesses des concurrents, ... afin de déterminer la
faisabilité et la viabilité du projet.
II.3. La viabilité d'un
projet d'investissement
La survie d'une activité économique, en
l'occurrence d'une ferme agricole dépend de sa capacité à
générer des revenus, en rentabilisant ses investissements. C'est
ainsi que Najib (2009, p.37), souligne que « l'évaluation des
projets a pour objet d'apprécier leur viabilité économique
et financière à travers leur rentabilité et le risque
associé ».
Un projet d'entreprise qui dégage une
rentabilité au moins égale à celle demandée par les
promoteurs (propriétaires) et des créanciers financiers aura des
facilités de financement, car il permettra de rembourser les dettes et
de créer de la valeur pour ses promoteurs.
Cependant, « on peut parler de rentabilité
qu'en rapportant à des capitaux investis, le résultat de ces
capitaux. S'il n'y a pas de capitaux investis, il n'y a pas de
rentabilité » (Vernimmen, 2002, p.309).
Ainsi, l'étude de rentabilité d'un projet
d'investissement productif se fait à partir des critères
d'évaluation financière et économique d'un investissement
productif, à savoir : la Valeur Actuelle Nette, le Taux de
Rentabilité Interne, l'Indice de Profitabilité et le Délai
de Récupération du Capital Investi.
Il faut noter qu'outre les indicateurs cités ci-dessus,
nous avons des indicateurs tels que, le Taux de Rentabilité Economique.
En effet, ce dernier est la rentabilité de l'actif économique,
mesuré par le rapport du Résultat d'Exploitation sur l'Actif
Economique. Il est aussi appelé Taux de Rentabilité
Opérationnelle ou Return On Capital Employed, ROCE en franglais
(Vernimmen, 2002). Cela étant, un projet d'investissement serait
rentable dans la mesure où son Taux de Rentabilité Economique
(ROCE) est supérieur au Coût des Capitaux utilisés.
La section suivante passera en revue les travaux empiriques
antérieurs relatifs à l'étude de faisabilité et de
viabilité d'un projet d'investissement pour ressortir leurs limites
qu'il faut combler. Cela permettra de dégager un aspect du thème
non résolu ou mal résolu.
SECTION III : ETUDES
EMPIRIQUES ANTERIEURES SUR LA FAISABILITE D'UN PROJET INVESTISSEMENT
Dans cette section, il est question de faire ressortir
l'originalité de notre travail, en relevant les faiblesses des travaux
antérieurs ayant déjà traités sur notre
thème, grâce aux particularités de ce travail,
c'est-à-dire à notre apport personnel.
III.1. Quelques études
antérieures
Ø Falashi Malala (2012) a travaillé sur un sujet
portant sur « Etude de la faisabilité de la création
d'une unité de pêche industrielle dans la commune de
Maluku ». Dans son travail, il avait soulevé les
interrogations suivantes :
- Pourquoi les pêcheurs congolais se limitent-ils
seulement à la pêche artisanale ?
- Un projet de création d'une unité de
pêche industrielle à Kinshasa dans la commune de Maluku est-il
faisable ?
Pour la réalisation de son travail, il a recouru aux
méthodes d'enquête, statistique et d'analyse financière,
appuyées par les techniques d'observation, de questionnaire,
documentaire, de fréquence et celles de la Valeur Actuelle Nette, de
Délai de Récupération du Capital Investi et de l'indice de
profitabilité.
Après investigation, traitement et analyse des
données, il avait abouti au résultat largement positif, à
savoir : le résultat net d'exploitation mensuel positif, la valeur
actuelle nette largement supérieure à 0, l'indice de
profitabilité satisfaisant et le délai de
récupération du capital investi inférieur à la
durée d'exploitation du projet. Ce qui l'avait amené à
confirmer ses hypothèses de départ.
Ø Ndoniade Amaela (2012), a mené une
« Etude d'un projet de création d'une alimentation de viande
fraîche dans la commune de Ngaliema ».
Les questions ci-dessous ont sous-entendu sa
problématique :
- Quelle est l'opinion des habitants de Ngaliema sur
l'implantation d'une alimentation de viande fraîche dans leur
commune ?
- Le projet de création d'une alimentation de viande
fraîche dans la commune de Ngaliema est-il faisable, c'est-à-dire
viable et rentable ?
Pour bien mener ses investigations, il a utilisé les
méthodes d'enquête et statistique, accompagnées par les
techniques de questionnaire, documentaire et du pourcentage.
Après enquête auprès de soixante sujets
habitant la commune de Ngaliema, le résultat s'est
présenté comme suit : d'une part, la majorité de
sujets de l'échantillon sont favorables quant à l'implantation
d'une alimentation de viande fraîche dans la commune de Ngaliema ;
d'autre part, le projet a dégagé un bénéfice net
mensuel positif et la valeur actuelle nette choisie comme mesure de la
rentabilité était largement supérieure à 0, ce qui
a démontré que le projet était rentable. Ce
résultat, l'a amené à confirmer ses hypothèses de
départ.
Ø Nizeyimana (2009), a réalisé une
étude sur « la faisabilité
économico-financière d'un projet d'élevage des poules
pondeuses à Mugina ». Sa problématique était
autour des questions suivantes :
- Le projet d'investissement dans l'élevage des poules
pondeuses à Mugina est-il techniquement et financièrement
rentable ?
- Le projet contribuera t-il au développement
socio-économique de la population de Mugina ?
Pour réaliser cette étude, il a recouru aux
méthodes analytique, statistique et synthétique,
accompagnées par les techniques documentaire, d'entretien et
d'observation participante.
Après avoir analysé les données, il a
obtenu les résultats suivants : le délai de
récupération du capital investi était largement
inférieur à la durée d'exploitation du projet, la valeur
actuelle nette était largement supérieure à 0 (VAN>0),
l'indice de profitabilité était très satisfaisant, le TRI
était supérieur au taux d'actualisation 10 % appliqué.
Cela a démontré que le projet était rentable et le tableau
de financement ou le plan de financement dégageait un solde de
trésorerie positif, d'où, le projet était solvable. Ces
résultats ont confirmé les hypothèses du départ.
Ø Sofo Magagi (2007), a travaillé sur
« une étude de faisabilité d'un projet d'installation
de ferme avicole moderne dans la localité de Niamey au
Niger ». La problématique de son travail reposait sur les
questions suivantes :
- Quelle est la rentabilité d'un projet de ferme
avicole dans un environnement dominé par les exploitants ruraux et des
importateurs ?
- De façon précise, il s'agit de vérifier
l'attractivité du marché de créer un projet dans le
secteur et la rentabilité.
La démarche adoptée dans la réalisation
de cette recherche repose sur les points suivants :
- Une revue de la littérature afin de définir
les concepts et de cerner la démarche d'une étude de
faisabilité de projet ;
- Une conception d'un modèle pratique
d'élaboration de projet ;
- L'élaboration d'un guide de collecte
d'information ;
- Une collecte des données par administration de guide
d'entretien aux exploitants de ferme avicole ;
- L'interprétation des résultats de
l'enquête suivant le modèle prédéfini.
Pour aboutir aux résultats financiers et
économiques, il a procédé à une analyse
commerciale, technique, organisationnelle et financière qui lui ont
permis de dégager ce qui suit :
- Une demande des oeufs et des poules de chair
supérieure à l'offre de ces mêmes produits ;
- La création d'une alimentation appartenant à
l'entreprise destinée à la vente des produits de cette
dernière pour des raisons d'économie ;
- La société anonyme comme forme juridique de
l'entreprise ;
- La détermination du coût du projet.
Ensuite, une évaluation a été faite pour
déterminer la rentabilité financière et économique
du projet à travers les indicateurs suivants : le taux de
rentabilité interne était largement supérieur au taux
d'actualisation appliqué, la valeur actuelle nette était
largement supérieure à 0 et le TRE étais très
significatif, cela a montré clairement que le projet était
rentable tant du point de vue financier qu'économique.
III.2. Limites des travaux
antérieurs
En faisant la lecture des travaux antérieurs sur la
faisabilité et la viabilité d'un projet d'investissement,
particulièrement lors de l'évaluation financière et
économique du projet, nous constatons que dans la plupart de travaux, le
taux d'actualisation (coût d'opportunité du capital)
appliqué est implicite, ne tenant pas souvent compte de certains
paramètres lors de sa fixation, notamment du risque perçu, ce qui
a comme conséquence, des indicateurs (VAN, TIR, ...) très
élevés et, parfois biaisés, amenant aux résultats
toujours positifs.
III.3. Problématique de
la fixation du coût du capital
« Le Coût d'Opportunité du Capital est
la rentabilité qu'un investisseur anticipe quand il choisit un nouveau
projet. Ainsi, pour un projet sans risque, ce coût est égal au
taux d'un titre émis par l'Etat. », Berk et DeMarzo (2011,
p.158). Car, ajoutent-ils, les titres de dettes émis par l'Etat, au
moins dans les pays riches, sont considérés sans risque.
Le Coût des Fonds Propres correspond au Taux de
Rentabilité Exigé sur les Capitaux Propres par les
propriétaires de l'entreprise (les actionnaires).
Le Taux de Rentabilité Exigé= Taux sans risque +
Bêta × Prime de risque
Le coût du capital d'un investissement est ainsi
égal :
Ri = rf
+ âi [(E (Rm - rf)]
Dans cette formule ci-haut, le taux sans risque est le taux
des obligations de l'Etat à long terme, d'un pays sérieux comme
les USA (Damodaran, 2006). En effet, Damodaran (2006, p.271), souligne que
« la prime de risque mesure les revenus supplémentaires
exigés par les investisseurs compte tenu du risque supplémentaire
qu'ils assument par rapport à un investissement sans risque.
Ainsi, selon Bodie et Merton (2011, p.199), « le
coût du capital est le taux d'actualisation (k) utilisé pour
calculer la Valeur Actuelle Nette (VAN) d'un projet d'investissement. Il s'agit
en faite du taux sans risque, plus une prime de risque correspond au projet.
Généralement, plus les cash-flows futurs sont incertains, plus on
augmente le taux d'actualisation (c'est-à-dire, plus on augmente la
prime de risque) ».
Par ailleurs, la rentabilité attendue est une
information indispensable à la fois pour l'investisseur extérieur
et le manager.
« Pour l'investisseur, c'est le taux de
rentabilité exigé compte tenu du niveau de risque
supporté. L'investissement devient profitable dès que la
rentabilité retirée dépasse ce seuil. Pour le manager, ce
seuil est le coût des fonds propres. Dès lors, les projets
d'investissement de l'entreprise doivent avoir une rentabilité
supérieure pour être acceptés sous peine de recueillir in
fine le veto des actionnaires » (Damodaran, 2006, p. 294).
En fait, la plupart d'investisseurs évitent de prendre
des risques si cela est possible sans sacrifier la rentabilité. Les
investisseurs ne présentent pas tous le même niveau de
risque ; c'est ainsi qu'un projet agricole est plus risqué que des
bons du trésor, mais il l'est probablement moins qu'un programme de
prospection minière. Supposons qu'un projet agricole soit risqué
qu'un investissement en Bourse dont la rentabilité est d'autant de
pourcents. C'est cette rentabilité qui devient alors le coût
d'opportunité du capital, puis que c'est la rentabilité à
laquelle vous renoncez en n'investissant pas en Bourse (Brealey, Myers &
Allen, 2006).
Ainsi, Damodaran (2006), précise que pour
déterminer le coût des fonds propres d'une entreprise non
cotée, l'on peut ajouter une prime de risque au coût des fonds
propres de manière à refléter le supplément de
risque découlant de la non-diversification du portefeuille du (des)
propriétaire (s) ; ceci explique l'exigence de rentabilité
élevée demandée par les entreprises de capital risque qui
investissent dans les activités naissantes.
Certes, tout en reconnaissant le mérite de tous ces
travaux, notre travail se situe dans le prolongement de cela, néanmoins,
il est parmi les travaux d'étude de faisabilité et de
viabilité des projets d'investissement qui traitent sur le domaine
agricole, particulièrement sur la culture d'une gamme des produits
agricoles, en l'occurrence des légumes à fruit. Il faut en outre
noter que dans ce projet sera financé par les capitaux propres, avec
comme taux d'actualisation, le Coût du Capital, dans un pays où il
n'y a pas de marché financier organisé.
Ainsi, dans le cadre de ce projet et compte tenu de l'absence
d'un marché financier organisé dans notre pays, où les
risques peuvent être évalués, nous allons fixer le
coût d'Opportunité du Capital (coût du capital), qui sera le
coût des fonds propres en ajoutant au taux sans risque (le taux du bon de
trésor à long terme de l'Etat américain), la prime de
risque, compte tenu du niveau du risque perçu.
CHAPITRE II : CADRE
GEOGRAPHIQUE ET METHODOLOGIQUE
Tout au long de ce chapitre, nous allons aborder le cadre
géographique de notre étude ainsi que décrire notre
approche méthodologie, annoncée à l'introduction.
SECTION I : CADRE
GEOGRAPHIQUE
Dans cette section, il sera question de présenter la
commune de Maluku, où se trouve le plateau de Bateke, notre zone
d'implantation du projet, sous ses différents aspects, selon les
données recueilles par Falashi Malala (2012)
I.1. Aperçu historique
de la commune de Maluku
Etymologiquement, Maluku vient du mot TEKE
« MALU » qui signifie
« difficulté ». Cela se justifie du fait que Maluku
centre était enclavé et pour se rendre au centre-ville de
Kinshasa, il fallait parcourir plus de 20 km à pied pour prendre le
transport au niveau de N'sele. C'est ainsi qu'en 1969 le premier bourgmestre de
la commune de Maluku, Monsieur MULELE NKIE MBAMA, avait déplacé
le siège de la commune à MENKAO situé sur la route
nationale n°1, malheureusement, cette disposition n'avait duré que
quelques mois et le siège de la commune fut retourné à
Maluku-centre sur ordre du feu Président MOBUTU, après avoir
créé la SIDERNA (Sidérurgie Nationale) qui deviendra plus
tard (par la suite) SOSIDER (Société Sidérurgie).
A l'époque précoloniale, Maluku fut
occupé par le peuple TEKE dont les activités principales
étaient centrées sur l'agriculture, la pêche artisanale et
l'élevage. Maluku est devenu un poste territorial qui dépendait
du territoire de KASANGULU. Et, était composé de la chefferie de
MBANKANA et du secteur de BATEKE dont les sièges furent situés
respectivement à MBANKANA et à KINGANKATI. Il est à noter
qu'à cette époque, Maluku disposait déjà de 9
Groupements coutumiers, à savoir : BU, KINGANKATI, KIKIMI,
MBANKANA, MONGATA, MWE NGANA, NGUMA et YUO.
En 1923, le poste territorial de Maluku a connu
l'épanouissement avec la construction des bâtiments
administratifs, bureaux et logements des cadres du territoire, camps des
infirmiers de FOREAMI (Fonds de Reine Elisabeth pour l'Assistance
Médicale des Indigènes) et des travailleurs, ainsi qu'un camp
militaire de la Force publique ; il faut savoir qu'une prison était
érigée à Maluku où étaient
incarcérés tous les prisonniers en provenance du BAS-CONGO et
d'ailleurs. Maluku abritait la résidence privée de Monsieur
PETILLON, Gouverneur Général et représentant du Gouverneur
Belge au Congo/Belge situé au village LANGALANGA dans le quartier
MENKAO.
Après l'indépendance, Maluku deviendra la
24ème commune de la ville-province de Kinshasa, par
ordonnance-loi n°068-024 du 24 Janvier 1968.
En 1993, la commune de Maluku (à l'époque zone),
compte tenu de son aspect urbano-rural et pour besoin de rapprocher
l'administration à la population, le Gouverneur de ville de Kinshasa,
Monsieur Bernardin MUNGUL DIAKA avait pris un arrêté portant
création de trois (3) postes d'Encadrement Administratif dans la commune
de Maluku, dirigés par Commissaire de zone Assistant Résident,
à savoir : les postes de KINGANKATI (dont le siège fut
situé à MBOKA PAUL), de MBANKANA et de MONGATA, dirigés
respectivement par Messieurs David IBA MISURU, Gaston BABAKILA et Emile MUBA
NGULAKO. Il est à noter que ces trois postes d'Encadrement Administratif
fonctionnaient sous la coordination du Bourgmestre (commissaire de zone) de
Maluku ainsi que son assistant.
Malheureusement, cette disposition n'avait duré qu'un
an et demi. Après la destitution du Gouverneur MUNGUL DIAKA, tout a
été abrogé.
I.2. Aspect Urbano-rural
La commune de Maluku est urbaine parce qu'elle fait partie
intégrante de la ville de Kinshasa mais à caractère rural
et à vocation agricole. Outre ses 19 quartiers administratifs
déjà existants et 15 autres en création, la commune de
Maluku dispose de 10 groupements coutumiers et de 7 sous-groupements. Cela va
sans dire que la majorité de la population de Maluku est paysanne vivant
essentiellement de l'agriculture, la pêche artisanale et
l'élevage ; la chasse est amoindrie à cause de la
destruction de la forêt par les fabricants des braises.
I.3. Aspect touristique
Couvrant plus ou moins 80% de la superficie globale de la
ville province de Kinshasa, la commune de Maluku est riche en faune et en
flore. C'est ainsi qu'elle dispose de plusieurs sites touristiques notamment le
centre d'accueil GAFURA au quartier Maluku, les sites « petit
paradis », l'auberge « au bon repos » et
« les riverains » (situé à côté
du port LINA) au quartier KIMPOKO, le centre CADIM au quartier MBANKANA, le
centre MAMPU (Ex. HVA) au quartier KINZUONO, la réserve de chasse de
BOMBO-LUMENE situé entre les quartiers DUMI et MBANKANA, la chute
MAINDOMBE au quartier MAINDOMBE, 12 ports au bord du fleuve Congo, à
savoir : NGAMANZO, LINDA, INKIENE, EUNGU 1, EUNGU 2, TERRE JAUNE, LA
GRACE, LINA, MASER, GAFURA, MAMAN IKENE, SAFU, LA BENEDICTION et KOMBA
situés aux quartiers KIMPOKO, MANGENGENGE, MALUKU et MONACO sans oublier
la carrière de sable à masse filtrante, l'unique du genre en
Afrique Centrale. Il sied de noter que cette carrière permette à
la REGIDESO d'extraire ces masses filtrantes pour la purification des eaux
potables, au lieu de l'importer ailleurs comme en fut le cas auparavant.
I.4. De la création
La commune de Maluku est créée par
l'ordonnance-loi n°068-024 du 24 Janvier 1968. Et, ses limites sont
fixées par arrêté ministériel n°069/0042 du 23
Janvier 1969 déterminant le nombre, la dénomination et les
limites des communes de la ville-province de Kinshasa.
I.5. Situation
géographique
A) Limites territoriales
La commune de Maluku est bornée :
Ø A l'EST : par les territoires de KWAMOUTH et de
KENGE ainsi que la rivière KWANGO en amont, jusqu'à son confluent
avec la rivière NKOLE ;
Ø A l'OUEST : par la commune de la N'sele, de la
source de la rivière FUNKIENE, une ligne droite la reliant au
repère de canevas reporté en coordonné 52/10. Suivie d'une
ligne droite NORD-SUD jusqu'à son confluent avec la rivière LUO.
Et, en aval, de la rivière LUO jusqu'au confluent des rivières
N'sele et BWA qui sépare notamment la commune de Maluku à celle
de la N'sele ;
Ø Au NORD : par le majestueux fleuve Congo, de son
point proche de l'embouchure de la rivière NKAO dans le fleuve Congo
jusqu'au méridien du fleuve Congo avec la rivière MAINDOMBE
(black rivers).
Ø Au SUD : par les territoires de KIMVULA et
KASANGULU dans la province du Bas-congo : partant du confluent de la
rivière NKOLE, une ligne droite joignant (le confluent des
rivières MBETE et LUMENE.
B) Climat : tropical humide, avec une alternation de neuf
(9) mois de saison de pluie et de trois (3) mois de saison sèche, il
sied de noter que pendant la saison pluvieuse il fait chaud, tandis que pendant
la saison sèche il fait froid.
C) Nature du sol : 80% sabro-argileux.
D) Relief : la savane domine le plateau de Bateke, avec
les montagnes de plus ou moins 2.000 mètres d'altitude couvrant le long
du fleuve Congo et de la rivière N'sele.
E) Renseignement sur le sous-sol
La commune de MALUKU dispose d'une carrière de sable
à masse l'unique du genre en Afrique, laquelle est exploitée par
la REGIDESO pour le traitement et la purification d'eau potable.
G) La végétation dominante
La savane herbeuse est coupée de quelques basquets de
forêt qui domine le long des rivières N'sele, MAINDOMBE, LUMENE et
MFIMI.
H) Hydrographie
Ø Lacs : trois petits lacs, à savoir :
LEE, NGAIKE et MAKIE, dont la superficie est évaluée
respectivement de 10,18 à 20 ha ;
Ø Cours d'eau : quatre grandes rivières
partant du SUD vers le NORD, notamment les rivières N'SELE, MAINDOMBE,
LUMENE et LUFIMI.
N.B : le plateau de BATEKE est couvert des plusieurs
marigots et fontaines dont la population se sert à leurs fins.
I) Population : 513. 581 habitants, soit une
densité de 64 habitants/Km2.
Ø Ethnie dominante : BONTOUS ;
Ø Tribu : le peuple TEKE originaire et/ou
autochtone de MALUKU, par son hospitalité, il a eu à accueillir
d'autres tribus venues en majorité de BANDUNDU et du BASCONGO et ensuite
des autres provinces de RDC ;
Ø Principaux clans : il nous est difficile de
pouvoir déterminer le nombre de clans, étant donné que ce
sont des phénomènes à caractère philanthropique et
humanitaire issus de différents chefs-lieux des groupements.
I.6. Principales
activités économiques
Les principales activités économiques
sont : l'agriculture, la pêche artisanale et l'élevage, avec
actuellement le développement des petits commerces.
Il est à noter que la commune de MALUKU compte plus de
9.500 fermiers, 1.800 éleveurs y compris les pisciculteurs et plus de
800 pêcheurs.
Ø Cultures pratiquées : maniocs, maïs,
arachides, haricots, soja, patates douces, aubergines, riz paddy,
légumes, niébé et autres ;
Ø Les petits commerces, avec l'implantation de
boutiques, fabrications artisanales, buvettes, fours de bois,
dépôts des pains, cabines téléphoniques, pharmacies,
...
ORGANIGRAMME DE LA COMMUNE
DE MALUKU
Bourgmestre
Bourgmestre Adjoint
Chef du bureau
Secrétariat
Services de ministère de l'intérieur
- Etat-civil
- Population
- Contentieux
- Personnel
Administration des quartiers
Villages et /où localités
Groupements
Services techniques
- Budget
- Ordonnancement
- Comptabilité
- Urbanisme
- Tourisme
- Agriculture
- Environnement
- Jeunesse
- Sports et Loisirs
- Culture et Arts
- Développement rural
- Genre et famille
- Droits humains
- Commerce extérieur
- Energie
- Hygiène
- Transport
- F.P/Actif
- F.P/ R.R
- Prévention sociale
- Habitat
- T.P.I
- Sociale
- Economie
- IPM
- - EA
- A.N.R
- D.G.M
- P.I.R
- POLICE FLUVIALE
- SECTEUR NAVALE
- FARDC
Services spécialisés
Sous-groupements
Antennes services specialisés
Source : Falashi Malala
(2012, p.34)
SECTION II : CADRE
METHODOLOGIQUE
« Toute recherche ou application scientifique doit
comporter l'utilisation de procédés opératoires rigoureux,
bien définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués
à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre des
problèmes et des phénomènes en cause, ce sont des
méthodes et techniques » Muluma (2003, p. 87).
II.1. Les méthodes
II.1.1. Définition
Muluma (2003, p.88), définit « la
méthode comme étant l'ensemble des règles et des principes
qui organisent le mouvement d'ensemble de la connaissance, c'est-à-dire
les relations entre l'objet de recherche et le chercheur entre les informations
concrètes rassemblées à l'aide des techniques et le niveau
de la théorie et des concepts ».
Autrement, la méthode est un ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre des vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie.
II.1.2. Les méthodes
utilisées
Dans le cadre de cette recherche, nous allons utiliser une
démarche axée sur les méthodes suivantes :
Ø Méthode statistique : cette
méthode nous aidera à présenter et à traiter les
données chiffrées provenant de l'enquête sur la demande et
l'offre des légumes à fruit au marché ZIKIDA.
Ø Méthode analytique : elle nous
permettra d'analyser les données de l'enquête sur la demande et
l'offre des légumes à fruit afin d'en dégager les besoins
existants (besoins non satisfaits et/ou mal satisfaits).
Ø Méthode descriptive : elle nous
aidera à décrire les faits observés sur terrain, ainsi que
les différentes caractéristiques de l'échantillon de
l'étude, à savoir : le sexe, l'âge, l'état
civil, ...
Ø La méthode d'enquête :
l'enquête implique un effort pour quantifier les informations
recueillies, elle a généralement comme support (technique) un
questionnaire. Cette méthode nous a fourni les informations pertinentes
sur terrain grâce au questionnaire élaboré par nous
même pour besoin d'enquête.
II.2. Les techniques
II.2.1. Définition
D'après Muluma (2003, p.105), « les
techniques sont les instruments des procédés opératoires
pour récolter les données sur terrain ; elles sont
l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un
chercheur de rassembler des informations originales ou de seconde main sur un
sujet donné ».
II.2.2. Les techniques
utilisées
En effet, la récolte des données relatives
à notre étude s'est faite grâce aux techniques
ci-après :
Ø La technique d'observation : elle nous
permettra d'observer les faits sur terrains afin de mieux les cerner et les
comprendre, ainsi que d'étudier les comportements des vendeurs et des
distributeurs.
Ø La technique documentaire : elle est
généralement la technique la plus utilisée en recherche
universitaire. Elle sera utilisée pour consulter des ouvrages, revues,
ainsi que divers documents tels que les archives publiques, les mémoires
de fin d'études, les travaux de fin de cycle, les notes de cours, etc.,
ayant trait à notre sujet et indispensable à notre
étude.
Ø La technique du questionnaire : elle
sera mise en profit pour recueillir les données nécessaires
relatives à cette étude et pour avoir des informations
auprès de la population cible. Nous avons recouru à un
questionnaire composé de Vingt deux (22) questions, ce dernier est
réparti en deux parties, à savoir :
- Première partie : il s'agit de l'enquête
proprement dite, nous a permis d'avoir l'opinion de l'enquêté sur
la problématique de l'offre face à la demande des légumes
à fruit au marché ZIKIDA.
- Seconde partie : il s'agit de l'identification de
l'enquêté : sexe, âge, niveau d'étude,
état civil, ...
Dans le cadre de cette étude et dans le but
d'apprécier la rentabilité et la viabilité du
présent projet, outre les méthodes et les techniques de
récolte et de traitement des données citées ci-haut, nous
allons recourir aux techniques d'évaluation de projet
ci-après :
Ø La Valeur Actualisée Nette
(VAN) : elle nous permettra de dégager la valeur
ajoutée du projet en terme absolu. En d'autres termes, qu'est-ce qui
représente aujourd'hui ce projet par rapport au futur.
Ø Le taux de rentabilité interne
(TRI) : il nous aidera de dégager la valeur ajoutée du
projet en terme relatif. En d'autres termes, il nous permettra de
déterminer la rentabilité intrinsèque de ce projet.
Ø Délai de récupération du
capital investi (DRCI) : il nous permettra de connaître
après combien de temps nous allons récupérer le montant
investi dans ce projet.
Ø Indice de profitabilité (IP) :
elle nous permettra de dégager le montant gagné sur un franc
investi dans ce projet ; c'est-à-dire combien nous rapporte un
franc investi dans ce projet.
SECTION III :
POPULATION ET ECHANTILLON
De nombreuses situations requièrent des données
relatives à un vaste ensemble d'éléments (individus,
sociétés, ménages, produits, clients, etc.). A cause des
impératifs liés aux coûts, au temps et à d'autres
considérations, les données sont collectées uniquement
auprès d'une petite partie du groupe concerné. Le groupe
considéré dans son ensemble est désigné par le
terme population et la petite partie du groupe, par le terme
échantillon.
III.1. Population
III.1.1. Notion
Anderson, Sweeney et Williams (2007, p.30), définissent
« la population comme étant l'ensemble des
éléments considérés dans une étude
particulière ».
En effet, il faut noter qu'une population peut être
finie ou infinie. En pratique, une population étudiée est
considérée comme infinie s'il est impossible de lister ou compter
tous les éléments de la population, dans le cas contraire, elle
est finie (Mandosi, 2010). Dans notre cas, il s'agit d'une population
infinie.
III.1.2. Population
d'étude
Par population d'étude, nous sous-entendons l'ensemble
des personnes sur lesquelles porte l'étude, et dans le cas précis
de notre recherche, il s'agit des vendeurs semi-grossistes et des distributeurs
(communément appelés « mamans manoeuvres »)
des légumes à fruit au marché ZIKIDA, qui sont retenus
pour constituer notre univers d'étude.
Notre choix sur les vendeurs semi-grossistes se justifie par
leur rapprochement avec des offreurs et des vendeurs détaillants, qui
sont en contact direct avec les consommateurs finaux.
III.2. Echantillon
III.2.1. Notion
« Un échantillon est un sous-ensemble de la
population », d'après Anderson et al. (2007, p.30).
Dans le cas d'une population infinie, il fortement
recommandé de constituer un échantillon aléatoire
(simple). En effet, une procédure de sélection d'un
échantillon doit être spécialement conçue pour
sélectionner les éléments indépendamment et ainsi,
éviter un biais de sélection qui procurerait à certain
type d'éléments, des probabilités de sélection
élevées.
III.2.2. Echantillon
d'étude
« Etant donné qu'il est difficile d'atteindre
tous les éléments d'une population infinie, on peut en tirer un
groupe restreint d'individus et d'extrapoler sur toute la population les
conclusions qu'on en aura tirées, à condition que ce groupe soit
représentatif de cette population »,
d'après Mandosi (2010, p.3). Cette condition sera remplie si le
choix devant constituer ce groupe restreint se fait au hasard, on parle alors
« d'échantillon aléatoire ». Un
échantillon aléatoire (simple) est sélectionné de
façon à ce que les conditions suivantes soient
satisfaites :
Ø Chaque élément
sélectionné provient de la même population ;
Ø Chaque élément est
sélectionné de façon indépendante.
En effet, comme le souligne Anderson et al. (2007, p.394),
« dans la plupart des applications, un échantillon de taille
supérieure ou égale à 30 est approprié pour
développer une estimation par intervalle de la moyenne d'une population
à partir de l'expression ».
C'est ainsi que, dans le cadre de cette recherche et compte
tenu des différentes contraintes, nous avons constitué un
échantillon de taille 50 pour notre enquête.
CHAPITRE III : ETUDE
DE FAISABILITE DU PROJET
Dans ce chapitre, nous allons vérifier si le projet
d'implantation d'une ferme agricole au Plateau de Bateke est faisable, pour ce
faire, nous allons passer par les sections suivantes : l'étude du
marché, l'analyse organisationnelle du projet, le plan marketing du
projet, le plan de réalisation du projet et enfin, l'implantation et
l'organisation de la production du projet.
SECTION I : ETUDE DU
MARCHE
I.1. Présentation des
données d'investigation
Dans ce point, nous allons présenter les données
recueillies lors de l'enquête et nous les avons traitées à
l'aide d'une analyse statistique dans le but de saisir les opinions des
vendeurs et des distributeurs des légumes à fruit sur la
proposition d'une nouvelle offre.
I.1.1. Présentation des
informations générales
Il sera question ici de présenter les
caractéristiques liées à l'échantillon, il s'agit
des variables telles que le sexe, l'âge, le niveau d'étude et
l'état civil.
Tableau n°3.1 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
S Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Masculin
|
1
|
2%
|
Féminin
|
49
|
98%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que sur 50 sujets interrogés,
49 sujets, soit 98% sont des femmes et 1 sujet, soit 2% des hommes. Nous
constatons que ce métier est plus exercé par les femmes que des
hommes.
Tableau n°3.2 : Répartition des
enquêtes selon l'âge
Ag Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
De 18 à 28 ans
|
8
|
16%
|
De 29 à 39 ans
|
19
|
38%
|
40 et plus
|
23
|
46%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire :
Il se dégage de ce tableau que, sur 50 sujets
interrogés, 23 sujets, soit 46 % ont l'âge variant entre 40 ans
et plus ; 19 sujets, soit 38 % ont une tranche d'âge entre 29 et 39
ans ; 8 sujets, soit 16 % se trouvent dans la tranche d'âge comprise
entre 18 et 28 ans. Nous remarquons que ce métier est plus exercé
par des individus un peu plus âgés, car les mineurs n'ont pas de
responsabilité civile.
Tableau n°3.3 : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'études
Niveau d'étude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sans niveau
|
12
|
24%
|
Primaire
|
26
|
52%
|
Secondaire et professionnel
|
9
|
18%
|
Supérieur et Universitaire
|
3
|
6%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : En analysant le tableau ci-dessus,
nous constatons que 26 sujets, soit 52 % sont du niveau primaire, 12 sujets,
soit 24 % n'ont pas de niveau, 9 sujets, soit 18 % ont un niveau secondaire ou
professionnel et 3 sujets, soit 6 % ont atteint un niveau supérieur et
universitaire. Ceci montre que la majorité des personnes
enquêtées ont tout au plus un niveau primaire.
Tableau n°3.4 : Répartition des
enquêtés selon l'état civil
Etat civil
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataire
|
12
|
24%
|
Marié (e)
|
27
|
54%
|
Divorcé (e)
|
3
|
6%
|
Veuf (ve)
|
5
|
10%
|
Union de fait
|
3
|
6%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : le tableau ci-dessus indique que,
sur 50 sujets enquêtés, 27 sujets, soit 54 % sont des
mariés ; 12 sujets, soit 24 % sont des célibataires ; 5
sujets, soit 10 % sont des veuves ; 3 sujets, soit 6 % ont divorcé
et enfin, 3 sujets, soit 6 % se sont unis librement. Nous constatons que notre
échantillon est dominé par les mariés, cette information
est capitale pour nous, dans la mesure où elle nous a permis de savoir
quand est-ce que nous pouvons livrer nos produits, contrairement à
d'autres fournisseurs qui le font que la nuit.
I.1.2. Présentation des
informations spécifiques
Dans ce point, nous présentons les données de
l'étude du marché proprement dite, c'est-à-dire les
données relatives aux conditions dans lesquelles les transactions des
légumes à fruit se font au marché ZIKIDA.
Tableau n°3.5 : Répartition des
enquêtés selon la nature du commerçant
Nature du commerçant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Semi-grossiste
|
42
|
84%
|
Distributeur
|
8
|
16%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : il ressort du tableau n°3.5
que, sur 50 sujets enquêtés, 42 sujets, soit 84 % sont des
vendeurs semi-grossistes et 8 sujets, soit 16 % sont des distributeurs. Cela
montre que sur le marché des produits agricoles, il y a plus des
vendeurs semi-grossistes que des distributeurs.
Tableau n°3.6 : Répartition selon le nombre
de sortes des produits vendus
Sortes de produits
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Une seule sorte
|
14
|
28%
|
Plusieurs sortes
|
36
|
72%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Commentaire : il se dégage de ce tableau
que, sur 50 sujets enquêtés, 36 sujets, soit 72 % vendent
plusieurs sortes de produits et 14 sujets, soit 28 % vendent une seule sorte de
produits. La majorité de vendeurs de plusieurs produits dans
l'échantillon peut s'expliquer par la rareté de légumes
pendant certaines saisons de l'année.
Tableau n°3.7 : les produits (légumes
à fruit) vendus
N°°
|
Produits (légumes à fruit)
|
1.
|
Aubergines
|
2.
|
Poivrons
|
3.
|
Piments rouges et verts
|
4.
|
Concombres
|
5.
|
Courgettes
|
6.
|
Aubergines africaines
|
7.
|
Gombo
|
8.
|
Tomates
|
9.
|
Choux
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Commentaire : Le tableau ci-dessus nous montre
que, les légumes à fruits vendus que nous avons pu identifier. Il
faut noter que la plupart des vendeurs qui vendent une sorte de légumes
à fruit, le font avec les tomates ; cependant, les distributeurs
quant à eux distribuent plusieurs sortes. Cela peut s'expliquer par la
régularité de la livraison des tomates durant toute
l'année.
Tableau n°3.8 : les fournisseurs, leurs provinces et
leurs natures
Fournisseurs
|
Province
|
Nature
|
Madame TSHUKULA
|
Bas-congo
|
Agriculteur
|
Monsieur MATONDO
|
Kinshasa
|
Agriculteur
|
Monsieur Davin MANDIANGU
|
Bas-congo
|
Agriculteur
|
Monsieur LANDU
|
Kinshasa
|
Agriculteur
|
Monsieur Tonton LUMBU
|
Kinshasa
|
Agriculteur
|
Monsieur MAKENGO
|
Bas-congo
|
Agriculteur
|
Monsieur LUTUMBA
|
Kinshasa
|
Agriculteur
|
Monsieur Papy BAVUZI
|
Bas-congo
|
Agriculteur
|
Monsieur LOMBOSI
|
Bas-congo
|
Agriculteur
|
Monsieur Rubin MBULUMBENGI
|
Bas-congo
|
Agriculteur
|
Monsieur Pitchou MABUILU
|
Bas-congo
|
Agriculteur
|
Madame ODILE
|
Kinshasa
|
Agriculteur
|
Ferme KUSUAMISA
|
Bas-congo
|
Ferme
|
Ferme NGUDIABAKA
|
Bas-congo
|
Ferme
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Commentaire : Le tableau n°3.8
présente les fournisseurs qui offrent des légumes à fruit,
il faut noter que cette liste des fournisseurs n'est pas exhaustive, il y a
plusieurs autres offreurs qui viennent de Kinshasa et du Bas-congo, que nous
n'avons pu identifier.
Tableau n°3.9 : les sources (provinces)
d'approvisionnement
Bas-congo
|
Kinshasa
|
Mbanza-Ngungu
|
Plateau de Bateke
|
Mbamba
|
N'sele
|
Mvala
|
Dingidingi
|
Boma
|
Manenga
|
Kwilu Ngongo
|
Kinsuka
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Commentaire : Le tableau qui précède
présente les sources d'approvisionnement en légumes à
fruit, nous avons pu identifier deux principales provinces d'approvisionnement
en légumes à fruit, il s'agit du Bas-congo et de Kinshasa, et des
plusieurs localités. Toutefois, à part ces localités, les
produits proviennent d'autres localités, et parfois aussi, ils
proviennent de la province de Bandundu.
Tableau n°3.10 : Fréquence de livraison
Nature
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Régulière
|
47
|
94%
|
Irrégulière
|
3
|
6%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : Comme nous montre le tableau
n°3.10, sur 50 sujets enquêtés ; 47 sujets, soit 94 %
estiment que leur livraison est régulière et 3 sujets, soit 6 %
estiment que leur livraison est irrégulière. Nous remarquons que
pour la plupart de nos enquêtés, leur livraison est
régulière.
Tableau n°3.11 : opinion sur la
supériorité de la demande par rapport à l'offre du
marché
Opinion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
47
|
94%
|
Non
|
3
|
6%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : il ressort de ce tableau que, sur 50
sujets enquêtés, 47 sujets, soit d'entre eux, 94 % estiment qu'il
arrive que la demande soit supérieure à l'offre du marché
et 3 sujets, soit 6 % ne sont pas de même avis.
Tableau n°3.12 : Opinions des vendeurs sur les
produits livrés rarement
Question (cfr Q8)
|
Réponse
|
Quels sont les produits qui vous sont livrés
rarement ?
|
La majorité de nos enquêtés estiment que
tous les produits leur sont livrés régulièrement selon la
saison. Pour ces derniers, les produits rares pendant les saisons autres que
celle de leur saison de production.
Toutefois, nous avons pu identifier le
« Poivron » et « le Piment », comme les
produits qui sont livrés parfois rarement même pendant leur saison
de production.
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Tableau n°3.13 : Opinions des vendeurs sur les
produits (légumes à fruit) non livrés par les offreurs
Question (cfr Q9)
|
Réponse
|
Quels sont les produits que vous souhaiteriez vendre et que
vos fournisseurs ne vous les offrent pas ?
|
Nos enquêtés pensent que les fournisseurs leur
offrent tous les produits (légumes à fruits) qu'ils souhaitent
vendre.
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Tableau n°3.14: Opinions des vendeurs et des
distributeurs sur l'idée de l'offre d'un nouveau fournisseur des
légumes à fruit
Opinion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Favorable
|
50
|
100%
|
Défavorable
|
0
|
0
|
Indécis
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : il ressort de ce tableau que, sur 50
enquêtés, 50 sujets, soit 100 % ont donné un point de vue
favorable sur l'idée de l'arrivée d'un nouveau fournisseur afin
d'offrir les légumes à fruit. Cette situation peut s'expliquer
par le fait que les vendeurs et les distributeurs estiment que l'arrivée
d'un nouveau fournisseur aurait des effets positifs notamment : la baisse
des prix des légumes, l'augmentation de l'offre afin de satisfaire la
demande sur le marché des légumes à fruit, etc.
Tableau n°3.15 : Opinions des vendeurs sur les
conditions de livraison du nouvel offreur des légumes à fruit sur
le marché
Question (cfr Q11)
|
Réponse
|
Si favorable, à quelles conditions ?
|
Les conditions enregistrées auprès de nos
enquêtés sur l'offre d'un fournisseur des légumes à
fruit sur le marché sont les suivantes :
- Offrir les produits de bonne qualité ;
- Distribuer lui-même ses produits ;
- Respecter le conditionnement des produits ;
- Charger bien les sacs (filets, bacs) ;
- Vendre à des prix abordables ;
- Devenir un partenaire.
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Commentaire :
Il faut préciser que les distributeurs souhaitent
travailler en partenariat (souvent exclusif) avec les fournisseurs, tandis que
les vendeurs semi-grossistes préfèrent que les fournisseurs
distribuent eux-mêmes leurs produits, à cause de la majoration des
frais de commission qu'appliquent les distributeurs sur les prix des
fournisseurs.
Tableau n°3.16 : Les prix auxquels les clients
souhaitent acheter les produits
Opinion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Prix du marché
|
33
|
66%
|
Prix bas
|
16
|
32%
|
Prix abordable
|
1
|
2%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : le tableau n°3.16 nous
renseigne que, sur 50 sujets enquêtés, 33 sujets, soit 66 %
souhaitent qu'on leur offre les produits au prix du marché, 16 sujets,
soit 32 % désirent qu'on leur offre les produits à un bas prix
par rapport à celui des concurrents et 1 sujet, soit 2 % souhait qu'on
lui offre les produits à un prix abordable.
Tableau n°3.17: Répartition des
enquêtés selon leur ancienneté
Ancienneté
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Moins d'un an
|
7
|
14%
|
De 1 à 2 ans
|
3
|
6%
|
De 3 à 4 ans
|
5
|
10%
|
De 5 ans et plus
|
35
|
70%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : le tableau ci-dessus indique que,
sur 50 sujets soumis à l'étude, 35 d'entre eux, soit 70 % ont une
ancienneté de 5 ans ou plus ; 7 sujets, soit 14 % ont une
ancienneté de moins d'un an ; 5 sujets, soit 10 % ont une
ancienneté entre 3 et 4 ans et 3 sujets, 6 % ont fait 1 à 2 ans
dans le métier.
Tableau n°3.18 : les reproches faites aux
fournisseurs par les vendeurs
Question (cfr Q16)
|
Réponse
|
Quelles les reproches faites-vous à votre (vos)
fournisseur (s) ?
|
Les deux principales reproches que font les
enquêtés à leurs fournisseurs sont : l'insuffisant
chargement des produits dans les sacs (filets, bacs) et l'offre des produits
non conformes à la demande (parfois des produits
détériorés). Outre ces deux reproches, nos
enquêtés reprochent leurs fournisseurs de ce qui suit :
- Mélange des bons produits avec des produits
détériorés ;
- Aucune réduction commerciale (rabais) en cas des
produits de mauvaise qualité ;
- Exagération des prix lorsque les produits sont rares
sur le marché.
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Tableau n°3.19 : les difficultés majeures
rencontrées par les vendeurs semi-grossistes et distributeurs des
légumes à fruit
Eléments
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Rupture de stock
|
41
|
82%
|
Produit de mauvaise qualité
|
6
|
12%
|
Ecoulement lent des produits
|
2
|
4%
|
Perte sur vente
|
1
|
2%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source : par nous, à partir des données
de l'enquête.
Commentaire : A la lecture de ce tableau, nous
constatons que sur 50 sujets enquêtés, 41 d'entre eux, soit 82 %
ont comme difficulté majeure la rupture de stocks ; 6 sujets, soit
12 % ont comme difficulté majeure la mauvaise qualité des
produits ; 2 sujets, soit 4 % rencontrent des difficultés dans
l'écoulement des produits, qui devient lent lorsqu'il y a hausse de prix
sur le marché et enfin, 1 sujet, soit 2 % a comme difficulté la
perte sur la vente lorsque les produits sont de mauvaise qualité.
Tableau n°3.20 : les facilités offertes par
le marché des légumes à fruit
Question (cfr Q18)
|
Réponse
|
Quelles sont les facilités offertes par le
marché?
|
Nos enquêtés rencontrent des facilités
ci-après sur leur marché :
- Accord des délais de paiements par des fournisseurs
lorsque les produits sont abondants sur le marché ;
- Ecoulement rapide des produits lorsqu'ils sont rares sur le
marché ;
- Facilité d'entreposage des produits.
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
I.2. Analyse de la demande et
de l'offre de légumes à fruit au marché ZIKIDA
Après avoir présenté les données
de l'investigation dans la section précédente, il est question
dans cette section, d'analyser la demande et l'offre de légumes à
fruit au marché ZIKIDA.
Dans le tableau n°3.5, relatif à la nature du
vendeur, nous avons constaté que sur 50 sujets enquêtés, 42
sujets sont des semi-grossistes et 8 sujets seulement sont les
distributeurs ; et dans le tableau n°3.6, relatif au nombre de sortes
des produits vendus, où il ressort que 50 sujets enquêtés,
36 sujets vendent plusieurs sujets et 14 sujets vendent une sorte de produits.
Nous avons remarquons en outre, que sur 14 sujets qui vendent une seule sorte
de produit, ils le font avec les tomates (cfr. commentaire tableau n°3.7
ci-haut).
En effet, nous avons répertorié 14 fournisseurs
au tableau n°3.7, mais malgré tous ces fournisseurs, nous
constatons qu'il y a toujours une demande non satisfaite et/ou mal satisfaite
au marché ZIKIDA (voir tableau n°3.11).
I.2.1. L'analyse de la
demande
Comme nous venons de le dire, l'offre de légumes
à fruit au marché ZIKIDA est encore possible, le tableau
ci-dessous présente et analyse la demande de légume à
fruit.
Tableau n°3.21 : Situation de la demande de
légumes à fruit (Tomates) au marché ZIKIDA
Groupes d'acheteurs
|
Qté demandée (1)
|
Nbre d'acheteurs (2)
|
(1)×(2)
|
Groupe 1
|
1
|
5
|
5
|
Groupe 2
|
2
|
4
|
8
|
Groupe 3
|
3
|
2
|
6
|
Groupe 4
|
5
|
2
|
10
|
Total
|
11
|
13
|
29
|
Source : par nous ; à partir des
données de l'enquête.
Ø Moyenne : = 2,2 bacs
La demande moyenne journalière par acheteur est 2,2
bacs, soit une demande journalière moyenne totale de 29
bacs (2,2×13). Ce qui donne une demande mensuelle de 870
bacs, une demande semestrielle de 5.220 bacs et une
demande annuelle de 10.440 bacs.
Tableau n°3.22 : Situation de la demande de
légumes à fruit (Autres légumes) au marché
ZIKIDA
Groupes d'acheteurs
|
Qté demandée (1)
|
Nbre d'acheteurs (2)
|
(1)×(2)
|
Groupe 1
|
½
|
2
|
3
|
Groupe 2
|
1
|
8
|
8
|
Groupe 3
|
2
|
7
|
14
|
Groupe 4
|
3
|
7
|
21
|
Groupe 5
|
5
|
5
|
25
|
Total
|
11,5
|
29
|
71
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Ø Moyenne : = 2,4 sacs
La demande moyenne journalière par acheteur est
2,4 sacs (filets), soit une demande journalière moyenne
totale de 71 sacs (2,4×29). Ce qui donne une demande
mensuelle de 2.130 sacs, une demande semestrielle de
12.780 sacs et une demande annuelle de 25.560
sacs.
I.2.2. Analyse de l'offre
Parmi les distributeurs enquêtés, il n'y a qu'un
(1) qui offre les tomates et tous les autres enquêtés offrent les
autres sortes de légumes à fruit (Poivrons, Piments,...), avec
une offre journalière de 30 bacs, soit une offre
900 bacs par mois, 5.400 bacs par semestre et
10.800 bacs par an.
Tableau n°3.23 : Situation de l'offre de
légumes (autres légumes) au marché ZIKIDA
Groupes d'acheteurs
|
Qté offerte (1)
|
Nbre de vendeurs (2)
|
(1)×(2)
|
Groupe 1
|
10
|
2
|
20
|
Groupe 2
|
20
|
1
|
20
|
Groupe 3
|
50
|
2
|
100
|
Groupe 4
|
60
|
2
|
120
|
Total
|
150
|
7
|
260
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Ø Moyenne : = 37,1 sacs
L'offre moyenne hebdomadaire par vendeur est 37,1
sacs (filets), soit une offre hebdomadaire moyenne totale de
260 sacs (37,1×7). Ce qui donne une offre
journalière de totale de 37 sacs, une offre mensuelle
de 1.110 sacs, une offre semestrielle de 6.660
sacs et une offre annuelle de 13.320 sacs.
I.2.3. Analyse des
écarts de l'offre sur la demande
Tableau n°3.24 : Indicateurs entre surplus et
déficit
Type de légume
|
Nbre d'offreurs
|
Nbre de demandeurs
|
Ecart en termes de bacs et sacs (annuel)
|
Surplus
|
Déficit
|
Tomates
|
1
|
13
|
360 bacs
|
-
|
Autres légumes
|
7
|
33
|
-
|
12.240 sacs
|
Total
|
8
|
42
|
360
|
12.240
|
Source : par nous, à partir des
données de l'enquête.
Commentaire : le tableau n°3.24 nous
démontre qu'il y a plus de déficit que de surplus entre la
demande et l'offre des légumes à fruit au marché ZIKIDA.
Nous constatons qu'il y a un déficit de 12.240 sacs de
légumes (Poivrons, piments, ...) par an, soit 47,89%
(12.240/25.560) de la demande non satisfaite ; alors qu'il y a un surplus
de 360 bacs de tomates par an, soit 3,4% d'offre
excédentaire. Ceci peut s'expliquer par la régularité de
l'offre de tomates et la période de l'enquête correspond à
la saison favorable de la production de celle-ci, d'où, il y a une offre
abondante sur le marché actuellement.
SECTION II : ANALYSE
ORGANISATIONNELLE DU PROJET
I.1. La forme juridique
Pour la formalisation du projet, nous avons opté pour
la création d'une entreprise sous la forme juridique de
Société des Personnes à Responsabilité
Limitée (SPRL), dont les règles de constitution et de
fonctionnement sont édictées au niveau de l'acte uniforme de
l'OHADA. Ainsi, le choix d'une SPRL résulte de plusieurs raisons,
à savoir :
- La recherche d'une certaine crédibilité
auprès des institutions financières ;
- La protection du patrimoine des promoteurs en cas de
faillite de l'entreprise.
I.2. L'organisation du
projet
Dans son organisation, le projet est dirigé par
l'organe de gestion, qui est la direction générale. En effet,
l'analyse organisationnelle est orientée vers cet organe de gestion du
projet. Ainsi, l'organisation et le fonctionnement de la future entreprise
nécessitent l'utilisation de deux facteurs suivants : les
ressources humaines et les ressources matérielles.
I.2.1. Les ressources
humaines
Les ressources humaines sont composées des travailleurs
permanents et des travailleurs temporaires. Ces travailleurs seront
recrutés en fonction de la mission et du niveau d'activités du
projet.
A) L'organisation des fonctions
Le processus d'organisation commence par la mise en place d'un
organe de gestion. En effet, une entreprise définit des objectifs et se
donne les moyens pour les atteindre, par la réalisation des
activités. L'organe de gestion est composé de la façon
suivante :
- La direction générale : le Directeur
Général sera choisi parmi les associés. Il a pour mission
d'assurer la gestion et de mettre en oeuvre la politique générale
de l'entreprise. Pour des raisons liées à la taille de
l'entreprise et dans le but de minimiser les charges du personnel, outre sa
fonction principale, le Directeur Général s'occupera de
l'administration et des finances. Le Directeur Général aura droit
à un Assistant financier et administratif. Le service financier a pour
attribution notamment la tenue de la comptabilité,
l'établissement des états financiers, la gestion de stocks des
produits, ...
- Le service technique : il s'occupera d'une part des
opérations de production des légumes et d'autre part du maintien
de tous les outils de production ainsi que de la manutention. Il sera
composé d'un chef de service, d'un technicien de l'agriculture, d'un
magasinier et des manoeuvres (temporaires). Le poste de chef de service
technique sera occupé par un agronome.
- Le service marketing et commercial : il aura pour
mission la prospection des nouveaux clients, la vente et la mise en oeuvre du
plan d'actions marketing de l'entreprise. Il s'occupera aussi du service
après vente. Il sera composé d'un chef de service et des agents
commerciaux (revendeurs).
N.B : l'intérim de la direction
générale est assuré par le chef de service le plus ancien
ou à tour de rôle lorsque les chefs de services ont la même
ancienneté, de façon à éviter la discrimination.
Par ailleurs, l'intérimaire de l'un des chefs de service est
désigné par le critère d'ancienneté dans
l'entreprise, mais aussi et surtout de la compétence.
B) L'organigramme de l'entreprise
L'entreprise sera sous la direction d'un Directeur
Général. En effet, il a sous sa responsabilité
l'administration et les finances. Par ailleurs, les deux (2) autres
services sont placés sous l'autorité directe du Directeur
Général, ayant chacun des agents subordonnés pour jouer
les rôles qui leur sont confiés. Ainsi, l'organigramme
d'entreprise se présentera comme suit :
ORGANIGRAMME DE LA FERME
DIRECTION GENERALE
ADMINISTRATION &
FINANCES
SERVICE MARKETING & COMMERCIAL
SERVICE TECHNIQUE
AGENTS COMMERCIAUX ET DISTRIBUTEURS
AGENTS TECHNIQUES & MANOEUVRES
Source : par nous, à partir de
l'organisation des ressources humaines.
B) Le plan d'emploi des travailleurs
Pour mener à bien les activités qui incombent au
projet d'implantation d'une ferme agricole, le plan d'emploi des travailleurs
doit être établi. Ce plan est défini à partir de la
mission et des activités de l'entreprise.
Il faut noter qu'en ce qui concerne le personnel de
l'entreprise, il sera composé de 60% des jeunes, ceci dans le but de
lutter contre le chômage chez les jeunes, car ces derniers sont les plus
frappés par ce phénomène ; et de 40% des
travailleurs un peu plus âgés, cette proportion se justifie du
fait de leur expérience surtout dans le domaine agricole.
I.2.2. L'organisation des
ressources matérielles
Les ressources matérielles du projet doivent être
bien organisées et gérées afin que le projet puisse
atteindre l'objectif qui lui a été assigné. La gestion des
ressources matérielles sera déterminée au moyen des
procédures définies dans un document.
SECTION III : PLAN
MARKETING DU PROJET
Les activités agricoles en République
Démocratique du Congo, particulièrement celles liées
à la production et à la distribution des légumes (tomates,
piments, poivrons, etc.) sont encore dans l'informel, ce qui rend difficile une
étude approfondie afin de monter une stratégie marketing efficace
et efficiente pour atteindre les objectifs marketings. Il est indispensable de
définir la mission que la future entreprise va accomplir sur son
marché avant de concevoir sa politique marketing.
En effet, la mission principale de ce projet est
l'approvisionnement régulier du marché Kinois en produits
agricoles (légumes à fruit) à des prix abordables.
Dans le cadre de ce projet, notre politique marketing sera
essentiellement basée autour des éléments principaux du
marketing-mix, à savoir : la politique du produit, la politique de
prix, la politique de distribution et celle de communication.
III.1. La politique du
produit
La politique du produit sera basée sur la
qualité des produits à offrir à la clientèle, une
gamme des produits diversifiée, composée des légumes tels
que les piments, les tomates, les aubergines, les poivrons, les concombres,
...
En ce qui concerne le conditionnement et les
caractéristiques des produits, il faut noter que ces derniers seront
emballés des filets de couleur rouge, sur lesquels il y aura les
informations de l'entreprise (dénomination sociale, logo de la ferme,
adresse, ...) pour les piments et les poivrons, les sacs pour les aubergines,
les concombres, les courgettes, ..., et les bacs pour les produits fragiles
tels que les tomates, ...
Le service après-vente aura pour tâches notamment
la récolte des réclamations des clients en vue de la prise en
compte de celles-ci, de l'amélioration de la qualité des
produits, ainsi que l'accord les rabais s'il y a lieu.
III.2. La politique de prix
Il faut noter que les prix des produits agricoles sur le
marché sont très instables selon les saisons et la
disponibilité des produits. Toutefois, ces variations des prix ne
tiennent pas compte malheureusement des coûts de production mais souvent
liées aux spéculations des vendeurs, semi-grossistes,
distributeurs et exploitants eux-mêmes.
En ce qui concerne la politique de prix, le prix que
l'entreprise pratiquera sera fonction du coût de revient, des prix
pratiqués par les concurrents, ainsi que des attentes tarifaires de la
clientèle afin de bien positionner les produits dans la gamme sur le
marché.
Toutefois, tout en construisant son image sur la
qualité de ses produits, l'entreprise pratiquera la politique de
pénétration, c'est-à-dire des prix bas (prix de
pénétration) par rapport à ceux de ses concurrents. Il
faut noter que des avantages (délais) de paiements de trois (3) jours au
maximum seront accordés aux clients habituels et aux distributeurs pour
les achats dépassant 20 sacs (filets ou bacs), en vue de les
fidéliser.
III.3. La politique de
distribution
Il faut noter que le circuit de distribution des produits
agricoles demeure informel. D'une manière générale, le
système de distribution fonctionne selon le circuit suivant :
les distributeurs ?
semi-grossistes ? détaillants ? consommateurs finaux.
Pour ce qui est de la distribution des produits, nous avons
opté pour une distribution sélective dans un premier temps, la
distribution se fera à la fois par l'entreprise elle-même et les
distributeurs (mamans manoeuvres) sur le lieu de vente, moyennant des paiements
de commissions à ces derniers afin d'optimiser les ventes de
l'entreprise, permettre un positionnement rapide de l'entreprise sur le
marché et conquérir rapidement une part de marché.
Dans le but de permettre l'intégration de l'entreprise
sur le marché, dans un premier temps, nous avons retenu le segment des
marchés, à savoir : le marché ZIKIDA et le
marché de la liberté (MASINA) pour la distribution.
Etant donné que la distribution des produits agricoles
(légumes à fruit) s'effectue rarement aux supermarchés, le
projet prend l'initiative de pénétrer (attaquer) deux (2) ans
après le début de son exploitation, le segment des
supermarchés, à savoir : Foodmarket, Kin
marché, Peloustor, Newlys, ..., ainsi d'autres nouveaux segments
afin d'assurer son expansion sur le marché ainsi que sa propre
croissance.
III.4. La politique de
communication
Concernant la politique de communication, dans un premier
temps, elle se fera directement sur les lieux de ventes, par des contacts
directs et personnels avec les vendeurs semi-grossistes et les distributeurs,
des contacts téléphoniques, afin de personnaliser les relations
avec les clients.
Dans le cadre des activités des relations publiques,
les journées portes-ouvertes seront organisées à la ferme
pour permettre à la clientèle de la visiter, de la rapprocher de
plus en plus, afin d'inciter celle-ci à l'achat, les avantages
promotionnels seront accordés, il s'agit des remises, des ristournes,
des primes, ...
SECTION IV : PLAN DE
REALISATION DU PROJET
Pour réaliser le présent projet, il y a
nécessité de commencer au préalable par l'accomplissement
de certaines tâches. Pour ce faire, les tâches ci-dessous doivent
être accomplies avant de lancer les activités du projet.
IV.1. Présentation des
tâches à réaliser et leurs durées
· Souscription du capital (A) : 90 jours ;
· Libération du capital souscrit (B) : 150
jours ;
· Démarches administratives de création de
l'entreprise (C) : 14 jours ;
· Achat du terrain (D) : 7 jours ;
· Construction du bâtiment et des dalles pour la
conservation d'eau (E) : 45 jours ;
· Achat des matériels (F) : 7 jours ;
· Installation (G) : 3 jours ;
· Recrutement des travailleurs (I) : 3
jours ;
· Lancement des activités (J) : 1 jour.
IV.2. Présentation des
tâches séquentielles
Dans ce point, nous allons présenter les tâches,
leurs tâches précédentes, leurs tâches suivantes,
ainsi que leurs durées selon ordre séquentiel dans le tableau
ci-dessous :
Tableau n°3.25 : Tâches
séquentielles
Tâches
|
Tâches précédentes
|
Tâches suivantes
|
Durées (jours)
|
(A) Souscription du capital
|
-
|
B
|
90
|
(B) Libération du capital
|
A
|
C, D
|
150
|
(C) Démarches administratives
|
B
|
F
|
14
|
(D) Achat du terrain
|
B
|
E
|
7
|
(E) Construction du bâtiment et des dalles de
conservation d'eau
|
D
|
G
|
45
|
(F) Achat des matériels
|
B, C
|
H
|
7
|
(G) Installation
|
E
|
I
|
3
|
(H) Recrutement des travailleurs
|
F
|
I
|
3
|
(I) Lancement des activités
|
G, H
|
-
|
1
|
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
IV.3. Calendrier de
réalisation des tâches du projet
Tableau n°3.26 : Calendrier de réalisation
des tâches
Nom de la tâche
|
Durée
|
Début
|
Fin
|
Prédécesseurs
|
Plan de réalisation du projet
|
296 jours
|
02/01/2015
|
25/02/2016
|
|
Souscription du capital
|
90 jours
|
02/01/2015
|
11/05/2015
|
-
|
Libération du capital
|
150 jours
|
12/05/2015
|
08/12/2015
|
1
|
Démarches administratives
|
14 jours
|
09/12/2015
|
29/12/2015
|
2
|
Achat du terrain
|
7 jours
|
09/12/2015
|
17/12/2015
|
2
|
Construction du bâtiment et des dalles de conservation
d'eau
|
45 jours
|
18/12/2015
|
19/02/2016
|
4
|
Source : par nous, traité à partir
du logiciel MS Project 2010.
IV.4. Diagramme de GANTT (voir
annexes ci-dessous)
SECTION V :
IMPLANTATION DU PROJET ET ORGANISATION DE LA PRODUCTION
V.1. Implantation du projet
V.1.1. La localisation du site
du projet
La ferme sera implantée au Plateau de BAKETE à
la commune de MALUKU, dans la ville province de Kinshasa, à une
vingtaine de kilomètres du centre-ville de Kinshasa. Elle occupera un
espace (terrain) de Quinze (15) hectares. Le choix de cette zone se justifie
pour plusieurs raisons :
- Le climat favorable pour la culture d'une gamme des
produits, en l'occurrence de la culture des légumes à
fruit;
- L'existence d'un réseau de communication, en
l'occurrence de la route nationale n°1 ;
- L'existence d'une main d'oeuvre abondante et
qualifiée dans le domaine agricole dans la zone ;
- L'existence d'un marché de consommation des
légumes à fruit à Kinshasa.
V.1.2. Justification
socio-économique du projet
Sur le plan social, ce projet est conçu de façon
que s'il est réalisé, il contribuera à
l'amélioration des conditions et l'augmentation de l'offre des
légumes à fruit (Poivrons, Piments, Aubergines, Tomates, ...)
dans la ville de Kinshasa en général et en particulier au
marché ZIKIDA. Il participera à la lutter contre le chômage
par la création des emplois directs et indirects.
Sur le plan économique, il contribuera à
l'augmentation de la production nationale des produits agricoles, en
l'occurrence des légumes à fruit et à l'augmentation de la
richesse nationale par la création de la valeur ajoutée. Il
participera aussi à l'élargissement de l'assiette fiscale par les
paiements des différents impôts et taxes, à l'occasion de
son activité, grâce surtout aux bénéfices que va
réaliser la future entreprise.
V.2. Organisation de production
V.2.1. Les étapes de la
production
On entend par un système de production, appelé
aussi système d'exploitation agricole, l'ensemble des moyens
interdépendants mis en oeuvre par l'agriculteur pour produire.
Les moyens habituellement mobilisés sont : la
terre, les instruments aratoires (râteaux, houes, ...), les machines, la
force de travail et les végétaux et/ou animaux (Kouadio, 2009).
Nous distinguons Quatre (4) principales étapes de la
production des légumes à fruit, à savoir : la
préparation du sol, le semis, l'entretien des champs et la
récolte. Selon Ndiaye (2008), ces différentes étapes
nécessitent d'importants travaux d'entretien ; le producteur est
obligé d'être très assidu pour espérer faire une
bonne récolte.
Ø La préparation du sol
La préparation du sol constitue la première
étape de la production, elle se fait à l'aide d'un tracteur. Elle
renferme plusieurs composantes, à savoir : le labourage et la
constitution des billons.
Ø Le semis
Après la préparation du sol, vient
l'étape du semis, elle constitue la deuxième étape de la
production. Nous pouvons avoir dans cette étape les activités
suivantes :
A) La pépinière
C'est une période qui dure 3 à 4 semaines. Elle
concerne le semis dans un petit espace de graines sélectionnées
en vue de produire des futurs « pieds » ou plants, c'est
une étape importante car elle influe beaucoup sur la vigueur ou la
fragilité des futures pousses. Elle nécessite parfois des
traitements chimiques et d'épandage d'engrais minéraux.
B) Le repiquage
C'est la transplantation des jeunes plants de la
pépinière à la parcelle après que ce dernier ait
observé un développement important de son système
radiculaire. Cependant, elle nécessite au préalable une bonne
préparation de la parcelle de destination. Cette préparation se
résume à l'arrosage, l'ameublissement, le traitement chimique et
l'épandage d'engrains.
C) Le semis direct
A défaut de la pépinière ou repiquage, on
peut effectuer le semi direct concerne leur emplacement définitif. Ce
mode de plantation concerne une certaine catégorie d'espèce. Ce
sont des espèces qui supportent mal le repiquage et/ou qui ont un
développement végétatif important dès le jeune
âge.
Ø L'entretien des champs
A ces différentes phases précédemment
citées s'ajoutent d'importants travaux d'entretien. Ce sont les routines
quotidiennes comme l'arrosage, l'ameublissement, le bêchage ou le
désherbage.
Ø La récolte
La récolte est l'action d'enlever les produits des
cultures quand ils ont atteints un certain degré de maturité.
C'est une étape très attendue par les producteurs dans ce sens
où c'est durant cette période qu'ils doivent voir leurs efforts
se récompenser.
Sa durée dépend du type de légumes,
certaines cultures se récoltent en contenu avec de nouveaux fruits qui
arrivent en maturité tous les 3 ou 6 jours (c'est le cas des
aubergines), lors que d'autres se récoltent d'un seul coup une fois que
la parcelle tout entière a atteint sa maturité, c'est le cas du
chou.
V.2.1. Caractéristiques
de la production
Il existe plusieurs sortes de légumes, à
savoir : des légumes à bulbes ou à racine, des
légumes à fruit et des légumes à feuille, mais dans
le cadre du présent projet, nous n'allons produire que des
légumes à fruit.
Tableau n°3.27 : Légumes à fruit et
leurs caractéristiques
Nature de légumes
|
Cycle cultural (jours)
|
Rendement t/ha
|
Rendement moyen t/ha
|
Aubergine
|
140-160
|
25-35
|
30
|
Concombre
|
70-110
|
15-20
|
17,5
|
Courgette
|
65-110
|
25-50
|
37,5
|
Piment
|
100-120
|
4-10
|
7
|
Poivron
|
125-150
|
10-18
|
14
|
Tomate
|
110-160
|
5-20
|
12,5
|
Source : CIRAD-CRET (2002) ; Raemaekers
(2001).
Par ailleurs, il faut noter qu'au plateau de BATEKE, l'une des
contraintes pour la culture des légumes à fruit est la
disponibilité en eau, d'où, la nécessité de
cultiver les légumes adaptés à la saison.
V.2.3. La production proprement
dite
Dans le cadre de ce projet, nous allons produire dix (10)
hectares de légumes à la première année
d'exploitation. Afin de répondre aux préoccupations des futurs
clients de la ferme, concernant le chargement des produits dans les emballages
(sacs, filets, bacs), le projet prévoit ce qui suit :
Ø Pour les tomates, un bac contiendra 35 kg de
produits, d'où, le nombre de bacs produit par ha sera égal au
Rendement moyen t/ha sur 35 kg, sachant que 1 tonne = 1000 kg ;
Ø Pour les légumes emballés en sac, un
sac contiendra 60 kg de produits, d'où, le nombre de sacs produit par ha
sera égal au Rendement moyen t/ha sur 60 kg, sachant que 1 tonne = 1000
kg ;
Ø Pour les légumes emballés en filet, un
filet contiendra 50 kg de produits, d'où, le nombre de filets produit
par ha sera égal au Rendement moyen t/ha sur 50 kg, sachant que 1 tonne
= 1000 kg.
Tableau n°3.28 : Production moyenne (sac, filet,
bac) par hectare
Nature légume
|
Production moyenne/ha
|
Aubergine
|
500 sacs
|
Concombre
|
625 sacs
|
Courgette
|
292 sacs
|
Piment
|
140 filets
|
Poivron
|
280 filets
|
Tomate
|
313 bacs
|
Source : par nous, à partir du tableau
n°3.27.
Tableau n°3.29 : Production annuelle de la ferme
Nature légume
|
Nbre d'hectares
|
Production moyenne/ha
|
Volume de production annuelle
|
Aubergine
|
2
|
500 sacs
|
1000 sacs
|
Concombre
|
1
|
625 sacs
|
625 sacs
|
Courgette
|
1
|
292 sacs
|
292 sacs
|
Piment
|
3
|
140 filets
|
420 filets
|
Poivron
|
2
|
280 filets
|
560 filets
|
Tomate
|
1
|
313 bacs
|
313 bacs
|
Total
|
10
|
2.150
|
3.210
|
Source : par nous, à partir de tableau
n°3.28.
Le tableau ci-dessus nous indique que la ferme va produire
3.210 unités (sac, filet, bac) à la première année
d'exploitation. La production élevée des
piments, de poivrons et des aubergines par rapport à d'autres
légumes, se justifie par le fait que ces légumes
s'écoulent rapidement sur le marché.
CHAPITRE IV :
EVALUATION FINANCIERE ET ECONOMIQUE D'UN PROJET DE CREATION D'UNE FERME
AGRICOLE AU PLATEAU DE BATEKE
Etant donné qu'il existe une demande potentielle au
marché ZIKIDA, par le fait que la demande est encore supérieure
à l'offre. Dans le présent chapitre, nous allons évaluer
la rentabilité dudit projet. Pour ce faire, ce chapitre est
divisé en quatre sections, à savoir :
Ø Structure financière de l'entreprise ;
Ø Les charges prévisionnelles ;
Ø Les ventes (chiffre d'affaires)
prévisionnelles ;
Ø La rentabilité du projet.
SECTION I : STRUCTURE
FINANCIERE DE L'ENTREPRISE
I.1. Plan de financement
Le plan de financement initial a pour objectif principal de
lister les grandes masses de dépenses à envisager pour le
lancement de l'entreprise et les capitaux nécessaires pour les
financer.
En effet, pour produire et vendre l'entreprise doit investir
et en avoir les moyens. Le plan de financement a pour but de lister :
· Les besoins permanents de l'entreprise
nécessaires à son démarrage mais aussi à sa survie.
Ils sont composés des investissements (dépenses d'investissement
initial) et le besoin en fonds de roulement ;
· Les ressources durables qu'elle peut affecter à
ces besoins. Elles sont composées d'une part, des ressources directement
apportées par le chef d'entreprise seul ou avec ses associés
(s'il s'agit d'une société) : apport en nature, apport en
numéraire. Et d'autre part, des ressources complémentaires,
souvent empruntées mais qui peuvent aussi être des subventions ou
des primes.
N° Compte
|
Rubriques de compte
|
Qté
|
Coûts unitaires
|
Coûts totaux
|
20.1
|
Frais d'établissement
|
-
|
920.000
|
920.000
|
22.1
|
Terrains d'exploitation agricoles
|
15 ha
|
460.000
|
6.900.000
|
23.1
|
Bâtiments
|
1
|
18.400.000
|
18.400.000
|
23.8
|
Autres installations et agencements
|
-
|
460.000
|
460.000
|
24.2
|
Matériel et outillage agricole
· Arrosoirs 15 Litres
· Bêches
· Bottes en caoutchouc
· Brouettes de jardin
· Grands râteaux
· Houes
· Pelles
· Râteaux
· Tuyau
|
10
5
5
3
5
10
5
5
50 m
|
12.500
2.700
7.500
42.100
4.050
3.500
2.850
1.580
960
|
125.000
13.500
37.500
126.300
20.250
35.000
14.250
15.800
48.000
|
Total
|
|
79.530
|
435.600
|
24.3
|
Matériel d'emballage récupérable
· Bacs
|
313
|
4.500
|
1.408.500
|
24.4
|
Matériel et mobilier
· Ordinateur portable
· Imprimante HP Deskjet 2515
· Calculatrices
· Fauteuils
· Tables
· Armoires
|
2
1
3
5
3
3
|
420.750
103.400
7.600
139.500
93.000
139.500
|
841.500
103.400
22.800
697.500
279.000
417.500
|
Total
|
|
903.750
|
2.361.700
|
24.5
|
Matériel de transport
· Mini camion
|
1
|
21.160.000
|
21.160.000
|
24.8
|
Autres matériels
· Groupe électrogène
· Haches
· Pioches
· Machettes
· Marteau 1,25 Kg
· Tonneaux 200 Litres
· Matériels non prévus
|
1
2
2
2
1
10
-
|
374.000
11.500
5.250
5.600
4.950
13.000
200.000
|
374.000
23.000
10.500
11.200
4.950
130.000
200.000
|
Total
|
-
|
614.300
|
753.650
|
Total
|
|
-
|
43.002.080
|
52.799.450
|
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
|
I.1.1. Dépenses
d'investissement
Tableau n°4.1: dépenses d'investissement initial
en FC
Les dépenses
d'investissement s'élèvent à 52.799.450 FC, soit
57.391$.
I.1.2. Détermination du Besoin en Fonds de
Roulement
Tableau n°4.2 : Stock matières
premières et fournitures liées
SemencesQté/haP.U en FCP.T en FC/haNbre
d'haTotal annuelAubergine 50g5
Boîtes19.75098.7502197.500Concombre 100g6
Boîtes12.05072.300172.300Courgette 100 g35
Boîtes7.350257.2501257.250Piment 50 g12
Boîtes19.650235.8003707.400Poivron 50 g7
Boîtes36.000252.0002504.000Tomate 50 g3
Boîtes36.000108.0001108.000Autres
produits--500.000-500.000Total-130.8001.524.000102.346.450
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
Les principales matières premières que nous
allons utiliser sont des semences des légumes à fruit.
L'entreprise AGRISEM Sarl, qui est spécialisée dans la
distribution des semences des zones tropicales, a été choisie
comme notre source d'approvisionnement en semences.
Le montant des matières premières et les
fournitures liées s'élève 2.346.450 FC,
soit 2.250$.
Tableau n°4.3 : Stock emballages
NatureP.U en FCQuantitéTotal en FC
Sac
5001.917958.500
Filet
1.000980980.000
Total
1.50020151.938.000
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
Le montant des emballages s'élève à
1.938.950 FC, soit 2.108$.
Nous estimons l'utilisation des fournitures de bureau d'un
montant de 1.104.000 FC, soit 1.200$.
Le Besoin en Fonds de Roulement est alors obtenu par la somme
du montant de stock matières premières et fournitures
liées, du montant de stock emballages et du montant des fournitures du
bureau.
D'où, BFR= 2.346.450 + 1.938.000 + 1.104.000 =
5.388.450 FC.
Le Besoin en Fonds de Roulement est de 5.388.450
FC, soit 5.858$.
I.1.3. Présentation du plan de financement
initial
Tableau n°4.4 : Plan de financement initial (en
FC)
BESOINS A FINANCERCAPITAUX
NECESSAIRESINVESTISSEMENT
Frais d'établissement
920.000
Terrains
6.900.000
Bâtiments
18.400.000
Autres installations et agencements 460.000
Matériel et outillage agricole 435.600
Matériel d'emballage récupérable
1.408.500
Matériel et mobilier
2.361.700
Matériel de transport
21.160.000
Autres matériels
753.650APPORT EN CAPITAL
61.097.295TOTAL
INVESTISSEMENT 52.799.450BFR
5.388.450 BANQUE
2.909.395
TOTAL BESOINS 61.097.295
TOTAL FINANCEMENTS
61.097.295
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
Le coût du projet s'élève à
61.097.295 FC, soit 66.410$, ce montant constitue les parts ouvertes à
tous les individus qui voudront devenir associés
(copropriétaires) dans la future entreprise.
I.2. Bilan prévisionnel
Tableau n°4.5 : Bilan prévisionnel
EmploisRessources
· Comptes d'actif immobilisé (emplois
stables)
20.1. Frais d'établissement 920.000
22.1. Terrain d'exploitation agricole 6.900.000
23.1. Bâtiments 18.400.000
23.8. Autres installations et ag. 460.000
24.2. Matériel & outillage agricole
435.600
24.3. Matériel d'emballage 1.408.500
24.4 Matériel et mobilier 2.361.700
24.5. Matériel de transport 21.160.000
24.8. Autres matériels
753.650
· Comptes de stock
32. Matières première
2.346.450
33.4 Fournitures du bureau 1.104.000
33.5. Emballages 1.938.000
· Comptes de trésorerie
52.1. Banque 1.454.697,5
57.1. Caisse
1.454.697,5· Comptes de ressources stables
10.1. Capital social 61.097.295
· Total
61.097.295
61.097.295Source : par nous, à partir des
informations à notre disposition.
I.3. Appréciation de l'équilibre
financier
L'équilibre financier se vérifie par les trois
indicateurs suivants :
I.3.1. Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG)
Le Fonds de Roulement sert à financer le cycle
d'exploitation, après avoir acquis les immobilisations (emplois stables)
nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise.
Le Fonds de Roulement Net Global est obtenu par la
différence entre les ressources stables et les emplois stables.
· Formule : FRNG= Ressources stables - Emplois
stables
D'où, FRNG= 61.097.295 - 52.799.450 = 8.297.845
FC (soit 9.019$).
I.3.2. Le Besoin en Fonds de Roulement Net
(BFRN)
Le Besoin en Fonds de Roulement Net constitue les
défenses nécessaires pour assurer l'exploitation de l'entreprise.
Pour le présent projet, il est estimé à
5.388.450 FC, soit 5.857$ (voir comptes de stock du bilan),
pour une période d'un (1) an d'exploitation sans connaître une
rupture de stock.
I.3.3. La Trésorerie
· Formule : Trésorerie = FRNG - BFRN
D'où, T= 8.297.845 - 5.388.450 = 2.909.395
FC
Les liquidités nécessaires que la ferme doit
disposer afin de faire face aux différents imprévus après
investissement est de 2.909.395 FC, soit
3.162$.
Le projet respecte l'équilibre financier minimum, car
après avoir investi dans les immobilisations et financé le cycle
d'exploitation, il dégage une trésorerie positive.
SECTION II : CHARGES PREVISIONNELLES
La production d'une gamme des produits agricoles, en
l'occurrence des légumes à fruit, occasionne plusieurs frais.
Dans le cadre du présent projet, nous avons recensé les charges
ci-après : charges liées aux achats, les charges
liées au transport, les charges liées aux services externes, les
charges et les pertes diverses, les charges liées aux impôts et
taxes, les charges du personnel et les dotations aux amortissements.
Ø Les achats (Compte 60)
Dans ce compte, nous enregistrons les achats des
matières premières et fournitures liées estimés
à 2.346.450 FC, ainsi que ceux des emballages non
récupérables estimés à 1.938.000 FC.
Nous avons en outre, les charges relatives à l'achat du
carburant pour le mini camion et le groupe électrogène, ainsi
qu'à l'achat des fournitures de bureau (les imprimés et autres).
Nous prévoyons de consommer en moyenne dix (10) litres de carburant par
jour, dont un (1) litre coûte 1.500 FC, ce qui donne 15.000 FC par jour
et 5.400.000 FC par an ; les fournitures de bureau de 92.000 FC par mois,
ce qui donne un montant de 1.104.000 par an. Ceci nous amène à
estimer ces charges à 10.788.450 FC, soit
11.727$ par an.
Ø Les Transports (Compte 61)
Ce compte comprend les charges relatives au transport du
personnel, car le transport sur vente le mini camion s'en chargera. Cela
étant, Nous estimons ces frais à 1.008.000 FC,
1.096$ par an.
Ø Les services externes A (Compte 62)
Dans ce compte, nous avons les charges relatives à la
location d'un tracteur pour la préparation de la terre, les frais de
publicité, publications et relations publiques et les frais de
télécommunication. Nous estimons les frais de location de
tracteur à un montant de 73.600 (80$) par hectare (ha), soit 736.000 FC
pour dix (10) hectares ; les frais de publicité, publications et
relations publiques à 2.234.000 FC par an et les frais de
télécommunication à 80.000 FC par mois, soit 960.000 FC
par an (80.000×12 mois). Ce qui donne un total de 3.930.000
FC, 4.272$.
Ø Services externes B (Compte 63)
Tableau n°4.6 : Les rémunérations du
personnel externe (MOD)
Etape de la production
Ouvrier/hectare
Salaires Masses salariales
Nbre d'hectares
Coût total de la MOD
Semis
1015.000150.000101.500.000
Entretien
1030.000300.000103.000.000
Récolte
1015.000150.000101.500.000
Total
-60.000600.000-6.000.000
Source : par nous, à partir de nos
estimations.
Le coût de la Main d'oeuvre Direct (MOD) pour la
production annuelle de 10 hectares de légume s'élève
à 6.000.000 FC, soit 6.522$.
Outre la rémunération du personnel
extérieur à l'entreprise (MOD), ce compte enregistre aussi les
cotisations. En effet, pour le présent projet, les cotisations
patronales à l'INSS s'élèvent à 6.448.464 FC par
an, celles-ci sont calculées sur base de la rémunération
des employés, mais à charge de l'employeur. Ce montant
représente 17,7% de la rémunération du personnel (soit
16,7% pour les allocations familiales et 1% pour le risque professionnel).
D'où, les charges liées aux services externes du groupe B sont de
l'ordre de 12.448.464 FC (6.000.000 + 6.448.464), soit
13.531$.
Ø Impôts et taxes (Compte 64)
Ce compte enregistre notamment les frais relatifs à la
formation professionnelle continue des employés, les droits
d'enregistrement du matériel de transport, ainsi que certaines taxes
sur les lieux de ventes. Nous estimons ces charges à 460.000
FC, 500$ par an.
Ø Autres charges (Compte 65)
Les charges et pertes diverses représentent les rebuts
de la production, elles s'élèvent à 5.236.400
FC, soit 5.692 $, ce montant représente 5% du chiffre, ce qui
veut dire que nous supposons que 5% de la production sera
détériorée (de mauvaise qualité).
Ø Charges du personnel (Compte 66)
Tableau n°4.7 : charges de personnel interne (en
FC)
PostesNbreSalaire mensuelMasses salariales
mensuellesMasses salariales annuelles
Directeur Général
1644.000644.0007.728.000
Chef de Service Technique
1552.000552.0006.624.000
Chef de Service Marketing et Commercial
1552.000552.0006.624.000
Assistant Administratif et financier
1368.000368.0004.416.000
Technicien Agriculteur
2276.000552.0006.624.000
Magasinier
1184.000184.0002.208.000
Gardien
1184.000184.0002.208.000
Total
7-3.036.00036.432.000
Source : par nous, à partir de nos
estimations.
Le tableau ci-dessus présente la situation salariale de
la future entreprise. En effet, le projet prévoit de recruter sept (7)
employés aux postes suivants : un Directeur Général,
un chef de service technique, un chef de service marketing et commercial, un
assistant administratif et financier, deux techniciens agriculteurs, un
magasinier et un gardien. Cela étant, les charges du personnel
s'élèvent à 36.432.000 FC, soit
39.600 $ par an.
Ø Dotations aux amortissements (Compte 68)
Etant donné que les actifs immobilisés ne
conserveront pas leurs valeurs d'acquisition pendant la période de leurs
utilisations, il est indispensable de les amortir afin de les renouveler
à la fin de leur vie économique.
En fait, nous allons amortir d'abord les actifs
immobilisés ayant une durée de vie de 20 ans, ensuite ceux ayant
une durée de 5 ans et enfin, ceux ayant une durée de vie 3 ans.
L'amortissement s'obtient par la formule suivante :
Amortissement=
Le bâtiment est s'amortit pendant 20 ans, ce qui nous
donne : = 920.000 FC.
Tableau n°4.8 : Plan d'amortissement de 5 ans
|
|
|
|
|
|
|
N°
|
Rubriques
|
Coût total en FC
|
Amortissements annuels
|
1re Année
|
2è Année
|
3è Année
|
4è Année
|
5è Année
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
|
Armoires
Mini camion
Fauteuils
Frais d'établ.
Groupe élec.
Tables
|
417.500
21.160.000 679.500
920.000
374.000
279.000
|
83.500
4.232.000
135.900
184.000
74.000
55.800
|
83.500
4.232.000
135.900
184.000
74.000
55.800
|
83.500
4.232.000
135.900
184.000
74.000
55.800 74.800
|
83.500
4.232.000
135.900
184.000
74.000
55.800
|
83.500
4.232.000
135.900
184.000
74.000
55.800
|
Total
|
23.830.000
|
4.766.000
|
4.766.000
|
4.766.000
|
4.766.000
|
4.766.000
|
Source : par nous, à partir du tableau
n°4.1.
Tableau n°4.9 : Plan d'amortissement de 3 ans
N°
|
Rubriques
|
Coût total en FC
|
Amortissements annuels
|
1re
|
2ème
|
3ème
|
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
|
Arrosoirs 15 Litres
Bacs
Bêches
Bottes en caoutchouc
Brouettes de jardin
Calculatrice
Grands râteaux
Haches
Houes
Imprimante
Machettes
Marteaux
Ordinateur portable
Pelles
Pioches
Râteaux
Tuyaux
Tonneaux 200 Litres
|
125.000
1.408.500
13.500
37.500
126.300
22.800
20.250
23.000
35.000
103.400
11.200
4.950
420.750
15.800
10.500
15.800
48.000
130.000
|
41.700
469.500
4.500
12.500
42.100
7.600
6.750
7.700
11.700
34.500
3.750
1.650
140.250
5.300
3.500
5.300
16.000
43.350
|
41.700
469.500
4.500
12.500
42.100
7.600
6.750
7.700
11.700
34.500
3.750
1.650
140.250
5.300
3.500
5.300
16.000
43.350
|
41.700
469.500
4.500
12.500
42.100
7.600
6.750
7.700
11.700
34.500
3.750
1.650
140.250
5.300
3.500
5.300
16.000
43.350
|
Total
|
2.558.250
|
852.750
|
852.750
|
852.750
|
Source : par nous, à partir du tableau
n°4.1.
Les dotations aux amortissements sont de l'ordre de
6.538.750 FC (920.000 + 4.766.000 + 852.750), soit
7.017 $ par an.
II.1. Charges fixes
Les charges fixes sont des charges qui n'évoluent pas
avec le niveau de l'activité de l'entreprise. Elles restent fixes
quelque soit le niveau de l'activité.
Tableau n°4.10 : Les charges fixes (en FC)
Coûts fixes
|
Montant
|
- Impôts et taxes
- Fournitures du bureau
- Frais de télécommunication
- Transport du personnel
- Frais de publicité, publication et relations
publiques
- Rémunération du personnel
- Cotisations patronales à l'INSS
- Amortissements
|
460.000
1.104.000
960.000
1.008.000
2.234.000
36.432.000
6.448.464
6.538.750
|
Total
|
55.185.214
|
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
Les charges fixes sont de l'ordre de 55.185.214
FC, soit 59.984 $ par an.
II.2. Charges variables
Les charges variables sont celles qui évoluent avec le
niveau de l'activité de l'entreprise.
Tableau n°4.11 : Charges variables
Coûts variables
|
Montant
|
- Main d'oeuvre directe (MOD)
- Matières premières et fournitures
liées
- Carburant
- Frais de location de tracteur
- Emballages non récupérables
- Autres charges
|
6.000.000
2.346.450
5.400.000
736.000
1.938.000
5.236.400
|
Total
|
21.656.850
|
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
Les charges variables sont de l'ordre de 21.656.850
FC, soit 23.540 $ par an.
SECTION III : VENTES
(CHIFFRES D'AFFAIRES) PREVISIONNELLES
Il est question dans cette section de déterminer les
ventes prévisionnelles de la nouvelle offre que nous envisageons faire
sur le marché ZIKIDA.
En effet, l'étude du marché nous a permis de
constater qu'il y a bel et bien une demande potentielle au marché
ZIKIDA, à l'aide du tableau n°3.11, relatif aux opinions des
enquêtés sur la supériorité de la demande par
rapport à l'offre du marché, du tableau n°3.14, relatif aux
opinions des enquêtés sur l'idée de l'offre d'un nouveau
fournisseur des légumes à fruit au marché ZIKIDA et du
tableau n°3.24, relatif aux indicateurs entre surplus et déficit,
qui démontre clairement qu'il y a plus de déficits que de
surplus sur le marché des légumes à fruit.
Tableau n°4.12 : Ventes (Chiffres d'affaires)
prévisionnelles
Nature légume
|
Nbre d'unités vendues/an
|
Prix unitaire 1(*)
|
Chiffre d'affaires annuel
|
Aubergine
|
1.000 sacs
|
36.000
|
36.000.000
|
Concombre
|
625 sacs
|
25.000
|
15.625.000
|
Courgette
|
292 sacs
|
40.000
|
11.680.000
|
Piment
|
420 filets
|
55.000
|
23.100.000
|
Poivron
|
560 filets
|
23.000
|
12.880.000
|
Tomates
|
313 bacs
|
11.000
|
3.443.000
|
Total
|
3.210
|
190.000
|
104.728.000
|
Source : par nous, sur base de nos
prévisions.
Les ventes prévisionnelles de la ferme
s'élèvent à 104.728.000 FC par an, soit
113.835 $.
SECTION IV :
RENTABILITE DU PROJET
IV.1. Etude financière
et économique
IV.1.1. Compte d'exploitation
prévisionnel
Tableau n°4.13 : Compte d'exploitation
prévisionnel de l'année 1 (en FC)
Intitulé
|
Produits
|
Charges
|
Soldes
|
(70) Ventes
(60) Achat
|
104.728.000
|
10.788.450
|
104.728.000
|
(13.2) Marge Brute (M.B.)
|
|
93.939.550
|
(13.2) Marge Brute (M.B.)
(61) Transport
(62) Services externes A
|
93.939.550
|
1.008.000
3.930.000
|
|
(13.3) Valeur Ajoutée (V.A.)
|
|
89.001.550
|
(13.3) Valeur Ajoutée (V.A.)
(63) Services externes B
(64) Impôts et taxes
(65) Autres charges
(66) Charges du personnel
|
89.001.550
|
12.448.464
460.000
5.236.400
36.432.000
|
|
(13.4) Excédent Brut d'exploitation
(E.B.E.)
|
|
34.424.686
|
(13.4) Excédent Brut d'exploitation (E.B.E)
(68) Dotations aux amortissements
|
34.424.686
|
6.538.750
|
|
(13.5) Résultat d'exploitation (R.E.)
|
|
27.885.936
|
(13.5) Résultat d'exploitation (R.E.)
Impôt sur les Bénéfices et Profits (35%)
|
27.885.936
|
9.760.078
|
|
(13.1) Résultat Net :
Bénéfice
|
|
18.125.858
|
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
Le compte d'exploitation prévisionnel de la
première année dégage un résultat net
(bénéfice) de 18.125.858 FC, soit 19.702
$.
IV.1.1. Détermination
des cash-flows
Les cash-flows représentent l'ensemble des flux de
liquidités générés par les activités du
projet. Le cash-flow d'exploitation peut être calculé de deux
manières, à savoir :
Formules : (1) Cash-flow = Ventes - Charges
monétaires - Impôts
(2) Cash-flow = Ventes - Charges totales - Impôts +
Charges non monétaires (non décaissables)
Tableau n°4.14 : Précision de cash-flow de
l'année 1.
Rubriques
|
Montants
|
Ventes (chiffres d'affaires)
|
104.728.000 (1)
|
Coûts fixes :
- Impôts & taxes
- Fournitures du bureau
- Frais de télécommunication
- Transport du personnel
- Frais de publicité et relations publiques
- Rémunération en personnel
- Cotisations patronales à l'INSS
- Amortissements
|
460.000
1.104.000
960.000
1.008.000
2.234.000
36.432.000
6.448.464
6.538.750
|
Total coûts fixes
|
55.185.214 (2)
|
Coûts variables :
- Main d'oeuvre directe (MOD)
- Matières premières et fournitures
liées
- Carburant
- Frais de location du tracteur
- Emballages non récupérables
- Autres charges
|
6.000.000
2.346.450
5.400.000
736.000
1.938.000
5.236.400
|
Total coûts variables
|
21.656.850 (3)
|
Total coûts d'exploitation
(2+3)
|
76.842.064 (4)
|
Résultat d'exploitation annuel
(1- 4)
|
27.885.936 (5)
|
Impôt sur les bénéfices et
profits (35% du R.E)
|
9.760.078 (6)
|
Résultat net
(5-6)
|
18.125.858 (7)
|
Amortissements
|
6.538.750 (8)
|
Cash- flow
(7+8)
|
24.664.608
|
Source : par nous, à partir des tableaux
n°4.10 et n°4.11.
Pour la première année d'exploitation, le
cash-flow d'exploitation est de 24.664.608 FC, soit
26.809 $.
Le projet prévoit une croissance des ventes de 5% par
an, sachant que les ventes prévisionnelles pour la première
année s'élèvent à 104.728.006 FC,
soit 113.835 $.
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
(1)Ventes
|
|
104.728.000
|
109.964.400
|
115.462.620
|
121.235.751
|
127.297.539
|
(2)Charges
|
|
|
|
|
|
|
(3)Coûts fixes
|
|
48.646.464
|
48.646.464
|
48.646.464
|
48.646.464
|
48.646.464
|
(4)Coûts variables
|
|
21.656.850
|
22.739.693
|
23.876.677
|
25.070.511
|
26.324.037
|
(5) Amortissements
|
|
6.538.750
|
6.538.750
|
6.538.750
|
6.538.750
|
6.538.750
|
(6)Résultat d'exploitation
(1-3-4-5)
|
|
27.885.936
|
32.039.493
|
36.400.729
|
40.980.026
|
45.788.288
|
(7)Impôts (35% R.E.)
|
|
9.760.078
|
11.213.823
|
12.740.255
|
14.343.009
|
16.025.901
|
(8)Résultat net (6-7)
|
|
18.125.858
|
20.825.670
|
23.660.474
|
26.637.017
|
29.762.387
|
(9)Cash-flow d'exploitation (5+8)
|
|
24.664.608
|
27.364.420
|
30.199.244
|
33.175.767
|
36.121.137
|
(10)Besoin en Fonds de Roulement (BFR)1(*)
|
|
8.297.845
|
8.712.737
|
9.148.374
|
9.605.793
|
10.086.082
|
(11)Investissement en BFR (variation du BFR)
|
8.297.845
|
8.297.845
|
414.892
|
435.637
|
457.419
|
480.289
|
(12)Investissement en immobilisation
|
52.799.450
|
-
|
-
|
-
|
2.558.250
|
-
|
(13)Cash-flow d'investissement (11+12)
|
(61.097.295)
|
(8.297.845)
|
(414.892)
|
(435.637)
|
(3.015.669)
|
(480.289)
|
(14)Cash-flows totaux (9+13)
|
(61.097.295)
|
16.366.763
|
26.949.528
|
29.763.607
|
30.160.098
|
35.640.848
|
Tableau n°4.15 : Prévision des cash-flows
avec une croissance des ventes de 5% par an en FC
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
Tableau n°4.16 : Prévision des cash-flows
avec une croissance des ventes de 5% par an en USD1(*)
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
(1)Ventes
|
|
113.835
|
119.527
|
125.503
|
131.778
|
138.367
|
(2)Charges
|
|
|
|
|
|
|
(3)Coûts fixes
|
|
52.877
|
52.877
|
52.877
|
52.877
|
52.877
|
(4)Coûts variables
|
|
23.540
|
24.717
|
25.953
|
27.250
|
28.613
|
(5) Amortissements
|
|
7.107
|
7.107
|
7.107
|
7.107
|
7.107
|
(6)Résultat d'exploitation
(1-3-4-5)
|
|
30.311
|
34.826
|
39.566
|
44.544
|
49.770
|
(7)Impôts (35% R.E.)
|
|
10.609
|
12.189
|
13.848
|
15.590
|
17.420
|
(8)Résultat net (6-7)
|
|
19.702
|
22.637
|
25.718
|
28.954
|
32.350
|
(9)Cash-flow d'exploitation (5+8)
|
|
26.809
|
29.744
|
32.825
|
36.061
|
39.457
|
(10)Besoin en Fonds de Roulement (BFR)2(*)
|
|
9.019
|
9.470
|
9.943
|
10.441
|
10.963
|
(11)Investissement en BFR (variation du BFR)
|
9.019
|
9.019
|
451
|
473
|
498
|
522
|
(12)Investissement en immobilisation
|
57.391
|
-
|
-
|
-
|
2.781
|
-
|
(13)Cash-flow d'investissement (11+12)
|
(66.410)
|
(9.019)
|
(451)
|
(473)
|
(3.279)
|
(498)
|
(14)Cash-flows totaux (9+13)
|
(66.410)
|
17.790
|
29.293
|
32.352
|
32.782
|
38.959
|
Source : par nous, à partir de nos
prévisions.
IV.1.3. Détermination
de la rentabilité financière du projet
A) Valeur Actuelle Nette (VAN)
Hypothèse1 : le projet
sera financé par des investisseurs internationaux, et que l'entreprise
serait cotée en bourse internationale (par exemple, la bourse de
New-York). Le coût du capital de ce projet est estimé à
42,88%2(*),
calculé sur base des paramètres des pays ayant un marché
financier international organisé. Ainsi, pour des raisons liées
à la fixation du coût d'opportunité du capital (coût
du capital) du projet, nos analyses seront faites en premier lieu, à
partir des cash-flows en dollars américain (USD).
Formule : VAN = - I +
VAN = - I + = - I + + + + +
Où,
· I = Capital investi ou Investissement ;
· Cf = Cash-flow ou flux net de
liquidité ;
· n = Temps ou durée du projet ;
· r = Taux d'actualisation (coût du capital).
VAN = - 66.410 + + + + +
= - 66.410 + 12.451,01 + 14.348,98 + 11.091,41 +
7.865,92 + 6.542,6
= - 66.410 + 52.299,92 = - 14.110,08
$
Interprétation : La réalisation de
cet investissement revient à décaisser 66.410 $
et recevoir immédiatement 52.299,92 $, soit une VAN de
- 14.110,08 $. L'opération s'avère ne pas
être avantageuse, car, la Valeur Actuelle Nette est inférieure
à 0.
Hypothèses2 : le
projet sera financé au niveau national, par les investisseurs congolais
ou encore par une institution congolaise (par exemple, le Fonds National de la
Microfinance, une banque de crédit, ...).
Le coût du capital est alors estimé à
25%. Dans ce cas, nos analyses seront faites en Franc
Congolais (FC).
VAN = - 61.097.295 + + + + +
= - 61.097.295 + 13.093.410,4 + 17.247.697,92 +
15.238.966,78 +
12.353.576,14 + 11.678.793,07
= - 61.097.295 + 69.612.444,31 = 8.515.149,313
Interprétation : La réalisation de
cet investissement revient à décaisser 61.097.295
FC et recevoir immédiatement 69.612.444,31 FC,
soit une VAN de 8.515.149,313 FC. L'opération
s'avère être avantageuse, car, la Valeur Actuelle Nette est
supérieure à 0.
B) Taux de Rentabilité Interne (TRI)
Le Taux de Rentabilité Interne x est le taux pour
lequel il y a équivalence entre le capital investi et l'ensemble des
cash-flows. C'est le taux qui annule la VAN.
Donc, I = (équivalence à la date 0)
Soit x, le taux de rentabilité cherché, x est
donné par l'équation d'équivalence :
66.410 = + + + +
La résolution de l'équation à l'aide
d'Excel donne : x = 30,9 %.
Interprétation : Cela veut dire que la
réalisation de cet investissement équivaut à placer le
capital de 66.410 $, à 30,9%, pendant
5 ans, sous réserve que les cash-flows soient eux-mêmes
réinvestis à ce taux. Ce projet n'est pas intéressant, du
fait que son Taux de Rentabilité Interne (TRI) est inférieur au
coût du capital de 42,88%.
C) Indice de Profitabilité (IP)
Hypothèse1 :
Le coût du capital est de 42,88%.
Formule : IP = + 1
IP = + 1 = 0,79 $
Interprétation: Cela veut dire que la
réalisation de l'investissement considéré consiste
à recevoir 0,79 $ par un Dollar Américain
décaissé ; l'investissement n'est pas donc rentable. La
perte par Dollar Américain investi, est donc de 0,21 $.
L'opération n'est pas donc avantageuse, du fait que l'Indice de
Profitabilité est inférieur à 1.
Hypothèse2 :
le coût du capital est de 25%.
IP = + 1 = 1,14 FC
Interprétation: Cela veut dire que la
réalisation de l'investissement considéré consiste
à recevoir 1,14 FC par un Franc Congolais
décaissé ; l'investissement n'est pas donc rentable.
L'avantage par Franc Congolais investi, est donc de 0,14 FC.
L'opération est donc avantageuse, du fait que l'Indice de
Profitabilité est supérieur à 1.
D) Délai de Récupération du Capital
Investi (DRCI) ou Pay-back
Le Délai de Récupération du Capital
Investi est le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-flows
actualisés est égal au capital investi.
Tableau n°4.16 : Délai de
récupération ou Pay-back
Années
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Cash-flows
|
17.790
|
29.293
|
32.352
|
32.782
|
38.959
|
Cumul cash-flows
|
17.790
|
47.083
|
79.435
|
-
|
-
|
Source : par nous, à partir du tableau
n°4.15.
A la fin de la 3ème année, on aura
récupéré 79.435, c'est-à-dire une somme
supérieure au capital investi 66.410. Le délai de
récupération est compris entre 2 et 3 ans. Une interpolation
permet de trouver le délai exact d.
d = 2 + × 12 = 2 ans, 7 mois et 6 jours
Interprétation : Ce qui signifie que si cet
investissement est réalisé, le capital investi sera
récupéré au bout de 2 ans, 7 mois et 6
jours.
E) Rentabilité financière ou Return On Equity
(ROE)
Formule : Rf ou ROE = × 100
TRE ou ROCE (après impôt) = × 100 = 29,67%
La rentabilité financière ou la
rentabilité que dégage les capitaux propres est de
29,67%, inférieure au coût du capital de
42,88%.
IV.1.4. Détermination
de la rentabilité économique du projet
A) Taux de Rentabilité Economique (TRE) ou Return On
Capital Employed (ROCE)
Le Taux de Rentabilité Economique est la
rentabilité de l'actif économique, mesurée par le rapport
du résultat d'exploitation sur l'actif économique.
Formule : TRE ou ROCE (avant
impôt) = × 100
TRE ou ROCE (avant impôt)= × 100 = 45,64%
L'ensemble des capitaux utilisés par le projet
dégage une rentabilité de 45,64%. Cela est
avantageux pour le projet, car le ROCE est supérieur au coût du
capital de 42,88%.
B) Taux de la Valeur Ajoutée
La Valeur Ajoutée permet de mesurer la richesse
créée par le projet .
· Formule : Taux de V.A= × 100
Taux de V.A= × 100 = 84,98%
Interprétation : Cela signifie que le projet
génère 84,98 $ de valeur ajoutée pour
100 $ de ventes.
La répartition de la valeur ajoutée du projet se
fait de la manière suivante :
- L'Etat : = × 100 = 11,48%
L'Etat congolais bénéficie de
11,48% de la valeur ajoutée créée par le
projet.
- Salarié : = × 100 = 48,18%
Les salariés bénéficient de
48,18% de la valeur ajoutée créée par le
projet.
- Auteurs de l'entreprise (projet) : × 100 = 40,34%
Le reste de la valeur ajoutée, soit
40,34% est répartie entre tous les autres acteurs de
l'entreprise (projet).
IV.2. Etude
écologique
Dans l'approche actuelle de l'évaluation du projet
d'investissement, il ne suffit pas seulement de considérer la dimension
économique et financière pour se prononcer sur la
rentabilité d'un projet d'investissement, Muyololo (2012). Il faut en
outre, tenir compte de la dimension écologique, qui exige aux promoteurs
du projet de veiller sur le développement durable.
C'est ainsi que Luhahi (2013), souligne que le
développement durable est le fait de satisfaire les besoins de
générations actuelles, sans compromettre la possibilité de
satisfaire ceux des générations à venir.
Ceci n'est observé que lorsque les promoteurs des
activités naissantes et les entreprises déjà en
activité s'engagent à prendre toutes les précautions
possibles sur la non pollution de l'environnement, cela exige bien entendu la
responsabilité sociale et l'éthique dans la gestion des
entreprises modernes.
Cela étant, les procédés de production de
la ferme n'auront pas d'impacts négatifs sur l'environnement dans ce
sens que, la ferme n'utilisera pas les machines, qui dégagent des
substances pouvant polluer l'atmosphère, et que les emballages
utilisés seront adaptés à la protection de
l'environnement.
IV.3. Limites du travail et
recherche avenue
Ce travail qui se propose d'étudier la
faisabilité et la viabilité d'un projet d'investissement, dans un
pays où il n'y a pas de marché financier organisé pour
évaluer le risque.
L'idéal serait d'étudier la faisabilité
et la viabilité de ce projet dans un pays où il y a un
marché financier organisé afin de nous permettre d'évaluer
sans difficulté le risque lié à ce projet. Toutefois,
malgré l'absence du marché financier organisé dans notre
pays, nous avons essayé de déterminer le coût
d'opportunité du capital (coût du capital) du projet, à
partir de ce que nous avons trouvé dans la théorie
financière existante.
En ce qui concerne les recherches à venir dans ce
domaine, nous nous limitons à l'étude de faisabilité et de
viabilité d'un projet d'implantation d'une ferme agricole, produisant
les légumes à fruit. C'est ainsi que, nous recommandons aux
futurs chercheurs d'une part, d'aborder d'autres sortes de produits agricoles,
car, la République Démocratique du Congo est un pays à
vocation agricole, avec un potentiel agricole très important. Et d'autre
part, d'approfondir la notion de la fixation du coût d'opportunité
du capital, dans un pays n'ayant pas de marché financier organisé
comme le nôtre, en continuant ce que nous avons commencé.
CONCLUSION
Nous voici au terme de ce travail de fin d'étude qui
couronne notre deuxième cycle d'études en Gestion des Entreprises
et Organisation du Travail. Nous l'avons intitulé « étude de
faisabilité et de viabilité d'un projet d'investissement. Cas de
l'implantation d'une ferme agricole au Plateau de BAKETE ».
Il s'agit d'un projet de création d'une ferme agricole
qui aura pour objet social de produire les légumes à fruit, en
vue d'approvisionner régulièrement la ville-province de Kinshasa,
via le marché ZIKIDA. Et, il a été question tout au long
de ce travail d'étudier ledit projet, afin de savoir d'abord s'il serait
faisable et viable ; ensuite, de savoir s'il existerait bel et bien une
demande non satisfaite au marché ZIKIDA, et enfin, de savoir s'il serait
rentable tant du point de vue économique que financier.
Pour cela, les hypothèses suivantes ont
été émises :
Le projet d'implantation d'une ferme agricole au plateau de
BATEKE serait un projet faisable et viable ; il existerait bel et
bien une demande non satisfaite des produits agricoles au marché ZIKIDA.
Etant donné l'importance de la demande des produits agricoles dans la
ville de Kinshasa, nous pensions que, ce projet dégagerait une
rentabilité importante, tant du point de vue économique que
financier.
Pour mener à bien notre investigation, nous avons
recouru aux méthodes descriptive, statistique, analytique et
d'enquête accompagnées par les techniques d'observation,
documentaire, du questionnaire, et d'évaluation de projet.
La vérification de nos hypothèses nous a
poussé à diviser le travail en deux parties : la
première partie a porté sur l'approche théorique, elle a
compris deux chapitres, à savoir : le premier a porté sur
le cadre conceptuel et théorique et le second a abordé le cadre
géographique et méthodologique.
La seconde partie quant à elle, était relative
à l'étude de faisabilité et de rentabilité de
l'implantation de la ferme agricole au plateau de BATEKE, elle a compris
également deux chapitres, à savoir : le premier a
étudié la faisabilité du projet et le second a
évalué financièrement et économiquement le projet
de l'implantation d'une ferme agricole au plateau de BATEKE.
Les méthodes et techniques choisies, nous ont permis de
confirmer ce qui suit :
- Il existe bel et bien une demande non satisfaite des
produits agricoles, en légumes à fruit au ZIKIDA, car la demande
globale annuelle sur l'échantillon étudié est de
36.000 unités (sacs, filets, bacs), tandis que l'offre
annuelle de ces mêmes produits est de 24.120
unités. Ce qui signifie qu'il y a bel et bien une demande
potentielle au marché ZIKIDA ;
- En appliquant un taux d'actualisation (coût du
capital) de 42,88%, le projet d'implantation d'une ferme agricole, comme
Petites et Moyennes Entreprises (PME), n'est pas rentable du point de vue
financier. Car, il dégage une Valeur Actuelle Nette (VAN)
négative de - 14.110,08 $, un Taux de
Rentabilité Interne (TRI) de 30,9%, inférieur au
coût du capital de 42,88% et la rentabilité financière est
de 29,67%, inférieur au coût du capital ;
- En appliquant un taux d'actualisation (coût du
capital) de 25%, le projet d'implantation d'une ferme agricole, comme Petites
et Moyennes Entreprises (PME), est rentable du point de vue financier. Car, il
dégage une Valeur Actuelle Nette (VAN) positive de 8.515.149,313
FC, un Taux de Rentabilité Interne (TRI) également de
30,9%, supérieur au coût du capital de 25% et la
rentabilité financière est de 29,67%,
supérieur au coût du capital ;
- Tandis que du point de vue économique, il est
rentable pour les deux taux d'actualisation, car, il dégage un Taux de
Rentabilité Economique (TRE ou ROCE) avant impôt de 45,64%
et le Taux de la Valeur Ajoutée est de 84,98%
du chiffre d'affaires.
En dehors de cette rentabilité économique, ce
projet aura des effets d'entrainements certains en revenus, par la
création de l'emploi, le versement des taxes et impôts à
l'Etat congolais, ainsi que la contribution dans la valeur ajoutée de la
République Démocratique du Congo, et par conséquent,
participer à la reconstruction de ce pays, comme annoncé dans
notre introduction, car ses cash-flows du projet sont positifs.
De qui précède, nous concluons en disant que, le
projet d'implantation d'une ferme agricole au plateau de BATEKE, avec un
coût du capital de 42,88% est partiellement faisable et n'est pas viable.
Par contre, avec un coût du capital de 25%, il est faisable et viable.
En bref, nous osons confirmer partiellement nos
hypothèses du départ.
Enfin, nous sollicitons un peu d'indulgence et de
compréhension à tout lecteur de ce travail, pour des erreurs qui
auraient été commises d'une manière non
délibérée de notre part et qui se seraient glissées
dans ce travail, nous allons améliorer dans les travaux à
venir.
BIBIOGRAPHIE
DOCUMENTS CONSULTES
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les-marchés-financiers/les-taux-obligataires-
10 ans, consulté le 20/10/2014.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
INTRODUCTION
1
I. PROBLEMATIQUE
1
II. HYPOTHESES DE RECHERCHE
3
III. OBJECTIFS DU TRAVAIL
3
IV. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
V. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
4
VI. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
4
VII. CANEVAS DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
6
SECTION I : CADRE CONCEPTUEL
6
I.1. Projet
6
I.1.1. Définition
6
I.1.2. Types de projet
6
I.1.3. Caractéristiques d'un projet
d'investissement
7
I.2. Marché
7
I.2.1. Définition
7
I.1.2.2. Caractéristiques d'un
marché
8
I.3. Offre et Demande
8
I.3.1. Offre
9
I.3.2. Demande
9
I.4. Concurrence
9
I.5. Entreprise
9
I.5.1. Définition
9
I.5.3. Notion sur les Petites et Moyennes
Entreprises
10
SECTION II : REVUE DE LA LITTERATURE
THEORIQUE
11
II.1. Notions sur l'investissement
11
II.1.1. Définition
11
II.1.2. Critères de choix pour les
investissements
12
II.1.3. Classification des investissements
14
II.2. Notions sur l'étude de
marché
16
II.2.1. Définition
16
II.2.2. Importance de l'étude de
marché
16
II.2.3. Les éléments analysés
en étude de marché
16
II.2.4. Etude de marché dans le cadre d'un
projet de création d'une entreprise
17
II.3. La viabilité d'un projet
d'investissement
17
SECTION III : ETUDES EMPIRIQUES ANTERIEURES
SUR LA FAISABILITE D'UN PROJET INVESTISSEMENT
18
III.1. Quelques études
antérieures
18
III.2. Limites des travaux antérieurs
et apport du présent travail
21
III.3. Problématique de la fixation du
coût du capital
21
CHAPITRE II : CADRE GEOGRAPHIQUE ET
METHODOLOGIQUE
24
SECTION I : CADRE GEOGRAPHIQUE
24
I.1. Aperçu historique de la commune de
Maluku
24
I.2. Aspect Urbano-rural
26
I.3. Aspect touristique
26
I.4. De la création
26
I.5. Situation géographique
27
I.6. Principales activités
économiques
28
ORGANIGRAMME
DE LA COMMUNE DE MALUKU
29
SECTION II : CADRE METHODOLOGIQUE
30
II.1. Les méthodes
30
II.1.1. Définition
30
II.1.2. Les méthodes utilisées
30
II.2. Les techniques
31
II.2.1. Définition
31
II.2.2. Les techniques utilisées
31
SECTION III : POPULATION ET ECHANTILLON
32
III.1. Population
32
III.1.1. Notion
32
III.1.2. Population d'étude
33
III.2. Echantillon
33
III.2.1. Notion
33
III.2.2. Echantillon d'étude
33
CHAPITRE III : ETUDE DE FAISABILITE DU
PROJET
35
SECTION I : ETUDE DU MARCHE
35
I.1. Présentation des données
d'investigation
35
I.1.1. Présentation des informations
générales
35
I.1.2. Présentation des informations
spécifiques
37
I.2. Analyse de la demande et de l'offre de
légumes à fruit au marché ZIKIDA
44
I.2.1. L'analyse de la demande
45
I.2.2. Analyse de l'offre
46
I.2.3. Analyse des écarts de l'offre sur la
demande
47
SECTION II : ANALYSE ORGANISATIONNELLE DU
PROJET
47
I.1. La forme juridique
47
I.2. L'organisation du projet
48
I.2.1. Les ressources humaines
48
ORGANIGRAMME DE LA FERME
49
I.2.2. L'organisation des ressources
matérielles
50
SECTION III : PLAN MARKETING DU PROJET
50
III.1. La politique du produit
51
III.2. La politique de prix
51
III.3. La politique de distribution
52
III.4. La politique de communication
52
SECTION IV : PLAN DE REALISATION DU PROJET
53
IV.1. Présentation des tâches à
réaliser et leurs durées
53
IV.2. Présentation des tâches
séquentielles
53
IV.3. Calendrier de réalisation des
tâches du projet
54
IV.4. Diagramme de GANTT (voir annexes
ci-dessous)
54
SECTION V : IMPLANTATION DU PROJET ET
ORGANISATION DE LA PRODUCTION
54
V.1. Implantation du projet
54
V.1.1. La localisation du site du projet
54
V.1.2. Justification socio-économique du
projet
55
V.2. Organisation de production
55
V.2.1. Les étapes de la production
55
V.2.1. Caractéristiques de la production
57
V.2.3. La production proprement dite
57
CHAPITRE IV : EVALUATION FINANCIERE ET
ECONOMIQUE D'UN PROJET DE CREATION D'UNE FERME AGRICOLE AU PLATEAU DE
BATEKE
59
SECTION I : STRUCTURE FINANCIERE DE
L'ENTREPRISE
59
I.1. Plan de financement
59
I.1.1.
Dépenses d'investissement
60
I.1.2. Détermination du Besoin en Fonds de
Roulement
61
I.1.3. Présentation du plan de financement
initial
62
I.3. Appréciation de l'équilibre
financier
63
I.3.1. Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG)
63
I.3.2. Le Besoin en Fonds de Roulement Net
(BFRN)
63
I.3.3. La Trésorerie
64
SECTION II : CHARGES PREVISIONNELLES
64
II.1. Charges fixes
68
II.2. Charges variables
69
SECTION III : VENTES (CHIFFRES D'AFFAIRES)
PREVISIONNELLES
69
SECTION IV : RENTABILITE DU PROJET
70
IV.1. Etude financière et
économique
70
IV.1.1. Compte d'exploitation
prévisionnel
70
IV.1.1. Détermination des cash-flows
71
IV.1.3. Détermination de la
rentabilité financière du projet
75
IV.1.4. Détermination de la
rentabilité économique du projet
78
IV.2. Etude écologique
79
IV.3. Limites du travail et recherches à
venir
80
CONCLUSION
81
BIBIOGRAPHIE
84
TABLE DES MATIERES
88
ANNEXES
92
ANNEXES
Annexe 1
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Madame, Mademoiselle, Monsieur ;
Dans le cadre de notre travail de fin d'études portant
sur la problématique de l'offre face à la demande des
légumes à fruit au marché ZIKIDA, dans la ville de
Kinshasa ; nous venons solliciter votre collaboration en répondant
correctement aux questions posées suivant les consignes reprises
ci-dessous.
En vous garantissant l'anonymat, nous vous remercions d'avance
pour votre franche collaboration.
Consignes : « pour nous
permettre de vérifier nos hypothèses, nous vous prions de cocher
dans une case correspondante à votre réponse en complétant
aussi les pointillés ».
A) INFORMATIONS SPECIFIQUES
1. Nature du commerçant : semi-grossiste
distributeur
2. Combien de sortes de produits vendez-vous ?
Une seule sorte Plusieurs sortes
3. Lequel (lesquels) ? :
.............................................................................................
................................................................................................................................
4. Qui sont vos fournisseurs ? :
..............................................................................
................................................................................................................................
5. Quelles sont vos sources (provinces)
d'approvisionnement ?
...............................................................................................................................
6. Quelle est la fréquence de vos livraisons ?
Régulière
Irrégulière
7. Il arrive que la demande du marché soit
supérieure à l'offre des fournisseurs ? OUI
NON
8. Quels sont les produits qui vous sont livrés
rarement ? :
................................................................................................................................
................................................................................................................................
9. Quels sont les produits que vous souhaiteriez vendre et que
vos fournisseurs ne vous les offrent pas ? :
............................................................
................................................................................................................................
10. Quel est votre point de vue sur l'arrivée d'un
nouveau fournisseur sur le marché : Favorable
Défavorable Indécis
11. Si favorable, à quelles conditions ? :
................................................................
.................................................................................................................................
.................................................................................................................................
12. Défavorable, pourquoi ? :
..................................................................................
.................................................................................................................................
.................................................................................................................................
13. Admettons que votre avis soit favorable, à quel
prix souhaiteriez-vous acheter des produits ? :
......................................................................................
14. Quelle quantité achetez-vous
habituellement ? : ..........................................
................................................................................................................................
15. Depuis combien de temps exercez-vous ce
métier ?
Moins d'un an 1 à 2 ans 3 à 4
ans 5 ans et plus
16. Quelles sont reproches faites-vous à votre (vos)
fournisseur (s) ?
...............................................................................................................................
...............................................................................................................................
...............................................................................................................................
17. Quelles sont les difficultés majeures que vous
rencontrez ?
une rupture de stocks
Une rupture de stocks Produits de mauvaise
qualité
Autres à
préciser :..........................................................................................
18. Quelles sont les facilités que vous
rencontrez ?....................................
.........................................................................................................................
.........................................................................................................................
B) INFORMATIONS GENERALES
19. Sexe : Masculin Féminin
20. Age : Moins de 18ans De 18 à 28
ans De 29 à 39 ans De 40 et plus
21. Niveau d'études : Sans niveau
Primaire Secondaire & Professionnel
Supérieur & Universitaire
22. Etat civil : Célibataire
Marié (e) Divorcé (e)
Veuf (ve) Union de fait
ANNEXE 2
Détermination du
coût d'opportunité du capital (coût du capital)
Nous fondons l'analyse sur une monnaie étrangère
(comme le dollar) pour laquelle la détermination d'un taux sans risque
n'est pas problématique.
En pratique, le taux sans risque doit systématiquement
être choisi en fonction du libellé des cash-flows engendrés
par le projet d'investissement.
Ainsi, lorsqu'il s'agit de flux en dollar américain, le
taux sans risque correspond toujours au taux des obligations d'Etat
américaines, quelque soit le pays où se situe le projet, car le
risque de défaillance propre au pays n'est pas reflété par
le taux sans risque mais apparaît dans la prime de risque.
Coût du capital (ri) = Taux sans risque (rf) +
Sensibilité des rentabilités du projet par rapport à
celles du marché (âi) × Prime de risque de marché
(E[Rm - rf])
ri = rf + âi × (E[Rm] - rf)
où
rf : Taux sans risque ;
âi : Risque systématique ;
(E [Rm] - rf) : Rentabilité espérée
excédentaire du portefeuille de marché par rapport au taux sans
risque.
Selon Damodaran (2006, p. 274), on peut utiliser la formule
suivante :
Coût du capital = Taux des obligations d'Etat
américaines + â × (Prime de risque sur le marché
américain des actifs + Prime de risque pays)
Ø Hypothèses
- Nous supposons que la décision d'investissement est
indépendante de la décision de financement. Cela revient à
supposer que le projet est entièrement financé par les capitaux
propres ;
- Le âêta (â) de l'entreprise avec
endettement nul dépend uniquement de son risque économique,
c'est-à-dire, de ses lignes d'activités et du levier
d'exploitation (â des actifs) ;
- Construction du âêta sectoriel parce que les
seules données accessibles pour l'entreprise sont issues de
l'information comptable ;
- â= 1, parce que le risque du projet se mesure par
rapport à lui-même, âi = = = 1 ;
- Rabattement au résultat net en l'absence de
dividende.
Ø Difficultés
- Absence de marché financier organisé en
République Démocratique du Congo ;
- Difficultés de trouver des entreprises cotées
ayant des caractéristiques comparables qui opèrent dans une
branche d'activité unique et identique à celle du projet
considéré ;
- On ne peut pas estimer le coût du capital d'un
nouveau projet sur base des données historiques.
Détermination du coût du capital par le
âaka forme :
ri= rf + âi × (E [Rm] - rf)
Partant du modèle de Gordon-Shapiro (Mavungu,
2013) :
Rm = + g= Rendement du dividende (Bénéfice) + Taux de
croissance espéré du dividende (bénéfice)
Rm = + (0,1490×0,25 + 0,1361×0,25 + 0,1258×0,25 +
0,1173×0,25)
Rm = 0,2967 + 0,1321 = 0,4288
Le taux de bon de trésor américain 5ans
étant de 2,5% actuellement (
Www.boursofinance.fr), le
coût du capital du projet est égal :
ri= 0,025 + 1 × (0,4288 - 0,25)
= 0,025 + 1 × (0,4038)
= 0,025 + 0,04038 = 0,4288
Le coût d'opportunité du capital (coût du
capital) du projet est de 42,88%
* 1 Le prix appliqué est
celui observé sur le marché lors de nos analyses au mois
d'Octobre 2014.
* 2 Le BFR intègre le
montant de la trésorerie (2.909.395 FC), car elle est mise en place pour
faire face aux imprévus liés à l'exploitation.
* 1 Le taux de change
appliqué est celui de 1$= 920 FC.
* 4 Le BFR intègre le
montant de la trésorerie (3.162 $), car elle est mise en place pour
faire face aux imprévus liés à l'exploitation.
* 5 Voir annexe 2,
détermination du coût d'opportunité du capital du projet
(coût du capital).
|