REMERCIEMENTS
Comme accoutumé dans le milieu universitaire,
l'étudiant dès la finition de chaque cycle, est tenu de passer un
stage professionnel auprès d'un service public ou privé dans les
matières se rapportant à sa filière d'études. C'est
dans cette logique, que nous étions appelés à passer cette
période de stage dans un cabinet d'Avocats, c'est celui de Maître
BOSEMBE.
Par conséquent, nous jugeons important de nous
acquitter d'un impérieux devoir humain, celui de remercier et d'exprimer
nos sentiments de gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin
ont contribué à notre formation et à la réalisation
de la présente oeuvre et ceux qui nous ont conduit tout au long de cette
période.
Au fond de notre coeur, nous remercions en particulier
Maître Philippe BOSEMBE ISENKANGA, qui volontiers a accepté,
malgré ses multiples occupations de nous encadrer tout au long de cette
période de professionnalisation. Nous réitérons les
mêmes remerciements à tous les avocats duditcabinet en
général et plus particulièrement Maître Teddy
EKABELA, Maître Papy BOSEA et Maître Didier LOTAWA, pour leur
contribution combien louable.
Enfin, que tous ceux qui n'ont pas été
remerciés nommément trouvent à travers ce rapport nos
sincères remerciements.
INTRODUCTION
La formation universitaire que subissent les étudiants
de l'Université de Mbandaka constitue une phase théorique qui
doit être complétée par une autre de pratique
professionnelle.
C'est ainsi qu'étant au terme de notre deuxième
cycle en droit, option droit privé et judiciaire, nous nous sommes
trouvés dans la nécessité d'effectuer notre stage pour
l'acquisition de l'expérience professionnelle. Par ailleurs, notre choix
s'est porté au cabinet d'avocatsMaitre BOSEMBE.
En effet, la période de stage a été pour
nous un moment d'une importance capitale car elle nous a permis de nous rendre
compte de certaines réalités concernant l'exercice de la
profession d'avocat, notamment le fonctionnement de la justice dans la pratique
en général et l'exercice de la profession d'avocat en particulier
afin de concilier la théorie à la pratique.
Cela étant, le présent rapport outre la
présente introduction, est articulé autour de deux principaux
chapitres. Le premier porte sur les considérations
générales sur le Cabinet Me BOSEMBE, tandis que le second
détaille succinctement le déroulement du stage.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES SUR LE CABINET MAITRE BOSEMBE
Il va falloir dans ce chapitre de donner un aperçu
général sur le cabinet Maitre P BOSEMBE. Il s'articule à
cet effet, en deux sections dont la présentation géographique et
l'organisation structurelle (section 1) et enfin, du fonctionnement dudit
Cabinet (section 2).
SECTION 1ère :
PRESENTATION GEOGRAPHIQUE ET ORGANISATION STUCTURELLE DU CABINET
Cette section va analyser deux principaux paragraphes dont le
premier nous renseignera sur la présentation géographique et le
deuxième s'articulera sur l'organisation structurelle dudit
Cabinet.
Paragraphe 1 : PRESENTATION
GEOGRAPHIQUE DU CABINET
Comme tout autre service public ou privé ayant un
siège social précis, le Cabinet Maitre Philippe BOSEMBE
répond à la même logique.
Par conséquent, en considérant la localisation
dudit Cabinet, ce dernier est bel et bien situé dans l'enceinte de
l'Immeuble INKUNE, tout précisément au n°24 de l'Avenue du
Congo, dans le Quartier Mambenga, Commune de Mbandaka, au Centre-ville
Mbandaka, District et Province de l'Equateur en République
Démocratique du Congo.
Toutefois, pour mieux circonscrire cette situation
géographique, il est évident de la délimiter tout en
donnant quelques lieux de référence.
- Au nord, le cabinet est situé à
côté du Lycée ESENGO et de la Radio
Télévision Sarah ;
- A l'Ouest par le tribunal de la ville, communément
appelé tribunal BANKENDA ;
- Au Sud par shop principal de Vodacom-DRC ;
- A l'Ouest par le bureau de la Société des
assurances, SONAS en sigle.
Paragraphe 2 : ORGANISATION
STRUCTURELLE DU CABINET
Une bonne organisation nécessite pour son meilleur
fonctionnement, une adéquate structuration. En conséquence, le
cabinet Maitre BOSEMBE est structurellement organisé de la
manière suivante :
- A la tête du Cabinet, nous avons Maître Philippe
BOSEMBE ISENKANGA, considéré comme Doyen et Patron du cabinet. Il
donne les ordres pour le fonctionnement harmonieux de ce dernier. Il a plus
d'ancienneté que d'autres membres qui composent le dit cabinet. Il est
aussi le maître de stage pour les avocats qui n'ont pas encore
renouvelé leur serment ou qui ne sont pas inscrits au tableau de l'ordre
des Avocats.
- Toutefois, le travail d'un seul individu ne peut
parfaitement et absolument donner des résultats attendus. Raison pour
laquelle, la direction du cabinet est secondement assuré par
Maître Teddy EKABELA, qui en son tour est le coordonnateur en l'absence
du Doyen.
- Ensuite, ce cabinet est composé de plusieurs avocats,
notamment ceux qui sont inscrits au tableau de l'ordre et de ceux qui ne le
sont pas (avocats stagiaires). Il s'agit de :
1. Me EKABELA BALEKA Teddy
2. Me BOSEA LIMOMO Papy
3. Me LUMBE André
4. Me MOKEMBA MALABA Papy
5. Me NGOMBO Maurice
6. Me MONGONDJO Bibiche
7. Me BASELE Guy
8. Me MAYEKO Elie
9. Me BOTELO Sylvain
10. Me BOMANA Eddy
11. Me LOTAWA Didier
12. Me NKOKO César
13. Me SONGE Hector
14. Me ELUMBU Philippine
15. Me KABAMBA Célestin
16. Me EKILA LONGOY Jean Isidore
17. Me MPIA EBEKE MBULA
18. Me NKE MONLIOONI
19. Me AKELEMBI NZAMBE Guy
20. Me BOTSONA MBOYO Papy
21. Me BAENDE LINGANDJU Papy
22. Me MOYOLI BOKOLA Apollinaire
23. Me ZENGE MPONZO Trésor
24. Me ILONGA BANKENKE Dieudonné
25. Me BONGOTA MBEMBO La vie
26. Me BOSALE BOKWALADUMANE
27. Me BUWA IBAMBI Dieudonné
28. Me ENGELE NKEMA Joseph
29. Me EGWAKE LUELO Yannick
30. Me LOMBOTO EFEKYALONGO
31. Me DOLENGA OMOKOKO Emery
32. Me IKOLOMBO ESIMELIA Pontife
33. Me BODJO NDAJI Alfred
34. Me BOKOO Denis
35. Me NGOMA NZITA LOLO
36. Me MUKUKU KIBUNDULA Léon
37. Me LINYAOY MANDUKA Matthieu
38. Me BOTOLI NONGO Fortunat
39. Me MOMBAO MAGWAKUNDU Frank
40. Me ANGBONGWA KOY Alain
41. Me KOPANE MAKAMBO Jean
42. Me NGUWA DJONGA Olivier.
- Au sein du même cabinet, on y trouve quelques
défenseurs judicaires qui collaborent avec tous les membres du cabinet
et sous la direction du Doyen, à savoir :
1. Me MBOKOLO ELIMA Edmond
2. Me ENDENGE John.
- Enfin, le Secrétariat Administratif et Financier est
piloté par Monsieur Blaise EKWANZA INGANGI, pour l'accomplissement.
Ceci étant dit, en dehors de l'organisation
structurelle et la localisation géographique du cabinet, il nous est
convenable d'étudier sa marche.
SECTION 2 : FONCTIONNEMENT
DU CABINET
La présente section s'articule autour de deux
paragraphes. S'agissant du secrétariat administratif et financier
(§1) et du bureau des professionnels de droit ou les patriciens du droit,
c'est-à-dire, le cabinet à proprement parler (§2).
Paragraphe 1ère : LE
SECRETARIAT
Il est compris que le secrétariat est un ensemble des
tâches concernant la gestion et l'organisation d'un service. Il est un
service très utile pour l'administration et le fonctionnement de tous
services tant soit privés que publics.
En effet, le cabinet sous examen est composé que d'un
secrétaire, jouant à la fois le rôle d'un administratif
(1.1) d'une part, et d'autre part, d'un secrétaire financier (1.2).
1.1. LE SECRETARIAT
ADMINISTRATIF
Le secrétariat administratif a pour mission de
:
- Tenir régulièrement le registre d'audiences,
appelé « audiencier ». Celui-ci reprend d'une manière
cohérente, les différentes audiences ou affaires que les avocats
seront appelés à comparaître par devant le tribunal ou la
cour au compte de leur client ;
- Conserver les courriers envoyés ou reçus,
c'est-à-dire garder toutes les correspondances à expédier
ou à recevoir. Le secrétaire doit toujours accuser la
réception de tous les courriers reçus dûment signés,
voire même apposer le sceau du cabinet ;
- Conserver les différents dossiers des clients qui les
consultent, tout en gardant le principe de la confidentialité quant
à leur contenu ;
- Garder les différents documents du cabinet, les
archives, les ouvrages et d'autres ;
- Faire la saisie des différents documents, notamment,
les notes de plaidoirie ou conclusions, les assignations, les citations
directes, etc...;
- Tenir aussi d'autres types des registres se rapportant
à son travail, à sa tâche de gestionnaire.
- Etc...
1.2. LE SECRETARIAT
FINANCIER
Il sied de noter que, le secrétaire financier a deux
activités essentielles, celle de la gestion des finances et la gestion
des biens meubles ou immobiliers du cabinet. Pour ces derniers, le
secrétaire financier joue le rôle d'un logisticien.
En effet, le secrétariat financier a principalement
pour tâche :
- De percevoir tous les frais de consultation ;
- De tenir les registres comptable et financier ;
- Contrôler toutes les recettes (entrées) et
toutes les dépenses (sorties) effectuées avec les fonds du
cabinet. Tous cela, sous la supervision et l'autorisation du patron de
cabinet;
- Conserver en bonne et due forme, les matériels du
cabinet, c'est-à-dire garder tous les biens tant soit matériels
qu'immobiliers.
- Etc...
Paragraphe 2ème : LE
CABINET
Il a été dit ci-haut que, le cabinet Me BOSEMBE
comprend à la fois un secrétaire et un cabinet. Celui-ci en
principe comprend qu'un seul gestionnaire, à la personne du Maître
Philippe BOSEMBE ISENKANGA qui est le fondateur, l'encadreur et le patron du
cabinet. A son absence, son intérim est assuré par Maître
Teddy EKABELA que nous considérons comme le coordonnateur du cabinet
suivi des autres avocats et défenseurs judiciaires en qualité des
collaborateurs qui concurrent tous à la profession d'avocat.
Somme toute, le premier gestionnaire, c'est-à-dire
Maître Philippe BOSEMBE, remplit originellement deux fonctions
maitresses. Celle d'ordre purement administratif du fait qu'il gère
toutes les activités administratives du cabinet, notamment le
secrétaire administratif et financier ; et ensuite celle d'un
administratif, ce dernier remplit aussi une mission d'ordre professionnel du
fait qu'il est le doyen dans la profession et donne toutes les injonctions
possibles partant de sa professionnalisation.
CHAPITRE DEUXIEME : LE
DEROULEMENT DU STAGE
Dans ce chapitre, il va falloir procéder à
l'évaluation des activités effectuées durant notre
période de stage. Raison pour laquelle, il analysera à la
première section, l'exercice de la profession d'avocat avant de parler
du déroulement du stage proprement dit, qui sera consacré
à la deuxième section.
SECTION 1ère :
DE L'EXERCICE DE LA PROFESSION D'AVOCAT
La grande question que nous nous posons dans ce point, est
celle de savoir qui est-ce un avocat et un défenseur judiciaire ?
(§1) et quelles en sont les conditions d'accession à cette
profession ? (§2).
Paragraphe 1 : DE
L'AVOCAT ET DU DEFENSEUR JUDICIAIRE
1.1. DE L'AVOCAT
L'exercice de la profession d'avocat en République
Démocratique du Congo est réglementé par l'ordonnance-loi
n°79-028 du 28 septembre 1979 portant organisation du barreau, du corps
des défenses judiciaires et du corps des mandataires de l'Etat.
A. DEFINITION
Un avocat est un auxiliaire de la justice chargé
d'assister ou représenter les parties, postuler, plaider et conclure
devant les juridictions au nom de leurs clients. Par-là, il faut que
l'on parle de la mission d'un avocat.
B. MISSION D'UN AVOCAT
Les attributions d'un avocat sont :
1. L'assistance en
justice
L'assistance peut se définir comme une mission en
général confiée par le plaideur lui-même à un
avocat, qui comporte pour celui qui en est chargé pouvoir et devoir de
conseilleur la partie (d'où le nom de conseil des parties) et de
présenter sa défense sans l'obliger (d'où le nom de
défenseur).
2. La
représentation
C'est une mission d'origine conventionnelle, qui
confère au mandataire pouvoir et devoir d'accomplir au nom du mandant ou
plaider les actes de la procédure. En effet, principalement les avocats
ne représentent les parties que lorsqu'ils sont porteurs d'une
procuration spéciale, mais dans certains cas, ils sont
présumés représenter les parties lorsqu'ils portent sur
eux les pièces de procédure.
En clair, en matière civile, l'avocat représente
son client sans moindre ou aucune limitation.
Par contre, en matière pénale, la
représentation est acceptable si et seulement si l'infraction n'et pas
punissable de plus de deux ans et dans ce cas, l'avocat doit être muni
d'une procuration spéciale lui reconnaissant le mandat de
représentation.
3. Postulation
Il consiste pour l'avocat de demander en justice au nom de son
client. Cela veut dire que, l'avocat mandataire d'un client, accomplit pour son
client les actes de procédure que nécessite le déroulement
de l'instance.
4. Conclusion
Celle-ci est un acte de procédure par lequel les
parties, par l'intermédiaire de leurs avocats ou par elles-mêmes,
formulent à l'intention du juge leurs chefs de demande ou leurs moyens
de défense, en bref leurs prétentions. Le dépôt des
conclusions entraine la fin des débats et oblige le juge à
répondre à tous les objets.
5. Plaidoirie
Il consiste généralement à soutenir d'une
manière verbale une cause devant un tribunal ou une cour dans une
audience. La plaidoirie est un exposé verbal, à l'audience des
prétentions et arguments des parties.
6. Consultation
Celle-ci intervient lorsqu'un avocat donne son avis dans un
cas litigieux
7. Conseil
Le conseil juridique reste l'une des attributions de l'avocat,
néanmoins, il existe des juristes professionnels employés par des
personnes physiques ou morales et dont la mission principale est de conseiller
leurs employeurs en matière juridique. Il consiste pour l'avocat, de
donner les avis et de rédiger les actes sous seing privé.
8. Conciliation
C'est lorsque l'avocat est appelé à
suggérer une solution à un litige né entre les parties.
C'est une mission occasionnelle, justifiée par ses connaissances
juridiques. Il consiste en ce sens que l'avocat est sollicité par toutes
les deux parties en désaccord afin qu'il leur propose une solution
à leur litige.
C. CATEGORIE DES
AVOCATS
Selon les différentes catégories des avocats,
ils sont près chaque Cour. C'est ainsi que, les avocats près la
cour d'appel sont en deux catégories :
1. LES AVOCATS INSCRITS A
LA LISTE DE STAGE
L'avocat stagiaire, est celui qui n'a pas renouvelé son
serment. Il n'a pas accompli deux ans dans son métier.
2. LES AVOCATS INSCITS AU
TABLEAU DE L'ORDRE
Ce sont les avocats qui ont exercé la profession plus
de deux ans et ont renouvelé leur serment.
D. CARACTERISTIQUES DE LA
PROFESSION D'AVOCAT
Les avocats exercent librement leur ministère sous
réserve de leur soumission aux lois et règlements, et du respect
des règles propres à la déontologie de leur profession.
D'où la profession est libérale et indépendante.
1. LE CARACTERE LIBERAL
L'avocat exerce librement sa profession. Bien que cette
profession soit règlementée par l'Etat, elle reste
libérale, raison pour laquelle, les avocats ne sont pas des agents
publics mais ils sont des auxiliaires ou collaborateurs de la justice.
2. LE CARACTERE
INDEPENDANT
Dans l'exercice de leur mission, les avocats ne sont pas
soumis à aucun lien impliquant la subordination.
Grosso modo, les caractéristiques de cette profession
sont distinctes par rapport à d'autres. En effet, la profession
d'avocat, est une profession libérale et indépendante. Les
avocats exercent librement leur profession sous réserve de leur mission
aux lois et règlements et du respect des règles propres à
la déontologie de leur profession. C'est ainsi qu'ils sont
rémunérés par les honoraires, ils sont exclus de toute
rémunération salariale conformément à
l'ordonnance-loi sus-évoquée.
E. LES CONDITIONS D'ACCESSION A
LA PROFESSION D'AVOCAT
L'ordonnance-loi sous examen prévoit toutes les
conditions d'accès à cette profession. Ces conditions sont au
nombre de cinq, à savoir :
1. Etre Zaïrois (Congolais). Toutefois, l'étranger
pourrait accéder à la profession sous la condition de
réciprocité ou en vertu des conventions internationales ;
2. Etre titulaire d'une licence ou d'un doctorat en droit
délivré par l'université nationale du Zaïre ou par
l'ancienne Ecole Nationale de Droit et d'Administration ou d'un diplôme
équivalant délivré par l'université
étrangère en justifiant en ce cas de sa connaissance du droit
zaïrois (congolais) ;
3. N'avoir pas été condamné pour des
agissements contraires à l'honneur, à la probité et aux
bonnes moeurs, à moins d'en avoir été amnistié ou
réhabilité ;
4. N'avoir pas été auteur de faits de même
nature que ceux prévus ci-dessus et ayant donné lieu à une
sanction disciplinaire ou à une décision administrative de
destitution, radiation ou révocation ;
5. Justifier d'une bonne conduite par la production d'un
certificat de bonne vie et moeurs délivré par les
autorités administratives du lieu de résidence durant les cinq
dernières années.
Toutefois, les candidats près la Cour Suprême de
Justice, doivent réunir les conditions ci-après :
ü Exercer pendant au moins 10 ans la profession d'avocat
;
ü Réaliser une ou plusieurs publications dans le
domaine de droit.
En clair, nul ne peut porter le titre d'avocat ni en exercer
la profession s'il n'est inscrit sur un tableau de l'ordre ou sous la liste de
stage. Par conséquent, le corps des tous les avocats,
c'est-à-dire l'organe qui les rassemble est le "Barreau". Celui-ci, est
un ensemble des avocats établis dans le ressort de chaque cour d'appel.
Il comprend les avocats inscrits au tableau de l'ordre et les avocats
stagiaires.
F. DROITS, INTERDICTIONS ET
DEVOIR D'UN AVOCAT
F.1. DROITS DES AVOCATS
Les avocats ont comme droit :
- Plaider à l'audience ;
- Correspondre avec son client et le voir sans témoin
en son lieu d'incarcération ;
- Prendre connaissance au greffe de tous les dossiers des
affaires dans lesquelles ils représentent ou défendent une
partie ;
- Représenter les parties lorsqu'il dispose d'un mandat
spécial ou lorsqu'il est porteur des pièces de la
procédure ;
- Assister à huis clos.
F.2. INTERDICTIONS ET
DEVOIR DES AVOCATS
Dans l'exerce de leur fonction, les avocats sont tenus
à plusieurs obligations, qui sont prévues sous formes
d'interdictions et de devoirs.
a) INTERDICTIONS
- L'interdiction de se livrer à des injures envers les
parties ou à des personnalités, envers les
défenseurs ;
- L'interdiction de se rendre concessionnaire des droits
successoraux ou litigieux ;
- L'interdiction de faire avec les parties, en vue d'une
rétribution, des conventions aléatoires subordonnées
à l'issue des procès ;
- L'interdiction de refuser ou de négliger la
défense des prévenus et l'assistance aux parties dans les cas
où ils sont désignés ;
- L'interdiction d'accepter de défendre tour à
tour les intérêts opposés dans une même
cause ;
- L'interdiction de révéler les secrets qui leur
sont confiés en raison de leur profession ou d'en tirer eux-mêmes
un parti quelconque ;
- L'interdiction de faire état à l'audience
d'une pièce non communiqué à l'adversaire ;
- L'interdiction de faire toute démarche, d'avoir toute
conduite susceptibles de compromettre leur indépendance ou leur
moralité.
b) DEVOIRS
- Conduire chaque affaire avec célérité
et compétence ;
- De ne pas se rendre au domicile de ses clients, sauf en cas
d'urgence ou de nécessité ;
- De se présenter au Président de l'audience,
à l'Officier de Ministre public, au Bâtonnier et aux
confrères chargés des intérêts adverses lorsqu'il
est appelé à plaider devant une juridiction extérieure au
ressort de son barreau ;
- De restituer, sans délai, les pièces ou sommes
dont il est dépositaire dès qu'elles ne lui sont plus
nécessaires pour la défense de la cause.
G. LES PROFESSIONS
INCOMPATIBLES AVEC L'EXERCICE DE LA PROFESSION D'AVOCAT
La profession d'avocat est incompatible avec l'exercice de
toute activité de nature à porter atteinte à
l'indépendance et au caractère libéral de la profession
d'avocat. Il s'agit de :
- Toute fonction permanente de l'ordre judiciaire ou
administratif qui ne serait pas gratuite ;
- Tout emploi à gage qui créerait un lien de
subordination ;
- Toute espèce de négoce qu'il soit
exercé directement ou par personne interposée.
Toutefois, la profession d'avocat n'est pas incompatible avec
l'enseignement du droit dans une université ou dans une école
supérieure.
Par ailleurs, tout avocat qui, hors les cas prévus
à l'alinéa 2 de l'article précédent, se propose
d'exercer une activité extérieure à celle de sa fonction
est tenu d'en aviser le conseil de l'Ordre dont il relève, avant tout
exercice de cette activité. Il joint à sa déclaration tout
document et toute information utile quant à la nature de
l'activité et les conditions dans lesquelles il se propose de
l'exercer.
H. LES HONORAIRES DES
AVOCATS
Les honoraires des avocats comprennent es frais dus pour la
postulation et les actes de procédure et les frais de consultation et
de plaidoirie.
I. REGIME DISCIPLINAIRE DES
AVOCATS
Toute contravention aux lois et règlements, toutes
infractions aux règles professionnelles, tout manquement à la
probité, à l'honneur ou à la délicatesse,
même se rapportant à des faits extraprofessionnels, exposent
l'avocat qui en est l'auteur aux sanctions disciplinaires suivantes :
- L'avertissement ;
- La réprimande ;
- La suspension pour un temps qui ne peut excéder une
année ;
- La radiation du tableau ou de la liste de stage.
Ainsi donc, toute faute ou manquement sont
réprimés par le conseil de l'Ordre siégeant comme conseil
de discipline soit sur plainte ou dénonciation d'un magistrat, d'un
avocat, d'un stagiaire ou de toute personne intéressée, soit
d'office.
1.2. DE DEFENSEUR
JUDICIAIRE
A. DEFINITION
Un défenseur judiciaire est un auxiliaire de la justice
chargé d'assister ou de représenter les parties, postuler,
plaider et conclure devant les Tribunaux de paix et les Tribunaux de grande
instance au nom de leurs clients.
En effet, il ne peut exercer son ministère que devant
les Tribunaux de grande instance auprès desquels ils sont
été inscrits, ainsi que devant les Tribunaux de paix faisant
partie du ressort desdits tribunaux. Par contre, sur décision du Premier
président de la Cour d'Appel, le défenseur judiciaire peut
être admis à plaider devant tous les Tribunaux de paix et de
Grande instance du ressort de la Cour d'appel dans lequel se trouve le Tribunal
de grande instance auprès duquel il est inscrit.
Par ailleurs, il est formé au siège de chaque
Tribunal de grande instance, un tableau de défenseurs judiciaires admis
à exercer leurs ministères dans le ressort du tribunal.
B. CONDITIONS D'ACCESSION A
LA PROFESSION DES DEFENSEURS JUDICIAIRES
Les conditions suivantes sont exigées pour être
inscrit au tableau du corps de défenseurs judicaires, à
savoir :
- Etre congolais ;
- Etre titulaire d'un diplôme de gradué en droit
délivré par une université du Congo ou d'un diplôme
équivalent ;
- N'avoir pas été condamné pour des
agissements contraires à l'honneur, à la probité et aux
bonnes moeurs ;
- N'avoir pas fait l'objet de sanction disciplinaire ou
administrative de destitution, de radiation ou de révocation, pour des
agissements contraires à l'honneur, à la probité ou aux
bonnes moeurs.
C. DROITS ET DEVOIRS DES
DEFENSEURS JUDICIAIRES
Les défenseurs judiciaires jouissent de toutes les
prérogatives reconnues aux avocats (droits, honoraires, etc...)
Toutefois, ils portent à l'audience une robe noire sans chausse mais
avec le rabat blanc.
En tant qu'auxiliaires de la justice, toutes les interdictions
faites aux avocats sont applicables aux défenseurs judiciaires
(interdictions, incompatibilité, etc...).
D. REGIME DISCIPLINAIRE DES
DEFENSEURS JUDICIAIRES
Toute contravention aux lois et règlements, toutes
infractions aux règles professionnelles, tout manquement à la
probité, à l'honneur ou à la délicatesse,
même se rapportant à des faits extraprofessionnels, exposent le
défenseur judiciaire qui en est l'auteur aux sanctions disciplinaires
suivantes :
- L'avertissement ;
- La réprimande ;
- L'interdiction d'exercer pour un temps qui ne peut
excéder une année ;
- La radiation du tableau des défenseurs
judiciaires.
SECTION 2 : LES ACTIVITES
EFFECTUEES DURANT LE STAGE
La présente section aborde le vif de notre
période de stage tel que recommandé par les autorités
universitaires ou académiques. Certes, il s'agit d'exposer
brièvement la manière dont le stage a été
effectué dans le cabinet, hors le cabinet, c'est-à-dire devant
les cours et tribunaux, et les offices de la police judiciaire.
Paragraphe 1 : AU NIVEAU DU
CABINET
Dans ce dernier, le Doyen et Patron du cabinet, dans ses
meilleures habitudes, a toujours eu le loisir d'organiser les séances
d'encadrement pendant les jours où les avocats n'ont pas une
activité sur terrain. Il s'agissait vivement, de la rédaction des
actes de procédure, des notes de plaidoiries, des conclusions, les actes
d'appel, les mémoires uniques, et certaines correspondances, comme
l'état de procédure, etc...
En plus, les avocats nous ont appris les modalités de
la saisine des cours et tribunaux répressifs que civiles. En
conséquence, en matière pénale, le tribunal est saisi par
:
1. La citation à prévenu (le mode principal) qui
est initié par le Ministère Public en sa qualité
d'autorité des poursuites;
2. La citation directe, qui est formulée par une partie
lésée par la commission d'une infraction, et ce, après
avoir consigné les frais de justice;
3. La comparution volontaire;
4. La saisine d'office (cas des délits d'audience) ;
5. La conduite immédiate de l'auteur de l'infraction
devant le tribunal compétent en cas d'infraction flagrante.
6. La sommation (mode déjà supprimé).
Par contre, en matière civile, le tribunal
compétent est saisi par :
1. L'assignation ou ajournement qui est l'exploit introductif
d'instance ;
2. La requête ;
3. La comparution volontaire.
Il convient de noter que, durant notre stage, nous avions eu
l'occasion de s'entretenir avec les avocats, lesquels entretiens étaient
basés principalement sur :
1. L'organisation du barreau ;
2. L'utilité et importance de la profession
d'avocat ;
3. Le fonctionnement du cabinet d'avocat ;
4. La procédure civile et pénale ;
5. L'organisation et la compétence des
différents cours et tribunaux de la République
Démocratique du Congo ;
6. Le Parquet et la mission du Ministère Public, etc.
Enfin, le cabinet BOSEMBE est bel et bien équipé
d'un nombre gigantesque des dossiers en introduction, en continuation et
plaidés. Cela nous a permis pendant les heures inactives, de les
consulter afin d'améliorer notre connaissance pratique des notions de
droit apprises à l'université, notamment à la lecture des
jugements rendus par les cours et tribunaux, les procurations spéciales,
etc.
Paragraphe 2 : ASSISTANCE
AUX AUDIENCES ET AUX PARQUETS
2.1. AU NIVEAU DES
AUDIENCES
Tout au long de notre stage, nous étions appelés
à assister aux différentes audiences ordinaires que foraines des
cours et tribunaux, tant en matière pénale que civile. Il s'agit
des juridictions suivantes :
2.1.1. JURIDICITIONS
ORDINAIRES
a) Tribunal de grande instance de Mbandaka ;
b) Cour d'appel de Mbandaka.
2.1.2. JURIDICTIONS
SPECIALES
a) Tribunal pour enfant de Mbandaka ;
b) Tribunal militaire de garnison de Mbandaka ;
c) Cour militaire de Mbandaka.
2.2. AU NIVEAU DES
PARQUETS
Hormis, l'assistance aux audiences, nous avions aussi
accompagné chaque fois, les avons aux parquets tant civils que
militaires pour assister leur client lors de l'instruction. Soulignons que,
pendant l'instruction du dossier, l'avocat est passif. Ainsi, il s'agit des
parquets ci-après :
- Parquet de grande instance de Mbandaka ;
- Parquet Général de Mbandaka ;
- Auditorat militaire de Mbandaka ;
- Auditorat supérieur de Mbandaka.
Paragraphe 3 : DEVANT LES
OFFICIERS DE POLICE JUDICIAIRE
Au cours de notre stage, nous avions eu
l'occasion d'accompagner les avocats du cabinet sous examen au niveau de
quelques postes de police de la ville afin d'assister leur client. Il a
été constaté que, pendant l'instruction
préliminaire, l'avocat est toujours passif. Toutefois, il peut avec
l'autorisation de l'OPJ, répondre à toutes les questions
techniques posées à l'endroit de son client.
Paragraphe 4 : OBSERVATIONS
ET SUGGESTIONS
Sachant que toute oeuvre humaine n'a jamais été
complètement parfaite, qu'il nous soit permis de relever quelques
observations des faits constatés durant notre stage. En d'autres mots,
il demeure sans doute qu'il ne manque pas d'observations et suggestions dans
toute étude.
En effet, avons observé et trouvé dans le chef
des certains avocats une certaine ponctualité dans le lieu du travail.
Ceux-ci entretiennent entre eux, des bonnes relations professionnelles et de
confraternité. Il a été également observé
dans l'exercice de leur fonction, une collaboration réciproque et le
respect minutieux du doyen et patron du cabinet Me Philippe BOSEMBE
ISENKANGA.
Hormis l'atmosphère observé, certains
aléas ne manquent pas, notamment : la majorité des avocats
affiliés audit cabinet, ne se font pas présenter au cabinet et ne
prennent pas part, aux différentes activités : participation
aux audiences, assistance au parquet et aux postes de police judiciaire.
En plus, aux audiences, nous avons constaté la lenteur
avec laquelle les dossiers sont traités par les avocats. En effet,
presque la moitié des audiences que nous avions assisté, il n'y a
que des renvois d'audiences souvent au motif qu'il n'y a pas eu échange
des pièces entre avocat ou simplement, il faut relancer la
procédure à l'égard d'une partie. Certains dossiers ont
même connu plus de trois remises sans que l'affaire ne soit en
état de recevoir plaidoirie et renvoyés au rôle
général.
De ce qui précède, nous adressons au Patron et
Doyen du cabinet, de bien veiller surtout à la formation des avocats qui
ne sont pas encore inscrits au tableau de l'ordre, étant donné
qu'ils sont des stagiaires. Cela leur permettra, d'améliorer leurs
connaissances en particulier et plus généralement pour un bon
progrès des activités du cabinet.
CONCLUSION
Pour couronner notre deuxième cycle d'études
universitaires en droit, nous avions effectué notre stage au cabinet
Maitre BOSEMBE, lequel stage doit être sanctionné par un rapport
cette forme écrite.
En effet, au terme de ce rapport écrit, nous avons le
réel plaisir de récapituler ou de ramasser en quelques phrases ce
qui a constitué la base de notre stage.
Ainsi, le présent rapport de stage a porté
sur deux chapitres, dont l'un a cerné les considérations
générales sur cabinet Maitre BOSEMBE au centre de notre
étude, et le second a traité du déroulement proprement dit
de notre stage. Par-là, nous nous sommes attardés sur l'exercice
de la profession d'avocat.
En outre, nous avions pris les risques de dire succinctement
les différentes activités effectuées durant cette
période de professionnalisation. Il s'agit ainsi des activités au
sein du cabinet, devant les cours et tribunaux, ainsi qu'au niveau des offices
de police judicaire suivie d'une appréciation critique.
Ainsi, quelques observations et suggestions n'ont pas
manqué leur raison d'être ainsi qu'une conclusion qui a mis fin
aux différents points traités dans ce rapport de stage.
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
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défini.
INTRODUCTION
2
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LE
CABINET MAITRE BOSEMBE
3
SECTION 1ère : PRESENTATION
GEOGRAPHIQUE ET ORGANISATION STUCTURELLE DU CABINET
3
Paragraphe 1 : PRESENTATION GEOGRAPHIQUE DU
CABINET
3
Paragraphe 2 : ORGANISATION STRUCTURELLE DU
CABINET
3
SECTION 2 : FONCTIONNEMENT DU CABINET
5
Paragraphe 1ère : LE
SECRETARIAT
5
1.1. LE SECRETARIAT ADMINISTRATIF
5
1.2. LE SECRETARIAT FINANCIER
6
Paragraphe 2ème : LE CABINET
6
CHAPITRE DEUXIEME : LE DEROULEMENT DU STAGE
7
SECTION 1ère : DE L'EXERCICE
DE LA PROFESSION D'AVOCAT
7
Paragraphe 1 : DE L'AVOCAT ET DU DEFENSEUR
JUDICIAIRE
7
1.1. DE L'AVOCAT
7
A. DEFINITION
7
B. MISSION D'UN AVOCAT
7
1. L'assistance en justice
7
2. La représentation
7
3. Postulation
8
4. Conclusion
8
5. Plaidoirie
8
6. Consultation
8
7. Conseil
8
8. Conciliation
8
C. CATEGORIE DES AVOCATS
9
1. LES AVOCATS INSCRITS A LA LISTE DE STAGE
9
2. LES AVOCATS INSCITS AU TABLEAU DE L'ORDRE
9
D. CARACTERISTIQUES DE LA PROFESSION D'AVOCAT
9
1. LE CARACTERE LIBERAL
9
2. LE CARACTERE INDEPENDANT
9
E. LES CONDITIONS D'ACCESSION A LA PROFESSION
D'AVOCAT
9
F. DROITS, INTERDICTIONS ET DEVOIR D'UN AVOCAT
10
F.1. DROITS DES AVOCATS
10
F.2. INTERDICTIONS ET DEVOIR DES AVOCATS
10
a) INTERDICTIONS
11
b) DEVOIRS
11
G. LES PROFESSIONS INCOMPATIBLES AVEC L'EXERCICE DE
LA PROFESSION D'AVOCAT
11
H. LES HONORAIRES DES AVOCATS
12
I. REGIME DISCIPLINAIRE DES AVOCATS
12
1.2. DE DEFENSEUR JUDICIAIRE
12
A. DEFINITION
12
B. CONDITIONS D'ACCESSION A LA PROFESSION DES
DEFENSEURS JUDICIAIRES
13
C. DROITS ET DEVOIRS DES DEFENSEURS JUDICIAIRES
13
D. REGIME DISCIPLINAIRE DES DEFENSEURS
JUDICIAIRES
13
SECTION 2 : LES ACTIVITES EFFECTUEES DURANT LE
STAGE
13
Paragraphe 1 : AU NIVEAU DU CABINET
14
Paragraphe 2 : ASSISTANCE AUX AUDIENCES ET AUX
PARQUETS
15
2.1. AU NIVEAU DES AUDIENCES
15
2.1.1. JURIDICITIONS ORDINAIRES
15
2.1.2. JURIDICTIONS SPECIALES
15
2.2. AU NIVEAU DES PARQUETS
15
Paragraphe 3 : DEVANT LES OFFICIERS DE POLICE
JUDICIAIRE
15
Paragraphe 4 : OBSERVATIONS ET SUGGESTIONS
16
CONCLUSION
17
TABLE DES MATIERES
18
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