Ministère de l'enseignement supérieur et de
la recherche scientifique
Ecole Nationale Supérieure de Journalisme et des
Sciences de l'Information
Gestion de l'information à la Radio
nationale algérienne
Etude comparative entre les stations chaine 1 et chaine 3
-Janvier 2013-
Mémoire de Master en sciences de l'information
Spécialité : Institutions et Gestion des
Médias
Présenté par : Sous la direction de
Louiza Bendou Dr Nadia El Kenz
Jury :
Président : Dr Abdesslam Benzaoui Rapporteur : Dr Nadia El
Kenz Membre : Dr Ali Djaroun
Année universitaire : 2012-2013 Soutenu le 10
octobre 2013
« Ne pas aller du discours vers son noyau
intérieur et caché, vers le coeur d'une pensée ou d'une
signification qui se manifesteraient en lui, mais a partir du discours
lui-même, de son apparition et de sa régularité ; vers
ses
conditions externes de possibilités
».
Michel Foucault, L'ordre du Discours, Gallimard, 1971
«Information, Communication, médias, voila
les maitres mots du discours de la modernité. »
Patrick Charaudau, les medias et l'information 2005
« Beaucoup de journalistes en ont pris leur parti,
ils se protègent au lieu de se rebeller. »
Yves Agnés, le grand bazar de l'info : 2005
Remerciements
Mes remerciements vont d'abord à ma promotrice Madame EL
Kenz qui a cru en moi et a su me guider et me faire progresser tout au long de
ce travail de recherche.
Je remercie également les membres du jury pour leur
aimable acceptation d'évaluer ce travail et participer à la
soutenance.
J'adresse mes plus sincères remerciements, à mon
mari et à mes enfants, qui m'ont toujours soutenu et encouragé au
cours de la réalisation de ce mémoire.
Merci à Dieu de m'avoir donné la force et le
courage de mener jusqu'à la fin ce travail.
Table des matières
Introduction Générale 9
Chapitre I : Approche de l'information radiophonique
1-Histoire et caractéristiques succinctes de la
radio 10
2-Théorie de gate keeping 10
A- Modèle de Manning White 15
B- -Modèle d'Abraham Bass. 16
C- -Modèle de John Dimmick 16
3-Valeurs et sources de l'information
radiophonique.
A- Valeurs de l'information 17
B- Sources de l'information radiophonique 19
B1- Les sources officielles 19
B2- Les sources officieuses 21
4-Genres, formats et écriture
radiophoniques
A- Genres 22
B- Formats 26
C- Ecriture 27 Conclusion
Chapitre II : Gestion et traitement de
l'information à la radio Algérienne 1-Politique de l'audiovisuel
en Algérie
A- Etat de l'audiovisuel pendant les premières
années de l'indépendance
32
B- Code de l'information de 1982 33
C- code de l'information de 1990 34
D- Loi organique du 1er janvier 2012 37
2- Aspect historique, et organique de la radio
nationale
A- Aspect historique de la radio nationale 39
A1- Epoque coloniale 39
A2- Après l'indépendance 40
B- Aspect organique de la radio nationale 41
3-organisation hiérarchique du service de
l'information des deux chaînes
A- Directeur de l'information 43
B- Rédacteur en chef 44
C- Chef de reportage 44
D- reporters et présentateurs 44
4 -Proces de traitement de l'information :
A-Les différentes étapes ou les portes de la
théorie de gate keeping
A-1 « Première porte » ou
conférence de rédaction 45
A-2-« Deuxième porte » ou
briefing avec le directeur général 47
A-63--« Troisième porte
» ou papier du reporter 47
A-4 - « Quatrième porte »ou
réception du papier 47
B- Confection du journal 47
B-1-Titres, bouclage 48
B-2-présentation et contre titre briefing
48 Conclusion
Chapitre III: Analyse des
éditions des deux chaînes 50
1-Sondage d'opinion 50
A- Genre, âge, niveau intellectuel et formation
linguistique 51
B- chaîne préférée, taux de suivi de
l'information, tranches horaires 53
C- Lieu, fréquence, durée de l'écoute
journalistique 54
D- saisie, ton et appréciations éditoriales 58
2- Analyse de contenu quantitative et qualitative des
journaux des deux chaînes...
A- Attaque terroriste contre la base de
Tiguentourine 62
A-1Edition de19h 30 (chaîne 1) du 16
janvier2013 63
A-2- Edition de 19h00 (chaîne3) du 16janvier2013 66
A-3- Etude comparative du traitement informatif entre ces deux
éditions.69
A-4- Etude comparative des éditions de19h30
(chaîne1) 19h00 (chaîne3) du
17 janvier 73
A-5- Comparaison des éditions de19h30 (chaîne1)
et19h00 (chaîne3) du 18
Janvier 74
A-6-Edition de 19h30 de la chaîne 1 du
19janvier 2013 77
A-7-Edition de 19h00 de la chaîne 3du 19
janvier 82
A-8- Etude comparative du traitement informatif
entre ces deux éditions
85
A-9- Synthèse des résultats comparatifs entre
les éditions des
deux chaînes 89
Conclusion
B-Grève des postiers :
B-1- historique succinct de la grève 95
B-2- Edition du 8h00 du matin de la chaîne1 du 6janvier
97
B-3 -Edition du 8h00 du matin de la
chaîne3 100
B-4-Etude comparative du traitement informatif
entre des éditions des deux
chaînes 102 B-5 Edition de8h00 du matin
de la chaîne 1 du 13 janvier, la grève des
postiers 104
B-6- Edition de 8h 00 de la chaîne 3 du 13
janvier, grève des 106
B-7 - Comparaison de traitement du même
sujet entre les deux chaînes :
édition du 13 janvier 108
B-8 Synthèse comparative des résultats des
éditions des 6 et13 janvier sur le
même sujet 110 Conclusion
C-Intervention de la France au nord du Mali
C-1- Bref rappel de l'événement 113
C-2- l'édition de 13h 00 de la chaîne 1 du 11
janvier 114
C-3 - Edition de 12h 30 de la chaîne 3 du
11 janvier 116
C-4- Etude comparative du traitement informatif entre des
éditions des deux
chaînes 117
C-5- Edition du 13h00 de la chaîne 1du 12 janvier 119
C-6- Edition de 12h 30 de la chaîne 3 du 12 janvier 122
C-7 - Etude comparative du traitement informatif entre des
éditions des deux
chaînes 123
C-8 - Synthèse comparative du traitement informatif
entre les éditions de 12 et13
janvier des deux chaînes 125 Conclusion
Conclusion générale 128
Bibliographie Annexes
Résumé :
Notre sujet est une comparaison de la gestion de l'information
entre les stations chaine1 et chaine3 de la Radio Algérienne. Ce modeste
travail se propose d'apporter une réflexion sur le process de gestion et
de traitement de l'information événementielle radiophonique
durant un mois : janvier 2013. Nous constatons que la chaine 3 cerne
l'information d'une manière, on ne peut professionnelle, par rapport
à la chaine 1, qui favorise notamment l'information à
caractère prioritairement institutionnelle.
Notre recherche se fonde globalement sur deux approches :
L'approche théorique qui a pour objectif de
présenter les principaux concepts, notions, réflexions et
critiques sur l'information radiophonique.
L'approche pratique qui a pour objectif de présenter
les principales notions de l'information radiophonique a pour but de
réinvestir les outils théoriques dans le dépouillement et
l'analyse du corpus.
Cette étude s'appuie sur une
méthodologie d'investigation ou grille d'analyse recourant aux
démarches hypothético-détectives et inductives, ainsi qu'a
la méthode comparative
Les résultats de notre étude semblent affirmer les
hypothèses émises en amont.
Summary:
This dissertation is a comparative study of the news
management between two Algerian public radio stations (Arabic speaking Channel
1 (chaîne 1) and the French-speaking Channel 3 (chaine 3)). It explores
the ideas of data processing in these two state-radios. Hypothesizing that
major events are handled in different manners by these state-radio stations.
The research begins with a theoretical part, where the main
notions of radio-information are explained; and then it moves to an application
of the concepts discussed to three events that happened in Algeria, during
Junary 2013 . Thus, proceeding through a close analysis of their handling of
these major events.
The study has concluded that channel 3 (chaine 3) treats the
information in a more objective and professional way than channel 1 (chaine 1)
that favors the institutional and government,stance.
The study concludes by asserting the initial hypotheses.
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Introduction générale
Paroles, gestes, signaux de fumée, tam, tam, dessins
pariétaux, hiéroglyphes, textes écrits ....tous ces
supports ont été utilisés par l'homme, afin de lui
permettre de communiquer et d'informer.
Ceci prouve que l'acte d'échanger est
multiséculaire et donc indissociable de l'histoire de
l'humanité.
Les spécialistes en sciences de l'information et de la
communication ont classé chronologiquement ces supports selon trois
âges successifs : âge oral /parole ; âge de
l'écrit/écriture manuscrite, imprimée tapuscrit ;
âge de « l'inscrit »/ image, photo, films, disque, radio,
téléphone, télévision, internet1.....
autrement dit, tout ce qui fait appel à des techniques d'inscription
physico-chimique, électromagnétique ou électronique.
Ainsi, cette trajectoire, dont l'aboutissement sont, donc, les nouvelles
technologies de l'information et de la communication -NTIC-nous a-t-elle permis
d'atteindre l'objet de notre recherche « la radio », circonscrite
sous l'angle suivant : « Gestion de l'information à la Radio
nationale algérienne-étude comparative entre les stations
chaîne 1 et chaîne 3-janvier 2013- ».
Tel est l'intitulé de notre sujet. Motivations et
intérêts
Ce qui a motivé ce choix, réside dans le fait
que les études sur la radio, en général ne sont pas
très nombreuses, paradoxalement à celles consacrées
à la télévision. Ainsi, le son et le texte radiophoniques,
ont été peu cernés. Même la numérisation
sonore qui a révolutionné l'univers de la radio, a peu
intéressé les chercheurs, contrairement à l'image, qui a
fait très tôt l'objet de recherches, de conception de ses outils
d'analyse, ainsi que de débats autour de leur fiabilité et de
leur efficacité.
1 -Estival Robert, Schéma et
schématisation, revue, Paris, années 80.
« De tous les travaux consacrés à la radio,
les recherches historiques sont, de loin, dominantes, comme si ce medium
appartenait au passé », soulignera, le professeur Jean
François Tetu2.
Quant aux investigations sur la radio algérienne,
celles-ci sont indigentes.
Mentionnons, par ailleurs, qu'être journaliste depuis
vingt ans au sein de cette institution a été également,
à l'origine de cette motivation, cette fois ci d'ordre professionnel.
Aussi, souhaiterions-nous que notre modeste contribution
constitue un point de départ, un relais à des recherches futures
beaucoup plus exigeantes sur la radio en général et sur la radio
algérienne en particulier.
L'intérêt présenté par ce
médium, est qu'il soit issu, comme tout autre moyen de communication
nouveau, d'un besoin conjoncturel collectif nouveau de
communication3 au sein d'une totalité sociale donnée,
ici de l'Europe du XIXe siècle.
Ce besoin n'est que le résultat d'une « pression
de communication » qui n'est elle-même que l'émanation de
bouleversements politiques, économiques, idéologiques, culturels
de cette totalité sociale, dans un Contexte, marqué, à
l'époque, par l'avènement de la première Révolution
industrielle, synonyme de l'outil mécanisé.
« Pression de communication » -besoins conjoncturel
collectif nouveau de communication - nouveau moyen de communication.
De ce schéma dialectique, où le rapport de
causalité impose sa nécessité à travers
l'imbrication inter-relationnelle de plusieurs
phénomènes,4 apparait, donc, en aval, la Radio,
grâce, également à la réunion de
moyens techniques adéquats--Electricité,
ondes électromagnétiques, systèmes de
transmissions....
2 Jean François Tetu, professeur a
l'institut d'études politique de Lyon : Manuscrit auteur publié
dans Hermes - journal of language and communication studies, 2004
3 Nadia El Kenz, Contribution à une
théorie des cinématiques : la cinémathèque
algérienne-1965-1970, thèse de doctorat, Bordeaux III (France)
,1993.
4 Henri Jean Martin signale que beaucoup
d'inventions techniques relatives, notamment, à la presse sont
nées durant la phase de resserrement économique,
« dite », » phase B » comme l'imprimerie, au XVème
siècle, marqué par des bouleversements agricoles, industriels,
des troubles sociaux, in : Le livre et la civilisation écrite, Paris :
Ed. E.N.S.P, 1970.
L'autre intérêt du sujet est que la Radio
algérienne, en tant que moyens de communication, n'a pas
échappé également aux lois dynamiques de la
réalité causale. Elle a, aussi emprunté
l'itinéraire représenté par le schéma ci-dessus. En
effet, dans les années 50 du siècle dernier, au sein du magma des
évènements politiques, économiques,
idéologiques.... liés à la Guerre de libération
nationale, nait « une pression de communication » chez la
globalité sociale algérienne d'alors, se manifestant par un
besoin collectif nouveau de communication.
Besoin qui donnera lieu à la création de la
légendaire radio « La Voix de l'Algérie combattante »
du parti en lutte armée, le Front de Libération nationale-
FLN-.
Cet outil permettra au peuple algérien, dans sa
détermination à se départir du joug colonial, de mieux
saisir, de suivre le déroulement, d'être informé
ponctuellement et de faire connaitre sa Révolution, à
l'échelle internationale.
Notre attention à été portée
également sur la Radio, car son intérêt se situe aussi,
dans le fait qu'on puisse l'investir de multifonctions : elle peut être
le « livre sonore » du savoir, de la connaissance, de la distraction,
de l'expression artistique .... Elle peut aussi être un moyen
d'éveil, de formation des consciences nationales, de militantisme au
service de causes idéologiques nobles.... Elle peut être,
également, une redoutable arme de pression, de propagande,
d'endoctrinement, d'uniformisation aux seules idées politiques, celles
des pouvoirs dictatoriaux, à l'autorité absolue.
- La chaîne 3 diversifie le contenu de ses journaux
sonores et le module en fonction de l'importance de l'actualité
nationale et internationale, d'où, par conséquent, une
ouverture
Problématique
Ce mémoire s'articule autour de la problématique
suivante : « le discours informatif de la radio algérienne est- il
identique dans sa conception, son traitement, son contenu- manifeste et/ou
latent- et son mode de présentation entre les chaînes 1 et 3 ?
».
En d'autres termes, comment, et ce, à travers une
approche comparative, chacune de ces deux chaînes procède- t-elle
à la collecte, à la sélection, à la gestion et
à la façon d'émettre les informations de ses
éditions ou journaux parlés ?
Ne prétendant pas réaliser un travail exhaustif
dans le cadre du Master, nous avons obligatoirement délimité
notre sujet, au plan thématique et temporel, à un choix
d'étude de traitement de trois évènements marquants -deux
nationaux et un international- qui se sont déroulés au cours du
mois de janvier 2013, riche en faits importants.
Il s'agit de : -l'attaque terroriste contre la base
pétrolière de Tiguentourine à In Amenas ; -la grève
des postiers ;
-l'intervention de la France au Nord du Mali.
Par ailleurs, d'autres questionnements sous- tendent notre
problématique : quelle place occupe l'information institutionnelle dans
les éditions des lardites chaînes ? Ces dernières
reçoivent- elles des orientations et directives éditoriales
spécifiques, relatives à cette gestion informationnelle ?
Des hypothèses ou essais de réponse tentent,
avant leur vérification, d'élucider ces questionnements par des
assertions provisoires :
-La chaîne 1 se considère comme une chaîne
nationale et officielle de l'Etat. Elle favorise l'information
institutionnelle, à laquelle elle s'y consacre pleinement, par rapport
aux autres types informations.
variée de ses éditions, en correspondance avec
cette démarche, lui permettant de se soustraire aux annonces des titres,
« anglées »sur l'institutionnel.
- Les journalistes de la chaîne 1 recourent à une
« écriture » radiophonique, exclusivement en arabe classique,
qui, selon des observateurs, est qualifié de pompeux, d'emphatique,
voire de grandiloquent, par un ton et une inflexion adoptées, qui
demeurent invariables. Cette forme n'est pas forcement accessible à tous
les auditeurs.
Aussi, l'impression dégagée est-elle celle d'une
forme de discours informatif, donc, figé,
stéréotypé, caractéristique de ce qu'est
appelé la « langue de bois ». Ainsi, nous estimons que la
thématique récurrente sur l'institutionnel ainsi que ce ton
affecté,artificiel, choisi comme mode de présentation ou de
diffusion journalistique, entachent la crédibilité de ce discours
manifeste, devenant non fiable, suspect...., aux yeux d'un certain nombre
d'auditeurs.
- A Contrario de la chaîne 1, les informations
diffusées sur les ondes de la chaîne 3, semblent, d'après
nous, épouser un mode de lecture, qui semble naturel, spontané ,
accessible et direct .... à même de revêtir le contenu
journalistique de plus de crédibilité, constate-t-on.
Les objectifs assignés à cette recherche sont de
:
-Cerner analytiquement et comparativement la manière
dont chacune des chaînes à entrepris la couverture
médiatique des évènements suscités ;
-Souligner l'existence ou non, entre les deux chaînes,
de la notion de promptitude- pourtant jugée capitale par les
médias étrangers- dans la prise en charge immédiate de ces
évènements, même les plus sensibles. Quel est donc
l'obstacle qui empêche, notamment, la chaîne 1 de cultiver le
crédo de l'exclusivité et du scoop ?
Il est question également de :
-Faire ressortir le choix des sources et mettre en
évidence l'équitabilité ou non dans le traitement de
l'information entre les deux chaînes, c'est-à-dire d'observer si
elles privilégient exclusivement une seule source, celle de la partie
officielle ou ouvrent- elles aussi leur micro à la partie adverse :
syndicat, dans le cas par exemple de la grève des postiers.
D'autres objectifs sous- tendent cette étude et nous
conduisent à :
-Mesurer, auprès des auditeurs, le degré de
fiabilité et de crédibilité qu'ils accordent, dans ce cas,
aux discours informatifs radiophoniques de chacune des chaînes ;
-Saisir, à l'aide de ces données, le fond,
c'est-à-dire le contenu de ces discours, en tentant de décrypter,
à partir du contenu manifeste, explicite, un éventuel contenu
latent, c'est-à-dire, un sens caché, implicite, orienté
;
- montrer que les contenus sont présentés lors
des éditions journalistiques, selon un mode de lecture différent
entre les deux chaînes ;
-observer, en fonction de ces données, si la radio
algérienne, en l'occurrence, la chaîne 1 demeure un instrument
dévoué au pouvoir en place qui, l'inféodaliserait à
sa vision idéologique et à ses projets de
pérennité, par le biais de la faveur accordée à la
médiatisation des propos officiels et institutionnels. La chaîne 1
sert- elle un pouvoir, essayant de prouver que sa politique gouvernementale est
au service des intérêts de l'Etat et de l'ensemble des citoyens
?
Cette étude s'appuie sur une méthodologie
d'investigations ou grille d'analyse recourant aux démarches
hypothético-détectives et inductives, ainsi qu'a la
méthode comparative. Ces stratégies de recherche, qui partent,
respectivement, des hypothèses à la confrontation des faits, des
faits aux énoncés généraux, des parallèles
aux ressemblances ou dissimilitudes, intègrent divers outils :
observation, sondage d'opinion, enquête de terrain, analyse de contenu,
interviews, échantillons d'enregistrement de journaux sonores...
Tout ceci nous permettra de constituer un corpus, sur lequel
nous nous fondrons, pour la réalisation de notre étude,
axée sur des réponses aux questions posées, ainsi que sur
la vérification, la confirmation éventuelle,
l'entérinement de l'exactitude ou non des hypothèses de
départ, sur la base des résultats obtenus.
Quant à la méthodologie de recueil des
matériaux, elle consiste à entreprendre des recherches à
partir de sources bibliographiques assez fournies : ouvrages de
référence, livres, articles de journaux et de revues, document
sonores, administratifs, législatifs, sites internet.
Dans ce même chapitre, nous nous pencherons, ensuite sur
l'aspect historique, statutaire et organique de la radio nationale, notamment,
sur le rapport causal, à l'origine de sa naissance.
Le plan, « charpente » éclairant le lecteur
sur le cheminement de la pensée de tout auteur, structure ce travail en
deux axes :
Un axe théorique et un axe pratique ou recherche
proprement dite.
Le premier englobe un chapitre : « approche de
l'information radiophonique », scindé en trois sections :
-L'histoire et les caractéristiques succinctes de la
radio, nous permettront de situer chronologiquement ce medium et de
déterminer les spécificités qui lui intrinsèques
;
-La théorie de gate keeping sur l'analyse du proces de
sélection et de traitement des informations, ou plutôt trois de
ses modèles : celui de Manning White, d'Abraham Bass et de John Dimmick
nous tiendront lieu d'illustrations, de cadre de références,
où viendront se cranter et se confronter, nos observations sur la
gestion informationnelle, inhérente à chacune des deux
chaînes ;
-Les valeurs, sources, genres, formats et écriture
radiophoniques définissent successivement, les critères, quoique
divergents, qualifiant la nouvelle...., ,les différentes origines de
l'information, à travers une catégorisation, elle aussi,
controversée entre sources officielles et officieuses, sources vives et
mortes. Il sera également question de genres ou typologie de textes
médiatiques, destinés à être communiqués,
ainsi que de la spécificité du graphisme radiophonique.
-Le second axe est constitué de deux chapitres : -Gestion
de l'information à la radio algérienne -Analyse des
éditions des deux chaînes
Le premier chapitre se divise en quatre sections :
Ici, il s'agit de restituer l'itinéraire de la
politique de l'audiovisuel en Algérie, qui, depuis l'indépendance
a relégué, à coup de lois et de codes, la radio et la
télévision au rang de relais amplificateurs des discours
officiels. Aussi, est -il attendu, l'application prometteuse de la loi
organique, de 2012, qui va ouvrir le champ audiovisuel au privé national
algérien.
Il s'ensuivra la mise en évidence du procès de
traitement de l'information au niveau des deux chaînes, en nous
référant à la chaîne de communication de la
théorie de gate keeping, c'est-à-dire à ses
différentes étapes, que nous qualifierons de « portes »
: « première porte » ou « conférence de
rédaction » ; « deuxième porte » ou breifing avec
le directeur de la Radio, etc.
Dans le second chapitre, fractionné en deux sections,
en nous appuyant sur la méthodologie d'analyse adoptée, nous
aborderons, enfin, l'étude précise des éditions des
journaux parlés ciblés des deux chaînes, concernant chacun
des évènements suscités, qui ont marqué, comme il a
été précisé, le mois de janvier 2013.
A travers l'appréhension journalistique de ces
événements, quel est l'itinéraire de traitement informatif
entrepris par chacune de ces deux chaînes, sur le plan de la collecte, de
la sélection, de l'exploitation, du genre et de l'écriture
informatifs adoptés ?
Serait-il identique entre elles ? Y aurait-il des
dissemblances, des distorsions , des défaillances au niveau de cet
itinéraire ?.
C'est ce à quoi ce mémoire s'efforcerait de
répondre, avec tous les efforts et l'objectivité qui
s'imposent.
Mais, avant, nous avions fait précéder cette
section, par celle, sur le sondage d'opinion, d'un échantillon «
accidenté » de 50 habitants de la périphérie d'Alger,
pour connaitre leurs opinions, en tant qu'auditeurs, leurs critiques.....leurs
penchants, leurs suggestions ....se rapportant aux journaux sonores de chacune
des deux chaînes.
Cependant avant d' « immerger » dans le vif de nos
investigations, il nous a semble opportun de fournir, au préalable, la
définition des concepts constituant les clés abstractifs du
sujet.
-Radiodiffusion : Le dictionnaire de
journalisme et des medias définit ce mot comme suit : « Entreprise
de radio diffusion de programmes d'information et/ou de
divertissement5 ».
-Radiodiffusion nationale : Radio
Algérienne, officiellement : L'Entreprise nationale de
radiodiffusion sonore, abrégée en (ENRS) est l'organisme public
algérien de radiodiffusion,
créé en 1986, lorsque son
prédécesseur « Radiodiffusion
Télévision Algérienne »(RTA), fondé en
1962, s'est scindé en deux entreprises distinctes : la
Télévision
5 Jaques Bohec, dictionnaire du journalisme et des
medias, Presses Universitaires de Rennes, 2010.
et la Radiodiffusion. Cette dernière dispose
actuellement de trois stations nationales (Chaîne 1, Chaîne 2 et
Chaîne 3), de trois stations thématiques (Radio Coran, Radio
Culture, Jil FM), d'une station internationale (Radio Algérie
Internationale) et de 48 stations régionales. L'ENRS est membre de
l'Union européenne de radiotélévision.
-Gestion de l'information : Le dictionnaire
de L'information l'explique ainsi : « processus couvrant le cycle de vie
de l'information, c'est-à-dire la production interne , le
repérage et l'évolution des sources internes et externes ,la
collecte ,le traitement ,l'analyse ,la diffusion ,la conservation et la
distribution éventuelle de l'information par rapport à des
besoins identifiés et qualifiés et a l'aide de méthodes ou
d'outils appropriés, en général ,cela se traduit par
l'existence au sein de l'organisme de plusieurs systèmes, d'information
comptables et financiers, de la gestion, de la documentation, technique, etc...
» .6
En appliquant le mot « gestion » à l'objet de
notre sujet, nous dirons que celui-ci désigne la façon dont est
prise en charge et traité l'information audiovisuelle publique en
Algérie au sein de la chaîne 1 et la chaîne 3, en montrant
l'influence des responsables sur cette gestion de l'information. Aussi, sa
sélection, son organisation et sa diffusion, autrement dit, la
chaîne communicationnelle qui la caractérise
n'évoque-t-elle pas pour nous celle de la théorie de gate keeping
?
6Dictionnaire de l'information op.cit p114 -115.
Chapitre I : Approche de l'information radiophonique
:
Dans ce chapitre, nous allons présenter tout d'abord un
aperçu historique sur la radio en général, ainsi que les
caractéristiques de ce media. Nous allons nous pencher, après,
sur la théorie de gate keeping qui régit la sélection des
informations au niveau des medias. Nous exposerons trois modèles ou
approches qui ont une relation étroite avec notre recherche. Dans ce
même chapitre, nous présenterons également les valeurs de
l'information radiophonique, ainsi que les sources nourrissant les journaux
informatifs de la radio nationale. Il est question, ici aussi, de jeter un
regard sur les genres, ainsi que sur l'écriture radiophonique de ces
éditions.
Mais, avant d'aborder ces thèmes, nous avons
jugé utile de nous centrer d'abord d'une façon succincte sur ce
qui suit :
1-Histoire et caractéristiques succinctes de la
Radio
Le monde de l'information et de la communication a
traversé les étapes décisives de son
histoire, avant d'aboutir à sa configuration
d'aujourd'hui, marquée par des progrès technologiques de plus
en plus fulgurants, notamment, dans le domaine de l'audio, avec l'apparition de
la numérisation sonore. Cette dernière a
révolutionné l'univers acoustique propre à la radio
diffusion.
Ce petit préambule introductif nous permet dès
lors, de cerner, brièvement, ce media.
La brillante carrière du sonore, commence dans la
préhistoire, et se poursuit jusqu'à nos jours. Les
sociétés modernes, pourtant saturées de moyens de
communication les plus variés, semblent accorder un privilège
constant à ce mode de langage.
La communication orale connaitra les premiers
développements techniques et divers procédés sonores,
contribuant alors au cours de la civilisation gréco romaine de porter
plus loin la parole des orateurs antiques, jusqu'à l'invention de la
radio et du téléphone. Ces medias vont permettre à des
interlocuteurs de se parler et de s'entendre d'un bout à l'autre de la
planète, et même, dans le cas des voyages spatiaux, de le faire de
la lune vers la terre et vice versa.
La radio, appelée à l'époque à un
grand succès, est née du projet de transmettre à distance
la parole humaine, sans utiliser un quelconque fil. L'italien Guglielmo Marconi
utilise des ondes électromagnétiques, pour jeter les bases de la
télégraphie sans fil-TSF-,qui désignera plus tard la
radio.
S'affranchir de tout fil pour transmettre de l'information,
constituait une frontière, que beaucoup d'ingénieurs voulaient
traverser au plus vite.
Il revient à Lee DeForest d'émettre de la tour
Eifel7, en1908, la première diffusion d'un programme sonore,
qui portera jusqu'à 800 kilomètres, bien qu'il y ait eu peu de
monde à l'avoir écouté. Il renouvelle son
expérience en 1909 à new York et diffuse un appel pour le droit
de vote des femmes, puis, par la suite inaugurera le premier journal
radiophonique. On parle alors de distribuer la parole « à la
volée » : en anglais « broadcast », qui signifiera
rapidement « radiodiffuser ».
Ce médium transmettra la parole orale et la musique au
coeur de tous les foyers, du moins à ceux qui pouvaient s'offrir un
appareil de réception, à l'époque.
Aux XXI siècle, malgré la concurrence
sévère de la télévision et des nouvelles
technologies de l'information et des communications(NTIC) dont l'internet, la
radio restera un support de communication apprécié, s'adaptant
à chaque étape, aux modifications de l'environnement
communicationnel.
Cet outil est un pôle fabuleux de production et de
diffusion des oeuvres de l'esprit. En une fraction de seconde, plusieurs
milliers de personnes disséminées à travers de larges
espaces géographiques et de longues distances continentales, peuvent
recevoir en même temps, la même information. Si nous la comparions
aux autres médias, la radio arrive toujours en tête, comme outil
primordial de transmission informative.
Ce qui démarque ,cependant , la radio de certains
autres moyens de communication, c'est son interactivité,
c'est-à-dire, sa capacité de susciter le dialogue, grâce
à cette démarche « éminemment géniale »,
de solliciter la participation des citoyens, en leur offrant le moyen et
l'occasion de s'exprimer. Par exemple, ce précieux instrument permet aux
habitants des
7 Philippe Breton. Serge Proulx, l'explosion de la
communication, la découverte, 2012, p26.
zones enclavées, quel que soit leur niveau
d'instruction ou leur rang social, de communiquer directement à travers
les ondes.
Coûts de production moins élevés, grande
souplesse, la radio se prête aussi bien à la
diffusion rapide de l'information, qu'à la diffusion de
dossiers fouillés ou qu'au divertissement ou à
l'éducation. .... La grande liberté de mouvement que procure
l'écoute radiophonique est l'un de ses principaux atouts.
Au plan comportemental, L'absence de visuel augmente, par
compensation, l'aspect sensoriel de la transmission de l'information, tout en
intégrant la poursuite parallèle d'autres activités de la
vie quotidienne (transports, occupation domestique : préparation
cuisine, etc.). Le temps de l'écoute (distraite ou captive) synchronise,
sans effort apparent des espaces et des temps hétérogènes.
Nous avons tous en mémoire l'efficacité informative d'une revue
de presse radiophonique matinale de quelques minutes ou dans un autre registre,
la sensation d'avoir fait le tour d'un sujet en suivant la diffusion d'une
émission thématique, même si ce sujet est hors du champ de
nos centres d'intérêt du moment.
Cette facilité d'assimilation nous procure le
sentiment, comme toute bonne musique - tout bon flux - d'être
porté, transporté, guidé par l'écoute.
Cependant, la radio présente des
caractéristiques spécifiques, par rapport aux autres medias
.Concernant la presse écrite, Le
lecteur d'un journal peut revenir sur une phrase, dont il n'a pas bien saisi le
sens. Ce n'est malheureusement pas le cas à la radio. Il faut comprendre
le message du premier coup8.
En lisant son journal, Le lecteur en est absorbé, voire
captivé. Pendant qu'il le lit, il ne fait pas autre chose, car il est
focalisé sur cet acte.
L'auditeur par contre, écoute en vaquant à
d'autres occupations,. Il conduit sa voiture, discute avec ses amis, commente
ce qu'il vient d'entendre, etc.
- Le lecteur peut choisir ce qu'il lit dans un journal. Si le
titre d'un article ne l'intéresse pas, il passe au suivant ou au
précédent. L'auditeur, s'il capte plusieurs stations, peut aussi
en changer s'il n'est pas intéressé par ce qu'il entend. Mais il
ne "fabrique" pas lui-même son
8 Rosemary Horstmann, comment écrire pour la
radio, Gremese, 2008 .pp13, 14.
bulletin d'informations, à contrario du lecteur, qui,
lui ne subit pas la linéarité de l'écoute radiophonique.
Le journaliste radio choisit et impose à l'auditeur, les
éléments, données points de vue, positions.., qui lui
semblent importants et pertinents.
Par conséquent, nous pouvons opiner que cet auditeur
est « captif »,-c'est-à-dire prisonnier du cursus informatif
et animatique diffusé, qu'il subit, en quelques sorte.
Par ailleurs, la radio est différente aussi de la
télévision, si l'on Considère que la
télévision est un média "froid" alors que la radio est un
média "chaud". "Chaud" parce que l'auditeur est sollicité. Il
réagit en participant à ce qui est raconté, tout en se
fabriquant sa propre image mentale de ce qui est émis. On dit de La
radio qu'elle est "émotive". A l'opposé, la
télévision est media "froid" dans le sens, où une moindre
part est laissée à l'imagination du téléspectateur.
Celui qui regarde la télé est un "spectateur" (comme son nom
l'indique). C'est le média en principe du divertissement.
- Comme "une image vaut mille mots", le journaliste
télé n'a pas besoin d'être aussi descriptif dans son
commentaire, d'autant que les descriptions ne sont pas du même ordre que
celles de La radio. Cette dernière permet de transmettre des
atmosphères, des cadres et des sensations, par l'utilisation des sons,
mais aussi par des commentaires imagés et descriptifs.
La presse de l'information parlée n'a pas pour rôle
uniquement d'annoncer des
événements, mais possède aussi les
qualités reconnues de distraire,' de former et
d'influencer le jugement. Ne l'a -t-on pas qualifié de
quatrième pouvoir, à coté de l'exécutif, du
législatif et du judiciaire.
Comme annoncé, nous allons exposer la théorie de
gate keeping. Cette dernière explique le processus de gestion de
l'information, de la collecte, jusqu'à la diffusion, de la part des
différents intervenants. Bien évidemment, plusieurs approches
sont élaborées pour se faire comprendre ce processus. Nous allons
choisir celles qui éclairent mieux notre recherche.
2 - La théorie de gate keeping :
Nous ne pouvons pas lever le voile sur les mécanismes
de gestion de l'information à la radio, sans aborder la théorie
de gate keeping, axée sur la sélection des nouvelles, le
contrôle d'accès est et le filtrage des informations, avant leur
diffusion par les entreprises de presse. Cette théorie met en
évidence le rôle des sélectionneurs successifs, dans le
traitement des informations médiatiques. En effet, une information est
un événement ou un fait mis en forme par le journaliste. Ce
dernier étant à la fois un « témoin actif et
sélectif », pour reprendre l'expression de Reberts
Chris: « Les caractéristiques des journalistes
(the keepers) influencent la sélection de l'information9 ».
Certes, il se produit chaque jour dans le monde, un flux
d'événements que les médias sont appelés à
publier ou a diffuser. Étant donné la limite de l'espace
rédactionnel du temps éditorial dans l'audiovisuel,
reconnaît Michel Mathieu10, les journalistes sont contraints de pratiquer
une sélection rigoureuse des nouvelles à publier. Devant le flot
de nouvelles en sa possession, le journaliste doit décider lesquelles
écarter de celles à retenir, en vue de leur publication. Par ce
pouvoir de décision sélectif, le journaliste joue le rôle
de contrôleur d'accès des informations au niveau de son organe de
presse. Ce processus de contrôle est donc appelé gatekeeping et la
personne qui contrôle est le gatekeeper (contrôleur,
sélectionneur, voire « portier »).
Partie des travaux du psychologue américain Kurt Lewin,
la théorie de gatekeeping ou de « sélection des nouvelles
» a fait l'objet d'un nombre impressionnant de recherches et
d'hypothèses en communication de masse. Ici, nous n'allons recourir
qu'à quelques modèles théoriques, qui répondent
directement aux préoccupations de notre étude. Ainsi,
après un bref aperçu sur Kurt Lewin, nous allons tour à
tour présenter celle de White, de Bass, et de John Dimmick.
La paternité de la théorie de sélection
des nouvelles ou le gatekeeping revient à Kurt Lewin11. Ce psychologue
de formation et de profession a découvert cette théorie dans
le
9 Reberts chris,gate keeping theory :an evolution,the university
of south Corolina,2005, p76.
10 . Michel Mathien,les journalistes et le système
médiatique, Hachette supérieur,1992 .P163
11 Abraham Bass, redefining the gatekeeper's concept: A UN. Radio
case study, journalism Quarterly,1969,p46.
cadre des achats alimentaires. Son étude,
publiée en 1947, était basée sur la prise de
décision des achats alimentaires des ménages, par des femmes
américaines pendant la deuxième guerre mondiale. La conclusion
est sans ambages : le changement des habitudes alimentaires au sein de la
famille dépend de la décision de la femme, car c'est elle qui
procède à la sélection des aliments, lors des courses au
marché. Pour Kurt Lewin, cette dernière joue le rôle du
portier (gatekeeper) : elle laisse entrer certains aliments et bloque le
passage à d'autres. Cette théorie a été rapidement
appliquée dans le domaine de la communication.
A- Modèle de David Manning White : son
modèle ressort de l'étude publiée en 1950 par l'auteur,
alors professeur au département de journalisme de l'Université de
Boston, aux Etats-Unis. Il constate que les canaux de transmission des
informations comportent des aires de sélection dont la fonction
principale est de filtrer les informations à diffuser.
David Manning White se lance dans une étude de cas. Il
observe la manière dont monsieur Gates, Rédacteur en Chef de
« the Peoria star », un petit quotidien local
américain, sélectionnait les nouvelles à partir des
dépêches reçues de trois grandes agences de presse. Au
terme d'une semaine d'étude et après un entretien avec Monsieur
Gates, White arrive à la conclusion suivante :
-les critères de choix des nouvelles sont hautement
subjectifs et relèvent du jugement de valeur du sélectionneur. Ce
jugement est fondé sur sa propre expérience, ses attitudes, sa
conception de la nouvelle et l'image qu'il se fait du goût et des besoins
de ses lecteurs.
Certes, la conclusion de cette étude renforce la
conviction de White selon laquelle la décision de choisir ou de rejeter
une nouvelle, parmi tant d'autres, relève du Rédacteur en Chef.
Ce dernier est considéré par l'auteur comme l'unique gatekeeper
de l'organe de presse.
Toutefois, cette approche de White souffre d'un
réductionnisme préjudiciable. Elle oublie
les contraintes structurelles, organisationnelles, politiques,
financières, environnementales ... propres aux entreprises
médiatiques et réduit la sélection des informations
à un simple jugement de valeur du sélectionneur (Rédacteur
en chef). Elle ne
prend en compte qu'une seule étape de sélection,
celle donc du Rédacteur en Chef, alors qu'il en existe bien d'autres.
Cette approche a été complétée par celle d'Abraham
Bass
B- Modèle d'Abraham Bass12 dans un
article intitulé « Redefining the « Gate Keepers» Concept
: A UN radio case study-1969 »,(redéfinir le concept de
gardien : une étude de cas de la radio des Nations-Unies), Abraham Bass
étudie le mode de circulation des nouvelles, tout en mettant en relief
les étapes importantes de sélection des nouvelles dans une
entreprise médiatique.
Selon A. Bass, il existe deux niveaux de prise de
décision dans la sélection des nouvelles: le niveau de la
cueillette et celui du traitement. La vraie sélection, à en
croire ce chercheur, se situe au niveau de la cueillette. Il va ainsi à
l'encontre de D. White, qui qualifie l'étape de traitement
c'est-à-dire l'intervention du rédacteur en chef, comme le
principal centre de décision. Toutefois, le modèle de Bass
présente quelques faiblesses, dont la plus importante est la
négligence non seulement des contraintes liées aux entreprises
d'information, mais aussi la non prise en considération de l'effet de la
rétroaction entre les différentes étapes de production et
de gestion des informations. Pour combler ces lacunes une autre approche a vu
le jour :
C- Modèle de John Dimmick13 :Celui-ci
considère l'entreprise de presse comme un système
engagé dans des relations intrants-extrants avec son environnement.
Pour lui, le sélectionneur n'est pas une entité
isolée, mais un système complexe. Ce système dit de
sélection a un double rôle : repérer les
événements dans leur contexte politique, économique,
social, culturel, religieux d'une part et les transformer en nouvelles d'autre
part. En fait, le modèle de Dimmick apporte une nouveauté dans la
théorie de gatekeeping. En effet, l'instance de décision ou de
sélection des nouvelles, ce n'est pas le journaliste en tant
qu'individu, mais plutôt l'organisation de presse en tant que
système. Par la mise en oeuvre de critères de sélection,
l'organisation opère ainsi un tri dans le flot des
événements
12 Ibid. p46.
13 Dimmick,j,the gate-keeper :an uncertainly theory, journalism
Monographs,1974, p37.
pour ne retenir que ceux qui sont susceptibles de satisfaire
aux exigences de l'édifice systémique. (Cas de la radio
algérienne).
Tels sont les différents modèles
théoriques sur Le choix informatif, en communication de masse. Il en
existe bien d'autres comme nous l'avions précisé, mais nous avons
cité notamment, cette dernière, car elle résume
globalement l'approche gestionelle de l'information à la radio.
3-Valeurs et sources de l'information
radiophonique.
A-Les valeurs de l'information radiophonique.
Il existe une divergence d'opinions sur les valeurs d'une
information, en exigeant un protocole de critères pour la
sélectionner, avant d'être transmise au grand public. La
principale valeur d'une nouvelle est sa signification14. Il faut qu'elle
veuille dire quelque chose aux auditeurs. Il doit s'agir d'un fait
inédit, dont on n'a pas encore entendu parler, et de tout ce qui est sur
le point de se produire. Il ne s'agira d'ailleurs pas
toujours d'un événement, mais aussi bien d'une
idée ou d'une opinion. Les critères varient en fonction des
besoins des sociétés et des pays. Toutefois, il existe des normes
assez généralement admises, qui guident les medias dans leur tri
des informations et dans l'importance qu'ils accordent ensuite à chacun
des éléments retenus.
Sans doute, plusieurs recherches sont réalisées
pour enrichir et compléter ce domaine, et nous relevons un des
critères non négligeable, protégé par tous les
théoriciens de l'information : c'est :
A-1-La loi de proximité15 : Le
citoyen, veut être informé d'abord sur son environnement le plus
proche et par cercles concentriques s'intéressera à ce qui se
passe dans sa famille, son quartier, son village, sa ville, son pays, son
continent.... En effet les gens aiment lire ou entendre des récits
d'événements se déroulant ou concernant leur espace
propre, ainsi que aux relatifs à leur proximité. Des milliers
d'événements, qui constituent autant d'informations, se
produisent chaque jour. Mais, aucun des lecteurs ne peut suivre
14 Paul de Maeseneer , à vous l'antenne, nouveau
Horizons-ARS-Paris,1992, p 26.
15 Jean-luc Martin-lagardette,le guide de l'écriture
journalistique, édition la découverte,2009, p30.
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matériellement tous ces
événements. Le premier travail consiste donc à
sélectionner les nouvelles, en fonction de son lectorat.
C'est-à-dire à ce qui est intéressant pour lui, à
ce qui le touche, à ce qui peut lui être utile, et à ce qui
est le plus proche de lui. C'est ce qu'on nomme la « loi de
proximité », qui possède donc plusieurs composantes
:
-L'actualité 16: Une nouvelle doit être
neuve, fraiche parce que l'information est une marchandise qui se périme
trop vite17. L'auditeur refuse de gaspiller son temps en écoutant les
informations de la veille18. On est d'avantage réceptif à des
faits, des événements des situations, qui se produisent où
sont présentés dans le moment présent : le passé
compte moins, de même que le futur, hormis le futur immédiat.
L'ordre des priorités et le suivant :
aujourd'hui et demain, puis hier, et enfin
après-demain et avant-hier.
-Les grands instincts
Tout ce qui concerne l'être humain dans ses
dimensions fondamentales attire l'intérêt : l'instinct vital,
l'amour, le plaisir, la mort, la haine, la violence... Le rédacteur doit
s'efforcer de mettre en évidence dans son article, les aspects les plus
vivants, les plus humains de l'événement. Le concret doit
toujours l'emporter sur l'abstrait, le précis sur le
général.
16Garance le Caisne, Fondamentaux du journalisme, CFPJ
,2012.
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-La géographie19
On est enraciné dans une ville, une région. Ce
rattachement à une culture locale, à des origines, est puissant.
Le lecteur s'intéresse à ce qui est proche de lui : sa ville, sa
région, son pays20.Plus l'information est éloignée, moins
il se sent concerné, sauf s'il a des raisons de le faire : ses origines,
ses proches qui habitent dans cette autre région ou dans ce pays
étranger, une résidence secondaire... La combinaison des deux
composantes (grands instincts) et (géographie) donne ce qu'on appelle la
(loi du mort-kilomètre) : on minimise un événement
lointain même s'il est dramatique et on accorde une grande place à
un événement proche.
- La composante spécifique (groupe professionnel,
appartenance socioculturelle)21 :
L'appartenance à une profession garantit
l'intérêt pour ce qui touche à cet univers. Plus
généralement, l'appartenance à un groupe donné
suscite une demande d'informations sur ce groupe. Il ya un réel besoin
d'identité et de rattachement, mais aussi un besoin de service : on
attend des rubriques spécialisées qu'elles apportent des
renseignements utiles pour son métier, sa carrière, sa vie. Le
désir de se rattacher à un groupe, allié aux gouts
personnels, notamment dans les loisirs joue aussi pour tous les groupes
socioculturels.
B- Les sources d'information radiophonique :
A travers notre recherche nous avons relevé une divergence dans
la catégorisation des sources, qui varie entre les sources officielles
et officieuses et les sources vives et mortes22. On a opté de les
classer comme suit :
19 -Yv Yves Agnes, Manuel de journalisme : écrire pour
le journal, Editions la découverte, Paris, 2008, P 13.
111 Õ ÚÌÑã áÇ
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21 Garence Le caisne, op.cit, p12.
22 Stage de formation au niveau de CFPJ, septembre et
octobre2012
B-1-Sources officielles
- Les agences de presse :23 Les agences de
presse sont les principaux « robinet d'information » des grands
médias. Elles collectent des informations, grâce à un
réseau de journalistes et de correspondants nationaux et
étrangers. Les informations sont ensuite traitées et mises en
forme par les journalistes de « desk », qui travaillent dans les
bureaux de l'agence .Les nouvelles sont ensuite distribuées par le biais
d'un abonnement, aux médias écrits et audiovisuels mais aussi,
aux institutions officielles (gouvernements, institutions
ministérielles, partis politiques ---) sous forme de
dépêches. La dépêche est réécrite par
le journaliste de ces medias. Il veille à restituer restituant
l'information dans son contexte, en faisant ressortir les implications dans le
présent et en lui donnant un prolongement. La réécriture
de la dépêche d'agence doit être concise, direct et
accessible.
- Fax et communiqués24 :
La plupart des informations diffusées, émanent
d'institutions et organismes de toutes natures qui forment le maillage de la
vie sociopolitique, culturelle et sportive. Certaines sont publiques
(ministères, administrations, collectivités territoriales...),
d'autres privées (entreprises, associations, syndicats). Le journaliste
doit les connaître. Il doit aussi entretenir de bonnes relations avec les
plus importantes d'entre elles, sans négliger les plus petites. Il doit
apprendre à identifier à l'intérieur de ces institutions,
les personnes les plus intéressantes, à même de lui fournir
des informations fiables.
Les intentions de ces sources varient du désir
d'explication, aux pratiques propagandistes. Elles émettent des produits
de communication (plaquettes, livres, communiqués, conférences,
voyages de presse...) destinés à véhiculer leurs
messages.
- La documentation : indispensable comme base
de données. On l'appelle aussi source morte : dossiers de presse,
rapports qui consistent une mine d'or pour les journalistes et la presse. La
lecture doit être quotidienne et variée.
-Le terrain : C'est le matériau
journalistique par excellence;25 c'est là que le correspondant acquiert
ses lettres de noblesse, souvent par opposition au «journaliste
assis» qui se nourrit des seuls dossiers livrés à la
rédaction.
37Õ ÞÈÇÓ
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24Garence Lecaisne, op.cit. p15
28Garence le caisne op.cit., P14
Le terrain est le lieu du rapport aux gens et aux choses.
Interviews, reportages constituent les instruments de base du bon
correspondant. A ce titre, il tisse son réseau de relations et nourrit
son carnet d'adresses. Le correspondant doit, par ailleurs, s'alimenter au
système médiatique environnant:
Journaux, radios, télévision.
-Correspondants permanents26 : ce sont des
journalistes accrédités par l'organe de presse pour une
durée déterminée afin de transmettre les informations d'un
lieu donné. Cette permanence donne aux journalistes l'opportunité
de tisser des relations avec les fabricants d'événements, qui
serviront de source d'informations.
- Correspondants régionaux : Ce sont des
correspondants désignés par leur organes dans des
localités spécifiques .Généralement, ces
correspondants émanent de ces régions, donc le contact est en
principe facile pour eux avec les autorités de ces
régions.
B-2-Les sources officieuses :
- Le net27 : l'information planétaire est
dispensable à portée du clic. Il faut donc savoir trouver
rapidement et efficacement ce qu'on cherche sur cette toile gigantesque, en
faisant attention à la fiabilité de cette source
d'information.
-Le contact avec le monde extérieur : les
conférences, réunions diverses sont suivis de
pots, cocktails ...déjeuner, diners qui sont
des occasions privilégiées pour glaner des informations28. Des
idées de papiers viennent au cours d'un repas avec des invités de
telle ou telle rencontre. La vérification est un acte inhérent
à l'action d'informer : il n' ya pas d'information crédible si
elle n'est pas vérifiée. Ceci s'opère à chaque
stade de la
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production de l'information, de sa collecte à la source,
jusqu'à sa publication ou sa
diffusion29.
4-Genres, formats et écriture radiophoniques
:
Toutes les informations sont organisées pour permettre
de transmettre un message bien défini, selon des angles d'approche
variés : raconter, argumenter, expliquer ou commenter. On définit
généralement le genre comme une catégorie
de « textes ou documents médiatiques possédant des
caractéristiques liées à l'intention de communication et
au style de son auteur ». Ces documents obéissent en même
temps à des règles de composition relevant des genres auxquels
ils appartiennent.
Le format désigne quant à lui
la structure spécifique, le contexte de présentation dans lequel
les différents genres de " documents " seront insérés,
traités et communiqués en fonction des caractéristiques
technologiques de chacun des médias.
A-Genres journalistiques radiophoniques :
Les genres les plus utilisés à la radio sont :
- L'interview :
L'interview, selon Edgar Morin30 « est une communication
personnelle suscitée dans un but d'information ». L'interview est
un mot anglais désignant, dans le cas présent, un entretien entre
un journaliste ou un animateur et un interlocuteur, source d'informations.
C'est un art difficile, qui exige une bonne préparation, une
connaissance de ses techniques et un sens aigu des rapports humains, autrement
dit celui de l'attention portée aux autres. Il doit être
pensé en termes de stratégie, pour atteindre un objectif.
Les interviews se rangent en cinq catégories :
- L'interview "explication" :31 obtenir de
l'interlocuteur des informations concernant un sujet dont il est
spécialiste ou pour lequel il est bien placé.
29 José De Broucker,Emmanuelle Hirschauer, pratique de
l'information les fondamentaux, victoires éditions 2010 P59 .
30 Edgar Morin, l'interview dans les sciences sociales et a la
radio -télévision, communications, n7, 1966, p59
31 Adib khadour, l'interview journalistique,p207
-L'interview "témoignage" : faire parler
le témoin d'un événement.
- L'interview "déclaration" : demander
à un acteur de l'actualité (homme politique,
personnalité) sa réaction à chaud sur un
événement ou une rencontre à laquelle il vient de
participer. Ces types d'interviews peuvent passer en direct. Elles
créent un effet d'immédiateté, en appelant en direct des
acteurs qui font l'actualité du jour. Cependant, l'inconvénient
est le risque des coupures de téléphone, qui engendrent une
perturbation surtout pour l'animateur et créent un
désagrément pour l'auditeur.
- L'interview "portrait" : faire
connaître la personnalité de l'interlocuteur.
L'interview sur rendez-vous est un tète à tête,
où il faut respecter les règles élémentaires de
l'interview.
- L'interview "micro trottoir" Ou la
photographie sonore. Sonder un échantillon de la population pour avoir
un reflet de "l'opinion publique, " à propos d'un
événement. Au montage on choisit les extraits qui conviennent
à notre sujet.
- Le reportage radiophonique32
C'est le genre le plus utilisé à la radio pour
apporter plus d'éclairage à propos d'une
information. Le choix du bon angle détermine la
réussite du reportage. En effet, il nous permet de recentrer notre
reportage, et d'apporter un éclairage sur l'ensemble du sujet, à
travers un aspect bien précis. En général, l'approche est
définie par le chef de service ou par la conférence de
rédaction.
-L'enquête : c'est un travail
d'investigation par excellence33. Le journaliste prépare la
documentation propice à son sujet, repère des témoins et
des experts, établit une liste des interviews indispensables pour le
sujet. L'écriture du scenario de l'enquête sera axée sur
l'articulation des preuves, des témoignages, des arguments, des
contre-arguments, dans une structure narrative dialectique, en vue
d'éclairer complètement les différentes facettes du
problème traité. Dans la construction de l'angle d'une
enquête, tout ce qui est énoncé doit être
appuyé par le son. On constate une grande confusion chez les
journalistes entre le reportage et l'enquête : l'enquête consiste
à dévoiler des réalités au moment au le reportage
se contente d'expliquer et d'éclairer les faits.
32 Bruno Cras,formateur radio,CFPJ,France.
33 Jean-jaques jespers, journalisme de télévision,
enjeux, contraintes, pratiques, 2eme édition, 2009, p130.
21 Õ ÞÈÇÓ
ÚÌÑã
ííáÎáÇ ÏãÍ Ç
ÏíÓ ÞÑÇØ Ï 34
-Les brèves
C'est une succession d'informations, de résumés
d'une durée d'antenne de 15 secondes à 20". Elle répond
aux questions clés : qui, quoi, ou, quand (éventuellement comment
et pourquoi) . Cet exercice mérite une grande attention : faire court
n'est pas forcément simple. Ce genre est utilisé surtout dans les
flashs d'informations.
-Le compte rendu 34 : Les bulletins
d'informations traitent largement de l'ouverture de conférences, de
séminaires et même de stages .Il est fréquent que les seuls
déclarations rapportées sont celles des ministres. Ces discours
sont souvent pauvres en éléments d'informations, et ne
constituent souvent qu'une réaffirmation de la politique du
gouvernement. Pour cela, les journalistes doivent essayer de faire davantage
preuve d'esprit d'innovation, dans le traitement de ces
événements, en cherchant l'objectif ou l'effet attendu par le
grand public
-L'encadré
C'est un coup de projecteur sur un aspect particulier de
l'événement. (Ex : encadré sur les principales
catastrophes aériennes).
-Le portrait
C'est la photographie d'un personnage. Elle peut être
rédigée à grands traits ou par petites touches.
-La chronique
C'est un commentaire personnalisé et stylisé. Il
porte sur un champ particulier de l'actualité. (Chronique
économique ou scientifique). La chronique doit être
régulière, quotidienne ou hebdomadaire.
-La revue de presse
La revue de presse doit être le reflet des
préoccupations des confrères de la presse écrite. C'est un
genre particulier et difficile. La revue de presse exige rapidité dans
la lecture, l'écriture et un suivi attentif de l'actualité dans
toutes ses formes. C'est l'un des rares formats de la radio, qui peut
dépasser les 5 minutes.
-L'éditorial
Contrairement à la chronique, qui n'engage que son
auteur, l'éditorial est un commentaire qui reflète la position de
la radio sur un sujet d'actualité. Elle est généralement
confié a un journaliste expérimenté, grâce à
même de juger l'intérêt et la crédibilité des
informations. Quand on défend un point de vue particulier, l'objectif
est de convaincre par la démonstration, avec des arguments probants, et
non de persuader avec des méthodes manipulatrices. La méthode la
plus efficace est de partir des idées les plus répondues dans
l'auditoire et de poser des questions ou de souligner des contradictions
contenues dans les préjugés courants.
Le processus de conviction est dialectique 35et heuristique36
: il faut faire découvrir par le déstinaire lui-même, la
conclusion à laquelle on veut le conduire. Il est peut être
recommandé de conclure à la place de l'auditeur.
B-Formats radiophoniques :37
- le papier
C'est l'exercice de base. Il ne doit pas excéder
1minute 30 secondes. Le papier relate un événement, décrit
une situation.
-L'enrobé
C'est un papier illustré par un extrait d'interview, ou
par un son d'ambiance.
-Les titres de l'actualité
C'est la "vitrine" du journal radio. C'est le
résumé des principales nouvelles qui seront
développées dans le journal. Les titres doivent être
percutants, sans être « racoleurs ». -Le lancement ou
le chapeau : la première phrase ou attaque est la plus
importante dans la présentation d'une nouvelle. C'est avec cette
première phrase qu'on peut accrocher l'attention de l'auditeur
.L'attaque doit être rédigée dans un style simple, sans
complications en évitant de répondre aux cinq questions à
la fois dans le chapeau. Il faut mettre l'accent sur l'aspect le plus marquant
de ces cinq points. Le chapeau en général ne doit pas
dépasser
35 « Qui opère par questions et réponses
» ; au sens socratique du terme
36 En pédagogie, La méthode heuristique consiste
à faire découvrir par l'élève lui-même ce que
on veut lui enseigner.
37 Bruno cras, formation Radio, CFPJ, octobre 2012
39 -Dominique Payette,Le journalisme radiophonique, les
presses de l'université de Montréal, 2007 p46
la longueur d'une phrase (soit un maximum de 20mots).
C'est le texte qui permet de présenter le sujet, sous forme de
papier ou d'interview.
-Le pied ou chute:
Il complète toujours un papier ou une interview. Il
s'agit en général d'informations complémentaires,
liées au sujet, qui vient d'être développé.
C- Ecriture radiophonique : L'écriture
des médias électroniques, est d'un type très particulier,
contrairement à la presse écrite où les lecteurs peuvent
revenir sur les textes, Ici l'auditeur n'a pas une seconde chance pour
procéder à une relecture raisonnée. « Ecrire pour la
radio, c'est écrire pour l'oreille ».38
Des lors, il ne s'agit pas d'un écrit à lire,
mais de conversations auditives. Il faut à priori privilégier
dans ce sens un vocabulaire usuel simple, précis sans toutefois tomber
dans le simplisme. Emploi de phrases courtes, avec la formule canon : sujet,
verbe et complément, en évitant les constructions complexes,
comme les subordonnés et les superlatifs. « Lire la phrase à
haute voix, c'est aussi la meilleure façon de surveiller la consonance
dés mots écrits, leur sonorité, car nous écrivons
pour l'oreille, pas pour l'oeil ». A la radio, les informations sont
émises à chaque heure, ponctuellement. Il est important dans un
tel contexte qu'une nouvelle puisse « survivre », un certain temps,
qu'elle puisse être diffusée plusieurs fois dans la
journée, sans qu'on ait l'impression qu'elle soit périmée.
Dans cet esprit et parce que la radio aime la nouveauté,
l'instantanéité même, il est conseillé de faire en
sorte que « c'est entrain d'arriver maintenant ».Aussi choisit-on de
préférence l'indicatif présent a tout autre temps de
conjugaison, ainsi que le futur s'il s'impose. Dans plusieurs cas, les
journalistes utilisent également la forme du conditionnel pour se
protéger des conséquences d'incertitude de l'information.
En effet, l'utilisation de ce temps dans un texte
journalistique est « l'indice d'un problème
».39
38- A vous l'antenne, Paul de Maésénéer
nouveau horizons, 2004 p52
43 Rebert Maltais, op.cit p 47
C-1-La pyramide inversée et unité
dramatique40 : la structure rédactionnelle des textes a la
radio a longtemps été inspirée par celle de la presse
écrite, avec la représentation d'une pyramide inversée
.Cette structure consiste a répondre aux six questions fondamentales
(qui, quand, quoi, où et comment), en hiérarchisant l'information
du plus important au moins important .Cet emprunt à la presse
écrite a été décrié, lors du
déclenchement de la guerre Américano-britannique contre l'Irak en
200341 .Les grands quotidiens internationaux ont reconnu avoir commis une
erreur en se faisant d'abord l'écho de la pseudo thèse des armes
de destruction massive, en possession du président Irakien Saddam
Hussein,
développée par l'administration de George W.Buch
et en privilégiant la technique
journalistique suscitée, ils reconnaissent avoir fait
l'erreur de reléguer la critique des
opposants à cette thèse à la fin de leurs
textes. Donc, la notion de controverse doit faire partie de l'amorce, quand une
question soulève un débat.
C-2-L'unité dramatique 42: Dans
l'écriture radiophonique on choisira plutôt la technique dite de
l'unité dramatique. Cette dernière, en tant que structure
générale d'une nouvelle, est conçue en trois parties :
Le lead (l'amorce), la cause et l'effet.
-L'amorce ou lead : les règles de
lisibilité doivent s'appliquer impérativement à l'amorce.
Il faut donc, en conséquence bien comprendre ce qu'est une nouvelle pour
la cibler sans hésitation. Elle doit être signifiante, en donnant
un sens à la nouvelle et doit être efficace et susciter
l'intérêt du plus grand nombre. Le journaliste doit
répondre aux questions sus-suscités : qui, quoi, ou, comment,
quand....
L'école Anglo -saxonne a procédé à la
division de cette technique43comme suit :
-dur ou doux (hard-soft) : Concernant
directement l'essentiel de l'événement rapporté. Le doux
crée une attente. Il semble rendre la nouvelle moins dramatique, moins
importante.
40 -p127Õ ÞÈÇÓ
ÚÌÑã ííáÎ
ÏãÍÇ ÏíÓ
41 Robert Maltais, l'écriture journalistique sous
toutes ces formes presse de l'université de Montréal, p53.
110111 Õ Õ2009
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ÞÑÇØ Ï42
.
45Dominique Payette, op.cit. p39 46 Ibid. p40
Il a cependant comme avantage de capter vraiment l'attention
des auditeurs avant aller au coeur de la nouvelle.
-La cause : Raconter l'histoire : les textes
radiophoniques se suivent comme s'ils coulaient d'une source. Le lead ou
l'amorce donne le ton et la couleur de l'histoire. Il ne reste plus qu' a
enchaîner. Une bonne technique pour trouver la séquence logique
d'une histoire, consiste à concevoir cette écriture comme un
dialogue avec l'auditoire. Après avoir écouté l'amorce, il
faut y répondre. Cette réponse entrainera à son tour une
autre question et ainsi de suite.
-L'effet, la chute ou la Fin de l'histoire44
: Ici on traite généralement de l'effet de la nouvelle.
On tente de La laisser ouverte comme on peut lui donner une autre dimension
pour induire une réflexion.
C-3-Les chiffres45 : Les nombres
présentent une difficulté particulière dans
l'écriture radiophonique. Ils n'ont pas un bon taux de rétention
dans l'auditoire. On les utilisera lorsqu'ils sont essentiels à la
compréhension du propos et l'on soignera particulièrement la
forme dans laquelle on les présentera. « La meilleure
manière de permettre aux auditeurs de se souvenir de ces données
consiste à les présenter sous une forme littéraire
parlée. Exemple : la moitié, un quart --- il est plus efficace
d'arrondir les chiffres et effectuer des calculs à l'attention de
l'auditeur ».
C-4-Noms, titres et fonctions46 : Que
devrait-on privilégier ? Le nom ou la fonction et le titre d'une
personne dont on parle ?cela dépend de la situation : S'il s'agit d'une
personne très connue, le nom précédera la fonction. Si la
fonction est plus connue que la personne qui l'occupe, on fera l'inverse.
Il est suggéré d'utiliser le moins possible
d'adverbes et d'adjectifs inadéquats. « Tout est relatif. Il faut
laisser à l'auditeur lui-même de juger, de mesurer,
d'évaluer l'impact d'une démission, ainsi que de la
gravité d'un accident ou de l'ampleur d'un désastre ». Le
défi du
1 1 2 1 1 1Õ ÞÈÇÓ
ÚÌÑã
íÑÇÔáÇ ÞÑÇØ
Ï 44
journaliste consistera à décrire un
événement ou un fait avec suffisamment de détails et de
précisions, pour que cet auditeur soit en mesure de se faire une opinion
47: « à un témoin qui nous dit qu'un accident
auquel il avait assisté fut effrayant, il faut avoir le réflexe
de lui demander pourquoi ? ».
Ne pas hyperdater les nouvelles. Trop souvent, les
textes comportent : « dès aujourd'hui », « hier »,
« demain », « ce matin », « cet avant-midi »,
« cet après midi » qui n'apportent pas
d'éléments nouveaux .Ne jamais commencer
un texte avec le mot « hier », dans la première phrase, car
l'auditeur aura l'impression qu'on lui sert du
réchauffé.
C-5-L'utilisation des sigles et des acronymes 48: Ce
procédé devra se faire une fois que l'on aura écrit le nom
de l'organisme concerné au complet. Certaines exceptions pour des
organismes connus comme : l'ONU, l'OTAN sont
tolérées.
C-6-La ponctuation pour l'oreille : A de rares
expressions près, la seule ponctuation nécessaire dans
l'écriture radiophonique comprend le point, la virgule, le point
d'interrogation et le tiret. Les signes de ponctuation sont destinés au
présentateur, non pas a l'auditeur. Il convient donc de ne les utiliser
que lorsque cela peut aider le présentateur à moduler sa voix. Il
est utile de souligner les mots qu'il faut mettre en
évidence.
C-7-Une langue vivante et imagée49 : Le
défi pour les journalistes de la radio est de passer de l'écrit
à l'oral, en privilégiant un vocabulaire et des expressions
faciles à comprendre pour l'auditeur. Il est donc opportun de
communiquer en utilisant un registre de langue correcte, accessible, pas trop
recherché50. En effet, personne ne détient le monopole de la
justesse des termes, mais les journalistes audio doivent avant tout
éviter les fautes d'orthographe et débarrasser leurs textes des
lourdeurs héritées des fils de presse, des articles de
journaux...
IL faut trouver les mots équivalents à
la langue utilisée, faire attention aux expressions trop
régionales, locales. On cherche à être compris d'un plus
grand nombre de gens possible.
47 Robert Maltais, op.cit. p42.
48 Loc.cit
49 Paul de Maesneer, op.cit, p51.
99 c,s. cs?LÓ c÷JA , )LyJi
ciiJ50
Le code radiophonique préconise d éviter donc
les mots trop recherchés qui reflètent davantage parfois les
connaissances du journaliste, que la volonté de vulgarisation. Par
ailleurs, Il est préférable de se détourner des
clichés, proverbes et dictons, pour tenter d'expliquer clairement et
explicitement une situation.
On n'utilise pas les guillemets dans les textes écrits
à la radio pour rapporter les paroles d'un intervenant. Il est
recommandé de paraphraser ses propos. S'il est absolument
nécessaire de citer la personne, On signalera alors que c'est une
citation par : « dite par » « fin de citation ».
Conclusion
Nous avons exposé à travers ce chapitre les
trois théories de gate keeping à savoir la théorie de
David Maning white .Cette théorie qualifie le rédacteur en chef,
comme le seul décideur dans le processus de la préparation des
informations. Cette approche est critiquée par Abraham Bass qui s'est
focalisé surtout sur la cueillette des informations sur le terrain par
le journaliste. John Dimmick affirme que le sélectionneur n'est pas une
entité isolé mais un système complexe. Ces trois
théories, nous allons les retrouver dans l'analyse de contenu des
éditions de la chaîne1et la chaîne3. Et comme Nous ne
pourrons pas analyser le contenu des éditions sans aborder les valeurs
de l'information radiophonique, Bien que les attitudes sont diverses, mais un
consensus est établi sur la valeur de la proximité. Les genres
radiophoniques étaient largement expliqués dans ce chapitre. Ces
genres qui s'adaptent en formats radiophoniques spéciaux. Nous avons
également démontré l'importance de la source de
l'information on accentuant sur les sources officielles et officieuses. A
travers ce chapitre nous avons connu les spécificités de
l'écriture radiophonique qui `est différente de la presse
écrite et télévisuelle.
Chapitre II : Gestion et traitement de l'information
à la Radio algérienne :
Dans ce chapitre, nous allons nous observer la situation de
l'audiovisuel en Algérie, en nous référant à la
politique de l'audiovisuel, car La gestion actuelle de la radio ne peut
être réellement appréhendée sans aborder cette
situation depuis l'indépendance jusqu'à nos jours. De ce fait,
dans ce chapitre, nous fournirons un aperçu historique de la radio
algérienne et son statut juridique. Ensuite, nous présenterons
l'organisation structurelle des services de l'information des deux
chaînes, avant d'entamer leur proces de traitement de l'information, en
essayant d'établir dans la mesure du possible un préalable avec
la théorie de gate keeping.
1- Politique de l'audiovisuel en
Algérie
A-Etat de l'audiovisuel pendant les premières
années de l'indépendance.
En Algérie, l'institution du monopole de l'état
constitue un élément majeur de la politique de l'information.
Avant même la proclamation de la « République
algérienne démocratique et populaire », l'exécutif
provisoire, issu des accords d'Evian prit deux décisions importantes
dans le domaine de l'information51 .La première concerne la
presse écrite et la deuxième la radio et la
télévision. A propos de cette dernière, dès le 17
aout 1962, l'exécutif provisoire désigne « en accord avec le
bureau politique », installé à Tlemcen, Aissa
Messaoudi52 pour contrôler les émissions des trois
chaînes qui diffusaient en arabe, en français et en
berbère. Après l'indépendance, les medias
scripto-audiovisuels n'étaient pas conçus comme quatrième
pouvoir, mais comme un relai amplificateur53 pour expliquer et
promouvoir le discours officiel.
Sous prétexte de protéger la
société algérienne contre toute influence culturelle
externe pouvant « saborder les constantes nationales », le pouvoir en
place s'était attelé à réduire les espaces
d'expression culturelle, en mettant l'accent sur une lecture éminemment
nationale et non-critique de l'histoire de l'Algérie.
Intégré dans cette logique de monopolisation et
d'étatisation, le secteur des médias a servi de courroie de
transmission de l'idéologie du pouvoir en place. Aussi, l'information,
de sa collecte à sa diffusion, était-elle
51 Brahim Brahmi, le pouvoir la presse et les
intellectuels en Algérie, éditions l'Harmattan, 1989, p25.
52 Ancien animateur de la voix d'Algérie
pendant la guerre de libération.
53 Communication et développement, revue,
numéro 6 p61.
sous le contrôle étroit des pouvoirs publics. Le
parti-État (FLN) ne pouvant concevoir une émancipation de la
presse, imposera aux journalistes, une orientation éditoriale militante.
Toutefois, il est à noter que de 1962 à 1982, les médias
en Algérie (presse écrite et audiovisuelle) n'étaient
régis par aucun texte de lois. Les orientations et les missions
étaient définies en fonction de ce qui était
édicté dans la Charte de Tripoli de 1976, ainsi que dans la
constitution de 1976 dans les documents du parti FLN. En Ce qui concerne son
dispositif institutionnel , la Radio Télévision algérienne
(RTA) se voit attribuer par son ordonnance constitutive du 9 novembre 1967
:« le monopole de la diffusion radiophonique et
télévisée sur tout le territoire national, et elle seule a
qualité pour :exploiter le réseau des installations de
radiodiffusion et de télévision, l'organiser, l'entretenir et le
modifier, s'il y a lieu, produire ses programmes, les diffuser et les
commercialiser, coproduire et diffuser avec tout organisme national ou
étranger ».
-Les journalistes militants :
Le statut du journaliste presse écrite et audiovisuel
au sein du parti unique ne pouvait en être autrement. En effet, bien que
ne coexistaient durant cette période que deux sortes de presse, l'une
gouvernementale et l'autre du parti, l'accès à la profession de
journaliste était largement lié au militantisme du parti. Il
allait de soi que les membres de la rédaction devaient être
membres du FLN. Quant à la presse gouvernementale, l'adhésion du
journaliste au parti unique n'était pas une condition sine qua non, sans
doute parce que son recrutement obéissait à d'autres
critères. En effet, étant sous le contrôle des services de
sécurité, les organes de presse choisissaient les journalistes,
de la télévision, de la radio et de l'agence officielle de
presse(APS) en fonction de leur loyauté aux principes
idéologiques du pouvoir en place.
B- Le Code de l'information de 1982 : le
premier depuis l'indépendance de l'Algérie énonçait
sans aucune ambigüité que « l'information est du domaine de la
souveraineté nationale (...).54 L'édition des journaux
d'information générale est une prérogative du parti et de
l'Etat ». Selon les articles 1,2 et 3 de ladite loi, l'information devait
s'exercer « dans le cadre des options idéologiques du pays, des
valeurs morales de la Nation et des orientations politiques » sous la
direction du FLN. Le Code de l'Information de 1982 renforce le
caractère
54 Code le l'information, 6 février 1982
bureaucratique de la gestion de l'information, en stipulant,
dans son article 5 que « les directeurs (des organes d'information) sont
seuls habilités à mettre en oeuvre les orientations de la
direction politique». En 1982, la politique officielle de l'information
est clairement tracée par le biais de trois textes majeurs: le Code de
l'information promulgué en février 1982, le rapport portant
politique de l'information et la courte résolution sur l'information
adoptée par la 7ème session du Comité central du FLN, en
juin 1982.55 Ce code est initié pour réorganiser la
presse écrite, à l'exclusion de l'audiovisuel qui demeurait,
géré, directement par l'état.
Après les événements d'octobre 1988, le
pouvoir a dû concéder des ouvertures sur les plans politique et
économique. Une nouvelle constitution est adoptée le 23
février 198956, instituant le multipartisme, annonçant
la fin du socialisme et l'avènement de l'économie de
marché ; le socialisme n'étant plus le référentiel
à l'aune duquel doivent se déterminer les politiques publiques.
Le langage médiatique est également conduit à
évoluer. De nouvelles thématiques font leur apparition et celles
mises sous le boisseau à l'ère du parti unique refont surface.
C-Le Code de l'information de 1990 :
À bien des égards, ce code tranche avec celui de
1982. Le contexte de sa promulgation est totalement différent. Et pour
cause, Le FLN n'est plus le parti unique et les dissensions internes avaient
entrainé un desserrement du carcan qui enserrait le champ politique. Ce
nouveau Code est censé redessiner la carte médiatique, en
imposant les nouvelles règles régissant la pratique
journalistique. Il comprend également des dispositions se rapportant
à la gestion de la manne publicitaire, de l'édition et de la
diffusion.
« L'exercice du droit à l'information est
assuré notamment par : les titres et organes d'information du secteur
public ; les titres et organes appartenant ou crées par les associations
à caractère politique ; les titres et organes crées par
les personnes physiques ou morales de droit algérien ». L'article
14 précise davantage la fin de ce monopole en ces termes : «
l'édition de toute publication périodique est libre57
».
Ainsi, outre la fin de monopole de l'État sur les
moyens de l'information, ce Code consacre également la fin du «
militantisme journalistique » et le début de la «
professionnalisation ».
55 Belkacem Mostefaoui,la mission du service public
audiovisuel en Algérie, aout 2012 .
56 La constitution de 23 février 1989
57 Code de l'information : 3avril 1990, article 14.
58 Code de l'information1990, article 59.
C'est aussi et surtout la fin de la « fonctionnarisation
de la pratique journalistique ». La fin de ce monopole ouvre la voie
à l'intrusion du capital privé dans un secteur
considéré par les chartes et les précédentes
constitutions comme relevant de la souveraineté nationale. L'innovation
est de taille. En effet Mouloud Hamrouche, le chef du gouvernement de
l'époque va plus loin, en accordant aux journalistes des
facilités pour créer leurs propres journaux. Ainsi, les
circulaires du 19 mars et du 4 avril 1990 accordent des facilités
financières aux journalistes désireux de fonder un organe de
presse (les textes prévoient, par exemple, le déblocage de leurs
salaires pour une période de deux ans).
Ce fameux article 14 qui libéralise la création
de publications périodiques, ouvre par conséquent, la voie
à la naissance de dizaines de journaux, hormis le secteur de
l'audio-visuel, qui reste sous le contrôle de l'État.
C-1-Le Conseil Supérieur de l'Information(CSI) :
La création de cette instance répond au souci
d'organiser une corporation et de l'accompagner dans sa nouvelle aventure
pluraliste, d'autant que le gouvernement de Mouloud Hamrouche procède
à la suppression du ministère de la Communication. Concernant les
missions de ce Conseil, l'article 59énonce ce qui suit58 :
« Il est institué un Conseil supérieur de
l'information, autorité administrative indépendante de
régulation, jouissant de la personnalité morale et de l'autonomie
financière ». Instance de régulation, le CSI est
chargé entre autres de :
- Préciser les modalités de mise en oeuvre des
droits à l'expression des divers courants d'opinion;
- Garantir l'indépendance et l'impartialité des
organes du secteur public de la radiodiffusion sonore et de la
télévision, ainsi que l'autonomie respective des professions du
secteur ;
- Recueillir auprès des administrations, de tout organe
d'information ou entreprise de presse, toutes les informations
nécessaires pour s'assurer du respect de leurs obligations respectives
».
Avec le départ du gouvernement Hamrouche, l'influence
du CSI commence à s'éroder, au profit d'un ministère de la
Communication rétabli par le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali, en
juillet de l'année 1991. En octobre 1994, le CSI cesse d'exister. Le
contexte
Le nouveau code de l'information en Algérie ouvre pour la
première fois de l'histoire du pays,
sécuritaire et la mise sous contrôle de
l'information, a grandement contribué à la disparition de cette
structure.
C-2-Lutte anti-terroriste et prégnance de
l'information sécuritaire :
La lutte anti-terroriste va peser d'un poids
considérable sur les rapports entre le pouvoir et les médias. Par
la force des choses, le tout sécuritaire va s'imposer comme le
référentiel à l'aune duquel sera déterminée
la politique médiatique du pouvoir et partant ses rapports avec la
presse, notamment écrite. En l'occurrence, et sous le motif de fermer
tout canal permettant aux groupes armés de distiller leur
idéologie, les autorités politiques imposent un arsenal juridique
contraignant pour les journalistes. Désormais, l'information à
caractère sécuritaire est étroitement
contrôlée et diffusée. En effet, dans sa guerre contre les
islamistes radicaux, le gouvernement doit impérativement s'appuyer sur
les médias, la presse écrite notamment. Sa campagne de
communication politique vise à légitimer sa stratégie de
lutte anti-terroriste et à discréditer celle de l'adversaire.
Le décret du 9 février 1992 instaurant
l'état d'urgence ainsi que le décret législatif du 30
septembre 1992 relatif à la lutte contre la subversion et le terrorisme
inaugurent une ère nouvelle dans les rapports entre le pouvoir et les
médias. De prime abord, l'imposition d'un couvre-feu n'est pas de nature
à aider les journalistes dans leur travail. Les dispositions de la loi
d'urgence restreignent, en outre, l'accès des journalistes aux
informations, en plaçant toutes les organes et structures de
sécurité sous l'autorité du ministère de
l'Intérieur. Les libertés publiques consacrées par la
constitution de 1989 se trouvent ainsi mises sous le boisseau Une cellule de
communication chargée des relations avec les médias est
crée. Cette structure est alors chargée de contrôler la
diffusion de l'information, limitant ainsi la marge de manoeuvre des
journalistes. Cette nouvelle orientation en matière de communication
oblige les journalistes à exclure l'information sécuritaire du
champ de la compétition professionnelle et à éviter les
scoops et la sur-médiatisation). Quant à l'imprimatur,
instauré entre 1993-1997, celui-ci resserre le contrôle sur les
écrits journalistiques. Certains journaux ne peuvent plus être
imprimés par les imprimeries de l'État en raison de la
publication d'articles controversés.
D - Loi organique du 1er janvier 2012 :
le champ audio-visuel au privé national59.
Le ministre de la Communication à l'époque, Nacer Mehel, dans un
entretien au mensuel Afrique Asie, a précisé que : "La loi
organique portant code de l'information est une avancée importante en
termes de garanties à la liberté d'expression, soulignée
d'ailleurs dès l'article premier de la loi 60». Le
ministre dans son entretien a assuré que le code de l'information,
désormais en vigueur, a instauré un "balisage pour
précisément éviter l'accaparement des médias par
ces forces de l'argent ». Sur l'ouverture précisément de
l'espace audio-visuel au privé national, Mehel a informé qu'il
faut attendre la loi spécifique sur l'audiovisuel qui fixera les
conditions de création de chaînes radio et TV. Ensuite, il
appartiendra à l'autorité de régulation de l'audiovisuel
de déterminer les cahiers de charges.
Article 61. -- L'activité audiovisuelle
est exercée par :
-- les institutions publiques,
-- les entreprises et organismes du secteur public,
-- les entreprises ou sociétés de
droit algérien.
Cette activité s'exerce conformément aux
dispositions de la présente loi organique et à la
législation en vigueur.
D-1-La loi sur audiovisuel :
L'actuel ministre de la Communication, M. Mohamed Saïd, a
affirmé 61 la volonté des pouvoirs publics de
procéder à une ouverture qui soit réaliste et progressive
et une utilisation de la retransmission satellitaire qui garantisse la
liberté et la démocratie. Dans son allocution d'ouverture des
travaux de la conférence sur l'audiovisuelle tenue à Djenane El
Mithaq le 12 et 13 avril 2013, Il a indiqué que l'utilisation de la
retransmission satellite prendra en compte les valeurs morales de la Nation, la
préservation de l'identité et de l'intégrité
nationale, de veiller à la diversité culturelle et linguistique
qui caractérisant notre société.
«Le problème ne réside plus aujourd'hui
dans un affrontement entre les partisans de l'ouverture de l'audiovisuel et
ceux du monopole de l'Etat sur ce secteur, mais plutôt dans la
manière et l'objectif assignés à cette ouverture ainsi que
dans les modalités de création de
59 La loi sur l'information, 12 janvier2012, article
61
60 Entretien au quotidien Afrique Asie de 1fevrier
2012
61 La conférence sur l'audiovisuel 12et13
avril2013 à Djenane Elmithaq à Alger, rencontre,
mediatisée par la radio algérienne.
chaînes satellitaires, leur fonctionnement et la
transparence de leurs moyens financiers», indiquera-t-il.
L'ouverture de l'audiovisuel ne doit pas se faire dans
l'anarchie, la précipitation et l'improvisation, souligne encore le
ministre. Elle passe par la liberté d'expression pour pouvoir
définir les moyens et fixer des objectifs.
Le ministre s'est engagé à baliser le terrain
à une concurrence transparente basée sur les normes de
qualité et de savoir-faire afin de promouvoir le produit national qui
doit bénéficier de la part du lion sur le petit écran.
C'est un défi important surtout avec la concurrence dans l'espace des
chaînes satellitaires arabes et méditerranéennes dont la
majorité appartient au secteur privé.
L'ouverture du secteur de l'audio visuel en Algérie
nécessite les textes d'application.
Selon le professeur en communication le Français
Hervé Bourges : «L'instance de régulation est une
étape nécessaire dans l'ouverture médiatique car on
n'ouvre pas les vannes sans mettre les garde-fous ».
2-Aspect historique et organique de
la radio algérienne :
A-Aspect historique
A-1-Epoque coloniale
L'existence de la radio diffusion télévision
Algérienne RTA remonte à l'époque coloniale, celle-ci
n'était qu'une station régionale dépendante de L'Office de
la Radio Télévision Française ORTF. La diffusion
était gérée par le service des postes, de 1926
jusqu'à 194662. Les zones couvertes par les émetteurs
étaient relativement modestes, car elles étaient limitées
aux grandes localités telles Alger, Oran, Constantine et Annaba. Seules
quelques riches familles pouvaient se permettre l'acquisition d'un poste radio.
Du point de vue de l'impact et de l'audience, ce n'est qu'à partir de
1944, date à laquelle on commença à diffuser en langue
arabe que la radio a acquis un début de popularité .En 1948 des
studios sont installés à Alger, afin de produire des
émissions en arabe et en kabyle. Pendant cette période, la radio
était gérée par l'ORTF de 1946 jusqu'à
l'indépendance. Le 16decembre
62 Documents algériens de la radiodiffusion
(1946-1953).
1956 la radio secrète a vu le jour. Selon l'un des
fondateur de cette radio Lamine Bechichi, écrivain et ex ministre de la
communication 63 celui-ci affirme que l'idée de la naissance
de cette radio revient aux services des transmissions de la Révolution
algérienne, car après avoir constaté que le travail des
agents de liaison était risquée et qu'une fois
arrêtés, il y avait coupure des relations et du contact avec la
population pour leur expliquer les objectifs de la Révolution
algérienne, c'est alors qu' au mois d'octobre 1956 la décision de
créer une radio fut prise. Il fallait acquérir des
équipements et c'est grâce à Messaoud Zeggar64
maitrisant la langue anglaise que le matériel a été acquis
auprès des américains. C'est ainsi que tout a
démarré, un 16janvier 1956, à partir d'un camion/radio
mobile, qui émettait du Rif marocain, après avoir
été caché à maintes reprises dans les maquis. Puis,
cette radio de fortune baptisée «voix de l'Algérie
combattante », se stabilise à Nador aux frontières
Algéro-marocaines.
Nous nous arrêtons ici, pour expliquer qu'un moyen de
communication nouveau répond systématiquement à un besoin
collectif nouveau conséquent à un cadre conjoncturel
spécifique ici « la révolution algérienne ».
Ainsi, il est noté que la naissance d'un media est le
résultat de ce qui `est appelé « une pression de
communication, qui n'est telle que l'émanation, l'expression de
changements idéologiques, politiques, économiques d'une
globalité sociale donnée, ici la société
algérienne immergé dans le magma, à l'époque, des
bouleversements liés à cette révolution.
Dans ce contexte dialectique, que trament entre elles les lois
dynamiques de la causalité sociale, dans tous proces
générateur de communication65 est né ce besoin
ou cette appétence des algériens de mieux saisir informés
ponctuellement, et le faire connaitre à l'échelle internationale.
Ce prodigieux et extraordinaire mouvement visant à la libération
de leur pays du joug et des affres du colonialisme .Ce besoin ou cette «
pression de communication », suscitera une demande, à laquelle
répondra une offre qui sera satisfaite par l'un des produits appartenant
à la « galaxie Marconi » : la radio.
63 Conférence au siège du journal el
moujahid le15 décembre 2012à l'occasion de l'anniversaire de la
création de la radio secrète.
64 Membre du ministère de l'armement et des
liaisons générales (MALG)
65 Nadia El Kenz, l'odyssée des
cinématiques, la cinématique algérienne à la
recherche d'une mémoire perdue, éditions ANEP, 1996, p138
66 Õ 2009Éãæå
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ÑÆÇÒÌáÇ ÊæÕ
ÏáÇíã íáÚ
ÏåÇÔ Ñæä
ÑÏÇÞáÇ ÏÈÚ
67 Achour Cheurfi, la presse algérienne, Casbah
éditions, 2010, pp 97 ,98
La radio clandestine n'aura duré que neuf mois, et
durant cette courte période, elle a apporté un grand soutien
à la lutte armée, à travers son rôle mobilisateur en
dépit des moyens techniques limités dont elle disposait. Ensuite
le 12 juillet 1959 la radio «Voix de l'Algérie combattante»
à émis de nouveau, des émissions radiophoniques à
partir toujours de Nador. Le programme était diffusé en
français, en kabyle et en arabe, avec la voix d'or du l'animateur
Aïssa Messaoudi, cette légende aux véritables
qualités d'un tribun irréfutable qualifiée par l'ancien
président Houari Boumediene comme « la moitié de la
Révolution algérienne ». D'après Abdelkader
Nour66, témoin de la naissance de la radio algérienne
« les années 1956 et 1958 ont connu un lancement de plusieurs
radios aux pays arabes, (Lybie, Syrie, Kuweit, Irak, Egypte, Jordanie et Arabie
Saoudite).
A-2-Après l'indépendance
La naissance de la Radio Diffusion Algérienne (RTA)
sigle qui englobe à la fois la radio et la télévision
nationale eut lieu quatre mois après l'indépendance. Ce besoin,
accentué par une « une pression de communication »liée
à l'après guerre de libération fut que le 28 octobre 1962,
a Midi, les techniciens français au niveau de la RTA, se sont
retirés, après que le drapeau français ait
été baissé par les Algériens, du haut de
l'immeuble, et que le drapeau algérien ait été
hissé au dessus de ce même immeuble. Le défi est accomplis,
et les techniciens algériens formés à l'ORTF, prennent la
relève et assurent la diffusion de nouveaux programmes sans une seconde
d'interruption. La radio était placée désormais sous la
tutelle du Ministère de l'information. La première ordonnance
relative à la gestion de la radio est crée le 1er aout
1963. Elle définit ce medium comme une « entreprise publique
étatique à caractère commercial et industriel ».
Durant cette période la diffusion des programmes était
émises par des émetteurs à faible puissance .A Partir
de1965, la RTA a entrepris l'installation d'émetteurs radio de grande
puissance pour assurer une meilleure couverture du territoire national et
diffuser des programmes internationaux à destination de
l'étranger. En 1986, le vent de la restructuration a soufflé sur
la RTA qui éclate en quatre entreprises, à savoir : 67
1-L'entreprise Nationale de Radiodiffusion sonore(ENRS)
2-L'entreprise Nationale de Télévision(ENTV)
3-L'entreprise Nationale de Télédiffusion(ENTD)
4-L'entreprise Nationale de Production Audiovisuelle (ENPA.)
Cette dernière fut dissoute en 1997, après avoir consommé
signale-t-on des sommes colossales, sans aucune production68 .
B-Aspect organique : La Radio
algérienne dénommée, «Etablissement public
de Radiodiffusion sonore » a été érigée en
avril 1991, en établissement public à caractère industriel
et commercial (E.P.I.C), doté de la personnalité morale de droit
public et de l'autonomie de gestion de service public, dont l'activité
est définie par un cahier des charges.69 Ce cahier s'articule
autour de missions de service public qui lui sont dévolues, dont
notamment70 :
· Informer, Cultiver et Divertir ;
· Encourager, développer et promouvoir le
rayonnement de la culture nationale dans toute sa diversité et ses
composantes ;
· Assurer l'expression pluraliste, dans le respect du
principe d'égalité de traitement et d'indépendance.
Aujourd'hui la Radio algérienne comprend trois Chaînes nationales
généralistes71 :
- La Chaîne nationale 1 qui diffuse en langue Arabe ;
- La Chaîne nationale 2 en langue Tamazight : 05
variantes, Kabyle, Chaoui, Chenoui, Mozabite et Targui.
- La Chaîne nationale 3 en langue Française.
-Une chaîne internationale
-Quatre chaînes thématiques « El Bahdja
», « Radio culture », « Djil FM » et « Radio
coran ».Pour ne pas être en reste, par apport aux nouvelles
technologies de l'information et de la communication(NTIC), la radio
algérienne diffuse, également, via la toile internet, les
programmes jugés phares de ces chaînes.
La Radio algérienne compte également 48 Radios
régionales, implantées à travers tout le territoire
national.72 Ces radios de proximité ont pour mission
d'être à l'écoute de la
68
87ÕÞÈÇÓ
ÚÌÑãÑæä
ÑÏÇÞáÇ ÏÈÚ
69 Le journal officiel N19 de 24 Avril 19 de 24 Avril
1991.
70 Cahier des charges de la radio nationale.
71 Document, 15éme assemblée radio de
l'UER ,2009.
72 Document sur les radios locales ,2012.
73 Voir le graphe N1,(index), sur le financement de
la radio algérienne
population locale, par la diffusion d'émissions
interactives, se rapportant à l'actualité politique,
économique, sociale, sportive et culturelle locale.
Pour la diffusion de ses programmes, la Radio
algérienne assure la couverture du territoire national en ayant recours
:
- Aux Ondes moyennes,
- Aux Ondes longues,
- A la FM.
- Pour assurer le rayonnement de ses programmes sur les cinq
continents, la Radio algérienne a recours aux Satellites (Arabsat,
Nilesat, Hot bird, NSS7, Galaxy) + Internet.
- Ce media national totalise à ce jour un effectif de
l'ordre de presque 5000 employés. Il est financé essentiellement
par l'état et la rente publicitaire. Le produit de la redevance est
réparti comme suit :
· 30 % au profit de la Radio algérienne;
· 40 % à celui de la Télévision
algérienne ;
· 30 % au profit de la Télédiffusion
d'Algérie. 73
· Il y a lieu de signaler que le cahier des charges de
la Radio algérienne régit la publicité, en lui accordant
le temps d'antenne qui lui est consacré, tout en la contrôlant,
notamment pour certains produits interdits de promotion : tabac, boissons
alcoolisées, médicaments....
· Notre étude qui s'est focalisée donc sur
les deux chaînes 1 et 3 se doit alors de débuter par une
présentation en amant de ces deux chaînes.
- La Chaîne 1 : Est une radio
généraliste d'expression arabe .Elle est considérée
comme la chaîne « mère », une sorte de continuité
de la légendaire radio historique précitée de la
Révolution Nationale. Depuis 1975, cette station émet ses
programmes en permanence (24 heures sur 24 heures). Son slogan est : « La
voix la plus proche de toi ».ßíáÇ
ÈÑÞáÇÇ
ÊæÕáÇ
Actuellement elle diffuse quatre vingt programmes par semaine
qui varient entre l'information, le sport et la culture. Dans le cadre de la
coopération, cette chaîne échange quelques programmes avec
les pays arabes.
-La Chaîne 3 : crée en 1986, cette
dernière est une chaîne généraliste d'expression
française. Son slogan est : « des images qui
s'écoutent ».74 Ses programmes sont
destinés à l'Algérie et à l'ensemble
des pays du bassin méditerranéen. Elle propose
chaque jour trente rendez-vous des services de l'information,
de la production et des sports.
3- Organisation hiérarchique du
service de l'information des deux chaînes :
Les deux chaînes s'articulent autour du même
schéma hiérarchique : le directeur de l'information, le
rédacteur en chef et le chef du service des reportages, reporters et
présentateurs.75
A- Le directeur de l'information,
Le poste de directeur de l'information est le plus
élevé du service d'informations d'une station radio. C'est une
fonction qui requiert une pratique approfondie de l'information, des
compétences administratives et l'expérience de l'encadrement. Ce
responsable a la charge de l'ensemble du panel de l'information. Il assure la
coordination de la production de nouvelles, des différentes
éditions. Il préside les conférences de rédaction
quotidiennes.
B- Le rédacteur en chef
Il est l'un des responsables de la présentation
radiophonique globale de l'information. Il agit sur le contenu textuel, le
nombre de sujets, leur ordre de passage, le minutage (de leur durée) et
l'agencement le plus efficace possible des différents
éléments formant ces sujets. Il décide de l'utilisation de
documents sonores ou du commentaire et travaille en étroite
collaboration avec le chef du service des reportages. Parfois, le
rédacteur en chef se charge de rédiger les titres des bulletins
d'information.76 Le travail de rédacteur en chef exige une
excellente connaissance de l'information radiodiffusée ainsi que des
techniques de production. Ce poste nécessite également une
collaboration avec les présentateurs, les reporters et les
rédacteurs. La chaîne 1anime sa rédaction avec cinq
rédacteurs en chef. Par contre la chaîne 3 n'en possède que
trois.
C- Chef du service reportage
74 Le site de la radio algérienne : www.radio
algerienne.DZ
75 Entretien avec les directeurs de l'information des
deux chaînes
76 Interview avec le directeur de l'information de la
chaîne 1,Adel Daikha, le 21mars 2013 à 9h30
Le chef du service des reportages ou responsable des
émissions d'enquête est chargé, quant à lui, de
cerner tous les événements relevant de l'actualité. Il
coordonne et gère tous les reportages d'informations locales et
internationales. C'est lui qui désigne les reporters pour tel ou tel
reportage, en collaboration étroite avec le rédacteur en chef et
prévoit l'ordre de passage des interviews et autres genres de
l'information radiophonique. Les deux chaînes gèrent le reportage
avec un seul responsable, chacune77.
D-reporters et présentateurs :
-Les reporters : ce sont les journalistes qui
couvrent les sujets, au quotidien, sur le terrain C'est le reporter qui doit
rédiger les nouvelles et en rendre compte à l'antenne. Pour cela,
il doit avoir une connaissance approfondie de l'information radio. Il doit
maîtriser les techniques de rédaction de la radio et être
capable de lire lui-même ses papiers. Le défi de ces chaînes
est d'arriver à la spécialisation des reporters pour un bon suivi
de l'information, cependant le problème qui se pose à la
chaîne 3 est le nombre restreint de journalistes78, 55 au
moment où la chaîne1 en compte 87. A défaut de ce manque la
chaîne 3 compte principalement sur les journalistes reporters
polyvalents, ces derniers ayant pour tâche de couvrir l'actualité,
quelque soit le domaine.
- Les présentateurs :
Il s'agit des personnes qui présentent les nouvelles
à l'antenne. Les présentateurs doivent
faire partie intégrante de la rédaction. Ce sont
des journalistes qui participent à la production des bulletins
d'information et des flashs. Au niveau des deux chaînes, on
réussit
à sélectionner les meilleurs voix, mais il
existe celles qui le sont moins, mais qui passent, malgré cela, à
l'antenne, par manque d'effectif dans ce domaine.
4-Process de traitement de l'information : Le
traitement de l'information à la radio nationale passe par plusieurs
étapes, selon la théorie de gate keeping . En recourant, de notre
coté, à la notion métaphorique de « portes »,
pour indiquer ces étapes, nous désignerons,donc, la
conférence de rédaction par « première porte
»,le briefinq g selon le process de préparation des
éditions.
A-1-Conférence de la rédaction : « La
première porte »
77 Interview avec le directeur de l'information de la
chaîne 3, Hassan Meftahi , le 31 janvier 2013 à 9h00
78 Hassane Meftahi,directeur de l'information de la
chaîne 3
La conférence de rédaction :79 est
appelée aussi « briefing ». Elle constitue l'espace
professionnel, au sein du quel s'organise la vie et le fonctionnement de la
rédaction. Cette conférence est considérée aussi
comme une instance de débats et de délibérations sur
diverses questions professionnelles, tels les menus des journaux, le rappel
à l'ordre face a d'éventuelles atteintes par les journalistes aux
normes déontologiques ou éthiques. Cette rencontre est aussi, un
lieu d'évaluation des prestations des journalistes. La journée de
ces deux stations est rythmée par deux conférences, l'une dans la
matinée à huit heures et demi du matin et l'autre dans
l'après midi à quatorze heures, afin de suivre au plus
près l'évolution de l'actualité .La conférence du
matin est déterminante et se tient au moins quatre heures avant le
journal. C'est là, que se décide la répartition des
sujets. Celle de l'après midi permet en général de
renouveler les « angles » des papiers et de préparer les
matinales.
Circonscrivons de plus prés et en détail l'ordre
du jour quotidien et ponctuel de la dite conférence : il comprend
généralement six étapes :
- Evaluation critique des éditions
journalistiques :80 Cette étape consiste à
décrypter, au fur et à mesure, la facture et la teneur des
journaux qui se succèdent. Le but est d'éviter de reproduire les
erreurs commises dans le journal précédent. La critique porte sur
le fond, la forme et le style....
- Inventaire des informations disponibles :
il s'agit d'inventorier les faits et les événements
d'actualité pouvant faire l'objet d'informations dans le journal
parlé. « La feuille de route » est établie sur
la base des prévisions des fax, des informations données par
l'Agence Algérie-presse-service (APS), ou recueillies à partir
des journaux (presse nationale) et propositions des journalistes sur les
différents sujets de l'actualité.
- Sélection des informations selon certains
impératifs éditoriaux : Au cours de cette étape,
on choisit, parmi une multitude de sujets disponibles, ceux qui seront
susceptibles de « faire l'information » dans le journal en
préparation. Ce choix des informations est dicté par certains
impératifs tels : l'actualité, l'orientation du media, etc.
79 Rencontre avec quelques journalistes des deux
chaînes.
80 Participation de l'auteure à la
conférence de la rédaction des deux chaînes.
- Distribution des dossiers et minutage des
informations81 : Cette étape consiste à
effectuer un certain nombre d'opérations : répartition des
dossiers aux journalistes, indication des angles de traitement des
informations, durée (minutage) de chaque information, technique à
utiliser au niveau de la diffusion (le direct ou l'enregistré), ainsi
que l'ordre de passage des informations à l'antenne.
- Etablissement du pré-conducteur : le
pré-conducteur est un document provisoire, établi au cours de la
première conférence de rédaction. Il est constitué
d'une liste de sujets, éventuellement, à diffuser.
- Etablissement du conducteur : le conducteur
est le document définitif, réalisé avant la diffusion du
journal .Il possède la liste de sujets à diffuser dans
l'édition.
A-2-« La deuxième porte » :
Le briefing avec le directeur
général82 : A dix heures les directeurs des
trois chaînes (les chaînes 1, la chaîne2 et la chaîne3)
se réunissent avec le directeur général, pour exposer les
sujets arrêtés lors des conférences de rédactions.
Chaque directeur met en exergue les sujets, la manière dont ils seront
abordés et leurs angles d'attaque. Cette réunion quotidienne qui
dure entre 20 à 30 minutes supervise de prés le traitement des
informations qui seront diffusées sur les ondes des trois chaînes.
Cette même réunion ne regroupe que les directeurs des
chaînes. Le directeur de l'information y participe, au cas où son
directeur est absent .Il ya lieu de préciser que cette rencontre se
tient dans une grande discrétion, car c'est à ce niveau que les
instructions sont données et les orientations tracées. Ces
instructions et orientations sont généralement des rappels de la
ligne éditoriale de la radio. A-3-«
La troisième porte » : Le reporter sur le terrain
traite l'information en sélectionnant la nouvelle, tout en respectant la
ligne éditoriale de la radio. E n détectant la nouveauté
dans le sujet, Le reporter représente donc le sélectionneur le
plus important83 .
A-4- La quatrième porte : c'est la
porte la plus difficile à franchir. Le rédacteur en chef
réceptionne le papier du reporter. Il en décrypte une lecture
critique en fonction d'une série de critères :
- Présente t-il un intérêt pour l'auditeur
?
81 Idem.
82 Hassan Meftahi, directeur de l'information de la
chaîne 3.
83 Rencontre de l'auteure avec les reporters des deux
chaînes.
- L'introduction est-elle correcte et crédible ?
- Les faits et les idées sont ils présentés
dans un ordre raisonné ?
- Le papier a-t-il besoin d'être réécrit ?
B-Confection du journal : La durée
d'antenne des journaux d'informations dure rarement moins de dix minutes. En
général, les éditions sont plus longues, surtout au niveau
de la chaîne 1.
Les éditions principales sont diffusées aux
heures de grande écoute : « la matinée et l'après
midi ». Les nouvelles sont présentées en principe par ordre
d'importance c'est-à-dire en fonction des centres d'intérêt
des auditeurs. Cependant nous verrons plus loin, que ce n'est pas toujours le
cas.
Il est donnée généralement la
priorité aux nouvelles nationales, surtout institutionnelles, puis
internationales en finissant le bulletin par le sport et la culture.
B-1-Titres et bouclage84 :
-Titres
Quand la rédaction commence à
réceptionner les papiers de ses reporters missionnés sur le
terrain, le présentateur commence déjà à
confectionner ses titres, selon leur importance, puis à les
rédiger, notamment, à la chaîne 3.Par contre, à la
chaîne 1 les titres sont préparés avec la collaboration
étroite du rédacteur en chef.
-Bouclage
- Généralement 10 ou 15minutes avant les
deadlines(le rendez-vous du journal) l'agencement des sujets est
déjà effectué avec la collaboration étroite du
rédacteur en chef où est respectée la notion
d'hiérarchisation de la pyramide inversée. Selon Louis
Guery85 « la différence avec la presse écrite
réside dans le fait que le rédacteur en chef au lieu de faire
tenir l'ensemble des informations dans un espace comme son confrère de
la presse écrite ,il aura à les contenir et à les
organiser dans un temps donné, alors que le premier mesure en
centimètre(colonnes ),le second va compter en minute et en secondes
». A plusieurs reprises l'agencement des sujets est modifié, quand
un sujet d'une importance majeure tombe à la dernière minute. Ce
moment avant le bouclage est connu par la grande
84 Rencontre avec quelques chefs d'éditions des
deux chaînes.
85 Secrétaire de rédaction de la copie
à la maquette de mise en page, Paris Centre de Formation et de
Perfectionnement des Journalistes(CFPJ), 1990.
pression : les sujets doivent être
sélectionnés, montés et prêts à
diffuser(PAD). Parmi les grands acquis de la radio algérienne durant ces
dernières années, figure le montage numérique, qui
facilite la tache des réalisateurs dans l'assemblage de la
matière brute et fait ainsi gagner du temps aux confectionneurs du
journal.
B2- Présentation et contre-
briefing:
-Présentation
Généralement la présentation du journal
est confiée à un journaliste, dotée d'une belle
voix86, qui sait la moduler en variant le ton. Le plus important est
qu'il ait le sens de l'improvisation quand la situation l'exige. Cependant le
problème qui se pose avec certains présentateurs, est qu'ils
perdent le ton naturel une fois sont devant le micro : phénomène
qui conduit l'auditoire à se détacher de l'écoute de
certains éditions, selon des sondages. Dans le processus de
préparation des éditions, deux minutes avant les tops (le signal
annonçant la tète de l'heure et le début du Journal), le
réalisateur du journal s'installe dernière la vitre du studio,
afin d'aider le présentateur, à suivre rigoureusement le fil
conducteur de son journal.
- contre briefing : après la diffusion
du journal, le rédacteur en chef rencontre une nouvelle fois
l'équipe rédactionnelle afin de porter un regard critique sur la
prestation du présentateur, ainsi que sur la qualité du travail
de l'équipe concernée. Les deux chaînes se fondent sur le
contre briefing pour combler les lacunes des éditions
précédentes.
86 Rencontre avec quelques présentateurs des
deux chaînes.
Conclusion: Dans ce chapitre, nous avons
exposé l'état du l'audiovisuel en Algérie depuis
l'indépendance jusqu'à nos jours, en démontrant comment ce
secteur a été accaparé par les pouvoirs publics
jusqu'à l'apparition du nouveau code de l'information du 12 janvier
2012, qui a ouvert le secteur de l'audiovisuel pour le privé, en
attendant les textes d'application qui vont le régir.
Dans ce chapitre nous avons aussi fourni un aperçu
historique sur la radio nationale qui a joué un rôle
déterminant dans la « galvanisation » du peuple
algérien pour le recouvrement de son indépendance, ainsi que dans
la médiatisation, à l'échelle internationale, de la
révolution algérienne. Ensuite nous avons exposé l'aspect
organique actuel de la radio nationale qui est considérée comme
une entreprise publique à caractère industriel et commercial EPIC
depuis 1986 .Avant d'expliquer le process de préparation d'une
édition radiophonique selon la théorie de gate keeping, nous
avons également procédé à la présentation de
l'organisation hiérarchique de l'information des deux chaînes,
où nous avons constaté que le nombre de journalistes à la
chaîne1 est supérieur à celui de la chaîne3.
Chapitre III : Analyse des éditions ou journaux
parlés des deux chaînes :
Dans ce chapitre nous allons analyser seize éditions de
l'information, huit éditions de chaque chaîne, portant sur une
sélection trois événements importants qui se sont
déroulés pendant le mois de janvier 2013 .Le premier
événement est l'attaque terroriste contre la base
pétrolière de Tiguentourine à In Amenas. Comment la
chaîne 1et la chaîne3 ont-elles traité l'information sur ce
thème pendant quatre jours, du 16 au19janvier. Le deuxième
événement concerne la grève des postiers .Ici nous
'étudierons pendant deux jours, le 6 et
12 janvier2013, les journées les plus décisives
de cette grève. Notre troisième sujet est d'ordre international
lié à l'intervention de la France au nord du Mali, le 11et
12janvier.
En faisant appel aux démarches
hypothético-déductive et inductive, annoncées au
début, afin de parvenir aux objectifs de notre recherche,
c'est-à-dire aux réponses sollicitées par les
interrogations de la problématique et la vérification des
hypothèses dans la perspective de cerner le plus objectivement possible
la gestion de l'information à la radio algérienne...,
nous avons réalisé, au préalable, un
sondage d'opinion.
Cet outil nous permettra de définir l'auditoire des
deux chaînes et leurs aspirations, avant d'entamer notre analyse de
contenu des éditions journalistiques de ces chaînes. Ainsi, nous
débutons, inductivement, notre recherche proprement dite, sur terrain,
c'est-à-dire par ce sondage, pour connaitre le degré d'importance
de ces éditions auprès des auditeurs.
1- Sondage d'opinion :
Nous avons ciblé un échantillon de 50 habitants,
sur la base d'un échantillonnage
accidenté.87 Cet échantillon se compose de 50
habitants de la cité promotionnelle des 160 logements, sise à
Draria (Alger). La majorité de ses habitants sont supposés
être de niveau universitaire.
Avant de procéder à l'analyse des
résultats obtenus, il convient de préciser que
l'échantillon primaire était constitué d'un nombre de 80
personnes, donc de 80 questionnaires, or, 30 se sont abstenus d'y
répondre, préférant les chaînes musicales, surtout
la chaîne El Bahdja.
A- : Ainsi ce sondage statistique nous a
permis, en premier lieu, de sérier les genres, les âges, le niveau
intellectuel et la formation linguistique des auditeurs des deux
chaînes.
Catégories
|
Nombre
|
Pourcentage
|
a) Genre :
|
|
|
Féminin
|
26
|
52%
|
Masculin
|
24
|
48%
|
Total
|
50
|
100%
|
87 François dépeleteau le définit
comme suit : « un échantillonnage accidenté se compose des
unités Rencontrés au hasard », in la démarche d'une
recherche en sciences humaines p225.
b) Age : 18-40ans 40-55ans Plus
de 55ans Total
|
25
12
13
50
|
50% 24% 26% 100%
|
c) Niveau intellectuel :
|
|
|
Primaire :
|
12
|
24%
|
Secondaire :
|
14
|
28%
|
Universitaire :
|
18
|
36%
|
Poste gradué :
|
6
|
12%
|
Total
d) Formation linguistique :
|
50
|
100%
|
Langue arabe
|
14
|
28%
|
Français
|
12
|
24%
|
Les deux langues
|
24
|
48%
|
Total
|
50
|
100%
|
1-Tableau relatif aux, genre, âge, niveau
intellectuel et formation linguistique des auditeurs
chaîne 1et 3.
a) : Genre : Les femmes écoutent un
peu plus la radio(26) que les hommes(24) surtout celles qui n'activent pas
à l'extérieur.
b) catégorie d'âge : les
personnes qui ont entre 18 et 40ans forment la tranche d'âge qui
écoute le plus la radio (chaîne 1et 3) représentant 50% de
l'échantillon. La radio est sollicitée de leur part, tôt le
matin, des le réveil chez eux, puis dans la voiture, en se rendant
à leur destination, lieu de travail ou d'étude.
c) Niveau intellectuel : Ceux qui
écoutent le plus ces deux chaînes ont un niveau universitaire, qui
représente presque 50% de l'échantillon, d'autant que notre
sondage a ciblé surtout l'écoute des informations. Nous notons
une envie de s'informer chez les personnes qui ont un niveau
élevé.
d) Formation : 48% des personnes qui
écoutent ces deux stations sont bilingues. En effet ils ont
effectué leurs études dans les deux langues : l'arabe et le
français. 28% sont formés en
langue arabe contre 24% en langue française. Rappelons
qu'au lendemain de l'indépendance nationale, la langue arabe a
été proclamée langue officielle. Avec ce choix datant d'un
demi-siècle, il est évident qu'en 2013, cette langue prime par
rapport aux autres langues notamment le français.
B- : En second lieu, nous avons essayé
de nous pencher sur le taux de suivi de l'information et des tranches horaires
les plus ciblées des éditions journalistiques, après avoir
mis en relief, la chaîne préférée des auditeurs.
Ecoute informative des deux chaînes
|
Nombre
|
Pourcentage
|
a) Chaîne préférée d'une
manière générale
CH1
CH3
Deux chaînes
Total
|
16 22 12 50
|
32% 44% 24% 100%
|
b) Suivi de l'information
|
|
|
Chaîne1
|
22
|
44%
|
Chaîne3
|
28
|
56%
|
Total
|
50
|
100%
|
c) Editions les plus écoutées
(tranche horaires) :
|
|
|
|
1) Chaîne1
|
3
|
13,63%
|
7h00
|
4
|
18,18%
|
8h00
|
7
|
31,81%
|
13h00
|
8
|
36,38%
|
19h3
|
|
|
2) Chaîne 3
|
|
|
7h00
|
8
|
28,57%
|
8h00
|
9
|
32,14%
|
12h 30
|
4
|
14,29%
|
19h00
|
7
|
25%
|
Total
|
50
|
100%
|
2- Tableau de la chaîne
préférée, du taux de suivi de l'information et des
tranches horaires les plus ciblées des éditions journalistiques
par les auditeurs.
a) La chaîne préférée
: Paradoxalement, il est démontré que la chaîne 3
est plus écoutée (44%). Les personnes rencontrées
préfèrent le style jeune et naturel de cette chaîne. La
chaîne 1 se situe en second lieu avec 32% d'audition. Signalons,
cependant, que le taux d'écoute de la chaîne 1 a augmenté,
grâce à l'influence innovante de la part de la nouvelle
génération de journalistes et producteurs, mais Le pourcentage
des gens qui écoutent les deux chaînes demeure, toutes fois minime
(24%). Ceci s'explique par une habitude qui
s'installe chez l'auditoire, à savoir une relation de
fidélité qui se tisse avec la chaîne prisée, sans
essayer de découvrir la qualité informative des autres
stations.
b) Suivi de l'information : 56% de
l'auditoire de la chaîne 3 suit les différentes éditions
d'information émises quotidiennement, contre 44% de l'auditoire de la
chaîne 1. Ces chiffres expliquent la concurrence entre le service de la
production des animations et celui de l'information au niveau de ces deux
chaînes. Chaque service tente d'attirer et de séduire un nombre
plus élevé d'auditeurs.
c) Editions écoutées : nous
remarquons aussi à travers ce tableau que L'édition de 8h00 du
matin de la chaîne 3 est la plus écoutée (32, 14%) suivie
de l'édition de 7h 00du matin (28,57%). A ce moment précis les
algérois sont coincés dans les embouteillages (départ),
notamment au centre et sa périphérie. Consacrant, ainsi leur
temps(en prenant leur mal en patience) à l'écoute de la radio. La
radio, qui présente chaque matin des informations variées :
différentes chroniques, l'invité de la rédaction, les
reportages matinaux....). Au niveau de la chaîne 1 l'édition de19h
30 est la plus ciblée (36, 38%), suivie de l'édition de 13h
(31,81%). Chose inattendue et peut être surprenante dans l'écoute
radiophonique, ces dernières années, en Algérie, la radio
a retrouvé son audience du soir, auparavant
confisquée par la télévision. Ce
renouveau s'explique semble-t-il par ces mêmes embouteillages, mais du
retour qui coincent encore une fois les automobilistes dans leurs
voitures,88en rentrant le soir de leur travail.
C- : en troisième lieu, nous avons
tenté de découvrir le lieu, la fréquence et la
durée de l'écoute radiophonique des journaux.
Nous avons essayé aussi de savoir auprès des
sondés si la radio est leur source d'informations
préférée ?
En outre, les informations émises par ce média,
sont-elles toujours fiables à leurs yeux ? Quels sont les thèmes
composant les éditions journalistiques, auxquels ils
s'intéressent le plus ? Ainsi, c'est ce questionnement qui nous a
poussés à recourir à la technique du sondage, afin de
pouvoir accéder aux données nécessaires (parmi d'autres)
pour la réalisation et l'accomplissement de notre travail de
recherche.
88 Hassane Meftahi directeur de l'information à
la chaîne 3.
Le lieu, la fréquence, la durée de
l'écoute
radiophonique, la source, la fiabilité,
l'équilibre et les sujets dominants des éditions
journalistiques.
|
Nombre
|
pourcentage
|
a) Lieu d'écoute :
|
|
|
1-A la maison
|
21
|
42%
|
2-Dans la voiture
|
25
|
50%
|
3-Ailleurs
|
4
|
8%
|
Total
|
50
|
100%
|
b) Fréquence de l'écoute
|
|
|
1-Toujours
|
22
|
44%
|
2-De temps en temps
|
28
|
56%
|
Total
|
50
|
100%
|
c) Durée de l'écoute
|
|
|
1-Complète
|
12
|
24%
|
2-Quelques minutes
|
22
|
44%
|
3- les titres des éditions seulement
|
16
|
32%
|
Total
|
50
|
100%
|
d) Source privilégiée d'information
?
|
|
|
Oui
|
2
|
4%
|
Non
|
48
|
96%
|
Total
|
50
|
100%
|
e) Fiabilité de l'information :
|
|
|
1-Oui
|
12
|
24%
|
2-Non
|
38
|
76%
|
Total
|
50
|
100%
|
f) Thèmes importants prisés par l'auditoire
:
|
|
|
1-Politique
|
14
|
28%
|
2-Economique
|
5
|
10%
|
3-Social
|
12
|
24%
|
4-Culturel
|
6
|
12%
|
5-Sport
|
11
|
22%
|
6-international
|
2
|
4%
|
Total
g) Sommaires dominant des
éditions journalistiques :
|
50
|
100%
|
1-Politique
|
35
|
74,76%
|
2-International
|
12
|
25 ,24%
|
Total
|
47
|
100%
|
3-Tableau portant le lieu, la
fréquence, la durée de l'écoute radiophonique, la source,
la fiabilité, l'équilibre et les sujets dominants des
éditions journalistiques.
a) Le lieu de l'écoute : il est
noté que 50% des auditeurs écoutent les informations dans la
voiture tous (sexes confondus), alors que 42% le font à la maison : ceux
que nous avons rencontrés expliquent que cette écoute «
commence déjà à la maison avec la tasse de café
avant de continuer dans la voiture », comme il a été
précédemment expliqué. De leur coté les femmes au
foyer interviewées préfèrent l'écoute de la radio
le matin au lieu, de regarder la télévision. La radio est
présente beaucoup plus dans les cuisines des foyers algériens,
car « La télévision dans cet endroit à la maison est
encombrante » ; affirment quelques unes. Un pourcentage de 8%
écoute la radio à travers le téléphone portable en
marchant ou en discutant avec les copains.
b-c) Fréquence et durée de
l'écoute : 56% des gens rencontrés écoutent ces
éditions de temps en temps ; 44% les écoutent durant quelques
minutes, 32% n'écoutent que les titres, contre 24% qui suivent ces
éditions au complet. Ces chiffres reflètent une certaine
réalité : l'auditeur serait-il impatient de nature, comme les
méditerranéens généralement ont la
réputation de l'être ? Les personnes questionnées sont
attentives aux titres, puis à
quelques nouvelles nationales. « Ensuite nous changeons
de fréquence, à la recherche de détente musicale
»confirment-ils.
d) Source d'information privilégiée ?
96% de l'échantillon affirment que ces éditions ne sont
pas leurs seules sources d'informations. Une partie écrasante des
interviewés suivent également les informations à la
télévision, lisent, par ailleurs, les journaux et consultent
surtout l'internet. Ainsi de toute évidence nous l'appréhendions,
au préalable, la radio n'est pas leur seule source d'informations
privilégiée.
e) Fiabilité de l'information :
76%des personnes jugent que ces informations
ne reflètent pas la réalité algérienne. La
présence des chaînes étrangères dans les foyers
algériens « n'a pas laissé les citoyens dans
l'obscurité de l'ignorance », signale l'un des citoyens
interviewés. « Une information censurée en Algérie
est immédiatement répercutée sur les autres chaînes
étrangères », affirme-t-il.
f) : Les thèmes prisés par l'auditoire
: La grande majorité des personnes de l'échantillon,
(28%) préfèrent suivre les sujets politiques, suivis des sujets
sociaux (24%) et puis le sport (22%), avec l'équipe nationale et les
clubs européens.
g)-Les thèmes selon les personnes
sondées qui dominent ces éditions selon notre échantillon
sont donc la politique (74,76%), puis l'international. Les réponses
à cette question, se traduisent par le fait que l'information en
Algérie est prédominée par les thèmes à
caractère institutionnel, autrement dit, par les discours,
déclarations et la couverture des activités gouvernementales, au
détriment de l'information touchant à la vie et au vécu
des citoyens algériens. Aussi, cette approche de l'information
adoptée par les instances radiophoniques, est-elle boudée par la
majorité des auditeurs rencontrés.
a-b) -Saisie d'information et accessibilité du
lexique: 92% des interviewés saisissent facilement les
informations diffusées contre 8%. Le lexique utilisé est
accessible pour 88%
D- Enfin en quatrième lieu (tableau4),
nous avons abordé le degré de saisie et de compréhension
de l'information journalistique des éditions des chaînes
circonscrites, ainsi que le registre du ton, c'est-à-dire l'accent,
l'intonation choisis par le présentateur pour la transmission
radiophonique des éléments de ce discours. Il a été
également question des appréciations ou points de vue
vis-à-vis de ce discours.
Saisie, le ton et appréciations
éditoriales du discours journalistiques des deux
chaînes
|
Nombre
|
Pourcentage
|
a) Saisie d'information :
|
|
|
1-Oui
|
46
|
92%
|
2-Non
|
4
|
8%
|
Total
|
50
|
100%
|
b-Accessibilité du lexique terminologique
:
|
|
|
-Facile
|
44
|
88%
|
-Difficile
|
6
|
12%
|
Total
|
50
|
100%
|
c-Registre du ton choisi :
|
|
|
1-Naturel
|
5
|
10%
|
2-Artificiel
|
45
|
90%
|
Total
|
50
|
100%
|
d-Appréciations éditoriales :
|
|
|
1-Oui
|
21
|
42%
|
2-Non
|
29
|
58%
|
Total
|
50
|
100%
|
4-Tableau relatif à la saisie, au ton
et aux appréciations éditoriales du discours journalistiques
des deux chaînes
contre 12%qui jugent que les termes sont difficiles à
comprendre. « La langue de bois est l'expression ainsi présente
dans les medias lourds en Algérie »constatent certains cadres.
Effectivement, le problème qui se pose au niveau de ces deux
chaînes est la reprise intégrale des dépêches des
agences de presse (APS, AFP, MAP), sans une réécriture
spéciale radiophonique. Une dépêche à l'état
brut n'est pas toujours destinée directement au récepteur. De ce
fait, elle doit être en principe soumise aux règles
d'écriture radiophonique, c'est-à-dire bâtonnée
(réécrite) et simplifiée pour atteindre le maximum de
personnes.
b)-Registre du ton : 90% de notre
échantillon contre 10% jugent que la façon de lire, des
journalistes est artificielle, surtout ceux de la chaîne1, qui gardent
encore les relents et réflexes lectoriels propres au discours
propagandiste du parti unique. Ce réel problème de lecture est
dû au manque de formation des journalistes. Même certains
présentateurs qui ont suivi leurs études à l'Institut de
l'information et de la communication ignorent parfois les
règles spécifiques de l'écriture
radiophonique. « Etre naturel est le slogan de l'école moderne
du journalisme et ce slogan est appliqué dans la plupart des radios en
France », relève Bruno Cras chroniqueur à la radio «
Europe1 ».
D) Appréciations éditoriales:
une grande partie de l'échantillon n'est pas satisfaite de ces
éditions. 58% revendique une information crédible qui concerne
directement les citoyens, les jeunes demandent que la réalité
vécue par les citoyens soit révélée et
narrée d'une manière fidèle et transparente sur les ondes
de ces chaînes. Ces jeunes souhaitent écouter ces chaînes
évoquer leurs problèmes, leurs soucis, leur mal vie, leurs
préoccupations et leurs espoirs dans le but de réactions de la
part des pouvoirs publics. « La vérité sur notre histoire et
sur notre vécu devrait être omniprésente sur nos stations
» disent-ils.
Sur la base de ce sondage, nous avons choisi notre corpus qui
se fonde sur l'observation des faits, des événements, en
application de l'enchaînement des démarches
hypothético-déductives et inductives. En effet la
vérification des hypothèses ne renvoie-t-elle pas à
l'approche inductive, comme il a été précisé,
précédemment ?
Ainsi, nous allons traiter trois événements se
sont déroulés pendant le mois de janvier 2013. Nous allons
traiter Chaque événement à travers une édition
sachant que chaque édition a son auditoire bien que les éditions
du matin aient plus de chance d'être écoutées, comme il a
été expliqué mais la différence n'est pas vraiment
énorme. Notre corpus est donc
composé de trois événements importants
qui ont eu lieu pendant le mois de janvier 2013.Rappelons-les : l'attaque
terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine à In
amenas. Nous allons découvrir comment les deux chaînes ont
traité chacune ce sujet sécuritaire de portée nationale,
voire internationale, pendant les quatre jours qu'a duré l'occupation du
site par les assaillants du (16 au 19janvier). Nous allons l'étudier
à travers l'édition de 19h à la chaîne 3et 19h30
à la chaîne 1. Étant donné que l'information sur cet
événement est diffusée en début d'après
midi.
Notre deuxième sujet à caractère social
est la grève des postiers .Cette grève entamée le 31
décembre 2012a duré jusqu'au 12 janvier 2013. Nous avons choisi
deux dates d'une importance majeure, dans le processus du déclenchement
de cette grève : Le 6janvier 2013, quand le ministre des postes s'est
déclaré prêt a résoudre le problème des
travailleurs, et le 13 janvier, date officielle de la reprise du travail par
les grévistes. Nous allons traiter ce fait à travers
l'édition de 8h de matin des deux chaînes. Notre étude, ne
négligera pas les événements, à portée
internationale, nous avons opté aussi pour l'intervention de la France
au mali, le 11et le12 janvier, afin de montrer comment les deux chaînes
ont cerné cette situation, à travers le journal de 12h30 de la
chaîne 3et le 13h de la chaîne 1.
- Analyse de contenu quantitative et
qualitative
-Unités de l'analyse de contenu :
-Ouverture de l'édition : Nous allons
nous pencher sur le sujet choisi par les deux chaînes, pour ouvrir leurs
éditions journalistiques car ce choix d'ouverture est un indice de la
valeur donnée à ce sujet.
-Nombre de titres : Le nombre de titres
attribué au sujet est le signe de son importance. Nous verrons comment
sont traités les titres des sujets sélectionnés.
-Durée des titres en minutes et en pourcentages
: les titres longs ne sont pas une indication de l'importance du sujet
annoncé mais ils donnent l'impression d'une richesse d'informations.
-Durée de développement en minutes et en
pourcentages : Nous allons percevoir la durée de temps
consacrée pour nos sujets sélectionnés. Notre unité
de mesure est la minute et ses fractions.
- l'analyse du lexique des journalistes : Cette
étude se focalise sur l'importance du lexique utilisé par les
présentateurs et les journalistes de la rédaction.
-Les intervenants : Nous allons insister, ici,
sur le choix et la qualité des intervenants, en analysant leur propos,
car les éditions se basent sur des interlocuteurs, à même
d'illustrer les propos présentés par les journalistes.
-Les différents genres et formats radiophoniques
utilisés : le traitement de l'information se concrétise
à travers des genres et des formats .Ceux-ci témoignent de la
valeur octroyée au sujet médiatisé.
-Les sources d'informations : Les sources
d'informations sont diverses .Aussi, nous nous pencherons sur les sources de
nos sujets ciblés.
A-Attaque terroriste contre la base
pétrolière de Tiguentourine :
En Algérie le mois de janvier, a été
marqué par plusieurs événements. L'un des plus importants
est celui de l'attaque terroriste contre la base pétrolière de
Tiguentourine à In Amenas. Cet événement a
été médiatisé par plusieurs chaînes de radios
et de télévisions à travers le monde, car, le
phénomène du terrorisme est aujourd'hui d'envergure
internationale, d'autant qu'aucun pays n'est à l'abri, selon les
spécialistes de la question. Comment les radios chaîne1 et
chaîne3 ont-elles traité le sujet pendant les quatre jours de son
déroulement ? Nous allons dévoiler à travers cette
étude, la gestion manifeste et/ou latente des informations sur cet
événement d'ordre politique et
économico-sécuritaire.
La prise d'otages massive d'In Amenas, également
appelée « prise d'otages de Tiguentourine », est une
opération terroriste menée du 16 au 19 janvier 2013, par Un
groupe armé islamiste, dissident d'Al-Qaida au Maghreb islamique .Ce
groupe a attaqué le site d'exploitation gazière de Tiguentourine,
situé à 45 km à l'ouest d'In Amenas, dans le Sahara au
(sud de l'Algérie).
Cette attaque, préparée de longue date a permis
à ses auteurs de réclamer, entre autres, l'arrêt de
l'intervention militaire française au Mali, lancée cinq jours
auparavant. Plus de 800 personnes travaillant sur le site gazier ont
été prises en otage par les terroristes. Les dernières
victimes ont été libérées le 19 janvier, lorsqu'un
deuxième assaut de l'armée algérienne a permis de
reprendre le contrôle total de l'usine gazière. Selon le premier
ministre Abdelmalek sellal, le bilan du 21 janvier est de 37 otages tués
et 29 terroristes abattus.
A présent, nous allons découvrir comment les
deux stations, la chaîne1 et la chaîne3 ont médiatiquement
pris en charge ce sujet. Rappelons, que ces deux chaînes sont
gérées par la même direction générale de
l'ENRS.
Concernant l'étude de cet événement, nous
avons décidé, parmi les quatre jours de son déroulement de
cibler conséquemment les jours clés, c'est-à-dire les plus
significatifs : à savoir le premier jour (16janvier2013) et le dernier
jour (le 19janvier2013).
Quand aux deux jours décalés les 17et 18 janvier
2013, nous les aborderons sommairement ; sous forme d une étude
comparative succincte entre les éditions de 19h30 et 19h00
successivement des chaînes1 et 3 à travers leur sommaire ; leur
durée ; le temps consacré au sujet en question et sources
utilisées pour la transmission des informations sur ce même
sujet
Le tableau ci-dessous rend compte de l'importance
donnée à ce sujet, par rapport aux
autres faits de l'actualité.
A1-Sujet : attaque terroriste contre la base
pétrolière de Tiguentourine
Date : 16 janvier 2013
Chaîne : 1
Edition : 19 h30
Durée : 29mn52s
Sommaire de l'édition
|
Durée d'annonce
des titres à l'antenne/second es et
minutes
|
Durée d'annonce
à l'antenne des titres/ %
|
Détails des sujets
médiatisés/ %
|
1-Tiguentourine : L'Algérie ne négocie pas
avec les terroristes.
|
17s
|
26,15%
|
17,39%
|
2-événement du Mali
|
13s
|
20%
|
17,45%
|
3-Union Maghrébine
|
9s
|
13,84%
|
15,28%
|
4-Le ministre de la santé à Rabat
|
8s
|
12,30%
|
16,45%
|
5-Le passeport biométrique
|
7s
|
10,76%
|
9,39%
|
6-Sport
|
11s
|
16,95%
|
24,04%
|
7-Total
|
65s
|
100%
|
100%
|
5-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la
chaîne 1 du 16 janvier2013 : titres, durée d'annonce(s, mn, %)
et détails des sujets.
-Nous remarquons ici que le sujet de l'attaque terroriste
contre la base pétrolière de Tiguentourine a occupé la une
du journal. Il a été développé avec un seul
titre décliné à l'antenne, en 17 secondes soit
26,15% de l'ensemble des titres avant celui du Mali (13secondes). Les
détails du sujet ont occupé 17, 39% de la durée du
journal, autrement dit, après ceux se rapportant aux
événements du Mali (17,45%) et avant ceux relatifs à
l'union maghrébine, au passeport biométrique et
au sport. L'information sur Tiguentourine est nouvelle. La rédaction
ne dispose pas de développements, à part, la déclaration
du ministre de l'intérieur (Dahou Ould Kablia) reprise
intégralement à partir de la télévision. Cette
déclaration a pris 12,79% du temps consacré au sujet, ainsi la
source de cette information est gouvernementale, avec un seul intervenant : le
ministre de l'intérieur. A-1-1- Présentation et lexique:
La présentatrice a commencé son journal avec le bilan de
l'attentat, à la une sous la forme de l'annonce d'un scoop, comme si
l'auditeur recevait l'information pour la première fois, en disant
« ãæíáÇ
ÏåÊÓÇ
íÈÇåÑÇ
ÁÇÏÊÚÇ ÑÓÇ
», sachant que la radio n'a commencé la diffusion de l'information
qu'à partir de 14h00, malgré que les premières
dépêches commencent à tomber à dix heures du matin.
L'auditeur, il est vrai, n'est pas censé écouter la radio toute
la journée, mais ce media travaille dans la continuité donc
l'article indéfini ne trouve pas sa place ici. Il nous semble qu'il
aurait été préférable, ici, au lieu de «
ÁÇÏÊÚÇ » d'utiliser «
ÁÇÏÊÚáÇÇ ». Cet
article défini donne l'impression en même temps d'une
continuité et d'une nouveauté. Après ce chapeau on a
balancé la BS (La bande sonore) du ministre de l'intérieur.
La présentatrice s'est contentée d'un bref
chapeau pour présenter les propos du ministre de l'intérieur qui
est passé déjà à la télévision avec
les mêmes termes. Exemple « le ministre de l'intérieur Dahou
ould kablia a confirmé que les autorités
algériennes ne négocieront pas avec les terroristes qui ont
attaqué la base de Tiguentourine. Ces mots clichés qui reviennent
souvent dans les éditions de la chaîne1, ont amené le
directeur de l'information à commencer à les éliminer.
Le ton de la présentatrice varie de temps en temps, en
s'appuyant sur des mots comme ( 짂 ,
ÑÓÇ )sans pour autant faire ressortir la gravité et
la dimension de cet événement.
A-1-2-Intervenants :
-Le ministre de l'intérieur : La bande
sonore du discours du ministre devait confirmer les informations
données. Or sa déclaration vraisemblablement était
ambiguë. Il revient sur les faits, avec une certaine incertitude, à
travers son intervention à la télévision. Dans cette bande
sonore, choisie par cette chaîne, nous entendons l'expression
"ûÙÇ "
(je pense) que quelques blessés ont
été transférés à Alger pour des soins
», pourtant, il lui est facile de confirmer ou d'infirmer, cette
information.
Le lexique utilisé par le ministre n'est pas
très clair, son message contient des expressions tantôt en arabe
classique tantôt en arabe dialectal. On tient à citer un exemple :
le ministre a traduit le mot « base » en arabe
(ÉÏÚÞáÇ) au lieu
(ÉÏÚÇÞáÇ), cette fausse
traduction laisse probablement l'auditeur dans l'ambiguïté.
A-1-3-Genres et formats radiophoniques :
Genres et formats
radiophonique
|
Pourcentage s
|
Brèves/Chapeaux
|
4,60 %
|
Interviews/Déclarations
|
12,79 %
|
Analyse
|
0%
|
compte rendu/papier
|
0%
|
Chronique
|
0%
|
Tiguentourine
|
17,39%
|
6-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques sur
l'attaque de Tiguentourine, chaîne1 (16janvier2013).
Les brèves et les chapeaux sur
l'événement de Tiguentourine ont occupé 4,60% des genres
journalistiques destinés à ce même événement,
alors que la déclaration du ministre de l'intérieur a
occupé 12,79%.
A-1-4-Sources de l'information :
L'information a été donnée sur la base d'un
communiqué du ministère de l'intérieur qui a
été envoyé aux rédactions et sur la base de la
déclaration du ministre de l'intérieur.
Maintenant, passons au traitement de ce sujet par la
chaîne3. A-2-Sujet : L'attaque terroriste contre la base
de Tiguentourine Date : 16janvier 2013
Chaîne : 3
Edition : 19 h00
Durée : 20min 20s
Sommaire de l'édition
|
Durée de l'annonce à
l'antenne des
titres /secondes et
minutes
|
Durée de l'annonce
à l'antenne des titres/ %
|
Détails des sujets médiatisés
/%
|
1-Tiguentourine : L'Algérie ne
négocie pas avec les terroristes.
2-Le bilan de l'attaque
3-Les forces de l'ANP sur place
|
44s
|
|
55,69%
|
|
39,34%
|
4- Evénements du Mali
|
13s
|
|
16,45%
|
|
19,18%
|
5-Les enseignants du
|
22s
|
|
27,86%
|
|
7,54%
|
secondaire (pas de grève)
|
|
|
|
6-D'autres sujets sans titres
|
/
|
/
|
39,94%
|
Total
|
79s
|
100%
|
100%
|
7-Tableau sur l'édition de 19h00 de la
chaîne3 du 16janvier2013, Tiguentourine : titres ; durée
d'annonce(s,mn,%)et détails des sujets
-La chaîne 3 a entamé son
édition avec le sujet de Tiguentourine en lui accordant trois
titres, soit 55,69% de la durée d'annonce globale des titres.
Cette chaîne a préféré attirer l'attention de
l'auditoire à travers la vitrine du journal (les titres) en divisant
l'information en 3 parties : la déclaration du ministre de
l'intérieur, de ne pas négocier avec les terroristes. Le bilan de
l'attaque et les forces de l'ANP sur place. Les détails du sujet
sont abordés avec 39, 34% de la durée du journal.
Par ailleurs deux sujets, l'un national et l'autre
international sont mis en exergue dans les titres : Le dossier éducation
(22s) et la situation au Mali (13s). D'autres volets de l'actualité sont
abordés avec une durée des détails de 33,94%.
La chaîne 3 a choisi de traiter l'information,
différemment, en résumant les propos du ministre de
l'intérieur en deux compte- rendus, ceci d'une part, et d'autre part,
elle a pris l'initiative de prendre un avis de la politologue Louiza
Hamadouche, qui a fourni des éclaircissements sur le sujet en qualifiant
cette attaque d'opération de représailles, en raison du soutien
de l'Algérie à l'action militaire menée par la France au
Mali et à la
fermeture de ses frontières terrestres. Cette attaque a
lieu, cinq jours après cette intervention, qui a suscité,
rappelons le, des contestations de divers pays.
A-2-1- présentation et lexique :
Les termes utilisés sont repris de la
déclaration du ministre de l'intérieur tels « Les
autorités algériennes ne négocieront pas avec les
terroristes », « Les autorités algériennes ne
répondront pas aux revendications des terroristes ». La touche du
journaliste est absente dans ce genre d'informations sécuritaires,
explique le directeur de l'information de cette chaîne. Concernant le ton
de la lecture, il est assez rapide, la présentatrice a
épousé une intonation qui se voulait neutre, sans accentuation de
certains mots. Par contre le compte-rendu du journaliste qui `est revenu sur la
déclaration du ministre de l'intérieur a insisté sur
quelques termes (dément, refuse, un nombre
indéterminé de travailleurs).
A-2-2-Les intervenants : le seul intervenant
ici est la politologue suscitée qui a analysé le même jour
la situation en insistant sur la relation entre cette attaque et la prise de
position algérienne par rapport au soutien à la France pour son
intervention au Mali.
A-2-3-Les genres et formats radiophoniques :
Genres et formats
radiophoniques
|
Pourcentages
|
Brèves/Chapeaux
|
10,70 %
|
Compte rendus /papiers
|
21,27 %
|
Analyse
|
7, 37%
|
Chronique
|
0%
|
Tiguentourine
|
39,34%
|
8-Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques sur l'attaque de Tiguentourine, chaîne 3, (16janvier
2013).
-Compte- rendu /papier : Un papier rappelant les
faits a été conçu sur la base du communiqué du
ministère de l'intérieur .
-Le journaliste a repris la déclaration du ministre de
l'intérieur, qui a démenti que « les terroristes sont venus
du Mali ou de Libye ».
-« le groupe terroriste retient encore des otages, dont des
ressortissants étrangers, de diverses nationalités, Britannique,
Française, Américaine, Norvégienne, Japonaise ».
-L'analyse : La politologue Louiza Hamadouche a analysé
l'événement le même jour de l'attaque.
A-2-4-Les sources d'information :
Le communiqué du ministère de l'intérieur et
la déclaration du Ministre de l'intérieur à la
télévision : sur la base des informations apportées par
ces sources, deux comptes -rendus ont été
préparés.
A-3- Comparaison de traitement de l'information sur
Tiguentourine entre les deux chaînes : Les
éditions de 19h00 et 19h30 (16 janvier 2013) :
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Durée de l'édition
|
29mn, 52s
|
20mn ,20s
|
Classement du sujet
|
1
|
1
|
Nombre de titres consacrés au sujet
|
1
|
3
|
Durée d'annonce des titres
du sujet /secondes/ minutes
|
17s
|
44s
|
Durée des titres du sujet/ %
|
26,15%
|
65,69%
|
Temps accordé à
Tiguentourine/s /mn
|
4mn, 60s
|
5mn, 40s
|
Temps accordé à
Tiguentourine /%
|
17,39%
|
39, 34%
|
9- Tableau de comparaison des éditions
de19h30 (chaîne1) et19h00 (chaîne3) du 16 janvier 2013,
Tiguentourine.
Maintenant nous allons Comparer la durée de temps entre
les deux chaînes (16janvier2013), réservé à
l'événement de Tiguentourine :
Durée de temps reservé à
l'évenement de Tiguentourine
Chaine1 Chaine3
39,34%
17,39%
Temps reservé à Tiguentourine /%
Figure1 : Comparaison entre les deux
chaînes (16janvier2013) sur la durée de
temps réservée à l'événement de
Tiguentourine
-Comme nous le constatons, La chaîne 3 a consacré
plus de temps au sujet, à raison de 5minutes et 40 secondes sur une
édition s'échelonnant sur 20mn 20s ,soit 39, 34% contre 17,39%
pour la chaîne 1 qui en a consacré 4 minutes 60secondes, sur une
édition de
29mn52 secondes. La chaîne 1 a privilégié
la déclaration du ministre de l'intérieur intervenu auparavant
à la télévision. La diffusion de la bande sonore est
importante, mais le
A-3-1-Comparaison des genres et formats radiophoniques
entre les deux chaînes (16janvier2013)
discours était long, parfois ambigu. Selon le directeur
de l'information de la chaîne 1, Adel Daikha, les instructions
étaient données par la direction générale afin de
transmettre la
déclaration du ministre de l'intérieur intervenu
donc auparavant sur les ondes de la télévision en prenant un
extrait constituant 12,79% du sujet, qui a occupé 17, 39% de
l'édition complète.
Ceci confirme notre hypothèse selon laquelle la
chaîne 1 favorise non seulement l'information à caractère
institutionnelle(17,39) seulement pour Tiguentourine, contre 39,34% à la
chaîne3), mais, même s'agissant d'un autre événement,
elle se fonde sur des sources gouvernementales .Dans le cas cité :donc
communiqué du ministère de l'intérieur et extrait de la
déclaration du responsable de ce ministère, exclusivement par
rapport à la chaîne 3 qui, elle a fait appel à d'autres
intervenants (politologue).
Dans ce sens, un mémoire du magistère a
été réalisé par l'étudiante Kheira Baghdadi
en 2001, intitulée : « les programmes de la radio algérienne
et leur relation avec la réalité sociale, étude
comparative entre la radio chaîne 1et la chaîne 3 », il
été soutenu auprès du département de sociologie de
Bouzareah. L'étudiante a posé la problématique suivante :
quelle est la relation entre les programmes des deux chaînes et
l'auditoire, au moment où la sociologie de l'information se base sur
l'interactivité entre les programmes et le récepteur ? Cette
étude a abouti à ces résultats :
-la langue d'étude est primordiale dans le choix de la
chaîne : « 90 ,76% » des étudiants de langue
Française écoutent la chaîne 3 et « 73,84% » des
étudiants de l'information et de la communication (langue arabe),
écoutent la chaîne 1.
-la chaîne 3 traite les sujets tabous, contrairement
à la chaîne 1 qui, elle, cerne des sujets « ordinaires »
apparemment « d'une manière superficielle ».
-la chaîne 1 a une vision conservatrice, par contre la
chaîne 3, est « plus ouverte ».
-la chaîne 3 « répond aux attentes des
auditeurs », contrairement a la chaîne 1 « qui crée une
barrière avec son auditoire ».
Genres et formats radiophoniques
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Brèves et chapeaux
|
4,60%
|
1O, 70%
|
Interview (déclaration)
|
12,79%
|
0%
|
Compte- rendu
|
0%
|
21,27%
|
Analyse
|
0%
|
7, 37%
|
Chronique
|
0%
|
0%
|
10-Tableau de comparaison des genres et
formats radiophoniques entre les éditions des chaînes 1et
3(16janvier 2013)
La chaîne3 a varié ses genres journalistiques,
car elle a élaboré un compte- rendu et une analyse. Par contre la
chaîne 1 s'est contentée d'un seul genre : l'interview
/déclaration, bien que la chaîne 1dispose de plus de temps pour
préparer l'édition de 19h30, mais aucune initiative
n'était prise. Il est question ici d'esprit d'initiative qui est plus
développé à la chaîne 3 qu'à la chaîne
1.
A-3-2-Les sources d'informations : les
sources d'informations ne sont pas assez riches, car une seule qui alimente
toutes les informations liées à ce sujet. Le ministère de
l'intérieur. Or, comme il a été dit plus haut la
chaîne 1 s'est appuyée sur la déclaration du ministre
uniquement, par contre la chaîne 3 a exploité non seulement le
communiqué du ministère de l'intérieur en le
présentant sous forme de compte rendu, mais aussi a fait appel à
une spécialiste .
A-4- Maintenant nous procédons,
à la comparaison du traitement de l'information entre les deux
chaînes, le 17 janvier2013
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Durée de l'édition
|
28mn20s
|
21,49s
|
Classement du sujet
|
1
|
1
|
Nombre de titres consacrés au sujet de
Tiguentourine
|
3titres
|
0 titres
|
Durée d'annonce des titres du sujet
mn/s
|
34s
|
0
|
Temps accordé au sujet en%
|
44,73%
|
0
|
Temps accordé au sujet en/mn
|
13mn30s
|
13mn50s
|
Pourcentage
|
46,11%
|
62,06%
|
11- Tableau de comparaison des éditions
de19h30 (chaîne1) et19h00 (chaîne3) du 17 janvier 2013,
Tiguentourine.
Nous allons passer maintenant à la comparaison de
la durée de temps entre les deux chaînes (17janvier2013)
réservée à l'événement de Tiguentourine
:
60,00%
50,00%
46,11%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
70,00%
62,06%
pourcentage
Chaîne1 Chaîne3
Figure 2 : Comparaison entre les deux
chaînes (17janvier2013) sur la durée de
temps réservée à l'événement de
Tiguentourine
-Nous remarquons que le sujet de Tiguentourine
est classé à la une des éditions des deux
chaînes. Une information de telle envergure est bien sur
à mettre en relief, à l'instar des autres chaînes (radio,
télévision) de beaucoup de pays, surtout ceux ayant des
ressortissants à la base pétrolière de Tiguentourine. Des
instructions étaient déjà données au
préalable nous confirment les directeurs de l'information des deux
chaînes, pour médiatiser à outrance. Cependant la
chaîne3 a consacré plus du temps au sujet en lui consacrant
62,06%.
A-4-1-Comparaison des genres et formats radiophoniques
entre les deux chaînes : 17janvier 2013
Genres journalistiques
|
Chaîne 1
|
Chaîne3
|
Interview /Déclaration
|
24,32%
|
32,84
|
Compte-rendu/papier
|
7,94%
|
0%
|
Brève et chapeau
|
2,86%
|
18,16
|
Analyse
|
10,99%
|
11,06
|
Total
|
46,11%
|
62,06%
|
12-Tableau de comparaison des genres
journalistiques entre les éditions des chaînes 1et 3
(17janvier2013)
-Nous observons ici que la chaîne 3 a utilisé plus
l'interview, notamment la déclaration(32,84)%, avec l'intervention du
ministre de la communication, La chaîne1 est allée dans le
même sens en favorisant l'interview (24,32%).
A-5- Comparaison de traitement de l'information sur
Tiguentourine entre les deux chaînes, les éditions de 19h00 et
19H30 (18janvier 2013)
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Durée de l'édition
|
26,22mn
|
16mn48s
|
ouverture de l'Edition
|
Tiguentourine
|
Tiguentourine
|
Nombre de titres
|
6
|
3
|
Durée consacrée au sujet /mn
|
26,22mn
|
13,15mn
|
Durée consacrée au sujet/%
|
100%
|
76,64%
|
13-Tableau de comparaison des éditions
de19h30 (chaîne1) et19h00 (chaîne3) du 18 janvier 2013,
Tiguentourine.
Nous allons nous pencher sur la comparaison de la
durée de temps entre les deux chaînes (18janvier2013)
réservée à l'événement de Tiguentourine
:
100%
Temps reservé à Tiguentourine /%
Chaine1 Chaine3
76,64%
Figure 3 : Comparaison entre les deux
chaînes (18janvier2013) sur la durée de
temps réservée à l'événement de
Tiguentourine
-Les deux chaînes ont ouvert leurs journaux avec le
sujet sur Tiguentourine ; la chaîne 1 a consacré l'édition
complète sur ce sujet, à raison de 26minutes et 22secondes par
contre la chaîne3 a accordé plus d'importance à ce sujet
avec 76,64% du temps complet de l'édition sans négliger les
autres aspects de l'actualité. Elle a mis l'accent sur les derniers
événements du dossier malien, devenu épineux avec
l'intervention de la France dans ce pays .C'est un dossier lourd qu'on ne peut
ignorer.
La chaîne 1 a repris la déclaration du ministre
de la communication, en direct de l'émission
télévisée, Sa durée était de 10mn89s. Le
directeur de l'information de cette chaîne justifie le recours à
cette intervention, en évoquant les instructions données par la
direction générale de la transmettre dans son
intégralité.
La chaîne 3 a eu l'exclusivité du sujet
concernant l'isolement de la station gazière, annoncé par le
ministre de l'énergie. Alors que la chaîne 1 l'ignorait
apparemment.
Cette même chaîne a sondé les
réactions des partis politiques par rapport à cette question :
Nahda, Parti des travailleurs(PT), PLJ et FAN. La chaîne 3 quant à
elle a diffusé les réactions des pays étrangers
après l'assaut donné par les forces de l'ANP. Entre ces deux
initiatives, nous jugeons la plus adéquate nous semble-il est celle des
réactions étrangères d'autant que plusieurs pays avaient
contesté l'assaut donné par l'Algérie.
Ces réactions étrangères sont celles des
Etats Unis, de la grande Bretagne, de la France, de l'Italie et de la Tunisie.
Tous ces pays sont solidaires avec l'Algérie.
Signalons que La chaîne 3 a pensé à donner
les numéros de téléphone mis à la disposition des
proches des travailleurs, deux numéros verts : 029-74-25-88 ;
029-74-25-90, par ailleurs La chaîne 1a occulté des informations
importantes dans l'actualité comme le dossier Malien.
A-5-1-Comparaison des genres et formats radiophoniques
entre les deux chaînes (18janvier 2013)
Genres
|
Chaîne1 %
|
Chaîne3 %
|
Brèves /chapeaux
|
28,82%
|
26,88%
|
Interview
|
68,33%
|
26,57%
|
Compte rendu
|
2,85%
|
11,40
|
Analyse
|
0%
|
11,79%
|
Chronique
|
0%
|
0%
|
Total
|
100%
|
76,64%
|
14-Tableau de comparaison des genres et formats
radiophoniques entre les éditions des chaînes 1 et 3
(18janvier).
-La chaîne 1 a favorisé l'interview (la
déclaration) (68,33%) particulièrement celle du ministre de la
communication. La chaîne 3a varié ses genres entre l'interview, le
compte rendu et l'analyse.
A-5-2-Sources de l'information : la chaîne 1 a
transmis ses informations à partir :
-du communiqué du ministère de l'intérieur
;
-la déclaration du ministre de la communication et le
correspondant de la radio d'Illizi.
Par ailleurs, la chaîne 3 a fourni ses informations sur la
base :
-communiqué du ministère de l'intérieur ;
-Correspondant de la chaîne 1 à Illizi
-Ministre de l'énergie
-APS, AFP
Sommaire de l'édition
|
Durée d'annonce des titres en secondes et en
minutes
|
Durée d'annonce
des titres en %
|
Détails des
sujets
médiatisés en %
|
1-L'ANP termine l'opération de
Tiguentourine.
2-PDG Sonatrach.
|
50s
|
68,45%
|
85,02%
|
3-Les citoyens contre l'attentat. 4-Déclaration de
l'ambassadeur de La grande Bretagne à Alger 5-Réactions
internationales.
|
|
|
|
6- Le sommet d'Abidjan.
|
10s
|
13,69%
|
0%
|
7-Sport : CAN 2013
|
13s
|
17,86%
|
14,98%
|
Total
|
73s
|
100%
|
100%
|
A-6-Sujet : l'attaque terroriste contre la base de
Tiguentourine
Date : 19 janvier 2013
Chaîne : 1
Edition : 19h30
Durée : 28mn29s
15-Tableau sur l'édition de 19h30 de la
chaîne 1 du 19janvier 2013 : titres ; durée d'annonces(s ; mn
;%)et détails des sujets.
-Au niveau du sommaire, la radio chaîne 1 a
présenté le sujet sur Tiguentourine en 5titres :l'ANP termine
l'opération avec succès, la déclaration du PDG de
Sonatrach ; les citoyens contre l'attentat, déclaration de l'ambassadeur
de Grande Bretagne à Alger et les réactions internationales. Ces
titres ont constitué 68,45% de la durée totale d'annonce du
sommaire des titres. Ainsi la majorité des titres était
consacrée à cet événement. Les détails ont
occupé aussi la grande partie de l'édition par 85,02%, avant ceux
de la CAN 2013, avec 14,98% de durée.
A-6-1-Les intervenants :
-Le correspondant de la chaîne à Illizi :
Le correspondant de la chaîne 1 à Illizi a noté la
satisfaction des citoyens à la fin de l'opération et a
signalé la prise en charge des blessés au niveau du centre de
santé de la ville. Grace à ce correspondant, les auditeurs ont
été mis au courant du d bon déroulement des
événements .en effet aucun problème n'a été
signalé, ni
dans l'intervention de l'armée, ni dans cette prise en
charge. Le journaliste a insisté sur quelques termes et expressions
comme le grand « soulagement » des citoyens, ou
encore les équipes médicales et paramédicales «
sont prêtes » à recevoir les cadavres des
victimes, une « petite » chirurgie, les
équipes de la protection civile ont fait de grands efforts
pour le transfert des cadavres des travailleurs tués. Le
correspondant n'a pas évoqué les difficultés
rencontrées par ces équipes en effectuant leur travail.
-Les blessés : Quelques blessés
interviewés ont rendu un vibrant hommage à l'armée
nationale.
-Le directeur de la cellule de crise : une
cellule de crise a été installée au niveau de la direction
de la santé de la wilaya d'Illizi ; son directeur rappelle les
prérogatives de cette cellule en avançant un chiffre de 11
médecins spécialistes disponibles pour la prise en charge des
blessés. Cependant le message de ce responsable n'a pas su
refléter la réalité du terrain, ni l'atmosphère et
le vécu du drame, car il était trop académiques,
figées, stéréotypes, de
phrases clichées en somme, comme celles composant le
discours du parti unique. « ãÊ
ÏÞá ÉíÑÔÈáÇ
æ ÉíÏÇãáÇ
áÆÇÓæáÇ áß
ÏíäÌÊ », «
äíÈÇÕãáÇÈ
áßÊáá ÉíäÇË
ÉíáÎ ßÇäå ».
Le directeur de Sonatrach : Abdelhamid
zerguine évoque l'opération de déminage du site de
Tiguentourine. Son intervention était en arabe dialectal.
-Les politologues : Mesbah Menas enseignant
à l'université des sciences politiques d'Alger a tenu à
éclairer l'expérience de l'Algérie dans la lutte contre le
terrorisme. Ce politologue est intervenu à deux reprises sur une
durée de 43secondes. Durant ce laps du temps, il a utilisé quatre
fois l'expression « comme je le conçois » «
íÏÇÞÊÚÇ í ».
Ici la responsabilité n'incombe pas à l'intervenant mais au
responsable du reportage, qui doit veiller en principe au bon montage des
sonores, afin d'éviter les redondances.
Dans son intervention cet expert a utilisé l'expression
des « cellules dormantes » «
ÉãÆÇä ÇíáÇÎ
». Dans l'information radiophonique comme il a été
expliqué dans la théorie en évitant le maximum Les jargons
scientifiques. Quand l'intervenant est enregistré comme est le cas ici,
on peut l'interrompre et l'orienter. Un intervenant de l'extérieur n'est
pas censé connaitre les « ficelles » du travail
radiophonique.
Faicel Djeloul autre politologue, a considéré
l'assaut donné par les forces de l'ANP comme une décision
souveraine.
-Les citoyens : Tous les citoyens intervenus
ont rendu un vibrant hommage aux forces de l'ordre avec des expressions telles
: « l'armée est le socle du pays », « nous appuyons
l'armée nationale », « nous respectons
l'armée, que dieu les garde » .
-Réactions des partis politiques : la
plupart des partis politiques ont salué les efforts de l'ANP, Front de
libération national « FLN », Rassemblement national
démocratique « RND », ISLAH et le FAN. On remarque ici la
redondance des passages à l'antenne de la réaction du parti du
FAN traitée déjà la veille.
-Le correspondant de Paris : a axé sur
la déclaration de François Hollande qui a confirmé que
« les autorités algériennes ont trouvé la
réponse adéquate à l'attaque terroriste », en
reconnaissant que les négociations dans ces circonstances étaient
impossibles. La réaction du ministre français de
l'intérieur william vals allait dans le même sens. Il a
confirmé que l'Algérie a une longue expérience avec le
terrorisme en utilisant le " Jíj) "ÚÇÈ mot un mot
difficile à comprendre. Le correspondant n'était pas
obligé selon nous d'insérer ce genre de mots, dans sa traduction
du français à l'arabe.
-L'ambassadeur de Grande Bretagne : Il a
présenté ses condoléances aux familles qui ont perdu leurs
proches dans cette tragédie et a rendu un vibrant hommage aux
autorités algériennes. La chaîne 1a
préféré laisser l'ambassadeur s'exprimer en
français, sans doublage et à faire un résumé
à la fin de l'intervention.
A-6-2-Genres et formats radiophoniques :
Genres et formats radiophoniques
|
Pourcentages
|
Brèves/Chapeaux
|
27,28
|
%
|
Interviews/déclarations
|
23,08
|
%
|
La chronique
|
2,63%
|
|
Compte rendu
|
22,04%
|
Analyse
|
9,99%
|
Total
|
85,02%
|
16- Tableau portant sur les genres et formats
radiophonique sur l'attaque de Tiguentourine, chaîne 3, (16janvier
2013).
-A travers cette édition, la chaîne 1 a
varié ses genres journalistiques avec 3 compte rendus,
un en direct sur le dernier développement. En effet le direct est
privilégié dans le travail radiophonique, car il fait vivre
l'événement à l'antenne.
Nous remarquons l'intervention du correspondant de cette
chaîne à Paris. C'est un point positif pour celle-ci, cette
chaîne qui compte 4 correspondants à l'étranger.
-Compte rendu sur les réactions
étrangères : Ce papier a porté sur la
réaction du Conseil de Sécurité, des Etats unis, la
Hollande, du Conseil de la ligue Arabe et un point de vue l'avis de
l'expert français en renseignements Eric Denicé
.Nous relevons une répétition de la réaction
française, qui était abordée largement avec le
correspondant de Paris.
-La chronique : La chronique comme nous
l'avions indiqué dans la partie théorique est
généralement conçue par un journaliste chevronné,
qui a une longue expérience radiophonique. L'auteur de cette chronique
est journaliste et correcteur au niveau de cette chaîne. Cette chronique
a insisté sur la nécessité d'une intervention militaire,
malgré les morts, en ajoutant que, « personne n'aurait
souhaité des victimes » « ØiÞÓ
ìäãÊí ûÇß
ûÇß ÏÍÇ áÇ
ÇíÇÍÖ ».Le message s'adresse surtout aux
familles des victimes, une manière de contribuer à alléger
leur immense souffrance. Ce chroniqueur a bien manié les mots et
expressions :
« ãåá ÑíãÖ
áÇ ûã åÏiÞí
íÐáÇ ìãÚáÇ
ÈÇåÑáÅÇ ûßá
et " Çåäã ÑíÎá Ç
áÕáÇ ÉíiÓã
ãÛÑ
Nous avons l'impression que l'affaire de Tiguentourine est une
pièce ou un récit chronologique, avec des chapitres.
- l'interview : Une grande importance est
donnée à ce genre. (27,08%) est accordé aux blessés
à Illizi, au directeur de la cellule de crise, aux citoyens, aux partis
politiques, et à l'ambassadeur de la Grande Bretagne. Nous relevons ici
que toutes les bandes sonores sont enregistrées par
téléphone, donc la qualité du son est quelque peu
défaillante. Selon Bruno Cras formateur, au centre de formation et
perfectionnement des journalistes (CFPj) de Paris le recours à
l'enregistrement par téléphone à la radio se fait dans des
cas rares voir urgents. Or, à la radio nationale cette démarche
l'enregistrement est fréquente par manque de moyens : une voiture pour
déplacement sur les lieux et un technicien.
-L'analyse : d'une durée de 9,99% de
temps est présente dans cette édition grâce à deux
politologues .En effet, la situation est toujours délicate et
nécessite une analyse pour éclairer les
événements.
A-6-3-Sources d'informations
-Le correspondant d'Illizi
- Communiqués de l'intérieur :
rappelant à chaque fois le bilan. Nous notons ici deux
communiqués celui du début et, un nouveau est tombé au
milieu de l'édition, a été lu à deux reprises. .
-Les agences de presse APS et AFP ; l'AFP,
spécialement, pour les réactions internationales.
A-7- Edition de 19h00de la chaîne 3 du
19janvier 2013, Tiguentourine.
Chaîne :3
Date : 19 janvier
Edition : 19H00
Durée : 20min 20s
Sommaire de l'édition
|
Durée d'annonce
des titres à
l'antenne en
minutes et
secondes
|
Durée
d'annonce
des titres à l'antenne /%
|
Détails des
sujets
médiatisés/%
|
1-Fin de mission des forces de
l'ANP, le site gazier de
Tiguentourine est
totalement libéré
|
29s
|
31,86%
|
43,87%
|
2-Les dirigeants ouest Afrique à
Abidjan.
|
16s
|
17,58%
|
8,97%
|
3-Les familles évacuées à
Illilten,à Tizi ouzou
|
22s
|
24,17
|
10,53%
|
4-Les paramédicaux sursoient à leur
grève.
|
11s
|
12,08%
|
0,49%
|
5-Sport : 17e journée de la première
division
|
13s
|
14,31%
|
11,02%
|
6-Autres sujets
|
/
|
/
|
25,12%
|
Total
|
91s
|
100%
|
100%
|
17-Tableau sur l'édition de 19h00 de la
chaîne 3du 19 janvier : titres, durée d'annonce(s,mn) et
détails des sujets
-La chaîne 3 a abordé ce sujet
avec 1seul titre « Fin de mission des forces spéciales de l'ANP, le
site gazier de Tiguentourine à In Amenas est totalement
libéré, après avoir été occupé
pendant quatre jours par des terroristes armés, l'assaut final a
été donné après que onze terroristes aient
été abattus et 7 otages malheureusement tués. Ce samedi,
on
procède à ce moment même au
déminage du site et à sa sécurisation. Nous joindrons en
direct notre envoyée spéciale Hafida Hamouche ». Ce titre a
été décliné 29secondes, soit 31,86% de l'ensemble
du sommaire. Suivront aussi d'autres titres : « la rencontre des
dirigeants de l'Afrique de l'ouest à Abidjan », « 20 familles
évacuées à Illilten dans la wilaya de Tizi Ouzou »,
« les paramédicaux sursoient à leurs grève » et
le sport avec la 17eme journée de la première division. Le titre
concernant Tiguentourine est assez long, bien qui' il contienne plusieurs
éléments d'informations :
- fin de mission des forces spéciales de l'armée
nationale.
- le site complètement libéré, était
entre les mains des terroristes pendant 4jours.
- l'assaut final a été donné, 11terroristes
abattus et 7otages tués.
- le déminage du site et sa sécurisation
-le contact direct avec l'envoyée sur place.
Confectionner, plusieurs titres pour un même sujet,
dénote l'importance octroyée à ce sujet. Tous les
éléments suscités pouvaient être annoncés en
deux titres ou plus, pour une meilleure assimilation de la part des auditeurs
.Le présentateur du journal, pourrait de son coté, reprendre le
souffle, en ayant le temps d'adapter une meilleure articulation.
Ce sujet a été largement détaillé
avec, 31,86% du temps d'édition. La présentatrice a
commencé son sujet avec un petit chapeau qui a résumé
l'essentiel de l'événement. « Mission accomplie, donc pour
les forces spéciales de l'ANP, ils ont libéré la
raffinerie du complexe gazier à In amenas. L'assaut a été
donné contre le groupe terroriste qui a détenu des centaines
d'otages ».
A-7-1-Les intervenants :
-L'envoyée spéciale :
L'envoyée de la chaîne 3 à In amenas a répondu aux
deux questions posées en direct par la présentatrice.
Généralement, dans ce genre de situation, on coordonne
auparavant, avec l'envoyé les questions à poser. Rares sont les
situations, où l'on rajoute des questions.
L'envoyée essayait d'expliquer l'assaut donné
par les forces spéciales en disant « il s'agissait d'une question
de sécurité extrême ». Cette
expression est suivie d'une explication « parce que les terroristes ont
mis le feu dans la raffinerie ».
L'envoyée nous informe que les équipes de
démineurs sont sur place depuis le premier jour. Une information fraiche
qui n'aurait pas été donnée auparavant dans les
éditions de cette chaîne.
c- derniers otages libérés : un
seul témoignage, celui d'un roumain, confirmant que l'armée
n'était pas intervenue sur le coup : « je comprends
avec la présence des otages ». Nous comprenons, ici,
l'inquiétude des otages qui attendaient l'intervention de
l'armée. Le sonore a été doublé, car le
témoin parlait en langue roumaine.
-Eric Denicé : Expert français
en renseignements, a noté que « la fermeté des
autorités algériennes a porté ses fruits ». Il
réaffirme la nécessité de l'intervention algérienne
en précisant que la France était parmi les pays qui ayant soutenu
la décision algérienne.
A-7-2-Genres et formats radiophoniques :
Genres et formats
radiophoniques
|
Pourcentag es
|
Brèves/Chapeaux
|
9,11 %
|
Analyse
|
7,37%
|
Interviews
|
10,36 %
|
Compte Rendu
|
17,03%
|
Total
|
43,87
|
18- Tableau portant sur les genres et formats
radiophonique sur l'attaque de Tiguentourine, chaîne 3, (19janvier
2013)
-Compte- rendu : Ce genre, axé ici sur
la chronologie de l'événement, au dernier jour de l'assaut,
grâce à l'envoi en direct de la journaliste sur place,
était de l'ordre de 17,03% du temps consacré au sujet en
question.
-Analyse : Avec l'expert qui a appuyé
les autorités algériennes dans leur décision de mener
l'assaut.
-L'interview : l'interview
réalisée sur place avec un rescapé, étranger
sauvé et la déclaration de l'Ambassadeur le la Grande Bretagne
sur les lieux à In amenas. Ce genre a occupé 7, 37% de la
durée consacrée à cet événement.
A-7-3-Les sources de l'information :
-communiqué du ministère de l'intérieur
-APS
-envoyée spéciale
Le bilan a été donné par le
communiqué de l'intérieur et l'agence de presse APS qui
alimentaient les rédactions en nouvelles. A travers cette
édition, nous constatons un manque de données informatives
concernant cette affaire. Le bilan demeure celui de la veille. La
présentatrice disait « nous ne disposons pas du bilan
définitif ».
-L'envoyée spéciale :
L'envoyée a essayé de fournir des informations, mais la
tache sans doute a été difficile. A travers son envoi, nous
concluons qu'elle n'a pas pu collecter beaucoup d'informations surtout celles
relatives au bilan. Ce sont les officiels qui gèrent l'information
sécuritaire, qui est, donc, fortement centralisée. Le ministre de
la communication l'a confirmé, d'ailleurs, comme il a été
précisé lors de son intervention à la
télévision en insistant sur la priorité des vies humaines
face à l'information qui pourrait être exploitée à
la faveur des terroristes.
A-8-Comparaison de traitement de
l'information sur Tiguentourine entre les deux chaînes, les
éditions de 19h00 et 19h30 (19janvier 2013).
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Durée de l'édition
|
28mn29s
|
20mn15s
|
Classement du sujet
|
1
|
1
|
Nombre de titres consacrés au sujet
|
5
|
1
|
Durée d'annonce des titres du sujet
en/s/mn
|
50s
|
29s
|
|
|
|
Temps accordé à Tiguentourine
/mn
|
23mn43s
|
9mn46s
|
Temps accordé à Tiguentourine
/%
|
85,02%
|
43,87%
|
19-Tableau de Comparaison des éditions
de 19h30(chaîne1) et 19h00(chaîne3) du 19 janvier
2013, Tiguentourine.
Nous allons Comparer la durée de temps entre les
deux chaînes, réservée à
l'événement de Tiguentourine le 19janvier 2013 :
85,02%
Temps reservé à Tiguentourine /%
Chaine1 Chaine3
43,87%
Figure 4 : Comparaison entre les deux
chaînes, le 19janvier 2013 sur la durée de
temps réservée à Tiguentourine
-Les deux chaînes ont entamé
leurs éditions avec cet événement de Tiguentourine, sujet
d'actualité par excellence à l'époque.
La chaîne 1 a consacré cinq titres pour ce fait
avec une durée d'annonce de 50 secondes, en ignorant d'autres sujets de
l'actualité .La chaîne3 a abordé cet
événement avec un seul titre de 29 secondes.
La chaîne 1 a mis en exergue le maximum de nouvelles
concernant l'événement en général. La chaîne
3a préféré l'introduction de ces sujets avec un seul
titre. C'est le dernier jour de l'attaque, l'événement
mérite une meilleure vulgarisation. Dans le développement du
sujet, la chaîne 1, l'a traité largement en 23minutes et 43
secondes, l'équivalent de 85,02%. Par contre, la chaîne 3 en
9minutes et 46secondes, soit un taux de 43,87%. Nous apercevons, ici, la
différence de temps consacrée à cet
événement entre les deux chaînes. La chaîne 1a
largement abordé le sujet, à son dernier jour,
comparativement à la chaîne3, avec moins de 50%. La chaîne 3
a traité d'autres sujets d'actualité : Réunion des
dirigeants ouest Afrique à Abijan, évacuation des familles
à Illilten, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Les paramédicaux
sursoient à leur grève et le sport avec la 17eme journée
de la première division. Donner de l'importance à un sujet
méritant d'être médiatisé est désirable, mais
sans cependant ignorer les autres volets de l'actualité, même s'il
faut les présenter en bref seulement.
A-8-1-Qualité des intervenants
L'expert Eric Denicé a été
contacté par la chaîne3. Par contre la chaîne 1 à
présenté sa déclaration dans un papier spécial aux
réactions étrangères balancé par l'APS. Se
rapprocher d'un expert d'une telle envergure est très important .La
chaîne 1 a eu recours à un expert maison avec deux interventions.
(Deux BS), « bandes sonores », pour une analyse, c'est
exagéré dans la mesure où elle ne rapporte rien de
nouveau, juste un avis
-Les envoyés sur place : La
chaîne 3 a dépêché une journaliste sur place. Par
contre la chaîne 1 s'est contentée de ses correspondants
régionaux.
A-8-2-Comparaison des genres et formats radiophoniques
entre deux chaînes :
Genres journalistiques
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Brève
|
27,28%
|
9,11%
|
Interview
|
23,08%
|
10,36%
|
Compte rendu
|
22,04%
|
17,03%
|
Analyse
|
9,99%
|
7,37%
|
Chronique
|
2,63%
|
0%
|
Total
|
85, 02%
|
43,87%
|
20-Tableau de comparaison des genres et
formats radiophoniques entre les éditions des deux chaînes
(19janvier2013)
La chaîne 1 a introduit la chronique, dans cette
édition, ce genre rare à la radio. Comme l'explique le directeur
de l'information de la chaîne 3, ce manque est du à l'absence
d'éléments chevronnés qui peuvent s'investir dans ce genre
journalistique qui exige une longue expérience et une grande culture.
Les deux chaînes ont utilisé l'interview et le
compte rendu : des directs avec les correspondants sur place. C'est un point
positif dans le travail radiophonique. Les deux chaînes sont revenues
avec des analyses durant ce dernier jour de l'événement.
A-8-3-Les sources d'informations: Bien
évidemment, la première source est constituée des
communiqués du ministère de l'intérieur transmis
directement aux rédactions ou bien repris à partir des
dépêches de l'agence de presse APS
-Les correspondants : les deux correspondants
régionaux de la chaîne 1et l'envoyée spéciale de la
chaîne3.
-Les agences de presse APS et AFP ont
alimenté les rédactions avec différentes informations. Les
données sur les réactions internationales sont extraites des
dépêches AFP.
L'événement de Tiguentourine est d'ordre
sécuritaire, mais concerne en aval une institution algérienne `'
Sonatrach `' et en amant, économique stratégique : le patrimoine
gazier naturel. Aussi la chaîne 1 se devait -elle, en cette circonstance
exceptionnelle jouer à fond, son rôle de `' chaîne nationale
et officielle de l'état en défendant les intérêts
institutionnels et au-delà, la souveraineté du pays? En outre,
l'autre hypothèse relative à la priorité accordée
par la chaîne 1 à la médiatisation des activités et
action gouvernementales se vérifie également ici. En effet, en
rapportant les faits de Tiguentourine la chaîne 1 `' s'arrange `' aussi,
pour mettre implicitement, en exergue, rehausser, valoriser d'une
manière latente, afin d'éviter la cote propagandiste, les efforts
fournis, les actions entreprises par les ministres concernés et leurs
institutions, en saupoudrant le tout d'une lecture solennelle, emphatique,
auréolant ces implications ministérielles de patriotisme et du
sens du sacrifice.
A-9-Comparaison des éditions des deux
chaînes sur Tiguentourine en 4 jours de l'événement
:
Nous allons maintenant établir une comparaison entre le
traitement informationnel des deux chaînes pendant 4jours
d'événement
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Nombre d'éditions
|
4
|
4
|
Durée des éditions
|
1h52mn23s
|
1h18mn32s
|
Le Temps consacré a Tiguentourine en
mn/s
|
1h7mn55s
|
4Omn51s
|
Le temps consacré en %
|
54,20%
|
47,28%
|
Classement du sujet
|
1
|
1
|
Nombre de titres consacrés à
Tiguentourine
|
15
|
7
|
temps consacré pour les
titres /mn /s
|
2mn34s
|
2mn 30s
|
Moyenne de la durée des
éditions
|
27mn14s
|
18mn32s
|
21- Tableau de Comparaison entre les
éditions de 19H30(chaîne1) et de 19h00(chaîne3) des 16,
17,18 et 19 janvier2013
-Nous constatons ici que la chaîne 1 a
présenté des éditions très longues. Une moyenne de
27mn 14s pour une édition qui ne devait pas dépasser les
15minutes89. La chaîne 3 a aussi dépassé cette
norme, mais beaucoup moins que la chaîne1, (18mn32s). En outre, cette
chaîne a consacré plus de temps à l'attaque terroriste
contre la base de Tiguentourine ((54,20%) sur presque deux heures de temps.
Cette chaîne comme nous l'avons constaté à travers notre
étude a même conçu des éditions spéciales sur
l'événement, en occultant
89 Bruno Cras, formateur, CFPJ, France.
les autres événements de l'actualité.
Tandis que La chaîne 3 qui a consacré presque la moitié du
temps à cet événement n'a pas cependant
négligé, les autres aspects de l'actualité.
A-9-1-Le classement du sujet :
Les deux chaînes ont ouvert leurs éditions durant
quatre jours avec cet événement. Dans cette situation des
instructions étaient données à toutes les chaînes de
la radio afin de commencer leurs éditions avec ce sujet. Ici
l'initiation est annulée, face aux directives reçues. Le
directeur de l'information de la chaîne 1, nous a confié que le
ministre de la communication, gérait lui-même le traitement
médiatique de cette affaire. Assi la marge de l'initiation
était-elle minime.
Il faut souligner, tout de même, qu'une marge de
liberté a permis aux deux chaînes d'introduire des analyses
fournies par des politologues ,de transmettre des réactions des partis
politiques et étrangères....
A-9-2-Qualité du traitement informatif :
Nous avons observé, à travers cette
étude, que la chaîne 1 a adopté une approche beaucoup plus
quantitative, en intégrant par exemple des sonores longs et par fois mal
montés. Par ailleurs, voulant augmenter les données, elle n'fait
que du « remplissage » en recourant, entre autre à des
réactions inutiles, celles des parties politiques, tel le parti PLG
.Nous nous demandons quel poids a ce parti sur la scène politique, pour
être interrogé sur cet événement. La seule
explication peut-être est que le ministre de la communication est le
secrétaire général de ce parti.
La chaîne1 n'a pas vraiment ciblé selon nous ses
angles d'approche. Elle a traité l'information dans sa globalité,
sans vraiment la gérer d'une manière rationnelle.
A-9-3-Qualité des intervenants : Les
intervenants qui passaient sur les ondes de la chaîne 1 étaient
majoritairement des connus de l'état. Des instructions avaient
été données, afin de favoriser les interventions des
ministres, de la communication et de l'intérieur. Ces ministres,
d'après les spécialistes de la communication, sollicités
de notre part, n'ont pas su transmettre comme il se devait, les données
d'ensemble constitutives de la situation globale inhérente à
Tiguentourine.
L'analyse des politologues était parmi les points forts
de ces stations, mais la chaîne 1 a exploité les politologues avec
qui elle a l'habitude de travailler, sans essayer de contacter
d'autres spécialistes, comme la chaîne3 a fait, en
contactant par exemple l'expert Eric Denicé.
La chaîne 1 a occulté beaucoup d'informations
pendant les 3 jours de l'attaque entre autre le dossier malien.
A-9-4-Comparaison entre les genres journalistiques des
deux chaînes durant quatre jours :
Genres et formats
radiophoniques
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Interview
|
34,87%
|
17,44%
|
Brève et chapeaux
|
15,89%
|
16,21%
|
Analyse
|
12,16%
|
9, 39%
|
Compte rendu et papiers
|
8,20%
|
12,42%
|
Chronique
|
0,65%
|
0
|
-22 Tableau de comparaison des genres et
formats radiophoniques entre les éditions des deux chaînes
pendant quatre jours
-Nous observons que la chaîne 1a favorisé
l'interview, surtout les déclarations des ministres de
l'intérieur et de la communication ce qu'explique ce grand
pourcentage(34,87).La chaîne 3 à oeuvré en sachant
équilibrer les différents genres journalistiques .La chaîne
1 a pris l'initiative d'une seule chronique, au regard d'un manque de
spécialistes en la matière A-9-5-L a présentation
: Le ton de lecture des présentateurs de la chaîne 3
était plus naturel et réaliste en le comparant à celui de
la chaîne 1, qui avait une tendance de positiver
l'événement par un lexique de la langue de bois.
Conclusion :
Ainsi de notre coté en apportant une réponse a
la problématique de départ de notre recherche, nous dirons que le
discours informatif est différent dans son traitement et parfois dans
son contenu entre les chaînes 1et3.A travers cette étude sur la
gestion de l'information
relative à l'événement de Tiguentourine,
l'hypothèse selon laquelle la chaîne 1 se considère comme
chaîne nationale et officielle de l'état, privilégiant
l'information institutionnelle se confirme ici. En effet, nous observons que
cette chaîne s'érige en porte parole du pouvoir en place, par
biais d'une médiatisation contrôlée, orientée,
canalisée, obéissant strictement aux directives des hautes
instances.
L'information sécuritaire bien évidemment est
très sensible à gérer comme le confirmait le ministre de
la communication lors de son intervention à la télévision
.Ici elle a été prise en mains par les hautes instances de
l'état, comme le démontre la théorie de gate keeping de
John Dimmick, où l'instance de décision n'est pas le journaliste
en tant que personne responsable, mais plutôt l'organisation de presse
entend que système obéissant à des intérêts
bien définis.
A présent, par le biais des dépêches
suivantes, nous allons démontrer le décalage entre la
première information « balancée »par l'Agence France
Presse (AFP) et la diffusion de cette information par les deux chaînes de
la radio algérienne.
Voici la première dépêche balancée par
L'AFP à 10h42mnGMT
MOA1516 2 W 0015 ZZZ /AFP-KF06
ALERTE -
Attaque islamiste et prise d'otages dans une usine BP en
Algérie (diplomates)
AFP 161042 GMT JAN 13
Deuxième dépêche, donnée toujours par
l'AFP à 10h59mn GMT:
ALGER, 16 jan 2013 (AFP) - Des islamistes ont attaqué
mercredi un site de British Petrolum dans le sud de l'Algérie et pris en
otage plusieurs de ses employés, notamment de nationalités
britannique, norvégienne et japonaise, ont indiqué des sources
diplomatiques occidentales à l'AFP .
Une opération de l'armée algérienne est
en cours contre les assaillants, a-t-on indiqué de mêmes sources.
L'attaque a eu lieu dans la ville d'In Amenas, près de la
frontière avec la Libye .
bmk/ezz/sw
AFP 161059 GMT JAN 13
Troisième dépêche donnée toujours par
l'AFP
ECF1623 2 FW 0022 GBR /AFP-KH05
ALERTE -
Algérie: BP confirme un "incident" lié à la
sécurité sur un de ses sites
AFP 161203 JAN 13
Voici la première dépêche de l'APS :
à 12h29mn
GAPS 0076 4 Reg 683
Terrorisme-attaque
Attaque terroriste contre une base pétrolière
à Tinguentourine (Illizi) ILLIZI, 16 jan 2013 (APS) - Un groupe
terroriste a attaqué mercredi matin une base pétrolière
dans la région de Tiguentourine,à environ 40 km d'In-Amenas
,faisant un mort et sept blessés, a-t-on appris auprès des
services de la wilaya d'Illizi (1.600 km au sud-est d'Alger).L'action
terroriste armée, perpétrée vers 4h30 du matin, a fait un
mort (un agent de sécurité) et 7 blessés dont 2 de
nationalité étrangère, qui ont été
évacués vers l'hôpital d'In-Amenas, a précisé
la même source .
L'attaque terroriste s'est produite sur une base
pétrolière exploitée par Sonatrach et des entreprises
étrangères et la base de vie, a-t-on ajouté. (APS)
2 19/030/30238
APS 161229 ALG JAN 13
-Nous constatons ici un décalage de presque deux heures
entre la première dépêche donnée par l'AFP et celle
de l'APS. C'est à 14h00 que La radio a diffusé l'information. Il
y eut embargo sur la diffusion de la nouvelle, malgré sa confirmation
par l'APS. Comme l'a confirmé John Dimmick dans sa théorie :
« le sélectionneur n'est pas une entité isolée, mais
un système complexe ».
Longtemps décrié par les citoyens, le manque
flagrant du droit à l'information se traduisant par la censure,
l'occultation et la rétention de cette information est une
réalité
que reconnaissent désormais même les pouvoirs
publics. Cet état de fait est reflété par l'approche
gestionnelle, journalistique à la radio nationale, probant à la
chaîne 1 de cette attaque terroriste contre le site gazier de
Tiguentourine. En vue de remédier à cette situation, qui perdure
depuis l'indépendance nationale (parti unique puis multipartisme),
l'actuel ministre de la Communication, a annoncé sur les ondes de la
Radio nationale90, l'organisation prochaine d'un colloque national
sur la communication institutionnelle. L'objectif de cette rencontre, a-t-il
annoncé, est de tenter de définir une réelle
stratégie de communication, qui, reconnaît-il, fait cruellement
défaut au niveau des différentes institutions.
Pour l'invité de l'émission «Débat
de la semaine» de la Chaîne I, monsieur Mohamed Said, ce
défaut de communication s'expliquerait par deux paramètres
importants. Il y a, d'un coté avoue-t-il, la rétention
préméditée de la part de certains responsables
d'institutions, qui ont souvent peur de divulguer certaines informations, et de
l'autre coté, «l'abus dans la communication» qui fait que
certaines informations finissent par perdre de leur
crédibilité.
Le ministre de la communication a avoué que la
communication était défaillante dans la gestion de l'affaire de
Tiguentourine : « Nous étions alors contraints de traiter toute
information avec prudence sans s'adonner aux scoops médiatiques. On
devait tellement éviter de donner de fausses informations que nous
avions préféré la prudence, surtout devant le danger qui
planait sur des vies humaines. Aussi le travail était vraiment difficile
», a-t-il commenté. Si le ministre a ensuite reconnu la
défaillance dans la communication sur cet événement a
été rattrapé, après coup, il a toutefois
concédé qu'«il y a globalement des points faibles dans la
communication en général».
L'avis du ministre de la communication a été
partagé par docteur Brahim Brahmi, qui91 confirme que l'Etat
algérien a bien réagi dans le processus de médiatisation
de l'affaire de Tiguentourine car, selon lui : « dans toute situation de
guerre ou de danger pour la souveraineté nationale, l'absence de
contrôle informationnelle pourrait dans certains cas, engendrer des
conséquences graves. Dans pareils cas, tous les pays se comporterait de
la
90 Le ministre de la communication, invité de
l'émission, « débat de la semaine »de la chaîne
1, diffusé le22fevrier 2013.
91 Directeur de l'école supérieure de
journalisme et auteur de plusieurs ouvrages sur la presse.
sorte ». Le docteur Brahmi explique que lorsqu'il ya un
danger suprême, il faut accepter que la liberté d'expression, soit
limitée dans l'intérêt national du pays concerné.
Comme il a été prévu, le colloque sur
l'information institutionnelle a été organisé le 9 et le
10 juin 201392 .Le premier ministre Abdelmalek Sellal a
appelé les institutions de l'état à faciliter
l'accès du journaliste aux sources de l'information :
« Toutes les institutions à l'exception de celles
relevant de la défense nationale tenues par le secret-défense,
sont appelées à consacrer la communication », a-t-il
déclaré.
B-grève des postiers :
L'événement à caractère social est
très sollicité par les auditeurs. Ces derniers aiment voir les
medias rapporter, débattre de leurs problèmes, leurs
difficultés, de leur mal vie et de leur carrière et devenir
professionnel. La grève des postiers, un fait événement
important, qui revêt une de ces formes, s'est déroulé
pendant le mois de janvier 2013.A travers cette étude nous allons
découvrir comment la chaîne1et la chaîne3 ont abordé
ce sujet.
B-1 : Historique succinct de la grève :
La poste algérienne, est une entreprise publique
à caractère économique et commerciale, qui constitue un
secteur stratégique, car employait prés de 25000 travailleurs
chargés de gérer les comptes où sont versés les
salaires de presque tous les fonctionnaires de l'Algérie. Jusqu'à
il y a peu, l'UGTA (Union Générale des Travailleurs
Algériens) était le seul syndicat dans le secteur, jouissant
d'avantages et de nombreux privilèges de différentes natures. Le
2 juillet 2012, des travailleurs ont décidé de déposer une
demande d'agrément auprès Des autorités, afin de
créer un syndicat autonome des postes. La loi précise que les
autorités concernées doivent donner une réponse dans un
délai de 30 jours. Jusqu' à ce jour (janvier 2013), il n'y a
toujours pas de réponse de la part du ministère de tutelle. Deux
mois après le dépôt de la demande, les postiers du futur
syndicat autonome ont envoyé un premier communiqué de presse,
pour dénoncer cet état de fait; celui-ci a été
largement diffusé par la
92 Séminaire couvert par la radio
algérienne le 9 et 10 juin2013.
presse nationale. Le ministère du travail a
réagi par courrier, affirmant que le dossier était incomplet,
nonobstant cela les autonomes ont lancé une campagne
d'adhésion.
Le 31 décembre dernier, les salariés n'ont pas
reçu une prime d'intéressement, à laquelle ils avaient
droit. L'UGTA, pour redorer son blason, a alors lancé une grève
sans déposer de préavis, ce qui est au regard de la loi
illégal. La reprise du travail était d'emblée
prévue pour le 2 janvier car les cadres du syndicat savaient d'avance
que la prime allait être accordée après cette date, mais
ils l'avaient dissimulé aux travailleurs selon les
intéressés. Ils ont été démasqués,
notamment par des documents qui prouvaient qu'il y avait eu des
négociations cachées avec le pouvoir d'après la même
source. Le problème des primes étant loin d'être le seul
dans le secteur, les autonomes ont décidé d'appeler alors
à poursuivre la grève. Ils ne l'ont pas fait au nom du syndicat
autonome des postes, qui n'existe pas encore officiellement, mais en tant que
collectif indépendant. Ils ont exigé la constitution d'une
commission d'enquête indépendante sur la gestion de leur mutuelle
par la direction et l'UGTA, affirmant que des fonds sont en effet
détournés depuis des années... Ils ont demandé,
également, une hausse des salaires, gelée depuis 2008. L'UGTA, a
affirmé quand à elle, qu'il s'agissait d'accusation non
fondée.
Pendant les 13 jours de grèves qui ont suivi, cette
instance, s'est appliquée, semble-t-il à vouloir briser, le
mouvement de grève, qui se poursuivait et qui leurs échappait, en
utilisant plusieurs moyens d'intimidation : menaces, de mises en demeure des
grévistes, de
poursuites judiciaires.... .
Cependant, le 13 janvier, craignant une contagion du mouvement
dans d'autres secteurs, le ministre des postes a rencontré les
représentants autonomes du personnel et a été contraint de
reconnaitre la légitimité de la grève. Il s'est
engagé, par écrit, à prendre en charge la majorité
des revendications des grévistes. Le 6janvier 2013 il s'est
déclaré prêt donc à résoudre le
problème des travailleurs du secteur. La reprise du travail a eu lieu le
13 janvier. Nous allons essayer de traiter ce sujet à travers
l'édition de 8h du matin des deux chaînes.
B-2 : Traitement du sujet par la chaîne1 :
édition du 6janvier
Sujet : grève des postiers
Chaîne : 1
Date : 6janvier2013
Edition : 8h00 de matin
Durée de l'édition : 11mn23s
Ici nous allons nous pencher sur le sommaire de cette
édition de la chaîne 1, sur la durée d'annonce des titres
en secondes, minutes et en pourcentage, ainsi que sur celle des détails
des sujets, ceci, afin de mesurer parmi les sujets d'actualité, la place
accordée à notre sujet.
Sommaire de l'édition
|
Durée
d'annonce des Titres /%
|
Durée d'annonce des titres /s/mn
|
Détails des
sujets
médiatisés/%
|
1-PDG, déclare accepter les revendications des
travailleurs.
|
21 ,42%
|
9 s
|
30,01%
|
2-plus de 8millions d'élèves, rejoignent les
classes après le congé d'hiver.
|
47,61%
|
20s
|
29,13%
|
3-la première usine des déchets
métallurgiques démarre au premier semestre
2013.
|
14,28%
|
6s
|
14,34%
|
4-Syrie : aujourd'hui le discours attendu de Bachar El
Assad.
|
16,69
|
7s
|
7,61%
|
5-Autres sujets
|
/
|
/
|
18,91%
|
Total
|
100%
|
42s
|
100%
|
23-Tableau sur l'édition de 8h00 de la
chaîne 1du 6janvier2013 : titre, durée d'annonce(s,mn et
%),grève des postiers.
-Nous remarquons, ici, que la chaîne 1 a
débuté cette édition avec le débrayage des postiers
.Dans les titres, le présentateur a mis en exergue la déclaration
du PDG des postes, émise la veille, selon laquelle son
département acceptait les revendications des postiers. Ce titre a
occupé 9secondes, soit 21,42% de la totalité des titres. Les
détails de ce sujet ont été de l'ordre de 30,01% .Ce sujet
a été le plus détaillé dans l'édition,
comparativement aux autres sujets d'actualité.
B-2-1-présentation et lexique
: le journaliste a posé trois questions en direct au PDG
d'Algérie Poste après un bref chapeau sur le débrayage,
à savoir
-La réunion du conseil d'administration, le
lendemain
-L'intéressement, autrement dit, les
bénéfices du secteur, non partagés avec les travailleurs
-Le retard dans le versement des salaires aux travailleurs.
-« La réunion du conseil d'administration
» est une expression, appartenant au jargon du monde
professionnel qui' interpelle probablement, pas trop l'auditeur. Il aurait
été préférable d'annoncer que « la
décision finale sera prise demain par les différents responsables
de la poste ».
Nous constatons, ici, l'intervention d'une seule partie en
conflit :la direction générale, en ignorant l'autre :la
représentation des travailleurs en grève .
B-2-2-Les intervenants :
- Président directeur général :
Monsieur Mahloul a répondu à trois questions en
direct, par téléphone. C'est un point fort pour
cette chaîne qui essaie souvent de faire réagir ses interlocuteurs
en direct. Dans son intervention ce PDG a répondu à la question
du journaliste concernant la réunion du conseil d'administration
prévue le lendemain. Monsieur Mahloul a expliqué que son
département était prêt à négocier avec le
partenaire social. Il a saisi cette opportunité pour transmettre un
message aux travailleurs, ainsi qu'aux auditeurs, mais les tournures
langagières utilisées paraissent ambiguës et
contradictoires.
S'exprimant en arabe classique, il a employé quelques
expressions le mot « grève » en
arabe «
ÈÇÑÖáÅÇ » en le
prononçant
«ÈÇÑØÖáÇÇ » qui
veut dire, alors, « perturbation ». C'est vrai que la grève
crée des perturbations, mais chaque mot a son sens bien défini.
Concernant les bénéfices inhérents à son secteur,
il précise que ce dernier n'en n'a pas enregistré durant
l'année 2011.
L'intervention, dans son ensemble, semble occulter les faits,
en les liaisons, par l'emprunt, donc de mots et expressions, qui veulent
neutres, dépourvus de toute idée de tension ou de conflit : par
exemple, « partenaire social » pour désigner la partie
adverse.
B-2-3-Genres et formats radiophoniques :
Chapeaux :
|
3,22%
|
Interview :
|
26,79%
|
Total
|
30,01
|
24- Tableau portant les genres et formats
radiophonique sur La grève des postiers, chaîne
1, (6janvier 2013).
-L'interview : La chaîne 1 a
préféré faire passer le PDG en direct par
téléphone.
L'inconvénient est que la durée de l'interview a
été très longue car elle a pris 26,79% du temps
consacré à ce sujet (30,01%), omettant ainsi le point de vue du
syndicat
B-2-4-Les sources : le communiqué
d'Algérie Poste, qui informe les rédactions de la prochaine
réunion d'Algérie Poste.
Le live du PDG d'Algérie Poste.
B-3-Traitement du sujet par la chaîne3 :
édition du 6janvier 2013
A présent, cernons l'édition de huit heures du
matin du 6janvier 2013, de la chaîne 3, en ciblant toujours le même
sujet :la grève des postiers, dans la perspective renouvelée de
la comparaison de traitement entre les deux chaînes ,autour d'un
même événement.
Sujet : grève des postiers.
Chaîne : 3
Edition : 8h00
Date : le 6janvier2013
Durée de l'édition : 13mn09
Sommaire de l'édition
|
Durée
d'annonce des titres/%
|
Durée d'annonce des titres/s/mn
|
Détails des
sujets/%
|
1-Le travail des postiers reprendra
très
prochaînement.
|
35,62%
|
21s
|
17,57%
|
2- Le carburant sera disponible dans les stations.
|
16,94%
|
10s
|
6%
|
3-L'éducation, la tutelle ouvre le dialogue
|
15,25%
|
9s
|
15,66%
|
4-L'étranger, le président Bachar El Assad doit
prononcer un discours aujourd'hui.
|
15,25%
|
9s
|
6%
|
5Les verts en Afrique du sud
|
16 ,94%
|
10s
|
7,17%
|
Total
|
100%
|
59s
|
100%
|
25-Tableau sur l'édition de 8h00 de la
chaîne 3du 6 janvier, grève des postiers : titres,
durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets
26- Tableau portant les genres et formats
radiophonique sur La grève des postiers, chaîne
3, (6janvier 2013).
-la chaîne 3 a ouvert cette
édition du matin avec le sujet des postes en déclarant que «
les postiers vont reprendre le travail bientôt ». Voici la formule
qui intéresse l'auditeur. Le titre insère une illustration sonore
du secrétaire général de la poste Mourad Ben Djedou. Le
développement du sujet a pris 3mn45s soit 17,57% de l'ensemble de
l'actualité.
B-3-1-Lexique et présentation : la
présentatrice a utilisé un lexique clair, direct, dont la teneur
plaide la cause de l'auditeur ; première victime de cette grève.
« Les clients d'Algérie Poste ont été
privés de leur argent ». Elle annonce également que
la reprise de travail sera pour « très bientôt
». Ces expressions sont proches de l'auditeur qui attend
fébrilement, la reprise du travail des postiers.
B-3-2-Les intervenants :
-Le PDG d`Algérie Poste : effectivement
Monsieur Mahloul a confirmé que la prime d'intéressement sera
perçue par les travailleurs en fin de semaine, ajoutant que « nous
avons une gouvernance qui veille à ce qu'il y ait une stabilité
». La bande sonore a été montée d'une manière
illustrant l'essentiel. Même à ce niveau, la bande sonore a
été montée de manière à ne pas laisser que
des données importantes du message du PDG. -Secrétaire
général du syndicat d'Algérie poste :
l'intervention a été très brève, tout en se voulant
rassurante : « Nous avons réglé la prime
d'intéressement » et les autres problèmes le seront
également. Ici nous observons que la bande sonore a été
enregistrée auparavant. Ainsi, le message a été
retravaillé afin de le réduire à l'essentiel.
B-3-3-Genres et formats radiophoniques :
Les genres
|
pourcentage
|
Interviews
|
5,57%
|
Chapeaux et brèves
|
12,00%
|
Les postes
|
17,57%
|
B-3-4-Les sources d'information :
-Communiqués d'Algérie Poste : La
direction des postes alimente les rédactions, chaque fois qu'elle
enregistre du nouveau dans ses discussions avec le partenaire social.
-Le PDG des postes et Le secrétaire
général du syndicat des postes.
B-4 : Etude comparative de traitement du même sujet
par les deux chaînes, durant l'édition de la matinale du 6 janvier
2013
Maintenant passons à la comparaison de traitement du
même sujet par les deux chaînes, durant l'édition de la
matinale du 6janvier 2013
Editions
|
CH1
|
CH3
|
Durée de l'édition
|
11mn 23s
|
13mn09s
|
L'ouverture de l'édition
|
Les postes
|
Les postes
|
Nombre de titres
|
1
|
1
|
Durée des titres
|
21,42%
|
35,62%
|
Temps consacré au sujet en mn
|
4mn05s
|
3mn45s
|
Temps consacré au sujet en %
|
30,01%
|
17,57%
|
27-Tableau de comparaison des éditions
de 8h00 du matin des deux chaînes du 6 janvier 2013, grève des
postiers.
Voici la comparaison de la durée de temps entre
les deux chaînes réservée à
l'événement des postes (6janvier
2013)
Temps reservée à l'evenement
30,01%
Temps consacré au sujet en %
CH1 CH3
17,57%
Figure 5 : Comparaison entre les deux
chaînes sur la durée de temps réservée aux postes
(6janvier 2013)
- Les deux chaînes ont ouvert leurs
éditions avec le même sujet : l'annonce de
l'événement avait un seul titre, car à la radio rare sont
les sujets qui possèdent plusieurs titres. La durée d'annonce des
titres est différente : longue à la chaîne 3, cette
dernière introduit une nouvelle technique : l'insertion des sonores dans
les titres. Cette technique n'est appliquée que par la journaliste
chargée de la présentation de l'édition de 8h de matin.
La chaîne 3 a pu traiter le sujet d'une manière
équilibrée et surtout équitable, car elle a ouvert
également son micro à la partie adverse : le syndicat
B-4-1- Genres et formats radiophoniques : les
deux chaînes ont utilisé l'interview, La chaîne 1 à
travers le direct par contre la chaîne 3, par le biais de deux
interventions enregistrées. Rares sont les interventions en direct
à la radio dans la matinée, mais la tendance, à
présent est à amplifier le direct, pour une meilleure
prestation.
B-4-2-Sources d'information : les deux
chaînes se sont fondées sur les communiqués
d'Algérie poste et les déclarations du premier responsable de ce
secteur, ainsi que sur celle du représentant du syndicat, pour ce qui
`est de la chaîne3.
B-5-Sujet : Grève des postiers
Date : 13 janvier
Chaîne : 1
Edition : 8h00 du matin
Durée de l'édition : 8mn18s
Sommaire de l'édition
|
Durée/mn/s
|
Pourcentage
|
détails %
|
1-Le ministre Malien aujourd'hui à Alger
|
10 s
|
27 ,02%
|
24,90%
|
2-L'Algérie déplore l'attentat des terroristes au
Mali
|
9 s
|
24, 32%
|
20,06%
|
3-Les travailleurs des postes reprennent aujourd'hui
le travail, et le ministre des Postes applique la convention avec le partenaire
social
|
10 s
|
27 ,02%
|
35,33%
|
4-Le sport : International, en Afrique du Sud nul 0.0
|
8 s
|
21,64
|
19,71%
|
TOTAL
|
100%
|
100%
|
100%
|
28- Tableau sur l'édition de 8h00 du
matin de la chaîne 1du 13 janvier, grève des postiers : titres,
durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets
-Nous remarquons ici que le sujet de la poste est placé
en troisième position. Un titre qui a occupé 27,02% de l'ensemble
du sommaire. Ce sujet a été décalé au regard de
l'évolution des événements au Mali, notamment avec
l'arrivée du premier ministre malien et la position de l'Algérie
vis-à-vis des attaques terroristes au nord du Mali et l'intervention
étrangère dans ce pays. Le titre de notre sujet annonce la
reprise du travail des postiers : « Les travailleurs des postes reprennent
aujourd'hui leur travail après l'engagement du ministre d'appliquer la
convention avec le partenaire social ».Les détails du sujet ont
occupé 35, 33%. Ce thème est le plus développé dans
l'édition.
B-5-1-Les intervenants :
-Le président directeur général
: le PDG des postes est encore intervenu en direct ce 13 janvier. Il
confirme le retour des grévistes sur les lieux.
B-5-2-Le lexique
-journaliste : le journaliste a donné
l'information au conditionnel « jji.iÇ û.
» en principe et selon les règles d'emploi de ce mode, ce
dernier n'a pas lieu d'être ici puisque le responsable d'Algérie
Telecom confirme en direct la reprise des travailleurs. Le direct, ici, atout,
très favorable, a été mal exploité.
-Lexique de l'intervenant : le message du PDG
se veut, encore une fois rassurant tout en mettant en relief le mot «
garanties », sous-entendant l'acceptation des conditions, autrement dit
celle des s des grévistes, par la tutelle. Nonobstant cela, ce
substantif demeure, selon nous, vague pour l'auditeur. Pour quoi ne pas l'avoir
clarifié, en fournissant plus de précisions sur ce qui «
compose » ces garanties.
Le PDG est le seul interlocuteur dans cette édition. Il
avance des propos, en absence de l'autre partie en conflit.
B-5-3-Genres et formats radiophoniques journalistiques
:
LES GENRES
|
POURCENTAGE
|
Interview
|
21,68%
|
Brèves et chapeaux
|
13,65
|
29- Tableau portant les genres et formats
radiophonique sur La grève des postiers, chaîne 1, (13janvier
2013).
-L'interview : l'interview à
occupé 21,68% du temps consacré au sujet ; ainsi La confirmation
de la reprise des postiers annoncée de bonne heure conforte les
auditeurs et leur laisse le temps de dresser leur emploi du temps de la
journée.
-Brève : Le journaliste a
utilisé une brève de présentation, qui reste comme, nous
l'avons précisé, au conditionnel en dépit de la
présence du PDG qui confirme cette reprise.
B-5-4-Les sources d'information :
-Le communiqué d'Algérie
Télécom : Dans une période de conflit,
Algérie Télécom a tenu à informer les
rédactions du développement de la situation.
-La chaîne 3 a préféré placer le
sujet des postes, dans les titres, à la quatrième place «
Les postes, retour en principe à la normale aujourd'hui
».
B-6-La chaîne : 3
Date : 13 janvier2013 : Edition
: 8h00 de matin
Durée de l'édition : 14mn30s
Sommaire de l'édition
|
Durée
d'annonce des titres/%
|
Durée d'annonce des titres/s/mn
|
détails des
sujets/%
|
1-Le premier ministre Malien attendu a
|
11,21%
|
12s
|
32,98%
|
Alger
|
|
|
|
2-La réaction de l'Algérie par rapport à
l'intervention étrangère au Mali
|
12,14%
|
13s
|
32,98%
|
3 « Quelle conséquence de la solution
militaire au Mali », Abdelaziz
Djerrad, politologue.
|
9,34%
|
10s
|
32,98%
|
4-Les postes, retour en principe à la
|
29,90%
|
32s (BS)
|
11,20
|
normale aujourd'hui.
|
|
|
2min30s
|
5- Les abus sexuels sur les enfants
|
17,75%
|
19s
|
20,82%
|
6-Le sport, la mondiale de hand Ball
|
|
|
35%
|
Total
|
100%
|
1min47s
|
100%
|
30-Tableau sur l'édition de 19h 00 de
la chaîne 3 du 13 janvier, grève des postiers :
titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets
Ce sujet est classé après celui de la visite
attendue du premier ministre malien à Alger. Le deuxième titre
est « la réaction algérienne vis-à-vis de
l'intervention étrangère au Mali ». Une analyse de la
situation malienne avec un politologue. Durée d'annonce du titre des
postes a été plus longue par rapport à celle des autres
titres, avec 29,90%. Ce titre insère une bande sonore d'un postier
gréviste, qui confirme que « le problème est
réglé avec l'envoi communiqué du ministre aux responsables
grévistes ».
Le dossier des postes a été
développé paradoxalement en premier, c'est ce qu'on appelle dans
le jargon journalistique, une « fausse ouverture ».
B-6-1-Lexique de la présentatrice :
« Bonne nouvelle pour les usagers de la poste ».Une
expression bien familière pour annoncer la reprise du travail des
postiers. Bien que le titre d'annonce suscite le doute de la reprise pour les
auditeurs, avec l'emploi du groupe nominale : « en principe », qui
veut dire « théoriquement ». La présentatrice termine
ce dossier avec une chute : « on s'attend à beaucoup de
monde dans les postes aujourd'hui ». Ainsi La
présentatrice informe les citoyens des conséquences de cette
grève.
B-6-2-Les intervenants :
-Le ministre des postes et
télécommunications Moussa Ben Hamadi : Sa
déclaration a
été insérée dans un reportage
où ce ministre a mis l'accent sur la satisfaction des revendications
des travailleurs « avec un effet rétro- actif
à partir de 2008.
B-6-3-Genres et formats radiophoniques :
Les genres
|
Pourcentage
|
Reportage
|
6,63%
|
chapeaux et brèves
|
4,57%
|
31- Tableau portant sur les genres et formats
radiophonique, la grève des postiers, chaîne 3, (13janvier
2013).
-Le reportage : le reportage est
composé de plusieurs parties quand il y a un désaccord, conflit.
Ici le reportage est composé de deux bandes sonores ; le premier avec le
ministre des postes Moussa Ben Hamadi et le second avec un postier
gréviste.
B-6-4-Les sources d'information :
-Le communiqué des postes
-Reporter : le reporter a cueilli un
témoignage d'un postier gréviste sur le terrain qui confirme la
réception d'un communiqué de la part du ministre des postes
stipulant, notamment l'augmentation de leur salaire.
A L'instar de notre approche, consistant à effectuer une
comparaison de traitement du même sujet entre les deux chaînes,
à l'issue de l'étude de chaque édition, faisons de
même ici.
B-7- Comparaison de traitement du même
sujet entre les deux chaînes : édition du 13 Janvier
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Durée de l'édition
|
8mn18s
|
14mn30s
|
L'ouverture
|
Mali
|
postes
|
Nombre de titres consacrés au sujet
|
1
|
1
|
Durée d'annonce des titres à
l'antenne/mn/s
|
27,02%
|
29,90%
|
Temps consacré au sujet en s/mn
|
3mn 36s
|
2mn30s
|
Temps consacré au sujet en %
|
35, 33%
|
11,20%
|
32-Tableau de comparaison de traitement du même sujet
entre les deux chaînes : édition du 13 Janvier/la grève
des postiers
-Nous allons effectuer maintenant une Comparaison entre les
deux chaînes sur la durée de temps réservée
à la grève des postiers, le13janvier 2013
Durée reservée à
l'evenement
30,01%
Temps consacré au sujet en %
CH1 CH3
17,57%
Figure 6 : Comparaison entre les deux
chaînes sur la durée de temps réservée à la
grève des postiers, le13janvier 2013
La chaîne 1 a ouvert son édition par
l'arrivée du premier ministre Malien en Algérie, qui sera
reçu par le premier ministre Abdelmalek Sellal. Ici la priorité
est réservée aux activités gouvernementales,
c'est-à-dire institutionnelles. Par contre, la chaîne 3 a
annoncé en premier la visite du ministre malien, mais dans les
détails c'est le dossier des postes qui était prioritaire. Cette
pratique est connue à la radio. On commence avec une brève
importante ou bien un dossier, qui touche directement le citoyen, comme c'est
le cas ici, en le classant pas nécessairement le premier dans les
titres.
La chaîne 1 l'a placé dans les titres en
quatrième position. La chaîne 3 en troisième position, et
l'a développé à la une, au début d'édition.
A la chaîne 1, les détails du sujet ont duré 3mn30s pour
une édition de 8mn18s. Cette durée est justifiée par la
longue
1-Nous constatons que la chaîne1 a
consacré plus de temps au dossier relatif aux postes (39,03%), mais le
traitement du sujet, s'est orienté vers un angle qui privilégiait
la partie
interview du PDG des postes. Il est signalé qu'il est
difficile d'interrompre en direct une communication, par
téléphone, avec un intervenant. À la chaîne 3 le
sujet a occupé 2mn30s sur une édition de 14mn30s, le reportage
était court et significatif.
B-7-1-La qualité des intervenants :
La chaîne 1 a contacté directement le PDG des
postes qui a confirmé déjà à 8h du matin le retour
des travailleurs sur les lieux. Cependant l'information a été mal
exploitée selon nous, car il nous semble que le présentateur ne
l'ait pas bien mise en exergue. Par contre la chaîne 3 confirme la
reprise des grévistes.
B-7-2-Les genres : la chaîne 1 a
effectué une interview en direct. Ce genre est prisé à la
radio mais l'inconvénient de cette initiative est que la chaîne 1
se focalise souvent sur un seul avis, celui des autorités officielles,
en négligeant les autres parties concernées, ici, le partenaire
social. La chaîne 3 a traité le sujet en reportage qui `est une
bonne initiative de la part de cette même chaîne.
B-7-3-Les sources d'information : les deux
chaînes se sont fondées sur le communiqué des postes et
l'Agence APS qui a alimenté les rédactions, en données sur
l'événement en question.
En outre, la chaîne 1 a eu le responsable des postes, en
direct, et la chaîne 3, a partir de la déclaration du ministre du
secteur.
B-8-Synthèse comparative des résultats des
éditions des 6 et13 janvier sur le même sujet
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Nombre d'éditions
|
2
|
2
|
Durée des éditions
|
19mn41s
|
27mn39s
|
Le temps consacré en s
|
7mn41s
|
6mn15s
|
Le temps consacré en %
|
39,03%
|
22,60%
|
33-Tableau de comparaison entre les
éditions des deux chaînes des 6et 13janvier2013/les
postes
officielle. Ce choix de traitement informatif n'entache-t-il
pas la fiabilité de la chaîne1 ? Ne prouve-t-il pas qu'à
coté du contenu manifeste, il ya un contenu latent, caché,
signifiant implicitement, par le biais des propos des officiels, que la
politique gouvernementale est au service des intérêts de
l'état et de l'ensemble des citoyens.
La chaîne 3, comme nous l'avions constaté, a
traité quant à elle le sujet avec moins du temps(22,60)%, mais
avec un équilibre entre les parties en conflit.
Par ailleurs, nous avons remarqué comment la
chaîne3, malgré l'annonce de la visite du premier ministre Malien
en Algérie en première position, dans le sommaire, a
réussi à prendre en charge le dossier des grévistes, en
premier dans les développements.
B-8-1-Comparaison entre les genres journalistiques des
deux chaînes le 6et 13 janvier2013 :
Genres
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Interview
|
24,23%
|
2,78%
|
Brève
|
8,43%
|
8,28%
|
Reportage
|
/
|
3,31%
|
Compte rendu
|
0
|
0
|
Chronique
|
0
|
0
|
34-Tableau de comparaison entre les genres
journalistiques des deux chaînes 6 et13 janvier/Grève des
postiers
Nous remarquons à travers ce tableau que la
chaîne 1 a traité ce sujet selon deux genres : l'interview et la
brève. L'interview est dominante avec 24,23%. Ce taux
élevé est le résultat de deux contacts en direct mais
comme nous l'avions vu toujours avec le même responsable, le PDG des
postes. La chaîne 3 a varié de genres dans son traitement, entre
l'interview, la brève de présentation et le reportage.
Conclusion : A travers cette étude de
ce sujet à caractère socioprofessionnel, on conclut que la
chaîne3 a été plus professionnelle dans son traitement, en
exposant l'avis des deux parties en conflit. La chaîne1a traité le
sujet d'une façon à privilégier le discours des pouvoirs
publics en privilégiant une seule version.
En appliquant la théorie de gate keeping, sur le
traitement de ce sujet, nous retrouvons, que la vision de David Manning White,
est la plus adéquate. La responsabilité de la décision
ici, revient au rédacteur en chef. C'est lui qui décide l'angle
d'attaque des sujets .Le rédacteur en chef de la chaîne 3 a
décidé de traiter ce sujet avec les deux parties du conflit et
celui de la chaîne 1a opté pour la version officielle .Suivant
notre démarche déductive, nous confirmons la deuxième
hypothèse, où nous avons avancé la probabilité que
la chaîne 1, ouvre ses éditions souvent avec l'information
institutionnelle par contre la chaîne 3 varie son ouverture .Dans le
traitement de ce sujet, nous constatons que son traitement au complet
était d'une couleur institutionnelle.
C-Intervention de la France au nord du Mali
Les éditions de la Radio algérienne donnent
également une importance aux événements internationaux,
car l'Algérie ne peut occulter ces événements, dont
certains sont incontournables, au regard de leur influence, de leur
retombée, de leur impact à l'échelle mondiale .Aussi,
allons- nous la médiatisation d'un événement d'une
importance majeure : l'intervention de la France au nord du Mali par les
chaînes, 1 et 3 ont traité.
-C-1 Bref rappel :
L'opération Serval, en référence à
un félin africain, est le nom donné à l'intervention
militaire menée au Mali par l'armée française, depuis le
11 janvier 2013, à la demande du gouvernement du Mali.
Cette opération a pour objectif de soutenir
l'armée malienne, afin de repousser une offensive des groupes
djihadistes, qui ont pris le control de l'azawad, la partie nord du pays. Le
but de cette intervention tel qu'exprimé par le président
français, François Hollande, le 15 janvier 2013 est
d'arrêter l'avancée, en direction de Bamako, de ces forces,
sécuriser la capitale du Mali et permettre au pays de recouvrer son
intégrité territoriale.
Comment la chaîne 1 et la Chaîne 3 ont-elles
circonscrit cet événement ? Nous allons suivre le traitement de
cet événement pendant deux jours : le 11 janvier 2013, le premier
jour de l'intervention et le deuxième jour le 12 janvier, à
travers l'édition de 13h00 de la chaîne1et de 12h 30 de la
chaîne3.
C-2-Sujet : L'intervention de la France au
nord du Mali
Chaîne : 1
Date: 11 janvier 2013
L'édition : 13h00
Durée de l'édition : 22mn8s
Penchons-nous à présent sur l'édition de
13h00 de la chaîne 1 du 11 janvier 2013
Sommaire de l'édition
|
Durée des
titres/mn
|
Durée des
titres /%
|
Détails des
sujets
|
|
|
|
/%
|
1-Participation du premier ministre à la rencontre du
Mali.
|
14s
|
25,92%
|
9,78%
|
2-Partenariat Algéro-Espagnol. 3 contrats
signés.
|
10s
|
18,51%
|
15,21%
|
3-Le ministre des PTT, confirme l'application de l'accord,
avant le 20 février.
|
9s
|
16,66%
|
5,64%
|
4-Un discours attendu du président Malien, au
vu de la détérioration de la situation.
|
8s
|
14,81%
|
6,14%
|
5-Sports: Handball, participation de l'EN au mondial à
|
13s
|
24,10%
|
22,42%
|
Johannesburg.
|
|
|
|
Total
|
54s
|
100%
|
100%
|
35-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la
chaîne 1 du 11 janvier, l'intervention de la France au nord du Mali :
titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets
- Ici, le dossier malien a occupé la quatrième
place, après ceux de la participation du premier ministre à la
rencontre de Ghadamès en Libye, du partenariat entre l'Algérie et
l'Espagne et du dossier des postes. Le dossier malien était
présenté avec un titre de 8secondes, le plus court de
l'édition. Ce titre revient sur le discours attendu du
président
malien dans un climat tendu. Le développement du sujet
a occupé 6,14% de la plage horaire de l'édition, qui
été d'ordre de 22mn8S. Le dossier n'a fait aucune allusion
à l'intervention française au nord du Mali, bien que les
premières dépêches de l'agence « AFP », aient
déjà été balancées sur cette intervention
bien auparavant. Les voici :
Mali-troubles-Qaïda-armée-France-UE
URGENT Mali: appui de militaires français et
européens contre les islamistes (responsable malien)
BAMAKO, 11 jan 2013 (AFP) - Des militaires européens,
incluant des Français, sont présents au Mali "pour repousser
toute avancée des islamistes vers le Sud", a affirmé un
responsable malien vendredi, jour où l'armée a lancé une
contre-offensive pour reprendre une localité tombée aux mains des
jihadistes .
" Des militaires européens, dont des Français,
sont présents au Mali pour repousser toute avancée des islamistes
vers le Sud", a affirmé ce responsable sous couvert d'anonymat. "Nous ne
dirons pas leur nombre, ni là où ils sont, ni le matériel
qu'ils ont. Ils sont là, nous remercions ces pays qui ont compris que
nous avons affaire à des terroristes", a-t-il ajouté .
sd-cs/mrb/jlb
AFP 111328 GMT JAN 13
ECF3072 2 PW 0018 FRA /AFP-WT59
ALERTE -
Le président François Hollande confirme
l'engagement des forces armées françaises au Mali
AFP 111825 JAN 13
Les dépêches étaient présentes
déjà donc sur le fil AFP de l'agence française, sur cet
important point de l'actualité, mais elles n'ont pas
été pourtant exploitées par la journaliste. Le
directeur de l'information explique ce « ratage », par le fait, que
les journalistes attendent la confirmation des faits par l'agence de presse
nationale « APS ». C-2-1-Genres et formats radiophoniques
:
genres et formats
|
pourcentage
|
compte rendu/Papier
|
5%
|
brèves et chapeaux
|
1 ,14%
|
36-Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques sur l'intervention de la France au nord de Mali, chaîne 1,
(11janvier 2013).
Le sujet a été traité en mini dossier, du
genre compte rendu, lu par le présentateur. Le
dossier insiste sur le discours attendu du président
malien et la prise du nord du mali par les
groupes djihadistes. Ainsi, ce dossier ne fait pas du tout
allusion à l'intervention de l'armée
française au nord de ce pays, comme nous venons de le
constater.
C-2-2-Les sources d'information:
-dépêches APS
-dépêches AFP
-Généralement ce genre de dossier international est
traité sur la base de dépêches émises
par les agences de presse APS et AFP .Mais, les journalistes de
la chaîne 1 préfèrent se
sourcer à partir des dépêches de l'agence
APS.
C-2-3-Traitement du sujet par la chaîne 3 :
édition du 11 janvier2013
Sujet : l'intervention de la France au nord du
Mali
Date : 11 Janvier 2013
Durée de l'édition : 17min 50s
Sommaire de l'édition
|
Durée des titres/%
|
Durée des
titres/mn
|
détails des
sujets
|
1-Partenariat Algéro-Espagnol
|
21,31%
|
13s
|
18,15%
|
2-Réaffirmation des relations
économiques avec l'Espagne
|
11,47%
|
7s
|
17,69%
|
3-La situation au Mali préoccupante.
|
18,03%
|
11s
|
11,43%
|
4-La formation professionnelle.
|
19,67%
|
12s
|
22,39%
|
5- Tourisme Saharien.
|
16,39%
|
10s
|
14,70%
|
6-Handball, mondiale en Espagne.
|
13,13%
|
8s
|
6,80%
|
D'autres sujets
|
/
|
/
|
8,84%
|
Total
|
100%
|
61s
|
100%
|
37- Tableau sur l'édition de 12h 30 de
la chaîne 3 du 11 janvier, l'intervention de la France au nord du Mali
: titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets
-Nous remarquons, à travers ce tableau que le dossier
malien figure à la troisième place, le titre occupe 18,03% de
temps par rapport à celui de la coopération (21,31%). Ce dossier
est classé après celui du partenariat entre l'Algérie et
l'Espagne développé en deux titres et avant d'autres volets de
l'actualité nationale, comme la formation professionnelle et le tourisme
saharien.
Le développement du sujet a pris11, 43% de temps par
rapport à l'ensemble de l'actualité.
C-2-4-Genres et formats radiophoniques :
Genres
|
Pourcentages
|
Brèves/Chapeaux
|
2,30
|
%
|
compte
rendu(Dossier)
|
9,13
|
%
|
38-Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques, chaîne3/le Mali, (11janvier
2013).
Un dossier, genre compte- rendu a
été préparé par une journaliste de la
rédaction. Il concerne l'appel du Conseil de sécurité
autour de l'envoi d'une force internationale au nord du Mali. Même
dossier a mentionné aussi la réaction de la France, en notant que
cette dernière réagisse dans le cadre onusien.
C-2-5-Les sources d'information :
-Dépêches AFP
Le dossier était traité sur la base des
dépêches de l'agence AFP
C-4 : Comparaison de traitement du même sujet entre
les deux chaînes :
Comparaison
|
Chaîne1
|
|
Chaîne3
|
|
Durée de l'édition
|
22mn 08s
|
|
17mn50s
|
|
L'ouverture
|
Sellal à
(Libye)
|
Ghadames
|
Coopération Espagne
|
Algéro-
|
Nombre de titres
|
1
|
|
1
|
|
Temps consacré au Mali/mn/s
|
2mn50s
|
|
3mn40s
|
|
Temps consacré au Mali/%
|
6,14%
|
|
11,43%
|
|
39- Tableau de Comparaison entre les
éditions (de12h30 de la chaîne 3 et 13H00de la chaîne1)
11janvier 2013, le Mali
Voici maintenant une Comparaison de la durée de temps
entre les deux chaînes réservée à
l'événement de Mali / 11janvier2013
12,00%
11,43%
10,00%
8,00%
14,00%
6,14%
6,00%
4,00%
2,00%
0,00%
Temps consacré au le Mali/%
Chaîne1 Chaîne3
Figure7 : comparaison de la durée de temps entre les
deux chaînes réservée à
l'événement de Mali / 11janvier2013
-Nous remarquons à travers ce
traitement que l'intervention de la France au nord du mali a été
ignorée par la chaîne1, bien que l'information, soit disponible
sur le fil de l'agence AFP. Ce point crucial du sujet a été donc
occulté par cette chaîne. Bien que la rencontre de Ghadames
(Libye) concerne le dossier malien, mais le lien n'a pas été
établi. La chaîne 3 lui
a accordé plus d'importance, en lui consacrant un
dossier complet. La chaîne 3 à l'affut des toutes dernières
nouvelles de l'actualité a été prompte de dévoiler
l'information sur cette intervention, bien que les grandes agences de presse,
n'eussent pas confirmé .
C-4-1- Comparaison des genres journalistiques entre les
deux chaînes :
Genres
|
Chaîne1
|
Chaîne 3
|
Compte-rendu/Dossier
|
5%
|
9 ,13%
|
Brèves/Chapeaux
|
1,14%
|
2,30%
|
Total
|
6,14%
|
11,43%
|
36- Tableau de comparaison des genres et formats
radiophoniques entre les deux chaînes /le Mali, (11janvier
2013).
-Nous constatons que la chaîne 3 a donné plus
d'importance à ce sujet avec un dossier consistant qui a pris 11,43% du
temps de l'édition qui a duré 17mn50s .La chaîne 1 l'a
traité partiellement en lui réservant de temps 6, 14% de
l'édition. Le dossier sur le Mali a été traité sur
la base de dépêches des agences de presses APS et AFP. Les
journalistes de la chaîne 1 comptent beaucoup sur l'APS, car elle
émet en arabe, mais le problème qui se pose, est ce grand
décalage horaire entre les dépêches de l'APS et celles de
l'AFP, c'est qui conduit cette chaîne à rater l'information.
C-5- : Traitement du sujet par la chaîne1 :
édition du 12janvier 2013
Chaîne : 1
Sujet : L'intervention de la France au nord
du Mali
Edition : 13h00
Date : 12 janvier
Durée de l'édition :17mn40s
Sommaire de l'édition
|
Durée d'annonce des titres/s/m n
|
Durée
d'annonce de
l'édition /%
|
Détails des
sujets /%
|
autres sujets
|
1-Début de la rencontre de Ghadames en
|
14 s
|
26,92%
|
|
|
Libye
|
|
|
47,50
|
34,05
|
2-Rencontre d'Adrar avec les
représentants du Mali
|
9 s
|
17,30%
|
|
|
-3 Le premier ministre malien, demain
à
|
8 s
|
15,38%
|
|
|
Alger
|
|
|
|
|
4)-Les pays d'EKWAS donnent le feu vert
pour l'envoi des forces au Mali et la
|
10 s
|
19,23%
|
|
|
France réunit le conseil de la
défense
|
|
|
|
|
5) L'équipe nationale en Afrique du Sud
|
11 s
|
21,17%
|
%1845
|
|
Total
|
52 s
|
100%
|
100%
|
|
40-Tableau sur l'édition de 19h 30 de
la chaîne 1 du 12 janvier, l'intervention de la France au nord du Mali
: titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets
-Nous observons à travers ce tableau, que la
chaîne1 a consacré totalement ses titres au
dossier malien avec ses différents volets, en
commençant par la rencontre de Ghadames, celle d'Adrar avec les
représentants du Mali, le premier ministre malien le lendemain
à
Alger jusqu'à l'E KWAS qui donne le feu vert pour
envoyer ses forces au Mali. Le sommaire a négligé l'annonce
des autres titres représentant 34,05% de l'actualité
malgré leur importance, ils sont au nombre de cinq sujets,
développés dans les détails du journal sont :
- Début de l'année berbère avec deux envois,
un de Tizi Ouzou et l'autre d'Oran.
-Début du salon national de la datte et le tourisme
saharien.
- Démarrage de l'opération du passeport
biométrique
-Un reportage sur les diabétiques.
Revenons à notre sujet pour dire que ces
développements ont été de l'ordre de 47,50%,
soit 17mn40s.
En observant ces titres, on a l'impression que le seul sujet
détaillé est celui du Mali. Il aurait
été souhaitable d'annoncer dans le sommaire un
autre volet de l'information, le début de
l'année berbère d'autant que son
développement, en deux envois, était largement
détaillé.
C-5-1-Les intervenants : pour éclairer la
situation, la chaîne1a eu recours à un politologue,
docteur M'hand Barkouk qui a répondu en direct aux cinq
questions de la présentatrice,
sans être annoncé dans les titres.
Il a répondu aux cinq questions de la présentatrice
sur :
-L'intervention inattendue des forces françaises
-Le Nigeria el le Sénégal qui démentent
l'intervention française au mali.
-La phase après l'intervention
- Le rôle du conseil des chefs de tribus installé
à Adrar
-Le rôle des « pays du champ ».
Monsieur Barkouk a utilisé quelques expressions qui
relèvent du jargon comme « les zones
grises », les pays du champ » ces expressions
étaient avancées sans explications.
Chikh Tahmi : président du conseil des
sages, pour régler la crise Malienne est revenu sur
l'importance de la rencontre d'Adrar.
C-5-2- Le lexique :
La présentatrice a utilisé les abréviations
comme « l'EKWAS » comme si ce sigle était connu par
l'auditoire, « les pays du champ », « les zones grises, autres
expressions employées par le politologue, sans que la journaliste ne
fournisse la signification.
Nous avons soumis ces expressions à un groupe
d'étudiants des sciences politiques et aucun d'eux n'a trouvé
leur sens exact. Expliquer, est primordiale dans le travail radiophonique.
Par ailleurs en parlant de la rencontre de Ghadames en Libye,
la présentatrice a utilisé le mot « t1-4I U
ÞãÚ j », « ,L',l" Il
äíÊãÊ »ces expressions ne véhiculent
d'après nous aucun message concret aux auditeurs.
C-5-3-Genres et formats radiophoniques :
Genres
|
Pourcentage
|
Analyse
|
30,80
|
Compte rendu
|
6,22
|
Brèves
|
5,48
|
Interview
|
5%
|
41- Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques, chaîne1/le Mali, (12janvier
2013).
-L'analyse : nous remarquons ici que
l'analyse a pris la part du lion avec 27,13% du temps de l'édition qui a
duré 36mn40s .L'intervention du docteur Barkouk en direct était
très longue, car, il a répondu aux cinq questions de la
présentatrice.
-L'interview : le président du conseil
des sages qui revient sur la recherche d'une solution pacifique pour la crise
malienne, dans une brève interview de 5%.
C-5-4-Les sources :
- Correspondant à Adrar
- Dépêches APS, AFP
C-6-Traitement du sujet par la chaîne3 :
édition du 12 janvier 2013
Date : 12 janvier2013
L'édition : 12h 30
Durée de l'édition :
15mn21s
Sommaire de l'édition
|
Durée d'annonce de titres/mn/s
|
Durée
d'annonce de titres/%
|
détails des sujets/%
|
1-La situation au Mali se contrôle l'affirme le
président malien, l'intervention française crée la
surprise
2-La sécurité au sahel : Abdelmalek
sellal à Ghadames
|
14 s
10s
|
26,92%
19,23%
|
|
3-Social, reprise graduelle du travail aux bureaux de
postes
|
10 s
|
19,23%
|
8, 14%
|
4-Les festivités de yenayer
|
10 s
|
19,23%
|
10,74%
|
5-Foot Ball : match amical entre EN et l'Afrique du Sud
|
|
15,39%
|
1,08%
|
Autres sujets
|
8 s
|
|
51,19%
|
Total
|
52s
|
|
100%
|
|
42- Tableau sur l'édition de 12h 30 de
la chaîne 3 du 12 janvier, l'intervention de la France au nord du Mali
: titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets
-A travers ce tableau, le titre du Mali a occupé la
une, avec 26,92% du temps de l'édition, qui a été de
l'ordre de 15mn21s Ce titre est suivi de la rencontre en Libye où le
premier ministre Abedelmalek sellal a pris part. D'autres sujets de
l'actualité ont été également mis en exergue : la
reprise du travail des postiers, les festivités de yenayar et le
football.
Les détails de notre sujet ont pris 28,85% du temps de
l'édition. Un papier d'un journaliste a regroupé un ensemble de
réactions étrangères vis-à-vis de l'intervention
française au Mali entre autres, la réaction des états
unis, et de l'Union africaine.
C-6-1-Les intervenants :
-Un journaliste malien : il confirme la
présence des forces françaises au nord du Mali en disant : «
la France a pu pousser les djihadistes avec des frappes aériennes
».
-Correspondant de la chaîne3 à
Bruxelles : ce correspondant a axé sa prestation sur la réaction
de la Belgique vis-à-vis de cette intervention.
C-6-2-Les genres et formats radiophoniques :
Genres journalistiques
|
pourcentage
|
Interview
|
9,66%
|
Compte- rendu /Papier
|
11,39%
|
Brève
|
7,76%
|
|
43- Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques, chaîne3/le Mali, (12janvier
2013).
-L'interview du le journaliste malien
-Brève : généralement
c'est le chapeau de présentation.
Compte-rendu : c'est le dossier de rédaction ou mouture
qui a porté sur les réactions
étrangères.
C-6-3-Les sources de l'information:
-Le correspondant à Bruxelles
-Le journaliste malien
-AFP, APS
C-7-Axons maintenant notre attention sur cette
comparaison :
Editions
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Durée de l'édition
|
36mn40s
|
15mn21s
|
Ouverture
|
Mali
|
Mali
|
Nombre de titres
|
4
|
2
|
Temps consacré au Mali en mn /s
|
17mn40s
|
4mn30s
|
Temps consacré au Mali en %
|
47,50%
|
28 ,85%
|
|
44-Tableau de Comparaison entre les
éditions (de12h30 de la chaîne 3 et 13H00de la chaîne1)
12 janvier 2013, le Mali
Voici une comparaison de la durée de temps entre les
deux chaînes réservée à l'événement
de Mali :
47,50%
Temps consacré pour le Mali en %
Chaine1 Chaine3
28,85%
Figure8 : comparaison entre les deux
chaînes sur la durée de temps réservée à
l'événement
de Mali
-Nous remarquons ici que la chaîne 1 a commencé
son édition, en octroyant la priorité de son ouverture aux
activités gouvernementales c'est-à-dire à l'information
d'ordre institutionnel : la participation du premier ministre à la
rencontre de Ghadames en Libye, sur le dossier malien, après la
rencontre d'Adrar et la visite du premier ministre malien à Alger. Le
dossier malien a été développé en quatre titres.
Par contre la chaîne 3 a réservé également
l'ouverture de son édition à la question malienne, mais en optant
pour deux approches : situation sur le terrain (journaliste malien) et
rencontre de Ghedames. Ces différents angles ont duré 4mn30s, sur
une édition de 15mn21s. Tandis-que la chaîne 1 a consacré
à ce même dossier 17mn40s, pour une édition,
s'échelonnant sur 36mn40s de temps.
C-7-1-Qualité des intervenants :
La chaîne 1 a programmé un politologue à
son édition, qui a tenté d'expliquer les enjeux de l'intervention
française au Mali .C'est une valeur ajoutée à cette
édition, dirons-nous.
La chaîne 3 a préféré mettre
l'auditeur sur le terrain en contactant un journaliste malien sur place. Ces
deux initiatives, de la part de ces deux chaînes sont, selon les
spécialistes, à applaudir. Reste que la chaîne 1n'a pas su
mettre l'importance de cette analyse en exergue, en l'annonçant, par
exemple, dans les titres.
C-7-2-Comparaison des genres et formats radiophoniques
entre les deux chaînes :
Genres
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Compte rendu /Dossier
|
5,11%
|
10,26%
|
Brèves /Chapeaux
|
6,06%
|
5,03%
|
Interview
|
0%
|
4 ,83%
|
Analyse
|
15,4%
|
0%
|
|
45-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des
deux chaînes,
12janvier/Mali
La chaîne 1 a favorisé l'analyse comme genre
dominant, par contre la chaîne 3 a choisi un papier rédaction pour
informer l'auditeur de la situation au mali, ainsi qu'une interview avec un
journaliste malien sur les lieux.
Terminons cette partie par une synthèse comparative
globale des résultats sur le traitement (durant deux jours) du dossier
malien entre les deux chaînes.
C-8-Synthèse comparative des résultats
des éditions des 11 et 12 janviers 2013 sur le même sujet, entre
les deux chaînes.
Comparaison entre les deux chaînes en deux
jours
Chaînes
|
1
|
3
|
Nombre d'éditions
|
2
|
2
|
Durée d'éditions
|
58mn48s
|
33mn11s
|
Temps consacré au
Mali/mn/s
|
20, 30s
|
8mn10s
|
Temps consacré au Mali /%
|
53,64%
|
40,28%
|
|
46-Tableau de Comparaison entre les
éditions (de12h30 de la chaîne 3 et 13H00de la chaîne1)
12 et 13 janvier 2013, le Mali
Nous nous rendons compte, ici, que la chaîne 1 a
donné plus d'importance au sujet pendant les deux jours de
déroulement de l'événement avec 53 ,64% de temps, contre
la chaîne 3 qui, elle aussi a mis en exergue ce sujet , cependant
moindre, par rapport à la chaîne 1 : 40,28% de temps. Nous tenons
à préciser que la chaîne 1 a ignoré
complètement l'intervention de la France au nord du Mali le11janvier
2013.En deuxième jour de l'événement cette chaîne a
essayé de récupérer son ratage.
C-8-1-Comparaison entre les genres et formats
radiophoniques :
Genres
|
Chaîne1
|
Chaîne3
|
Compte rendus /Papier
|
5,05%
|
9,69%
|
Brèves /Chapeaux
|
3,6%
|
3,66%
|
Interviews /Déclarations
|
0%
|
2,41%
|
Analyse
|
7,7%
|
0%
|
|
47-Tableau de comparaison entre les genres
journalistiques des deus chaînes le 11 et12 janvier
2013/Mali
Nous remarquons à travers ce tableau que la
chaîne 1 a favorisé l'analyse par rapport aux autres genres. Par
contre, la chaîne 3 a préféré le traitement de ce
sujet à travers des papiers .Ici, l'initiative prise par la chaîne
1 d'éclairée l'événement avec une analyse est
excellente, mais hélas, cette dernière était
décalé par rapport au déroulement de
l'événement.
Conclusion :
A travers cette étude, motivée comme pour les
autres, par la vérification des hypothèses et la recherche de
réponses à nos interrogations de départ, il est induit
grâce donc à notre observation de la réalité des
faits (procès de traitement de l'information radiophonique) ce qui suit
:
N'étant posté ni sur la culture de
l'exclusivité, ni sur celle du scoop, la chaîne 1 se met d'abord
en retrait par rapport à l'événement d'actualité,
dont la diffusion bat déjà son plein, pendant ce temps à
travers les autres medias.
C'est après sa confirmation et sa médiatisation
donc par ces autres organes, qu'elle daigne ensuite lui donner de l'importance
et enfin le diffuser.
Restons toujours dans l'application de notre théorie
de gate keeping suscitée, nous jugeons que le modèle d'Abraham
Bass, s'applique étroitement sur la manière du traitement du
sujet lié à l'intervention de la France au nord du Mali. Ici, le
journaliste de desk a une grande responsabilité dans le choix des
dépêches envoyées par les agences de presse. La
chaîne 3 a présenté les premières
dépêches concernant ce sujet dès le premier jour, par
contre la chainé 1 à ignoré complètement ce
dossier.
Il s'agissait d'une analyse quantitative, qualitative et
comparative des contenus des éditions ou journaux sonores des
chaînes ciblés, à travers la prise en charge
médiatique de
Conclusion générale:
La démarche entreprise pour la réalisation de
cette recherche sur « la gestion de l'information à la radio
nationale algérienne- Etude comparative entre les stations chaînes
1 et 3 -janvier 2013- » a consiste en un cheminement de notre
réflexion sur le sujet, jusqu`a l`aboutissement final de son
étude.
La problématique autour de laquelle se sont
articulés les hypothèses, les questionnements et les objectifs
à atteindre a été la suivante : Le discours informatif de
la radio algérienne est-il identique dans sa conception, son traitement,
son contenu (manifeste et / ou latent et son mode de présentation entre
les chaînes 1et 3 ?
Le plan adopté, en fonction de cette direction de
recherche se structure en deux axes :
L'axe théorique a abordé l'approche de
l'information radiophonique. Ici, la théorie de Gate Keeping sur
l'analyse du proces de sélection et de traitement des informations des
medias, a permis d'illustrer, à travers trois de ses modèles, nos
propos et être un cadre de références pour nos observations
des faits et des usages, au sein des chaînes 1et 3.
L'axe pratique a, quant à lui, concerne la gestion de
l'information à la radio algérienne .A ce niveau, il fallait
mettre en exergue, au préalable, la politique de l'audiovisuel en
Algérie, depuis 1962, l'aspect historique, statutaire et organique de ce
medium, l'organisation de ces chaînes 1et3, avant de circonscrire leur
proces de traitement informatif.
Délimitées par notre problématique
,aiguillonnées par les hypothèses, les questions et les objectifs
à atteindre, guidée par la méthodologie hypothéco
déductive/inductive et comparative adoptée ,armée des
outils d'analyse approprié ,dont un sondage d'opinion d'une
échantillon de 50 personnes sur les prestations informatives des deux
chaînes, nous avons enfin, planché, dans ce même axe sur la
dernière étape.
Par fois certains événements ne sont
traités que sous l'angle des activités ministérielles-cas
de l'intervention de France au nord du Mali, où les projecteurs ont
été exclusivement
trois événements-deux nationaux ; un
international -l'attaque terroriste contre la base pétrolière de
Tiguentourine ;la grève des postiers ;l'intervention de la France au
nord du Mali.
De ces investigations, les résultats qui ont en
découlé, finalité logique et nécessaire qui exige
toute recherche, corroborent nos hypothèses de départ et
délivrent des éléments de réponses aux questions
posées en amont.
En éffet, la chaîne1se considère comme
« la chaîne nationale et officielle de l'état ».Elle
privilégie, effectivement, les informations à caractère
institutionnelles, par rapport aux autres types de nouvelles, tout en
réservant, par conséquent, l'ouverture de ses journaux à
cette thématique.
Dans l'affaire de Tiguentourine, qui `est non seulement
d'ordre sécuritaire, mais aussi économique, car touchant le
patrimoine gazier national, la chaîne1 s'est engagée en cette
circonstance exceptionnelle, à jouer à fond, son rôle de
chaîne nationale et officielle de l'état.
En se « soclant » sur des sources éminemment
étatique : intervention des ministres de l'intérieur et de la
communication, communiqués du ministre de l'intérieur,
dépêches de l'agence officielle APS, PDG DE Sonatrach .... , cette
chaîne se voulait être le porte parole et le défenseur des
intérêts économiques et politique de l'Etat, et au-
delà, de la souveraineté du pays.
Courroie de transmission du pouvoir officiel, la chaîne
1 est strictement soumise aux orientations et directives des hautes instances
étatiques.
Des activités et actions présidentielles et
gouvernementales sont par conséquent prioritairement
médiatisées .En cas de conflit-grève des postiers, par
exemple des avis unilatéraux sont formés : ceux des
autorités officielles, en occultant la position de la partie adverse
ici, celle du syndicat. Nous pouvons dire qui `il ya une
inéquitabilité, une discrimination, une subjectivité dans
le choix et la diffusion de sources informatives.
braqués sur le premier ministre et sa participation
à la réunion de Ghadamès en Libye sur la situation au Mali
et dans les pays du Sahel.
Dans la logique de cette réalité, il est
évident qu'il existe un contenu latent, implicite, un sens caché
derrière le contenu manifeste, explicite du discours informatif de la
chaîne1.
En effet, à travers le traitement journalistique de
l'affaire de Tiguentourine ,de la grève des postiers ou d'autres faits,
cette station s'attelle à défaufiler ,en filigrane, dans
l'imaginaire de l'auditoire, une représentation d'un pouvoir fort,
solide maitrisant les événements et possédant une haute
notion des intérêts de la nation et ceux de l'ensemble des
citoyens algériens .
Le tout est souvent présenté au micro, selon un
mode lecturiel solennel, emphatique, ampoulé ..., figé,
stéréotypé-avis de 90% de notre
échantillon-caractéristiques de la langue du bois.
Aussi, les journalistes « noyent »-t-ils
par-là, la quintessence même d'une nouvelle, pour ne pas
être obligé d'en révélé plus, à
l'aide, donc, d'expressions superficielles au ton déclamatoire, qui
« gonflent »inutilement le volume horaire des éditions sans
cerner réellement le sujet, ni on atteindre l'essentiel.
Ceci additionné à une thématique
récurrente, orbitant autour de l'institutionnel, comme
sus-précisé, pousse les auditeurs à «
détourner l'oreille », à bouder les journaux parlés
de cette chaîne .84% de ces personnes, parmi eux 20% de jeunes
récusent la fiabilité de ces éditions en refusant
d'adhérèrent gros, aux idées politiques
véhiculées par ces ondes. Tous réclament a ce que ces
journaux, du moins une grande partie soit axée sur une
thématique, en correspondance étroite avec la
réalité de leur vécu, de leurs problèmes, de leurs
soucis, de leurs désirs ... .
A la condition, bien sur, que les différentes
données de cette thématique soit révélées,
relatées avec fidélité et analysées,
débattues dans la transparence et la clarté, avec « l'espoir
diront-ils, d'une prise en charge, des différents situations des
citoyens algériens par les autorités concernées ».
Par ailleurs, l'obstacle qui empêche la chaîne 1
de cultiver la promptitude, dans le traitement de ses informations est le poids
de la censure-hérité pour une grande partie, du temps de
l'existence du parti unique - et par dégénérescence, de
l'autocensure.
Dés qu'il y a un événement sensible,
important..., la chaîne 1 se met d'abord en position de
retrait, de prudence, Voire de méfiance, en attendant
des orientations, même si la médiatisation de ce même
fait bat son plein, pendant ce temps, à travers les canaux
d'informations étrangers.
Cas de Tiguentourine, qui le premier jour a été
à peine effleuré, pour être largement
développé les jours suivants, par « la force des choses
» d'autant que cette affaire concerne directement le pays. Que faut-il
faire donc ? Si non essayer de se mettre au même diapason que les autres
médias, mais, hélas, en accusant un retard conséquent.
Ainsi, ne s'embarrassant ni des impératifs de
l'exclusivité, ni ceux du scoop, la chaîne 1 s'expose souvent,
sans complexé, à la situation de ratages
réitératifs.
La chaîne 3, quant à elle, cultive, par contre,
ce sens de la promptitude, qui la conduit à réagir avec
célérité, face aux événements et à
obtenir la primeur des données informatives.
Cette station diversifie le contenu de ses journaux sonores,
en fonction de l'importance de l'actualité nationale et internationale,
d'où une ouverture variée de ses éditions, en
corrélation avec cette approche, qui lui permet d'échapper aux
annonces du sommaire « anglées » sur l'institutionnel -cas de
la grève des postiers-.
En effet, la chaîne 3, comme le confirme son directeur
de l'information, sélectionne, d'abord, ses sujets, selon un
critère- clé, régissant, en principe tout média :
« Qu'est ce qui intéresse en premier lieu, l'auditeur ? »
« Quelle sont ses attentes, par rapport aux informations
de nos journaux parlés » ?
Les résultats de nos recherches nous ont
amenées à constater que la chaîne 3 a su se soustraire des
« serres » de la censure et de l'autocensure, en responsabilisant,
ses journalistes, dans la prise en charge informationnelle.
Elle a pu assouplir cette atmosphère pesante,
stressante, inhérente à ces situations, en encourageant et en
développant en eux, l'esprit d'initiative, de l'innovation,
c'est-à-dire le sens créatique, qui leur permet
d'appréhender le volet informatif, avec plus d'assurance, plus
d'objectivité et d'équitabilité, notamment, au niveau de
l'équilibre des sources- avis des intervenant des différentes
parties en scène.
En outre, il est remarqué de la part des auditeurs,
que les dossiers internationaux sont mieux cernés, par cette même
chaînes, car elle se réfère non seulement, directement aux
dépêches de l'Agence France Presse -AFP- en langue
française, sans devoir les traduire, mais aussi, en contactant par
ailleurs, des spécialistes et observateurs locaux, mais aussi
étrangers concernés par les domaines d'actualité du
moment.
A tout cela, s'ajoute une autre confirmation d'une de nos
hypothèses : celle sur le style de présentation des journaux
sonores de cette chaîne.
Ce style ou facture d'expression se distingue par un flux,
une intonation, une inflexion, un débit, un rythme langagiers autrement
dit un mode de lecture du discours informatif, naturel, spontané,
direct. Cet aspect vient renforcer cette impression, cette idée d'une
chaîne non ou peu soumise au contrôle politique, non ou peu
inféodée au diktat des instances du pouvoir : en un mot, une
chaîne relativement libre, autonome, en quelque sorte.
En évoquant de nouveau la chaîne 1 et au regard
de tous ces paramètres, il serait souhaitable, d'après nous, que
cette station se libère un tant soit peu, du carcan institutionnel, en
remettant en question, les contours de son approche informative.
Pour ce faire, il est suggéré un recadrage de
ses journalistes dans une perspective réellement professionnaliste, ou
le sens de l'initiative, de l'objectivité de la nouveauté et de
la maitrise au plan du fond et de la forme informatifs devienne un des
critères incontournables de cette chaîne.
Critères, qui devraient figurer- souhaitons le -dans
le prochain statut du journaliste et dont l'objectif est de transformer cette
station et au-delà la radio nationale algérienne en un instrument
-citoyen, garantissant la transparence médiatique des faits et actes du
pouvoir
en place, les informations au double flux, des lors que la
société y soit sollicitée et impliquée, les
débats publics etc.
La chaîne 1 et les autre stations régionales
étatiques ne doivent-elles pas se préparer à affronter la
concurrence liée à l'ouverture de l'espace audiovisuel au
privé, individus, associations, partis politiques, groupes...
annoncée par la loi organique de 2012 autrement dit, en ce qui nous
concerne, à la libéralisation des ondes hertziennes et à
toutes les conséquences qui y découleront ?
Dans ce paysage, nous y incluons également la
chaîne 3, qui sera certainement de la partie, pour donner un nouveau
souffle à sa stratégie radiophonique, en la réajustant
à la métamorphose de la future configuration médiatique
nationale.
- Lamizet Bernard, histoire des médias audiovisuels,
ellipses/éditions marketing S.A, 1999.
Bibliographie :
1-Ouvrages en Français et en
Anglais
-Agnès Yves, Manuel de journalisme : écrire
pour le journal, Editions la découverte, Paris, 2008.
-Aktouf -Omar, méthodologie des sciences sociales et
approche qualitative des organisations, Québec, 1987.
-Bass Abraham, redefining the gatekeeper's concept: A UN.
Radio case study, journalism quarterly.
-Bohec Jaques, dictionnaire du journalisme et des medias,
presses universitaires de Rennes, 2010
- Bohére G, profession : journalisme, 24heures
Société d'édition SA, Lausanne. 1984.
- Bradin Laurence, l'analyse de contenu, presses
universitaires de France
- Brahmi Brahim, le pouvoir, la presse et les intellectuels
en Algérie, éditions l'Harmattan, 1989.
- Breton Philippe. Serge Proulx, l'Explosion de la
communication, la découverte, 2012.
-Charaudau Patrick, les médias et l'information,
l'impossible transparence du discours, De Boeck-Ina coll. Bruxelles, 2005.
- Cheurfi Achour, la presse algérienne, Casbah
éditions, 2010
-Dépelteau François, la démarche d'une
recherche en sciences humaines, De Boeck université ,2000.
- chris Reberts,gate keeping theory :an evolution, the
university of south Corolina,2005, p76
- De Bonville Jean, l'analyse de contenu des medias, de
Boeck, 2000
- De Broucker, Emmanuelle Hirschauer , pratique de
l'information les fondamentaux, victoires éditions 2010. --
-De Maeseneer Paul, à vous l'antenne, nouveaux
Horizons-ARS-Paris,1992.
- El Kenz Nadia, l'odyssée des
cinémathèques, la cinémathèque algérienne
à la recherche d'une mémoire perdue (de Méliès
à Lakhdar Hamina), éditions ANEP 1996
- Grawitz -Madleine, Méthodes des sciences sociales,
11éme éditions, éditions Dalloz, 2010. -Horstmann
Rosemary, comment écrire pour la radio, Gremese, 2008
- Jespers Jean-jaques, journalisme de
télévision, enjeux, contraintes, pratiques, 2eme édition,
2009
- John Dimmick, the gate-keeper: an uncertainly theory,
journalism Monographs.
-
2000
ÚÇãÊÌáÇÇ
ãáÚ
íÑíÊÓÌÇãáÇ
Le Caisne Garance, Fondamentaux du journalisme, CFPJ
,2012.
- Leray Christian, analyse de contenu : de la
théorie à la pratique, méthode Morin Chartier, presse
université Québec, 2010.
- Luc Jean- Lagardette Martin-, le guide de
l'écriture journalistique, édition la découverte,
2009
- Maltais Robert, l'écriture journalistique sous
toutes ses formes, presse de l'université de
Montréal.
- Morin Edgar, l'interview dans les sciences sociales et
a la radio -télévision, communications, n7, 1966.
-Mostefaoui Belkacem, la mission du service public
audiovisuel en Algérie, aout 2012
- ---Mathien Michel, les journalistes et le
système médiatique, Hachette supérieur, 1992
- Payette Dominique, Le journalisme radiophonique, les
presses de l'université de Montréal 2007.
-Tetu Jean François, professeur à
l'institut d'études politique de Lyon : Manuscrit auteur publié
dans Hermes -journal of language and communication studies, 2004.
2- Ouvrages en arabe :
|
|
2006
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ÑÇÏ ãÇãÇ
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2009
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ÑÈÎáÇ ÏãÍã
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|
- 5
|
|
3-Thèses et mémoires :
- El Kenz Nadia, Contribution à une
théorie des cinématiques : la cinémathèque
algérienne-1965-1970, thèse de doctorat, Bordeaux III (France)
,1993
- Ammon Rami, Rôle et enjeux de la
télévision satellitaire comme espace de l'éducation
informelle : Etude du cas du rôle des quatre chaînes hautement
regardées dans l'éducation culturelle en Syrie, Thèse de
doctorat 2011.
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4- Revues et communications :
-Communication et développement, revue, numéro 6
p61
-Conférence du professeur Zahir Ihdadene, El moujahid le15
décembre 2012
Séminaire sur l'audiovisuel à Djenane El MithaK
médiatisée par la radio algérienne le 9 et 10 juin2013.
5-Documents administratifs :
- Document, 15éme assemblée radio de l'UER ,2009
-Document sur les radios locales ,2012
-Documents algériens de la radiodiffusion (1946-1953).
6-Textes législatifs et réglementaires
:
-Décret exécutif n91-102 du
20avril1991érigeant l'entreprise nationale de radiodiffusion
sonore en établissement public de radiodiffusion sonore,
journal officiel de la République
algérienne N19, cahier des charges, chapitre 1, p.525.
-Code le l'information, 6 février 1982
-La Constitution 23 février 1989
-Code de l'information : 3avril 1990.
-La loi sur l'information, 12 janvier2012
-Cahier des charges de la radio nationale
7-Documents sonores :
Les éditions des deux chaines (mois de janvier 2013)
Emissions « Tahoulat » de la chaine1, janvier 2013
8-Dictionnaires :
-Lexique de gestion et de management : Dictionnaire, 8eme
édition, Dunod, Paris, 2008. -Serge calcay,yves -francois le coadic
,paul-Dominique pouart,Eric sutter,Armond Colin : dictionnaire de
l'information, -Le petit Larousse, 2013, p2103 -Dictionnaire de
l'information
9- Quotidiens :
Le Moujahid de 15novembre2012 L'expression de le 28fevrier
2013.
10-Sites internet :
www.radio algerienne.DZ
http://montaiguvendee.fr/cms/uploads/pdf/Animation%20et%20Culture/Journalisme-radio%20selon%20RFI.pdf
http://www.radiocampusrennes.fr/downloads/formations/Lexiqueradio.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Radioalg%C3%A9rienne
http://www.la-laddh.org/spip.php?article1328
http://www.soleilamer.be/Lescoursatelechargerfiles/Cours%20de%20Methodologie%2
05-6G%2009-10.pdf
http://www.fao.org/docrep/009/ah640f/AH640F01.htm
http://bourgoing.com/formation/radio/21comprendre1.htm
11-Entretiens :
- Entretien avec les directeurs de l'information des deux
chaînes
-Entretien avec le directeur de l'information de la chaine 3,
monsieur Hassan Meftahi,le 31janvier2013 à 9h00
-Entretien avec le directeur de l'information de la chaine1,
monsieur Adel Daikha le 21mars2013 à 9h30
-Entretien avec plusieurs journalistes des deux chaines.
-Rencontre avec Bruno Cras, formateur, au centre CFPj, France,
septembre 2012.
Liste des annexes :
-Annexe n°1 : Tableau relatif au
financement de la radio algérienne
-Annexe n°2 : Le chapitre I de
l'activité audiovisuelle de la loi organique de 12 janvier 2012
-Annexe n°3 : -Cahier des charges de la
radio
-Annexe n°4 : Feuille de route de la chaine
1
-Annexe n°5 : Feuille de route de la chaine
3
-Annexe n°6 : Questionnaire adressé
aux auditeurs de la radio algérienne.
-Annexe n°7 : Les tableaux relatifs au
sondage et l'analyse quantitative et qualitatives des éditions des deux
chaines.
-Annexe n°8 : Les figures de comparaison
entre les éditons des deux chaines
-Annexe n°9 : Glossaire : lexique
radiophonique
Taux de participation de chaque ressource au
financement du fonctionnement de la Radio
Redevance Contribution
de l'Etat
19,16%
31,03%
Algérienne
Publicité Total
49,81%
100%
Annexe n°1
-Financement de la radio algérienne
Annexe n°2
- Le chapitre I de l'activité audiovisuelle de la loi
organique de 12janier 2012
Loi organique n° 12-05 du 18 Safar 1433
correspondant au 12 janvier 2012
relative à l'information.
TITRE IV
DE L'ACTIVITE AUDIOVISUELLE
Chapitre I
De l'exercice de l'activité
audiovisuelle
Art. 58. -- Il est entendu par
activité audiovisuelle, au sens de la présente loi organique,
toute mise
à disposition du public ou catégorie de public
par un procédé de télécommunication, de signes,
de
signaux, de caractères graphiques, d'images, de sons ou
de messages de toutes natures qui n'ont pas le
caractère d'une correspondance privée.
Art. 59. -- L'activité audiovisuelle
est une mission de service public.
Les modes de sujétion du service public sont
définis par voie réglementaire.
Art. 60. -- Il est entendu par service de
communication audiovisuelle, au sens de la présente loi
organique, tout service de communication au public
destiné à être reçu simultanément par
l'ensemble
du public ou par une catégorie de public et dont le
programme principal est composé d'une suite
ordonnée d'émissions comportant des images et/ou
des sons.
Art. 61. -- L'activité audiovisuelle
est exercée par :
-- les institutions publiques,
-- les entreprises et organismes du secteur public,
-- les entreprises ou sociétés de droit
algérien.
Cette activité s'exerce conformément aux
dispositions de la présente loi organique et à la
législation en vigueur.
Art. 62. -- L'assignation des
fréquences destinées aux services de communication
audiovisuelle
autorisés, après attribution de la bande de
fréquences par l'organisme national chargé d'assurer la
gestion de l'utilisation du spectre des fréquences
radioélectriques, est confiée à l'organisme chargé
de
la télédiffusion.
Art. 63. -- La création de tout
service thématique de communication audiovisuelle, la distribution
par câble d'émissions radiophoniques sonores ou
télévisuelles ainsi que l'utilisation des fréquences
radioélectriques sont soumises à autorisation
attribuée par décret.
Cette autorisation implique la conclusion d'une convention
entre l'autorité de régulation de
l'audiovisuel et le bénéficiaire de
l'autorisation.
Cet usage constitue un mode d'occupation privatif du domaine
public de l'Etat.
Code de
l'information
9
Chapitre II
De l'autorité de régulation de
l'audiovisuel
Art. 64. -- Il est institué une
autorité de régulation de l'audiovisuel, autorité
indépendante,
jouissant de la personnalité morale et de l'autonomie
financière.
Art. 65. -- Les missions et les attributions
de l'autorité de régulation de l'audiovisuel ainsi que sa
composition et son fonctionnement sont fixés par la loi
relative à l'activité audiovisuelle.
Art. 66. -- L'exercice de l'activité
d'information en ligne est libre.
Il est soumis, aux fins d'enregistrement et de contrôle
de véracité, au dépôt d'une déclaration
préalable par le directeur responsable de l'organe de
presse en ligne.
Les modalités d'application du présent article
sont fixées par voie réglementaire.
Abdelaziz BOUTEFLIKA.
Annexe n° 3
-Cahier des charges de la radio
526 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE M 19
24 avril 1991
CHAPITRE II
OBLIGATIONS PART1CIMERES
Art. 16. -- Sous réserve des dispositions des articles
17 à 21 du présent cahier des charges, il est interdit à
l'établissement de programmer et de faire diffuser les émissions
produites par ou pour des partis politiques, des organisations syndicales
professionnelles ou religieuses, qu'elles donnent lieu ou non à des
paiements au profit de l'établissement.
I) Communications du Gouvernement
Art. 17. -- L'établissement assure à tout moment
la réalisation et is programmation des déclarations-et
des communications du Gouvernement, sans limitation de durée et à
titre gratuit.
L'établisse'nent met en oeuvre le droit de
réplique dans le respect des dispositions légales et des
modalités fixées par le Conseil supérieur de
l'information.
2) Campagnes électorales
Art. IS. -- L'établissement public de radiodiffusion
sonore produit, programme et fait diffuser les émissions relatives aux
consultations électorales pour lesquelles une campagne officielle est
prévue conformément aux dispositions de l'article 59
alinéa 7 de la loi n° 90-07 du 3 avril 1990 susvisée et dans
le respect des règles édictées par le Conseil
supérieur de l'information.
L'Etat prend en charge les frais occasninnés par ces
émissions.
3) Débats de l'Assemblée populaire
nationale
Art. 19. -- L'établissement public de radiodiffusion
sonore est tenu de programmer et de diffuser les principaux débats de
l'Assemblée populaire nationale.
Le choix des débats à retransmettre est
effctué en accord avec le bureau de l'Assemblée populaire
nationale qui doit déterminer les conditions dans lesquelles le temps
d'antenne est réparti entre les divers orateurs, dans le respect de
l'obligation générale de pluralisme et d'équilibre.
4) Expression des parus politiques
Art 20. L'établissement programme et fait diffuser des
émissions régulières consacrées à
l'expression directe des formations politiques, notamment celles
représentées par un groupe de l'Assemblée populaire
nationale dans le respect des modalités définies
par le Conseil supérieur de l'information.
Le coût financier de ces émissions est à
la charge de l'établissement dans les limites d'un plafond fixé,
pour chaque émission, par les dispositions du cahier des charges annuel
prévu à l'article 2 du décret exécutif
n° 91-103 du 20 avril 1991 susvisé.
5) Expression des assoclatione, des organisations
syndicales et professionnelles
Art. 21. -- L'établissement programme et fait diffuser
les émissions régulières consacrées à
l'expression directe des associations, des organisations syndicales et
professionnelles représentatives à l'échelle nationale
dans le respect des modalités définies per le Conseil
supérieur de l'information.
Le coût financier de ces émissions est à
la charge de l'établissement dans les limites d'un plafond fixé,
pour chaque émission par les dispositions du cahier des charges annuel
prévu à l'article 2 du décret exécutif n 91-103 du
20 avril 1991 susvisé.
6) Emissions à caractère cultuel ou
religieux
Art. 22. -- L'établissement programme et fait diffuser
des programmes religieux à travers ses différentes chaînes,
notamment la prière du vendredi et des fêtes religieuses.
Ces émissions, réalisées en
collaboration avec les représentants désignés par les
hiérarchies respectives des cultes, se présentent sous la forme
de cérémonie cultuelle ou de commentaires religieux.
Les frais de réalisation de ces programmes sont pris
en charge par l'établissement dans la limite du plafond fixé,
pour chaque émission, par les dispositions du cahier des charges annuel
prévu à l'article 2 du décret exécutif n°
91-103 du 20 avril 1991 susvisé.
7) Emissions d'informations
spécialisées
Art. 23. -- L'établissement public de radiodiffusion
sonore programme et fait diffuser, au moins une fois par jour et à une
heure de grande écoute, les informations météorologiques
fournies par l'Office national de la météorologie.
Art 24. -- L'établissement est tenu d'entreprendre la
réalisation et le diffusion d'émissions régulières
consacrées à l'histoire contemporaire de l'Algérie
notamment à la guerre de libération nationale.
Art. 25. -- L'établissement réalise, programme
et fait diffuser des émissions régulières destinées
à l'émigration algérienne.
Art. 26. -- Pour les émissions
spécialisées destinées à des publics
déterminés, les modalités de coopération de
l'établissement avec les ministères ou les organismes qui en
dépendent sont définies par une convention respective conclue
avec chacun d'entre eux.
Les frais de production et de diffusion sont à la
charge de chaque autorité ou organisme initiateur.
Annexe n°4 Feuille de route de la chaine1
j: .1,t, . cS~L~II û1.~ li11 s,S:~11
~9~11 _
r
uL.ü.-11 (.5ll..o L,a çt.121
°1 4.1.k9.11 1:1;,,11 j99Ls31
·Lyi1 --
. j1y.11 L-)171-`13,,j4
s
Annexe N°5
-Feuille de route de la chaine 3 :
J .P 12H-13H
12.09.2013
Conducteur
Magazine
-Culture : les bons plans
-Sport
12H30 :
-Revenir sur le remaniement ministériel /expliquer
l'importance du nouveau
ministère, celui de la reforme du service public.
-Dernier jour de la rencontre régionale d'Interpol
Afrique.
-Suite de la conférence du CNES.
-AADL : les nouvelles modalités d'inscriptions pour les
nouveaux.
-Retour sur les dégâts subis par les agriculteurs
suite aux inondations.
-Formation professionnelle : Les inscriptions
prolongées.
-Rentrée scolaire à Hemmam Elouane après le
séisme
-Les accidents de la route : Le dernier en date : la mort d'un
enfant à
Constantine+Reportage au niveau du tramway.
INTER :
-La Syrie : Réunion de Genève.
-Centrafrique : Crise humanitaire et reprise des combats.
Festival de la musique symphonique.
Annexe n°6
Questionnaire adressé aux auditeurs de la radio
algérienne.
Dans le cadre de préparation d'un mémoire
du master à l'école supérieure du journalisme,
nous vous prions de répondre aux questions
suivantes :
1- Genre : Féminin Masculin
2-Catégorie d âge 18-40 ans 40-55ans-55-plus
3-Le niveau intellectuel : primaire , secondaire ,
universitaire , poste - graduation
4-Votre formation est elle en langue Arabe ,
Française bilingue
5- Ecoutez -vous la radio oui non
6 quelle chaîne écoutez-vous ? La
chaîne l chaîne 3 , Les deux , Autres chaînes
7-Intéressez vous aux journaux radiophoniques ?
Oui non
8- Ecoutez-vous les informations à la
chaîne 1 , à La chaine3 autres
9- quelles éditions écoutez-vous ? A la
chaîne1 : 7h , 8h , 13h et 19h30 La chaine3 : 7h , 8h , 12h30 , 19h
Les flashs d informations
10- Où écoutez-vous ces éditions,
à la maison Dans la voiture Ailleurs ?
11- Etes vous fideles à ces éditions :
vous les écoutez toujours, de temps en temps
12- Accordez- vous le temps d'écouter les
éditions complètement quelques minutes
q exclusivement les titres
13-Ces éditions sont-elles vos seules sources
d'informations ou bien les complétez les vous
avec les journaux informatifs d'autres medias ? Oui non
14- ces informations reflètent-elles selon vous
la réalité vécue par le citoyen oui non
15- quels sont les thèmes qui vous
intéressent le plus ? : Politique, économique,
social,
Culturel, Sportif , international
16-Selon vous existe-il un équilibre dans le
traitement des thèmes :
A la chaine 1 : oui non
A la chaine 3 : oui non
17- si il y a un déséquilibre, quel est le
thème le plus médiatisé :
Politique social Economie culture l'international
sport
18- les informations sont elles faciles à saisir
:
A la chaine 1 : oui non
A la chaine 3 : oui non
19- Les mots utilisés sont- ils accessibles ,
difficiles
20- le ton des présentateurs est il naturel ,
artificiel , réaliste
21-les informations émises sont-elles fiables,
crédibles pour vous en tant qu'auditeur ?
A la chaine 1 : Oui non
A la chaine3 : Oui non
22- êtes-vous satisfaits des journaux
radiophoniques
De la chaine 1 : oui non
De la chaine 3 : oui ? non ?
23- Que proposez-vous pour l amélioration de ces
éditions ?
Annexe n°7
-Tableaux :
1-Tableau relatif aux, genre, âge,
niveau intellectuel et formation linguistique et auditeurs
chaine 1et 3. 51 2- Tableau de la chaine
préférée, du taux de suivi de l'information et des
tranches horaires
les plus ciblées des éditions journalistiques
par les auditeurs 53 3-tableau portant le lieu, la
fréquence, la durée de l'écoute radiophonique, la source,
la
fiabilité, l'équilibre et les sujets dominants
des éditions
journalistiques 56 4-Tableau relatif
à la saisie, au ton et aux appréciations éditoriales du
discours
journalistiques des deux chaines
58 5-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la
chaîne 1 du 16 janvier2013 : titres, durée
d'annonce(s, mn, %) et détails des sujets
63 6-Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques sur l'attaque de Tiguentourine,
chaine1 (16janvier2013) 65 7-Tableau sur
l'édition de 19h00 de la chaîne3 du 16janvier2013, Tiguentourine :
titres ;
durée d'annonce(s,mn,%)et détails des sujets
66 8-Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques sur l'attaque de Tiguentourine,
chaine 3, (16janvier 2013) 68 9- Tableau
de comparaison des éditions de19h30 (chaine1) et19h00 (chaine3) du 16
janvier
2013, Tiguentourine 69
10-Tableau de comparaison des genres et
formats radiophoniques entre les éditions des
chaines 1et 3(16janvier 2013) 71 11-
Tableau de comparaison des éditions de19h30 (chaine1) et19h00 (chaine3)
du 16 janvier
2013, Tiguentourine 72
12-Tableau de comparaison des genres
journalistiques entre les éditions des chaines 1et 3
(17janvier2013) 73
13-Tableau de comparaison des éditions
de19h30 (chaine1) et19h00 (chaine3) du 18 janvier
2013, Tiguentourine 74
14-Tableau de comparaison des genres et formats
radiophoniques entre les éditions des
chaines 1 et 3 (18janvier) 75 15-Tableau sur
l'édition de 19h30 de la chaine 1 du 19janvier 2013 : titres ;
durée
d'annonces(s ; mn ;%)et détails des sujets
77 16- Tableau portant sur les genres et formats
radiophonique sur l'attaque de
Tiguentourine, chaine 3, (16janvier 2013)
80 17-Tableau sur l'édition de 19h00 de la chaine
3du 19 janvier : titres, durée d'annonce(s,mn)
et détails des sujets 82
18- Tableau portant sur les genres et formats
radiophonique sur l'attaque de
Tiguentourine, chaine 3, (19janvier 2013) 84
19-Tableau de Comparaison des éditions de
19h30(chaine1) et 19h00(chaine3) du 19 janvier
2013, Tiguentourine 85 20-Tableau de
comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions
des
deux chaines (19janvier2013) 85
21- Tableau de Comparaison entre les éditions de
19H30(chaine1) et de 19h00(chaine3) des
16,17,18 et 19 janvier2013 89
22- Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques
entre les éditions des
deux chaines pendant quatre jours
91 23-Tableau sur l'édition de 8h00 de la
chaîne 1du 6janvier2013 : titre, durée d'annonce(s
,mn et %),grève des postiers 97 24-
Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La
grève des postiers, chaine
1, (6janvier 2013) 99 25-Tableau sur
l'édition de 8h00 de la chaine 3du 6 janvier, grève des postiers
: titres, durée
d'annonce(s,mn) et détails des sujets 100.
26- Tableau portant les genres et formats
radiophonique sur La grève des postiers, chaine
3, (6janvier 2013) 101
27-Tableau de comparaison des éditions de
8h00 du matin des deux chaines du 6 janvier
2013, grève des postiers 102
28- Tableau sur l'édition de 8h00 du matin de la chaine
1du 13 janvier, grève des postiers :
titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des
sujets 104
29- Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La
grève des postiers, chaine
1, (13janvier 2013) 105 30-Tableau sur
l'édition de 19h 00 de la chaine 3 du 13 janvier, grève des
postiers : titres,
durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets 106
31- Tableau portant sur les genres et formats
radiophonique, la grève des postiers, chaine
3, (13janvier 2013) 107 32-Tableau de
Comparaison des éditions de 8h00 du matin des deux chaînes, 13
janvier
2013, grève de postiers 108 33-Tableau
de comparaison entre les éditions des deux chaines des 6et
13janvier2013/les
postes 110 34-Tableau de comparaison entre
les genres journalistiques des deux chaines 6 et13
janvier/Grève des postiers 111
35-Tableau sur l'édition de 13h 00 de la
chaine 1 du 11 janvier, l'intervention de la France
au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et
détails des sujets 114 36-Tableau portant sur les
genres et formats radiophoniques sur l'intervention de la France
au nord de Mali, chaine 1, (11janvier 2013) 115 37-
Tableau sur l'édition de 12h 30 de la chaine 3 du 11 janvier,
l'intervention de la France
au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et
détails des sujets 116
38-Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques, chaine3/le Mali, (11janvier
2013) 117 39- Tableau de Comparaison entre
les éditions (de12h30 de la chaine 3 et 13H00de la
chaine1) 11janvier 2013, le Mali 117
40-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la
chaine 1 du 12 janvier, l'intervention de la France
au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et
détails des sujets 119
41- Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques, chaine1/le Mali, (12janvier
2013) 121
42- Tableau sur l'édition de 12h 30 de
la chaine 3 du 12 janvier, l'intervention de la France
au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et
détails des sujets 122
43- Tableau portant sur les genres et formats
radiophoniques, chaine3/le Mali, (12janvier
2013) 123 44-Tableau de Comparaison entre
les éditions (de12h30 de la chaine 3 et 13H00de la
chaine1) 12 janvier 2013, le Mali 123
45-Tableau de comparaison entre les genres
journalistiques des deux chaines,
12janvier/Mali 125 46-Tableau de comparaison
entre les genres journalistiques des deux chaines le 11 et12
janvier 2013/Mali 125 47-Tableau de
comparaison entre les genres journalistiques des deux chaines le 11 et12
janvier 2013/Mali 126
Annexe n° 8 Figures :
Figure1 : Comparaison entre les deux
chaînes (16janvier2013) sur la durée de temps
réservée à l'événement de
Tiguentourine 70 Figure 2 : Comparaison entre les deux
chaînes (17janvier2013) sur la durée de temps
réservée à l'événement de
Tiguentourine 73 Figure 3 : Comparaison entre les deux
chaînes (18janvier2013) sur la durée de temps
réservée à l'événement de
Tiguentourine 74 Figure 4 : Comparaison entre les deux
chaines, le 19janvier 2013 sur la durée de temps
réservée à Tiguentourine
86 Figure 5 : Comparaison entre les deux chaines sur la
durée de temps réservée aux postes
(6janvier 2013) 103
Figure 6 : Comparaison entre les deux chaines
sur la durée de temps réservée à la grève
des postiers, le 13 janvier 2013 109 Figure7 :
comparaison entre les deux chaines sur la durée
réservée à l'événement de
Mali/11janvier 2013 118
Figure8 : comparaison entre les deux chaines sur
la durée de temps réservée à
l'événement
de Mali/12 janvier 2013 124
Annexe n°9
-Glossaire :
Ambiance : ensemble des bruitages propres
à un environnement.
Animateur : Celui qui parle aux auditeurs,
gère les transitions, dirige le programme. Annonce /
désannonce : on utilise ces termes en ce qui concerne
particulièrement les pauses musicales. On annonce et on
désannonce chaque morceau.
On annonce ou désannonce aussi une rubrique, un
invité, etc.
Audience : nombre d'auditeurs qui
écoutent un programme à une heure donnée. Pour
connaître l'audience d'une radio, les instituts de sondage, comme
Médiamétrie, réalisent des enquêtes sur des
échantillons de personnes selon des critères définis
(âge, catégorie sociale,...).
Bande-annonce : courte séquence
d'auto-promotion d'une émission, sur laquelle la station souhaite
attirer l'attention du public.
Bonnette : capuchon anti-vent en mousse qui
protège la tête d'un micro.
Bulletin d'informations : en plus des
informations, il peut être composé de critiques, d'interviews, de
musiques, ainsi que d'autres éléments de programme.
Bruits : sons destinés à simuler
toute matière ou éléments de la réalité.
Chronique : article qui possède
certaines caractéristiques littéraires. La chronique se veut
simple et proche de l'auditeur. Constituée souvent
d'éléments d'actualité et d'analyse, la chronique commente
des événements, les interprète et évoque leurs
conséquences. En plus de ses contours dramatiques, la chronique
radiophonique séduit grâce aux sons et effets sonores dont elle se
dote.
Commentaire : genre journalistique des plus
exigeants. Il s'agit d'une réaction directe ou une analyse face à
un événement d'actualité ou un phénomène. En
mettant en avant un élément de l'arrière-plan - souvent
avec la touche personnelle du commentateur -, le
commentaire propose une perspective et une
compréhension nouvelles d'une information déjà connue.
Le commentaire décortique, décrypte, explique et
resitue un événement ou un processus social dans un lieu et temps
donnés. Genre journalistique basé sur l'interprétation, il
est fortement influencé par la personnalité de son auteur qui
pourra agrémenter son commentaire de divers éléments
radiophoniques.
Conducteur : document qui décrit
minutieusement le déroulement d'une émission. Il impose, seconde
par seconde, la conduite de chacun : le présentateur, les
invités, les techniciens.
Conférence de rédaction :
réunion des journalistes d'une rédaction, visant à
établir le thème et le conducteur d'une future
émission.
Différé : à l'inverse du
direct, le différé se dit d'une émission
enregistrée à l'avance et diffusée plus tard.
Directeur d'antenne : c'est celui qui dirige la
radio et décide de la grille de programmes. Écriture
prompteur : afin de faciliter l'utilisation des notes écrites,
il est conseillé de disposer ses phrases rédigées au
préalable sous une « forme prompteur », c'est à dire
écrire assez gros, sous une forme aérée, par «
paquets ».
Edito : billet d'humeur qui introduit une
émission, précédant le sommaire.
Effets sonores : bruits, sons abstraits, effets
auditifs sans signification concrète.
Émission : diffusion de contenus
radiophoniques.
Envoyé spécial : journaliste
que la rédaction dépêche exceptionnellement sur les lieux
d'un évènement.
Flash info : édition courte, faisant
à heures fixes le point sur l'actualité.
FM : fréquence modulation. La
modulation de fréquence est le principe physique qui permet
l'émission et la réception des ondes radio entre 88 et 108
MHz.
Générique (de début ou de fin)
: extraits de musique diffusés au début et à la
fin de l'émission. Le générique doit être assez
court (30»/40"). Souvent on baisse peu à peu le
générique de début et on crée un fondu
enchaîné avec la voix du présentateur qui va alors «
parler sur tapis ».
De la même manière à la fin de
l'émission, on peut lancer le générique à un volume
faible, pendant que l'animateur parle encore (annonçant la prochaine
émission, remerciant ses invités...) et augmenter le volume peu
à peu.
Grille (de programmes) : découpage en
émissions de la programmation hebdomadaire d'une station radio.
Habillage : il participe à
l'identité de l'émission, à sa couleur. C'est l'ensemble
des sons (génériques, jingles, virgules) qui sont diffusés
entre les interventions des journalistes et qui sont autant de ponctuations
sonores de la parole.
Information : les caractéristiques de
l'information sont : l'intérêt immédiat et
général, la compréhension, l'objectivité et la
clarté. L'information radiophonique dure au plus 30 secondes (cinq, six
lignes), elle attaque par l'essentiel, l'événement. L'information
traite d'abord des faits - ce qui s'est passé -, puis s'intéresse
à qui, quand et où ? Une information ne doit pas contenir
d'intensité dramatique, elle ne doit ni interpréter les faits, ni
donner une leçon aux auditeurs, ni se pencher sur les
conséquences de l'événement.
Insert : intervention
téléphonique lors d'une émission.
Interview : entrevue pendant laquelle un
journaliste interroge sur un sujet donné un ou plusieurs interlocuteurs.
L'interview peut se dérouler au téléphone, en studio ou
à l'extérieur du studio. L'interview peut être l'un des
éléments d'une enquête. Elle peut être
préenregistrée ou encore être réalisée en
direct.
Jingle : courte séquence sonore (10",
20"...) - mêlant voix, musique, bruitages - qui permettent
l'identification d'une émission régulière ou d'une antenne
radio. Le jingle est une ponctuation assez forte.
Lancement : c'est une phrase qui permet
à l'animateur d'introduire ce qui va suivre (interview, chronique,...).
C'est également un geste de la main, soit dirigé vers le
technicien pour lui faire signe de diffuser un PAD (prés à
diffuser), soit dirigé en direction de l'animateur pour lui faire signe
de commencer.
Micro-trottoir : sur un même PAD,
succession de courtes interviews dans un lieu public visant à obtenir
une variété de réactions face à une question
générale ou d'actualité.
Montage : à partir d'enregistrements
bruts, le montage consiste à sélectionner et à placer dans
l'ordre voulu les éléments qui sont conservés.
PAD : Prêt à diffuser.
Enregistrement réalisé avant le direct avec un appareil
enregistreur ou en studio. Désigne tous les morceaux de musique,
interviews, micro-trottoirs, reportages,... préparés à
l'avance et qui sont lancés par le technicien pendant le direct.
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