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Gestion de l'information radiophonique

( Télécharger le fichier original )
par Louiza Bendou
Université d'Alger - Master 2013
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Ecole Nationale Supérieure de Journalisme et des Sciences de l'Information

Gestion de l'information à la Radio

nationale algérienne

Etude comparative entre les stations chaine 1 et chaine 3 -Janvier 2013-

Mémoire de Master en sciences de l'information

Spécialité : Institutions et Gestion des Médias

Présenté par : Sous la direction de

Louiza Bendou Dr Nadia El Kenz

Jury :

Président : Dr Abdesslam Benzaoui Rapporteur : Dr Nadia El Kenz Membre : Dr Ali Djaroun

Année universitaire : 2012-2013 Soutenu le 10 octobre 2013

« Ne pas aller du discours vers son noyau intérieur et caché, vers le coeur d'une pensée ou d'une signification qui se manifesteraient en lui, mais a partir du discours lui-même, de son apparition et de sa régularité ; vers ses

conditions externes de possibilités ».

Michel Foucault, L'ordre du Discours, Gallimard, 1971

«Information, Communication, médias, voila les maitres mots du discours de la modernité. »

Patrick Charaudau, les medias et l'information 2005

« Beaucoup de journalistes en ont pris leur parti, ils se protègent au lieu de se rebeller. »

Yves Agnés, le grand bazar de l'info : 2005

Remerciements

Mes remerciements vont d'abord à ma promotrice Madame EL Kenz qui a cru en moi et a su me guider et me faire progresser tout au long de ce travail de recherche.

Je remercie également les membres du jury pour leur aimable acceptation d'évaluer ce travail et participer à la soutenance.

J'adresse mes plus sincères remerciements, à mon mari et à mes enfants, qui m'ont toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation de ce mémoire.

Merci à Dieu de m'avoir donné la force et le courage de mener jusqu'à la fin ce travail.

Table des matières

Introduction Générale 9

Chapitre I : Approche de l'information radiophonique

1-Histoire et caractéristiques succinctes de la radio 10

2-Théorie de gate keeping 10

A- Modèle de Manning White 15

B- -Modèle d'Abraham Bass. 16

C- -Modèle de John Dimmick 16

3-Valeurs et sources de l'information radiophonique.

A- Valeurs de l'information 17

B- Sources de l'information radiophonique 19

B1- Les sources officielles 19

B2- Les sources officieuses 21

4-Genres, formats et écriture radiophoniques

A- Genres 22

B- Formats 26

C- Ecriture 27
Conclusion

Chapitre II : Gestion et traitement de l'information à la radio Algérienne 1-Politique de l'audiovisuel en Algérie

A- Etat de l'audiovisuel pendant les premières années de l'indépendance

32

B- Code de l'information de 1982 33

C- code de l'information de 1990 34

D- Loi organique du 1er janvier 2012 37

2- Aspect historique, et organique de la radio nationale

A- Aspect historique de la radio nationale 39

A1- Epoque coloniale 39

A2- Après l'indépendance 40

B- Aspect organique de la radio nationale 41

3-organisation hiérarchique du service de l'information des deux chaînes

A- Directeur de l'information 43

B- Rédacteur en chef 44

C- Chef de reportage 44

D- reporters et présentateurs 44

4 -Proces de traitement de l'information :

A-Les différentes étapes ou les portes de la théorie de gate keeping

A-1 « Première porte » ou conférence de rédaction 45

A-2-« Deuxième porte » ou briefing avec le directeur général 47

A-63--« Troisième porte » ou papier du reporter 47

A-4 - « Quatrième porte »ou réception du papier 47

B- Confection du journal 47

B-1-Titres, bouclage 48

B-2-présentation et contre titre briefing 48
Conclusion

Chapitre III: Analyse des éditions des deux chaînes 50

1-Sondage d'opinion 50

A- Genre, âge, niveau intellectuel et formation linguistique 51

B- chaîne préférée, taux de suivi de l'information, tranches horaires 53

C- Lieu, fréquence, durée de l'écoute journalistique 54

D- saisie, ton et appréciations éditoriales 58

2- Analyse de contenu quantitative et qualitative des journaux des deux chaînes...

A- Attaque terroriste contre la base de Tiguentourine 62

A-1Edition de19h 30 (chaîne 1) du 16 janvier2013 63

A-2- Edition de 19h00 (chaîne3) du 16janvier2013 66

A-3- Etude comparative du traitement informatif entre ces deux éditions.69

A-4- Etude comparative des éditions de19h30 (chaîne1) 19h00 (chaîne3) du

17 janvier 73

A-5- Comparaison des éditions de19h30 (chaîne1) et19h00 (chaîne3) du 18

Janvier 74

A-6-Edition de 19h30 de la chaîne 1 du 19janvier 2013 77

A-7-Edition de 19h00 de la chaîne 3du 19 janvier 82

A-8- Etude comparative du traitement informatif entre ces deux éditions

85

A-9- Synthèse des résultats comparatifs entre les éditions des

deux chaînes 89

Conclusion

B-Grève des postiers :

B-1- historique succinct de la grève 95

B-2- Edition du 8h00 du matin de la chaîne1 du 6janvier 97

B-3 -Edition du 8h00 du matin de la chaîne3 100

B-4-Etude comparative du traitement informatif entre des éditions des deux

chaînes 102
B-5 Edition de8h00 du matin de la chaîne 1 du 13 janvier, la grève des

postiers 104

B-6- Edition de 8h 00 de la chaîne 3 du 13 janvier, grève des 106

B-7 - Comparaison de traitement du même sujet entre les deux chaînes :

édition du 13 janvier 108

B-8 Synthèse comparative des résultats des éditions des 6 et13 janvier sur le

même sujet 110
Conclusion

C-Intervention de la France au nord du Mali

C-1- Bref rappel de l'événement 113

C-2- l'édition de 13h 00 de la chaîne 1 du 11 janvier 114

C-3 - Edition de 12h 30 de la chaîne 3 du 11 janvier 116

C-4- Etude comparative du traitement informatif entre des éditions des deux

chaînes 117

C-5- Edition du 13h00 de la chaîne 1du 12 janvier 119

C-6- Edition de 12h 30 de la chaîne 3 du 12 janvier 122

C-7 - Etude comparative du traitement informatif entre des éditions des deux

chaînes 123

C-8 - Synthèse comparative du traitement informatif entre les éditions de 12 et13

janvier des deux chaînes 125
Conclusion

Conclusion générale 128

Bibliographie Annexes

Résumé :

Notre sujet est une comparaison de la gestion de l'information entre les stations chaine1 et chaine3 de la Radio Algérienne. Ce modeste travail se propose d'apporter une réflexion sur le process de gestion et de traitement de l'information événementielle radiophonique durant un mois : janvier 2013. Nous constatons que la chaine 3 cerne l'information d'une manière, on ne peut professionnelle, par rapport à la chaine 1, qui favorise notamment l'information à caractère prioritairement institutionnelle.

Notre recherche se fonde globalement sur deux approches :

L'approche théorique qui a pour objectif de présenter les principaux concepts, notions, réflexions et critiques sur l'information radiophonique.

L'approche pratique qui a pour objectif de présenter les principales notions de l'information radiophonique a pour but de réinvestir les outils théoriques dans le dépouillement et l'analyse du corpus.

Cette étude s'appuie sur une méthodologie d'investigation ou grille d'analyse recourant aux démarches hypothético-détectives et inductives, ainsi qu'a la méthode comparative

Les résultats de notre étude semblent affirmer les hypothèses émises en amont.

Summary:

This dissertation is a comparative study of the news management between two Algerian public radio stations (Arabic speaking Channel 1 (chaîne 1) and the French-speaking Channel 3 (chaine 3)). It explores the ideas of data processing in these two state-radios. Hypothesizing that major events are handled in different manners by these state-radio stations.

The research begins with a theoretical part, where the main notions of radio-information are explained; and then it moves to an application of the concepts discussed to three events that happened in Algeria, during Junary 2013 . Thus, proceeding through a close analysis of their handling of these major events.

The study has concluded that channel 3 (chaine 3) treats the information in a more objective and professional way than channel 1 (chaine 1) that favors the institutional and government,stance.

The study concludes by asserting the initial hypotheses.

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Introduction générale

Paroles, gestes, signaux de fumée, tam, tam, dessins pariétaux, hiéroglyphes, textes écrits ....tous ces supports ont été utilisés par l'homme, afin de lui permettre de communiquer et d'informer.

Ceci prouve que l'acte d'échanger est multiséculaire et donc indissociable de l'histoire de l'humanité.

Les spécialistes en sciences de l'information et de la communication ont classé chronologiquement ces supports selon trois âges successifs : âge oral /parole ; âge de l'écrit/écriture manuscrite, imprimée tapuscrit ; âge de « l'inscrit »/ image, photo, films, disque, radio, téléphone, télévision, internet1..... autrement dit, tout ce qui fait appel à des techniques d'inscription physico-chimique, électromagnétique ou électronique. Ainsi, cette trajectoire, dont l'aboutissement sont, donc, les nouvelles technologies de l'information et de la communication -NTIC-nous a-t-elle permis d'atteindre l'objet de notre recherche « la radio », circonscrite sous l'angle suivant : « Gestion de l'information à la Radio nationale algérienne-étude comparative entre les stations chaîne 1 et chaîne 3-janvier 2013- ».

Tel est l'intitulé de notre sujet. Motivations et intérêts

Ce qui a motivé ce choix, réside dans le fait que les études sur la radio, en général ne sont pas très nombreuses, paradoxalement à celles consacrées à la télévision. Ainsi, le son et le texte radiophoniques, ont été peu cernés. Même la numérisation sonore qui a révolutionné l'univers de la radio, a peu intéressé les chercheurs, contrairement à l'image, qui a fait très tôt l'objet de recherches, de conception de ses outils d'analyse, ainsi que de débats autour de leur fiabilité et de leur efficacité.

1 -Estival Robert, Schéma et schématisation, revue, Paris, années 80.

« De tous les travaux consacrés à la radio, les recherches historiques sont, de loin, dominantes, comme si ce medium appartenait au passé », soulignera, le professeur Jean François Tetu2.

Quant aux investigations sur la radio algérienne, celles-ci sont indigentes.

Mentionnons, par ailleurs, qu'être journaliste depuis vingt ans au sein de cette institution a été également, à l'origine de cette motivation, cette fois ci d'ordre professionnel.

Aussi, souhaiterions-nous que notre modeste contribution constitue un point de départ, un relais à des recherches futures beaucoup plus exigeantes sur la radio en général et sur la radio algérienne en particulier.

L'intérêt présenté par ce médium, est qu'il soit issu, comme tout autre moyen de communication nouveau, d'un besoin conjoncturel collectif nouveau de communication3 au sein d'une totalité sociale donnée, ici de l'Europe du XIXe siècle.

Ce besoin n'est que le résultat d'une « pression de communication » qui n'est elle-même que l'émanation de bouleversements politiques, économiques, idéologiques, culturels de cette totalité sociale, dans un Contexte, marqué, à l'époque, par l'avènement de la première Révolution industrielle, synonyme de l'outil mécanisé.

« Pression de communication » -besoins conjoncturel collectif nouveau de communication - nouveau moyen de communication.

De ce schéma dialectique, où le rapport de causalité impose sa nécessité à travers l'imbrication inter-relationnelle de plusieurs phénomènes,4 apparait, donc, en aval, la Radio,

grâce, également à la réunion de moyens techniques adéquats--Electricité, ondes
électromagnétiques, systèmes de transmissions....

2 Jean François Tetu, professeur a l'institut d'études politique de Lyon : Manuscrit auteur publié dans Hermes - journal of language and communication studies, 2004

3 Nadia El Kenz, Contribution à une théorie des cinématiques : la cinémathèque algérienne-1965-1970, thèse de doctorat, Bordeaux III (France) ,1993.

4 Henri Jean Martin signale que beaucoup d'inventions techniques relatives, notamment, à la presse sont

nées durant la phase de resserrement économique, « dite », » phase B » comme l'imprimerie, au XVème siècle, marqué par des bouleversements agricoles, industriels, des troubles sociaux, in : Le livre et la civilisation écrite, Paris : Ed. E.N.S.P, 1970.

L'autre intérêt du sujet est que la Radio algérienne, en tant que moyens de communication, n'a pas échappé également aux lois dynamiques de la réalité causale. Elle a, aussi emprunté l'itinéraire représenté par le schéma ci-dessus. En effet, dans les années 50 du siècle dernier, au sein du magma des évènements politiques, économiques, idéologiques.... liés à la Guerre de libération nationale, nait « une pression de communication » chez la globalité sociale algérienne d'alors, se manifestant par un besoin collectif nouveau de communication.

Besoin qui donnera lieu à la création de la légendaire radio « La Voix de l'Algérie combattante » du parti en lutte armée, le Front de Libération nationale- FLN-.

Cet outil permettra au peuple algérien, dans sa détermination à se départir du joug colonial, de mieux saisir, de suivre le déroulement, d'être informé ponctuellement et de faire connaitre sa Révolution, à l'échelle internationale.

Notre attention à été portée également sur la Radio, car son intérêt se situe aussi, dans le fait qu'on puisse l'investir de multifonctions : elle peut être le « livre sonore » du savoir, de la connaissance, de la distraction, de l'expression artistique .... Elle peut aussi être un moyen d'éveil, de formation des consciences nationales, de militantisme au service de causes idéologiques nobles.... Elle peut être, également, une redoutable arme de pression, de propagande, d'endoctrinement, d'uniformisation aux seules idées politiques, celles des pouvoirs dictatoriaux, à l'autorité absolue.

- La chaîne 3 diversifie le contenu de ses journaux sonores et le module en fonction de l'importance de l'actualité nationale et internationale, d'où, par conséquent, une ouverture

Problématique

Ce mémoire s'articule autour de la problématique suivante : « le discours informatif de la radio algérienne est- il identique dans sa conception, son traitement, son contenu- manifeste et/ou latent- et son mode de présentation entre les chaînes 1 et 3 ? ».

En d'autres termes, comment, et ce, à travers une approche comparative, chacune de ces deux chaînes procède- t-elle à la collecte, à la sélection, à la gestion et à la façon d'émettre les informations de ses éditions ou journaux parlés ?

Ne prétendant pas réaliser un travail exhaustif dans le cadre du Master, nous avons obligatoirement délimité notre sujet, au plan thématique et temporel, à un choix d'étude de traitement de trois évènements marquants -deux nationaux et un international- qui se sont déroulés au cours du mois de janvier 2013, riche en faits importants.

Il s'agit de : -l'attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine à In Amenas ; -la grève des postiers ;

-l'intervention de la France au Nord du Mali.

Par ailleurs, d'autres questionnements sous- tendent notre problématique : quelle place occupe l'information institutionnelle dans les éditions des lardites chaînes ? Ces dernières reçoivent- elles des orientations et directives éditoriales spécifiques, relatives à cette gestion informationnelle ?

Des hypothèses ou essais de réponse tentent, avant leur vérification, d'élucider ces questionnements par des assertions provisoires :

-La chaîne 1 se considère comme une chaîne nationale et officielle de l'Etat. Elle favorise l'information institutionnelle, à laquelle elle s'y consacre pleinement, par rapport aux autres types informations.

variée de ses éditions, en correspondance avec cette démarche, lui permettant de se soustraire aux annonces des titres, « anglées »sur l'institutionnel.

- Les journalistes de la chaîne 1 recourent à une « écriture » radiophonique, exclusivement en arabe classique, qui, selon des observateurs, est qualifié de pompeux, d'emphatique, voire de grandiloquent, par un ton et une inflexion adoptées, qui demeurent invariables. Cette forme n'est pas forcement accessible à tous les auditeurs.

Aussi, l'impression dégagée est-elle celle d'une forme de discours informatif, donc, figé, stéréotypé, caractéristique de ce qu'est appelé la « langue de bois ». Ainsi, nous estimons que la thématique récurrente sur l'institutionnel ainsi que ce ton affecté,artificiel, choisi comme mode de présentation ou de diffusion journalistique, entachent la crédibilité de ce discours manifeste, devenant non fiable, suspect...., aux yeux d'un certain nombre d'auditeurs.

- A Contrario de la chaîne 1, les informations diffusées sur les ondes de la chaîne 3, semblent, d'après nous, épouser un mode de lecture, qui semble naturel, spontané , accessible et direct .... à même de revêtir le contenu journalistique de plus de crédibilité, constate-t-on.

Les objectifs assignés à cette recherche sont de :

-Cerner analytiquement et comparativement la manière dont chacune des chaînes à entrepris la couverture médiatique des évènements suscités ;

-Souligner l'existence ou non, entre les deux chaînes, de la notion de promptitude- pourtant jugée capitale par les médias étrangers- dans la prise en charge immédiate de ces évènements, même les plus sensibles. Quel est donc l'obstacle qui empêche, notamment, la chaîne 1 de cultiver le crédo de l'exclusivité et du scoop ?

Il est question également de :

-Faire ressortir le choix des sources et mettre en évidence l'équitabilité ou non dans le traitement de l'information entre les deux chaînes, c'est-à-dire d'observer si elles privilégient exclusivement une seule source, celle de la partie officielle ou ouvrent- elles aussi leur micro à la partie adverse : syndicat, dans le cas par exemple de la grève des postiers.

D'autres objectifs sous- tendent cette étude et nous conduisent à :

-Mesurer, auprès des auditeurs, le degré de fiabilité et de crédibilité qu'ils accordent, dans ce cas, aux discours informatifs radiophoniques de chacune des chaînes ;

-Saisir, à l'aide de ces données, le fond, c'est-à-dire le contenu de ces discours, en tentant de décrypter, à partir du contenu manifeste, explicite, un éventuel contenu latent, c'est-à-dire, un sens caché, implicite, orienté ;

- montrer que les contenus sont présentés lors des éditions journalistiques, selon un mode de lecture différent entre les deux chaînes ;

-observer, en fonction de ces données, si la radio algérienne, en l'occurrence, la chaîne 1 demeure un instrument dévoué au pouvoir en place qui, l'inféodaliserait à sa vision idéologique et à ses projets de pérennité, par le biais de la faveur accordée à la médiatisation des propos officiels et institutionnels. La chaîne 1 sert- elle un pouvoir, essayant de prouver que sa politique gouvernementale est au service des intérêts de l'Etat et de l'ensemble des citoyens ?

Cette étude s'appuie sur une méthodologie d'investigations ou grille d'analyse recourant aux démarches hypothético-détectives et inductives, ainsi qu'a la méthode comparative. Ces stratégies de recherche, qui partent, respectivement, des hypothèses à la confrontation des faits, des faits aux énoncés généraux, des parallèles aux ressemblances ou dissimilitudes, intègrent divers outils : observation, sondage d'opinion, enquête de terrain, analyse de contenu, interviews, échantillons d'enregistrement de journaux sonores...

Tout ceci nous permettra de constituer un corpus, sur lequel nous nous fondrons, pour la réalisation de notre étude, axée sur des réponses aux questions posées, ainsi que sur la vérification, la confirmation éventuelle, l'entérinement de l'exactitude ou non des hypothèses de départ, sur la base des résultats obtenus.

Quant à la méthodologie de recueil des matériaux, elle consiste à entreprendre des recherches à partir de sources bibliographiques assez fournies : ouvrages de référence, livres, articles de journaux et de revues, document sonores, administratifs, législatifs, sites internet.

Dans ce même chapitre, nous nous pencherons, ensuite sur l'aspect historique, statutaire et organique de la radio nationale, notamment, sur le rapport causal, à l'origine de sa naissance.

Le plan, « charpente » éclairant le lecteur sur le cheminement de la pensée de tout auteur, structure ce travail en deux axes :

Un axe théorique et un axe pratique ou recherche proprement dite.

Le premier englobe un chapitre : « approche de l'information radiophonique », scindé en trois sections :

-L'histoire et les caractéristiques succinctes de la radio, nous permettront de situer chronologiquement ce medium et de déterminer les spécificités qui lui intrinsèques ;

-La théorie de gate keeping sur l'analyse du proces de sélection et de traitement des informations, ou plutôt trois de ses modèles : celui de Manning White, d'Abraham Bass et de John Dimmick nous tiendront lieu d'illustrations, de cadre de références, où viendront se cranter et se confronter, nos observations sur la gestion informationnelle, inhérente à chacune des deux chaînes ;

-Les valeurs, sources, genres, formats et écriture radiophoniques définissent successivement, les critères, quoique divergents, qualifiant la nouvelle...., ,les différentes origines de l'information, à travers une catégorisation, elle aussi, controversée entre sources officielles et officieuses, sources vives et mortes. Il sera également question de genres ou typologie de textes médiatiques, destinés à être communiqués, ainsi que de la spécificité du graphisme radiophonique.

-Le second axe est constitué de deux chapitres : -Gestion de l'information à la radio algérienne -Analyse des éditions des deux chaînes

Le premier chapitre se divise en quatre sections :

Ici, il s'agit de restituer l'itinéraire de la politique de l'audiovisuel en Algérie, qui, depuis l'indépendance a relégué, à coup de lois et de codes, la radio et la télévision au rang de relais amplificateurs des discours officiels. Aussi, est -il attendu, l'application prometteuse de la loi organique, de 2012, qui va ouvrir le champ audiovisuel au privé national algérien.

Il s'ensuivra la mise en évidence du procès de traitement de l'information au niveau des deux chaînes, en nous référant à la chaîne de communication de la théorie de gate keeping, c'est-à-dire à ses différentes étapes, que nous qualifierons de « portes » : « première porte » ou « conférence de rédaction » ; « deuxième porte » ou breifing avec le directeur de la Radio, etc.

Dans le second chapitre, fractionné en deux sections, en nous appuyant sur la méthodologie d'analyse adoptée, nous aborderons, enfin, l'étude précise des éditions des journaux parlés ciblés des deux chaînes, concernant chacun des évènements suscités, qui ont marqué, comme il a été précisé, le mois de janvier 2013.

A travers l'appréhension journalistique de ces événements, quel est l'itinéraire de traitement informatif entrepris par chacune de ces deux chaînes, sur le plan de la collecte, de la sélection, de l'exploitation, du genre et de l'écriture informatifs adoptés ?

Serait-il identique entre elles ? Y aurait-il des dissemblances, des distorsions , des défaillances au niveau de cet itinéraire ?.

C'est ce à quoi ce mémoire s'efforcerait de répondre, avec tous les efforts et l'objectivité qui s'imposent.

Mais, avant, nous avions fait précéder cette section, par celle, sur le sondage d'opinion, d'un échantillon « accidenté » de 50 habitants de la périphérie d'Alger, pour connaitre leurs opinions, en tant qu'auditeurs, leurs critiques.....leurs penchants, leurs suggestions ....se rapportant aux journaux sonores de chacune des deux chaînes.

Cependant avant d' « immerger » dans le vif de nos investigations, il nous a semble opportun de fournir, au préalable, la définition des concepts constituant les clés abstractifs du sujet.

-Radiodiffusion : Le dictionnaire de journalisme et des medias définit ce mot comme suit : « Entreprise de radio diffusion de programmes d'information et/ou de divertissement5 ».

-Radiodiffusion nationale : Radio Algérienne, officiellement : L'Entreprise nationale de radiodiffusion sonore, abrégée en (ENRS) est l'organisme public algérien de radiodiffusion,

créé en 1986, lorsque son prédécesseur « Radiodiffusion Télévision
Algérienne »(RTA), fondé en 1962, s'est scindé en deux entreprises distinctes : la Télévision

5 Jaques Bohec, dictionnaire du journalisme et des medias, Presses Universitaires de Rennes, 2010.

et la Radiodiffusion. Cette dernière dispose actuellement de trois stations nationales (Chaîne 1, Chaîne 2 et Chaîne 3), de trois stations thématiques (Radio Coran, Radio Culture, Jil FM), d'une station internationale (Radio Algérie Internationale) et de 48 stations régionales. L'ENRS est membre de l'Union européenne de radiotélévision.

-Gestion de l'information : Le dictionnaire de L'information l'explique ainsi : « processus couvrant le cycle de vie de l'information, c'est-à-dire la production interne , le repérage et l'évolution des sources internes et externes ,la collecte ,le traitement ,l'analyse ,la diffusion ,la conservation et la distribution éventuelle de l'information par rapport à des besoins identifiés et qualifiés et a l'aide de méthodes ou d'outils appropriés, en général ,cela se traduit par l'existence au sein de l'organisme de plusieurs systèmes, d'information comptables et financiers, de la gestion, de la documentation, technique, etc... » .6

En appliquant le mot « gestion » à l'objet de notre sujet, nous dirons que celui-ci désigne la façon dont est prise en charge et traité l'information audiovisuelle publique en Algérie au sein de la chaîne 1 et la chaîne 3, en montrant l'influence des responsables sur cette gestion de l'information. Aussi, sa sélection, son organisation et sa diffusion, autrement dit, la chaîne communicationnelle qui la caractérise n'évoque-t-elle pas pour nous celle de la théorie de gate keeping ?

6Dictionnaire de l'information op.cit p114 -115.

Chapitre I : Approche de l'information radiophonique :

Dans ce chapitre, nous allons présenter tout d'abord un aperçu historique sur la radio en général, ainsi que les caractéristiques de ce media. Nous allons nous pencher, après, sur la théorie de gate keeping qui régit la sélection des informations au niveau des medias. Nous exposerons trois modèles ou approches qui ont une relation étroite avec notre recherche. Dans ce même chapitre, nous présenterons également les valeurs de l'information radiophonique, ainsi que les sources nourrissant les journaux informatifs de la radio nationale. Il est question, ici aussi, de jeter un regard sur les genres, ainsi que sur l'écriture radiophonique de ces éditions.

Mais, avant d'aborder ces thèmes, nous avons jugé utile de nous centrer d'abord d'une façon succincte sur ce qui suit :

1-Histoire et caractéristiques succinctes de la Radio

Le monde de l'information et de la communication a traversé les étapes décisives de son

histoire, avant d'aboutir à sa configuration d'aujourd'hui, marquée par des progrès
technologiques de plus en plus fulgurants, notamment, dans le domaine de l'audio, avec l'apparition de la numérisation sonore. Cette dernière a révolutionné l'univers acoustique propre à la radio diffusion.

Ce petit préambule introductif nous permet dès lors, de cerner, brièvement, ce media.

La brillante carrière du sonore, commence dans la préhistoire, et se poursuit jusqu'à nos jours. Les sociétés modernes, pourtant saturées de moyens de communication les plus variés, semblent accorder un privilège constant à ce mode de langage.

La communication orale connaitra les premiers développements techniques et divers procédés sonores, contribuant alors au cours de la civilisation gréco romaine de porter plus loin la parole des orateurs antiques, jusqu'à l'invention de la radio et du téléphone. Ces medias vont permettre à des interlocuteurs de se parler et de s'entendre d'un bout à l'autre de la planète, et même, dans le cas des voyages spatiaux, de le faire de la lune vers la terre et vice versa.

La radio, appelée à l'époque à un grand succès, est née du projet de transmettre à distance la parole humaine, sans utiliser un quelconque fil. L'italien Guglielmo Marconi utilise des ondes électromagnétiques, pour jeter les bases de la télégraphie sans fil-TSF-,qui désignera plus tard la radio.

S'affranchir de tout fil pour transmettre de l'information, constituait une frontière, que beaucoup d'ingénieurs voulaient traverser au plus vite.

Il revient à Lee DeForest d'émettre de la tour Eifel7, en1908, la première diffusion d'un programme sonore, qui portera jusqu'à 800 kilomètres, bien qu'il y ait eu peu de monde à l'avoir écouté. Il renouvelle son expérience en 1909 à new York et diffuse un appel pour le droit de vote des femmes, puis, par la suite inaugurera le premier journal radiophonique. On parle alors de distribuer la parole « à la volée » : en anglais « broadcast », qui signifiera rapidement « radiodiffuser ».

Ce médium transmettra la parole orale et la musique au coeur de tous les foyers, du moins à ceux qui pouvaient s'offrir un appareil de réception, à l'époque.

Aux XXI siècle, malgré la concurrence sévère de la télévision et des nouvelles technologies de l'information et des communications(NTIC) dont l'internet, la radio restera un support de communication apprécié, s'adaptant à chaque étape, aux modifications de l'environnement communicationnel.

Cet outil est un pôle fabuleux de production et de diffusion des oeuvres de l'esprit. En une fraction de seconde, plusieurs milliers de personnes disséminées à travers de larges espaces géographiques et de longues distances continentales, peuvent recevoir en même temps, la même information. Si nous la comparions aux autres médias, la radio arrive toujours en tête, comme outil primordial de transmission informative.

Ce qui démarque ,cependant , la radio de certains autres moyens de communication, c'est son interactivité, c'est-à-dire, sa capacité de susciter le dialogue, grâce à cette démarche « éminemment géniale », de solliciter la participation des citoyens, en leur offrant le moyen et l'occasion de s'exprimer. Par exemple, ce précieux instrument permet aux habitants des

7 Philippe Breton. Serge Proulx, l'explosion de la communication, la découverte, 2012, p26.

zones enclavées, quel que soit leur niveau d'instruction ou leur rang social, de communiquer directement à travers les ondes.

Coûts de production moins élevés, grande souplesse, la radio se prête aussi bien à la

diffusion rapide de l'information, qu'à la diffusion de dossiers fouillés ou qu'au
divertissement ou à l'éducation. .... La grande liberté de mouvement que procure l'écoute radiophonique est l'un de ses principaux atouts.

Au plan comportemental, L'absence de visuel augmente, par compensation, l'aspect sensoriel de la transmission de l'information, tout en intégrant la poursuite parallèle d'autres activités de la vie quotidienne (transports, occupation domestique : préparation cuisine, etc.). Le temps de l'écoute (distraite ou captive) synchronise, sans effort apparent des espaces et des temps hétérogènes. Nous avons tous en mémoire l'efficacité informative d'une revue de presse radiophonique matinale de quelques minutes ou dans un autre registre, la sensation d'avoir fait le tour d'un sujet en suivant la diffusion d'une émission thématique, même si ce sujet est hors du champ de nos centres d'intérêt du moment.

Cette facilité d'assimilation nous procure le sentiment, comme toute bonne musique - tout bon flux - d'être porté, transporté, guidé par l'écoute.

Cependant, la radio présente des caractéristiques spécifiques, par rapport aux autres medias .Concernant la presse écrite, Le lecteur d'un journal peut revenir sur une phrase, dont il n'a pas bien saisi le sens. Ce n'est malheureusement pas le cas à la radio. Il faut comprendre le message du premier coup8.

En lisant son journal, Le lecteur en est absorbé, voire captivé. Pendant qu'il le lit, il ne fait pas autre chose, car il est focalisé sur cet acte.

L'auditeur par contre, écoute en vaquant à d'autres occupations,. Il conduit sa voiture, discute avec ses amis, commente ce qu'il vient d'entendre, etc.

- Le lecteur peut choisir ce qu'il lit dans un journal. Si le titre d'un article ne l'intéresse pas, il passe au suivant ou au précédent. L'auditeur, s'il capte plusieurs stations, peut aussi en changer s'il n'est pas intéressé par ce qu'il entend. Mais il ne "fabrique" pas lui-même son

8 Rosemary Horstmann, comment écrire pour la radio, Gremese, 2008 .pp13, 14.

bulletin d'informations, à contrario du lecteur, qui, lui ne subit pas la linéarité de l'écoute radiophonique. Le journaliste radio choisit et impose à l'auditeur, les éléments, données points de vue, positions.., qui lui semblent importants et pertinents.

Par conséquent, nous pouvons opiner que cet auditeur est « captif »,-c'est-à-dire prisonnier du cursus informatif et animatique diffusé, qu'il subit, en quelques sorte.

Par ailleurs, la radio est différente aussi de la télévision, si l'on Considère que la télévision est un média "froid" alors que la radio est un média "chaud". "Chaud" parce que l'auditeur est sollicité. Il réagit en participant à ce qui est raconté, tout en se fabriquant sa propre image mentale de ce qui est émis. On dit de La radio qu'elle est "émotive". A l'opposé, la télévision est media "froid" dans le sens, où une moindre part est laissée à l'imagination du téléspectateur. Celui qui regarde la télé est un "spectateur" (comme son nom l'indique). C'est le média en principe du divertissement.

- Comme "une image vaut mille mots", le journaliste télé n'a pas besoin d'être aussi descriptif dans son commentaire, d'autant que les descriptions ne sont pas du même ordre que celles de La radio. Cette dernière permet de transmettre des atmosphères, des cadres et des sensations, par l'utilisation des sons, mais aussi par des commentaires imagés et descriptifs.

La presse de l'information parlée n'a pas pour rôle uniquement d'annoncer des

événements, mais possède aussi les qualités reconnues de distraire,' de former et

d'influencer le jugement. Ne l'a -t-on pas qualifié de quatrième pouvoir, à coté de
l'exécutif, du législatif et du judiciaire.

Comme annoncé, nous allons exposer la théorie de gate keeping. Cette dernière explique le processus de gestion de l'information, de la collecte, jusqu'à la diffusion, de la part des différents intervenants. Bien évidemment, plusieurs approches sont élaborées pour se faire comprendre ce processus. Nous allons choisir celles qui éclairent mieux notre recherche.

2 - La théorie de gate keeping :

Nous ne pouvons pas lever le voile sur les mécanismes de gestion de l'information à la radio, sans aborder la théorie de gate keeping, axée sur la sélection des nouvelles, le contrôle d'accès est et le filtrage des informations, avant leur diffusion par les entreprises de presse. Cette théorie met en évidence le rôle des sélectionneurs successifs, dans le traitement des informations médiatiques. En effet, une information est un événement ou un fait mis en forme par le journaliste. Ce dernier étant à la fois un « témoin actif et sélectif », pour reprendre l'expression de Reberts Chris: « Les caractéristiques des journalistes (the keepers) influencent la sélection de l'information9 ». Certes, il se produit chaque jour dans le monde, un flux d'événements que les médias sont appelés à publier ou a diffuser. Étant donné la limite de l'espace rédactionnel du temps éditorial dans l'audiovisuel, reconnaît Michel Mathieu10, les journalistes sont contraints de pratiquer une sélection rigoureuse des nouvelles à publier. Devant le flot de nouvelles en sa possession, le journaliste doit décider lesquelles écarter de celles à retenir, en vue de leur publication. Par ce pouvoir de décision sélectif, le journaliste joue le rôle de contrôleur d'accès des informations au niveau de son organe de presse. Ce processus de contrôle est donc appelé gatekeeping et la personne qui contrôle est le gatekeeper (contrôleur, sélectionneur, voire « portier »).

Partie des travaux du psychologue américain Kurt Lewin, la théorie de gatekeeping ou de « sélection des nouvelles » a fait l'objet d'un nombre impressionnant de recherches et d'hypothèses en communication de masse. Ici, nous n'allons recourir qu'à quelques modèles théoriques, qui répondent directement aux préoccupations de notre étude. Ainsi, après un bref aperçu sur Kurt Lewin, nous allons tour à tour présenter celle de White, de Bass, et de John Dimmick.

La paternité de la théorie de sélection des nouvelles ou le gatekeeping revient à Kurt Lewin11. Ce psychologue de formation et de profession a découvert cette théorie dans le

9 Reberts chris,gate keeping theory :an evolution,the university of south Corolina,2005, p76.

10 . Michel Mathien,les journalistes et le système médiatique, Hachette supérieur,1992 .P163

11 Abraham Bass, redefining the gatekeeper's concept: A UN. Radio case study, journalism Quarterly,1969,p46.

cadre des achats alimentaires. Son étude, publiée en 1947, était basée sur la prise de décision des achats alimentaires des ménages, par des femmes américaines pendant la deuxième guerre mondiale. La conclusion est sans ambages : le changement des habitudes alimentaires au sein de la famille dépend de la décision de la femme, car c'est elle qui procède à la sélection des aliments, lors des courses au marché. Pour Kurt Lewin, cette dernière joue le rôle du portier (gatekeeper) : elle laisse entrer certains aliments et bloque le passage à d'autres. Cette théorie a été rapidement appliquée dans le domaine de la communication.

A- Modèle de David Manning White : son modèle ressort de l'étude publiée en 1950 par l'auteur, alors professeur au département de journalisme de l'Université de Boston, aux Etats-Unis. Il constate que les canaux de transmission des informations comportent des aires de sélection dont la fonction principale est de filtrer les informations à diffuser.

David Manning White se lance dans une étude de cas. Il observe la manière dont monsieur Gates, Rédacteur en Chef de « the Peoria star », un petit quotidien local américain, sélectionnait les nouvelles à partir des dépêches reçues de trois grandes agences de presse. Au terme d'une semaine d'étude et après un entretien avec Monsieur Gates, White arrive à la conclusion suivante :

-les critères de choix des nouvelles sont hautement subjectifs et relèvent du jugement de valeur du sélectionneur. Ce jugement est fondé sur sa propre expérience, ses attitudes, sa conception de la nouvelle et l'image qu'il se fait du goût et des besoins de ses lecteurs.

Certes, la conclusion de cette étude renforce la conviction de White selon laquelle la décision de choisir ou de rejeter une nouvelle, parmi tant d'autres, relève du Rédacteur en Chef. Ce dernier est considéré par l'auteur comme l'unique gatekeeper de l'organe de presse.

Toutefois, cette approche de White souffre d'un réductionnisme préjudiciable. Elle oublie

les contraintes structurelles, organisationnelles, politiques, financières,
environnementales ... propres aux entreprises médiatiques et réduit la sélection des informations à un simple jugement de valeur du sélectionneur (Rédacteur en chef). Elle ne

prend en compte qu'une seule étape de sélection, celle donc du Rédacteur en Chef, alors qu'il en existe bien d'autres. Cette approche a été complétée par celle d'Abraham Bass

B- Modèle d'Abraham Bass12 dans un article intitulé « Redefining the « Gate Keepers» Concept : A UN radio case study-1969 »,(redéfinir le concept de gardien : une étude de cas de la radio des Nations-Unies), Abraham Bass étudie le mode de circulation des nouvelles, tout en mettant en relief les étapes importantes de sélection des nouvelles dans une entreprise médiatique.

Selon A. Bass, il existe deux niveaux de prise de décision dans la sélection des nouvelles: le niveau de la cueillette et celui du traitement. La vraie sélection, à en croire ce chercheur, se situe au niveau de la cueillette. Il va ainsi à l'encontre de D. White, qui qualifie l'étape de traitement c'est-à-dire l'intervention du rédacteur en chef, comme le principal centre de décision. Toutefois, le modèle de Bass présente quelques faiblesses, dont la plus importante est la négligence non seulement des contraintes liées aux entreprises d'information, mais aussi la non prise en considération de l'effet de la rétroaction entre les différentes étapes de production et de gestion des informations. Pour combler ces lacunes une autre approche a vu le jour :

C- Modèle de John Dimmick13 :Celui-ci considère l'entreprise de presse comme un système engagé dans des relations intrants-extrants avec son environnement. Pour lui, le sélectionneur n'est pas une entité isolée, mais un système complexe. Ce système dit de sélection a un double rôle : repérer les événements dans leur contexte politique, économique, social, culturel, religieux d'une part et les transformer en nouvelles d'autre part. En fait, le modèle de Dimmick apporte une nouveauté dans la théorie de gatekeeping. En effet, l'instance de décision ou de sélection des nouvelles, ce n'est pas le journaliste en tant qu'individu, mais plutôt l'organisation de presse en tant que système. Par la mise en oeuvre de critères de sélection, l'organisation opère ainsi un tri dans le flot des événements

12 Ibid. p46.

13 Dimmick,j,the gate-keeper :an uncertainly theory, journalism Monographs,1974, p37.

pour ne retenir que ceux qui sont susceptibles de satisfaire aux exigences de l'édifice systémique. (Cas de la radio algérienne).

Tels sont les différents modèles théoriques sur Le choix informatif, en communication de masse. Il en existe bien d'autres comme nous l'avions précisé, mais nous avons cité notamment, cette dernière, car elle résume globalement l'approche gestionelle de l'information à la radio.

3-Valeurs et sources de l'information radiophonique.

A-Les valeurs de l'information radiophonique.

Il existe une divergence d'opinions sur les valeurs d'une information, en exigeant un protocole de critères pour la sélectionner, avant d'être transmise au grand public. La principale valeur d'une nouvelle est sa signification14. Il faut qu'elle veuille dire quelque chose aux auditeurs. Il doit s'agir d'un fait inédit, dont on n'a pas encore entendu parler, et de tout ce qui est sur le point de se produire. Il ne s'agira d'ailleurs pas

toujours d'un événement, mais aussi bien d'une idée ou d'une opinion. Les critères varient en fonction des besoins des sociétés et des pays. Toutefois, il existe des normes assez généralement admises, qui guident les medias dans leur tri des informations et dans l'importance qu'ils accordent ensuite à chacun des éléments retenus.

Sans doute, plusieurs recherches sont réalisées pour enrichir et compléter ce domaine, et nous relevons un des critères non négligeable, protégé par tous les théoriciens de l'information : c'est :

A-1-La loi de proximité15 : Le citoyen, veut être informé d'abord sur son environnement le plus proche et par cercles concentriques s'intéressera à ce qui se passe dans sa famille, son quartier, son village, sa ville, son pays, son continent.... En effet les gens aiment lire ou entendre des récits d'événements se déroulant ou concernant leur espace propre, ainsi que aux relatifs à leur proximité. Des milliers d'événements, qui constituent autant d'informations, se produisent chaque jour. Mais, aucun des lecteurs ne peut suivre

14 Paul de Maeseneer , à vous l'antenne, nouveau Horizons-ARS-Paris,1992, p 26.

15 Jean-luc Martin-lagardette,le guide de l'écriture journalistique, édition la découverte,2009, p30.

14Õ ÉíÚãÇÌáÇ ÉÑÚãáÇ ÑÇÏäæíÒáÊá Çæ ÉÚÇÐÅ áÇ í ÉÈÇÊßáÇ ä ííáÎáÇ ÏãÍÇ ÏíÓ ÞÑÇØ Ç18

matériellement tous ces événements. Le premier travail consiste donc à sélectionner les nouvelles, en fonction de son lectorat. C'est-à-dire à ce qui est intéressant pour lui, à ce qui le touche, à ce qui peut lui être utile, et à ce qui est le plus proche de lui. C'est ce qu'on nomme la « loi de proximité », qui possède donc plusieurs composantes :

-L'actualité 16: Une nouvelle doit être neuve, fraiche parce que l'information est une marchandise qui se périme trop vite17. L'auditeur refuse de gaspiller son temps en écoutant les informations de la veille18. On est d'avantage réceptif à des faits, des événements des situations, qui se produisent où sont présentés dans le moment présent : le passé compte moins, de même que le futur, hormis le futur immédiat. L'ordre des priorités et le suivant :

aujourd'hui et demain, puis hier, et enfin après-demain et avant-hier.

-Les grands instincts

Tout ce qui concerne l'être humain dans ses dimensions fondamentales attire l'intérêt : l'instinct vital, l'amour, le plaisir, la mort, la haine, la violence... Le rédacteur doit s'efforcer de mettre en évidence dans son article, les aspects les plus vivants, les plus humains de l'événement. Le concret doit toujours l'emporter sur l'abstrait, le précis sur le général.

16Garance le Caisne, Fondamentaux du journalisme, CFPJ ,2012.

,

35 Õ ËíÏÍáÇ ÉÈÇÊßáÇ ÑÇÏ ãáÇÚáÇÇ áÆÇÓæ í ÑÈÎáÇÖæÚ ÏãÍã 17

-La géographie19

On est enraciné dans une ville, une région. Ce rattachement à une culture locale, à des origines, est puissant. Le lecteur s'intéresse à ce qui est proche de lui : sa ville, sa région, son pays20.Plus l'information est éloignée, moins il se sent concerné, sauf s'il a des raisons de le faire : ses origines, ses proches qui habitent dans cette autre région ou dans ce pays étranger, une résidence secondaire... La combinaison des deux composantes (grands instincts) et (géographie) donne ce qu'on appelle la (loi du mort-kilomètre) : on minimise un événement lointain même s'il est dramatique et on accorde une grande place à un événement proche.

- La composante spécifique (groupe professionnel, appartenance socioculturelle)21 :

L'appartenance à une profession garantit l'intérêt pour ce qui touche à cet univers. Plus généralement, l'appartenance à un groupe donné suscite une demande d'informations sur ce groupe. Il ya un réel besoin d'identité et de rattachement, mais aussi un besoin de service : on attend des rubriques spécialisées qu'elles apportent des renseignements utiles pour son métier, sa carrière, sa vie. Le désir de se rattacher à un groupe, allié aux gouts personnels, notamment dans les loisirs joue aussi pour tous les groupes socioculturels.

B- Les sources d'information radiophonique : A travers notre recherche nous avons relevé une divergence dans la catégorisation des sources, qui varie entre les sources officielles et officieuses et les sources vives et mortes22. On a opté de les classer comme suit :

19 -Yv Yves Agnes, Manuel de journalisme : écrire pour le journal, Editions la découverte, Paris, 2008, P 13.

111 Õ ÚÌÑã áÇ Óä ííáÎáÇ ÏãÍÇ ÏíÓ ÞÑÇØ20

21 Garence Le caisne, op.cit, p12.

22 Stage de formation au niveau de CFPJ, septembre et octobre2012

B-1-Sources officielles

- Les agences de presse :23 Les agences de presse sont les principaux « robinet d'information » des grands médias. Elles collectent des informations, grâce à un réseau de journalistes et de correspondants nationaux et étrangers. Les informations sont ensuite traitées et mises en forme par les journalistes de « desk », qui travaillent dans les bureaux de l'agence .Les nouvelles sont ensuite distribuées par le biais d'un abonnement, aux médias écrits et audiovisuels mais aussi, aux institutions officielles (gouvernements, institutions ministérielles, partis politiques ---) sous forme de dépêches. La dépêche est réécrite par le journaliste de ces medias. Il veille à restituer restituant l'information dans son contexte, en faisant ressortir les implications dans le présent et en lui donnant un prolongement. La réécriture de la dépêche d'agence doit être concise, direct et accessible.

- Fax et communiqués24 :

La plupart des informations diffusées, émanent d'institutions et organismes de toutes natures qui forment le maillage de la vie sociopolitique, culturelle et sportive. Certaines sont publiques (ministères, administrations, collectivités territoriales...), d'autres privées (entreprises, associations, syndicats). Le journaliste doit les connaître. Il doit aussi entretenir de bonnes relations avec les plus importantes d'entre elles, sans négliger les plus petites. Il doit apprendre à identifier à l'intérieur de ces institutions, les personnes les plus intéressantes, à même de lui fournir des informations fiables.

Les intentions de ces sources varient du désir d'explication, aux pratiques propagandistes. Elles émettent des produits de communication (plaquettes, livres, communiqués, conférences, voyages de presse...) destinés à véhiculer leurs messages.

- La documentation : indispensable comme base de données. On l'appelle aussi source morte : dossiers de presse, rapports qui consistent une mine d'or pour les journalistes et la presse. La lecture doit être quotidienne et variée.

-Le terrain : C'est le matériau journalistique par excellence;25 c'est là que le correspondant acquiert ses lettres de noblesse, souvent par opposition au «journaliste assis» qui se nourrit des seuls dossiers livrés à la rédaction.

37Õ ÞÈÇÓ ÚÌÑãÈáÔ ãÑß.Ï 23

24Garence Lecaisne, op.cit. p15

28Garence le caisne op.cit., P14

Le terrain est le lieu du rapport aux gens et aux choses. Interviews, reportages constituent les instruments de base du bon correspondant. A ce titre, il tisse son réseau de relations et nourrit son carnet d'adresses. Le correspondant doit, par ailleurs, s'alimenter au système médiatique environnant:

Journaux, radios, télévision.

-Correspondants permanents26 : ce sont des journalistes accrédités par l'organe de presse pour une durée déterminée afin de transmettre les informations d'un lieu donné. Cette permanence donne aux journalistes l'opportunité de tisser des relations avec les fabricants d'événements, qui serviront de source d'informations.

- Correspondants régionaux : Ce sont des correspondants désignés par leur organes dans des localités spécifiques .Généralement, ces correspondants émanent de ces régions, donc le contact est en principe facile pour eux avec les autorités de ces régions.

B-2-Les sources officieuses :

- Le net27 : l'information planétaire est dispensable à portée du clic. Il faut donc savoir trouver rapidement et efficacement ce qu'on cherche sur cette toile gigantesque, en faisant attention à la fiabilité de cette source d'information.

-Le contact avec le monde extérieur : les conférences, réunions diverses sont suivis de

pots, cocktails ...déjeuner, diners qui sont des occasions privilégiées pour glaner des
informations28. Des idées de papiers viennent au cours d'un repas avec des invités de telle ou telle rencontre. La vérification est un acte inhérent à l'action d'informer : il n' ya pas d'information crédible si elle n'est pas vérifiée. Ceci s'opère à chaque stade de la

65 Õ äÇßíÈÚáÇ ÑÇÏ ãÇãÇ äíÚã

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146 Õ ÚÌÑãáÇ

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27

production de l'information, de sa collecte à la source, jusqu'à sa publication ou sa

diffusion29.

4-Genres, formats et écriture radiophoniques :

Toutes les informations sont organisées pour permettre de transmettre un message bien défini, selon des angles d'approche variés : raconter, argumenter, expliquer ou commenter. On définit généralement le genre comme une catégorie de « textes ou documents médiatiques possédant des caractéristiques liées à l'intention de communication et au style de son auteur ». Ces documents obéissent en même temps à des règles de composition relevant des genres auxquels ils appartiennent.

Le format désigne quant à lui la structure spécifique, le contexte de présentation dans lequel les différents genres de " documents " seront insérés, traités et communiqués en fonction des caractéristiques technologiques de chacun des médias.

A-Genres journalistiques radiophoniques :

Les genres les plus utilisés à la radio sont :

- L'interview :

L'interview, selon Edgar Morin30 « est une communication personnelle suscitée dans un but d'information ». L'interview est un mot anglais désignant, dans le cas présent, un entretien entre un journaliste ou un animateur et un interlocuteur, source d'informations. C'est un art difficile, qui exige une bonne préparation, une connaissance de ses techniques et un sens aigu des rapports humains, autrement dit celui de l'attention portée aux autres. Il doit être pensé en termes de stratégie, pour atteindre un objectif.

Les interviews se rangent en cinq catégories :

- L'interview "explication" :31 obtenir de l'interlocuteur des informations concernant un sujet dont il est spécialiste ou pour lequel il est bien placé.

29 José De Broucker,Emmanuelle Hirschauer, pratique de l'information les fondamentaux, victoires éditions 2010 P59 .

30 Edgar Morin, l'interview dans les sciences sociales et a la radio -télévision, communications, n7, 1966, p59

31 Adib khadour, l'interview journalistique,p207

-L'interview "témoignage" : faire parler le témoin d'un événement.

- L'interview "déclaration" : demander à un acteur de l'actualité (homme politique,

personnalité) sa réaction à chaud sur un événement ou une rencontre à laquelle il vient de participer. Ces types d'interviews peuvent passer en direct. Elles créent un effet d'immédiateté, en appelant en direct des acteurs qui font l'actualité du jour. Cependant, l'inconvénient est le risque des coupures de téléphone, qui engendrent une perturbation surtout pour l'animateur et créent un désagrément pour l'auditeur.

- L'interview "portrait" : faire connaître la personnalité de l'interlocuteur. L'interview sur rendez-vous est un tète à tête, où il faut respecter les règles élémentaires de l'interview.

- L'interview "micro trottoir" Ou la photographie sonore. Sonder un échantillon de la population pour avoir un reflet de "l'opinion publique, " à propos d'un événement. Au montage on choisit les extraits qui conviennent à notre sujet.

- Le reportage radiophonique32

C'est le genre le plus utilisé à la radio pour apporter plus d'éclairage à propos d'une

information. Le choix du bon angle détermine la réussite du reportage. En effet, il nous permet de recentrer notre reportage, et d'apporter un éclairage sur l'ensemble du sujet, à travers un aspect bien précis. En général, l'approche est définie par le chef de service ou par la conférence de rédaction.

-L'enquête : c'est un travail d'investigation par excellence33. Le journaliste prépare la documentation propice à son sujet, repère des témoins et des experts, établit une liste des interviews indispensables pour le sujet. L'écriture du scenario de l'enquête sera axée sur l'articulation des preuves, des témoignages, des arguments, des contre-arguments, dans une structure narrative dialectique, en vue d'éclairer complètement les différentes facettes du problème traité. Dans la construction de l'angle d'une enquête, tout ce qui est énoncé doit être appuyé par le son. On constate une grande confusion chez les journalistes entre le reportage et l'enquête : l'enquête consiste à dévoiler des réalités au moment au le reportage se contente d'expliquer et d'éclairer les faits.

32 Bruno Cras,formateur radio,CFPJ,France.

33 Jean-jaques jespers, journalisme de télévision, enjeux, contraintes, pratiques, 2eme édition, 2009, p130.

21 Õ ÞÈÇÓ ÚÌÑã ííáÎáÇ ÏãÍ Ç ÏíÓ ÞÑÇØ Ï 34

-Les brèves

C'est une succession d'informations, de résumés d'une durée d'antenne de 15 secondes à 20". Elle répond aux questions clés : qui, quoi, ou, quand (éventuellement comment et pourquoi) . Cet exercice mérite une grande attention : faire court n'est pas forcément simple. Ce genre est utilisé surtout dans les flashs d'informations.

-Le compte rendu 34 : Les bulletins d'informations traitent largement de l'ouverture de conférences, de séminaires et même de stages .Il est fréquent que les seuls déclarations rapportées sont celles des ministres. Ces discours sont souvent pauvres en éléments d'informations, et ne constituent souvent qu'une réaffirmation de la politique du gouvernement. Pour cela, les journalistes doivent essayer de faire davantage preuve d'esprit d'innovation, dans le traitement de ces événements, en cherchant l'objectif ou l'effet attendu par le grand public

-L'encadré

C'est un coup de projecteur sur un aspect particulier de l'événement. (Ex : encadré sur les principales catastrophes aériennes).

-Le portrait

C'est la photographie d'un personnage. Elle peut être rédigée à grands traits ou par petites touches.

-La chronique

C'est un commentaire personnalisé et stylisé. Il porte sur un champ particulier de l'actualité. (Chronique économique ou scientifique). La chronique doit être régulière, quotidienne ou hebdomadaire.

-La revue de presse

La revue de presse doit être le reflet des préoccupations des confrères de la presse écrite. C'est un genre particulier et difficile. La revue de presse exige rapidité dans la lecture, l'écriture et un suivi attentif de l'actualité dans toutes ses formes. C'est l'un des rares formats de la radio, qui peut dépasser les 5 minutes.

-L'éditorial

Contrairement à la chronique, qui n'engage que son auteur, l'éditorial est un commentaire qui reflète la position de la radio sur un sujet d'actualité. Elle est généralement confié a un journaliste expérimenté, grâce à même de juger l'intérêt et la crédibilité des informations. Quand on défend un point de vue particulier, l'objectif est de convaincre par la démonstration, avec des arguments probants, et non de persuader avec des méthodes manipulatrices. La méthode la plus efficace est de partir des idées les plus répondues dans l'auditoire et de poser des questions ou de souligner des contradictions contenues dans les préjugés courants.

Le processus de conviction est dialectique 35et heuristique36 : il faut faire découvrir par le déstinaire lui-même, la conclusion à laquelle on veut le conduire. Il est peut être recommandé de conclure à la place de l'auditeur.

B-Formats radiophoniques :37

- le papier

C'est l'exercice de base. Il ne doit pas excéder 1minute 30 secondes. Le papier relate un événement, décrit une situation.

-L'enrobé

C'est un papier illustré par un extrait d'interview, ou par un son d'ambiance.

-Les titres de l'actualité

C'est la "vitrine" du journal radio. C'est le résumé des principales nouvelles qui seront développées dans le journal. Les titres doivent être percutants, sans être « racoleurs ». -Le lancement ou le chapeau : la première phrase ou attaque est la plus importante dans la présentation d'une nouvelle. C'est avec cette première phrase qu'on peut accrocher l'attention de l'auditeur .L'attaque doit être rédigée dans un style simple, sans complications en évitant de répondre aux cinq questions à la fois dans le chapeau. Il faut mettre l'accent sur l'aspect le plus marquant de ces cinq points. Le chapeau en général ne doit pas dépasser

35 « Qui opère par questions et réponses » ; au sens socratique du terme

36 En pédagogie, La méthode heuristique consiste à faire découvrir par l'élève lui-même ce que on veut lui enseigner.

37 Bruno cras, formation Radio, CFPJ, octobre 2012

39 -Dominique Payette,Le journalisme radiophonique, les presses de l'université de Montréal, 2007 p46

la longueur d'une phrase (soit un maximum de 20mots). C'est le texte qui permet de présenter le sujet, sous forme de papier ou d'interview.

-Le pied ou chute:

Il complète toujours un papier ou une interview. Il s'agit en général d'informations complémentaires, liées au sujet, qui vient d'être développé.

C- Ecriture radiophonique : L'écriture des médias électroniques, est d'un type très particulier, contrairement à la presse écrite où les lecteurs peuvent revenir sur les textes, Ici l'auditeur n'a pas une seconde chance pour procéder à une relecture raisonnée. « Ecrire pour la radio, c'est écrire pour l'oreille ».38

Des lors, il ne s'agit pas d'un écrit à lire, mais de conversations auditives. Il faut à priori privilégier dans ce sens un vocabulaire usuel simple, précis sans toutefois tomber dans le simplisme. Emploi de phrases courtes, avec la formule canon : sujet, verbe et complément, en évitant les constructions complexes, comme les subordonnés et les superlatifs. « Lire la phrase à haute voix, c'est aussi la meilleure façon de surveiller la consonance dés mots écrits, leur sonorité, car nous écrivons pour l'oreille, pas pour l'oeil ». A la radio, les informations sont émises à chaque heure, ponctuellement. Il est important dans un tel contexte qu'une nouvelle puisse « survivre », un certain temps, qu'elle puisse être diffusée plusieurs fois dans la journée, sans qu'on ait l'impression qu'elle soit périmée. Dans cet esprit et parce que la radio aime la nouveauté, l'instantanéité même, il est conseillé de faire en sorte que « c'est entrain d'arriver maintenant ».Aussi choisit-on de préférence l'indicatif présent a tout autre temps de conjugaison, ainsi que le futur s'il s'impose. Dans plusieurs cas, les journalistes utilisent également la forme du conditionnel pour se protéger des conséquences d'incertitude de l'information.

En effet, l'utilisation de ce temps dans un texte journalistique est « l'indice d'un
problème ».39

38- A vous l'antenne, Paul de Maésénéer nouveau horizons, 2004 p52

43 Rebert Maltais, op.cit p 47

C-1-La pyramide inversée et unité dramatique40 : la structure rédactionnelle des textes a la radio a longtemps été inspirée par celle de la presse écrite, avec la représentation d'une pyramide inversée .Cette structure consiste a répondre aux six questions fondamentales (qui, quand, quoi, où et comment), en hiérarchisant l'information du plus important au moins important .Cet emprunt à la presse écrite a été décrié, lors du déclenchement de la guerre Américano-britannique contre l'Irak en 200341 .Les grands quotidiens internationaux ont reconnu avoir commis une erreur en se faisant d'abord l'écho de la pseudo thèse des armes de destruction massive, en possession du président Irakien Saddam Hussein,

développée par l'administration de George W.Buch et en privilégiant la technique

journalistique suscitée, ils reconnaissent avoir fait l'erreur de reléguer la critique des

opposants à cette thèse à la fin de leurs textes. Donc, la notion de controverse doit faire partie de l'amorce, quand une question soulève un débat.

C-2-L'unité dramatique 42: Dans l'écriture radiophonique on choisira plutôt la technique dite de l'unité dramatique. Cette dernière, en tant que structure générale d'une nouvelle, est conçue en trois parties :

Le lead (l'amorce), la cause et l'effet.

-L'amorce ou lead : les règles de lisibilité doivent s'appliquer impérativement à l'amorce. Il faut donc, en conséquence bien comprendre ce qu'est une nouvelle pour la cibler sans hésitation. Elle doit être signifiante, en donnant un sens à la nouvelle et doit être efficace et susciter l'intérêt du plus grand nombre. Le journaliste doit répondre aux questions sus-suscités : qui, quoi, ou, comment, quand....

L'école Anglo -saxonne a procédé à la division de cette technique43comme suit :

-dur ou doux (hard-soft) : Concernant directement l'essentiel de l'événement rapporté. Le doux crée une attente. Il semble rendre la nouvelle moins dramatique, moins importante.

40 -p127Õ ÞÈÇÓ ÚÌÑã ííáÎ ÏãÍÇ ÏíÓ

41 Robert Maltais, l'écriture journalistique sous toutes ces formes presse de l'université de Montréal, p53.

110111 Õ Õ2009 ÚíÒæÊáÇ æ ÑÔäáá ÉãÇÓÇ ÑÇÏäÇãÚíÚÇÐáÇÇ ÑÈÎáÇíÑÇÔáÇ ÞÑÇØ Ï42

.

45Dominique Payette, op.cit. p39 46 Ibid. p40

Il a cependant comme avantage de capter vraiment l'attention des auditeurs avant aller au coeur de la nouvelle.

-La cause : Raconter l'histoire : les textes radiophoniques se suivent comme s'ils coulaient d'une source. Le lead ou l'amorce donne le ton et la couleur de l'histoire. Il ne reste plus qu' a enchaîner. Une bonne technique pour trouver la séquence logique d'une histoire, consiste à concevoir cette écriture comme un dialogue avec l'auditoire. Après avoir écouté l'amorce, il faut y répondre. Cette réponse entrainera à son tour une autre question et ainsi de suite.

-L'effet, la chute ou la Fin de l'histoire44 : Ici on traite généralement de l'effet de la nouvelle. On tente de La laisser ouverte comme on peut lui donner une autre dimension pour induire une réflexion.

C-3-Les chiffres45 : Les nombres présentent une difficulté particulière dans l'écriture radiophonique. Ils n'ont pas un bon taux de rétention dans l'auditoire. On les utilisera lorsqu'ils sont essentiels à la compréhension du propos et l'on soignera particulièrement la forme dans laquelle on les présentera. « La meilleure manière de permettre aux auditeurs de se souvenir de ces données consiste à les présenter sous une forme littéraire parlée. Exemple : la moitié, un quart --- il est plus efficace d'arrondir les chiffres et effectuer des calculs à l'attention de l'auditeur ».

C-4-Noms, titres et fonctions46 : Que devrait-on privilégier ? Le nom ou la fonction et le titre d'une personne dont on parle ?cela dépend de la situation : S'il s'agit d'une personne très connue, le nom précédera la fonction. Si la fonction est plus connue que la personne qui l'occupe, on fera l'inverse.

Il est suggéré d'utiliser le moins possible d'adverbes et d'adjectifs inadéquats. « Tout est relatif. Il faut laisser à l'auditeur lui-même de juger, de mesurer, d'évaluer l'impact d'une démission, ainsi que de la gravité d'un accident ou de l'ampleur d'un désastre ». Le défi du

1 1 2 1 1 1Õ ÞÈÇÓ ÚÌÑã íÑÇÔáÇ ÞÑÇØ Ï 44

journaliste consistera à décrire un événement ou un fait avec suffisamment de détails et de précisions, pour que cet auditeur soit en mesure de se faire une opinion 47: « à un témoin qui nous dit qu'un accident auquel il avait assisté fut effrayant, il faut avoir le réflexe de lui demander pourquoi ? ».

Ne pas hyperdater les nouvelles. Trop souvent, les textes comportent : « dès aujourd'hui », « hier », « demain », « ce matin », « cet avant-midi », « cet après midi » qui n'apportent pas

d'éléments nouveaux .Ne jamais commencer un texte avec le mot « hier », dans la
première phrase, car l'auditeur aura l'impression qu'on lui sert du réchauffé.

C-5-L'utilisation des sigles et des acronymes 48: Ce procédé devra se faire une fois que l'on aura écrit le nom de l'organisme concerné au complet. Certaines exceptions pour des organismes connus comme : l'ONU, l'OTAN sont tolérées.

C-6-La ponctuation pour l'oreille : A de rares expressions près, la seule ponctuation nécessaire dans l'écriture radiophonique comprend le point, la virgule, le point d'interrogation et le tiret. Les signes de ponctuation sont destinés au présentateur, non pas a l'auditeur. Il convient donc de ne les utiliser que lorsque cela peut aider le présentateur à moduler sa voix. Il est utile de souligner les mots qu'il faut mettre en évidence.

C-7-Une langue vivante et imagée49 : Le défi pour les journalistes de la radio est de passer de l'écrit à l'oral, en privilégiant un vocabulaire et des expressions faciles à comprendre pour l'auditeur. Il est donc opportun de communiquer en utilisant un registre de langue correcte, accessible, pas trop recherché50. En effet, personne ne détient le monopole de la justesse des termes, mais les journalistes audio doivent avant tout éviter les fautes d'orthographe et débarrasser leurs textes des lourdeurs héritées des fils de presse, des articles de journaux...

IL faut trouver les mots équivalents à la langue utilisée, faire attention aux expressions trop régionales, locales. On cherche à être compris d'un plus grand nombre de gens possible.

47 Robert Maltais, op.cit. p42.

48 Loc.cit

49 Paul de Maesneer, op.cit, p51.

99 c,s. cs?LÓ c÷JA , )LyJi ciiJ50

Le code radiophonique préconise d éviter donc les mots trop recherchés qui reflètent davantage parfois les connaissances du journaliste, que la volonté de vulgarisation. Par ailleurs, Il est préférable de se détourner des clichés, proverbes et dictons, pour tenter d'expliquer clairement et explicitement une situation.

On n'utilise pas les guillemets dans les textes écrits à la radio pour rapporter les paroles d'un intervenant. Il est recommandé de paraphraser ses propos. S'il est absolument nécessaire de citer la personne, On signalera alors que c'est une citation par : « dite par » « fin de citation ».

Conclusion

Nous avons exposé à travers ce chapitre les trois théories de gate keeping à savoir la théorie de David Maning white .Cette théorie qualifie le rédacteur en chef, comme le seul décideur dans le processus de la préparation des informations. Cette approche est critiquée par Abraham Bass qui s'est focalisé surtout sur la cueillette des informations sur le terrain par le journaliste. John Dimmick affirme que le sélectionneur n'est pas une entité isolé mais un système complexe. Ces trois théories, nous allons les retrouver dans l'analyse de contenu des éditions de la chaîne1et la chaîne3. Et comme Nous ne pourrons pas analyser le contenu des éditions sans aborder les valeurs de l'information radiophonique, Bien que les attitudes sont diverses, mais un consensus est établi sur la valeur de la proximité. Les genres radiophoniques étaient largement expliqués dans ce chapitre. Ces genres qui s'adaptent en formats radiophoniques spéciaux. Nous avons également démontré l'importance de la source de l'information on accentuant sur les sources officielles et officieuses. A travers ce chapitre nous avons connu les spécificités de l'écriture radiophonique qui `est différente de la presse écrite et télévisuelle.

Chapitre II : Gestion et traitement de l'information à la Radio algérienne :

Dans ce chapitre, nous allons nous observer la situation de l'audiovisuel en Algérie, en nous référant à la politique de l'audiovisuel, car La gestion actuelle de la radio ne peut être réellement appréhendée sans aborder cette situation depuis l'indépendance jusqu'à nos jours. De ce fait, dans ce chapitre, nous fournirons un aperçu historique de la radio algérienne et son statut juridique. Ensuite, nous présenterons l'organisation structurelle des services de l'information des deux chaînes, avant d'entamer leur proces de traitement de l'information, en essayant d'établir dans la mesure du possible un préalable avec la théorie de gate keeping.

1- Politique de l'audiovisuel en Algérie

A-Etat de l'audiovisuel pendant les premières années de l'indépendance.

En Algérie, l'institution du monopole de l'état constitue un élément majeur de la politique de l'information. Avant même la proclamation de la « République algérienne démocratique et populaire », l'exécutif provisoire, issu des accords d'Evian prit deux décisions importantes dans le domaine de l'information51 .La première concerne la presse écrite et la deuxième la radio et la télévision. A propos de cette dernière, dès le 17 aout 1962, l'exécutif provisoire désigne « en accord avec le bureau politique », installé à Tlemcen, Aissa Messaoudi52 pour contrôler les émissions des trois chaînes qui diffusaient en arabe, en français et en berbère. Après l'indépendance, les medias scripto-audiovisuels n'étaient pas conçus comme quatrième pouvoir, mais comme un relai amplificateur53 pour expliquer et promouvoir le discours officiel.

Sous prétexte de protéger la société algérienne contre toute influence culturelle externe pouvant « saborder les constantes nationales », le pouvoir en place s'était attelé à réduire les espaces d'expression culturelle, en mettant l'accent sur une lecture éminemment nationale et non-critique de l'histoire de l'Algérie. Intégré dans cette logique de monopolisation et d'étatisation, le secteur des médias a servi de courroie de transmission de l'idéologie du pouvoir en place. Aussi, l'information, de sa collecte à sa diffusion, était-elle

51 Brahim Brahmi, le pouvoir la presse et les intellectuels en Algérie, éditions l'Harmattan, 1989, p25.

52 Ancien animateur de la voix d'Algérie pendant la guerre de libération.

53 Communication et développement, revue, numéro 6 p61.

sous le contrôle étroit des pouvoirs publics. Le parti-État (FLN) ne pouvant concevoir une émancipation de la presse, imposera aux journalistes, une orientation éditoriale militante. Toutefois, il est à noter que de 1962 à 1982, les médias en Algérie (presse écrite et audiovisuelle) n'étaient régis par aucun texte de lois. Les orientations et les missions étaient définies en fonction de ce qui était édicté dans la Charte de Tripoli de 1976, ainsi que dans la constitution de 1976 dans les documents du parti FLN. En Ce qui concerne son dispositif institutionnel , la Radio Télévision algérienne (RTA) se voit attribuer par son ordonnance constitutive du 9 novembre 1967 :« le monopole de la diffusion radiophonique et télévisée sur tout le territoire national, et elle seule a qualité pour :exploiter le réseau des installations de radiodiffusion et de télévision, l'organiser, l'entretenir et le modifier, s'il y a lieu, produire ses programmes, les diffuser et les commercialiser, coproduire et diffuser avec tout organisme national ou étranger ».

-Les journalistes militants :

Le statut du journaliste presse écrite et audiovisuel au sein du parti unique ne pouvait en être autrement. En effet, bien que ne coexistaient durant cette période que deux sortes de presse, l'une gouvernementale et l'autre du parti, l'accès à la profession de journaliste était largement lié au militantisme du parti. Il allait de soi que les membres de la rédaction devaient être membres du FLN. Quant à la presse gouvernementale, l'adhésion du journaliste au parti unique n'était pas une condition sine qua non, sans doute parce que son recrutement obéissait à d'autres critères. En effet, étant sous le contrôle des services de sécurité, les organes de presse choisissaient les journalistes, de la télévision, de la radio et de l'agence officielle de presse(APS) en fonction de leur loyauté aux principes idéologiques du pouvoir en place.

B- Le Code de l'information de 1982 : le premier depuis l'indépendance de l'Algérie énonçait sans aucune ambigüité que « l'information est du domaine de la souveraineté nationale (...).54 L'édition des journaux d'information générale est une prérogative du parti et de l'Etat ». Selon les articles 1,2 et 3 de ladite loi, l'information devait s'exercer « dans le cadre des options idéologiques du pays, des valeurs morales de la Nation et des orientations politiques » sous la direction du FLN. Le Code de l'Information de 1982 renforce le caractère

54 Code le l'information, 6 février 1982

bureaucratique de la gestion de l'information, en stipulant, dans son article 5 que « les directeurs (des organes d'information) sont seuls habilités à mettre en oeuvre les orientations de la direction politique». En 1982, la politique officielle de l'information est clairement tracée par le biais de trois textes majeurs: le Code de l'information promulgué en février 1982, le rapport portant politique de l'information et la courte résolution sur l'information adoptée par la 7ème session du Comité central du FLN, en juin 1982.55 Ce code est initié pour réorganiser la presse écrite, à l'exclusion de l'audiovisuel qui demeurait, géré, directement par l'état.

Après les événements d'octobre 1988, le pouvoir a dû concéder des ouvertures sur les plans politique et économique. Une nouvelle constitution est adoptée le 23 février 198956, instituant le multipartisme, annonçant la fin du socialisme et l'avènement de l'économie de marché ; le socialisme n'étant plus le référentiel à l'aune duquel doivent se déterminer les politiques publiques. Le langage médiatique est également conduit à évoluer. De nouvelles thématiques font leur apparition et celles mises sous le boisseau à l'ère du parti unique refont surface.

C-Le Code de l'information de 1990 :

À bien des égards, ce code tranche avec celui de 1982. Le contexte de sa promulgation est totalement différent. Et pour cause, Le FLN n'est plus le parti unique et les dissensions internes avaient entrainé un desserrement du carcan qui enserrait le champ politique. Ce nouveau Code est censé redessiner la carte médiatique, en imposant les nouvelles règles régissant la pratique journalistique. Il comprend également des dispositions se rapportant à la gestion de la manne publicitaire, de l'édition et de la diffusion.

« L'exercice du droit à l'information est assuré notamment par : les titres et organes d'information du secteur public ; les titres et organes appartenant ou crées par les associations à caractère politique ; les titres et organes crées par les personnes physiques ou morales de droit algérien ». L'article 14 précise davantage la fin de ce monopole en ces termes : « l'édition de toute publication périodique est libre57 ».

Ainsi, outre la fin de monopole de l'État sur les moyens de l'information, ce Code consacre également la fin du « militantisme journalistique » et le début de la « professionnalisation ».

55 Belkacem Mostefaoui,la mission du service public audiovisuel en Algérie, aout 2012 .

56 La constitution de 23 février 1989

57 Code de l'information : 3avril 1990, article 14.

58 Code de l'information1990, article 59.

C'est aussi et surtout la fin de la « fonctionnarisation de la pratique journalistique ». La fin de ce monopole ouvre la voie à l'intrusion du capital privé dans un secteur considéré par les chartes et les précédentes constitutions comme relevant de la souveraineté nationale. L'innovation est de taille. En effet Mouloud Hamrouche, le chef du gouvernement de l'époque va plus loin, en accordant aux journalistes des facilités pour créer leurs propres journaux. Ainsi, les circulaires du 19 mars et du 4 avril 1990 accordent des facilités financières aux journalistes désireux de fonder un organe de presse (les textes prévoient, par exemple, le déblocage de leurs salaires pour une période de deux ans).

Ce fameux article 14 qui libéralise la création de publications périodiques, ouvre par conséquent, la voie à la naissance de dizaines de journaux, hormis le secteur de l'audio-visuel, qui reste sous le contrôle de l'État.

C-1-Le Conseil Supérieur de l'Information(CSI) :

La création de cette instance répond au souci d'organiser une corporation et de l'accompagner dans sa nouvelle aventure pluraliste, d'autant que le gouvernement de Mouloud Hamrouche procède à la suppression du ministère de la Communication. Concernant les missions de ce Conseil, l'article 59énonce ce qui suit58 :

« Il est institué un Conseil supérieur de l'information, autorité administrative indépendante de régulation, jouissant de la personnalité morale et de l'autonomie financière ». Instance de régulation, le CSI est chargé entre autres de :

- Préciser les modalités de mise en oeuvre des droits à l'expression des divers courants d'opinion;

- Garantir l'indépendance et l'impartialité des organes du secteur public de la radiodiffusion sonore et de la télévision, ainsi que l'autonomie respective des professions du secteur ;

- Recueillir auprès des administrations, de tout organe d'information ou entreprise de presse, toutes les informations nécessaires pour s'assurer du respect de leurs obligations respectives ».

Avec le départ du gouvernement Hamrouche, l'influence du CSI commence à s'éroder, au profit d'un ministère de la Communication rétabli par le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali, en juillet de l'année 1991. En octobre 1994, le CSI cesse d'exister. Le contexte

Le nouveau code de l'information en Algérie ouvre pour la première fois de l'histoire du pays,

sécuritaire et la mise sous contrôle de l'information, a grandement contribué à la disparition de cette structure.

C-2-Lutte anti-terroriste et prégnance de l'information sécuritaire :

La lutte anti-terroriste va peser d'un poids considérable sur les rapports entre le pouvoir et les médias. Par la force des choses, le tout sécuritaire va s'imposer comme le référentiel à l'aune duquel sera déterminée la politique médiatique du pouvoir et partant ses rapports avec la presse, notamment écrite. En l'occurrence, et sous le motif de fermer tout canal permettant aux groupes armés de distiller leur idéologie, les autorités politiques imposent un arsenal juridique contraignant pour les journalistes. Désormais, l'information à caractère sécuritaire est étroitement contrôlée et diffusée. En effet, dans sa guerre contre les islamistes radicaux, le gouvernement doit impérativement s'appuyer sur les médias, la presse écrite notamment. Sa campagne de communication politique vise à légitimer sa stratégie de lutte anti-terroriste et à discréditer celle de l'adversaire.

Le décret du 9 février 1992 instaurant l'état d'urgence ainsi que le décret législatif du 30 septembre 1992 relatif à la lutte contre la subversion et le terrorisme inaugurent une ère nouvelle dans les rapports entre le pouvoir et les médias. De prime abord, l'imposition d'un couvre-feu n'est pas de nature à aider les journalistes dans leur travail. Les dispositions de la loi d'urgence restreignent, en outre, l'accès des journalistes aux informations, en plaçant toutes les organes et structures de sécurité sous l'autorité du ministère de l'Intérieur. Les libertés publiques consacrées par la constitution de 1989 se trouvent ainsi mises sous le boisseau Une cellule de communication chargée des relations avec les médias est crée. Cette structure est alors chargée de contrôler la diffusion de l'information, limitant ainsi la marge de manoeuvre des journalistes. Cette nouvelle orientation en matière de communication oblige les journalistes à exclure l'information sécuritaire du champ de la compétition professionnelle et à éviter les scoops et la sur-médiatisation). Quant à l'imprimatur, instauré entre 1993-1997, celui-ci resserre le contrôle sur les écrits journalistiques. Certains journaux ne peuvent plus être imprimés par les imprimeries de l'État en raison de la publication d'articles controversés.

D - Loi organique du 1er janvier 2012 :

le champ audio-visuel au privé national59. Le ministre de la Communication à l'époque, Nacer Mehel, dans un entretien au mensuel Afrique Asie, a précisé que : "La loi organique portant code de l'information est une avancée importante en termes de garanties à la liberté d'expression, soulignée d'ailleurs dès l'article premier de la loi 60». Le ministre dans son entretien a assuré que le code de l'information, désormais en vigueur, a instauré un "balisage pour précisément éviter l'accaparement des médias par ces forces de l'argent ». Sur l'ouverture précisément de l'espace audio-visuel au privé national, Mehel a informé qu'il faut attendre la loi spécifique sur l'audiovisuel qui fixera les conditions de création de chaînes radio et TV. Ensuite, il appartiendra à l'autorité de régulation de l'audiovisuel de déterminer les cahiers de charges.

Article 61. -- L'activité audiovisuelle est exercée par :

-- les institutions publiques,

-- les entreprises et organismes du secteur public,

-- les entreprises ou sociétés de droit algérien.

Cette activité s'exerce conformément aux dispositions de la présente loi organique et à la législation en vigueur.

D-1-La loi sur audiovisuel :

L'actuel ministre de la Communication, M. Mohamed Saïd, a affirmé 61 la volonté des pouvoirs publics de procéder à une ouverture qui soit réaliste et progressive et une utilisation de la retransmission satellitaire qui garantisse la liberté et la démocratie. Dans son allocution d'ouverture des travaux de la conférence sur l'audiovisuelle tenue à Djenane El Mithaq le 12 et 13 avril 2013, Il a indiqué que l'utilisation de la retransmission satellite prendra en compte les valeurs morales de la Nation, la préservation de l'identité et de l'intégrité nationale, de veiller à la diversité culturelle et linguistique qui caractérisant notre société.

«Le problème ne réside plus aujourd'hui dans un affrontement entre les partisans de l'ouverture de l'audiovisuel et ceux du monopole de l'Etat sur ce secteur, mais plutôt dans la manière et l'objectif assignés à cette ouverture ainsi que dans les modalités de création de

59 La loi sur l'information, 12 janvier2012, article 61

60 Entretien au quotidien Afrique Asie de 1fevrier 2012

61 La conférence sur l'audiovisuel 12et13 avril2013 à Djenane Elmithaq à Alger, rencontre, mediatisée par la radio algérienne.

chaînes satellitaires, leur fonctionnement et la transparence de leurs moyens financiers», indiquera-t-il.

L'ouverture de l'audiovisuel ne doit pas se faire dans l'anarchie, la précipitation et l'improvisation, souligne encore le ministre. Elle passe par la liberté d'expression pour pouvoir définir les moyens et fixer des objectifs.

Le ministre s'est engagé à baliser le terrain à une concurrence transparente basée sur les normes de qualité et de savoir-faire afin de promouvoir le produit national qui doit bénéficier de la part du lion sur le petit écran. C'est un défi important surtout avec la concurrence dans l'espace des chaînes satellitaires arabes et méditerranéennes dont la majorité appartient au secteur privé.

L'ouverture du secteur de l'audio visuel en Algérie nécessite les textes d'application.

Selon le professeur en communication le Français Hervé Bourges : «L'instance de régulation est une étape nécessaire dans l'ouverture médiatique car on n'ouvre pas les vannes sans mettre les garde-fous ».

2-Aspect historique et organique de la radio algérienne :

A-Aspect historique

A-1-Epoque coloniale

L'existence de la radio diffusion télévision Algérienne RTA remonte à l'époque coloniale, celle-ci n'était qu'une station régionale dépendante de L'Office de la Radio Télévision Française ORTF. La diffusion était gérée par le service des postes, de 1926 jusqu'à 194662. Les zones couvertes par les émetteurs étaient relativement modestes, car elles étaient limitées aux grandes localités telles Alger, Oran, Constantine et Annaba. Seules quelques riches familles pouvaient se permettre l'acquisition d'un poste radio. Du point de vue de l'impact et de l'audience, ce n'est qu'à partir de 1944, date à laquelle on commença à diffuser en langue arabe que la radio a acquis un début de popularité .En 1948 des studios sont installés à Alger, afin de produire des émissions en arabe et en kabyle. Pendant cette période, la radio était gérée par l'ORTF de 1946 jusqu'à l'indépendance. Le 16decembre

62 Documents algériens de la radiodiffusion (1946-1953).

1956 la radio secrète a vu le jour. Selon l'un des fondateur de cette radio Lamine Bechichi, écrivain et ex ministre de la communication 63 celui-ci affirme que l'idée de la naissance de cette radio revient aux services des transmissions de la Révolution algérienne, car après avoir constaté que le travail des agents de liaison était risquée et qu'une fois arrêtés, il y avait coupure des relations et du contact avec la population pour leur expliquer les objectifs de la Révolution algérienne, c'est alors qu' au mois d'octobre 1956 la décision de créer une radio fut prise. Il fallait acquérir des équipements et c'est grâce à Messaoud Zeggar64 maitrisant la langue anglaise que le matériel a été acquis auprès des américains. C'est ainsi que tout a démarré, un 16janvier 1956, à partir d'un camion/radio mobile, qui émettait du Rif marocain, après avoir été caché à maintes reprises dans les maquis. Puis, cette radio de fortune baptisée «voix de l'Algérie combattante », se stabilise à Nador aux frontières Algéro-marocaines.

Nous nous arrêtons ici, pour expliquer qu'un moyen de communication nouveau répond systématiquement à un besoin collectif nouveau conséquent à un cadre conjoncturel spécifique ici « la révolution algérienne ».

Ainsi, il est noté que la naissance d'un media est le résultat de ce qui `est appelé « une pression de communication, qui n'est telle que l'émanation, l'expression de changements idéologiques, politiques, économiques d'une globalité sociale donnée, ici la société algérienne immergé dans le magma, à l'époque, des bouleversements liés à cette révolution.

Dans ce contexte dialectique, que trament entre elles les lois dynamiques de la causalité sociale, dans tous proces générateur de communication65 est né ce besoin ou cette appétence des algériens de mieux saisir informés ponctuellement, et le faire connaitre à l'échelle internationale. Ce prodigieux et extraordinaire mouvement visant à la libération de leur pays du joug et des affres du colonialisme .Ce besoin ou cette « pression de communication », suscitera une demande, à laquelle répondra une offre qui sera satisfaite par l'un des produits appartenant à la « galaxie Marconi » : la radio.

63 Conférence au siège du journal el moujahid le15 décembre 2012à l'occasion de l'anniversaire de la création de la radio secrète.

64 Membre du ministère de l'armement et des liaisons générales (MALG)

65 Nadia El Kenz, l'odyssée des cinématiques, la cinématique algérienne à la recherche d'une mémoire perdue, éditions ANEP, 1996, p138

66 Õ 2009Éãæå ÑÇÏÞÆÇÞÍ æ ÊÇíÑßÐ ÑÆÇÒÌáÇ ÊæÕ ÏáÇíã íáÚ ÏåÇÔ Ñæä ÑÏÇÞáÇ ÏÈÚ

67 Achour Cheurfi, la presse algérienne, Casbah éditions, 2010, pp 97 ,98

La radio clandestine n'aura duré que neuf mois, et durant cette courte période, elle a apporté un grand soutien à la lutte armée, à travers son rôle mobilisateur en dépit des moyens techniques limités dont elle disposait. Ensuite le 12 juillet 1959 la radio «Voix de l'Algérie combattante» à émis de nouveau, des émissions radiophoniques à partir toujours de Nador. Le programme était diffusé en français, en kabyle et en arabe, avec la voix d'or du l'animateur Aïssa Messaoudi, cette légende aux véritables qualités d'un tribun irréfutable qualifiée par l'ancien président Houari Boumediene comme « la moitié de la Révolution algérienne ». D'après Abdelkader Nour66, témoin de la naissance de la radio algérienne « les années 1956 et 1958 ont connu un lancement de plusieurs radios aux pays arabes, (Lybie, Syrie, Kuweit, Irak, Egypte, Jordanie et Arabie Saoudite).

A-2-Après l'indépendance

La naissance de la Radio Diffusion Algérienne (RTA) sigle qui englobe à la fois la radio et la télévision nationale eut lieu quatre mois après l'indépendance. Ce besoin, accentué par une « une pression de communication »liée à l'après guerre de libération fut que le 28 octobre 1962, a Midi, les techniciens français au niveau de la RTA, se sont retirés, après que le drapeau français ait été baissé par les Algériens, du haut de l'immeuble, et que le drapeau algérien ait été hissé au dessus de ce même immeuble. Le défi est accomplis, et les techniciens algériens formés à l'ORTF, prennent la relève et assurent la diffusion de nouveaux programmes sans une seconde d'interruption. La radio était placée désormais sous la tutelle du Ministère de l'information. La première ordonnance relative à la gestion de la radio est crée le 1er aout 1963. Elle définit ce medium comme une « entreprise publique étatique à caractère commercial et industriel ». Durant cette période la diffusion des programmes était émises par des émetteurs à faible puissance .A Partir de1965, la RTA a entrepris l'installation d'émetteurs radio de grande puissance pour assurer une meilleure couverture du territoire national et diffuser des programmes internationaux à destination de l'étranger. En 1986, le vent de la restructuration a soufflé sur la RTA qui éclate en quatre entreprises, à savoir : 67

1-L'entreprise Nationale de Radiodiffusion sonore(ENRS)

2-L'entreprise Nationale de Télévision(ENTV)

3-L'entreprise Nationale de Télédiffusion(ENTD)

4-L'entreprise Nationale de Production Audiovisuelle (ENPA.) Cette dernière fut dissoute en 1997, après avoir consommé signale-t-on des sommes colossales, sans aucune production68 .

B-Aspect organique : La Radio algérienne dénommée, «Etablissement public de
Radiodiffusion sonore » a été érigée en avril 1991, en établissement public à caractère industriel et commercial (E.P.I.C), doté de la personnalité morale de droit public et de l'autonomie de gestion de service public, dont l'activité est définie par un cahier des charges.69 Ce cahier s'articule autour de missions de service public qui lui sont dévolues, dont notamment70 :

· Informer, Cultiver et Divertir ;

· Encourager, développer et promouvoir le rayonnement de la culture nationale dans toute sa diversité et ses composantes ;

· Assurer l'expression pluraliste, dans le respect du principe d'égalité de traitement et d'indépendance. Aujourd'hui la Radio algérienne comprend trois Chaînes nationales généralistes71 :

- La Chaîne nationale 1 qui diffuse en langue Arabe ;

- La Chaîne nationale 2 en langue Tamazight : 05 variantes, Kabyle, Chaoui, Chenoui, Mozabite et Targui.

- La Chaîne nationale 3 en langue Française.

-Une chaîne internationale

-Quatre chaînes thématiques « El Bahdja », « Radio culture », « Djil FM » et « Radio coran ».Pour ne pas être en reste, par apport aux nouvelles technologies de l'information et de la communication(NTIC), la radio algérienne diffuse, également, via la toile internet, les programmes jugés phares de ces chaînes.

La Radio algérienne compte également 48 Radios régionales, implantées à travers tout le territoire national.72 Ces radios de proximité ont pour mission d'être à l'écoute de la

68

87ÕÞÈÇÓ ÚÌÑãÑæä ÑÏÇÞáÇ ÏÈÚ

69 Le journal officiel N19 de 24 Avril 19 de 24 Avril 1991.

70 Cahier des charges de la radio nationale.

71 Document, 15éme assemblée radio de l'UER ,2009.

72 Document sur les radios locales ,2012.

73 Voir le graphe N1,(index), sur le financement de la radio algérienne

population locale, par la diffusion d'émissions interactives, se rapportant à l'actualité politique, économique, sociale, sportive et culturelle locale.

Pour la diffusion de ses programmes, la Radio algérienne assure la couverture du territoire national en ayant recours :

- Aux Ondes moyennes,

- Aux Ondes longues,

- A la FM.

- Pour assurer le rayonnement de ses programmes sur les cinq continents, la Radio algérienne a recours aux Satellites (Arabsat, Nilesat, Hot bird, NSS7, Galaxy) + Internet.

- Ce media national totalise à ce jour un effectif de l'ordre de presque 5000 employés. Il est financé essentiellement par l'état et la rente publicitaire. Le produit de la redevance est réparti comme suit :

· 30 % au profit de la Radio algérienne;

· 40 % à celui de la Télévision algérienne ;

· 30 % au profit de la Télédiffusion d'Algérie. 73

· Il y a lieu de signaler que le cahier des charges de la Radio algérienne régit la publicité, en lui accordant le temps d'antenne qui lui est consacré, tout en la contrôlant, notamment pour certains produits interdits de promotion : tabac, boissons alcoolisées, médicaments....

· Notre étude qui s'est focalisée donc sur les deux chaînes 1 et 3 se doit alors de débuter par une présentation en amant de ces deux chaînes.

- La Chaîne 1 : Est une radio généraliste d'expression arabe .Elle est considérée comme la chaîne « mère », une sorte de continuité de la légendaire radio historique précitée de la Révolution Nationale. Depuis 1975, cette station émet ses programmes en permanence (24 heures sur 24 heures). Son slogan est : « La voix la plus proche de toi ».ßíáÇ ÈÑÞáÇÇ ÊæÕáÇ

Actuellement elle diffuse quatre vingt programmes par semaine qui varient entre l'information, le sport et la culture. Dans le cadre de la coopération, cette chaîne échange quelques programmes avec les pays arabes.

-La Chaîne 3 : crée en 1986, cette dernière est une chaîne généraliste d'expression

française. Son slogan est : « des images qui s'écoutent ».74 Ses programmes sont

destinés à l'Algérie et à l'ensemble des pays du bassin méditerranéen. Elle propose

chaque jour trente rendez-vous des services de l'information, de la production et des sports.

3- Organisation hiérarchique du service de l'information des deux chaînes :

Les deux chaînes s'articulent autour du même schéma hiérarchique : le directeur de l'information, le rédacteur en chef et le chef du service des reportages, reporters et présentateurs.75

A- Le directeur de l'information,

Le poste de directeur de l'information est le plus élevé du service d'informations d'une station radio. C'est une fonction qui requiert une pratique approfondie de l'information, des compétences administratives et l'expérience de l'encadrement. Ce responsable a la charge de l'ensemble du panel de l'information. Il assure la coordination de la production de nouvelles, des différentes éditions. Il préside les conférences de rédaction quotidiennes.

B- Le rédacteur en chef

Il est l'un des responsables de la présentation radiophonique globale de l'information. Il agit sur le contenu textuel, le nombre de sujets, leur ordre de passage, le minutage (de leur durée) et l'agencement le plus efficace possible des différents éléments formant ces sujets. Il décide de l'utilisation de documents sonores ou du commentaire et travaille en étroite collaboration avec le chef du service des reportages. Parfois, le rédacteur en chef se charge de rédiger les titres des bulletins d'information.76 Le travail de rédacteur en chef exige une excellente connaissance de l'information radiodiffusée ainsi que des techniques de production. Ce poste nécessite également une collaboration avec les présentateurs, les reporters et les rédacteurs. La chaîne 1anime sa rédaction avec cinq rédacteurs en chef. Par contre la chaîne 3 n'en possède que trois.

C- Chef du service reportage

74 Le site de la radio algérienne : www.radio algerienne.DZ

75 Entretien avec les directeurs de l'information des deux chaînes

76 Interview avec le directeur de l'information de la chaîne 1,Adel Daikha, le 21mars 2013 à 9h30

Le chef du service des reportages ou responsable des émissions d'enquête est chargé, quant à lui, de cerner tous les événements relevant de l'actualité. Il coordonne et gère tous les reportages d'informations locales et internationales. C'est lui qui désigne les reporters pour tel ou tel reportage, en collaboration étroite avec le rédacteur en chef et prévoit l'ordre de passage des interviews et autres genres de l'information radiophonique. Les deux chaînes gèrent le reportage avec un seul responsable, chacune77.

D-reporters et présentateurs :

-Les reporters : ce sont les journalistes qui couvrent les sujets, au quotidien, sur le terrain C'est le reporter qui doit rédiger les nouvelles et en rendre compte à l'antenne. Pour cela, il doit avoir une connaissance approfondie de l'information radio. Il doit maîtriser les techniques de rédaction de la radio et être capable de lire lui-même ses papiers. Le défi de ces chaînes est d'arriver à la spécialisation des reporters pour un bon suivi de l'information, cependant le problème qui se pose à la chaîne 3 est le nombre restreint de journalistes78, 55 au moment où la chaîne1 en compte 87. A défaut de ce manque la chaîne 3 compte principalement sur les journalistes reporters polyvalents, ces derniers ayant pour tâche de couvrir l'actualité, quelque soit le domaine.

- Les présentateurs :

Il s'agit des personnes qui présentent les nouvelles à l'antenne. Les présentateurs doivent

faire partie intégrante de la rédaction. Ce sont des journalistes qui participent à la production des bulletins d'information et des flashs. Au niveau des deux chaînes, on réussit

à sélectionner les meilleurs voix, mais il existe celles qui le sont moins, mais qui passent, malgré cela, à l'antenne, par manque d'effectif dans ce domaine.

4-Process de traitement de l'information : Le traitement de l'information à la radio nationale passe par plusieurs étapes, selon la théorie de gate keeping . En recourant, de notre coté, à la notion métaphorique de « portes », pour indiquer ces étapes, nous désignerons,donc, la conférence de rédaction par « première porte »,le briefinq g selon le process de préparation des éditions.

A-1-Conférence de la rédaction : « La première porte »

77 Interview avec le directeur de l'information de la chaîne 3, Hassan Meftahi , le 31 janvier 2013 à 9h00

78 Hassane Meftahi,directeur de l'information de la chaîne 3

La conférence de rédaction :79 est appelée aussi « briefing ». Elle constitue l'espace professionnel, au sein du quel s'organise la vie et le fonctionnement de la rédaction. Cette conférence est considérée aussi comme une instance de débats et de délibérations sur diverses questions professionnelles, tels les menus des journaux, le rappel à l'ordre face a d'éventuelles atteintes par les journalistes aux normes déontologiques ou éthiques. Cette rencontre est aussi, un lieu d'évaluation des prestations des journalistes. La journée de ces deux stations est rythmée par deux conférences, l'une dans la matinée à huit heures et demi du matin et l'autre dans l'après midi à quatorze heures, afin de suivre au plus près l'évolution de l'actualité .La conférence du matin est déterminante et se tient au moins quatre heures avant le journal. C'est là, que se décide la répartition des sujets. Celle de l'après midi permet en général de renouveler les « angles » des papiers et de préparer les matinales.

Circonscrivons de plus prés et en détail l'ordre du jour quotidien et ponctuel de la dite conférence : il comprend généralement six étapes :

- Evaluation critique des éditions journalistiques :80 Cette étape consiste à décrypter, au fur et à mesure, la facture et la teneur des journaux qui se succèdent. Le but est d'éviter de reproduire les erreurs commises dans le journal précédent. La critique porte sur le fond, la forme et le style....

- Inventaire des informations disponibles : il s'agit d'inventorier les faits et les événements d'actualité pouvant faire l'objet d'informations dans le journal parlé. « La feuille de route » est établie sur la base des prévisions des fax, des informations données par l'Agence Algérie-presse-service (APS), ou recueillies à partir des journaux (presse nationale) et propositions des journalistes sur les différents sujets de l'actualité.

- Sélection des informations selon certains impératifs éditoriaux : Au cours de cette étape, on choisit, parmi une multitude de sujets disponibles, ceux qui seront susceptibles de « faire l'information » dans le journal en préparation. Ce choix des informations est dicté par certains impératifs tels : l'actualité, l'orientation du media, etc.

79 Rencontre avec quelques journalistes des deux chaînes.

80 Participation de l'auteure à la conférence de la rédaction des deux chaînes.

- Distribution des dossiers et minutage des informations81 : Cette étape consiste à effectuer un certain nombre d'opérations : répartition des dossiers aux journalistes, indication des angles de traitement des informations, durée (minutage) de chaque information, technique à utiliser au niveau de la diffusion (le direct ou l'enregistré), ainsi que l'ordre de passage des informations à l'antenne.

- Etablissement du pré-conducteur : le pré-conducteur est un document provisoire, établi au cours de la première conférence de rédaction. Il est constitué d'une liste de sujets, éventuellement, à diffuser.

- Etablissement du conducteur : le conducteur est le document définitif, réalisé avant la diffusion du journal .Il possède la liste de sujets à diffuser dans l'édition.

A-2-« La deuxième porte » :

Le briefing avec le directeur général82 : A dix heures les directeurs des trois chaînes (les chaînes 1, la chaîne2 et la chaîne3) se réunissent avec le directeur général, pour exposer les sujets arrêtés lors des conférences de rédactions. Chaque directeur met en exergue les sujets, la manière dont ils seront abordés et leurs angles d'attaque. Cette réunion quotidienne qui dure entre 20 à 30 minutes supervise de prés le traitement des informations qui seront diffusées sur les ondes des trois chaînes. Cette même réunion ne regroupe que les directeurs des chaînes. Le directeur de l'information y participe, au cas où son directeur est absent .Il ya lieu de préciser que cette rencontre se tient dans une grande discrétion, car c'est à ce niveau que les instructions sont données et les orientations tracées. Ces instructions et orientations sont généralement des rappels de la ligne éditoriale de la radio. A-3La troisième porte » : Le reporter sur le terrain traite l'information en sélectionnant la nouvelle, tout en respectant la ligne éditoriale de la radio. E n détectant la nouveauté dans le sujet, Le reporter représente donc le sélectionneur le plus important83 .

A-4- La quatrième porte : c'est la porte la plus difficile à franchir. Le rédacteur en chef réceptionne le papier du reporter. Il en décrypte une lecture critique en fonction d'une série de critères :

- Présente t-il un intérêt pour l'auditeur ?

81 Idem.

82 Hassan Meftahi, directeur de l'information de la chaîne 3.

83 Rencontre de l'auteure avec les reporters des deux chaînes.

- L'introduction est-elle correcte et crédible ?

- Les faits et les idées sont ils présentés dans un ordre raisonné ?

- Le papier a-t-il besoin d'être réécrit ?

B-Confection du journal : La durée d'antenne des journaux d'informations dure rarement moins de dix minutes. En général, les éditions sont plus longues, surtout au niveau de la chaîne 1.

Les éditions principales sont diffusées aux heures de grande écoute : « la matinée et l'après midi ». Les nouvelles sont présentées en principe par ordre d'importance c'est-à-dire en fonction des centres d'intérêt des auditeurs. Cependant nous verrons plus loin, que ce n'est pas toujours le cas.

Il est donnée généralement la priorité aux nouvelles nationales, surtout institutionnelles, puis internationales en finissant le bulletin par le sport et la culture.

B-1-Titres et bouclage84 :

-Titres

Quand la rédaction commence à réceptionner les papiers de ses reporters missionnés sur le terrain, le présentateur commence déjà à confectionner ses titres, selon leur importance, puis à les rédiger, notamment, à la chaîne 3.Par contre, à la chaîne 1 les titres sont préparés avec la collaboration étroite du rédacteur en chef.

-Bouclage

- Généralement 10 ou 15minutes avant les deadlines(le rendez-vous du journal) l'agencement des sujets est déjà effectué avec la collaboration étroite du rédacteur en chef où est respectée la notion d'hiérarchisation de la pyramide inversée. Selon Louis Guery85 « la différence avec la presse écrite réside dans le fait que le rédacteur en chef au lieu de faire tenir l'ensemble des informations dans un espace comme son confrère de la presse écrite ,il aura à les contenir et à les organiser dans un temps donné, alors que le premier mesure en centimètre(colonnes ),le second va compter en minute et en secondes ». A plusieurs reprises l'agencement des sujets est modifié, quand un sujet d'une importance majeure tombe à la dernière minute. Ce moment avant le bouclage est connu par la grande

84 Rencontre avec quelques chefs d'éditions des deux chaînes.

85 Secrétaire de rédaction de la copie à la maquette de mise en page, Paris Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes(CFPJ), 1990.

pression : les sujets doivent être sélectionnés, montés et prêts à diffuser(PAD). Parmi les grands acquis de la radio algérienne durant ces dernières années, figure le montage numérique, qui facilite la tache des réalisateurs dans l'assemblage de la matière brute et fait ainsi gagner du temps aux confectionneurs du journal.

B2- Présentation et contre- briefing:

-Présentation

Généralement la présentation du journal est confiée à un journaliste, dotée d'une belle voix86, qui sait la moduler en variant le ton. Le plus important est qu'il ait le sens de l'improvisation quand la situation l'exige. Cependant le problème qui se pose avec certains présentateurs, est qu'ils perdent le ton naturel une fois sont devant le micro : phénomène qui conduit l'auditoire à se détacher de l'écoute de certains éditions, selon des sondages. Dans le processus de préparation des éditions, deux minutes avant les tops (le signal annonçant la tète de l'heure et le début du Journal), le réalisateur du journal s'installe dernière la vitre du studio, afin d'aider le présentateur, à suivre rigoureusement le fil conducteur de son journal.

- contre briefing : après la diffusion du journal, le rédacteur en chef rencontre une nouvelle fois l'équipe rédactionnelle afin de porter un regard critique sur la prestation du présentateur, ainsi que sur la qualité du travail de l'équipe concernée. Les deux chaînes se fondent sur le contre briefing pour combler les lacunes des éditions précédentes.

86 Rencontre avec quelques présentateurs des deux chaînes.

Conclusion: Dans ce chapitre, nous avons exposé l'état du l'audiovisuel en Algérie depuis l'indépendance jusqu'à nos jours, en démontrant comment ce secteur a été accaparé par les pouvoirs publics jusqu'à l'apparition du nouveau code de l'information du 12 janvier 2012, qui a ouvert le secteur de l'audiovisuel pour le privé, en attendant les textes d'application qui vont le régir.

Dans ce chapitre nous avons aussi fourni un aperçu historique sur la radio nationale qui a joué un rôle déterminant dans la « galvanisation » du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance, ainsi que dans la médiatisation, à l'échelle internationale, de la révolution algérienne. Ensuite nous avons exposé l'aspect organique actuel de la radio nationale qui est considérée comme une entreprise publique à caractère industriel et commercial EPIC depuis 1986 .Avant d'expliquer le process de préparation d'une édition radiophonique selon la théorie de gate keeping, nous avons également procédé à la présentation de l'organisation hiérarchique de l'information des deux chaînes, où nous avons constaté que le nombre de journalistes à la chaîne1 est supérieur à celui de la chaîne3.

Chapitre III : Analyse des éditions ou journaux parlés des deux chaînes :

Dans ce chapitre nous allons analyser seize éditions de l'information, huit éditions de chaque chaîne, portant sur une sélection trois événements importants qui se sont déroulés pendant le mois de janvier 2013 .Le premier événement est l'attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine à In Amenas. Comment la chaîne 1et la chaîne3 ont-elles traité l'information sur ce thème pendant quatre jours, du 16 au19janvier. Le deuxième événement concerne la grève des postiers .Ici nous 'étudierons pendant deux jours, le 6 et

12 janvier2013, les journées les plus décisives de cette grève. Notre troisième sujet est d'ordre international lié à l'intervention de la France au nord du Mali, le 11et 12janvier.

En faisant appel aux démarches hypothético-déductive et inductive, annoncées au début, afin de parvenir aux objectifs de notre recherche, c'est-à-dire aux réponses sollicitées par les interrogations de la problématique et la vérification des hypothèses dans la perspective de cerner le plus objectivement possible la gestion de l'information à la radio algérienne...,

nous avons réalisé, au préalable, un sondage d'opinion.

Cet outil nous permettra de définir l'auditoire des deux chaînes et leurs aspirations, avant d'entamer notre analyse de contenu des éditions journalistiques de ces chaînes. Ainsi, nous débutons, inductivement, notre recherche proprement dite, sur terrain, c'est-à-dire par ce sondage, pour connaitre le degré d'importance de ces éditions auprès des auditeurs.

1- Sondage d'opinion :

Nous avons ciblé un échantillon de 50 habitants, sur la base d'un échantillonnage accidenté.87 Cet échantillon se compose de 50 habitants de la cité promotionnelle des 160 logements, sise à Draria (Alger). La majorité de ses habitants sont supposés être de niveau universitaire.

Avant de procéder à l'analyse des résultats obtenus, il convient de préciser que l'échantillon primaire était constitué d'un nombre de 80 personnes, donc de 80 questionnaires, or, 30 se sont abstenus d'y répondre, préférant les chaînes musicales, surtout la chaîne El Bahdja.

A- : Ainsi ce sondage statistique nous a permis, en premier lieu, de sérier les genres, les âges, le niveau intellectuel et la formation linguistique des auditeurs des deux chaînes.

Catégories

Nombre

Pourcentage

a) Genre :

 
 

Féminin

26

52%

Masculin

24

48%

Total

50

100%

87 François dépeleteau le définit comme suit : « un échantillonnage accidenté se compose des unités Rencontrés au hasard », in la démarche d'une recherche en sciences humaines p225.

b) Age : 18-40ans 40-55ans Plus de 55ans Total

25

12

13

50

50% 24% 26% 100%

c) Niveau intellectuel :

 
 

Primaire :

12

24%

Secondaire :

14

28%

Universitaire :

18

36%

Poste gradué :

6

12%

Total

d) Formation linguistique :

50

100%

Langue arabe

14

28%

Français

12

24%

Les deux langues

24

48%

Total

50

100%

1-Tableau relatif aux, genre, âge, niveau intellectuel et formation linguistique des auditeurs

chaîne 1et 3.

a) : Genre : Les femmes écoutent un peu plus la radio(26) que les hommes(24) surtout celles qui n'activent pas à l'extérieur.

b) catégorie d'âge : les personnes qui ont entre 18 et 40ans forment la tranche d'âge qui écoute le plus la radio (chaîne 1et 3) représentant 50% de l'échantillon. La radio est sollicitée de leur part, tôt le matin, des le réveil chez eux, puis dans la voiture, en se rendant à leur destination, lieu de travail ou d'étude.

c) Niveau intellectuel : Ceux qui écoutent le plus ces deux chaînes ont un niveau universitaire, qui représente presque 50% de l'échantillon, d'autant que notre sondage a ciblé surtout l'écoute des informations. Nous notons une envie de s'informer chez les personnes qui ont un niveau élevé.

d) Formation : 48% des personnes qui écoutent ces deux stations sont bilingues. En effet ils ont effectué leurs études dans les deux langues : l'arabe et le français. 28% sont formés en

langue arabe contre 24% en langue française. Rappelons qu'au lendemain de l'indépendance nationale, la langue arabe a été proclamée langue officielle. Avec ce choix datant d'un demi-siècle, il est évident qu'en 2013, cette langue prime par rapport aux autres langues notamment le français.

B- : En second lieu, nous avons essayé de nous pencher sur le taux de suivi de l'information et des tranches horaires les plus ciblées des éditions journalistiques, après avoir mis en relief, la chaîne préférée des auditeurs.

Ecoute informative des deux chaînes

Nombre

Pourcentage

a) Chaîne préférée d'une manière générale

CH1

CH3

Deux chaînes

Total

16 22 12 50

32% 44% 24% 100%

b) Suivi de l'information

 
 

Chaîne1

22

44%

Chaîne3

28

56%

Total

50

100%

c) Editions les plus écoutées (tranche
horaires)
:

 
 
 

1) Chaîne1

3

13,63%

7h00

4

18,18%

8h00

7

31,81%

13h00

8

36,38%

19h3

 
 

2) Chaîne 3

 
 

7h00

8

28,57%

8h00

9

32,14%

12h 30

4

14,29%

19h00

7

25%

Total

50

100%

2- Tableau de la chaîne préférée, du taux de suivi de l'information et des tranches horaires les plus ciblées des éditions journalistiques par les auditeurs.

a) La chaîne préférée : Paradoxalement, il est démontré que la chaîne 3 est plus écoutée (44%). Les personnes rencontrées préfèrent le style jeune et naturel de cette chaîne. La chaîne 1 se situe en second lieu avec 32% d'audition. Signalons, cependant, que le taux d'écoute de la chaîne 1 a augmenté, grâce à l'influence innovante de la part de la nouvelle génération de journalistes et producteurs, mais Le pourcentage des gens qui écoutent les deux chaînes demeure, toutes fois minime (24%). Ceci s'explique par une habitude qui

s'installe chez l'auditoire, à savoir une relation de fidélité qui se tisse avec la chaîne prisée, sans essayer de découvrir la qualité informative des autres stations.

b) Suivi de l'information : 56% de l'auditoire de la chaîne 3 suit les différentes éditions d'information émises quotidiennement, contre 44% de l'auditoire de la chaîne 1. Ces chiffres expliquent la concurrence entre le service de la production des animations et celui de l'information au niveau de ces deux chaînes. Chaque service tente d'attirer et de séduire un nombre plus élevé d'auditeurs.

c) Editions écoutées : nous remarquons aussi à travers ce tableau que L'édition de 8h00 du matin de la chaîne 3 est la plus écoutée (32, 14%) suivie de l'édition de 7h 00du matin (28,57%). A ce moment précis les algérois sont coincés dans les embouteillages (départ), notamment au centre et sa périphérie. Consacrant, ainsi leur temps(en prenant leur mal en patience) à l'écoute de la radio. La radio, qui présente chaque matin des informations variées : différentes chroniques, l'invité de la rédaction, les reportages matinaux....). Au niveau de la chaîne 1 l'édition de19h 30 est la plus ciblée (36, 38%), suivie de l'édition de 13h (31,81%). Chose inattendue et peut être surprenante dans l'écoute radiophonique, ces dernières années, en Algérie, la radio a retrouvé son audience du soir, auparavant

confisquée par la télévision. Ce renouveau s'explique semble-t-il par ces mêmes
embouteillages, mais du retour qui coincent encore une fois les automobilistes dans leurs voitures,88en rentrant le soir de leur travail.

C- : en troisième lieu, nous avons tenté de découvrir le lieu, la fréquence et la durée de l'écoute radiophonique des journaux.

Nous avons essayé aussi de savoir auprès des sondés si la radio est leur source d'informations préférée ?

En outre, les informations émises par ce média, sont-elles toujours fiables à leurs yeux ? Quels sont les thèmes composant les éditions journalistiques, auxquels ils s'intéressent le plus ? Ainsi, c'est ce questionnement qui nous a poussés à recourir à la technique du sondage, afin de pouvoir accéder aux données nécessaires (parmi d'autres) pour la réalisation et l'accomplissement de notre travail de recherche.

88 Hassane Meftahi directeur de l'information à la chaîne 3.

Le lieu, la fréquence, la durée de l'écoute

radiophonique, la source, la fiabilité, l'équilibre et les sujets dominants des éditions journalistiques.

Nombre

pourcentage

a) Lieu d'écoute :

 
 

1-A la maison

21

42%

2-Dans la voiture

25

50%

3-Ailleurs

4

8%

Total

50

100%

b) Fréquence de l'écoute

 
 

1-Toujours

22

44%

2-De temps en temps

28

56%

Total

50

100%

c) Durée de l'écoute

 
 

1-Complète

12

24%

2-Quelques minutes

22

44%

3- les titres des éditions seulement

16

32%

Total

50

100%

d) Source privilégiée d'information ?

 
 

Oui

2

4%

Non

48

96%

Total

50

100%

e) Fiabilité de l'information :

 
 

1-Oui

12

24%

2-Non

38

76%

Total

50

100%

f) Thèmes importants prisés par l'auditoire :

 
 

1-Politique

14

28%

2-Economique

5

10%

3-Social

12

24%

4-Culturel

6

12%

5-Sport

11

22%

6-international

2

4%

Total

g) Sommaires dominant des éditions
journalistiques :

50

100%

1-Politique

35

74,76%

2-International

12

25 ,24%

Total

47

100%

3-Tableau portant le lieu, la fréquence, la durée de l'écoute radiophonique, la source, la
fiabilité, l'équilibre et les sujets dominants des éditions journalistiques.

a) Le lieu de l'écoute : il est noté que 50% des auditeurs écoutent les informations dans la voiture tous (sexes confondus), alors que 42% le font à la maison : ceux que nous avons rencontrés expliquent que cette écoute « commence déjà à la maison avec la tasse de café avant de continuer dans la voiture », comme il a été précédemment expliqué. De leur coté les femmes au foyer interviewées préfèrent l'écoute de la radio le matin au lieu, de regarder la télévision. La radio est présente beaucoup plus dans les cuisines des foyers algériens, car « La télévision dans cet endroit à la maison est encombrante » ; affirment quelques unes. Un pourcentage de 8% écoute la radio à travers le téléphone portable en marchant ou en discutant avec les copains.

b-c) Fréquence et durée de l'écoute : 56% des gens rencontrés écoutent ces éditions de temps en temps ; 44% les écoutent durant quelques minutes, 32% n'écoutent que les titres, contre 24% qui suivent ces éditions au complet. Ces chiffres reflètent une certaine réalité : l'auditeur serait-il impatient de nature, comme les méditerranéens généralement ont la réputation de l'être ? Les personnes questionnées sont attentives aux titres, puis à

quelques nouvelles nationales. « Ensuite nous changeons de fréquence, à la recherche de détente musicale »confirment-ils.

d) Source d'information privilégiée ? 96% de l'échantillon affirment que ces éditions ne sont pas leurs seules sources d'informations. Une partie écrasante des interviewés suivent également les informations à la télévision, lisent, par ailleurs, les journaux et consultent surtout l'internet. Ainsi de toute évidence nous l'appréhendions, au préalable, la radio n'est pas leur seule source d'informations privilégiée.

e) Fiabilité de l'information :

76%des personnes jugent que ces informations ne reflètent pas la réalité algérienne. La présence des chaînes étrangères dans les foyers algériens « n'a pas laissé les citoyens dans l'obscurité de l'ignorance », signale l'un des citoyens interviewés. « Une information censurée en Algérie est immédiatement répercutée sur les autres chaînes étrangères », affirme-t-il.

f) : Les thèmes prisés par l'auditoire : La grande majorité des personnes de l'échantillon, (28%) préfèrent suivre les sujets politiques, suivis des sujets sociaux (24%) et puis le sport (22%), avec l'équipe nationale et les clubs européens.

g)-Les thèmes selon les personnes sondées qui dominent ces éditions selon notre échantillon sont donc la politique (74,76%), puis l'international. Les réponses à cette question, se traduisent par le fait que l'information en Algérie est prédominée par les thèmes à caractère institutionnel, autrement dit, par les discours, déclarations et la couverture des activités gouvernementales, au détriment de l'information touchant à la vie et au vécu des citoyens algériens. Aussi, cette approche de l'information adoptée par les instances radiophoniques, est-elle boudée par la majorité des auditeurs rencontrés.

a-b) -Saisie d'information et accessibilité du lexique: 92% des interviewés saisissent facilement les informations diffusées contre 8%. Le lexique utilisé est accessible pour 88%

D- Enfin en quatrième lieu (tableau4), nous avons abordé le degré de saisie et de compréhension de l'information journalistique des éditions des chaînes circonscrites, ainsi que le registre du ton, c'est-à-dire l'accent, l'intonation choisis par le présentateur pour la transmission radiophonique des éléments de ce discours. Il a été également question des appréciations ou points de vue vis-à-vis de ce discours.

Saisie, le ton et appréciations éditoriales du discours
journalistiques des deux chaînes

Nombre

Pourcentage

a) Saisie d'information :

 
 

1-Oui

46

92%

2-Non

4

8%

Total

50

100%

b-Accessibilité du lexique terminologique :

 
 

-Facile

44

88%

-Difficile

6

12%

Total

50

100%

c-Registre du ton choisi :

 
 

1-Naturel

5

10%

2-Artificiel

45

90%

Total

50

100%

d-Appréciations éditoriales :

 
 

1-Oui

21

42%

2-Non

29

58%

Total

50

100%

4-Tableau relatif à la saisie, au ton et aux appréciations éditoriales du discours
journalistiques des deux chaînes

contre 12%qui jugent que les termes sont difficiles à comprendre. « La langue de bois est l'expression ainsi présente dans les medias lourds en Algérie »constatent certains cadres. Effectivement, le problème qui se pose au niveau de ces deux chaînes est la reprise intégrale des dépêches des agences de presse (APS, AFP, MAP), sans une réécriture spéciale radiophonique. Une dépêche à l'état brut n'est pas toujours destinée directement au récepteur. De ce fait, elle doit être en principe soumise aux règles d'écriture radiophonique, c'est-à-dire bâtonnée (réécrite) et simplifiée pour atteindre le maximum de personnes.

b)-Registre du ton : 90% de notre échantillon contre 10% jugent que la façon de lire, des journalistes est artificielle, surtout ceux de la chaîne1, qui gardent encore les relents et réflexes lectoriels propres au discours propagandiste du parti unique. Ce réel problème de lecture est dû au manque de formation des journalistes. Même certains présentateurs qui ont suivi leurs études à l'Institut de l'information et de la communication ignorent parfois les

règles spécifiques de l'écriture radiophonique. « Etre naturel est le slogan de l'école
moderne du journalisme et ce slogan est appliqué dans la plupart des radios en France », relève Bruno Cras chroniqueur à la radio « Europe1 ».

D) Appréciations éditoriales: une grande partie de l'échantillon n'est pas satisfaite de ces éditions. 58% revendique une information crédible qui concerne directement les citoyens, les jeunes demandent que la réalité vécue par les citoyens soit révélée et narrée d'une manière fidèle et transparente sur les ondes de ces chaînes. Ces jeunes souhaitent écouter ces chaînes évoquer leurs problèmes, leurs soucis, leur mal vie, leurs préoccupations et leurs espoirs dans le but de réactions de la part des pouvoirs publics. « La vérité sur notre histoire et sur notre vécu devrait être omniprésente sur nos stations » disent-ils.

Sur la base de ce sondage, nous avons choisi notre corpus qui se fonde sur l'observation des faits, des événements, en application de l'enchaînement des démarches hypothético-déductives et inductives. En effet la vérification des hypothèses ne renvoie-t-elle pas à l'approche inductive, comme il a été précisé, précédemment ?

Ainsi, nous allons traiter trois événements se sont déroulés pendant le mois de janvier 2013. Nous allons traiter Chaque événement à travers une édition sachant que chaque édition a son auditoire bien que les éditions du matin aient plus de chance d'être écoutées, comme il a été expliqué mais la différence n'est pas vraiment énorme. Notre corpus est donc

composé de trois événements importants qui ont eu lieu pendant le mois de janvier 2013.Rappelons-les : l'attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine à In amenas. Nous allons découvrir comment les deux chaînes ont traité chacune ce sujet sécuritaire de portée nationale, voire internationale, pendant les quatre jours qu'a duré l'occupation du site par les assaillants du (16 au 19janvier). Nous allons l'étudier à travers l'édition de 19h à la chaîne 3et 19h30 à la chaîne 1. Étant donné que l'information sur cet événement est diffusée en début d'après midi.

Notre deuxième sujet à caractère social est la grève des postiers .Cette grève entamée le 31 décembre 2012a duré jusqu'au 12 janvier 2013. Nous avons choisi deux dates d'une importance majeure, dans le processus du déclenchement de cette grève : Le 6janvier 2013, quand le ministre des postes s'est déclaré prêt a résoudre le problème des travailleurs, et le 13 janvier, date officielle de la reprise du travail par les grévistes. Nous allons traiter ce fait à travers l'édition de 8h de matin des deux chaînes. Notre étude, ne négligera pas les événements, à portée internationale, nous avons opté aussi pour l'intervention de la France au mali, le 11et le12 janvier, afin de montrer comment les deux chaînes ont cerné cette situation, à travers le journal de 12h30 de la chaîne 3et le 13h de la chaîne 1.

- Analyse de contenu quantitative et qualitative

-Unités de l'analyse de contenu :

-Ouverture de l'édition : Nous allons nous pencher sur le sujet choisi par les deux chaînes, pour ouvrir leurs éditions journalistiques car ce choix d'ouverture est un indice de la valeur donnée à ce sujet.

-Nombre de titres : Le nombre de titres attribué au sujet est le signe de son importance. Nous verrons comment sont traités les titres des sujets sélectionnés.

-Durée des titres en minutes et en pourcentages : les titres longs ne sont pas une indication de l'importance du sujet annoncé mais ils donnent l'impression d'une richesse d'informations.

-Durée de développement en minutes et en pourcentages : Nous allons percevoir la durée de temps consacrée pour nos sujets sélectionnés. Notre unité de mesure est la minute et ses fractions.

- l'analyse du lexique des journalistes : Cette étude se focalise sur l'importance du lexique utilisé par les présentateurs et les journalistes de la rédaction.

-Les intervenants : Nous allons insister, ici, sur le choix et la qualité des intervenants, en analysant leur propos, car les éditions se basent sur des interlocuteurs, à même d'illustrer les propos présentés par les journalistes.

-Les différents genres et formats radiophoniques utilisés : le traitement de l'information se concrétise à travers des genres et des formats .Ceux-ci témoignent de la valeur octroyée au sujet médiatisé.

-Les sources d'informations : Les sources d'informations sont diverses .Aussi, nous nous pencherons sur les sources de nos sujets ciblés.

A-Attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine :

En Algérie le mois de janvier, a été marqué par plusieurs événements. L'un des plus importants est celui de l'attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine à In Amenas. Cet événement a été médiatisé par plusieurs chaînes de radios et de télévisions à travers le monde, car, le phénomène du terrorisme est aujourd'hui d'envergure internationale, d'autant qu'aucun pays n'est à l'abri, selon les spécialistes de la question. Comment les radios chaîne1 et chaîne3 ont-elles traité le sujet pendant les quatre jours de son déroulement ? Nous allons dévoiler à travers cette étude, la gestion manifeste et/ou latente des informations sur cet événement d'ordre politique et économico-sécuritaire.

La prise d'otages massive d'In Amenas, également appelée « prise d'otages de
Tiguentourine », est une opération terroriste menée du 16 au 19 janvier 2013, par Un groupe armé islamiste, dissident d'Al-Qaida au Maghreb islamique .Ce groupe a attaqué le site d'exploitation gazière de Tiguentourine, situé à 45 km à l'ouest d'In Amenas, dans le Sahara au (sud de l'Algérie).

Cette attaque, préparée de longue date a permis à ses auteurs de réclamer, entre autres, l'arrêt de l'intervention militaire française au Mali, lancée cinq jours auparavant. Plus de 800 personnes travaillant sur le site gazier ont été prises en otage par les terroristes. Les dernières victimes ont été libérées le 19 janvier, lorsqu'un deuxième assaut de l'armée algérienne a permis de reprendre le contrôle total de l'usine gazière. Selon le premier ministre Abdelmalek sellal, le bilan du 21 janvier est de 37 otages tués et 29 terroristes abattus.

A présent, nous allons découvrir comment les deux stations, la chaîne1 et la chaîne3 ont médiatiquement pris en charge ce sujet. Rappelons, que ces deux chaînes sont gérées par la même direction générale de l'ENRS.

Concernant l'étude de cet événement, nous avons décidé, parmi les quatre jours de son déroulement de cibler conséquemment les jours clés, c'est-à-dire les plus significatifs : à savoir le premier jour (16janvier2013) et le dernier jour (le 19janvier2013).

Quand aux deux jours décalés les 17et 18 janvier 2013, nous les aborderons sommairement ; sous forme d une étude comparative succincte entre les éditions de 19h30 et 19h00 successivement des chaînes1 et 3 à travers leur sommaire ; leur durée ; le temps consacré au sujet en question et sources utilisées pour la transmission des informations sur ce même sujet

Le tableau ci-dessous rend compte de l'importance donnée à ce sujet, par rapport aux

autres faits de l'actualité.

A1-Sujet : attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine

Date : 16 janvier 2013

Chaîne : 1

Edition : 19 h30

Durée : 29mn52s

Sommaire de l'édition

Durée d'annonce

des titres à
l'antenne/second es et minutes

Durée d'annonce

à l'antenne des
titres/ %

Détails des sujets

médiatisés/ %

1-Tiguentourine : L'Algérie ne négocie pas avec les terroristes.

17s

26,15%

17,39%

2-événement du Mali

13s

20%

17,45%

3-Union Maghrébine

9s

13,84%

15,28%

4-Le ministre de la santé à Rabat

8s

12,30%

16,45%

5-Le passeport biométrique

7s

10,76%

9,39%

6-Sport

11s

16,95%

24,04%

7-Total

65s

100%

100%

5-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la chaîne 1 du 16 janvier2013 : titres, durée
d'annonce(s, mn, %) et détails des sujets.

-Nous remarquons ici que le sujet de l'attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine a occupé la une du journal. Il a été développé avec un seul titre décliné à l'antenne, en 17 secondes soit 26,15% de l'ensemble des titres avant celui du Mali (13secondes). Les détails du sujet ont occupé 17, 39% de la durée du journal, autrement dit, après ceux se rapportant aux événements du Mali (17,45%) et avant ceux relatifs à

l'union maghrébine, au passeport biométrique et au sport. L'information sur
Tiguentourine est nouvelle. La rédaction ne dispose pas de développements, à part, la déclaration du ministre de l'intérieur (Dahou Ould Kablia) reprise intégralement à partir de la télévision. Cette déclaration a pris 12,79% du temps consacré au sujet, ainsi la source de cette information est gouvernementale, avec un seul intervenant : le ministre de l'intérieur. A-1-1- Présentation et lexique: La présentatrice a commencé son journal avec le bilan de l'attentat, à la une sous la forme de l'annonce d'un scoop, comme si l'auditeur recevait l'information pour la première fois, en disant « ãæíáÇ ÏåÊÓÇ íÈÇåÑÇ ÁÇÏÊÚÇ ÑÓÇ », sachant que la radio n'a commencé la diffusion de l'information qu'à partir de 14h00, malgré que les premières dépêches commencent à tomber à dix heures du matin. L'auditeur, il est vrai, n'est pas censé écouter la radio toute la journée, mais ce media travaille dans la continuité donc l'article indéfini ne trouve pas sa place ici. Il nous semble qu'il aurait été préférable, ici, au lieu de « ÁÇÏÊÚÇ » d'utiliser « ÁÇÏÊÚáÇÇ ». Cet article défini donne l'impression en même temps d'une continuité et d'une nouveauté. Après ce chapeau on a balancé la BS (La bande sonore) du ministre de l'intérieur.

La présentatrice s'est contentée d'un bref chapeau pour présenter les propos du ministre de l'intérieur qui est passé déjà à la télévision avec les mêmes termes. Exemple « le ministre de l'intérieur Dahou ould kablia a confirmé que les autorités algériennes ne négocieront pas avec les terroristes qui ont attaqué la base de Tiguentourine. Ces mots clichés qui reviennent souvent dans les éditions de la chaîne1, ont amené le directeur de l'information à commencer à les éliminer.

Le ton de la présentatrice varie de temps en temps, en s'appuyant sur des mots comme ( ÏßÇ , ÑÓÇ )sans pour autant faire ressortir la gravité et la dimension de cet événement.

A-1-2-Intervenants :

-Le ministre de l'intérieur : La bande sonore du discours du ministre devait confirmer les informations données. Or sa déclaration vraisemblablement était ambiguë. Il revient sur les faits, avec une certaine incertitude, à travers son intervention à la télévision. Dans cette bande sonore, choisie par cette chaîne, nous entendons l'expression "ûÙÇ "

(je pense) que quelques blessés ont été transférés à Alger pour des soins », pourtant, il lui est facile de confirmer ou d'infirmer, cette information.

Le lexique utilisé par le ministre n'est pas très clair, son message contient des expressions tantôt en arabe classique tantôt en arabe dialectal. On tient à citer un exemple : le ministre a traduit le mot « base » en arabe (ÉÏÚÞáÇ) au lieu (ÉÏÚÇÞáÇ), cette fausse traduction laisse probablement l'auditeur dans l'ambiguïté.

A-1-3-Genres et formats radiophoniques :

Genres et formats

radiophonique

Pourcentage s

Brèves/Chapeaux

4,60 %

Interviews/Déclarations

12,79 %

Analyse

0%

compte rendu/papier

0%

Chronique

0%

Tiguentourine

17,39%

6-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques sur l'attaque de Tiguentourine, chaîne1 (16janvier2013).

Les brèves et les chapeaux sur l'événement de Tiguentourine ont occupé 4,60% des genres journalistiques destinés à ce même événement, alors que la déclaration du ministre de l'intérieur a occupé 12,79%.

A-1-4-Sources de l'information : L'information a été donnée sur la base d'un communiqué du ministère de l'intérieur qui a été envoyé aux rédactions et sur la base de la déclaration du ministre de l'intérieur.

Maintenant, passons au traitement de ce sujet par la chaîne3. A-2-Sujet : L'attaque terroriste contre la base de Tiguentourine Date : 16janvier 2013

Chaîne : 3

Edition : 19 h00

Durée : 20min 20s

Sommaire de l'édition

Durée de l'annonce à

l'antenne des

titres /secondes et

minutes

Durée de l'annonce

à l'antenne des
titres/ %

Détails des sujets médiatisés /%

1-Tiguentourine : L'Algérie ne

négocie pas avec les
terroristes.

2-Le bilan de l'attaque

3-Les forces de l'ANP sur place

44s

 

55,69%

 

39,34%

4- Evénements du Mali

13s

 

16,45%

 

19,18%

5-Les enseignants du

22s

 

27,86%

 

7,54%

secondaire (pas de grève)

 
 
 

6-D'autres sujets sans titres

/

/

39,94%

Total

79s

100%

100%

7-Tableau sur l'édition de 19h00 de la chaîne3 du 16janvier2013, Tiguentourine : titres ;
durée d'annonce(s,mn,%)et détails des sujets

-La chaîne 3 a entamé son édition avec le sujet de Tiguentourine en lui accordant trois titres, soit 55,69% de la durée d'annonce globale des titres. Cette chaîne a préféré attirer l'attention de l'auditoire à travers la vitrine du journal (les titres) en divisant l'information en 3 parties : la déclaration du ministre de l'intérieur, de ne pas négocier avec les terroristes. Le bilan de l'attaque et les forces de l'ANP sur place. Les détails du sujet sont abordés avec 39, 34% de la durée du journal.

Par ailleurs deux sujets, l'un national et l'autre international sont mis en exergue dans les titres : Le dossier éducation (22s) et la situation au Mali (13s). D'autres volets de l'actualité sont abordés avec une durée des détails de 33,94%.

La chaîne 3 a choisi de traiter l'information, différemment, en résumant les propos du ministre de l'intérieur en deux compte- rendus, ceci d'une part, et d'autre part, elle a pris l'initiative de prendre un avis de la politologue Louiza Hamadouche, qui a fourni des éclaircissements sur le sujet en qualifiant cette attaque d'opération de représailles, en raison du soutien de l'Algérie à l'action militaire menée par la France au Mali et à la

fermeture de ses frontières terrestres. Cette attaque a lieu, cinq jours après cette
intervention, qui a suscité, rappelons le, des contestations de divers pays.

A-2-1- présentation et lexique :

Les termes utilisés sont repris de la déclaration du ministre de l'intérieur tels « Les autorités algériennes ne négocieront pas avec les terroristes », « Les autorités algériennes ne répondront pas aux revendications des terroristes ». La touche du journaliste est absente dans ce genre d'informations sécuritaires, explique le directeur de l'information de cette chaîne. Concernant le ton de la lecture, il est assez rapide, la présentatrice a épousé une intonation qui se voulait neutre, sans accentuation de certains mots. Par contre le compte-rendu du journaliste qui `est revenu sur la déclaration du ministre de l'intérieur a insisté sur quelques termes (dément, refuse, un nombre indéterminé de travailleurs).

A-2-2-Les intervenants : le seul intervenant ici est la politologue suscitée qui a analysé le même jour la situation en insistant sur la relation entre cette attaque et la prise de position algérienne par rapport au soutien à la France pour son intervention au Mali.

A-2-3-Les genres et formats radiophoniques :

Genres et formats

radiophoniques

Pourcentages

Brèves/Chapeaux

10,70 %

Compte rendus /papiers

21,27 %

Analyse

7, 37%

Chronique

0%

Tiguentourine

39,34%

8-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques sur l'attaque de Tiguentourine, chaîne 3, (16janvier 2013).

-Compte- rendu /papier : Un papier rappelant les faits a été conçu sur la base du communiqué du ministère de l'intérieur .

-Le journaliste a repris la déclaration du ministre de l'intérieur, qui a démenti que « les terroristes sont venus du Mali ou de Libye ».

-« le groupe terroriste retient encore des otages, dont des ressortissants étrangers, de diverses nationalités, Britannique, Française, Américaine, Norvégienne, Japonaise ». -L'analyse : La politologue Louiza Hamadouche a analysé l'événement le même jour de l'attaque.

A-2-4-Les sources d'information :

Le communiqué du ministère de l'intérieur et la déclaration du Ministre de l'intérieur à la télévision : sur la base des informations apportées par ces sources, deux comptes -rendus ont été préparés.

A-3- Comparaison de traitement de l'information sur Tiguentourine entre les deux chaînes : Les éditions de 19h00 et 19h30 (16 janvier 2013) :

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Durée de l'édition

29mn, 52s

20mn ,20s

Classement du sujet

1

1

Nombre de titres consacrés au sujet

1

3

Durée d'annonce des titres

du sujet /secondes/ minutes

17s

44s

Durée des titres du sujet/ %

26,15%

65,69%

Temps accordé à

Tiguentourine/s /mn

4mn, 60s

5mn, 40s

Temps accordé à

Tiguentourine /%

17,39%

39, 34%

9- Tableau de comparaison des éditions de19h30 (chaîne1) et19h00 (chaîne3) du 16 janvier
2013, Tiguentourine.

Maintenant nous allons Comparer la durée de temps entre les deux chaînes (16janvier2013), réservé à l'événement de Tiguentourine :

Durée de temps reservé à l'évenement de
Tiguentourine

Chaine1 Chaine3

39,34%

17,39%

Temps reservé à Tiguentourine /%

Figure1 : Comparaison entre les deux chaînes (16janvier2013) sur la durée de temps
réservée à l'événement de Tiguentourine

-Comme nous le constatons, La chaîne 3 a consacré plus de temps au sujet, à raison de
5minutes et 40 secondes sur une édition s'échelonnant sur 20mn 20s ,soit 39, 34% contre
17,39% pour la chaîne 1 qui en a consacré 4 minutes 60secondes, sur une édition de

29mn52 secondes. La chaîne 1 a privilégié la déclaration du ministre de l'intérieur
intervenu auparavant à la télévision. La diffusion de la bande sonore est importante, mais le

A-3-1-Comparaison des genres et formats radiophoniques entre les deux chaînes (16janvier2013)

discours était long, parfois ambigu. Selon le directeur de l'information de la chaîne 1, Adel Daikha, les instructions étaient données par la direction générale afin de transmettre la

déclaration du ministre de l'intérieur intervenu donc auparavant sur les ondes de la
télévision en prenant un extrait constituant 12,79% du sujet, qui a occupé 17, 39% de l'édition complète.

Ceci confirme notre hypothèse selon laquelle la chaîne 1 favorise non seulement l'information à caractère institutionnelle(17,39) seulement pour Tiguentourine, contre 39,34% à la chaîne3), mais, même s'agissant d'un autre événement, elle se fonde sur des sources gouvernementales .Dans le cas cité :donc communiqué du ministère de l'intérieur et extrait de la déclaration du responsable de ce ministère, exclusivement par rapport à la chaîne 3 qui, elle a fait appel à d'autres intervenants (politologue).

Dans ce sens, un mémoire du magistère a été réalisé par l'étudiante Kheira Baghdadi en 2001, intitulée : « les programmes de la radio algérienne et leur relation avec la réalité sociale, étude comparative entre la radio chaîne 1et la chaîne 3 », il été soutenu auprès du département de sociologie de Bouzareah. L'étudiante a posé la problématique suivante : quelle est la relation entre les programmes des deux chaînes et l'auditoire, au moment où la sociologie de l'information se base sur l'interactivité entre les programmes et le récepteur ? Cette étude a abouti à ces résultats :

-la langue d'étude est primordiale dans le choix de la chaîne : « 90 ,76% » des étudiants de langue Française écoutent la chaîne 3 et « 73,84% » des étudiants de l'information et de la communication (langue arabe), écoutent la chaîne 1.

-la chaîne 3 traite les sujets tabous, contrairement à la chaîne 1 qui, elle, cerne des sujets « ordinaires » apparemment « d'une manière superficielle ».

-la chaîne 1 a une vision conservatrice, par contre la chaîne 3, est « plus ouverte ».

-la chaîne 3 « répond aux attentes des auditeurs », contrairement a la chaîne 1 « qui crée une barrière avec son auditoire ».

Genres et formats radiophoniques

Chaîne1

Chaîne3

Brèves et chapeaux

4,60%

1O, 70%

Interview (déclaration)

12,79%

0%

Compte- rendu

0%

21,27%

Analyse

0%

7, 37%

Chronique

0%

0%

10-Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des
chaînes 1et 3(16janvier 2013)

La chaîne3 a varié ses genres journalistiques, car elle a élaboré un compte- rendu et une analyse. Par contre la chaîne 1 s'est contentée d'un seul genre : l'interview /déclaration, bien que la chaîne 1dispose de plus de temps pour préparer l'édition de 19h30, mais aucune initiative n'était prise. Il est question ici d'esprit d'initiative qui est plus développé à la chaîne 3 qu'à la chaîne 1.

A-3-2-Les sources d'informations : les sources d'informations ne sont pas assez riches, car une seule qui alimente toutes les informations liées à ce sujet. Le ministère de l'intérieur. Or, comme il a été dit plus haut la chaîne 1 s'est appuyée sur la déclaration du ministre uniquement, par contre la chaîne 3 a exploité non seulement le communiqué du ministère de l'intérieur en le présentant sous forme de compte rendu, mais aussi a fait appel à une spécialiste .

A-4- Maintenant nous procédons, à la comparaison du traitement de l'information entre les deux chaînes, le 17 janvier2013

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Durée de l'édition

28mn20s

21,49s

Classement du sujet

1

1

Nombre de titres consacrés au sujet de Tiguentourine

3titres

0 titres

Durée d'annonce des titres du sujet

mn/s

34s

0

Temps accordé au sujet en%

44,73%

0

Temps accordé au sujet en/mn

13mn30s

13mn50s

Pourcentage

46,11%

62,06%

11- Tableau de comparaison des éditions de19h30 (chaîne1) et19h00 (chaîne3) du 17
janvier 2013, Tiguentourine.

Nous allons passer maintenant à la comparaison de la durée de temps entre les deux chaînes (17janvier2013) réservée à l'événement de Tiguentourine :

60,00%

50,00%

46,11%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00%

70,00%

62,06%

pourcentage

Chaîne1 Chaîne3

Figure 2 : Comparaison entre les deux chaînes (17janvier2013) sur la durée de temps
réservée à l'événement de Tiguentourine

-Nous remarquons que le sujet de Tiguentourine est classé à la une des éditions des deux

chaînes. Une information de telle envergure est bien sur à mettre en relief, à l'instar des autres chaînes (radio, télévision) de beaucoup de pays, surtout ceux ayant des ressortissants à la base pétrolière de Tiguentourine. Des instructions étaient déjà données au préalable nous confirment les directeurs de l'information des deux chaînes, pour médiatiser à outrance. Cependant la chaîne3 a consacré plus du temps au sujet en lui consacrant 62,06%.

A-4-1-Comparaison des genres et formats radiophoniques entre les deux chaînes : 17janvier 2013

Genres journalistiques

Chaîne 1

Chaîne3

Interview /Déclaration

24,32%

32,84

Compte-rendu/papier

7,94%

0%

Brève et chapeau

2,86%

18,16

Analyse

10,99%

11,06

Total

46,11%

62,06%

12-Tableau de comparaison des genres journalistiques entre les éditions des chaînes 1et 3

(17janvier2013)

-Nous observons ici que la chaîne 3 a utilisé plus l'interview, notamment la déclaration(32,84)%, avec l'intervention du ministre de la communication, La chaîne1 est allée dans le même sens en favorisant l'interview (24,32%).

A-5- Comparaison de traitement de l'information sur Tiguentourine entre les deux chaînes, les éditions de 19h00 et 19H30 (18janvier 2013)

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Durée de l'édition

26,22mn

16mn48s

ouverture de l'Edition

Tiguentourine

Tiguentourine

Nombre de titres

6

3

Durée consacrée au sujet /mn

26,22mn

13,15mn

Durée consacrée au sujet/%

100%

76,64%

13-Tableau de comparaison des éditions de19h30 (chaîne1) et19h00 (chaîne3) du 18 janvier 2013, Tiguentourine.

Nous allons nous pencher sur la comparaison de la durée de temps entre les deux chaînes (18janvier2013) réservée à l'événement de Tiguentourine :

100%

Temps reservé à Tiguentourine /%

Chaine1 Chaine3

76,64%

Figure 3 : Comparaison entre les deux chaînes (18janvier2013) sur la durée de temps
réservée à l'événement de Tiguentourine

-Les deux chaînes ont ouvert leurs journaux avec le sujet sur Tiguentourine ; la chaîne 1 a consacré l'édition complète sur ce sujet, à raison de 26minutes et 22secondes par contre la chaîne3 a accordé plus d'importance à ce sujet avec 76,64% du temps complet de l'édition sans négliger les autres aspects de l'actualité. Elle a mis l'accent sur les derniers événements du dossier malien, devenu épineux avec l'intervention de la France dans ce pays .C'est un dossier lourd qu'on ne peut ignorer.

La chaîne 1 a repris la déclaration du ministre de la communication, en direct de l'émission télévisée, Sa durée était de 10mn89s. Le directeur de l'information de cette chaîne justifie le recours à cette intervention, en évoquant les instructions données par la direction générale de la transmettre dans son intégralité.

La chaîne 3 a eu l'exclusivité du sujet concernant l'isolement de la station gazière, annoncé par le ministre de l'énergie. Alors que la chaîne 1 l'ignorait apparemment.

Cette même chaîne a sondé les réactions des partis politiques par rapport à cette question : Nahda, Parti des travailleurs(PT), PLJ et FAN. La chaîne 3 quant à elle a diffusé les réactions des pays étrangers après l'assaut donné par les forces de l'ANP. Entre ces deux initiatives, nous jugeons la plus adéquate nous semble-il est celle des réactions étrangères d'autant que plusieurs pays avaient contesté l'assaut donné par l'Algérie.

Ces réactions étrangères sont celles des Etats Unis, de la grande Bretagne, de la France, de l'Italie et de la Tunisie. Tous ces pays sont solidaires avec l'Algérie.

Signalons que La chaîne 3 a pensé à donner les numéros de téléphone mis à la disposition des proches des travailleurs, deux numéros verts : 029-74-25-88 ; 029-74-25-90, par ailleurs La chaîne 1a occulté des informations importantes dans l'actualité comme le dossier Malien.

A-5-1-Comparaison des genres et formats radiophoniques entre les deux chaînes (18janvier 2013)

Genres

Chaîne1 %

Chaîne3 %

Brèves /chapeaux

28,82%

26,88%

Interview

68,33%

26,57%

Compte rendu

2,85%

11,40

Analyse

0%

11,79%

Chronique

0%

0%

Total

100%

76,64%

14-Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des chaînes 1 et 3 (18janvier).

-La chaîne 1 a favorisé l'interview (la déclaration) (68,33%) particulièrement celle du ministre de la communication. La chaîne 3a varié ses genres entre l'interview, le compte rendu et l'analyse.

A-5-2-Sources de l'information : la chaîne 1 a transmis ses informations à partir :

-du communiqué du ministère de l'intérieur ;

-la déclaration du ministre de la communication et le correspondant de la radio d'Illizi.

Par ailleurs, la chaîne 3 a fourni ses informations sur la base :

-communiqué du ministère de l'intérieur ;

-Correspondant de la chaîne 1 à Illizi

-Ministre de l'énergie

-APS, AFP

Sommaire de l'édition

Durée d'annonce des titres en secondes et en minutes

Durée d'annonce

des titres en %

Détails des

sujets

médiatisés en %

1-L'ANP termine l'opération de Tiguentourine.

2-PDG Sonatrach.

50s

68,45%

85,02%

3-Les citoyens contre l'attentat. 4-Déclaration de l'ambassadeur de La grande Bretagne à Alger 5-Réactions internationales.

 
 
 

6- Le sommet d'Abidjan.

10s

13,69%

0%

7-Sport : CAN 2013

13s

17,86%

14,98%

Total

73s

100%

100%

A-6-Sujet : l'attaque terroriste contre la base de Tiguentourine

Date : 19 janvier 2013

Chaîne : 1

Edition : 19h30

Durée : 28mn29s

15-Tableau sur l'édition de 19h30 de la chaîne 1 du 19janvier 2013 : titres ; durée d'annonces(s ; mn ;%)et détails des sujets.

-Au niveau du sommaire, la radio chaîne 1 a présenté le sujet sur Tiguentourine en 5titres :l'ANP termine l'opération avec succès, la déclaration du PDG de Sonatrach ; les citoyens contre l'attentat, déclaration de l'ambassadeur de Grande Bretagne à Alger et les réactions internationales. Ces titres ont constitué 68,45% de la durée totale d'annonce du sommaire des titres. Ainsi la majorité des titres était consacrée à cet événement. Les détails ont occupé aussi la grande partie de l'édition par 85,02%, avant ceux de la CAN 2013, avec 14,98% de durée.

A-6-1-Les intervenants :

-Le correspondant de la chaîne à Illizi : Le correspondant de la chaîne 1 à Illizi a noté la satisfaction des citoyens à la fin de l'opération et a signalé la prise en charge des blessés au niveau du centre de santé de la ville. Grace à ce correspondant, les auditeurs ont été mis au courant du d bon déroulement des événements .en effet aucun problème n'a été signalé, ni

dans l'intervention de l'armée, ni dans cette prise en charge. Le journaliste a insisté sur quelques termes et expressions comme le grand « soulagement » des citoyens, ou encore les équipes médicales et paramédicales « sont prêtes » à recevoir les cadavres des victimes, une « petite » chirurgie, les équipes de la protection civile ont fait de grands efforts pour le transfert des cadavres des travailleurs tués. Le correspondant n'a pas évoqué les difficultés rencontrées par ces équipes en effectuant leur travail.

-Les blessés : Quelques blessés interviewés ont rendu un vibrant hommage à l'armée nationale.

-Le directeur de la cellule de crise : une cellule de crise a été installée au niveau de la direction de la santé de la wilaya d'Illizi ; son directeur rappelle les prérogatives de cette cellule en avançant un chiffre de 11 médecins spécialistes disponibles pour la prise en charge des blessés. Cependant le message de ce responsable n'a pas su refléter la réalité du terrain, ni l'atmosphère et le vécu du drame, car il était trop académiques, figées, stéréotypes, de

phrases clichées en somme, comme celles composant le discours du parti unique. « ãÊ ÏÞá
ÉíÑÔÈáÇ æ ÉíÏÇãáÇ áÆÇÓæáÇ áß ÏíäÌÊ », « äíÈÇÕãáÇÈ áßÊáá ÉíäÇË ÉíáÎ ßÇäå ».

Le directeur de Sonatrach : Abdelhamid zerguine évoque l'opération de déminage du site de Tiguentourine. Son intervention était en arabe dialectal.

-Les politologues : Mesbah Menas enseignant à l'université des sciences politiques d'Alger a tenu à éclairer l'expérience de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme. Ce politologue est intervenu à deux reprises sur une durée de 43secondes. Durant ce laps du temps, il a utilisé quatre fois l'expression « comme je le conçois » « íÏÇÞÊÚÇ í ». Ici la responsabilité n'incombe pas à l'intervenant mais au responsable du reportage, qui doit veiller en principe au bon montage des sonores, afin d'éviter les redondances.

Dans son intervention cet expert a utilisé l'expression des « cellules dormantes » « ÉãÆÇä ÇíáÇÎ ». Dans l'information radiophonique comme il a été expliqué dans la théorie en évitant le maximum Les jargons scientifiques. Quand l'intervenant est enregistré comme est le cas ici, on peut l'interrompre et l'orienter. Un intervenant de l'extérieur n'est pas censé connaitre les « ficelles » du travail radiophonique.

Faicel Djeloul autre politologue, a considéré l'assaut donné par les forces de l'ANP comme une décision souveraine.

-Les citoyens : Tous les citoyens intervenus ont rendu un vibrant hommage aux forces de l'ordre avec des expressions telles : « l'armée est le socle du pays », « nous appuyons

l'armée nationale », « nous respectons l'armée, que dieu les garde » .

-Réactions des partis politiques : la plupart des partis politiques ont salué les efforts de l'ANP, Front de libération national « FLN », Rassemblement national démocratique « RND », ISLAH et le FAN. On remarque ici la redondance des passages à l'antenne de la réaction du parti du FAN traitée déjà la veille.

-Le correspondant de Paris : a axé sur la déclaration de François Hollande qui a confirmé que « les autorités algériennes ont trouvé la réponse adéquate à l'attaque terroriste », en reconnaissant que les négociations dans ces circonstances étaient impossibles. La réaction du ministre français de l'intérieur william vals allait dans le même sens. Il a confirmé que l'Algérie a une longue expérience avec le terrorisme en utilisant le " Jíj) "ÚÇÈ mot un mot difficile à comprendre. Le correspondant n'était pas obligé selon nous d'insérer ce genre de mots, dans sa traduction du français à l'arabe.

-L'ambassadeur de Grande Bretagne : Il a présenté ses condoléances aux familles qui ont perdu leurs proches dans cette tragédie et a rendu un vibrant hommage aux autorités algériennes. La chaîne 1a préféré laisser l'ambassadeur s'exprimer en français, sans doublage et à faire un résumé à la fin de l'intervention.

A-6-2-Genres et formats radiophoniques :

Genres et formats radiophoniques

Pourcentages

Brèves/Chapeaux

27,28

%

Interviews/déclarations

23,08

%

La chronique

2,63%

 

Compte rendu

22,04%

Analyse

9,99%

Total

85,02%

16- Tableau portant sur les genres et formats radiophonique sur l'attaque de
Tiguentourine, chaîne 3, (16janvier 2013).

-A travers cette édition, la chaîne 1 a varié ses genres journalistiques avec 3 compte rendus, un en direct sur le dernier développement. En effet le direct est privilégié dans le travail radiophonique, car il fait vivre l'événement à l'antenne.

Nous remarquons l'intervention du correspondant de cette chaîne à Paris. C'est un point positif pour celle-ci, cette chaîne qui compte 4 correspondants à l'étranger.

-Compte rendu sur les réactions étrangères : Ce papier a porté sur la réaction du Conseil de Sécurité, des Etats unis, la Hollande, du Conseil de la ligue Arabe et un point de vue l'avis de

l'expert français en renseignements Eric Denicé .Nous relevons une répétition de la
réaction française, qui était abordée largement avec le correspondant de Paris.

-La chronique : La chronique comme nous l'avions indiqué dans la partie théorique est généralement conçue par un journaliste chevronné, qui a une longue expérience radiophonique. L'auteur de cette chronique est journaliste et correcteur au niveau de cette chaîne. Cette chronique a insisté sur la nécessité d'une intervention militaire, malgré les morts, en ajoutant que, « personne n'aurait souhaité des victimes » « ØiÞÓ ìäãÊí ûÇß ûÇß ÏÍÇ áÇ ÇíÇÍÖ ».Le message s'adresse surtout aux familles des victimes, une manière de contribuer à alléger leur immense souffrance. Ce chroniqueur a bien manié les mots et expressions :

« ãåá ÑíãÖ áÇ ûã åÏiÞí íÐáÇ ìãÚáÇ ÈÇåÑáÅÇ ûßá et " Çåäã ÑíÎá Ç áÕáÇ ÉíiÓã ãÛÑ

Nous avons l'impression que l'affaire de Tiguentourine est une pièce ou un récit chronologique, avec des chapitres.

- l'interview : Une grande importance est donnée à ce genre. (27,08%) est accordé aux blessés à Illizi, au directeur de la cellule de crise, aux citoyens, aux partis politiques, et à l'ambassadeur de la Grande Bretagne. Nous relevons ici que toutes les bandes sonores sont enregistrées par téléphone, donc la qualité du son est quelque peu défaillante. Selon Bruno Cras formateur, au centre de formation et perfectionnement des journalistes (CFPj) de Paris le recours à l'enregistrement par téléphone à la radio se fait dans des cas rares voir urgents. Or, à la radio nationale cette démarche l'enregistrement est fréquente par manque de moyens : une voiture pour déplacement sur les lieux et un technicien.

-L'analyse : d'une durée de 9,99% de temps est présente dans cette édition grâce à deux politologues .En effet, la situation est toujours délicate et nécessite une analyse pour éclairer les événements.

A-6-3-Sources d'informations

-Le correspondant d'Illizi

- Communiqués de l'intérieur : rappelant à chaque fois le bilan. Nous notons ici deux communiqués celui du début et, un nouveau est tombé au milieu de l'édition, a été lu à deux reprises. .

-Les agences de presse APS et AFP ; l'AFP, spécialement, pour les réactions internationales.

A-7- Edition de 19h00de la chaîne 3 du 19janvier 2013, Tiguentourine.

Chaîne :3

Date : 19 janvier

Edition : 19H00

Durée : 20min 20s

Sommaire de l'édition

Durée d'annonce

des titres à

l'antenne en

minutes et

secondes

Durée

d'annonce

des titres à
l'antenne /%

Détails des

sujets

médiatisés/%

1-Fin de mission des forces de

l'ANP, le site gazier de

Tiguentourine est totalement
libéré

29s

31,86%

43,87%

2-Les dirigeants ouest Afrique à

Abidjan.

16s

17,58%

8,97%

3-Les familles évacuées à Illilten,à Tizi ouzou

22s

24,17

10,53%

4-Les paramédicaux sursoient à leur grève.

11s

12,08%

0,49%

5-Sport : 17e journée de la première division

13s

14,31%

11,02%

6-Autres sujets

/

/

25,12%

Total

91s

100%

100%

17-Tableau sur l'édition de 19h00 de la chaîne 3du 19 janvier : titres, durée d'annonce(s,mn)
et détails des sujets

-La chaîne 3 a abordé ce sujet avec 1seul titre « Fin de mission des forces spéciales de l'ANP, le site gazier de Tiguentourine à In Amenas est totalement libéré, après avoir été occupé pendant quatre jours par des terroristes armés, l'assaut final a été donné après que onze terroristes aient été abattus et 7 otages malheureusement tués. Ce samedi, on

procède à ce moment même au déminage du site et à sa sécurisation. Nous joindrons en direct notre envoyée spéciale Hafida Hamouche ». Ce titre a été décliné 29secondes, soit 31,86% de l'ensemble du sommaire. Suivront aussi d'autres titres : « la rencontre des dirigeants de l'Afrique de l'ouest à Abidjan », « 20 familles évacuées à Illilten dans la wilaya de Tizi Ouzou », « les paramédicaux sursoient à leurs grève » et le sport avec la 17eme journée de la première division. Le titre concernant Tiguentourine est assez long, bien qui' il contienne plusieurs éléments d'informations :

- fin de mission des forces spéciales de l'armée nationale.

- le site complètement libéré, était entre les mains des terroristes pendant 4jours.

- l'assaut final a été donné, 11terroristes abattus et 7otages tués.

- le déminage du site et sa sécurisation

-le contact direct avec l'envoyée sur place.

Confectionner, plusieurs titres pour un même sujet, dénote l'importance octroyée à ce sujet. Tous les éléments suscités pouvaient être annoncés en deux titres ou plus, pour une meilleure assimilation de la part des auditeurs .Le présentateur du journal, pourrait de son coté, reprendre le souffle, en ayant le temps d'adapter une meilleure articulation.

Ce sujet a été largement détaillé avec, 31,86% du temps d'édition. La présentatrice a commencé son sujet avec un petit chapeau qui a résumé l'essentiel de l'événement. « Mission accomplie, donc pour les forces spéciales de l'ANP, ils ont libéré la raffinerie du complexe gazier à In amenas. L'assaut a été donné contre le groupe terroriste qui a détenu des centaines d'otages ».

A-7-1-Les intervenants :

-L'envoyée spéciale : L'envoyée de la chaîne 3 à In amenas a répondu aux deux questions posées en direct par la présentatrice. Généralement, dans ce genre de situation, on coordonne auparavant, avec l'envoyé les questions à poser. Rares sont les situations, où l'on rajoute des questions.

L'envoyée essayait d'expliquer l'assaut donné par les forces spéciales en disant « il s'agissait d'une question de sécurité extrême ». Cette expression est suivie d'une explication « parce que les terroristes ont mis le feu dans la raffinerie ».

L'envoyée nous informe que les équipes de démineurs sont sur place depuis le premier jour. Une information fraiche qui n'aurait pas été donnée auparavant dans les éditions de cette chaîne.

c- derniers otages libérés : un seul témoignage, celui d'un roumain, confirmant que l'armée n'était pas intervenue sur le coup : « je comprends avec la présence des otages ». Nous comprenons, ici, l'inquiétude des otages qui attendaient l'intervention de l'armée. Le sonore a été doublé, car le témoin parlait en langue roumaine.

-Eric Denicé : Expert français en renseignements, a noté que « la fermeté des autorités algériennes a porté ses fruits ». Il réaffirme la nécessité de l'intervention algérienne en précisant que la France était parmi les pays qui ayant soutenu la décision algérienne.

A-7-2-Genres et formats radiophoniques :

Genres et formats

radiophoniques

Pourcentag es

Brèves/Chapeaux

9,11 %

Analyse

7,37%

Interviews

10,36 %

Compte Rendu

17,03%

Total

43,87

18- Tableau portant sur les genres et formats radiophonique sur l'attaque de
Tiguentourine, chaîne 3, (19janvier 2013)

-Compte- rendu : Ce genre, axé ici sur la chronologie de l'événement, au dernier jour de l'assaut, grâce à l'envoi en direct de la journaliste sur place, était de l'ordre de 17,03% du temps consacré au sujet en question.

-Analyse : Avec l'expert qui a appuyé les autorités algériennes dans leur décision de mener l'assaut.

-L'interview : l'interview réalisée sur place avec un rescapé, étranger sauvé et la déclaration de l'Ambassadeur le la Grande Bretagne sur les lieux à In amenas. Ce genre a occupé 7, 37% de la durée consacrée à cet événement.

A-7-3-Les sources de l'information :

-communiqué du ministère de l'intérieur

-APS

-envoyée spéciale

Le bilan a été donné par le communiqué de l'intérieur et l'agence de presse APS qui alimentaient les rédactions en nouvelles. A travers cette édition, nous constatons un manque de données informatives concernant cette affaire. Le bilan demeure celui de la veille. La présentatrice disait « nous ne disposons pas du bilan définitif ».

-L'envoyée spéciale : L'envoyée a essayé de fournir des informations, mais la tache sans doute a été difficile. A travers son envoi, nous concluons qu'elle n'a pas pu collecter beaucoup d'informations surtout celles relatives au bilan. Ce sont les officiels qui gèrent l'information sécuritaire, qui est, donc, fortement centralisée. Le ministre de la communication l'a confirmé, d'ailleurs, comme il a été précisé lors de son intervention à la télévision en insistant sur la priorité des vies humaines face à l'information qui pourrait être exploitée à la faveur des terroristes.

A-8-Comparaison de traitement de l'information sur Tiguentourine entre les deux chaînes, les éditions de 19h00 et 19h30 (19janvier 2013).

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Durée de l'édition

28mn29s

20mn15s

Classement du sujet

1

1

Nombre de titres consacrés au sujet

5

1

Durée d'annonce des titres du sujet

en/s/mn

50s

29s

 
 
 

Temps accordé à Tiguentourine /mn

23mn43s

9mn46s

Temps accordé à Tiguentourine /%

85,02%

43,87%

19-Tableau de Comparaison des éditions de 19h30(chaîne1) et 19h00(chaîne3) du 19 janvier

2013, Tiguentourine.

Nous allons Comparer la durée de temps entre les deux chaînes, réservée à l'événement
de Tiguentourine le 19janvier 2013 :

85,02%

Temps reservé à Tiguentourine /%

Chaine1 Chaine3

43,87%

Figure 4 : Comparaison entre les deux chaînes, le 19janvier 2013 sur la durée de temps
réservée à Tiguentourine

-Les deux chaînes ont entamé leurs éditions avec cet événement de Tiguentourine, sujet d'actualité par excellence à l'époque.

La chaîne 1 a consacré cinq titres pour ce fait avec une durée d'annonce de 50 secondes, en ignorant d'autres sujets de l'actualité .La chaîne3 a abordé cet événement avec un seul titre de 29 secondes.

La chaîne 1 a mis en exergue le maximum de nouvelles concernant l'événement en général. La chaîne 3a préféré l'introduction de ces sujets avec un seul titre. C'est le dernier jour de l'attaque, l'événement mérite une meilleure vulgarisation. Dans le développement du sujet, la chaîne 1, l'a traité largement en 23minutes et 43 secondes, l'équivalent de 85,02%. Par contre, la chaîne 3 en 9minutes et 46secondes, soit un taux de 43,87%. Nous apercevons, ici, la différence de temps consacrée à cet événement entre les deux chaînes. La chaîne 1a

largement abordé le sujet, à son dernier jour, comparativement à la chaîne3, avec moins de 50%. La chaîne 3 a traité d'autres sujets d'actualité : Réunion des dirigeants ouest Afrique à Abijan, évacuation des familles à Illilten, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Les paramédicaux sursoient à leur grève et le sport avec la 17eme journée de la première division. Donner de l'importance à un sujet méritant d'être médiatisé est désirable, mais sans cependant ignorer les autres volets de l'actualité, même s'il faut les présenter en bref seulement.

A-8-1-Qualité des intervenants

L'expert Eric Denicé a été contacté par la chaîne3. Par contre la chaîne 1 à présenté sa déclaration dans un papier spécial aux réactions étrangères balancé par l'APS. Se rapprocher d'un expert d'une telle envergure est très important .La chaîne 1 a eu recours à un expert maison avec deux interventions. (Deux BS), « bandes sonores », pour une analyse, c'est exagéré dans la mesure où elle ne rapporte rien de nouveau, juste un avis

-Les envoyés sur place : La chaîne 3 a dépêché une journaliste sur place. Par contre la chaîne 1 s'est contentée de ses correspondants régionaux.

A-8-2-Comparaison des genres et formats radiophoniques entre deux chaînes :

Genres journalistiques

Chaîne1

Chaîne3

Brève

27,28%

9,11%

Interview

23,08%

10,36%

Compte rendu

22,04%

17,03%

Analyse

9,99%

7,37%

Chronique

2,63%

0%

Total

85, 02%

43,87%

20-Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des
deux chaînes (19janvier2013)

La chaîne 1 a introduit la chronique, dans cette édition, ce genre rare à la radio. Comme l'explique le directeur de l'information de la chaîne 3, ce manque est du à l'absence d'éléments chevronnés qui peuvent s'investir dans ce genre journalistique qui exige une longue expérience et une grande culture.

Les deux chaînes ont utilisé l'interview et le compte rendu : des directs avec les correspondants sur place. C'est un point positif dans le travail radiophonique. Les deux chaînes sont revenues avec des analyses durant ce dernier jour de l'événement.

A-8-3-Les sources d'informations: Bien évidemment, la première source est constituée des communiqués du ministère de l'intérieur transmis directement aux rédactions ou bien repris à partir des dépêches de l'agence de presse APS

-Les correspondants : les deux correspondants régionaux de la chaîne 1et l'envoyée spéciale de la chaîne3.

-Les agences de presse APS et AFP ont alimenté les rédactions avec différentes informations. Les données sur les réactions internationales sont extraites des dépêches AFP.

L'événement de Tiguentourine est d'ordre sécuritaire, mais concerne en aval une institution algérienne `' Sonatrach `' et en amant, économique stratégique : le patrimoine gazier naturel. Aussi la chaîne 1 se devait -elle, en cette circonstance exceptionnelle jouer à fond, son rôle de `' chaîne nationale et officielle de l'état en défendant les intérêts institutionnels et au-delà, la souveraineté du pays? En outre, l'autre hypothèse relative à la priorité accordée par la chaîne 1 à la médiatisation des activités et action gouvernementales se vérifie également ici. En effet, en rapportant les faits de Tiguentourine la chaîne 1 `' s'arrange `' aussi, pour mettre implicitement, en exergue, rehausser, valoriser d'une manière latente, afin d'éviter la cote propagandiste, les efforts fournis, les actions entreprises par les ministres concernés et leurs institutions, en saupoudrant le tout d'une lecture solennelle, emphatique, auréolant ces implications ministérielles de patriotisme et du sens du sacrifice.

A-9-Comparaison des éditions des deux chaînes sur Tiguentourine en 4 jours de l'événement :

Nous allons maintenant établir une comparaison entre le traitement informationnel des deux chaînes pendant 4jours d'événement

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Nombre d'éditions

4

4

Durée des éditions

1h52mn23s

1h18mn32s

Le Temps consacré a Tiguentourine en mn/s

1h7mn55s

4Omn51s

Le temps consacré en %

54,20%

47,28%

Classement du sujet

1

1

Nombre de titres consacrés à

Tiguentourine

15

7

temps consacré pour les

titres /mn /s

2mn34s

2mn 30s

Moyenne de la durée des éditions

27mn14s

18mn32s

21- Tableau de Comparaison entre les éditions de 19H30(chaîne1) et de 19h00(chaîne3) des 16, 17,18 et 19 janvier2013

-Nous constatons ici que la chaîne 1 a présenté des éditions très longues. Une moyenne de 27mn 14s pour une édition qui ne devait pas dépasser les 15minutes89. La chaîne 3 a aussi dépassé cette norme, mais beaucoup moins que la chaîne1, (18mn32s). En outre, cette chaîne a consacré plus de temps à l'attaque terroriste contre la base de Tiguentourine ((54,20%) sur presque deux heures de temps. Cette chaîne comme nous l'avons constaté à travers notre étude a même conçu des éditions spéciales sur l'événement, en occultant

89 Bruno Cras, formateur, CFPJ, France.

les autres événements de l'actualité. Tandis que La chaîne 3 qui a consacré presque la moitié du temps à cet événement n'a pas cependant négligé, les autres aspects de l'actualité. A-9-1-Le classement du sujet :

Les deux chaînes ont ouvert leurs éditions durant quatre jours avec cet événement. Dans cette situation des instructions étaient données à toutes les chaînes de la radio afin de commencer leurs éditions avec ce sujet. Ici l'initiation est annulée, face aux directives reçues. Le directeur de l'information de la chaîne 1, nous a confié que le ministre de la communication, gérait lui-même le traitement médiatique de cette affaire. Assi la marge de l'initiation était-elle minime.

Il faut souligner, tout de même, qu'une marge de liberté a permis aux deux chaînes d'introduire des analyses fournies par des politologues ,de transmettre des réactions des partis politiques et étrangères....

A-9-2-Qualité du traitement informatif :

Nous avons observé, à travers cette étude, que la chaîne 1 a adopté une approche beaucoup plus quantitative, en intégrant par exemple des sonores longs et par fois mal montés. Par ailleurs, voulant augmenter les données, elle n'fait que du « remplissage » en recourant, entre autre à des réactions inutiles, celles des parties politiques, tel le parti PLG .Nous nous demandons quel poids a ce parti sur la scène politique, pour être interrogé sur cet événement. La seule explication peut-être est que le ministre de la communication est le secrétaire général de ce parti.

La chaîne1 n'a pas vraiment ciblé selon nous ses angles d'approche. Elle a traité l'information dans sa globalité, sans vraiment la gérer d'une manière rationnelle.

A-9-3-Qualité des intervenants : Les intervenants qui passaient sur les ondes de la chaîne 1 étaient majoritairement des connus de l'état. Des instructions avaient été données, afin de favoriser les interventions des ministres, de la communication et de l'intérieur. Ces ministres, d'après les spécialistes de la communication, sollicités de notre part, n'ont pas su transmettre comme il se devait, les données d'ensemble constitutives de la situation globale inhérente à Tiguentourine.

L'analyse des politologues était parmi les points forts de ces stations, mais la chaîne 1 a exploité les politologues avec qui elle a l'habitude de travailler, sans essayer de contacter

d'autres spécialistes, comme la chaîne3 a fait, en contactant par exemple l'expert Eric Denicé.

La chaîne 1 a occulté beaucoup d'informations pendant les 3 jours de l'attaque entre autre le dossier malien.

A-9-4-Comparaison entre les genres journalistiques des deux chaînes durant quatre jours :

Genres et formats

radiophoniques

Chaîne1

Chaîne3

Interview

34,87%

17,44%

Brève et chapeaux

15,89%

16,21%

Analyse

12,16%

9, 39%

Compte rendu et papiers

8,20%

12,42%

Chronique

0,65%

0

-22 Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des
deux chaînes pendant quatre jours

-Nous observons que la chaîne 1a favorisé l'interview, surtout les déclarations des ministres de l'intérieur et de la communication ce qu'explique ce grand pourcentage(34,87).La chaîne 3 à oeuvré en sachant équilibrer les différents genres journalistiques .La chaîne 1 a pris l'initiative d'une seule chronique, au regard d'un manque de spécialistes en la matière A-9-5-L a présentation : Le ton de lecture des présentateurs de la chaîne 3 était plus naturel et réaliste en le comparant à celui de la chaîne 1, qui avait une tendance de positiver l'événement par un lexique de la langue de bois.

Conclusion :

Ainsi de notre coté en apportant une réponse a la problématique de départ de notre recherche, nous dirons que le discours informatif est différent dans son traitement et parfois dans son contenu entre les chaînes 1et3.A travers cette étude sur la gestion de l'information

relative à l'événement de Tiguentourine, l'hypothèse selon laquelle la chaîne 1 se considère comme chaîne nationale et officielle de l'état, privilégiant l'information institutionnelle se confirme ici. En effet, nous observons que cette chaîne s'érige en porte parole du pouvoir en place, par biais d'une médiatisation contrôlée, orientée, canalisée, obéissant strictement aux directives des hautes instances.

L'information sécuritaire bien évidemment est très sensible à gérer comme le confirmait le ministre de la communication lors de son intervention à la télévision .Ici elle a été prise en mains par les hautes instances de l'état, comme le démontre la théorie de gate keeping de John Dimmick, où l'instance de décision n'est pas le journaliste en tant que personne responsable, mais plutôt l'organisation de presse entend que système obéissant à des intérêts bien définis.

A présent, par le biais des dépêches suivantes, nous allons démontrer le décalage entre la première information « balancée »par l'Agence France Presse (AFP) et la diffusion de cette information par les deux chaînes de la radio algérienne.

Voici la première dépêche balancée par L'AFP à 10h42mnGMT

MOA1516 2 W 0015 ZZZ /AFP-KF06

ALERTE -

Attaque islamiste et prise d'otages dans une usine BP en Algérie (diplomates)

AFP 161042 GMT JAN 13

Deuxième dépêche, donnée toujours par l'AFP à 10h59mn GMT:

ALGER, 16 jan 2013 (AFP) - Des islamistes ont attaqué mercredi un site de British Petrolum dans le sud de l'Algérie et pris en otage plusieurs de ses employés, notamment de nationalités britannique, norvégienne et japonaise, ont indiqué des sources diplomatiques occidentales à l'AFP .

Une opération de l'armée algérienne est en cours contre les assaillants, a-t-on indiqué de mêmes sources. L'attaque a eu lieu dans la ville d'In Amenas, près de la frontière avec la Libye .

bmk/ezz/sw

AFP 161059 GMT JAN 13

Troisième dépêche donnée toujours par l'AFP

ECF1623 2 FW 0022 GBR /AFP-KH05

ALERTE -

Algérie: BP confirme un "incident" lié à la sécurité sur un de ses sites

AFP 161203 JAN 13

Voici la première dépêche de l'APS : à 12h29mn

GAPS 0076 4 Reg 683

Terrorisme-attaque

Attaque terroriste contre une base pétrolière à Tinguentourine (Illizi) ILLIZI, 16 jan 2013 (APS) - Un groupe terroriste a attaqué mercredi matin une base pétrolière dans la région de Tiguentourine,à environ 40 km d'In-Amenas ,faisant un mort et sept blessés, a-t-on appris auprès des services de la wilaya d'Illizi (1.600 km au sud-est d'Alger).L'action terroriste armée, perpétrée vers 4h30 du matin, a fait un mort (un agent de sécurité) et 7 blessés dont 2 de nationalité étrangère, qui ont été évacués vers l'hôpital d'In-Amenas, a précisé la même source .

L'attaque terroriste s'est produite sur une base pétrolière exploitée par Sonatrach et des entreprises étrangères et la base de vie, a-t-on ajouté. (APS)

2 19/030/30238

APS 161229 ALG JAN 13

-Nous constatons ici un décalage de presque deux heures entre la première dépêche donnée par l'AFP et celle de l'APS. C'est à 14h00 que La radio a diffusé l'information. Il y eut embargo sur la diffusion de la nouvelle, malgré sa confirmation par l'APS. Comme l'a confirmé John Dimmick dans sa théorie : « le sélectionneur n'est pas une entité isolée, mais un système complexe ».

Longtemps décrié par les citoyens, le manque flagrant du droit à l'information se traduisant par la censure, l'occultation et la rétention de cette information est une réalité

que reconnaissent désormais même les pouvoirs publics. Cet état de fait est reflété par l'approche gestionnelle, journalistique à la radio nationale, probant à la chaîne 1 de cette attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine. En vue de remédier à cette situation, qui perdure depuis l'indépendance nationale (parti unique puis multipartisme), l'actuel ministre de la Communication, a annoncé sur les ondes de la Radio nationale90, l'organisation prochaine d'un colloque national sur la communication institutionnelle. L'objectif de cette rencontre, a-t-il annoncé, est de tenter de définir une réelle stratégie de communication, qui, reconnaît-il, fait cruellement défaut au niveau des différentes institutions.

Pour l'invité de l'émission «Débat de la semaine» de la Chaîne I, monsieur Mohamed Said, ce défaut de communication s'expliquerait par deux paramètres importants. Il y a, d'un coté avoue-t-il, la rétention préméditée de la part de certains responsables d'institutions, qui ont souvent peur de divulguer certaines informations, et de l'autre coté, «l'abus dans la communication» qui fait que certaines informations finissent par perdre de leur crédibilité.

Le ministre de la communication a avoué que la communication était défaillante dans la gestion de l'affaire de Tiguentourine : « Nous étions alors contraints de traiter toute information avec prudence sans s'adonner aux scoops médiatiques. On devait tellement éviter de donner de fausses informations que nous avions préféré la prudence, surtout devant le danger qui planait sur des vies humaines. Aussi le travail était vraiment difficile », a-t-il commenté. Si le ministre a ensuite reconnu la défaillance dans la communication sur cet événement a été rattrapé, après coup, il a toutefois concédé qu'«il y a globalement des points faibles dans la communication en général».

L'avis du ministre de la communication a été partagé par docteur Brahim Brahmi, qui91 confirme que l'Etat algérien a bien réagi dans le processus de médiatisation de l'affaire de Tiguentourine car, selon lui : « dans toute situation de guerre ou de danger pour la souveraineté nationale, l'absence de contrôle informationnelle pourrait dans certains cas, engendrer des conséquences graves. Dans pareils cas, tous les pays se comporterait de la

90 Le ministre de la communication, invité de l'émission, « débat de la semaine »de la chaîne 1, diffusé le22fevrier 2013.

91 Directeur de l'école supérieure de journalisme et auteur de plusieurs ouvrages sur la presse.

sorte ». Le docteur Brahmi explique que lorsqu'il ya un danger suprême, il faut accepter que la liberté d'expression, soit limitée dans l'intérêt national du pays concerné.

Comme il a été prévu, le colloque sur l'information institutionnelle a été organisé le 9 et le 10 juin 201392 .Le premier ministre Abdelmalek Sellal a appelé les institutions de l'état à faciliter l'accès du journaliste aux sources de l'information :

« Toutes les institutions à l'exception de celles relevant de la défense nationale tenues par le secret-défense, sont appelées à consacrer la communication », a-t-il déclaré.

B-grève des postiers :

L'événement à caractère social est très sollicité par les auditeurs. Ces derniers aiment voir les medias rapporter, débattre de leurs problèmes, leurs difficultés, de leur mal vie et de leur carrière et devenir professionnel. La grève des postiers, un fait événement important, qui revêt une de ces formes, s'est déroulé pendant le mois de janvier 2013.A travers cette étude nous allons découvrir comment la chaîne1et la chaîne3 ont abordé ce sujet.

B-1 : Historique succinct de la grève :

La poste algérienne, est une entreprise publique à caractère économique et commerciale, qui constitue un secteur stratégique, car employait prés de 25000 travailleurs chargés de gérer les comptes où sont versés les salaires de presque tous les fonctionnaires de l'Algérie. Jusqu'à il y a peu, l'UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) était le seul syndicat dans le secteur, jouissant d'avantages et de nombreux privilèges de différentes natures. Le 2 juillet 2012, des travailleurs ont décidé de déposer une demande d'agrément auprès Des autorités, afin de créer un syndicat autonome des postes. La loi précise que les autorités concernées doivent donner une réponse dans un délai de 30 jours. Jusqu' à ce jour (janvier 2013), il n'y a toujours pas de réponse de la part du ministère de tutelle. Deux mois après le dépôt de la demande, les postiers du futur syndicat autonome ont envoyé un premier communiqué de presse, pour dénoncer cet état de fait; celui-ci a été largement diffusé par la

92 Séminaire couvert par la radio algérienne le 9 et 10 juin2013.

presse nationale. Le ministère du travail a réagi par courrier, affirmant que le dossier était incomplet, nonobstant cela les autonomes ont lancé une campagne d'adhésion.

Le 31 décembre dernier, les salariés n'ont pas reçu une prime d'intéressement, à laquelle ils avaient droit. L'UGTA, pour redorer son blason, a alors lancé une grève sans déposer de préavis, ce qui est au regard de la loi illégal. La reprise du travail était d'emblée prévue pour le 2 janvier car les cadres du syndicat savaient d'avance que la prime allait être accordée après cette date, mais ils l'avaient dissimulé aux travailleurs selon les intéressés. Ils ont été démasqués, notamment par des documents qui prouvaient qu'il y avait eu des négociations cachées avec le pouvoir d'après la même source. Le problème des primes étant loin d'être le seul dans le secteur, les autonomes ont décidé d'appeler alors à poursuivre la grève. Ils ne l'ont pas fait au nom du syndicat autonome des postes, qui n'existe pas encore officiellement, mais en tant que collectif indépendant. Ils ont exigé la constitution d'une commission d'enquête indépendante sur la gestion de leur mutuelle par la direction et l'UGTA, affirmant que des fonds sont en effet détournés depuis des années... Ils ont demandé, également, une hausse des salaires, gelée depuis 2008. L'UGTA, a affirmé quand à elle, qu'il s'agissait d'accusation non fondée.

Pendant les 13 jours de grèves qui ont suivi, cette instance, s'est appliquée, semble-t-il à vouloir briser, le mouvement de grève, qui se poursuivait et qui leurs échappait, en utilisant plusieurs moyens d'intimidation : menaces, de mises en demeure des grévistes, de

poursuites judiciaires.... .

Cependant, le 13 janvier, craignant une contagion du mouvement dans d'autres secteurs, le ministre des postes a rencontré les représentants autonomes du personnel et a été contraint de reconnaitre la légitimité de la grève. Il s'est engagé, par écrit, à prendre en charge la majorité des revendications des grévistes. Le 6janvier 2013 il s'est déclaré prêt donc à résoudre le problème des travailleurs du secteur. La reprise du travail a eu lieu le 13 janvier. Nous allons essayer de traiter ce sujet à travers l'édition de 8h du matin des deux chaînes.

B-2 : Traitement du sujet par la chaîne1 : édition du 6janvier

Sujet : grève des postiers

Chaîne : 1

Date : 6janvier2013

Edition : 8h00 de matin

Durée de l'édition : 11mn23s

Ici nous allons nous pencher sur le sommaire de cette édition de la chaîne 1, sur la durée d'annonce des titres en secondes, minutes et en pourcentage, ainsi que sur celle des détails des sujets, ceci, afin de mesurer parmi les sujets d'actualité, la place accordée à notre sujet.

Sommaire de l'édition

Durée

d'annonce des
Titres /%

Durée d'annonce des titres /s/mn

Détails des

sujets

médiatisés/%

1-PDG, déclare accepter les revendications des travailleurs.

21 ,42%

9 s

30,01%

2-plus de 8millions d'élèves, rejoignent les classes après le congé d'hiver.

47,61%

20s

29,13%

3-la première usine des déchets

métallurgiques démarre au premier
semestre 2013.

14,28%

6s

14,34%

4-Syrie : aujourd'hui le discours attendu de Bachar El Assad.

16,69

7s

7,61%

5-Autres sujets

/

/

18,91%

Total

100%

42s

100%

23-Tableau sur l'édition de 8h00 de la chaîne 1du 6janvier2013 : titre, durée d'annonce(s,mn et %),grève des postiers.

-Nous remarquons, ici, que la chaîne 1 a débuté cette édition avec le débrayage des postiers .Dans les titres, le présentateur a mis en exergue la déclaration du PDG des postes, émise la veille, selon laquelle son département acceptait les revendications des postiers. Ce titre a occupé 9secondes, soit 21,42% de la totalité des titres. Les détails de ce sujet ont été de l'ordre de 30,01% .Ce sujet a été le plus détaillé dans l'édition, comparativement aux autres sujets d'actualité.

B-2-1-présentation et lexique : le journaliste a posé trois questions en direct au PDG d'Algérie Poste après un bref chapeau sur le débrayage, à savoir

-La réunion du conseil d'administration, le lendemain

-L'intéressement, autrement dit, les bénéfices du secteur, non partagés avec les travailleurs -Le retard dans le versement des salaires aux travailleurs.

-« La réunion du conseil d'administration » est une expression, appartenant au jargon du monde professionnel qui' interpelle probablement, pas trop l'auditeur. Il aurait été préférable d'annoncer que « la décision finale sera prise demain par les différents responsables de la poste ».

Nous constatons, ici, l'intervention d'une seule partie en conflit :la direction générale, en ignorant l'autre :la représentation des travailleurs en grève .

B-2-2-Les intervenants :

- Président directeur général : Monsieur Mahloul a répondu à trois questions en direct, par téléphone. C'est un point fort pour cette chaîne qui essaie souvent de faire réagir ses interlocuteurs en direct. Dans son intervention ce PDG a répondu à la question du journaliste concernant la réunion du conseil d'administration prévue le lendemain. Monsieur Mahloul a expliqué que son département était prêt à négocier avec le partenaire social. Il a saisi cette opportunité pour transmettre un message aux travailleurs, ainsi qu'aux auditeurs, mais les tournures langagières utilisées paraissent ambiguës et contradictoires.

S'exprimant en arabe classique, il a employé quelques expressions le mot « grève » en

arabe « ÈÇÑÖáÅÇ » en le prononçant «ÈÇÑØÖáÇÇ » qui veut dire, alors, « perturbation ».
C'est vrai que la grève crée des perturbations, mais chaque mot a son sens bien défini. Concernant les bénéfices inhérents à son secteur, il précise que ce dernier n'en n'a pas enregistré durant l'année 2011.

L'intervention, dans son ensemble, semble occulter les faits, en les liaisons, par l'emprunt, donc de mots et expressions, qui veulent neutres, dépourvus de toute idée de tension ou de conflit : par exemple, « partenaire social » pour désigner la partie adverse.

B-2-3-Genres et formats radiophoniques :

Chapeaux :

3,22%

Interview :

26,79%

Total

30,01

24- Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La grève des postiers, chaîne

1, (6janvier 2013).

-L'interview : La chaîne 1 a préféré faire passer le PDG en direct par téléphone.

L'inconvénient est que la durée de l'interview a été très longue car elle a pris 26,79% du temps consacré à ce sujet (30,01%), omettant ainsi le point de vue du syndicat

B-2-4-Les sources : le communiqué d'Algérie Poste, qui informe les rédactions de la prochaine réunion d'Algérie Poste.

Le live du PDG d'Algérie Poste.

B-3-Traitement du sujet par la chaîne3 : édition du 6janvier 2013

A présent, cernons l'édition de huit heures du matin du 6janvier 2013, de la chaîne 3, en ciblant toujours le même sujet :la grève des postiers, dans la perspective renouvelée de la comparaison de traitement entre les deux chaînes ,autour d'un même événement.

Sujet : grève des postiers. Chaîne : 3

Edition : 8h00

Date : le 6janvier2013

Durée de l'édition : 13mn09

Sommaire de l'édition

Durée

d'annonce des titres/%

Durée d'annonce des titres/s/mn

Détails des

sujets/%

1-Le travail des postiers reprendra très

prochaînement.

35,62%

21s

17,57%

2- Le carburant sera disponible dans les stations.

16,94%

10s

6%

3-L'éducation, la tutelle ouvre le dialogue

15,25%

9s

15,66%

4-L'étranger, le président Bachar El Assad doit

prononcer un discours aujourd'hui.

15,25%

9s

6%

5Les verts en Afrique du sud

16 ,94%

10s

7,17%

Total

100%

59s

100%

25-Tableau sur l'édition de 8h00 de la chaîne 3du 6 janvier, grève des postiers : titres, durée
d'annonce(s,mn) et détails des sujets

26- Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La grève des postiers, chaîne

3, (6janvier 2013).

-la chaîne 3 a ouvert cette édition du matin avec le sujet des postes en déclarant que « les postiers vont reprendre le travail bientôt ». Voici la formule qui intéresse l'auditeur. Le titre insère une illustration sonore du secrétaire général de la poste Mourad Ben Djedou. Le développement du sujet a pris 3mn45s soit 17,57% de l'ensemble de l'actualité.

B-3-1-Lexique et présentation : la présentatrice a utilisé un lexique clair, direct, dont la teneur plaide la cause de l'auditeur ; première victime de cette grève. « Les clients d'Algérie Poste ont été privés de leur argent ». Elle annonce également que la reprise de travail sera pour « très bientôt ». Ces expressions sont proches de l'auditeur qui attend fébrilement, la reprise du travail des postiers.

B-3-2-Les intervenants :

-Le PDG d`Algérie Poste : effectivement Monsieur Mahloul a confirmé que la prime d'intéressement sera perçue par les travailleurs en fin de semaine, ajoutant que « nous avons une gouvernance qui veille à ce qu'il y ait une stabilité ». La bande sonore a été montée d'une manière illustrant l'essentiel. Même à ce niveau, la bande sonore a été montée de manière à ne pas laisser que des données importantes du message du PDG. -Secrétaire général du syndicat d'Algérie poste : l'intervention a été très brève, tout en se voulant rassurante : « Nous avons réglé la prime d'intéressement » et les autres problèmes le seront également. Ici nous observons que la bande sonore a été enregistrée auparavant. Ainsi, le message a été retravaillé afin de le réduire à l'essentiel.

B-3-3-Genres et formats radiophoniques :

Les genres

pourcentage

Interviews

5,57%

Chapeaux et brèves

12,00%

Les postes

17,57%

B-3-4-Les sources d'information :

-Communiqués d'Algérie Poste : La direction des postes alimente les rédactions, chaque fois qu'elle enregistre du nouveau dans ses discussions avec le partenaire social.

-Le PDG des postes et Le secrétaire général du syndicat des postes.

B-4 : Etude comparative de traitement du même sujet par les deux chaînes, durant l'édition de la matinale du 6 janvier 2013

Maintenant passons à la comparaison de traitement du même sujet par les deux chaînes, durant l'édition de la matinale du 6janvier 2013

Editions

CH1

CH3

Durée de l'édition

11mn 23s

13mn09s

L'ouverture de l'édition

Les postes

Les postes

Nombre de titres

1

1

Durée des titres

21,42%

35,62%

Temps consacré au sujet en mn

4mn05s

3mn45s

Temps consacré au sujet en %

30,01%

17,57%

27-Tableau de comparaison des éditions de 8h00 du matin des deux chaînes du 6 janvier
2013, grève des postiers.

Voici la comparaison de la durée de temps entre les deux chaînes réservée à

l'événement des postes (6janvier 2013)

Temps reservée à l'evenement

30,01%

Temps consacré au sujet en %

CH1 CH3

17,57%

Figure 5 : Comparaison entre les deux chaînes sur la durée de temps réservée aux postes

(6janvier 2013)

- Les deux chaînes ont ouvert leurs éditions avec le même sujet : l'annonce de l'événement avait un seul titre, car à la radio rare sont les sujets qui possèdent plusieurs titres. La durée d'annonce des titres est différente : longue à la chaîne 3, cette dernière introduit une nouvelle technique : l'insertion des sonores dans les titres. Cette technique n'est appliquée que par la journaliste chargée de la présentation de l'édition de 8h de matin.

La chaîne 3 a pu traiter le sujet d'une manière équilibrée et surtout équitable, car elle a ouvert également son micro à la partie adverse : le syndicat

B-4-1- Genres et formats radiophoniques : les deux chaînes ont utilisé l'interview, La chaîne 1 à travers le direct par contre la chaîne 3, par le biais de deux interventions enregistrées. Rares sont les interventions en direct à la radio dans la matinée, mais la tendance, à présent est à amplifier le direct, pour une meilleure prestation.

B-4-2-Sources d'information : les deux chaînes se sont fondées sur les communiqués d'Algérie poste et les déclarations du premier responsable de ce secteur, ainsi que sur celle du représentant du syndicat, pour ce qui `est de la chaîne3.

B-5-Sujet : Grève des postiers Date : 13 janvier

Chaîne : 1

Edition : 8h00 du matin

Durée de l'édition : 8mn18s

Sommaire de l'édition

Durée/mn/s

Pourcentage

détails %

1-Le ministre Malien aujourd'hui à Alger

10 s

27 ,02%

24,90%

2-L'Algérie déplore l'attentat des terroristes au Mali

9 s

24, 32%

20,06%

3-Les travailleurs des postes reprennent aujourd'hui le travail, et le ministre des Postes applique la convention avec le partenaire social

10 s

27 ,02%

35,33%

4-Le sport : International, en Afrique du Sud nul 0.0

8 s

21,64

19,71%

TOTAL

100%

100%

100%

28- Tableau sur l'édition de 8h00 du matin de la chaîne 1du 13 janvier, grève des postiers : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets

-Nous remarquons ici que le sujet de la poste est placé en troisième position. Un titre qui a occupé 27,02% de l'ensemble du sommaire. Ce sujet a été décalé au regard de l'évolution des événements au Mali, notamment avec l'arrivée du premier ministre malien et la position de l'Algérie vis-à-vis des attaques terroristes au nord du Mali et l'intervention étrangère dans ce pays. Le titre de notre sujet annonce la reprise du travail des postiers : « Les travailleurs des postes reprennent aujourd'hui leur travail après l'engagement du ministre d'appliquer la convention avec le partenaire social ».Les détails du sujet ont occupé 35, 33%. Ce thème est le plus développé dans l'édition.

B-5-1-Les intervenants :

-Le président directeur général : le PDG des postes est encore intervenu en direct ce 13 janvier. Il confirme le retour des grévistes sur les lieux.

B-5-2-Le lexique

-journaliste : le journaliste a donné l'information au conditionnel « jji.iÇ û. » en principe et selon les règles d'emploi de ce mode, ce dernier n'a pas lieu d'être ici puisque le responsable d'Algérie Telecom confirme en direct la reprise des travailleurs. Le direct, ici, atout, très favorable, a été mal exploité.

-Lexique de l'intervenant : le message du PDG se veut, encore une fois rassurant tout en mettant en relief le mot « garanties », sous-entendant l'acceptation des conditions, autrement dit celle des s des grévistes, par la tutelle. Nonobstant cela, ce substantif demeure, selon nous, vague pour l'auditeur. Pour quoi ne pas l'avoir clarifié, en fournissant plus de précisions sur ce qui « compose » ces garanties.

Le PDG est le seul interlocuteur dans cette édition. Il avance des propos, en absence de l'autre partie en conflit.

B-5-3-Genres et formats radiophoniques journalistiques :

LES GENRES

POURCENTAGE

Interview

21,68%

Brèves et chapeaux

13,65

29- Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La grève des postiers, chaîne
1, (13janvier 2013).

-L'interview : l'interview à occupé 21,68% du temps consacré au sujet ; ainsi La confirmation de la reprise des postiers annoncée de bonne heure conforte les auditeurs et leur laisse le temps de dresser leur emploi du temps de la journée.

-Brève : Le journaliste a utilisé une brève de présentation, qui reste comme, nous l'avons précisé, au conditionnel en dépit de la présence du PDG qui confirme cette reprise.

B-5-4-Les sources d'information :

-Le communiqué d'Algérie Télécom : Dans une période de conflit, Algérie Télécom a tenu à informer les rédactions du développement de la situation.

-La chaîne 3 a préféré placer le sujet des postes, dans les titres, à la quatrième place « Les postes, retour en principe à la normale aujourd'hui ».

B-6-La chaîne : 3

Date : 13 janvier2013 : Edition : 8h00 de matin

Durée de l'édition : 14mn30s

Sommaire de l'édition

Durée

d'annonce des titres/%

Durée d'annonce des titres/s/mn

détails des

sujets/%

1-Le premier ministre Malien attendu a

11,21%

12s

32,98%

Alger

 
 
 

2-La réaction de l'Algérie par rapport à l'intervention étrangère au Mali

12,14%

13s

32,98%

3 « Quelle conséquence de la solution

militaire au Mali », Abdelaziz Djerrad,
politologue.

9,34%

10s

32,98%

4-Les postes, retour en principe à la

29,90%

32s (BS)

11,20

normale aujourd'hui.

 
 

2min30s

5- Les abus sexuels sur les enfants

17,75%

19s

20,82%

6-Le sport, la mondiale de hand Ball

 
 

35%

Total

100%

1min47s

100%

30-Tableau sur l'édition de 19h 00 de la chaîne 3 du 13 janvier, grève des postiers : titres,
durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets

Ce sujet est classé après celui de la visite attendue du premier ministre malien à Alger. Le deuxième titre est « la réaction algérienne vis-à-vis de l'intervention étrangère au Mali ». Une analyse de la situation malienne avec un politologue. Durée d'annonce du titre des postes a été plus longue par rapport à celle des autres titres, avec 29,90%. Ce titre insère une bande sonore d'un postier gréviste, qui confirme que « le problème est réglé avec l'envoi communiqué du ministre aux responsables grévistes ».

Le dossier des postes a été développé paradoxalement en premier, c'est ce qu'on appelle dans le jargon journalistique, une « fausse ouverture ».

B-6-1-Lexique de la présentatrice : « Bonne nouvelle pour les usagers de la poste ».Une expression bien familière pour annoncer la reprise du travail des postiers. Bien que le titre d'annonce suscite le doute de la reprise pour les auditeurs, avec l'emploi du groupe nominale : « en principe », qui veut dire « théoriquement ». La présentatrice termine ce dossier avec une chute : « on s'attend à beaucoup de monde dans les postes aujourd'hui ». Ainsi La présentatrice informe les citoyens des conséquences de cette grève.

B-6-2-Les intervenants :

-Le ministre des postes et télécommunications Moussa Ben Hamadi : Sa déclaration a

été insérée dans un reportage où ce ministre a mis l'accent sur la satisfaction des
revendications des travailleurs « avec un effet rétro- actif à partir de 2008.

B-6-3-Genres et formats radiophoniques :

Les genres

Pourcentage

Reportage

6,63%

chapeaux et brèves

4,57%

31- Tableau portant sur les genres et formats radiophonique, la grève des postiers, chaîne
3, (13janvier 2013).

-Le reportage : le reportage est composé de plusieurs parties quand il y a un désaccord, conflit. Ici le reportage est composé de deux bandes sonores ; le premier avec le ministre des postes Moussa Ben Hamadi et le second avec un postier gréviste.

B-6-4-Les sources d'information :

-Le communiqué des postes

-Reporter : le reporter a cueilli un témoignage d'un postier gréviste sur le terrain qui confirme la réception d'un communiqué de la part du ministre des postes stipulant, notamment l'augmentation de leur salaire.

A L'instar de notre approche, consistant à effectuer une comparaison de traitement du même sujet entre les deux chaînes, à l'issue de l'étude de chaque édition, faisons de même ici.

B-7- Comparaison de traitement du même sujet entre les deux chaînes : édition du 13 Janvier

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Durée de l'édition

8mn18s

14mn30s

L'ouverture

Mali

postes

Nombre de titres consacrés au sujet

1

1

Durée d'annonce des titres à

l'antenne/mn/s

27,02%

29,90%

Temps consacré au sujet en s/mn

3mn 36s

2mn30s

Temps consacré au sujet en %

35, 33%

11,20%

32-Tableau de comparaison de traitement du même sujet entre les deux chaînes : édition
du 13 Janvier/la grève des postiers

-Nous allons effectuer maintenant une Comparaison entre les deux chaînes sur la durée de
temps réservée à la grève des postiers, le13janvier 2013

Durée reservée à l'evenement

30,01%

Temps consacré au sujet en %

CH1 CH3

17,57%

Figure 6 : Comparaison entre les deux chaînes sur la durée de temps réservée à la grève
des postiers, le13janvier 2013

La chaîne 1 a ouvert son édition par l'arrivée du premier ministre Malien en Algérie, qui sera reçu par le premier ministre Abdelmalek Sellal. Ici la priorité est réservée aux activités gouvernementales, c'est-à-dire institutionnelles. Par contre, la chaîne 3 a annoncé en premier la visite du ministre malien, mais dans les détails c'est le dossier des postes qui était prioritaire. Cette pratique est connue à la radio. On commence avec une brève importante ou bien un dossier, qui touche directement le citoyen, comme c'est le cas ici, en le classant pas nécessairement le premier dans les titres.

La chaîne 1 l'a placé dans les titres en quatrième position. La chaîne 3 en troisième position, et l'a développé à la une, au début d'édition. A la chaîne 1, les détails du sujet ont duré 3mn30s pour une édition de 8mn18s. Cette durée est justifiée par la longue

1-Nous constatons que la chaîne1 a consacré plus de temps au dossier relatif aux postes (39,03%), mais le traitement du sujet, s'est orienté vers un angle qui privilégiait la partie

interview du PDG des postes. Il est signalé qu'il est difficile d'interrompre en direct une communication, par téléphone, avec un intervenant. À la chaîne 3 le sujet a occupé 2mn30s sur une édition de 14mn30s, le reportage était court et significatif.

B-7-1-La qualité des intervenants :

La chaîne 1 a contacté directement le PDG des postes qui a confirmé déjà à 8h du matin le retour des travailleurs sur les lieux. Cependant l'information a été mal exploitée selon nous, car il nous semble que le présentateur ne l'ait pas bien mise en exergue. Par contre la chaîne 3 confirme la reprise des grévistes.

B-7-2-Les genres : la chaîne 1 a effectué une interview en direct. Ce genre est prisé à la radio mais l'inconvénient de cette initiative est que la chaîne 1 se focalise souvent sur un seul avis, celui des autorités officielles, en négligeant les autres parties concernées, ici, le partenaire social. La chaîne 3 a traité le sujet en reportage qui `est une bonne initiative de la part de cette même chaîne.

B-7-3-Les sources d'information : les deux chaînes se sont fondées sur le communiqué des postes et l'Agence APS qui a alimenté les rédactions, en données sur l'événement en question.

En outre, la chaîne 1 a eu le responsable des postes, en direct, et la chaîne 3, a partir de la déclaration du ministre du secteur.

B-8-Synthèse comparative des résultats des éditions des 6 et13 janvier sur le même sujet

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Nombre d'éditions

2

2

Durée des éditions

19mn41s

27mn39s

Le temps consacré en s

7mn41s

6mn15s

Le temps consacré en %

39,03%

22,60%

33-Tableau de comparaison entre les éditions des deux chaînes des 6et 13janvier2013/les

postes

officielle. Ce choix de traitement informatif n'entache-t-il pas la fiabilité de la chaîne1 ? Ne prouve-t-il pas qu'à coté du contenu manifeste, il ya un contenu latent, caché, signifiant implicitement, par le biais des propos des officiels, que la politique gouvernementale est au service des intérêts de l'état et de l'ensemble des citoyens.

La chaîne 3, comme nous l'avions constaté, a traité quant à elle le sujet avec moins du temps(22,60)%, mais avec un équilibre entre les parties en conflit.

Par ailleurs, nous avons remarqué comment la chaîne3, malgré l'annonce de la visite du premier ministre Malien en Algérie en première position, dans le sommaire, a réussi à prendre en charge le dossier des grévistes, en premier dans les développements.

B-8-1-Comparaison entre les genres journalistiques des deux chaînes le 6et 13 janvier2013 :

Genres

Chaîne1

Chaîne3

Interview

24,23%

2,78%

Brève

8,43%

8,28%

Reportage

/

3,31%

Compte rendu

0

0

Chronique

0

0

34-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des deux chaînes 6 et13
janvier/Grève des postiers

Nous remarquons à travers ce tableau que la chaîne 1 a traité ce sujet selon deux genres : l'interview et la brève. L'interview est dominante avec 24,23%. Ce taux élevé est le résultat de deux contacts en direct mais comme nous l'avions vu toujours avec le même responsable, le PDG des postes. La chaîne 3 a varié de genres dans son traitement, entre l'interview, la brève de présentation et le reportage.

Conclusion : A travers cette étude de ce sujet à caractère socioprofessionnel, on conclut que la chaîne3 a été plus professionnelle dans son traitement, en exposant l'avis des deux parties en conflit. La chaîne1a traité le sujet d'une façon à privilégier le discours des pouvoirs publics en privilégiant une seule version.

En appliquant la théorie de gate keeping, sur le traitement de ce sujet, nous retrouvons, que la vision de David Manning White, est la plus adéquate. La responsabilité de la décision ici, revient au rédacteur en chef. C'est lui qui décide l'angle d'attaque des sujets .Le rédacteur en chef de la chaîne 3 a décidé de traiter ce sujet avec les deux parties du conflit et celui de la chaîne 1a opté pour la version officielle .Suivant notre démarche déductive, nous confirmons la deuxième hypothèse, où nous avons avancé la probabilité que la chaîne 1, ouvre ses éditions souvent avec l'information institutionnelle par contre la chaîne 3 varie son ouverture .Dans le traitement de ce sujet, nous constatons que son traitement au complet était d'une couleur institutionnelle.

C-Intervention de la France au nord du Mali

Les éditions de la Radio algérienne donnent également une importance aux événements internationaux, car l'Algérie ne peut occulter ces événements, dont certains sont incontournables, au regard de leur influence, de leur retombée, de leur impact à l'échelle mondiale .Aussi, allons- nous la médiatisation d'un événement d'une importance majeure : l'intervention de la France au nord du Mali par les chaînes, 1 et 3 ont traité.

-C-1 Bref rappel :

L'opération Serval, en référence à un félin africain, est le nom donné à l'intervention militaire menée au Mali par l'armée française, depuis le 11 janvier 2013, à la demande du gouvernement du Mali.

Cette opération a pour objectif de soutenir l'armée malienne, afin de repousser une offensive des groupes djihadistes, qui ont pris le control de l'azawad, la partie nord du pays. Le but de cette intervention tel qu'exprimé par le président français, François Hollande, le 15 janvier 2013 est d'arrêter l'avancée, en direction de Bamako, de ces forces, sécuriser la capitale du Mali et permettre au pays de recouvrer son intégrité territoriale.

Comment la chaîne 1 et la Chaîne 3 ont-elles circonscrit cet événement ? Nous allons suivre le traitement de cet événement pendant deux jours : le 11 janvier 2013, le premier jour de l'intervention et le deuxième jour le 12 janvier, à travers l'édition de 13h00 de la chaîne1et de 12h 30 de la chaîne3.

C-2-Sujet : L'intervention de la France au nord du Mali

Chaîne : 1

Date: 11 janvier 2013

L'édition : 13h00

Durée de l'édition : 22mn8s

Penchons-nous à présent sur l'édition de 13h00 de la chaîne 1 du 11 janvier 2013

Sommaire de l'édition

Durée des

titres/mn

Durée des

titres /%

Détails des

sujets

 
 
 

/%

1-Participation du premier ministre à la rencontre du Mali.

14s

25,92%

9,78%

2-Partenariat Algéro-Espagnol. 3 contrats signés.

10s

18,51%

15,21%

3-Le ministre des PTT, confirme l'application de l'accord, avant le 20 février.

9s

16,66%

5,64%

4-Un discours attendu du président Malien, au vu de la détérioration de la situation.

8s

14,81%

6,14%

5-Sports: Handball, participation de l'EN au mondial à

13s

24,10%

22,42%

Johannesburg.

 
 
 

Total

54s

100%

100%

35-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la chaîne 1 du 11 janvier, l'intervention de la France au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets

- Ici, le dossier malien a occupé la quatrième place, après ceux de la participation du premier ministre à la rencontre de Ghadamès en Libye, du partenariat entre l'Algérie et l'Espagne et du dossier des postes. Le dossier malien était présenté avec un titre de 8secondes, le plus court de l'édition. Ce titre revient sur le discours attendu du président

malien dans un climat tendu. Le développement du sujet a occupé 6,14% de la plage horaire de l'édition, qui été d'ordre de 22mn8S. Le dossier n'a fait aucune allusion à l'intervention française au nord du Mali, bien que les premières dépêches de l'agence « AFP », aient déjà été balancées sur cette intervention bien auparavant. Les voici :

Mali-troubles-Qaïda-armée-France-UE

URGENT Mali: appui de militaires français et européens contre les islamistes (responsable malien)

BAMAKO, 11 jan 2013 (AFP) - Des militaires européens, incluant des Français, sont présents au Mali "pour repousser toute avancée des islamistes vers le Sud", a affirmé un responsable malien vendredi, jour où l'armée a lancé une contre-offensive pour reprendre une localité tombée aux mains des jihadistes .

" Des militaires européens, dont des Français, sont présents au Mali pour repousser toute avancée des islamistes vers le Sud", a affirmé ce responsable sous couvert d'anonymat. "Nous ne dirons pas leur nombre, ni là où ils sont, ni le matériel qu'ils ont. Ils sont là, nous remercions ces pays qui ont compris que nous avons affaire à des terroristes", a-t-il ajouté .

sd-cs/mrb/jlb

AFP 111328 GMT JAN 13

ECF3072 2 PW 0018 FRA /AFP-WT59

ALERTE -

Le président François Hollande confirme l'engagement des forces armées françaises au Mali

AFP 111825 JAN 13

Les dépêches étaient présentes déjà donc sur le fil AFP de l'agence française, sur cet

important point de l'actualité, mais elles n'ont pas été pourtant exploitées par la
journaliste. Le directeur de l'information explique ce « ratage », par le fait, que les journalistes attendent la confirmation des faits par l'agence de presse nationale « APS ». C-2-1-Genres et formats radiophoniques :

genres et formats

pourcentage

compte rendu/Papier

5%

brèves et chapeaux

1 ,14%

36-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques sur l'intervention de la France au nord de Mali, chaîne 1, (11janvier 2013).

Le sujet a été traité en mini dossier, du genre compte rendu, lu par le présentateur. Le

dossier insiste sur le discours attendu du président malien et la prise du nord du mali par les

groupes djihadistes. Ainsi, ce dossier ne fait pas du tout allusion à l'intervention de l'armée

française au nord de ce pays, comme nous venons de le constater.

C-2-2-Les sources d'information:

-dépêches APS

-dépêches AFP

-Généralement ce genre de dossier international est traité sur la base de dépêches émises

par les agences de presse APS et AFP .Mais, les journalistes de la chaîne 1 préfèrent se

sourcer à partir des dépêches de l'agence APS.

C-2-3-Traitement du sujet par la chaîne 3 : édition du 11 janvier2013

Sujet : l'intervention de la France au nord du Mali

Date : 11 Janvier 2013

Durée de l'édition : 17min 50s

Sommaire de l'édition

Durée des titres/%

Durée des

titres/mn

détails des

sujets

1-Partenariat Algéro-Espagnol

21,31%

13s

18,15%

2-Réaffirmation des relations

économiques avec l'Espagne

11,47%

7s

17,69%

3-La situation au Mali préoccupante.

18,03%

11s

11,43%

4-La formation professionnelle.

19,67%

12s

22,39%

5- Tourisme Saharien.

16,39%

10s

14,70%

6-Handball, mondiale en Espagne.

13,13%

8s

6,80%

D'autres sujets

/

/

8,84%

Total

100%

61s

100%

37- Tableau sur l'édition de 12h 30 de la chaîne 3 du 11 janvier, l'intervention de la France
au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets

-Nous remarquons, à travers ce tableau que le dossier malien figure à la troisième place, le titre occupe 18,03% de temps par rapport à celui de la coopération (21,31%). Ce dossier est classé après celui du partenariat entre l'Algérie et l'Espagne développé en deux titres et avant d'autres volets de l'actualité nationale, comme la formation professionnelle et le tourisme saharien.

Le développement du sujet a pris11, 43% de temps par rapport à l'ensemble de l'actualité.

C-2-4-Genres et formats radiophoniques :

Genres

Pourcentages

Brèves/Chapeaux

2,30

%

compte

rendu(Dossier)

9,13

%

38-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques, chaîne3/le Mali, (11janvier

2013).

Un dossier, genre compte- rendu a été préparé par une journaliste de la rédaction. Il concerne l'appel du Conseil de sécurité autour de l'envoi d'une force internationale au nord du Mali. Même dossier a mentionné aussi la réaction de la France, en notant que cette dernière réagisse dans le cadre onusien.

C-2-5-Les sources d'information :

-Dépêches AFP

Le dossier était traité sur la base des dépêches de l'agence AFP

C-4 : Comparaison de traitement du même sujet entre les deux chaînes :

Comparaison

Chaîne1

 

Chaîne3

 

Durée de l'édition

22mn 08s

 

17mn50s

 

L'ouverture

Sellal à

(Libye)

Ghadames

Coopération Espagne

Algéro-

Nombre de titres

1

 

1

 

Temps consacré au Mali/mn/s

2mn50s

 

3mn40s

 

Temps consacré au Mali/%

6,14%

 

11,43%

 

39- Tableau de Comparaison entre les éditions (de12h30 de la chaîne 3 et 13H00de la
chaîne1) 11janvier 2013, le Mali

Voici maintenant une Comparaison de la durée de temps entre les deux chaînes réservée à

l'événement de Mali / 11janvier2013

12,00%

11,43%

10,00%

8,00%

14,00%

6,14%

6,00%

4,00%

2,00%

0,00%

Temps consacré au le Mali/%

Chaîne1 Chaîne3

Figure7 : comparaison de la durée de temps entre les deux chaînes réservée à l'événement
de Mali / 11janvier2013

-Nous remarquons à travers ce traitement que l'intervention de la France au nord du mali a été ignorée par la chaîne1, bien que l'information, soit disponible sur le fil de l'agence AFP. Ce point crucial du sujet a été donc occulté par cette chaîne. Bien que la rencontre de Ghadames (Libye) concerne le dossier malien, mais le lien n'a pas été établi. La chaîne 3 lui

a accordé plus d'importance, en lui consacrant un dossier complet. La chaîne 3 à l'affut des toutes dernières nouvelles de l'actualité a été prompte de dévoiler l'information sur cette intervention, bien que les grandes agences de presse, n'eussent pas confirmé .

C-4-1- Comparaison des genres journalistiques entre les deux chaînes :

Genres

Chaîne1

Chaîne 3

Compte-rendu/Dossier

5%

9 ,13%

Brèves/Chapeaux

1,14%

2,30%

Total

6,14%

11,43%

36- Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les deux chaînes /le Mali, (11janvier 2013).

-Nous constatons que la chaîne 3 a donné plus d'importance à ce sujet avec un dossier consistant qui a pris 11,43% du temps de l'édition qui a duré 17mn50s .La chaîne 1 l'a traité partiellement en lui réservant de temps 6, 14% de l'édition. Le dossier sur le Mali a été traité sur la base de dépêches des agences de presses APS et AFP. Les journalistes de la chaîne 1 comptent beaucoup sur l'APS, car elle émet en arabe, mais le problème qui se pose, est ce grand décalage horaire entre les dépêches de l'APS et celles de l'AFP, c'est qui conduit cette chaîne à rater l'information.

C-5- : Traitement du sujet par la chaîne1 : édition du 12janvier 2013

Chaîne : 1

Sujet : L'intervention de la France au nord du Mali

Edition : 13h00

Date : 12 janvier

Durée de l'édition :17mn40s

Sommaire de l'édition

Durée d'annonce des titres/s/m n

Durée

d'annonce de

l'édition /%

Détails des

sujets /%

autres sujets

1-Début de la rencontre de Ghadames en

14 s

26,92%

 
 

Libye

 
 

47,50

34,05

2-Rencontre d'Adrar avec les

représentants du Mali

9 s

17,30%

 
 

-3 Le premier ministre malien, demain à

8 s

15,38%

 
 

Alger

 
 
 
 

4)-Les pays d'EKWAS donnent le feu vert

pour l'envoi des forces au Mali et la

10 s

19,23%

 
 

France réunit le conseil de la défense

 
 
 
 

5) L'équipe nationale en Afrique du Sud

11 s

21,17%

%1845

 

Total

52 s

100%

100%

 

40-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la chaîne 1 du 12 janvier, l'intervention de la France
au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets

-Nous observons à travers ce tableau, que la chaîne1 a consacré totalement ses titres au

dossier malien avec ses différents volets, en commençant par la rencontre de Ghadames,
celle d'Adrar avec les représentants du Mali, le premier ministre malien le lendemain à

Alger jusqu'à l'E KWAS qui donne le feu vert pour envoyer ses forces au Mali. Le
sommaire a négligé l'annonce des autres titres représentant 34,05% de l'actualité malgré leur importance, ils sont au nombre de cinq sujets, développés dans les détails du journal sont :

- Début de l'année berbère avec deux envois, un de Tizi Ouzou et l'autre d'Oran.

-Début du salon national de la datte et le tourisme saharien.

- Démarrage de l'opération du passeport biométrique

-Un reportage sur les diabétiques.

Revenons à notre sujet pour dire que ces développements ont été de l'ordre de 47,50%,

soit 17mn40s.

En observant ces titres, on a l'impression que le seul sujet détaillé est celui du Mali. Il aurait

été souhaitable d'annoncer dans le sommaire un autre volet de l'information, le début de

l'année berbère d'autant que son développement, en deux envois, était largement détaillé.

C-5-1-Les intervenants : pour éclairer la situation, la chaîne1a eu recours à un politologue,

docteur M'hand Barkouk qui a répondu en direct aux cinq questions de la présentatrice,

sans être annoncé dans les titres.

Il a répondu aux cinq questions de la présentatrice sur :

-L'intervention inattendue des forces françaises

-Le Nigeria el le Sénégal qui démentent l'intervention française au mali.

-La phase après l'intervention

- Le rôle du conseil des chefs de tribus installé à Adrar

-Le rôle des « pays du champ ».

Monsieur Barkouk a utilisé quelques expressions qui relèvent du jargon comme « les zones

grises », les pays du champ » ces expressions étaient avancées sans explications.

Chikh Tahmi : président du conseil des sages, pour régler la crise Malienne est revenu sur l'importance de la rencontre d'Adrar.

C-5-2- Le lexique :

La présentatrice a utilisé les abréviations comme « l'EKWAS » comme si ce sigle était connu par l'auditoire, « les pays du champ », « les zones grises, autres expressions employées par le politologue, sans que la journaliste ne fournisse la signification.

Nous avons soumis ces expressions à un groupe d'étudiants des sciences politiques et aucun d'eux n'a trouvé leur sens exact. Expliquer, est primordiale dans le travail radiophonique.

Par ailleurs en parlant de la rencontre de Ghadames en Libye, la présentatrice a utilisé le mot « t1-4I U ÞãÚ j », « ,L',l" Il äíÊãÊ »ces expressions ne véhiculent d'après nous aucun message concret aux auditeurs.

C-5-3-Genres et formats radiophoniques :

Genres

Pourcentage

Analyse

30,80

Compte rendu

6,22

Brèves

5,48

Interview

5%

41- Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques, chaîne1/le Mali, (12janvier

2013).

-L'analyse : nous remarquons ici que l'analyse a pris la part du lion avec 27,13% du temps de l'édition qui a duré 36mn40s .L'intervention du docteur Barkouk en direct était très longue, car, il a répondu aux cinq questions de la présentatrice.

-L'interview : le président du conseil des sages qui revient sur la recherche d'une solution pacifique pour la crise malienne, dans une brève interview de 5%.

C-5-4-Les sources :

- Correspondant à Adrar

- Dépêches APS, AFP

C-6-Traitement du sujet par la chaîne3 : édition du 12 janvier 2013

Date : 12 janvier2013

L'édition : 12h 30

Durée de l'édition : 15mn21s

Sommaire de l'édition

Durée d'annonce de titres/mn/s

Durée

d'annonce de titres/%

détails des sujets/%

1-La situation au Mali se contrôle l'affirme le président malien, l'intervention française crée la surprise

2-La sécurité au sahel : Abdelmalek sellal à
Ghadames

14 s

10s

26,92%

19,23%

 

3-Social, reprise graduelle du travail aux bureaux de postes

10 s

19,23%

8, 14%

4-Les festivités de yenayer

10 s

19,23%

10,74%

5-Foot Ball : match amical entre EN et l'Afrique du Sud

 

15,39%

1,08%

Autres sujets

8 s

 

51,19%

Total

52s

 

100%

 

42- Tableau sur l'édition de 12h 30 de la chaîne 3 du 12 janvier, l'intervention de la France
au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets

-A travers ce tableau, le titre du Mali a occupé la une, avec 26,92% du temps de l'édition, qui a été de l'ordre de 15mn21s Ce titre est suivi de la rencontre en Libye où le premier ministre Abedelmalek sellal a pris part. D'autres sujets de l'actualité ont été également mis en exergue : la reprise du travail des postiers, les festivités de yenayar et le football.

Les détails de notre sujet ont pris 28,85% du temps de l'édition. Un papier d'un journaliste a regroupé un ensemble de réactions étrangères vis-à-vis de l'intervention française au Mali entre autres, la réaction des états unis, et de l'Union africaine.

C-6-1-Les intervenants :

-Un journaliste malien : il confirme la présence des forces françaises au nord du Mali en disant : « la France a pu pousser les djihadistes avec des frappes aériennes ».

-Correspondant de la chaîne3 à Bruxelles : ce correspondant a axé sa prestation sur la réaction de la Belgique vis-à-vis de cette intervention.

C-6-2-Les genres et formats radiophoniques :

Genres journalistiques

pourcentage

Interview

9,66%

Compte- rendu /Papier

11,39%

Brève

7,76%

 

43- Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques, chaîne3/le Mali, (12janvier

2013).

-L'interview du le journaliste malien

-Brève : généralement c'est le chapeau de présentation.

Compte-rendu : c'est le dossier de rédaction ou mouture qui a porté sur les réactions

étrangères.

C-6-3-Les sources de l'information:

-Le correspondant à Bruxelles

-Le journaliste malien

-AFP, APS

C-7-Axons maintenant notre attention sur cette comparaison :

Editions

Chaîne1

Chaîne3

Durée de l'édition

36mn40s

15mn21s

Ouverture

Mali

Mali

Nombre de titres

4

2

Temps consacré au Mali en mn /s

17mn40s

4mn30s

Temps consacré au Mali en %

47,50%

28 ,85%

 

44-Tableau de Comparaison entre les éditions (de12h30 de la chaîne 3 et 13H00de la
chaîne1) 12 janvier 2013, le Mali

Voici une comparaison de la durée de temps entre les deux chaînes réservée à l'événement

de Mali :

47,50%

Temps consacré pour le Mali en %

Chaine1 Chaine3

28,85%

Figure8 : comparaison entre les deux chaînes sur la durée de temps réservée à l'événement

de Mali

-Nous remarquons ici que la chaîne 1 a commencé son édition, en octroyant la priorité de son ouverture aux activités gouvernementales c'est-à-dire à l'information d'ordre institutionnel : la participation du premier ministre à la rencontre de Ghadames en Libye, sur le dossier malien, après la rencontre d'Adrar et la visite du premier ministre malien à Alger. Le dossier malien a été développé en quatre titres. Par contre la chaîne 3 a réservé également l'ouverture de son édition à la question malienne, mais en optant pour deux approches : situation sur le terrain (journaliste malien) et rencontre de Ghedames. Ces différents angles ont duré 4mn30s, sur une édition de 15mn21s. Tandis-que la chaîne 1 a consacré à ce même dossier 17mn40s, pour une édition, s'échelonnant sur 36mn40s de temps.

C-7-1-Qualité des intervenants :

La chaîne 1 a programmé un politologue à son édition, qui a tenté d'expliquer les enjeux de l'intervention française au Mali .C'est une valeur ajoutée à cette édition, dirons-nous.

La chaîne 3 a préféré mettre l'auditeur sur le terrain en contactant un journaliste malien sur place. Ces deux initiatives, de la part de ces deux chaînes sont, selon les spécialistes, à applaudir. Reste que la chaîne 1n'a pas su mettre l'importance de cette analyse en exergue, en l'annonçant, par exemple, dans les titres.

C-7-2-Comparaison des genres et formats radiophoniques entre les deux chaînes :

Genres

Chaîne1

Chaîne3

Compte rendu /Dossier

5,11%

10,26%

Brèves /Chapeaux

6,06%

5,03%

Interview

0%

4 ,83%

Analyse

15,4%

0%

 

45-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des deux chaînes,

12janvier/Mali

La chaîne 1 a favorisé l'analyse comme genre dominant, par contre la chaîne 3 a choisi un papier rédaction pour informer l'auditeur de la situation au mali, ainsi qu'une interview avec un journaliste malien sur les lieux.

Terminons cette partie par une synthèse comparative globale des résultats sur le traitement (durant deux jours) du dossier malien entre les deux chaînes.

C-8-Synthèse comparative des résultats des éditions des 11 et 12 janviers 2013 sur le même sujet, entre les deux chaînes.

Comparaison entre les deux chaînes en deux jours

Chaînes

1

3

Nombre d'éditions

2

2

Durée d'éditions

58mn48s

33mn11s

Temps consacré au

Mali/mn/s

20, 30s

8mn10s

Temps consacré au Mali /%

53,64%

40,28%

 

46-Tableau de Comparaison entre les éditions (de12h30 de la chaîne 3 et 13H00de la
chaîne1) 12 et 13 janvier 2013, le Mali

Nous nous rendons compte, ici, que la chaîne 1 a donné plus d'importance au sujet pendant les deux jours de déroulement de l'événement avec 53 ,64% de temps, contre la chaîne 3 qui, elle aussi a mis en exergue ce sujet , cependant moindre, par rapport à la chaîne 1 : 40,28% de temps. Nous tenons à préciser que la chaîne 1 a ignoré complètement l'intervention de la France au nord du Mali le11janvier 2013.En deuxième jour de l'événement cette chaîne a essayé de récupérer son ratage.

C-8-1-Comparaison entre les genres et formats radiophoniques :

Genres

Chaîne1

Chaîne3

Compte rendus /Papier

5,05%

9,69%

Brèves /Chapeaux

3,6%

3,66%

Interviews /Déclarations

0%

2,41%

Analyse

7,7%

0%

 

47-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des deus chaînes le 11 et12
janvier 2013/Mali

Nous remarquons à travers ce tableau que la chaîne 1 a favorisé l'analyse par rapport aux autres genres. Par contre, la chaîne 3 a préféré le traitement de ce sujet à travers des papiers .Ici, l'initiative prise par la chaîne 1 d'éclairée l'événement avec une analyse est excellente, mais hélas, cette dernière était décalé par rapport au déroulement de l'événement.

Conclusion :

A travers cette étude, motivée comme pour les autres, par la vérification des hypothèses et la recherche de réponses à nos interrogations de départ, il est induit grâce donc à notre observation de la réalité des faits (procès de traitement de l'information radiophonique) ce qui suit :

N'étant posté ni sur la culture de l'exclusivité, ni sur celle du scoop, la chaîne 1 se met d'abord en retrait par rapport à l'événement d'actualité, dont la diffusion bat déjà son plein, pendant ce temps à travers les autres medias.

C'est après sa confirmation et sa médiatisation donc par ces autres organes, qu'elle daigne ensuite lui donner de l'importance et enfin le diffuser.

Restons toujours dans l'application de notre théorie de gate keeping suscitée, nous jugeons que le modèle d'Abraham Bass, s'applique étroitement sur la manière du traitement du sujet lié à l'intervention de la France au nord du Mali. Ici, le journaliste de desk a une grande responsabilité dans le choix des dépêches envoyées par les agences de presse. La chaîne 3 a présenté les premières dépêches concernant ce sujet dès le premier jour, par contre la chainé 1 à ignoré complètement ce dossier.

Il s'agissait d'une analyse quantitative, qualitative et comparative des contenus des éditions ou journaux sonores des chaînes ciblés, à travers la prise en charge médiatique de

Conclusion générale:

La démarche entreprise pour la réalisation de cette recherche sur « la gestion de l'information à la radio nationale algérienne- Etude comparative entre les stations chaînes 1 et 3 -janvier 2013- » a consiste en un cheminement de notre réflexion sur le sujet, jusqu`a l`aboutissement final de son étude.

La problématique autour de laquelle se sont articulés les hypothèses, les questionnements et les objectifs à atteindre a été la suivante : Le discours informatif de la radio algérienne est-il identique dans sa conception, son traitement, son contenu (manifeste et / ou latent et son mode de présentation entre les chaînes 1et 3 ?

Le plan adopté, en fonction de cette direction de recherche se structure en deux axes :

L'axe théorique a abordé l'approche de l'information radiophonique. Ici, la théorie de Gate Keeping sur l'analyse du proces de sélection et de traitement des informations des medias, a permis d'illustrer, à travers trois de ses modèles, nos propos et être un cadre de références pour nos observations des faits et des usages, au sein des chaînes 1et 3.

L'axe pratique a, quant à lui, concerne la gestion de l'information à la radio algérienne .A ce niveau, il fallait mettre en exergue, au préalable, la politique de l'audiovisuel en Algérie, depuis 1962, l'aspect historique, statutaire et organique de ce medium, l'organisation de ces chaînes 1et3, avant de circonscrire leur proces de traitement informatif.

Délimitées par notre problématique ,aiguillonnées par les hypothèses, les questions et les objectifs à atteindre, guidée par la méthodologie hypothéco déductive/inductive et comparative adoptée ,armée des outils d'analyse approprié ,dont un sondage d'opinion d'une échantillon de 50 personnes sur les prestations informatives des deux chaînes, nous avons enfin, planché, dans ce même axe sur la dernière étape.

Par fois certains événements ne sont traités que sous l'angle des activités ministérielles-cas de l'intervention de France au nord du Mali, où les projecteurs ont été exclusivement

trois événements-deux nationaux ; un international -l'attaque terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine ;la grève des postiers ;l'intervention de la France au nord du Mali.

De ces investigations, les résultats qui ont en découlé, finalité logique et nécessaire qui exige toute recherche, corroborent nos hypothèses de départ et délivrent des éléments de réponses aux questions posées en amont.

En éffet, la chaîne1se considère comme « la chaîne nationale et officielle de l'état ».Elle privilégie, effectivement, les informations à caractère institutionnelles, par rapport aux autres types de nouvelles, tout en réservant, par conséquent, l'ouverture de ses journaux à cette thématique.

Dans l'affaire de Tiguentourine, qui `est non seulement d'ordre sécuritaire, mais aussi économique, car touchant le patrimoine gazier national, la chaîne1 s'est engagée en cette circonstance exceptionnelle, à jouer à fond, son rôle de chaîne nationale et officielle de l'état.

En se « soclant » sur des sources éminemment étatique : intervention des ministres de l'intérieur et de la communication, communiqués du ministre de l'intérieur, dépêches de l'agence officielle APS, PDG DE Sonatrach .... , cette chaîne se voulait être le porte parole et le défenseur des intérêts économiques et politique de l'Etat, et au- delà, de la souveraineté du pays.

Courroie de transmission du pouvoir officiel, la chaîne 1 est strictement soumise aux orientations et directives des hautes instances étatiques.

Des activités et actions présidentielles et gouvernementales sont par conséquent prioritairement médiatisées .En cas de conflit-grève des postiers, par exemple des avis unilatéraux sont formés : ceux des autorités officielles, en occultant la position de la partie adverse ici, celle du syndicat. Nous pouvons dire qui `il ya une inéquitabilité, une discrimination, une subjectivité dans le choix et la diffusion de sources informatives.

braqués sur le premier ministre et sa participation à la réunion de Ghadamès en Libye sur la situation au Mali et dans les pays du Sahel.

Dans la logique de cette réalité, il est évident qu'il existe un contenu latent, implicite, un sens caché derrière le contenu manifeste, explicite du discours informatif de la chaîne1.

En effet, à travers le traitement journalistique de l'affaire de Tiguentourine ,de la grève des postiers ou d'autres faits, cette station s'attelle à défaufiler ,en filigrane, dans l'imaginaire de l'auditoire, une représentation d'un pouvoir fort, solide maitrisant les événements et possédant une haute notion des intérêts de la nation et ceux de l'ensemble des citoyens algériens .

Le tout est souvent présenté au micro, selon un mode lecturiel solennel, emphatique, ampoulé ..., figé, stéréotypé-avis de 90% de notre échantillon-caractéristiques de la langue du bois.

Aussi, les journalistes « noyent »-t-ils par-là, la quintessence même d'une nouvelle, pour ne pas être obligé d'en révélé plus, à l'aide, donc, d'expressions superficielles au ton déclamatoire, qui « gonflent »inutilement le volume horaire des éditions sans cerner réellement le sujet, ni on atteindre l'essentiel.

Ceci additionné à une thématique récurrente, orbitant autour de l'institutionnel, comme sus-précisé, pousse les auditeurs à « détourner l'oreille », à bouder les journaux parlés de cette chaîne .84% de ces personnes, parmi eux 20% de jeunes récusent la fiabilité de ces éditions en refusant d'adhérèrent gros, aux idées politiques véhiculées par ces ondes. Tous réclament a ce que ces journaux, du moins une grande partie soit axée sur une thématique, en correspondance étroite avec la réalité de leur vécu, de leurs problèmes, de leurs soucis, de leurs désirs ... .

A la condition, bien sur, que les différentes données de cette thématique soit révélées, relatées avec fidélité et analysées, débattues dans la transparence et la clarté, avec « l'espoir diront-ils, d'une prise en charge, des différents situations des citoyens algériens par les autorités concernées ».

Par ailleurs, l'obstacle qui empêche la chaîne 1 de cultiver la promptitude, dans le traitement de ses informations est le poids de la censure-hérité pour une grande partie, du temps de l'existence du parti unique - et par dégénérescence, de l'autocensure.

Dés qu'il y a un événement sensible, important..., la chaîne 1 se met d'abord en position de

retrait, de prudence, Voire de méfiance, en attendant des orientations, même si la
médiatisation de ce même fait bat son plein, pendant ce temps, à travers les canaux d'informations étrangers.

Cas de Tiguentourine, qui le premier jour a été à peine effleuré, pour être largement développé les jours suivants, par « la force des choses » d'autant que cette affaire concerne directement le pays. Que faut-il faire donc ? Si non essayer de se mettre au même diapason que les autres médias, mais, hélas, en accusant un retard conséquent.

Ainsi, ne s'embarrassant ni des impératifs de l'exclusivité, ni ceux du scoop, la chaîne 1 s'expose souvent, sans complexé, à la situation de ratages réitératifs.

La chaîne 3, quant à elle, cultive, par contre, ce sens de la promptitude, qui la conduit à réagir avec célérité, face aux événements et à obtenir la primeur des données informatives.

Cette station diversifie le contenu de ses journaux sonores, en fonction de l'importance de l'actualité nationale et internationale, d'où une ouverture variée de ses éditions, en corrélation avec cette approche, qui lui permet d'échapper aux annonces du sommaire « anglées » sur l'institutionnel -cas de la grève des postiers-.

En effet, la chaîne 3, comme le confirme son directeur de l'information, sélectionne, d'abord, ses sujets, selon un critère- clé, régissant, en principe tout média : « Qu'est ce qui intéresse en premier lieu, l'auditeur ? »

« Quelle sont ses attentes, par rapport aux informations de nos journaux parlés » ?

Les résultats de nos recherches nous ont amenées à constater que la chaîne 3 a su se soustraire des « serres » de la censure et de l'autocensure, en responsabilisant, ses journalistes, dans la prise en charge informationnelle.

Elle a pu assouplir cette atmosphère pesante, stressante, inhérente à ces situations, en encourageant et en développant en eux, l'esprit d'initiative, de l'innovation, c'est-à-dire le sens créatique, qui leur permet d'appréhender le volet informatif, avec plus d'assurance, plus d'objectivité et d'équitabilité, notamment, au niveau de l'équilibre des sources- avis des intervenant des différentes parties en scène.

En outre, il est remarqué de la part des auditeurs, que les dossiers internationaux sont mieux cernés, par cette même chaînes, car elle se réfère non seulement, directement aux dépêches de l'Agence France Presse -AFP- en langue française, sans devoir les traduire, mais aussi, en contactant par ailleurs, des spécialistes et observateurs locaux, mais aussi étrangers concernés par les domaines d'actualité du moment.

A tout cela, s'ajoute une autre confirmation d'une de nos hypothèses : celle sur le style de présentation des journaux sonores de cette chaîne.

Ce style ou facture d'expression se distingue par un flux, une intonation, une inflexion, un débit, un rythme langagiers autrement dit un mode de lecture du discours informatif, naturel, spontané, direct. Cet aspect vient renforcer cette impression, cette idée d'une chaîne non ou peu soumise au contrôle politique, non ou peu inféodée au diktat des instances du pouvoir : en un mot, une chaîne relativement libre, autonome, en quelque sorte.

En évoquant de nouveau la chaîne 1 et au regard de tous ces paramètres, il serait souhaitable, d'après nous, que cette station se libère un tant soit peu, du carcan institutionnel, en remettant en question, les contours de son approche informative.

Pour ce faire, il est suggéré un recadrage de ses journalistes dans une perspective réellement professionnaliste, ou le sens de l'initiative, de l'objectivité de la nouveauté et de la maitrise au plan du fond et de la forme informatifs devienne un des critères incontournables de cette chaîne.

Critères, qui devraient figurer- souhaitons le -dans le prochain statut du journaliste et dont l'objectif est de transformer cette station et au-delà la radio nationale algérienne en un instrument -citoyen, garantissant la transparence médiatique des faits et actes du pouvoir

en place, les informations au double flux, des lors que la société y soit sollicitée et impliquée, les débats publics etc.

La chaîne 1 et les autre stations régionales étatiques ne doivent-elles pas se préparer à affronter la concurrence liée à l'ouverture de l'espace audiovisuel au privé, individus, associations, partis politiques, groupes... annoncée par la loi organique de 2012 autrement dit, en ce qui nous concerne, à la libéralisation des ondes hertziennes et à toutes les conséquences qui y découleront ?

Dans ce paysage, nous y incluons également la chaîne 3, qui sera certainement de la partie, pour donner un nouveau souffle à sa stratégie radiophonique, en la réajustant à la métamorphose de la future configuration médiatique nationale.

- Lamizet Bernard, histoire des médias audiovisuels, ellipses/éditions marketing S.A, 1999.

Bibliographie :

1-Ouvrages en Français et en Anglais

-Agnès Yves, Manuel de journalisme : écrire pour le journal, Editions la découverte, Paris, 2008.

-Aktouf -Omar, méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations, Québec, 1987.

-Bass Abraham, redefining the gatekeeper's concept: A UN. Radio case study, journalism quarterly.

-Bohec Jaques, dictionnaire du journalisme et des medias, presses universitaires de Rennes, 2010

- Bohére G, profession : journalisme, 24heures Société d'édition SA, Lausanne. 1984.

- Bradin Laurence, l'analyse de contenu, presses universitaires de France

- Brahmi Brahim, le pouvoir, la presse et les intellectuels en Algérie, éditions l'Harmattan, 1989.

- Breton Philippe. Serge Proulx, l'Explosion de la communication, la découverte, 2012.

-Charaudau Patrick, les médias et l'information, l'impossible transparence du discours, De Boeck-Ina coll. Bruxelles, 2005.

- Cheurfi Achour, la presse algérienne, Casbah éditions, 2010

-Dépelteau François, la démarche d'une recherche en sciences humaines, De Boeck université ,2000.

- chris Reberts,gate keeping theory :an evolution, the university of south Corolina,2005, p76

- De Bonville Jean, l'analyse de contenu des medias, de Boeck, 2000

- De Broucker, Emmanuelle Hirschauer , pratique de l'information les fondamentaux, victoires éditions 2010. --

-De Maeseneer Paul, à vous l'antenne, nouveaux Horizons-ARS-Paris,1992.

- El Kenz Nadia, l'odyssée des cinémathèques, la cinémathèque algérienne à la recherche d'une mémoire perdue (de Méliès à Lakhdar Hamina), éditions ANEP 1996

- Grawitz -Madleine, Méthodes des sciences sociales, 11éme éditions, éditions Dalloz, 2010. -Horstmann Rosemary, comment écrire pour la radio, Gremese, 2008

- Jespers Jean-jaques, journalisme de télévision, enjeux, contraintes, pratiques, 2eme édition, 2009

- John Dimmick, the gate-keeper: an uncertainly theory, journalism Monographs.

-

2000

ÚÇãÊÌáÇÇ

ãáÚ íÑíÊÓÌÇãáÇ

Le Caisne Garance, Fondamentaux du journalisme, CFPJ ,2012.

- Leray Christian, analyse de contenu : de la théorie à la pratique, méthode Morin Chartier, presse université Québec, 2010.

- Luc Jean- Lagardette Martin-, le guide de l'écriture journalistique, édition la découverte, 2009

- Maltais Robert, l'écriture journalistique sous toutes ses formes, presse de l'université de Montréal.

- Morin Edgar, l'interview dans les sciences sociales et a la radio -télévision, communications, n7, 1966.

-Mostefaoui Belkacem, la mission du service public audiovisuel en Algérie, aout 2012

- ---Mathien Michel, les journalistes et le système médiatique, Hachette supérieur, 1992

- Payette Dominique, Le journalisme radiophonique, les presses de l'université de Montréal 2007.

-Tetu Jean François, professeur à l'institut d'études politique de Lyon : Manuscrit auteur publié dans Hermes -journal of language and communication studies, 2004.

2- Ouvrages en arabe :

 

2006 äÇßíÈÚáÇ ÑÇÏ ãÇãÇ äíÚã ÉíÈÑÚáÇ íáÇ åáÞäíãáÇÚáÇ íÍÕáÇ ÏííÏ áÇÏäÇÑ

- 1

2009 ÚíÒæÊáÇ æ ÑÔäáá ÉãÇÓÇ ÑÇÏäÇãÚíÚÇÐáÇÇ ÑÈÎáÇ ÞÑÇØ.íÑÇÔáÇ Ï

-2

2005ÉíÚãÇÌáÇ ÉÑÚãáÇ ÑÇÏäæíÒáÊá Çæ ÉÚÇÐÅ áÇ í ÉÈÇÊßáÇ ä ÏãÍÇ ÏíÓ ÞÑÇØ ííáÎá Ç

-3

2009 Éãæå ÑÇÏÞÆÇÞÍ æ ÊÇíÑßÐ ÑÆÇÒÌáÇ ÊæÕ ÏáÇíã íáÚ ÏåÇÔ ÑÏÇÞáÇ ÏÈÚ Ñæä

-4

2005ËíÏÍáÇ ÉÈÇÊßáÇ ÑÇÏ ãáÇÚáÇÇ áÆÇÓæ í ÑÈÎáÇ ÏãÍã ÖæÚ

- 5

 

3-Thèses et mémoires :

- El Kenz Nadia, Contribution à une théorie des cinématiques : la cinémathèque algérienne-1965-1970, thèse de doctorat, Bordeaux III (France) ,1993

- Ammon Rami, Rôle et enjeux de la télévision satellitaire comme espace de l'éducation informelle : Etude du cas du rôle des quatre chaînes hautement regardées dans l'éducation culturelle en Syrie, Thèse de doctorat 2011.

ÉÏÇåÔ áíäá ÉÑßÐã ÉÑíÎ íÏÇÏÛÈ ÉËáÇËáÇ æ íáæáÇÇ ÉÇäÞáÇ äíÈ ÉäÑÇÞã ÉÓÇÑÏíÚÇãÊÌáÇÇ ÚÞÇæáÇÈ ÇåÊÞáÇÚ æ ÉíÑÆÇÒÌáÇ ÉÚÇÐáÇÇ -

4- Revues et communications :

-Communication et développement, revue, numéro 6 p61

-Conférence du professeur Zahir Ihdadene, El moujahid le15 décembre 2012

Séminaire sur l'audiovisuel à Djenane El MithaK médiatisée par la radio algérienne le 9 et 10 juin2013.

5-Documents administratifs :

- Document, 15éme assemblée radio de l'UER ,2009 -Document sur les radios locales ,2012

-Documents algériens de la radiodiffusion (1946-1953).

6-Textes législatifs et réglementaires :

-Décret exécutif n91-102 du 20avril1991érigeant l'entreprise nationale de radiodiffusion

sonore en établissement public de radiodiffusion sonore, journal officiel de la République

algérienne N19, cahier des charges, chapitre 1, p.525.

-Code le l'information, 6 février 1982

-La Constitution 23 février 1989

-Code de l'information : 3avril 1990.

-La loi sur l'information, 12 janvier2012

-Cahier des charges de la radio nationale

7-Documents sonores :

Les éditions des deux chaines (mois de janvier 2013) Emissions « Tahoulat » de la chaine1, janvier 2013

8-Dictionnaires :

-Lexique de gestion et de management : Dictionnaire, 8eme édition, Dunod, Paris, 2008. -Serge calcay,yves -francois le coadic ,paul-Dominique pouart,Eric sutter,Armond Colin : dictionnaire de l'information, -Le petit Larousse, 2013, p2103 -Dictionnaire de l'information

9- Quotidiens :

Le Moujahid de 15novembre2012 L'expression de le 28fevrier 2013.

10-Sites internet :

www.radio algerienne.DZ

http://montaiguvendee.fr/cms/uploads/pdf/Animation%20et%20Culture/Journalisme-radio%20selon%20RFI.pdf

http://www.radiocampusrennes.fr/downloads/formations/Lexiqueradio.pdf http://fr.wikipedia.org/wiki/Radioalg%C3%A9rienne http://www.la-laddh.org/spip.php?article1328

http://www.soleilamer.be/Lescoursatelechargerfiles/Cours%20de%20Methodologie%2 05-6G%2009-10.pdf

http://www.fao.org/docrep/009/ah640f/AH640F01.htm http://bourgoing.com/formation/radio/21comprendre1.htm

11-Entretiens :

- Entretien avec les directeurs de l'information des deux chaînes

-Entretien avec le directeur de l'information de la chaine 3, monsieur Hassan Meftahi,le 31janvier2013 à 9h00

-Entretien avec le directeur de l'information de la chaine1, monsieur Adel Daikha le 21mars2013 à 9h30

-Entretien avec plusieurs journalistes des deux chaines.

-Rencontre avec Bruno Cras, formateur, au centre CFPj, France, septembre 2012.

Liste des annexes :

-Annexe n°1 : Tableau relatif au financement de la radio algérienne

-Annexe n°2 : Le chapitre I de l'activité audiovisuelle de la loi organique de 12 janvier 2012 -Annexe n°3 : -Cahier des charges de la radio

-Annexe n°4 : Feuille de route de la chaine 1

-Annexe n°5 : Feuille de route de la chaine 3

-Annexe n°6 : Questionnaire adressé aux auditeurs de la radio algérienne.

-Annexe n°7 : Les tableaux relatifs au sondage et l'analyse quantitative et qualitatives des éditions des deux chaines.

-Annexe n°8 : Les figures de comparaison entre les éditons des deux chaines

-Annexe n°9 : Glossaire : lexique radiophonique

Taux de participation de chaque ressource au financement du fonctionnement de la Radio

Redevance Contribution

de l'Etat

19,16%

31,03%

Algérienne

Publicité Total

49,81%

100%

Annexe n°1

-Financement de la radio algérienne

Annexe n°2

- Le chapitre I de l'activité audiovisuelle de la loi organique de 12janier 2012

Loi organique n° 12-05 du 18 Safar 1433 correspondant au 12 janvier 2012

relative à l'information.

TITRE IV

DE L'ACTIVITE AUDIOVISUELLE

Chapitre I

De l'exercice de l'activité audiovisuelle

Art. 58. -- Il est entendu par activité audiovisuelle, au sens de la présente loi organique, toute mise

à disposition du public ou catégorie de public par un procédé de télécommunication, de signes, de

signaux, de caractères graphiques, d'images, de sons ou de messages de toutes natures qui n'ont pas le

caractère d'une correspondance privée.

Art. 59. -- L'activité audiovisuelle est une mission de service public.

Les modes de sujétion du service public sont définis par voie réglementaire.

Art. 60. -- Il est entendu par service de communication audiovisuelle, au sens de la présente loi

organique, tout service de communication au public destiné à être reçu simultanément par l'ensemble

du public ou par une catégorie de public et dont le programme principal est composé d'une suite

ordonnée d'émissions comportant des images et/ou des sons.

Art. 61. -- L'activité audiovisuelle est exercée par :

-- les institutions publiques,

-- les entreprises et organismes du secteur public,

-- les entreprises ou sociétés de droit algérien.

Cette activité s'exerce conformément aux dispositions de la présente loi organique et à la

législation en vigueur.

Art. 62. -- L'assignation des fréquences destinées aux services de communication audiovisuelle

autorisés, après attribution de la bande de fréquences par l'organisme national chargé d'assurer la

gestion de l'utilisation du spectre des fréquences radioélectriques, est confiée à l'organisme chargé de

la télédiffusion.

Art. 63. -- La création de tout service thématique de communication audiovisuelle, la distribution

par câble d'émissions radiophoniques sonores ou télévisuelles ainsi que l'utilisation des fréquences

radioélectriques sont soumises à autorisation attribuée par décret.

Cette autorisation implique la conclusion d'une convention entre l'autorité de régulation de

l'audiovisuel et le bénéficiaire de l'autorisation.

Cet usage constitue un mode d'occupation privatif du domaine public de l'Etat.

Code de

l'information

9

Chapitre II

De l'autorité de régulation de l'audiovisuel

Art. 64. -- Il est institué une autorité de régulation de l'audiovisuel, autorité indépendante,

jouissant de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

Art. 65. -- Les missions et les attributions de l'autorité de régulation de l'audiovisuel ainsi que sa

composition et son fonctionnement sont fixés par la loi relative à l'activité audiovisuelle.

Art. 66. -- L'exercice de l'activité d'information en ligne est libre.

Il est soumis, aux fins d'enregistrement et de contrôle de véracité, au dépôt d'une déclaration

préalable par le directeur responsable de l'organe de presse en ligne.

Les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

Abdelaziz BOUTEFLIKA.

Annexe n° 3

-Cahier des charges de la radio

526 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE M 19 24 avril 1991

CHAPITRE II

OBLIGATIONS PART1CIMERES

Art. 16. -- Sous réserve des dispositions des articles 17 à 21 du présent cahier des charges, il est interdit à l'établissement de programmer et de faire diffuser les émissions produites par ou pour des partis politiques, des organisations syndicales professionnelles ou religieuses, qu'elles donnent lieu ou non à des paiements au profit de l'établissement.

I) Communications du Gouvernement

Art. 17. -- L'établissement assure à tout moment la réalisation et is programmation des déclarations-et des communications du Gouvernement, sans limitation de durée et à titre gratuit.

L'établisse'nent met en oeuvre le droit de réplique dans le respect des dispositions légales et des modalités fixées par le Conseil supérieur de l'information.

2) Campagnes électorales

Art. IS. -- L'établissement public de radiodiffusion sonore produit, programme et fait diffuser les émissions relatives aux consultations électorales pour lesquelles une campagne officielle est prévue conformément aux dispositions de l'article 59 alinéa 7 de la loi n° 90-07 du 3 avril 1990 susvisée et dans le respect des règles édictées par le Conseil supérieur de l'information.

L'Etat prend en charge les frais occasninnés par ces émissions.

3) Débats de l'Assemblée populaire nationale

Art. 19. -- L'établissement public de radiodiffusion sonore est tenu de programmer et de diffuser les principaux débats de l'Assemblée populaire nationale.

Le choix des débats à retransmettre est effctué en accord avec le bureau de l'Assemblée populaire nationale qui doit déterminer les conditions dans lesquelles le temps d'antenne est réparti entre les divers orateurs, dans le respect de l'obligation générale de pluralisme et d'équilibre.

4) Expression des parus politiques

Art 20. L'établissement programme et fait diffuser des émissions régulières consacrées à l'expression directe des formations politiques, notamment celles représentées par un groupe de l'Assemblée populaire nationale dans le respect des modalités définies par le Conseil supérieur de l'information.

Le coût financier de ces émissions est à la charge de l'établissement dans les limites d'un plafond fixé, pour chaque émission, par les dispositions du cahier des charges annuel prévu à l'article 2 du décret exécutif n° 91-103 du 20 avril 1991 susvisé.

5) Expression des assoclatione, des organisations syndicales et professionnelles

Art. 21. -- L'établissement programme et fait diffuser les émissions régulières consacrées à l'expression directe des associations, des organisations syndicales et professionnelles représentatives à l'échelle nationale dans le respect des modalités définies per le Conseil supérieur de l'information.

Le coût financier de ces émissions est à la charge de l'établissement dans les limites d'un plafond fixé, pour chaque émission par les dispositions du cahier des charges annuel prévu à l'article 2 du décret exécutif n 91-103 du 20 avril 1991 susvisé.

6) Emissions à caractère cultuel ou religieux

Art. 22. -- L'établissement programme et fait diffuser des programmes religieux à travers ses différentes chaînes, notamment la prière du vendredi et des fêtes religieuses.

Ces émissions, réalisées en collaboration avec les représentants désignés par les hiérarchies respectives des cultes, se présentent sous la forme de cérémonie cultuelle ou de commentaires religieux.

Les frais de réalisation de ces programmes sont pris en charge par l'établissement dans la limite du plafond fixé, pour chaque émission, par les dispositions du cahier des charges annuel prévu à l'article 2 du décret exécutif n° 91-103 du 20 avril 1991 susvisé.

7) Emissions d'informations spécialisées

Art. 23. -- L'établissement public de radiodiffusion sonore programme et fait diffuser, au moins une fois par jour et à une heure de grande écoute, les informations météorologiques fournies par l'Office national de la météorologie.

Art 24. -- L'établissement est tenu d'entreprendre la réalisation et le diffusion d'émissions régulières consacrées à l'histoire contemporaire de l'Algérie notamment à la guerre de libération nationale.

Art. 25. -- L'établissement réalise, programme et fait diffuser des émissions régulières destinées à l'émigration algérienne.

Art. 26. -- Pour les émissions spécialisées destinées à des publics déterminés, les modalités de coopération de l'établissement avec les ministères ou les organismes qui en dépendent sont définies par une convention respective conclue avec chacun d'entre eux.

Les frais de production et de diffusion sont à la charge de chaque autorité ou organisme initiateur.

Annexe n°4 Feuille de route de la chaine1

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Annexe N°5

-Feuille de route de la chaine 3 :

J .P 12H-13H

12.09.2013

Conducteur

Magazine

-Culture : les bons plans

-Sport

12H30 :

-Revenir sur le remaniement ministériel /expliquer l'importance du nouveau

ministère, celui de la reforme du service public.

-Dernier jour de la rencontre régionale d'Interpol Afrique.

-Suite de la conférence du CNES.

-AADL : les nouvelles modalités d'inscriptions pour les nouveaux.

-Retour sur les dégâts subis par les agriculteurs suite aux inondations.

-Formation professionnelle : Les inscriptions prolongées.

-Rentrée scolaire à Hemmam Elouane après le séisme

-Les accidents de la route : Le dernier en date : la mort d'un enfant à

Constantine+Reportage au niveau du tramway.

INTER :

-La Syrie : Réunion de Genève.

-Centrafrique : Crise humanitaire et reprise des combats.

Festival de la musique symphonique.

Annexe n°6

Questionnaire adressé aux auditeurs de la radio algérienne.

Dans le cadre de préparation d'un mémoire du master à l'école supérieure du journalisme,

nous vous prions de répondre aux questions suivantes :

1- Genre : Féminin Masculin

2-Catégorie d âge 18-40 ans 40-55ans-55-plus

3-Le niveau intellectuel : primaire , secondaire , universitaire , poste - graduation

4-Votre formation est elle en langue Arabe , Française bilingue

5- Ecoutez -vous la radio oui non

6 quelle chaîne écoutez-vous ? La chaîne l chaîne 3 , Les deux , Autres chaînes

7-Intéressez vous aux journaux radiophoniques ? Oui non

8- Ecoutez-vous les informations à la chaîne 1 , à La chaine3 autres

9- quelles éditions écoutez-vous ? A la chaîne1 : 7h , 8h , 13h et 19h30 La chaine3 : 7h , 8h , 12h30 , 19h

Les flashs d informations

10- Où écoutez-vous ces éditions, à la maison Dans la voiture Ailleurs ?

11- Etes vous fideles à ces éditions : vous les écoutez toujours, de temps en temps

12- Accordez- vous le temps d'écouter les éditions complètement quelques minutes

q exclusivement les titres

13-Ces éditions sont-elles vos seules sources d'informations ou bien les complétez les vous

avec les journaux informatifs d'autres medias ? Oui non

14- ces informations reflètent-elles selon vous la réalité vécue par le citoyen oui non

15- quels sont les thèmes qui vous intéressent le plus ? : Politique, économique, social,

Culturel, Sportif , international

16-Selon vous existe-il un équilibre dans le traitement des thèmes :

A la chaine 1 : oui non

A la chaine 3 : oui non

17- si il y a un déséquilibre, quel est le thème le plus médiatisé :

Politique social Economie culture l'international sport

18- les informations sont elles faciles à saisir :

A la chaine 1 : oui non

A la chaine 3 : oui non

19- Les mots utilisés sont- ils accessibles , difficiles

20- le ton des présentateurs est il naturel , artificiel , réaliste

21-les informations émises sont-elles fiables, crédibles pour vous en tant qu'auditeur ?

A la chaine 1 : Oui non

A la chaine3 : Oui non

22- êtes-vous satisfaits des journaux radiophoniques

De la chaine 1 : oui non

De la chaine 3 : oui ? non ?

23- Que proposez-vous pour l amélioration de ces éditions ?

Annexe n°7

-Tableaux :

1-Tableau relatif aux, genre, âge, niveau intellectuel et formation linguistique et auditeurs

chaine 1et 3. 51
2- Tableau de la chaine préférée, du taux de suivi de l'information et des tranches horaires

les plus ciblées des éditions journalistiques par les auditeurs 53
3-tableau portant le lieu, la fréquence, la durée de l'écoute radiophonique, la source, la

fiabilité, l'équilibre et les sujets dominants des éditions

journalistiques 56
4-Tableau relatif à la saisie, au ton et aux appréciations éditoriales du discours

journalistiques des deux chaines 58
5-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la chaîne 1 du 16 janvier2013 : titres, durée

d'annonce(s, mn, %) et détails des sujets 63
6-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques sur l'attaque de Tiguentourine,

chaine1 (16janvier2013) 65
7-
Tableau sur l'édition de 19h00 de la chaîne3 du 16janvier2013, Tiguentourine : titres ;

durée d'annonce(s,mn,%)et détails des sujets 66
8-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques sur l'attaque de Tiguentourine,

chaine 3, (16janvier 2013) 68
9- Tableau de comparaison des éditions de19h30 (chaine1) et19h00 (chaine3) du 16 janvier

2013, Tiguentourine 69

10-Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des

chaines 1et 3(16janvier 2013) 71
11- Tableau de comparaison des éditions de19h30 (chaine1) et19h00 (chaine3) du 16 janvier

2013, Tiguentourine 72

12-Tableau de comparaison des genres journalistiques entre les éditions des chaines 1et 3

(17janvier2013) 73

13-Tableau de comparaison des éditions de19h30 (chaine1) et19h00 (chaine3) du 18 janvier

2013, Tiguentourine 74

14-Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des

chaines 1 et 3 (18janvier) 75
15-Tableau sur l'édition de 19h30 de la chaine 1 du 19janvier 2013 : titres ; durée

d'annonces(s ; mn ;%)et détails des sujets 77
16- Tableau portant sur les genres et formats radiophonique sur l'attaque de

Tiguentourine, chaine 3, (16janvier 2013) 80
17-Tableau sur l'édition de 19h00 de la chaine 3du 19 janvier : titres, durée d'annonce(s,mn)

et détails des sujets 82

18- Tableau portant sur les genres et formats radiophonique sur l'attaque de

Tiguentourine, chaine 3, (19janvier 2013) 84

19-Tableau de Comparaison des éditions de 19h30(chaine1) et 19h00(chaine3) du 19 janvier

2013, Tiguentourine 85
20-Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des

deux chaines (19janvier2013) 85

21- Tableau de Comparaison entre les éditions de 19H30(chaine1) et de 19h00(chaine3) des

16,17,18 et 19 janvier2013 89

22- Tableau de comparaison des genres et formats radiophoniques entre les éditions des

deux chaines pendant quatre jours 91
23-Tableau sur l'édition de 8h00 de la chaîne 1du 6janvier2013 : titre, durée d'annonce(s

,mn et %),grève des postiers 97
24- Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La grève des postiers, chaine

1, (6janvier 2013) 99
25-Tableau sur l'édition de 8h00 de la chaine 3du 6 janvier, grève des postiers : titres, durée

d'annonce(s,mn) et détails des sujets 100.

26- Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La grève des postiers, chaine

3, (6janvier 2013) 101

27-Tableau de comparaison des éditions de 8h00 du matin des deux chaines du 6 janvier

2013, grève des postiers 102

28- Tableau sur l'édition de 8h00 du matin de la chaine 1du 13 janvier, grève des postiers :

titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets 104

29- Tableau portant les genres et formats radiophonique sur La grève des postiers, chaine

1, (13janvier 2013) 105
30-Tableau sur l'édition de 19h 00 de la chaine 3 du 13 janvier, grève des postiers : titres,

durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets 106

31- Tableau portant sur les genres et formats radiophonique, la grève des postiers, chaine

3, (13janvier 2013) 107
32-Tableau de Comparaison des éditions de 8h00 du matin des deux chaînes, 13 janvier

2013, grève de postiers 108
33-Tableau de comparaison entre les éditions des deux chaines des 6et 13janvier2013/les

postes 110
34-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des deux chaines 6 et13

janvier/Grève des postiers 111

35-Tableau sur l'édition de 13h 00 de la chaine 1 du 11 janvier, l'intervention de la France

au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets 114
36-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques sur l'intervention de la France

au nord de Mali, chaine 1, (11janvier 2013) 115
37- Tableau sur l'édition de 12h 30 de la chaine 3 du 11 janvier, l'intervention de la France

au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets 116

38-Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques, chaine3/le Mali, (11janvier

2013) 117
39- Tableau de Comparaison entre les éditions (de12h30 de la chaine 3 et 13H00de la

chaine1) 11janvier 2013, le Mali 117

40-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la chaine 1 du 12 janvier, l'intervention de la France

au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets 119

41- Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques, chaine1/le Mali, (12janvier

2013) 121

42- Tableau sur l'édition de 12h 30 de la chaine 3 du 12 janvier, l'intervention de la France

au nord du Mali : titres, durée d'annonce(s,mn) et détails des sujets 122

43- Tableau portant sur les genres et formats radiophoniques, chaine3/le Mali, (12janvier

2013) 123
44-Tableau de Comparaison entre les éditions (de12h30 de la chaine 3 et 13H00de la

chaine1) 12 janvier 2013, le Mali 123

45-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des deux chaines,

12janvier/Mali 125
46-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des deux chaines le 11 et12

janvier 2013/Mali 125
47-Tableau de comparaison entre les genres journalistiques des deux chaines le 11 et12

janvier 2013/Mali 126

Annexe n° 8 Figures :

Figure1 : Comparaison entre les deux chaînes (16janvier2013) sur la durée de temps

réservée à l'événement de Tiguentourine 70
Figure 2 : Comparaison entre les deux chaînes (17janvier2013) sur la durée de temps

réservée à l'événement de Tiguentourine 73
Figure 3 : Comparaison entre les deux chaînes (18janvier2013) sur la durée de temps

réservée à l'événement de Tiguentourine 74
Figure 4 : Comparaison entre les deux chaines, le 19janvier 2013 sur la durée de temps

réservée à Tiguentourine 86
Figure 5 : Comparaison entre les deux chaines sur la durée de temps réservée aux postes

(6janvier 2013) 103

Figure 6 : Comparaison entre les deux chaines sur la durée de temps réservée à la grève

des postiers, le 13 janvier 2013 109
Figure7 : comparaison entre les deux chaines sur la durée réservée à l'événement de

Mali/11janvier 2013 118

Figure8 : comparaison entre les deux chaines sur la durée de temps réservée à l'événement

de Mali/12 janvier 2013 124

Annexe n°9

-Glossaire :

Ambiance : ensemble des bruitages propres à un environnement.

Animateur : Celui qui parle aux auditeurs, gère les transitions, dirige le programme. Annonce / désannonce : on utilise ces termes en ce qui concerne particulièrement les pauses musicales. On annonce et on désannonce chaque morceau.

On annonce ou désannonce aussi une rubrique, un invité, etc.

Audience : nombre d'auditeurs qui écoutent un programme à une heure donnée. Pour connaître l'audience d'une radio, les instituts de sondage, comme Médiamétrie, réalisent des enquêtes sur des échantillons de personnes selon des critères définis (âge, catégorie sociale,...).

Bande-annonce : courte séquence d'auto-promotion d'une émission, sur laquelle la station souhaite attirer l'attention du public.

Bonnette : capuchon anti-vent en mousse qui protège la tête d'un micro.

Bulletin d'informations : en plus des informations, il peut être composé de critiques, d'interviews, de musiques, ainsi que d'autres éléments de programme.

Bruits : sons destinés à simuler toute matière ou éléments de la réalité.

Chronique : article qui possède certaines caractéristiques littéraires. La chronique se veut simple et proche de l'auditeur. Constituée souvent d'éléments d'actualité et d'analyse, la chronique commente des événements, les interprète et évoque leurs conséquences. En plus de ses contours dramatiques, la chronique radiophonique séduit grâce aux sons et effets sonores dont elle se dote.

Commentaire : genre journalistique des plus exigeants. Il s'agit d'une réaction directe ou une analyse face à un événement d'actualité ou un phénomène. En mettant en avant un élément de l'arrière-plan - souvent avec la touche personnelle du commentateur -, le

commentaire propose une perspective et une compréhension nouvelles d'une information déjà connue.

Le commentaire décortique, décrypte, explique et resitue un événement ou un processus social dans un lieu et temps donnés. Genre journalistique basé sur l'interprétation, il est fortement influencé par la personnalité de son auteur qui pourra agrémenter son commentaire de divers éléments radiophoniques.

Conducteur : document qui décrit minutieusement le déroulement d'une émission. Il impose, seconde par seconde, la conduite de chacun : le présentateur, les invités, les techniciens.

Conférence de rédaction : réunion des journalistes d'une rédaction, visant à établir le thème et le conducteur d'une future émission.

Différé : à l'inverse du direct, le différé se dit d'une émission enregistrée à l'avance et diffusée plus tard.

Directeur d'antenne : c'est celui qui dirige la radio et décide de la grille de programmes. Écriture prompteur : afin de faciliter l'utilisation des notes écrites, il est conseillé de disposer ses phrases rédigées au préalable sous une « forme prompteur », c'est à dire écrire assez gros, sous une forme aérée, par « paquets ».

Edito : billet d'humeur qui introduit une émission, précédant le sommaire.

Effets sonores : bruits, sons abstraits, effets auditifs sans signification concrète.

Émission : diffusion de contenus radiophoniques.

Envoyé spécial : journaliste que la rédaction dépêche exceptionnellement sur les lieux d'un évènement.

Flash info : édition courte, faisant à heures fixes le point sur l'actualité.

FM : fréquence modulation. La modulation de fréquence est le principe physique qui permet l'émission et la réception des ondes radio entre 88 et 108 MHz.

Générique (de début ou de fin) : extraits de musique diffusés au début et à la fin de l'émission. Le générique doit être assez court (30»/40"). Souvent on baisse peu à peu le générique de début et on crée un fondu enchaîné avec la voix du présentateur qui va alors « parler sur tapis ».

De la même manière à la fin de l'émission, on peut lancer le générique à un volume faible, pendant que l'animateur parle encore (annonçant la prochaine émission, remerciant ses invités...) et augmenter le volume peu à peu.

Grille (de programmes) : découpage en émissions de la programmation hebdomadaire d'une station radio.

Habillage : il participe à l'identité de l'émission, à sa couleur. C'est l'ensemble des sons (génériques, jingles, virgules) qui sont diffusés entre les interventions des journalistes et qui sont autant de ponctuations sonores de la parole.

Information : les caractéristiques de l'information sont : l'intérêt immédiat et général, la compréhension, l'objectivité et la clarté. L'information radiophonique dure au plus 30 secondes (cinq, six lignes), elle attaque par l'essentiel, l'événement. L'information traite d'abord des faits - ce qui s'est passé -, puis s'intéresse à qui, quand et où ? Une information ne doit pas contenir d'intensité dramatique, elle ne doit ni interpréter les faits, ni donner une leçon aux auditeurs, ni se pencher sur les conséquences de l'événement.

Insert : intervention téléphonique lors d'une émission.

Interview : entrevue pendant laquelle un journaliste interroge sur un sujet donné un ou plusieurs interlocuteurs. L'interview peut se dérouler au téléphone, en studio ou à l'extérieur du studio. L'interview peut être l'un des éléments d'une enquête. Elle peut être préenregistrée ou encore être réalisée en direct.

Jingle : courte séquence sonore (10", 20"...) - mêlant voix, musique, bruitages - qui permettent l'identification d'une émission régulière ou d'une antenne radio. Le jingle est une ponctuation assez forte.

Lancement : c'est une phrase qui permet à l'animateur d'introduire ce qui va suivre (interview, chronique,...). C'est également un geste de la main, soit dirigé vers le technicien pour lui faire signe de diffuser un PAD (prés à diffuser), soit dirigé en direction de l'animateur pour lui faire signe de commencer.

Micro-trottoir : sur un même PAD, succession de courtes interviews dans un lieu public visant à obtenir une variété de réactions face à une question générale ou d'actualité.

Montage : à partir d'enregistrements bruts, le montage consiste à sélectionner et à placer dans l'ordre voulu les éléments qui sont conservés.

PAD : Prêt à diffuser. Enregistrement réalisé avant le direct avec un appareil enregistreur ou en studio. Désigne tous les morceaux de musique, interviews, micro-trottoirs, reportages,... préparés à l'avance et qui sont lancés par le technicien pendant le direct.






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon