REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE
ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Institut Supérieur des
Techniques Appliquées
B.P. 773
« INFLUENCE DE LA PIRE SUR LA
TRANSMISSION PAR SATELLITE
GEOSTATIONNAIRE»
Par :
MWANIA KAMATIKI Joseph
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vu de l'obtention du diplôme d'Ingénieur
Technicien en Radio Transmission
Directeur: DEA Mathieu RUCHOGOZA NKULIZA Master of
Engineering
Année académique
2013-2014
[j]
DECLARATION DE L'ETUDIANT
Moi, MWANIA KAMATIKI Joseph, déclare à
Goma, à l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées que
ce travail de fin de cycle est original et n'a jamais été
présenté et défendu ailleurs.
Signature
MWANIA KAMATIKI Joseph
Fait à Goma, le / /2014
[ii]
DECLARATION DU DIRECTEUR
Ce travail de fin de cycle a été soumis
pour être examiné avec l'approbation du directeur pour
l'autorisation de l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées,
ISTA/Goma.
Fait à Goma, le ...../ /2014
Signature :
DEA Mathieu RUCHOGOZA
NZKULIZA Master of Engineering
[iii]
EPIGRAPHE
« On ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs
»
MWANIA KAMATIKI Joseph
[iv]
DEDICACE
A mes très chers parents MWANIA Damien et ma
feue mère KIKA Magdeleine, pour m'avoir donné la vie,
l'éducation de base, pour avoir supporté les caprices de mon
enfance. Vous êtes pour moi un vrai signe d'amour de Dieu ; vous
êtes mon tout.
A vous tous qui me sont chers
Je dédie ce travail
MWANIA KAMATIKI Joseph
[v]
REMERCIEMENT
« C'est à travers des épines qu'on
parvienne à accueillir une rose » et « C'est grâce
à l'épine que la rose est arrosée. »
Premièrement je remercie mon Dieu le Tout
puissant qui m'a donné la force et l'intelligence.
Le présent travail que nous venons de mener
à son terme ; n'aurait pas pu se réaliser sans l'aide et la
collaboration des nombreuses personnes auxquelles nous devons d'une
façon particulière exprimer le sentiment de notre profonde
gratitude.
Nos remerciements vont tout d'abord au DEA Mathieu
RUCHOGOZA NZKULIZA Master of Engineering qui a bien voulu accepter de diriger
ce travail, et dont les observations, les remarques et les conseils ont
été d'un concours indispensable ;
Ensuite, nous disons un très grand merci
à nos très chers parents : papa MWANIA Damien et Maman KIKA
Madeleine pour leur sacrifice et leur soutien, depuis notre bas âge
jusqu'à ces jours ;
Au papa LUPANZULA GALUGALU Michel et Maman
AKOLA albertine pour leur effort consenti envers nous pour nos études
;
A vous papa Baby Victor pour vos multiples conseils,
contributions morales, financières, matériels et effort consentis
pour la réalisation de ce présent travail ;
Au couple MULUMBA Gabriel ; pour son soutien moral
matériel que financier ;
A nos autorités académiques et corps
enseignant de l'ISTA/Goma pour leur service louable ;
Manifestant notre sincère reconnaissance,
remercions:
Maman Jeanne KAMETIANGWE, le couple pasteur Alexis, le
cap. KESEREKA PATY pour leur affection et leur soutien moral que financier
lequel a permis l'aboutissement de notre formation.
A tous nos frères, soeurs, tantes, cousins,
cousines, neveux :MPALA Myriam, Madeleine MUPENDA, Detty, ASHA, Lyly, Vicky,
Richard SALEH, Léon MULUMBA, Louise, Divine, Furaha, Sylvie, Ange, Mymy,
Jeph, Sarah, Emilie, Julie, Gisel, Prince, Jean, Esperance, Mélanie pour
votre soulagement et soutien tout au long de nos études.
A nos chers collègues et camarades : Dollars
NINDI, MIRADJI , Taylor, John, Richard, Osée, Dido, Noëlla, Mamy,
KASNO, Jackson, Pascal, Wani, KIZITO, KASONIA, Serge... pour vos soutiens et
conseils que vous n'avez cessé de me prodiguer durant tout mon cursus
académique ;et tous ceux qui, de près ou de loin ont d'une
manière ou d'une autre à l'aboutissement de ce
travail.
Que ce travail soit pour vous un signe de notre profonde
gratitude.
MWANIA KAMATIKI Joseph
[vi]
LISTE DES FIGURES
Figure1 : Plan orbitale des satellites 5
Figure 2 : Empreinte du satellite NSS7 7
Figure 3 : Présentation schématique des techniques
d'accès au média 8
Figure 4 : Représentation du diagramme de rayonnement
d'une antenne 11
Figure 5 : Diagramme de rayonnement et angle d'ouverture 12
Figure 6 : Polarisation verticale et Polarisation horizontale
13
Figure 7 : Schéma présentant quelques montages
d'une antenne parabolique 14
Figure 8 : Angle d'élévation 15
Figure 9 : Azimut et Elévation pour un satellite 16
Figure.10. Schéma synoptique d'une émission et
réception par satellite 20
Figure.11 : Principe de la couverture globale par 3 satellites
géostationnaires 22
Figure.12. Méridien de Greenwich 23
Figure.13: Azimut (a) et élévation (b) du satellite
géostationnaire au lieu de réception (vu de
l'espace) 24
Figure 15. L'antenne parabolique 25
Figure 16. La Tête ou LNB (Low Noise Block) 25
Figure 18 : Illustration de la polarisation linéaire 29
Figure 19 : Illustration de la polarisation circulaire. 30
Figure 20 : synoptique d'une liaison via satellite 33
Figure 21 : flux de puissance d'une source isotrope. 39
Figure 22 : Puissance dans un système sans fil 41
Figure 24 : illustration du calcul de la PIRE 42
Figure 25 : surfaces relatives de l'antenne et de la zone
réception (vue du satellite). 43
LISTE DES TABLEAUX
Tableau1 : Bandes de fréquences utilisées dans les
SFS pour les satellites géostationnaires 7
Tableau 2. Les fréquences utilisées par les
satellites 32
Tableau 3 : quelques valeurs normalisé pour la PIRE 45
[vii]
SIGLES ET ABREVIATIONS
AMRC : Accès Multiple par Répartition
Codée
AMRF : Accès Multiple par Répartition de
Fréquence
AMRT : Accès Multiple par Répartition
dans le Temps
BUC : Bloc Up Converter
C/N : Rapport porteuse sur bruit (Carrier by
Noise)
EUTELSAT : European Telecommunication
Satellite
FI : Fréquence Intermédiaire
GEO : Geostationary Earth Orbit
GPS : Global Position System
GSM : Global System of Mobile
Communication
IBO : Input Back Off
INTELSAT : International Telecommunication
Satellite
ISTA : Institut Supérieur des Techniques
Appliquées
LEO : Low Earth Orbit
LNA : Low Noise Amplifier
LNB : Low Noise Block
MEO : Medium Earth Orbit
OBO : Output Back Off
SNG : Satellite News Gathering
PIRE : Puissance Isotrope Rayonnée
Equivalente
QPSK : Quadrature Phase Shift Keying
S/N : Rapport signal sur bruit (Signal by
Noise)
SFS : Service Fixe par Satellite
SMS : Service Mobile par Satellite
SRS : Service de Radiodiffusion par
Satellite
UIT : Union Internationale des
Télécommunications
USAT : Ultra Small Aperture Terminal
VSAT : Very Small Aperture Terminal
Il s'est donc agi pour nous d' étudier de
façon globale l'influence de la PIRE sur la transmission par satellite
géostationnaire en examinant et
[1]
CHAPITRE.I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. Arrière plan du travail
Dans l'ère actuelle, la
télécommunication est la chose la plus importante dans la vie des
êtres humains. Aujourd'hui, les communications mobiles et cellulaires
sont de plus en plus populaires. Les gens veulent être de plus en plus en
contact avec d'autres personnes. C'est dans ce cadre que les entreprises
utilisent la technologie de diffusion par satellite pour diffuser divers
canaux. La télévision a changé la vie des gens et
maintenant des thèmes plus interactifs sont à venir sur le chemin
dans l'industrie de la télévision, tout cela c'est possible
grâce aux satellites tournant autour de la terre sur les orbites
différentes. Néanmoins, la transmission des données par
satellite qu'utilisent les entreprises de télécommunication pour
arriver à destination, subissent des pertes dues aux milieux de
transmission. C'est pourquoi chaque antenne est constituée par son gain
puissance pour essayer de lever ce défi.
En fait l'évolution de la technologie de
l'information et de la télécommunication depuis les années
1957 via les satellites touche le monde du travail de plein fouet.
I.2. Problématique
Puisque les satellites géostationnaire se
trouvant à une distance d'environ 36000Km d'altitude, dont pour le temps
de propagation, il faut compter environ 250ms pour un aller et un retour de
l'information vers le satellite et une en espace libre d'environ 200dB ; non
seulement ce délai se montre très gênant lors de la
communication téléphonique par exemple (cas d'échos) mais
aussi il ya une complication notable de gestion des accusée de
réception dans la transmission par paquet, les en-cours se comptant
alors par millions. Cela étant, les signaux transmis subissent des
pertes qui, grâce aux antennes qui concentrent leur puissance dit PIRE en
fournissant un gain, parviennent à lever ces atténuations dues
à ces genres de pertes dans les câbles, dans l'air...
La problématique principale qui a guidé
notre recherche pour ce travail est celle de l'influence de la puissance
isotrope rayonnée équivalente sur la transmission par
satellite.
[2]
en analysant attentivement l'ensemble des
éléments, les principes théoriques et les méthodes
concrètes de fonctionnement et d'organisation qui constituent la
transmission par satellite géostationnaire. Ceci afin de définir
une batterie d'actions à mener pour améliorer la qualité
de service chez les utilisateurs finaux.
Pour optimiser les niveaux de signaux transmis ou
reçus, nous avons dans une première partie fait une étude
sommaire sur les satellites, puis nous avons dans la deuxième partie
évoqué les aspects théoriques sur les systèmes de
communications satellitaires qui nous a permis d'avoir des informations
précises sur la Transmission par satellite, ensuite nous nous sommes mis
à expliquer l'influence de la PIRE sur la Transmission par satellite et
enfin, nous avons proposé aux entreprises de
télécommunications et d'autres qui gèrent les satellites
d'adopter une politique d'optimisation se basant sur le respect des normes
établies par l'Assemblée des radiocommunications de l'UIT, aux
installations, et choix judicieux des équipements.
I.3. But du travail
Le but de notre travail est d'effectuer une analyse
sur l'influence de la puissance isotrope rayonnée équivalente
à la transmission par un satellite se trouvant dans l'orbite
géostationnaire à une distance d'environ 36000km au-dessus de
l'équateur.
I.4. Objectifs.
I.4.1. Objectif global
Nous nous sommes fixé comme objectif global de
permettre aux différents fournisseurs de signaux satellitaire à
maintenir constante une puissance isotrope rayonnée équivalente
max pour une bonne et meilleur transmission.
I.4.2. Objectif spécifique
L'objectif spécifique de notre travail est
d'arriver à calculer les différents paramètres de la pire
pouvant influencer une quelconque transmission par satellite
géostationnaire en vue de son amélioration.
[3]
I.5. Questionnaire de recherche
Dans la perspective de résoudre ce
problème, les questions que nous nous sommes posées sont celles
de savoir, pourquoi la PIRE dans la transmission par satellite ? Quel est
l'influence majeure de la PIRE sur la transmission par satellite ?
I.6. Hypothèse
Pour répondre aux questions ci-haut
posées prime à bord nous allons expliquer ce qu'est une puissance
isotrope rayonnée équivalente, en deuxième lieu nous
allons énumérer différents facteurs pouvant affecter
à la transmission des signaux par satellite géostationnaire et en
fin nous citerons quelques avantages de la puissance isotrope rayonnée
équivalente à la transmission satellitaire.
I.7. Délimitation du travail
Dans ce travail nous allons nous limiter aux calculs
de la puissance isotrope rayonnée équivalente en transmission par
un satellite géostationnaire et montrer quelle est son
influence.
I.8. Méthodes et techniques
Nous utiliserons dans ce travail la méthode
analytique et la technique documentaire (documents plus ouvrages) ;
Nos investigations serons basées sur
:
La collecte des données (différents
document appropriés) ;
Etude : qui est une description minutieuse des
certains éléments faisant objet de ce travail ;
Interviews sur la PIRE dans certaines maisons
oeuvrant dans la télécommunication.
I.9. Subdivision du travail
Outre la conclusion générale et la
recommandation, notre travail est divisé en quatre chapitres portant
respectivement sur :
L'INTRODUCTION
L'ETUDE SOMMAIRE DES SATELLITES ;
LA TRANSMISSION PAR SATELLITE ;
L'INFLUENCE DE LA PIRE SUR LA TRANSMISSION PAR
SATELLITE.
[4]
CHAPITRE II. ETUDE SOMMAIRE DES SATELLITES
II.1.Introduction
Les systèmes de communication par satellite
font partie intégrante de notre monde depuis le lancement du premier
satellite SPOUTNIK par l'URSS en Juin 1957. Ce mode de communication a
révolutionné le monde des télécommunications et a
permis d'intégrer une multitude de nouveaux services. Il a surtout
permis de surmonter tous les obstacles terrestres en établissant des
liaisons entièrement fiables pour la télévision, la
téléphonie et la transmission des données quels que soient
les distances et les obstacles.
En juin 1998, près de 140 000 circuits
téléphoniques étaient en exploitation uniquement pour le
système INTELSAT. Cette croissance fulgurante est un peu moins rapide
aujourd'hui avec l'installation des câbles sous-marins (fibre optique)
très performants.
Les systèmes satellitaires reposent depuis
quelques années sur l'utilisation effective de ses
caractéristiques propres :
· La capacité d'accès multiple,
c'est-à-dire connectivité point à point, point à
multipoint et multipoint à multipoint ;
· La capacité de distribution notamment,
la radiodiffusion des
programmes de télévision et
multimédia, la diffusion des données, des services Internet
à large bande, etc. ;
· La souplesse en vue de s'adapter à
l'évolution du trafic et l'architecture des réseaux ainsi que la
simplicité d'exploitation et de mise en oeuvre.
II.2. Principes de base
II.2.1. Le segment spatial
Le segment spatial d'un système de
communication par satellite est l'ensemble constitué par les satellites
eux-mêmes et par les moyens qui assurent depuis le sol la poursuite, la
télémesure, la télécommande et le soutien
logistique de ces satellites.
II.2.1.1.Le satellite
Il constitue le coeur du réseau, il
exécute dans l'espace toutes les fonctions de communication en utilisant
des éléments actifs. Il est formé de l'assemblage de
différents sous-systèmes de télécommunications et
dispose aussi d'équipements assurant les fonctions suivantes
:
[5]
V' alimentation en énergie ;
V' commande d'orientation ;
V' maintien sur orbite ;
V' régulation thermique ;
V' télémesure,
télécommande, mesure de distance, ...
Ces satellites sont situés à des
orbites terrestres géostationnaires (GEO) pour certains,
c'est-à-dire semblent fixes et immobiles pour un utilisateur sur la
terre et situé sur la ceinture de Clarke à une altitude de 35786
Km. Pour d'autres, ils sont sur des orbites non géostationnaires telles
que les orbites terrestres basses (LEO) conçus pour fonctionner à
des altitudes comprises entre 400 et 1500 Km et quelques autres sur des orbites
terrestres moyennes (MEO) gravitant à une altitude s'échelonnant
entre 7000 et 12000 Km.
L'orbite décrite par ces satellites respecte
les lois de Kepler sur la gravitation. Ceci en se rendant compte que les
planètes sont des satellites du soleil et par analogie, tout satellite
artificiel de la terre respecte le même principe.
Le satellite se meut dans un plan (plan orbital) et
sa trajectoire est une ellipse dont la terre occupe un foyer. L'ellipse
possède un demi grand axe noté a et un demi petit noté b.
On définit l'excentricité e de
l'ellipsee2 =
~~
1 - a2. Le cas de l'orbite circulaire est
celui où e=0, a et b étant alors égaux.
rp ra
Figure1 : Plan orbitale des satellites
Ainsi, d'après la première loi de
Kepler (formulée en 1609), les planètes gravitent autour du
Soleil en suivant des trajectoires elliptiques, ce dernier occupant l'un des
deux foyers de l'ellipse.
D'après la seconde loi de Kepler
(formulée en 1609), les aires décrites par le rayon vecteur
joignant la planète au Soleil sont égales pour des intervalles de
temps égaux.
[6]
Selon la troisième loi de Kepler
(formulée en 1619), pour toute planète gravitant autour du
Soleil, le rapport ~~
~~ est constant (a étant le demi-
grand axe de l'ellipse correspondant à la
trajectoire de l'astre autour du Soleil et T la période orbitale ou
période de révolution de la
planète)1.
II.2.2. Le segment terrestre
Encore appelé secteur terrien, c'est
l'ensemble constitué par les terminaux, les stations terriennes qui
assurent l'émission et la réception des signaux de trafic de tout
type à destination ou en provenance des satellites et qui servent
d'interface avec les réseaux de communication de la terre. La station
terrienne comprend l'ensemble des équipements terminaux d'une liaison
par satellite. Elle joue un rôle équivalent à celui d'une
station terminale de faisceau hertzien.
Les stations terriennes comprennent en
général six (6) principales parties qui sont :
· L'antenne d'émission et/ou de
réception, Les récepteurs munis d'amplificateur à faible
bruit,
· Les émetteurs,
· Les équipements de modulation, de
démodulation et de transposition des fréquences,
· Les équipements de traitement des
signaux,
· Les interfaces avec les réseaux de
terre.
II.2.3. Les bande des fréquences
Le spectre radioélectrique est une ressource
rare et limitée. Les progrès techniques ouvrent chaque jour de
nouvelles possibilités d'application du spectre qui suscitent un
intérêt croissant et une demande de plus en plus importante pour
cette ressource limitée. Compte tenu de cette demande croissante,
l'utilisation du spectre doit être rendue plus efficace.
Pour que le spectre soit utilisé de
façon efficiente, son utilisation doit être coordonnée et
réglementée dans le cadre des législations nationales et
le Règlement des radiocommunications établi par l'Union
Internationale des Télécommunications (UIT) pour que chaque pays
puisse tirer le meilleur parti de sa ressource des spectres, il est important
que les activités de gestion du spectre facilitent la mise en place des
systèmes de
1Union Internationale des
Télécommunications. (2002). Manuel sur les
télécommunications par satellite, troisième
édition. WILEY INTER SCIENCE, Canada
2 Document SINUTA, « Formation sur
l'installation et mise en service de la parabole »,
[7]
radiocommunications et fassent en sorte que ces
systèmes fonctionnent sans brouillages mutuels. C'est dans cette logique
qu'a été établi le tableau récapitulatif des bandes
de fréquences utilisées dans les services fixes par satellites
pour les satellites géostationnaire.
N°
|
BANDES
|
FREQUENCES
|
SERVICE
|
1
|
L
|
1 - 2GHz
|
communication avec les mobiles
|
2
|
S
|
2 - 3GHz
|
communications avec les mobiles
|
3
|
C
|
4 - 6GHz
|
communications civiles
nationales et internationales, TV.
|
4
|
X
|
7 - 8GHz
|
communications militaires
|
5
|
KU
|
11 - 14GHz
|
communication civiles
nationales et
internationales, télévision.
|
6
|
Ka
|
20 - 30GHz
|
nouveaux systèmes d'accès aux
réseaux large bande
|
7
|
EHF
|
21 -45GHz
|
Communications militaires
|
|
Tableau1 : Bandes de fréquences
utilisées dans les SFS pour les satellites
géostationnaires
II.2.4. La couverture
La zone de couverture, (footprint en anglais),
signifie empreinte. C'est la zone géographique couverte ou
arrosée par le(s) signal (aux) d'un satellite. La couverture
d'exploitation dépend directement de la puissance d'émission du
satellite, ainsi que de la direction et du type d'antenne d'émission.
L'intensité du signal reçu au sol s'exprime
généralement en dBW. Théoriquement, plus la valeur du
signal reçu en dBW est élevée, plus la réception
est bonne. Les opérateurs de satellite utilisent une cartographie (carte
de zone de couverture) pour illustrer la zone de couverture satelli taire comme
le montre la figure2 suivante.
Figure 2 : Empreinte du satellite NSS7
[8]
II.3. Techniques d'accès au
média3
C'est l'ensemble des techniques permettant d'assurer des
liaisons simultanées entre plusieurs stations terriennes via un seul
satellite. Plusieurs techniques sont utilisées :
· Accès multiple par répartition de
fréquence (AMRF/FDMA) ;
· Accès multiple par répartition dans
le temps (AMRT/TDMA) ;
· Accès multiple par répartition
codée (AMRC/CDMA). Le choix de la technique d'accès dépend
essentiellement :
· De la quantité d'informations à
transmettre ;
· Du nombre de stations à
gérer.
Figure 3 : Présentation schématique des
techniques d'accès au
média
II.3.1.Principales caractéristiques de ces
différentes techniques d'accès
1. Accès AMRF/FDMA
· Découpage de la bande de
fréquences en plusieurs porteuses (1 porteuse par canal de la station
terrienne) ;
· réémission satellite
(après transposition) des n porteuses vers toutes les stations
terriennes ;
· réception dans chaque station de toutes
les porteuses : démodulation et extraction des voies qui lui sont
destinées.
Avantages : souplesse d'emploi, simplicité car
proche d'un système analogique.
3Cours B11 - Transmission des
Télécommunications - partie 2 - chapitre 7
Pour faire en sorte que l'onde « porte » un
message, on utilise la modulation. Le procédé consiste à
modifier une ou plusieurs
[9]
Inconvénients : produits d'intermodulation,
pertes de puissance si plusieurs porteuses sont sur un même
canal.
2. Accès AMRT/TDMA
· Découpage du canal fréquentiel
en trames et en slot. L'information est sous forme d'impulsion analogique ou
numérique ;
· émission (station i) sur toute la bande
du répéteur pendant ?ti et se fait périodiquement
;
· synchronisation des N stations
émettrices (station de référence) ;
· réception dans chaque station et tri
des paquets.
Avantages : permet d'acheminer des quantités
importantes de données et de satisfaire un grand nombre
d'utilisateurs.
Inconvénient : la synchronisation temporelle doit
être fine.
3. Accès AMRC/CDMA
· Utilisation d'une ou plusieurs cellules
«temps/fréquence» ;
· information : impulsion analogique ou
numérique ;
· techniques : saut de fréquence et spectre
étalé (porteuse unique).
Avantage : très bonne insensibilité au
brouillage. Inconvénient : rendement faible.
L'accès multiple peut également
être obtenu par diverses combinaisons AMRF/AMRT/AMRC et peut être
réalisé ou modifié dans le satellite par traitement
à bord.
Par ailleurs, les procédés
d'accès multiples peuvent être divisés en deux
catégories, suivant leur mode d'assignation :
> L'Accès Multiple Pré
assigné (AMP) dans lequel les différentes voies sont
attribuées aux utilisateurs de manière permanente ;
> L'Accès Multiple avec Assignation
à la Demande (AMAD) dans lequel une voie de transmission est
assigné seulement pour la durée de la communication. Ce mode
améliore considérablement l'efficacité d'utilisation du
système.
II.4.Les types de modulation
[10]
caractéristiques de l'onde radio (porteuse)
selon le type d'informations que l'on souhaite envoyer. Le
procédé inverse, la "démodulation", sert à
reconstruire l'information d'origine (discours, données informatiques ou
programme TV) dans le récepteur.
En pratique, la méthode de modulation,
généralement assez complexe, est choisie afin d'optimiser les
performances d'une liaison satellite selon le type d'information à
transporter. L'information est souvent codée à l'émetteur
afin de pouvoir détecter et corriger les éventuelles erreurs dues
à une mauvaise interprétation dans le récepteur. Des
techniques semblables, tout aussi élaborées, sont
utilisées par exemple pour protéger les disques laser audio
contre les rayures et les mauvaises manipulations.
En transmission numérique comme analogique,
trois principaux types de modulation sont connus :
· La modulation par déplacement de
fréquence (FSK) ;
· La modulation par déplacement d'amplitude
(ASK) ;
· La modulation par déplacement de phase
(PSK).
II.5. Les caractéristiques des
antennes
Quel que soit la fréquence de fonctionnement de
l'antenne, quel que soit sa structure physique, le rayonnement des antennes est
caractérisé par des propriétés
communes.
1. Diagramme de rayonnement
Les antennes sont rarement omnidirectionnelles et
émettent ou reçoivent dans des directions
privilégiées. Le diagramme de rayonnement représente les
variations de la puissance rayonnée par l'antenne dans les
différentes directions de l'espace. Il indique les directions de
l'espace (è0, ö0) dans lesquelles la puissance rayonnée est
maximale. Il est important de noter que le diagramme de rayonnement n'a de sens
que si l'onde est sphérique.
On trace dans le diagramme de rayonnement la fonction
caractéristique de rayonnement r (è, ö), qui varie entre 0
et 1 selon la direction. Celui-ci peut se représenter sous
différentes formes (figure 4).
[11]
En général, le diagramme de rayonnement
d'une antenne est représenté dans les plans horizontaux
(è= 90°) et verticaux (ö = constante), ou bien dans les plans
E et H.
Figure 4 : Représentation du diagramme de
rayonnement d'une
antenne
Le diagramme de rayonnement d'une antenne est
principalement relié à sa géométrie mais peut aussi
varier avec la fréquence. Hormis les antennes omnidirectionnelles, les
antennes ne rayonnent pas la puissance de manière uniforme dans
l'espace. Dans ce cas, la fonction caractéristique de rayonnement est
égale à 1 quel que soit la direction considérée. En
général, la puissance est concentrée dans un ou plusieurs
« lobes ». Le lobe principal correspond à la direction
privilégiée de rayonnement. Les lobes secondaires sont
généralement des lobes parasites. Dans ces directions,
l'énergie rayonnée est perdue donc on cherche à les
atténuer.
2. Angle d'ouverture
L'angle d'ouverture (beam width) caractérise la
largeur du lobe principal. L'angle d'ouverture à 3 dB 2è3
représente la portion de l'espace dans lequel la majeure partie de la
puissance est rayonnée. Il s'agit de l'angle entre les 2 directions
autour du lobe principal où la puissance rayonnée est
égale à la moitié de la puissance rayonnée dans la
direction de rayonnement maximal.
[12]
Figure 5 :Diagramme de rayonnement et angle d'ouverture
3. Directivité, gain et rendement d'une antenne
Ces 3 grandeurs permettent de caractériser la
façon dont une antenne convertit la puissance électrique
incidente en puissance électromagnétique rayonnée dans une
direction particulière. Le gain et la directivité permettent de
comparer les performances d'une antenne par rapport à l'antenne de
référence qu'est l'antenne isotrope.
a) Directivité
La directivité D(è,ö) d'une
antenne dans une direction (è,ö) est le rapport entre la puissance
rayonnée dans une direction donnée P(è,ö) et la
puissance que rayonnerait une antenne isotrope.
D(6, ço) =
|
P(6,çt.)
|
= 4ir
|
P(6,çt.)
|
|
|
|
b) Gain
Le gain G(è,ö) d'une antenne dans une
direction (è,ö) est le rapport entre la puissance rayonnée
dans une direction donnée P(è,ö) sur la puissance que
rayonnerait une antenne isotrope sans pertes. En général, le gain
G correspond au gain dans la direction de rayonnement maximal
(è0,ö0). Cette propriété caractérise la
capacité d'une antenne à focaliser la puissance rayonnée
dans une direction.
G(8,ir) = 4ir
|
P(6, çt.)
|
P(6,çt.)
G = 4ir ~~
|
~~
|
Si l'antenne est omnidirectionnelle et sans pertes,
son gain vaut 1 ou 0 dB. Le gain est généralement exprimé
en dB ou en dBi car une antenne isotrope est utilisée comme
référence. On trouve aussi parfois le gain exprimé en dBd,
lorsqu'une antenne dipôle est utilisée comme
référence.
[13]
c) Rendement
Le rendement ç d'une antenne traduit sa
capacité à transmettre la puissance électrique en
entrée PA sous forme de puissance rayonnée PR. On le
définit comme le rapport entre la puissance totale rayonnée par
une antenne et la puissance qui lui est fournie. Le rendement est lié
aux pertes dans le réseau de polarisation et dans les
éléments rayonnants.
~~ = ~~ ~~ = G ~~ ~
II.5.1. Les antennes satellitaires
Les satellites transmettent les signaux via les
antennes par différentes polarisations. C'est ainsi que nous avons la
polarisation horizontale, la polarisation verticale, polarisation orthogonale
(horizontale et verticale) et les polarisations circulaires (gauche et
droite).
Figure 6 : Polarisation verticale et Polarisation
horizontale
II.5.2. Les antennes des stations terriennes
:
Les antennes paraboliques communément
appelées paraboles par le grand public, sont des antennes disposant de
réflecteurs paraboliques basés sur les propriétés
géométriques de la courbe nommée parabole et de la surface
nommée paraboloïde de révolution. Cette antenne
qualifiée d'universelle puisque qu'elle fonctionne en théorie sur
toute fréquence ou longueur d'onde, est cependant seulement
employée à partir de la bande L dès 1,1GHz et lorsque le
gain d'antenne élevé est recherché.
Ces antennes peuvent être montées de
différentes façons en fonction du résultat
recherché. Néanmoins, cinq principaux types de montage
existent:
· Le montage Prime-focus ;
· Le montage Offset ;
· Le montage Cassegrain ;
· Le montage de Grégory ;
cos 8 =
r + d0
d J1 - cos2 a.cos2ë
[14]
· Le montage Tore.
La figure ci-dessous présente les trois montages
les plus utilisés :
Figure 7 : Schéma présentant quelques
montages d'une antenne
parabolique
II.5.3. Positionnement des antennes
La réception de l'émission d'un
satellite en orbite haute ou de faible puissance, nécessite le
positionnement précis de l'antenne de réception. La meilleure
efficacité est obtenue par des antennes paraboloïdes. La plupart
des satellites de transmissions de données ou de RDS
(Radiodiffusion Directe par Satellite) sont
géostationnaires et par conséquent le positionnement de l'antenne
vers un satellite donné reste constant.
La détermination des angles de site ou
élévation et d'azimut, à partir de la position (latitude
et longitude) de la station et de celle du satellite, peut se faire par
calcul.
II.5.4. Calcul de l'orientation d'une antenne
L'application de quelques règles de
trigonométrie sphérique permet de calculer les angles de
positionnement.
II.5.4.1. Angle de Site ou
élévation
L'angle de site O, aussi appelé hauteur, peut
être calculé par :
La figure ci-dessous illustre bien les notions
d'azimut et d'élévation pour un satellite.
[15]
Avec :
r= rayon de la terre (6378 km),
d0= altitude du satellite (35786 km si
géostationnaire),
r + d0= distance centre de la terre - satellite (42164 km
si géostationnaire), d= distance station -
satellite.
d est calculé par la formule
:
d2 = d02 + 2r(r + d0)(1 -
cos2 a. cos2ë)
Figure 8 : Angle d'élévation
II.5.4.2. Azimut
L'azimut est la position du satellite par rapport au
Nord géographique. Il peut être calculé par :
sin..
sin(Az) =
|
|
v1 - cos2 a.
cos2ë
|
Avec :
Az= azimut
[16]
Figure 9 : Azimut et Elévation pour un
satellite
II.6. Les applications des satellites II.6.1. La
téléphonie
Même concurrencée par les câbles
optiques terrestres ou sous-marins, l'application qui est toujours la plus
importante pour les satellites de communication est la téléphonie
internationale. Les centraux locaux transportent les appels jusqu'à une
station terrienne (aussi appelée téléport), d'où
ils sont émis en direction d'un satellite géostationnaire.
Ensuite ce satellite les retransmet vers une autre station qui procède
à la réception et l'acheminement final. Les
téléphones mobiles satellitaires (depuis des bateaux, avions,
etc.) eux se connectent directement au satellite. Ils doivent donc être
en mesure d'émettre un signal et de le pointer vers le satellite
même en cas de mouvements (vagues sur un bateau, déplacement et
turbulences en avion).
II.6.2. La télévision et la radio
En télévision et radio, on sépare
traditionnellement les utilisations en deux groupes : services occasionnels (OU
pour Occasional Use, en français liaisons de contributions, ou
transmissions) et services permanents (ITV pour International TV, en
français diffusion). En effet, le nombre de récepteurs varie :
maximum quelques dizaines de professionnels en services occasionnels et un
nombre illimité en ITV. Les contraintes techniques sont donc totalement
différentes, tout en utilisant les mêmes satellites.
[17]
Un service ITV transmet à destination de
petites antennes de réception (de 60 cm à 1.10m en Europe)
situées directement chez les particuliers. En général les
fréquences utilisées étaient dans la bande K (Ku, de 10.70
à 12.75 GHz, Ka, de 20 à 30 GHz), même si de nos jours,
avec l'évolution des technologies, on est en mesure de diffuser en bande
C (de 3.7 à 4.2 GHz) vers des particuliers (c'est le cas du bouquet
Canal Horizon en Afrique par exemple). On parle de diffusion DTH
(Direct-To-Home, c'est-à-dire directement vers le particulier). Les
principaux opérateurs en Europe sont British Sky Broad casting au
Royaume-Uni, Canal SAT en France, Bell Télé et Shaw Direct au
Canada, Sky Angel aux États-Unis d'Amérique.
Un service OU est une liaison de A vers B (cas d'une
unilatérale) ou de A vers B, C, D... avec un nombre limité de
récepteurs (cas d'une multilatérale). A l'origine, ces services
utilisaient la bande C et la moitié inférieure de la bande Ku. De
nos jours, tout le monde utilise les fréquences disponibles, la
ressource étant limitée, le besoin croissant et les contraintes
techniques liées à l'utilisation de telle bande plutôt que
telle autre ayant tendance à disparaître. Ce sont des liaisons
utilisées pour ramener des images non montées au siège
d'une chaîne par exemple, ou pour couvrir en direct un
événement extérieur. On rencontre aussi des applications
de télémédecine, d'enseignement à distance, de
visioconférence internationale, etc. Ce type de service est aussi
utilisé pour assurer l'alimentation en images de clients d'agences
(comme l'UER, APTN, Reuters).
Par le passé, les satellites utilisés
pour des services OU étaient différents des satellites pour des
services ITV. En effet, ils émettaient à des puissances moindres,
ce qui nécessitait des antennes avec un fort gain, donc un grand
diamètre (4.80m - 6.30m en bande Ku, 11m - 13m voir plus en bande C,
étaient des tailles couramment utilisées).
De nos jours, avec l'augmentation de la
sensibilité des récepteurs, tout le monde utilise des satellites
à puissance réduite, que ce soit en transmission ou en diffusion,
les opérateurs garantissant la qualité des liaisons point
à point grâce à la taille des antennes utilisées, ce
qui leur permet de garder les grandes antennes qui n'auraient pas lieu
d'être. Mais rien n'empêche à un particulier
équipé d'un système de réception très
sensible, de recevoir sur une petite antenne des liaisons unilatérales
qui ne lui sont pas destinées (si ces dernières ne sont pas
cryptées bien sûr, ce qui est de plus en plus rare). Il n'est
d'ailleurs pas rare de nos jours de voir les opérateurs satellites
mélanger plusieurs signaux numériques sur le
[18]
même satellite. Enfin, certains canaux des
bouquets européens sont réservés à des liaisons
privatives cryptées.
En Europe, les deux principaux opérateurs de
transmission (qui exploitent les liaisons, mais ne sont pas forcément
propriétaires des satellites ou des canaux utilisés) sont Globe
cast, filiale de France Télécom et Arqiva (ex NTL Broadcast) qui
a racheté BT Media and Broadcast, ex-filiale de BT Group. Ces
opérateurs gèrent aussi bien des téléports (station
d'émission et de réception) que des flottes de camions SNG
(Satellite News Gathering, c'est-à-dire camion de transmission
satellite).
II.6.2.1. Télévision mobile
À l'origine destinées à la
diffusion vers des points de réceptions fixes, les technologies de
diffusion de télévision par satellite ont pris un tournant en
2004, avec l'arrivée de deux nouveaux systèmes de transmission
par satellites aux États-Unis. Les systèmes SIRIUS et XM
Satellite Radio Holdings permettent en effet la diffusion de
télévision par satellite vers des récepteurs mobiles. Des
constructeurs ont aussi lancé de nouvelles antennes spéciales
pour la réception mobile de télévision satellite.
Utilisant la technologie GPS comme référence, ces antennes se
repointent automatiquement vers le satellite, quels que soient la position et
le mouvement du support de l'antenne. Ce type d'antenne satellite mobile est
très apprécié des propriétaires de camping-cars par
exemple. Ces antennes sont aussi utilisées par la compagnie
aérienne Jet Blue, qui permet ainsi à ses passagers d'avoir une
chaîne de télévision en direct, visible en vol sur des
moniteurs LCD montés dans les dossiers des sièges.
II.6.3. Les radioamateurs
Les opérateurs radioamateurs ont accès
aux satellites OSCAR qui ont été réalisés par des
universités ou des clubs radioamateurs, et lancés par exemple en
passager auxiliaire avec des satellites d'observation. La plupart de ces
satellites fonctionnent comme des répéteurs et sont en
général accessibles aux amateurs équipés en UHF ou
en VHF avec des antennes très directives, comme des antennes de type
Yaggi, ou des antennes paraboliques. En raison des limitations des
équipements au sol, la plupart de ces satellites sont dans une orbite
terrestre basse, et ne peuvent transmettre qu'un nombre limité de
contacts courts à un moment
[19]
donné. Certains de ces satellites fournissent
aussi de la retransmission de données, utilisant les protocoles AX.25 ou
similaires.
II.6.4. L'internet et les données par
satellite
Depuis quelques années, les techniques de
communication par satellite sont utilisées pour des connexions Internet
à haut débit. C'est surtout très utile pour des
utilisateurs très isolés qui ne peuvent pas être
connectés en ADSL ou via le réseau téléphonique.
Ces techniques servent aussi pour des entreprises ou des organisations
implantées mondialement et ne voulant pas dépendre d'un
opérateur de télécommunication local pas toujours fiable,
et qui veulent que tous leurs réseaux soient gérés par le
même opérateur. Enfin l'utilisation d'un satellite pour
l'échange de données permet de se passer des Fournisseurs
d'Accès à Internet (FAI) locaux.
II.7. Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre, nous avons
étudié les généralités sur les
systèmes de communications par satellite en général, la
constitution des segments terrestre, les caractéristiques des antennes,
différents techniques d'accès au médiat, ainsi que les
applications de satellite.
[20]
CHAP.III. LA
TRANSMISSION PAR SATELLITE
III.1
Généralité4
Le satellite est un autre mode de transmission qui
utilise comme principe une station terrienne vers celui-ci (cas d'une voie
montante). Ce satellite n'est qu'un simple émetteur récepteur. Il
génère des signaux et les réémets en direction de
la terre (cas d'une voie descendante).
La télévision par satellite utilise des
satellites spécifiques placés en orbite dite
«géostationnaire » (c'est-à-dire une orbite
située à environs 35 786 km d'altitude au- dessus de
l'équateur). Chaque satellite de télévision
présente des caractéristiques très différentes,
notamment en termes de capacités (c'est- à- dire de ressource
disponible pour diffuser des chaînes de
télévision).
III.2 Schéma synoptique d'une émission
et réception par satellite
Figure.10. Schéma synoptique d'une
émission et réception par
satellite
III.3. Les Orbites possibles5
Lessystèmesdetélécommunicationsparsatellitessontclassésenfonctiond
el'altitudedessatellites.Ondistingue ainsi:
4 Cours d'Hyper fréquence par MATHIEU RUCHOGOZA
NKULIZA DEA Master of Engineering 2013-2014
5 Les systèmes satellites par Michel Terré
version 2.1 Paris 2009
[21]
1. Les systèmes GEO (Geostationary
Earth Orbit) qui correspondent à des satellites évoluant sur
l'orbite géostationnaire à environ 36000Km de la surface de la
terre.
2. Les systèmes MEO (Medium Earth
Orbit) qui correspondent à des satellites évoluant sur l'orbite
médiane de 5.000 à 15.000km et au dessus de 20.000km.
3. Les systèmes LEO (Low Earth Orbit)
qui correspondent à des satellites évoluant en orbite basse de
700 à 1.500km.
Endessousde700kml'atmosphère est encore trop
dense pour maintenir un satellite à poste sans épuiser
très rapidementsesréserves.Entre1500
et 5.000km et 15.000 et 20.000km se trouvent deux
régions appelées
"ceintures de Van Allen" basses et hautes qui sont des
zones à haute densité de particules (vent solaire)
piégées par le champ
magnétiqueterrestredanslesquellesilestdéconseillédeplacerunsatellite.
Les
systèmes GEO ont été les
premiers utilisés et restent aujourd'hui majoritaires. L'orbite est
extrêmement encombrée et l'on trouve presque
un satellite tous les deux degrés. L'avantage de
cet orbite est
évidemment le fait que le satellite reste fixe
par rapport à la Terre et qu'il n'est pas nécessaire de le
pour suivre au moyen d'antennes mobiles
au sol. L'avantage vient aussi du fait que l'altitude du
satellite étant très
élevée (environ
36.000km), ce dernier "voit" environ 42% de la
surface de la Terre. Les inconvénients sont le temps de propagation,
il faut
compter environ 250ms pour un aller être tour
vers le satellite et une perte en espace libre d'environ 200dB à prendre
en compte dans l'établissement du bilan de liaison. Les systèmes
LEO ont été très en vogue au début des
années 2000etplusieursgrandssystèmes (Iridium, Globalstar,
SkyBridge,Teledesic) se basent sur de telles constellations.
L'avantage de ces systèmes est le temps de
propagation très court, typiquement 10ms de temps de propagation pour un
satellite à
1.500kmd'altitude ainsi qu'un bilan de liaison
nettement plus favorable que pour un système GEO. Ces avantages font
de ces systèmes
d'excellents candidats pour
des applicationsinteractivesmettantenjeudesterminauxmobilesavecdesantenn
esomnidirectionnelles et des amplificateurs de faibles puissances.
Lescommunicationsaveclessatellitessontsouventbaséessurunehypothèse
devuedirecteentrelesatelliteet l'antenne de réception. C'est ainsi le
cas pour la plupart des communications qui utilisent des satellites
géostationnaires. Pou rassurer cette visibilité, les antennes de
réception sont placées sur des surfaces dégagée sou
en hauteur.
6 Fleury Sébastien, les satellites et la technologie
VSAT, université de Mame-la-Valléo, ed.2000, p.6 à 9.
[22]
Dans le cas de communications entre un satellite et un
mobile qui se trouverait au niveau du sol, l'hypothèse de vue directe
est plus difficile à assurer.
III.3.1. L'orbite
géostationnaire6
L'orbite géostationnaire est sans aucun doute
l'orbite la plus répandue aujourd'hui, car le satellite se
déplace en même temps que la terre ; il fait donc le tour de la
terre en 24heures (durée qui correspond au temps de rotation de la
terre) et paraît donc immobile dans le ciel. Dans cette orbite, le
satellite est placé à 35786km d'altitude et peut couvrir une
grande superficie de la terre qui peut atteindre un
hémisphère.
L'idée de placer des satellites en orbite
géostationnaire n'est pas très récente, puisque
l'écrivain et ingénieur anglais Arthur C. Clarke avait
indiqué dès 1945, dans un article dans Wireless World, comment
une couverture mondiale de radiocommunications serait possible au moyen de
trois satellites « fixes » disposés à 120° l'un de
l'autre sur une orbite circulaire, à environ 36000 Km d'altitude
au-dessus de l'équateur (figure 11)
Figure.11 : Principe de la couverture globale par 3
satellites
géostationnaires
L'avantage que ces satellites ont, c'est que l'on peut
utiliser des antennes fixes au sol. Ils présentent cependant
l'inconvénient d'être situés
[23]
bas sur l'horizon lorsqu'ils couvrent des zones
éloignées se rapprochant des pôles : les signaux à
transmettre parcourant une plus grande distance, subissent des
atténuations plus importantes, et mettent plus de temps à arriver
sur terre (un quart de seconde en plus).
III.3.2. L'Azimut et l'Elévation des satellites
géostationnaires
On appelle élévation du satellite,
l'angle de la ligne imaginaire entre la station de réception et le
satellite par rapport au sol (plan horizontal au lieu de la station), et azimut
l'angle que fait la projection horizontale de la ligne imaginaire
station-satellite avec le plan méridien (Nord-Sud) passant par la
station. L'angle est compté à partir de la direction Nord (figure
13. (a) et (b)).
La position des satellites géostationnaires est
définie par leur longitude par rapport au méridien de Greenwich
voir figure 12 (qui à cet endroit correspond à l'azimut), leur
latitude étant bien sûr 0° du fait de leur situation dans le
plan équatorial.
Figure.12. Méridien de Greenwich
Figure.14 : azimut et élévation du
satellite au lieu de réception (vue du sol)
[24]
â
â
Figure.13: Azimut (a) et élévation (b) du
satellite géostationnaire au lieu de réception (vu de
l'espace).
[25]
III.4. Equipements utilisés
Dans sa configuration la pl us simple, une station
satellitaire comprend : III.4.1. La parabole7
La parabole est constituée de deux
éléments : le réflecteur parabolique et la tête de
réception plus communément appelée LNB (Low Noise
Block).
Figure 15. L'antenne parabolique
III.4.2. Tête ou LNB (Low Noise Block)
Figure 16. La Tête ou LNB (Low Noise
Block)
L'élément principal du LNB est le
Convertisseur, monté ici directement pour : Amplifier
immédiatement les signaux grâce à un amplificateur à
faible bruit afin que les bruits créés en aval
demeurent
7
http://www.paraboles-
antennes.com
[26]
petits comparativement aux signaux, Limiter les pertes
en ligne par abaissement de la fréquence porteuse dans la bande
intermédiaire 950-1750Mhz (950- 2000Mhz en triple-bande) dite Bande
Intermédiaire Satellite (BIS : Bande Intermédiaire
Satellite)
Il existe différents types de LNB :
· Le LNB universel, qui capte toute la bande Ku
(10,7-12,75 GHz) et qui ne peut alimenter qu'un seul terminal à la
fois,
· Le LNB Twin, qui permet d'utiliser 2 terminaux
de manière indépendante,
· Le LNB mono bloc (double tête ou DuoSat)
qui permet quand à lui de pointer deux satellites avec la même
parabole (à condition qu'ils ne soient pas trop distants l'un de
l'autre),
· Le LNB quattro qui est destiné aux
mini- réseaux collectifs et qui permet de séparer les 4 bandes de
fréquences(basse verticale, basse horizontale et haute
horizontale),autrement dit, il offre en permanence les 4 polarités sur
sorties distinctes.
III.4.3. Le réflecteur
Le réflecteur parabolique est chargé de
concentrer les ondes reçues ou émises (radar,
télévision, ISM et WiFi, radio- amateurisme, faisceaux hertziens,
ou ondes émises par les astres en radioastronomie) vers l'antenne-
source, qui se situe au foyer de la parabole. Les antennes paraboliques de
petit diamètre sont fabriquées en tôle emboutie (acier ou
aluminium). Pour les antennes de grand diamètre, les réflecteurs
sont parfois réalisés en grillage, ce qui a pour effet de
diminuer la prise au vent. Le réflecteur ne doit pas comporter des creux
ou des bosses d'une amplitude supérieure à 5% de la longueur
d'onde, qui pour mémoire, est de 2.5 cm en TV SAT et 12.5 cm en 2,4
GHz.
III.4.4. Récepteur
Le récepteur qui a pour fonction de
reconstituer le message émis par la source à partir du signal
reçu, comprend des circuits d'amplification, de changement de
fréquence, de démodulation (pour les transmissions sur onde
porteuse), de filtrage puis d'échantillonnage et de prise de
décision (Figure.17). Le changement de fréquence et le
démodulateur permettent de ramener le signal modulé en bande de
base. Le signal en bande de base est ensuite filtré puis
échantillonné à des instants caractéristiques.
Finalement un circuit de décision identifie la valeur des
éléments binaires
[27]
transmis à partir des échantillons
reçus. Le choix effectué par le circuit de décision est
binaire, décision 0 ou décision 1, ce qui correspond à une
opération dite de « détection ».
Figure.17. Principe de récepteur pour
transmission sur onde porteuse
III.5. Principe de fonctionnement
III.5.1. Principes généraux
Un ensemble de réception satellite n'est autre
qu'un récepteur super hétérodyne, à double
changement de fréquence. Toutefois, le fait que la fréquence des
signaux reçus se situe dans la bande des 10 GHz et au dessus lui
confère certaines particularités.
Les ondes radio en provenance du satellite sont
concentrées par la parabole avant d'être reçues par une
"antenne", même si ce n'est pas le nom qu'on lui donne habituellement en
hyperfréquence. Cette antenne, contenue dans le LNB (Low Noise Block) ou
LNC (Low Noise Converter), et suivie d'un premier étage changeur de
fréquence est le petit module situé au bout de la parabole. Il
reçoit une fréquence fixe provenant d'un oscillateur local et
délivre donc, en sortie, un signal à fréquence
intermédiaire, beaucoup plus faible que celle du signal reçu du
satellite.
Ainsi, alors que les fréquences en provenance
du satellite sont dans la gamme de 10 GHz (10,9 à 12,75 GHz pour
être précis), celles sortant du LNB ou LNC sont dans la bande 920
Mhz à 2,150 GHz, que l'on appelle la BIS ou Bande Intermédiaire
Satellite.
Ce premier changement de fréquence permet de
véhiculer facilement les signaux du LNB, situé à
l'extérieur de l'habitation, au récepteur situé à
l'intérieur et distant bien souvent de plusieurs dizaines de
mètres, grâce à un câble coaxial, de bonne
qualité, vues les fréquences mises en jeu. Dans le cas contraire,
c'est à dire sans le changement de fréquence, il faudra
véhiculer du 10 GHz ou plus jusqu'au récepteur, ce qui ne
pourrait avoir lieu qu'avec des guides d'ondes et avec des pertes
considérables.
[28]
Dans le récepteur, ces signaux arrivent sur un
nouvel étage changeur de fréquence qui reçoit, lui un
signal provenant d'un oscillateur local à fréquence variable
cette fois. En effet, c'est en faisant varier cette fréquence que l'on
va pouvoir sélectionner la chaîne à recevoir.
Le résultat de ce second changement de
fréquence passe par un amplificateur à fréquence
intermédiaire travaillant dans la bande des 70 Mhz environ, avant
d'être démodulé pour fournir les signaux vidéo et
son en bande de base.
III.5.2. Deux fréquences locales (antenne
bi-bande)
Les fréquences d'émission de satellites
s'étageant de 10,9 GHz à 12,75 GHz, on conçoit bien que
l'explication précédente doit être
incomplète.
En effet, l'écart entre ces deux
fréquences correspond à une bande de fréquence de 1,8 GHz,
qui ne peut donc pas rentrer dans les 1,23 GHz (2,15 GHz - 920 Mhz) que peut
recevoir le récepteur satellite. En fait, le LNB qu'on utilise peut
être un modèle mono-bande, bi-bande ou tri-bande. Dans le premier
cas, il ne contient qu'un oscillateur local et ne permet de recevoir qu'une des
bandes satellite :
La bande basse jusqu'à 11,90 GHz, avec un
oscillateur local de fréquence 9,750 GHz.
Une tête ou LNB bi-bande, contient deux
oscillateurs locaux commutables, et une tête tri bande, quand à
elle en contient trois.
On tronçonne la grande gamme 10,950 GHz - 12,75
GHz en trois sous-gammes.
Les commutations d'oscillateurs sont effectuées
automatiquement par les récepteurs, de manière transparente pour
utilisateur, d'autant plus que la gestion par microcontrôleur de ces
appareils leur permet d'indiquer toujours la fréquence exacte
reçue.
[29]
III.5.3.Polarisation de la transmission des ondes
électromagnétiques
Les ondes électromagnétiques
rayonnées par un émetteur sont caractérisées par
leur fréquence et leur polarisation. Celle-ci définit
l'orientation des composants champs électriques et magnétiques
(qui sont orthogonales entre elles) du champ électromagnétique ;
elle est déterminée par les caractéristiques du dispositif
rayonnant de l'antenne d'émission.
III.5.3.1. Polarisation linéaire
Elle est caractérisée par une
orientation fixe des vecteurs orthogonaux champs électriques et champ
magnétique, eux-mêmes orthogonaux à la direction de
propagation (voir figure 18).
Pour être capable de différencier la
polarisation de fonctionnement, on utilise 2 tensions continues qui servent
aussi d'alimentation de la tête :
· 13V pour la polarisation verticale
· 18V pour la polarisation horizontale.
Figure 18 : Illustration de la polarisation
linéaire
La polarisation de l'onde est définie par
l'orientation du vecteur champ électrique. On peut ainsi émettre
deux ondes de même fréquence et de polarisations orthogonales (par
exemple horizontale et verticale) sans qu'elles se perturbent, car on pourra
les séparer à la réception au
[30]
moyen d'une orientation précise du dispositif
collecteur d'ondes (LNB) autour de l'axe de propagation.
III.5.3.2. Polarisation circulaire
Dans ce cas, l'orientation de vecteur champ n'est plus
fixe par rapport à l'axe de propagation, mais elle varie tout au long de
cet axe à raison d'un tour (360°) par longueur d'onde, les deux
vecteurs étant toujours orthogonaux entre eux à tout
endroit.
Figure 19 : Illustration de la polarisation
circulaire.
Selon le sens de rotation autour de l'axe, on parle de
polarisation circulaire droite ou gauche. Ces deux polarisations peuvent de la
même manière être séparées par le dispositif
collecteur d'onde à la réception, permettant également de
doubler la capacité de transmission.
L'avantage de la polarisation circulaire par rapport
à la polarisation linéaire est qu'elle ne nécessite pas
d'orientation précise de la LNB, la séparation entre les deux
polarisations étant déterminée par la seule
précision de réalisation de celui-ci.
III.5.4. Cas d'une transmission analogique
Un signal TV véhicule une image, mais aussi du
son, et même "plusieurs sons" en réception satellite, soit parce
que l'émission est stéréophonique, soit encore parce
qu'elle est réalisée en plusieurs langues
simultanément.
[31]
Ces signaux sonores sont transportés, en
même temps que le signal vidéo, grâce à une ou des
sous- porteuses.
Par ailleurs, il arrive sur un mélangeur qui
reçoit d'autre part un signal provenant d'un oscillateur local dont la
fréquence est commutable en fonction de la sous-porteuse
désirée. C'est cette commutation qui permet de choisir le son
qu'on désire écouter lorsqu'on programme le récepteur sur
les différents canaux à recevoir. Une nouvelle amplification de
la fréquence intermédiaire et une démodulation
appropriée permettent alors de disposer du son... ou
presque.
III.5.5. Cas d'une transmission
numérique
La transmission d'émissions numériques
utilise les mêmes gammes de fréquences que pour l'analogique. La
modulation utilisée est une QPSK. Une porteuse va permettre de
véhiculer un flux numérique important pouvant atteindre 45Mb. Ce
signal s'appelle alors un transpondeur numérique, il est capable de
contenir plusieurs chaînes de télévisions et de stations de
radio et éventuellement des services internet. La transmission utilise
un système avec des codes correcteurs d'erreurs qui permettent d'assurer
une transmission effective avec un taux d'erreur inférieur à
10-11 ; Pour cela on utilise un codeur de Viterbi qui rajoute des informations.
Ce rajout d'information est caractérisé par le coefficient de
Viterbi P/N où P est le nombre de bits utiles et N le nombre de bits
transmis.
De plus avant ce traitement, on adjoint à la
trame de base contenant 188 octets, 16 octets de parité qui permettent
de corriger les octets erronés de la transmission.
III.6. Fréquence utilisée par les
satellites
Les bandes de fréquences mises en oeuvre pour
les communications par satellite sont le plus souvent comprises entre 1 et
30GHz. En dessous de 1 GHz les ondes sont principalement
réfléchies et diffusées par l'atmosphère. Au dessus
de 30GHz les liaisons satellitaires sont possibles mais l'absorption
atmosphérique est importante et la technologie d'amplification plus
complexe.
Labandedefréquence1-
30GHzestdiviséeensousbandesdésignéespardeslettres:
[32]
N°
|
BANDES
|
FREQUENCES
|
SERVICE
|
1
|
L
|
1 - 2GHz
|
communication avec les mobiles
|
2
|
S
|
2 - 3GHz
|
communications avec les mobiles
|
3
|
C
|
4 - 6GHz
|
communications civiles
nationales et internationales, TV.
|
4
|
X
|
7 - 8GHz
|
communications militaires
|
5
|
KU
|
11 - 14GHz
|
communication civiles nationales
et internationales, télévision.
|
6
|
Ka
|
20 - 30GHz
|
nouveaux systèmes d'accès aux
réseaux large bande
|
7
|
EHF
|
21-45GHz
|
Communications militaires
|
Tableau 2. Les fréquences utilisées par
les satellites8
Globalement on peut "résumer" les
phénomènes de propagation en considérant que « plus
la fréquence est basse meilleure est la propagation » car
l'atténuation due aux précipitations croît avec la
fréquence. Cette atténuation, causée par l'absorption
d'énergie par les gouttes d'eau est ainsi pratiquement inexistante en
bande L et devient sensible à partir de 4GHz.
III.7. Calcul du bilan de liaison pour un satellite
Dans cette partie nous allons aborder le calcul du
bilan de liaison lors d'une communication entre deux stations au sol et un
satellite.
Nous appelons « bilan de liaison »
l'équation permettant de calculer le rapport signal utile sur bruit en
sortie du récepteur en fonction de tous les paramètres qui
influent sur la puissance de l'onde émise. Toute liaison satellite se
décompose en deux parties : la liaison montante c'est à dire le
transfert du signal depuis la station émettrice terrienne vers le
satellite, et la liaison descendante c'est à dire le transfert du signal
du satellite jusqu'à la station réceptrice terrienne.
Nous avons donc deux bilans de liaisons distincts.
Pour chacun des deux nous retrouvons le fameux paramètre G/T qui est le
facteur de mérite. Notons également que dans le domaine spatial
nous parlons beaucoup de PIRE ou Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente
qui est le produit de la puissance fournie à l'entrée de
l'antenne d'émission par son gain. Comme les puissances et les antennes
utilisées sont très diverses d'une station à une autre, la
PIRE fournit un paramètre commun
8G. Maral, M. Bousquet, Satellite
Communications Systems, thirded, Wiley
[33]
permettant une vraie comparaison directe et objective
entre stations différentes de la même manière que le
G/T.
Nous avons donc introduit les deux paramètres
fondamentaux d'une station d'émission - réception satellite : le
G/T (facteur de mérite) pour la réception et la PIRE pour
l'émission. Le satellite est caractérisé de la même
façon.
Figure 20 : synoptique d'une liaison via
satellite
[34]
III.7.1. Bilan de liaison pour la voie
montante
Soit (C/N) m le rapport signal sur bruit au niveau du
satellite.
P789:;< =>
23 ~?:~@ A6
45 ~
BC
6
PIREsol = PIRE de la station terrienne émettrice =
Puissance fournie à l'antenne Pe multiplié par le Gain de
l'antenne Ge
(G/T)sat = facteur de mérite du
satellite
Lm = paramètre dépendant de la longueur
d'onde 0 du signal transmis et de la distance Dm entre la
station sol émettrice et le satellite.
AD = 2 0 5
46
k = constante de Boltzmann = 1.38 10-23
W/Hz/K
B = bande passante équivalente de bruit soit en
bonne approximation la bande passante des filtres pour le type de modulation
utilisée.
III.7.2. Bilan de liaison pour la voie
descendante
Soit (C/N)d le rapport signal sur bruit au niveau de la
station de réception
sol.
P789:;< =>
23 T?:a@
45-BC E
|
AE
|
Psat peut se déterminer avec (C/N)m
calculé précédemment et le plancher de bruit
Pbruit du transpondeur du satellite dans B. Dans ce cas
:
Psat=(C/N)m + Pbruit
(G/T)sol = facteur de mérite de la station
sol
Ld = paramètre dépendant de la longueur
d'onde 0 du signal transmis et de la distance Dd entre le
satellite et la station réceptrice est égale à
~
2 05 41rDE
[35]
k = constante de Boltzmann = 1.38 10-23
W/Hz/K
B = bande passante équivalente de bruit soit en
bonne approximation la bande passante des filtres pour le type de modulation
utilisée.
Ce bilan de liaison ne prend pas en compte le bruit
superposé au signal lors de la liaison Terre/Satellite. Nous faisons
comme si la liaison montante n'apportait pas de bruit. Il faut donc voir ce
bilan de liaison comme indépendant du premier.
Exprimé en dB nous avons
23 = 10. 10910 23
45
45 d dB
E
L'équipement est peu onéreux et ce mode
possède une grande capacité de couverture, avec beaucoup de
chaînes disponibles.
Il faut nécessairement une parabole qui
génère une pollution visuelle des paysages et qui souvent
nécessite des réglages de positionnement. Il n'y a pas de service
annexe disponible comme l'internet ou le téléphone. L'abonnement
n'est pas facile d'accès et parfois compliqué.
En particulier, une antenne de réception pour
les télécommunications par satellite doit avoir des lobes
secondaires très faibles afin de ne pas capter le rayonnement de la
terre (sensiblement équivalente à celle d'un corps noir à
300°K). La difficulté d'obtenir des premiers lobes secondaires
faibles implique de ne pas faire de liaison avec des satellites trop bas sur
l'horizon. On utilise en général un angle
d'élévation supérieur à 5°.
[36]
III.8. Conclusion partielle
La qualité audiovisuelle est significativement
améliorée, alors qu'en analogique la transmission introduit
toujours de légères dégradations (neige,
dédoublement, etc.), la qualité du signal numérique
reçu ne dépend pas des conditions de transmission.
Les technologies numériques introduisent
également une notion nouvelle, le multiplex. Traditionnellement en
analogique, une fréquence est utilisée pour un programme. Dans le
monde numérique, ce n'est plus le cas et plusieurs services
numériques peuvent se partager une même fréquence : par
exemple, plusieurs programmes de télévision, les données
pour un guide de programmes et un service de diffusion de pages Internet. La
combinaison des flux audio numériques, des flux vidéo
numériques et des données pour leur permettre de partager une
fréquence est appelée multiplexage, et le flux (la suite de 0 et
de 1) issu de cette opération est appelé multiplex. Entre 4 et 10
programmes peuvent être diffusés là où un seul
était diffusé en analogique : il y a un accroissement très
net du nombre de programmes diffusés.
Le signal numérique sera transmis, tout comme
l'analogique, par des émetteurs qui propagent autour d'eux des ondes
radio. L'onde elle-même ne transmet pas d'information (elle passe ou ne
passe pas) mais en modulant son amplitude et sa fréquence, on lui fait
transporter l'information numérique faite de 0 et de 1. Comme toute onde
radio, elle peut être perturbée par des échos ou des
brouillages, et le téléspectateur ou les maisons utilisant
l'internet devront orienter correctement leurs antennes. Mais le signal
numérique sera nettement moins vulnérable aux
brouillages.
En revanche, dans les zones urbaines, il est parfois
interdit par des contraintes administratives visant à protéger le
paysage. Le satellite dispose d'une capacité importante et permet de
recevoir des bouquets de plusieurs centaines de chaînes. Signalons aussi
qu'un satellite ne peut être reçu lorsqu'un obstacle important
obstrue la trajectoire de ce dernier (montagne, immeuble, etc....).
[37]
CHAPITRE IV. INFLUENCE DE LA PIRE SUR LA TRANSMISSION
PAR
SATELLITE
IV.1. ANTENNE ISOTROPE
C'est l'antenne de référence, elle n'est
pas physiquement réalisable et se représente par une source
ponctuelle omnidirectionnelle. Si Pg est la puissance
du générateur, la densité de puissance Pi
à la distance D est:
(Puissance totale divisée par la surface de la
sphère de rayonnement). Tandis que le champ correspondant, loin de
l'antenne, (en onde plane) est:
(120.p. Pi)1
Ei = 2 [V/rn]
En effet, lorsqu'on utilise une antenne quelconque, au
lieu de l'antenne isotrope9, considérée comme
l'antenne de référence, cette antenne concentre la puissance
rayonnée dans certaines directions de l'espace repérées,
dans un système de coordonnées polaires, par couple
(?,ço) ; on peut
alors introduire le gain de l'antenne d'émission
Ge(?,ço) et tout se
passe dans une seule direction (?,qi)
comme si l'on utilisait une antenne isotrope, mais que la
puissance Pe de l'émetteur était remplacée par
P'e = Ge(CP,ço)Pe
.
En considérant la propagation sans pertes d'une
onde sphérique, la densité de puissance à une distance d
de l'antenne s'écrit :
Pe
P(d) = 4 d 2
ð
Une antenne de réception possède une
aire équivalente Ar, cette antenne reçoit ainsi une puissance
:
Pr = P(d)Ar
L'aire équivalente Ar n'est pas obligatoirement
égale à l'ouverture de l'antenne, mais elle est en
général proportionnelle à cette ouverture à travers
un coefficient ç appelé efficacité. ij = 50% -
60%
9Cours d'hyperfréquence Par MATTHIEU
RUCHOGOZA NKULIZA, DEA Master of Engineering, Inédit, 2014
[38]
En outre une antenne isotrope10
n'existe pas, mais elle permet de définir les
caractéristiques des antennes réelles. Une antenne isotrope est
une antenne qui, alimentée par la puissance PE, rayonnerait cette
puissance avec la même intensité dans toutes les directions. A la
distance d, toute la puissance est répartie sur la surface de la
sphère.
La surface de la sphère est : SSPHERE =
4ir. d2
IV.1.1. Gain d'une antenne.
C'est le rapport entre la puissance Pa captée
par l'antenne à la distance D d'une source quelconque, et celle que
capterait une antenne isotrope à la même distance (en espace
libre).
~ ~~ .
~Z
4. 7TP~ G ~ 0. Y
D. 16.ir2
02
Le gain est également défini par rapport
au dipôle, ou par rapport à un guide ouvert.
IV.1.2. Hauteur effective:
C'est un paramètre utilisé en
réception. Soit E un champ incident, et u la tension
délivrée par l'antenne sur une impédance infinie, la
hauteur effective est par définition:
u
heff = 9
IV.1.3. Facteur d'antenne.
C'est l'inverse de la hauteur effective, mais par
définition, la charge est égale à l'impédance
d'entrée du récepteur, la plupart du temps de 50
W.
10Cours de
Liaisons hertziennes 3 - Antennes par Louis
Reynier
[39]
Supposons11 un émetteur de puissance
rayonnée P, situé dans l'espace à une distance R du lieu
de réception et rayonnant dans toutes les directions, un tel
émetteur idéal est dit isotrope).
Flux de puissance (W/m2) b = ~
~~~2
Puissance à travers la surface A PA = Acb
= d
~~~~ (O)
Figure 21 : flux de puissance d'une source
isotrope.
Comme il n'y a aucune déperdition
d'énergie dans le vide, à la distance R, l'énergie
rayonnée sera répartie uniformément sur une sphère
de rayon R, dont la surface ^ est égale à
4ir82.
Si P est exprimée en Watts et R en
mètres, la densité de flux \, exprimée en Watt par
mètre carrée ; \ = P_ = ~
~~~~ (O) la puissance recçue
par la surface A sera donc : PA = \. A = ~.
~
~~~~ (O).
Dans la pratique, une source isotrope vraie n'est pas
réalisable, ni souhaitable en effet, la puissance électrique
embarquée à bord d'un satellite étant limitée, il
importe de ne pas disperser l'énergie électromagnétique
rayonnée dans toutes les directions, mais de la concentrer aussi
précisément que possible sur une zone « cible » au
moyen d'une antenne directive, afin que le champ soit maximal et
homogène dans cette zone et minimal (idéalement nul)
ailleurs.
11Les Antennes de R. Brault et R. Piat
Librairie de la radio 1967
PIRE=PT - Lc + G
[40]
IV.2. LA PUISSANCE ISOTROPE RAYONNEE EQUIVALENTE
Dans un système de communication radio, la
puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE) ou EIRP en anglais
est définie dans la direction de l'antenne où la puissance
émise est maximale. La puissance isotrope rayonnée
équivalente d'un objet rayonnant dans une direction donnée
quelconque, est la puissance qu'il faudrait appliquer à une antenne
isotrope mise à la place de cet objet, pour avoir le même niveau
de rayonnement dans cette direction.
La PIRE d'un satellite en un point donné est la
puissance relative à 1W qui serait nécessaire à un
émetteur isotrope situé à la même distance pour
créer la même densité de flux que celle reçue du
satellite à cet endroit. Cette valeur est constituée de deux
composantes : c'est la somme du gain GE en puissance électrique (entre
l'émetteur du satellite et un émetteur de référence
de 1watt) et du gain GA apporté par la directivité de l'antenne
utilisée (par rapport à l'antenne isotrope)
PIRE = GE + GA
Pour une antenne connectée directement à
l'émetteur :
PIRE[dBm] = Péi[dBm] + G
[dBi]
Avec
- Péi : c'est la
puissance appliquée à l'antenne exprimée en décibel
milli Watt dBm
- G : c'est le gain de l'antenne exprimé en
décibel pour les antennes isotropes [dBi]
- PIRE : c'est la puissance isotrope rayonnée
équivalente exprimée en décibel milli Watt
[dBm]
La PIRE est aussi une caractéristique
importante d'un émetteur. Elle correspond à la puissance
émise par l'émetteur.
P. I. R. E(W) = PE(W). GE(GE
ici n'est pas en dBi)
On l'exprime souvent en dBW ou dBm :
PIRE (dBm ou dBW) = PE (dBm ou dBW) +
GEdBi
Pour une installation incluant les câbles de
liaison avec des pertes sensibles, la formule devient :
[41]
Avec :
- PT = puissance de transmission
exprimée en décibel milli Watt [dBm]
-
[dB]
[dBj]
Lc = ce sont les pertes dans les câbles
et dans les connecteurs exprimés en décibel
- G = c'est le gain de l'antenne en Il existe
une autre façon d'estimer la puissance rayonnée en prenant comme
référence l'antenne dipôle demi -onde (antenne dipolaire) :
c'est la puissance Apparente Rayonnée;
PAR[dBm].
PAR = Pé1 + G C'est par rapport à
une antenne isotrope ; le dipôle demi-onde a un gain de 2,15dBi donc
:
PAR = PIRE -2,15dBi D'où
PIRE = PAR + 2,15dBi
Notons l'utilisation de dB (échelle logarithmique)
avec des références (m=milliwatt, i=isotrope,
d=dipôle).
Figure 22 : Puissance dans un système sans
fil
Ce graphique indique la quantité relative des
gains et pertes ainsi que la puissance absolue à chaque point d'une
liaison sans fil. L'émetteur produit une certaine quantité de
puissance. Une petite quantité est perdue dans l'atténuation
entre l'émetteur et l'antenne. L'antenne concentre ensuite la puissance,
en fournissant un gain. À ce stade, la puissance est à sa valeur
maximale possible pour la liaison. Cette puissance est appelée PIRE:
Puissance Isotrope Rayonnée Effective (EIRP: Effective Isotropic
Radiated Power) Ensuite, il ya les pertes en espace libre et celles
de
[42]
l'environnement, qui augmentent avec la distance entre
les extrémités de la liaison. L'antenne de réception
fournit des gains supplémentaires. Ensuite, il ya une petite
quantité de pertes entre l'antenne de réception et la
réception radio. Si le montant de l'énergie reçue à
l'extrémité est supérieur à la sensibilité
de réception de la radio, par une certaine marge M, alors la liaison est
possible. La valeur de M déterminera la fiabilité de la liaison,
un bon point de départ est de disposer d'une marge d'au moins 10 dB.
Pour les liens critiques, il est préférable de viser une marge de
20 dB.
IV.2.1. Calcul de la PIRE
Soit un satellite idéal de puissance 100W qui
éclaire uniformément une zone terrestre circulaire de 100km de
rayon et pas du tout l'extérieur de cette zone (figure 24).
Figure 24 : illustration du calcul de la
PIRE
Nous considérons qu'il s'agit de la zone
à l'aplomb de laquelle se trouve le satellite ; cette zone, dont le
centre est donc situé sur l'équateur, se trouve à environ
36000km du satellite, elle est orthogonale à son rayonnement et peut
être considéré comme plane.
Le gain en puissance électrique GE (en dB) de
l'émetteur de 100W (PE) par rapport à 1W (P1) est :
GE = 101og (IDE 5 =
101og(100) = 20$C IDK
Un émetteur isotrope rayonnerait
uniformément toute sa puissance dans une zone sphérique qui, au
niveau de la surface de la terre, aurait un rayon de R=36000km.
La surface S de cette sphère qui reçoit
uniformément toute l'énergie émise est de
4ir82 soit : S =
4ir(36000)2km2
Notre satellite directif rayonne quant à lui
toute sa puissance dans un cône qui, au niveau de la terre,
découpe une zone circulaire de rayons "j = 1000BD
que nous considérons comme plane.
[43]
La surface de cette zone sur laquelle se concentre
toute l'énergie émise est sj =
irr2j soit sj =
ir(1000)2km2
Le gain GA apporté par la directivité de
l'antenne d'émission représente le rapport de puissance qu'il
faudrait pour obtenir le même flux avec une antenne d'émission
isotrope.
Il est donc inversement proportionnel aux surfaces
desservies, soit
en
dB: GA = 10 log = _ sz) ~ 10 log
n~~(opLLL)~
~ (1000)q ~ 10 logQ4c(36)2T ~ 37,1$C.
La PIRE est la somme du gain en puissance
électrique GE de l'émetteur relatif à 1W et du gain GA de
l'antenne d'émission. Il en résulte une puissance apparente
relative à 1W que l'on exprime en décibels. Watts
(dBW),
D'où : P789 = GE + GA = 20 +
37,1 = 57,1[dBW]
IV.3.Niveau de puissance reçu
La puissance reçue par l'antenne sera
égale au produit de la puissance d'émission et du rapport entre
la surface apparente sa de l'antenne (de rayon ra=0,5m pour une antenne de 1m
de ø) et la surface sz de la zone couverte (de rayon
rz=1000km=106m), qui sont toutes deux orthogonales au
rayonnement, puisque nous nous sommes placés à l'équateur,
juste (voir 25 ci-dessous) « sous le satellite ».
Figure 25 : surfaces relatives de l'antenne et de la
zone réception (vue du satellite).
La surface apparente de l'antenne est :
Sa = itra2, Soit it(0,5)2
=
0,25itm2 alors que la surface de la zone
éclairée est : Sz = it"j , Soit
it (106)2 = 1012itm2
[44]
Le rapport entre la puissance PR du signal reçu
par l'antenne et la puissance émise PE répartie sur la zone
éclairée est égal au rapport entre la surface de l'antenne
et celle de la zone éclairée sz :
~~
~ a
|
Sa Sz
|
0,25ir
~
1012ir
|
= 2,5. 10_13
|
D'où l'atténuation directive Ad en dB (qui
est un gain négatif) :
Ad = -10log(PR 5 = -10log2,5.10uK3
= 126dB PE
Dans ce cas idéalisé, avec notre
émetteur de 100W(PE = 20dBW), la puissance du signal reçu (en
dBW) serait donc PR = 10 logPR : PR = PE-Ad = +20 - 126 = -106dBW
Ce résultat donne une idée de la
très faible valeur du signal reçu (encore plus faible dans la
réalité en raison des pertes que nous avons
négligées) : -106 dBW signifie « 106dBW au-dessus de 1W
», ce qui correspond à une puissance reçue de
0,25x10u'°W .
Voici un tableau des quelques valeurs nominales pour
conserver un niveau sensiblement constant de la PIRE suivant le diamètre
de l'antenne :
PIRE en [dBW]
|
Diamètre en [m]
|
1) 50
|
|
0,60
|
2) 49
|
|
0,65
|
3) 48
|
|
0,75
|
4) 47
|
|
0,85
|
5) 46
|
|
1,95
|
6) 45
|
|
1,05
|
7) 44
|
|
1,20
|
8) 43
|
|
1,35
|
9) 42
|
|
1,50
|
10)
|
41
|
1,70
|
11)
|
40
|
1,90
|
12)
|
39
|
2,15
|
13)
|
38
|
2,40
|
|
[45]
14)
|
37
|
2,70
|
15)
|
36
|
3,00
|
16)
|
50
|
0,60
|
17)
|
49
|
0,65
|
18)
|
48
|
0,75
|
19)
|
47
|
0,85
|
20)
|
46
|
1,95
|
21)
|
45
|
1,05
|
22)
|
44
|
1,20
|
23)
|
43
|
1,35
|
24)
|
42
|
1,50
|
25)
|
41
|
1,70
|
26)
|
40
|
1,90
|
27)
|
39
|
2,15
|
28)
|
38
|
2,40
|
29)
|
37
|
2,70
|
30)
|
36
|
3,00
|
Tableau 3 : quelques valeurs normalisé pour la
PIRE
[46]
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION
Nous arrivons à la fin de notre exercice
scientifique intitulé « Influence de la PIRE sur la transmission
par satellite géostationnaire » qui nous a donné une
idée sur la technologie de la transmission par satellite et de l'orbite
géostationnaire. A l'issue de ce travail nous avons su comment se fait
la transmission par satellite, les paramètres mis en jeu pour arriver
à transmettre un signal ainsi que les équipements utilisés
pour la dite transmission.
En abordant ce sujet pour vérifier nos
hypothèses, nous nous sommes posé trois questions suivantes
:
V' Pourquoi la PIRE dans la transmission par satellite
?
V' Quel est l'influence majeure de la PIRE sur la
transmission par satellite ?
Dans la transmission par satellite la PIRE intervient
pour hausser la puissance transmise après avoir subi des pertes et
atténuations dans les câbles et en espace libre comme le montre la
figure 22.
Effet sur la transmission par satellite, la PIRE
présente comme influence : 1. Dans le calcul de bilan de liaison
;
Nous rappelons que le bilan de la liaison est un moyen
de quantifier la performance de la liaison.
La puissance reçue dans une liaison est
déterminée par trois facteurs: la PIRE (la puissance
d'émission, le gain d'antenne de transmission), et le gain d'antenne de
réception.
Si cette puissance, moins la perte en espace libre est
supérieure au niveau minimum du signal reçu par la station de
réception, alors une liaison est possible.
D'où, pour calculer un bilan de liaison, il est
nécessaire de déterminer :
o La taille des antennes d'émission et
réception ;
o La puissance d'émission ;
o Le rapport signal sur bruit.
De ce fait, le rôle de la PIRE dans le dit calcul
est entre autre :
o De trouver la densité de puissance « S
» à une distance d ;
[47]
o De calculer la puissance reçue en supposant
les antennes d'émission et réception parfaitement alignées
;
2. Dans le calcul du rapport signal sur bruit
;
Nous avons trouvé que la PIRE intervient aussi
dans le calcul du rapport signal sur bruit. En effet, pour obtenir un taux
d'erreurs spécifié
lors de la démodulation, il est important
d'avoir un rapport ax yz noté =ax
yz?{|}(rapport Energie bit sur la densité spectrale de bruit) et
qui
représente le rapport signal sur bruit ;
c'est-à-dire Il faut donc ajuster les puissances d'émission et
les tailles des antennes afin que le rapport entre la puissance reçue et
le bruit soit égale au produit de code bps (Rb) et le rapport signal sur
bruit requise, où l'on Trouvera finalement le facteur de
mérite du récepteur >~ ~
qui est une caractéristique très importante pour
qualifier la chaîne de réception d'un système
satellitaire.
3. Dans le calcul de dimensionnements des
antennes
La zone de couverture de l'émission d'un
satellite correspond à la surface terrestre éclairée par
ce satellite. Cette zone au sol est matérialisée par la PIRE
exprimé en dBW. La formule de présentation rapide et claire
permet facilement de dimensionner la performance d'une antenne satellite, ou
facteur de mérite (G/T) exprimé en dB. Plus la PIRE est faible
plus la parabole doit avoir un gain (donc un diamètre) important, les
facteurs de bruit de la tête universelle (dite LNB) intervenant mais
relativement peu.
Pour qu'il y ait une transmission, La PIRE est la valeur
relative à la puissance de l'émission d'un satellite reçue
dans sa zone de couverture (puissance effective émise par un
satellite).
[48]
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. R. Brault et R. Piat Les Antennes Librairie de la
radio 1967.
2. E. Roubine et J.Ch. Bolomey. Masson Antennes
(introduction)
3. J. Darricau Physique et théorie du
radar 1981.
4. Fleury Sébastien, Les satellites et la
technologie VSAT
5. Réseaux sans fil dans les Pays en
Développement
6. RECOMMANDATION UIT-R F.1249- 1997
7. Louis REYNIER - TS SE Bilan de liaison -
Application SFH 534
8. Louis Reynier, Cours de Liaisons hertziennes 3 - Antennes
9. G. Maral, M. Bousquet, Satellite Communications
Systems, thirded, Wiley
10. Fleury Sébastien, les satellites et la technologie
VSAT, université de Mame-la-Valléo, ed.2000, p.6 à
9.
11. Michel Terré, Les systèmes
satellitesversion 2.1 Paris 2009
12. Cours B11 - Transmission des
Télécommunications - partie 2 - chapitre 7
13. Document SINUTA, « Formation sur l'installation et mise
en service de la parabole »
14. Union Internationale des Télécommunications.
(2002). Manuel sur les télécommunications par satellite,
troisième édition. WILEY INTERSCIENCE, Canada
II. COURS
1. DEA Mathieu RUCHOGOZA NKULIZA, Les
Hyperfréquences, Cours inédit G3 Radio Transmission
ISTA/GOMA, 2013-2014.
2. Ernest MUTSUVA, La téléphonie et
courant porteur, Cours inédit G3 Radio Transmission ISTA/GOMA,
2013-2014.
III. WEBOGRAPHIE
>
http://www.lyngsat.com
>
http://www.satobs.org
>
http://www.memoroireonline.com/transmission-dun-signalhtml
>
http://wndw.net/Réseaux-sans-fil-dans-les-Pays-en-Développement
>
http://www.electrosmog.info/spip.php?article18
>
http://www.paraboles-antennes.com
[49]
TABLE DES MATIERES
DECLARATION DE L'ETUDIANT i
DECLARATION DU DIRECTEUR ii
EPIGRAPHE iii
DEDICACE iv
REMERCIEMENT v
SIGLES ET ABREVIATIONS vii
CHAPITRE.I. INTRODUCTION GENERALE 1
I.1. Arrière plan du travail 1
I.2. Problématique 1
I.3. But du travail 2
I.4. Objectifs. 2
I.5. Questionnaire de recherche 3
I.6. Hypothèse 3
I.7. Délimitation du travail 3
I.8. Méthodes et techniques 3
I.9. Subdivision du travail 3
CHAPITRE II. ETUDE SOMAIRE DES SATELLITES 4
II.1.Introduction 4
II.2. Principes de base 4
II.3. Techniques d'accès au média 8
II.4.Les types de modulation 9
II.5. Les caractéristiques des antennes 10
II.6. Les applications des satellites 16
II.7. Conclusion partielle 19
CHAP.III. LA TRANSMISSION PAR SATELLITE
20
III.1 Généralité 20
[50]
20
. 20
III.2 Schéma synoptique d'une émission et
réception par ll satellite
25
27
III.3. Les Orbites possibles
III.4. Equipements utilisés III.5. Principe
de fonctionnement
31
III.6. Fréquence utilisée par les
satellites
32
36
37
37
III.7. Calcul du bilan de liaison pour un satellite
III.8. Conclusion partielle
CHAPITRE IV. INFLUENCE DE LA PIRE SUR LA TRANSMISSION
PAR SATELLITE
IV.1.
40
ANTENNE ISOTROPE
IV.2. LA PUISSANCE ISOTROPE RAYONNEE
EQUIVALENTE
IV.3.Niveau de puissance reçu
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43
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CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATION
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
II. COURS
III. WEBOGRAPHIE
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48
48
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48
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Ir. MWANIA KAMATIKI Joseph Joska
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