1
I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. ENNONCE DU SUJET
La croissance economique est une preocupation majeur des pays
en voie de developpement en general et de la R.D.C. en particulier. Elle est
essentiellement un processus visant à ameliorer la vie des individus en
leur procurant plus des biens et des services.
Cette evolution est amenée par des mesures
d'accroissement de la seule production economique fondée sur les
facteurs classiques , telque la quantité de capital, de travail ou
encore la productivité et l'innovation à la plupart des modeles
de croissance economique, que soit celui de Harrod-Domar, ou celui de Solow
fondaient leurs mecanismes sur ces variables essentielles.
La croissance economique de la R.D.C. est soutenue par les
secteurs miniers, petroliers, commerciaux, de construction et de l'agriculture,
nul n'ignore qu'il est un vaste pays jonché des multiples ressources.
Malgres ses ressources, elle n'a pas encore atteind une croissance economique
envisagée.
I.2. PROBLEMATIQUE
La problematique est un programme de questionnement,
élaboré à partir de la question posée par le sujet
et c'est en tant que programme du traitement du sujet, elle fixe les grandes
lignes du developpement de l'analyse1.
La problematique se fait à partir du sujet, elle
permet de dire ce dont il sera question au cours d'une analyse ou etude. Dans
le cadre étroit de notre étude, une seule question a
été soulevée et ainsi soumise à une étude
:
« Qu'est-ce qui freine la croissance economique en
R.D.C. ? »
Telle est la question qui nous servira de fil conducteur tout au
long de ce travail.
I.3. HYPOTHESE DE TRAVAIL
L'hypothese de travail est une réponse provisoire
donnée aux questions de la pro blematique, elle servira de fil
conducteur, car elle est une conjoncture ou une proposition de réponse
à la question posée.
L'hypothese de travail est le point de depart d'une
investigation scientifique, elle doit mettre en cause des faits réels,
elle doit avoir certaines qualités et remplir certains roles ; elle doit
aider à selectionner les faits à observer et observés,
elle doit aussi permettre de les interpreter et suggérer la procedure de
recherche.
Partant de la question soulevée dans notre
problematique, nous estimons que, ce qui freine la croissance economique en
R.D.C. c'est le niveau trop bas du taux de l'investissement, alors que la
clé de la croissance economique c'est l'investissement.
1 Source : M'bayo Musewa, notes de cours d'initiation
à la recherche scientifique, G1 Economie Unilu, inédit,
2011-2012
I.4.
2
3
OBJECTIF DE RECHERCHE
L'objectif de notre recherche est d'arriver à trouver
la problematique de la croissance economique des pays en voie de developpement
en general et de la R.D.C. en particulier pour sortir de cette etape de
pauvreté.
I.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
I.5.0. Méthodes de recherche
La methode est l'ensemble des regles pour conduire
raisonnement, logiquement nos pensées, elle est la voie à suivre
pour atteindre le but que l'on s'est fixé. Elle peut aussi se definir
comme une operation intellectuelle de traitement des données relatives
à une realité sociale étudiée en fonction d'un
objectif précis ; operation qui, pour etre veritablement scientifique et
efficace, doit tout au long de ce traitement, tenir constamment compte de la
double essence, du fait social et de l'objectif poursuivi2.
I.5.0.1. Methode analytique
Cette methode consiste à comparer les faits, de
decouvrir des liens des corrélations generales3. Elle
consiste à l'exploitation des faits, en décelant les differences
et les ressemblances entre les phenomenes comparés. Elle nous permettra
d'analyser systematiquement toutes les informations et éléments
récoltés.
I.5.0.2. Methode comparative
Comparer, c'est rechercher simultanément les
ressemblances entre deux ou plusieurs phenomenes. Cette methode nous permettra
de faire le rapport entre differentes realisations de la croissance economique
dans differentes années. Elle consiste à analyser les effets de
variables independantes sur la variable dependante.
I.5.0.3. Methode statistique
Elle nous permettra de chiffrer les resultats de notre
recherche et les presenter sous forme des tableaux ou graphiques. Cette
presentation donne au lecteur une vision agreable et synthétique du
travail.
I.5.1. Techniques de recherche
I.5.1.0. Technique documentaire
Le terme document renvoit à toute source de
renseignement déjà existante à laquelle le chercheur peut
avoir acces. Ces documents peuvent etre sonores, visuels, audio-
2 Source : Madelene Grawitz, méthodes des
sciences sociales, Dalloz, Paris, P.351
3 M'bayo Musewa, cours des méthodes en sciences
économiques, inédit Unilu 2005, G2 Economie
visuels, écrits, ou des objets. L'attention porterai
sur les documents ecrits, disponibles soit dans les differentes bibliotheques,
soit sur internet4.
I.5.1.1. Technique d'interview
L'interview est un entretien au cours duquel un enqueteur
interroge une personne sur ses opinions, ses experiences et ses perceptions. Il
s'agit d'un tete-à-tete oral entre deux personnes ou une personne et un
groupe de personnes dont l'une transmet à l'autre les informations
recherchées. C'est un dialogue dans lequel l'interviewé s'exprime
librement, tandis que le chercheur facilite ce dialogue par ses questions
ouvertes et ses reactions. Le chercheur oriente l'entretien pour éviter
que l'interlocuteur s'éloigne des objectifs de la
recherche5.
I.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Dans le domaine des sciences economiques, un sujet de
recherche n'est jamais choisi au hasard sans etre à la recherche de la
solution d'un probleme économique qui se pose au sein de la
societé. Cette étude est orientée sur la problematique de
la croissance economique en R.D.C. Il s'agit de trouver ce qui empeche la
croissance economique nationale.
La motivation de la presente étude est exprimée
à travers trois catégories d'interets :
? Interet personnel ;
? La pertinence scientifique ; ? La pertinence sociale.
I.6.1. Interet personnel
Notre interet est né au moment où nous avons
constaté que beaucoup des citoyens de la R.D.C. ignorent porquoi la
croissance économique n'a pas atteind le taux voulu. C'est dans ce sens
qu'en tant que citoyen de la R.D.C., nous avons voulu faire des recherches sur
ce sujet.
I.6.2. Pertinence scientifique
La croissance économique interesse des
économistes, le gouvernement, la population et d'autres chercheurs en
sciences économiques. La croissance économique fait l'objet de
nombreux travaux (rapports de la banque nationale,articles scientifiques,
conferences, symposiums nationaux, memoires, etc.)
La croissance économique a un impacte sur les
conditions de vie de la population, voir meme de l'economie nationale. C'est
dans ce sens ou cadre que nous avons voulu apporter notre contribution en la
matiere tout en nous referent sur le cas de la R.D.C.
4 Madelene Grawitz, op.cit, P352
5 Caplow Théodore, «l'enquete
sociologique, cité par Mayaya, intégration urbaine de Lubumbashi,
approche sociologique, théorie de doctorat en sociologie, Unilu 1998,
P.60
4
Ce document servira comme outil de reference à tous
chercheurs qui voudront s'orienter dans ce domaine ; de meme les
recommandations issues de ce document pourront aider les decideurs politiques
dans la prise de decisions adequates relatives à la bonne performance de
la croissance économique.
I.6.3. La pertinence socio-économique
Ce sujet presente un interet socio-économique par le
fait que la croissance économique aide à améliorer des
conditions de vie de la population congolaise, elle permet la création
d'emplois, ce qui contribue à la reduction de la pauvreté, elle
augmente la productivité de biens et de services à long terme
pour la population. C'est dans ce sens que la croissance economique a une
grande importance pour la societé en general.
I.7. DELIMITATION DU SUJET
Tout travail scientifique doit etre limité dans le temps
et dans l'espace. I.7.1. Dans le temps
Notre investigation s'etend sur une periode allant de 2009
à 2012, nous avons choisi cette periode pour voir dans quelle mesure le
regime actuel arrivera à atteindre une croissance économique
à long terme et compte tenu aussi des données chiffrées
disponibles pour mener à bien notre recherche.
I.7.2. Dans l'espace
Nous avons choisi de traiter la problematique de la croissance
économique en R.D.C., parce que ce sujet concerne tout un pays.
5
I.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
A part l'introduction et la conclusion generales, notre
travail comporte trois chapitres suivants :
? Cadre conceptuel et theorique ;
? Analyse empirique de la croissance en R.D.C.
;
? Presentation, analyse et interpretation des
resultats.
6
7
CHAPITRE.I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
I.1. CROISSANCE ECONOMIQUE
La croissance économique désigne la variation
positive de la production de biens et de services dans une économie sur
une période donnée, généralement une période
longue. En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le
produit intérieur brut ou PIB. Il est mesuré « en volume
» ou « à prix constants » pour corriger les effets de
l'inflation. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On
utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de
l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau
de vie.
La croissance est un processus fondamental des
économies contemporaines, reposant sur le développement des
facteurs de production, lié notamment à la révolution
industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources
minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon,
pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au
progrès technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure
où elle crée davantage de biens et de services. À long
terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le
niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des
sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement
qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire
reculer la pauvreté.
I.1.1. Définition
Les économistes utilisent le terme de croissance
conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur
le long terme. Selon la définition de François Perroux, la
croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue
pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension,
pour une nation, le produit global net en termes réels6.
». La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme
qu'il y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure
à la croissance de la population.
À court terme, les économistes utilisent
plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à «
récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle
économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la
croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine
utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal
au plus fort d'une expansion.
Au sens strict, la croissance décrit un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas directement à l'ensemble des mutations économiques et
sociales propres à une économie en développement. Ces
transformations au sens large sont, conventionnellement,
désignées par le terme de développement économique.
Selon François Perroux, « le développement est la
combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend
apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit
réel global. » Le terme de « croissance » s'applique
alors plus particulièrement aux économies déjà
développés.
La Commission du développement durable du gouvernement
britannique souligne qu'il est important de distinguer trois notions qui «
ne sont absolument pas les mêmes choses » :
6Francois Perroux, Dictionnaire économique et
social, Hatier 1990
? La croissance des flux biophysiques (énergie et
matériaux) ; ? La croissance de la valeur monétaire de la
production (PIB) ; ? La croissance du bien-être économique de la
population.
Le croissantisme économique est considéré
comme étant l'idéologie de la croissance par opposition à
la philosophie décroissantiste.
I.1.2. La mesure de la croissance
La croissance économique est généralement
mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus
courant est le produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine
mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des
comparaisons internationales, on utilise également la parité de
pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de
référence. Pour comparer la situation d'un pays à des
époques différentes on peut également raisonner à
monnaie constante7.
L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de
la croissance
économique. Il est pour cela l'objet de plusieurs
critiques. Il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle. Une
part importante des transactions, non déclarée, est ainsi perdue
pour les statistiques comme le fisc. Même s'il prend en compte la
production des activités non marchandes, il ne mesure pas
l'activité de production domestique (ménage,
potagers, etc.). Selon la boutade d'Alfred Sauvy, il suffit de se
marier avec sa cuisinière pour faire baisser le PIB. Il ne mesure que
les apports de valeur ajoutée dans l'immédiat (sur une
année). Les effets de long terme, notamment dans des services tels que
l'Éducation ou la Santé, ne sont pas ou mal comptabilisés
à travers leur impact sur la production.
Le PIB ne mesure que la Valeur Ajoutée
produite par les agents économiques résidents. Il ne prend donc
pas en compte les transferts de ressources internationaux, alors que ces
derniers représentent souvent une part importante de leur richesse
nationale. Il est possible d'utiliser un outil plus pertinent tel que le Revenu
national brut. Enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées, et
non la richesse possédée, par un pays, sans distinguer les effets
positifs ou négatifs sur le bien-être collectif. Une catastrophe
naturelle (Katrina détruisant La Nouvelle-Orléans,
par exemple), qui détruit de la richesse, va pourtant
contribuer au PIB à travers l'activité de reconstruction qu'elle
va générer. Cette contribution ne reflète pas la
destruction antérieure, ni le coût du financement de la
reconstruction. Cette contradiction était dénoncée
dès 1850 par l'économiste français
Frédéric Bastiat qui dans son Sophisme de la vitre cassée
écrivait que « la société perd la valeur des objets
inutilement détruits », ce qu'il résumait par : «
destruction n'est pas profit. »
Cette contradiction apparente provient probablement du fait
que le PIB ne mesure pas réellement le développement, le
progrès en lui-même ; mais juste l'activité
économique, pourvoyeuse d'emploi. Peu importe s'il y a progression de la
société dans l'absolu : le fait est que toute augmentation de la
Valeur Ajoutée signifie in fine un emploi et des revenus pour ceux qui y
contribuent. À partir de là, on suppose la création de
richesse par la dynamique de l'augmentation de la production.
7 Pierre Maillet, La Croissance
économique, Presses Universitaires de France, 1976
8
Dans son acception classique, le développement
économique ne se résume pas à la seule croissance
économique et des indicateurs ont été proposés pour
mesurer plus finement celui-ci, comme l'indice de développement
humain.
I.1.3. Histoire de la croissance économique
Grâce au développement des statistiques
nationales, les économistes, les historiens et les démographes
ont constaté qu'avant la Révolution industrielle, la croissance
économique est essentiellement liée à celle de la
population: on produit plus parce qu'il y a plus d'individus pour produire,
mais le niveau de vie reste le même. À partir du XVIIIe
siècle, la croissance économique se déconnecte de celle de
la population et l'augmentation du niveau de vie devient exponentielle, mais
très irrégulière. Après les très forte
croissance mondiale des années 1830 et croissance mondiale des
années 1850, la Grande Dépression (1873-1896) donne un
sérieux coup de frein. De même, la grande dépression des
années 1930 fait suite à la croissance économique de la
Belle Époque et à la puissante expansion des années 1920.
Plus généralement les périodes de reconstruction suivant
une guerre sont favorables, comme lors de la très forte croissance des
années 1950, socle des Trente Glorieuses8.
Les historiens s'accordent sur le fait que le niveau de vie
sur l'ensemble du globe a peu évolué de l'Antiquité
jusqu'au XVIIIe siècle (entre l'an 1 et l'an 1000
l'économie mondiale aurait même décliné), mis
à part une embellie en Europe occidentale entre le Xe et
XIIIe siècles, annulée par les épidémies
et les famines des XIVe et XVe siècles. Ils
s'accordent aussi à constater qu'il y a de grandes disparités
selon les peuples et selon les époques. Sachant qu'on a affaire à
des sociétés ou presque toute la population est rurale, il est de
toutes façon presque impossible d'obtenir la statistique de leur
production, puisque celle-ci est presque complètement locale, voire
familiale (bâtiment, mobilier, confection, alimentation, services, ...),
et très marginalement commerciale, de telle sorte qu'il est impossible
de reconstituer un standard moyen de consommation et de l'évaluer en
monnaie.
La croissance économique, aussi bien comme
phénomène que comme donnée objectivable, est donc quelque
chose de récent, lié à l'urbanisation des
sociétés et à l'apparition de statistiques nationales.
Jusqu'aux années 1970, c'était aussi un phénomène
géographiquement limité, qui concernait surtout les pays
occidentaux et le Japon.
Les Pays-Bas sont la première société
à connaître un phénomène de croissance, au
XVIIe siècle. Comme le note Henri Lepage en reprenant les
analyses de Douglass North, « pour la première fois dans l'histoire
connue de l'humanité, un pays se trouvait en mesure d'offrir un niveau
de vie croissant à une population croissante, et cela un siècle
avant que se manifestent les premiers signes réels de la
Révolution industrielle. »
Le phénomène s'est ensuite progressivement
étendu. La phase de développement économique depuis la
Révolution industrielle n'a aucun précédent historique.
Après le XVIe siècle, lorsque différentes
parties du monde développent des relations commerciales, on constate des
périodes de croissance économique, mais
éphémères et marginales. Les écarts entre
conditions de vie au XVIIIe siècle étaient
réduits, pour certains auteurs comme Paul Bairoch: l'Inde
possédait même un niveau de vie supérieur à
l'Europe. On estime que la croissance globale de l'économie entre 1500
et 1820 n'est que d'un trentième de ce qu'elle a été
depuis (de 247 milliards de dollars internationaux en 1500 à 695 en
1820, puis 33 725 en
8 Régis Benichis et Mare Nouschi, «
histoire économique comptemporaine », 2e éd.
Paris 1986. P.47
9
1998). Les revenus en Europe ont été
multipliés par 20 depuis 1820. L'Asie accélère aussi son
rythme de croissance depuis un demi-siècle : le niveau de vie en Chine a
été multiplié par six et celui du Japon par huit.
Cependant, au XIXe siècle le
développement économique entraîne des bouleversements
sociaux comme l'exode rural. Le niveau de vie et le développement
n'ayant commencé à être étudiés
rigoureusement qu'au XIXe siècle, il est cependant difficile,
faute de données, de faire une comparaison entre le XVIIIe et
le XIXe siècle.
I.1.4. Les déterminants de la croissance
On peut distinguer plusieurs types de déterminants
à la croissance : richesses naturelles, environnement extérieur,
population, innovation9 (concept qui ne concerne pas seulement le
progrès technique), investissement, connaissance, cohérence du
développement10. Les principales conclusions des travaux de
Xavier Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la
croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de
la croissance économique.
Xavier Sala-i-Martin avance par ailleurs que le niveau initial
est la variable la plus importante et la plus robuste. C'est-à-dire que,
dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croît vite.
Cette hypothèse est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il
considère également que la taille du gouvernement
(administration, secteur public) n'a que peu d'importance. Par contre la
qualité du gouvernement a beaucoup d'importance : les gouvernements qui
causent l'hyperinflation, la distorsion des taux de change, des déficits
excessifs ou une bureaucratie inefficace ont de très mauvais
résultats. Il ajoute également que les économies plus
ouvertes tendent à croître plus vite. Enfin, l'efficience des
institutions est très importante : des marchés efficients, la
reconnaissance de la propriété privée et l'état de
droit sont essentiels à la croissance économique. Il rejoint en
cela les conclusions d'Hernando de Soto.
Sur une plus longue période, l'expérience
historique, notamment celle du XVIIIe siècle, suggère
que l'extension des libertés économiques (liberté
d'entreprendre, liberté de circulation des idées, des personnes
et des biens) est une condition de la croissance. Au XXe
siècle, il existe plusieurs cas où une population partageant les
mêmes antécédents historiques, la même langue et les
mêmes normes culturelles a été divisée entre deux
systèmes, l'un étant une économie de marché et
l'autre une économie planifiée : les deux Allemagne, les deux
Corée, la République populaire de Chine et Taïwan. Dans
chaque cas, les zones ayant pratiqué l'économie de marché
ont obtenu une croissance nettement supérieure sur le long terme.
Cependant, l'enrichissement de l'Allemagne de l'Ouest
s'explique par l'aide des États-Unis, l'enrichissement de la
Corée du Sud et de Taïwan par l'aide des États-Unis et du
Japon et que Taïwan a attiré les Chinois les plus qualifiés.
Les États-Unis et l'Europe de l'Ouest étant beaucoup plus
développés que l'URSS, leurs pays alliés ont
été beaucoup plus aidés. La très forte croissance
de l'URSS avant les années 1960 et la très forte croissance de la
Chine depuis les années 1980 sont des exemples de pays dont
l'économie planifiée a
9 Angus Maddison, The World Economy: A
Millennial Perspective, OCDE, Paris, 2001, page 46
10 Lester R. Brown,
Éco-économie, une autre croissance est possible,
écologique et durable, Seuil, 2001, p. 69
10
augmenté la croissance. Aucun pays n'a eu une
croissance telle que celle de la Chine et l'URSS sans bénéficier
d'aide extérieure ou d'une exploitation massive de ressources naturelles
très lucratives, telles le pétrole, par rapport au nombre
d'habitants. L'effondrement de l'URSS témoigne également des
meilleurs résultats des économies de marché par rapports
aux économies de type collectiviste.
Sur le très long terme, Angus Maddison identifie trois
processus interdépendants qui ont permis l'augmentation conjointe de la
population et du revenu : la conquête ou la colonisation d'espaces
fertiles et relativement peu peuplés, le commerce international et les
mouvements de capitaux, l'innovation technologique et institutionnelle.
I.1.5. Les causes fondamentales de la croissance
Dans An Introduction to Modern Economic Growth
(2008), Daron Acemoglu distingue quatre causes fondamentales de la
croissance : l'environnement naturel, la culture, les institutions et la
chance.
I.1.5.1. L'environnement naturel
L'environnement est défini comme « l'ensemble des
éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou
une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir
à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions
naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques)
susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités
humaines11 ».
La notion d'environnement naturel, souvent
désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup
évolué au cours des derniers siècles et tout
particulièrement des dernières décennies. L'environnement
est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète
Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les
végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes
et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui
entoure l'Homme et ses activités -- bien que cette position centrale de
l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de
l'écologie.
Au XXIe siècle, la protection de
l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait
l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale,
à cause des activités humaines polluantes. La préservation
de l'environnement est un des trois piliers du développement durable.
C'est aussi le 7e des huit objectifs du millénaire pour le
développement, considéré par l'ONU comme « crucial
pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la
Déclaration du Sommet du Millénaire ».
I.1.5.2. La culture
En philosophie, le mot culture désigne ce qui est
différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de
l'acquis et non de l'inné. La culture a longtemps été
considérée comme un trait caractéristique de
l'humanité, qui la distinguait des animaux. Par contre, des travaux
récents en éthologie et en primatologie ont montré
l'existence de cultures animales.
11 Dictionnaire Larousse, 2010
11
En sociologie, la culture est définie de façon
plus étroite comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et
comme "ce qui le soude". Ainsi, pour une institution internationale comme
l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui
être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs,
spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui
caractérisent une société ou un groupe social. Elle
englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les
droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les
traditions et les croyances. »1 Ce "réservoir commun"
évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se
constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de
communiquer.
Par abus de langage, on utilise souvent le mot "culture" pour
désigner presque exclusivement l'offre de pratiques et de services
culturels dans les sociétés modernes, et en particulier dans le
domaine des arts et des lettres.
I.1.5.3. Les institutions
Une institution désigne une structure sociale (ou un
système de relations sociales) dotée d'une certaine
stabilité dans le temps. Une définition plus
élégante consiste à dire qu'une institution est une
règle du jeu acceptée socialement12.
Toute institution se présente comme un ensemble de
tâches, règles, conduites entre les personnes et pratiques. Elles
sont dotées d'une finalité particulière, c'est pourquoi on
s'intéresse à l'« esprit des institutions ».
Le concept d'institution est fondateur pour la sociologie.
Pour Émile Durkheim, il permet la construction de la sociologie comme
une science sociale autonome : « On peut appeler institutions, toutes les
croyances et tous les modes de conduite institués par la
collectivité. La sociologie peut être alors définie comme
la science des institutions, de leur genèse et de leur fonctionnement
».
Les institutions sont des manières collectives d'agir
et de penser, elles ont leur existence propre en dehors des individus. Pour
Émile Durkheim, les faits sociaux ne sont pas naturellement et
immédiatement intelligibles mais doivent être compris à
travers l'expérimentation et les observations. De plus, les faits
sociaux exercent une influence coercitive sur les personnes.
Fustel de Coulanges (1830 - 1889), professeur d'Émile
Durkheim, avait analysé les institutions de la Grèce et de Rome.
Pour lui, les institutions ont une solidité qui résiste aux
siècles, aux croyances liées à leurs origines. La
société est réglée par ses institutions.
Pour Marcel Mauss, une institution est un ensemble
d'activités instituées que les individus trouvent devant eux. Ce
qu'est la fonction de l'ordre biologique de même que la science de la vie
est celle des fonctions vitales. La science de la société est la
science des institutions. Une distinction existe d'avec la notion de fait
social total
Pour Max Weber (1864-1920), fondateur de l'école
allemande de sociologie, l'institution se rapproche de l'idée
d'association, c'est un groupement dont les règlements statutaires sont
octroyés avec un succès relatif à l'intérieur d'une
zone d'action délimitant à
12
Fr.wikipedia.org/wiki/institution
12
13 Dominique Guellec et Pierre Ralle, Les
Nouvelles Théories de la croissance, La Découverte,
1995, p. 112
tous ceux qui agissent d'une manière
définissable selon les critères déterminés. C'est
un régulateur des rapports sociaux. Le terme d'institutionnalisation est
le processus qui tend à organiser les rapports aux modèles
sociaux.
I.1.5.4. La chance
La chance est un concept qui exprime la réalisation
d'un événement, bon ou mauvais, sans nécessairement qu'il
y ait un lien de cause à effet entre le désir et sa
réalisation, bonne ou mauvaise. Vu sous cet angle, il s'agit d'une
superstition.
La chance existe en dehors de tout contrôle qu'une
personne peut exercer sur un événement. Cette approche
considère que la chance existe de façon magique. Certains croient
qu'une personne a de la chance, la cultive ou la provoque.
La chance peut donc être qualifié de :
? Constitutionnelle : la chance comme
propriété intrinsèque. Un endroit de naissance et une
constitution génétique en sont des exemples typiques.
? Circonstancielle : la chance apparait selon les
circonstances. Les accidents et les épidémies en sont les
manifestations les plus connues.
? Cultivée : la chance est le fruit d'une
activité intentionnelle.
Un rationaliste approche la chance comme l'application de la
théorie des probabilités, tout en refusant toutes croyances non
scientifiques. Il estime que la chance est une croyance qui nait des
raisonnements fallacieux.
I.1.6. Les théories de la croissance
Les théories explicatives de la croissance sont
relativement récentes dans l'histoire de la pensée
économique. Ces théories, sans négliger le rôle de
l'ensemble des facteurs de production tendent à mettre en avant parmi
ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans la
croissance13. Sur le long terme, seul le progrès technique
est capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui
permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance).
Toutefois, ces théories expliquent encore mal d'où provient ce
progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement
de l'économie14.
I.1.6.1. L'école classique
La plupart des économistes de l'école classique,
écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle,
pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute
production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état
stationnaire. C'est ainsi le cas de David Ricardo pour qui l'état
stationnaire était le produit des rendements décroissants des
terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son
« principe de population », mais aussi pour John Stuart Mill.
13
Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des
effets de productivité induits par le développement de la
division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance
ininterrompue. Et Jean-Baptiste Say écrivait « Remarquez en outre
qu'il est impossible d'assigner une limite à la puissance qui
résulte pour l'homme de la faculté de former des capitaux ; car
les capitaux qu'il peut amasser avec le temps, l'épargne et son
industrie, n'ont point de bornes. » (Traité d'économie
politique, Livre I, chapitre XII)
I.1.6.2. Schumpeter : l'innovation à l'origine
de la croissance et de ses cycles
Nikolai Kondratiev est un des premiers économistes
à montrer l'existence de cycles longs de 50 ans, et Joseph Schumpeter
développe la première théorie de la croissance sur une
longue période. Il considère que l'innovation portée par
les entrepreneurs constitue la force motrice de la croissance. Il étudie
en particulier le rôle de l'entrepreneur dans Théorie de
l'évolution économique en 1913.
Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par «
grappes », ce qui explique la cyclicité de la croissance
économique. Par exemple, Schumpeter retient les transformations du
textile et l'introduction de la machine à vapeur pour expliquer le
développement des années 1798-1815, ou le chemin de fer et la
métallurgie pour l'expansion de la période 1848-1873. De
façon générale il retient trois types de cycles
économiques pour expliquer les variations de la croissance15
:
? Les cycles longs ou cycles Kondratieff, d'une durée de
cinquante ans ;
? Les cycles intermédiaires ou cycles Juglar, d'une
durée de dix ans environ ; ? Les cycles courts ou cycles Kitchin, d'une
durée de quarante mois environ.
Schumpeter introduit enfin le concept de « destruction
créatrice » pour décrire le processus par lequel une
économie voit se substituer à un modèle productif ancien
un nouveau modèle fondé sur des innovations. Il écrit
ainsi:
« L'impulsion fondamentale qui met et maintient en
mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de
consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les
nouveaux marchés, les nouveaux types d'organisation industrielle - tous
éléments créés par l'initiative capitaliste.
L'ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le
développement des organisations productives, depuis l'atelier artisanal
et la manufacture jusqu'aux entreprises amalgamées telles que l'US
Steel, constituent d'autres exemples du même processus de mutation
industrielle - si l'on me passe cette expression biologique - qui
révolutionne incessamment de l'intérieur la structure
économique, en détruisant continuellement ses
éléments vieillis et en créant continuellement des
éléments neufs. Ce processus de destruction créatrice
constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c'est en elle que
consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise
capitaliste doit, bon gré mal gré, s'y adapter. »Joseph
Schumpeter, Les cycles des affaires, 1939
I.1.6.3. La croissance « sur le fil du rasoir »
: Harrod et Domar
Après la Seconde Guerre mondiale, les
économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher
à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut
être durable. Ainsi, s'il ne propose pas à proprement parler une
théorie de la croissance
15 Joseph Schumpeter, Les cycles des affaires,
1939
14
(expliquant son origine sur une longue période), le
modèle de Harrod-Domar permet, néanmoins, de faire ressortir le
caractère fortement instable de tout processus d'expansion16.
En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit
équilibrée :
? c'est-à-dire que l'offre de production augmente ni
moins (sous-production) ni plus (surproduction) que la demande ;
? il faut qu'elle respecte un taux précis, fonction de
l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital
utilisée pour produire une unité) de l'économie. Or, il
n'y a aucune raison que la croissance, qui dépend de décisions
individuelles (en particulier des projets d'investissement des entrepreneurs),
respecte ce taux. De plus, si la croissance est inférieure à ce
taux, elle va avoir tendance non pas à le rejoindre, mais à s'en
éloigner davantage, diminuant progressivement (en raison du
multiplicateur d'investissement). La croissance est donc, selon une expression
d'Harrod, toujours « sur le fil du rasoir ».
Ce modèle, construit après-guerre et
marqué par le pessimisme engendré par la crise de 1929, a
toutefois été fortement critiqué. Il suppose, en effet,
que ni le taux d'épargne, ni le coefficient de capital ne sont variables
à court terme, ce qui n'est pas prouvé.
I.1.6.3. Le modèle de Solow
Robert Solow propose un modèle néoclassique de
croissance. Ce modèle repose essentiellement sur l'hypothèse
d'une productivité marginale décroissante du capital dans la
fonction de production. Le modèle est dit néoclassique au sens
où les facteurs de production sont utilisés de manière
efficace et rémunérés à leur productivité
marginale. Solow montre que cette économie tend vers un état
stationnaire. Dans ce modèle, la croissance de long terme ne peut
provenir que du progrès technique (et non plus de l'accumulation du
capital)17.
Si on pense que tous les pays convergent vers le même
état stationnaire, alors le modèle de Solow prédit un
phénomène de convergence : les pays pauvres devraient
croître plus vite que les pays riches.
L'une des faiblesses théoriques du modèle de
Solow vient du fait qu'il considère le progrès technique comme
exogène. Autrement dit, il ne dit rien sur la façon dont le
progrès technique apparaît.
I.1.6.4. Endogénéiser le progrès
technique : les nouvelles théories de la croissance
Les théories récentes cherchent
précisément à rendre ce facteur endogène
c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son
apparition. Ces modèles ont été développés
à partir de la fin des années 1970 notamment par Paul Romer,
Robert E. Lucas et Robert Barro. Ils se fondent sur l'hypothèse que la
croissance génère par elle-même le progrès
technique. Ainsi, il n'y a plus de fatalité des rendements
décroissants : la croissance engendre un progrès technique qui
permet que ces rendements demeurent constants. La croissance, si elle
génère du progrès technique, n'a donc plus de limite.
À travers le progrès technique, la croissance constitue un
processus qui s'auto-entretient.
16 Jean Arrous : les théories de la croissance,
seuil, P.265
17 Robert Solow, « A
contribution to the theory of economic growth », Quarterly
Journal of Economics,ý 1956
15
Ces modèles expliquent que la croissance engendre du
progrès technique par trois grands mécanismes.
> Le Learning by doing : plus on produit, plus on
apprend à produire de manière efficace. En produisant, on
acquiert en particulier de l'expérience, qui accroît la
productivité ;
> la croissance favorise l'accumulation du capital humain,
c'est-à-dire les compétences possédées par la main
d'oeuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus la
croissance est forte, plus il est possible d'accroître le niveau
d'instruction de la main-d'oeuvre, en investissant notamment dans le
système éducatif. D'une manière générale, la
hausse du niveau d'éducation de la population - par des moyens publics
ou privés - est bénéfique ;
> la croissance permet de financer des infrastructures
(publiques ou privées) qui la stimulent. La création de
réseaux de communication efficaces favorise, par exemple,
l'activité productive.
« La principale des conclusions de ces nouvelles
théories est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux
mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les limites.
Ainsi il y a souvent nécessité de créer des arrangements
en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut impliquer une
intervention active de l'État dans la sphère économique
». En particulier ce « retour de l'État » se traduit par
le fait qu'il est investi d'un triple rôle :
> Encourager les innovations en créant un cadre apte
à coordonner les externalités qui découlent de toute
innovation (par exemple grâce à la protection qu'offre aux
innovateurs les brevets) ;
> Susciter celles-ci en investissant dans la recherche
(notamment fondamentale) et les infrastructures dont les externalités
dépassent le profit que peuvent en attendre les acteurs privés
;
> Améliorer le capital humain en investissant dans
le système éducatif. D'une manière générale,
c'est le rôle des politiques structurelles de l'État, en
particulier les investissements dans le capital public, qui est ainsi
souligné.
Ces modèles sont toutefois très frustes en ce
qu'ils n'expliquent pas les mécanismes précis qui font que la
croissance économique stimule le progrès technique. En
particulier, chacun des modèles de ces théories ne s'attache
qu'à un seul mécanisme liant progrès technique et
croissance. Comme le notent Dominique Guellec et Pierre Ralle, « Le
modèle général recouvrant l'ensemble des formes du
progrès technique est sans doute trop complexe pour être
élaboré, ce qui limite la portée des résultats
obtenus puisque les interactions entre plusieurs formes existantes sont
ignorées ».
.
16
SECTION.2. QUELQUES INDICATEURS DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE I.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT
Le produit intérieur brut (PIB) est
l'un des agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa dénomination
anglaise est le GDP, pour Gross Domestic Product. En tant qu'indicateur
économique principal de mesure de la production économique
réalisée à l'intérieur d'un pays donné, le
PIB vise à quantifier pour un pays et une année donnés la
valeur totale de la « production de richesse » effectuée par
les agents économiques résidant à l'intérieur de ce
territoire (ménages, entreprises, administrations
publiques)18.
Le PIB reflète donc l'activité économique
interne d'un pays et la variation du PIB d'une période à l'autre
est censée mesurer son taux de croissance économique. Le PIB par
habitant mesure le niveau de vie et, de façon approximative, celui du
pouvoir d'achat car n'est pas prise en compte de façon dynamique
l'incidence de l'évolution du niveau général des prix.
Il diffère du produit national brut (PNB) qui
additionne au PIB (produit intérieur brut) les rentrées nettes de
revenus de facteurs en provenance de l'étranger (revenus de facteurs
provenant du reste du monde diminués des revenus de facteurs
payés au reste du monde).
La composition de cet indice est dans certains cas sujette
à caution ou à suspicion, en particulier lorsque les
gouvernements y voient un outil politique et qu'ils ont la capacité
d'influencer la production de cet indicateur1.
La notion de PIB fait l'objet de contestations
:
? Le PIB comme indicateur de richesse ne
considère qu'une partie de la valeur créée par
l'activité économique2 et de plus qu'une
valeur déterminée de façon comptable.
? Sont ainsi comptabilisées des activités dites
« négatives » (par exemple des dépenses
liées aux accidents domestiques, industriels ou
routiers).
? Sont également comptabilisées des valeurs dont
le statut « productif » mérite question (jusqu'à quel
point, par exemple, la publicité ou le marketing sont-ils des
activités réellement « productives » ?)
? Par contre, ne sont pas comptabilisées les
activités positives à la fois non marchandes et non
administratives, comme l'art ou les activités altruistes (par exemple le
logiciel libre) ou les activités bénévoles ou encore la
production domestique assurée au quotidien au sein de la famille.
I.2.1.1. Origine
À la demande du congrès américain en
1932, Simon Kuznets crée une comptabilité nationale aux
États-Unis, et invente le produit intérieur brut, en 1934 afin de
mesurer l'effet de la Grande Dépression sur l'économie. On ne
dispose en effet à cette époque
d'aucun indicateur synthétique. En France, il
apparaît après la Seconde Guerre mondiale, tout comme la
comptabilité nationale.
18 Notes de cours de macroéconomie,
inédit L1 GFI, Unilu, 2014.
17
19 Idem
I.2.1.2. Définition du P.I.B
L'agrégat PIB représente le résultat
final de l'activité de production des unités productrices
résidentes d'un pays. Cette notion peut se définir de trois
manières :
1. Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches
d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur
les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches
d'activité) ;
2. Le PIB est la somme des emplois finaux intérieurs
de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de
capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les
importations ;
3. Le PIB est la somme des emplois des comptes d'exploitation
des secteurs institutionnels : rémunération des salariés,
impôts sur la production et les importations moins les subventions,
excédent brut d'exploitation et revenu mixte.
I.2.1.3. Modes de calcul du PIB
L'appellation exacte du PIB est : « le produit
intérieur brut aux prix du marché ». Sa valeur comptable est
issue d'un compte de résultat (charges et produits) et non du bilan
(actif / passif).Il ne mesure que le flux de production, et non un stock de
capital ou de dettes (comme « l'Adjusted Net Savings » de la Banque
mondiale).Il ne prend pas non plus en compte le flux de déplétion
(qui en ferait un indicateur net et non brut), celui-ci nécessitant des
imputations faisant intervenir des conventions arbitraires et des
données qui ne sont souvent pas disponibles de façon continue sur
des durées aussi longues19.
Le PIB mesure la valeur de l'ensemble des biens et services
produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une période
donnée (en général, une année, parfois un
trimestre), quelle que soit la nationalité des producteurs
présents sur ce territoire.
Le PIB (produit intérieur brut) se distingue :
? Du PIB calculé « au coût des facteurs
» qui ne tient pas compte des impôts indirects ou des subventions
d'exploitation ;
? Du PNB (Produit national brut). Rappel : PNB = PIB + revenus
des facteurs en provenance de l'extérieur - revenus des facteurs
versés à l'extérieur. Les revenus issus des avoirs
détenus à l'extérieur ne sont pas inclus dans le PIB, mais
sont en revanche ajoutés au PNB pour former le revenu national brut.
I.2.1.4. Détermination des composantes du PIB
I.2.1.4.1. Composantes marchandes ou
non-marchandes
Le PIB recense à la fois la production marchande et la
production non marchande, composée exclusivement de services. En France,
le PIB non marchand est presque
18
20 Idem
exclusivement le fait des administrations publiques
(sécurité, justice, santé, enseignement). Par convention,
il est évalué à son coût de
production20.
I.2.1.4.2. Composantes vues sous l'angle de la
production
Le PIB est égal à la somme des valeurs
ajoutées des agents économiques résidents, calculée
aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur
ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la
valeur ajoutée et droits de douane) et à laquelle on soustrait
les subventions ;
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA
+ Droits et taxes sur les importations - Subventions sur les produits
Si potentiellement trois méthodes coexistent pour
calculer le PIB d'un pays ou d'une région (via la production, la
dépense ou le revenu), la première méthode (approche par
la production) est utilisée pour des raisons pratiques. Selon cette
technique, on additionne toutes les valeurs ajoutées issues des comptes
de résultats fournis par les entreprises, et les administrations
publiques.
I.2.1.4.3. Composantes vues sous l'angle des
dépenses
Le PIB est égal à la somme des emplois finaux
intérieurs de biens et de services, c'est-à-dire : la
consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de
capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique) et les variations de stocks
(VS). Cette définition se déduit de l'égalité
comptable entre les ressources de l'économie (PIB) et les emplois qui
sont faits de ces ressources.
En situation d'autarcie, on a : Ressources = Emplois
PIB = CF + FBCF
+ VS
Dans une économie ouverte les importations
(notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations
(notées X) aux emplois :
Ressources = Emplois
PIB + M = CF +
FBCF +/- VS + X PIB =
CF + FBCF +/- VS + X
- M
PIB =
C+I+G+(X-M)
· Consommation (C)
· Investissements (I)
· Dépenses publiques courantes (G)
· Exportation (X)
·
19
Importation (M)
I.2.1.4.4. Composantes vues sous l'angle des
revenus
Le PIB est égal à la somme des revenus bruts
des secteurs institutionnels : rémunération des salariés
(RS), impôts sur la production et les importations moins les subventions
(T), excédent brut d'exploitation et revenus mixtes (EBE).
PIB = (S + B
+ I + Rn + A) +
(Tn + D)
· Rémunération des salariés (S)
· Bénéfices des sociétés avant
Impôts (B)
· Intérêts et revenus divers de placement
(I)
· Revenus nets des entreprises (Rn)
· Ajustement de la valeur des stocks (A)
· Taxes nettes (Tn)
· Dépréciation (D)
I.1.2.1.5. Mesure du PIB en volume et en
valeur
I.1.2.1.5.1. Le P.I.B réel ou en
valeur
Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en ne
tenant pas compte des variations des prix, c'est-à-dire de l'inflation.
Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et
à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de
biens et services. C'est la valeur utilisée lorsque l'on mesure la
croissance du PIB21.
En effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB
nominal (en valeur), si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des
prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux
variations se combinent.
Soit le prix d'un bien au cours d'une période (par
exemple, une année) et la
quantité produite de ce bien au cours de la période
; alors :
Le PIB réel est constitué par la valeur des
biens i produits au cours de la période t mesurés à prix
constants (année de base notée t0), soit :
Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le
PIB nominal et réel.
PIB = RS + T +
EBE
21 Notes de cours d'économie politique II,
inédit G2 éco, Unilu 2013.
20
Une augmentation à court terme du PIB correspond
à une expansion, tandis qu'une diminution indique une récession
économique. L'augmentation à long terme du PIB par habitant est
un indicateur de croissance économique.
Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant
(ou per capita) est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants
d'un pays. Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement
d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne permet pas de rendre
compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d'une
population. En général, un pays est considéré comme
« développé » lorsqu'il dépasse les 20 000
dollars US de PIB par habitant. Cet indicateur n'est pas égal au revenu
par tête. Il est un bon indicateur de la productivité
économique, mais il ne rend compte qu'imparfaitement du niveau de
bien-être de la population ou du degré de réussite d'un
pays en matière de développement. Il ne montre pas quelle est la
répartition du revenu d'un pays entre ses habitants.
Dérivé du PIB, il ne reflète pas les
atteintes causées à l'environnement et aux ressources naturelles
par les processus de production, et ne tient pas compte du travail non
rémunéré qui peut être effectué au sein des
ménages ou des communautés, ni de la production à mettre
au compte de l'économie souterraine.
Le PIB par habitant n'est pas construit comme un indicateur de
la qualité de la vie (cette dernière, bien plus subjective, est
difficilement mesurable, même si certains indicateurs comme l'indice de
développement humain (IDH) ambitionnent de l'évaluer).
I.2.2. EPARGNE
L'épargne est constituée de la partie du revenu
disponible des ménages qui n'est pas consacrée à une
consommation immédiate, qui n'est pas consommée. Les
économistes la considèrent comme une consommation
déferrée dans le temps22.
Elle se calcul comme suit :
Epargne=revenu disponible-consommation
Plusieurs raisons incitent l'individu à épargner
:
1. Avoir une réserve, une épargne de
précaution pour se prémunir contre les risques potentiels et les
aléas de la vie (chômage, maladies, accidents,...).
2. Se constituer un patrimoine pour disposer d'un
complément de revenus, léguer un capital à ses descendants
ou ne plus payer de loyer (dans le cas de l'achat d'une résidence
principale par exemple).
3. Réaliser une épargne préalable et
avoir des liquidités en vue d'effectuer une dépense de
consommation importante dans un futur proche (croisière,
voiture,...).
4. Réaliser une épargne de spéculation
pour acquérir des titres (actions,...) en espérant les revendre
à la hausse et obtenir une plus-value.
22 Notes de cours de macroéconomie, inédit L1 GFI,
Unilu, 2014
21
23 Idem
On distingue deux catégories d'épargne :
> L'épargne financière qui comprend les
moyens de paiement (billets, pièces, comptes chèques,...) et
l'ensemble des placements financiers des ménages (assurance-vie,
actions, obligations, SICAV, livrets d'épargne, dépôts
à terme,...).
L'épargne conservée sous forme de billets et
pièces, qui ne font pas l'objet d'un placement productif, s'appelle
thésaurisation ou, dans la langue courante, le bas de laine.
> L'épargne non financière avec, principalement,
l'investissement immobilier (achat de logement)
L'épargne va arbitrer entre ces différentes
formes d'épargne en fonction des paramètres tels que la
liquidité, la sécurité ou la rentabilité.
I.2.3. LA CONSOMMATION
Les agents économiques possèdent un revenu
disponible qu'ils vont soit utiliser pour satisfaire leurs besoins, et alors
ils vont consommer, soit épargner23.
La consommation, au sens économique du terme, c'est
l'action d'utiliser ou de détruire, immédiatement ou
progressivement, des biens et des services (un yaourt, un ordinateur), dans le
but de satisfaire un besoin. Consommer un aliment par exemple, c'est le
détruire pour satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de
l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour
l'intégrer à son propre capital culturel. La consommation est
donc motivée par les besoins qu'un individu cherche à satisfaire,
à l'aide d'un bien ou d'un service prévu à cet effet.
La consommation n'étant pas une fonction
homogène, elle peut donner lieu à différents classements
fondés sur l'une ou l'autre de ses caractéristiques.
On distingue généralement :
> La consommation individuelle et la consommation collective:
> La consommation finale et la consommation intermédiaire
> La consommation marchande et la consommation non marchande
> La consommation selon la nature des biens :
· Les biens matériels et non matériels ;
· Les biens durables et non durables. > La consommation
selon la nature des besoins à satisfaire :
· Habillement
· Logement, chauffage
· Equipement du logement
· Santé
· Transport,
· Communication
· Loisir, culture
· Autres biens et services
22
24 Idem
Plusieurs facteurs influencent la consommation, que l'on peut
classer en deux grandes catégories :
? les facteurs économiques et les facteurs
sociologiques: Il s'agit des deux contraintes économiques auxquelles
sont confrontés les individus et qui limitent leur capacité
à consommer, à savoir le prix des biens et le revenu
disponible.
La question est de savoir comment le consommateur va classer
ses besoins à satisfaire et effectuer ses choix, quelle relation va
s'établir entre la demande et l'évolution du prix et la demande
et l'évolution du revenu.
? les facteurs sociologiques: De nombreux facteurs
sociologiques vont être déterminants dans le processus de
consommation. On peut relever notamment la classe sociale, l'âge, le mode
de vie, l'effet d'imitation, la catégorie socioprofessionnelle, le
besoin de reconnaissance, la publicité, le sexe, la composition de la
famille, etc.
I.2.4. LES DEPENSES PUBLIQUES COURANTES
Les dépenses publiques peuvent être
classées en fonction des personnes qui la mettent en oeuvre (Etat,
collectivités territoriales et sécurité sociale) et en
fonction de leur nature (dépenses de consommation, d'investissement et
de transfert24.
La classification en fonction des personnes sont inclus dans
le périmètre des dépenses publiques, conformément
au traité de Maastricht :
? Les administrations publiques centrales, à savoir l'Etat
; ? Les administrations publiques locales ;
? Les administrations de sécurité sociale.
Selon la classification, trois types de dépenses publiques
existent :
a) Les dépenses de fonctionnement
Elles représentent les dépenses les plus
traditionnelles des personnes publiques. On distingue les dépenses de
fonctionnement courant d'un service public (dépenses d'entretien du
matériel), les dépenses de personnel relatives aux traitements
des agents de l'Etat qui sont les plus importantes et enfin, la charge de la
dette (intérêt et capital).
b) Les dépenses d'investissement ou en
capital
Elles recouvrent deux catégories que sont les
dépenses en capital en matière militaire et les dépenses
en capital en matière civile. Ces dernières prennent notamment la
forme de dotations de l'Etat au capital des entreprises publiques favorisant la
réalisation d'infrastructures.
23
25 Idem
c) Les dépenses de transfert ou
d'intervention
Sont des aides financières inscrites au budget d'une
collectivité publique, mais qui vont seulement transiter par ce budget
pour être redistribuées à des particuliers, ou encore
à des organismes de droit public ou de droit privé.
I.2.5.L'INVESTISSEMENT
Au sens étymologique, le terme « investir »
en anglais to « invest » qui signifie « employer des capitaux en
vue d'accroitre la production ou augmenter le rendement d'une entreprise».
Dans le cadre de ce travail, l'investissement se rapporte à la
signification de l'approche anglo-saxonne. Par ailleurs, au sens courant, le
mot « investissement » désigne un achat qui se
révélera utile à long terme25.
Au sens économique et financier, l'investissement est
un flux, qui s'ajoute chaque année sous forme d'équipement neuf
au capital productif. C'est toute transformation de l'épargne en capital
productif.
Pour Thomas SUAVET, l'investissement est une opération
consistant pour un particulier, une entreprise ou un Etat à transformer
des ressources financières en équipement.
Au terme de l'analyse économique de l'investissement et
ses effets sur la croissance, l'emploi, la nature, l'objet et la
rentabilité, nous pouvons distinguer les types d'investissement suivants
:
a) Les investissements productifs
Ce sont ceux qui ont pour objet d'améliorer les outils
de production (augmenter la production par homme, heure ou par franc investi ou
encore le volume global de production). Ce sont les investissements d'extension
ou de modernisation (accroitre la capacité de production ou la gamme de
ses produits), investissement de création (apport en espèces ou
en natures fait à une entreprise).
b) Les investissements administratifs civils
Ce sont ceux qui améliorent l'équipement
collectif : infrastructures telles que l'équipement scolaire et
l'infrastructure routière qui favorise les échanges.
c) Les investissements en logement
Il s'agit des investissements achetés par les
particuliers, loués par des sociétés immobilières,
propriétés d'entreprise destinés au logement de leurs
salariés.
d) Les investissements incorporels
Investissement immatériel consacré à
l'achat de brevets et de licences à la recherche, à la formation
mais aussi certaines dépenses au marketing ou de publicité. C'est
le
24
26 Idem
cas de l'investissement capital humain, qui désigne
l'ensemble des dépenses consacrées à l'amélioration
des connaissances et de la formation de travailleurs qui accroissent la
productivité. Dans tous les cas, il s'agit de dépenses devant
avoir un effet positif durable sur la production et qui exigent la constitution
d'un capital et de la volonté de produire.
Selon l'origine du capital, nous distinguons les investissements
suivants : ? Investissement public
Investissement réalisé par des capitaux
provenant de l'Etat ainsi que d'autres collectivités publiques en vertu
du pouvoir de commandement. Il caractérise d'intérêt
général et indivisible.
? Investissement privé
Investissement réalisé avec des capitaux
provenant des particuliers, personnes morales ou physiques privées.
? Investissement mixte
Investissement dont les apports financiers proviennent
à la fois de l'Etat (pouvoir public) et des particuliers
(privé).
I.2.6. LA BALANCE COMMERCIALE
La balance commerciale est la différence, en termes de
valeur monétaire, entre les exportations et les importations de biens ou
de biens et services (dépend du pays) dans une économie sur une
période donnée. On parle aussi de solde
commercial26.
La balance commerciale d'un État est
l'élément de comptabilité nationale qui répertorie
et résume ses exportations et importations de biens, et de services
marchands (on parle de la balance des biens et services). Toutefois, dans
certaines nomenclatures, dont la comptabilité nationale
fr<ançaise1, le terme de balance commerciale est
limité aux échanges de biens, hors services.
Les biens et services marchands peuvent comprendre : biens
manufacturés, matières premières, produits agricoles (tous
inclus dans la balance commerciale), voyages et transport, tourisme,
prestations de sociétés de service et de conseil (parfois
exclus), etc.
Le solde de la balance commerciale est la différence
entre les valeurs des exportations et des importations de biens et de services.
Une balance commerciale positive signifie que le pays exporte plus de biens et
services qu'il n'en importe : on parle alors d'« excédent
commercial » ou de « balance excédentaire ». Quand elle
est négative, on parle de « déficit commercial ».
Les facteurs qui peuvent influencer la balance commerciale sont
les suivants :
· les taux de changes ;
·
25
la compétitivité des entreprises ;
· les traités de libre-échange ;
· les droits de douanes ;
· les barrières non tarifaires à la douane
;
· les délocalisations ou à l'inverse les
relocalisations des entreprises nationales.
Un échange commercial est mutuellement profitable aux
partenaires, et implique un enrichissement pour les deux ; les mots «
excédent » et « déficit » sont donc
inappropriés dans la mesure où ils sous-entendent respectivement
un enrichissement et un appauvrissement. Ils sont apparus dans le cadre du
mercantilisme, doctrine selon laquelle il est préférable
d'exporter des biens (acquisition de monnaie contre des biens) plutôt que
d'en importer2. Ils ont subsisté par tradition et par
persistance de la doctrine mercantiliste (notamment via le
keynésianisme).
Si ni l'excédent ni le déficit commercial ne
sont dangereux pour une économie nationale, ils peuvent cependant
être le signe et la cause d'autres problèmes économiques
(en cas de déficit : faiblesse de l'industrie, surévaluation de
la monnaie favorisant les biens importés par rapport à la
production indigène ; ou, inversement en cas d'excédent,
sous-consommation ou sous-évaluation de la monnaie permettant aux
étrangers d'acheter à bas prix l'outil industriel du pays).
Pour évaluer la situation d'un pays par rapport au
reste du monde (évolution de l'épargne et de l'endettement, part
de capital détenue par l'étranger ou au contraire à
l'étranger...), la balance commerciale ne suffit pas : elle est une
composante de la balance courante, elle-même partie de la balance des
paiements.
26
CHAPITRE.II. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA CROISSANCE EN
R.D.C
SECTION.1. PRESENTATION DE LA RDC II.1.1. Situation
Géographique
La République Démocratique du Congo est un
vaste territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une
superficie de 2.345.410 km 2 s'étendant de 5°30' de latitude nord
à 13°50' de latitude sud et de 12°15' à 31°15' de
longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En
cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de
l'immensité de son territoire, d' « un sous-continent » ou
encore d' « un continent dans un continent »27.
Après le récent éclatement du Soudan en
deux pays, la République Démocratique du Congo se présente
désormais comme le 2ème plus grand pays africain au point de vue
de la superficie territoriale, juste après l'Algérie. Une petite
comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire congolais :
la superficie de la République Démocratique du Congo
représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la
Belgique et un quart de celle de toute l'Union Européenne.
Si elle était en Amérique Latine, elle
occuperait la troisième place après le Brésil et
l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était
située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise
à part).
Du fait de l'immensité de ce territoire national, Il
faut au moins deux heures, de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de
l'Est à l'Ouest la République Démocratique du Congo,
classée en 12ème position au monde au point de vue de la taille
superficielle.
Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec
ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.
La Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux
Fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et
Paris.
La République Démocratique du Congo partage
9.165 Km de Frontière commune avec 9 pays voisins, ce qui constitue un
atout considérable sur plusieurs plans, dont celui des
investissements.
Elle est en effet bordée :
27 ANAPI, Direction des agrégats
27
28 Idem
? au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan ;
? au Sud, par la Zambie et l'Angola ;
? à l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la
Tanzanie ; ? à l'Ouest, par la République du Congo.
Le pays dispose d'une étroite ouverture maritime : le
littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50
km d'où s'étire l'embouchure du Fleuve Congo.
II.1.2. Cadre Politique
Alors qu'à son accession à la
souveraineté nationale en 1960, la R.D. Congo avait
expérimenté le multipartisme, elle a été
entrainée depuis 1974 dans une gestion monopartite qui, en
détruisant les infrastructures économiques et sociales, a
freiné l'l'élan du pays vers son développement.
Il n'a été mis fin à ce système
de gestion que le 17 mai 1997 avec l'avènement de l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) dirigée
par Laurent-Désiré KABILA28.
Avec l'avènement de Joseph KABILA à la
magistrature suprême, le 26 janvier 2001, une ère nouvelle a
été véritablement inaugurée tant sur le plan
politique, économique que social, relançant ainsi l'élan
de la reconstruction nationale à la faveur de la pacification et de la
réunification territoriale restaurées.
Du Dialogue Inter-Congolais organisé à Sun City
en Afrique du Sud sortirent le principe d'un Gouvernement de Transition ainsi
que le socle de la Constitution de Transition du 04 avril 2003.
Trois ans plus tard, le pays fut doté de la
Constitution dite de la troisième République promulguée le
18 février 2006 après son adoption par référendum
populaire. La transition prit fin avec l'organisation par le nouveau leadership
politique des élections libres, démocratiques et transparentes
à tous les niveaux en 2006. Le couronnement de ce processus de
pacification du pays fut l'installation au début de l'année 2007
des nouvelles institutions, dont tous les animateurs sont l'émanation de
la volonté populaire. Désormais, toutes les institutions du pays
sont animées par des dirigeants élus par le peuple.
Désormais également, les élections générales
sont organisées tous les cinq ans conformément aux prescrits de
la Constitution. Les dernières en date ont eu lieu en novembre 2011.
28
29 Idem
30 Idem
Le pays est engagé de manière
irréversible sur la voie de la démocratie telle que
définie par la Constitution.
A la lumière de ses dispositions, la Constitution
réaffirme l'engagement de l'Etat congolais à atteindre son
développement en s'appuyant sur les initiatives privées. Elle
garantit le droit à la propriété individuelle et
collective ainsi que le droit à l'initiative privée tant aux
nationaux qu'aux étrangers sans aucune discrimination.
Pour consolider la marche du pays vers un Etat de droit et
garantir la démocratie, la Constitution en vigueur prévoit deux
institutions d'appui à la démocratie, à savoir la
Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) chargée de
l'organisation du processus électoral de façon permanente et le
Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), dont
la mission est d'assurer la liberté et la protection de la presse ainsi
que tous les moyens de communication des masses dans le respect de la loi.
Depuis lors, le pays fait preuve d'une stabilité
politique sans précédent dans son histoire, en dépit de
quelques turbulences épisodiques qui menacent par moment la paix dans
quelques localités éloignées de l'Est du pays. Cette
stabilité est accompagnée par la bonne gouvernance, une grande
importance étant accordée à l'amélioration du
climat des affaires afin d'offrir aux investisseurs et opérateurs
économiques un cadre propice au développement de leurs
activités.
Ainsi, la RDC a réussi à se doter de lois et
règlements qui améliorent le cadre des opérations dans
tous les secteurs pour attirer l'investissement privé29. Nous
pouvons considérer sans risque de contradictions que les efforts
entrepris pour améliorer le climat des affaires sont une réussite
à ce niveau de parcours, car les capitaux viennent effectivement. Il
s'agit d'une avancée très significative.
II.1.3. Cadre économique
La R.D.C est le foyer économique de grande envergure,
mais non exploité. C'est l'un des rares pays au monde à
bénéficier d'une richesse considérable et énorme
laissant dire à plus d'un an que ce pays est un véritable
scandale géologique30.
1. Les atouts congolais
La mine de Shinkolobwe : Diamants taillés. Cette
réalité est une évidence. Elle se justifie par le fait que
la R.D.C possède des atouts naturels et humains très
considérables : important potentiel des ressources naturelles et
minérales (cuivre, du coltant, de l'argent, de l'uranium, du plomb, du
zinc, le cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le
manganèse,... et les métaux précieux,...) avec une
panoplie des ressources agricoles : le café,
29
le bois (afromosia, ébène, wenge, iroko,
sapelli, sipro, tiama, tola, kambala, lifaki,...) et le caoutchouc.
Elle est le premier pays d'Afrique du point de vue de
l'étendue de ses forets (le foret équatorial à elle seule,
occupe la moitié du territoire national congolais) et le plus important
dans la présentation de l'environnement mondial. Avec sa superficie,
elle se classe à la troisième position dans toute l'Afrique.
La R.D.C se classe parmi les dix pays de la méga
biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565
espèces d'oiseaux de batraciens et plus de 10.000 angiospermes dont
3.000 seraient endémiques.
Elle dispose d'une abondance en eau et des lacs riches en
poissons et autres richesses comme le pétrole, le gaz,... notamment le
lac Tanganyika (plus grand que Burundi) le plus poissonneux du monde,
lesquelles sont encore à leur état brut.
La R.D.C est également un producteur de pétrole
(24.000 barils par jour en 2003), principalement sur le cote (terminal du port
de Banana). La région du lac Albert abrite également un important
gisement.
Enfin, la R.D.C bénie par la nature, constitue ainsi un
grand centre touristique : peu d'endroits au monde sont d'une beauté de
Nord-est de ce pays, ses lacs aux confins du Nil.
2. Les principaux pôles
économiques
La R.D.C compte trois villes phares, car ces villes
regroupent un grand nombre d'activités importantes de toute la
République.
? Kinshasa : entité administrative à statut
particulier, joue le rôle de centre administratif, économique et
culturel de la R.D.C. Cette ville connait une très forte concentration
de l'activité économique et des services.
? Lubumbashi : est le plus grand centre industriel et
commercial de la R.D.C (capital du cuivre).
? Matadi : ville portuaire de la R.D.C, est une
véritable porte ouverte vers l'extérieur pour
l'entièreté du pays.
Au niveau des provinces, toute les provinces de la
République s'avèrent être importantes dans la mesure
où les richesses de la R.D.C sont équitablement réparties.
Chaque province dispose des atouts importants pour les pays, bien que les
provinces du Bas-Congo et du Katanga contribuent de manière
pondérale à l'économie congolaise.
30
SECTION.2. SITUATION ECONOMIQUE DE LA R.D.C
II.2.1. INDICATEURS MACRO-ECONOMIQUE
Tableau n°1 : Evolution du taux d'inflation fin
période de 2003 à juillet 2012
Période 2003 2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Taux d'inflation fin 4,4 9,22
|
21,27
|
18,2
|
9,6
|
27,57
|
53,44
|
9,84
|
23,4
|
5,76
|
|
Source : Condensé d'informations statistiques de la
BCC, Juillet 2012 Interprétation du tableau
La mise en oeuvre d'une politique monétaire
adéquate par les Autorités du pays ainsi que la relance des
investissements productifs dans certains secteurs, ont permis de
résorber sensiblement le taux d'inflation et à maintenir stable
le taux de change entre le francs congolais et le dollar américain. . Ce
taux est passé de 4,4 % en 2003 à 9,22% en 2004 ; 21,27 % en 2005
à 18,2 % en 2006 ; 9,6% en 2007 à 27,57% en 2008, 53,44% en 2009
à 9,84% en 2010 ; 23, 4% en 2011 et 5, 76% à fin juillet 2012.
Graphique n°1 : Evolution du taux d'inflation fin
période de 2003 à juillet 2012
Source : ANAPI, Direction des agrégats
Interprétation du graphique
La mise en oeuvre d'une politique monétaire
adéquate par les Autorités du pays ainsi que la relance des
investissements productifs dans certains secteurs, ont permis de
résorber sensiblement le taux d'inflation et à maintenir stable
le taux de change entre le francs congolais et le dollar américain. . Ce
taux est passé de 4,4 % en 2003 à 9,22% en 2004 ;
31
Source . Condensé d'informations statistiques de la
Banque Centrale du Congo, Novembre
2012
21,27 % en 2005 à 18,2 % en 2006 ; 9,6% en 2007
à 27,57% en 2008, 53,44% en 2009 à 9,84% en 2010 ; 23, 4% en 2011
et 5, 76% à fin juillet 2012.
Tableau n°2 : Evolution du PIB à prix
courants de la R.D.Congo de 2003 à juillet 2012
2003
PIB à prix courants (en milliards 5,7 d'USD)
|
2004
6,5
|
2005
7,2
|
2006
8,8
|
2007 10
|
2008
11,9
|
2009
11,2
|
2010
13,3
|
2011
16,1
|
2012
17,3
|
|
Source . Condensé Hebdomadaire de la Banque
Centrale du Congo, novembre 2012
Graphique n°2 : Evolution du PIB à prix
courants
Source . ANAPI, Direction des agrégats
Interprétation du tableau et du graphique
L'assainissement continu du climat des affaires au travers
entre autres, la promulgation des instruments à l'incitation à
l'investissement, a occasionné la mise en place de plusieurs nouvelles
unités économiques au pays et par voie de conséquence,
l'accroissement du produit intérieur brut. Ainsi, le PIB à prix
courants ( en milliards de USD) est passé de 5, 7 milliards de USD en
2003 à 17,3 milliards de USD en 2012, soit une variation de 203,5%.
Tableau n°3 : Evolution du PIB/Habitant ( en
milliards de USD)
2003 2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
PIB /habitant (en USD) 100,6 112,7
|
120,1
|
143,5
|
158,6
|
181,7
|
166,4
|
190,6
|
225,2
|
235,7
|
|
32
Graphique n°3 : Evolution du PIB/habitant de 2003
à Juillet 2012
Source : ANAPI, Direction des agrégats
Interprétation du tableau et du graphique
Depuis 2003, le niveau de l'activité économique
de la R.D.Congo est croissant au fil des années à l'exception de
l'année 2009 à la suite de la crise financière
internationale ayant occasionné la baisse drastique de la production du
secteur minier.
Grâce au mécanisme de distribution des revenus
aux ménages, le Produit intérieur brut/ habitant qui est le
reflet du niveau de la demande, a connu par voie des conséquences des
améliorations substantielles. Le produit intérieur brut/habitant
est passé de 100,6 USD en 2003 à 235 USD, soit un taux
d'accroissement de plus de 100%.
Tableau n°4 : Evolution du taux de croissance du
PIB de 2003 à juillet 2012
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Taux de Croissance du PIB 5,8
|
6,6
|
7,8
|
5,6
|
6,3
|
6,2
|
2,8
|
7,1
|
6,9
|
7,2
|
|
Source : Condensé d'informations statistiques de la
Banque Centrale du Congo, Novembre
2012
33
Graphique n°4 : Taux de Croissance du PIB à
prix courants
Source : ANAPI, Direction des agrégats
Interprétation du tableau et du graphique
Depuis 2001, la R.D.Congo s'est engagée
résolument sur la voie de la croissance économique. Plusieurs
nouveaux investissements se sont implantés au pays entre 2003 et juillet
2012 tandis que des projets anciens ont renouvelé leurs outils de
production.
Ainsi, les taux de croissance du pays ont progressé
comme suit : 5,8% en 2003
|
; 6,6% en
|
2004
|
; 7,8% en 2005 ; 5,6% en 2006 ;
|
6,3% en 2007, 6,2 % en 2008,
|
2,8% en 2009
|
; 7,1 % en
|
2010
|
; 6,9% en 2011 et 7,2% en 2012.
|
|
|
|
|
Le secteur minier qui était en déliquescence
avant 2001, connaît une expansion exponentielle depuis lors. Il en est de
même des secteurs des services (télécommunications,
immobiliers et banques) qui contribuent substantiellement à la relance
de la production nationale des biens et des services.
II.2.2. VOLUME DE PRODUCTION DE QUELQUES
BIENS
Tableau n°5 : Production agricole de la R.D.Congo
de 2009 à 2012 ( en tonnes)
Source : Condensé d'informations statistiques de la
Banque Centrale du Congo, Novembre
2012
34
Graphique n°5 : Production agricole de la
R.D.Congo de 2006 à juillet 2012
Source : Direction des services aux investissements/ANAPI
Interprétation du tableau et du graphique
En dépit de son extraordinaire potentiel, la R.D.Congo
n'a pas encore atteint le seuil d'autosuffisance alimentaire. Pour
répondre aux impératifs de la demande intérieure, le pays
recourt de manière récurrente aux importations surtout en ce qui
concerne l'huile de palme. Il s'agit donc d'un secteur où le
marché est ouvert et disponible à tous les investisseurs
potentiels intéressés. L'investissement dans ce secteur n'est
conditionné à aucune autorisation ou licence particulière.
Le Code Agricole récemment promulgué prévoit des avantages
douaniers et fiscaux alléchants au profit des opérateurs
agricoles.
Tableau n°6 : Production minière de la
R.D.Congo de 2006 à juillet 2012
Interprétation du tableau et du
graphique
Les réformes opérées en matière
économique dont celles mettant en place des nouvelles lois (Code des
Investissements, Code Forestier et Code Minier), conjuguées à
d'autres mesures prises par le Gouvernement, ont favorisé
significativement le regain de la
35
productivité nationale observée depuis 2001, au
regard notamment de l'installation au pays des nouvelles unités de
production.
Dans le secteur minier par exemple, les contrats de
partenariat public-privé conclus entre l'Etat congolais et les filiales
des firmes internationales ont eu pour effet l'accroissement sensible de la
production minière au pays d'année en année. Pour ne
prendre que l'exemple du cuivre, sa production est passée de 97.360
tonnes en 2006 à 460.560 tonnes en fin juillet 2012, soit un
accroissement de plus de 400%.
Graphique n°6 : Production minière de la
R.D.Congo de 2006 à juillet 2012
Source : Direction des services aux investissements
II.2.3. VOLUME DES INVESTISSEMENTS DIRECTS
ETRANGERS
Tableau n°7 : Nombre des projets d'IDE admis au
Code des Investissements par secteur
d'activités
Source : Direction des Services aux Investisseurs
/ANAPI
36
Graphique n°7 : Evolution du nombre des IDE par
secteurs
Source : Idem
Interprétation du tableau et du
graphique
De 2009 à 2012, 300 projets d'investissements directs
étrangers ont été admis aux avantages du Code des
Investissements. Ce nombre n'inclut pas les projets du secteur minier.
Les services et l'industrie (toutes filières confondues)
, constituent les deux secteurs les plus attractifs avec 260 projets,
représentant 87% de l'ensemble contre 13% en faveur des secteurs
agricoles et des infrastructures.
Tableau n°8 : Eclatement des projets des services
en sous- secteurs de 2009 à juillet 2012
Source : Direction des Services aux
Investisseurs/ANAPI
37
Graphique n°8 : Eclatement des projets des
services en sous- secteurs de 2009 à 2012
Source : Idem
Interprétation du tableau et du
graphique
De 2009 à 2012, les investissements indirects
étrangers dans le secteur des services sont dominés par les sous
-secteurs hôtellerie et immobilier qui représentent 34,6%, suivis
des télécommunications avec 13,07% de projets.
En dépit de l'engouement enregistré dans ces deux
sous-secteurs, l'offre y demeure encore trop faible, le marché
étant ouvert, les investisseurs nationaux comme étrangers sont
priés de se positionner et de proposer des projets.
Tableau n°9 : Eclatement des projets industriels en
sous-secteurs
38
39
Source : Direction des Services aux
Investisseurs/ANAPI
Graphique n°9 : Eclatement des projets industriels
en sous-secteurs
Source : Idem
Interprétation du tableau et du
graphique
Après de longues années de destruction de son
tissu industriel, la R.D.Congo voit son secteur industriel se reconstituer
progressivement. Depuis 2009, 130 projets d'investissement dans le secteur de
l'industrie ont été admis au régime général
du Code des Investissements.
De ces 130 projets, 38 sont des unités de traitement
de cuivre et autres produits dérivés. L'agro-industrie et
l'industrie des matériaux de constructions qui sont parmi les
filières prioritaires du pays, ne sont pas en reste. Elles ont
attiré respectivement 34 et 23% de l'ensemble des projets des IDE du
secteur industriel admis au Code des Investissements entre 2009 et 2012.
Tableau n°10 : Evolution du flux des IDE de
2009-2012
Source : Direction des Services aux
Investisseurs/ANAPI
Diagramme circulaire du flux des IDE de
2009-2012
Source : Idem
Interprétation du tableau et du
graphique
Le secteur des services est le secteur le plus
émergent en R.D.Congo durant ces dernières années. Il
représente 63,8% des coûts des investissements directs
étrangers admis au régime général du Code des
Investissements entre 2009 et 2012. Cette tendance s'observe sur le terrain
notamment par :
· Le boom immobilier enregistré dans la
quasi-totalité des Villes du pays ;
· Le nombre croissant de compagnies de
télécommunications opérant au pays et de clients ayant
accès à la téléphonie mobile (plus de 20 millions
aujourd'hui contre 300.000 en 2003) ;
· Le nombre de banques commerciales privées
internationales installées au pays (23 au total aujourd'hui contre 4 en
2003) et l'augmentation exponentielle tant de dépôts bancaires que
de crédits à l'économie.
Le secteur industriel enregistre également cette
tendance à la hausse. Il représente 27,2% des coûts
d'investissement agréés suivi de l'exploitation forestière
et de l'agriculture ainsi que des infrastructures.
40
SECTION.3. DIFFERENTS SECTEURS EN R.D.C II.3.1. SECTEUR
DES INFRASTRUCTURES
Le programme gouvernemental des Cinq Chantiers, dont
l'exécution doit se traduire notamment par la révolution de la
modernité, inscrit les infrastructures de base parmi les secteurs
prioritaires du Gouvernement de la R.D.Congo. Il s'agit donc là d'un
secteur porteur qui offre de multiples opportunités aux
investisseurs.
L'état des lieux de ce secteur se présente de la
manière suivante :
a. 152 400 Km de réseau routier national répartis
comme suit :
> Routes d'intérêt général : 58
129 km > Routes d'intérêt local : 86 871 km > Voiries
urbaines : 7 400 km
Ce réseau est insuffisamment développé, car
ne comportant que 2 823 km des routes revêtues.
Ainsi, à partir du réseau prioritaire de 23 140
km, un réseau ultra prioritaire de 15 836 km a été
défini pour contribuer d'urgence à la réunification et
à la relance économique du pays.
b. S'agissant du réseau ferré, il est
constitué de 5.033 km de voies ferrées non
interconnectées. Trois établissements publics, à savoir :
la Société Commerciale des Transports et Ports (ex ONATRA), le
Chemin de Fer des Uélé et la Société Nationale des
Chemins de fer du Congo (SNCC), assurent à la fois les investissements,
la gestion et l'exploitation des infrastructures existantes.
> Trois voies ferrées régionales, non
interconnectées, sont partiellement utilisables à cause de
l'état de délabrement des infrastructures ferroviaires et de
dysfonctionnement de certains ouvrages de franchissement.
> L'inexistence de liaison ferroviaire ininterrompue due
notamment à la différence d'écartement entre les rails
(1,067 m, 1,0 m et 0,6 m).
D'où le projet de standardisation des
écartements de rails dans le cadre de la reconstruction des
infrastructures ferroviaires est vivement souhaité.
c. Concernant le transport aérien, la R.D.Congo
dispose de 500 pistes d'atterrissage dont la gestion est assurée par la
Régie des Voies Aériennes (RVA). Le pays compte en outre 270
aérodromes, dont 101 ouverts à la circulation publique, 164
aérodromes privés et 5 aérodromes militaires ;
> Parmi les 101 pistes ouvertes à la circulation
publique, la RVA en gère 51, dont 5 aéroports internationaux
(KINSHASA, LUBUMBASHI, KISANGANI, GOMA et GBADOLITE) ;
d. Le réseau de voies navigables, d'une longueur de
16.238 km, comprend le bief maritime Banana-Matadi (150 km), le bief moyen
Kinshasa-Kisangani, la rivière Kasaï et ses affluents (13.458 km)
et enfin le bief supérieur du Lualaba et les lacs (2.630 km). Sur ce
réseau, sont aménagés 40 ports fluviaux et lacustres.
41
La vision du Gouvernement en matière d'infrastructures
est d'assurer l'intégration de l'économie congolaise tant au
niveau interne que des marchés sous-régionaux en mettant en place
des réseaux de communication (routes, rails, etc.) s'articulant sur 4
corridors :
? Corridor Nord ;
? Corridor Ouest/Nord-est ; ? Corridor Nord/Sud ;
? Corridor Ouest/Sud-est.
Sans restriction aucune, le secteur des infrastructures offre
aux investisseurs privés de tous bords des opportunités de
fructifier leurs capitaux, en développant un partenariat Win-Win avec
l'Etat Congolais, notamment par le biais du B.O.T (Built-Operate-Transfer), ou
de contrats d'exécution des ouvrages. De même, les investisseurs
peuvent développer le partenariat avec les Etablissements publics
existants aux fins de renforcement des capacités de production,
d'exploitation et de gestion.
Ci-dessous, quelques projets publics soumis au financement du
secteur privé :
· Réhabilitation et modernisation des
infrastructures portuaires du pays (Matadi, Ilebo, Mbandaka, Kisangani) ;
· Renforcement de la piste de l'Aéroport de Luano
à Lubumbashi ;
· Modernisation de l'Aéroport de N'djili ;
· Réhabilitation de l'Aéroport de
Kisangani (Bangboka) ;
· Construction du port en eau profonde a Banana ;
· Bitumage du tronçon routier Kananga - Mbuji
Mayi ;
· Modernisation du réseau routier Kisangani -
Komanda - Beni et la bretelle Komanda - Beni ;
· Construction de la route Kananga-Luiza-Kalamba
Mbuji-Kapanga ;
· Construction du tronçon routier
Niania-Bafwasende (141 km) ;
· Construction du tronçon Bafwansende-Kisangani
(200 km) ;
· Construction du tronçon Goma-Beni-Kasindi ( 440
km) ;
· Réhabilitation de la voie ferrée
Ilebo-Kananga-Mwene-ditu-Lubumbashi-Sakania (1833 km) ;
· Construction de la voie ferrée Kinshasa-Ilebo
(1015 km) ;
· Modernisation de la voie ferrée Matadi-Kinshasa
(365 km) ;
· Réhabilitation des Centrales
hydro-électriques d'Inga I et II ;
·
42
Construction de la Centrale hydro-électrique d'Inga III
(puissance 4.320 MW) ;
· Construction de la Centrale Hydro-électrique du
Grand INGA (puissance 39.000 MW) ;
· Construction de la Centrale hydro-électrique de
Tshala 2 ( 12 MW) ;
· Construction de la Centrale hydro-électrique de
Katende (64 MW) ;
· Construction de la Centrale hydro-électrique de
Busanga (240 MW )et des réseaux associés ;
· Construction de la Centrale hydro-électrique de
Semiliki au Nord Kivu (72 MW) ;
· Construction de la Centrale hydro-électrique de
Wanie Rukula dans la Province Orientale (700 MW), etc.
II.3.2 SECTEUR DE L'AGRICULTURE, PECHE ET ELEVAGE
Au regard de ses atouts, la RD Congo peut devenir, à
court terme, un grenier pour l'ensemble du continent africain et même du
monde.
Elle est pourvue, en effet, tout à la fois de vastes
étendues de terres arables et fertiles, de grandes réserves d'eau
douce, d'une importante pluviométrie permettant de réaliser
plusieurs récoltes en une année et d'un grand ensoleillement,
etc.
Pour booster l'agriculture considérée par le
Gouvernement comme la priorité des priorités, une loi agricole
venait d'être mise en place en 2012 (voir Textes de lois).
Ci-après, une vue de différentes cultures
pouvant être pratiquées au pays ainsi que des sites desdites
productions :
A. AGRICULTURE Cultures pérennes
Hévéa :
o l'Equateur est un véritable géant de la
culture d'hévéa. Cette culture d'Hévéa se pratique
dans les territoires forestiers avec une forte concentration à Lisala,
Bokungu, Boende, Budjala, Bikoro et Ikela.
o Maniema (territoire de Kibombo, Elila et Kailo)
o Province Orientale ( Isiro, Yangambi, lokutu,...)
o Bandundu ( Kesengo, Bokolo, Pongoboli,...)
43
Coton :
o Equateur ;
o Province Orientale (dans les territoires de Bondo, Ango,
Niangara,Dungu, Bambesa et Rungu) ;
o Kasaï Occidental ;
o Kasaï Oriental ;
o Maniema (Pangi, Kabambare, Kibombo, Lubutu).
Huile de palme :
o Equateur ( Bosondjo, Yaligimba, Ebondo, Lisafa) ;
o Province Orientale ( Lokutu, Isiro, Lunde,...) ;
o Kasaï Oriental (Lusambo, sankuru,...
o Maniema(Pangi, Kabambare, Kibombo, Lubutu)
o Kasaï Occidental ( Mapango, Ilebo, Mweka, Demba)
o Bandundu (le long de la rivière Lukeni).
Café :
o Sud Kivu ( dans les hauts plateaux du Territoire de Fizi) ;
o Province Orientale, Nord Kivu ( Beni et Rutshuru),
o Maniema ( Kibombo, Pangi, Punia, Kabambare et Lubutu)
o Production nationale en 2010 : 38.287 tonnes
Thé, Quinquina et Pyrèthre : Nord-Kivu ( Kabare,
Goma, Lubero, Rutshuru et Masisi).
Cacao :
o La province de l'Equateur se distingue également
pour son cacao qui occupe la première place dans la production nationale
;
o La Province du Kasaï Oriental dans le district de
SANKURU dispose également des atouts nécessaires pour cette
culture ;
o Production nationale en 2007 : 5.550 tonnes
Tabac :
o Cette culture se pratique au Katanga avec une forte
diffusion dans les territoires de Kaniama, Kongolo, Kabongo et Sandoa.
o Nord-Kivu (Masisi et Rutshuru) ;
o Province Orientale : Ituri, Faradje et watsha ;
o Bandundu : Bagata, Kenge, Mayi-Ndombe ;
o Bas-Congo : Seke-Banza
Cultures vivrières
Riz :
o Equateur (territoire de BUMBA)
o Province Oriëntale ;
o
44
Sud Kivu (haut plateau de Fizi) et
o Maniema.
Soja :
o Kasaï Oriental ( Kabinda),
o Equateur,...
Canne à sucre :
o Bas-Congo ( Kwilu-ngongo) ;
o Sud-Kivu( Kiliba) ;
o Province Orientale ( Lotokila, Yanonge) et
o Bandundu( Mushie pentane ).
MANIOC :
o Bandundu ( districts de Kwango, de Kwilu, du Plateau et de
Mai-Ndombe)
o Bas-Congo.
o Production nationale en 2007 : 15.004.430 tonnes
MAÏS :
o Province Orientale, Katanga, Kasaï Oriental et Kasaï
Occidental.
o Production nationale en 2007 : 1.155.720 tonnes
RIZ :
o La culture de Riz se pratique dans beaucoup de provinces
mais avec une plus grande diffusion dans les territoires forestiers de Yahuma,
Banalia, Opala, Bafuasende, Aketi et Buta dans la Province Orientale. Le
Territoire de Bumba dans la Province de l'Equateur est également
favorable pour cette culture.
o Production nationale en 2007 : 316.180 tonnes
HARICOT :
o Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kasaï Occidental, Province
Orientale, Katanga, Bas-Congo et Bandundu
o Production nationale en 2007 : 112.250 tonnes
ARACHIDE :
o Bandundu(les territoires d'Idiofa, Bulungu, Masimanimba,
Bagata, Gungu et Mushi) ;
o
45
Ci-après les tableaux statistiques des productions
agricoles, agro-industrielles et animales estimées de la RDC de 2005
à 2010.
Katanga (district de Tanganyika et Haut-Lomami)
o Production nationale en 2007 : 369.370 tonnes
BANANES PLANTAINS :
o Nord-Kivu(Territoires de Beni, Rutshuru, Masisi, Walikale,
Kabare, Fizi et Mwenga où elle jouit d'un sol fertile, essentiellement
d'origine volcanique.
o Production nationale en 2007 : 488.810 tonnes
Pomme de terre :
o Province du Nord- Kivu ( Masisi, Rutshuru, Walikale,
Lubero,..)
o Sud-Kivu ( Uvira, Kabare, Bukavu, ...)
o Production nationale en 2007 : 93.560 tonnes
Blé :
o Nord-Kivu ( Lubero et Masisi)
o Province du Katanga ( Moba, Lubudi et Mitwaba).
o Production nationale en 2007 : 8.690 tonnes
B. PECHE
A titre indicatif, les potentiels halieutiques de la R.D.C en
poissons se présentent comme suit :
o Lac Tanganyika (214 espèces) : Stolothrissa tanganicae,
Limnothrisa miodan, Latest et Luciolates,etc.
o Lac Kivu : Barilins ubangensis, Barbus, Clarias, Tilipia et
Haptochronis,etc.
o Lac Albert : Baremose, Hyd'ocynus porskalili, lates niloticuls
albertinus, Tilapia, hydocyon Goliath, Bagias ubangersis,etc.
o Lac Moëro : Tilapia macrochir, Clarus, synodontis, Barbus
attirelis, Mormyridae,etc.
o Lac Tshangalele : Tilapia, Serrono chromis, Clarias,etc.
o Lac Nzilo : Labex, Barbus, Clarias, Tilapia,etc.
o Fleuve Congo : Tilapia, Haplochromis melandi, Protopterus
athiopius, protopterus senegalus,etc.
o Lac Edouard : tilapia, clarias, barbus,etc.
o Cote Atlantique : Capitaine, Raie, Congre, Perche, Soles.,
Dorades grises, Darades, Machoirons (Arius), Sardinella (Chinchard), etc.
C. ELEVAGE
La R.D.C dispose des atouts nécessaires pour pratiquer
l'élevage des bovins, de porcins, de caprins et de volaille. Toutes les
Provinces de la R.D.Congo sont favorables pour l'élevage.
46
D'importants gisements de minerai de cuivre se retrouvent dans
la Province du Katanga, principalement dans sa partie méridionale.
II.3.3 SECTEURS DES MINES ET HYDROCARBURES
La RDC est considérée dans le monde entier, a
juste titre d'ailleurs, comme étant un « scandale géologique
» en raison de l'existence en son sous-sol de métaux rares et
précieux très recherchés par les différentes
économies émergentes du monde. Il peut y être
exploité une gamme quasi-complète des minerais existants sur la
planète ainsi que d'importantes quantités d'hydrocarbures.
A ce jour, seulement 30% des concessions minières ont
été attribuées à des investisseurs pour la
recherche et/ou l'exploitation. Du côté des hydrocarbures, le
terrain est jusque là quasiment vide. Ainsi, plus de 70% de concessions
attendent encore preneurs.
Dans les lignes qui suivent, un condensé des minerais
pouvant être exploités par les entreprises
intéressées ainsi que leur localisation.
? Les métaux de base
Le FER : La Province Orientale est le grenier
du fer de la R.D.Congo avec des réserves de l'ordre de 5 milliards de
tonnes. Les gisements de BANALIA ont une teneur en fer élevée
à plus de 65 % (faible teneur en Si02).
Réserves : 20.000.000.000 tonnes.
En outre, il sied de signaler qu'il existe des gisements et
des indices de fer au Nord de la Province du Katanga, plus
précisément dans la concession cuprifère localisée
dans sa partie méridionale à SAKIBINDA et TENKE. Ces importantes
concentrations de minerais (magnétites, hématites, mastites,
goethites) sont évaluées à #177; 120 millions de tonnes de
réserves avec une teneur variant entre 54 et 66 % de fer et 3 et 21 % de
silice sans beaucoup d'impuretés.
Les provinces de KASAI renferment à LUEBO, LUIZA,
MWENE-DITU, GANDAJIKA et DJOKU-PUNDA des gisements dont les réserves
sont estimées à 10 millions de tonnes de fer contenu, à 50
% de Fer.
Le Bas-Congo est l'une des provinces de la RDC à
disposer de beaucoup de latérites bauxitiques dans le MAYUMBE. Cette
province possède également le gisement de fer du Mont SALI dont
les réserves sont estimées à 87.000 tonnes à teneur
inférieure à 50 %. D'autres indices sont reconnus : à
LUOZI, à KINDULU-WANA et ailleurs.
? Les métaux non-ferreux L'ALUMINIUM :
Comme indiqué ci-haut, la province du Bas-Congo
recèle sur son territoire de grandes réserves de latérite
bauxitique.
Le CUIVRE :
47
Réserves : 62.331.514 tonnes. L'ETAIN
:
Les principaux gisements d'étain connus en
République Démocratique du Congo sont situés dans les
Provinces du Katanga, du Maniema, du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.
Le PLOMB et le ZINC
Le plomb et le zinc sont concentrés dans les gisements
de cuivre de KIPUSHI dans la Province du Katanga. Actuellement, l'exploitation
de cette mine est à l'arrêt. Dans la Province du Bas-Congo,
à Bamba-Kilenda, il existe également des indices de
minéralisation en cuivre-plomb-zinc.
Réserves en zinc : 4.055.403 tonnes. ? Les
métaux d'alliages Le CHROME-NICKEL
De nombreux indices sont signalés dans une grande zone
à cheval sur les deux Kasaï et plus précisément
à NKONKO, LUTSHATSHA et LUIZA. Réserves estimatives : 22,5
millions de tonnes de minerais à une teneur moyenne de 1,45 % et 3,8 %
Cr. Les gisements contiennent également du cobalt à une teneur
moyenne de l'ordre de 0,8 % Co.
Réserves : 22.5 millions de tonnes.
Le WOLFRAMITE
Le gisement wolframifère d'Etain est situé au
Nord-Kivu à une centaine de kilomètres à l'Ouest de
BUTEMBO. Un autre gisement de wolframite se trouve à BISHASHA,
situé à 25 Km au sud de MASISI, sur la bordure du massif
granitique de HANGO. Les réserves y relatives sont estimées
à quelques milliers de tonnes.
Le MANGANESE
Les concentrations importantes de manganèse dans la
Province du Katanga (plus précisément à KASEKELESA et
KISENGE) sont exploitées par l'Entreprise minière Kisenge
Manganèse « EMK-Mn ».
Le VANADIUM
Un important gisement de Vanadates de Plomb se trouve dans les
localités de SENGE et NKUSU (BAMBA-KILENDA), à environ 25 Km au
Nord-Ouest d'INKISI, dans la Province du Bas-Congo. Avec une puissance allant
de 0 à 2 mètres, ce gisement présente une teneur moyenne
en minerai de 25 à 30 % en plomb, et 5 à 6 % en vanadium.
Le COBALT au Katanga Réserves :
4.920.060 tonnes.
48
49
50
? Les Métaux stratégiques
Ils connaissent de nos jours diverses utilisations dans les
technologies de pointe. Les principaux métaux dont les réserves
exploitables ont été identifiées en RDC sont les suivants
:
Le BERYLLIUM
Deux types de gisements de béryl ont été mis
en évidence :
· Le pegmatite de la région de KAMITUGA-KOBOKOBO
dans le Sud-Kivu a été exploitée et a produit 5.886 tonnes
de béryl entre 1954 et 1965.
· La formation pneumatolytique de MITWABA dans le
Katanga. D'autres indices sont signalés dans le Maniema.
LA MONAZITE (Minerai du Cérium,
Lanthane, Thorium, Ytrium)
De nombreux gîtes détritiques de monazite sont
identifiés dans les Provinces du Maniema, du Sud-Kivu, du Katanga et des
deux Kasaï.
Le LITHIUM
Quelques indices sont signalés dans les gisements
pegmatitique et détritique de MANONO dans le Katanga.
Le COLOMBO-TANTALITE
Il existe plusieurs gisements de Colombo-tantalite (Coltan) sur
le territoire
congolais :
· Le gisement de MANONO (Katanga) : Il renferme les
gisements, primaire, secondaire et les terrils. Les réserves sont
évaluées à 882 tonnes sur cinq sites. Ce domaine minier
est exploité par l'entreprise étatique Congo-Etain.
· Le gisement d'ONA-OBAYE-KABEREKE (Sud-Kivu-Maniema) : les
réserves cumulées sont évaluées à 1.507
tonnes sur un gisement du type détritique. Ce domaine minier est
exploité par la SAKIMA.
· Le gisement de LUANGASHI-LUKENO-SHIENZI (Katanga) : les
réserves sont à évaluer sur des gisements du type
détritique et filonienne pegmatite. Ce domaine minier appartient
à la Gécamines.
· Le gisement de MITWABA-BUKENA-KABOMBO (Katanga) : les
réserves de ce gisement du type détritique sont à
évaluer. Ce domaine minier appartient à l'Entreprise
Minière du Congo (E.M.C.).
· La Mine de LUESHE et BINGO : Existence d'un projet de
réhabilitation de l'usine de traitement et de la mine de Pyrochiore
à LUESHE. Les réserves sont évaluées à
33.441.300 tonnes de minerai à 2,42 % Nb2O3, soit 808.700 tonnes de
Nb2O3.
? Les substances minérales précieuses et
semi-précieuses :
L'OR
Les gisements les plus importants se situent dans les
Provinces suivantes : Province Orientale, Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu. Il
existe des indices dans les provinces du Bas-Congo, des deux Kasaï, de
l'Equateur et du Bandundu.
? Les Gîtes de la Province Orientale :
· L'entreprise minière qui exploite la
quasi-totalité des concessions est l'Office des Mines d'Or de Kilo-Moto
(OKIMO). Les réserves cumulées sont évaluées
à 3.095.458 tonnes pour la branche Moto (gisements de Gorumbwa, Durba,
Agbarobo Centre administratif WATSA), et à 8.914.644 tonnes pour la
branche Kilo (gisements de D7-Kanga, Guelley, Adidi, Senzerre, N'zebi,
Creek_center administratif MONGBALU) :
? Les Gîtes du Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu
:
· Le Gîte de Mobale, situé à quelques
Kilomètres au Sud de Kamituga (Sud-Kivu).
· Le Gîte de Namoya, au Nord de Kabambare
(Maniema). Les réserves cumulées connues à ce jour sont
évaluées à 28.300 Kgs d'or avec une teneur moyenne 5,54
Kg/T.
· Le Gîte de TWANGIZA, au Sud de BUKAVU
(Sud-Kivu). Les réserves ont été évaluées
à quelques tonnes d'Or en 1972.
Il y a lieu de signaler quelques autres sites jadis
exploités par des entreprises, mais actuellement abandonnés. Il
s'agit notamment de :
· Gîte de MUSEFU (dans le Kasaï Occidental).
· Gîte de KALEMIE (dans le Katanga).
· Gîte de MAYUMBE (dans le Bas-Congo).
L'ARGENT
Les indices du minerai d'argent son signalés dans les
Provinces ci-après : Kasaï Occidental, Katanga et Sud-Kivu et
Province Orientale. La principale production d'argent provient du traitement
des minerais de cuivre et de Plomb argentifère de KIPUSHI.
Le PLATINE
La prospection des minerais de Platine n'est pas suffisamment
avancée. Toutefois des indices sont signalés dans la Province de
l'orientale et celles du Kasaï Occidental, du Nord-Kivu et du Katanga. Des
placers auro-platinifères ont été exploités dans
une région
située à l'ouest de LUBERO (Nord-Kivu). Dans la
Province du Katanga, l'association platine, or, palladium et vanadium est
connue dans les gisements de Musonoï, Ruwe et Shinkolobwe.
Le DIAMANT
Les gîtes diamantifères exploités en
République Démocratique du Congo se distinguent :
· Les gisements alluvionnaires du Kasaï Occidental
groupés autour de TSHIKAPA ;
· Les gisements alluvionnaires de la BUSHIMAY qui
accompagnent les pipes Kimberlites de BAKWANGA au Kasaï Oriental.
Réserves : 140.000.000 tonnes.
? Autres ressources minérales
PETROLE : le pays possède quatre
bassins sédimentaires, à savoir : le bassin côtier : 5.992
Km2 de superficie, il est situé en bordure de la côte atlantique
à l'Ouest de la R.D.C, précisément à MUANDA dans la
Province du Bas Congo ; le bassin sédimentaire de la cuvette centrale :
800.000 Km2 de superficie avec plus de 4 km d'épaisseur des
sédiments. Le bassin de Graben de Tanganyika : il fait partie de la
branche occidentale du système Rift Est Africain et s'étend
à l'Est de la R.D.C sur une zone distante d'environ 1.500 km du nord au
sud. Graben albertine.
CALCAIRE : présence de plusieurs
gisements importants en calcaire, argile, charbon, gaz,... indispensables pour
l'implantation des cimenteries ; Les gisements importants en calcaire, argile
et charbon sont :
1. Kasaï Oriental (à Lubilanji) : argiles en
abondance, possibilité de construire une centrale
hydroélectrique, proximité de chemin de fer ; réserves en
calcaire évaluées à 165 millions de tonnes.
2. Bas-Congo (massifs calcaire de LUFU/KIMPESE, KIASI-NKOLO
et le massif calcaire cristallin de TOMBANGADIO) ;
3. Katanga (les calcaires des super groupes de KUNDELUNGU)
;
4. Province Orientale (les calcaires du Groupe de la LINDI
des rivières UMA et MAÏKO).
SCHISTES BITUMEUX : Bas Congo
GAZ METHANE : Lac Kivu
51
Les investisseurs sont ainsi les bienvenus au pays pour tirer
profit de toutes les opportunités disponibles à leur
portée
II.3.4 SECTEUR DE L'INDUSTRIE
Dotée de diverses ressources naturelles
(minières et hydrocarbures, forestières, agricoles, aquatiques et
halieutiques, etc.), la République Démocratique du Congo offre
aux investisseurs du monde entier des opportunités inouïes
d'exploitation industrielle desdites ressources. Aucune restriction, aucune
barrière n'est imposée pour accéder à ces
innombrables ressources qui n'attendent que leur transformation. Il suffit
seulement de se conformer à la réglementation en la
matière.
La politique gouvernementale dans le secteur de l'industrie
consiste à favoriser les investissements lourds, grands utilisateurs de
l'énergie et de la main d'oeuvre, afin d'asseoir une base industrielle
solide sur laquelle doit reposer une croissance économique durable. Le
Gouvernement tient également à encourager les investissements de
valorisation des ressources naturelles nationales afin d'en accroître la
valeur ajoutée et le volume exportable. Dans cette optique, les
filières industrielles ci-après sont classées parmi les
prioritaires : agro-industries (agro-alimentaires), matériaux de
construction (cimenterie, céramique, verre à vitre, fonderie...),
industries minières, industries d'emballage.
A côté de ces filières jugées
prioritaires s'ouvrent plusieurs autres opportunités dans les
filières telles que : Textiles, pharmaceutiques, assemblage des
pièces détachées. Le plus grand avantage qu'a le pays pour
booster le secteur de l'industrie, c'est sans doute la disponibilité
d'un important potentiel énergétique estimé à
106.000 MW pour la seule énergie hydroélectrique, sans compter
cette autre possibilité d'exploitation et d'utilisation
d'énergies nouvelles et renouvelables (biocarburant, biogaz,
éoliennes, solaires).
La République Démocratique du Congo est ainsi
disposée à servir de champ d'application de nouvelles
technologies industrielles de toutes marques destinées à
transformer l'immense potentiel des ressources disponibles et à produire
localement à grande échelle une gamme variée des produits
répondant au principe de qualité-prix.
Divers mécanismes sont mis en place pour faciliter
l'entrée des machines et équipements de production au pays, au
nombre desquels il y a lieu d'épingler :
· l'exonération des droits d'entrée pour les
machines, équipements et matériels de production,
consécutive à l'agrément aux avantages du Code des
Investissements.
· la réduction de 5 à 2 % de la redevance
administrative due aux services de douane, à l'importation des
équipements de production.
· l'implantation des Guichets Uniques dans les postes
frontaliers pour la facilitation et la rapidité des opérations
d'import-export.
· La mise en place progressive des zones économiques
spéciales dans les principaux centres du pays à grande vocation
industrielle.
52
II.3.5 SECTEUR DU TOURISME
Pays à grande vocation touristique, la R.D.C regorge
d'énormes potentialités dans ce secteur qui s'observent notamment
à travers :
· La diversité de la faune (7 parcs nationaux
dont 5 classés par l'UNESCO comme patrimoine de l'humanité, 57
réserves et domaines de chasse abritant de grands et petits animaux
d'Afrique ainsi que des espèces rares telles que l'Okapi, le Bonobo, le
rhinocéros blanc) et de la flore (une végétation
luxuriante dans une forêt dense, 3 jardins botaniques et 3
réserves de la biosphère) ;
· La multiplicité des sites historiques et
culturels éparpillés dans toutes les provinces ;
· L'originalité de ces sites naturels, la
spécificité des atouts naturels caractérisés par
leur abondance, la beauté (Fleuve Congo avec d'innombrables chutes des
plus attrayantes, la côte atlantique de 37 km, les lacs, rivières,
volcans, chaînes montagneuses,...) ;
· Les possibilités d'accéder à
plusieurs espaces et marchés touristiques à partir de
l'intérieur tout comme de l'extérieur du pays ;
· Les possibilités de développer plusieurs
formes de tourismes et de produire des services à grande échelle
afin de développer un paradis qui n'a pas encore
révélé toute son émergence.
Le secteur touristique congolais présente notamment des
atouts suivants :
· Plusieurs formes de tourismes peuvent être
développées en R.D.C : tourisme de masse et de niches
(Balnéaire, safaris, écologique, scientifique, culturel,
historique...) ;
· De nombreux sites viables et sécurisés
;
· L'existence de quelques hôtels modernes et
plusieurs chantiers ;
· L'équilibre relatif qualité-prix des
services ;
· L'existence des réseaux internationaux
(transports et communications) ;
· la dynamique gouvernementale d'amélioration du
climat des affaires notamment pour favoriser l'industrie touristique.
Le marché touristique congolais comporte :
· Les circuits touristiques nationaux : les sites
touristiques sont déployés sur 2.345.410 km2 de
superficie, dans les 11 provinces du pays et reliés entre eux par les
voies aériennes, fluviales, routières, lacustres et
ferroviaires.
· Les circuits touristiques sous-régionaux : ils
sont ouverts par les différentes voies de communication
précitées sur les 9 pays voisins directement accessibles et sur 3
régions à grande affluence touristique dont au Nord-est vers le
Corridor Nord, au Sud-est, vers les pays des Grands Lacs et au Sud vers les
pays de la SADC.
53
II.3.6 SECTEUR DE L'ENERGIE
La RDC regorge d'importantes ressources
énergétiques à même de favoriser le
développement de diverses formes d'énergies, notamment les
énergies hydraulique, éolienne, solaire, biogaz, biocarburant,
etc. S'agissant de l'énergie hydraulique, le pays est doté d'un
potentiel évalué à environ 106.000 MW, soit 37% du
potentiel total africain et près de 6% du potentiel mondial, pouvant
couvrir les besoins en électricité d'une bonne partie du
continent africain. Environ 44% de ce potentiel sont concentrés au seul
site d'Inga dans la province du Bas-Congo. Cependant, le taux
d'électrification nationale reste encore faible. Le parc de production
d'énergie hydraulique disponible s'élève à environ
2.100 MW sur 6.000 MW installée.
Pour accroître la production de l'énergie, le
Gouvernement a mis en place une politique d'ouverture axée sur la
libéralisation du secteur énergétique. Cette politique
vise à inciter et à faciliter les investissements
étrangers et nationaux dans une stratégie de partenariat
privé-privé, public-public ou public-privé.
Ci-après quelques projets en quête de financement
:
La réhabilitation d'Inga I (351 MW) et II (1.424 MW) ;
la construction d'Inga III (4.320 MW) ;
la construction de Grand Inga (39.000 MW) et des lignes
d'interconnexion ;
la construction de la 2ème ligne Inga - Kinshasa ;
la construction de diverses microcentrales et lignes annexes,
disséminées à travers le pays
dont :
y' Wanie Rukula : 700 MW (Province Orientale) ;
y' Busanga : 240 MW (Katanga) ;
y' Nzilo II : 120 MW (Katanga) ;
y' Kiliza : 100 MW (Sud-Kivu) ;
y' Ruzizi III : 82 MW (Sud-Kivu) ;
y' Tshala 2 : 12 MW (Kasaï Oriental) ;
y' Semiliki : 72 MW (Nord-Kivu) ;
y' Katende : 68 MW (Kasaï Occidental).
Il existe par ailleurs des bonnes opportunités de
développer les énergies renouvelables (biocarburant,
énergie éolienne, solaire, biogaz).
II.3.7 SECTEUR DE L'HABITAT ETAT DES LIEUX
Le marché de l'immobilier en République
Démocratique du Congo est très vaste. La croissance
démographique soutenue depuis une trentaine d'années et
l'évolution socio-économique du pays ont conduit à un
développement rapide des villes et entraîné une forte
demande par rapport à l'offre. D'où les déficits globaux
en logement évalués à 3.000.000. Rien que pour la ville de
Kinshasa les besoins sont estimés à 54,4% du déficit
global.
54
D'énormes opportunités s'offrent aux
investisseurs dans ce secteur porteur en R.D.C. Il y a lieu d'épingler
notamment :
LA POLITIQUE DE L'HABITAT EN RDC
La politique gouvernementale de l'habitat est articulée
autour de quatre axes
principaux :
I La réorganisation du secteur de l'habitat
(réforme institutionnelle et renforcement des capacités) ;
I L'amélioration de l'habitat (politique
d'aménagement foncier et d'encadrement du secteur immobilier) ;
I La mobilisation des ressources pour l'habitat
(financement) ;
I Et la résorption des zones de pauvreté
urbaine (actions d'urgence).
ATOUTS
La RDC présente plusieurs atouts dans le secteur de
l'immobilier parmi lesquels on peut épingler les suivants :
I Une population abondante servant de marché
potentiel.
I La disponibilité de plusieurs sites à
travers le pays pouvant accueillir la construction des logements.
I La disponibilité des matériaux de
construction de base : moellon, sable, caillasse, eau...
I L'existence des entreprises de construction.
I La présence de Shelter Afrique
(Société panafricaine de financement de l'habitat basé
à Nairobi, au Kenya) en RDC.
I L'octroi des avantages douaniers et fiscaux aux
projets immobiliers agréés au Code des Investissements (notamment
l'importation en exonération des engins, équipements,
matériels et matériaux de construction ; exonération de
l'impôt foncier et de l'impôt sur les bénéfices).
I La création prochaine de nouvelles villes en
RDC et ce, conformément à la politique de décentralisation
prônée par la Constitution de la République.
II.3.8 SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS
Le secteur des télécommunications connait en RDC
un grand essor depuis les années 2000. Le réseau de
téléphonie cellulaire est en pleine effervescence, connaissant
actuellement un accroissement impressionnant du nombre d'usagers des
téléphones mobiles, passé en dix ans (de 2001 à
janvier 2013) de 158.000 à plus de 19 millions, faisant basculer le taux
de pénétration de 0,3% à 25%.
Ce secteur est le plus dynamique de l'économie
nationale, avec un chiffre d'affaires de plus de 850 millions USD, le
plaçant au second rang après le secteur minier. En 2008, il a
fourni plus de 160 millions USD au budget de l'Etat.
55
I La création du réseau national
Internet haut débit ;
I Le développement de centres internet
à travers tous les coins du pays ;
I Le développement des applications de TIC
dans les universités, Instituts supérieures ainsi que dans les
écoles primaires et secondaires ;
I Le développement des TIC dans la promotion
d'autres secteurs économiques par la planification et l'adoption de
nouvelles méthodes de travail à des fins durables ;
I L'implantation et la gestion des points
d'échanges Internet au Congo, c'est-à-dire des centres
d'interconnexion des réseaux déployés par les fournisseurs
Internet ;
I La fourniture des services Internet standard : la
navigation sur Internet, la messagerie électronique, le transfert des
fichiers, la communication interpersonnelle, etc. ;
I La disponibilisation des solutions intranet et
Internet destinées aux entreprises, telles que l'interconnexion des
sites d'entreprises au niveau métropolitain, régional, voire
national. Les TIC permettent notamment aux entreprises de s'interconnecter avec
leurs succursales établies à n'importe quel coin du pays ;
I Le développement et l'implémentation
des applications de la technologie de pointe telles que la
vidéoconférence, la télémédecine, le
télé-enseignement, l'université virtuelle,
l'aménagement du territoire, la prospection minière,
forestière, pétrolière, etc.
II.3.9 SECTEUR FORESTIER
La RDC est un véritable empire forestier. En effet sa
superficie forestière totale est de 1.232.000 m2, ce qui
représente plus de 45% de la forêt équatoriale africaine et
6% de la réserve tropicale mondiale.
La forêt congolaise renferme plus de 1.000 essences
identifiées, dont celles très recherchées dans le monde
entier. Il s'agit notamment des essences suivantes :
KAMBALA :
Equateur (Businga, Gbadolité, Bikoro, Lisala, Djolu,
Bongandanga, Lukolela, Monkoto, Bumba) ;
Province Orientale (Bafwasende, Isangi et Opala, Ubundu, Yahuma,
Banalia, Basoko,...) ; Maniema (Kibombo) ;
Bandundu (Bolobo, Oshwe,...) ;
EBENE :
Equateur (Lisala)
TIAMA :
Equateur (Businga, Bikoro, Lisala, Djolu, Bongandanga, Lukolela,
Monkoto,...)
SAPELLI :
Equateur (Businga, Gbadolité, Lisala, Djolu, Bongandanga,
Bumba), Province Orientale ( Bafwasende, Isangi et Banalia, Basoko, Ubundu,..)
; Bandundu (Bolobo et Oshwe)
56
SIPO :
Equateur (Lisala,Djolu,Bongandanga,...) ; Province Orientale (
Aketi, Basoko) ;
ACAJOU D'AFRIQUE :
Equateur ( Bongandanga, Bumba) ; Province Orientale (Aketi et
Basoko).
WENGE :
Equateur (Bikoro et Lukolela) ;
Province Orientale ( Opala) ;
Bandundu (Bolobo, Mushie, Inongo et OSHWE).
AFROMOSIA :
Equateur (Lisala, Djolu, Bongandanga) ;
Province Orientale ( Bafuasende, Ubundu et Isangi).
LIMBA :
Equateur (Lukolela) ; Bandundu ( Bolobo).
BOMANGA :
Kasai-Occidental (Mweka et Demba) ;
Province Orientale ( Isangi et Opala, Ubundu et Basoko) ;
Maniema (Kibombo, Lubutu) ;
Bandundu (Bolobo, Mushie, Inongo et Oshwe) ;
Equateur (Bikoro et Lukolela).
LIMBALI :
Equateur (Businga, Gbadolite, Bikoro, Lisala, Djolu,
Bongandanga, Lukolela, Monkoto, Bumba,..) ;
Province Orientale (Bafwasende, Ubundu Isangi,Banalia, Aketi,
Basoko), Kasai-Occidental (Mweka et Ilebo) ; Maniema (Kibombo et Lubutu) ;
Bandundu(Mushie, Bolobo et Oshwe).
57
58
SECTION.4. DETERMINANTS DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE CONGOLAISE
II.4.1. LES RESSOURCES NATURELLES
Moteur ou obstacle à la croissance économique.
Les ressources naturelles sont extraites du sous-sol ou offertes par le sol.
Elles sont constituées par les matières premières
(pétrole, gaz, minerais....) et les denrées alimentaires. La
notion de rente désigne originellement une rémunération
liée à un droit de propriété sur une ressource
rare. La rente foncière rémunère la
propriété de la terre. Le terme quasi-rente (Marshall)
désigne une rente passagère. Un tel sujet parait en
première analyse peu intéressant: les ressources naturelles sont
indispensables à la croissance. Si on raisonne au niveau global il ne
saurait y avoir d'activité économique sans matières
premières. La croissance économique moderne (Kuznets) repose sur
les ressources naturelles (charbon, pétrole, gaz...).
Ressources naturelles et spécialisation. Les ressources
naturelles peuvent être à l'origine d'un avantage en termes de
couts de production pour une économie nationale de manière
implicite comme chez Smith (les avantages absolus) et chez Ricardo (les
avantages comparatifs) ou de manière explicite comme dans le cadre de
l'approche HOS.
II.4.2. POPULATION
L'étude des relations entre population et croissance
économique mérite deux remarques liminaires. En premier lieu,
elles doivent être soigneusement distinguées des relations entre
population active et croissance même si, on s'en doute, les deux
relations sont étroitement liées. Ensuite, elles ne doivent pas
être étudiées avec le préjugé qu'un
excès de population freine la croissance économique. A. Sauvy
avait développé le concept d'optimum de peuplement pour
bien montrer que le défaut de population, autant que son excès,
pouvait
freiner le développement économique.
Le classique "il n'est de richesses que d'hommes" de Jean
Bodin a été relayé, entre autres, par l'analyse d'Emile
Durkheim pour qui "le développement numérique de la population
est une des causes de la division du travail social ; la division du travail
social est elle-même le point de départ de toute une série
de perfectionnements dans tous les domaines de la vie.
II.4.3. L'INNOVATION
L'innovation donne naissance à de nouvelles
technologies et à de nouveaux produits qui aident à
répondre aux enjeux mondiaux comme ceux de la santé ou de
l'environnement31. En transformant les modalités de
production elle stimule la productivité, crée des emplois et
contribue à améliorer la qualité de vie des
citoyens32. Mais pour que l'innovation nous fasse
bénéficier de tous ces avantages, il faut qu'elle soit efficace :
il faut que le produit de la recherche atteigne les entreprises et les citoyens
qui peuvent en faire usage. Les pouvoirs publics doivent adopter des politiques
propres à encourager l'innovation
31 Source : OCDE, Innovation et croissance,
Synthèses, novembre 2007. 31 Investissement et croissance
et qui maximisent les chances qu'elle débouche sur de
nouveaux produits et procédés. L'investissement dans de nouvelles
connaissances, notamment dans la recherche-développement, augmente
déjà en fonction du produit intérieur brut.
Par ailleurs, les travailleurs qualifiés, qui sont
nécessaires pour développer et mettre en oeuvre l'innovation dans
l'industrie et la société, constituent une part croissante de la
main-d'oeuvre. L'investissement dans le savoir est à la base de
l'innovation et du progrès technologique. Cet investissement doit
être axé à la fois sur la formation de chercheurs et de
travailleurs hautement qualifiés et sur la recherche proprement dite.
Source : OCDE, Innovation et croissance,
Synthèses, novembre 2007.
II.4.4. L'INVESTISSEMENT
L'investissement est considéré comme une
clé de la croissance, car il rend plus efficace le travail humain. Mais
il ne suffit pas d'investir plus pour croître davantage: à compter
d'un certain niveau, l'efficacité de l'investissement se heurte à
la loi des rendements décroissants : sans progrès technique,
l'accumulation d'équipements ou de bâtiments ne mène pas
très loin. Ce progrès dépend d'investissements
spécifiques dans la recherche ou la formation. Dans les pays en
développement, où l'investissement devrait avoir le plus fort
impact, les études ne mettent pas en évidence une influence
significative de l'investissement sur la croissance. Une inefficacité
qui renvoie à des faiblesses institutionnelles. Les politiques de
soutien à l'investissement conservent cependant une certaine
légitimité, à condition d'être très
sélectives33.
Le rôle de l'investissement dans la croissance
économique est généralement tenu
pour acquis. Ainsi, Walt Rostow affirme, en 1960, que la
phase de décollage économique se caractérise par
le passage du taux d'investissement de 5% à 10%. Cet
ordre de grandeur, tiré de l'expérience des pays occidentaux lors
de la première révolution industrielle, doit d'ailleurs
être augmenté, car les techniques employées sont
aujourd'hui beaucoup plus gourmandes en capital qu'au XIXe siècle.
59
CHAPITRE.III. PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
SECTION1. PRESENTATION DES RESULTATS
Il s'agit ici de procéder à la
présentation des résultats de la documentation et de l'interview
que nous avions recueillis.
III.1.1. RESULTATS ISSUS DU DOCUMENTAIRE
Ce sont les résultats recueillis dans les
bibliothèques, à la B.C.C., à l'internet, à
l'ANAPI,... permettant de nous prononcer sur la problématique :
> De la croissance économique de la R.D.C en 2009 ;
> De la croissance économique de la R.D.C en 2010 ; > De la
croissance économique de la R.D.C en 2011 ; > Et de la croissance
économique de la R.D.C en 2012.
En nous servant des statistiques de l'ANAPI et des rapports
annuels de la B.C.C relatives à la situation économique de la
R.D.C, nous avons procédé à l'élaboration des
différents tableaux qui récapitulent la situation
économique de chaque année (de 2009 à 2012).
Ces tableaux contiennent :
V' Le taux de croissance ;
V' Le taux d'inflation ;
V' Le P.I.B par habitant ;
V' Le P.I.B à prix courant ;
V' Le taux de croissance du P.I.B réel ;
V' La balance courante ;
V' La balance budgétaire.
Tableau n°11 : Situation économique de la
R.D.C (de 2009 à 2012)
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Taux d'inflation
|
53,44%
|
9,84%
|
23,4%
|
5,76%
|
P.I.B à prix courant
|
11,2$
|
13,3$
|
16,1$
|
17,3$
|
P.I.B par habitant
|
166,4$
|
190,9$
|
225,2$
|
235,7$
|
Taux de croissance du P.I.B réel
|
|
4,5%
|
3,8%
|
2,5%
|
Balance budgétaire
|
|
2,4%
|
-6,3%
|
-7,8%
|
Balance courante
|
|
-11,7%
|
-10,3%
|
-3%
|
Croissance économique
|
2,8%
|
7,1%
|
6,9%
|
7,3%
|
Source : l'ANAPI, Direction des agrégats
60
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10%
0%
|
|
Série 2
Série 1
|
2009 2010 2011 2012
Nous venons de constater que lorsqu'il y a augmentation de la
croissance c'est-à-dire il y a eu investissement dans certains secteurs.
Sur base des données recueillies nous
Graphique n°10: Croissance économique en
R.D.C (de 2009 à 2012)
SECTION.2. ANALYSE DES RESULTATS
Partant de notre problématique de recherche, nous
essayerons de confirmer ou d'affirmer notre hypothèse de départ
qui stipule que ce qui empêche, ce qui freine ou ce qui ralenti la
croissance économique congolaise c'est le niveau trop bas du taux de
l'investissement.
D'après les données recueillies à l'ANAPI
et à la B.C.C, nous allons analyser l'indicateur principal qui mesure la
croissance, le P.I.B afin d'atteindre notre objectif :
y' Depuis 2009 jusqu'en 2012, le taux d'inflation a
été résorbé grâce à la relance des
investissements productifs dans certains secteurs. Quittant un taux de 53,44%
jusqu'à atteindre 5,76%.
y' Le P.I.B à prix courant accroit grâce à
la promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement
dans plusieurs nouvelles unités économiques.
y' Le P.I.B par habitant qui est le reflet du niveau de la
demande a connu des améliorations substantielles grâce au
mécanisme de distribution des revenus aux ménages,
c'est-à-dire l'investissement a augmenté les revenus des
ménages.
Pour le taux de croissance du P.I.B, plusieurs nouveaux
investissements se sont implantés au secteur des services qui
contribuent à la relance de la production nationale des biens et des
services.
61
62
constatons que les secteurs des services et de l'industrie
constituent les deux secteurs les plus attractifs avec 260 projets,
représentant 87% de l'ensemble contre 13% en faveur des secteurs
agricoles et des infrastructures.
Nous voyons ici que les secteurs qui intéressent les
dirigeants du pays sont ceux de l'industrie et des services et ils
négligent ceux de l'agriculture et de l'infrastructure, ils oublient que
ces deux derniers secteurs peuvent aussi amener la R.D.C à la croissance
économique à long terme.
Malgré son extraordinaire potentiel, la R.D.C recourt
toujours aux importations quant à la production agricole. Et quant
à la production minière, beaucoup de Mining sont des firmes
internationales. Pour les entreprises publiques, les plus importantes sont en
faillites, d'autres ne sont même pas bien contrôlées comme
la GECAMINES, la S.N.C.C, la S.N.E.L, la REGIDESO, la SODIMICO,... pour ne
citer que cela.
Avec un faible taux d'investissement dans ces secteurs, nous
voyons une certaine augmentation de la croissance économique, et que
dire d'un taux élevé des investissements dans tous les secteurs
?
Donc, nous pouvons confirmer notre hypothèse de savoir
que la problématique de la croissance économique à deux
chiffres en R.D.C c'est le taux d'investissement qui est faible suite à
l'analyse des données que nous avions recueillies.
SECTION.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
Tableau n°12 : Articulation des comptes
Emplois Ressources
·
·
|
I. Les comptes de production
Consommation initiale Solde : Valeur ajoutée
|
·
|
Production
|
|
II. Les comptes d'exploitation
|
|
|
·
|
Rémunération des salariés
|
|
|
·
|
Impôt lié à la production
|
·
|
Valeur ajoutée
|
·
|
Solde : Excédent brut d'exploitation
|
·
|
Subvention d'exploitation reçus
|
|
III. Les comptes de revenu
|
|
|
·
|
Subvention d'exploitation versée
|
·
|
Excédent brut d'exploitation
|
·
|
Revenu de la propriété et de l'entreprise
|
·
|
Rémunération des salariés
|
|
payé
|
·
|
Impôt lié à la production et à
l'importation
|
·
|
Assurance dommage payé
|
|
reçu plus TVA reçue par les administrations
|
·
|
Autres transferts courants payés
|
·
|
Revenu de la propriété et de l'entreprise
reçu
|
·
|
Solde : Revenu disponible brut
|
·
|
Opération d'assurance dommage
|
|
|
·
|
Autres transferts courants reçus
|
|
|
·
|
Etc.
|
|
IV. Les comptes d'utilisation
|
|
|
|
·
|
Consommation finale
|
·
|
Revenu disponible brut
|
·
|
Solde : Epargne
|
|
|
V. Les comptes de capital
· Investissement
· Variation des stocks
· Solde : capacité ou besoin financement
|
de
|
·
|
Epargne
|
VI. Les comptes financiers
|
|
|
|
Source : B.C.C/ Comptabilité nationale
Interprétation du tableau
Ci-haut, nous avons dressé un tableau qui nous donne
les articulations des différents comptes dans un pays. Ce tableau a deux
parties, celle des ressources et celle des emplois. Il a six comptes à
savoir :
> Le compte de production : décrit la relation entre
la production et la consommation intermédiaire nécessaire
à cette production. Il a pour solde la valeur ajoutée qui mesure
la richesse créée lors du processus.
VA=Production-CI
> Le compte d'exploitation : décrit quelle fraction
de la valeur ajoutée couvre la rémunération versée
aux salariés et les impôts sur la production. Il a pour solde
l'excédent brut d'exploitation qui mesure le profit d'exploitation des
branches.
EBE= (VA+Subvention
d'exploitation)-(Rémunération des salariés+Impôt
lié à la production)
> Le compte de revenu : permet d'obtenir le revenu
disponible brut, dont les évolutions, pour les ménages notamment,
sont très utiles au conjoncturiste, en termes de pouvoir d'achat.
RDB=EBE+Salaire
reçu+Cotisation sociale employeurs reçus+Impôt lié
à la production reçu+Revenu de la propriété
(reçu-versé) +Impôt sur le revenu et le patrimoine
(reçu-versé) +Cotisation sociale (reçu-versé)
+Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature+autres transferts
courants
> Le compte d'utilisation : l'épargne représente
la part du RDB qui ne pas affectée à la dépense de
consommation finale.
Epargne=Revenu-Consommation
finale
> Le compte de capital
> Et le compte financiers.
63
L'épargne donne lieu à des investissements, qui
sont financés par la monnaie endogène, les investissements vont
augmenter la capacité de la production des entreprises et celles-ci
atteindront des nouveaux marchés en établissant une offre
appropriée. Les entreprises sont ainsi plus aptes à faire la
concurrence. Quant il ya augmentation de production au sein des entreprises
cela se traduit par une augmentation des embauches et encore une augmentation
des investissements.
L'investissement va donc créer une augmentation des
revenus, du niveau de vie. Or, l'épargne constitue la partie du revenu
qui n'est pas consommée et, lors que les revenus des individus
augmentent, leur propension à consommer diminue. Ils vont donc
épargner la partie du revenu qu'ils n'ont pas consommée.
L'épargne va donc croitre fortement, entrainant à son tour
l'investissement, créant ainsi un cercle vertueux entre l'investissement
et la croissance.
La croissance provoquée par l'investissement va
créer une augmentation du chiffre d'affaire puis que les consommations
sont plus élevées. Cela va engendrer une augmentation de
l'excédent brut d'exploitation plus élevé, donc elles
peuvent accroitre la part destinée à l'investissement dans un but
d'augmenter les taux d'autofinancement.
L'investissement crée l'offre, donc la demande, cela va
entrainer la croissance qui à sont tour augmente le taux
d'investissement. Ce dernier engendre une hausse du progrès technique,
or avec celui-ci, la croissance constitue un processus qui s'auto-entretien ;
une hausse de l'emploi, c'est-à-dire le taux de chômage va
diminuer ; une hausse de revenu, donc il y aura augmentation du niveau de
vie.
La stabilité et la relance de l'économie passe
nécessairement par la promotion des investissements. Il s'agit des
investissements de tous les secteurs institutionnels (les agents
économiques).
64
L'investissement crée une augmentation du chiffre
d'affaire puisque les consommations sont élevées, cela va
engendrer l'excédent brut d'exploitation plus élevé,
qui
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver au terme de notre étude qui a
portée sur « la problématique de la croissance
économique en R.D.C. »
Hormis l'introduction et la conclusion
générales, nous avons subdivisé notre travail de la
manière suivante :
? Le chapitre premier qui a porté sur
le cadre conceptuel et théorique ou encore les définitions des
concepts des base afin de pouvoir donner à nos lecteurs la partie
économique des différents concepts que nous avons
développés dans notre travail ;
? Le chapitre deuxième a
consisté à l'analyse empirique de la croissance en R.D.C
géographiquement, politiquement et économiquement. Nous avons
parlé de la situation économique depuis 2009 jusqu'en 2012, et
enfin nous avons essayé de montrer les déterminants de la
croissance économique en R.D.C ;
? Et enfin, le troisième
chapitre a été consacré à la
présentation, à l'analyse et à l'interprétation des
résultats, dans lequel nous avons fait une analyse de ce qui a
empêché la croissance économique à deux chiffres.
Nous pourrions tout écrire, mais nous nous sommes
limités sur ce que vous avez dans vos mains pour que vous aussi,
puissiez continuer avec des recherches en cette matière. Comme tout
pays, la R.D.C a un objectif qu'elle poursuit pour atteindre une croissance
économique à deux chiffres, mais elle présente des
difficultés pour atteindre cet objectif, c'est pourquoi nous avons voulu
faire une étude là-dessus.
Partant de la problématique de recherche
soulevée au début de notre recherche portant sur ce qui freine la
croissance économique en R.D.C, nous essayé de répondre
dans l'hypothèse en disant que ce qui freine cette croissance c'est le
taux d'investissement qui est faible.
La croissance économique d'un pays est mesurée
par un indicateur qu'on appelle le P.I.B, que nous avions
examiné tout au long de notre travail pour arriver à cette
conclusion. A partir du P.I.B, nous avons constaté que
le taux d'investissement est faible, or l'investissement est la clé de
la croissance économique. Nous avons constaté que, pour la R.D.C
ce sont les étrangers qui investissent, donc les investissements de la
R.D.C viennent de l'extérieur.
Pour une croissance à long terme, ce sont les agents
économiques congolais qui doivent épargner à partir de
leurs revenus, or beaucoup sont au chômage, d'autres les revenus sont
insuffisants, les grandes sociétés publiques sont tombées
en faillite,...
L'investissement augmente la capacité de production des
entreprises, ce qui montre déjà la croissance économique,
il y aura augmentation des embauches, donc le taux de chômage va baisser
et le revenu va augmenter.
65
à sont tour peut accroitre l'investissement. Il s'agit
des investissements des nationaux donc, des congolais que la croissance
économique en a besoin. Et cet investissement en tant que clé de
la croissance essayera d'ouvrir cette porte fermée depuis 1960, et ceux
qui la possèdent ce sont les congolais eux-mêmes.
Les mécanismes qui relient l'investissement et la
croissance sont que ce premier est une dépense sous formes
matériel ou immatériel qui poursuit différents objectifs,
soit de remplacer, moderniser ou accroitre les capacités productives
réalisés par différents acteurs, tandis que la croissance
économique c'est une augmentation des richesses produite soit par la
productivité, soit par la hausse des capacités productives sous
expansion sur cout terme, moyen terme et long terme. L'investissement est une
dépense, correspond à une demande, ce qui stimule la production
des entreprises, notamment dans la branche machine-outil ; effet d'entrainement
appelé multiplicateur d'investissement par J.M. Keynes : cette
dépense génère une production donc une distribution de
revenus qui seront à leur tour une croissance économique ;
l'investissement peut permettre de produire plus (investissement de
capacité) car elle permet d'accroitre la quantité de facteur
capital. Il s'agit sur les capacités de production : croissance
extensive ; l'investissement permet de produire plus car il améliore,
modernise le capital ou rend le facteur travail plus efficace (une plus grande
quantité de capital par salarié): croissance intensive.
Pour terminer, notons que notre travail laisse une porte
ouverte aux futures chercheurs qui, sans aucun doute, développement
d'autres aspects des questions soulevées tout au long de la
présente étude.
66
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. M. GRAWITZ, méthode de sciences sociales,
4e édition, Paris, Dalloz, 1997.
2. COTTA A., dictionnaire de sciences économiques,
éd. MANE, France, 1968.
3. DOMINIQUE GUELLE et PIERRE RALLE, les nouvelles
théories de la croissance, 5°
éd. la référence
incontournable, Paris 2003.
4. MARGARIN. J et AUSSET G. « investissement et financement
», éd. SEDIFOR, Paris 2000.
5. P. VALLIEU, Macroéconomique investissement, éd.
La découverte 9bis, Rus Abel-Hovelacque 75013, Paris 2000.
II. Rapports et Articles
1. Rapports annuels de la BCC, 2009 à 2012.
2. Loi n°004/2002 du 21 Février 2002 portant code
des investissements.
3. Estimation Institut National de Statistique, 2009-2012.
4. Rapports nationaux des investissements (RDC), 2009-2012.
III. Cours
1. Economie politique II, inédit 2012-2013
2. Initiation à la recherche scientifique, inédit
2011-2012
3. Méthode de recherche scientifique, inédit
2012-2013
4. Comptabilité nationale, inédit 2013-2014
5. Macroéconomie, inédit 2013-2014
IV. Webographie
1.
http://fr.wikipedia.org/wiki/croissance-économique.
2.
www.wikipedia.org/investissement.
3. www.bcc.ev-éco-rec(2009-2012)
4. www.anapi.oeg/spip.php?article 102
5.
www.wikipedia.org/wiki/économie
de la RDC.
V. Dictionnaire
CAPUL J.Y. et GARNIER OLIVIER, Dictionnaire de
l'économie et des sciences sociales, éd. Hatier, Paris, 2005.
67
TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION GENERALE 1
I.1. ENNONCE DU SUJET 1
I.2. PROBLEMATIQUE 1
I.3. HYPOTHESE DE TRAVAIL 1
I.4. OBJECTIF DE RECHERCHE 2
I.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 2
I.5.0. Methodes de recherche 2
I.5.1. Techniques de recherche 2
I.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3
I.7. DELIMITATION DU SUJET 4
I.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5
CHAPITRE.I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 6
I.1. CROISSANCE ECONOMIQUE 6
I.1.1. Définition 6
I.1.2. La mesure de la croissance 7
I.1.3. Histoire de la croissance économique 8
I.1.4. Les déterminants de la croissance 9
I.1.5. Les causes fondamentales de la croissance 10
I.1.5.3. Les institutions 11
I.1.6. Les théories de la croissance 12
I.1.6.1. L'école classique 12
I.1.6.2. Schumpeter : l'innovation à l'origine de la
croissance et de ses cycles 13
I.1.6.3. La croissance « sur le fil du rasoir » :
Harrod et Domar 13
I.1.6.3. Le modèle de Solow 14
I.1.6.4. Endogénéiser le progrès technique :
les nouvelles théories de la croissance 14
SECTION.2. QUELQUES INDICATEURS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 16
I.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT 16
I.2.1.2. Définition du P.I.B 17
I.2.1.3. Modes de calcul du PIB 17
I.2.1.4. Détermination des composantes du PIB 17
I.1.2.1.5. Mesure du PIB en volume et en valeur 19
68
69
Les dépenses de fonctionnement 22
Les dépenses d'investissement ou en capital 22
Les investissements administratifs civils 23
Les investissements en logement 23
Les investissements incorporels 23
CHAPITRE.II. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA CROISSANCE EN R.D.C 26
SECTION.1. PRESENTATION DE LA RDC 26
II.1.1. Situation Géographique 26
II.1.2. Cadre Politique 27
Section.2. SITUATION ECONOMIQUE DE LA R.D.C 30
II.2.2. VOLUME DE PRODUCTION DE QUELQUES BIENS 33
II.2.3. VOLUME DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS 35
SECTION.3. DIFFERENTS SECTEURS EN R.D.C 40
II.3.1. SECTEUR DES INFRASTRUCTURES 40
II.3.2 SECTEUR DE L'AGRICULTURE, PECHE ET ELEVAGE 42
Cultures pérennes 42
Cultures vivrières 43
II.3.3 SECTEURS DES MINES ET HYDROCARBURES 46
Les métaux de base 46
Les métaux non-ferreux 46
Les métaux d'alliages 47
Les Métaux stratégiques 48
Les substances minérales précieuses et
semi-précieuses : 49
Les Gîtes de la Province Orientale : 49
Les Gîtes du Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu : 49
Autres ressources minérales 50
II.3.4 SECTEUR DE L'INDUSTRIE 51
II.3.5 SECTEUR DU TOURISME 52
II.3.6 SECTEUR DE L'ENERGIE 53
II.3.7 SECTEUR DE L'HABITAT 53
ETAT DES LIEUX 53
ATOUTS 54
II.3.8 SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS 54
II.3.9 SECTEUR FORESTIER 55
Section.4. DETERMINANTS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE CONGOLAISE
57
II.4.2. POPULATION 57
II.4.3. L'INNOVATION 57
CHAPITRE.III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
59
Section.2. ANALYSE DES RESULTATS 60
Section.3. INTERPRETATION DES RESULTATS 61
CONCLUSION GENERALE 64
BIBLIOGRAPHIE 66
Ouvrages 66
Rapports et Articles 66
Cours 66
Webographie 66
Dictionnaire 66
TABLE DE MATIERE 67
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