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Recherche d'un processus d'historisation de base de données d'occupation des sols appliqué au référentiel géographique forestier de l'IGN

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par Romain Louvet
Université Paris Diderot - Paris 7 - M1 Géographie et Sciences des territoires 2013
  

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I.B - Architecture du système de base de données

L'architecture de la base est de type client-serveur avec un logiciel intermédiaire, appelé middleware, gérant les transferts d'informations (voir la Figure 2, illustrant les quatre composantes d'une base de données - données, matériel, logiciel, utilisateur - et les éléments - serveur, middleware, client - composant une architecture client-serveur). Cette architecture est composée de trois programmes : celui du poste client, ou utilisateur, demandant l'accès aux données par des requêtes et réalisant des traitements ; celui du poste central serveur assurant la gestion des données, garantissant et

protégeant leur accès grâce à un système de gestion de base de données (SGBD) et répondant aux demandes des postes clients ; celui du middleware qui sert d'interface de communication51

(Bonneau, 2008, p. 7).

La couche logicielle de la BDUni gérant la base serveur est PostGis, un logiciel libre qui est l'extension permettant la manipulation d'informations spatiales du SGBD PostgreSQL. Ce logiciel assure la cohérence de la base de données lors des transactions d'informations entre le client et le serveur, notamment grâce à la règle d'atomicité52. Il permet la sélection, la création, la modification et la destruction d'objet. Il permet également de réaliser des requêtes SQL sémantiques et topologiques afin de pouvoir manipuler des données géographiques. Les bases clients à l'IGN utilisent les logiciels GeoConcept pour les opérations de visualisation, requête, saisie et gestion des données (les collecteurs de la MAJEC travaillent avec ce logiciel), OpenJump et PGAdmin pour la visualisation et la consultation des données (Bonneau, 2008, p. 8).

51 Un des intérêts du middleware est qu'il permet de palier aux problèmes de compatibilité entre les systèmes d'exploitation des postes clients (Windows, Mac) et du serveur (Linux).

52 Toute transaction incomplète est entièrement annulée. Cela permet d'éviter de générer des erreurs en cas d'interruption de transaction. Concrètement, il n'est pas possible de créer, modifier ou supprimer un objet sans que cette modification ne soit entièrement répercutée dans toutes les tables concernées de la base. Toute base de données doit respecter les propriétés ACID : atomicité, cohérence, isolation, et durabilité.

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Le middleware développé par l'IGN s'appelle GCVS (Geographic Concurrent Versionning System). C'est le système GCVS qui permet la mise à jour de la BDUni et l'historisation des données. Concrètement, GCVS se présente sous la forme d'un module ajoutant de nouveaux outils à GeoConcept : extraction, réconciliation, update seul, édition de rapport, gestion des conflits, recherche des modifications (IGN, 2007).

Figure 2 : schéma d'une base de données53.

L'extraction crée la base client. GVCS permet ensuite de synchroniser les bases clients, extraites de la base serveur contenant la France entière, et la base centrale du serveur : c'est la réconciliation. L'update seul est une synchronisation à sens unique : du serveur au client. L'édition des rapports est automatique après chaque réconciliation et update seul. Ils permettent de savoir si les opérations de mise à jour se sont bien déroulées. La gestion des conflits règlent les problèmes générés par la modification simultanée d'un même objet par plusieurs clients au moment de la réconciliation. La recherche des modifications est un « garde-fou » servant à limiter les oublis de réconciliation régulière en trouvant les zones de mise à jour client non répercutées dans la base serveur.

GCVS assure le lien entre les objets de la base client et le serveur à l'aide de l'identifiant GeoConcept et de l'identifiant « cleabs ». Les objets créés sont identifiés par le fait de posséder une nouvel identifiant GeoConcept, c'est-à-dire auquel il n'est pas encore associée de « cleabs ». Les objets modifiés sont détectés par les modifications géométriques, sémantiques ou documentaires qu'ils ont subies.

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