FICHE DE CERTIFICATION DE
L'ORIGINALITE DU TRAVAIL
Je soussigné, Monsieur DEFO
Célestin, atteste que la présente thèse est le
résultat de mes propres travaux de recherche effectués dans la
ville de Bafoussam, chef lieu de la province de l'Ouest Cameroun sous la
direction du MANJELI Yacouba, Professeur
à la FASA et de l'encadrement technique du Dr FONKOU
Théophile, Chargé de cours au
Département de Biologie Végétale à
l'Université de Dschang. Cette thèse est authentique et n'a
jamais été présentée pour l'acquisition de quelque
grade universitaire que ce soit.
NOM ET SIGNATURE DE
L'AUTEUR
M. DEFO Célestin
Date
:............................
VISA DU DIRECTEUR
VISA DE L'ENCADREUR
Date :............................
Date :............................
VISA DU CHEF DE DEPARTEMENT
Date
:............................
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES
SOUTENANCE
La présente thèse a été revue et
corrigée conformément aux observations du jury.
Visa du Directeur
Visa du Membre du Jury
Date...........................
Date :..................
Visa du Président du jury
Visa du chef de département
Date....................
Date............................
DEDICADE
A :
Mon cher Papa : Sob Valentin qui a consenti tous ses
efforts pour mon éducation, en m'inculquant l'esprit de
persévérance et l'amour au travail.
Ma chère maman Noumsi Marceline : Ceci est le
fruit de ta tendresse
infinie, de ton soutien moral et matériel que tu as
toujours manifesté à mon égard.
REMERCIEMENTS
Ce travail a trouvé sa dimension scientifique
grâce à la contribution d'un certain nombre de personnes qui m'ont
permis d'atteindre mes objectifs de recherche.
J'exprime ainsi ma profonde gratitude :
- Au Pr Manjeli Yacouba qui, malgré ses multiples
occupations, a accepté de diriger ce travail et a entretenu une
collaboration chaleureuse avec l'équipe jusqu'à son terme.
- Au Dr Fonkou Théophile pour l'encadrement chaleureux,
son ardeur au travail et la disponibilité qu'il a toujours
manifesté tout au long de ce travail.
- Aux Dr Kamgaing Théophile, Dr Nono Alexandre et Dr
Omoko Michel pour leur assistance et précieux conseils qui ont
été pour moi de véritables catalyseurs.
- A M. Pounde René pour son assistance permanente, ses
précieux conseils, son apport documentaire et logistique.
- A Monsieur Nguifo Etienne, Chef de service de
l'hygiène à la commune urbaine de Bafoussam pour l'accueil qu'il
m'a réservé dans ses services pendant le stage et pour la
documentation qu'il m'a fourni. Tous ses collaborateurs se trouvent aussi ici
remerciés. Il s'agit de : M. Wabo, Ndji, M. Chembong, Mme Cathy etc.
- Madame Tchekoulong, Chef de service technique à la
commune urbaine de Bafoussam
Je remercie aussi toutes les personnes qui m'ont
apporté une assistance morale et financière. Il s'agit :
- Des familles Nyotué de Garoua, Fotso de Banyo et
Kahkaping de Mayo Darlé, Kuate de Douala et Kamga de Bandjoun et de ma
grand-mère Moche Lucienne de Bafoussam.
- De mon grand frère Mabou Paul Blaise, doctorant en
Géographie à l'université de Yaoundé I pour
l'orientation et le soutien qu'il a toujours manifesté à mon
égard.
- De tous mes frères et soeurs : Léopold
Wabo pour son assistance financière, Valery Kengne, Ruphine Moche,
Kuate. D Guy Simplice, Merlin Foko et Patou.
- Monsieur Adama Philémon pour son hospitalité,
son soutien moral et matériel, son assistance tout au long de la
formation.
Je voudrais aussi bien payer tribut :
- A Madame Nyotue Clotilde, Madame Fotso Bernadette
et Maman Cécile.
- A tous mes camarades de la troisième promotion du
cycle de Master of Science en Gestion de l'Eau : Aminou Bouba Kaou,
Kamegne Chrestien, Gouafo Casimir, Baok Gisèle, Fomukom Gilbert, Dondji
Fongou, Kum Sylvester Beng.
- A tous mes amis : Noubissi Tagne Samuel, Cyrille Sadeu,
Tanguenang, Sidje Tesso. E, , Jean Rodolphe Chouna, Mamtsaï, Armelle
Dongmo, Henry Ngapout, Nadine Sylvie Nankeu, Cyrille Simo, Nelly Mepah Sielenou
et Felix Meutcheyie.
- M. Wafo Bernard Guy pour son assistance et apport
logistique.
- Maman Massudom Jaqueline, Madame Bopda Suzanne et Madame
Dongmo Agnès pour leur hospitalité.
- Madame Tabouopda. V, M. Defo Moyou et M. Defo Joseph Jules
pour leur assistance et leurs conseils.
Que toutes les personnes qui ont contribué à la
genèse de ce document et dont les noms ne figurent pas sur cette liste
se trouvent ici remerciées !
RESUME
L'étude a été
conduite de juillet à décembre 2005 dans la ville de Bafoussam,
chef lieu de la province de l'Ouest Cameroun. L'objectif global était de
contribuer à l'amélioration de la gestion des boues de vidange
dans cette ville. Il s'agissait plus spécifiquement d'analyser
l'influence des caractéristiques socioéconomiques de la
population sur la gestion des boues de vidange et le rôle des acteurs
intervenant dans la chaîne d'assainissement, d'évaluer les
techniques de gestion actuelle, de caractériser les boues de vidange,
d'apprécier leur impact sur la population du site de décharge,
d'en déduire les principales contraintes et de proposer des solutions.
Pour ce faire, les documents disponibles, les observations directes, les
fiches d'enquête et le laboratoire ont été utilisés.
Les quartiers de la ville de Bafoussam ont été divisés en
trois catégories (aisés, mixtes et défavorisés), en
fonction de leur niveau d'hétérogénéité et
de la densité des populations. Les principaux résultats ont
montré que : la population de Bafoussam est constituée en
majorité des chefs de ménages hommes dans tous les quartiers
(73,6 %), âgés de plus de 40 ans (89,0 %), mariés (81,0 %),
de religion chrétienne dominante (83,0 %), dont plus de 50 % ont
reçu une formation au delà du secondaire. Les activités
professionnelles libérales sont prédominantes dans les quartiers
défavorisés (52,0 %) et le quartier mixte (48,0 %) alors que les
quartiers aisés regorgent beaucoup plus de salariés et de
retraités (80,0 %). L'ethnie Bamiléké est dominante avec
une forte proportion dans le quartier mixte (84,0 %). La taille de la famille
est plus élevée (6 à plus de 12 personnes) dans les
quartiers défavorisés (66,7 %) et mixte (80,0 %), mais plus
faible (0 à 6 personnes) dans les quartiers aisés (91,7 %). Les
revenus mensuels varient du faible (0 à 30000 FCFA) dans les quartiers
défavorisés et le quartier mixte au fort (plus de 90000 FCFA)
dans les quartiers aisés. L'utilisation du matériau local (brique
de terre) est plus caractéristique des quartiers
défavorisés (58,3 %) alors que les logements en dur sont plus
fréquents dans les quartiers aisés et le quartier mixte avec 83,4
% et 72 % respectivement. Plusieurs acteurs
interviennent dans l'assainissement de la ville de Bafoussam : la commune
urbaine, les délégations ministérielles, les Organisations
Non Gouvernementales et les entreprises privées. Dans tous les quartiers
étudiés, les boues de vidange sont gérées de
manière autonome dans deux types d'ouvrages : les fosses septiques
(49 %) et les latrines (59 %). Les latrines peuvent avoir des dalles en ciment
(97 %) ou en bois (3 %). La vidange de ces fosses est effectuée par deux
camions de 6 m3 dont l'un appartient à la commune urbaine et
l'autre à une entreprise privée. Les concentrations
physico-chimiques des boues sont très élevées (Demande
Chimique en Oxygène : 60500 mg/l ; Azote Ammoniacal
(NH4+):1472,92 mg/l ; Phosphate
(PO43- ):1044,85 mg/l). Les boues sont
déversées après vidange sans traitement au bord de la
rivière Noun. Elles constituent une source de plusieurs nuisances
à la population environnante (odeurs, moustiques, maladies...). Les
principales contraintes qui entravent la gestion des boues de vidange sont
nombreuses. Au niveau de la population : faible revenu, ignorance de la
réglementation en matière de vidange des boues, absence de
connexion au réseau d'adduction d'eau, accès difficile aux
quartiers, mauvaise utilisation des ouvrages sanitaires (dépôt
d'objets solides ou plastiques, fermetures des fosses sans vidange...). Au
niveau de la commune urbaine : manque de cadres techniques, contrôle
irrégulier d'hygiène et de salubrité, mauvais entretien
des camions et motivation insuffisante des vidangeurs, procédé
administratif long et compliqué d'octroie du camion. Au niveau des
délégations ministérielles et les Organisations Non
Gouvernementales : conflits de rôles, moyens financiers
limités et manque de personnels techniques. Au niveau de l'entreprise
privée : coûts élevés de vidange et modicité
de logistiques. Des efforts devraient être faits pour lever les
contraintes ci-dessus relevées et la construction d'une station
d'épuration des boues de vidange devrait être envisagée.
ABSTRACT
This study was conducted in Bafoussam, capital of the West
province in Cameroon, and stretched from July to December 2005. The principal
objective of the study is to improve the management of faecal sluge of this
town. Most specially, the study takes an indepth analysis of the influence of
socioeconomic implication of population on issues related to the management of
the feacal sludge. It further examines the role of stakeholders in the domain
of sanitation, evaluate present management techniques, analyse the
physico-chemical characteristics of the the faecal waste, examines their
impact on the population of the dumping site, design of waste disposal system,
deduce the main constraints and propose solutions. Realizing these necessited
the consultation of available documents, direct observations on the field,
administration of questionnaires and laboratory analysis. Quarters in Bafoussam
were divided up into three categories: rich, mixed and slums. This was done in
function of the heterogeneity and population density of the quarters. The main
results revealed that the population of Bafoussam is made up of mostly
men(73.6%) as householdheads, householdheads of more than 40 years constitute
89% of the total population, those married 81%, those who attend the dominant
Christian religion 83% of which more than 50% have attended school beyong
secondary level. Those whose occupation is tertiary sectormostly live in slums
(52%), those in mixed quarters (48%) which the rich quarters mostly host
retired and senior civil servants. The Bamileke people dominate in mixed
quarters (84%). Householde size in slums range from 6 to more than 12 persons
and constitute 66.7%, in mixed quarters this constitute 80%. But, in rich
quarters, household size range between 0 to 6 persons and this constitute
91.7%. Monthly incomes vary from low (0 to 30 000 FCFA) in slums and mixed
to high (>90 000FCFA) to rich quarters. About 58.3%of houses in slums
are constructed with the use of local materials (tricks) while 83.4% and 72% of
houses in the affluent and mixed quarters are constructed with blocks
respectively. There are many stakeholders in the domain of sanitation in
Bafoussam. They include: the urban council, Provincial delegations of
ministries, NGOs and private enterprises. In all the quarters studied, faecal
sludge is managed autonomously in two ways: in septic tanks (49%) and in
latrines (59%). It was observed that, 97% of latrines had cemented floors while
3% had wooden floors. Emptying these pits is done by two tanker vehicles of
6m3 each of which one belongs to the urban council and a private
enterprise. The physic-chemical concentrations of these faeces are so high
(Chemical Demand in Oxygen 60500 mg/l; Amoniacal Nitrogen
(NH4+): 1472.92 mg/l; Phosphate
(PO43- ): 1044.85mg/l). these faeces emptied from pits
are dumped along the banks of river Noun without treatment. They therefore pose
as a threat to the surrounding population in their poor odors, diseases and
breeding ground to mosquitoes.
Feacal sludge management is compounded by many constraints in
Bafoussam. At the level of the population, low incomes, ignorance in the
regulation of faecal sludge, the absence of pipe borne water, difficult
accessibility into the quarters, poor use of sanitation equipment (use of
solids or plastic objects, closing the toilette without flushing...) all render
the management of faecal sludge difficult. At the level of the urban council,
we have lack of technical expertise, irregular control of hygiene and
salubrity, poor maintenance of tanker vehicles and no motivation (no risk
allowance) to the workers, administrative bottlenecks in the release of tanker
vehicles. At the level of provincial delegations of ministries and NGOs, we
have conflicts of interest, limited financial means and inadequate technical
personnel. At the level of private enterprises: high cost of of emptying pits,
out moded logistics. There are continuous efforts to overcome above mentioned
constraints. More over a project of construction of a station of treatment
would be erected.
SOMMAIRE
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU
TRAVAIL................................
|
i
|
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE
...................
|
ii
|
DEDICACE......
.............................................................................................
|
iii
|
REMERCIEMENTS..........................................................................................
|
iv
|
RESUME.......................................................................................................
|
vi
|
ABSTRACT....................................................................................................
|
viii
|
LISTE DES
ABREVIATIONS..............................................................................
|
x
|
SOMMAIRE...................................................................................................
|
xi
|
LISTE DES FIGURES, DES TABLEAUX ET DES
FIGURES.......................................
|
xiv
|
CHAPITRE I : INTRODUCTION
|
|
1.1 Généralités
...............................................................................................
|
1
|
1.2 Position du problème
...................................................................................
|
1
|
1.3
Objectifs....................................................................................................
|
2
|
1.3.1 Objectif
global......................................................................................
|
2
|
1.3.2 Objectifs
spécifiques........................................................................
|
2
|
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE.
|
|
2.1 ESSOR DES VILLES DANS LES PAYS EN VOIE DE
DEVELOPPEMENT.................
|
3
|
2.1.1 Explosion
urbaine....................................................................................
|
3
|
2.1.2 Causes de l'explosion
urbaine......................................................................
|
3
|
2.1.3 Crise
urbaine..........................................................................................
|
3
|
2.2 ASSAINISSEMENT URBAIN AU
CAMEROUN..................................................
|
3
|
2.2.1 Contexte
général......................................................................................
|
3
|
2.2.2 Contexte
légal........................................................................................
|
5
|
2.3 EAUX
USEES.............................................................................................
|
6
|
2.3.1 Origine des eaux
usées..............................................................................
|
6
|
2.3.2 Traitement des eaux
usées...........................................................................
|
6
|
2.3.2.1 Méthodes
conventionnelles..................................................................
|
6
|
2.3.2.2 Méthodes
naturelles..........................................................................
|
6
|
2.4 BOUES
D'EPURATION................................................................................
|
7
|
2.4.1 Origine des
boues....................................................................................
|
7
|
2.4.2 Différents types de
boues...........................................................................
|
8
|
2.4.2.1 Boues
physico-chimiques...................................................................
|
8
|
2.4.2.2 Boues
biologiques............................................................................
|
8
|
2.4.2.3 Boues de
vidange.............................................................................
|
8
|
2.4.2.3.1 Composition des boues de
vidange.................................................
|
8
|
2.4.2.3.2 Mode de transmission des maladies par les boues de
vidange..................
|
10
|
2.4.2.3.3 Contexte de gestion des boues de vidange au
Cameroun........................
|
11
|
2.4.2.3.4 Mode de gestion de boues de
vidange.............................................
|
11
|
2.4.2.3.5 Conséquences de rejet des boues de
vidange......................................
|
18
|
2.5 INSTALLATIONS
SANITAIRES.....................................................................
|
19
|
2.5.1 Assainissement
collectif.............................................................................
|
19
|
2.5.2 Assainissement individuel ou
autonome..........................................................
|
19
|
2.5.2.1 Types de
latrines..............................................................................
|
19
|
2.5.2.2 Installations
septiques........................................................................
|
19
|
CHAPITRE III: MATERIELS ET METHODES
|
|
3.1 PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE.........................................................
|
21
|
3.2 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA
POPULATION....................
|
23
|
3.2.1 Délimitation et définition
des quartiers
échantillonnés..........................................
|
23
23
|
3.2.2 Choix des ménages
.................................................................................
|
24
|
3.2.3 Collete des donnees
.................................................................................
|
25
|
3.3 ROLES DES ACTEURS DE LA CHAINE
D'ASSAINISSEMENT.............................
|
25
|
3.3.1 Identification des acteurs de la chaine d'assainissement
à Bafoussam.......................
|
25
|
3.2.2 Roles des acteurs dans
l'assainissement.........................................................
|
25
|
3.4 EVALUATION DES TECHNIQUES DE GESTION DES
BV....................................
|
25
|
3.4.1 Prise de contact avec les services de
vidange...................................................
|
25
|
3.4.2 Techniques de vidange et collecte des
donnees.............................................
|
25
|
3.5 CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES
BV.......................................
|
25
|
3.6 IMPACT DES BV SUR LES POPULATIONS DU SITE DE
DECHARGE...................
|
26
|
3.7 CONCEPTION D'UNE STATION
D'EPURATION............................................
|
26
|
3.7.1 Bassin de
reception.................................................................................
|
26
|
3.7.2 Bassins de
sédimentation/épaaississement.......................................................
|
27
|
3.7.3 Lits de
séchage.......................................................................................
|
28
|
3.8 ANALYSE
STATISTIQUE.............................................................................
|
28
|
CHAPITRE IV: RESULTATS ET DISCUSSIONS
|
|
4.1 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES
POPULATIONS....................
|
29
|
4.2 ROLE DES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA CHAINE
D'ASSAINISSEMENT............
|
31
|
4.2.1 Commune
urbaine...............................................................................
|
32
|
4.2.2 Délégations ministérielles et
ONG.................................................................
|
32
|
4.2.3 Etablissement
KINMO..............................................................................
|
33
|
4.3 TECHNNIQUES DE GESTION DES BOUES DE
VIDANGE....................................
|
33
|
4.3.1 Les ouvrages d'assainissement
autonome.........................................................
|
33
|
4.3.2 Techniques, fréquences et coûts de vidange
des boues à Bafoussam.........................
|
34
|
4.3.2.1 Techniques de
vidange.......................................................................
|
34
|
4.3.3.2 Fréquences de
vidange.......................................................................
|
36
|
4.3.3.3 Coûts de
vidange.............................................................
|
36
|
4.3.3.4 Quantités de boues pompées par les
camions par an.................................
|
37
|
4.4 CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES BOUES DE
VIDANGE...............
|
37
36
|
4 .5 IMPACT DES BOUES DE VIDANGE SUR LES POPULATIONS DE LA
DECHARGE .
DECHARGE..............................................................................................
|
39
37
|
4.6 STATION
D'EPURATION............................................................................
|
40
|
4.6.1 Dimensionnement des
ouvrages................................................. ..................
|
40
|
4.6.1.1 Bassin de
sédimentation/épaaississement...............................................
|
40
|
4.6.1.2 Lits de
séchage..............................................................................
|
40
|
4.6.3 Fontionnement de la
station...........................................................................
|
41
|
4.7 PRINCIPALES
CONTRAINTES......................................................................
|
43
|
4.7.1 Au niveau de la
population.........................................................................
|
43
|
4.7.2 Au niveau des
acteurs................................................................................
|
45
|
4.7.2.1 Commune
urbaine...........................................................................
|
45
|
4.7.2.2 Délégations ministérielles et
ONG.........................................................
|
46
|
4.7.2.3 Etablissement
KINMO......................................................................
|
47
|
4.7.3 Au niveau des techniques de gestion des boues de
vidange....................................
|
47
|
CHAPITRE IV: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
|
|
CONCLUSION................................................................................................
|
48
|
RECOMMANDATIONS....................................................................................
|
49
|
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................
|
51
|
ANNEXES
|
|
Annexes 1 : Fiche d'enquête socio-économique
sur la gestion des Boues de Vidange à
Bafoussam.......................................................................................
|
54
|
Annexes 2 : Questionnaire adressé aux populations du site de
décharge..............................
|
59
|
Annexes 3 : Tableaux de
dénombrement..................................................................
|
60
|
LISTE DES ABREVIATIONS
BV
|
: Boues de Vidange
|
CIPCRE
|
: Cercle International pour la Promotion de la
Création
|
CEREHT
|
: Centre de Recherche et d'Etude sur les
Hautes Terres
|
ERA
|
: Environnement Recherche Actions
|
DCO
|
: Demande Chimique en Oxygène
|
FASA
|
: Faculté d'Agronomie et des
Sciences Agricoles
|
FIDEPE
|
: Fondation Internationale pour le
Développement, l'Education, l'Entrepreunariat et
la Protection de l'Environnement.
à la Saisie.
|
IAGU
|
: Institut Africain de Gestion Urbaine
Endogène et Rural.
|
MEF
|
: Ministère de l'Environnement et de
la Faune
.
|
MES
|
: Matières En Suspension
|
MAETUR
|
: Mission d'Aménagement et
d'Equipement des Terrains Urbains et Ruraux
|
MINDUH
|
: Ministère du Développement
Urbain et de l'Habitat
|
MINUH
|
: Ministère de l'Urbanisme et de
l'Habitat
.
|
MINEE
|
: Ministère de l'Eau et de
l'Energie
de la province de l'Ouest.
|
MINMEE
|
: Ministère des Mines, de l'Eau et
de l'Energie
et des Hauts plateaux
|
MINPLADAT
|
: Ministère de la planification, du
Développement et de l'Aménagement du
Territoire
.
|
MINPRONAT
|
: Ministère de l'Environnement et de
la Protection de la Nature.
|
MS
|
: Matières Sèches
|
MVS
|
: Matières Volatiles Sèches
|
NT
|
: Azote Total
des Synergies d'Action de Développement.
|
OCALUCH
|
: Organisation Sociale d'Appui aux
Processus de Développement et de la
Communication.
.
|
ORISAD
|
: Organisation Internationale pour la
Santé et le Développement.
|
PACCDU
|
: Programme d'Appui aux Capacités
Décentralisées et du Développement Urbain
|
PM
|
: Premier Ministre
|
PR
|
: Pas de Réponse
.
|
SANDEC
|
: Département Suisse pour l'Eau et
Assainissement dans les Pays en Voies de
Développement
|
STD
|
: Solids Total Dissolved
|
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Liste des figures
Figure 1 : Boues de vidange d'une fosse septique ouverte
............................................
|
8
|
Figure 2 : Transmission des maladies à partir des
boues de vidange................................
|
10
|
Figure 3 : Le camion de vidange de la commune urbaine de
Bafoussam ...... .....................
|
12
|
Figure 4 : Remorque à traction
manuelle..................................................................
|
13
|
Figure 5 : Options de traitement des boues de vidange
dans les pays en voie de développement
|
16
|
Figure 6 : Gestion traditionnelle des boues de vidange en
Chine ...... .............................
|
18
|
Figure 7 : Evolution de la population de Bafoussam depuis sa
création............................
|
21
|
Figure 8 : Situation de la ville de Bafoussam dans le
Cameroun ....................................
|
22
|
Figure 9 : Répartition des types d'ouvrages en
fonction des quartiers de la ville de Bafoussam
|
33
|
Figure 10 : Séance de dilution des boues de vidange
d'une fosse septique.........................
|
35
|
Figure 11 : Décharge des boues de vidange dans la
nature sans traitement ........................
|
40
|
Figure 12 : Une option de traitement des boues de vidange de
la ville de Bafoussam
|
43
|
Liste des tableaux
Tabeau 1 : Caractéristiques physico-chimiques des
boues de vidange dans quelques villes
des pays en voie de
développement.........................................................
|
9
|
Tabeau 2 : Classification environnementale des infections
dues aux excrétas........................
|
11
|
Tabeau 3 : Gestion des boues de vidange dans certaines
villes et pays du monde ...................
|
17
|
Tabeau 4 : Répartition spatiale de la population
à Bafoussam ..........................................
|
23
|
Tabeau 5 : Détermination des paramètres
physico-chimiques des boues de vidange ...............
|
26
|
Tabeau 6 : Caractéristiques socioéconomiques
des types de quartiers de Bafoussam...............
|
26
|
Tabeau 7 : Acteurs de la chaîne d'assainissement
dans la ville de Bafoussam........................
|
29
|
Tabeau 8 : Répartition des fréquences de
vidange en fonction des quartiers dans la ville de
Bafoussam.........................................................................................
|
31
|
Tabeau 9 : Répartition des coûts de vidange en
fonction des quartiers dans la ville de
Bafoussam.........................................................................................
|
36
|
Tabeau 10 : Caractéristiques physico-chimiques des
boues de vidange de Bafoussam.............
|
36
|
Tabeau 11 : Types de nuisances décrites par les
populations du site de décharge....................
|
37
|
Tabeau 12 : Types de nuisances décrites par les
populations du site de décharge....................
|
39
|
1.1 GENERALITES
L'une des conséquences majeures de la révolution
industrielle du 19ieme siècle est l'accroissement de la
production des déchets solides, liquides et gazeux dont les rejets
incontrôlés dans la nature ont pour conséquence la
pollution des sols, de l'air et de l'eau (Fonkou, 1996). Dans les pays en voie
de développement, le problème d'assainissement reste une
préoccupation majeure. A cause d'une démographie galopante, de la
faiblesse des moyens financiers et matériels et des difficultés
à maîtriser la croissance urbaine, les municipalités ont de
plus en plus de la peine à offrir un service de proximité
approprié aux populations (Wethe et al., 2003). Le secteur de
l'assainissement est alors dominé par des ouvrages d'assainissement
individuels, sources indéniables de pollution des sols et de l'eau
(Blunier et al., 2004). En Afrique et en Asie, on
estime que plus de 65 à 100 % des habitants sont équipés
d'installations autonomes de stockage des boues de vidange, non
raccordées à un réseau d'égout
(Montangero et Strauss, 2002). Lorsque ces installations sont
pleines, leurs contenus sont pompés et évacués par des
camions de vidange ou des vidangeurs manuels et acheminés vers les
rivières ou les champs où ils sont déversés, au
mépris des dispositions relatives à la protection de
l'environnement (Montangero et Strauss, 2002).
1.2. POSITION DU PROBLEME
Au Cameroun, dans le secteur de l'assainissement, un certain
nombre d'infrastructures d'assainissement collectif ont été
réalisées au cours de la mise en place des quartiers
résidentiels avec des stations d'épuration. Mais l'absence de
suivi a vite entraîné leur dysfonctionnement (MINMEE, 2004).
Comme conséquences, les statistiques sur la prévalence des
maladies diarrhéiques sont les signaux forts d'un défaut
d'hygiène et d'assainissement. La détérioration du cadre
de vie, l'inesthétique, l'insalubrité, le dégagement des
mauvaises odeurs sont les lots quotidiens de la population urbaine au Cameroun
(Wethe et al., 2003).
Dans la ville de Bafoussam, comme dans la plupart de nos
villes, le réseau d'égout n'existe pas. Les excrétas sont
recueillis dans des systèmes d'assainissement individuel
installés au niveau même des habitations. Qu'il s'agisse de fosses
septiques, de latrines, de toilettes publiques, tous ces dispositifs
emmagasinent des boues de vidange qu'il importe
d'évacuer régulièrement. Si ces boues ne
sont pas gérées correctement, elles peuvent causer de
graves nuisances au niveau de l'environnement urbain et de la
santé publique (Kingle et al., 2004) :
· Une pollution de
l'environnement peut être causée par les
émanations de fosses septiques ou de toilettes
publiques non raccordées au réseau d'égouts
qui ne sont pas vidangées régulièrement ;
· De grandes quantités de boues de vidange
tirées des installations sanitaires sont
déversées de façon non contrôlée dans
l'environnement suite au manque de
systèmes d'élimination adéquats;
· Les boues de vidange sont employées de
façon non hygiénique dans l'agriculture suite
à l'absence de traitement approprié.
Tous ces problèmes pourraient être
évités grâce à un système adapté de
gestion des boues de vidange incluant un système adéquat de
vidange des systèmes d'assainissement, garantissant un risque minimum
lors du maniement et du transport et prévoyant un système de
traitement des boues aboutissant à une élimination ou une
réutilisation sans danger.
3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
3.1 Objectif global
L'objectif global de ce travail est de contribuer à l'amélioration de la
gestion des boues de vidange dans la ville de Bafoussam.
3.2 Objectifs spécifiques
Il s'agit plus spécifiquement:
Ø D'analyser l'influence des caractéristiques
socioéconomiques de la population sur la gestion des boues de
vidange.
Ø D'analyser le rôle des acteurs intervenant dans
la chaîne d'assainissement
Ø D'évaluer les techniques de gestion
actuelle
Ø De déterminer les caractéristiques
physico-chimiques des boues de vidange
Ø D'apprécier leur impact sur la population du
site de décharge
Ø De déduire les principales contraintes et de
proposer des solutions.
2.1 ESSOR DES VILLES DANS
LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
2.1.1 Explosion urbaine
Vers 1960, à la veille des indépendances, le
pourcentage d'habitants vivant dans les villes de plus de 20 000 âmes
n'était que de 3 %. De nos jours, le fait marquant est la croissance
sensationnelle de quelques grandes métropoles dont certaines disposent
plus de 5 millions d'habitants. Aujourd'hui, la croissance urbaine, de l'ordre
de 6 % par an est devenue de plus en plus élevée que la
croissance de la population (4%), et ce rythme dépasse celui des grandes
villes méditerranéennes. En 1940, l'Afrique ne comptait que deux
villes de plus d'un million d'habitants. Elle en compte aujourd'hui plus de 23
(IAGU, 1996).
2.1.2 Causes de l'explosion
urbaine
Le développement urbain est d'abord lié à
la croissance naturelle des populations dans les villes (IAGU, 1996).
Autrefois, les villes des pays en voie de développement accueillaient
une forte population de jeunes hommes résidant temporairement dans la
cité avant de retourner dans leurs villages. Maintenant, la composition
par sexe de la population urbaine s'est équilibrée et, comme le
taux de mortalité dans les villes est plus faible que dans les campagnes
alors que le taux de natalité y fléchit lentement, leur effectif
gonfle. D'autre part, la ville attire une masse croissante de ruraux. Dans les
pays touchés par la civilisation moderne, les paysans quittent leurs
villages. Chassés par l'absence des ressources et le manque d'emplois,
ils affleurent dans les villes capitales où ils espèrent trouver
une occupation rémunérée dans les services et
l'administration (IAGU, 1996).
2.1.3 Crise urbaine
Les villes croissent plus vite que les constructions des
logements. Delà, vient le contraste entre les quartiers pauvres
peuplés de nouveaux citadins souvent établis à
l'extérieur de la ville. Là se développent la zone
d'habitat spontané ou «les bidonvilles», sans que ne soient
réalisés les indispensables travaux de voirie, d'assainissement
des eaux usées. Les nouveaux venus s'y entassent et sont
dépourvus d'équipements de base. L'afflux des ruraux dans les
villes accroît la masse des chômeurs, car leur nombre
dépasse celui des créations d'emplois. Force est de noter
qu'aucun projet pertinent dans le domaine des infrastructures (eau, routes,
assainissement) ne peut suivre le rythme d'évolution de la population
(MINMEE, 2004).
2.2 ASSAINISSEMENT URBAIN AU
CAMEROUN
2.2.1 Contexte général
2.2.1.1 Définition
L'assainissement regroupe toutes les
préoccupations liées à la collecte et au traitement des
déchets liquides, solides ou gazeux (effluents) issus des habitants et
de leurs activités, qu'elles soient domestiques ou économiques
(Tanawa et Nginkam, 2004).
2.2.1.2 Gestion des déchets solides
urbains
Les déchets solides sont constitués des ordures
ménagères et assimilés. Dans la plupart des villes
camerounaises, la production de ce type de déchets s'élève
à près de 180 tonnes par jour et leur collecte est assurée
par les municipalités, appuyées par les sociétés
privées comme HYSACAM (Hygiène et Salubrité du Cameroun)
et autres (ONG et associations). Le taux de couverture est
généralement limitée à 40 % suite à
l'insuffisance des camions et la pénurie des voies de circulation
praticables. Pour cette raison, 60 % de la population urbaine jette ses ordures
en bordure des voies publiques, dans les bas-fonds et dans les cours d'eau
(Tanawa et Nginkam, 2004). Les décharges se créent
spontanément sur les voies publiques et sur les terrains non
construits. Elles sont des sources des mauvaises odeurs, abondance des mouches
et rétrécissement des voies publiques (CIPCRE, 2002).
Débordées par les déchets qu'ils ont
eux-mêmes produits, exaspérés par l'indifférence des
pouvoirs publics, les populations choisissent la solution facile de
l'incinération. Etant donné que les décharges renferment
certains objets en plastique ou en caoutchouc, leur combustion va se
révéler toxique : les fumées de ce type
d'incinérateur sont nocives pour les sujets souffrant d'asthme. Elles
sont suffocantes pour les passants et sont même
cancérigènes (IAGU, 1996).
2.2.1.3 Gestion des déchets liquides
urbains
Les déchets liquides sont généralement
les eaux de ruissellement et les eaux usées. Le réseau
d'assainissement est séparatif dans l'ensemble. L'évacuation des
eaux pluviales est effectuée dans des canaux en fibrociment ou en terre,
et parfois en béton le long des rues qui débouchent dans les bas
fonds. Suite au curage insuffisant des caniveaux, les voies publiques sont
inondées momentanément par les eaux de ruissellement. Les eaux
usées industrielles sont rejetées sans traitement dans la nature
et les eaux usées domestiques sont prétraitées au niveau
des habitations (assainissement individuel) dans les latrines et dans les
fosses septiques (IAGU, 1996)Les déchets provenant de la vidange des
fosses septiques et des latrines sont acheminés vers les rivières
ou les champs environnants où ils sont déversés sans
traitement au mépris des dispositions relatives à la protection
de l'environnement. Cette situation caractérise les quartiers à
habitat précaire, où on observe les remontées des boues de
vidange qui s'écoulent des maisons et s'épandent dans les cours
d'eau (MINUH, 1982). Dans la plupart des villes camerounaises, le réseau
d'égout n'existe pas. Dans les villes de Douala et Yaoundé, un
certain nombre d'infrastructures d'assainissement collectif avec des stations
d'épuration ont été réalisées au cours de
la mise en place des quartiers résidentiels gérées par la
Société Immobilière du Cameroun (SIC). Mais la plupart de
ces installations ne fonctionnent plus. Allongifor (2002) affirme que des
neufs stations d'épuration observées dans la ville de
Yaoundé, cinq sont complètement en ruine. Ce constat fait suite
à celui de Agendia (1995) selon lequel seule la station à boues
activées de l'Hôpital Général de Yaoundé
fonctionne parmi les quinze que compte la ville.
2.2.2 Contexte
légal
L'environnement étant considéré
comme un patrimoine commun de la nation, la responsabilité
institutionnelle de sa gestion et de sa protection incombe à l'Etat
à travers le Ministère de l'Environnement et de la Protection de
la Nature. L'article 2, alinéa 1 de la loi N° 96/12 du 5 août 1996
portant loi-cadre relative à la gestion de l'environnement est explicite
sur cette responsabilité. C'est avec cette loi que démarre la
structuration du secteur de l'environnement au Cameroun. Cette loi est venue
préciser les principes de gestion des eaux usées et de la
protection de la santé publique. Elle stipule en son article 29
que : «sont interdits sous réserve des dispositions de
l'article 30 les déversements, écoulements rejets,
dépôts directs ou indirects de toutes nature et, tout fait
susceptible de provoquer la dégradation des eaux souterraines ou
superficielles en modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques,
biologiques ou bactériologiques». Et en son article 30 elle ajoute
que : alinéa 2 : «les déversements d'eaux
résiduaires dans le réseau d'assainissement public ne doivent
nuire ni à la conservation des ouvrages, ni à la gestion du
réseau» et l'alinéa 3 précise que les
installations rejetant des eaux résiduaires dans les eaux continentales
camerounaises doivent se conformer à la réglementation dans un
délai précisé par le décret d'application de cette
loi. Par ailleurs, la loi N° 98/005 du 14 avril 1998 portant régime de
l'eau (décret N° 2001/165/PM du 08 mai 2001 précisant les
modalités de protection des eaux de surface et des eaux souterraines
contre la pollution) est explicite sur les catégories d'eaux
usées à travers son article 2 et précise en alinéa
(o) que les gadoues sont les produits de la vidange d'une fosse septique. Elle
ajoute en son article 3, alinéa 2 que : «sont interdits le
rejet, le déversement ou le dépôt dans les eaux de surface,
dans les égouts publics ou dans les voies artificielles
d'écoulement des eaux :
- de tout déchet solide, même préalablement
soumis à un broyage mécanique, ainsi que des eaux ou fluides
contenant de telles substances;
- des huiles, lubrifiant, et autres matières
résultant du nettoyage et de l'entretien des véhicules à
moteur, des machines à combustion et autres engins similaires;
- des gadoues;
- des pesticides.
Cette loi (N° 98/005 du 14 avril 1998 portant régime
de l'eau) précise aussi en son article 5, alinéa 2 que :
«les vidangeurs dûment agréés par l'administration
chargée de l'eau sont tenus d'éliminer les gadoues :
- soit en les remettant à un agriculteur, aux fins de
l'épandage selon les règles définies par l'acte
d'agrément ;
- soit en les remettant à une station d'épuration
désignée à cette fin par un organisme
d'épuration».
2.3 EAUX USEES
Les eaux usées sont celles qui ont été
déjà utilisées par l'Homme dans ses activités.
Elles contiennent de nombreuses matières qui représentent selon
les quantités mises en jeu des dangers de diverses natures pour le
milieu récepteur ou pour les utilisateurs. Lorsqu'elles sont
traitées, elles génèrent des sous produits sous forme de
boues (Feujio, 2002).
2.3.1 Origine des eaux
usées
Les eaux usées peuvent être d'origine :
- domestique ou provenant généralement des
activités ménagères et des déjections
humaines (Fonkou, 1996).
- industrielle ou provenant généralement des
industries utilisant l'eau dans leur système
de production.
- pluviale ou issues des eaux de ruissellement chargées
d'alluvions
- hospitalière ou issues des salles de soins et des
laboratoires d'analyses.
2.3.2 Traitement des eaux
usées
D'après Bechac et al. (1983),
il existe plusieurs techniques de traitement, pouvant être
divisées en deux groupes en fonction des mécanismes
impliqués.
2.3.2.1 Méthodes conventionnelles
On les appelle encore méthodes
mécaniques. Elles utilisent dans leurs principes des mécanismes
de biodégradation par optimisation de l'activité microbienne. Il
s'agit par exemple des boues activées, des bio-disques, des digesteurs
anaérobies avec des variantes possibles (Bechac et al.,
1983).
2.3.2.2 Méthodes naturelles
Elles se basent sur les processus d'auto-épuration en
concentrant les eaux usées dans un site. Parmi ces méthodes, on
peut citer :
- le lagunage anaérobie qui consiste en un
écoulement des eaux usées dans une fosse
ouverte suffisamment profonde à garantir les conditions
anaérobies en son sein. Les conditions anaérobies sont
renforcées par la formation à la surface de l'eau d'une
croûte suite à l'accumulation des particules
entraînées par les gaz issus de la fermentation. Cette
croûte limite aussi la propagation des mauvaises odeurs.
- le lagunage aérobie qui consiste en un
écoulement de l'eau usée dans une lagune de
profondeur comprise entre 1,8 et 4,6 m ; ici, on ne
distingue pas une zonation précise à cause du brassage
provoqué par l'agitation mécanique en vue de l'aération du
milieu ou par l'air injecté sous pression qui par suite d'une agitation
du milieu provoque aussi une réaération de la surface. Ce
système nécessite une source supplémentaire pour son
fonctionnement.
- le lagunage à macrophytes qui comporte deux phases
successives : une première phase
de décantation et de digestion anaérobie. Une
seconde phase qui consiste en un écoulement lent de l'effluent du
digesteur vers une série de lagunes où les gaz produits par
fermentation au fond entraînent à la surface les particules ;
ces particules forment une croûte sur laquelle les plantes sont
cultivées (Fonkou, 1996).
- le marécage artificiel : on entend par
marécage une zone où le niveau de l'eau est
assez proche de la surface de la terre pendant une bonne
période de l'année de sorte à maintenir ce sol à
l'état saturé. Un marécage artificiel est
spécialement construit pour des raisons de contrôle de pollution
et de gestion des déchets à des endroits autres que ceux
où l'on trouve le marécage naturel. Le marécage artificiel
est constitué d'une série de lits de sable ou de gravier
supportant la plante épuratrice (EPA, 1993 ; cité par
Djoussé, 2005).
Toutes ces techniques d'épuration d'eaux usées
sont toujours associées à des systèmes de
prétraitement destinés à extraire des effluents les
éléments dont la nature ou les dimensions constitueraient une
gêne pour les étapes de traitements ultérieures. En
fonction des objectifs spécifiques de traitement à atteindre, on
pourra associer des traitements de finition (Bechac et al.,
1983).
2.4 BOUES D'EPURATION
Les boues d'épuration sont les sédiments
résiduaires issus des ouvrages de traitement biologique ou
physico-chimique des eaux usées. Ces ouvrages peuvent être
divisés en deux groupes : les ouvrages d'assainissement collectif
encore appelés systèmes d'égouts, et les ouvrages
d'assainissement individuel constitués par les latrines et les fosses
septiques.
2.4.1 Origines des boues
d'épuration
Les boues sont engendrées à chacune des
étapes de traitement des eaux usées, mais, principalement par les
ouvrages de pré-traitement, de traitement primaire et secondaire (Bechac
et al., 1983). A l'étape de pré-traitement, l'eau
usée passe à travers des grilles permettant de retirer les gros
objets avant de passer au dessablage, qui provoquent la sédimentation
des grains de sable. A la fin de chaque étape de traitement, on obtient
un dépôt de sédiments qui constituent des boues
d'épuration (MEF, 1996). D'après Bechac et al. (1983),
la quasi-totalité des procédés d'épuration des eaux
usées urbaines qu'ils soient biologiques ou physico-chimiques,
conduisent à la concentration des polluants sous forme de boues.
2.4.2 Différents types de
boues
La nature d'une boue urbaine dépend à la fois de
la nature de la pollution initiale de l'eau et des procédés de
traitement auxquels elle a été soumise. D'après Bechac
et al.(1983), on distingue :
2.4.2.1 Boues biologiques
Elles sont issues de la métabolisation de la pollution
organique biodégradable soluble et colloïdale, lors d'une
épuration mettant en oeuvre une culture bactérienne libre.
2.4.2.2 Boues physico-chimiques
Elles renferment la pollution particulaire et colloïdale
enlevée de l'eau, ainsi que les quantités des réactifs
ajoutés qui se trouvent dans les boues.
2.4.2.3 Boues de vidange
Les boues de vidange proviennent des latrines et des fosses
septiques qui sont des ouvrages de prétraitement des eaux usées
domestiques. Elles sont constituées des excrétas (urines et
fèces). L'urine est riche en Na+, Cl- et
K+ et surtout en matières organiques telles que
l'urée, l'acide urique, la créatine et autres. Les fèces
induisent la pollution par les micro-organismes et germes pathogènes
(Deoux, 1993, cité par Aka, 2002).
Source : Defo
Figure 1: Boues de vidange d'une fosse septique
ouverte
2.4.2.3.1 Composition des boues de
vidange
Elles sont formées d'écumes (graisses et
matières flottantes), des sédiments et de l'eau soutirés
de la fosse lors de la vidange (Labelle, 1995).
a. Caractéristiques
physico-chimiques
D'après Labelle (1995), la charge polluante des boues
de vidange est très élevée:
- demande biochimique en oxygène : 5000 à
10000 mg/l.
- matières en suspension (MES) : 20000 à
40000 mg/l.
- azote total (N) : 100 à 1000 mg/l.
- phosphore total : 30 à 300 mg/l.
On y trouve aussi des substances telles que les
nonyphénols provenant des détergents. D'après le MEF
(1996), la charge polluante du liquide qui sort de la fosse lors de son
fonctionnement normal est moindre : Demande Biochimique en Oxygène en
cinq jours: 30 à 250 mg/l. Matières en suspension : 30
à 200 mg/l, azote total (N) : 10 à 300 mg/l, phosphate total
(P) : 1 à 20 mg/l. Les métaux sont
présents à faible concentration dans les boues de vidange. Les
principaux métaux rencontrés sont : Le fer (200 mg/l),
l'aluminium (50 à 250 mg/l), zinc (35 mg/l), le cuivre (10 mg/l).
b. Caractéristiques biologiques
Le contenu en micro-organismes des boues de vidange
s'apparente à celui des boues primaires d'une station de traitement des
eaux usées municipales (Labelle, 1995).
- coliformes totaux de 107 à 109
unités /100ml
- coliformes fécaux de 106 à
108 unités /100ml
- streptocoques fécaux de 106 à
107 unités /100ml
- bactéries sporulantes (clostridium
,bactéroïdes 105 unités/100 ml)
- salmonelles de 1 à 100 unités /100ml
- parasites : Ascaris, Trichuris, et les
virus.
Les caractéristiques des boues de vidange varient en
fonction des villes où elles ont été
prélevées. Le tableau 1 présente les
caractéristiques physico-chimiques des boues de vidange de certaines
villes des pays en voie de développement.
Tableau 1:
Caractéristiques physico-chimiques des boues de vidange dans quelques
villes
des pays en voie de
développement
Paramètres
|
Accra (Ghana)
|
Accra
(Ghana)
|
Ouagadougou (Burkina Faso)
|
Bangkok
(Thaïlande)
|
Alcorta
(Argentine)
|
Types de BV1
|
Boues des toilettes publiques
|
Boues des fosses septiques
|
Boues des
fosses
septiques
|
Boues des fosses septiques
|
Boues des
Fosses
septiques
|
MS (mg/l)2
MVS (%MS)3
DCO (mg/l)4
DBO5 (mg/l)5
NT (mg/l)6
NH4+ (mg/l)7
TDS (mg/l)
pH
MES (mg/l)
|
52500
68
49000
7600
/
3300
11900
7,6
/
|
1200
59
7800
840
/
330
52500
7,9
/
|
19000
47
13500
2240
2100
/
16000
7.7
91
|
15350
73
15700
2300
1100
415
72000
7,3
/
|
6000-35000
50
4200
750-2600
190
150
72000
6,9
/
|
Source : Strauss et al., 1999
5Demande biochimique en Oxygène en 5 jours
6Azote Total
7Azote Ammoniacal
1Boues de vidange
2 Matières sèches
3 Matières volatiles sèches
4Demande Chimique en Oxygène
Le tableau 1 montre que les caractéristiques
physico-chimiques des boues des fosses septiques (MS, MVS, DCO, NT,
NH4+) sont inférieures à celles des
toilettes publiques. En effet, cette différence est liée au temps
de séjour des boues dans ces ouvrages. Ce temps est plus réduit
dans les toilettes publiques que dans les fosses septiques. Les toilettes
publiques ont des fréquences de vidange plus élevées et
les boues qui y sont déposées n'ont pas du temps pour se
décomposer, à l'opposée des boues des fosses septiques.
2.4.2.3.2 Mode de transmission des maladies par les
excrétas ou boues de vidange
eau
D'après Labelle (1995) et l'OMS (1995), l'Homme est le
réservoir de la plupart des maladies qui le détruisent et le
rendent inapte au travail. Les infections et les épidémies
telles que les fièvres typhoïdes, le choléra, la
dysenterie, les diarrhées sont les causes des pertes humaines par mort
ou débilité. Les différents moyens de contamination de
l'Homme par les boues de vidange sont présentés dans la figure
2.
débilité
main
boues de
vidange
homme
arthropodes
aliments
décès
sol
Source : OMS (1995).
Figure 2: Transmission des maladies à partir
des boues de vidange
D'après la figure 2, la gestion des boues de vidange
doit se faire de sorte qu'elles ne soient pas en contact avec les aliments de
l'Homme et son environnement, afin d'éviter les maladies qu'elles
induisent.
Catégorie et
caractéristiques
épidémiologiques
|
Exemples marquants
d'infection
|
Mécanismes principaux
de transmission
|
INon bactériennes (voie
oro-fécale)
|
Diarrhée à rotavirus
Hépatite infectieuse
Amibiase
Giardiase
Cryptosporidiose
Entérobiase
Inf. / Hymenolepsis
|
Par contact entre
personnes (ou avec des
personnes manipulant
les excréta)
Contamination
domestique
|
Bactériennes (voie
oro-fécale)
|
Infection / Campylobacter
Choléra
Inf. pathogénique / E.coli
Salmonellose
Shigellose
Typhoïde
|
Par contact entre
personnes (ou avec des
personnes manipulant
les excréta)
Contamination. domestique
Contamination par l'eau
Cultures fertilisées par
excréta ou eaux usées
|
Transmission
d'helminthes par le sol
|
Ascaridiose
Ankylostomiase
Trichocéphalose
|
Contamination de cour
Contamination par les
champs et le sol
Cultures fertilisées par
excréta ou eaux usées
|
Infections par les vers
|
Téniasis
|
Contamination de cour
Contamination par les
champs et le sol
Contamination par le
fourrage
|
Transmission
d'helminthes par l'eau
|
Distomatose (douve du foie)
Schistosomiase
|
Contamination par l'eau
Et le poisson
|
Tableau 2 :
Classification environnementale des infections dues aux
excréta
Source : Feachem et al. 1983 et Mara 1996 cités par
Klingel et al., 2002.
2.4.2.3.3 Contexte de gestion des boues de vidange au
Cameroun
Les boues de vidange proviennent des infrastructures
sanitaires, au sein des concessions familiales ou communales (fosses septiques,
latrines, toilettes publiques...). En absence de réseaux d'égouts
(cas de la plupart des villes camerounaises), les excrétas restent
surplace dans les fosses septiques et dans les latrines. En zone rurale, la
densité de la population est généralement faible. La
pratique courante est la fermeture des ouvrages sanitaires pleins et
l'ouverture d'une nouvelle fosse dans un endroit plus ou moins
éloigné du premier (Montangero et Strauss, 2002). Par contre, en
zone urbaine, le taux de croissance démographique et la densité
de la population sont élevés. A cause du manque d'espace dans les
concessions, ces pratiques n'ont plus lieu. Il est donc nécessaire de
vidanger les ouvrages sanitaires et d'évacuer les boues de vidange hors
des concessions (Bolomey, 2003). Si ces boues ne sont pas gérées
correctement, elles peuvent causer de graves nuisances sur l'environnement
urbain et de santé publique. Tous ces problèmes pourraient
être évités grâce à un système efficace
de gestion : vidange adéquat des systèmes d'assainissement,
garantissant un risque minimum lors du maniement, du transport et
prévoyant un système de traitement des boues aboutissant à
une élimination finale (Klingel et al., 2002).
2.4.2.3.4 Mode de gestion des boues de
vidange
La meilleure manière de gérer les boues de
vidange passe par les procédés et options de collecte, transport,
traitement et la valorisation des produits de traitement (Blunier et
al., 2004).
a. Collecte et transport des boues de vidange
On distingue deux systèmes de collecte et transport
des boues de vidange :
- le système collectif dans lequel les boues de vidange
sont collectées par un réseau d'égout aboutissant à
une station de traitement (Heinss et al, 1998).
- le système autonome dans lequel les boues sont
stockées au niveau de l'habitation, dans
les fosses septiques et les latrines. Lorsque ces ouvrages
sont pleins, les boues sont pompées et transportées par des
camions citernes de vidange (figure 3) vers les décharges où
elles sont traitées ou déversées sans traitement.
Source : Defo
Figure 3: Le camion de
vidange de la commune urbaine de Bafoussam
L'équipement recommandé pour la collecte des
boues de vidange est un système combiné de camions citernes
à aspiration classique et de petites remorques à traction
manuelle (figure 4). Ces remorques permettent d'accéder aux fosses
à vidanger situées dans les ruelles très étroites
et inaccessibles aux gros engins (Strauss et al., 1999).
Source : Klingel et al., 2002.
Figure 4: Remorque à traction manuelle
b. Traitement des boues
D'après Strauss et al. (2003), les boues des
stations d'épuration des eaux usées et les boues de vidange
peuvent se traiter de la même manière. L'optimisation d'un
schéma de traitement des boues révèle d'une analyse
systématique et approfondie dans le contexte local
considéré, qui seule permet d'apporter les éléments
de réflexion à la fois techniques, financiers et
d'ordre réglementaire. Le traitement des boues se fait
par étape. D'après Bechac et al. (1983), les
différentes étapes de traitement des boues sont les
suivantes :
b.1 Epaississement des boues
C'est le premier stade de réduction
du volume des boues. Pour optimiser le dimensionnement et la fiabilité
des postes de traitement aval (stabilisation et déshydratation), il est
important d'obtenir le meilleur taux d'épaississement possible.
b.1.1 Epaississement gravitaire
C'est la technique de décantation des boues la plus
utilisée. La quasi-totalité des boues solides donne lieu
à une sédimentation freinée caractérisée
par la formation rapide d'une interface nette entre le liquide clarifié
et la phase solide (Bechac et al., 1983).
b.1.2 Epaississement par flottaison
La flottaison est un procédé
particulièrement adapté pour provoquer la floculation des boues.
Le flotta-test effectué au laboratoire permet de savoir si la phase
solide est flottable. Ce test permet de déterminer la nature et les
doses de réactifs nécessaires pour l'agglomération des
particules.
b.2 Conditionnement des boues
Pour rendre les boues aptes à la
déshydratation, il est indispensable de rompre leur stabilité
colloïdale par un conditionnement préalable qui a pour but de
rendre la boue drainable et filtrable.
b.2.1 Conditionnement chimique
Cette opération
conduit par application des phénomènes de coagulation et de
floculation à l'agglomération des particules sous forme de flocs.
On utilise deux types de réactifs : Les électrolytes
minéraux à poly-cations et les polymères organiques de
synthèses. Chaque type de réactif a son efficacité propre,
notamment en ce qui concerne la diminution de l'hydrophylie particulaire,
surtout observée en présence de chaux. La dimension des flocs est
très important avec les poly-électrolytes (Bechac et
al., 1983).
b.2.2 Conditionnement thermique
Il consiste à traiter les boues organo-colloïdales
par cuisson selon différents procédés technologiques.
L'échauffement des boues à une température variant entre
160°C et 210°C conduit à une transformation irréversible de sa
structure en libérant la majeure partie de l'eau liée à la
matière boueuse. Le conditionnement thermique est
particulièrement adapté aux stations équipées de
digesteurs.
b.2.3 Conditionnement physique
Il consiste à provoquer l'agglomération des
particules par agitation.
b.3 Stabilisation des boues
Pour réduire le pouvoir fermentescible des boues, on
procède à leur stabilisation par des procédés
biologiques (aérobies ou anaérobies), chimiques ou thermiques.
b.3.1 Digestion aérobie
On effectue l'aération des boues pendant une
période prolongée et les micro-organismes aérobies
dégradent les matières organiques qu'elles contiennent par
respiration endogène.
b.3.2 Digestion anaérobie
La digestion anaérobie consiste à provoquer la
fermentation méthanique des boues placées dans les cuves
fermées à l'abri de l'air et on observe une réduction de
la matière organique des boues de 45 % à 50 %. On distingue,
dans le mécanisme de la dégradation des matières
organiques par voie anaérobie, deux phases qui coexistent lorsque le
digesteur est alimente en continu : une phase de liquéfaction
pendant laquelle les matières organiques sont dégradées
par des enzymes intra et extracellulaires sécrétées par
certaines bactéries et converties en molécules plus simples. La
seconde phase est une gazéification pendant laquelle les
molécules simples d'acides volatils sont dégradées par
d'autres micro-organismes (bactéries méthaniques) et par
l'intermédiaire d'enzymes intramoléculaires en eau, gaz
carbonique et en méthane (Bechac et al., 1983).
b.3.3 Stabilisation chimique
La stabilisation chimique est obtenue par addition massive de
la chaux aux boues. L'élévation du pH à pour effet de
bloquer la fermentation, évitant le dégagement des mauvaises
odeurs. A titre indicatif, les doses de chaux à mettre en oeuvre sont
dans le cas des boues, de l'ordre de 8 à 10 % exprimée en
Ca(OH)2 de la concentration en phase solide des boues (Bechac et
al., 1983).
b.3.4 Stabilisation thermique
Elle peut être assurée par pasteurisation des
boues liquides à 70°C pendant 30 minutes, par séchage
thermique poussé, par autoclave ou cuisson sous pression entre 180 et
200° C pendant 30 à 90 minutes.
b.4 Déshydratation des boues
urbaines
La déshydratation constitue la seconde étape de
réduction du volume au cours de laquelle on réalise sur les boues
épaissies, stabilisées ou non une réduction plus ou moins
poussée de leur humidité résiduaire de façon
à les amener à l'état solide (Bechac et al.,
1983). Elle se fait par lit de séchage, par sac filtrant ou par
filtration sous vide.
b.4.1 Lits de séchage
Le lit de séchage des boues à l'air libre sur
des lits de sable drainés reste, en raison des frais d'investissement
réduits, la seule technique de dessiccation utilisée pour les
stations d'importance modeste. Cette technique n'est utilisée que pour
les boues non stabilisées et moins putrescibles. Le lit de
séchage comporte un massif drainant 0,25 à 0,3 mètre
d'épaisseur constitué de pierrailles reparties en couches de
granulométrie décroissante du bas vers le haut. Ce massif est
surmonté d'une couche de sable de 0,1 mètre d'épaisseur
(Bechac et al., 1983).
b.4.2 Sacs filtrants
La déshydratation des boues par sacs filtrants met
essentiellement en oeuvre un phénomène de drainage gravitaire
préalablement floculées. Les boues floculées sont
chargées dans un toile synthétique et muni d'une colonne centrale
de drainage. Selon la teneur initiale en matières sèches, des
quantités de boues variant de 5 à 15 m3 de boues
peuvent être introduites par cycle dans un sac.
b.4.3 Filtration sous vide
La filtration sous vide constitue le procédé de
déshydratation traditionnel couramment utilisé. Les filtres sont
de type ouvert à tambour rotatif, constitues par des cylindres tournant
autour d'un axe horizontal. Le secteur inférieur, immergé dans
une auge recevant les boues est constamment mis sous vide par un système
de distributeurs internes et d'une pompe à vide externe.
Pour des raisons économiques, les technologies peu ou
non mécanisées dites à coût faible sont
appropriées pour le traitement des boues de vidange dans les pays en
voie de développement.
c. Traitement des boues de vidange dans les pays en voie
de développement
Epandage agricole
Décantation plus épaississement des boues dans les
bassins de décantation
Phase solide
Phase liquide
Boue de vidange non décantée
Digestion
Co-compostage avec les déchets
BV
Lit de séchage des boues plante ou non
Déshydratation/lit de séchage
Lagunage (co-traitement avec les eau usées)
Un procédé de traitement doit avoir un besoin
d'énergie minimale et ne doit pas nécessiter l'utilisation des
produits chimiques (Strauss, 1998). La figure 2 présente les options
spécifiques de traitement adaptées aux pays en voie de
développement. Ces méthodes de traitement sont économiques
et dits à coût faible.
Source : Strauss et al., 1999
Figure 5 : Option de traitement des boues de
vidange dans les pays en voie de
développement
La figure 5 présente quatre options de traitement des
boues de vidange :
§ La première option consiste à
décanter les boues puis, à traiter la phase liquide dans un
système de lagunage. La phase solide issue de la décantation est
traitée par déshydratation sur un lit de séchage. L'eau
usée traitée et les boues séchées peuvent
être utilisées comme fertilisant en agriculture.
§ La deuxième option consiste à traiter
les boues non décantées sur des lits de séchage
plantés ou non, puis de récolter les déchets de
traitement et les utiliser comme intrant agricole.
§ La troisième option consiste à faire la
digestion des boues, puis à les sécher sur lit planté
ou non planté et utiliser les déchets de
traitement comme engrais en agriculture.
§ La quatrième option consiste à faire le
compostage des boues avec les déchets solides. La gestion des boues de
vidange varie d'un pays à un autre.
Le tableau 3 illustre les conditions d'évacuation et de
traitement des boues de vidange dans quelques villes et pays du monde.
Tableau 3 : Gestion des
boues de vidange dans certaines villes et pays du monde
Ville/Pays
|
Evacuation/utilisation
sans traitement
|
Traitement séparé
|
Traitement
combiné
|
Amérique Latine
Province de
Rosario
(Argentine)
|
/
|
Lagunage
|
Lagunage du
contenu des
fosses septiques
et des eaux usées
|
|
|
|
|
Kumasi (Ghana)
|
Evacuation dans les cours eaux
|
/
|
/
|
|
|
|
|
Accra (Ghana)
|
Evacuation marine
(des boues en excès)
|
Décantation/épaississement
suivi d'un système de
lagunage ; compostage de
matière solide avec la sciure
ou les déchets solides
|
Traitement dans
les installations
à boues activées.
|
|
|
|
|
Afrique du Sud
|
/
|
/
|
Traitement dans
un système de
lagunage avec
les eaux usées
|
|
|
|
|
Maseru (Lesotho)
|
/
|
Lagunes de séchage
|
/
|
|
|
|
|
Dar Es Salaam
(Tanzanie)
|
Dans les tranchées
Evacuation marine
avec les eaux usées
|
/
|
/
|
Source : Strauss et al., 2003
Dans le tableau 3, on constate que peu de pays
disposent d'installations de traitement des boues de vidange ou de leur
co-traitement avec les eaux usées. D'après Strauss et
al.(2003), ces installations sont exploitées au Ghana, au
Bénin, en Indonésie, en Chine et au Lesotho. Il faut noter que le
co-traitement des boues de vidange avec les eaux usées est difficile car
ces installations sont le plus souvent surchargées et ne fonctionnent
pas de manière optimale à cause des charges polluantes qu'elles
reçoivent.
Par ailleurs, certaines pratiques consistent à utiliser
les boues de vidange sans traitement en agriculture. Les boues de vidange
constituent un bon engrais organique et sont de ce fait souvent
utilisées pour amender les sols agricoles. Si les boues ne sont pas
correctement traitées, les organismes pathogènes qu'elles
contiennent sont alors dispersés dans les champs où ils peuvent
entrer en contact avec les paysans d'autant plus facilement que ceux-ci sont en
contact permanent avec le sol contaminé qu'ils travaillent en
général sans protection particulière. Les bactéries
et oeufs de vers peuvent aussi adhérer aux végétaux et
infecter les personnes qui les consomment crus ou mal lavés (Klingel
et al., 2002). L'utilisation traditionnelle des boues de vidange est
illustrée par la figure 6.
Source : Klingel et al., 2002.
Figure 6 : Gestion traditionnelle des
boues de vidange en Chine.
En chine, les entrepreneurs privés collectent les boues
de vidange auprès des ménages utilisant les latrines à
seaux et les vendent aux cultivateurs (photo 4). Les boues sont ensuite
diluées et utilisées sans traitement pour la fertilisation des
cultures (Klingel et al., 2002).
2.4.2.3.5Conséquences de rejet des boues de
vidange
a. Sur le plan sanitaire
Les excrétas peuvent véhiculer les maladies
hydriques telles que le choléra, la typhoïde, la dysenterie, etc.
La contamination peut se faire par chaîne alimentaire, par baignade, par
boisson et par piqûres d'insectes (Fonkou, 1996).
b. Sur le plan écologique
La destruction et l'eutrophisation du milieu aquatique
récepteur, le dégagement des mauvaises odeurs, la perturbation du
micro-climat, la pollution des eaux et des sols sont les dégâts
causés par les boues de vidange sur l'environnement (Chevalier, 1995;
Feujio, 2002).
c. Conséquences économiques
Les boues de vidange constituent un facteur de
dégradation du milieu naturel et sont un frein à l'industrie
touristique et créent une baisse de productivité des poissons
dans les étangs.
2.5 INSTALLATIONS SANITAIRES
2.5.1 Assainissement collectif
Il consiste à connecter les habitations par un
réseau d'égout pour collecter leurs eaux usées et les
faire passer ensuite dans une station de traitement (Strauss et Montangero,
2002).
2.5.2 Assainissement individuel ou
autonome
Les ouvrages d'assainissement individuel sont
constitués principalement des latrines et des fosses septiques.
1.5.2.1 Types de latrines
a. Latrines à fosse avec dalle en ciment ou en
bois
La fosse est profonde et pénètre dans l'eau
souterraine qu'elle pollue aisément (OMS, 1995). Le danger des mouches
est accru par suite de pollution des parois supérieures
immédiatement sous l'orifice. Il y a aussi souvent éboulement des
murs de la fosse.
b. Latrines à seau
Elles attirent les mouches, non seulement surplace mais
également tout au long du trajet de transport des excrétas vers
le terrain de vidange. Le danger de pollution des eaux de surface et des sols
est permanent (OMS, 1995).
c. Les feuillées ou latrines à
tranchées
Elles consistent à déposer les matières
fécales dans des tranchées peu profondes et de les couvrir avec
une couche de terre. Lorsque ces matières se minéralisent
complètement, on les extrait et on les utilise en agriculture comme
engrais.
2.5.2.2 Installations
septiques
a. Définition
L'installation septique est un dispositif d'épuration
des eaux usées qui comprend deux parties : une fosse septique et un
élément épurateur. L'installation septique avec puits
absorbant ou puisard est la plus courante dans les villes des pays en voie de
développement (MEF, 1996).
b. Fosse septique
Une fosse septique est un réservoir étanche
où sont évacuées les eaux usées. Les
matières les plus lourdes sédimentent et forment un
dépôt de boues au fond de la fosse alors que les matières
les plus légères telles que les graisses flottent et s'accumulent
en surface (MEF, 1996; OMS, 1995). La fosse est faite en deux compartiments ou
plus dans les proportions d'environ 2/3 du volume pour le premier et 1/3 pour
le deuxième ( MEF, 1996; Chevalier, 1995).
c. Elément épurateur
De la fosse septique, le liquide clarifié passe
lentement à l'épurateur. Il s'agit d'une série de drains
enfouis sous la surface du sol et dont le rôle est de repartir les eaux
sur l'entière superficie du terrain récepteur. En s'infiltrant
lentement à travers le sol, les eaux clarifiées subissent
l'action purificatrice des micro-organismes avant d'atteindre la nappe d'eau
souterraine (MEF, 1996).
d. Localisation d'une fosse septique
La fosse septique doit être installée à un
endroit exempt de circulation motorisée et où elle ne sera en
aucun temps submergée. Elle doit être accessible pour la vidange.
D'après le MEF (1996), les distances réglementaires minimales
doivent être les suivantes :
- d'un puits d'alimentation : 15 mètres.
- d'un lac ou cours d'eau, marais, étang :
11mètres.
- d'une conduite d'eau de consommation : 03
mètres.
- d'une résidence : 02 mètres.
e. Vidange
La fosse septique utilisée de façon
saisonnière doit être vidangée au moins une fois tous les
quatre ans. La fosse septique utilisée à l'année longue
doit être vidangée au moins une fois tous les deux ans (MEF,
1996).
f. Ventilation
D'après le MEF (1996), la fosse doit
être ventilée par une conduite de ventilation d'au moins 10 cm de
diamètre ou être raccordée à la conduite de la
résidence (Il faut noter que sa capacité varie de 2,3 m3
à 4,8 m3 pour des maisons d'une à six chambres
respectivement). Au moment de la mise en service, la fosse est tout simplement
remplie d'eau claire. Il est préférable de ne pas nettoyer la
mince couche de boues qui subsiste sur le fond de la fosse après
vidange.
3.1 PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE
Le poste administratif de Bafoussam (figure 8) a
été crée en 1925, au confluent de trois chefferies
traditionnelles fortes : Bafoussam, Baleng et Bamougoum en pays
Bamiléké. Ce poste a évolué pour devenir tour
à tour Chef lieu de subdivision, Chef lieu d'inspection administrative
et aujourd'hui Chef lieu de Province de l'Ouest. La ville de Bafoussam aura
été sur le plan communal une commune mixte, une commune mixte
rurale et actuellement, une commune à régime spécial
(PACCDU, 2004).
Ses coordonnées géographiques sont :
Longitude Nord : 52° 8'; Longitude Est : 10° 33';
Altitude : 986,75 m. Le climat de cette ville est un climat doux et frais,
à une saison sèche de mi-novembre à mi-mars et une saison
des pluies de mi-mars à mi-novembre. Il y tombe 1800 mm de pluies.
L'amplitude thermique est faible : max : 2° 7; min : 19° 1.
L'humidité relative demeure importante en juillet et est de 62 % en
février. Le relief de Bafoussam est en général
poly-convexe et émaillé d'affleurements de gravité
décomposés en boules de vastes dimensions. Les basaltes occupent
la région de Bafoussam. Lors de la dernière éruption du
mont Mbappit, une nuée de cendres et de lapilli s'est
déposée à l'ouest du volcan jusqu'au delà de
Bafoussam. Dans cette ville, les sols reposent sur les roches volcaniques, sont
très riches en matières organiques et sont d'une grande
perméabilité. Lorsque la couche argileuse est profonde, cela
entraîne une grande sécheresse du sol.
Sur le plan démographique, la ville de Bafoussam
souffre d'un manque de statistiques fiables. Malgré cela, elle se trouve
en plein coeur d'une zone démographiquement forte. La figure 7
présente l'évolution de la population de Bafoussam de 1938
à 2000.
Source : MINUH, 1982 ; INS, 2001, PACCDU, 2004.
Figure 7: Evolution de la population de Bafoussam
depuis sa création
La localisation de la ville de Bafoussam dans le Cameroun est
illustrée par la figure 8.
Source : CEREHT (Centre d'Etude et de Recherche sur les
Hautes Terres), Université de Dschang, 2004.
Figure 8: Localisation de la ville de Bafoussam dans
le Cameroun.
MINUH (1982) souligne que Bafoussam souffre d'un
sérieux problème d'urbanisation à travers la
multiplication des zones d'habitations spontanées, l'implantation des
voiries qui ne cadrent pas avec la topographie (pente forte), la limitation de
l'extension de la ville vers le Nord où l'on constate à l'heure
actuelle un large débordement. En outre, Bafoussam souffre de l'absence
d'une voie de dégagement entre la route de Mbouda et celle de Bamendjou
qui aurait décongestionné le centre ville et permis un
développement plus harmonieux à l'Ouest Le plan d'urbanisation
n'a pas été respecté notamment par l'implantation des
constructions dans les zones dangereuses (fortes pentes) et la non implantation
des voiries. Les lotissements accordés par l'administration ne sont
toujours pas suivis d'une implantation sur le terrain (non alignement des
constructions). A cela, s'ajoutent les attributions clandestines et les
occupations illicites.
La population est inégalement repartie dans la ville.
Le tableau 3 présente la répartition spatiale de la population
à Bafoussam.
Tableau 3 : Répartition spatiale de la
population à Bafoussam.
Quartiers
|
Population
|
Observations/Concentration
|
Quartier administratif
|
1050
|
Moyenne
|
King place
|
800
|
Forte
|
Tamdja
|
8552
|
Moyenne
|
Banengo
|
43100
|
Forte
|
Ndjangdam
|
12000
|
Moyenne
|
Famla
|
12404
|
Forte
|
Djeleng
|
60000
|
Très Forte
|
Djemoun
|
19300
|
Très forte par endroits
|
Bamendzi
|
39000
|
Très forte par endroits
|
Houkaha
|
10000
|
Forte
|
Kouogouo
|
16701
|
Très forte par endroits
|
Ngwache
|
10779
|
Moyenne
|
Tyo ville
|
24054
|
Très forte
|
Tougang
|
25275
|
Très forte
|
Kamkop
|
7845
|
Moyenne
|
Toket
|
54000
|
Faible
|
Tchowong
|
7000
|
Faible
|
Tchitchap ville
|
8885
|
Moyenne
|
Nkoptchou
|
1352
|
Faible
|
Source : PACCDU, 2004.
3.2 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA
POPULATION
3.2.1 Délimitation et définition des
quartiers échantillonnés
A partir des critères établis par Bolomey (2003)
et CIPCRE (2002) portant sur l'hétérogénéité
du cadre de vie dans les villes des pays en voie de développement, et
avec l'appui des services techniques et de l'hygiène de la commune
urbaine de Bafoussam, les quartiers de la ville de Bafoussam ont
été repartis en plusieurs groupes. Ces critères
précisent que dans les pays en voie de développement, les
villes sont formées :
· des quartiers majoritairement constitués de
vielles concessions construites en briques simples et à un étage.
Les rues sont trop étroites pour assurer le passage aisé
d'automobiles, et ne sont pas équipées de caniveaux pour
l'évacuation des eaux pluviales. La salubrité
générale est mauvaise, et les maisons sont
généralement en matériaux locaux et mal
aérées. Les égouts et les réseaux d'adduction d'eau
y sont rares et l'électricité est presque inexistante. Ces
quartiers sont le plus souvent hétérogènes et denses
couvrent plus de la moitié des surfaces urbanisées. Ces
quartiers sont dits défavorisés.
· des quartiers majoritairement constitués de
demeures luxueuses à un ou plusieurs étages construits en
parpaings et ciment (dur). La majorité de ces demeures a un garage. Les
voitures peuvent circuler librement dans les rues bien tracées. Des
antennes de télévisions sont observables et la salubrité
du quartier est acceptable : ramassage des déchets solides,
existence de caniveaux, peu d'eau stagnante sur les rues bordées
d'arbres. Ils bénéficient des équipements urbanistiques
(rues, égout, électricité, adduction d'eau). Ces quartiers
sont dits aisés.
· des quartiers dits mixtes qui regroupent les deux
caractéristiques décrites plus haut. Ces quartiers de lotissement
ont des plans réguliers souvent en damier. L'électricité y
est installée, mais pas d'égout ni de caniveaux. L'essentiel des
populations y a des emplois réguliers mais pas toujours
qualifiés.
A partir des hypothèses ci-dessus et des
critères géographique et socioéconomique établis
par Wethe et al.(2002), 03 quartiers défavorisés, 02
quartiers aisés et 01 quartier mixte ont été
sélectionnés. Le critère géographique consiste
à assurer une représentativité spatiale des quartiers de
la ville. Le critère socioéconomique permet une
représentativité de toutes les couches sociales de la population.
Les quartiers de Bafoussam correspondant aux quartiers
défavorisés étaient : kouogouo, Banengo et le
quartier Bamendzi (Haoussa). Les quartiers aisés choisis
étaient : Tamdja et Tchitchap (MAETUR) et enfin, le quartier mixte
choisi était Nylon (ou Djeleng I). Cette répartition tenait
compte de l'hétérogénéité et de la
densité des populations dans chaque type de quartier.
3.2.2 Choix des ménages enquêtées
Après le choix des quartiers, le responsable du
service d'hygiène de la commune urbaine de Bafoussam et le responsable
du service des enquêtes de la délégation provinciale de
l'Ouest du MINPLADAT ont aidé au choix des ménages à
enquêter en fonction des groupes de quartiers. La répartition des
ménages par groupe de quartiers a été défini en
fonction de la disponibilité des ménages à recevoir les
enquêteurs, de la densité et de
l'hétérogénéité de la population :
D'après Bolomey (2003), les quartiers défavorisés sont
plus habités que les quartiers aisés. A Cet effet l'enquête
a été conduite auprès de 121 ménages appartenant
à six (06) quartiers de la ville et la répartition des
ménages selon le tissu urbain a été la suivante :
- quartiers aisés : 36 ménages
- quartiers défavorisés : 60
ménages
- quartier mixte : 25 ménages
L'entité de base de cette enquête était le
ménage ordinaire et les informations recueillies concernaient le chef de
ménage. Le niveau d'échantillonnage de cette enquête ne
correspond certes pas aux besoins d'une étude socio-économique
approfondie qui demanderait un échantillonnage comprenant 25 à 30
% de la population. La méthode d'échantillonnage présente
des lacunes. Les difficultés étaient liées aux faibles
quantités de données sur les populations de la ville de Bafoussam
disponibles dans les services publics.
3.2.3 Collecte des données
121 fiches d'enquêtes ont été
distribuées aux responsables des ménages choisis. Ces fiches
(annexe I) permettaient de collecter les informations sur les
caractéristiques socioéconomiques de la population ainsi que le
mode de gestion des boues de vidange.
3.3 ROLE DES ACTEURS DE LA CHAINE D'ASSAINISSEMENT
3.3.1 Identification des acteurs de la chaîne
d'assainissement
La prise de connaissance des acteurs de la chaîne
d'assainissement a été faite à partir des services
techniques et de l'hygiène de la commune urbaine de Bafoussam.
3.3.2 Rôles des acteurs dans l'assainissement
Les interviews des acteurs ont permis de comprendre leur
niveau d'intervention dans l'assainissement.
3.4 EVALUATION DES TECHNIQUES DE GESTION DES BOUES DE
VIDANGE
3.4.1 Prise de contact avec les services de vidange
Mis en contact par le service technique de la commune urbaine
de Bafoussam, des discussions avec les entreprises de vidange en vue de
l'accompagnement des camions lors de leurs déplacements ont
été effectuées. De cette manière, une approximation
grossière de la zone d'influence des camions a été
établie, les méthodes de travail des vidangeurs et l'estimation
des quantités des boues pompées par mois.
3.4.2 Techniques de vidange et collecte des
données
Après le suivi des différents camions de vidange
de la mairie et du service privé, les techniques pratiquées par
les vidangeurs pour aspirer les des fosses ont été
observées. Au niveau de la population, les différentes
données liées aux vidanges telles que les méthodes de
vidange, les prix de vidange etc., ont été collectées
grâce aux fiches d'enquête.
3.5 CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES BOUES DE
VIDANGE
Pour cette étude, 05 échantillons de 500 ml ont
été prélevés lors de la décharge des boues
d'une fosse septique et 05 échantillons de 500 ml à la
décharge des boues de latrines. Tous ces échantillons ont
été conservés dans une glacière à pain
réfrigérant et transportés au laboratoire de botanique
(unité des eaux usées) du département de biologie
végétale de la Faculté des Sciences, puis au laboratoire
des sciences du sol de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles
de l'Université de Dschang, où ils ont été
analysés. Le tableau 4 présente les méthodes de
détermination des paramètres physico-chimiques des boues et les
appareils de mesure.
Paramètres
|
Méthodes
|
Réactifs
|
Appareils
|
Température (°c)
Conductivité
(us/cm)
pH
TDS (mg/l)
Teneur en eau
MS (mg/l)
Turbidité (FTU)
MES (mg/l)
NH4+ (mg/l)
PO43- (mg/l)
DCO (mg/l)
|
Lecture directe (électrodes)
Lecture directe (électrodes)
Lecture directe
Lecture directe
(électrodes)
Séchage à 105°C en 2h
Séchage à 105°C en 2h
Calorimétrique
Photométrique
Nessler, calorimétrique
Phosver, calorimétrique
Calorimétrique
|
/
/
/
/
/
/
/
Réactif de Nessler
Réactif Phosver 3
(HACH)
Dichromate de
Potassium
|
Thermomètre à mercure
Conductivity/TDS meter (HACH)
pHmètre (Suntex)
Conductivity/TDS meter (HACH)
Etuve, balance
Etuve, balance
DR 2500 (HACH)
DR2500 (HACH)
DR2500(HACH)
Spectrophotomètre (HACH)
Digesteur DCO,
spectrophotomètre DR2500(HACH)
|
Tableau 4: Détermination des paramètres
physico-chimiques des boues de vidange
3.6 IMPACT DES BOUES DE VIDANGE SUR LES POPULATIONS DU
SITE
DE DECHARGE
Pour collecter les données, 30 fiches d'enquêtes
ont été distribuées aux populations du site de la
décharge (annexe II), pour apprécier l'impact de la
décharge sur cette population.
3.7 CONCEPTION D'UNE STATION D'EPURATION DES BOUES DE
VIDANGE POUR LA VILLE DE BAFOUSSAM
Dans les pays industrialisés, le traitement des boues
de vidange fait généralement appel aux mêmes techniques que
celui des eaux usées et des boues d'épuration. Les technologies
les plus répandues sont entre autres l'aération prolongée,
la digestion anaérobie, l'épaississement mécanique avec
agitation, la centrifugation, les filtres à bandes, les filtres presses
à vide, le séchage thermique et la pasteurisation. Toutes les
technologies citées sont cependant inadaptées au contexte
habituel des pays en voie de développement car très demandeuses
en capacités financières et techniques tant au niveau de
l'acquisition que de l'exploitation et de la maintenance Bechac et
al., ( 1982).
D'après Klingel et al. ( 2002), Les
connaissances sur les techniques de traitement à faibles coûts
sont encore très limitées. Les recherches portant sur les
technologies adaptées aux conditions des pays en voie de
développement se sont toujours exclusivement concentrées sur le
traitement des eaux usées. SANDEC a assuré le suivi scientifique
de diverses stations de traitement des boues de vidange dans différents
pays pour tenter de combler cette lacune et d'élaborer des lignes
directrices pour leur planification. Les techniques de traitement et les
paramètres de dimensionnement actuels sont basés sur les
activités de recherche de SANDEC. (Strauss et al. 2002). Ces
auteurs précisent que l'ingénieur doit surtout faire appel
à son bon sens pour concevoir une installation de traitement des boues
de vidange D'après Klingel et al. (2002), il n'existe pas
encore à ce jour de manuel pour la conception des systèmes de
traitement des boues de vidange qui soit utilisé dans la pratique.
La station de traitement qui sera utilisée pour le
traitement des boues de vidange de la ville de Bafoussam comprendra (Selon
l'une des options présentée à la figure 5) : Un
bassin de rétention, des bassins de
sédimentation/épaississement, un bassin anaérobie, un
bassin facultatif, un bassin de maturation et des lits de séchage sur
sable drainé.
3.7.1 Bassin de réception
A leur arrivée à la station de traitement, les
boues de vidange seront d'abord déversées dans un bassin de
réception. Ce bassin sera être équipé d'une grille
assurant la rétention des débris grossiers. Le bassin de
réception peut également servir de bassin tampon en accueillant
les boues à grand débit et en les écoulant vers le
traitement primaire à débit réduit et continu. (Klingel et
al., 2002).
3.7.2 Bassins de
sédimentation/épaississement
Les bassins de sédimentation/épaississement
permettent une sédimentation des matières décantables et
livrent un surnageant clarifié pouvant être traité
ultérieurement. Les boues accumulées au fond des bassins sont
retirées de façon périodique à l'aide de conduites
de soutirage. Selon les systèmes, le soutirage peut également
s'effectuer manuellement ou au moyen de chargeurs frontaux après
évacuation de la colonne de liquide. Les boues sédimentées
nécessitent généralement un traitement
ultérieur.
Les bassins de sédimentation conviennent au traitement
des BV partiellement stabilisées comme celles provenant de fosses
septiques ou de la plupart des autres systèmes d'assainissement (Klingel
et al., 2002). L'avantage est que système est simple et fiable
avec faible emprise au sol. Mais, ne convient pas au traitement des BV
fraîches.
Conception et dimensionnement:
Les bassins de sédimentation doivent présenter
un volume suffisant pour l'accumulation des boues et une colonne de liquide de
hauteur suffisante (> 1,5 m) pour permettre une bonne décantation
(Klingel et al., 2002). Les bassins doivent être
équipés de déflecteurs assurant à la fois le
maintien de conditions hydrauliques favorables à la sédimentation
et la rétention des écumes. La structure des bassins
dépendra de la technique de soutirage choisie pour les solides
décantés. S'il se fait par pompage ou par pression hydrostatique,
le bassin doit être pourvu d'une trémie à boues à
partir de laquelle ces dernières sont retirées. Si le soutirage
se fait manuellement ou au moyen de chargeurs frontaux, le bassin doit
être doté d'une rampe d'accès. Le système doit
comprendre au moins deux bassins en parallèle pour assurer un service
continu malgré les interruptions dues aux vidanges périodiques.
La taille des bassins doit être conditionnée par l'intervalle
choisi pour le soutirage des boues (2 semaines à 2 mois) et
calculée à l'aide du volume de boues sédimentées en
fonction de la charge massique des solides en entrée compris entre 5 et
9 l/kg MS (Klingel et al., 2002).
3.7.3 Lits de séchage
Les lits de séchage sont constitués d'un filtre
à gravier/sable équipé d'un système de drainage.
Les BV brutes ou pré-épaissies sont chargées sur le lit et
l'eau qu'elles contiennent s'évacue dans sa majorité par
percolation à travers le filtre, le reste par
évaporation. Les boues ainsi déshydratées peuvent
être soit directement mises en décharge soit soumises
à un traitement d'hygiénisation si une valorisation
agricole est envisagée. La qualité des percolats est
améliorée par la filtration mais un polissage peut
être encore nécessaire. On obtient une faible teneur en
eau des boues séchées et une assez bonne qualité des
percolats (par rapport aux surnageants des systèmes de
sédimentation). La technologie est bien maîtrisée
et est d'une grande fiabilité.
Conception et dimensionnement:
Différents systèmes ont été
développés pour le séchage des boues d'épuration
digérées. Le plus répandu est le lit de sable (cf.
schéma). Ils peuvent être dimensionnés pour une charge de
150-200 kg MS par m2 et par an. Les boues séchées
peuvent être retirées au bout de 7 à 14 jours selon les
conditions climatiques.
3.8 Analyse statistique
Les données de l'enquête ont été
traitées avec le logiciel Microsoft EXCEL et analysées par la
statistique descriptive.
4.1 CARACTERISTIQUES
SOCIO-ECONOMIQUES DES POPULATIONS
Les caractéristiques socioéconomiques de la
population de Bafoussam sont résumées en fonction du type de
quartiers dans le tableau 5.
Tableau 5 : Caractéristiques
socioéconomiques des types de quartiers de Bafoussam
|
|
Quartiers
|
|
Caractéristiques
|
défavorisés
|
aisés
|
mixtes
|
N
|
%
|
N
|
%
|
N
|
%
|
Nombre de ménages
|
60
|
49 ,6
|
36
|
29,7
|
25
|
20,7
|
Genre
Hommes
Femmes
|
51
9
|
85,0
15,0
|
23
13
|
63,9
36,1
|
18
7
|
72,0
28,0
|
Tranche d'âge
18-40
40-55
55+
|
14
28
18
|
23,3
46,7
30,0
|
10
20
6
|
27,8
55,6
16,6
|
9
9
7
|
36,0
36,0
28,0
|
Etat matrimonial
Marié(e)s
Célibataires
Autres1
|
50
3
7
|
83,3
5,0
11,7
|
30
0
6
|
83,3
0,0
16,6
|
20
2
3
|
80,0
8,0
12,0
|
Religion
musulmane
Chrétienne
Traditionnelle
|
11
48
1
|
18,3
80,0
1,7
|
/
34
2
|
/
94,4
5,6
|
6
19
2
|
16,0
76,0
8,0
|
Niveau d'éducation
Primaire
Secondaire
Supérieur
Autres2
|
14
23
8
15
|
23,3
38,3
13,3
25,0
|
1
11
23
1
|
2,7
30,7
63,9
2,7
|
3
12
5
5
|
12,0
48,0
20,0
20,0
|
Occupations professionnelles
Salarié(e)s
Retraité(e)s
Activités libérales
Ethnie
Bamiléké
Autres3
Taille de la famille
0-6
6-12
12+
Durée de résidence
0-10
10-20
20-30
30+
PR4
|
17
11
32
35
25
20
31
9
23
18
15
2
2
|
28,3
18,3
53,3
58,3
41,7
33,3
51,7
15,0
38,3
30,0
25,0
31,3
2,3
|
29
1
6
22
14
27
6
3
23
12
1
/
/
|
80,5
2,8
16,7
61,1
38,9
75,0
16,7
8,3
63,9
33,3
2,8
/
/
|
7
6
12
21
4
5
15
5
8
4
6
6
1
|
28,0
24,0
48,0
84,0
16,0
20,0
60,0
20,0
32,0
16,0
24,0
24,0
4,0
|
Revenus des ménages5
0-30000
30000-50000
50000-70000
70000-90000
90000+
Matériau de construction
briques de terre
semi-dur
dur
|
38
9
/.
2
11
35
3
32
|
63,3
15,0
/
3,3
18,3
58,3
5,0
36,7
|
/
6
7
3
20
3
3
30
|
/
16,6
19,4
8,3
55,7
8,3
8,3
83,4
|
5
6
2
4
8
7
/
18
|
20,0
24,0
8,0
16,0
32,0
28,0
/
72,0
|
4Pas de Réponse
5Revenus mensuels
N= Nombre
1Veuf/ve ou divorcé(e)
2Non scolarisé(e) ou formation coranique
3 Ethnie autre que Bamiléké
%= Pourcentage
Le tableau 5 montre que la population de Bafoussam est
constituée en majorité des chefs de ménages hommes dans
tous les quartiers (73,6 %), âgés de plus de 40 ans (89,0 %),
mariés (81,0 %), de religion chrétienne dominante (83,0 %), dont
plus de 50,0 % ont reçu une formation au delà du secondaire. Les
activités professionnelles libérales sont prédominantes
dans les quartiers défavorisés (53,0 %) et dans le quartier mixte
(48,0 %) alors que les quartiers aisés regorgent beaucoup plus de
salariés et retraités (80,0 %). L'ethnie Bamiléké
est dominante avec une forte proportion dans le quartier mixte (84,0 %). Ceci
s'explique par le fait que les locataires étrangers de ce type de
quartier repoussent les titres de chefs de ménages aux
propriétaires Bamilékés. La taille des familles est plus
élevée (6 à plus de 12 personnes) dans les quartiers
défavorisés (66,7 %) et le quartier mixte (80,0 %), mais plus
faible (0 à 6 personnes) dans les quartiers aisés (91,7 %). La
taille élevée des familles dans les quartiers
défavorisés et dans le quartier mixte justifie la forte
densité de ces types de quartiers. Par ailleurs, la présence
exclusive des célibataires et des musulmans nantis d'une
éducation coranique dans ces deux types de quartiers semble par contre
expliquer leur hétérogénéité. Les revenus
mensuels varient du faible (0 à 30000 FCFA) au fort (plus de 90000 FCFA)
dans les quartiers défavorisés et dans le quartier mixte alors
que ces revenus sont en majorité supérieurs à 90000 FCFA
dans les quartiers aisés. L'utilisation du matériau local est
plus caractéristique des quartiers défavorisés (58,3 %)
alors que les logements en dur sont plus fréquents dans les quartiers
aisés et le quartier mixte avec 83,4 % et 72,0 % respectivement.
Pour toute la ville, la durée de résidence se
situe entre 0 et 30 ans, correspondant à la période de
transformation de la ville en chef lieu de la province de l'Ouest.
Période pendant laquelle le retour spontané des élites et
autres populations au bercail s'est effectué sans que les
équipements indispensables à la voirie ne soient mis en place,
d'où la naissance des bidonvilles où les logements sont
construits sans respect du plan d'urbanisation, sans routes d'accès. La
population s'est installée de façon désordonnée.
4.2 ROLES DES PRINCIPAUX ACTEURS
DE LA CHAINE
D'ASSAINISSEMENT
Le tableau 6 présente les principaux acteurs de la
chaîne d'assainissement de la ville de Bafoussam.
Acteurs
|
Missions principales
|
1- Commune urbaine
|
- Exécution des projets d'assainissement
- Assainissement pluvial
- Collecte et compostage des ordures ménagères
- Vidange sanitaire
- Aménagement et entretien de la voirie urbaine
- Contrôle de l'implantation des constructions
|
2- Délégations ministérielles
|
|
- Développement Urbain et Habitat
|
- Aménagement et entretien de la voirie urbaine
- Elaboration de la politique d'assainissement
- Appui la mairie et autres organisations dans
l'exécution de la politique d'assainissement
- Assainissement pluvial
|
- Santé Publique
|
- Contrôle de la qualité des eaux, des
denrées
alimentaires et des boissons
- Suivi des projets d'approvisionnement en eau
potable et d'assainissement
- Normalisation des critères de pollution
|
- Eau et Energie
|
- Conception et exécution de la politique de l'eau
et de l'assainissement dans les villes et les
campagnes
|
- Environnement et Protection de la Nature
|
- Sensibilisation, appui technique et renforcement
des capacités des associations communautés
pour la lutte contre la pollution.
- L'inspection, constat, conseil, recommandations
aux entreprises qui produisent les déchets
|
3- ONG
|
|
- CIPCRE
|
- Gestion des déchets solides urbains
- Sensibilisation et appui des communautés à
l'éducation environnementale
- Curage des caniveaux (assainissement pluvial)
|
- GIC ASPREM
|
- OCALUCH
|
- ORISAD
|
- FIDEPE
|
4 - Autres
|
|
- Etablissement KINMO
|
- Vidange sanitaire
|
Tableau 6 : Acteurs de la chaine d'assainissement de
la ville de Bafoussam
Le tableau 6 montre que les principaux acteurs qui
interviennent dans l'assainissement de la ville de Bafoussam sont nombreux
et on assiste à un conflit d'attributions, un chevauchement des
responsabilités caractérisé par un manque de concertation.
Ces principaux acteurs sont : la commune urbaine, les délégations
(provinciales de l'Ouest et départementales de la Mifi) des
différents ministères, les ONG et les entreprises privées.
Leurs niveaux d'intervention et difficultés sont décrites
ci-dessous.
4.2.1 Commune urbaine
La mission principale de la mairie dans l'assainissement
urbain est d'exécuter les projets d'aménagement de la voirie, la
gestion des déchets liquides et solides, le drainage des eaux pluviales
etc. Elle est aussi responsable de la décharge publique. Elle intervient
dans la collecte et la mise en décharge des déchets solides dans
la ville avec deux camions et une pelle chargeuse. Elle possède un
camion citerne de 6 m3 pour la vidange sanitaire. Le taux de
recouvrement actuel sur l'ensemble de l'espace urbain pour la collecte des
ordures et la vidange sanitaire est très faible, parce que ses actions
ne sont pas étendues à tous les quartiers de la ville. Cette
situation est révélatrice de la mauvaise salubrité
générale observée dans la ville de Bafoussam. Au niveau de
la décharge, les déchets sont déversés sans
traitement. En effet, la mairie est limitée dans ses actions par sa
faible capacité administrative et financière, une insuffisance de
personnels qualifiés et d'équipements. Cependant, dans le cadre
de la décentralisation, il revient à la mairie de formuler un
cadre réglementaire municipal pour une bonne gestion des déchets
solides et des boues de vidange. A cet effet, plusieurs tentatives ont
été déjà menées pour définir un lieu
de déversement contrôlé et les règles
d'opération des camions. Mais, suite au manque de formation des agents
municipaux, les services techniques n'ont pas été aptes à
de telles tâches et les tentatives ont échoué.
4.2.2 Délégations ministérielles et
ONG
Les délégations ministérielles jouent un
rôle essentiellement administratif dans l'assainissement. Ils sont sans
impact apparent sur la gestion des boues de vidange. Les organisations non
gouvernementales qui interviennent dans l'assainissement à Bafoussam
sont :
le Cercle International pour la Promotion de la
Création (CIPCRE), le Goupe d'Initiative Commune (GIC ASPREM), la
Fondation Internationale pour Développement, l'Education
l'Entrepreunariat et la Protection de l'Environnement (FIDEPE), l' Organisation
Sociale d'Appui aux Processus de Développement et de la Communication
(OCALUCH). L'Organisation Internationale pour la Santé et le
Développement (ORISAD). Le champ d'action commun de ces structures est
la gestion des déchets solides urbains, la sensibilisation et l'appui
des communautés à l'éducation environnementale. La plus
importante de ces organisations dans la collecte et le compostage des ordures
ménagères est le CIPCRE et GIC ASPREM tandis que les autres
n'ont pas d'actions concrètes sur le terrain. Elles ont chacune des
quartiers d'intervention où elles ont le monopole et n'interviennent
pas dans la gestion des boues de vidange. Elles se servent de deux vieux
camions de 7m3 de travaux publics pour le transport des ordures
ménagères. Malgré leur intervention dans la gestion des
ordures ménagères, le taux de recouvrement des quartiers de la
ville est encore inférieur à 40 %. Plus de 60 % de la population
déversent les ordures dans les cours d'eau, dans les terrains non
construits et sur la voie publique. C'est pourquoi il est rare de trouver une
rue sans poubelle dans les quartiers défavorisés de Bafoussam.
Les délégations ministérielles et ces organisations ont
des moyens limités(déblocage tardif du budget, manque de sources
de financement...), insuffisance de personnel et manque d'infrastructures.
4.2.3
Etablissement KINMO
L'unique entreprise privée identifiée est
l'établissement KINMO. Son activité principale est la vidange
sanitaire. Elle possède un camion citerne de 6 m3 et un
personnel réduit à deux agents et un chauffeur pour la vidange
des fosses. Elle vidange en moyenne 15 fosses par mois à des coûts
compris entre 25000 francs CFA et plus de 55000 francs CFA.
Généralement, d'après nos enquêtes, ces coûts
semblent être plus élevés que ceux de la commune urbaine.
Les responsables de l'entreprise privée expliquent que cela est dû
aux charges financières de l'entreprise : masse salariale des
employés, carburant, impôts, les tracasseries policières,
etc.
4.3 TECHNNIQUES DE GESTION DES
BOUES DE VIDANGE
4.3.1 Les ouvrages
d'assainissement autonome
La figure 9 montre la répartition des ouvrages
d'assainissement autonome de la zone d'étude en fonction des
quartiers.
Figure 9 :
Répartition des types d'ouvrages sanitaires en fonction des
quartiers
Il ressort de la figure 5 que les principaux ouvrages
sanitaires rencontrés dans
tous les quartiers étudiés sont les fosses
septiques (49 %) et les latrines (59 %). Les fosses septiques sont
installées dans les logements modernes raccordés au réseau
d'adduction d'eau. Ces logements sont retrouvés en majorité dans
les quartiers aisés. Dans ces quartiers, on peut retrouver des logements
ayant à la fois une fosse septique et des latrines pour éviter
les coupures d'eau qui empêchent la communication entre les
équipements internes de la douche et la fosse septique. Cette
utilisation des latrines couplées aux ouvrages modernes permet aussi de
réduire la consommation d'eau. Les latrines peuvent avoir les dalles en
ciments (97 %) ou en bois (3 %). Elles sont utilisées dans les quartiers
non raccordés au réseau d'adduction d'eau. Dans l'ensemble des
quartiers, les latrines avec dalles en bois sont presque inexistantes.
L'amélioration des conditions de vie a provoqué un changement de
mentalité et, malgré la pauvreté, la population tend
à moderniser les ouvrages sanitaires. Les fosses septiques étant
aménagées par les personnes ayant un revenu élevé.
Il a été intéressant de constater qu'aucune de ces
latrines n'était associée à l'élevage des porcs,
même si quelques-unes n'étaient pas couvertes d'un toit.
Cependant, il a été constaté qu'une autre catégorie
de ménages rencontrée n'ont pas d'ouvrages sanitaires dans leurs
logements et utilisent soit ceux des voisins, soit le cours d'eau qui coule
derrière l'habitation, les chefs de ménages n'ayant pas les
moyens pour aménager une fosse septique ou des latrines.
Les 2/3 des latrines ont été construites il y a
plus de 10 ans et sont réalisées pour la plupart par des
tâcherons non qualifiés. Leurs coûts de réalisation
sont moins élevés, en moyenne 50 000 à 70 000 FCFA selon
le degré de finition des travaux. Plus de 2/3 des ménages ne sont
pas satisfaits du fonctionnement de ces ouvrages qui attirent ou sont souvent
envahis par les mouches, les cafards et souris, avec dégagement des
mauvaises odeurs. Ceci étant une conséquence des défauts
de construction et d'entretien. Par contre, les fosses septiques sont
réalisées par une main d'oeuvre plus ou moins qualifiée
à des coûts moyens de 400 000 FCFA. Généralement,
tous ces ouvrages sont utilisés jusqu'à remplissage,
contrairement à la réglementation qui recommande que : la
fosse septique utilisée de façon saisonnière soit
vidangée au moins une fois tous les quatre ans et celle qui est
utilisée à l'année longue soit vidangée au moins
une fois tous les deux ans (MEF, 1996). Pour les utilisateurs des latrines,
deux situations se présentent : dans les quartiers
défavorisés et le quartier mixte, 5 % des ménages n'ont
jamais vidangé leurs ouvrages. Lorsque les latrines sont pleines, les
chefs de ménages ferment celles-ci pour les reconstruire ailleurs dans
un espace plus ou moins éloigné du premier ouvrage. Par contre,
95 % des ménages assurent les vidanges mécaniques lorsque les
latrines sont pleines.
4.3.2 Techniques, fréquences et coûts de
vidange des boues à Bafoussam
4.3.2.1 Techniques de vidange
Les fosses septiques sont vidangées dans tous les
quartiers étudiés par des camions. Le camion a à son bord
un chauffeur et au moins un agent de vidange. La technique proprement dite
comprend les étapes suivantes :
· dilution des boues de vidange
Les boues sont arrosées avec une bonne quantité
d'eau (200 à 300 l) en fonction du type d'ouvrage pour favoriser la
liquéfaction. Pendant cette opération, les vidangeurs utilisent
un bambou muni d'ergots pour extraire les objets plastiques et non
biodégradables susceptibles de boucher le tuyau d'aspiration du camion.
(figure 10).
Source : Defo
Figure 10 : Séance de dilution des boues de
vidange d'une fosse septique
· raccord du tuyau d'aspiration entre la vanne de la
citerne du camion et la fosse.
· démarrage du moteur et aspiration des boues par
le camion.
A la fin de la vidange (3
heures au minimum), les agents de vidange désinfectent les coins de
l'habitation où les boues résiduaires se sont
déposées à l'aide du crésyl. Cependant, dans
certains ménages où le chef de ménage n'a pas
été vigilant, cette désinfection n'est pas bien faite ou
pas du tout faite. Par ailleurs, les règles de sécurité
prescrites par les constructeurs de camion de vidange ne sont respectées
par les vidangeurs. Ils travaillent sans aucune protection sanitaire (port des
gants et bottes en plastiques, masques, blouses...) (Figure 10). Les raisons
étant le refus d'acquisition de ces équipements par la
hiérarchie pour des raisons inexpliquées (personnelles,
égoïstes ou malveillantes).
4.3.2.2 Fréquences
de vidange
Le tableau 7 présente la répartition des
fréquences de vidange dans la zone d'étude.
Tableau 7 : Répartition des fréquences
de vidange en fonction des quartiers dans la ville de
Bafoussam.
|
Quartiers
|
Fréquences
|
Quartiers (%)
|
aisés (%)
|
mixtes (%)
|
4 ans
|
/
|
13
|
8
|
10 ans
|
20
|
40
|
40
|
15 ans
|
80
|
47
|
52
|
Une faible proportion de ménages vidangent après
moins de 4 ans de résidence et le reste vidange après plus de 10
ans. Dans les quartiers défavorisés, aucun chef de ménage
ne vidange après moins de 4 ans alors que dans les quartiers
aisés, 13% de ménages vidangent avant 4 ans et
8% le font dans le quartier mixte. A l'intérieur de
chaque type de quartiers, le rythme de vidange est très variable (de 4
à plus de 15 ans). Cette variation du rythme est contraire à la
réglementation et est due quelques fois à l'ignorance de la loi
par le chef de ménage qui attend que la fosse soit pleine avant de la
vidanger. L'inefficacité de contrôle du service d'hygiène,
le faible revenu des chefs de ménages et les coûts
élevés de vidange peuvent aussi être relevés.
4.3.2.3 Coûts de vidange
Les coûts de vidange pratiqués dans la zone
d'étude sont résumés dans le
tableau 8
Tableau 8: Répartition des coûts de vidange
en fonction des quartiers dans la ville de
Bafoussam
|
Quartiers
|
Coûts (FCFA)
|
défavorisés (%)
|
aisés (%)
|
mixte (%)
|
0-25000
25000-35000
35000-45000
45000-55000
55000+
PR
|
/
5,0
21,6
20,0
45,0
8,4
|
32,8
8,3
20,0
20,0
15,6
3,3
|
4,0
20,0
16,0
36,0
12,0
12,0
|
PR=Pas de Réponse
Les coûts de vidange sont restreints aux frais de
vidange effectués par le camion de la mairie et celui de KINMO.
D'après le tableau 8, les frais de vidange varient de 20 000 FCFA
à plus de 55 000 FCFA. Ces coûts sont fonction de la distance, de
l'état de fonctionnement des fosses septiques ou des latrines
(dépôt d'objets non biodégradables, éboulements,
accessibilité, rapports sociaux entre le chef de ménage et les
gestionnaires des services de vidange). Pour la plupart des chefs de
ménages, ces prix sont excessifs et pour d'autres, ils sont
raisonnables. Parmi eux, d'autres se sont abstenus parce qu'ils n'ont jamais
vidangé et ne connaissent pas les coûts de vidange. Ces
coûts varient en fonction de l'entreprise. Les coûts étant
moins élevés à la mairie qu'à l'entreprise
privée. Ce qui est normal puisque la commune urbaine intervient dans un
cadre plus social que commercial. Malgré cela, certains chefs de
ménages refusent de solliciter la mairie à cause de la
procédure plus longue et compliquée d'acquisition du camion de
vidange. Ceux-ci préfèrent payer plus cher à l'entreprise
privée où la procédure est plus simplifiée et les
coûts de vidange plus élevés. Les chefs de ménages
qui jugent les prix raisonnables sont ceux ayant un revenu assez
élevé. Les frais de vidange sont exigés avant
l'exécution de la prestation de vidange et souvent en totalité.
Les chefs de ménages à faibles revenus sont obligés de
retarder la vidange jusqu'à ce qu'ils soient obligés par crainte
de verser des pénalités au service d'hygiène. Ils sont
souvent obligés grâce à la pression des voisins
fatigués de supporter les odeurs nauséabondes
dégagées.
4.3.2.4 Quantités de boues
pompées par les camions par an
Données
Nombre de camions : 2
Volume d'un camion : 6m3
Nombre de vidanges
mensuels par camion : 10
Volume de boues par an
V= 2X6X10X12= 1440 m3
4.4 CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES BOUES DE
VIDANGE
Les résultats de l'analyse des paramètres
physico-chimiques sont présentés dans le tableau 9.
Tableau 9:
Caractéristiques physico-chimiques des boues de vidange de
Bafoussam
Paramètres
mesurés
|
Boues d'une fosse septique
|
Boues d'une latrines sèche
|
pH
Température ( °C)
Conductivité ( ìs/cm)
MES(mg/l)
MS (mg/l)
Turbidité (mg/l)
STD (mg/l)
Teneur en eau (%)
DCO (mg/l)
NH4+ (mg/l)
PO43- (mg/l)
|
7,6
22,1
1434
1280,5
39,5
879
708
/
/
/
/
|
7,6
22,1
1646
/
/
/
702
50,7
60500
1472,9
1044,8
|
Le tableau 9 montre que la température, la
conductivité et le STD des boues de la ville de Bafoussam ne varient pas
en fonction du type d'ouvrage. Ces paramètres ont sensiblement les
mêmes valeurs pour les latrines sèches que pour les fosses
septiques. Comparés aux caractéristiques des boues du tableau 1,
le pH reste autour de 7 (milieu neutre). Il ne s'éloigne pas de la
valeur que nous avons obtenus sur le terrain. pas La Demande Chimique en
Oxygène (DCO) et des boues prélevées est très
élevée par rapport à celle du tableau 1.
fosses septiques, 62500 mg/l contre 7800 mg/l-4200mg/l. De même, la
quantité d'azote ammoniacale NH4+ varie de la
même façon que la DCO. Par contre, les matières
sèches sont très élevées dans les boues des villes
de Accra, Ouagadougou, Bangkok, Alcorta par rapport à celle boues de
ville Bafoussam. En raison de la percolation élevée des eaux
des latrines par rapport à celles des fosses septiques, les boues des
latrines sont moins diluées que celles des fosses septiques. Cette
situation explique les fortes teneurs en DCO et en azote ammoniacal contenues
dans les boues des latrines sèches par rapport à celle des fosses
septiques. Par ailleurs, la fosse septique est un ouvrage moderne de
prétraitement des boues de vidange et on comprend pourquoi elle regorge
des concentrations en polluants moins élevées que les latrines,
les boues qu'elle contient subissent une transformation plus poussée que
celles des latrines.
D'après Rehacek (1996), il
faut signaler que les concentrations des boues en NH4+ et
en NH3 sont dépendentes de la température et du pH du
milieu. Pour une température de 30° C et un PH de 7,8, la
concentration en NH3 est autour de 5% de
(NH4+ - NH3)-N. Lorsque le pH est de 8,2,
cette concentration monte à 10%. Ce dernier cas est comparable aux
caractéristiques des boues de Bafoussam. Le NH3 est
très toxique pour l'environnement. D'après Bechac et
al., (1983) il inhibe l'action des bactéries
methanogéniques dans les processus anaérobiques et la
prolifération des algues dans les cours d'eau. C'est grand vecteur
d'eutrophisation des cours d'eau. Les boues de Bafoussam, sont riches en
NH4+ et les risques de contamination de la nappe sont
à craindre.
D'après Bechac et al., (1983), les niveaux de
rejet sur les MES et la DCO sont fixés respectivement à 30mg/l et
90mg/l. Or les boues de la ville de Bafoussam présentent de très
fortes concentrations en MES et en DCO (tableau 9). Les risques liés
à la dégradation des écosystèmes du site de
decharge sont à craindre. Pour cette raison, les boues de vidange
constituent un danger pour l'environnement et la santé des populations.
4.5 IMPACT DES BOUES DE VIDANGE SUR LES POPULATIONS DU
SITE
DE DECHARGE
Les principales nuisances évoquées par les
populations du site de décharge sont résumées sur le
tableau 10.
Tableau 10: Types de nuisances indiquées par
les populations du site de décharge
Types de
nuisances
|
Effectifs
|
Nombre
%
|
Odeurs
|
30
|
80,0
|
Sources de maladies
|
30
|
73,3
|
Prolifération des moustiques
|
30
|
63,3
|
4.5.1 Les nuisances causées par les boues de
vidange sur les populations
Il ressort du tableau 10 qu'il existe trois principales
nuisances causées par les boues de vidange sur les populations du site
de décharge : mauvaises odeurs, prolifération des moustiques
et maladies. Ces nuisances font l'objet de plusieurs conflits entre les
vidangeurs et la population et dont plusieurs plaintes seraient
déposées au niveau du préfet de la Mifi. Malgré ces
plaintes qui semblent ne pas avoir de suite, les boues continuent à
être décharger à proximité de la rivière Noun
(Figure 11) dont les conséquences sur les plantes, sur les animaux et
les populations qui utilisent cette eau en aval peuvent être
néfastes à long terme.
4.5.2 Types de maladies causées par les boues
de vidange sur les populations du site
de décharge
Tableau 11 : Types de maladies causées par
les boues de vidange sur les populations
Types de maladie
|
Effectifs
|
Nombre d'enquêtés %
|
Ankylostomiase/Ascaridiose
|
30
|
63,3
|
Choléra/Typhoïde
|
30
|
54,6
|
Diarrhée/amibiase/Hépatite A
Distomatose/Schistosomiase
|
30
30
|
60,2
40,5
|
Le tableau 11 montre que l'effet néfaste des boues de
vidange sur la santé des populations est réel. Dans ce tableau
les différentes maladies recueillies dans les carnets d'hôpital
des enquêtés montrent que ces maladies sont dues au contact des
personnes avec les boues de vidange (diarrhée, amibiase, hépatite
infectieuse), contamination par l'eau (Choléra, typhoïde).
L'enquête a montré que les populations de cette zone ont pour
seule point d'approvisionnement en eau potable la rivière Noun. Puisque
les populations ne sont pas éloignées du point de
décharge, on comprend pourquoi elles souffrent des maladies
causées par l'eau polluée par les boues de vidange. D'autres
formes de maladies sont dues par contamination par les champs et le sols
(diastomiase, ankylostomiase).
a
b
Source : Defo
Figure 11 : Décharge
des boues de vidange dans la nature sans traitement
a. Décharge des boues de vidange par le camion
b. Les boues déversées s'écoulent
vers la fosse.
4.6 STATION
D'EPURATION
4.6.1 Dimensionnement des ouvrages
Bassin de réception : 100 m3
Profondeur : 1m
Surface : 10m x 10 m
4.6.1.1 Bassin de
sédimentation/épaississement
Données :
Profondeur : 2m
Temps de rétention : 1 mois
Matières Sèches : 39,5 g/l
Volume de boues pompées par mois : 120
m3
Charge massique du bassin : 8 l/ kgMS
Paramètres à
calculer :
Masse de boues nécessaires : 120 000x 0,0395 =
4800 kg
Volume du bassin : 0.008x4800 = 40 m3
Surface nécessaire
Volume : 40 m3
Profondeur : 2 m
Surface : 40/2 = 20 m3
Longeur : 5 m
Largeur : 4 m
On utilisera deux bassins de 40 m3 en parallèle
pour assurer un service continu.
4.6.1.2 Lits de séchage
Profondeur : 0,8 m
Masse de boues : 4800 kg
Temps de rétention : 10jours
Charge massique du lit : 17 kgMS/mois/m2
Surface nécessaire : 4800 /47 = 282
m2/mois
Pour un temps de rétention de 10 j , la surface
nécessaire sera : 94 m2
Partie rectangulaire
Profondeur : 0,7m
Surface : 94 m2
Longueur : 10 m
Largeur : 9,4 m
Partie de section triangulaire
Profondeur : 0,1m
Pente : 1 :20
Volume : base x hauteur x longueur = 2 x 0,1 x 10 x 2 = 4
m3
NB : longueur = pente x profondeur = 2m
On aménagera 3 lits de séchage de 94
m2
4.6.2 Fonctionnement de la station
Les camions déversent leur contenu dans le bassin de
réception. Les boues coulent selon la pente et les objets grossiers sont
retenus au niveau des grilles prévues à cet effet. De là,
les boues sont déversées dans l'un des bassins de
sédimentation/épaississement. Ces bassins ont chacun un volume de
40m3. Les matières solides décantent. On obtient une
phase solide et une phase liquide. La phase liquide (eaux usées) est
conduite par le tuyau PVC vers le réseau de traitement des eaux
usées. Les boues décantées sont recueillies
répandues sur des lits de séchage. Le soutirage peut s'effectuer
manuellement ou au moyen de chargeurs frontaux après évacuation
de la colonne de liquide et respect d'une période de séchage. Les
lits de séchage sont utilisés à alternativement : si l'un
est rempli, Les boues sont déversées dans les autres. Chaque
bassin de lit de séchage a un volume de 70 m3 avec 0.8 m de profondeur.
Les lits de séchage ne sont pas plantés, mais les bassins sont
garnis des cailloux surmontés de sable. Après séchage, les
boues sont récupérées et peuvent être
utilisées en agriculture.
Le présent système proposé pour le
traitement des eaux usées n'est pas dimensionné en fonction des
caractéristiques de celles-ci. Ce système est une proposition
faite par Klingel et al. en 2002.
De ces bassins, les différentes phases liquides coulent
directement à travers les regards dans le bassin de la série
nommé « anaérobie » parce que sa profondeur de 3 m
garantit l'absence d'oxygène dans les couches plus profondes et a un
volume de 100 m3
Du bassin anaérobie l'eau passe dans le bassin
facultatif, lorsque ce premier est rempli, à travers des tuyaux PVC, qui
relient les deux bassins. A la sortie du bassin anaérobie, le tuyau PVC
communique avec un tuyau en T, plongé environ à 30 cm dans l'eau.
Le bassin facultatif est le plus volumineux de la série
avec un volume de 320m3 pour 1,5 m de profondeur. Il comprend deux
zones (une zone anaérobie au fond et une aérobie à la
surface). Le temps de rétention est de l'ordre de 5 à 20 jours.
Lorsque ce bassin est rempli l'eau passe dans le 1er bassin de
maturation à travers un tuyau en T.
Bassin de maturation : il existe deux bassins de maturation de
même dimension, 180 m3 pour une profondeur de 1,5 m. Les deux
derniers bassins de la série sont les bassins de maturation. Ici on veut
éliminer des germes pathogènes et réduire le nombre des
coliformes fécaux. Le temps de rétention est de l'ordre de 6
à 8 jours. Après la maturation, les eaux traitées sont
stockées dans deux réservoirs semi enterrés de 20
m3 chacun. Il est prévu de les utiliser dans le
maraîchage ou dans l'irrigation.
La figure 12 présente les différentes
étapes de traitement des boues de vidange.
1
2
3
4 5
6
7
8
9
Figure 12 : Option de traitement des boues de
vidange de la ville de Bafoussam
Légende
1 : Bassin de réception
2 : Regards
3 : Bassins de
sédimentation/épaississement
4 : Lits de séchage
5 : Bassin anaérobie
6 : Bassin facultatif
7 : Bassin de maturation
8 : Regard
9 : Réservoir de stockage de l'eau
traité
4.7 PRINCIPALES CONTRAINTES
4.7.1 Au niveau de la
population
Les contraintes sont nombreuses et les plus importantes
sont :
1. Faibles revenus des ménages
La population active de Bafoussam est estimée
à près de 135000 personnes, soit 45 % de la population totale.
Parmi lesquelles 108000 vivent en-dessous du seuil de la pauvreté
admissible (moins d'un dollar US/jour) (PACCDU, 2004). La majorité de
cette population vit dans les quartiers défavorisés. Pour cette
raison, elle rencontre beaucoup de difficultés pour vidanger les
ouvrages sanitaires qui sont généralement les latrines. Pour
certains, pour vidanger, ils font appel à leurs enfants qui sont plus
nantis ou demandent l'aide des parents. Pour d'autres, ce sont les tontines ou
les prêts des parents ou des voisins (quand ils sont sous pression du
service d'hygiène de la commune urbaine) qui leur facilitent le paiement
des frais de vidange de leurs ouvrages sanitaires. Quand les moyens financiers
ne sont pas disponibles, les latrines sont fermées et les membres des
ménages sont obligés d'aller chez les voisins pour leur
aisance.
2. Ignorance de la loi sur la vidange
Conformément à la réglementation sur la
vidange des boues, les ouvrages se trouvant dans les résidences
habitées temporairement doivent être vidangés au moins une
fois tous les quatre ans et les ouvrages implantés dans les habitations
occupées en année longue doivent être vidangés au
moins une fois tous les deux ans (MEF, 1996). A cause de l'ignorance de cette
réglementation, les populations attendent plutôt le remplissage
des ouvrages avant de les vidanger. Certains ménages ferment les
ouvrages pour les reconstruire ailleurs dans la même concession et
pendant ce temps, ils utilisent ceux des voisins. Ce comportement est à
l'origine de nombreuses nuisances causées aux membres des
ménages ou aux voisins par les mouches, les cafards et les souris. Les
risques de pollution de la nappe phréatique, la souillure des puits
creusés pas loin de ces ouvrages sont à craindre.
3. Non respect des normes de construction et mauvaise
utilisation des ouvrages
Les sites de construction des ouvrages ne
respectent aucune logique. Les latrines sont construites à coté,
derrière ou devant les maisons, à côté de la route
ou des puits sans respect des règles d'hygiène simples et sans
tenir compte des voies d'accès pour la vidange. Le sous dimensionnement
des ouvrages à des profondeurs très réduites (2 à 3
m) pour des grandes familles favorise le remplissage rapide, nécessitant
des vidanges fréquentes pour des revenus limités. La construction
des latrines sans respect de la topographie et des normes est la cause des
éboulements fréquents observés dans ces ouvrages qui
rendent la vidange difficile ou impossible. Les latrines sont mal
utilisées avec dépôt d'objets divers, quelques fois non
biodégradables (bouteilles cassées, boîtes...). Ces objets
favorisent le remplissage rapide et rendent difficile la vidange avec pour
conséquence l'augmentation des frais de vidange. Dans les hauts
standings composés de fosses septiques, le système de tuyauterie
souvent mal posé (dimensionnement, pentes...), mal utilisé est
aussi souvent bouché. Certains immeubles ne possédant pas de
colonnes de compression souffrent des remontées d'odeurs provenant des
fosses.
4. Manque d'infrastructures de base
L'accès aux ouvrages par les camions de
vidange est très difficile par manque de route. Ceci est dû aux
constructions anarchiques des maisons, dans les quartiers
défavorisés en particulier. Ce qui oblige les camions de vidange
à utiliser les rallonges pour atteindre les ouvrages. Tout ce travail
supplémentaire ajouté au temps perdu sont à la cause de la
réticence des agents de vidange, sinon de l'augmentation des frais. La
plupart des maisons non reliées au réseau d'adduction d'eau de la
SNEC utilisent des latrines. Cette situation rend difficile la
liquéfaction des boues pendant les vidanges dans les concessions
où les puits n'existent pas. Alors, il faut aller chercher de l'eau plus
loin avec des coûts supplémentaires.
4.7.2 Au niveau des
acteurs
4.7.2.1 Commune urbaine
1. Manque de cadres techniques
spécialisés dans la gestion de l'environnement
Malgré la volonté des responsables de la
commune, il y a manque de cadres techniques spécialisés dans la
gestion de l'environnement dans la structure. Le service de vidange est
géré par des agents recrutés et formés sur place.
Sans technicité, ceux-ci exercent tout simplement des travaux de
routine. Par ailleurs, aucune réflexion n'est faite pour le traitement
des boues de vidange ou des eaux usées plus généralement.
2. Contrôle systématique d'hygiène
et de salubrité insuffisant
Ce contrôle permettrait non seulement de sanctionner,
mais de sensibiliser et d'éduquer les populations aux règles
simples d'hygiène et de salubrité. Réellement, ce
contrôle qui autrefois était fréquent est devenu
irrégulier. Et quand il est fait, les agents sont très souvent
corrompus ou sont découragés par l'intervention de certains
responsables hiérarchiques lors de l'application des sanctions.
3. Procédure administrative d'octroie du camion
de vidange longue
. En effet, lorsque la demande de location du camion est
déposée au bureau du courrier de la commune urbaine, elle est
transmise au secrétariat général, puis au
Délégué du gouvernement avant d'être envoyée
au service technique pour mettre le camion au service du client. En outre,
lorsque l'un des responsables est absent, la procédure se complique
davantage, puisqu'il faut attendre son retour.
4. Coûts de vidange pratiqués par la
commune urbaine relativement élevés
Les coûts de vidange pratiqués par la
commune urbaine varient de 20000 FCFA à plus de 55000 FCFA, de
même que ceux de l'entreprise privée. Compte tenu du statut social
de la commune urbaine, ces prix devraient être revus à la baisse
en tenant compte des revenus de la population.
5. Mauvais entretien du camion de vidange
Les pannes fréquentes pour des
problèmes d'entretien simples entraînent le non fonctionnement de
l'unique camion pendant plusieurs semaines. Cette immobilité du camion
décourage les ménages pour lesquels le camion a
déjà été assigné.
6. Motivation insuffisante des vidangeurs
Les primes des vidangeurs ne sont pas
régulièrement payées. Cette situation est à
l'origine du mécontentement de ces agents qui sont obligés de
demander des pots de vin aux chefs de ménages ou procèdent
à une utilisation abusive du camion.
4.7.2.2 Délégations ministérielles
et ONG
1. Pléthore des services en charge de
l'assainissement.
Cette situation est à l'origine des conflits de
rôles. Les responsabilités sont déclinées à
l'un ou à l'autre avec pour conséquence l'abandon total des
activités.
2. Manque d'expériences et de cadres
techniques :
Les ministères sont pour la plupart nouvellement
créés et manquent de moyens logistiques appropriés (moyens
financiers et cadres techniques...).
3. Manque de coordination
entre les différents acteurs
Cette coordination permettrait une répartition des
taches et une programmation des activités dans l'espace et dans le
temps.
4.7.2.3 Etablissement KINMO
1. Logistiques limités
En effet, son unique camion est déjà amorti et
est sujet à des pannes fréquentes. Comme la commune urbaine, les
agents sont recrutés et formés surplace sans maîtrise de
techniques appropriées de vidange.
2. Coûts de vidange élevés
Pour des raisons de charges (impôts, tracasserie
policière, carburants, entretien du camion, salaires...), l'entreprise
est obligée de charger un peu plus les frais de vidange. Pour des
raisons sociales, les impôts devraient être revus à la
baisse pour cette entreprise qui, à notre avis assure une oeuvre
humanitaire.
4.7.2.4 Au niveau des techniques de gestion des boues
de vidange
La destination (utilisation) des boues n'est pas
appropriée. Elles sont déversées sans traitement dans la
nature au mépris des dispositions relatives à la protection de
l'environnement (loi N° 96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative
à la gestion de l'environnement). Le traitement de ces boues doit
être envisagé. Par ailleurs, les agents de vidange ne sont pas
protégés. En outre, ils ont un salaire dérisoire pour des
risques énormes. D'où le départ fréquent de ceux-ci
dès qu'ils trouvent mieux ailleurs.
5.1 CONCLUSION
L'objectif de l'étude était de contribuer
à l'amélioration de la gestion des boues de vidange
dans la ville de Bafoussam, chef lieu de la province de
l'Ouest Cameroun. Au terme de cette étude, la conclusion est la
suivante :
- Sur le plan socioéconomique, il existe deux types
de populations au sein de la ville de Bafoussam: une population
hétérogène aux revenus variant (du faible au fort), vivant
dans les quartiers défavorisés et dans le quartier mixte. Ces
types de quartiers sont moins équipés en infrastructures de base
(adduction d'eau potable, route, drains...). La taille des familles y est
élevée et les ménages utilisent majoritairement les
latrines traditionnelles comme ouvrages sanitaires. Ensuite, une population
ayant des revenus élevés vivant dans les quartiers aisés.
La taille de la famille est faible et les logements sont équipés
en majorité de fosses septiques. Toutefois, on remarque
qu'indépendamment du statut socioéconomique de la population, la
majorité des ménages ignore la réglementation en
matière de vidange des boues.
- Dans la chaîne d'assainissement, on distingue une
diversité d'intervenants aux rôles
plus ou moins précis. Ce sont : la commune
urbaine, les services déconcentrés des ministères en
charge des questions urbaines, une entreprise privée et les ONG.
- Dans tous les quartiers étudiés, il existe
deux types d'ouvrages d'assainissement
autonome : les latrines et les fosses septiques. La
vidange est assurée par deux camions adaptés qui font
l'extraction, le transport et la mise en décharge des boues issues de
ces ouvrages sanitaires.
- L'analyse physico-chimique des boues de vidange montre que
leurs charges polluantes
sont très élevées.
- Les boues sont déversées après vidange
sans traitement au bord de la rivière Noun. Elles constituent une source
de plusieurs nuisances à la population environnante (odeurs, moustiques,
maladies...).
- Plusieurs contraintes sont relevées au niveau de la
population, des acteurs de la chaîne d'assainissement et des techniques
de gestion pratiquées. Ainsi, les solutions suivantes sont
proposées en vue de l'amélioration de la gestion des boues de
vidange dans la ville de Bafoussam :
5.2 RECOMMANDATIONS
5.2.1 Au niveau des ménages
Le succès de la maîtrise des techniques de
gestion des boues de vidange passe par la participation de toutes les couches
de la société. Ceci par le truchement de la sensibilisation, de
l'éducation intense des populations en leur inculquant le sens le sens
du civisme par les stratégies diversifiées et aussi par des mass
medias disponibles. En l'occurrence par les multiples radios privées en
prolifération à Bafoussam, par les presses écrites et
visuelles, en organisant des débats télévisés ou
non, des tables rondes, des émissions radiophoniques avec des jeux
gagnants ou non, portant sur la protection du cadre de urbain; par les
campagnes de proximité pour conseil, organisées auprès des
ménages de leur quartier par les associations sur les dangers
liés à la dégradation du cadre de vie; le renforcement du
travail manuel et intellectuel sur la préservation de l'environnement
par les programmes scolaires primaires, secondaires et universitaires. Ces
actions d'éducation porteraient sur la nécessité de
vidanger les ouvrages sanitaires, la vulgarisation des normes de construction,
d'utilisation et de vidange de ces ouvrages. Le respect du plan d'urbanisation
dans les quartiers faciliterait la création des voies d'accès et
en conséquence la réduction des coûts de vidange.
5.2.2 Au niveau des ONG
Pour réussir la sensibilisation, il faudrait l'apport
des ONG qui sont les partenaires de développement,
spécialisés dans l'animation populaire. Il faudrait aussi
l'apport des Organismes de financement Tels que les Ingénieurs Sans
Frontières de Catalogne qui a appuyé l'ONG ERA-CAMEROUN à
Yaoundé dans différents projets où les latrines
améliorées ont été expérimentées avec
succès dans quartiers de Yaoundé.
5.2.3 Au niveau des autorités municipales
Le contrôle systématique d'hygiène et de
salubrité devrait être redynamisé pour rappeler les chefs
de ménages leur devoir (vidange des fosses). Pour rendre le service de
vidange plus opérationnel, la commune urbaine devrait créer une
cellule autonome de vidange, devant rendre compte à la hiérarchie
sur les bases de la transparence. De plus, la capacité de vidange
serait multipliée par l'acquisition d'autres engins et la mise sur pied
d'un programme d'entretien. Les agents de vidange devraient être plus
encouragés : assurance risques et maladies, paiement
régulier des primes, mise à disposition des tenues
réglementaires pour réduire les intoxications dont ils se
plaignent régulièrement. Par ailleurs, dans les stratégies
à long terme, il serait préférable d'utiliser les latrines
ventilées, améliorées et aérées à la
place des latrines simples ou traditionnelles. Ces latrines ne polluent pas la
nappe, ne dégagent pas les mauvaises odeurs parce qu'elle est
aérée et ventilée. Elle ne favorise pas la
prolifération des moustiques et les cafards. En outre, la
municipalité doit encourager et appuyer l'action des ONG auprès
des populations sans se dérober de ses responsabilités.
5.2.4 Au niveau du Ministère du
Développement Urbain et de l'Habitat (MINDUH)
En partenariat avec la commune urbaine, le MINDUH doit cesser
d'être complaisant. Le principe de pollueur payeur doit être
appliqué. Ce principe ne doit pas s'arrêter au niveau de la
population, il devrait s'étendre aux vidangeurs qui pratiquent la
décharge sauvage des boues dans la nature. Pour arrêter ces
déversements des boues dans la nature, il faudrait construire une
station de traitement des boues de vidange (figure 11). Les boues issues de la
station d'épuration pourra être commercialisées comme
fertilisant en agriculture. Avec l'appui du ministère des travaux
publics, des routes devraient être construites dans tous les quartiers de
la ville pour faciliter la circulation des camions et l'installation des
adductions d'eau et l'électrification.
5.2.5 Au niveau de tous les acteurs
La mise sur pied d'un mécanisme de coordination
efficace est urgent. Ceci permettrait une planification et une
répartition plus rigoureuse des tâches. La mise à
disposition des budgets à temps serait une motivation
supplémentaire.
5.2.6 Au niveau de l'établissement
KINMO
L'étude des possibilités de réduction des
coûts de vidange passerait par une grande collaboration avec les
autorités policières (suppression des tracasseries) et
administratives (réduction des impôts et taxes diverses).
Agendia, P. L. 1995. Treatment of sewage
using aquatic plants : case of Biyem-Assi domestic sewage. Thèse
non publiée de Doctorat d'Etat, Université de Yaoundé I,
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Aka, E. L. 2002. Caractérisation des
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Allongifor, I. N. M. 2002. A diagnostic study
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l'environnement en milieu urbain et industriel. Presse de l'Université
du Québec. 89 p.
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socio-sanitaires et environnementaux en zones d'habitat planifié de
Yaoundé. VertigO. Yaoundé : Cameroun. 12 p.
ANNEXE 1: FICHE D'ENQUETE SOCIOECONOMIQUE SUR LA
GESTION DES
BOUES DE VIDANGE A BAFOUSSAM, OUEST
CAMEROUN
Enquêteur :________________________________________________________________
Numéro de questionnaire :
_______________________________________________
Date :___________________________________________________________________
Lieu :____________________________________________________________________
1. INFORMATIONS GENERALES SUR LA PERSONNE
ENQUETEE
Nom :___________________________________________________________________
Prénom :________________________________________________________________
Adresse complète :
________________________________________________________
Sexe :___________________________________________________________________
Age : 18-25 ans 25-40 ans 40-55 ans
Plus de 55
1.1 Statut
Social :
a. Marié(e) b. Célibataire
c. Veuf(e) d. Divorcé(e)
Temps de résidence :
_______________________________________________________
Nombre d'habitants (inclus
bonnes) ___________________________________________
Nombre d'enfants dans la famille :
____________________________________________
Ethnie :__________________________________________________________________
1.2
Profession :___________________________________________________________
a. Fonctionnaire b. Commerçant c. Eleveur
d. Agriculteur e. Ménagère
f. Autres (préciser)
__________________________________________________________
1.3 Niveau d'instruction :
a. Ecole primaire b. Ecole secondaire c. Ecole
coranique
d. Alphabétisé e. Pas
fréquenté
1.4 Religion :
a. Musulman b. Chrétienne c. Animiste
2. DESCRIPTION DE L'HABITAT
2.1 Le matériel de construction principal de la
maison est :
a. Brique b. Semi-dur c. Dur
d. Autres (préciser)______________
2.2 Avez-vous un lieu d'aisance dans la
concession ?
a. Oui b. Non
Si non, pourquoi ?
a. Pas les moyens b. Contre la coutume
c. Pas l'habitude
d. Pas la place e. Autres (préciser)
Où faites-vous vos besoins ?
________________________________________________________________
2.3 Dans le cas où un lieu existerait, quelle
est sa nature ?
a. Latrines simple avec dalle en ciment
b. Latrines traditionnelle avec dalle en bois
c. Latrines améliorées
d. Fosse septique
e. Autres (préciser)
2.4 Qui avait construit votre fosse septique ou
latrines (peut-on le
contacter)?______________________________________________
2.5 Qui s'occupe du nettoyage ?
a. Les femmes b. Les filles c. Les hommes
d. Les garçons e. tout le monde
3. VIDANGE DES FOSSES
3.1 Quelle est la fréquence de vidange de votre
fosse ?
a. 1 an b. 2 ans c. 3 ans d.Autres
(préciser)_______________________________________________
3.2 Sous quelles conditions videz-vous la fosse
?
a. Elle est pleine b. L'argent est disponible c.
Aléatoirement
d. Les camions sont disponibles e. Autre
(préciser)___________________________________________
3.3 Lorsqu'elle est pleine vous la videz
a. Dans les jours qui suivent b. Dans les
semaines qui suivent
c.Dans les mois qui suivent
Pour quelles
raisons ?__________________________________________
3.4 Comment videz vous la fosse ?
a. Avec une entreprise de vidange b. Un vidangeur
manuel
c. Autres (préciser)
________________________________________
d. Si une entreprise de vidange,
laquelle?_______________________
3.5 Sous quelle critère choisissez vous
l'entreprise ?
a. Coût b. Disponibilité
c. Qualité de service
a. Aléatoirement
4. LES PRIX DE VIDANGE
4.1 Que payer vous pour la vidange de votre
fosse?
a. Moins de 20000 FCFA b.[25000-35000[
c.[35000-45000[
c.[45000-55000[ d. Plus de 550000
4.2 Que pensez vous de ce tarif?
a. Excessif b. Raisonnable
c. Faible
4.3 Combien êtes vous prêt à
payer?
4.4 Comprenez vous pourquoi on vous charge un tel
tarif ?
a. Oui b. Non
si oui, Expliciter les raisons
4.5 Quelles sont les modalités de paiement des
prestations de vidanges?
a. Vous payez d' un seul coup
b. Vous payez par tranche
c. Vous payez lorsque vous avez l' argent d. Autres
(préciser)_________________________________________________________
4.6 La méthode de paiement vous convient
-elle ?
a. Oui b. Non
Si non, comment voudrez vous payez ?
4.7 Mettez vous de l'argent de cote
spécialement pour le vidange de la fosse?
a. Oui b. Non
5. CONTRAT DE VIDANGE
5.1 Quel est votre rapport avec l'entreprise de
vidange ?
a. Sous contrat b. Aucun rapport mais vous
utilisez toujours la même
c. Aucun rapport et vous changez souvent d'entreprise
d. Autres
5.2 Seriez vous prêt a signer un contrat une
entreprise précise, si elle vous le proposait ?
a. Oui
b. Non
6. SATISFACTION DES CLIENTS ET DEVENIR DES BOUES
6.1 Etes vous satisfait des services rendus en
général ?
a. Oui
b. Non
Si non, pourquoi ?
6.2 Que proposez vous comme
amélioration ?
6.3 Savez vous ce que l'on fait avec les
déchets de votre fosse ?
a. Oui b. Non
C. Si oui, Qu'est ce qu'on en fait ?
Cela vous semble t-il acceptable ?
a. Oui b. Non
6.4 Si vous saviez que vos boues étaient
traitées, est ce que ceci influencerait votre choix :
v d'une entreprise de vidange ?
a. Oui b. Non
v du coût de vidange ?
a. Oui b. Non
6.5 Savez-vous que vos boues peuvent être
utilisées sans traitement en agriculture ?
a. Oui b. Non
6.6 Est-ce que ceci vous
dérange ?
a. Oui b. Non
6.7Acceptez-vous la fabrication d'un engrais à
partir des vos excréments ?
a. Oui b. Non
7. REVENU MENSUEL DES MENAGES
a. Oui b. Non
7.1 Pouvez vous nous donner un ordre de grandeur du
revenu mensuel de l'ensemble de votre habitation?
a. Moins que 30 000 Fcfa
b. 30 000 - 50 000
c. 50 000 - 70 000
d. 70 000 - 100 000
e. Plus de 100 000
ANNEXE 2: QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX POPULATIONS DU SITE
DE DECHARGE .
1. Connaissez-vous qu'il existe une décharge
des boues de vidange dans cette région ?
a. oui b. non
c. PR
2. Que pensez-vous de
cette décharge ?
a. bien placée b. mal
placée c. PR
3. Cette décharge
constitue-t-elle une source de nuisance ?
a. oui b. non
c. PR
4. Quelles
nuisances ?
a. Empoisonnement des poissons
b. Mauvaises odeurs
c. prolifération des moustiques
d. PR
5. Que souhaiterez-vous de
cette décharge?
3. Quelle est votre source d'eau de boisson?
ANNEXE 3: TABLEAUX DE DENOMBREMENT
ANNEXE 3.1.
Dénombrement des informations générales
Caractéristiques
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Haoussa
|
BanengoI
|
Tamdja
|
Maetur
|
Genre
|
|
|
|
|
|
|
Homme
|
18
|
16
|
18
|
17
|
12
|
11
|
Femme
|
7
|
4
|
2
|
3
|
7
|
6
|
Age
|
|
|
|
|
|
|
18-25ans
|
2
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
25-40
|
7
|
3
|
5
|
4
|
5
|
5
|
40-55
|
9
|
9
|
9
|
10
|
10
|
10
|
55+
|
7
|
10
|
4
|
4
|
4
|
2
|
Etat matrimonial
|
|
|
|
|
|
|
Marié(e)
|
20
|
15
|
17
|
18
|
16
|
16
|
Célibataire
|
2
|
0
|
2
|
1
|
1
|
1
|
Veuf/ve
|
0
|
2
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Divorcé(e)
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
PR
|
3
|
2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
Profession
|
|
|
|
|
|
|
Fonctionnaire
|
6
|
7
|
4
|
5
|
17
|
11
|
Commerçant
|
6
|
6
|
4
|
6
|
1
|
1
|
Chauffeur
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Agriculteur
|
0
|
2
|
3
|
6
|
3
|
0
|
Ménagère
|
3
|
1
|
3
|
2
|
1
|
2
|
Autres
|
8
|
2
|
7
|
1
|
1
|
3
|
PR
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Degré d'instruction
|
|
|
|
|
|
|
Pas fréquenté
|
0
|
4
|
2
|
1
|
0
|
0
|
Coranique
|
0
|
0
|
4
|
2
|
0
|
0
|
Primaire
|
3
|
6
|
4
|
4
|
1
|
0
|
Secondaire
|
12
|
6
|
9
|
8
|
8
|
3
|
Universitaire
|
5
|
2
|
1
|
5
|
11
|
12
|
PR
|
5
|
2
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Religion
|
|
|
|
|
|
|
Musulman
|
6
|
6
|
6
|
1
|
0
|
0
|
Chrétien
|
20
|
20
|
9
|
19
|
29
|
5
|
Animiste
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
PR
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Taille de la famille
|
|
|
|
|
|
|
0-3 habitants
|
0
|
2
|
0
|
0
|
4
|
1
|
3-6
|
5
|
5
|
6
|
5
|
12
|
10
|
6-9
|
7
|
8
|
5
|
6
|
1
|
3
|
9-12
|
8
|
4
|
3
|
5
|
0
|
2
|
12-15
|
5
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
15+
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
PR
|
0
|
1
|
6
|
0
|
0
|
0
|
Ethnie
|
|
|
|
|
|
|
Bamiléké
|
21
|
15
|
10
|
10
|
10
|
12
|
Ewondo
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
Beti
|
0
|
0
|
0
|
3
|
2
|
0
|
Bansok
|
0
|
3
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Haoussa
|
0
|
0
|
8
|
0
|
0
|
0
|
Autre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
PR
|
3
|
2
|
1
|
6
|
6
|
2
|
Durée de résidence
|
|
|
|
|
|
|
0-3ans
|
2
|
4
|
3
|
3
|
4
|
1
|
3-5
|
5
|
2
|
2
|
5
|
6
|
9
|
5-10
|
1
|
0
|
2
|
2
|
0
|
3
|
10-15
|
2
|
3
|
2
|
2
|
4
|
2
|
15-20
|
2
|
1
|
4
|
6
|
6
|
0
|
20-25
|
4
|
4
|
2
|
0
|
1
|
0
|
25-30
|
2
|
7
|
2
|
0
|
0
|
0
|
30+
|
6
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
PR
|
1
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
ANNEXE 3.2. Dénombrement des
caractéristiques de l'habitat
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Banengo1
|
Haoussa
|
Tamdja
|
Maetur
|
Matériaux
|
|
|
|
|
|
|
Brique de terre
|
7
|
18
|
8
|
9
|
2
|
1
|
Semi-dur
|
0
|
0
|
2
|
1
|
2
|
1
|
Dur
|
18
|
2
|
10
|
10
|
16
|
14
|
PR
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Ouvrages sanitaires
|
|
|
|
|
|
|
Latrines dalle en ciment
|
12
|
14
|
15
|
14
|
2
|
1
|
Latrines avec dalle en bois
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Fosses septiques
|
12
|
2
|
5
|
6
|
18
|
15
|
Chez le voisin
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dans le cours d'eau
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Nettoyage des toilettes
|
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
8
|
2
|
1
|
3
|
0
|
0
|
Domestiques
|
2
|
2
|
5
|
1
|
2
|
16
|
garçons
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
0
|
Hommes
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
Tout le monde
|
13
|
14
|
12
|
4
|
4
|
14
|
PR
|
2
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
ANNEXE 3.3. Dénombrement de la fréquence
de vidange
Quartiers
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Banengo1
|
Haoussa
|
Tamdja
|
Maetur
|
Fréquence
|
0-1an
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
1 an
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2 ans
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3 ans
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4 ans
|
0
|
4
|
4
|
4
|
8
|
6
|
5-10 ans
|
12
|
4
|
5
|
2
|
4
|
10
|
10-12 ans
|
8
|
10
|
10
|
10
|
8
|
4
|
12+ ans
|
5
|
5
|
5
|
8
|
3
|
2
|
Condition de vidange
|
Pleine
|
19
|
14
|
13
|
16
|
13
|
10
|
Argent
|
2
|
0
|
1
|
3
|
2
|
5
|
Aléatoire
|
4
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
Autre
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
4
|
PR
|
0
|
6
|
10
|
0
|
0
|
0
|
Lorsque la fosse pleine, vidange dans...
|
Jours
|
19
|
13
|
12
|
18
|
18
|
8
|
Semaines
|
4
|
0
|
1
|
0
|
0
|
5
|
Mois
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
PR
|
2
|
7
|
7
|
2
|
0
|
5
|
Comment videz-vous votre fosse ?
|
Entreprise
|
23
|
15
|
15
|
20
|
16
|
16
|
Vidange manuel
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Vous-même
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
PR
|
2
|
10
|
5
|
0
|
0
|
4
|
Choix de l'entreprise
|
Coût
|
2
|
16
|
3
|
1
|
1
|
16
|
Disponibilité
|
16
|
3
|
15
|
18
|
15
|
2
|
Qualité de service
|
2
|
2
|
3
|
1
|
0
|
2
|
Aléatoire
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
Autre
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
PR
|
2
|
3
|
2
|
0
|
0
|
2
|
ANNEXE 3.4. Dénombrement du coût de
vidange
|
|
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Banengo1
|
Haoussa
|
Tamdja
|
Maetur
|
Entreprise
|
Frais(FCFA)
|
0-25000
|
1
|
0
|
0
|
0
|
8
|
4
|
25000-35000
|
5
|
1
|
2
|
0
|
3
|
0
|
35000-45000
|
4
|
4
|
3
|
6
|
4
|
3
|
45000-55000
|
9
|
6
|
6
|
0
|
3
|
4
|
55000+
|
3
|
10
|
30
|
17
|
3
|
3
|
PR
|
3
|
2
|
1
|
2
|
0
|
1
|
Opinion du prix
|
Excessif
|
21
|
11
|
2
|
6
|
4
|
2
|
Raisonnable
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
Faible
|
1
|
0
|
6
|
0
|
0
|
0
|
PR
|
3
|
9
|
9
|
14
|
12
|
18
|
ANNEXE 3.5.
Dénombrement des modalités de paiement et rapport avec les
vidangeurs
|
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Banengo1
|
Haoussa
|
Maetur
|
Tamdja
|
Modalités de paiement
|
un seul
coup
|
12
|
4
|
3
|
4
|
1
|
6
|
Par tranche
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Autre
|
13
|
16
|
17
|
16
|
15
|
13
|
La méthode de paiement convient
|
Oui
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
6
|
Non
|
21
|
16
|
16
|
16
|
15
|
13
|
PR
|
3
|
4
|
3
|
4
|
1
|
1
|
Requête de paiement
|
Par tranche
|
11
|
4
|
4
|
4
|
10
|
9
|
Par mois
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
PR
|
14
|
16
|
16
|
6
|
9
|
6
|
Signer un contrat
|
Oui
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
2
|
Non
|
24
|
17
|
17
|
16
|
10
|
16
|
PR
|
1
|
3
|
3
|
4
|
3
|
2
|
ANNEXE 3.6 Satisfaction des clients
|
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Banengo1
|
Haoussa
|
Maetur
|
Tamdja
|
Satisfaction des services rendus
|
Oui
|
9
|
4
|
5
|
6
|
3
|
13
|
Non
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
PR
|
16
|
16
|
15
|
14
|
13
|
7
|
ANNEXE 3.7. Revenus mensuels des
ménages
Revenu en FCFA
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Banengo1
|
Haoussa
|
Maetur
|
Tamdja
|
0-30 000
|
5
|
12
|
10
|
6
|
0
|
0
|
30000-50000
|
6
|
2
|
0
|
2
|
2
|
4
|
50000-70000
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
70000-100000
|
2
|
0
|
2
|
0
|
1
|
2
|
100 000
|
0
|
0
|
1
|
2
|
10
|
2
|
PR
|
10
|
6
|
7
|
8
|
3
|
3
|
ANNEXE 3.8. Connaissances
actuelles sur le devenir des boues de vidange
|
|
Nylon
|
Kouogouo
|
Banengo1
|
Haoussa
|
Maetur
|
Tamdja
|
Savoir ce qu'on fait des déchets
|
Oui
|
2
|
1
|
4
|
4
|
13
|
18
|
Non
|
21
|
11
|
12
|
14
|
0
|
0
|
PR
|
2
|
8
|
2
|
2
|
3
|
2
|
Quoi ?
|
Jardins
|
21
|
19
|
15
|
10
|
16
|
17
|
Décharge hors de la ville
|
4
|
1
|
5
|
10
|
0
|
3
|
Rivière
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Si acceptable
|
Oui
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
Non
|
1
|
1
|
0
|
0
|
3
|
2
|
PR
|
21
|
19
|
15
|
2
|
3
|
2
|
Boues traitées et choix de l'entreprise
|
Oui
|
20
|
19
|
18
|
18
|
12
|
16
|
Non
|
1
|
1
|
0
|
0
|
3
|
2
|
PR
|
4
|
0
|
2
|
2
|
1
|
2
|
Boues traitées et prix de la vidange
|
Oui
|
10
|
0
|
6
|
8
|
11
|
16
|
Non
|
15
|
17
|
12
|
10
|
3
|
2
|
PR
|
5
|
3
|
2
|
2
|
2
|
2
|
Boues utilisées en agriculture sans traitement
|
Oui
|
0
|
5
|
1
|
1
|
11
|
2
|
Non
|
11
|
15
|
4
|
2
|
3
|
18
|
PR
|
14
|
0
|
15
|
17
|
2
|
0
|
Ces boues dérangent
|
Oui
|
18
|
15
|
0
|
17
|
14
|
18
|
Non
|
5
|
0
|
17
|
0
|
0
|
0
|
PR
|
2
|
5
|
3
|
3
|
2
|
2
|
Fabrication de l'engrais à base des boues
|
Oui
|
22
|
17
|
17
|
7
|
15
|
18
|
Non
|
2
|
2
|
3
|
4
|
1
|
0
|
PR
|
1
|
1
|
0
|
9
|
0
|
2
|
|