2.3.2. Opérations
culturales.
2.3.2.1. Préparation
des rejets et mise en châssis
Les rejets étaient soumis aux opérations
suivantes :
Ø Parage : à l'aide d'un
couteau de cuisine, on débarrasse les rejets cayeux et happas, de
toutes les racines desséchées, mais pour la couronne on ne fait
que le décorticage. Le parage permet aux racines de se développer
avant l'arrivée des symphiles (Begard,2010). Après le parage on
obtient une tige cylindrique.
Ø Décorticage et fragmentation de
tige: Le décorticage consiste à enlever les feuilles
l'une après l'autre. Les tiges sont coupées dans le sens de la
longueur, de manière à obtenir plusieurs fragments (on les a
aussi découpées en fragments de 3 à 4 cm).
Ø Désinfestation des fragments :
Nous avons trempé entièrement les fragments dans une
solution avec un fongicide (microthion 40g) et insecticide
(cyperméthrine 40 cc) dans 10 litres d'eau. Les fragments ainsi
traités sont disposés debout pendant 12 heures pour une bonne
répartition du produit.
Ø Mise en bac: elle constitue la
dernière étape. En effet, on recommande de fermer
hermétiquement le bac avec le papier plastique. Ceci pour créer
un micro climat spécifique. Les explants étaient
ensemencés dans un bac de propagation comportant la sciure de bois comme
substrat d'enracinement. Pour la mise en bac, la face sectionnée
était orientée vers le substrat et celle comprenant les
âmes emprisonnés vers le haut, ce qui facilite l'évolution
des racines et des explants. On prenait alors soin de recouvrir les explants
avec le substrat utilisé d'une épaisseur de 2 à 5 cm
au-dessus de la surface des explants. Avant la mise en bac, le bac de
propagation a été préalablement arrosé suffisamment
pendant au moins trois heures.
La fréquence d'arrosage a été en fonction
de gouttelettes d'eau trouvées sur le papier plastique
c'est-à-dire, lorsque nous remarquons que les gouttelettes diminuent sur
le papier plastique et surtout lorsque nous remarquons que les substrats ne
renferment plus d'humidité. Cette fréquence a été
de trois fois par semaine avant la reprise de
bourgeon axillaire, mais cette fréquence devient quatre
fois par semaine pendant la croissance des plantules.
La quantité d'eau apportée par fréquence
était 4 arrosoirs de 15 litres soit 60 litres par bac
c'est-à-dire chaque bac recevait 120 litres d'eau par semaine.
Ø Sevrage des plants : Au bout de
29 jours après la mise en bac, nous avons procédé au
premier sevrage des plantules qui ont atteint plus de 2 cm de hauteur et
présente plus de quatre feuilles vertes, l'opération consiste
à détacher les plants du fragment ensemencé à
l'aide d'un couteau très fin. Après sevrage, les plants sont
repiqués dans des sachets polyéthylène d'une contenance
d'environ 1Kg de terreau stérilisé, pour assurer le
développement des jeunes plants d'ananas.
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