Sa majesté DJAHANGO
Son règne commença avec la guerre
déclenchée à l'ère KOUAMOU, menacé, il se
réfugie à Bangoulap, puis à Bamena où il sollicite
le secours de ceux-ci. Pendant cet exil, le chef Bangou profita pour installer
ses notables (CHE GANMOU à TCHWETCHA, ZEH BEUH à TOUNACK, WAFO
KOUAMOU à POKEUHEU) à travers les quatre coins du village. Venus
quelques temps après, les Bamena et Bangoulap chassent les uns et font
capituler les autres(en occurrence wafo KOUAMOU, chui NGANCHOU) avant de
réinstaller le chef Baloumgou, sa majesté DJAHNGO revenu d'exil.
C'est donc dans sa propre chefferie à Baloumgou qu'il rendra l'âme
en 1937sans jamais céder à la pression voisine.
Sa majesté DJOMO ZACHEE
Dans la même logique que KEPIPTOUOC, il continuera le
combat qui de plus en plus prenait les allures de guerre froide. En1967, les
Bangou qui n'ont toujours pas renoncé à leur
velléité annexionniste vont subrepticement prendre un
arrêté préfectoral signé sous leurs manipulations
(N°91 /AP/DMI du 17 Mars 1967), faisant de M NANA WAFOKOUAGNOU
(resté après capitulation) le chef du 3e degré
d'un quartier de Baloumgou (POKEHEU) auquel l'arrêté donne
diaboliquement le Baloumgou.
Ce qui figure sur l'arrête N°91/AP /DMI du 17 Mars
1967 n'est donc que le fruit d'un montage réalisé sur la
dictée de l'ancien chef Bangou DJOMO Christophe et ses élites,
puisque Baloumgou à toujours compté les quartiers TOUKONG, TCHU
-TCHU, POKEHEU, NGWETCHA, NGWETCHE, POUTSWE, TSWETCHA, et aujourd'hui
FOPSACH.
Cet arrêté reconnait le quartier TOUKONG comme
sous-chefferie et nomme DJOMO Zachée comme sous-chef. Les quartiers
POUTSWE et NGWE TCHE, y sont mentionnés avec leurs chefs de quartiers.
Le quartier POKEHEU dans cet arrête prend le nom de Baloumgou (393
habitants) avec pour chef de 3e degré NANA WAFO KOUAGNOU dont
l'actuel est le 3e degré de sa lignée. Ce dernier
exerce toujours avec cet arrêté qui a perdu sa validité
avec décret 77/247 portante organisation des chefferies de
3ème degré
La forfaiture matérialisée par
arrêté N°91 /AP/DMI ravive la guerre entre Baloumgou et
Bangou, les uns dénonçant parfois de manière violente
l'inacceptable. Désormais et jusqu'à nos jours, la coexistence
entre Baloumgou et Bangou sera émaillée de multiples
affrontements.les derniers en date étant d'une part ceux
occasionnés par tentative avortée de M KAMONGAMO (hériter
de 3e génération d'un autre rescapé qui a
capitulé devenant Bamena et Bangoulap venus au secours du chef DJAHNGO)
de se faire introniser au LAH KAM comme sous-chef à Baloumgou sans
l'accord du chef Baloumgou lui-même. Le complot ourdit en fin 1997
(pendant la campagne pour les élections présidentielles à
Baloumgou) par le chef Bangou et ses complices, visant à faire
arrêter et emprisonner Sa majesté WACHE Norbert chef Baloumgou. Un
mercenaire conduisant le camion d'un général de notre
république s'introduit dans le village Baloumgou (dit-il pour
négocier l'achat des pierres à la carrière) détruit
des cases traditionnelles, blesse les gens et prend la fuite. Quelques
kilomètres plus loin, il s'arrête, incendie le camion du
général et s'en va répandre dans la contrée
voisine que le chef Baloumgou aurait ordonné l'incendie du
véhicule qu'il conduisait. En dépit d'enquête de la
gendarmerie de Baham qui tend à incriminer la mercenaire, et sous
l'influence des détractes circonstanciels, Sa majesté WACHE
Norbert, trois notables et deux jeunes garçons reconnue pour leur
bravoure et dynamisme sont arrêtes. Une vague de protestations populaires
s'en suit qui conduisent à la mise en liberté du chef. A l'issu
d'un procès de plus d'un an, les autres aussi retrouvent la
liberté.
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