WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Monographie du village Baloumgou, village bamiléké

( Télécharger le fichier original )
par Juscar NDJOUNGUEP
Université de Yaoundé I - Master II 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Les activités de la plupart des populations sont caractérisées par :

- La conservation des activités : A Baloumgou, 17, soit 31,48% de migrants de retour exercent exactement les mêmes activités qu'en ville, ou encore exercent des activités en fonction de la formation reçue en ville. C'est le cas de 6,55% qui sont agriculteurs, de 4,91% qui sont commerçants, de 1,6% qui sont coiffeuses, de 1,6% qui sont photographes, de 3,27% qui sont gérants de la structure privée et de 6,55% enseignants. Cette conservation des activités peut s'expliquer par le fait que le cadre de Baloumgou soit favorable à l'exercice de ces activités, ou mieux par le fait que les migrants ne veulent pas changer d'activité.

- La diversification des activités : c'est le fait d'exercer plusieurs activités en même temps ou à des moments différents afin de multiplier les sources de revenus. : 40 personnes, soit 74,07% des migrants de retour font la diversification des activités. Ils ont recours à des occupations autres que les activités principales. Pour quelques cas, nous avons 1,67% de migrants de retour qui sont collecteurs de sable et agriculteurs ; 1,67% d'autres sont maçons, moto taximen et agriculteurs ; 1,67% encore sont gérants de structure privée, pratiquent l'agriculture et sont propriétaires d'une machine à écraser... La diversification des activités a plusieurs explications. D'abord toutes les activités ne sont pas faisables en toute saison, il faut veiller à être toujours occupé. L'agriculture se pratique toujours en Mars, Juin, Août, Décembre. Le reste de temps doit être bien géré. Il y a ensuite la recherche d'autres activités parallèles pour accroître les revenus4(*). Cela se fait toujours avec des activités non agricoles.

- La reconversion des activités : Parmi les migrants de retour, 37 soit 68,52% exercent une activité différente de celle de la ville. Ceux qui n'ont exercé aucune activité en ville, soit 9,83% de personnes et qui n'ont même reçu aucune formation ont trouvé une occupation à Baloumgou : conduite de mototaxis, commerce, agriculture, collecte du sable. D'autres qui exerçaient une activité en ville ont complètement changé d'activité. C'est le cas de 1,6% de personnes formées en marketing et qui sont aujourd'hui colleteuses de sable. C'est également le cas de 1,6% d'autres formés en marketing qui sont plutôt sculpteurs. La reconversion des activités peut s'expliquer par deux raisons : soit les conditions du village ne permettent pas d'exercer les mêmes activités qu'en ville (source de financement, quantité et qualité de la clientèle, qualité de l'activité), soit le migrant de retour a opté pour le changement d'activité afin d'accroître ses revenus.

Quelle que soit l'activité et sa caractéristique, elle permet au migrant de retour d'avoir un certain revenu et de mieux vivre à Baloumgou.

Les revenus des activités assez suffisants pour une utilisation rationnelle

Les revenus des migrants de retour proviennent de la vente des produits de l'agriculture et de l'élevage, des salaires mensuels ou de la pension de retraite.

-Les produits de l'agriculture et de l'élevage : des 88,52% des migrants de retour qui pratiquent l'agriculture et l'élevage, 22,9% consacrent leurs produits à la consommation familiale, 11,41% au commerce et 54,1% à la consommation familiale et au commerce en même temps.

- Les salaires, la pension de retraite et l'argent issu du commerce ou d'autres activités : le tableau 15 présente les revenus mensuels des 40 salariés de retour qui ont déclaré leurs revenus financiers.

Tous les migrants de retour n'ont pas déclaré le montant de leurs revenus. Les migrants de retour qui ont un revenu inférieur à 25.000F CFA représentent 21,31% ; 11,47% en ont entre 25 000 et 50 000F CFA, 11,47% encore entre 50 000 et 75 000F CFA, 4,91% entre 75 000 et 100 000F CFA et 16,39% de personnes ont un revenu supérieur à 100 000F CFA. Les migrants de retour utilisent leurs revenus pour l'entretien de leur famille, principalement 86,88%; d'autres les utilisent pour les tontines, c'est le cas de 9,84% de personnes et 3,27% épargnent dans les associations ou la MC².

Les revenus mensuels des migrants de retour sont assez considérables. Quel que soit leur montant, ces revenus permettent aux chefs de famille de subvenir aux besoins de leurs familles. Les migrants de retour peuvent donc être à l'abri du besoin.

Les activités des migrants de retour sont donc de plusieurs types, qu'elles soient actuelles ou celles exercées depuis leur retour. Ces activités ont assez bien modifié l'économie de Baloumgou depuis le début des retours. Elles revêtent des caractéristiques particulières et leur donnent un revenu substantiel pour divers usages. Quels sont cependant les rapports des migrants de retour avec les autres personnes du village ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand