2.1.2.5.4. Synthèses bioclimatiques
? Classification de BAGNOULS et GAUSSEN
Bagnouls et Gaussen (1953) définissent les mois secs
comme suit : "sera considéré comme sec, tout mois où le
total de précipitations exprimé en millimètre (P en mm)
est égal ou inférieur au double de la température moyenne
(T en °C) du même mois exprimée en degrés
centigrades". (Pmm = 2T°C).Selon Aafi (2007), la période
sèche s'étend sur environ 4,5 mois pour Rabat et Kénitra
et 5,5 mois pour Tiflet (Figure 4).
Les diagrammes établis les trois stations et la
station de Sidi Slimane, montrent que la longueur de la sècheresse est
très semblable dans les parties occidentales et orientales de la
Maâmora (diagramme ombrothermique des stations de Kénitra et de
Tiflet). Cette saison sèche débute généralement en
fin avril-début mai et se prolonge jusqu'au mois d'octobre. Mais ce qui
est intéressant à comparer dans ces diagrammes, c'est la
différence entre l'intensité de sécheresse de chaque
station, ainsi la surface délimitée par les courbes de
températures moyennes et les précipitations moyennes est
nettement plus grande à Tiflet qu'à Rabat. Ceci nous montre une
sécheresse plus accentuée dans la partie orientale que dans la
portion occidentale de la Maâmora.
La combinaison de Q2 et m permet de définir les
différents bioclimats et leurs variantes thermiques de la Maâmora.
Pour les trois stations on a les résultats suivants (Tableau 5) :
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Tiflet
Sidi Slimane
Précipitations (mm)
120
100
40
80
60
20
0
Station de Rabat-Salé
J F M A M J J A S O N D
Mois
40
60
50
30
20
0
10
Températures (°C)
Précipitations (mm)
120
100
40
80
60
20
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
Station de Kenitra
P(mm)
40
60
50
30
20
0
10
Températures (°C)
Figure 4. Diagrammes ombrothermiques de Bagnouls et
Gaussen
? Quotient pluviométrique d'EMBERGER
Se basant sur la pluviométrie et les températures
Emberger (1939) a défini les bioclimats de la région
méditerranéenne. Ainsi, il a établi un quotient
appelé quotient pluviométrique d'EMBERGER dont l'expression est
la suivante :
Q2= 2000 P
(??+m).(??-m)
? Où P : précipitations moyennes
annuelles (mm) ; M : moyenne des maxima du mois le plus chaud
(°K) et m : moyenne des minima du mois le plus froid
(°K).
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Tableau 5. Bioclimats des stations limitrophes de la
Maâmora
Station
|
P(mm)
|
m°C
|
M°C
|
Q2
|
Bioclimat
|
Kénitra
|
598,5
|
7,6
|
27,8
|
99,5
|
Subhumide à hiver chaud
|
Rabat
|
563,2
|
8,2
|
27,3
|
103,9
|
|
498,9
|
5,6
|
35,6
|
55,7
|
Semi-aride à hiver
tempéré
|
|
Source : Badouzi, 2008
La Maâmora occidentale est caractérisée
par un bioclimat subhumide à hiver chaud alors que dans sa partie
orientale, le bioclimat est de type semi-aride à hiver
tempéré (Erreur ! ource du renvoi
introuvable.).
? Conclusion
L'analyse des différents facteurs climatiques permet
de dégager les conclusions suivantes :
? les précipitations sont variables dans le temps et dans
l'espace ;
? le régime pluviométrique saisonnier pour
toutes les stations est de type H.A.P.E ; ? la durée de la saison
sèche varie de 4,5 à 5,5 mois ;
? le bioclimat de la zone d'étude est de type
semi-aride à hiver tempéré dans sa partie orientale et
subhumide à hiver chaud dans la partie occidentale de la
Maâmora.
La végétation de la Maâmora a fait
l'objet de plusieurs études notamment celles de Metro et Sauvage (1955).
Ces auteurs ont distingué trois formations végétales
principales au
20
Figure 5. Place de la forêt dans le climagramme
d'Emberger-Sauvage (Aafi, 2007)
En raison du phénomène de compensations
dûes aux précipitations occultes, de l'importance de
l'humidité atmosphérique et des réserves hydriques de
certains types de sols à argiles plus ou moins proche, la partie
située dans le semi-aride selon le système de classification
d'EMBERGER peut être rattachée au subhumide (Barbero m et
al., 1981 in Daali, 1987).
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