5.2. Discussion
Les objectifs spécifiques de ce travail étaient
de fractionner BEAT-SS®, d'évaluer l'activité
antifalcémiante de la fraction éthéro-méthanolique
et d'identifier les groupes phytochimiques présents dans cette
fraction.
5.2.1.
Fractionnement de BEAT-SS®
Au niveau du Tableau 4, on note que sur les 25 g de poudre
lyophilisée de départ (L) nous n'avons obtenu
que 3,5412 g de résidu sec de la solution
éthéro-méthanolique (E), soit
14,16% seulement de notre produit. Tandis que la fraction des
saponines brutes (S) et la partie insoluble dans le
méthanol (I) ont représenté
respectivement 30,13% et 55,70%.
La fraction (E) (et ses constituants)
représente donc quantitativement la plus faible proportion pouvant se
trouver dans la poudre de BEAT-SS.
5.2.2. Evaluation
de l'activité antifalcémiante
Les Tableaux 6, 7, 8 et 9 ont pu faire ressortir en
pourcentage les résultats de l'évaluation de l'activité
des 4 fractions évaluées pour les 3 échantillons de sang.
En comparant l'activité antifalcémiante des
différentes fractions dont les valeurs moyennes sont consignées
dans le Tableau 9, on constate que : d'une part, la concentration optimale
offrant les meilleurs résultats pour toutes les fractions est de
200 ìg/mL ; d'autre part, la partie insoluble dans
le méthanol (I) présente une meilleure
activité que le lyophilisat (L), soit
78,43% de réhabilitation des GR après
falciformation contre 69,80%, ceci dû probablement
à l'absence des saponines dans l'extrait qui exercent un effet
freinateur sur la réhabilitation des GR. Nous avons ainsi une
confirmation des résultats des travaux antérieurs.1,
11
Toutefois, la solution
éthéro-méthanolique (E) a donné un
taux de réhabilitation des GR de 42,96%, ce qui n'est
pas moindre tandis que la fraction des saponines brutes (S) ne
présente que 23,20% de réhabilitation des GR. Bien que
(I) présente la meilleure activité, il est peu
probable que les résultats du taux de réhabilitation des GR de
(E) soient dus à des traces de (I)
ayant diffusées dans les eaux mères ; quoique cette
hypothèse ne peut être totalement écartée.
Une autre hypothèse envisageable serait que les
fractions (E) et (I) possèderaient des
principes actifs différents pouvant agir en synergie pour produire les
effets antifalcémiants.
Toutes ces interrogations trouveraient un début de
solution si on pouvait comparer les résultats du screening phytochimique
de (E) et (I) et procéder à des
CCM avec détermination des Rf, on pourrait ainsi confirmer ou
infirmer chacune des hypothèses émises ci-haut.
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