REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Enseignement Supérieur
Et Universitaire
UNIVERSITE DE KAMINA
'LNIKA?tI
B.P 279 KAMINA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département D'agronomie
Générale
Par Raphaël TULUMBA KINEKINDA Promotion :
Troisième GRADUAT
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade d'ingénieur A1,
gradué en Sciences Agronomiques.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Enseignement Supérieur
Et Universitaire
UNIVERSITE DE KAMINA
'LNIKA?tI
B.P 279 KAMINA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département D'agronomie
Générale
Par Raphaël TULUMBA KINEKINDA Promotion :
Troisième GRADUAT
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade d'ingénieur A1,
gradué en Sciences Agronomiques.
Direction : Pr. Dr. Ir Auguste CHOCHA
Page | I
EPIGRAPHE
par conséquent le plus noble
qu'il puisse exercer.
L'agriculture est le premier
métier de l'homme ; c'est le
plus honnête, le plus utile et
Jean-Jacques ROUSSEAU
Page | II
DEDICACE
A vous très chers parents, Vincent de Paul TULUMBA NGOY
et Gertrude KIAFWA MANYONGA, pour m'avoir montré le chemin de la vie,
après avoir gouverné mes premiers pas, par vos indéniables
sages conseils ; votre inéluctable rigueur a fait de nous homme que nous
sommes en nous attirant l'admiration et pleins d'éloges ;
A vous frères et soeurs : Patou TULUMBA, Guy-Alain
TULUMBA et votre épouse, Angèle TSHIZYI et votre époux,
Nyonyo TULUMBA, Mamy MUTOMBO et votre époux, Carine MUTOMBO et votre
époux, et Bernadette TULUMBA, pour votre soutien et votre inlassable
compagnie fraternelle,
Je dédie ce présent travail !
Raphaël TULUMBA KINEKINDA
Page | III
AVANT PROPOS
Puisqu'il est notoire d'entendre dire qu'à tout
seigneur tout honneur, il est du devoir, d'entrer de jeu, de dire en premier,
merci au précurseur de notre souffle de vie, lui, le maitre des temps et
des circonstances, le Dieu de toute armée qui a bien voulu, par sa
divine bonté et sa pleine grâce, nous accorder cette chance
d'arriver jusqu'au terme de nos études de premier cycle en Sciences
Agronomiques.
Ce travail scientifique s'est fait sous la rigueur et la
vigilance du Professeur Auguste CHOCHA en acceptant d'en assurer la direction.
Par ses conseils et suggestions à répétition, nous nous
sommes sentis au berceau. Pour tous ses sacrifices consentis et efforts
entrepris en notre faveur, nous lui disons sincèrement merci.
Sur cette même lancée, nous voudrions aussi dire
merci à tous nos encadreurs ; entre autres, nous citons : les assistants
Aser MUYOMBO, NTENDE MWENZE et Christian KABWIKA ; nous pensons
particulièrement au docteur Axel LUKANYI et à monsieur Elastin de
la Vision mondiale / Kamina, pour tous les enseignements et techniques qu'ils
nous ont donné dans leur accompagnement lors de la récolte de nos
données. Nous pensons aussi à tous les responsables des sites
visités qui nous ont accueilli en bon parent.
Dans le même ordre d'idée nous remercions toutes
les autorités académiques de l'Université de KAMINA et
particulièrement nous disons merci au Professeur Emery KASONGO MUKONZO,
doyen de la faculté des Sciences Agronomiques / UNIKAM, au C.T David
KAZADI LUBAMBA, qui y est V.D.E, au C.T Joseph KALALA TSHISHIMBI, qui y est
V.D.R, au C.T Nathan MALOBA KAZADI, secrétaire académique ainsi
qu'à tout le corps décanal.
C'est avec un coeur gonflé d'amour et de gratitude que
nous pensons à : Murielle MULONGO, Dan KAMWASH, Stevine MUTOMBO, Gad
TULUMBA, Ariel TULUMBA, Kennedy KAYEMBE et Survel MWAMBA. De façon
particulière, nous aimerions dire merci à notre soeur Sylvie
MUTAMBA pour sa console financière nous apportée.
Il serait ingrat de notre part si nous passons cette
série de remerciements sans en adresser quelques-uns à nos
camarades de promotion avec qui, nous avons passé la pluie et le bon
temps ; de façon particulière, nous pensons à : Fabrice
NTAMBWE, Matthieu BONDO, Yannick KABWE et Abigaël MASENGO
Nous aimerions aussi penser à toutes ces personnes qui
nous sont incontournables : Thérèse MALOBA, Ezéchiel
SHAUMBA, Arsène MUILA, Gloire KONGOLO, Altesse KALAB, Cédric
MUSASA et Stella KABULO, afin qu'ils se sentent,
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par ce pauvre lexique, aimés du fond de notre coeur.
Spécifiquement, nous aimerions dire aussi merci à monsieur
Fernand MUNDEMBO et son épouse Angèle NGADI, pour leur soutien,
au souvenir indélébile, apporté à notre
édifice.
Pour chuter, nous tenons à exprimer nos profonds
sentiments de gratitude à toutes ces personnes qui, de loin ou de
près et d'une façon ou d'une autre, se sont
échinées à nous permettre de passer au mieux ces trois
années de graduat.
A vous tous, je dis merci !
Raphaël TULUMBA KINEKINDA
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INTRODUCTION
Au monde, l'idée d'élever des organismes
aquatiques n'est pas nouvelle (KARG 2013). L'aquaculture congolaise repose
essentiellement sur la pisciculture familiale de subsistance dans laquelle la
culture de tilapias est prédominante malgré les
potentialités d'élevage d'autres espèces aquacoles
(JANSSEN 1990).
Cependant, il n'existe pas de tradition piscicole en
République Démocratique du Congo. Les tilapias sont
élevés par des paysans dans des étangs en terre construits
dans des vallées et autres milieux humides, en systèmes extensifs
et semi intensifs de pisciculture familiale en vue d'améliorer la
nutrition des populations autochtones et rurales (MICHA 2005).
Et pourtant, la R.D Congo, pays riche en cours d'eau peut
développer la pisciculture pour améliorer le niveau de la
nutrition de la population. Egalement elle peut fournir du travail et freiner
en même temps l'exode rural. L'introduction de la pisciculture dans le
milieu rural peut faire acquérir aux paysans Congolais, au moyen d'un
encadrement intense, les principes de base de l'élevage rationnel (MAYER
2010).
La recherche en sociologie ou économie de l'aquaculture
en Afrique est quasiment inexistante. Il n'existe pas en effet de
véritables programmes de recherche en la matière. Cette situation
peut s'expliquer en premier lieu par l'impact négligeable de
l'aquaculture sur les économies africaines d'une manière
générale, par l'hésitation des chercheurs concernés
à s'impliquer dans des programmes qui ne peuvent être que
pluridisciplinaires, par une conscience tardive (à la suite de nombreux
échecs) de la part des planificateurs ou responsables de projets
aquacoles (quasi exclusivement des biologistes ou technologues aquacoles)
à intégrer la dimension sociale ou économique très
sous-estimée (LAZARD 1991).
Depuis le départ des assistances techniques belge,
française et américaine, actives au cours de la période
1980-1990, le rendement moyen des étangs ne dépasse guère
3 000 kg/ha/an en milieu périurbain et 1 500 à 1 800 kg/ha/an en
milieu rural (COCHE et FALTER 2005)
Cependant, la pisciculture s'avère un moyen efficace
pour accroitre le revenu et le capital mais le grand obstacle à une
croissance durable de la production reste la concurrence des importations bon
marché de poisson congelé (chinchard). Il est très peu
probable que la production intérieure soit capable de devenir
compétitive par rapport à ces importations de mauvaise
qualité venant des flottes de pêche industrielles
océaniques. Toute stratégie de développement du secteur de
la pêche nécessitera donc une protection raisonnable contre les
importations de produits de basse qualité. Cela nécessitera un
arbitrage difficile entre les intérêts de deux groupes sociaux
majeurs : les consommateurs et les producteurs ruraux pauvres (CHAUSSE, KEMBOLA
et NGONDE 2012).
Se passant de l'introduction, la conclusion ainsi que les
suggestions, ce présent travail comprend 3 chapitres scindés en 2
grandes parties :
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Ebahi par toutes ces déclarations lues dans
différents documents, nous nous sommes attachés le grelot
d'étudier la question sous diverses formes afin d'affirmer ou infirmer
toutes ces allégations.
Pour se faire, notre curiosité et inquiétude nous
ont poussées à savoir :
Pourquoi la pisciculture n'est encore pas une activité de
prédilection à Kamina ? Quel serait alors son impact dans le
quotidien de la population de Kamina?
De prime abord, nous pensons que la pisciculture serait une
pratique de choix dans le cas où les marchés se
débarrasseraient des poissons congelés de mauvaise qualité
protéique importés d'autres pays. En ce moment-là, pendant
que la demande en poisson de pisciculture s'accroîtrait, l'impact serait
trop visible car non seulement ça réduirait tant soit peu le
chômage, l'insécurité alimentaire serait aussi combattue
par la même occasion et même les plus démunis trouveraient
une source de production.
Notre intérêt sur la question est d'arriver
à évaluer l'impact socio-économique de la pisciculture
à Kamina partant des différents paramètres ; entre autres
: le coût et les recettes, les espèces des poissons
élevés, la compétitivité commerciale des poissons
sur le marché de Kamina, etc.
Spécifiquement, afin d'avoir d'éclaircissements
sur ce sujet, nos objectifs seront d'étudier et d'analyser :
- Les responsables de sites piscicoles par sexe et
catégorie de gestion
- L'état d'étangs dans différents sites
piscicoles
- Les espèces de poissons élevés, leur
provenance et leur type de culture
- Le gain moyen quotidien des poissons en rapport avec
l'alimentation
- L'évaluation de l'activité piscicole
- La compétitivité commerciale entre
différents espèces
- L'impact socio-économique de la pisciculture
Quant à la méthode, nous avons jugé plus
adéquate et apte, celle portant sur l'enquête, dans sa technique
d'interview. Afin d'élaborer notre partie théorique, nous avons
fait recours à la technique d'analyse documentaire.
En somme, ce travail se réalise à Kamina, ville
de la province du Katanga en République Démocratique du Congo et
va de Janvier à Août 2014.
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La première partie vouée aux considérations
théoriques avec :
? Au chapitre I, la revue de la littérature qui nous
explique les différents concepts clés et nous fait aussi survoler
de façon laconique sur la pisciculture, partant de l'origine et
diffusion de la pisciculture, sortes de pisciculture, conditions et exigences
écologiques de la pisciculture jusqu'à la systématique des
poissons. Puis, elle nous fait voir l'impact socio-économique de la
pisciculture mais aussi son évaluation.
La deuxième partie, consacrée elle, aux
considérations pratiques avec :
? Au chapitre II, la connaissance du milieu, matériels
et méthodes de recherche.
? Au chapitre III, la présentation,
interprétation et discussion des résultats obtenus au terme de
nos investigations.
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PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS
THEORIQUES Chap. I. REVUE DE LA LITTERATURE
Nous référant aux différents manuels et
aussi en accédant à quelques sites internet, nous allons, dans ce
chapitre, donner les condensés de nos lectures sur :
- La définition des concepts clés
- Les généralités sur la pisciculture
- L'impact socio-économique de la pisciculture
I. 1. Définitions des concepts
clés
Nous tenterons de définir quelques concepts clés
pour notre sujet de recherche, tels que :
a. Impact
Ensemble de répercussions (de quelque chose sur autre
chose) (LITTRE 2013) ou effet produit par quelque chose et l'influence qui en
résulte (CARON, et al. 2012).
b. Sociologique
Qui porte sur le comportement social ou au sein de la
collectivité en rapport avec les relations sociales humaines (AÏT
SI-AHMED, et al. 2009).
c. Economique
Qui se rapporte à l'ensemble des activités de
production et de consommation des biens matériels d'une
collectivité humaine (AÏT SI-AHMED, et al. 2009).
d. Socio-économique
(socioéconomique)
Défini par le groupe d'appartenance au sein de la
société et par le niveau de ressources à ce groupe (LITTRE
2013) ou relatifs aux problèmes sociaux dans leur relation avec les
problèmes économiques (CARON, et al. 2012).
e. Pisciculture
Elevage des poissons destinés à la consommation
alimentaire (AÏT SI-AHMED, et al. 2009) ou production de poissons par
l'élevage (CARON, et al. 2012). La pisciculture est une des branches de
l'aquaculture qui désigne l'élevage des poissons en eaux douces,
saumâtres ou salées (KESTEMONT 1980).
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f. Ville
Agglomération de grande ou moyenne importance dont les
habitants exercent, en général des activités tertiaires
(LITTRE 2013) ou agglomération relativement importante dont les
habitants ont des activités professionnelles diversifiées (CARON,
et al. 2012).
I. 2. Généralités sur la
Pisciculture
a. Origine et diffusion
L'idée d'élever des organismes aquatiques n'est
pas nouvelle. C'est en Chine et en Inde qu'une pisciculture d'eau douce
très simple s'est développée 1 500 ans avant notre
ère. Le premier traité de pisciculture connu a été
écrit par Fan-Li en 475 avant J.-C.
En Europe centrale, la pisciculture d'eau douce de la carpe
commune Cyprinus carpio prend naissance au Moyen Âge et la
maîtrise complète du cycle biologique conduit rapidement à
une véritable domestication de cette espèce (KARG 2013).
L'aquaculture congolaise repose essentiellement sur la
pisciculture familiale de subsistance dans laquelle la culture de tilapias est
prédominante malgré les potentialités d'élevage
d'autres espèces aquacoles.
Les premiers essais de pisciculture se situent entre 1937 et
1945, en un premier temps dans les Provinces du Katanga (à Lubumbashi)
et du Kasaï Oriental (à Ngandajika), ensuite dans le Bandundu
(Kwango et Kwilu) et enfin dans les Provinces Orientale et du Kivu.
En 1959, 120 000 étangs avaient été
construits couvrant une superficie totale de 4 000 ha et produisant plus de 6
000 tonnes de poisson par an, soit environ 4 pour cent de la production
halieutique nationale. Cette production aquacole vaudrait aujourd'hui 12
millions de dollars des Etats-Unis (JANSSEN 1990).
Il n'existe pas de tradition piscicole dans le pays. Les
tilapias sont élevés par des paysans dans des étangs en
terre construits dans des vallées et autres milieux humides, en
systèmes extensifs et semi intensifs de pisciculture familiale en vue
d'améliorer la nutrition des populations autochtones et rurales (MICHA
2005).
De 1945 à 1960, les stratégies
déployées pour atteindre les résultats
énoncés ci-dessus ont consisté à:
? Installer à travers le pays des infrastructures
d'appui, de démonstration, de recherche et de formation composées
de plus de 25 centres d'alevinage principaux et secondaires dont la superficie
totale atteignait 33,92 ha.
? Installer des étangs de relais dans certains
territoires et secteurs.
? Encadrer les pisciculteurs par les techniciens des CAP,
tandis que la vulgarisation était de la responsabilité de
l'administration territoriale.
? Promouvoir la recherche piscicole en station,
exécutée par l'Institut national pour l'étude agronomique
du Congo (INEAC-Belgique).
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Le rendement piscicole moyen oscillait alors entre 180 et 450
kg/ha/an en milieu paysan tandis que dans les centres d'alevinage, il
était de 900 à 3 600 kg/ha/an.
Depuis le départ des assistances techniques belge,
française et américaine, actives au cours de la période
1980-1990, le rendement moyen des étangs ne dépasse guère
3 000 kg/ha/an en milieu périurbain et 1 500 à 1 800 kg/ha/an en
milieu rural (COCHE et FALTER 2005).
b. Sortes de pisciculture
Les différents systèmes de production piscicole
sont généralement caractérisés par leur
degré d'intensification, lui-même défini selon les
pratiques d'alimentation ; l'aliment exogène représente en effet
en général plus de 50 % du coût total de production dans
les systèmes intensifs. Cependant l'intensification concerne de nombreux
autres facteurs de production, comme l'eau, le foncier, le capital et le
travail.
Une première classification peut être
établie de la manière suivante (Collectif 2009) :
> Les systèmes de production piscicole
extensifs, basés sur la productivité naturelle de l'environnement
ou de la structure d'élevage des poissons, sans ou avec très peu
d'apports d'intrants.
Les systèmes d'intégration entre riziculture et
pisciculture (rizipisciculture) appartiennent à cette catégorie
extensive, puisque le poisson bénéficie des intrants
apportés pour la culture du riz ;
> Les systèmes de production piscicole
semi-intensifs reposant sur l'utilisation d'une fertilisation ou sur l'emploi
d'une alimentation complémentaire, sachant qu'une part importante
de l'alimentation du poisson est fournie in situ par l'aliment
naturel. Les élevages associés du type volaille-poisson ou
porc-poisson appartiennent typiquement à ce type de pisciculture, ainsi
que tous les systèmes piscicoles recyclant différents types de
déchets, notamment les systèmes de recyclage direct
(étangs à latrines du Vietnam par exemple) ou indirect. Ces
différents systèmes permettent d'obtenir des rendements
piscicoles élevés ;
> Les systèmes intensifs et super intensifs,
dans lesquels tous les besoins nutritionnels des poissons sont satisfaits par
l'apport exogène d'aliments complets, avec pas ou très peu
d'apports nutritionnels issus de la productivité naturelle du bassin ou
du plan d'eau dans lequel le poisson est élevé (lac,
rivière). L'aliment utilisé dans ces systèmes
d'élevage est généralement riche en protéines (25
à 40 %) ; il est par conséquent coûteux. Les principales
infrastructures d'élevage de ce type de pisciculture sont les enclos,
les cages ou les raceways, avec des taux de renouvellement de l'eau
très élevés.
c. Conduite et exigences écologiques de la
pisciculture
Nous tenterons sur ce point, de résumer les quelques
conditions de pisciculture et s'enquérir également de ses
exigences en rapport avec le milieu (terrain, sol, eau, etc.)
? Choix du terrain et construction des
étangs
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Le choix d'un bon site est primordial en pisciculture. De ce
choix dépendront non seulement la réussite de l'exploitation mais
aussi les coûts d'aménagement, la dimension de l'exploitation, les
facilités d'entretien, etc.
Il existe deux conditions de base (CHOCHA 2014) :
? Disposer d'un approvisionnement en eau convenable ? Disposer
d'un terrain approprié
Le terrain intervient de deux manières dans la
construction des étangs de pisciculture :
1) En raison de ses caractéristiques chimiques,
c'est-à-dire de sa composition :
La composition chimique de l'eau de l'étang dépend
beaucoup des caractères chimiques du terrain et de la
végétation qui le couvre.
Plus les terrains traversés sont riches en sels
minéraux et plus l'eau est alors dotée d'une forte
productivité naturelle, grâce à la prolifération du
phytoplancton et de certains végétaux supérieurs.
2) En raison de ses caractéristiques physiques, de sa
nature et de sa forme.
Le sol doit être aussi imperméable et facile
à creuser que possible. Pour cette raison, les sols argileux sont les
meilleurs. Les sols sableux et rocailleux ne conviennent pas pour la
pisciculture.
C'est la topographie, c'est-à-dire du relief du terrain
que dépendent principalement la possibilité de construire des
étangs, leur type (étangs de barrage ou étangs de
dérivation), leur surface, leur forme, leur profondeur et leur
nombre.
Une pente douce de 2 à 3 % convient le mieux. On aura
moins de terre à enlever pendant la construction et on pourra facilement
mettre l'étang à sec. S'il n'y a pas de pente on aura des
difficultés pour remplir ou pour vidanger l'étang.
Il faut éviter les terrains dont la pente est trop forte
et les terrains dont la pente est presque nulle. Avec des pentes trop fortes,
le coût des travaux est très élevé et les
étangs sont petits.
Au contraire, sur les terrains plats, les risques d'inondation
sont très importants et la maîtrise de l'eau très
difficile.
Un étang est une pièce d'eau que l'on peut
facilement remplir et vider suivant les nécessités de la
pisciculture. Il doit constituer un milieu favorable au développement du
poisson (CHOCHA 2014).
La construction de l'étang dépend de la forme du
terrain et surtout de la source d'eau.
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- Alimentation en eau des étangs
Les étangs de barrage sont alimentés directement
par une source ou un
ruisseau.
Pour les étangs en dérivation, il n'en est pas
de même et le système d'alimentation comporte (CHOCHA 2014) :
? Une prise d'eau à l'amont du canal de
dérivation.
? Le canal.
? Des prises d'eau dans le canal qui amène l'eau dans les
étangs.
- Ensemencement des étangs
La mise en charge de l'étang est directement
proportionnelle à la richesse naturelle de l'étang et aux
possibilités d'alimentation artificielle mais aussi de
différentes espèces de poissons élevées (MARQUET
2009).
Par exemple, pour le Tilapia, la densité pour les
alevins doit être de 0,2 poissons /m2, on peut aller jusqu'à 0,7
poissons /m2 soit de 20 à 70 mâles et 60 à 210 femelles. Le
sex-ratio ou rapport entre les sexes mâles/femelles doit être
absolument de 1/3, soit un mâle pour 3 femelles (LACROIX 2004).
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Pour un élevage mixte, la mise en charge sera de 100
à 500 kg de poissons de toutes tailles pour un hectare soit 1 à 5
kg / are.
En effet, la plus part des auteurs corrobore à
l'idée qu'il faudra 2 poissons d'environ 15 grammes, en moyenne, par
m2.
- Nourriture des poissons
Tout étang contient deux types de nourriture que le
poisson peut manger : la nourriture produire naturellement dans l'étang
et la nourriture complémentaire apportée de l'extérieur.
La nourriture naturellement produite dans l'étang comprend les algues
(phytoplancton) et les animaux microscopiques (zooplancton); elle est
susceptible d'être augmentée par la fertilisation de
l'étang. La nourriture complémentaire est produite hors de
l'étang et est apportée régulièrement aux poissons
pour augmenter la quantité de nourriture disponible (ASSIAH, TON et
ALDIN 2004).
Nourriture naturelle
La nourriture naturelle dans l'étang est
constituée en majeure partie par les algues. L'oxygène est un gaz
que produisent toutes les plantes dans l'étang (y compris les algues)
à l'aide de la lumière solaire. Plus la lumière solaire
qui tombe sur l'étang est forte et plus la quantité d'algues est
grande, plus la production d'oxygène dans l'étang sera
élevée. L'oxygène produit se dissout partiellement dans
l'eau et le reste s'échappe dans l'air. Le niveau d'oxygène de
l'eau varie au cours de la journée car la production et l'absorption
d'oxygène par les plantes changent avec la lumière et
l'obscurité (présence ou absence de lumière solaire dans
l'étang). Les algues produisent seulement de l'oxygène quand il
fait jour. La nuit, elles ont besoin d'oxygène tout comme les autres
plantes et animaux de l'étang alors que la production d'oxygène
s'arrête par manque de lumière. Par conséquent, la
quantité d'oxygène dissous dans l'eau diminue après le
coucher du soleil. Normalement, le niveau d'oxygène est le plus
élevé à la fin de l'après-midi (l'oxygène a
été produit toute la journée) et le plus bas au petit
matin (l'oxygène a été épuisé pendant la
nuit). Le manque d'oxygène est la principale cause de mort des poissons
dans les systèmes où l'étang a été
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trop fertilisé ou trop nourri. Un niveau
d'oxygène suffisamment élevé est important pour une bonne
production de poissons (ASSIAH, TON et ALDIN 2004).
Nourriture complémentaire
La majeure partie de la nourriture complémentaire
donnée est immédiatement mangée par les poissons. Le reste
sert d'engrais pour l'étang. Cependant, même dans les
étangs qui reçoivent une grande quantité de nourriture
complémentaire, la nourriture naturelle continue à jouer un
rôle très important pour la croissance du poisson. Les
déchets agricoles locaux sont généralement utilisés
comme nourriture complémentaire. Le type de nourriture à utiliser
dépend de la disponibilité locale, des coûts et de
l'espèce de poisson. Des exemples typiques de nourriture
complémentaires pour poissons sont le son de riz, le riz
concassé, la mie de pain, les céréales, les résidus
de céréales, la farine de maïs, l'herbe de Guinée, le
napier, les fruits et les légumes, les tourteaux d'arachide et de soja
et les drêches de brasserie (ASSIAH, TON et ALDIN 2004).
- Maladies des poissons
Les maladies peuvent être classées en plusieurs
catégories : les maladies infectieuses et les maladies nutritionnelles.
Les maladies infectieuses sont transmises d'un étang à l'autre
par l'introduction de nouveaux poissons ou par le paysan et son
équipement. Les maladies nutritionnelles sont causées par des
carences en composants indispensables du régime alimentaire (ASSIAH, TON
et ALDIN 2004).
Certaines autres maladies sont causées par les
polluants et une mauvaise qualité de l'eau. Il semble que la mort des
poissons est due la plupart du temps à ces types de problèmes.
Le pisciculteur doit concentrer son attention sur la
prévention des maladies car leur traitement est souvent difficile et
exige beaucoup de temps et d'argent.
- Récolte des poissons
Pour récolter les poissons, il faut des
pêcheries.
On distingue deux sortes de pêcheries : la
pêcherie fixe et la pêcherie mobile (LACROIX 2004).
- Pêcherie fixe : c'est un bassin à fond
bétonné ou cimenté à la base. On prévoit des
rainures dans lesquelles on glisse les grillages qui laissent passer l'eau et
retiennent les poissons.
- Pêcherie mobile : c'est une caisse de capture
constituée d'un fond de deux parois latérales en grillages
et de petits côtés. Le côté arrière est muni
de grillages ; le côté avant est fait d'une planche dans laquelle
est réalisé un trou de même diamètre que les buses
de vidange.
La caisse de capture est plus efficace que la
pêcherie fixe car elle a l'avantage de faire sortir l'eau sur plusieurs
faces, alors que dans la pêcherie fixe, l'eau ne peut sortir que par le
grillage aval. Toutefois la caisse de capture ne peut s'employer pour des
étangs de grandes surfaces. Pour les petits étangs qui se
vidangent par un tuyau, on peut
Poissons, animaux vertébrés aquatiques
possédant des nageoires et respirant par des branchies (AÏT
SI-AHMED, et al. 2009).
Page | 11
recueillir les poissons à l'aide d'une
épuisette. La récolte des poissons peut se faire en une ou
plusieurs prises (LACROIX 2004).
Récolte en une prise
Elle se fait plusieurs mois après la mise en charge et
au maximum un an pour les étangs de barrage. On vide l'étang
lentement, en ouvrant le moine de la façon suivante :
- Déplacer la grille de la rangée des
planchettes amont à la rangée des planchettes aval ;
- Enlever toutes les planchettes amont ainsi que la terre qui
se trouve entre les deux rangées de planchettes ;
- Vidanger ensuite en enlevant une à une, les planchettes
aval, et
- Récolter les poissons dans une pêcherie fixe ou
mobile située au bout du tuyau de vidange.
Généralement, les producteurs ne disposent pas
de pêcheries ; ils diminuent considérablement l'eau de
l'étang puis ramassent les poissons à l'épuisette ou
à la senne, devant ou derrière le moine. Cette méthode de
récolte implique que l'on dispose sur place un marché capable
d'absorber tout le poisson le jour de la vidange.
Récolte en plusieurs prises
Lorsque le marché existant ne peut pas consommer toute
la production de l'étang, le pisciculteur peut échelonner ses
récoltes en faisant plusieurs pêches sans vider
complètement l'étang. Les pêches commencent lorsque les
poissons ont atteint la taille désirée, par exemple 4 à 6
mois pour 200 g à 250 g chez le tilapia. A chaque pêche, soit on
retire seulement la quantité de poissons que le marché peut
consommer, soit on stocke les poissons non vendus dans un autre étang.
Les pêches intermédiaires s'effectuent à la senne
à petites mailles (14 mm) ou parfois à l'épervier
(filet conique plombé sur le pourtour et qui se lance dans un
mouvement circulaire). Avant de faire la pêche intermédiaire, on
diminue le niveau de l'eau.
La pêche totale s'effectue en vidant l'étang, ce
qui permet de récolter tout ce qui reste à la fin de la vidange.
Après la récolte, il faut parfois transporter les poissons en
utilisant les caisses. Attention au manque d'oxygène qui se traduit par
le fait que les poissons viennent « piper » l'air.
d. Systématique des poissons
La systématique, quant à elle, est
l'étude de la diversité des organismes et des relations entre ces
organismes. Elle a pour objectif de classer les espèces et de rechercher
quelles sont les phylogénies, ce qui est différent dans son
essence des objectifs de la taxinomie (CHOCHA 2014).
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Exemple :
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embrachement : Vertebrata
CLASSE : Osteichthyes
Sous-classe : Actinopterygiens
Ordre : Perciformes
Sous-ordre : Percoidei
Famille : Cichlidae
Genre : Oreochromis (Tilapia)
Espèce : Oreochromis niloticus (Tilapia
nilotica)
Source : (COUDRE 1993), (MBEGA 2013), (SHUMWAY, et al. 2002),
(DAGUET et DURANT 1970).
I. 3. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA
PISCICULTURE
Le développement de la pisciculture permettra de
réduire l'impact des activités sur les ressources halieutiques
des cours d'eau qui sont difficile de capture tout en générant
des revenus aux producteurs (MBAYE 2012).
La R.D Congo, pays riche en cours d'eau peut développer
la pisciculture pour améliorer le niveau de la nutrition de la
population. Egalement elle peut fournir du travail et freiner en même
temps l'exode rural. L'introduction de la pisciculture dans le milieu rural
peut faire acquérir aux paysans Congolais, au moyen d'un encadrement
intense, les principes de base de l'élevage rationnel (MAYER 2010).
De façon laconique, nous retiendrons, pour l'impact
sociologique positif, les paramètres qui suivent :
- Lutte contre la pauvreté
- Contribution à la sécurité alimentaire
surtout pour la population rurale où le déficit en
protéines animales est inquiétant
- Valorisation des potentialités halieutiques
Page | 13
Ainsi, comme dit
op.cit. et comme dans plusieurs pays
africains, la pêche en RDC est une source importante d'emplois. On estime
qu'environ 600 000 personnes travaillent dans la pêche continentale qui
est le secteur le plus important. Ces personnes sont impliquées dans la
capture, la transformation et la commercialisation, l'approvisionnement en
intrants, le transport, la construction d'engins et des embarcations et la
réparation de moteurs (JUNCA 2009).
La pisciculture peut à côté des poissons
pêchés de nos rivières améliorer la consommation des
poissons qui, à l'heure actuelle, varie de 3 à 6
kg/personne/an.
Compte tenu de ces chiffres qui peuvent être
doublés dans les années futures, cette activité
mérite toutes les aides possibles pour se développer. Non
seulement la pisciculture contribue à l'amélioration de
l'alimentation, elle peut aider à l'épanouissement d'autres
activités agricoles. Les étangs constituent un
«garde-manger» pour le paysan qui pendant la campagne agricole
l'alimentent régulièrement et l'empêchent d'aller à
des dizaines de kilomètres afin de chercher sa nourriture (MBANGASSI
1978).
En revanche, les activités de développement de
la pisciculture (la réalisation d'étangs piscicoles) peuvent
entraîner : une perturbation des zones humides; la réduction des
points de pâturages ; une compétition dans l'utilisation de l'eau
; le changement dans l'écoulement des eaux; le développement de
maladie hydriques ; etc.
Pour l'impact sociologique négatif, nous retiendrons ce
qui suit (MBANGASSI 1978):
- Développement d'insectes et autres vecteurs de maladies
liées à l'eau (paludisme,
bilharziose)
- Accroissement de la compétition sur l'utilisation des
ressources
- Risques de conflits sociaux avec les populations riveraines
- Problème de l'utilisation de l'eau en aval
- Destruction de végétation.
- Pollution des eaux
En outre, nous dirons aussi que les sites piscicoles mal
aménagés peuvent provoquer des érosions, des glissements
de terrains et voire même conduire à des pertes en vie humaine
surtout sur des sites imbus d'enfants.
Cependant, la pisciculture s'avère un moyen efficace
pour accroitre le revenu et le capital mais le grand obstacle à une
croissance durable de la production reste la concurrence des importations bon
marché de poisson congelé (chinchard). Il est très peu
probable que la production intérieure soit capable de devenir
compétitive par rapport à ces importations de mauvaise
qualité venant des flottes de pêche industrielles
océaniques. Toute stratégie de développement du secteur de
la pêche nécessitera donc une protection raisonnable contre les
importations de produits de basse qualité. Cela nécessitera un
arbitrage difficile entre les intérêts de deux groupes sociaux
majeurs : les consommateurs et les producteurs ruraux pauvres (CHAUSSE, KEMBOLA
et NGONDE 2012).
Notons qu'en dépit des aspects dégagés
ci-haut, la pisciculture, comparée aux autres activités
d'agriculture, est réalisable même avec une
rémunération modeste, du moins pour la pisciculture de
subsistance car les poissons se débrouilleront dans l'étang pour
leur
b. La marge brute à l'are = production brute en CDF ou USD
- coût des activités d'exploitation. La pisciculture familiale est
une activité de subsistance et les
Page | 14
survie et leur alimentation sur base des planctons ou
seulement des résidus de cuisine ; la récolte servira aussi pour
assouvir certains besoins de bord.
Dans le cas où on y engage un fond considérable
(plus pour les particuliers), la pisciculture s'avère aussi très
rentable surtout pour les espèces comme le Clarias gariepinus, C.
gamensis, Oreochromis (Coptodon) niloticus, O. rendali, etc. car dans des
conditions écologiques favorables, ils se reproduisent rapidement et en
grande quantité et au cours de quelques années seulement, il est
notoire d'entendre dire qu'il est possible de couvrir les dépenses de
départ. Néanmoins, le climat se présente aussi favorable
au Katanga.
I. 3. 1. Evaluation de l'impact
économique
Dans cette sous-section, nous tenterons de présenter
les valeurs prises en compte pour l'évaluation de l'impact
économique de la pisciculture. Dorénavant, retenons que dans le
milieu rural ou encore semi-rural, il est assez difficile de faire une
étude économique vu le niveau d'instruction des paysans et la non
valorisation du temps du paysan (MBANGASSI 1978).
a) Détermination du coût de
production
Pour appuyer cette étude de la vulgarisation piscicole,
il est nécessaire de démêler les différents facteurs
qui permettent de faire apparaître les profits ou les pertes de
l'activité piscicole. Dans cette étude la pisciculture est
définie comme un élément d'une exploitation agricole
où l'on distingue les points suivants (MBANGASSI 1978) :
1. Les activités d'investissement
a. Coût de création de l'étang (CDF ou
USD)
b. Coût des matériaux utilisés (CDF ou
USD)
2. Les activités d'exploitation
a. Achat des alevins (CDF ou USD)
b. Coût d'entretien en hommes jours x (CDF ou USD)/J
c. Coût des aliments (CDF ou USD)
d. Coût de la vidange hommes jours
3. Taux de productivité du capital investi et marge brute
à l'are
a. Le taux de productivité du capital investi est le
rapport entre la valeur de production brute en CDF ou USD et le coût des
facteurs de production en CDF ou USD cité dans la formule suivante
(MBANGASSI 1978) :
Page | 15
investissements sont faibles. Dans le calcul de la marge on ne
tient compte que du produit brut et des coûts d'exploitation (MBANGASSI
1978).
b) Détermination du revenu
après-vente
Si l'exploitant a suivi de près les recommandations en
matière d'empoissonnement et d'alimentation des bassins exploités
pendant 6 mois en élevage mixte (sexes mélangés) mono
spécifique (une seule espèce élevée) de Tilapia
nilotica, les résultats de production qu'il est en droit d'attendre
(en basse et moyenne altitude) sont figurés ci-dessous (MARQUET 2009)
:
c) Calcul du bénéfice
Le bénéfice annuel équivaut à la
différence entre le total des recettes annuelles et le total des
dépenses annuelles (MARQUET 2009).
II. 3. 4. Appréciation de l'impact
Eu égard aux théories ci-haut écrites,
l'appréciation de l'impact économique de la pisciculture se
conclura de la manière suivante :
- Si T.R.A ? T.D.A, il y a eu bénéfice donc
l'impact est positif.
- Si T.R.A ? T.D.A, il y a eu perte donc l'impact est
négatif.
- Si T.R.A = T.D.A, il n'y a eu ni perte, ni
bénéfice donc il n'y a pas d'impact.
Page | 16
DEUXIEME PARTIE : CONSIDERATIONS
PRATIQUES
Chap. II. MILIEU, MATERIELS ET METHODES
II. 1. Milieu d'étude
II. 1. 1. Situation géographique
Le territoire de Kamina est situé au Sud-Est de la RD
Congo, dans la Province du Katanga, entre les altitudes 8°43' et
8°46' Sud et les longitudes 25°58' et 25°0,2' Est. Kamina se
trouve à 600 Km de Lubumbashi (axe Sud) et environ 450 Km de Mbuji-mayi,
au Kasaï Oriental (axe Nord) (A.T 2013).
II. 1. 2. Sol
Les sols de Kamina sont de nature argileuse et sableuse. Ces
sols ont fertilité fugace. D'après les prospections qui ont
été faites, le sous-sol héberge le cuivre, le
manganèse, le cobalt à faible teneur surtout dans le secteur de
Kinda (A.T 2013).
II. 1. 3. Végétation
Le territoire de Kamina est couvert par une
végétation constituée principalement d'arbustes
dissimulés et des hautes herbes. Concernant son relief, il est
dominé surtout par le plateau couvert des savanes et roches de galeries
forestières (A.T 2013).
II. 1. 4. Hydrographie
Le plateau marque le passage des eaux entre le bassin versant
affluant de la rivière Lulelwe au Nord-Ouest et au Nord, tandis que la
rivière Lovoï s'écoule d'Ouest en Est et la rivière
Lulelwe s'écoule d'Est en Ouest avant de voir son cours
s'infléchir vers le nord (A.T 2013).
Le principaux cours d'eaux sont :
- Les rivières Lujima, Lovoï, Lomami, Lwembe,
Kilubi, Lulelwe et Lukulwe.
II. 1. 5. Population
Plusieurs sources statistiques fournissant des données
différentes sur la démographie du territoire et la ville de
Kamina. Le tableau ci-dessous donne les statistiques des populations du
territoire de Kamina reparties par sexe, cité, chefferie, secteur et
territoire en 2013.
Page | 17
Tableau N°1 : Population du territoire de
Kamina repartie par sexe, cité, chefferie, secteur et territoire en
2013
Subdivision administrative
|
Population par sexe
|
|
Homme
|
Femme
|
Garçon
|
Fille
|
Total
|
Cité de Kamina
|
54 886
|
62 758
|
53
|
477
|
63
|
842
|
234 963
|
Chefferie de Kasongo Nyembo
|
48 430
|
607 557
|
67
|
449
|
69
|
028
|
245 664
|
Secteur Kinda
|
10 229
|
11 095
|
24
|
121
|
25
|
546
|
70 991
|
Total
|
58 659
|
71 852
|
91
|
570
|
94
|
574
|
551 618
|
Source : (A.T 2013)
II. 1. 6. Activités principales
La ville de Kamina, comme d'ailleurs tout le territoire, est
une contrée agropastorale mais quasiment piscicole car la pisciculture
n'est vraiment pas l'habitude du coin ; c'est à peine qu'elle commence
à faire parler d'elle.
Voyons voir dans le tableau suivant, la répartition de
la population selon les
activités.
Tableau N°2 : Répartition de la
population par activité
Activités
|
Pourcentage de la population
|
Agriculture
|
62
|
%
|
Elevage
|
23
|
%
|
Pisciculture
|
11
|
%
|
Pèche
|
4
|
%
|
Répartition de la population de Kamina selon les
activités
Agriculture Elevage Pisciculture Pèche
Source : (TWITE 2013)
Page | 18
II. 2. Matériels
De la population d'étude, pour notre recherche, nous
dirons qu'elle est constituée des différents sites piscicoles et
marchés de la ville de Kamina.
Pour mieux aiguiser notre recherche, nous avons fait le tour
de 10 sites piscicoles (sur divers axes) pris à la loterie et 2 grands
marchés de la ville.
Nous nous sommes ainsi servi des rapports annuels de
l'inspection de l'Agriculture, pèche et élevage (AGRIPEL) pour un
aperçu général sur la pisciculture à Kamina, d'un
questionnaire pour faciliter l'interview sur terrain, d'un GPS pour avoir les
coordonnées géographiques exactes des différents sites,
d'un appareil photo numérique pour la prise d'images, d'un disque de
Secchi pour l'état de fertilité d'étangs et enfin, d'un
décamètre pour mesurer les superficies d'étangs.
II. 3. Méthodes
Pour la collecte des données nous concernant, nous
avons fait usage de la méthode d'enquête, dans sa technique
d'interview. La technique d'analyse documentaire nous a permis de constituer
notre partie théorique.
Certes, le parcours de recherche a été tordu des
difficultés, comme par
exemple :
- Les longues distances à parcourir entre
différents sites piscicoles
- Le problème criant de moyen de transport vu
l'état routier sur certains axes
- Manques des donnés sur certains sites paysans
- La compréhension quasiment difficile des
propriétaires des sites surtout en ce qui concerne les données du
point de vue économique.
Pour contourner ces différentes difficultés,
nous nous sommes échinés à trouver des motos de terrain,
de se faire crédibiliser auprès de propriétaires des sites
en sollicitant l'accompagnement de la Vision Mondiale, via son inspection
d'AGRIPEL et faire aussi des petites motivations pour se rassurer de la
fiabilité des données.
Page | 19
Chap. III. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION
DES
RESULTATS
Après un long tour d'horizon, nos investigations ont
accosté sur des résultats qui porteront sur :
- Les responsables de sites piscicoles par sexe et
catégorie de gestion
- L'état d'étangs dans différents sites
piscicoles
- Les espèces de poissons élevés, leur
provenance et leur type de culture
- Le gain moyen quotidien des poissons en rapport avec
l'alimentation
- L'évaluation de l'activité piscicole
- La compétitivité commerciale entre
différents espèces
- L'impact socio-économique de la pisciculture
III. 1. Présentation et interprétation des
résultats
Tableau N°I : Les responsables des sites
piscicoles par sexe
Paramètres étudiés
sur les
responsables
Sites piscicoles
|
Sexe
|
Catégorie
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Privé
|
Associés
|
Total
|
Kalufu-Paladiso
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Carrefour
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Paradisa Lungenda
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Edmond / Mwitobwe
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
RVOV
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Sadem
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
DAPADR
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
OPADEC
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Amagri
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
ACD
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Total
|
9
|
1
|
10
|
5
|
5
|
10
|
De ce tableau, nous déduisons que les femmes sont
faiblement représentées dans les activités piscicoles,
soit 1 seulement contre 9 hommes responsables des sites et nous constatons
aussi qu'il y a parité, soit 5 contre 5, pour ce qui est de la gestion
des sites piscicoles entre les associations et les privés
intéressés.
Page | 20
Tableau N°II : Etat d'étangs dans
différents sites piscicoles
Paramètres étudiés sur les étangs
Sites
piscicoles
|
Type d'étangs
|
Nombre d'étangs
|
Fertilisation
|
Source d'alimentation
|
En série
|
En
parallèle
|
Total
|
opération nels
|
Non-
opération nels
|
Total
|
Inférieure
|
Optimale
|
Supérieur e
|
Kalufu
|
Kalenda
|
Lungenda
|
Mwitobwe
|
Kiashe
|
Lunge
|
Kaloba
|
Koya baya
|
Sobongo
|
Total
|
Kalufu-Paladiso
|
1
|
0
|
1
|
2
|
4
|
6
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Carrefour
|
1
|
0
|
1
|
11
|
4
|
15
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Paradisa Lungenda
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Edmond / Mwitobwe
|
1
|
0
|
1
|
3
|
1
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
RVOV
|
1
|
0
|
1
|
3
|
1
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Sadem
|
1
|
0
|
1
|
2
|
34
|
36
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
DAPADR
|
1
|
0
|
1
|
4
|
14
|
18
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
OPADEC
|
1
|
0
|
1
|
1
|
2
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Amagri
|
1
|
0
|
1
|
3
|
0
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
1
|
0
|
1
|
ACD
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Total
|
10
|
0
|
10
|
31
|
61
|
92
|
5
|
4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
10
|
De ce 2ème tableau, nous remarquons que tous
les étangs des sites visités sont construits en série et
que seuls, 31 étangs sur 92, sont opérationnels. Chacun de ces
sites a sa propre source d'alimentation hormis les sites RVOV et OPADEC, qui se
partagent la source Kiashe. Dans ces étangs, les eaux qui y sont
retenues sont, en grande partie, soit 5 sur 10 sites, moins fertilisées,
4 sites qui présentent une fertilisation optimale et un seul qui a des
étangs sur fertilisés.
Page | 21
Tableau N°III : Espèces des
poissons élevées, leur provenance et le type de culture de leur
élevage
Paramètres étudiés sur les
Poissons
élevés.
Sites piscicoles
|
Nombre
d'étangs opérationnels
|
Superficie moyenne (are)
|
Espèces élevées
|
Provenance des poissons
|
Voie d'obtention d'alevins à
élever
|
Type de culture
|
Tilapia Nilotica
|
Tilapia Macrochir
|
Tilapia Rendali
|
Clarias Gariepinus
|
DAPADR
|
PRODEPAAK
|
JACARANDAS
|
Don
|
Achat
|
Total
|
Monoculture
|
Polyculture
|
Total
|
Kalufu-Paladiso
|
2
|
2,7
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Carrefour
|
11
|
4,3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Paradisa Lungenda
|
1
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Edmond / Mwitobwe
|
3
|
6,7
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
RVOV
|
3
|
4,5
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Sadem
|
2
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
DAPADR
|
4
|
2,5
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
OPADEC
|
1
|
3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Amagri
|
3
|
4
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
ACD
|
1
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Total
|
31
|
35,7
|
9
|
2
|
1
|
1
|
5
|
3
|
2
|
5
|
5
|
10
|
9
|
1
|
10
|
La lecture du tableau N°III fait porter à croire
qu'à Kamina, la moyenne de superficie d'étangs est de 3,57 ares
avec le Tilapia Nilotica comme espèce à la tête du peloton.
L'espèce la moins élevée est le Clarias Gariepinus. Nous
constatons aussi que la plupart des poissons élevés à
Kamina provient des projets d'accompagnements DAPADR (Vision Mondiale) suivi de
PRODEPAAK (CTB) et que les voies d'acquisition sont équitablement
partagés entre le don et l'achat. Quant au type de culture, c'est la
monoculture qui prime en se retrouvant déjà sur 9 des 10
sites.
Page | 22
Tableau N°IV : Gain moyen quotidien des
poissons en rapport avec l'alimentation
Sites piscicoles
Paramètres étudiés pour les poissons
élevés
|
Kalufu-Paladiso
|
Carrefour
|
Paradis-Lungenda
|
Edmond-Mwitobwe
|
RVOV
|
Sadem
|
DAPADR
|
OPADEC
|
Amagri
|
ACD
|
Nombre d'étangs opérationnels
|
2
|
11
|
1
|
3
|
3
|
2
|
4
|
1
|
3
|
1
|
Superficie moyenne (are)
|
2,7
|
4,3
|
2
|
6,7
|
4,5
|
4
|
2,5
|
3
|
4
|
2
|
Poids moyen d'alevins (g)
|
3
|
10
|
4
|
3
|
3
|
3
|
4
|
3
|
7
|
4
|
Mise en charge des poissons / m2
|
12
|
4
|
8
|
7
|
8
|
9
|
6
|
8
|
5
|
6
|
Poids moyen (g) après 6 mois
|
88
|
128
|
85
|
90
|
82
|
89
|
92
|
87
|
110
|
91
|
Alimentation
|
Sons (Riz, Maïs) + déchets de cuisine
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Concentrée
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
Tourteaux palmistes
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Résidus agricoles
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Naturelle + tourteaux
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
Naturelle + concentrée
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Sons (Riz, Maïs) + déchets de cuisine
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Gain moyen quotidien des poissons (GMQ)
|
0,47
|
0,65
|
0,45
|
0,48
|
0,43
|
0,47
|
0,49
|
0,46
|
0,57
|
0,48
|
Du tableau N°IV, la lecture nous fait voir clairement que le
gain moyen quotidien est facteur de l'aliment administré aux poissons et
donc la production en dépend aussi. Nous remarquons qu'avec une
alimentation concentrée en apport à celle naturelle de
l'étang, les poissons croissent vite, comme au site Carrefour où
le GMQ est de 0,65 g tandis que sur le site RVOV où l'alimentation est
en majeure partie naturelle, le GMQ y est faible avec 0,43 g. Quant à la
mise en charge, le tableau nous signale qu'elle est en moyenne de 27,7 g /
m2.
Page | 23
Tableau N°V : Evaluation de
l'activité piscicole
Sites piscicoles
Paramètres étudiés pour
l'activité piscicole à Kamina
|
Kalufu-Paladiso
|
Carrefour
|
Paradisa - Lungenda
|
Edmond-Mwitobwe
|
RVOV
|
Sadem
|
DAPADR
|
OPADEC
|
Amagri
|
ACD
|
Total dépenses 1ère année ($)
|
5
|
700
|
16 402
|
625
|
3
|
350
|
1
|
820
|
2
|
000
|
7
|
200
|
3 250
|
5
|
200
|
2 450
|
Total recettes annuelles ($)
|
5
|
700
|
29 040
|
1 360
|
|
0
|
|
0
|
5
|
767
|
|
0
|
2 088
|
6
|
600
|
1 310
|
But de l'activité
|
lucratif
|
|
1
|
1
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
1
|
|
1
|
1
|
Non lucratif
|
|
0
|
0
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
0
|
|
0
|
0
|
Bénéfice
|
|
0
|
12 638
|
735
|
|
0
|
|
0
|
3
|
767
|
|
0
|
- 1162
|
1
|
400
|
- 1140
|
L'analyse du tableau N°V, nous montre que la pratique
piscicole est rentable pour ceux qui ont comme objectif la commercialisation
car des 7 sujets à but lucratif, nous constatons que 4 d'eux ont eu un
bénéfice au bout de l'année ; 2 d'eux, ont perdu et
seulement un sujet est resté statique car le coût s'est
avéré égal aux recettes.
Page | 24
Tableau N°VI :
Compétitivité des poissons sur les marchés
Noms vernaculaires et scientifiques d'espèces des
poissons vendues
au marché
Paramètres étudiés sur la
compétitivité
|
Thomson Chinchard
|
Kabambale
Clarias gariepinus
|
Kikele
Oreochromis upembae
|
Mfutu
Parakana obscura
|
Musekele
Polypterus sp
|
Mukungu
Lates niloticus
|
Kingono
Synondotis sp
|
Lutondo
Gnatonemus petersii
|
Vodo
Heterotis niloticus
|
Prix/Kg (Fc)
|
Marché central
|
2 000
|
5
|
500
|
5
|
100
|
3
|
000
|
3
|
500
|
2
|
700
|
3
|
150
|
3
|
000
|
4
|
500
|
Marché 82
|
2 300
|
6
|
200
|
4
|
500
|
3
|
200
|
4
|
000
|
2
|
000
|
2
|
500
|
3
|
600
|
5
|
000
|
Marché central
|
Vendeuse 1
|
1
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
Vendeuse 2
|
1
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
Vendeuse 3
|
1
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
Vendeuse 4
|
1
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
Vendeuse 5
|
0
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
Vendeuse 6
|
1
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
Vendeuse 7
|
0
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
Vendeuse 8
|
1
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
Marché 82
|
Vendeuse 1
|
1
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
Vendeuse 2
|
1
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
Vendeuse 3
|
1
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
Vendeuse 4
|
0
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
1
|
|
Vendeuse 5
|
1
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
Vendeuse 6
|
1
|
0
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
|
1
|
|
0
|
|
0
|
|
Total
|
14 Vendeuses
|
11
|
7
|
|
9
|
|
6
|
|
5
|
|
6
|
|
7
|
|
6
|
|
7
|
|
De ce 6ème tableau, nous remarquons que le
chinchard est l'espèce la plus consommée à Kamina car des
14 vendeuses, l'espèce revient sur 11 étalages et son prix au Kg
est appréhendable, ensemble avec celui de Lates niloticus. En
revanche, le tableau nous démontre que le Polypterus sp est
l'espèce la moins demandée.
Page | 25
Tableau N°VII : Impact
socio-économique de la pisciculture
Paramètres étudiés sur l'impact
socio-économique de la pisciculture à Kamina
Sites piscicoles
|
Scolarisation
|
Soins
|
Alimentation
|
Loisirs
|
Emploi
|
Autres activités
|
Avant
|
Après
|
Avant
|
Après
|
Avant
|
Après
|
Avant
|
Après
|
Avant
|
Après
|
Avant
|
Après
|
Kalufu-Paladiso
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Carrefour
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Paradisa Lungenda
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Edmond / Mwitobwe
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
RVOV
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Sadem
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
DAPADR
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
OPADEC
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Amagri
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
ACD
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Total
|
4
|
8
|
5
|
10
|
5
|
10
|
0
|
3
|
1
|
5
|
2
|
9
|
Du tableau N°VII, nous dirons que la pratique piscicole a un
grand impact sur ses praticiens car pour toutes les variables retenues,
l'aspect socio-économique s'est accru après avoir
démarré les activités d'élevage des poissons ;
l'accès aux soins ainsi qu'à l'alimentation est maximal
après le début des activités piscicoles.
Page | 26
III. 2. Discussion des résultats
Comme les tableaux précités ont
démontré les objectifs assujettis à notre travail, il est
donc possible d'émettre une discussion sur les résultats
obtenus.
Du tableau N°I, celui portant sur les responsables
piscicoles par sexe et catégorie de gestion sur les 10 sites
enquêtés, il ressort que la plupart des responsables sont de sexe
masculin et que les responsables sont plus privés. Ceci pourrait
corroborer avec la littérature sur le rôle de la pisciculture dans
les milieux ruraux (MICHA 2005).
Au regard du 2ème tableau, émanant
des paramètres traçant les étangs étudiés,
au moins 33,6 % de ces étangs sont mis en
valeur.la faible tolérance des
recrues des poissons d'étangs est due à l'enclavement de notre
secteur par plusieurs rivières clés (SHUMWAY, et al. 2002).
Dans le tableau N°III, parlant d'espèces des
poissons, leur provenance et leur mode de culture d'élevage, les maxima
ce sont avérés sur le Tilapia nilotica
élevé en monoculture, comme l'affirmerai la
littérature (MARQUET 2009).
Pour le tableau N°IV, une vision sera plus émise
sur le site RVOV car donnant des faibles résultats sur le gain moyen
quotidien des poissons suite au régime alimentaire auquel ils sont
soumis et ces résultats ont été affirmés par
plusieurs auteurs (MAYER 2010).
Quant au 5ème tableau, nous pencherons notre
discussion sur le site OPADEC donnant le minima du bénéfice et
pourtant ces résultats sont infirmés par certains auteurs, (MBAYE
2012). Néanmoins, le manque des bonnes pratiques des techniques
piscicoles font que nous engagions des dépenses sans tenir compte des
revenus (COCHE et FALTER 2005).
Du tableau N°6, il ressort que les poissons de la
pisciculture n'arrivent pas à tenir tête, dans la
compétitivité commerciale, face à certaines autres
espèces de poissons, en l'occurrence le chinchard. A ce titre, l'on
justifierait ces résultats par la littérature (CHAUSSE, KEMBOLA
et NGONDE 2012).
Pour clore, il ressort du 7ème tableau que
la pratique piscicole est mieux indiquée pour palier tant soit peu
à des besoins primaires comme la scolarisation des enfants, les soins
médicaux, l'alimentation, etc. Appuyés par certains auteurs
(MAYER 2010), ces résultats s'avèrent adéquats.
Page | 27
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Ce travail scientifique de fin de cycle a porté sur
« L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PISCICULTURE DANS LA VILLE DE KAMINA
». Il est donc le condensé de nos investigations et recherches
faites à ce sujet qui, en outre, s'est étalé sur
l'ensemble des répercussions et grand intérêt relatifs aux
problèmes sociaux dans leur relation avec les problèmes
économiques de l'élevage des poissons destinés à la
consommation alimentaire dans la ville de Kamina.
Notre intérêt sur la question était
d'arriver à évaluer l'impact socio-économique de la
pisciculture à Kamina partant des différents paramètres ;
entre autres : le coût et les recettes, les espèces des poissons
élevés, la compétitivité commerciale des poissons
sur le marché de Kamina, etc.
Eu égard à notre objectif global, les
résultats obtenus ont montré que l'activité piscicole,
faite avec un minimum de techniques d'élevage des poissons, des
étangs bien aménagés et une alimentation suffisante,
relève bien des défis sur le plan social qu'alimentaire. Les
chinchards importés des flottes industrielles océaniques et
d'autres espèces de poissons de la pèche font encore assombrir la
pisciculture dans la compétitivité commerciale à cause du
prix de revient. Il est aussi nécessaire de signaler que le penchant
sexuel des intéressés est masculin. Pour les praticiens
piscicoles, le Tilapia nilotica est l'espèce de choix pour
l'élevage en étangs quoique certains responsables ne comprennent
pas encore ses exigences écologiques et alimentaires afin d'accroitre
à un grand pourcentage leur gain moyen quotidien.
Ces résultats confirment notre hypothèse selon
laquelle la pisciculture relève tant des défis tant sur le plan
social qu'économique et par abondance des chinchards dans les
marchés, la compétitivité commerciale parait encore
difficile à gérer.
Cependant, quoiqu'il en soit, la pisciculture, sur le plan
socio-économique, nous a montré des potentiels positifs car
l'avant pratique est différent de l'après et ce, de façon
ascendante.
De ce fait, nous suggérons :
- A la communauté scientifique, de bien vouloir
apporter aussi leur soutien à ce sujet soit en approfondissant les
recherches, soit en exhalant leurs remarques, critiques ou suggestions.
- A l'inspection de l'AGRIPEL, de suivre de près les
activités piscicoles entreprises dans notre milieu de Kamina dans le but
d'apporter aux pisciculteurs un minimum nécessaire pour accroitre la
production.
Page | 28
- Aux responsables des différents sites, de maitriser les
techniques de production afin de limiter au peigne fin les dépenses,
augmenter la productivité ainsi que les recettes.
- A la population, de ne toujours pas rester attaché aux
activités champêtres ou agropastorales, mais de tenter aussi ce
que serait leur investissement dans la pisciculture.
- Aux consommateurs, de miser plus sur des poissons frais de
pisciculture afin de profiter de l'excellente qualité de
protéines animales que contient les poissons.
CHOCHA, Auguste. Cours de L.I.P (inédit). Kamina:
Unikam, 2014.
Page | 29
REFERENCES
1. Ouvrages
ASSIAH, Van Eer, Van Schie TON, et Hilbrands ALDIN. La
pisciculture en eau douce à petite echelle. Wageningen: Digigrafi,
2004.
CHAUSSE, Jean-Paul, Thomas KEMBOLA, et Robert NGONDE.
L'agriculture, pierre angulaire de l'économie de la RDC.
Kinshasa: Médiaspaul, 2012.
COCHE, André, et Urbain FALTER. Global aquaculture
production in Dem. Rep. of the Congo. Rome: FAO, 2005.
DAGUET, Jacques, et Jean-Réné DURANT.
Généralités et systématique des poissons.
Paris: Larose, 1970.
JANSSEN, Johannes. Search for introduced species fact sheet
- Dem. Rep of the Congo. Rome: FAO, 1990.
JUNCA, David. Vue général du secteur des
peches national. Rome: FAO, 2009. KESTEMONT, Peter. Fish feed
technology. Rome: FAO, 1980.
LACROIX, Eric. Pisciculture en zone tropicale.
Hambourg: Eulenkrugstrabe 82, 2004. LAZARD, Jerôme. Pisciculture
en Afrique subsaharienne. Paris: MCD, 1991.
MARQUET, Jaen-Pierre. Approche technique et
économique de la pisciculture en république du Burundi.
Rome: FAO, 2009.
MICHA, J.C. Etudes nationales pour le développement
de l'Aquaculture en Afrique. Rome: FAO, 2005.
SHUMWAY, C, C LEVEQUE, D PAUGUY, G.G TEUGELS, M POLL, et J-P
GOSSE. Guide de champ des poissons de la république
démocratique du Congo à l'exclusion du lac Tanganyika.
Londres: IRM, 2002.
MBAYE, Faye. Cadre de gestion environnementale et sociale.
Dakar: PDPC, 2012.
MBANGASSI, Léon. Les aspects socio-économiques
de la vulgarisation piscicole en Centrafrique. Bangui: Iutam, 1978.
2. Notes de cours
Page | 30
3. Rapports administratifs
A.T. Le territoire de Kamina. Rapport annuel, Kamina:
Territoire de Kamina, 2013.
TWITE, M. Aperçu sur les activités piscicoles
à Kamina. Rapport annuel, Kamina: Inspection de l'AGRIPEL, 2013.
4. Dictionnaires et encyclopédie
AÏT SI-AHMED, Safia, et al. Microsoft Encarta
Collection. New York: Redmond, 2009.
CARON, Antoine, Françoise DELACROIX, Hélène
HOUSSEMAINE-FLORENT, Mathilde MAJOREL, et AnneèFrançoise
ROBINSON. le petit LAROUSSE illustré. Dictionnaire, Paris:
ISBN, 2012.
Collectif. Memento de pisciculture. Paris: QUAE, 2009.
LITTRE, Emile. Le littré. Dictionnaire, Paris: Titcouille,
2013.
5. Sites internet
MAYER, André. Impact et importance de la pisciculture.
24 Mars 2010.
http://www.fao.org (accès le 15
Avril 2014).
COUDRE, Coudre. Anatomie des poissons. 7 Juillet 1993.
http://www.cotebleue.org
(accès le 14 Fevrier 2014).
KARG, Se. Historique de la pisciculture. 27
Février 2013.
http://fr.wikipedia.org
(accès le 1 Février 2014).
MBEGA, Jean-Daniel. Systématique des poissons. 2
Novembre 2013.
http://www.lcc-gabon.org (accès le
18 Mars 2014).
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Table des matières
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
AVANT PROPOS III
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES 4
Chap. I. REVUE DE LA LITTERATURE 4
I. 1. Définitions des concepts clés 4
a. Impact 4
b. Sociologique 4
c. Economique 4
d. Socio-économique (socioéconomique) 4
e. Pisciculture 4
f. Ville 5
I. 2. Généralités sur la Pisciculture 5
a. Origine et diffusion 5
b. Sortes de pisciculture 6
c. Conduite et exigences écologiques de la pisciculture
6
Choix du terrain et construction des étangs 6
- Alimentation en eau des étangs 8
- Ensemencement des étangs 8
- Nourriture des poissons 9
- Maladies des poissons 10
- Récolte des poissons 10
d. Systématique des poissons 11
I. 3. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PISCICULTURE 12
I. 3. 1. Evaluation de l'impact économique 14
a) Détermination du coût de production 14
b) Détermination du revenu après-vente 15
c) Calcul du bénéfice 15
II. 3. 4. Appréciation de l'impact 15
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DEUXIEME PARTIE : CONSIDERATIONS PRATIQUES 16
Chap. II. MILIEU, MATERIELS ET METHODES 16
II. 1. Milieu d'étude 16
II. 1. 1. Situation géographique 16
II. 1. 2. Sol 16
II. 1. 3. Végétation 16
II. 1. 4. Hydrographie 16
II. 1. 5. Population 16
II. 1. 6. Activités principales 17
II. 2. Matériels 18
II. 3. Méthodes 18
Chap. III. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
19
III. 1. Présentation et interprétation des
résultats 19
III. 2. Discussion des résultats 26
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 27
REFERENCES 29
1. Ouvrages 29
2. Notes de cours 29
3. Rapports administratifs 30
4. Dictionnaires et encyclopédie 30
5. Sites internet 30
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