COMITÉ PERMANENT INTER-ÉTATS DE
LUTTE
CONTRE LA SÉCHERESSE DANS LE SAHEL
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PERMANENT INTERSTATE COMMITTEE
FOR DROUGHT CONTROL IN THE SAHEL
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CENTRE REGIONAL AGRHYMET
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES POUR l'OBTENTION DU
DIPLOME D'INGENIEUR EN AGROMETEOROLOGIE
Promotion : 2004-2007
Présenté par : MENDES Orlando
Soutenu le 6 septembre 2007 devant le jury composé
de :
Président : Dr. SARR Benoît, Centre
Régional AGRHYMET
Membres : Mr. OUEDRAOGO Abdou Karim, Centre
Régional AGRHYMET
Mr. SAMBA Abdallah, Centre Régional AGRHYMET
Maître de Mémoire : Dr. ATTA Sanoussi,
Centre Régional AGRHYMET
SECRÉTARIAT EXECUTIF : 03 BP 7049
Ouagadougou 03 BURKINA FASO. Tél. (226) 50 37 41 25/26/27/28/29 Fax :
(226) 50 37 41 32 Email : cilss@fasonet.bf Site Web :
www.cilssnet.org
CENTRE RÉGIONAL AGRHYMET : BP 11011
Niamey, NIGER. Tél (227) 20 31 53 16 / 20 31 54 36 Fax : (227)20 31 54
35 Email :
admin@agrhymet.ne
Site Web : www.agrhymet.ne
INSTITUT DU SAHEL : BP 1530 Bamako, MALI.
Tél : (223) 222 21 48 / 223 02 37 Fax : (223) 222 23 37 / 222 59 80
Email :
dginsah@agrosoc.insah.ml
Site Web : www.insah.org
DÉDICACE
Je dédie ce modeste travail
A mes frères et soeurs Bernardo Mendes, Fatima Mendes,
Jesus Pantufa Mendes, Maxwel Capitão Mendes, Teresa Mendes, Paulino
Capitão Mendes, Luisa Capitão Mendes et Florinda Capitão
Mendes
A mes cousins et cousines Marinho Mendes, Fanta Mendes et
Jaqui Mendes
A mon père et ma mère Capitão Mendes et
Amélia Mendes
A mon Oncle Mario Mendes et sa famille
A Fernando Cardoso et sa famille
A mes amis Marcolino Elias vasconcelos, Antonio Gomes, Malam
Baldé, Fernando Ernesto Mendes, Fernando Gomes, Oscar Gomes, Negado
Bidé Nhaté, Luciano Passa, Rucana Inchami, Antonio Inchami,
Augusto Nanque, Victor Manuel Gomes de Brito, Marciano Sa, Delmo Henrique
Teixeira, Herman Semedo Cabral, Amilcar Manuel Clôdé et Narciso
Gouveia.
A mes compatriotes étudiants de Niger, Maroc,
Brésil et de Portugal: Claudino André Perreira, Mateus Djata,
Ivandra Soares, Marcos Manuel Fanda, Ernestino Jorge Mango, Anselmo Cabral,
Tchalino Cassama, Eudésio da Siva, Benjamim Silva Sanca, Julio Nandenha
et Aristides Silva.
REMERCIEMENT
C'est ici l'occasion d'exprimer mes profondes gratitudes
à tous ceux qui, directement ou indirectement, ont contribué
à la réalisation de ce document.
Mes remerciements vont particulièrement à
l'endroit de :
Dr. Sanoussi ATTA Chef de la filière Agro
météorologie pour l'effort qu'il a déployé pour
m'encadrer malgré ses multiples occupations.
Dr. Benoît SARR, expert formateur en
agrométéorologie pour son important rôle dans l'orientation
du présent mémoire ;
Au Directeur du Centre Régional AGRHYMET ;
Mr Etienne SARR, Responsable de la Division Formations de
base ;
Mr Faustin GNOUMOU, Chef du Département Formation et
Recherche ;
Mes remerciements vont également à tous les
Enseignants permanents et vacataires pour tous les efforts consentis, durant
toute la période de formation, pour assurer et faciliter le transfert
des connaissances reçues ;
A Monsieur Abdou Karim Ouedraogo, expert agronome pour sa
patience, sa contribution dans acquisitions d'information et la
réalisation du présent travail.
Aux organismes de coopération ainsi qu'aux institutions
nationales et internationales en particulière la coopération
danoise (DANIDA) qui ont assuré les moyens nécessaire à la
réussite de cette formation.
A l'ensemble du personnel de la Direction
Générale de la Météorologie Nationale de (DGMN) et
de l'Institut National de Recherche Agraire (INPA) particulièrement
Mr. Cherno Luis Mendes, Mr. Joao Lona, Mr. Baial Sambu, Mr. Francisco Dias,
Mr. Augusto Lopes, Mme. Feliciana Mendonça,
Eunélia da Siva , Mr. Marcos Lopes et Dr. Simão Gomes.
Que tous les collègues de la promotion de toutes les
filières ici présentes reçoivent mes sincères
reconnaissances et gratitudes pour tous les rapports de collaboration
développés et entretenus tout au long de la durée de la
formation.
Par anticipation, que tous les prestigieux membres du Jury qui
auront à juger les résultats des présents travaux soient
sincèrement remerciés pour leurs observations, commentaires et
suggestions visant à améliorer le contenu des pages qui
suivront.
Au risque d'oublier des noms, que tous et toutes
reçoivent mes sincères gratitudes.
SIGLES ET
ABRÉVIATURE
AGRHYMET
|
Centre Régional de Formation et d'Application en Agro
météorologie et Hydrologie Opérationnelle
|
ADPP
|
Aide au Développement de Peuple par le Peuple
.
|
ANAG
|
Association National des Agriculteurs Guinéens.
|
C°
|
Température en degré Celsius
|
CPDA
|
Carte de politique de Développement Agraire.
|
DEA
|
Direcçao de Estatistica Agricola (Direction de Statistique
Agricole)
|
DGMN
|
Direction Générale de la Météorologie
Nationale.
|
ESASU
|
Evaluation de la Sécurité Alimentaire en Situation
d'Urgence
|
FAO
|
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture
|
HR
|
Humidité Relative.
|
Ha
|
hectare.
|
INPA
|
Instituto Nacional de Pesquisa Agraria (Institut National de
Recherche Agraire)
|
GB
|
Guinée - Bissau
|
Kg/ha
|
Kilogramme par hectare.
|
m/s
|
mètre par seconde
|
MDRA
|
Ministère du Développement Rural et l`
Agriculture
|
NEPAD
|
Nouveau Partenariat de l'Afrique pour le Développement
|
ONG
|
Organisation non gouvernementale.
|
PFR
|
Département Formation Recherche.
|
PV
|
Protection des Végétaux.
|
PIB
|
Produit intérieur brut
|
SICaju
|
Société Industrielle de Cajou.
|
TIPS
|
Projet d'appui à la Promotion des investissements et du
Commerce
|
USAID
|
Agence Internationale de Développement des Etats Unis
|
RÉSUMÉ
En raison de l'importance de l'anacardier à la fois sur
les plans économique, social et environnemental pour la Guinée
Bissau, il est apparu nécessaire d'étudier les conditions
agroclimatiques ainsi que les itinéraires techniques favorables ou
défavorables à la production de la plante. C'est dans ce cadre
que des relations ont été établies entre la production
d'une part et les conditions agroclimatiques d'autre part.La
méthodologie utilisée pour la collecte des données et
l'information consiste dans un premier temps de faire une étude
bibliographique, suivie de traitement informatique des données par des
corrélations de rendement avec les diverses paramètres
météorologique et agronomique. Les données
météorologiques, surtout la pluviométrie, proviennent des
11 localités pendant que celles du rendement sont obtenues dans 15
localités pour les années 1995-1996 et 1996-1997. Au terme de ce
travail, il est apparu que la densité et l'âge de la plantation
jouent un rôle très important sur le rendement et la
qualité de la noix. En effet, la production de l'arbre et la
qualité de noix de cajou diminuent lorsque la densité de
plantation augmente. Aussi, il est nécessaire de sensibiliser les
producteurs d'anacardier pour une densité optimale de plantation
permettant une meilleure production de noix et de bonne qualité. Par
ailleurs, la date de fin de l'hivernage et la somme de pluie de mois de
novembre sont apparues comme fortement corrélée au rendement en
noix de cajou. En effet, elles contribuent à constituer un stock d'eau
important dans le sol. Ce qui permettra un bon
développement reproducteur de l'anacardier, développement qui
intervient pendant la saison sèche de l'année. Ces
résultats constituent une importance capitale, car il est un indicateur
pour le suivi et la prévision de la production de l'anacardier. Compte
tenu des difficultés rencontrées au cours de ce travail notamment
en terme de disponibilité des données, il a été
recommandé de poursuivre cette étude afin de mieux cerner les
conditions agroclimatiques favorables à une meilleure production de la
noix de cajou.
Mots clés :, agroclimatologie,
production, anacardier, rendement en noix,
Guinée - Bissau.
ABSTRACT
Given the importance of Anacardium occidentale
(cashew) on the socio-economic and environmental development
of Guinea-Bissau, it has become necessary to study the agro-climatic conditions
as well as the production techniques favourable and unfavourable for the
production of this tree crop. It is in this scope that relations have been
established between the production on one hand and the conditions agro-climatic
on the other. The methodology for the data collection and collection of other
information consist of bibliographic study which was followed by computer
treatments of the data collected through correlation of the yields with various
meteorological and agronomical parameters. The meteorological parameters
particularly the rainfall covered eleven (11) localities while data on the
yield were obtained from fifteen (15) localities for the period 1995 to 1997.
From the findings of the study, it has appeared that the density and the age of
cashew plantations play a very important role on the yield and the quality of
nuts produced. Infact, the production of nuts reduces with an increase in
density. On this light, it is therefore necessary to sensitise cashew producers
on optimum density for higher production of good quality nuts. Moreover, it has
been found that the date for the end of the rainy season and the amount of rain
for the month of November have a strong correlation with the yield of cashew
nuts. In effect, these conditions contribute to a great extent on the stock of
soil moisture which allows a good development of the trees during the dry
season. These results constitute an important gain for the fact that they could
serve as indicators for follow up and prediction of cashew production in the
country. Notwithstanding the difficulties encountered during this work
particularly in terms of data availability, it is nonetheless
recommended to continue this research so as to better understand the
agro-climatic favourable for the production of cashew nuts in the country.
Keywords: agro-climatology, production,
Anacardium Occidentale, yield Guinea- Bissau
SOMMAIRE
DÉDICACE
ii
REMERCIEMENT
ii
SIGLES ET ABRÉVIATURE
iii
RÉSUMÉ
iv
ABSTRACT
v
SOMMAIRE
vi
LISTE DES FIGURE
viii
INTRODUCTION I. INTRODUCTION
1
I. INTRODUCTION
2
II. OBJECTIF DE L'ETUDE
4
3.1. Caractéristiques botanique et
morphologique de l'anacardier
4
3.2. Phénologie de l'anacardier
4
3.3. Conduite de la culture
5
3.3.1. Préparation du sol
5
3.3.2. Semis
5
3.3.3. Entretient de l'arbre
6
3.4. La récolte et cause de destruction de
la récolte
6
3.4.1. La récolte
6
3.4.2. Les causes de destruction de la
récolte
7
3.4.2.1. Les maladies de l'anacardier
7
2.4.2.2. Les insectes de l'anacardier:
7
2.4.2.3. Les feux de brousse
8
2.5. Différentes utilisations de produits
issus de l'anacardier
8
2.6. Importance économique de l'anacardier
pour la Guinée Bissau.
9
2.6.1. Le rôle de l'anacardier et son
influence sur la culture céréalière
9
2.6.2. La productivité, les exportations et
le rendement de la noix de cajou
11
IV. ETAT DES CONNAISSANCES SUR
L'AGROCLIMATOLOGIE DE L'ANACARDIER
14
5.1. Données
météorologiques
17
5.2. Données agronomiques
18
5.2.1. Les variétés
18
5.2.2. Rendement
18
5.2.3. Densité de plantation
18
5.2.4. Age des plantations
18
5.3. Données pédologiques
18
5.4. Méthodologies de travail
19
5.4.1. Logiciel ArcGis
19
5.4.2. Logiciel Excel
19
5.4.3 Logiciel Instat+
20
6.1. Environnement agroclimatique de
l'anacardier
21
6.2. Analyse des paramètres agronomiques
explicatifs du rendement et de la
qualité de noix
24
6.2.1. Relation densité de plantation et
poids de la noix de cajou
24
4.2.2. Relation densité de plantation et
production de noix par arbre
24
6.2.3. La productivité selon âge
25
6.2.4. Influence de la densité de plantation
sur le rendement en noix par hectare
27
6.3. Analyse de l'influence des facteurs
climatiques sur la production
27
4.3.1. Relation rendement en noix et
quantité de pluies
27
4.3.2. Relation rendement en noix et date
début saison des pluies
28
6.3.3. Relation entre rendement en noix et date de
fin de saison des pluies
29
6.3.4. Relation rendement en noix et longueur de la
saison des pluies
29
6.3.5. Relation entre rendement en noix et le
nombre de jours de pluie
30
6.3.6. Relation entre le rendement en noix de cajou
et le cumul pluviométrique du mois de mai
30
6.3.7 Relation entre le rendement en noix et le
cumul pluviométrique des mois de mai et juin.
31
6.3.8. Relation entre le rendement en noix et le
cumul pluviométrique des mois d'octobre et novembre
32
6.3.9. Relation entre le rendement en noix et la
pluviométrie du mois de novembre
32
DISCUSSION DES RESULTATS VII. DISCUSSION
DES RESULTATS
33
VII. DISCUSSION DES RESULTATS
34
VIII. CONCLUSION ET SUGGESTIONS
37
BIBLIOGRAPHIE
40
ANNEXES
LISTE DES FIGURE
Figure 1. Evolution inter annuelle des superficies
cultivées d'anacardiers et de céréales (1985-2004)
10
Figure 2. Variation inter annuelle de la production
céréalière (1979-2004).
11
Figure 3. Evolution inter annuelle des exportations de la noix de
cajou (1985-2005)
12
Figure 4. Représentation des stations ou postes
pluviométriques
17
Figure 5. Mélange de la variété locale et
variété de Mozambique
18
Figure 6. Variation des moyennes mensuelles de la
température et de l'insolation au cours de sur les différentes
phases de développement de l'anacardier (station de Bafatá)
21
Figure 7. Variation inter annuelle des cumuls
pluviométriques annuels de la station de Bissau/Aéroport
22
Figure 8. Evolutions des cumuls moyens mensuels de la
pluviométrie (1976-2005) et de l'humidité relative (1990-2001) au
cours développement de l'anacardier (station de Bafatá)
23
Figure 9. Relation poids de la noix- densité de plantation
(productions de 1996 et 1997)
24
Figure 10. Relation entre la densité de plantation et la
production de noix par arbre (production de 1996 et 1997)
24
Figure 11. Relation entre le rendement et l'âge de l'arbre
(Production de 1996 et 1997)
24
Figure 12. Evolution de la production en noix de l'anacardier
selon l'âge de l'arbre (année moyenne)
24
Figure 13. Relation entre la densité de plantation (pieds
par ha) et le rendement en noix (production de 1996 et 1997)
24
Figure 14. Relation entre la quantité de pluies et le
rendement en noix dans les différentes régions de la
Guinée Bissau. Campagne 1996 et 1997
24
Figure 15. Relation entre rendement en noix et la date
début saison des pluies
24
Figure 16. Relation entre rendement en noix et date de fin de
saison des pluies
24
Figure 17. Relation entre le rendement en noix et longueur de la
saison des pluies
24
Figure 18. Relation entre le rendement en noix et nombre de jours
de pluie.
24
Figure 19. Relation entre le rendement en noix et le cumul
pluviométrique du mois de mai (Production de 1996 et 1997).
24
Figure 20. Relation entre le rendement en noix et le cumul
pluviométrique des mois de mai et juin (Production de 1996 et 1997)
24
Figure 21. Relation entre le cumul de la pluie des mois de
octobre - novembre et le rendement (kg /ha) (1996 et 1997)
24
Figure 22. Relation entre le cumul de la pluie de mois de
novembre et le rendement (Production de 1996 et 1997)
24
INTRODUCTION I. INTRODUCTION
L'agriculture est le secteur d'activité
économique le plus important de la Guinée-Bissau. Elle contribue
pour 50% au PIB (FAO & NEPAD, 2006) et représente 93% des
exportations (Ministère de l'Economie et des Finances, 2004) en
employant 82% de la population active (FAO- GB, 2000).
Cette agriculture est dominée par la culture de
l'anacardier qui représente pour la Guinée-Bissau, ce qu'est le
pétrole pour l'Arabie Saoudite.
Originaire du Brésil, l'anacardier a été
introduit par les portugais pendant la colonisation dans l'archipel de Bolama.
Son implantation qui restait marginale jusqu'à la fin des années
1940, s'est par la suite répandue dans toutes les régions du
pays.
L'exportation de la noix de cajou qui était de 200
tonnes en 1978, a augmenté de façon exponentielle pour atteindre
10.410 tonnes en 1990. Cette augmentation résulte en partie d'un
accroissement des superficies emblavées en anacardier qui sont
passées de 9707 hectares en 1985 à 113 000 hectares en 1996
(Camará & Vayssié, 1997).
Selon l'Association Nationale des Agriculteurs Guinéens
(ANAG), la superficie cultivée en anacardier avait augmenté
à un rythme de 20% de 1985 à 1996 au détriment de celle
des céréales .En effet, autrefois, la culture des
céréales constituait la principale source d'alimentation et de
revenus de la population Bissau Guinéenne. Mais, avec l'augmentation du
prix de la noix de cajou sur le marché international et l'instauration
en 1984 d'un système d'échange de la noix avec le riz
(Camará & Vayssié, 1997), on a assisté à une
inversion de la tendance en faveur de la production de la noix.
En considérant que l'exportation d'une tonne de noix
correspond à 650 USD en 2005 avec 8.6% d'impôts (Ministère
du Commerce Industrie et Artisanal, 2006), les exportations auraient
générer une recette de 5.422.300 USD à
l'Etat Bissau Guinéen.
La Guinée-Bissau occupe actuellement en Afrique le
premier pays exportateur de la noix de cajou et le sixième producteur au
niveau mondial (Lynn & Jaeger, 2004).
Presque 90% de la production est exporté sans aucune
transformation au niveau local. Les revenus tirés de la vente du
produit seraient plus importants si le pays disposait d'un secteur industriel
développé permettant le décorticage de la noix de cajou
afin d'exporter un produit fini de luxe ayant une valeur ajoutée. Ce qui
contribuerait sans nul doute à créer des emplois pour les jeunes
qui constituent la majorité des chômeurs et améliorer les
conditions de vie des populations et les recettes d'exportation de l'Etat.
Dans l'ensemble, la culture d'anacardier joue un rôle
important à la fois sur les plans économique, social et
environnemental.
Au point de vue économique, à part des revenus
acquis par l'Etat, la vente des noix de cajou constitue aussi une source
importante de revenu pour les producteurs. Sur le plan social, la culture de
l'anacardier contribue à faire reculer la pauvreté née des
difficultés enregistrées au niveau des anciennes filières
agricoles telles que les céréales.
Sur le plan environnemental, l'anacardier permet de
reconstituer très rapidement les espaces agricoles
dégradés par les autres cultures.
Cependant, les conditions agrométéorologiques
permettant une bonne production de l'anacardier demeurent encore mal
maîtrisées à l'échelle de la Guinée Bissau.
Compte tenu de ces avantages économiques, sociaux et
environnementaux de l'anacardier, il est urgent de mener des
investigations afin d'améliorer le rendement en noix de cajou par une
meilleure connaissance des conditions agroclimatiques et pédologiques
favorables à la production de l'anacardier.
Ce document s'article autour de 8 chapitres :
L'introduction, l'objectif de
l'étude, généralité sur l'anacardier, état
de connaissance sur l'anacardier, matériel et méthodes
d'étude, résultat, discussion des résultats, conclusion
et suggestion.
II. OBJECTIF DE L'ETUDE
L'objectif global de l'étude est
l'amélioration des conditions de vie de la population par une
augmentation de la production de l'anacardier.
De façon spécifique, il s'agit:
Ø De déterminer les facteurs
agrométéorologiques favorables ou défavorables à
une bonne production de l'anacardier ;
Ø D'analyser le rendement selon les paramètres
météorologiques (pluie total, date de début de
saison, date de fin de saison, la longueur de saison, le nombre de jours
pluvieux) ;
Ø D'analyser le rendement selon les paramètres
agronomiques (densité, l'âge et poids de noix) ;
Ø proposer un itinéraire technique plus
performant aux planteurs d'anacardier ;
GENERALITES SUR L'ANACARDIER
III. GENERALITES SUR L'ANACARDIER
3.1. Caractéristiques botanique et
morphologique de l'anacardier
D'après Trekpo et al., (2003)
l'anacardier est originaire du Brésil. Il a été introduit
à partir de XVI ème siècle par les portugais en
Afrique (Guinée-Bissau, Sénégal, Nigeria, Angola, Kenya,
Tanzanie) et en Asie notamment en Inde, Philippines, Malaisie (Lacroix et
al., 2000).
L'anacardier appartient au règne
végétal, à l'embranchement des Phanérogames, aux
sous - embranchement des Angiospermes, à la classe des
Dicotylédones, famille des Anacardiacées, genre Anacardium
et espèce occidentale.
Son système radiculaire est constitué d'une
racine pivotante bien développée qui peut dépasser 10
mètres de profondeur (Trekpo, 2003), et des racines latérales
sub-superficielles.
La ramification s'initie sur l'arbre à partir de la
deuxième année (Frota et al. 1988) et s'intensifie au
fur et à mesure que l'arbre se développe tout au long de sa vie.
L'inflorescence de l'anacardier est une panicule sur laquelle
se trouvent les deux types de fleurs en proportions très variables d'un
arbre à un autre et d'une panicule à une autre sur un même
arbre: les fleurs mâles (étamines) et les fleurs hermaphrodites
(CIRAD-GRET, 2002).
La fleur est constituée de cinq sépales, cinq
pétales, un ovaire simple et rudimentaire au niveau des étamines
(Anonyme, 1991).
3.2. Phénologie de
l'anacardier
La germination de l'anacardier est hypogée. Elle
intervient ou moins 2 á 3 semaines après le semis selon la
température, (Mendes, 2006). Apres la germination, la vitesse de
croissance est aussi liée à la température (annexe I).
On observe pendant le développement de l'anacardier
deux types de ramification : Une ramification intensive et une extensive.
La ramification intensive se termine avec la mise en place d`une panicule alors
que pendant la ramification extensive, il n'y a pas de formations de panicules.
En général, la floraison de l'anacardier
intervient à partir de la deuxième ou troisième
année (Vaz & Neves, 1994). Cependant, chez certains arbres, une
floraison précoce peut être observée à partir de la
première année.
On trouve, sur la même inflorescence, des fleurs
unisexuées mâles et des fleurs hermaphrodites.
Après la floraison, la fructification a lieu en deux
temps (Trekpo, 2003). La noix de cajou se développe en premier lieu pour
atteindre sa taille maximale, puis le pédoncule grossit jusqu'à
devenir la pomme de cajou (faux fruit). Lors de cette phase, la noix
placée sous le faux fruit s'assèche, elle se rétracte et
durcit.
La durée de la phase floraison à maturité
complète du fruit est d'environ 52 jours pour les variétés
précoces, mais peut atteindre parfois 56 à 60 jours (EPABA,
1988).
3.3. Conduite de la culture
3.3.1.
Préparation du sol
La préparation du sol est très importante pour la
croissance de l'anacardier. En effet, la mauvaise préparation du sol se
traduit par un retard dans le démarrage de la production de l'arbre.
C'est ainsi qu'un arbre bien planté peut produire au bout de deux
à trois saisons seulement contre 5 saisons pour un arbre mal
planté. Avant de planter des anacardiers, il faut préparer le
sol. On coupe et déracine les arbustes puis on sarcle et nettoie le
sol.
3.3.2. Semis
Selon l'Aide au Développement du Peuple par le Peuple
(ADPP), la sélection des graines à semer se fait en fonction de
la productivité de l'arbre et de la qualité de la noix. Elle
permet de minimiser le caractère récessif par rapport à la
descendance des semences non sélectionnées.
Le semis de la noix de cajou se fait de deux façons
différentes : semis directe et semis en sachet
(pépinière)
Le semis direct est réalisé dès les
premières pluies. Il consiste à introduire directement les
semences dans le sol. Pour le semis en sachet, les semences sont mises à
germer dans des sachets. Puis au bout de 45 jours, la jeune plantule est
transplantée au champ.
En général, on utilise une seule graine par
poquet lorsqu'on utilise des semences sélectionnées. Cependant,
il est possible également de semer 2 graines lorsque la qualité
germinative du lot de semences n'est pas garantie, avec la possibilité
de démarier à une plante par poquet.
La profondeur de semis varie suivant le type de sol :
elle est moins profonde d'une part dans les sols lourds que dans les sols
légers et d'autre part en semis direct qu'en semis indirect. Mais la
profondeur de semis recommandée est de 2 à 3 cm (Trekpo, 2003) de
façon à ce qu'au moment de la germination les cotylédons
soient moins exposés aux dégâts causés par les
animaux et insectes.
3.3.3.
Entretient de l'arbre
L'arbre nécessite d'être entretenu dans les
premières années à travers de sarclages des cultures
vivrières lui associant (le sorgho, le mil, l'arachide et le
niébé) durant les deux ou trois premières années.
Les agriculteurs éliminent les branches les plus basses des jeunes
arbres.
Dans les plantations adultes, les branches les plus basses
doivent être éliminées pour faciliter les
déplacements dans les vergers au moment de la récolte.
Un nettoyage à la machette, réalisé une
fois par an (en janvier/février), permet de contrôler les
mauvaises herbes et éviter les feux de brousse.
Au fur et la mesure que l'arbre grandit, l'importance du
travail diminue et á l'âge adulte, la couverture du sol par les
anacardiers empêche presque totalement le développement de la
végétation adventice
En général, l'insuffisance de contrôle des
mauvaises herbes au niveau de la plantation se traduit par un faible rendement.
En effet, le contrôle des mauvaises herbes est une des pratiques
culturales les plus importantes durant les premières années de la
vie d'une plantation d'anacardier (Trekpo, 2003).
3.4. La récolte et cause de
destruction de la récolte
3.4.1. La récolte
Il est vivement conseillé de récolter les noix
de cajou au sol et de ne pas cueillir les fruits sur l'arbre.
En effet, les fruits qui ne sont pas encore tombés ne sont pas
entièrement mûrs et leurs noix se conservent mal.
Après être séparée de la pomme, la
noix de cajou est séchée pendant quelques jours avant
d'être stockée (Son & Traoré, 2002) ; Ce qui
permet de garantir sa bonne qualité et éviter ainsi sa
pourriture.
3.4.2. Les causes de destruction de la
récolte
3.4.2.1. Les maladies de l'anacardier
Les principales maladies de l'anacardier sont :
Ø Anthracnose (Colletotrichum
gloeosporioides Pez & Sacc.)
Symptômes : lésion nécrotique,
irrégulière, initialement de couleur grise dans les feuilles
jeunes et postérieurement de coloration rougeâtre dans les
vieilles feuilles (Freire, 1991).
Ø Moisissure noire (Pilgariella
anacardii Von Arx & Miller)
Symptômes: Elle apparaît
généralement au début de la floraison (Montenegro et
al., 2003.)
Ø Oïdium(Oidio
anacardii Noack).
Symptômes : La présence
d'un revêtement pulvérulent, blanc grisâtre sur les feuilles
(Montenegro et al., 2003).
Ø Brûlure des bourgeons
(Phytophthora heveae Thompson &
P.nicotiana Tucker)
Symptômes: Au début, on observe les manches
foliaires rondes, avec des aspects inondés, de coloration marron clair
(Barros et al., 1993).
2.4.2.2. Les insectes de
l'anacardier:
Ø Puceron de l'inflorescence
(Aphis gossypii Glover)
Symptômes: En même temps que l'insecte suce la
sève de la plante, il produit une substance sucrée nommée
miellat qui recouvre principalement les inflorescences et les feuilles
(Crisostomo, et al., 2001).
Ø Thrips (Selenothrips
rubrocinctus Giard)
Symptômes: L'insecte attaque principalement la face
inférieure des feuilles (de préférence les feuilles
d'âge moyen), l'inflorescence, le pédoncule et le fruit.
Ø Chenille (Cicinnus callipius
Sch.)
Symptômes: On l'observe souvent au début de la
floraison ; ce qui est dommageable à la production par
réduction de la surface foliaire et de la destruction partielle ou
totale des inflorescences (Mesquita et al., 2003).
Ø Foreur du tronc et des racines
(Marshallius anacardii Lina & M. bondari
Rosario Neto).
Symptômes: Les destructions des plantes (Teixeira et
al., 1991) sont provoquées par la larve qui se trouve dans les
galeries en bas de l'écorce, dans la tige et les racines.
Ø Mouche blanche (Aleurodicus
cocois)
Symptômes: Elles sont caractérisées par la
présence des colonnies d'insectes englobées par une poudre
blanche (Braga et al., 1998) dans la partie inférieure de la
feuille.
2.4.2.3. Les feux de
brousse
Les feux de brousse sont la préoccupation constante des
agriculteurs. En effet, tous les ans, plusieurs superficies de plantation de
cajou sont détruites par le feu. Ce phénomène se produit
en général au moment de la floraison en provoquant des
dégâts sur plusieurs milliers d'hectares chaque année. Pour
lutter contre ces feux, une bande de terrain «pare-feux» de
quelques mètres de large est généralement
réalisée autour de la plantation.
2.5. Différentes utilisations de produits
issus de l'anacardier
Les principaux produits de l'anacardier sont constitués
par les trois éléments du fruit : la coque, l'amande et la
pomme (Olossoumaî & Agbodja, 2001).
Ø La coque : Elle sert à la fabrication du baume
de cajou (cashew nut shel liquid) qui est une huile astringente, très
corrosive et recherchée par les industries.
Ø L'amande cajou : elle constitue le principal produit
de l'industrie de l'anacardier. Elle est largement utilisée dans toute
une série d'industries alimentaires pour la fabrication des friandises,
de cocktail, de chocolats, des biscuits, de beurre, etc.
Ø La pomme cajou : elle représente 90% du poids
du fruit et peut être consommée fraîche ou
séchée. Elle est très juteuse, légèrement
parfumée et acide. La pomme de cajou (pulpe) se prête à la
fabrication du jus de fruits, de sirop, de pâtes de fruits, de
confitures, d'alcool.
Les feuilles de l'anacardier sont aussi utilisées en
médicine traditionnelle pour le traitement de diverses maladies (voir
annexe II).
Le bois de l'anacardier, très résistant à
l'eau et léger, est utilisé pour la fabrication de pirogues et
d'autres embarcations flottantes.
2.6. Importance économique de l'anacardier pour
la Guinée Bissau.
2.6.1. Le rôle de
l'anacardier et son influence sur la culture céréalière
L'anacardier joue un rôle socio-économique
important pour la Guinée Bissau. Par ailleurs, l'instauration d'un
système d'échange entre la noix de cajou et le riz fait que sa
culture se généralise de plus en plus et tend à se
substituer progressivement aux cultures vivrières contribuant ainsi
à modifier les stratégies de la production des paysans. C'est
ainsi que les superficies cultivées en anacardier augmentent au
détriment de celles des céréales (figure 1).
En outre, les facteurs qui ont influencé cette
évolution (Djassi, M. 2002) sont : Le prix de la noix au niveau
mondial, les associations nationales des agriculteurs qui défendent les
droits des producteurs, les ONG dans l'instauration des unités de
décorticage et la facilité de conduite de cette culture qui
nécessite moins d'entretien par rapport aux céréales.
En effet, aujourd'hui, la noix de cajou représente la
principale source d'exportation du pays. C'est ainsi que chaque année,
l'Etat Bissau Guinéen encaisse des milliards de FCFA provenant de
l'exportation de la noix d'acajou (Ministère des Finances, 2006) ainsi
que d'autres activités liées à ce secteur d'exportation.
En plus de la noix d'acajou, le faux fruit ou pédoncule d'acajou,
destiné à la fabrication du jus et de vin de cajou
génère également des revenus aux producteurs (annexe
III).
Aujourd'hui, il existe 43 différentes unités de
décorticage de la noix de cajou en Guinée Bissau (Andrade, 2007)
dont neuf ont été mises en place dans le cadre du Project
TIPS/USAID dans les années 1990. Mais, actuellement seules 25
unités sont fonctionnelles avec la capacité de transformer 4% de
la production totale, ce qui représente une grande perte puis que la
vente d'amande de cajou est 4 fois plus à la vente de la noix brute
(Annexe IV).
Figure 1.
Evolution inter annuelle des superficies cultivées
d'anacardiers et de céréales (1985-2004)
Source : Division de Statistique Agricole (DSA) et Carte
politique de Développement Agricole (CPDA)
La figure 1 montre en général une tendance
à la baisse de la superficie cultivée en céréales
(riz, mil, sorgho et maïs). Avec une augmentation de la population,
normalement la superficie des céréales devrait augmenter afin de
couvrir ses besoins alimentaires, puisque les céréales
constituent la base de sécurité alimentaire da la population
Bissau Guinéenne.
La réduction des superficies rizicole de 1998-2004 est
due principalement à l'instabilité politique de 1998 (ESASU,
2006) qui a entraîné la destruction de nombreuses infrastructures
rurales, la dégradation des périmètres hydro agricoles,
l'acidification et la salinisation des sols, puis que la zone rizicole n'est
pas appropriée à la culture de l'anacardier.
La diminution de la superficie cultivée des
céréales s'effectue au profit de celle de l'anacardier qui
connaît une croissance exponentielle. C'est ainsi qu'elle a connu une
augmentation de 20% par an de 1986 à 1996 (Camará &
Vayssié, 1997) et à partir de 1996 elle devient un peu lente par
suite de la raréfaction des terres et de l'absence de main d'ouvre pour
les travaux de défrichement.
En conséquence de cette diminution de superficies
cultivées de céréales, la production
générale a connu des baisses considérables comme le montre
la figure 2.
Figure 2.
Variation inter annuelle de la production céréalière
(1979-2004).
Source : Division de la Statistique
Agricole
2.6.2. La productivité, les exportations et
le rendement de la noix de cajou
Le volume annuel de la production nationale de la noix de
cajou n'est pas connu avec exactitude. En effet, il n'existe aucune institution
nationale qui établit des statistiques sur la production de la noix de
cajou en Guinée Bissau. Cependant, deux méthodes d'estimation
peuvent être utilisées pour estimer cette production:
Ø soit à travers les données statistiques
sur les exportations auxquelles on ajoute un facteur correctif de 10%
représentant la consommation interne et les exportations
illégales ;
Ø soit à travers les superficies
cultivées.
Mais, il est plus raisonnable d'utiliser les statistiques de
l'exportation pour déterminer la production de noix de cajou car les
surfaces cultivées ne sont que des estimations.
Les exportations ont évolué de façon
considérable au cours de ces dernières années comme la
montre la figure 3
Figure 3.
Evolution inter annuelle des exportations de la noix de cajou (1985-2005)
Source : Ministère du Commerce
de l'Industrie et de l'Artisanal (2006)
La baisse d'exportation observée au cours des
années 1992, 1995 et 1996 est due aux conflits entre les producteurs,
acheteurs et les exportateurs sur le prix d'achat du kg de noix. Ce qui fait
que beaucoup de paysans ont gardé leur production dans l'espoir d'une
meilleure offre. La baisse de l'année 1998 est du au conflit politico
militaire qu'à connu le pays.
Le rendement de la noix de cajou varie d'un pays à
l'autre et d'une région à l'autre en fonction des conditions
climatiques, de la fertilité de sol et des itinéraires techniques
notamment au niveau du choix des semences et de l'entretien des plantations. Au
Bénin par exemple, le rendement moyen varie de 100 à 300 kg/ha
(Lacroix, 2006) alors qu'en Guinée Bissau, il varie de 600 à 1200
kg/ha (Camará & Vayssié, 1996).
La pluviométrie, l'âge de l'arbre et la
densité sont des facteurs du rendement en noix.
iv. Etat des connaissances sur
l'Agroclimatologie de L'anacardier
L'anacardier est aussi connu sous les noms d'acajou, cajou ou
pomme de cajou en français (Tandjiekpon, 2005), puis de cashew tree
en anglais, et Cajueiro en Portugais.
L'arbre peut atteindre une hauteur d'une quinzaine de
mètres à l'âge adulte et une cime très
développée si les conditions agroclimatiques sont favorables
(Férrao, 1993).
Selon Tandjiekpon (2005), la famille des anacardiacées
renferme 73 genres, environ 600 espèces et 20 variétés
classées selon la consistance de la pulpe, le format, le goût et
la couleur du fruit.
Il s'adapte à presque tous les types de sols.
Cependant, il préfère en général les terres meubles
et profondes de nature sableuse ou sablo argileuse bien drainées avec
une bonne réserve nutritive (Vaz & Neves, 1994).
Il se développe dans les zones présentant des
conditions climatiques très variées. Cependant les principales
régions de production, sont situées entre les parallèles
15 Nord et 15 Sud (CIRAD-GRET, 2002).
Les besoins en eau au cours du développement de
l'anacardier ne sont pas bien maîtrisés (Vaz & Neves, 1994).
Mais , selon Lacroix (2003), l'anacardier préfère une
pluviométrie comprise entre 800 et 1800 mm par an en une seule saison
qui dure de 5 à 7 mois. Il a besoin d'une saison sèche
marquée de 5 à 7 mois et est sensible au froid et à
l'altitude. La température moyenne annuelle qui lui est favorable se
situe entre 24 et 28°C avec des optimaux compris entre 22°C et
32°C (Vaz & Neves, 1994).
Les heures d'insolation considérées comme
nécessaire à son développement se situent en moyenne
à 2.600 heures/an soit 7heures/jour selon Férrao (1999). Le taux
d'humidité de l'air en saison sèche doit être faible (avec
un seuil de 60%) afin de garantir une bonne santé de l'arbre.
En général, on considère qu'une vitesse
de vent supérieure à 2.5 m/s est préjudiciable à
l'anacardier (Vaz & Neves, 1994), en déformant la cime des arbres et
pour conséquent affecte négativement la production.
Dans les conditions climatiques de la Guinée
Bissau, marquées par deux saisons (pluvieuse et sèche), le
développement de l'anacardier s'effectue en 2
phases.
La première de nature végétative, se
déroule pendant la saison de pluies et la seconde reproductive est
observée durant la saison sèche.
Pendant le développement végétatif, les
besoins hydriques (800-1800mm) et hygrométriques (60-90%) sont
élevés (Vaz & Neves, 1994) contrairement au
développement reproductif (annexe V).
Selon les connaissances paysannes, la quantité de pluie
et sa distribution dans le temps jouent un rôle très important
dans le développement et le rendement de l'anacardier. Selon eux, le
démarrage tardif de la saison des pluies et sa prolongation jusqu'au
mois de novembre favorise le développement de la cime de l'arbre. Ceci
augmente l'intensité de la floraison et conduit à un rendement
important. En revanche, les pluies précoces et qui se terminent plus
tôt se traduisent par une faible productivité des plantes et par
conséquence une baisse de rendements.
Les températures élevées pendant la
floraison sont dommageables à la production. En effet, elles provoquent
l'échaudage des fleurs contribuant ainsi à baisser le rendement.
Ce phénomène est encore plus dangereux lorsqu' il est
accompagné de vent fort.
Pour les paysans, les sols sableux, profonds et meubles sont
les plus appropriés pour le bon développement de l'anacardier. En
effet, ils favorisent le développement de la cime de l'arbre ainsi que
la croissance des racines. Ce qui permettra à la plante une meilleure
exploration de l'eau et des éléments nutritifs lui permettant
ainsi une production satisfaisante. En revanche, les sols argileux sont
défavorables au développement du système racinaire de
l'anacardier. Ce qui se traduit par un mauvais développement de la
plante dont la nutrition minérale et hydrique sont mal assurées.
Selon les producteurs, même si les conditions hydriques
sont satisfaisantes, le développement de la cime c'est-à-dire
l'apparition des nouvelles feuilles est plus intense par rapport à
l'inflorescence ce qui fait que les rendements dans ces zones sont très
faibles. Par ailleurs, les sols argileux retardent le début de la
production de l'anacardier par rapport aux sols sableux. En effet, la floraison
commence à partir de la quatrième ou cinquième
année dans un sol argileux alors qu'elle peut démarrer au bout de
la deuxième ou troisième année en sol sableux.
Le poids de la noix est beaucoup influencé par la
densité de semis. Plus elle est important plus le poids de la noix
diminue. Cette situation peut s'observer dans les plantations
âgées qui ne bénéficient pas d'entretien. Dans ce
cas, la qualité de la noix diminue avec la compétition entre
arbres non taillés.
Selon eux, on peut récolter les noix de bonne
qualité au cours des premières années, puis cette
qualité diminue au fur et à mesure que la compétition
s'installe au sein du verger.
On constate que même si les semences ont
été sélectionnées dans les premières
années, les fruits deviennent de moindre qualité lorsque la
compétition est importante.
Les arbres dont la densité est
réduite ont une productivité plus élevée par
rapport à ceux des vergers où la densité est plus
importante, car l'ombrage produit entre les arbres est défavorable
à la production des fleurs, ce qui affecte la productivité.
Dès que l'arbre entre en production, sa
productivité augmente chaque année jusqu'à atteindre le
maximum qui intervient au bout de 8 à 20 ans ou plus en fonction des
conditions d'entretien. Puis elle décroît progressivement et
s'annule vers 30 ans.
MATÉRIEL ET MÉTHODES V. MATÉRIEL ET
MÉTHODES
5.1. Données météorologiques
La présente étude porte sur onze (11)
localités de la Guinée Bissau pour lesquelles on dispose des
données pluviométriques pour les années 1995 et 1996. Il
s'agit de Bissora, Bafatá, Bolama, Bula, Bissau, Canchungo, Gabu,
Fulacunda, Québo, Mansaba et Piche (Figure 4).
En outre, les données suivantes de deux stations ont
également été utilisées:
Ø la station de Bafatá : données de
température, insolation et l'humidité ;
Ø la station de Bissau Aéroport :
données pluviométriques sur une série de 30 ans.
L'ensemble de ces données nous ont été
fournies par la Direction Générale de la
Météorologie Nationale
Figure 4. Représentation des stations ou
postes pluviométriques
5.2. Données
agronomiques
5.2.1. Les variétés
Le critère le plus utilisé est celui de la
couleur des fruits. En utilisant ce critère, nous avons la
variété locale (rouge) et la variété de Mozambique
(jaune), qui est toujours utilisée en mélange (Figure 5).
Figure 5. Mélange de la
variété locale et variété de Mozambique
5.2.2. Rendement
Les données de rendement que nous avons
utilisées dans le cadre de ce travail sont le résultat d'une
enquête qui a été réalisée par le
Ministère du Développement Rural et l` Agriculture (MDRA) pendant
les campagnes agricoles 1995/1996 et 1996/1997
(Annexe VI).
5.2.3. Densité de
plantation
La densité de plantation des anacardiers dans les
vergers où les enquêtes ont été
réalisées varie de 150 à 800 plants par hectare (Annexe
VI).
5.2.4. Age des
plantations
L'âge des plantations est variable suivant les vergers,
de 5 à 30 ans (Annexe VI).
5.3. Données
pédologiques
Les données du sol de la Guinée Bissau nous ont
été fournies par le laboratoire de
SIG/télédétection du Centre Régional AGRHYMET. Ces
données sont basées sur la classification des sols de la FAO
(Annexe VII).
Dans l'ensemble, le sol dominant est le luvisol. Il est
présent dans toutes les régions du pays. C'est un sol sablo
limoneux, assez perméable et profond
caractérisé par une illuviation
d'argile au sein d'un même matériau. Ce sont les sols de
préférence pour la culture de l'anacardier.
Au centre du pays, on trouve les ferrosols à texture
des horizons de surface très sableuse avec la prédominance des
sables fins.
Au sud du pays où la principale activité est
prédominée par la riziculture, on trouve les fluvisols qui se
sont développés à partir des dépôts alluviaux
récents. Ce type de sol se trouve dans les endroits fréquemment
inondés par les eaux du fleuve ou de mer. Ils sont
caractérisés par la présence de lits successifs
d'alluvions tantôt grossiers tantôt finis.
Les nitosols représentent une petite portion de terres
situées à l'extrême Nord du pays. De l'extrême Est au
Sud, on trouve des lithosols.
Au niveau des archipels de Bijagos, les données du sol
ne sont pas disponibles.
5.4.
Méthodologies de travail
Les données recueillies ont été
traitées à l'aide des logiciels ArcGis, Instat+ et
Excel.
5.4.1. Logiciel ArcGis
Ce logiciel a permis la représentation des stations et
des postes pluviométriques sur une carte. Les différents types de
sol ont également été représentés sur
l'ensemble de territoire national.
5.4.2. Logiciel Excel
Ce logiciel a été utilisé pour tracer les
droites de régression, calculer les coefficients de corrélation
entre les différents paramètres. Il a également
été utilisé pour les représentations graphiques des
données (courbes, histogrammes).
5.4.3 Logiciel Instat+
Le logiciel Instat+, version 3.30 a
été utilisé pour :
Ø calculer le cumul pluviométrique mensuel
et annuel de l'année ;
Ø Déterminer les dates de début et de fin
de saison de pluie.
Pour la date de début de saison de pluies (B. Sarr,
2007), nous avons utilisé le troisième critère qui est le
suivant : Le premier jour à partir du 1er mai lorsqu'on
enregistre plus de 20 mm en un ou deux jours consécutifs mais sans
épisode sec de plus de 10 jours dans les 30 jours qui suivent le
semis.
Pour la date de fin de saison de pluie, nous avons
utilisé le critère de bilan hydrique qui se résume comme
suit : à partir du 1er septembre, lorsque le bilan
hydrique (somme des apports et des pertes) est inférieur ou égal
à 0.05, l'hivernage est terminé.
Puis nous avons calculé la longueur de la saison de
pluie par la différence entre la date de fin et de début de
saison.
RÉSULTATS VI.
RÉSULTATS
6.1. Environnement agroclimatique de l'anacardier
La figure 6 ci-dessous présente la variation de la
température (1970 à 1997) et l'insolation (1950 à 1983)
moyennes au cours du développement de l'anacardier à la station
de Bafatá.
Figure 6. Variation des moyennes mensuelles
de la température et de l'insolation au cours des différentes
phases de développement de l'anacardier (station de
Bafatá)
Début/floraison = début floraison
Floraison/début fructif = floraison et
début fructification
DévelVégét = développement
végétatif
Dével/repr = développement reproductif
Déb/fructif = début fructification
Floraison/fructif = floraison fructification
On observe que pendant la phase de reproduction, les besoins
thermiques et d'ensoleillement de l'anacardier sont plus élevés.
En effet, la température et l'insolation sont plus
élevées pendant les périodes de mars et avril,
correspondant à la floraison et au début fructification de
l'arbre. Les plus faibles valeurs de température et d'insolation sont
enregistrées pendant la saison pluvieuse, aux mois de juillet,
août et septembre, correspondant à la phase de
développement végétatif de l'anacardier. Puis, on observe
une augmentation de la température et de l'insolation moyennes
après la saison des pluies,
La figure 7 montre l'évolution de la
pluviométrie annuelle à la station de Bissau/aéroport sur
30 ans. On observe une variation importante de la pluviométrie pendant
cette période. La normale pluviométrique dans cette station est
de 1436 mm, avec une importante variation inter annuelle. La plus faible valeur
correspond à l'année 1977 (990 mm) et les valeurs plus
élevées correspondent aux années 1976, 1978,1989 et 1995
avec une valeur supérieure à 1700 mm.
Figure 7. Variation inter annuelle des
cumuls pluviométriques annuels de la station de
Bissau/Aéroport
(1975-2005)
Les variations de la pluviométrie et de
l'humidité au cours de l'année sont présentées en
figure 8.
Figure 8. Evolution des cumuls moyens
mensuels de la pluviométrie (1976-2005) et de l'humidité relative
(1990-2001) au cours du développement de l'anacardier (station de
Bafatá)
On observe que la pluviométrie s'installe
généralement en Guinée Bissau vers la fin du mois de mai
et se prolonge jusqu'à octobre, voire mi novembre (Figure 8). Les
quantités de pluies les plus élevées sont
enregistrées aux mois de juillet, août et septembre,
période pendant laquelle l'humidité relative est également
élevée. Cette période correspond à la phase de
développement végétatif de l'anacardier. On observe que la
phase de reproduction de l'anacardier intervient pendant la période
sèche. Durant cette période le taux d'humidité de l'air
est le plus bas, notamment entre décembre et mars (40 à 50%).
6.2. Analyse des paramètres agronomiques
explicatifs du rendement et de la
qualité de noix
6.2.1. Relation
densité de plantation et poids de la noix de cajou
Figure 9. Relation poids de la noix-
densité de plantation (productions de 1996 et 1997)
La figure 9 montre qu'il n'existe pas de corrélation
entre le poids de la noix de cajou et la densité de plantation de
l'anacardier. En effet, le coefficient de corrélation est très
faible (r = - 0, 10).
4.2.2. Relation
densité de plantation et production de noix par arbre
Figure 10. Relation entre la densité
de plantation et la production de noix par arbre (production de 1996 et
1997)
La figure 10 nous indique que la production en noix de
l'anacardier est fortement liée à la densité de
plantation. En effet, il existe une forte corrélation (r = - 0,72) entre
cette production et le nombre d'arbres par hectare. Ceci montre que plus le
nombre de pieds d'arbres par hectare augmente, plus la production de noix de
cajou par arbre diminue.
Les densités autours de 200-300 pieds/ha semblent
correspondre à l'optimum de production des arbres.
6.2.3. La productivité selon
âge
La figure 11, représente la relation entre le rendement
en noix de cajou et l'âge de l'arbre.
Figure 11. Relation entre le rendement et
l'âge de l'arbre (Production de 1996 et 1997)
On observe qu'il existe une relation positive entre le
rendement en noix de l'arbre et son âge. En effet, le rendement en noix
augmente avec l'âge de l'anacardier comme l'atteste la corrélation
entre ces deux variables (r = 0.49) qui est significatif au seuil de 5%. En
fait, pour mieux représenter cette évolution du rendement en noix
en fonction de l'âge de l'arbre, il faut séparer les 3 grandes
périodes reproductives de l'anacardier à l'aide de données
moyennes de rendement, Figure 12.
Figure 12. Evolution de la production en
noix de l'anacardier selon l'âge de l'arbre (année moyenne)
La courbe de la production de l'anacardier présente
donc 3 grandes phases à savoir :
a : période initiale
d'augmentation progressive de la production : cette période
commence généralement à partir de la troisième
année et atteint le maximum environ huit ans après. Pendant cette
phase, l'augmentation de la production est liée à l'âge de
l'arbre;
b : période de la production
moyenne stabilisée : c'est la phase la plus
rentable pour la production. Elle dure plus ou moins 10 années pendant
lesquelles le rendement est maximal et presque constant. La durée de
cette phase dépend des conditions d'entretien et la densité de la
plantation.
c : période de chute brusque de
la production à partir de la vingt unième
année: Pendant cette phase on constate une baisse
rapide de la production au fur et à mesure que l'âge de l'arbre
augmente.
6.2.4. Influence de la
densité de plantation sur le rendement en noix par hectare
Figure 13. Relation entre la densité de
plantation (pieds par ha) et le rendement en noix (production de 1996 et
1997)
La corrélation (r = - 0.25) entre la densité de
plantation et le rendement n'est pas significative au seuil de 5%, mais la
tendance montre que le rendement diminue au fur et à mesure que la
densité de la plantation de l'anacardier augmente.
6.3. Analyse de
l'influence des facteurs climatiques sur la production
4.3.1. Relation rendement
en noix et quantité de pluies
On observe que la relation entre la quantité totale de
pluviométrie tombée au cours de l'année et le rendement en
noix de cajou est très faible comme l'atteste le coefficient de
corrélation (r = 0,29). Ce coefficient est non significatif au seuil de
5%. On constate cependant que les zones où les rendements sont
importants sont celles où on enregistre une quantité de pluie
importante (Figure 14).
Figure 14. Relation entre la quantité
de pluies et le rendement en noix dans les différentes régions de
la Guinée Bissau. Campagne 1996 et 1997
4.3.2. Relation rendement
en noix et date début saison des pluies
Figure 15. Relation entre rendement en noix
et la date début saison des pluies
La figure 15 donne la relation qui existe entre le rendement
en noix de cajou et la date de début de saison des pluies,
exprimée en jours juliens. On n'observe qu'il n'existe aucune relation
entre ces 2 paramètres. En effet, le coefficient de corrélation
est très faible (0,12) et non statistiquement significatif au seuil de
5%.
6.3.3. Relation entre
rendement en noix et date de fin de saison des pluies
La figure 16 montre qu'il existe une relation linéaire
entre le rendement en noix de l'anacardier et la date de fin de saison des
pluies. En effet, la corrélation entre ces deux paramètres qui
est positive et très élevée (r = 0.77) est significative
au seuil de 5%. Ceci indique que plus la fin de la saison des pluies
interviennent à une période tardive, plus le rendement en noix de
cajou est élevé.
Figure 16. Relation entre rendement en noix
et date de fin de saison des pluies
6.3.4. Relation rendement
en noix et longueur de la saison des pluies
La figure 17 illustre la relation entre le rendement en noix
de cajou et la longueur de la saison des pluies.
Figure 17. Relation entre le rendement en
noix et longueur de la saison des pluies
Bien que non statistiquement significative au seuil de 5%, la
corrélation entre ces deux paramètres est positive et
relativement élevée (r = 0,69). Ce qui indique une tendance
à l'obtention de meilleurs rendements en noix de cajou lorsque la saison
des pluies est plus longue.
6.3.5. Relation entre
rendement en noix et le nombre de jours de pluie
Le nombre de jours pluvieux pendant une saison de culture
donne parfois une idée sur la situation pluviométrique d'une
année par rapport à une autre. En effet, il permet de calculer le
pourcentage de jours pluvieux au cours d'une saison par rapport aux jours non
pluvieux.
Figure 18. Relation entre le rendement en
noix et nombre de jours de pluie.
La figure 18 montre qu'il n'existe pas de relation entre le
rendement en noix de cajou et le nombre de jours de pluie. En effet, le
coefficient de corrélation entre ces 2 variables est très faible
(r= 0,31) et non significatif au seuil de 5%.
6.3.6. Relation entre le
rendement en noix de cajou et le cumul pluviométrique du mois de mai
La pluie du mois de mai a certes une contribution relativement
faible dans le cumul annuel de la pluviométrie d'une localité.
Cependant, lorsqu'on établit la droite de régression entre ce
cumul et le rendement en noix de cajou, on n'observe aucune relation entre ces
deux paramètres
(Figure 19). En effet, le coefficient de corrélation
(r= 0,05) est très faible.
Figure 19.
Relation entre le rendement en noix et le cumul pluviométrique
du mois de mai (Production de 1996 et 1997).
6.3.7 Relation entre le
rendement en noix et le cumul pluviométrique des mois de mai et juin.
Lorsque le cumul pluviométrique concerne les mois de
mai et juin (Figure 20), on observe une amélioration de la relation
entre ce cumul et le rendement en noix de l'arbre. Néanmoins, le
coefficient de corrélation (r= 0.24) demeure encore faible.
Figure 20. Relation entre le rendement en
noix et le cumul pluviométrique des mois de mai et juin (Production de
1996 et 1997)
6.3.8. Relation entre le
rendement en noix et le cumul pluviométrique des mois d'octobre et
novembre
Les mois d'octobre et novembre constituent les derniers mois
de pluviométrie en Guinée Bissau. C'est ainsi que la
quantité de pluie enregistrée au cours de ces mois constitue une
importante réserve en eau pour la plante pendant la phase reproductive
qui se déroule juste en fin d'hivernage.
Figure 21. Relation entre le cumul de la
pluie des mois de octobre - novembre et le rendement (kg /ha) (1996 et
1997)
La figure 21 montre la relation qui existe entre le cumul
pluviométrique des mois d'octobre et de novembre d'une part et le
rendement en noix de l'anacardier d'autre part. On assiste là encore
à une amélioration du coefficient de corrélation entre ces
deux variables. En effet, ce coefficient bien que non statistiquement
significatif (r= 0,43) est relativement élevé que
précédemment. Ce qui signifie qu'une quantité de pluie
intervenue au cours de ces 2 mois de la fin de la saison des pluies peut
contribuer à un bon rendement en noix.
6.3.9. Relation entre le rendement en noix et la
pluviométrie du mois de novembre
La relation entre le rendement en noix et le total
pluviométrique enregistré au cours du mois de novembre, mois qui
est généralement le dernier mois pluvieux de l'année, on
enregistre un coefficient de corrélation très
élevée (r= 0,76). Ce coefficient est significatif au seuil de 5%.
Ce qui indique que la pluie de mois de novembre est un excellent
prédicateur du rendement à venir de l'anacardier. En effet, plus
on dispose une quantité d'eau importante au mois de novembre, plus le
rendement en noix de cajou est élevé.
Figure 22. Relation entre le cumul de la
pluie de mois de novembre et le rendement (Production de 1996 et 1997)
DISCUSSION DES RESULTATS VII. DISCUSSION DES RESULTATS
La connaissance des conditions
agrométéorologiques favorables aux différentes phases
phénologiques de l'anacardier est importante pour la production de la
noix de cajou en Guinée Bissau. C'est dans le cadre d'une meilleure
connaissance de ces conditions que cette étude a été
entreprise. Les résultats obtenus montrent que les facteurs climatiques
qui agissent sur le développement de l'anacardier diffèrent en
fonction des stades phénologiques de l'arbre. Ces variations
correspondent aux exigences de cette culture. Les besoins thermiques et
d'ensoleillement de l'anacardier sont plus élevés pendant la
phase reproductive et plus basse pendant le développement
végétatif. Ceci confirme les résultats enregistrés
par d'autres auteurs comme Férrao (1999). C'est ainsi que les valeurs de
température élevées au cours de l'année
coïncident avec la floraison ; cependant la température seuil
ne doit pas être au dessus de 32°C afin de ne pas compromettre la
floraison et la fructification de l'arbre. En effet, au delà de cette
valeur seuil, la température peut provoquer des phénomènes
d'échaudage et d'avortement des fleurs et réduire de façon
importante la fructification de l'anacardier (Vaz & Neves, 1994).
L'insolation est également importante au cours de la
floraison de l'arbre (Férrao, 1999). C'est ainsi que les
résultats de notre étude montrent que les valeurs d'insolation
sont également plus élevées (8 à 9 heures/jours)
durant la floraison. Les plus faibles valeurs (inférieures à 5
heures/jour) sont observées pendant la saison des pluies (mois de
juillet, août et septembre) correspondant à la phase de croissance
végétative de l'anacardier. Les besoins en eau et
l'humidité relative de l'air sont également plus
élevés pendant la phase végétative que durant la
phase reproductive de cette espèce.
Les conditions édaphiques sont également
importantes pour une bonne production de l'anacardier. Le sol dominant en
Guinée Bissau est le sol sablo limoneux meuble et léger
(luvisols). C'est ce type de sol qui est en général le plus
approprié pour un bon développement de l'anacardier (Vaz &
Neves, 1994). Ceci confirme l'interprétation paysanne en terme de
besoins édaphiques selon laquelle l'anacardier préfère le
sol sableux, meuble et profond pourvu qu'il permette la
pénétration facile de racines et le développement de la
plante. En effet, dans les sols argileux où la croissance de l'arbre est
réduite, la production commence en général tardivement,
à partir de la quatrième ou de la cinquième année
contre 2 à 3 ans dans le sol sableux.
La densité de la plantation des arbres joue aussi un
rôle très important sur la production de l'arbre en noix de cajou.
Lorsque la densité est très élevée l'arbre perd une
partie de sa performance de production en noix (r= -0,72). Ce qui confirme les
résultats de Tandjiekpon (2005). Ceci s'explique par la
compétition intra spécifique des arbres au niveau des racines
pour les éléments minéraux, l'eau et au niveau de la cime
pour la lumière. En effet, ce constat est plus perceptible dans les
plantations âgées que les jeunes, puisqu'à mesure que
l'arbre se développe, les besoins nutritifs augmentent ainsi que la
compétitivité.
L'analyse de densité et le poids de la noix a
montré une liaison faible et cette faiblesse pourrait
s'expliquée par la différence de poids qu'existe entre les
différents variétés, l'âge d'arbre, les
entretiens de vergers ou la nature de sol.
Un autre facteur qui est également apparu important
dans la détermination du rendement de l'anacardier en noix de cajou est
l'âge des arbres. En effet, notre travail a confirmé les
connaissances paysannes selon lesquelles la productivité de l'anacardier
augmente avec l'âge. Cette productivité est maximale entre 8 et 21
ans. Au delà de 21 ans, elle commence à baisser progressivement.
En effet, le découpage de l'âge de production de l'anacardier nous
a permis de distinguer 3 périodes bien précises : une
première période d'accroissement progressif de la
productivité qui s'étale entre la troisième et la
huitième année ; une seconde période de
productivité stabilisée entre la huitième et la vingt
unième année ; et une période de chute de la
productivité à partir de la vingt unième année.
Mais selon l'Aide au Développement de Peuple par le Peuple (ADPP) on
peut remédier à une baisse de la production de l'anacardier par
la technique de greffage.
Une pluviométrie comprise entre 800 à 1800 mm
(Lacroix, 2003), est considérée suffisante pour une production
acceptable de la noix de cajou. Cependant, bien plus que la quantité de
pluie totale, sa répartition au cours de l'année est très
importante dans la production et la prévision de rendement de
l'anacardier.
C'est ainsi que nos résultats ont montré qu'il
existe une corrélation positive et significative (r= 0,77) entre le
rendement en noix et la date de fin de saison de pluies et (r = 0.76) entre le
cumul pluviométrique de mois de novembre et le rendement.
En fait, une date de la fin de la saison tardive se
traduit par la prolongation de pluie pendant le mois de novembre, raison pour
laquelle il y a des liens entre ces deux facteurs.
Ce résultat montre qu'une pluviométrie
prolongée dans le temps permet un stock important d'eau dans le sol
permettant ultérieurement un bon développement et la production
de la plante comme l'affirment les paysans. Ce qui contribue à
l'obtention d'un bon rendement en noix de cajou.
Cependant, aucune relation n'a été
établie entre le nombre de jours de pluies et le rendement en
noix. Ce qui indique que le nombre de jours pluvieux peut être
important mais ne pas être bien espacé dans le temps. Le manque de
corrélation entre le rendement et le cumul pluviométrique peut
s'expliquer de fait que la pluviométrie en général ne
constitue pas un facteur limitant.
En dehors de tous les paramètres agroclimatiques
déjà mentionnés, on peut ajouter aussi la brume
sèche, phénomène qui est toujours accompagné de
vents et de poussières observée pendant la floraison et qui peut
affecter la production de l'arbre en empêchant la fécondation au
niveau des capsules. A cela s'ajoute aussi le vol de noix pendant la
récolte qui fait partie aussi des facteurs non maîtrisés et
qui peuvent aussi affecter l'analyse du rendement.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
VIii. Conclusion et suggestions
L'anacardier constitue la principale culture d'exportation de
la Guinée Bissau et joue un rôle socio- économique
important pour les populations. Au cours de ces dernières années,
les superficies consacrées à cette espèce ont connu une
augmentation considérable en raison du prix élevé de la
noix d'une part et du moindre effort requis pour l'entretien des plantations
d'autre part. Cependant, cette augmentation des superficies s'est faite au
détriment des céréales qui constituent les cultures
vivrières du pays.
En raison de l'importance de l'anacardier pour
l'économie Bissau guinéenne, il était apparu
nécessaire d'étudier les conditions agroclimatiques ainsi que les
itinéraires techniques favorables à la production de l'arbre. Au
terme de ce travail, il est apparu que la densité et l'âge de la
plantation jouent un rôle très important sur le rendement et la
qualité de la noix. En effet, la production de l'arbre en noix de cajou
diminue lorsque la densité de plantation augmente. Aussi, il est
nécessaire de sensibiliser les producteurs d'anacardier pour une
densité optimale de plantation permettant une meilleure production de
noix et de bonne qualité.
Par ailleurs, la quantité de pluie tombée en fin
de saison de pluie, notamment au mois de novembre contribue à constituer
un stock d'eau important dans le sol. Ce qui permettra un bon
développement reproducteur de l'anacardier, développement qui
intervient pendant la saison sèche de l'année. Un cumul
pluviométrique important de mois de novembre peut servir comme outil de
suivi et de prévision de rendement de la noix de cajou.
Cependant, le manque de données de rendement sur
plusieurs années n'a pas permis d'aborder le sujet sur tous les aspects
souhaités. En effet, la série des données de rendement
obtenus couvrait seulement deux années (1996 et 1997) ; ce qui
n'est pas suffisant pour effectuer les différents analyses
statistiques.
L'absence des données pluviométriques
journalières dans plusieurs postes pluviométriques a rendu
difficile l'analyse climatique telle que la date de début saison, la
date fin saison, la longueur de saison, le nombre de jours de pluies au cours
de la saison et la pluviométrie de mois de mai, mai-juin,
octobre-novembre et novembre en relation avec le rendement. En plus, la
quantité des données est faible.
Compte tenu de l'importance de la culture de l'anacardier pour
la Guinée Bissau, il est nécessaire de recueillir chaque
année des données précises sur la production de cette
culture afin d'améliorer la qualité des études
ultérieures.
La tendance progressive de la production de l'anacardier et
une baisse de la production des céréales pourrait être
dangereuse pour la Guinée Bissau, par suite par exemple d'une
dévalorisation du prix de la noix au niveau international, ou d'une
apparition des maladies ou fléaux dans les plantations au niveau
national. Cela pourrait entraîner une crise alimentaire et une baisse
considérable de l'économie du pays en général. Une
menace d'insécurité alimentaire observée dans le pays et
en particulier dans les régions de Quinara et Tombali du à une
chute des termes d'échange cajou/riz, par suite d'une chute du prix de
la noix de cajou en 2006 doit servir d'exemple à l'ensemble des
producteurs ; ce qui doit les conduire à adopter un changement de
comportement en pratiquant une diversification des cultures.
Compte tenu de tous les problèmes rencontrés au
niveau de la culture d'anacardier, nous recommandons :
Aux paysans une densité de semis de 300 à 400
plantes par hectare au maximum soit un écartement de 5 m x 5 m à
4 m x 4 m pendant les 6 premières années et de réduire
celle-ci à partir de 7 eme année, à 6m*12mm ou
5m*10m soit 140 à 200 plante par hectare et au fur et à mesure
que la compétition augmente on procède encore une autre
réduction de la densité ;
Ø Organiser la filière de la noix de
cajou ;
Ø Développer les autres secteurs qui peuvent
contribuer à une augmentation de revenu par les ventes sur les
marchés internes et externes des produits tels que les légumes,
les fruits, le riz, l'arachide, le coton huile de palme la pêche le
tourisme ;
Ø Développer l'industrie de transformation ou
décorticage de la noix en vu d'obtenir une valeur ajoutée au
produit d'exportation, de créer milliers d'emplois et diminuer les
coût d'exportation.
L'exploration et le développement de ces secteurs
doivent être faits d'urgence afin de diversifier les sources de revenus
et réduire la dépendance vis-à-vis de la seule noix du
cajou. L'ensemble de ces facteurs pourrait constituer un pôle
d'attraction des investisseurs dans les domaines de l'industrie de
décorticage.
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ANNEXESANNEXE I :
Tableau de germination de et pépinières de
l'anacardier
Jours
|
Opération phénologie
|
Répétitions
|
N° de jours
|
somme Temp. °C
|
Humté
Moyen (%)
|
SommPluvio (mm)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
22/06/06
|
semis
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
1 à 11
|
318.1C°
|
|
|
|
03/7/06
|
Germination
|
x
|
|
|
|
x
|
12
|
346.8C°
|
|
149.6mm
|
05/07/06
|
|
x
|
|
x
|
|
14
|
405.3C°
|
|
157.2mm
|
07/07/06
|
|
|
|
|
x
|
17
|
460.2C°
|
81%
|
178.7mm
|
10/07/06
16/07/06
|
Feuillage
|
6
7
|
4
5
|
4
6
|
4
7
|
4
7
|
19
|
|
|
|
25
|
|
|
|
16/07/06
25/07/06
03/08/06
|
Hauteur (cm)
|
19
|
18
|
13
|
16
|
17
|
25
|
|
|
|
20.5
|
20
|
15
|
19.5
|
17.5
|
33
|
|
|
|
23.5
|
23
|
18
|
22.5
|
20.5
|
41
|
|
|
|
Obs. A part de la quantité
pluviométrie, les arrosages ont été faite durant les
jours sans pluie (les plantes étions dans les conforts hydriques)
Plantation de pépinière de l'anacardier (AGRHYMET,
juin 2007)
I
ANNEXE II. Les utilisations de l'anacardier dans la
pharmacopée traditionnelle
Afrique
|
Malaria, tatouage
|
Brésil
|
Analgésique, aphrodisiaque, asthme, bronchite, toux,
diabète, diurétique, dyspepsie, eczéma, fièvre,
colique intestinale, psoriasis, syphilis, ulcères (bouche), maladies
urinaires et vénériennes, verrue, blessures
|
Haïti
|
Carie, diabète, stomatite, verrue
|
Malaisie
|
Constipation, dermatose, diarrhée, nausée
|
Mexique
|
Diabète, diarrhée, tache de rousseur, lèpre,
gonflement, syphilis, ulcère, verrue
|
Panama
|
Asthme, froid, congestion, diabète, diarrhée,
hypertension, inflammation
|
Pérou
|
Antiseptique, diarrhée, grippe, infections de la peau
|
Trinidad
|
Asthme, toux, diarrhée, dysenterie, dyspepsie
|
Turquie
|
Diarrhée, fièvre, verrue
|
Venezuela
|
Dysenterie, lèpre, maux de gorge
|
Autres
|
Asthme, froid, colique, congestion, toux, diabète,
diurétique, dysenterie, purgatif, scorbut, verrue
|
Tableau 2. Les utilisations de
l'anacardier dans la pharmacopée traditionnelle
Source : Raintree Nutrition, Inc.
ANNEXE III : Les
autres revenus de l'anacardier
Rendement de pédoncule (kg/ha)
|
Rendement en jus ou vin de cajou (l/ha)
|
Rendement en eau de vie «rhum»
(l/ha)
|
100 x 9 =900
|
900/2,25=400
|
400/60=67
|
290 x 9 =2910
|
2910/2,25=1160
|
1160/60=193
|
380 x 9 =3320
|
380/2,25=1520
|
1520/60=253
|
502 x 9 =4518
|
502/2,25=2008
|
2008/60=335
|
622 x 9 =5598
|
622/2,25=2488
|
2488/60=415
|
801 x 9 =7209
|
801/2,25=3204
|
3204/60=534
|
950 x 9 =8550
|
950/2,25=3800
|
3800/60=633
|
Tableau 3. Les autres revenus de l'anacardier
pour les producteurs
Source : ADPP
Obs. ces rendements ont été obtenus dans les
plantations avec l'âge variant de 3 à 9 ans.
ANNEXE IV. Comparaison
revenue de la vente de noix bruit et d'amande de cajou
Noix bruit de cajou
|
Amande de cajou
|
Quantité (kg)
|
prix par kg (FCFA)
|
Totale de montante
|
Quantité (kg)
|
Prix par kg (FCFA
|
Main d'ouvre (FCFA)
|
Totale de montante
|
4
|
250
|
1000
|
1
|
4000
|
1000
|
3000
|
8
|
250
|
2000
|
2
|
8000
|
2000
|
6000
|
12
|
250
|
3000
|
3
|
12000
|
3000
|
9000
|
16
|
250
|
4000
|
4
|
16000
|
4000
|
12000
|
20
|
250
|
5000
|
5
|
20000
|
5000
|
15000
|
24
|
250
|
6000
|
6
|
24000
|
6000
|
18000
|
Tableau 4. Différents prix de produit
issu de l'anacardier
Source : SICajou
ANNEXE V. Résume de quelques paramètres
sur les besoins agroclimatiques d'anacardier et ses phases de
développement
Phases de développement
|
La pluviométrie
|
Besoins Thermiques moyens
|
Insolation moyenne
|
Humidité Moyenne
|
Vitesse de vent
|
Phase Végétative
|
800-1800 mm/an
|
20-25C°
|
5-6 h/j
|
60-90%
|
=/<2.5 m/s
|
Phase reproductive
|
00mm
|
25-35C°
|
7-9h/j
|
40-60%
|
= /<2.5m/s
|
Sol préféré
|
Meubles et profondes de nature sableuse ou sablo argileuse
|
Durée de vie
|
Vie économique
|
20-30ans
|
Etat naturel
|
50ans
|
Durée de semis- levée
|
2 semaines (moyenne)
|
Age de la production
|
2 ans variété précoce
3 ans variété tardive
|
Floraison maturation
|
52-60 jours
|
Durée de la Productions/an
|
4 mois/an (mars, avril, mai et juin)
|
Tableau.5. Exigence agro climatiques de
l'anacardier (Résumé bibliographiques)
Obs. Au brésil, on réalise les
irrigations d'anacardier pendant la phase reproductive
ANNEXE VI. Les
différentes composantes de rendement de la noix de cajou dans les
différentes localités du pays (1997)
Année pluvio
|
Localite
|
Densité
|
Poids de noix
|
Prod/arbre
|
Rdt
|
Age
|
variété
|
1995
|
Bafata
|
400
|
3.76
|
0.58
|
234
|
5
|
1
|
1995
|
Canchungo
|
400
|
4.52
|
0.67
|
267
|
5
|
3
|
1995
|
Gabu
|
450
|
4.41
|
1.4
|
628
|
5
|
1
|
1995
|
fajonquito
|
650
|
3.35
|
0.83
|
538
|
5
|
1
|
1995
|
bissora
|
150
|
4.31
|
3.73
|
560
|
6
|
1
|
1995
|
Sonaco
|
280
|
4.16
|
1.83
|
511
|
6
|
1
|
1995
|
Empada
|
350
|
4.98
|
0.84
|
294
|
6
|
3
|
1995
|
bissora
|
200
|
3.68
|
1.11
|
221
|
7
|
3
|
1995
|
Piche
|
750
|
5.56
|
0.96
|
717
|
7
|
3
|
1995
|
Ginani
|
650
|
4.11
|
0.59
|
384
|
8
|
1
|
1995
|
Pirada
|
700
|
3.75
|
1.37
|
961
|
8
|
1
|
1995
|
Mansoa
|
200
|
4.47
|
2.92
|
584
|
9
|
3
|
1995
|
Bambadinca
|
400
|
4.42
|
0.57
|
230
|
9
|
1
|
1995
|
Catio
|
280
|
4.92
|
3.53
|
989
|
11
|
1
|
1995
|
Fulacunda
|
400
|
4.5
|
0.75
|
299
|
11
|
3
|
1995
|
Mansoa
|
650
|
4.01
|
0.86
|
560
|
11
|
1
|
1995
|
Cumbidja
|
700
|
4.54
|
1.17
|
820
|
1
|
1
|
1995
|
Gabu
|
400
|
4.12
|
2.21
|
882
|
12
|
1
|
1995
|
Mansaba
|
500
|
4.38
|
0.88
|
441
|
12
|
1
|
1995
|
Mansoa
|
250
|
4.29
|
3.07
|
768
|
13
|
1
|
1995
|
Gabu
|
400
|
4.28
|
1.82
|
729
|
13
|
1
|
1995
|
Caio
|
670
|
4.26
|
1.53
|
1026
|
13
|
1
|
1995
|
Catio
|
280
|
5.23
|
5.52
|
1545
|
14
|
1
|
1995
|
Bafata
|
450
|
4.3
|
3.54
|
1594
|
14
|
3
|
1995
|
Bolama
|
350
|
4.49
|
3.46
|
1211
|
17
|
1
|
1995
|
Bolama
|
180
|
5.43
|
7.88
|
1419
|
17
|
2
|
1995
|
Binar
|
450
|
4.7
|
3.12
|
1405
|
17
|
3
|
1995
|
Bolama
|
220
|
5.1
|
6.73
|
1480
|
20
|
3
|
1995
|
Safim
|
250
|
4.96
|
5.01
|
1251
|
21
|
3
|
1995
|
Catio
|
800
|
4.75
|
1.26
|
1008
|
22
|
3
|
1995
|
Bolama
|
220
|
5.48
|
4.38
|
963
|
25
|
1
|
1995
|
Bafata
|
220
|
4.5
|
3.01
|
661
|
25
|
1
|
1995
|
Bafata
|
280
|
3.96
|
3.37
|
945
|
30
|
1
|
ANNEXE VI. Suite
Année pluvio
|
Localite
|
Densité
|
Poids de noix
|
Prod/arbre
|
Rdt
|
Age
|
variété
|
1996
|
Prabis
|
420
|
4.88
|
1.6
|
670
|
10
|
|
1996
|
Prabis2
|
170
|
4.6
|
6
|
1018
|
13
|
|
1996
|
safin
|
200
|
4.76
|
6.1
|
1216
|
22
|
|
1996
|
Cacheu
|
250
|
4.37
|
4.4
|
1094
|
9
|
|
1996
|
canchungo
|
300
|
4.27
|
2.9
|
856
|
9
|
|
1996
|
bula
|
370
|
5.09
|
2.2
|
823
|
6
|
|
1996
|
caio
|
290
|
5.36
|
3.6
|
1030
|
13
|
|
1996
|
bissora
|
380
|
5.19
|
2.7
|
1039
|
14
|
|
1996
|
mansoa1
|
320
|
4.51
|
2.8
|
891
|
12
|
|
1996
|
mansoa2
|
570
|
4.57
|
0.9
|
485
|
6
|
|
1996
|
mansaba3
|
460
|
5.56
|
2.2
|
1022
|
16
|
|
1996
|
bafata
|
220
|
5.2
|
7
|
1542
|
25
|
|
1996
|
cumtuboel
|
650
|
4.46
|
1.1
|
701
|
8
|
|
1996
|
fajonquito
|
550
|
3.7
|
0.6
|
343
|
6
|
|
1996
|
gamamudo
|
650
|
5.67
|
1.1
|
693
|
7
|
|
1996
|
Gabu
|
450
|
4.32
|
1
|
463
|
6
|
|
1996
|
gabu2
|
650
|
5.19
|
1.4
|
901
|
8
|
|
1996
|
piche
|
450
|
6.26
|
2.5
|
1105
|
10
|
|
1996
|
pirada
|
250
|
4.33
|
1.6
|
397
|
6
|
|
1996
|
Boe
|
600
|
4.74
|
1.5
|
885
|
9
|
|
1996
|
boe2
|
500
|
5.46
|
2.3
|
1146
|
12
|
|
1996
|
buba
|
500
|
5.06
|
1.9
|
955
|
10
|
|
1996
|
tite
|
320
|
4.73
|
4.6
|
1478
|
14
|
|
1996
|
fulacunda
|
630
|
4.75
|
0.7
|
472
|
11
|
|
1996
|
Bolama
|
200
|
5.35
|
5.6
|
1124
|
25
|
|
1996
|
Bolama2
|
250
|
5.81
|
4.9
|
1234
|
19
|
|
1996
|
Bolama3
|
350
|
4.22
|
2.7
|
931
|
16
|
|
1996
|
catio
|
350
|
5.11
|
2.9
|
1017
|
12
|
|
1996
|
catio2
|
330
|
4.28
|
2.6
|
870
|
11
|
|
1996
|
Quebo
|
550
|
4.48
|
1
|
550
|
7
|
|
1996
|
Bedanda
|
620
|
5.14
|
1.1
|
650
|
10
|
|
1996
|
Cacine
|
300
|
5.51
|
3.2
|
965
|
9
|
|
Tableau 6. Composante de rendement de
l'anacardier
Densité= densité de semis
par hectare
Poids/noix = poids de noix de cajou
Prod/arbre= production par arbre
Rendement= rendement par hectare
Age = âge de plantation
Variété : 1=
variété locale, 2= variété mozambiquien, 3=
mélange de 2 variété
Annexe VII. Les
différents types du sol de la Guinée Bissau
Les
différents types du sol de la Guinée Bissau
Source : FAO AGL (2002)
|