D. La vitesse et la
qualité d'impression
L'impression 3D est encore un procédé
très lent comparé aux méthodes de fabrication
traditionnelle. Même pour de petits objets, le procédé peut
prendre plusieurs heures. Sans compter que l'impression n'est pas toujours de
qualité et requiert une phase de finition : polissage, nettoyage,
etc ...
De plus, les objets imprimés en 3D sont par ailleurs
parfois instables et se déforment avec le temps, particulièrement
les objets fins et allongés.
Enfin, la reproductibilité des objets 3D
imprimés n'est pas évidente. D'une impression à l'autre,
les matériaux peuvent réagir différemment en fonction des
conditions d'impression et présenter de légères
différences de formes. Cela pose un problème
particulièrement dans le milieu industriel où la précision
dans la finition des pièces désirées est un des premiers
critères de qualité.Pour la vitesse d'exécution, aucune
norme n'existe. Tout dépend de la technologie utilisée (FDM, SLS,
ou SLA), des matériaux utilisés et bien sûr du volume de
l'impression.
E. La consommation en énergie
« Les imprimantes 3D sont très
énergivores ». C'est le reproche quileur est fait
régulièrement. Pourtant une étude sur la consommation de
l'imprimante 3D pour la création d'une boîte de 40x60x20 mm
sur une durée de 20 mn) a montré qu'en veille, en
préchauffage et en impression, la consommation énergétique
n'était de 105 Watt en moyenne soit moins que deux lampes
allumées !!! Et un constat : plus
longue est l'impression, plus faible est la consommation moyenne.
Imprimer en continu permet donc de faire baisser sensiblement
cette consommation moyenne.
F. L'obstacle
éthique : un contrôle nécessaire
L'industrie des imprimantes 3D et des services associés
reste encore trop embryonnaire pour attirer l'attention du
législateur.
Si les imprimantes 3D permettent de tout produire, qu'en
est-il des objets dangereux, nocifs ou mortels ?
Un contrôle des supports imprimés est absolument
nécessaire. Mauvaise publicité pour l'impression 3D : il y a
quelques mois aux Etats-Unis, un américain a
« imprimé » une arme à feu qui fonctionnait,
à partir du site communautaire Thingiverse qui regroupe de nombreux
fichiers 3D téléchargeables gratuitement. Une arme, de plus,
très difficile à détecter au rayon X dans les portails
d'aéroports. Aujourd'hui, il suffit simplement d'appuyer sur un bouton
et de lancer l'impression.
Même réflexion pour les médicaments.
Médicaments ou drogues ? Ce n'est qu'une question de vocabulaire.
Les dérives sont possibles avec la capacité de produire des
drogues chimiques et de les distribuer ...
Enfin pour protéger les consommateurs, il est
impératif que des normes garantissant les produits soient mises en
place. Avec une batterie de tests (résistance, toxicité, etc ...)
effectués avant leur distribution par des instituts indépendants
avant leur distribution.
Un encadrement législatif très restrictif est
nécessaire pour empêcher toutes ces dérives
potentielles.
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