3e Partie :
Création d'un système de veille et d'intelligence
économique
Dans cette troisième et dernière partie, nous
allons tenter de mettre en place un système de veille informationnelle
et d'intelligence économique. Nous essaierons d'identifier certains
points d'amélioration par rapport au système d'intelligence
économique qui existe déjà chez Thales Helicopter
Avionics.
A) La question de la
sous-traitance
Premièrement, il convient de se demander si l'on
souhaite réaliser nous même la veille informationnelle ou si l'on
souhaite sous-traiter cette partie du processus. A mon sens, il vaut mieux
réaliser cette veille informationnelle en interne, plutôt que
d'engager un sous-traitant. En effet, les personnes connaissant le mieux les
besoins de l'entreprise sont ses acteurs internes, donc les dirigeants et les
employés. Confier sa veille informationnelle à un sous-traitant
peut également signifier d'accepter de dévoiler ses forces et
faiblesses à des acteurs extérieurs. Aussi, la veille doit
être orientée dans le sens de la stratégie mise en place
par l'entreprise. Malgré les clauses de confidentialité qui
peuvent exister entre deux parties, une fois que des informations
confidentielles sont divulguées, seule la contrepartie engagée va
payer des pénalités, mais la concurrence pourra en profiter
librement. Confier sa veille informationnelle à un acteur externe
reviendrait à dévoiler ses lignes directrices, ce qui peut se
révéler dangereux. Ensuite, cela concerne la simple
sécurité informatique de l'information. Sécuriser ses
informations dans un réseau interne est plus simple que de confier ses
informations à un acteur dont on ne sait a priori rien sur sa
sécurité informatique. Cependant, le point positif dans
l'accompagnement d'un sous-traitant réside dans le fait que les acteurs
internes à l'entreprise peuvent avoir du mal à exprimer
clairement leurs besoins quand il s'agit de la veille informationnelle et
l'intelligence économique. Un acteur extérieur peut aider
à exprimer les besoins latents et parfois même en faire
émerger des nouveaux, étant donné son point de vue
neuf.
B) Les objectifs de la
veille et de l'intelligence économique pour Thales Helicopter
Avionics
Nous devrions tout d'abord définir les objectifs de
l'intelligence économique pour Thales Helicopter Avionics. Comme nous
l'avons expliqué, le but de l'intelligence économique est de
déterminer les cadences de production futures des
hélicoptères, jusqu'en 2030.
Il convient ensuite de définir les besoins qui doivent
être remplis. Pour ce faire, il convient de réaliser une
enquête auprès de l'équipe pour laquelle les informations
vont être récoltées, analysées et diffusées.
Cette enquête a déjà été menée l'an
dernier pour définir les besoins des collaborateurs de la Business Line
en terme d'informations. Etant donné que je réalise la veille
informationnelle, et que je participe activement à l'intelligence
économique, j'ai souvent l'occasion de recueillir les besoins des
collaborateurs.La direction technique a d'avantage besoin d'informations qui
concernent les technologies utilisées pour concevoir ou fabriquer de
nouveaux produits. Leurs besoins englobent également les
capacités physiques et techniques des produits déjà en
place sur le marché, mais qui ont été
améliorés, et des nouveaux produits. Ceci afin de rester
compétitif sur les capacités des nouveaux produits ainsi que de
demeurer au fait des besoins clients. D'autres services comme le Business
Development ont besoin d'informations d'avantage sur un niveau
« Business » que purement technique. En effet, la
stratégie est à l'affut de toutes les informations qui ouvrent
des opportunités futures de business, dans le but de mettre le
département « Business Development » sur la bonne
voie, et qu'il puisse faire des affaires seul par la suite.C'est dans l'optique
de repérer des marchés porteurs que l'on confié la
responsabilité de l'intelligence économique au département
stratégie. Puis il convient de définir les marchés
intéressants pour Thales Helicopter Avionics, afin d'être
particulièrement attentif aux événements qui pourraient
arriver sur ces marchés porteurs. Bien évidemment, il faut
également surveiller l'ensemble des mouvements de la concurrence, mais
surtout des clients et des prospects.
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