Le refinancement des établissements de micro finance (EMF) par les banques commerciales en centrafrique( Télécharger le fichier original )par Deki - Deki ZANGAMONZIA Université de Bangui (RCA) - Master 1 Sciences économiques 2009 |
II.2. Le secteur de la microfinance
II.2.1. Historique et environnementLes premières expériences de la microfinance en RCA date des années 7010(*).Mais les interventions structurées de la microfinance en RCA ont démarré à partir des années 90. Ces premières expériences de la microfinance ont été l'oeuvre d'initiative caritative. On note par ailleurs que le Projet d'Appui au Développement des Entreprises privés (PARDEP) qui a mis en oeuvre les activités de microfinance à travers VITA micro entreprise est la première expérience structurée que le pays a connue. Le secteur a pris son essor à partir de 1992 avec le projet qui a soutenu la mise en place du réseau des caisses du Crédit Mutuel de Centrafrique (CMCA) initié par le Centre International du Crédit Mutuel (CICM). L'inégale couverture géographique du pays par les établissements de micro finance (EMF) est très frappante et caractérisée principalement par déséquilibre profond entre Bangui la capitale et le reste du pays. On remarque en effet une concentration dans la capitale des acteurs au détriment des zones rurales faiblement desservies. Sur les seize (16) préfectures que compte le pays, sept (7) seulement sont couvert par les EMF plus ou moins structurés. Sur le plan socio-économique ,la répercussion des crises socio politico militaires de la décennie écoulée a fortement influé sur le niveau des activités micro financières notamment à travers l'arrêt de nombreuses expériences (projet de développement rural en savane vivrière (PDSV) et le projet de développement rural de Bouca (PDRB)), la fermeture ou du moins la mise en veilleuse d'expériences initiées par des nationaux sur les ressources propres, le retrait du pays des bailleurs de fonds disposés à investir dans le secteur; la faiblesse de l'épargne disponible est destinée à nourrir les opérations de crédit et enfin la perte de confiance de la population. Sur le plan financier, le secteur de la microfinance avec ses dépôts estimés en 2008 à environs 3,7 milliards et en 200911(*) à 3,3 milliards de FCFA représente un pourcentage très faible de l'ensemble des dépôts du secteur bancaire. L'encours de crédit estimé en 2008 à 1,7milliards de FCFA et en 2009 à 1,05milliards de FCFA est extrêmement faible par rapport à l'encours des prêts bancaires. II.2.2-Cadre réglementaire et cadre institutionnel de la microfinance
II.2.2.1. Cadre réglementaireLa RCA est membre de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). La réglementation n°01/02/CEMAC/COBAC du 13 avril 2002 relative à l'exercice des activités de microfinance et les 21 normes prudentielles de la Commission Bancaire de l'Afrique (COBAC) qui sont entrées en vigueur en avril 200712(*). Le règlement CEMAC/COBAC ne régit pas la forme juridique de l'EMF mais seulement ses activités. Il définit la microfinance comme étant une activité exercée par des entités agréées n'ayant pas le statut de banque ou d'établissement financier et qui pratiquent à titre habituel, des opérations de crédits et ou de collecte de l'épargne et offrant des services financiers spécifiques au profit de population évoluant pour l'essentiel en marge du circuit bancaire traditionnel. La COBAC est l'organe qui assure le contrôle et les conditions d'exploitation des établissements de crédits, les banques et veille à la qualité de leur situation financière et assure le respect des règles déontologiques.
* 10PNUD, note d'orientation et d'application sur la microfinance en RCA.2006 * 11 Cellule microfinance, Ministère de la finance et du budget * 12www.beac.int/COBAC |
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