II.2.2. Participation
indirecte des banques en microfinance
Cette participation indirecte des banques au secteur de la
microfinance, consiste soit en une prise de participation dans le capital
social d'EMF lorsqu'il dispose d'un statut qui le permet, soit au refinancement
des EMF par ouverture de lignes de crédits.
II.2.2.1.
Interactivité par refinancement des établissements de
Microfinance (EMF)
Cette option renvoie à la mise à disposition
des EMF, par les banques commerciales, de ligne de crédits leur
permettant de développer leurs activités
financières.
En théorie, on peut assimiler le refinancement des EMF
à un crédit bancaire alloué à une entreprise
quelconque.
Dans les faits, cependant, cette pratique revêt bien
d'autres aspects non négligeables, car il s'agit d'une opération
financière liant les deux institutions financières aux
opérations quasi-identiques (intermédiation financière).
C'est pourquoi il importe que soit mise en place des mécanismes
garantissant le déroulement des transactions pour prévenir le
risque systémique et éviter des chocs à
l'économie.
D'un autre coté, en devenant débiteur de la
banque, l'EMF est tenu de se soumettre aux mêmes conditions de
sélection de demande et de gestion de crédits que les autres
clients de la banque.
A ce niveau, étant donnés les risques
liés à leurs activités microfinancière, les banques
ne manqueront pas d'exiger des garanties importantes, pour se prémunir
contre les risques de sélection adverse.
L'intensification de l'interactivité entre les
banques et les EMF ne peut ainsi se faire qu'en surmontant cet ensemble de
risque.
A cet effet, les autorités monétaires nationales
ont un rôle à jouer pour optimaliser l'architecture du
système financier et l'orienter vers la croissance, la stabilité
et la minimisation du risque. En définissant par exemple un cadre
d'exercice où banque et EMF interagissent et convergent du point de vue
de leurs activités de façon complémentaire.
II.2.2.2. Institution d'un fond de garantie
Ceci permettra de limiter les risques de contrepartie et les
risque systémique.
Ce fonds serait une incitation pour les banques à
soutenir les efforts de financement des EMF en environnement instable et
incertain.
Pour permettre un fonctionnement régulier de ce fonds,
il faudra cependant préciser dès le départ les fonctions
de cette institution et son mode de gestion.
De plus, il serait judicieux de veiller à ce que les
banques qui s'engagent dans ce programme respectent d'abord les règles
prudentielles élaborées par la banque centrale ; car
certaines banques commerciales ne jouissent pas en effet d'une stabilité
financière leur permettant d'étendre sans difficultés
leurs activités financières.
On note par ailleurs que la stabilité de
l'environnement macroéconomique exerce un effet positif sur le processus
de microfinancement. Si le principe de garantie étatique est
accepté, il doit s'accompagner de la part des autorités publiques
d'un effort de stabilisation des indicateurs macroéconomique
(déficits publics, masse monétaire, taux d'intérêt,
taux d'inflation etc.), car l'instabilité environnementale accroît
le risque de faillite des micro-entreprises ; elle perturbe aussi le
développement financier et une allocation optimale des ressources aux
activités productives.
|