§2. Eau et ressources
minières
La caractéristique dominante du pays est le bassin
hydrographique du Congo qui s'étend sur 3.831.400 km². Le fleuve
Congo, long de 4.700 km, a un débit de 40.000 m3/s en moyenne, ce qui
fait de lui le premier en Afrique et le second dans le monde après
l'Amazone.
L'étendue du bassin du fleuve Congo est un grand
axe du système de communication du pays. Son immense bassin, qui couvre
la totalité de la zone centrale, s'inscrit dans une vaste
dépression couverte de forêts denses dont l'altitude ne
dépasse pas 500 m et en bordure de laquelle s'élèvent des
plateaux et des chaînes montagneuses à l'Est.
Les reliefs les plus élevés sont
constitués par les monts MITUMBA, dont l'altitude avoisine les 5.000
mètres. Les montagnes environnantes du bassin du Congo sont
traversées par de nombreux cours d'eau qui arrosent la
quasi-totalité du territoire.
Les environnements de la RDC portent la marque de l'eau.
Enjeu politique du XXIème Siècle, la question de l'eau
intéresse l'ensemble des pays de la sous-région et ailleurs, ce
qui devrait entraîner le renforcement de la coopération
régionale.
La RDC est considérée comme un scandale
géologique au monde, elle est comptée parmi les pays de la
planète renfermant des minerais dont la technologie de pointe a besoin
pour son développement. La récente découverte du coltan
dans l'extrême oriental de la RDC confirme bien cette assertion.
La République Démocratique du Congo est
mondialement connue pour son potentiel minier comprenant plusieurs substances
minérales en réserves impressionnantes. Elle possède, pour
ne prendre que ce seul exemple, 34% des réserves mondiales connues de
Coltan et 10% de réserves de cuivre. Toutes les Provinces du pays
peuvent se prévaloir de détenir des richesses
minières
En dépit de ces innombrables ressources, le secteur
minier congolais est encore loin de révéler toutes ses
possibilités ; il n'a contribué que marginalement à
la croissance (moins d'un dixième de la croissance totale en 2006, alors
que le potentiel est d'au moins un quart).
Bien qu'intensif en capital plutôt qu'en main
d'oeuvre, le développement du secteur minier pourrait avoir de nombreux
effets d'entraînement en termes de recettes publiques et même
d'emplois.
Le secteur minier congolais est un secteur porteur
où le pays dispose de grands avantages comparatifs par rapport à
ses voisins (62.331.514 tonnes de cuivre de réserves, 4.920.060 tonnes
de cobalt de réserves, 4.055.403 tonnes de Zinc de réserves,
140.000.000 tonnes de diamant de réserves, 20.000.000.000
de tonnes de fer de réserves, 22.500.000 tonnes de
chrome-nichel de réserves et 3.095.458 tonnes d'or de
réserves).
Le climat des affaires dans ce secteur est
caractérisé bien souvent par des conflits de compétence
entre le pouvoir central et les autorités provinciales, se traduisant
par la création des impôts et droits sans fondement juridique
à côté de ceux prévus par le Code Minier.
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