SUJET : « L'analyse des forces
et faiblesses de la RDC dans le système géopolitique
Africain »
Epigraphe
« Ce qui échappe aux Etats, leur
extériorité, est plus vaste aujourd'hui que ce dont ils
gardent la maitrise, leur minorité ; d'où il y a
une perte de la substance spécifique de la
souveraineté. »
« Pour garder le contrôle de se propre
territoire, l'Etat se devait d'avoir la capacité de peser sur
les événements extérieurs dont certaines
conséquences se développaient sur son sol. »
Monique CHEMILLIER-GENDREAU
« Qui contrôle la partie orientale du
continent (...) règne sur la terre centrale, Qui règne sur la
terre centrale règne sur l'île mondiale, Qui règne sur
l'île mondiale règne sur le monde ».
Sir Halford J. MACKINDER
Dédicace
A vous, notre père EKWE THOY pour les
efforts fournis pour notre croissance physique, spirituelle et
intellectuelle, grâce à votre sens de responsabilité,
nous sommes devenu ce que nous sommes aujourd'hui par votre grand amour
paternel ;
A vous, notre très chère mère
Séverine, Papa NKORI pour avoir supporté les caprices de notre
enfance avec des sages conseils suite auxquels nous sommes devenu
mature;
A vous, nos oncles paternels, et pour votre
contribution tant morale que matérielle à notre parcours
académique ;
A vous, nos petits frères et soeurs pour votre
soutien inestimable ;
A vous tous, pour votre affection, les sacrifices
consentis avec amour et patience ;
A notre future épouse, A notre future famille
;
A vous tous qui nous êtes chers, oncles, tantes,
cousins, grands-mères et pères, amis... ;
A toutes les âmes éprises de la formation
intégrale des jeunes ; Nous dédions ce travail.
Remerciements
Nos premiers remerciements vont droit au Professeur
MAKIESSE MWANAWANZAMBI Daniel, pour avoir accepté avec beaucoup de
sobriété, avec son auguste personne, de prendre la direction de
ce présent travail, dont le prestige jouit de sa
célébrité scientifique.
De même, au Chef de
Travaux EDINKOM FALANG pour avoir, bel et bien, accepté d'assurer, de
coordonner la rédaction, la réalisation et l'encadrement de cette
étude; en dépit de ses multiples occupations et toutes ses
tâches académiques.
Nos hommages sont également adressés
aux professeurs, chefs de travaux et assistants de la Faculté des
Sciences Sociales, Administratives et Politiques et particulièrement du
Département des Relations Internationales, qui se sont donné
corps et âme à notre formation.
A mes Frères et Soeurs :
.............pour la fraternité et l'affection dont ils me font preuve.
Que soient vivement remerciés tous condisciples
et ainés scientifique pour tous les sacrifices consenties.
Puis, tacite, au fil de cet itinéraire, mes
proches amis .......... qui ne cessent de me soutenir et avec
qui nous avons passé des bons moments et des durs labeurs.
Avant-propos
A l'issue de cette présente étude, il
nous conviendra de proposer d'une manière analytique, des voies et
moyens pouvant s'avérer indispensable d'aider la République
Démocratique du Congo à renforcer sa puissance dans sa position
géopolitique qu'elle occupe.
Dans cette analyse, nous dégagerons certaines
stratégies afin que l'Etat congolais parvienne à occuper une
place de choix, à acquérir une grande influence sur la
scène politique africaine, comme l'a souligné le Doyen Edem
KODJO, dans son ouvrage intitulé « ...Et demain
l'Afrique », lequel parle de la Théorie de Pôles
fédérateurs dont la République Démocratique comme
un Etat pivot ; un Etat qui participera au développement du
continent africain, particulièrement de l'Afrique
Centrale.
Sigles et
abréviations
ANAPI: Agence National pour la Promotion des
Investissement
ASI : Association de Solidarité Internationale
CEEAC : Communauté Economique des Etats de
l'Afrique Central
CEPGL : Communauté Economique des pays de
grand lac
CICR : communauté Internationale de la croix
rouge
COMESA :common market for eastern and southern
Africa
EUPOL: European union police
EUSE : European union of supported Employment
KW : kilo watt
NEPAD : nouveaux partenariat pour le développement
de l'Afrique
OCDE: Organisation de Coopération et de
Développement
OI : Organisation International
OMC : Organisation Mondial du Commerce
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
OSI : Organisation de Solidarité
Africain
OUA : Organisation de l'Unité Africain
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement
RCA : République Centre Africain
RDC : République Démocratique du Congo
RENAF: renaissance Africanize
SADC: South African Development Community
UA : Union Africain
UDAC : Union Douanière des Etats de l'Afrique
Central
USA : United States of American
I. INTRODUCTION
I.1. Présentation du sujet
L'opinion africaine, hier comme aujourd'hui, dans son
écrasante majorité, attend des autorités africaines
qu'elles achèvent enfin, qu'elles tournent définitivement le dos
au paternalisme occidental, depuis quatre décennies, les rapports
interafricains et qu'enfin de compte, elles tirent toutes les
conséquences du nouvel environnement international.
Notre pays se situe au coeur même du continent
africain et où sa gigantesque superficie la place dans une position des
géants dudit continent ; Ce qui revient à dire qu'elle
occupe une position stratégique. Autrefois, Frantz Fanon a
comparé l'Afrique à un revolver dont la gâchette est
située en RDC
RDC, tire sa valeur de l'immensité de ses richesses
naturelles et de sa position stratégique au coeur de l'Afrique centrale,
une région qui, comme l'a souligné Madame Albright, peut
«consolider ou déstabiliser la moitié du
continent».1(*)
A cela, certains, à l'origine, la voulaient,
c'est-à-dire la RDC, forte, sorte de levain dans la pâte
africaine, elle devait servir de moteur et de cadre à l'unification du
continent et résumer l'espoir des peuples d'Afrique.
I.2.
Problématique
KUYUNSA BIDUM G. et SHOMBA KINYAMBA S. définissent
la problématique comme « un ensemble d'idées qui
spécifient la position du problème suscité par le sujet
d'être, d'où elle est la formulation d'un problème
précis, susceptible et scientifique ».2(*)
Il est souvent affirmé que qui tient la RDC, tient
l'Afrique centrale et pourquoi pas l'ensemble de l'Afrique, tant en RDC
relève de l'Afrique australe par sa pointe ou botte katangaise, de
l'Afrique orientale par le Maniema, le Kivu et la bande longitudinale de la
Province orientale, de l'Afrique centrale par toute sa cuvette centrale de
l'Afrique de l'Ouest par sa partie frontalière avec l'Angola et
l'embouchure du fleuve.2(*)
La RD Congo est un pays aux dimensions énormes
situé au centre de l'Afrique. Autrefois, Frantz Fanon a comparé
l'Afrique à un revolver dont la gâchette est située en RDC.
Et Cheik Anta DIOP dans nations et nègres civilisations a mis
en exergue l'importance que pourrait exercer la RDC dans le
développement industriel de l'Afrique toute entière3(*).
Dans cette hypothèse, notre pays se situe au coeur
même du continent africain et où sa gigantesque superficie la
place dans une position des géants dudit continent sans pour autant
oublier qu'il est entouré de neuf pays voisins avec lesquels elle
partage 9.165 km de frontière. Ce qui revient à dire qu'elle
occupe une position stratégique qui lui confère
le rôle de plaque tournante du développement de l'Afrique et de
point de pénétration des différents marchés
sous-régionaux4(*).
Sa population estimée à environ 60 millions d'habitants, son
vaste marché inclus également les populations environnantes,
c'est-à-dire celles des pays avoisinants la RD Congo qui sont au nombre
de neuf et qu'on estime à 250 millions de consommateurs. Aussi, il faut
ajouter que la R.D.Congo appartient à plusieurs zones
économiques : SADC, COMESA, CEEAC, CEPGL...
Nos préoccupations s'attèlent sur les
questions que nous nous posons, à savoir :
v
Quel est la place de la RDC dans le système géopolitique
africain ?
v Quel est la force et la faiblesse de la RDC dans la
géopolitique africain ?
I.3. Hypothèse
Selon RONGERE P., qui dit que l'hypothèse est la
proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos
de l'objet de la recherche formulé en termes d'observations ou d'analyse
afin de confirmer ou d'infirmer cette réponse5(*).
BRAILLARD Ph. affirme que le processus conflictuel occupe une
place non négligeable dans toutes les relations sociales. Cette phase
est d'une particulière importance lorsqu'on a des relations sociales se
situant dans un milieu à faible intégration dont les acteurs
recourent fréquemment à la force pour atteindre les buts qu'ils
se sont fixés ou défendre ce qu'ils estiment être leurs
intérêts 5(*)
La R.D.Congo dispose de plus de 120 millions
d'hectares de terres arables (que l'on peut labourer et cultiver) fertiles et
propices à d'intenses activités agricoles pendant toute
l'année, et plus de 4 millions de terres irrigables.
La
R.D.Congo possède un potentiel hydraulique fort impressionnant, avec un
bassin hydraulique de 3.680 km, qui fait du pays l'une des grandes
réserves d'eau douce au monde. Un tel potentiel offre ainsi une
opportunité notamment pour les grandes exploitations agricole et
industrielle. Ce potentiel lui donne la possibilité de vendre de l'eau
aux régions désertiques du sud et du nord du continent
Africain
La RD Congo est un véritable empire de la
forêt, un large espace vert. La forêt congolaise occupe une
superficie de 1.232.000 km2, et représente à elle seule plus de
45% de l'ensemble de la forêt équatoriale africaine, soit 6% des
réserves tropicales mondiales. La forêt congolaise renferme plus
au moins 1000 essences, dont les plus recherchées dans le monde, telles
que l'afromosia, l'ébène, le wenge, l'iroko, le sapelli, le sipo,
le tiama, le sipo, le tola, le kambala, le lifaki, etc.
La RD Congo est dotée d'un important fleuve, le
fleuve Congo, long de 2.900 km avec un débit le plus régulier et
le plus puissant du monde (42.000 m3/ seconde) après l'amazone au
Brésil. Le potentiel énergétique de la R.D.Congo est
inouï car il est constitué d'importantes ressources
hydroélectriques estimées à 774.000.000 Mwh, soit environ
106.000 MW de puissance exploitable dont 44%(soit 44.000 MW) sont
concentrés au seul site d'Inga.
Ainsi, la répétition des ce
différents ressources naturelles et la position stratégique de
la RD Congo au centre de l'Afrique, confirme sa force et sa grande place sur le
système géopolitique Africain.
I.4. Choix et
intérêt du sujet
Le chercheur doit être en mesure de présenter
les facteurs qui ont milité en faveur de l'option d'analyser tel sujet
plutôt que tel autre. Il doit en dégager l'intérêt
pratique et théorique.5(*)
A en croire LUBO YAMBELE, « l'histoire de la
vie est faite des intérêts tant sociaux que scientifiques. Tout
travail vise l'intérêt scientifique et
social ».6(*)
L'enseignement universitaire en RDC s'organise autour de
trois cycles et est sanctionné par la rédaction des travaux
scientifiques à la fin de chaque cycle. C'est dans ce cadre qu'il nous a
plu à la fin de ce premier cycle d'études universitaires, de
faire une étude sur « Les forces et faiblesses de la
République Démocratique du Congo dans le système
géopolitique africain ».
Cette étude se décèle aussi bien dans
le cadre de la pratique en vue d'accoucher les connaissances acquises à
l'auditorium pendant notre cursus de graduat.
Un double intérêt a milité pour le
choix d'un tel sujet d'étude :
I.4.1. Intérêt
Personnel
Ce sujet nous parait un moyen de concrétiser et
d'approfondir nos connaissances scientifiques acquises au cours de notre
formation universitaire.
Ce sujet nous permettra de pouvoir réconcilier les
connaissances théoriques apprises et les réalités
pratiques.
I.4.2.
Intérêt Scientifique et Intérêt académique
Ce travail facilitera tous ceux qui ont la
curiosité scientifique de pouvoir mener et approfondir leurs analyses
dans le domaine logistiques.
Sur le plan académique, ce
travail répond à l'exigence de l'Université de Kinshasa
(UNIKIN) de produire un travail de recherche scientifique à la fin du
cycle de graduat, dans le domaine fréquenté par l'étudiant
en vue d'obtenir un diplôme de graduat.
Nous espérons aussi que ce travail servira comme
document de référence intéressant pour les
différents chercheurs du domaine concerné.
I.5. Etat de la
question
Plusieurs personnes ont écrit sur les relations
internationales africaines aussi dans de système géopolitique
mais nous n'avons pas eu dans nos recherches assez d'auteurs qui se sont
proposé de parler des forces et des faiblesses de la RDC dans le
système géopolitique africain.
L'ouvrage de Germain NGOIE TSHIBAMBE constitue une analyse
minutieuse du parcours de la RDC dans le concert des nations
africaines.
Comme toute politique étrangère a des
fondements ou des soubassements internes, Germain NGOIE TSHIBAMBE s'est
employé à scruter l'environnement interne de la République
Démocratique du Congo dans ses différentes séquences avant
de se pencher sur son imbrication dans les relations interafricaines.
Cette oeuvre met en lumière les différents
facteurs qui ont directement ou indirectement entravé l'érection
de la RDC en pôle d'influence et relève les faiblesses l'ayant
transformée, a contrario, en pôle d'insuffisance. Cette analyse
porte surtout sur le plan diplomatique et sur le plan de la politique
étrangère de la RDC7(*)
L'analyse de cet auteur porte surtout sur les
réalités de la deuxième République du
Maréchal MOBUTU jusqu'à l'avènement de Mzee Laurent
Désiré KABILA.
Emile NGOY KASONGO, dans son ouvrage, tourne l'une des
pages sombres de l'histoire du Congo en mettant en évidence cinq
périodes significatives traduisant quatre décennies perdues pour
le développement de la RDC.
.
I.6. Méthodologie du travail
Madeleine GRAWITZ définit la méthode comme
un moyen de parvenir à un aspect de la vérité, de
répondre plus particulièrement à la question
« Comment ?» est liée aux problèmes
d'explication.8(*)
En outre, Henri Capitant déclare qu' «
avoir de la méthode, tout est là. Faute de ce fil conducteur,
on perd un temps précieux, on disperse ses efforts, on n'arrive pas
à dominer son sujet ».9(*)
La méthode détermine la voie par laquelle le
chercheur attend mener sa recherche. Tandis que la technique est le moyen que
le chercheur évaluera dans la dite voie.10(*)
a. Méthode
Vu surtout l'envergure que comporte notre sujet, nous
aimerions de prime abord de façon radieuse interpréter les
faits. Sur ce, nous avons fait recours a la méthode systémique parce que dans
cette dernière nous trouvons une mise en relation systémique d'ou
les acteurs sont probablement unis pour un même sort.
b.
Technique
Par technique, nous entendons l'ensemble des
procédés exploités par le chercheur dans la phase de
collecte des données qui intéressent son étude.11(*)
Nous faisons usage de quelle que techniques essentielles
de recherche en sciences sociales, lesquelles restent les matériaux pour
l'expression des méthodes.
Dans le cadre des présentes études, nous
avons optée pour la technique documentaire, elle nous a permis de
récolté ayant traits a notre étude.
A cet effet, la technique documentaire, nous a permis de consulter
quelques documents écrits qui ont trait à notre objet
d'étude, les revues, les journaux et autres documents officiels sur la
diplomatie
1.7. Délimitation
du Sujet
Tout travail scientifique doit concerner un espace
précis et une période bien déterminée. On parle de
la délimitation spatio-temporelle.12(*)
Il est incohérent d'aborder un travail de recherche
sans une délimitation spécifique sur le plan spatial et
temporel.
a. Sur le plan spatial
Notre sujet d'étude est axé sur la RDC est
notre champ d'investigation scientifique.
Géographiquement. Il sied de dire qu'il concerne
les actions et le poids politique de la RDC sur la scène internationale
africaine.
b. Sur le plan temporel
Du point de vue chronologique, nous allons nous atteler
sur une période allant de 2006 à 2013. Cette période nous
parait plus importante pour cerner à fond la vie de la RDC sur la
scène internationale africaine car elle est la période qui marque
l'acquisition, par la RDC, des premières institutions issues des
élections dites libres et démocratiques depuis plus d'une
quarantaine d'années après son indépendance
I.8. Difficultés
rencontrées
Tout au cours de la rédaction de ce laborieux
travail, nous avons été confrontés à plusieurs
difficultés, notamment :
· Le manque d'un nombre important d'ouvrages dans les
bibliothèques de la place susceptibles de nous fournir les
renseignements portant sur notre domaine d'étude. Ceci a
constitué pour nous un grand obstacle pour nous situer dans
l'état de la question car on devrait parcourir différents
ouvrages portant sur cette thématique en vue de préciser dans
quel sens aborder ce sujet par rapport aux études antérieures.
Mais les quelques ouvrages parcourus et lesquels décrivaient la vie de
la RDC d'une manière ou d'une autre sur ses différents secteurs
nous ont quand même servi pour contourner cette
difficulté;
· Les difficultés d'ordre financier pour
assurer à bon escient la recherche des données pour la
réalisation de ce travail. De ce fait, on ne pouvait que s'en prendre
à nos propres moyens disponibles pour faire ce que ces derniers nous
permettraient
I.9. Plan sommaire
Pour mener à bon port l'élaboration de ce
travail scientifique, son ossature se présente en trois chapitres qui
seront encadrés par une introduction avant d'aborder le premier chapitre
et au finish, par une conclusion après avoir étayé le
second chapitre.
Le premier chapitre porte sur les considérations
générales, le second concerne le système
géopolitique Africains, et troisième va porté sur la RDC
et le fonctionnement du système géopolitique Africain Dans ce
troisième chapitre, après avoir épinglé la
diplomatie congolaise, les forces et faiblesses de RDC dans le système
géopolitique africain, nous allons proposer certains mécanismes
ou stratégies en guise de pistes de solution pouvant permettre à
la RDC d'occuper une place importante sur la scène internationale
africaine ou dans le concert des nations.
CHAPITRE I :
CONSIDERATIONS GENERALES
Section 1.
Déblayage conceptuel
§1. La
Géopolitique
La géopolitique, beaucoup de définitions
proposées sont proches des précédentes.
Le Général P. M. Gallois définie la
géopolitique comme étant «la combinaison de la science
politique et de la géographie» et plus précisément
«l'étude des relations qui existent entre la conduite d'une
politique de puissance portée sur le plan international et le cadre
géographique dans lequel elle s'exerce ».13(*) Suivant ces
définitions, la distinction avec la géo graphie politique
paraît impossible. C'est d'ailleurs ce que concédait Richard
KLEINSCHMAGER, pour qui: «L'usage indifférencié des deux
termes paraît la seule voie possible ».14(*)
Yves Lacoste, refondateur de la géopolitique en
France, appréhende plutôt la géographie politique comme une
étape dans la formulation de la géopolitique. Il ne
considère pas que l'existence d'une géographie politique
distincte se justifie (il n'en donne pas de définition dans son
Dictionnaire de géopolitique). Il l'en résume en une formule
originale, en tant qu'étude «des rivalités de pouvoir sur un
territoire».15(*)
Cette définition a été complétée par Michel
Foucher: «La géopolitique est une méthode globale d'analyse
géographique de situations sociopolitique concrètes
envisagées en tant qu'elles sont localisées, et des
représentations habituelles qui les décrivent».16(*)
La géopolitique fait partie des sciences humaines.
Elle est a pour objet de déterminer, derrière les apparences,
quels sont les caractères objectifs de la géographie physique et
humaine qui conditionnent les choix stratégiques
des acteurs internationaux de la vie idéologique,
politique et économique, mondiale.
N'est jamais la même. Il n'y a pas de lois
générales en géopolitique il n'y a que des facteurs qui se
combinent différemment, même si on retrouve toujours les
mêmes facteurs. Il faut également repérer
l'ancienneté des comportements et savoir sélectionner les
éléments de convergence des comportements sur la longue
durée. Le but de la géopolitique est donc d'apprendre à
échapper à l'événementiel fourni en continu et en
surabondance par les médias pour accéder à
l'explicatif.17(*)
Tout pays, comme tout groupe social, afin d'assurer le
succès de ses objectifs, met en place un dispositif diplomatique, un
dispositif de gestion de ses relations extérieures, c'est-à-dire
un réseau hiérarchisé, en général public et
officiel, d'alliances et d'influences.18(*)
Pourquoi s'allie-t-on ? Cette question pose celle de la
formation des alliances, c'est-à-dire de la période qui va de la
constatation d'une convergence d'intérêts à une alliance
de facto, puis, dans la plupart des cas, de jure,
c'est-à dire sanctionnée par un traité. Il existe trois
types d'alliance :
Ø Alliances au service d'une
ambition ;
Ø Alliances pour contrer une menace ;
Ø Alliances de stabilisation d'une
région.
Les deux grandes possibilités offertes aux
différents types d'alliances sont l'encerclement et le contre
encerclement, sur la base d'un raisonnement qui veut que "l'ami de mes
amis n'est pas forcément mon ami, mais l'ennemi de mon
ennemi est, lui, forcément mon ami."19(*) Les alliances sont le produit de la
géopolitique interne des pays qui concluent ces pactes et qui les
concluent avec des objectifs géopolitiques externes clairement
identifiés mais souvent divergents. Le dispositif diplomatique
hiérarchise les zones d'action en fonction des priorités
définies. Ce dispositif est susceptible d'évolutions lentes, de
refontes mais aussi de renversements de données.
§2. Le Système
Géopolitique
Dans la notion des relations internationales un
système est perçu comme un ensemble des éléments en
interaction, formant une totalité et manifestant une certaine
organisation20(*)
La naissance de la géopolitique fut concomitante de
la compétition farouche des grandes puissances européennes
à la fin du XIXe siècle. Cela incita nombre de
géographes et de militaires à vouloir éclairer leurs
dirigeants en ce qui concernait la place et les contraintes de leurs patries
respectives sur l'échiquier international. Tous conclurent de
façon nationaliste à la nécessité d'acquérir
ou de contrôler des positions voire des territoires
considérés comme des clefs stratégiques. Comme le montre
Barry BUZAN, le problème de la sécurité nationale
était et reste au coeur d'un système de relations internationales
de type anarchique.21(*)
La présence d'un stress environnemental ou
d'une menace extérieure détermine la vision des quatre premiers
et principaux auteurs des schémas géopolitiques et
géostratégiques mondiaux de l'époque : Alfred MAHAN,
Halford J. MACKINDER, Karl HAUSHÖFER et Nicholas SPYKMAN. Elle
transparaît notamment dans toutes leurs cartes et motive leurs mises en
scène. Un peu trop oublieux du rôle joué par la dissuasion
dans le maintien de la paix depuis cinquante ans, certains pensent aujourd'hui
que les valeurs de la modernité modifieraient jusqu'aux relations
internationales elles-mêmes. L'individualisme provoquant l'atomisation
des sociétés nationales, celles-ci feraient de plus en plus
obstacle à la formation d'un véritable dessein étatique.
Pourtant la modernité découvre aussi aujourd'hui ses propres
contradictions. L'état de saturation et de prolifération dans
lequel se trouverait plongée une société mondiale
intégrée, et dans laquelle, pour parler comme Jean Baudrillard,
l'individu et les différentes communautés seraient placés
devant une responsabilité illimitée, ressemblerait
étrangement à celui d'une guerre civile permanente.22(*)
Le problème de la sécurité,
négligé par principe, ne surpasserait-il pas celui de la
liberté ? Barry BUZAN affirme que l'interdépendance ne fait pas
disparaître le problème de la sécurité nationale. Le
stress qu'exerce de nos jours la mondialisation de l'économie
sur les sociétés étatiques, à l'origine du
succès de la notion de géo économie, le montre bien.
Finalement, la notion d'interdépendance caractérise un contexte
d'insécurité économique, de concurrence exacerbée,
de rivalités et de tensions sociétales. Elle n'est, au fond,
qu'une extrapolation de la géopolitique imposée par l'emprise
contemporaine de l'économie sur le système international.
Néanmoins, à presque toujours tout ramener
à une question territoriale, parce que le territoire condense ou
catalyse tous les défis extérieurs, à trop
privilégier les éléments physiques, les
géopoliticiens ont donné l'impression de succomber au
déterminisme. Le sort fait à la position géographique est
typique de cette dérive.
À la décharge de MACKINDER et de ses
imitateurs, les luttes pour la domination de l'Europe ont souvent
avalisé le schéma dual terre-océan. Mieux, la valeur
heuristique de ce modèle d'analyse s'est accrue aux yeux des
géostratégies américains. Les États-Unis insulaires
ne se sont-ils pas opposés à la domination de toute l'Eurasie par
l'URSS, et la Grande-Bretagne n'a-t-elle pas fait échec un temps aux
ambitions hégémoniques en Europe? Tout en condamnant «
the Geopolitics » en tant qu'émanation pure et simple de
la Geopolitik allemande, Robert Strausz-Hupé admettait que
depuis leur naissance, surtout depuis 1823 et la déclaration de Monroe,
la politique étrangère des États-Unis a été
déterminée par des considérations
géographiques.23(*)
À propos de cette systématisation, il y a
donc lieu de se demander, comme le fait Rainer Sprengel au sujet de la
géopolitique classique allemande 3, dans quelle mesure elle obère
toute tentative sérieuse de théorisation. La question vaut pour
toutes les théories de l'organisation de l'espace qui ont tendance
à privilégier un point de vue disciplinaire.
À ce sujet, la relativisation en soi de l'espace
est une nécessité que confirme la critique d'une autre
idéalisation : celle d'un espace transnational produit par
l'économie mondialisée, qui consiste à expliquer
l'organisation du monde en fonction de la dynamique de l'échange
entendue comme celle de tout le système international. Par le jeu de
l'investissement direct et de la prolifération des firmes
multinationales, l'« économie-monde » (concept
systématisé par Emmanuel Wallenstein à partir
D'une intuition de Fernand Braudel 1) exerce sur les
nations en voie de développement et sur tous les États de moyenne
dimension une emprise de structure très forte. Le mérite de cette
représentation est de rendre pertinent le monde des flux et plus
lisibles les dépendances invisibles. Mais une telle prégnance
révèle-t-elle pour autant l'existence d'un pouvoir
économique autonome ? Permet-elle de conclure, d'une part, à
l'autonomie de l'économique, d'autre part, à son
hégémonie ?
Si l'espace économique se définit par une
logique propre, transnationale, qui évidemment induit des forces
agissant sur la configuration du système mondial à travers des
réseaux qui ne sont pas à l'abri de graves déchirures, par
bien des aspects, cette logique apparaît cependant perturbatrice et
dangereuse pour l'équilibre mondial. Aussi la critique
déjà ferme et engagée quant à la cohérence
du concept d'« économie-monde » 2 et à son
adéquation aux réalités de l'économie mondiale
elle-même s'amplifie.24(*)
§3. Force
Avec une complexité et des multiples explications
qui l'entourent, entre autre; Ce qui consiste l'atout majeur et le secret de
la vitalité de quelque chose ou de quelqu'un, une contrainte physique
pour imposer sa volonté, pouvoir d'influence et poids sociale d'un
groupe d'individus et en fin ce qui constitua un moteur de changement à
un moment donné
Tant qu'il existe une hypothèse
généralement admise en relations internationales stipulant que
c'est la puissance qui détermine la place et le rôle d'un acteur
dans le système international25(*) ; donc un moteur de changement a un moment
donné c'est les atouts majeur, la puissance et les avantages.
La puissance a depuis longtemps été
définie comme « la capacité d'une unité politique
d'imposer sa volonté aux autres unités26(*) ». Elle est « la
capacité de faire, de faire faire, d'empêcher de faire ou de
refuser de faire ».
A ce titre ou à un autre, les théoriciens
réalistes des Relations Internationales s'entendent sur les dimensions
d'influence et de contrôle dans la définition de la puissance. La
puissance est définie par Joseph Nye comme << la capacité
d'un pays à structurer une situation de sorte que les autres pays
développent des préférences ou définissent leurs
intérêts en accord avec les siens » ou encore << de
contrôler les règles du jeu dans un ou plusieurs domaines
clés de la compétition internationale comme le soulignent
Bertrand BADIE et SMOUTS. C'est à travers la capacité à
faire une guerre et à la gagner qu'un État exprime donc
principalement sa puissance.
§4. Faiblesse
Comme état de moindre force radant incapable de
résister ou d'imposer, nous aide à comprendre d'une façon
contraire ce qui est expliqué dans la précédente analyse
de la force.
D'entrée de jeu, il s'agit d'approché une
objection erronée : l'incapacité des congolais ! Il n'y a pas de
problème de déficit de capacité même s'il y a bien
sûr çà et là des preuves manifestes
d'incompétence, mais la compétence est quelque chose qu'il est
possible d'acquérir.
§5. Système
La notion de système international est
utilisée en
théorie
des relations internationales, en
géopolitique
et en
droit
international afin de désigner, principalement, les
relations entretenues entre les divers
États
entre eux .
Le politologue français
Raymond
Aron (1962) définissait par exemple celui-ci ainsi:
« J'appelle système international
l'ensemble constitué par des unités politiques qui entretiennent
les unes avec les autres des relations régulières et qui sont
susceptibles d'être impliquées dans une
guerre
générale27(*). »
Robert
Keohane, représentant de l'
institutionnalisme
néolibéral qui met l'accent sur le rôle des
institutions
internationales dans la détermination du comportement des
États, affirme cependant:
« La théorie institutionnaliste suppose
que les États sont les principaux acteurs de la scène
internationale et qu'ils agissent en fonction de leurs
intérêts »
Ainsi il convient de concevoir les relations
internationales comme un système, c'est-a-dire un ensable complexe
d'acteurs en interaction dans un environnement donné.27(*)
Section 2.
Présentation de la RD Congo
Dans cette section il sera question de
présenté la RDC sur sa situation, géographique,
économique, et socio- culturel.
§1. Situation géographique
La République démocratique du Congo est le
troisième pays africain, eu égard à la fois à sa
superficie de 2 345 000 km2 et à sa population estimée
actuellement à 52.009.000 habitants.28(*) Elle est constituée
à 58,9 % des jeunes de moins de 20 ans.29(*) Au regard de sa
capacité habitable, elle est le premier pays africain parce que les deux
premiers pays (le Soudan et l'Algérie) sont en grande partie
désertiques. Elle est située au coeur de l'Afrique et partage ses
frontières avec neuf pays, à savoir : la République du
Congo au nord-ouest, la République centrafricaine au nord, le Soudan au
nord-est, l'Ouganda, le Rwanda le Burundi et la Tanzanie à l'est, la
Zambie au sud-est et l'Angola au sud-ouest.
La RDC est un pays qui est blotti au creux de l'Afrique,
cette position fait d'elle un Etat central et augmente son importance
stratégique et géopolitique, même si elle n'en
bénéficie pas encore à fond. En effet, nous n'avons pas
l'intention de souligner ici que c'est notamment grâce à ce pays
que la deuxième guerre mondiale a connu un aboutissement heureux pour le
camp occidental. Pendant la guerre froide, ce pays a servi longtemps de pilier
stratégique du continent dans le continument occidental contre
l'avancée du communisme en Afrique centrale. Tout cela revient à
dire que la RDC est un pays qui peut apporter un grand bien au monde, en
général et à l'Afrique en particulier.
Stratégiquement, la RDC est une République
qui est entourée de plusieurs influences et qui peut même
représenter le monde. Grand comme un continent, avec des espaces
très enviables, elle a autour d'elle des voisins francophones (la
République du Congo, la RCA, le Rwanda, le Burundi,). Comme elle
même, ces voisins profitent tant bien que mal de leur appartenance
à la communauté de la francophonie. Il ne faut pas non plus
ignorer que, par rapport au nombre de ses habitants, elle est le premier pays
francophone. Elle partage aussi des frontières avec les pays anglophones
( la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie), un pays lusophone ( l'Angola), un pays
arabophone ( le Soudan). Cette influence peut constituer des facteurs
capitalisables en sa faveur.
Il y a une réalité
géopolitico-stratégique à souligner dans cette
période post guerre froide. C'est que la RDC connait ces
dernières années des changements de son importance nationale. En
effet, la République Démocratique du Congo, pays blotti au creux
de l'Afrique, se trouve en situation très envieuse dans le continent.
Certains observateurs et spécialistes de la géopolitique disent,
à juste titre, que la République Démocratique du Congo est
le point central de l'Afrique et, par projection, du monde.
Certes, pendant la guerre froide, les puissances du monde
libre avaient compris que le Congo devait jouer un rôle de premier plan
dans leur lutte contre l'axe du mal : « le communisme ». Pour cela,
Mobutu devait être soutenu. Ce soutien était important et
impérieux dans l'opération de « containtment » (une
théorie qui consistait à lutter contre l'expansion du communisme
dans des territoires capitalistes, précisément en Afrique) du
communisme angolais, en fournissant un précieux soutien aux troupes de
Savimbi. La fin de la guerre froide a dégradé le rôle que
jouait le Congo dans l'endiguement du communisme.
Pour tout cela, le Congo ne représentait
plus grand-chose sur le plan géopolitico-stratégique
américain et dans la représentation du monde libre).30(*)
En clair, la fin de la guerre froide va sonner la fin du
rôle de zone de sécurité du monde libre qui revenait
à la RDC. Les USA, cherchant les « New leaders » dans la sous
région porteront leur choix sur KAGAME et MUSEVENI, L.
Désiré Kabila étant écarté, jugé
intransigeant et non coopératif. Ce choix marque également le
début de la mise sur pied d'un vaste programme qui se concrétise
petit à petit. Hier, le Congo exportait la sécurité dans
la sous région des grands lacs, aujourd'hui, il est
présenté comme base arrière des forces perturbatrices de
la sécurité sous-régionale.
Désormais, son unique rôle est de fournir les
matières premières à ceux qui en ont besoin, parce que
lui-même n'étant pas capable de les exploiter à son profit
ou de contrôler son exploitation. Les autorités qui se sont
succédé jusqu'à ce jour ont grandement participé
à cette option. Elles ont participé d'une manière ou d'une
autre à la « bonne affaire », la pêche à l'eau
trouble.
On constate une nette évolution ou un changement
géopolitique interprovincial du Congo. En effet, le Congo
reste aujourd'hui un pays semi enclavé. Sa seule sortie précieuse
est l'océan atlantique via fleuve Congo. Jusque peu, avant tous les
problèmes qu'il a connus, toutes les marchandises ne pouvaient sortir du
pays que par voie maritime au port de Matadi. Il faut également affirmer
que cette situation a été renforcée par
l'insécurité de la voie de Dar-Es-Salam et de Lobito voies
devenues impraticables pendant des décennies.
En effet, le Congo est divisé en deux grandes
parties : le «Congo utile » et le « Congo inutile ». Le
Congo utile, est composé de toute la partie Est, c'est-à-dire le
Nord de la Province orientale, la région de l'Ituri, le Nord et le Sud
Kivu, les deux Kasaï et le Katanga, en raison des zones minières
qui s'y trouvent, faisant l'objet de la convoitise des multinationales et de
certaines grandes puissances. Le Congo inutile, c'est le reste des provinces,
c'est-à-dire l'Équateur, le Bandundu, le Bas Congo et
Kinshasa.
Ces concepts sont à considérer dans le cadre
de la nouvelle géopolitique de la République Démocratique
du Congo. Nous n'en voulons à personne. Nous rendons compte tout
simplement de la nouvelle perception de la géopolitique de la
République Démocratique du Congo dans l'optique des grandes
puissances et de ces multinationales. Toutes les activités
économiques importantes (minières) de la
République Démocratique du Congo sont dans la partie
utile du pays. C'est ce qui explique aujourd'hui tout le problème que
l'Est du Congo connaît. Cette réalité a
délocalisé l'importance de l'Ouest pour l'Est.
De ce qui précède, nous observons une
modification essentielle, une délocalisation sérieuse des
activités économiques de la République Démocratique
du Congo, l'axe attractive. De même manière qu'il avait
glissée à l'Ouest, il se déplace vers l'Est. Le centre de
gravité des activités et des opérations tend à
s'établir à l'Est. Le rôle de l'atlantique
s'évanouit pour céder la place à l'océan indien.
Cette raison explique la situation de l'Ituri, de Goma et
de Bukavu sur le plan international à laquelle on ajoute les attractions
vers Dar-Es-Salam, Kampala, Lusaka et autres.31(*)
Après la première étape du processus
électoral en RDC, la bonne organisation du référendum
constitutionnel, la déstabilisation de la consultation populaire tant
redoutée n'a pas eu lieu. Les inquiétudes sécuritaires
post-conflits étaient d'autant plus grandes que celle de la formation
d'une armée et d'une police nationales unifiées. Or, la
réforme du secteur de sécurité constituait le second
défi ; le premier étant l'organisation des élections,
que devrait relever le Gouvernement d'Union Nationale et de Transition pour
assurer le retour à la paix et à la stabilité dans le
pays.
Elle consistait dans son hypothèse, non seulement
à la formation et l'intégration d'une nouvelle armée et
d'une police nationales, mais aussi à la mise en oeuvre de programmes de
désarmement, de démobilisation et de réintégration
pour les combattants congolais et pour les groupes armés ; mais
aussi assurer cependant le retour des troupes étrangères se
trouvant en RDC.32(*)
Pourtant, cette réforme revêt certaines
considérations importantes pour une nouvelle armée congolaise
dans les cadres juridique et politique, plans d'action, de restructuration et
intégration de l'armée, brosser le bilan mitigé de
processus de brassage, le soutien de l'Union Européenne, la formation de
la police nationale intégrée, les projets EUPOL et EUSEC - RDC
à Kinshasa.
L'observation de l'état des lieux de la
réforme du secteur de sécurité en RDC met en
évidence des progrès accomplis mais aussi des défis
à relever. Parmi ces derniers, quatre méritent une attention
particulière dans la perspective de garantie démocratique :
La nécessité d'accélérer le processus de brassage
et de mettre fin aux structures de commandement parallèles,
l'amélioration des conditions de vie et de travail des soldats, le
renforcement de la cohérence et de la coordination des appuis
extérieurs, Adopter une approche globale du secteur de la
sécurité.
En définitive, nous affirmons que la
stratégie militaire est l'un des facteurs de la puissance d'un Etat.
Pour permettre la survie du principe de coexistence pacifique entre les Etats,
nous pensons avec LABANA que dans la catégorie où figurent les
Etats qui sont en mesure de jouer un rôle mondial, régional, et
sous- régional, c'est-à-dire d'intervenir dans toutes les parties
du monde ou de la région selon le cadre de besoin. Il peut s'agir
d'interventions militaires, mais aussi bien d'interventions politiques ou
diplomatiques, économiques ou idéologiques. Seul le cumul des
capacités d'intervention peut conférer à un Etat le
rôle de la puissance. Cet attribut de la puissance revient aux grandes
puissances en fonctions de certains facteurs comme33(*) : La richesse matérielle par de grandes
ressources naturelles et la faible dépendance par rapport aux sources
d'approvisionnements étrangères ; le contrôle d'un
espace étendu de taille continentale ; des ressources humaines
appréciables ; un haut niveau de maîtrise technologique qui
permet le plein emploi des richesses matérielles et des ressources
démographiques.
§2. Situation
économique
En raison des richesses naturelles, d'une abondance et
d'une variété inouïe dont elle est dotée, la RDC est
qualifiée de scandale géologique. Le pays offre des nombreux
atouts aux investissements et c'est dans tous les secteurs d'activités
économiques.
La RDC constitue l'un de plus grand marché
d'Afrique avec plus de 60 milliards de consommateurs. Son territoire est
immense et propice à des grandes exploitations minières et
agricoles.
Son secteur minier offre une gamme extrêmement
variée des minerais autant que d'énormes possibilités
d'exploitations. On peut en effet exploiter, notamment les produits suivant en
RDC : Charbon, Cuivre, Coltan, Etain , Diamant, fer, gaz, Méthane,
Niobiuns,, manganèse, Or, pétrole, Schistes bitumeux, Nickel,
Phosphates.34(*)
Sur le plan agricole, la RDC est un pays à vocation
agricole. Elle dispose en effet, d'un sol arabe très riche qui
s'étend sur plus de 10millions d'hectare dont 1% seulement est jusque
là exploité.35(*)
La RDC est géologiquement scandaleuse mais la chose
la plus étonnante est qu'elle est classée parmi les pays pauvres
de la planète. Or, c'est une question qui suscite des nombreuses
questions à l'opinion régionale et internationale.
En effet, plus qu'elle a connu la guerre d'agression, son
économie y compris celle de ses agresseurs, se sont
dégradées avec l'instabilité aussi que l'inflation sur le
marché. Vu qu'une partie de son territoire est sous-contrôle des
forces rebelles soutenues par leurs marionnettes Rwandaises et Ougandaises,
cela provoque la baisse de production et le manque à gagner pour les
finances publiques de l'Etat.
Quant au commerce extérieur, au niveau du continent
africain, les meilleurs partenaires commerciaux africaines du Congo sont
respectivement, le Maroc, la RSA, la Côte d'Ivoire, etc....
§3. Situation
socioculturel
Au point de vue culturel, la population congolaise est
constituée de cinq grands groupes ethniques qui sont :
Ø Les pygmées vivants de la chasse et de la
cueillette,
Ø Les bantous, agriculteurs qui occupent le 2/3 de
la population,
Ø Les soudanais qui occupent le nord du
pays,
Ø Les nilotiques ; peuples pasteur pratiquant
l'élevage sentimental procurant le prestige et l'honneur.
Ø Et les hamites qui sont une minorité
provenant en majeure partie des populations refugiées (ce sont les
tutsis banyamulenge).
Ø Du point du vue linguistique, cette population
est composée de 450 tribus et parle plusieurs dialectes, une langue
officielle le français et 4 langues nationales qui sont :
Ø le TSHILUBA : parlé dans les deux
Kasaï et le Katanga
Ø le kikongo : qui se parle dans le Bas-Congo
et le Bandundu
Ø le lingala : qui est parlé à
Kinshasa et à l'Equateur
Ø le swahili : parlé dans la province
orientale, le Katanga, le nord et le Sud-Kivu et le Maniema 36(*)
Elle se classait en 4ème position
après le Nigeria, l'Egypte et l'Ethiopie en nombre d'habitant en
1980.37(*)
Dans le registre social, il n'existe pas une bonne
politique sociale :
Ø Sur le plan éducatif, le taux de
scolarisation est faible ;
Ø Sur le plan solennel, les fonctionnaires ne
touchent pas un salaire décent qui leur permet de tenir au bout d'un
mois.
Ø Dans le secteur sanitaire entre 2004 et 2010,
seuls 26% de la population avaient accès aux services de santé,
27% dans l'eau potable à cause de pouvoir d'achat faible. Sur 10000
naissances vivantes 1289 femmes meurent de suite de la grossesse ou de
l'accouchement.
Ø Ce taux de natalité mortelle figure parmi
les plus élevés au monde.
Ø Sur le plan de l'urbanisme et habitat, en raison
d'une urbanisation rapide et anarchique, on assiste en RDC à la
déforestation autour des grandes villes et à la pollution ;
à des érosions.38(*)
CHAPITRE II : LE
SYSTEME GEOPOLITIQUE AFRICAIN
Pour ce qui il faut reconnaitre que les Etats occupe une
position centrale sur la scène internationales même si certains
observateurs les considère parfois comme des Etats fictifs.
À propos de l'intégration régionale,
il faut souligner que le continent africain s'est inscrit dans une dynamique
d'intégration panafricaine depuis le début de la période
postcoloniale. Malgré la surabondance des institutions et programmes
comme : l'OUA39(*)
devenue aujourd'hui Union Africaine, le NEPAD ; la mise en place
d'une politique africaine commune de défense et de
sécurité ; la création d'une « armée unique
africaine » ;
Les processus d'institutionnalisation des «
États-Unis d'Afrique » ; la lutte contre le terrorisme, la
piraterie et la criminalité transfrontalière.
Ces Programmes ambitieux traduisent une volonté de
mener un réel travail, mais les résultats sont aujourd'hui
mitigés parce que les moyens et la volonté politique ne sont pas
toujours au rendez-vous.
Section 1. Les Acteurs du
système africain
Les acteurs qui agissent sur la scène africaine
sont les mêmes que ceux qu'on trouve sur la scène internationale,
cependant les acteurs africains possèdent leur particularité,
leur spécificité qu'il convient d'analyser pour mieux comprendre
le rôle qu'ils jouent sur la scène internationale.
Les Etats africains nés pour la plupart du
phénomène de la décolonisation présentent
apparemment toutes les caractéristiques d'un Etat mais au fond ils sont
différents des autres Etats du point de vue sociologique.40(*)
Depuis les indépendances, l'Afrique a tracé
son chemin et est devenue un acteur sur la scène internationale. Son
rôle et sa place dans le système mondial sont importants à
comprendre. Le regard rétrospectif que l'on peut faire montre
aujourd'hui, les transformations politiques, économiques et culturelles
sont réelles avec l'avènement de la démocratie, une
légère augmentation du taux de croissance dans certains pays.
Les efforts déployés pour instaurer la
démocratie avec ses exigences sont repérables dans de nombreux
pays africains même si parfois on constate un certain nombre
d'échecs qui aboutissent à des violences et à des conflits
identitaires ou ethniques.
Le dynamisme économique est visible dans le formel
comme dans l'informel, avec des acteurs qui font preuve d'invention,
d'innovation en créant des activités permettant de satisfaire les
besoins fondamentaux des populations telles : l'accès aux
infrastructures sanitaires, éducationnelles et aux nouvelles
technologies qui véhiculent de nouveaux référents
culturels. Ces éléments font de l'Afrique un continent fort
engagé dans la voie du progrès.
Il faut entendre toute autorité, tout organe, tout
groupe et même à la limite de toute personne susceptible de jouer
un rôle dans le champ social en l'occurrence sur la scène
internationale. 41(*)
§1. Acteur
étatiques
Comme dans les relations internationales, l'Etat est
l'acteur principal du système géopolitique africain.
L'Etat comme une personne morale internationale doit
réunir les conditions suivantes : a. une population
permanente ; b. un territoire défini ; c. un gouvernement et
d. la capacité d'entrer en relation avec les autres Etats.
L'Etat est donc une collectivité qui se compose
d'un territoire et d'une population soumise par la souveraineté. Les
Etats diffèrent par leur taille, la puissance, le régime
politique, la reforme juridique. Mais ils ont tous les mêmes
éléments constitutifs et ne les empêchent de former un
certain nombre de clubs.
Plusieurs considérations peuvent nous permettre de
catégoriser les clubs d'Etats. Nous pouvons nous référer
aux critères suivants :
Ø La puissance militaire ;
Ø Le régime
socioéconomique ;
Ø Le niveau de développement ;
Ø La nature de régime
politique ;
Ø La situation géopolitique et
géostratégique.
Pendant longtemps, le système international a
été caractérisé par l'unité des
entités le constituant : les Etats. Certes aujourd'hui, les Etats
demeurent l'acteur majeur de la vie internationale. Mais la communauté
internationale a vu apparaitre de nouveaux acteurs qui ne sont toutefois
à mesure de vraiment concurrencer l'Etat. Les OI qui sont historiquement
les premiers sujets dérivés du droit public international
créé par les Etats, sont devenues un nouvel acteur de poids dans
le concert international, Les ONG mais aussi les sociétés
multinationales et autres.
Sur le plan politique, les contacts officiels entre hommes
d'Etat au niveau bilatéral nous paraissent constituer l'un des
indicateurs les plus importants pour l'appréciation du poids et de
l'orientation internationale de la RDC. Cet indicateur met l'accent sur la
fréquence, la qualité et l'origine géopolitique des
hôtes étrangers africains.
Les meilleurs partenaires politiques et diplomatiques
africains de la RDC sont respectivement: le Maroc, le Togo, le Tchad, le
Burundi et le Rwanda (ces deux derniers dans le cadre de la Communauté
économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL). Cela était notable
durant la Deuxième République.
Actuellement, il s'agit essentiellement de l'Afrique du
Sud, de l'Angola, du Zimbabwe et de la Namibie (dans le cadre de la
SADC).
§2. Les Organisations Internationales et les Organisations
Internationales sous régionales
a. Les Organisations internationales
Les Organisations Internationales qui sont apparues au
19ème siècle, ont proliféré au
20ème siècle. Au lendemain du second conflit mondial
on a enregistré un accroissement considérable des Organisations
internationales.42(*)
Une Organisation internationale est une structure de
coopération internationale, une association d'Etats souverains
poursuivant des buts d'intérêt commun aux moyens d'organes
autonomes.
Quelle serait sa nature fondamentale? N'est telle que ce
que dit son statut juridique, c'est-à-dire une personne morale ou
faut-il prendre en considération son pouvoir d'influence ou son
efficacité technique? L'Organisation internationale est tout cela.
Comme le confirme ANGANDA LOHATA, une organisation
internationale est une association d'Etats, constituée par
Traité, dotée d'une constitution et d'organes communs et
possédant une personnalité juridique distincte de celle des
Etats-membres. 43(*)
En d'autres termes, une Organisation Internationales n'est
rien d'autre qu'un ensemble des efforts des restructurations cohérentes
et efficaces des rapports internationaux de nature aussi bien politique,
économique, culturelle que physique ; elle a une structure de
coopération internationale multilatérale.
Aujourd'hui, dans les Relations internationales, les
organisations internationales jouent un rôle très important et se
trouvent au centre même de la politique internationale.
Sans doute le débat lié à la
coopération internationale, à la gouvernance mondiale, aux
différents systèmes internationaux rend compte de tous les
acteurs tant publics que privés des relations internationales, tels les
acteurs culturels et les Organisations non-gouvernementales.
La gestion et le bénéfice de la
mondialisation ne revient plus exclusivement aux Etats, partant de la
gouvernance mondiale globale comme exigence de régulation dans un
contexte de désordre mondial institutionnel.
La participation des Organisations internationales
à la régulation des Relations internationales constitue un
facteur décisif à la mutation du monde institutionnalisé
et structuré.
Elles constituent un cadre ou une tribune d'échange
et de coopération internationale dans le domaine des affaires
économiques, commerciales, financières et techniques. En plus,
elles s'imposent dans le règlement des crises et les conflits majeurs
touchant même l'environnement à travers le monde en utilisant les
moyens tant politiques, économiques, juridiques voire
militaires.44(*)
Ce nouveau visage du monde souvent décrit en terme
de régulation et du désordre institutionnel mondial prend la
forme d'un défi planétaire de gouvernance mondiale : avec
une pléthore d'associations intergouvernementales universelles ou
régionales jamais la planète n'a été aussi
organisée ; le mélange serré des Organisations
politiques et de sécurité a permis d'éviter le nombre des
confits. Ce sont ces Organisations internationales qui occupent aujourd'hui le
coeur de la gouvernance mondiale.
Une OI ne dispose pas de territoire, elle est donc tenue,
pour installer ses services administratifs, de conclure avec les Etats un
accord de siège dont l'objectif est de préciser les
privilèges et les immunités dont elle bénéficiera
sur le territoire en question.
A ce niveau, il convient de signaler que l'apparition des
organisations internationales a incite stablement modifié le paysage des
relations internationales.
Le système international global comprend les
interactions des divers sujets de droit international qui constituent des
sous-systèmes institutionnels dont les Organisations internationales.
Ainsi, les grands changements structurels du
système général ont tendance à se répercuter
dans les sous-systèmes institutionnels notamment l'Organisation
universelle, tandis que les sous-systèmes exercent certaines fonctions
spécifiques dans le système international global.
Et cette interaction peut être
démontrée par l'analyse systématique empirique des
Organisations internationales.
b. Les Organisations Internationales sous
régionales
Les sous systèmes internationaux se rapportent aux
types de rapports existant entre les acteurs au sein du système global,
mais qui pour un critère ou un autre présentent une certaine
particularité.
Les organisations internationales à vocation
régionale regroupent les Etats sur base de des affinités
géopolitique, économique, politique, militaire voire
ethnique.45(*)
Il s'agit ici de faire la part des choses entre d'une part
les organisations couvrant toute une région selon son entendement
géographique culturelle complet dans cet attardement précis
l'union européenne, l'union africains l'organisation des l'union
américain la ligue arabe, l'organisation du traité de
l'atlantique nord enterons plus ou moins dans le critère pour être
définie comme organisations internationales et d'autre part, les
organisations qui ne regroupent que quelques Etats d'une région
donné, désignées sous l'appellation d'organisation
sous-régionales.
La participation de la RDC aux organisations
internationales africaines (OlA) constitue un bon indicateur de son
comportement diplomatique. C'est dans ce cadre que la RDC entretient de bonnes
relations avec ces organisations. Elle participe à ce système de
conférences diplomatiques avec un vote positif aux problèmes
traités dans la plupart des cas. Dans le cadre politique, la RDC
entretient des relations politiques avec l'Organisation de l'Unité
Africaine (OUA) depuis 1963 et avec l'Union Africaine (UA) depuis 2002. Elle
est l'un des membres fondateurs de cette organisation.
Les relations politiques entre la RDC et l'Organisation de
l'Unité Africaine se manifestaient par la participation de nos
autorités au sommet et par l'échange des visites d'Etat entre le
président de la République et le Président en exercice de
l'OUA.
A l'occasion de ces visites, les chefs d'Etat discutaient
de problèmes des relations bilatérales entre la RDC et l'Organisation de l'Unité
Africain.
Par exemple, la visite du président en exercice de
l'OUA, Monsieur Abdou Diouf, en 1984, en République du Zaïre
(Lubumbashi) a porté, entre autres, sur le sujet relatif au
problème de la ligue des Etats négro-africains (LENA),
proposé par Mobutu. A ces visites du président en exercice de
l'OUA, il faut ajouter les visites du Secrétaire Général
de l'OUA à Kinshasa. La RDC participe activement aux activités du
comité de libération. Elle s'acquitte de ses contributions
auprès du Secrétaire Général de l'Organisation de
l'Unité Africain.
a. En mai 1988, par exemple, le Zaïre a versé
962 millions de dollars américains. De ce montant, 500 millions de
dollars américains étaient destinés au compte du
comité de libération de l'Afrique, le reste constituant sa
contribution au fonctionnement de l'OUA.46(*)
En dehors de l'OUA, la République
Démocratique du Congo participe aussi aux organisations
sous-régionales dans le cadre de l'Afrique centrale. En effet, la
sous-région de l'Afrique centrale a créé au cours de la
période de 1960. à 1987, plusieurs organisations parmi lesquelles
ont peut citer: l'Union Douanière des Etats de l'Afrique Centrale
(UDEAC), la Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC)
etc. de l'appartenance à ces organisations, se dégage une partie
de l'intensité et de l'orientation de la solidarité
intergouvernementale en Afrique centrale.
La RDC accorde une grande valeur aux relations
interafricaines. Son système diplomatique vis-à-vis de l'Afrique
est d'obédience sécuritaire dans la mesure où les pays
africains les plus visités par le Président de la
République sont essentiellement ceux avec lesquels des accords de
sécurité ou de coopération militaire ont été
signés sur le plan bilatéral ou multilatéral.47(*)
§3. Les Organisation Non
Gouvernementales
Une organisation non gouvernementale (ONG) à but
non lucratif est un groupe de bénévoles citoyens
organisés à l'échelle locale, nationale ou internationale.
Dirigées par des personnes ayant un intérêt commun, les
ONG accomplissent une variété de services et de fonctions
humanitaires telles que présenter des questions citoyennes aux
gouvernements, suivre les politiques et surtout encourager la participation
communautaire Une ONG est également une personne morale, mais pas un
gouvernement qui intervient au niveau national et international. Les relations
juridiques internationales sont des relations traditionnellement seulement
entre les États (ou entre les gouvernements.)
On peut même considérer le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) comme l'ancêtre des ONG.
L'expression d'organisation non gouvernementale (ONG) est apparue en 1946 dans
le vocabulaire international Les organisations non gouvernementales
appelées aussi, organisations ou associations de solidarité
internationale (OSI ou ASI) Les ONG se caractérisent essentiellement par
l'origine privée de leur constitution, la nature bénévole
de leurs activités et le caractère international de leurs
objectifs. Les buts qu'ils poursuivent peuvent être d'ordre
économique, social, éducatif, culturel, religieux, etc.
Il s'agit des organisations ou association ou encore
groupement créer librement par des privées, personne physique ou
morale sans but lucratif pour exprimer leur sentiment de solidarité
transnationale sur un objet donné.48(*)
Les organisations internationales non gouvernementales ont
une histoire qui remonte au moins à 1839 L'expression organisation non
gouvernementale 'est entrée dans le langage courant qu'avec la
création de l'Organisation des actions unies en 1945 La
définition de "l'ONG internationale" (OING) est d'abord donnée le
27 Février 1950 : elle est définie comme «toute
organisation internationale qui n'est pas fondée par un traité
international" Les organisations non gouvernementales (ONG) ont
été représentées dans les affaires internationales
depuis la seconde moitié du XIXe siècle Si en 1909 il y avait 200
ONG internationales enregistrées dans le milieu des années 1990,
encouragé par le développement rapide des communications
mondiales, avait bien plus de 2.000.
Les ONG ont maintenant un rôle plus formel que
jamais, internationalement comme l'Organisation des Nations Unies (ONU) ou
comme l'Organisation pour la sécurité et le développement
et l'Union européenne. En Espagne et en Amérique latine, le
développement des ONG dans la dernière décennie a
été spectaculaire.
Ces associations concernent les Droits de l'Homme; la
lutte contre la faim (Action Contre la Faim), la lutte contre les maladies, la
protection des enfants (World Vision), la scolarité (Aide et Action),
l'économie mondiale (Mouvements altermondialistes), l'écologie
(Les Amis de la Terre) Ces organisations sont en si grand nombre qu'elles
couvrent tout le spectre politique, social et philosophique et anthropologique.
Les ONG ont différents modes d'actions, ce qui
conduit à les classer dans au moins deux types. Certaines sont avant
tout des groupes de plaidoyer, comme par exemple RENAF ou Human Rights Watch.
Parmi celles-ci, un groupe non négligeable d'ONG n'a pas de but
humanitaire mais des ambitions idéologiques ou commerciales.
D'autres, souvent dénommées ONG
humanitaires, mettent en place des programmes d'aides, éducatives ou
caritatives par exemple. Les ONG de ce dernier type se regroupent parfois en
collectifs, en plateformes ou en réseaux suivant leur domaine
d'intervention ou particularités.
§4. Les individus
Les individus personnes physiques comme acteur des
Relations internationales sont un phénomène récent non
encore totalement codifié ni généralisé. Mais d'une
manière générale, la souveraineté des Etats est
limitée face aux obligations qui découlent du droit international
en matière des droits de l'homme.
La déclaration universelle de droit de l'homme
adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 10
Décembre 1948 reconnait à l'individu un certain nombre des droits
(droit à la vie, à la liberté de circulation, à
l'interdiction des arrestations arbitraires, droit à l'éducation,
droit à la participation à la vie culturelle de la
communauté...). 49(*)
Mais cette simple résolution de l'Assemblée
générale des Nations Unies n'a aucune valeur obligatoire pour les
Etats. Elle n'est en réalité qu'une déclaration
d'intention.
Désormais le droit de l'homme fait partie des
principes de l'ordre juridique, économique, socioculturel et politique
international.
Les acteurs publics (Etats, OI) des Relations
internationales sont tenus au respect et à la mise en oeuvre des
différentes conventions relatives aux droits humains. Cette obligation a
provoqué une nouvelle lecture du principe de non ingérence dans
les affaires intérieures des Etats au titre de droit de l'homme.
Evidemment cette nouvelle vision a suscité encore
des polémiques politiques que provoquent les interprétations des
uns et des autres, le droit de l'homme constitue à nos jours un des
principes de l'ordre politique mondial en faisant de l'individu un sujet de
droit international et donc un acteur des Relations internationales.50(*)
Et dans le système politique de l'Europe
occidentale que l'individu est devenu pratiquement un acteur actif des
Relations internationales.
En Afrique post coloniale la charte de Banjul sur des
peuples et de l'homme existe mais sa mise en oeuvre effective est encore dans
la salle d'attente.
Section 2.
Mécanismes juridiques et le système géopolitique
africain
§1. Charte de l'Union
Africaine
Convaincus que les peuples ont
le droit inaliénable de déterminer leur propre destin ; les Chefs
d'Etat et de Gouvernement africains, réunis à Addis Abéba,
Ethiopie ;
Conscients du fait que la
liberté, l'égalité, la justice et la dignité sont
des objectifs essentiels à la réalisation des aspirations
légitimes des peuples africains ;
Sachant que notre devoir est de
mettre les ressources naturelles et humaines de notre continent au service du
progrès général de nos peuples dans tous les domaines de
l'activité humaine ;
Guidés par une commune
volonté de renforcer la compréhension entre nos peuples et la
coopération entre nos Etats, afin de répondre aux aspirations de
nos populations vers la consolidation d'une fraternité et d'une
solidarité intégrées au sein d'une unité plus vaste
qui transcende les divergences ethniques et nationales ;
Convaincus qu'afin de mettre
cette ferme détermination au service du progrès humain, il
importe de créer et de maintenir des conditions de paix et de
sécurité ;
Fermement résolus
à sauvegarder et à consolider
'indépendance et la souveraineté durement conquises, ainsi que
l'intégrité territoriale de nos Etats, et à combattre le
néo-colonialisme sous toutes ses formes ;
Voués au progrès
général de l'Afrique ;
Persuadés que la Charte
des Nations Unies et la Déclaration universelle des Droits de l'Homme,
aux principes desquels nous réaffirmons notre adhésion, offrent
une base solide pour une coopération
Pacifique et fructueuse entre nos Etats ;
Désireux de voir tous les
Etats africains s'unir, désormais, pour assurer les liens entre nos
Etats en créant des institutions communes et en les renforçant ;
Résolus à
raffermir les liens entre nos Etats en créant des institutions communes
et en les renforçant ;51(*)
Cette Organisation comprend les Etats africains
continentaux, Madagascar et les autres îles voisines de
l'Afrique.
Les Hautes Parties Contractantes constituent, par la
présente Charte, une Organisation dénommée
ORGANISATION DE L'UNITE52(*) AFRICAINE ; qui poursuit les objectifs
suivants :
(a) Renforcer l'unité et la solidarité
des Etats africains ;
(b) Coordonner et intensifier leur coopération
et leurs efforts pour offrir de meilleures conditions d'existence aux peuples
d'Afrique ;
(c) Défendre leur souveraineté, leur
intégrité territoriale et leur indépendance ;
(d) Eliminer, sous toutes ses formes, le colonialisme
de l'Afrique ;
(e) Favoriser la coopération internationale, en
tenant dûment compte de la Charte des Nations Unies et de la
Déclaration universelle des Droits de l'Homme.
2. A ces fins, les Etats membres coordonneront et
harmoniseront leurs politiques générales, en particulier dans les
domaines suivants : 53(*)
(a) politique et diplomatie ;
(b) économie, transports et communications
;
(c) éducation et culture ;
(d) santé, hygiène et nutrition
;
(e) science et technique ;
(f) défense et
sécurité.
§2. Charte Africaine des
Droits de l'homme et des peuples
Article 1 :
Les États membres de l'Organisation de
l'unité africaine, parties à la présente Charte,
reconnaissent les droits, devoirs et libertés énoncés dans
cette Charte et s'engagent à adopter des mesures législatives ou
autres pour les appliquer.
Article 2 :
Toute personne a droit à la jouissance des droits
et libertés reconnus et garantis dans la Présente Charte sans
distinction aucune, notamment de race, d'ethnie, de couleur, de sexe, de
langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine
nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre
situation.
Article 3 :
1. Toutes les personnes bénéficient d'une
totale égalité devant la loi.
2. Toutes les personnes ont droit à une
égale protection de la loi.54(*)
Article 4 :
La personne humaine est inviolable. Tout être humain
a droit au respect de sa vie et à l'intégrité physique et
morale de sa personne. Nul ne peut être privé arbitrairement de ce
droit.
Article 5 :
Tout individu a droit au respect de la dignité
inhérente à la personne humaine et à la reconnaissance de
sa personnalité juridique. Toutes formes d'exploitation et
d'avilissement de l'homme notamment l'esclavage, la traite des personnes, la
torture physique ou morale, et les peines ou les traitements cruels, inhumains
ou dégradants sont interdites.
Article 6 :
Tout individu a droit à la liberté et
à la sécurité de sa personne. Nul ne peut être
privé de sa liberté sauf pour des motifs et dans des conditions
préalablement déterminées par la toi; en particulier nul
ne peut être arrêté ou détenu arbitrairement.
Article 7 :
1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit
entendue.
Ce droit comprend :
Ø Le droit de saisir les juridictions nationales
compétentes de tout acte violant les droits fondamentaux qui lui sont
reconnus et garantis par les conventions, les lois, règlements
et
Ø coutumes en vigueur ;
Ø le droit à la présomption
d'innocence, jusqu'à ce que sa culpabilité soit établie
par une juridiction compétente ;
Ø le droit à la défense, y compris
celui de se faire assister par un défenseur de son choix ;
Ø le droit d'être jugé dans un
délai raisonnable par une juridiction impartiale.
2. Nul ne peut être condamné pour une action
ou une omission qui ne constituait pas, au moment où elle a eu lieu, une
infraction légalement punissable. Aucune peine ne peut être
infligée si elle n'a pas été prévue au moment
où l'infraction a été commise. La peine est personnelle et
ne peut frapper que le délinquant.
Article 8 :
La liberté de conscience, la profession et la
pratique libre de la religion, sont garanties. Sous réserve de l'ordre
public, nul ne peut être l'objet de mesures de contrainte visant à
restreindre la manifestation de ces libertés.
Article 9 :
1. Toute personne a droit à l'information.
2. Toute personne a le droit d'exprimer et de diffuser ses
opinions dans le cadre des lois et règlements.
Article 10 :
1. Toute personne a le droit de constituer librement des
associations avec d'autres, sous réserve de se conformer aux
règles édictées par la loi.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie
d'une association sous réserve de l'obligation de solidarité
prévue à l'article 29.
Article 11 :
Toute personne a le droit de se réunir librement
avec d'autres. Ce droit s'exerce sous la seule réserve des restrictions
nécessaires édictées par les lois et règlements,
notamment dans 'intérêt de la sécurité nationale, de
la sûreté d'autrui, de la santé, de la morale ou des droits
et libertés des personnes.
Article 12 :
1. Toute personne a Je droit de circuler librement et de
choisir sa résidence à l'intérieur d'un État, sous
réserve de se conformer aux règles édictées par la
lot.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y
compris le sien, et de revenir dans son pays. Ce droit ne peut faire l'objet de
restrictions que si celles-ci sont prévues parla loi, nécessaires
pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public, la
santé ou la moralité publiques.
3. Toute personne a le droit, en cas de
persécution, de rechercher et de recevoir asile en territoire
étranger, conformément à la loi de chaque pays et aux
conventions internationales.
4. L'étranger légalement admis sur le
territoire d'un État partie à la présente Charte ne pourra
en être expulsé qu'en vertu d'une décision conforme
à la loi. 5. L'expulsion collective d'étrangers est interdite.
L'expulsion collective est celle qui vise globalement des groupes nationaux,
raciaux, ethniques ou religieux.
Article 13 :
1. Tous les citoyens ont le droit de participer librement
à la direction des affaires publiques de leur pays, soit directement,
soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis, ce,
conformément aux règles édictées par la loi.
2. Tous les citoyens ont également le droit
d'accéder aux fonctions publiques de leurs pays.
3. Toute personne a le droit d'user des biens et services
publics dans la stricte égalité de tous devant la toi.
Article 14 :
Le droit de propriété est garanti. // ne
peut y être porté atteinte que par nécessité
publique ou dans l'intérêt général de la
collectivité, ce, conformément aux dispositions des lois
appropriées.
Article 15 :
Toute personne a le droit de travailler dans des
conditions équitables et satisfaisantes et de percevoir un salaire
égal pour un travail égal.
Article 16 :
1. Toute personne a le droit de jouir du meilleur
état de santé physique et mental queue soit capable
d'atteindre
2. Les États parties à la présente
Charte s'engagent à prendre les mesures nécessaires en vue de
protéger la santé de leurs populations et de leur assurer
l'assistance médicale en cas de maladie.
Article 17 :
1. Toute personne a droit à
l'éducation.
2. Toute personne peut prendre part librement à la
vie culturelle de la communauté.
3. La promotion et la protection de la morale et des
valeurs traditionnelles reconnues par la communauté constituent un
devoir de l'État dans le cadre de la sauvegarde des droits de
l'homme.
Article 18 :
1. La famille est l'élément naturel et la
base de la société. Elle doit être protégée
par l'État qui doit veiller à sa santé physique et
morale.
2. L'État a l'obligation d'assister la famille dans
sa mission de gardienne de la morale et des valeurs traditionnelles reconnues
par la communauté.
3. L'État a le devoir de veiller à
l'élimination de toute discrimination contre la femme et d'assurer la
protection des droits de la femme et de l'enfant tels que stipulés dans
les déclarations et conventions internationales.55(*)
3. Les personnes âgées ou handicapées
ont également droit à des mesures spécifiques de
protection en rapport avec leurs besoins physiques ou moraux.
Article 19 :
Tous les peuples sont égaux ; ils jouissent de la
même dignité et ont les mêmes droits. Rien ne peut justifier
la domination d'un peuple par un autre.
Article 20 :
1. Tout peuple a droit à l'existence. Tout peuple a
un droit imprescriptible et inaliénable à
l'autodétermination. Il détermine librement son statut politique
et assure son développement économique et social selon la voie
qu'il a librement choisie
2. Les peuples colonisés ou opprimés ont le
droit de se libérer de leur état de domination en recourant
à tous moyens reconnus par la communauté internationale.
3. Tous les peuples ont droit à l'assistance des
États parties à la présente Charte, dans leur lutte de
libération contre la domination étrangère, quelle soit
d'ordre politique, économique ou culturel.
Article 21 :
1. Les peuples ont la libre disposition de leurs richesses
et de leurs ressources naturelles.
Ce droit s'exerce dans l'intérêt exclusif des
populations. En aucun cas, un peuple ne peut en être
privé.
2. En cas de spoliation, le peuple spolié a droit
à la légitime récupération de ses biens ainsi
qu'à une indemnisation adéquate
3. La libre disposition des richesses et des ressources
naturelles s'exerce sans préjudice de l'obligation de promouvoir une
coopération économique internationale fondée sur le
respect mutuel, l'échange équitable, et les principes du droit
international.
4. Les États parties à la présente
Charte s'engagent, tant individuellement que collectivement, à exercer
le droit de libre disposition de leurs richesses et de leurs ressources
naturelles, en vue de renforcer l'unité et la solidarité
africaines.
5. Les États parties à la présente
Charte s'engagent à éliminer toutes les formes d'exploitation
économique étrangère, notamment celle qui est
pratiquée par des monopoles internationaux, afin de permettre à
la population de chaque pays de bénéficier pleinement des
avantages provenant de ses ressources nationales.56(*)
Article 22 :
1. Tous les peuples ont droit à leur
développement économique, social et culturel, dans le respect
strict de leur liberté et de leur identité, et à la
jouissance égale du patrimoine commun de l'humanité
2. Les États ont le devoir,
séparément ou en coopération, d'assurer l'exercice du
droit au développement.
Article 23 :
1. Les peuples ont droit à la paix et à la
sécurité tant sur le plan national que sur le plan international.
Le principe de solidarité et de relations amicales affirmé
implicitement par la Charte de l'organisation des Nations Unies et
réaffirmé par celle de l'Organisation de l'unité africaine
doit présider aux rapports entre les États.
2. Dans le but de renforcer la paix, la solidarité
et les relations amicales, les États parties à la présente
Charte s'engagent à interdire :
Ø qu'une personne jouissant du droit d'asile aux
termes de l'article 12 de la présente Charte entreprenne une
activité subversive dirigée contre son pays d'origine ou contre
tout autre pays, parties à la présente Charte ;
Ø que leurs territoires soient utilisés
comme base de départ d'activités subversives ou terroristes
dirigées contre le peuple de tout autre État partie à la
présente Charte.
Article 24 :
Tous les peuples ont droit à un environnement
satisfaisant et global, propice à leur développement.
Article 25 :
Les États parties à la présente
Charte ont le devoir de promouvoir et d'assurer, par l'enseignement,
l'éducation et la diffusion, le respect des droits et des
libertés contenus dans la présente Charte, et de prendre des
mesures en vue de veiller à ce que ces libertés et droits soient
compris de même que les obligations et devoirs correspondants.57(*)
Article 26
Les États parties à la présente
Charte ont le devoir de garantir l'indépendance des tribunaux et de
permettre l'établissement et le perfectionnement d'institutions
nationales appropriées chargées de la promotion et de la
protection des droits et libertés garantis par la présente
Charte.
Article 27
1. Chaque individu a des devoirs envers la famille et la
société, envers l'État et les autres collectivités
légalement reconnues et envers la communauté internationale.
2. Les droits et les libertés de chaque personne
s'exercent dans le respect du droit d'autrui, de la sécurité
collective, de la morale et de l'intérêt commun.
Article 28 :
Chaque individu a le devoir de respecter et de
considérer ses semblables sans discrimination aucune, et d'entretenir
avec eux des relations qui permettent de promouvoir, de sauvegarder et de
renforcer le respect et la tolérance réciproques.
Article 29 :
L'individu a en outre le devoir :
1. De préserver le développement harmonieux
de la famille et d'oeuvrer en faveur de la cohésion et du respect de
cette famille de respecter à tout moment ses parents, de les nourrir, et
de les assister en cas de nécessité.
2. De servir sa communauté nationale en mettant ses
capacités physiques et intellectuelles à son service
3. De ne pas compromettre la sécurité de
l'État dont il est national ou résident.
4. De préserver et de renforcer la
solidarité sociale et nationale, singulièrement lorsque celle-ci
est menacée ; 5. De préserver et de renforcer
l'indépendance nationale et l'intégrité territoriale de la
patrie et, d'une façon générale, de contribuer à la
défense de son pays, dans les conditions fixées par la
loi.
5. De travailler, dans la mesure de ses capacités
et de ses possibilités, et de s'acquitter des contributions
fixées par la loi pour la sauvegarde des intérêts
fondamentaux de la société.
6. De veiller, dans ses relations avec la
société, à la préservation et au renforcement des
valeurs culturelles africaines positives, dans un esprit de tolérance,
de dialogue et de concertation et d'une façon générale de
contribuer à la promotion de la santé morale de la
société ; S. De contribuer au mieux de ses capacités,
à tout moment et à tous les niveaux, à la promotion et
à la réalisation de l'unité africaine.58(*)
§3.
Caractéristiques du système africain
Parmi les multiples caractéristiques structurelles
d'un système international, quelque grandes dimensions peuvent
être dégagées.59(*)
L'enjeu géopolitique de l'Afrique centrale de la
politique mondiale, c'est certainement l'accès aux ressources
énergétiques particulièrement le pétrole dont les
gisements se trouvent au Cameroun, au Congo, en Guinée Equatoriale, au
Tchad, en Angola, en RDC, au Sud-Soudan, au Gabon et certainement en RCA; mais
cette géopolitique mondiale du pétrole de l'Afrique du Centrale
contribuerait drôlement à la disparition physique de l'Afrique
centrale au profit de l'espace « pays du Golfe de Guinée» et
« pays des Grands Lacs africains ».
Le contrôle des ressources naturelles ou
énergétiques africaines contrairement aux apparences ne donne pas
lieu à des rivalités de puissance ou de pouvoirs et ne comportent
pas de perspectives de grands affrontements même si Chinois et
Occidentaux n'y vont pas sans soupçons, notamment la peur de revanche.
Un consensus tacite servi par les principes et règles de l'OMC d'une
part, et de l'autre par les exigences de l'OCDE en matières
d'investissements internationaux dégéopolitisent
complètement ces enjeux financiers. La mondialisation aurait à
cet égard un rôle négatif dans la mesure où elle
oblige tous les gouvernements à pratiquer des politiques ou mesures
incitatives de l'Investissement direct Etranger. En la matière, il y a
lieu de noter qu'il n'y a pas ruée ou affluence et que même le
programme NEPAD de l'Union Africaine n'a pas eu d'échos quant à
la mobilisation des capitaux privés. L'Afrique n'a-t-elle pas
été ramenée au consensus de Monterry et le Rapport Mondial
sur le développement Humain 2005 n'a-t-il pas recommandé le
financement des objectifs millénaires du développement par l'Aide
politique au développement et par la coopération
internationale?
Le continent africain abrite une grande
variété de cultures, dont chacune se caractérise par son
langage, ses traditions et ses formes artistiques qui ne cessent
d'évoluer au rythme des transformations culturelles et sociales.
Aujourd'hui, ce que nous appelons art africain concerne surtout les fractions
des sociétés restées essentiellement rurales,
c'est-à-dire à peine plus de 50 % de la population
africaine, sauf dans les régions de vieilles civilisations urbaines
comme les cités d'influence yoruba au Nigeria, au Bénin et au
Togo. L'aspiration à la modernité et le rejet d'une vie rurale
ressentie comme oppressante et difficile ont généré
une urbanisation croissante. Néanmoins, les difficultés de la vie
quotidienne à la ville font naître une certaine nostalgie de la
vie au village. Et même si les adolescents retournent parfois
« en brousse » pour subir une initiation
abrégée, les cérémonies traditionnelles avec
intervention de masques ont subi à leur tour les effets de l'exode rural
et l'influence de la ville.
Bien que l'immense étendue du Sahara
constitue une barrière naturelle entre l'Afrique du Nord et le reste du
continent, les routes commerciales, établies depuis l'arrivée des
Arabes au Maghreb (VIIe siècle), ont favorisé les
échanges et les influences : par exemple, de nombreuses formes
artistiques et architecturales islamiques d'inspiration nord-africaine existent
parmi les cultures du sud du Sahara. En outre, les arts et les cultures
subsahariennes ont influencé l'Afrique du Nord.
CHAPITRE III. LA RDC ET LE
SYSTEME GEOPOLITIQUE AFRICAIN
Ce vaste pays est situé en Afrique centrale, la
quasi totalité des terres est cultivable, malgré l'immense
variété du relief. Plaine côtière à l'Ouest,
cuvette centrale au Centre-ouest, plateaux au Nord, au Nord-est et au Sud et
massifs montagneux à l'Est, au Sud-est et à l'Ouest. La RDC
partage ses frontières avec 9 pays
Section 1. Ressources
congolais et le système géopolitique africain
Le Congo est riche en bien des domaines, mais
paradoxalement, cette richesse, loin d'être un facteur de
développement, s'est révélée être un
obstacle. Evoquer la richesse du Congo, c'est aussi remuer toutes les plaies et
tous les malheurs de ce pays : l'argent facile, le gaspillage, la
corruption massive, etc.
C'est pourquoi, nous allons tenter de montrer que cette
richesse, doit être un atout principal de la lutte contre le
sous-développement, reposant sur une organisation administrative
efficace.
§1. L'eau
Les ressources en eau sont un problème de
société. Historiquement considéré comme un bien
commun, l'eau est essentielle à la vie et à de nombreuses
activités humaines, et souffre de leurs impacts négatifs. La
demande croissante des ressources en eau (produit par la croissance
démographique et économique) et le changement climatique
conduisent à un croissant manque d'eau ainsi qu'à la
dégradation de leur qualité, ce qui a une pertinence aiguë
en particulier dans les régions en stress hydrique.
Dans les régions arides et semi-arides, la gestion
des ressources en eau souterraines et de surface pose des défis
importants pour le développement des populations locales.
Le fleuve Congo est le second
fleuve du monde
après l'
Amazone
pour son
débit
(80 832 m/s maximum) mais le cinquième par sa longueur (4 700
km avec la rivière
Chambeshi).
Il sert de frontière naturelle entre la
République
démocratique du Congo,
Lorsque l'embouchure du Congo fut explorée en
1482 par le
Portugais
Diego
Cão, celui-ci fit élever un pilier de pierre sur la
rive pour marquer sa découverte. C'est ainsi que le fleuve fut alors
baptisé dans un premier temps Rio de Pedrão (la
« Rivière du Pilier »).
L'existence de l'ancien
royaume du
Kongo situé en amont du fleuve décida les Portugais
à nommer ce dernier du nom de Congo. Cependant les populations
indigènes du royaume désignaient eux le fleuve sous le terme de
Nzadi (« le fleuve ») ou dialectalement Nzaï. Ce mot
sera traduit au
XVIe siècle
par les Portugais en Zaïre, nom que
Mobutu
utilisa pour renommer la
République
démocratique du Congo et le fleuve lui-même de
1971 à
1997.
Le Congo fut anciennement appelé Barbila à
une époque plus reculée, et le haut du fleuve est appelé
Lualaba (ou Lwalaba)60(*).
Après la découverte de l'embouchure du
fleuve par Diogo Cão à la fin du
XVe siècle,
il fallut attendre
1816 pour qu'une
expédition britannique commandée par
James Kingston
Tuckey remonte le Congo jusqu'à
Isangila.
Henry Morton
Stanley a été le premier Européen à
naviguer le long du fleuve. Il rapporta que le
Lualaba (autre
nom du fleuve) n'était pas la source du
Nil, comme cela
était parfois suggéré à l'époque.
Bien que les
chutes
Livingstone empêchent l'accès depuis la mer, le Congo
est navigable par sections, en particulier entre
Kinshasa et
Kisangani.
Les
chemins de
fer contournent maintenant les trois grandes chutes, et une grande
partie du commerce de l'Afrique centrale passe le long du fleuve, y compris le
cuivre, l'
huile de
palme, le
sucre, le
café
et le
coton. Le fleuve
est également une source potentielle d'
énergie
hydroélectrique, et les
barrages
d'Inga au bas de Pool Malebo sont les premiers à exploiter
ce potentiel.
En février
2005, la compagnie
d'électricité nationale d'
Afrique du
Sud, l'
Eskom, annonce
une proposition visant à accroître la capacité d'Inga de
façon spectaculaire grâce à l'amélioration des
infrastructures existantes et la construction d'un nouveau barrage
hydroélectrique.
Selon les concepteurs, le projet aurait permis de porter la production maximale
de l'installation à 40 GW, soit le double de celle du barrage des
Trois Gorges en
Chine
3.
Fleuve d'
Afrique
centrale, le second au monde par son débit (80 832 m3·s-1
maximum) et le second plus long d'Afrique après le
Nil.
Son cours est navigable par sections : il est
entrecoupé par des rapides en amont avant
Kisangani et
en aval entre
Kinshasa et
l'
Atlantique.
Avec la rivière
Chambeshi, sa
longueur totale est de 4700
km (2922
miles),
ce qui en fait le deuxième plus long fleuve d'Afrique après le
Nil et le
cinquième du monde. Le Congo et ses affluents traversent la
deuxième plus grande
forêt
tropicale humide au monde
5.
Ce fleuve possède également le second
débit le plus élevé au monde, derrière le
fleuve
Amazone, et le deuxième
bassin
versant en termes d'importance. Une grande partie de ce bassin se
trouvant de part et d'autre de l'
équateur,
le débit est stable, il y a toujours au moins un cours d'eau connaissant
une saison des pluies
6.
Le fleuve Congo prend sa source dans les montagnes du
grand rift
est-africain, tout comme les lacs
Tanganyika
et
Moero, qui
alimentent le
Lualaba, qui
devient le Congo en aval des
chutes
Boyoma. La rivière
Chambeshi, en
Zambie, est généralement considérée comme la source
du Congo conformément à la pratique qui veut qu'on prenne pour
source l'affluent le plus long, comme c'est le cas pour le
Nil.
Le Congo s'écoule généralement vers
l'ouest à partir de
Kisangani,
juste au bas des chutes, puis prend peu à peu des virages vers le
sud-ouest, en passant par
Mbandaka, se
joignant à l'
Oubangui, et
se précipitant dans le
Pool Malebo
(Stanley Pool).
Kinshasa
(anciennement
Léopoldville)
et
Brazzaville
sont situés sur les rives opposées du fleuve au niveau du Pool
Malebo, où le Congo se rétrécit et forme un certain nombre
de
cataractes
créées par de profonds canyons et collectivement connues sous le
nom de
chutes
Livingstone. Il s'écoule ensuite en direction de
Matadi et
Boma, puis se
jette dans l'océan au niveau de la petite ville de
Muanda.
Lualaba de la source jusqu'à
Kisangani :
considéré comme le cours supérieur. Sur ce cours, le
fleuve est souvent étroit, tortueux et coupé de chutes ou rapides
à cause des montagnes et des hauts plateaux qu'il traverse.
Cours moyen: il comprend le Haut Congo et le Moyen Congo.
Sur ce parcours, le fleuve congolais traverse l'immense plaine centrale du
pays. Son parcours est paisible et parsemé d'îles et bancs de
sable. Sa largeur peut atteindre de 25 à 30 km, à
Makanza.
Bas Congo ou cours inférieur de
Brazzaville/
Kinshasa
à l'embouchure : il se partage en deux parties. De Kinshasa
à Matadi (350 km),
Le fleuve traverse les Monts du Bangu et compte 32 chutes
qui rendent navigation impossible. De Matadi à l'océan
(137 km), le fleuve calme laisse remonter les bateaux de mer. Entre Boma
et
Banana,
des îles basses et marécageuses divisent le fleuve en de multiples
bras.
Le fleuve Congo traverse tout le pays et l'arrose avec ses
nombreux affluents couvrant toute la superficie. Grâce au fleuve Congo,
le pays bénéficie d'un immense réseau hydrographique qui
l'arrose en permanence. Il déverse 50.000 m3 d'eau par seconde dans
l'océan Atlantique
§2. Foret
La République du Congo est l'un des pays d'Afrique
dont la couverture forestière est parmi la plus importante du monde. Le
pays occupe la 7e place au niveau mondial sur la liste des pays ayant un fort
pourcentage de déforestation, après la Russie, le Brésil,
le Canada, les Etats-Unis, la Chine, et l'Indonésie. 61(*)
Les forêts recouvrent environ les deux-tiers de la
superficie du pays et la moitié de cette zone a été
ouverte à l'exploitation par la nouvelle politique forestière
introduite par la loi du 29
Les cinq pays du Bassin du Congo (Cameroun, Congo, Gabon,
RCA, RDC) couvrent une superficie totale de 4 millions de km2 et regroupent une
population de 93,2 millions d'habitants avec des densités
différentes (58%de la population vit en RDC). Pour la plupart des pays,
le taux d'accroissement de la population prévoit un doublement d'ici 25
ans, entraînant une pression croissante sur la forêt par
l'agriculture. La superficie totale de la forêt dense du Bassin du Congo
est estimée à 160 millions d'hectares. L'Afrique Centrale
représenterait 10% de la biodiversité mondiale : la flore des
forêts de basse altitude compterait plus de 10 000 espèces de
plantes supérieures dont 3000 seraient endémiques. Or, cette
forêt subit annuellement une déforestation nette de 0,16%. En
effet, le secteur forestier représente un poids primordial dans
l'économie des pays, même si cette manne ne semble pas être
partagée équitablement.
Les enjeux environnementaux sont donc importants et en
grande partie liés à la gestion durable des forêts du
Bassin. Cette gestion durable progresse dans le sens où les grandes
entreprises des pays se sont engagées dans différents processus
de certification et que de nombreuses organisations internationales accordent
aux forêts du bassin du Congo une grande attention dans le cadre de la
conservation de la biodiversité, des changements climatiques et sur le
plan économique.
Mais de nombreux progrès restent à
réaliser, notamment en matière d'aménagement des
concessions forestières, de législation et
d'éco-certification.
§3. Minerais
L'or, le cuivre, le diamant, le manganèse, le
cobalt, le fer, l'uranium (la liste n'est pas exhaustive).
Avant 1991, les principales productions étaient le
cuivre, le pétrole, les diamants, l'or, le cobalt. Certaines grandes
villes ont véritablement pris naissance autour de ces productions,
notamment Lubumbashi et Kolwezi pour le cuivre et le cobalt. 62(*)
Par ailleurs, le raffinage du cuivre est une
activité industrielle particulièrement importante du pays.
Le Congo possède l'uranium le plus enrichi du monde
et il est, avec la Russie, le principal producteur mondial de cobalt.
Toujours dans le même ordre d'importance, le diamant
constitue actuellement la principale source des revenus dont les exportations
ont rapporté en 2003 près de 700 millions de dollars. Les
gisements situés dans la région de Mbuji-Mayi, au Kasai sont et
au premier rang de la production mondiale de diamants industriels.
Notons qu'en 1996, l'exportation du diamant congolais
s'élevait à plus de 21 millions de carats pour une valeur de
près de 389 millions de dollars. Actuellement, la banque centrale
évalue l'exportation frauduleuse d'une partie de la production à
plus de 300 millions de dollars. Les ventes parallèles
représenteraient jusqu'à 30% des transactions
réalisées légalement.
Et que dire de l'or dont les réserves
estimées à 124 tonnes en 1997, exportées à 135,8
kilos en 1996 est également lourdement affecté par la fraude. La
perte est estimée à plus de 300 millions de dollars par an au
profit du marché parallèle.
Dans ce domaine minier, le Congo se trouve avec des
entreprises en déficit et des outils qu'il n'a pas les moyens de
gérer. Depuis les années 1980, l'avenir de la production
minière n'apparaît plus aussi brillant que naguère. La
richesse minière, dont on a tant exalté le caractère
exceptionnel, est ramenée à un rang plus modeste.
La participation du pays, en ce qui concerne les
réserves mondiales du cuivre, de cobalt et de diamant industriel, s'y
ajoute le diamant de joaillerie, du zinc et de l'étain, a diminué
parfois de moitié et les débouchés ne sont plus
assurés.
Une étude réalisée par la
Gécamines en 1997 indique que la réhabilitation et l'extension de
l'outil de production des sociétés minières existantes
nécessiteraient des investissements estimés à 1,3
milliards de dollars environs.
§4. Ressources
énergétiques
Les productions énergétiques, quoique
modestes, dépassent les besoins actuels de consommation
intérieure.
Le potentiel hydroélectrique est le
quatrième du monde avec 600 milliards de KWh, ce qui prouve qu'il peut
couvrir les besoins du pays tout entier, dans tous les domaines
économiques et sociaux. Le site d'Inga situé au Bas-congo, est
l'un des plus importants à l'échelle mondiale. Il peut
délivrer une puissance de plus de 20 millions de KW à comparer
à la Belgique qui produit 2,8 millions. 63(*)
La production de l'hydrocarbure, découvert en mer,
à l'embouchure du Congo représente un gisement relativement riche
en pétrole
Le gaz naturel produit environ 505 millions de tonnes par
an, offrant une réserve estimée à plus de 50 milliards de
m3.
Le charbon, exploité principalement dans le
Katanga, ne produit que 14.400 tonnes (en 1995) et se révèle donc
insuffisante pour couvrir les besoins du pays qui est obligé de recourir
aux importations provenant essentiellement de l'Afrique Australe.
Depuis 1976, la plus grande partie du Congo souffre d'une
pénurie chronique en carburant (consommation en 1989 : Kinshasa
55%, Bas-Congo 26%, Katanga 27%).
Le manque d'énergie agit comme un frein au
développement, surtout pour les industries qui traitent les
matières locales. Sans épargner des activités sociales et
commerciales qui en sont également affectées.
L'énergie électrique d'Inga suffit à
pourvoir les besoins en électricité des congolais, de même
pour la production pétrolière capable de financer les besoins en
essence pour le transport.
Si nous y ajoutons le charbon, cette pénurie
chronique qui n'a aucune raison d'être, on pourrait judicieusement y
mettre fin.
Force est de constater qu'avec une dose de bonne
volonté politique, d'une gestion rigoureuse dans ce secteur, le Congo
serait en capacité de couvrir l'ensemble de ses besoins en
énergie, accompagnant ainsi d'une façon durable et dans le temps,
son développement.
Section 2. Impact
potentiel des ressources naturelles en RDC
L'exploitation illégale des richesses du Congo
Kinshasa largement analysée dans les lignes précédentes ne
porte pas seulement préjudice à la République
Démocratique du Congo mais à l'Afrique toute entière dans
la mesure où ce pillage a plus profité aux réseaux
criminels maffieux, aux personnes privées prises isolement, etc. qu'aux
Etats.
Ainsi cette section fera l'objet de l'impacte
potentiel de des quelques ressources prés cité (l'eau,
forêt, minerais, électricité.)
§1. Forêts et
savanes en RDC
Au moment où la RDC cherche à faire
participer tous les secteurs d'activités dans le processus de
développement économique, le secteur forestier constitue un atout
majeur car, il s'agit d'une potentialité énorme qui n'a pas
encore joué pleinement son rôle. En effet, des 128 000 000 d'ha
des forêts dont dispose la RDC, soit 54.6% de toute sa superficie et
situées essentiellement au coeur du bassin du fleuve Congo, seuls 60 000
000, soit 41.4%, seraient économiquement exploitables compte tenu des
contraintes diverses notamment l'accessibilité, les marécages,
les forêts inondées.65(*)
Ces forêts se caractérisent par une
très grande hétérogénéité de son
potentiel forestier, une diversité des familles et essences botaniques
mais malheureusement aussi par un faible niveau de productivité
moyen.
Elles sont cependant :
· habitat pour une densité floristique et
faunique qui fait du pays un des premiers pays de méga
biodiversité au monde ;
· premières d'Afrique pour les
espèces végétales (plus de 10 500 espèces
recensées), avec un endémisme exclusif de faune (gorille de
plaines et de montagnes de l'Est, bonobo, okapi, rhinocéros blanc du
nord, paon congolais et bien d'autres) ;
· le seul pays au monde où vivent quatre
des cinq espèces de grands gorilles,...
Les milieux forestiers forment un vaste ensemble peu
peuplé riche de sa biodiversité, de ses réserves en bois
et en terres cultivables et fait de ce pays une réserve mondiale en
forêt66(*).
Les milieux de savane, milieux ouverts, ont au contraire
favorisé la formation d'entités politiques. Les hautes terres de
la crête Congo-Nil forment l'ensemble le plus névralgique du pays,
victimes des atouts naturels des montagnes tropicales (climat sain autorisant
l'élevage bovin, sols volcaniques fertiles).
Ces milieux naturels sont riches d'une diversité en
flore et faune qui pourra développer une industrie touristique à
l'instar des sites touristiques d'autres pays.
§2. Eau et ressources
minières
La caractéristique dominante du pays est le bassin
hydrographique du Congo qui s'étend sur 3.831.400 km². Le fleuve
Congo, long de 4.700 km, a un débit de 40.000 m3/s en moyenne, ce qui
fait de lui le premier en Afrique et le second dans le monde après
l'Amazone.
L'étendue du bassin du fleuve Congo est un grand
axe du système de communication du pays. Son immense bassin, qui couvre
la totalité de la zone centrale, s'inscrit dans une vaste
dépression couverte de forêts denses dont l'altitude ne
dépasse pas 500 m et en bordure de laquelle s'élèvent des
plateaux et des chaînes montagneuses à l'Est.
Les reliefs les plus élevés sont
constitués par les monts MITUMBA, dont l'altitude avoisine les 5.000
mètres. Les montagnes environnantes du bassin du Congo sont
traversées par de nombreux cours d'eau qui arrosent la
quasi-totalité du territoire.
Les environnements de la RDC portent la marque de l'eau.
Enjeu politique du XXIème Siècle, la question de l'eau
intéresse l'ensemble des pays de la sous-région et ailleurs, ce
qui devrait entraîner le renforcement de la coopération
régionale.
La RDC est considérée comme un scandale
géologique au monde, elle est comptée parmi les pays de la
planète renfermant des minerais dont la technologie de pointe a besoin
pour son développement. La récente découverte du coltan
dans l'extrême oriental de la RDC confirme bien cette assertion.
La République Démocratique du Congo est
mondialement connue pour son potentiel minier comprenant plusieurs substances
minérales en réserves impressionnantes. Elle possède, pour
ne prendre que ce seul exemple, 34% des réserves mondiales connues de
Coltan et 10% de réserves de cuivre. Toutes les Provinces du pays
peuvent se prévaloir de détenir des richesses
minières
En dépit de ces innombrables ressources, le secteur
minier congolais est encore loin de révéler toutes ses
possibilités ; il n'a contribué que marginalement à
la croissance (moins d'un dixième de la croissance totale en 2006, alors
que le potentiel est d'au moins un quart).
Bien qu'intensif en capital plutôt qu'en main
d'oeuvre, le développement du secteur minier pourrait avoir de nombreux
effets d'entraînement en termes de recettes publiques et même
d'emplois.
Le secteur minier congolais est un secteur porteur
où le pays dispose de grands avantages comparatifs par rapport à
ses voisins (62.331.514 tonnes de cuivre de réserves, 4.920.060 tonnes
de cobalt de réserves, 4.055.403 tonnes de Zinc de réserves,
140.000.000 tonnes de diamant de réserves, 20.000.000.000
de tonnes de fer de réserves, 22.500.000 tonnes de
chrome-nichel de réserves et 3.095.458 tonnes d'or de
réserves).
Le climat des affaires dans ce secteur est
caractérisé bien souvent par des conflits de compétence
entre le pouvoir central et les autorités provinciales, se traduisant
par la création des impôts et droits sans fondement juridique
à côté de ceux prévus par le Code Minier.
§3. Potentiel
énergétique
.
La République Démocratique du Congo a
également un immense potentiel hydroélectrique de 100 000
mégawatts, soit 13% du potentiel mondial. Pourtant, aujourd'hui, seul 9%
de la population a accès à l'électricité.
« Tout ce potentiel énergétique pourrait à lui
seul alimenter l'Afrique, assure Michel Bouchard, expert en évaluation
et stratégie environnementale pour le PNUE.
La RDC possède tout ce que vous pouvez
espérer dans une région ou sur un continent : les
matières premières, la base énergétique, 70
millions d'habitants, une démographie croissante...
Elle a donc un marché potentiel, une ressource en
main-d'oeuvre et une capacité de production suffisante pour
déclencher une économie prospère. Avec le Nigeria, ce sont
les deux pôles de croissance majeurs de l'Afrique pour le siècle
prochain. »
La République Démocratique du Congo regorge
d'importantes ressources énergétiques à même de
favoriser diverses formes d'énergies, notamment les énergies
hydrauliques, éolienne, solaire, biogaz, biocarburant, etc. Le pays
pourrait produire à lui seul assez d'électricité pour
couvrir les besoins de tout le continent Africain,67(*)
mais actuellement, il est dans une situation de pénurie
énergétique.
L'état des lieux du secteur
énergétique en République Démocratique du Congo
laisse apparaître un taux de desserte en énergie des populations
très faible
Section 3. Critiques et
perspectives
Dans cette partie nous allons dégager un critique
générale et en suite proposer les perceptives d'avenir
§1. Critiques
générales
Il est reconnu aujourd'hui que les problèmes de
l'Afrique Centrale se sont exacerbés à cause de la
dégringolade de la RDC dans la position en cette zone est
stratégique. Son redressement global lui permet de jouer son rôle
de leader étatique servant de locomotive de développement de la
sous- région. A ce sujet, nous pouvons citer quelques atouts à
l'actif de la RDC pour piloter l'Afrique Centrale :
v L'immensité du territoire qui représente
pratiquement la moitié de l'Afrique Centrale. Ce territoire renferme
beaucoup de matières premières pour le développement de
tous les pays de la zone ;
v La réserve en eau que constituent les cours, les
lacs, les rivières et le grand fleuve Congo est une richesse du
XXIème Siècle notamment pour son potentiel
hydroélectrique, source d'énergie pour le développement
des industries ;
v Ressources humaines : La RDC est habitée par une
population qui représente le double de populations cumulées des
autres Etats membres de la CEEAC. Cette ressource est la première
richesse, grâce à son dynamique, avec laquelle il faut compter
pour l'intégration économique68(*).
Le délitement de l'Etat Congolais
exacerbé actuellement par son incapacité à protéger
son sol et son sous-sol doit absolument l'amener à ne plus continuer
à s'accrocher à ses richesses et surtout que certaines de ses
richesses sont déclarées « patrimoine de l'humanité
» telles la forêt, le bassin du fleuve Congo... Il ne s'agit donc
pas d'une aliénation servile de la souveraineté bien plus
être réaliste. Le Congo appartient à la fois à
plusieurs sous-régions africaines et par conséquent, se
révèle comme le noeud de l'intégration de l'Afrique, en
servant de point de jonction entre les diverses organisations sous
régionales.
En RDC, la dégradation et la disparition de
l'espace vert forestier est encore faible et estimées à
0.2%.69(*) Les pertes dues
au chablis, aux insectes et aux feux sont moins fréquentes et les
risques liés à l'exploitation forestière sont encore
moindres. Une projection dans l'avenir montre que cette exploitation va
entraîner la disparition des essences précieuses si jamais le plan
d'aménagement et gestion durables n'est pas mis rigoureusement en
application. Cependant, les principales causes de dégradation des forets
congolaises sont :
§ les défrichements : ils constituent, au
Congo-Kinshasa, la cause principale de la déforestation. Des constats
faits à ce sujet indiquent que près de quatre millions
d'individus assurent leur production vivrière en défrichant
chaque année plus de 400 000 ha de forêt70(*)
§ la croissance démographique : là
où la population est très dense, les forêts claires, les
galeries forestières ainsi que toutes les formations
végétales dominantes sont constamment sollicitées par les
populations en quête du bois de feu, bois de services et des terres
fertiles.
§ impact de l'agriculture : près de 60% de la
population congolaise serait constituée des ruraux qui pratiquent
essentiellement une agriculture de subsistance. L'agriculture extensive est
préjudiciable au maintient des forêts, surtout en zone de forte
densité où le raccourcissement de la période de
jachère ne permet plus à la forêt de se
reconstituer.
§ l'exploitation minière : lorsque, tout
particulièrement, pratiquée à ciel ouvert sur des grandes
superficies, est préjudiciable au maintient de la
biodiversité.
Les activités extractives ou minières,
même organisée de manière rationnelle pour l'exploitation
de gisement, conduisent très souvent la dégradation des
ressources de l'environnement.
Aussi, est-il qu'à coté de ces
différentes formes de dégradation, pouvons associer la
récolte des combustibles ligneux et produits forestiers non ligneux, la
chasse et la pêche.
§2. Perspectives d'avenir
Le gouvernement congolais (Ministère des affaires
étrangères coopérations internationales et francophonie,)
ainsi que l'ANAPI doivent focaliser sa politique sur la valorisation des
ressources naturelles locales en favorisant l'installation des industries
lourdes au pays.
Pour ce qui est des énergies, le gouvernement ainsi
que l'ANAPI doivent focaliser l'action d'attraction, la diplomatie
d'interrupteur en RD Congo en direction des investisseurs potentiels
intéressés par potentiel hydroélectrique, source
d'énergie pour le développement des industries, ainsi q'aux
projets d'exploitation de biocarburant, de l'énergie éolienne, de
l'énergie solaire pour l'électrification rurale, ainsi que de
l'exploitation du gaz méthane du Lac Kivu.
En guise de solution à cette situation
catastrophique, le gouvernement doit mettre en place une politique d'ouverture
axée sur la libéralisation du secteur et sur le renforcement de
la capacité de production des barrages hydroélectriques qui
existent.
Cette politique doit viser l'incitation et la facilitation
des investissements étrangers et locaux dans un cadre axé sur le
partenariat tant privé-privé, public-public que
public-privé, en vue d'espérer à :
· La réhabilitation d'Inga I (351 Mw) et II
(1.424 Mw) ;
· La construction d'Inga III (4.320
Mw) ;
· La construction de Grand Inga (39.000 Mw) et des
lignes d'interconnexion ;
· La construction de la 2ème ligne Inga -
Kinshasa ;
· La construction de diverses microcentrales et
lignes annexes, disséminées à travers le pays dont les Mw
varient entre 1 à 700 Mw.
Il serait mieux aussi que le gouvernement publie la liste
de toutes les compagnies minières qui opèrent au Congo et
indiquer la part qui revient à l'Etat Congolais dans chaque contrat pour
que le peuple Congolais sache tout ce qui se passe dans ce secteur clé
de son économie, transparence oblige.
Le Congo doit se débarrasser de sa peau de vassal,
de pourvoyeur des matières première aux autres et
développer des propres technologies pour creuser ses propres minerais et
les transformer sur place pour créer des emplois et le bien être
de son peuple! Désormais nous autres les Congolais devons juger nos
vrais amis et partenaires sur base de leur promptitude à partager leurs
sécrètes technologiques avec nous.
Et qu'il en soit ainsi pour le gouvernement congolais face
l'étendu du bassin du Congo qui couvre la totalité de la zone
centrale de l'Afrique, développer des propres technologies pour une
prochaine application d'une diplomatie de robinet vis-à-vis des pays
désirer.
Le secteur forestier congolais demeure un géant qui
dort encore et qu'il soit temps pour tout un congolais à reprendre
conscience et sens de responsabilité pour ce secteur car
l'intensification de la mise en valeur du potentiel forestier permettrait la
diversification de l'économie nationale longtemps axée sur le
marché des minerais.
Pour ce faire, le gouvernement, à travers le
ministère qui a, dans ses attributions, les forêts, a un
rôle très important dans la gestion, l'inventaire, les
investissements, les financements, les infrastructures, la formation et
renforcement des capacités des cadres et ouvriers, l'énergie, la
communication, le transport, la promotion.
CONCLUSION
Nous voici à terme de notre travail. Notre sujet
d'étude avait porté sur l'analyse des forces et faiblesses de
la République Démocratique du Congo dans le système
géopolitique africain ; il est aisé de constater que les
faiblesses priment sur les forces bien que nombreux de facteurs de puissance
des États existent en RD Congo.
Notre objectif, en menant cette recherche, était
d'établir une balance entre les atouts dont dispose la République
Démocratique du Congo, lesquels atouts contribuent à la
perspective de sa puissance d'une part, et ceux qui constituent un pôle
d'insuffisance d'autre part.
Cette problématique a suscité des questions
de recherche suivantes :
v Quel est la place de la RDC dans le système
géopolitique africain ?
v Quel est la force et la faiblesse de la RDC dans la
géopolitique africain ?
Les réponses provisoires ou hypothèses aux
questions de la problématique se présentaient comme
suit :
La RD Congo regorge de beaucoup d'atouts qui lui
permettraient de reprendre très vite une place de choix dans le concert
des nations tant au niveau régional que continental.
Les ressources naturelles d'une valeur
insoupçonnée dont elle dispose - ressources minières,
forestières, hydriques, énergétiques, etc. - lui donnent
le qualificatif de scandale géologique et constituent pour elle des
facteurs d'une puissance énorme.
Ce travail a également répondu à la
question concernant la force et la faiblesse de la RDC dans la
géopolitique africain ? Nous avons souligné que
tant sur le plan géostratégique qu'économique et pour tant
d'autres ressources dont dispose la RD Congo, on assisterait à leur
forte inexploitation.
Pour répondre à ces questions de recherche,
nous nous sommes servi de la méthode systémique parce que dans
cette dernière nous trouvons une mise en relation systémique d'ou
les acteurs sont probablement unis pour un même sort.
La technique documentaire, nous a permis aussi de
consulter quelques documents écrits qui ont trait à notre objet
d'étude, les revues, les journaux et autres documents officiels sur la
diplomatie
Vis-à-vis de cette incapacité de la RD Congo
à transformer les atouts dont elle dispose en éléments de
puissance réelle sur le continent africain, ce géant État
est devenu presque inexistant sur la scène africaine et s'il peut
exister, c'est parce qu'il est devenu une proie que chaque pays veut engloutir.
Même le moindre des plus petits pays en Afrique risque de se soulever et
manifester ses ambitions contre la RD Congo.
Le drame du Congo, ce grand et riche pays, ses dirigeants
rencontrent à de différentes époques pour se doter d'une
politique africaine qui puisse refléter de manière
adéquate les aspirations de l'Afrique.
A cause de cette position et de ressources que la nature
lui a données généreusement, la République
Démocratique du Congo doit être à la hauteur de ses
potentialités en Afrique et se rendre compte de sa vocation qui n'est
pas seulement sous régionale, mais africaine, voire panafricaine dans le
cadre d'une gestion politique et économique responsable et inspiratrice
de confiance, de respect et d'élans vers la consolidation de
l'unité de l'Afrique.
La République Démocratique du Congo devrait
être le vrai maillot de la sécurité régionale et le
catalyseur de l'union africaine en normalisant ses rapports avec les Etats de
la région et en constituant des moteurs de la mise en marche effective
des pourparlers.
BIBLIOGRAPHIE
I. DOCUMENTS OFFICIELS
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peuples
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Ø Yves Lacoste, Dictionnaire de
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Ø BUABUA WA KAYEMBE, De la promotion des
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RDC., exposé inédit.
Ø Business Plan de l'ANAPI (2010, 2011,
2012)
Ø François THUAL Iris, Ellipses,
1996,
Ø Géopolitique (UE 05) Yveline Dé
vérin / TD 4 (Mardi 14h-16h salle 237)
Ø Jeune Afrique économie
2007
Ø Jeune Afrique : le temps du monde,
n°1923 - 1929 du 16 décembre 1997 en janvier 1998,
Ø NTUMBA LUABA LAMU, « Grandes puissances
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Kinshasa, 1999,
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la République Démocratique du Congo, TFC,
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Ø R. Sprengel, Labyrinth der Erde. Der
Raum, Das Meer und die Deutsche Geopolitik, Hanovre, thèse de
doctorat en philosophie, 1993, ronéoté
Ø KABENGELE DIBWE G., Cours de la
géographie économique, G1/RI, FSSAP, UNIKIN, 2007
Ø MASAKI, Cours de l'économie de
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Ø . KADIATA B., 2005. Sylviculture et
agroforesterie, Notes des cours, 3e graduat Eaux et
Forêts, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de
Kinshasa, inédit.
Ø OMEONGA ONAKUDU, Droit international public
notes de cours G3RI FSSAP, Unikin, Kinshasa 2012,
Ø G. KABAMBA WA KABAMBA, relations et
organisations internationales africaines, unikin Kinshasa 2013,
Ø ANGANDA LOHATA, notions essentielles des
organisations internationales et du droit des Relations internationales,
Feu torrent, Kinshasa, 2013,
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Ø SEBAHARA (P), « La réforme du
secteur de la sécurité en RD Congo » in
http://www.grip.org/bdg/g4600,
consulté le 27/08/2012
Ø www.africa.tune.com/RDC
Ø
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forêt » [
archive],
sur Vidéos sur le site de TF1, 2009. Consulté le 24
novembre 2012.
TABLE DES MATIERES
Epigraphe
i
Dédicace
ii
Remerciements
iii
Avant-propos
iv
Sigles et abréviations
v
I. INTRODUCTION
1
I.1. Présentation du
sujet
1
I.2. Problématique
1
I.3. Hypothèse
2
I.4. Choix et intérêt du
sujet
4
I.4.1. Intérêt
Personnel
4
I.4.2. Intérêt Scientifique
et Intérêt académique
4
I.5. Etat de la question
5
I.6. Méthodologie du
travail
6
a.
Méthode
6
b.
Technique
6
1.7. Délimitation du
Sujet
7
a. Sur le plan
spatial
7
b. Sur le plan
temporel
7
I.8. Difficultés
rencontrées
7
I.9. Plan sommaire
8
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS
GENERALES
9
Section 1. Déblayage
conceptuel
9
§1. La
Géopolitique
9
§2. Le Système
Géopolitique
10
§3. Force
13
§4. Faiblesse
13
§5. Système
14
Section 2. Présentation de la RD
Congo
15
§1. Situation
géographique
15
§2. Situation
économique
19
§3. Situation
socioculturel
20
CHAPITRE II : LE SYSTEME GEOPOLITIQUE
AFRICAIN
21
Section 1. Les Acteurs du système
africain
21
§1. Acteur
étatiques
22
§2. Les Organisations Internationales
et les Organisations Internationales sous régionales
---------------------------------------------------------------------------------------------------
23
a. Les Organisations
internationales
23
b. Les Organisations
Internationales sous régionales
25
§3. Les Organisation Non
Gouvernementales
27
§4. Les individus
28
Section 2. Mécanismes juridiques
et le système géopolitique africain
29
§1. Charte de l'Union
Africaine
29
§2. Charte Africaine des Droits de
l'homme et des peuples
31
§3. Caractéristiques du
système africain
38
CHAPITRE III. LA RDC ET LE SYSTEME
GEOPOLITIQUE AFRICAIN
40
Section 1. Ressources congolais et le
système géopolitique africain
40
§1. L'eau
40
§2. Foret
43
§3. Minerais
44
§4. Ressources
énergétiques
45
Section 2. Impact potentiel des ressources
naturelles en RDC
46
§1. Forêts et savanes en
RDC
46
§2. Eau et ressources
minières
47
§3. Potentiel
énergétique
49
Section 3. Critiques et
perspectives
49
§1. Critiques
générales
49
§2. Perspectives
d'avenir
51
CONCLUSION
53
BIBLIOGRAPHIE
55
TABLE DES MATIERES
57
* 1 Jeune
Afrique : le temps du monde, n°1923 - 1929 du 16 décembre 1997
en janvier 1998, p. 31
* 1 KUYUNSA
B.G., et SHOMBA K.S., Initiation aux Méthodes de Recherche en Science
Sociales, PUZ, Kinshasa, 1995, p. 32
* 2 NTUMBA LUABA
LAMU, « Grandes puissances et avenir de la RDC », in
Démocratie et paix en RDC, Kinshasa, 1999, p. 223
* 3 BUABUA WA
KAYEMBE, De la promotion des investissements comme condition de
lutte contre la pauvreté en RDC., exposé
inédit.
* 4 ANAPI,
Investir en RDC. Terre d'opportunités au coeur de l'Afrique,
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* 6RONGERE P.,
Méthodes des Sciences, Edition Dalloz, Paris, 1971, p.1
* 7 BRAILLER Ph.,
cité par BINGANA KUMBANA M., L'Incidence des conflits armes sur
le développement des États Africains, cas de la République
Démocratique du Congo, TFC, Troisième Graduat RI,
UNIKIN, FSSAP, Kinshasa, 2006-2007, p.2,
* 5 LABANA
LASAY'ABAR et LOFEMBE BENKENYA, Recherche scientifique. Elément d e
base, Cedesurk, Kinshasa, 2010, p. 63
* 6 Idem, p.96
* 7 G. NGOIE
TSHIBAMBE, La République Démocratique du Congo dans les
relations interafricaines. La Trajectoire d'une impossible quête de
puissance, Lubumbashi, Ed, de Labossa, 2005, P.1.
* 8 GRAWITZ
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* 9 H.
CAPITANT, La thèse de Doctorat en Droit, 4ème éd,
Dalloz, Paris, 1991, p.58.
* 10 LABANA
LASAY'ABAR et LOFEMBE BENKENYA, Op. cit., p. 76
* 11 Sylvain
SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie de la recherche scientifique, ed.
M.E.S, Kinshasa 2006, p.53
* 12 LABANA
LASAY'ABAR et LOFEMBE BENKENYA, Op. cit., p. 63
* 13. Pierre M.
Gallois, Géopolitique, Les voies de la puissance, FEDN, Pion,
1990, p. 37
* 14
KLEINSCHMAGER R., Éléments de géographie
politique, Presses Univ. de Strasbourg, 1993, p. 8.
* 15 . Yves
Lacoste, Dictionnaire de Géopolitique, Flammarion, Paris, 1993,
p. 587.
* 16 Michel
Foucher, Fronts et frontières, un tour du monde
Géopolitique, Fayard, Paris, 1991, p. 35.
* 17
François THUAL Iris, Ellipses, 1996, p 04
* 18
Géopolitique (UE 05) Yveline Dé vérin / TD 4 (Mardi
14h-16h salle 237)
*
19 Idem
* 20
L.LASAY'ABAR, les Relations Internationales. Présentation
Panoramique et Approches Théoriques, Medias Paul, Kinshasa, p. 47
* 21
B. Buzan, People, States and Fear. An Agenda for International
Security Studies in the Post-Cold War Era, Colorado, Lyhne Riennez Publishers,
Boulder, 2e edition, cf. l'introduction.
* 22 Jean
Baudrillard, Les Stratégies fatales, Paris, Grasset, Le
Livre de Poche, 1983, p. 41-50.
* 23 R.
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New York, G. P. Putnam' Sons, 1942, p. 6-9.
* 24 R.
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1993, ronéoté, p. 22 et sq.
* 25 L
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* 26 R. ARON,
Paix et guerre entre les nations, Paris, Calmann-Lévy, 1964,
P.17
* 30
Raymond
Aron (1962),
Paix
et guerre entre les nations, chap. IV
* 27 LABANA
LASAY'ABAR ET LOFEMBE B, Op.Cit, p, 47
* 28 Ministère du Plan, Note de
stratégie Nationale, mars 1999
* 29 Plan
stratégique Nationale/BCC/SIDA, octobre 1998, p. 9.
* 30 TAZI (M-J),
Op. cit
* 31 TAZI (M-J.),
« La négociation des matières premières de
base de la République Démocratique du Congo, Solution à
l'instabilité chronique de la Sous région des Grands
Lacs », in MES, N° 29 septembre
octobre, 2005, pp. 92-117
* 32 SEBAHARA
(P), « La réforme du secteur de la sécurité
en RD Congo » in
http://www.grip.org/bdg/g4600,
consulté le 27/08/2012
* 33 LABANA
LASAY'ABAR. Op. cit., p. 30.
* 34 Lire
à ce sujet : Jeune Afrique économie 2007,
P26
* 35
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* 36 KABENGELE
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* 37 P.F, YEZI
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* 38 MASAKI,
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* 39
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* 40 G. KABAMBA
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* 41 LABANA
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* 42 DIUR
KATOND, Relations internationales : introduction
générale, Sirius, Kinshasa, 201O, P. 108
* 43 ANGANDA
LOHATA, notions essentielles des organisations internationales et du droit
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15
* 44 ANGANDA
LOHATA Op.cit. P. 203
* 45 LABANA
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* 46 AZAP
n°1544 du 28 mai 1988
* 47 LABANA
L.A, Op. cit, p, 89
* 48 DIUR
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* 49 OMEONGA
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Unikin, Kinshasa 2012,medit, P : 108
* 50 DIUR
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* 51 Charte de
l'union africaine, p, 2
* 52 Charte de
l'union africaine Art 1 p 2
* 53 Charte de
l'union africaine Art 2 p3
* 54 Charte
africaine de droit de l'homme et des peuples art, 3 p1
* 55 Charte
africaine de droit de l'homme et des peuples
* 56 Charte
africaine de droit de l'homme et des peuples
* 57 Charte
africaine de droit de l'homme et des peuples
* 58
Charte africaine de droit de l'homme et des peuples
* 59 LABANA
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* 60 ,
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* 62 M, bokongo, james
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* 63 64
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* 65 FAO, 2000.
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* 66 Poutier,
L'Afrique centrale et les régions transfrontalières :
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* 67 Business
Plan de l'ANAPI (2010, 2011, 2012)
* 68 Article
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* 69 ZASY G.,
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du Congo sur la certification forestière, MECNT, RDC.
* 70 . KADIATA B.,
2005. Sylviculture et agroforesterie, Notes des cours, 3e
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Université de Kinshasa, inédit.
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