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Analyse et méthodes de calcul de PIB au Maroc: démarches et limites

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par Rachid Chakir
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie-gestion,filliére économie+ Master en économie appliquée 2014
  

Disponible en mode multipage

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CHAKIR RACHID CHAKIR RACHID 2013/2014

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AVIRTISSEMENT

La faculté des sciences économiques juridique et sociales de l'université Ibn Zohr d'Agadir n'a pas approuvé ce travail et n'assume pas la responsabilité de contenu de ce mémoire de fin d'études.

Dédicaces

On dédie ce travail à nous chers parents, qu'autant de phrases aussi expressives soient-elles ne sauraient montrer le degré d'amour et d'affection qu'on éprouve pour vous. Vous nous avez comblé avec votre tendresses et affections tout au long de nous parcours. Vous n'avez cessé de nous soutenir et de nous encourager durant toutes les années de nos études, vous avez toujours été présents pour nous consoler quand il fallait. Puisse le tout puissant vous donner santé, bonheur et longue vie afin que nous puissions vous combler à notre tour. Nous chers frères et soeurs, nous chers amis et toute notre promotion d'économie.

Remerciements

Au début de ce mémoire, nous souhaitons adresser nos remerciements les plus sincères aux personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi qu'à la réussite de cette formidable année universitaire.
Nous tenons à remercier sincèrement Dr HACHIMI ALAOUI MLY HASSAN, qui, en tant que Encadrant de mémoire, s'est toujours montré à l'écoute et très disponible tout au long de la réalisation de ce mémoire, ainsi pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'il a bien voulu nous consacrer et sans qui ce mémoire n'aurait jamais vu le jour.
Nos remerciements s'adressent également à tous nous professeurs qui ont toujours été à notre dispositions et qui ont participez à notre formations durant ces trois ans.
On exprime notre gratitude à tous les consultants et internautes rencontrés lors des recherches effectuées et qui ont accepté de répondre à nos questions avec gentillesse.
On n'oublie pas l'administration de notre faculté au quelle on exprime nos sincères salutations sur ses efforts.
Enfin, on adresse nos plus sincères remerciements à tous nos proches et amis, qui nous ont toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation de ce mémoire.
Merci à tous et à toutes.

Plan :

Introduction :..........................................................................................................................................6

- LA PROBLÉMATIQUE............................................................................................................... .7

- Utilité du PIB .........................................................................................8

- Objectifs de ce travail de mémoire..................................................................9

- Hypothèses de la recherche..........................................................................9

- Revue de littérature...................................................................................9

Partie I : démarche de calcule du PIB............................................................................................12

Chapitre 1 : définition et approches de calcule du PIB.................................................................................13

Paragraphe 1 : définitions du PIB.................................................................................................. ...13

Paragraphe 2 : approche de production.............................................................................................14

Paragraphe 3 : approche de revenu...................................................................................................14

Paragraphe 4 : approche de demande................................................................................................16

Paragraphe 5 : PIB versus PNB et autres termes...........................................................................18.

Paragraphe 6 : PIB en valeur et en volume......................................................................................20

Chapitre 2 : PIB au Maroc............................................................................21

Paragraphe 1 : dernières statistiques de l'HCP..............................................................................21

Paragraphe 2 : Maroc : Analyse rétrospective du PIB et vue sur les régions du pays.............23.

Paragraphe 3 : PIB agricole et PIB non agricole............................................................................27

Partie II : limites du PIB et les nouveaux instruments de mesure .......................................30.

Chapitre 1 : limites du PIB.................................................................................................................31

Paragraphe1 : PIB/Développement durable...................................................................................31

Paragraphe2 : PIB/Environnement...................................................................................................33

Paragraphe3 : PIB/ Autoproduction ou autoconsommation........................................................34

Paragraphe4 : PIB/Travail au noir...................................................................................................35.

Paragrahe5 : PIB/Bénévolat...............................................................................................................36

Paragraphe6 : PIB/La production non marchande................................................................................................36.

Paragraphe7 : PIB/bien être...............................................................................................................37.

Paragraphe8 : Autres limites............................................................................................................38

Chapitre 2 : nouveaux altératifs sectorielles du PIB.............................................38

Paragraphe1 : happy planet index : L'indice de santé sociale américain....................................38.

Paragraphe2 : PIB vert...........................................................................................................................41.

Paragraphe3 : Indice de développement humain..............................................................................43

Paragrphe4 :L'indice de bien être économique.................................................................................44.

Paragraphe5 : Autres indices................................................................................................................45

Conclusion ................................................................................................................................................................ ............................47

Lexique.............................................................................................................................................................49

Bibliographie ...............................................................................................51

Liste des annexes......................................................................................................................................53

Annexe.............................................................................................................................................................54

Introduction :

La comptabilité nationale, cadre dans lequel s'inscrit l'élaboration du produit intérieur brut (PIB), a été initiée par Simon Kuznets. Elle a ensuite été développée en France dans les années 1950. Le produit intérieur brut (PIB) en constitue l'indicateur phare.

Les comptes nationaux constituent un cadre cohérent qui peut être utilisé à des fins d'analyses macroéconomiques. Depuis la création des comptes nationaux, il s'est à plusieurs reprises avéré nécessaire d'adapter les prescriptions méthodologiques aux nouveaux développements économiques. La révision la plus récente des normes en vigueur au niveau mondial a donné naissance, en 1993, au Système de comptabilité nationale (SCN 1993), établi sous la responsabilité conjointe des Nations Unies, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de la Commission européenne (CE). Dans la mesure où, d'une part, le SCN 1993 vise à une meilleure comparabilité internationale et où, d'autre part, il existe une grande hétérogénéité au niveau de la structure et du degré de développement des pays, le SCN 1993 permet une certaine flexibilité dans son application.

Le produit intérieur brut (PIB) est de très loin l'agrégat le plus connu de la comptabilité nationale, il est même plus connu que la comptabilité nationale elle-même. Depuis des années, il est reconnu comme le meilleur indicateur de l'activité économique, si bien que ce sont ses évolutions que l'on suit pour surveiller l'état de santé de l'économie, mesurer sa croissance ou détecter les récessions. Il est vrai que le lien entre l'évolution du produit intérieur brut en volume et des variables aussi fondamentales pour tous que l'emploi en fait un indicateur dont il est difficile de se désintéresser totalement.

Au Maroc depuis l'indépendance la prospérité économique et sociale a toujours été l'objectif ultime de différents gouvernements successeurs. Alors les ministères de l'économie se trouvaient en difficultés d'évaluer le PIB d'une économie en majorité informelle, artisanale et traditionnelle.

Notre pays n'a pas cessé d'entreprendre de plus en plus d'efforts en coopération avec les institutions économiques et monétaires internationales pour la réforme de son économie au niveau institutionnelle comme au niveau de méthodologie de réalisation et de calcul des différents agrégats dont figure le PIB.

Aujourd'hui le PIB est évalué par une institution (le Haut Commissariat au Plan) indépendante du gouvernement et de la banque centrale, pour plus d'objectivité.

LA PROBLÉMATIQUE

« ... Autant dire la responsabilité qui nous incombe à tous d'oeuvrer de concert pour le parachèvement du modèle singulier que nous nous sommes choisi pour consolider la construction d'un Etat marocain moderne, empreint des valeurs d'unité, de progrès, d'équité et de solidarité sociale, et fidèle à notre identité séculaire. »Extrait du Discours Royal à l'occasion de la fête du trône du 30 juillet 2012.

Au Maroc, à l'instar des pays en voie de développement, la nécessité d'améliorer le niveau de vie de la population et la garantie du bien être social sont des objectifs ultimes des pouvoirs publics. Ces objectifs ne peuvent être atteints sans une croissance économique soutenue et durable, qui désigne l'augmentation régulière de la production globale de l'économie, qui est mesurée en comptabilité nationale par le produit intérieur brut : PIB.

Le bien être d'une population dépend à la fois des ressources et des caractéristiques économiques et non économiques de la vie des gens, ce qu'ils font, ce qu'ils vont faire, leur appréciation de leur vie et leur environnement naturel.

Le PIB a toujours été un indicateur sur le revenu d'une population ou une nation et même le revenu estimé pour chaque habitant (PIB/habitant) ce qui fait de lui un outil d'information sur la prospérité ou sur la défiance des économies.

Le PIB constitue l'instrument de mesure de l'activité économique le plus utilisé, son calcul au Maroc est comme à l'international régi par des normes internationales et un important travail de réflexion.

Les statisticiens et les économistes le prennent comme un indicateur économique pertinent pour juger de l'accroissement de la production dans un pays, afin de mieux refléter les changements structurels qui caractérisent l'évolution des économies modernes, cet évolution rend difficile de plus en plus la mesure des volumes de production et les performances économiques.

Par ailleurs, d'autres auteures et sur tout les politiciens et les associations de protection de l'environnement affirment que le PIB présente de nombreuses limites intrinsèques qui en font un indicateur  inadapté pour juger de l'état de bien-être ou de progrès d'une société et de son milieu de vie.

Dans ce travail nous essayerons d'étudier la méthode de calcule du PIB au Maroc dans la lumière des nouveautés sur ce sujet au niveau international.

 Pour cela, plusieurs questions ont émergé : Quelle est la ou les démarches de calcul du PIB en tant qu'indicateur des performances économiques ? Quelles sont les limites et les problèmes relatifs à sa mesure ? Ensuite, Quelle est l'évolution de cet agrégat au Maroc? Et enfin, Quelles sont les principales modifications proposées sur le terrain intellectuel pour améliorer l'efficacité du PIB ?

Utilité du PIB :

Le produit intérieur brut est principalement utilisé pour des comparaisons :

· calcul de ratios avec le déficit public et la dette publique dans le cadre du suivi des politiques budgétaires publiques ;

· mesure de la croissance de l'activité économique en comparant les PIB des différentes périodes exprimés en volume, c'est-à-dire après élimination de l'impact des variations de prix ;

· comparaison de la richesse des différents pays, soit directement par leurs PIB exprimés dans une même monnaie, soit par leurs PIB corrigés du pouvoir d'achat de leur monnaie nationale.

Dans le cadre de la comparaison des pays, il est possible de calculer également le produit intérieur brut par habitant afin d'éliminer le poids de la démographie. Cependant, un ratio par habitant doit être utilisé avec précaution dans la mesure où il risque de masquer l'hétérogénéité de la population d'un même pays. Le produit intérieur brut joue un rôle particulièrement important. En effet, le respect des critères destinés à limiter le déficit public et la dette publique, qui sont évalués par rapport au produit intérieur brut, s'impose aux pays et peut les amener à modifier leur politique économique.

Le rôle des indicateurs statistiques s'est accru ces dernières années. Ils influent dans la prise de décision. Or, si les mesures sont défectueuses, les décisions peuvent être mal adaptées et l'évaluation des politiques faussées.

Objectifs de ce travail de mémoire:

· connaitre les approches et les méthodes de calcul de PIB.

· déterminer les limites du PIB en tant qu'indicateur des performances économiques et du progrès social.

· Identifier les informations nécessaires pour aboutir à des indicateurs de progrès économique et social plus pertinents.

Hypothèses de la recherche.

- Plus une économie se développe, plus le calcul de PIB devient compliqué.

- Si la démarche de calcul de PIB n'est pas assez claire, alors il ne sera pas un bon indicateur de qualité de vie économique et sociale des individus.

- Beaucoup de recommandations, de suggestions et de critiques depuis quelques années, ont porté sur le PIB. On suppose qu'il présente énormément de limites.

Revue de littérature

Le produit intérieur brut (PIB) est l'un des agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa dénomination anglaise est le GDP, pour Gross Domestic Product. Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure que l'on utilise habituellement pour évaluer la valeur des biens et services produits par un pays au cours d'une période donnée. Le PIB est le meilleur indicateur pour rendre compte de l'activité économique. Cet indicateur nous permet de savoir si l'économie est en phase d'expansion ou de contraction. Pour Paul Samuelson, prix Nobel d'économie et auteur de nombreux ouvrages de référence, le PIB constitue « sans doute l'une des grandes inventions du XXe siècle, un indicateur phare qui aide les décideurs à orienter l'économie vers les principaux objectifs qui lui sont assignés ». Mais la référence au PIB est à ce point courant qu'on en oublie la difficulté d'établir la somme exacte de tous les biens et services produits dans un pays, des briques à la vaisselle, en passant par les activités bancaires ou les logiciels informatiques. Pour que l'opération soit possible, il faut commencer par définir ce qui fait partie ou non de la production, sachant que les conventions en usage peuvent parfois paraître arbitraires. Tel est le cas, en particulier, de celle qui exclut les activités domestiques autoconsommées. En effet, si nous ne considérons pas qu'élever soi-même ses enfants constitue une production, nous l'admettons lorsqu'une assistante maternelle salariée effectue ce travail ! Par ailleurs, nous sommes confrontés à la nécessité de réunir des statistiques fiables, un exercice souvent difficile, notamment lorsqu'il s'agit de l'économie souterraine. Enfin, il est indispensable de disposer d'un système complexe permettant d'agréger les immatriculations d'automobiles, les coupes de cheveux ou le volume d'enseignement dispensé. Ceci est résolu en attribuant à chaque élément du PIB un poids correspondant à son prix relatif. Dans les économies de marché, la formule fonctionne car les prix reflètent tout autant le coût marginal pour le producteur que l'utilité marginale pour le consommateur : les gens vendent à un prix que d'autres personnes sont prêtes à payer. Mais la contribution au bien-être social des services publics - en particulier l'enseignement et la santé qui, par définition, n'ont pas de prix de marché - est difficile à mesurer, malgré l'importance économique de ces prestations. Enfin, pour mesurer certaines situations, on peut aussi se référer à d'autres indicateurs que le PIB au sein des comptes nationaux, tels que le produit national net ou le revenu national brut.

Pour les défendeurs de cet agrégat, il serait faux de dire que le PIB ne rend pas compte du bien-être : il rend au moins compte de celui que procure la production de biens et de services. De fait, lorsque les statisticiens mesurent la quantité de biens et services produits, c'est leur utilité pour le consommateur qu'ils prennent en compte. Cela dit, il est vrai que la notion de bien-être présente d'autres dimensions, que le PIB ignore l'une des résultats prouvé dans le fameux rapport de la commission de STIGLITZ en France nommée par le président Nicolas Sarkozy en 2009. On affirme ainsi souvent, et parfois avec une pointe de cynisme, que le PIB augmente avec le nombre d'accidents de voiture. Le tsunami qui a frappé l'Asie fournit un autre exemple. Si la catastrophe a affecté le PIB de la région en faisant disparaître des communautés entières et leurs activités économiques, la reconstruction et les nouveaux investissements auront également un effet stimulant. Mais cela ne saurait mettre en cause le PIB, qui représente une simple mesure de la production. Si l'on veut mesurer les effets négatifs des accidents sur la richesse, il faut utiliser le système de comptabilité nationale. Fondé sur le PIB et plusieurs autres agrégats, cette méthode propose une mesure générale du stock des actifs nationaux, dressant en quelque sorte un « bilan » du pays. Mais rares sont les pays qui disposent d'une telle comptabilité.

Pour les écologistes et les socialistes, ni le PIB ni la comptabilité nationale ne prennent en considération la dégradation de l'environnement, l'insécurité ou les inégalités. Le principal obstacle à surmonter pour élaborer une mesure qui tienne compte de ces dimensions est d'affecter des prix approximatifs, dits prix « imputés », à chacun des composants autres que les biens et les services. À défaut d'y parvenir, l'on ne pourra combiner les indicateurs des multiples éléments qui contribuent au bien-être. Il existe des tentatives intéressantes d'établir un tel indicateur composite, telle la mise au point de l'Indicateur de développement humain (IDH) des Nations unies ou les travaux d'universitaires tels que William Nordhaus ou Andrew Sharpe. Mais de nombreux statisticiens craignent que le fait d'additionner autant de valeurs imputées affaiblisse l'indicateur qu'est le PIB. C'est ainsi que les séries d'indicateurs présentés dans Measuring Australia's Progress, publiées par le Bureau australien des statistiques, couvrent aussi bien la santé, l'éducation et l'environnement que la délinquance ou la cohésion sociale. De même, la publication intitulée Panorama des statistiques de l'OCDE 2005 permet à l'utilisateur d'évaluer la performance des pays sur plusieurs fronts. Enfin, des organisations internationales, dont l'OCDE, ont mis au point des systèmes qui rendent compte de l'état de l'environnement et qui coexistent avec le PIB sans en être des composantes, comme le Système de comptabilité économique et environnementale intégré (SEEA). Il s'ensuit que le PIB n'est pas le seul indicateur phare. Selon M. François Lequiller, ancien chef de la comptabilité nationale à l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), dirige les travaux de l'OCDE sur les comptes nationaux : « le PIB est un indicateur économique controversé. Il mesure le revenu mais non sa répartition, la croissance mais non les destructions, et ne tient pas compte d'éléments tels que la cohésion sociale et l'environnement ».

Partie I : démarche de calcule du PIB.

Chapitre 1 : définition et approches de calcule du PIB.

Paragraphe 1 : définitions du PIB.

Pour l'OCDE Que signifie " Produit intérieur brut?? " Brut " signifie qu'aucune déduction n'a été faite pour l'amortissement des machines, bâtiments et autres actifs utilisés dans la production. " Intérieur " veut dire que l'on prend uniquement en compte les unités institutionnelles résidentes contribuant à la production. " Produit " services produits, qu'ils soient renvoie à tous les types de biens et services produits, qu'ils soient achetés, imputés ou mesurables autrement. Ces biens et services retrouvent dans la consommation finale des ménages, des institutions sans but lucratif au service des ménages et des administrations publiques?; dans les actifs fixes et les exportations (moins les importations).

Le PIB aux prix du marché peut être mesuré de trois façons différentes :

· Soit comme la production moins la consommation intermédiaire (c'est-à-dire la valeur ajoutée) plus les impôts sur les produits (comme la TVA) moins les subventions sur les produits.

· Soit comme les revenus obtenus à partir de la production, c'est-à-dire la somme de la rémunération des salariés, de l'excédent d'exploitation des entreprises et des administrations publiques, du revenu mixte des entreprises non constituées en société et des impôts nets sur la production et les importations (TVA, impôts sur les salaires, droits de douane, etc., moins les subventions).

· Ou encore comme les dépenses en biens et services finaux moins les importations : dépenses de consommation finale, formation brute de capital et exportations moins importations.

Pour l'HCP : Le produit intérieur brut (PIB) est l'agrégat qui représente la richesse créée au cours de l'année, autrement dit, il mesure l'apport de l'activité de production à l'économie nationale. Le PIB est la somme des valeurs ajoutées générées par les différents agents économiques et des droits et taxes à l'importation. Ainsi, l'évolution en volume du PIB mesure le niveau de la croissance de l'économie nationale. La variation de l'indice implicite des prix du PIB (rapport entre le PIB en valeur courante et le PIB en volume) indique la variation du niveau général des prix (demande finale intérieure et échanges de biens et services avec l'extérieur).

Selon le dictionnaire LAROUSSE : Produit intérieur brut (P.I.B.) en comptabilité nationale, somme des valeurs ajoutées (biens et services) réalisées annuellement sur le territoire national par les entreprises d'un pays, quelle que soit leur nationalité.

Selon le dictionnaire LAROUSSE : Produit national brut (P.N.B.), somme totale du P.I.B. et du solde des revenus de facteurs de production transférés par l'étranger et/ou à l'étranger, souvent retenue pour caractériser la puissance économique d'un pays.

Paragraphe 2 : approche de production.

Dans l'approche production, le produit intérieur brut est calculé à partir de la valeur ajoutée, c'est-à-dire de la différence entre la production et la consommation intermédiaire. En effet, la production mesure la création de richesse et la consommation intermédiaire sa destruction au cours du processus de production. La valeur ajoutée mesure donc la richesse effectivement mise à la disposition de l'économie par le système productif. Toutefois, pour calculer le produit intérieur brut, il faut tenir compte des conventions de mesure de la production adoptées par la comptabilité nationale. La production est, en effet, mesurée aux prix de base, c'est-à-dire à un prix qui exclut les impôts sur les produits et inclut les subventions sur les produits. Or, le produit intérieur brut doit être évalué aux prix du marché, c'est-à-dire au prix effectivement payé par l'acheteur, puisque la comptabilité nationale considère que le prix du marché constitue la meilleure mesure objectivement disponible de la valeur d'un produit. Mais, contrairement au prix de base, le prix du marché comprend les impôts sur les produits et exclut les subventions sur les produits. Il convient donc de faire une correction pour passer des valeurs ajoutées au produit intérieur brut. Le produit intérieur brut selon l'approche production est donc calculé de la manière suivante :

Produit intérieur brut = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits - subventions sur les produits

Paragraphe 3 : approche de revenu.

La production est également l'occasion d'une répartition de la richesse produite entre les salariés, les entreprises et l'Etat. L'approche revenue met en évidence cette répartition. Le calcul du produit intérieur brut selon cette approche dérive directement de la précédente, il suffit d'utiliser la décomposition de la valeur ajoutée provenant du compte d'exploitation :

Valeur ajoutée = Rémunération des salariés + autres impôts sur la production - autres subventions sur la production + excédent d'exploitation / revenu mixte

En remplaçant dans le calcul du PIB selon l'approche production la valeur ajoutée par ses différents éléments on obtient :

Produit intérieur brut = Rémunération des salariés + impôts sur les produits + autres impôts sur la production - subventions sur les produits - autres subventions sur la production + excédent d'exploitation / revenu mixte

En constatant, d'une part, que la somme des impôts sur les produits et des autres impôts sur la production correspond aux impôts sur la production et les importations, d'autre part, que la somme des subventions sur les produits et des autres subventions sur la production correspond aux subventions, on obtient :

Produit intérieur brut = Rémunération des salariés + impôts sur la production et les importations - subventions + excédent d'exploitation / revenu mixte

Paragraphe 4 : approche de demande.

L'approche demande montre comment la richesse créée a été utilisée. Le calcul du produit intérieur brut qui lui correspond peut se déduire du compte de biens et services. Celui -ci se présente sous la forme suivante :

Production

Impôts sur les produits

- Subventions sur les produits

Importations

Consommation intermédiaire

Consommation finale

Formation brute de capital fixe

Variation des stocks

Acquisitions moins cessions d'objets de valeur

Exportations

Il suffit de faire passer les importations dans la colonne de droite et la consommation intermédiaire dans la colonne de gauche pour faire apparaître dans la colonne de gauche le PIB selon l'approche production. Ainsi, le calcul du produit intérieur brut selon l'approche demande se présente ainsi :

Produit intérieur brut = Consommation finale + Formation brute de capital fixe + Variation des stocks + Acquisitions moins cessions d'objets de valeur+ Exportations - Importations

D'une manière synthétique, on peut dire que le produit intérieur brut est égal à la somme des emplois finals, c'est-à-dire des emplois excluant la consommation intermédiaire. Il faut comprendre dans cette formulation que les importations sont associées négativement aux exportations.

Les trois approches du PIB peuvent être comparées dans le schéma suivant :

Approche production Approche demande Approche revenu

L'approche demande est, en fait, celle qui permet de présenter le plus simplement le calcul du produit intérieur brut et elle peut, de ce point de vue, être considérée comme l'approche de référence. En effet, il n'est pas facile de justifier la présence des impôts et droits sur les importations dans les deux autres approches et tout particulièrement dans l'approche production. Les impôts et droits sur les importations sont l'une des composantes des impôts sur les produits qui comprennent également la TVA et les autres impôts sur les produits (par exemple les taxes sur le tabac ou l'alcool). Une partie de ces impôts frappe des produits destinés à la consommation intermédiaire et constitue, de ce fait, un élément de la valeur de la consommation intermédiaire des entreprises qui vient en déduction de la valeur ajoutée. Il semble donc naturel de les ajouter à la valeur ajoutée lorsque l'on considère que les consommations intermédiaires importées devraient être valorisées au prix payé au reste du monde, c'est-à-dire à un prix excluant les impôts et droits sur importations. Mais il est difficile, dans cette approche, de justifier d'ajouter à la valeur ajoutée les droits et taxes sur importations frappant les produits destinés à la consommation finale et la formation brute de capital fixe. Dans l'approche revenu, les impôts et droits sur les importations apparaissent comme un revenu dans le compte des administrations publiques mais ils ne viennent en déduction du revenu d'aucun autre agent résident car ils sont inclus dans la valeur des dépenses en biens et services. Il est donc justifié de les ajouter aux revenus provenant directement de la répartition de la valeur ajoutée. L'existence des impôts et droits sur les importations conduit cependant à des résultats peu intuitifs. En effet, les importations sont évaluées à un prix qui exclut les impôts et droits sur importations car elles doivent correspondre au prix payé au reste du monde. Aussi, si un pays n'a aucune activité de production et vit uniquement d'importations, le compte de biens et services devient :

Impôts sur les importations

- Subventions sur les importations

Importations

Consommation finale

Formation brute de capital fixe

Variation des stocks

Acquisitions moins cessions d'objets de valeur

Exportations

C'est-à-dire :

Impôts sur les importations

- Subventions sur les importations

Consommation finale

Formation brute de capital fixe

Variation des stocks

Acquisitions moins cessions d'objets de valeur

Exportations

- Importations

On retrouve dans la colonne de droite le produit intérieur brut. Ainsi, un pays qui n'a aucune activité productive peut cependant avoir un produit intérieur brut non nul égal aux impôts nets des subventions sur les importations. Cette anomalie s'explique par la priorité donnée, de fait, à l'approche demande dans le calcul du produit intérieur brut.

Paragraphe 5 : PIB versus PNB et autres termes.

Le produit intérieur brut mesure la richesse créée sur le territoire national, il ne tient pas compte du fait qu'une partie de cette richesse a été créée par des non-résidents et, qu'à l'inverse, des résidents ont créé de la richesse dans le reste du monde, c'est ce qui explique le qualificatif "intérieur". Pour déterminer le revenu tiré par les résidents de l'activité de production, il faut donc déduire du PIB le revenu distribué aux non-résidents et ajouter le revenu issu de la production que les résidents ont tiré du reste du monde. Ces revenus sont les revenus des facteurs de production, c'est-à-dire le travail et le capital. Les impôts et subventions sur la production peuvent également être assimilés à des revenus des facteurs de production. Cet agrégat qui mesure le revenu des résidents issus de la production prend le nom de revenu national brut, il se calcule de la manière suivante :

Revenu national brut = Produit intérieur brut + Rémunération des salariés reçue du reste du monde - Rémunération des salariés payée au reste du monde - Impôts sur la production et les importations versés aux reste du monde+ Subventions reçues du reste du monde + Revenus de la propriété reçus du reste du monde - Revenus de la propriété payés au reste du monde

Les revenus du travail et du capital, ainsi que les impôts et subventions sur la production sont ce que les comptables nationaux appellent les revenus primaires. Le revenu national brut est donc égal au PIB plus les revenus primaires reçus du reste du monde moins les revenus primaires versés au reste du monde.

Le PNB inclut les produits nets provenant de l'étranger, c'est-à-dire le revenu net des investissements étrangers. Ce produit net est en fait la différence entre les revenus des investissements étrangers sur le territoire national et les revenus des investissements du pays à l'étranger. L'écart entre le PIB et le PNB peut être élevé dans le cas de petits pays qui accueillent beaucoup d'investissements directs étrangers sur leur territoire. Tout au long des années 2000, le PIB de l'Irlande, pays qui avait fondé en partie son expansion économique sur la réception d'importants investissements directs en provenance de l'étranger, a ainsi crû plus vite que son PNB. Le concept de PNB est désormais remplacé en France, et plus largement dans l'Union européenne, par la notion de Revenu national brut (RNB).Le RNB sert notamment de base au calcul des contributions au budget communautaire.

Paragraphe 6 : PIB en valeur (nominal) et en volume (réel).

Le PIB est l'indicateur privilégié pour illustrer la notion de « croissance économique ». Mais pour approcher au plus près la réalité, encore faut-il corriger l'évaluation du PIB nominal (c'est-à-dire en valeur) de l'inflation. Par exemple, dans les années 1970 au cours desquelles l'inflation était à deux chiffres, la valeur du PIB progressait beaucoup plus vite qu'aujourd'hui, mais cela était dû en partie à l'accroissement du niveau général des prix. Il convient donc de corriger l'évolution de la valeur du PIB de l'inflation. Ceci définit le PIB réel (ou en volume). Le terme volume se rapproche de la notion de quantité produite, mais il s'en distingue néanmoins. Les statisticiens tiennent compte en effet de la « qualité » de la production. Ces effets qualité sont évalués à partir de différents critères de performance des produits. Par exemple, un ordinateur qui valait 1000 euros en2005et en 2010n'avait pas la même puissance de calcul. Bien que sa valeur faciale n'ait pas changé, on considérera ainsi que son prix a baissé entre 2005 et 2010, puisqu'il est plus performant, Formellement, le passage du PIB nominal au PIB réel s'obtient à partir des formules suivantes :

. Soit Pi,t le prix d'un bien (ou service) i au cours d'une période t(par exemple, une année) et Qi,t la quantité produite de ce bien i au cours de la période t; alors :

Le PIB réel est constitué par la valeur des biens i produits au cours de la période t mesurés à prix constants (année de base notée t0), soit :

En pratique, différents types d'indices de prix peuvent être élaborés. Ils se différencient essentiellement par la méthode de pondération (choix d'une année de base, poids de l'année précédente, etc.)

Chapitre 2 : PIB au Maroc.

Paragraphe 1 : dernières statistiques de l'HCP.

Sur le portail internet du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui constitue le moyen de communication de cette institution avec son milieu les seules statistiques disponible à ce jour sont ceux du troisième trimestre de 2013. « L'arrêté des comptes nationaux du troisième trimestre 2013 montre que la croissance économique nationale continue à être soutenue par l'important rebondissement de l'activité agricole, avec des activités non agricoles en net ralentissement. Il fait ressortir, également, un allégement du besoin de financement de l'économie nationale. » Rapport de troisième trimestre de l'HCP 2013. Au total, le Produit Intérieur Brut (PIB) s'est accru de 4% en volume au lieu de 2,9% la même période de l'année 2012. Aux prix courants, l'accroissement a été de 4,7% dégageant ainsi une hausse du prix implicite du PIB de 0,7%. Au niveau des emplois du PIB en volume, les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 3,7% au lieu de 2,8% la même période de l'année précédente, contribuant ainsi pour 2,2 points à la croissance au lieu de 1,6 point. La consommation finale des administrations publiques, en revanche, a connu une progression moins forte que l'année dernière, de l'ordre de 4,3% au lieu de 8,1%. Sa contribution à la croissance s'est maintenue à 0,7 point. Par ailleurs, l'investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré un ralentissement de sa croissance, avec une hausse de 0,5% au lieu de 2,6%. Globalement, la demande intérieure a contribué de 3 points à la croissance au lieu de 2 points une année auparavant. Les échanges extérieurs de biens et services, de leur côté, ont maintenu leur contribution positive d'un point à la croissance. Les exportations ont, en effet, amélioré leur performance, réalisant 5,6% de croissance au lieu de 4% durant le troisième trimestre de l'année précédente alors que les importations se sont accrues de 2% au lieu de 0,6%. Dans ces conditions, avec une hausse du PIB aux prix courants de 4,7% et une amélioration de 59% des revenus nets reçus du reste de monde, le revenu national brut disponible s'est accru de 6,6% au lieu de 1,5% une année auparavant. L'amélioration de la consommation finale à prix courants se situant à 5,4%, l'épargne nationale a atteint 26,4% du PIB au lieu de 24,7% durant le troisième trimestre de l'année précédente. Par ailleurs, l'investissement brut a atteint 35,1% du PIB au lieu de 34,6% et le besoin de financement de l'économie nationale s'est allégé, en conséquence, pour représenter 8,7% du PIB au lieu de 9,9% le même trimestre de l'année précédente.

Tableau 1-Principaux emplois du PIB en volume (aux prix de l'année précédente chaînés base 1998)

 

3er trimestre 2012

3er trimestre 2013

glissement

 

annuel en %

Dépenses de consommation finale des ménages

101 762

105 527

3,7

Dépenses de consommation finale des APU

28 316

29 519

4,3

Formation brute de capital

55 156

55 452

0,5

Exportations de biens et services

52 374

55 303

5,6

Importations de biens et services

- 62 321

- 63 591

2,0

*NB : chiffres en millions de DH. Source HCP Note d'information sur la situation économique au troisième trimestre 2013

Tableau 2- Revenu national brut disponible et épargne nationale brute (en millions de DH)

 

3er trimestre 2012

3er trimestre 2013

glissement annuel en %

Revenu national brut disponible

215 174

229 420

6,6

Epargne nationale brute

51 369

57 239

11,4

Formation brute de capital

71 846

76 213

6,1

*NB : chiffres en millions de DH. Source HCP Note d'information sur la situation économique au troisième trimestre 2013

Paragraphe 2 : Maroc : Analyse rétrospective du PIB et vue sur les régions du pays.

l'économie marocaine s'est inscrite dans une phase de croissance conforme à son potentiel d'environ 4,6% en moyenne par an sur la période 2006-2012 contre 3,8% entre 1999 et 2005.

En 2012 et selon le rapport économique et financier de la loi de finance 2014, malgré le prolongement du ralentissement de la conjoncture internationale et le net repli de l'activité agricole, l'économie nationale est restée sur une trajectoire positive e n enregistrant une croissance, aux prix constants, de 1,7% après 5% en 1022. Cette décélération est le résultat de l'effet conjugué de la baisse, en volume, de la valeur ajoutée agricole de 8,9% après +5,6% en 2011, de la progression soutenue de l'activité non agricole de 4,4% après 5,2% un an auparavant et de la hausse des impôts nets des subventions affectant les produits de 5,2% après 2,7% en 2011.

L'accélération du rythme d'évolution du PIB national au cours de la période 2006-2012 est attribuable à la contribution significative du secteur tertiaire, située à 2,7 points de croissance en moyenne sur cette période. Ce secteur, dont la part dans la valeur ajoutée totale a progressé de 1,1 point entre les deux dates, a enregistré une croissance moyenne de 5% et 4,9% par an, respectivement, durant les périodes 2006-2012 et 1999-2005. La valeur ajoutée du secteur primaire a progressé de 4,8% par an en moyenne entre 2006 et 2012 après 0,6% sur la période 1999-2005. Par conséquent, sa contribution à la valeur ajoutée totale a connu une nette amélioration entre les deux périodes, passant de 0,1 point à 0,8 point, sachant que sa part moyenne dans le total de cette valeur ajoutée est restée quasi stable (autour de 17%). Cette évolution résulte d'une dépendance moindre de la production agricole des aléas climatiques et des efforts publics pour la modernisation et le renforcement du secteur dans le cadre du Plan Maroc Vert. Quant au secteur secondaire, le passage du taux de croissance du secteur de 3,8% en moyenne sur la période 1999-2005 à 3,1% en 2006-2012, conjugué au repli de sa part moyenne dans la valeur ajoutée totale de 18% à 16,3%, s'est traduit par un certain repli de sa contribution à la croissance de la valeur ajoutée totale de 1,1 point à 0,8 point, en moyenne, entre les deux périodes.

· Contribution significative des éléments de la demande intérieure à la croissance du PIB

La demande intérieure, soutenue par le dynamisme continu de la consommation finale et de l'investissement poursuit son rôle de levier de l'activité économique nationale. La contribution de la consommation finale intérieure, principale composante de la demande, s'est consolidée au cours de la période 2006-2012, passant à 3,6 points après 2,3 points entre 1999 et 2005.

De même, la consommation finale des ménages, qui représente plus de 58% du PIB, s'est bien comportée durant la période sous revue, enregistrant entre 2006 et 2012, une croissance de 4,9% contre 3% en moyenne entre 1999 et 2005, contribuant ainsi de 2,8 points de croissance, en moyenne, contre1,8 point durant la première période. Cette amélioration a été favorisée par la mise en oeuvre d'un certain nombre de mesures à la faveur de la consolidation du pouvoir d'achat des ménages visant, d'une part, les revalorisations salariales, la réduction de l'impôt sur le revenu, la dynamisation du marché du travail et, d'autre part, l'essor du secteur du micro crédit et l'amélioration du niveau de vie des marocains, notamment, à travers un meilleur financement des secteurs sociaux. La Formation Brute du Capital Fixe a enregistré une amélioration de sa part moyenne dans le PIB sur la période 2006-2012 pour atteindre 30,7% contre moins de 26% en 1999-2005. Par ailleurs, son rythme de croissance s'est légèrement décélérée, passant de 6,1% en moyenne par an durant la première période à 5,8% durant la deuxième. Sa contribution à la croissance du PIB est passée de 1,6 point, en moyenne, durant la première période à 1,7 point entre 2006 et 2012.

L'évolution des échanges extérieurs révèle une contribution négative à la croissance du PIB de près de 1 point en moyenne sur la période 2006-2012 contre une faible contribution positive de 0,1 point au cours de 1999-1005. Cette tendance s'explique, d'une part, par la décélération des exportations des biens et services, aux prix constants, impactées par l'atonie du commerce mondial, évoluant à un taux annuel moyen de 4,0% entre 1006 et 1021 après 8,2% durant la première période et, d'autre part, par l'évolution soutenue des importations de biens et services à un taux de 6,2% par an en moyenne sur la période 1999-2012 soit un rythme de croissance supérieur à celui des exportations sur la période 2006-2012 (5,5%), en lien avec le dynamisme de la consommation finale intérieure.

· Contributions des régions au PIB : Maroc.

La contribution au PIB de la région du Grand Casablanca est la plus importante. Elle est de 18,5%, en moyenne sur la période 1998-2011, suivie par les régions de Souss-Massa-Daraâ (12,3%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (9,6%) et Marrakech-Tensift-Al Haouz (8,5%). Ces quatre régions totalisent une part de 48,9% du PIB national, traduisant un héritage historique appelé à être résorbé selon des dynamiques encours ou à partir d'autres trajectoires que la nouvelle gouvernance régionale pourrait favoriser.

Contribution et dynamique régionales, Structure du PIB et PIB/hab sur la période 1998-2011

En effet, en termes de rythme de croissance, ce sont les régions à faibles contributions qui révèlent les trajectoires les plus dynamiques, avec des taux de croissance plus élevés que la moyenne nationale (5,8%), à savoir les régions de Oued Ed-Dahab-Lagouira (12,2%) et de Laâyoune-Boujdour- Sakia El Hamra (12,1%). A l'instar de ces deux régions, Chaouia-Ouardigha, Marrakech-Tensift-Al Haouz et Doukala-Abda ont enregistré des taux de croissance plus importants avec respectivement 8,7%, 7,3% et 7%. La région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen a enregistré le taux de croissance le plus bas (2,8%) impacté par le recul du rythme de croissance qui a imprimé l'activité primaire suite aux inondations qu'a connues la région ces dernières années.

Le PIB par habitant est en nette amélioration pour toutes les régions durant toute la période d'analyse quoique avec des rythmes différenciés. Ainsi, par rapport au niveau national, 7 régions sur 16 ont un PIB/hab qui dépasse le niveau national moyen (18.327 dh/hab). Il s'agit de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra (30.326dirhams par habitant), du Grand Casablanca (28.170dh/hab), de OuedEd-DahabLagouira (22.871dh/hab), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (21.862dh/hab), de Souss-Massa-Daraâ (12.454dh/hab), de l'Oriental (10.169dh/hab) et du Chaouia-Ouardigha (19.623dh/hab).

PIB/habitant par région en dirhams (1998-2011)

En termes de dynamiques, les deux régions de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et ChaouiaOuardigha ont connu la croissance la plus soutenue du PIB/hab avec un taux annuel moyen de 8,2%, suivies des régions de Doukala-Abda (6,2%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (6,1%), l'Oriental et MeknèsTafilalet (5,3% chacune), Taza-Al Hoceïma-Taounate (5,2%) et Tanger Tétouan (5%). Par contre, l'évolution du PIB/hab a été moins remarquable pour les régions de Oued Ed-Dahab-Lagouira (1,1%), Gharb-Chrarda-Béni Hssen (1,6%), Souss-Massa-Daraâ (3,1%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (3,7%), et Grand Casablanca (3,8%).

Paragraphe 3 : PIB agricole et PIB non agricole.

L'agriculture englobe la foresterie, la chasse, la pêche ainsi que les cultures et la production animale. La valeur ajoutée est la production nette d'un secteur après avoir additionné tous les sortants et soustrait tous les entrants intermédiaires. Elle est calculée sans effectuer de déductions pour la dépréciation des biens fabriqués ou la perte de valeur ou la dégradation des ressources naturelles.

Pour le PIB non agricole c'est le PIB des secteurs autres que ceux cité ci-dessus.

Au Maroc

Les comptes nationaux du troisième trimestre 2013 montre que la valeur ajoutée agricole en volume, corrigée de variations saisonnières (cvs), s'est accrue de 19,9% au lieu de la baisse de 8,5% le même trimestre de l'année précédente, alors que celle des activités non agricoles a été, en revanche, en ralentissement avec une croissance de 1,6% au lieu de 4,7%.

Dans ce contexte, la valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré une baisse de 0,5% au lieu d'une hausse de 2,3%, qui s'explique par :

- la diminution de la valeur ajoutée de l'industrie d'extraction de 3,2% au lieu d'une hausse de 4,7%;

- la persistance de la baisse de la valeur ajoutée de l'activité du bâtiment et travaux publics malgré un relatif recul de son rythme, cette baisse passant de 0,5% à 0,2% ;

- la stagnation de la valeur ajoutée des industries de transformation après une hausse de 1,4% ;

- et le net recul du rythme de croissance de l'activité de l'électricité et eau, celle-ci passant de 9,9% durant le troisième trimestre de l'année passée à 1,9% en 2013.

La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a affiché un ralentissement de sa croissance, celle-ci passant à 2,8% contre 5,8% le troisième trimestre de l'année précédente. Cette tendance est observée en particulier au niveau des :

- postes et télécommunications, avec une croissance de 8,9% au lieu de 27,1%;

- services rendus aux ménages et aux entreprises, avec 2,4% au lieu de 4,9%;

- services financiers et assurances, avec 0,2% au lieu de 4,2%;

- services rendus par l'administration publique générale et sécurité sociale, avec 2% au lieu de 6,3%;

- et services de l'éducation, de la santé et de l'action sociale, avec 2% au lieu de 4,9%.

En revanche, les autres composantes du secteur tertiaire ont enregistré des rythmes de croissance en amélioration, passant dans :

- les hôtels et restaurants de 2,7% à 4,4% ;

- les transports de 2,5% à 2,9% ;

- et le commerce de 2% à 3,1%.

Au total, le Produit Intérieur Brut (PIB) s'est accru de 4% en volume au lieu de 2,9% la même période de l'année 2012. Aux prix courants, l'accroissement a été de 4,7% dégageant ainsi une hausse du prix implicite du PIB de 0,7%.

 

3er trimestre 2012

3er trimestre 2013

glissement annuel en %

secteur agricole

24 518

29 386

19,9

secteur non agricole

126 356

128 428

1,6

Pêche

936

954

2,0

Industrie d'extraction

3 253

3 150

-3,2

Industries de transformation

22 150

22 128

-0,1

Electricité et eau

5 869

5 981

1,9

Bâtiment et travaux publics

8 026

8 008

-0,2

Commerce

18 210

18 775

3,1

Hôtels et restaurants

2 987

3 118

4,4

Transports

8 629

8 883

2,9

Postes et télécommunications

15 025

16 358

8,9

Activités financières et assurances

9 172

9 188

0,2

Services rendus aux entreprises et services personnels

18 311

18 750

2,4

Administration publique générale et sécurité sociale

13 777

14 053

2,0

Education, santé et action sociale

14 175

14 458

2,0

Branche fictive

-7 690

-7 698

0,1

Impôts sur les produits nets des subventions

21 297

21 882

2,8

Produit intérieur brut en volume

172 616

179 576

4,0

PIB hors agriculture en volume

147 458

150 014

1,7

Produit intérieur brut en valeur

207 519

217 249

4,7

*NB : chiffres en millions de DH. Source HCP Note d'information sur la situation économique au troisième trimestre 2013

Pour les tableaux des comptes nationaux « Pib » 20012 et troisième trimestre 2013 voir annexes.

Partie II : limites du PIB et les nouveaux instruments de mesure.

Si le PIB demeure le principal agrégat de la comptabilité nationale et un indicateur économique pertinent pour mesurer la croissance de l'économie d'un pays, il présente aussi des limites qui sont largement reconnues, qui en font un indicateur inadapté pour mesurer le bien-être et le développement d'une nation. L'économiste et statisticien américain Simon Kuznets, l'inventeur du produit intérieur brut (PIB), lançait en 1934 devant le congrès américain l'avertissement suivante : « La mesure du revenu national peut difficilement servir à évaluer le bien-être d'une nation ».Simon Kuznets était conscient de cette situation, il avait donc présenté le PIB comme un indicateur de l'activité productive, et rien de plus. En outre, après la seconde guerre mondiale les économies des pays développés connaissent une forte croissance économique, dont les conséquences sur le niveau de vie sont extraordinaires, ce qui fait du PIB par habitant l'indicateur fondamental du bien-être et du développement dans cette époque. Cependant, cette façon pour mesurer cet indicateur qui concentre uniquement sur la production c'est-à-dire tout ce qui a une valeur monétaire, pouvaient être liée à des activités considérées comme nuisibles pour le bien-être des individus et l'environnement, cela donne naissance a plusieurs recherches en 1970 sur la relation entre l'augmentation du PIB et le bien-être ou le progrès des sociétés.

Dans les chapitres suivants, nous allons voir les principales limites du PIB et défauts dans sa détermination, ainsi que leurs indices alternatifs et sectoriels mis au point dans le monde entier afin d'évaluer le bien-être social et environnemental.

Chapitre 1 : limites du PIB.

Paragraphe1 : PIB/Développement durable :

La notion de développement durable (sustainability en anglais), émerge dans les années 1980, afin de lier le développement économique avec le maintien des équilibres écologiques. Cette notion a été précisée dans le rapport de la Commission Brundtland des Nations Unies en 1987, qui défini le développement durable comme « celui qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ».

Le développement pour être durable (ou soutenable) il doit concilier trois axes fondamentaux : la croissance économique, respect des équilibres naturels de la planète et la cohésion sociale. Donc, il est nécessaire de disposer d'une information quantitative pour mesurer les progrès des sociétés vers la voie de la durabilité.

Malgré que le PIB est un indicateur principale pour mesurer la croissance économique d'un pays, il reste insuffisant pour mesurer le développement durable dans les autres dimensions, car il ne tient pas compte du respect ou non des principes de développement durable ni de ses effets sur l'environnement. Or, le taux de croissance du PIB par habitant est le premier indicateur parmi les 11 indicateurs « clés » de la stratégie de l'Union Européen pour le développement durable révisée en 2006. Le PIB ne nous donne toutefois pas des informations sur le bien-être de la société ou le degré de la durabilité de son développement. Donc quelles sont les limites du PIB qui en font un indicateur incapable de mesurer le développement durable ?

Tout d'abord, la production qui contribue à la pollution et la production nécessaire à la dépollution ou les produits destiner à la lutte contre la pollution, sont comptabilisés et font augmenter le PIB, même que le tout est pour un résultat nul. Pour cela certains économistes préfèrent de mesurer la croissance par le PIN en retranchant du PIB lesdites productions.

D'autres parts, les dimensions social et économique du développement durable doivent permettre à chaque individu une vie exempte de la pauvreté, mais la relation entre le taux de la pauvreté et celui de la croissance économique n'est pas toujours positif. On peut avoir une augmentation du PIB mais cela ne signifier pas forcement une diminution de la pauvreté, à cause des inégalités dans la distribution des richesses. De nombreuses économies africaines ont enregistré une croissance économique émouvante sans diminuer pour autant le taux de pauvreté en Afrique, qui est le taux le plus élevé dans le monde avec 47.5% de la population vivant avec moins d'1.25 dollar EU par jour. Car ces économies africaines dépendent largement du pétrole et du gaz et de l'extraction minière, qui créent peu d'emplois pour les jeunes. Le Maroc a enregistré en 2000 une tendance à la hausse du PIB par habitant. En effet, il est passé de 13819 à 24864 dirhams en 2010 c'est-à-dire une augmentation de près de 93%. Cependant, il faut noter que cette augmentation ne prend pas en compte les disparités entre les milieux urbain et rural et, que le taux de pauvreté même s'il a connu une baisse constante, il reste relativement élevé, notamment en milieu rural (14.2% en milieu rural, par contre 4.7% en milieu urbain).

De plus la croissance économique est destructrice des richesses naturelles non renouvelables, les prélèvements sur ces ressources naturelles sont considérés comme des créations des richesses, tandis que leurs dégradations ne sont pas inclues dans le PIB. Donc le PIB ne mesure que des flux et non pas des stocks ou de patrimoine, ce qui ne permet pas d'évaluer le caractère soutenable ou non de la croissance. Ainsi que PIB ne prend pas en compte la pollution et les externalités négatives (eaux de rivière polluées, rejets atmosphériques, forêts détruites, etc.) liées aux activités de production parce qu'elles sont des couts sans contrepartie monétaire.

Malgré que l'IDH permet de mieux évaluer le développement parce qu'il base sur d'autres dimensions que l'économie comme la santé et l'éducation, il reste encore un indicateur qui n'a pas été conçu pour évaluer la soutenabilité du développement. En effet pour mesurer la soutenabilité du développement selon un indicateur patrimonial du stock total de richesse est un jeu très difficile, car il pose de nombreuses difficultés en ce qui concerne l'évaluation de certains capitaux naturels que le capital physique qui peut être considéré comme le plus facile. De cette approche qui concentre sur la comptabilité du patrimoine, et depuis des années des indicateurs de développement durable ont vu le jour, à titre d'exemple le PIB vers du PNUE, et de plus en plus d'autres indicateurs apparaissent pour construire non pas seulement un indicateur de développement durable mais un tableau de bord du développement durable comprenant plusieurs indicateurs mesurant l'évolution du développement durable dans tous ses domaines : économique, social et environnementale.

Le Maroc a élaboré des indicateurs de développement durable dans le cadre du Comité National des Indicateurs du Développement Durable (CNIDD), qui sont au nombre de 65 répartis sous la forme suivante :

« - 27 IDD de Forces motrices qui renseignent sur l'activité économique et sociale ;

- 7 IDD de Pressions qui présentent les données relatives aux pressions de la société et des différents secteurs d'activité sur l'environnement ;

- 14 IDD d'Etats qui permettent d'évaluer l'état de l'environnement;

- 5 IDD d'Impacts qui traduisent les conséquences de l'état de l'environnement sur la santé humaine;

- 12 IDD de Réponses qui mettent en exergue l'action des pouvoirs publics face aux pressions et aux impacts. » (Rapport national 2011 des Indicateurs du Développement Durable du Maroc).

Paragraphe2 : PIB/Environnement

Les mesures traditionnelles de la richesse créée, notamment par le PIB, ne prend pas en compte les externalités négatives de l'activité productive sur l'environnement. Du fait de la surexploitation des ressources naturelles, la croissance économique génère des perturbations dans les équilibres écologiques à savoir l'émission de gaz à effet de serre par l'utilisation d'énergies fossiles, (La pollution, en partie due aux énergies fossiles telles que le charbon et les sous-produits pétroliers, coûte au Maroc 1,2 milliard d'euros par an, soit 3,7 % de son PIB) ces émissions sont aujourd'hui plus importantes que ce soit dans les pays développés que dans les pays émergent, et leur augmentation avec le temps conduit a la destruction de la couche d'ozone et au réchauffement climatique et à d'autres conséquences néfastes pour l'environnement tel que l'augmentation des zones déserts et la fonte de glaces qui amène à une augmentation du niveau des océans et d'autres catastrophes climatiques destructrices. A titre d'exemple une étude du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a montré que pendant 10000 ans avant la révolution industrielle la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère est restée stable a environ 280 ppmv (partie pour million par volume) et le surface terrestre ne s'était réchauffé que de 0.6°C en 1800, tandis qu'après la révolution industrielle qui a permis une forte croissance économique, cette concentration de (CO2) a augmenté rapidement et dépasse 380 ppmv. Toutefois, ce réchauffement climatique a poussé certains pays du monde à prendre en compte leurs émissions de gaz à effet de serre et de rechercher une solution à ce phénomène qui est généralement une « croissance propre ».

De plus, partout dans le monde pour qu'un pays ait une forte croissance économique il faut qu'il possède d'un bon secteur industriel, dans ce secteur les usines contribuent à la pollution des sols et des eaux, que ce soit une pollution chimique bactériologique ou thermique, la photo suivante nous montre une zone où les sédiments peuvent être fortement pollués.

Rejet des eaux usées dans le Bassin d'Arcachon (France)

Cette pollution est diluée dans l'eau est souvent invisible ce qui la rend difficile a traité. De plus la plupart des secteurs industriels sont des grands consommateurs des ressources naturelles pour produire des biens matériaux, et ils engendraient une importante pollution de l'atmosphère terrestre, des sols et des eaux.

Dans la majorité des pays le système de la production agricole est caractérisé par l'usage optimum d'engrais chimiques, de traitements herbicides, de fongicides, d'insecticides, de régulateurs de croissance, de pesticides... en cherchant de maximiser la production par rapport aux facteurs de production, que ce soit la main d'oeuvre, le sol ou les autres moyens de production. Ce mode de production d'une part fait augmenter la production et d'autre part il fragilise l'environnement. Et la destruction des forets tropicales n'est pas prise en compte comme des couts économiques dans le calcule du PIB, au contraire ils contribuent au PIB en tant que revenu quand il faut payer quelqu'un pour réparer les dégâts. Ces forêts sont essentielles à la préservation de biodiversité et à l'absorption d'une partie des gaz à effet de serre, mais elles sont malheureusement détruites par l'activité humaine. Depuis 1970, en Afrique et en Amérique du Sud 15% de la surface initiale de la forêt amazonienne est disparu, soit 150 millions d'hectares.

En outre, la biodiversité qui désigne la variété et la diversité du monde vivant sur la terre, est menacée par les activités de production de l'homme qui exercent un effet négative sur l'environnement, car ces activités génèrent la disparition et la raréfaction de certaines espèces, animales ou végétales. Le taux d'extinction des espèces par ces activités humaines à un niveau supérieur de 1 000 à 10 000 fois au taux naturel.

Paragraphe3 : PIB/ Autoproduction ou autoconsommation.

L'autoproduction ou l'autoconsommation des richesses est un acte pour lequel les agents économiques produisent à eux-mêmes les biens et les services qu'ils consomment. Cette production de richesses ne passe pas par aucun échange marchand à titre d'exemple: la production domestique telle que les fruits ou les légumes récoltés dans le jardin familial et autres activités domestiques assurées par les mères et les pères de la famille ou bien les femmes et les hommes au foyers comme la cuisine et les entretiens familials. Ces taches dites domestiques et autres services produits par les ménages pour leur propre usage, sont échappés en grande partie à la comptabilisation nationale, ce qui tend à sous estimer la valeur du produit intérieur brut (PIB).

Le système fiscal marocain comme le système de comptabilité nationale, ne prend pas en compte cette autoproduction, pour définir le revenu imposable des contribuables même si elle correspond à une augmentation du pouvoir économique de la personne concernée comme toutes les autres sources des revenus qui sont soumises à l'imposition. Pour prendre en considération cette autoproduction ou autoconsommation dans le système fiscal ainsi que le système de comptabilité nationale, cela pose pas mal de problèmes. Tout d'abord, ces activités sont difficiles à identifier si elles ne sont pas annoncer spontanément, cette difficulté est relative à la détermination de la quantité autoconsommée. En outre, l'évaluation de cette autoconsommation est très difficile car elle ne correspond pas à une rémunération en espèce, c'est-à-dire quel prix sera utiliser pour évaluer cette autoproduction?

La difficulté de la connaissance de la quantité autoconsommée réside dans le fait que ces produits sont consommés sur place et n'accèdent pas au marché, car dans le cas où un produit est vendu sur le marché, la connaissance de la quantité de ce produit est relativement très facile, en raison de l'existence de certaines dispositions législatives ou fiscales qui oblige le fermier par exemple à délivrer à l'acheteur une facture qui représente la quantité et la valeur du produit vendu, dans tous cas où cette transaction se faite sur des quantités importantes de ce produit. Mais au contraire dans le cas de l'autoconsommation la soule source d'information est les déclarations des agriculteurs, car il n'a pas d'accès sur le marché. Cependant, la méfiance des agriculteurs des nouveaux impôts quand il ne comprenant le but de telle enquête, les conduit à donner des chiffres d'autoconsommation inférieurs à la réalité. Cela revient donc à un problème d'éducation et surtout dans le milieu rural. Et si cette quantité d'autoconsommation et déterminée malgré tous les problèmes qui lui associés, il reste de déterminer le prix dont cette quantité physique va être évalué, du fait qu'elle ne correspond pas à une rémunération en espèce.

En effet, a couse de toutes ces difficultés associées au mesure de l'autoconsommation il existe souvent des erreurs dans leurs évaluation qui sont par fois très loin de la réalité. Ce qui rand le PIB comme un indicateur imparfait des richesses produites.

Paragraphe4 : PIB/Travail au noir.

Le travail au noir, aussi appelé le travail dissimulé est défini comme comme « toute activité rémunérée qui est légale en ce qui concerne leur nature mais non déclarée aux pouvoirs publics » en contournement du droit fiscal, du droit des assurances sociales, du droit de la concurrence et en particulier du droit des étrangers. Le volume de travail au noir dépond de la structure de production, il est plus répandu dans les activités requérant beaucoup de personnel comme les travaux domestiques et de nettoyage, l'hôtellerie-restauration, et l'agriculture. On peut deviser les facteurs motivant une personne à travailler au noir ou un employeur à engager une personne au noir, à trois facteurs, à savoir les facteurs économiques : les déductions salariales, la charge fiscale, et l'impossibilité de trouver un emploi légal, sont parmi les facteurs économiques qui influence la perception des individus à l'égard du travail au noir. Ainsi que les facteurs sociales et institutionnels et autres facteurs socio-psychologiques. Et enfin le travail au noir permet d'éviter des taxes de droit public, et donc les motivations de nature financiers jouent un rôle très important dans ce phénomène.

Le travail au noir comprend un groupe hétérogène d'activités, le premier groupe est le travail au noir souvent occasionnel tel que les femmes de ménage non déclarées, et autres activités inclus dans le cadre des services personnel. Le deuxième groupe est dit travail au noir organisé, qui est plus ou moins contenue dont les travailleurs ne sont pas inscrits et les employeurs ne paient pas les cotisations sociales. En outre on trouve les professions exercées au noir en cas de la non-déclaration de la production.

Le cas de travail au noir est très complexe, il représente dans beaucoup de pays une partie non négligeable de l'emploi total. Même qu'il y a un échange d'argent et une création de la valeur ajouté sur le plan économique, cette activité n'est pas comptabilisée, et ne relèvent pas du PIB officiel, du fait que ce dernier ne concerne que l'économie formelle d'un pays. Et cela conduit à la suppression du droit des travailleurs à des prestations des assurances sociales, et à une perte de recettes pour l'Etat et les assurances sociales.

Finalement, puisque le PIB s'appuis sur la comptabilité nationale, sur tout ce qui est déclaré à l'Etat, donc la valeur du travail au noir incluse dans le PIB est calculé sur la base des estimations, le PIB ne prend donc pas en compte la valeur réelle du « travail au noir ». De ce fait, le PIB est un indicateur incomplet de valeurs ajoutées créées dans un pays.

Paragrahe5 : PIB/Bénévolat

Au Maroc, les termes bénévolat et volontariat ne sont pas clairement définis, à cause de la confusion qu'ils prêtent. Dans la langue Arabe on trouve que ces deux termes sont exprimés par un seul mot « atatawoe » par contre en France on trouve que le volontariat et le bénévolat représentent deux formes d'activités philanthropiques différentes, le bénévolat à la différence du volontariat n'est encadré par aucune loi, n'est pas un statut, et ne peut être encadré par aucune contrat. Le volontariat dans sa forme actuelle est un concept étranger qui ne pas employer au Maroc que depuis les années soixante avec l'introduction du volontariat nationale.

Le bénévolat est « une activité libre et non rémunérée » et celui ou celle qui s'adonne au bénévolat et appelé « bénévole ». Au sens étymologique du terme le bénévole vient du latin « benevolus, bienveillant, bien et volo, je veux » c'est-à-dire une personne qui fait quelque chose sans obligation et gratuitement.

Le PIB additionne toutes les productions de biens et services donnant lieu à un travail rémunéré, or le bénévolat est un travail gratuit, non rémunéré, le PIB ne prend pas en considération la valeur ajoutée issue de ce travail bénévole et ne rentre pas leur production dans le cycle de la production qu'elle mesure.

Le travail bénévole, qui est hors association, est souvent comme le travail au noir, il n'est pas prise en compte dans le calcule du PIB, même qu'il génère bien une valeur ajoutée car elle est difficile à estimer.

Paragraphe6 : PIB/La production non marchande.

La production non marchande se retrouve essentiellement sous forme de services qui ne sont pas destinée à être vendue sur le marché. Ce sont donc des services fournis gratuitement ou à un prix moins de 50 % de leur coût de revient. Ainsi on retrouve parmi les agents qui fournissent des services non marchands, l'Etat est l'agent économique principal qui fournit des services non marchands à savoir : L'éducation (l'école publique, certaines formation à l'université sont gratuites ou ont un prix très inférieur à leur coût), La santé (les dépenses de santé sont en partie remboursées par le système de sécurité sociale, les hôpitaux publics.)La justice, Les services municipaux...etc. cependant, l'Etat n'est pas le seul agent économique qui fournit des services non marchands, mais certaines institutions à but non lucratif en produisent aussi.

La mesure de la production de biens et services marchands est souvent très facile puisqu'elle est vendue sur le marché, et elle est évalué par son prix de vante. Tandis que la production non marchande ne peut se mesurer de la même façon, et pour cela les statisticiens décident donc de comptabiliser cette production par la somme des coûts de production supportés par les administrations pour les produire. Donc le cout total de la production des bien est services non marchands est un estimateur de a valeur finale de la production non marchande.

En effet, le problème qui se pose en l'absence de facturations, est comment on peut mesurer La contribution réelle des services non marchands et de l'administration publique à la production économique, pour les comptabiliser dans le PIB. Car il y a des services rendus ont une valeur plus que leurs cout de production, comme il ya aussi des services produites par des couts plus cher que ce qui seraient possible pour les mêmes services. Le fait d'utiliser des méthodes différentes pour valoriser un même service selon qu'il est rendu par un opérateur marchand ou un opérateur non marchand introduit une distorsion dans le calcul du PIB selon le fonctionnement de l'opérateur.

Paragraphe7 : PIB/bien être.

Cette croissance économique qui est inclut dans une hausse durable de la production permet généralement une hausse des revenus et de la consommation d'une population, ce qui traduit un accroissement de son niveau de vie, et donc de mieux satisfaire ses besoins, (se nourrir, se vêtir, se loguer...). Elle tend également à libérer de nouvelles ressources pour les investir dans plusieurs domaines tels que les infrastructures publiques nécessaires au développement (santé, éducation, réseau d'adduction d'eau et d'égout, culture et communication...) et à l'amélioration du bien-être des populations. Mais ce n'est pas toujours le cas. Si, par exemple, les obstacles de la circulation peuvent faire croître le

PIB du fait qu'ils augmentent la consommation d'essence, il est certain qu'ils ont un autre effet négatif sur le niveau de vie qui constitué dans l'augmentation de la pollution de l'air. Donc les mesures traditionnelles du PIB qui ignorent les effets néfastes de la croissance sur l'environnement, offriront une estimation inadaptée de l'évolution du bien-être des populations.

Pour bien comprendre la relation entre la croissance économique et le niveau du bien-être des populations, on va voire les effets de la hausse des revenus sur le bien-être de ces populations. Selon des études empiriques(1) la relation entre le revenu et le bonheur apparait positive lorsque le revenu est faible, l'augmentation du revenu tend à augmenter le bonheur mais, jusqu'à un seuil qui varie selon ces études le revenu ne signifie plus ou quasiment plus davantage de bonheur c'est ce que l'on nomme, le paradoxe d'Easterlin, du nom de l'économiste qui l'a mis en évidence 1974. En outre, la relation entre le bonheur et le revenu n'est pas forcément significative, car on trouve des personnes pauvres peuvent être en moyenne plus heureuses que les personnes riches, se qui montre que la croissance économique n'est qu'un facteur déterminant parmi d'autres du bonheur. Ces études donc confirment que le niveau de bien-être n'augmente pas avec la hausse des revenus.

Les statisticiens et les économistes ont proposé deux types d'indicateurs assez générale pour mesurer le niveau de bien-être. Le premier type d'indicateurs correspond à des indicateurs subjectifs qui reposent sur l'appréciation que porte les individus sur leur vie, c'est par exemple interroger les individus on leur demande "à quel point vous vous sentez heureux" et les répondants doivent être sur une échelle de 1 à 10, c'est une échelle d'auto-évaluation qui exprime le niveau de satisfaction ressenti des individus par rapport a leur vis. Le deuxième type correspond à des indicateurs objectifs qui sont basés sur la situation sociale d'une population à savoir taux de chômage, revenu moyen, taux de suicide, niveau de criminalité... quelque soit l'indicateur retenu, subjectif ou objectif les résultats sont sensiblement les mêmes.

Dans les pays développés comme les Etats-Unis et la France qui ont connus une forte augmentation du revenu par habitant depuis 1970, on observe que malgré cette augmentation du revenu le niveau de bonheur (subjectif) ou de bien-être social (objectif) n'a pas augmenté. Le niveau de richesses donc n'explique pas le niveau du bonheur, et par la suite l'amélioration du niveau de bien-être des populations. Et cela revient à ce que nous avons déjà évoqué aux effets négatifs de la croissance sur la qualité de l'environnement que l'on connait tous : pollution de l'aire et de l'eau consommé ; destruction des forets et de la couche d'ozone... etc. En outre, les richesses générées par la croissance sont redistribuées d'une manière non équitable entre les individus. Alors la croissance la croissance ne permet pas une amélioration sensible du bien-être des populations.

Finalement, le bien-être ne dépond pas seulement sur des facteurs économiques tel que la croissance les revenus et la consommation mais il dépond également sur des autres facteurs non économiques à savoir la qualité de l'environnement, des relations sociales, sécurité, niveau de libertés, et éducation... ce qui explique que l'augmentation du PIB n'exprimer pas souvent une augmentation du bien-être des populations.

Paragraphe8 : Autres limites.

Les critiques faites au PIB ont été formulées depuis longtemps, Le PIB n'a pas été conçu pour mesurer le développement et leur soutenabilité, il ne tient pas compte les dommages indésirables sur l'environnement et le bien-être des activités économique, et les pertes correspondant à la destruction des richesses naturelles, il n'intègre ni le travail au noir, ni le travail bénévole, et il ne prend pas en compte les inégalités sociales. De plus il existe plusieurs autres limites du PIB. Du fait que son calcul s'appuis sur la comptabilité nationale, il ne prend pas en compte les activités non déclarées à l'Etat comme la production encaissée en liquide et non déclarée, les activités illégales et, ce que le PIB mesure mais il n'apporte rien à la société à savoir les services facturés inutiles ou inutilisés. De plus, le PIB ne fait pas de distinction entre les activités qui créent réellement de la valeur, de celles dont on pourrait remettre en question l'aspect productif telles que la publicité ou le marketing. Les activités positives à la fois non marchandes et non administratives telles que l'art, Les activités altruistes comme le logiciel libre ne sont pas prise en compte dans le calcule du PIB.

En outre, le PIB n'intègre pas l'impact d'une catastrophe naturelle, d'une guerre, et aussi les créances douteuses, du fait qu'il ne mesure que des flux annuels de production et non un patrimoine. Et il ignore aussi tout ce qui est qualitatif, comme le bien-être, la sécurité, les loisirs, le niveau d'éducation, la liberté...

Etant donné que le PIB est calculé de la même manière d'une année sur l'autre, les économistes et les statisticiens sont conscients de ses limites et ils s'intéressent beaucoup à son évolution qu'à son niveau absolu. Par ailleurs, étant que le PIB est avant tout une mesure comptable, qui ne peut mesure ni le bien-être et encours moins le bonheur des populations, ni la soutenabilité écologique des activités économique. C'est la raison pour laquelle commencent à apparaître de nouveaux indicateurs comme l'IDH, L'IBEE, l'HPI, l'ISS, et autres indices alternatifs et sectorielles du PIB.

Chapitre 2 : nouveaux altératifs sectorielles du PIB.

Paragraphe1 : Happy planet index et L'indice de santé sociale américain.

· Happy planet index : 

Le Happy Planet Index ou indice de la planète heureuse qui a été crié par le laboratoire d'idées britannique, la New Economics Foundation(NEF). Est un indicateur économique alternatif du PIB, qui prend en compte le bien-être subjectif et les incidences sur l'environnement. Cet indicateur utilise les données mondiales sur l'espérance de la vie, l'empreinte écologique, et le degré de bonheur des populations, pour classer les pays selon le nombre de vies longues et heureuses qu'ils produisent. En 2006 et selon le HPI le Maroc a occupé le 37ème rang parmi les 178 pays classés par cet indicateur, tandis qu'on 2009 qui est la deuxième fois que cet indice a été publié, le Maroc est classé en 21ème place. Carte indiquant le degré de bonheur par pays selon l'indice HPI (2006). Les pays les mieux classés sont en vert ; les pays les moins bien classés en marron.

La formule d'indice de la planète heureuse (HPI) se repose sur le calcul suivant :

HPI = (espérance de vie x indice de satisfaction de la vie) / empreinte écologique

Chacun de ces éléments est basé sur une mesure distincte, en effet, l'indice de satisfaction de la vie correspond à la meilleure façon pour savoir la situation de vie de quelqu'un, est de leur demander directement. Dans le HPI on connut le bien-être des individus à l'aide de d'une question appelée «échelle de la vie» du Gallup World Poll(1). Cette méthode permet aux répondants d'imaginer une échelle, où 0 représente la vie pire et 10 la meilleure vie possible, et de rendre compte de l'étape de l'échelle qu'ils sentent qu'ils tiennent actuellement sur. De plus, l'espérance de vie, parallèlement à l'indice de satisfaction de la vie, l'IPH comprend une mesure universellement important de la santé. Et en fin l'empreint écologique, qui est une mesure de la consommation des ressources, il s'agit d'une mesure par habitant de la quantité de terre nécessaire pour maintenir les habitudes de consommation d'un pays, mesurée en termes d'hectares globaux (g ha) qui représentent un hectare de terrain avec la biocapacité moyenne productive.

Dans la plupart des mesures du progrès national on utilise souvent le PIB comme l'indicateur le plus pertinent pour mesurer la production économique, en fait cet indicateur ne comptabilise pas ce qui est important, la production d'une vie heureuses des gens maintenant et dans l'avenir. Tandis que le HPI met l'accent sur le bien-être actuel et futur au coeur de ses mesures, il encadre le développement de chaque pays dans le cadre de leurs limites environnementales réelles, et non pas seulement dans l'augmentation de la richesse.

L'objectif principal de le HPI est le même: produire une vie saine et heureuse maintenant et dans l'avenir, et il démontre que le modèle occidental dominant de développement n'est pas durable et nous avons besoin de trouver d'autres voies de développement vers le bien-être durable.

Le HPI est un indicateur clair et significatif, mais bien qu'il mesure beaucoup, il ne mesure pas tout. Les pays qui réussissent bien sur le HPI souffrent de nombreux problèmes qui sont entachés par des questions importantes des droits de l'homme. Et cela peut avoir un impact sur le bien-être de certains personnes dans ces pays qui peut se traduit par des extrêmes violations des droits de l'homme. Donc le HPI dans certains cas ne peut être la seul chose pour mesurer le niveau de bonheur des populations, mais il faut ajouter quelques autres indicateurs.

· L'indice de santé sociale américain :

L'indice de santé sociale ou ISS, comme le HPI est un indice alternatif du PIB, il a pour objet de mesurer la qualité de la vie prenant en compte la question sociale.

Il a été Crée en 1980 par des chercheurs américains du Fordham Institute for Innovation in Social Policy. C'est un indice de santé sociale basé sur 16 indicateurs, regroupées en cinq composantes associées à des catégories d'âge :

enfant

Jeunes

Adultes

Personnes âgées

Tous âges

Mortalité infantile

suicide des jeunes

chômage

pauvreté des plus de 65 ans

délits violents

Maltraitance des enfants

usage de drogues

Salaires hebdomadaires

moyens

espérance de vie à 65

ans

accidents de la route

mortels liés à l'alcool

Pauvreté infantile

abandons d'études

universitaires

couverture par

l'assurance maladie

 

accès à un logement

d'un prix abordable

 

enfants nés de mères

adolescentes

 
 

inégalités de revenu

familial

Cet indice est obtenu aujourd'hui en faisant la moyenne de ces seize variables, dont chacune correspond à une valeur comprise entre 0 et 100. On attribue la note 0 à la valeur la plus mauvaise au cours de la période de construction de l'indice et la note 100 à la meilleure. L'indice de santé sociale américain  est un indice qui résume les grands problèmes sociaux contemporains des Etats-Unis, il a été rendu célèbre depuis une publication dans le magazine américain Challenge d'un graphe qui présente la variation du PIB et celles de ce nouvel indice dans les Etats-Unis entre 1959 et 1996, ce graphe est le suivant :

Ce graphe souligne que la hausse du PIB n'est pas toujours liée à une amélioration du bien-être social, car malgré que le PIB continuant à progresser, l'indice de santé sociale plongeant nettement et durablement depuis 1974.

La nature de l'indice de santé sociale montre que les indicateurs de cette indice son bornés, on ne peut pas aller en dessous de 0% comme on ne peut pas aller au dessus de 100%, donc il est nécessairement que cet indice finit par buter contre une « asymptote horizontale » à chacun des extrêmes.

Finalement, l'ISS est un indice spécifique au moins à un pays, et comme les problèmes sociaux sont différemment selon les pays, cet indice est plus efficace pour suivre les évolutions de ses composantes dans le temps qu'à favoriser la comparaison internationale.

Paragraphe2 : Indice de développement humain.

L'indice de développement humain est un indice statistique qui a été créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990, il a pour objet de répondre aux insuffisances du produit intérieur brut (PIB) par habitant comme un indicateur de développement humain d'un pays. C'est un indice composite, se fon sur trois critères essentiels à savoir l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'éducation, et le niveau de vie, a fin de mieux prendre en compte les différents dimensions de développement. L'IDH a été développé en 1990 par l'économiste indien Amartya Sen et l'économiste pakistanais Mahbub ul Haq.

Le PNUD(1) définit ainsi l'IDH :
"L'indicateur de développement humain mesure le niveau moyen auquel se trouve un pays donné selon trois critères essentiels du développement humain : longévité, instruction et conditions de vie."

L'IDH est calculé par la moyenne de trois indices suivants :

· La santé / longévité (ou l'espérance de vie à la naissance) : qui mesure d'une façon indirecte le degré de satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent.

· le savoir ou niveau d'éducation : qui est mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes et la durée attendue de scolarisation pour les enfants d'âge scolaire, et il traduit la satisfaction des besoins immatériels comme la capacité à participer aux prises de décision.

· Le niveau de vie : (ou logarithme du PIB par habitant, calculé en parité de pouvoir d'achat) pour prendre en compte tous les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas présenter par les deux premiers indices.

Selon le classement des pays suivant l'indice de développement humain (IDH) défini par le Programme des Nations unies pour le développement(PNUD), en 2012 pour 187 pays, le Maroc est classé en 130ème position avec 0,591 avec une variation très faible de 0,005 par rapport au 2010,comme il a enregistré le plus bas niveau (0,4) en 1980. Les pays au plus faible indice en 2012 se trouvent en Afrique noire (Niger, République démocratique du Congo, Mozambique, et Tchad) avec un indice aux alentours de 0,3.

Initialement jusqu'au 2005, le calcule de l'IDH se base sur une moyenne arithmétique des indices de longévité, niveau d'éducation et niveau de vie. Mais aujourd'hui l'IDH se base sur une moyenne géométrique, pour éviter qu'un très mauvais score d'une composante de l'indice puisse être intégralement compensé par un bon résultat de l'autre composante. La formule publiée sur le site du PNUD pour le calcul de l'IDH en 2011 est la suivante :

Avec : IVie, IÉducation et IRevenu sont respectivement les indices de longévité, niveau d'éducation et niveau de vie.

Pour calculer l'IDH il y a deux étape à suivre, la première et le calcule des valeurs maximales et minimales des sous-indices.

Les es valeurs maximales et minimales des sous-indices par le PNUD sont :

Indice

Mesure

Valeur nominal

Valeur maximale observée

Longévité

Espérance de vie à la naissance

20 ans

83,4 ans

Éducation

Durée moyenne de scolarisation

0 an

13,1 ans

Durée attendue de scolarisation

0 an

18 ans

Niveau de vie

Revenu national brut par habitant (en PPA en $)

100

107 721

Et lorsque on a défini les valeurs minimales et maximales, le calculent des sous-indices se fait de la manière suivante :

On applique cette équation pour les deux composantes de l'éducation et par la suite nous calculons la moyenne géométrique des indices résultants.et on applique à nouveau cette équation pour la moyenne géométrique des indices. En utilisant 0 comme valeur minimale et, la valeur la plus élevée des moyennes géométriques des indices obtenus pour la période considérée, comme valeur maximale.

Après le calcule des valeurs maximales et minimales des sous-indices, la deuxième étape est de faire le cumul des sous-indices obtenus pour obtenir l'indice de développement humain.

Afin de refléter le niveau de développement de chaque pays, on peut inclure d'autres composantes dans son calcul en utilisant les mêmes méthodes de pondération et de normalisation que l'IDH original. Comme on peut adopter des pondérations spécifiques aux indicateurs, pour refléter les priorités politiques nationales.

Paragraphe3 : PIB vert

Les indicateurs économiques de production utilisés pour mesurer le succès des sociétés humaines tels que le produit intérieur brut (PIB) et l'indice de développement humain (IDH) ne reflètent pas l'état des ressources naturelles et des conditions écologiques, et les deux indicateurs se concentrent exclusivement sur ??le court terme, sans indiquer si les politiques nationales sont durables sur des périodes de temps. En outre, le capital naturel est mal représenté dans le PIB et les ressources ne sont pas suffisamment considérées comme des actifs économiques. La motivation pour la création d'un PIB vert provient de ces limites inhérentes du PIB, pour améliorer les capacités des pays à gérer leurs économies et leurs ressources.

Le produit intérieur brut vert (PIB vert) est un indice de la croissance économique avec les conséquences environnementales de cette croissance qui ne sont pas pris en compte dans le PIB classique d'un pays. C'est un projet de correction du produit intérieur brut en fonction des coûts environnementaux (consommation de ressources naturelles, pollution). C'est un indice qui a été lancé par le Programme des Nations unies pour l'environnement lors de la conférence sur le développement durable Rio + 20 au Brésil, du 20 au 22 juin 2012.

Le calcule du PIB vert exige que la consommation du capital naturel net, y compris l'épuisement des ressources, dégradation de l'environnement, et les initiatives environnementales de protection et de restauration, Il s'agit, en principe, du calcul d'un revenu Hicksien prenant en compte le capital naturel. C'est la transformation du PIB (Produit Intérieur Brut) en PIN (Produit Intérieur Net) par la prise en compte de la consommation de capital fixe, et par la suite en PINae (ajusté environnementalement) en prenant en compte la consommation de capital naturel tels que la diminution des ressources et dégradation environnementale. Il s'agit de convertir l'activité de la ressource en une valeur monétaire. En effet, il est peut-être difficile d'attribuer une valeur aux certains composantes du PIB vert, cette difficulté réside particulièrement dans le cas où il n'existe pas de marché pour l'actif de l'environnement et donc pas de prix. A titre d'exemple, les services écosystémiques, dans le cas où l'évaluation de ce type de ressource est effectuée indirectement, il est possible que les calculs puissent compter sur des conjectures ou des hypothèses hypothétiques. Mais il est possible de surmonter ce problème d'évaluation des ressources par l'augmentation des capacités technologiques, et des méthodes plus précises d'évaluation qui ont été continueront à se développer, et aussi même que les mesures d'actifs naturels non marchands ne sont pas parfaites, les ajustements qui en découlent sont toujours une alternative préférable au PIB traditionnel.

Comme exemple d'application de cette indice, en 2004, Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, a annoncé que l'indice de PIB vert remplacera l'indice du PIB chinois, et le premier rapport de la comptabilité du PIB vert, pour 2004 qui a été publié en Septembre 2006 a montré que la perte financière causée par la pollution était 511,8 milliards de yuans (66,3 milliards de $), ou 3,05 pour cent de l'économie de la nation. Et en 2007 l'effort du PIB vert s'est effondré en échec lorsque l'ajustement pour dommages à l'environnement a réduit le taux de croissance à des niveaux inacceptables, politiquement proche de zéro dans la Chine. C'est la raison pour laquelle le gouvernement chinoise a retiré son soutien à la méthodologie de PIB ver. Tandis que l'activité nationale la plus prometteuse sur le PIB vert a été de l'Inde, le Ministre de l'environnement d'Inde, Jairam Ramesh, a déclaré en 2009 que «Il est possible pour les scientifiques d'estimer le PIB vert, et que les chiffres du PIB de l'Inde sera ajusté des coûts économiques de la dégradation de l'environnement en2015 ».

Paragrphe4 : L'indice de bien être économique

L'indice de bien être économique, est un indice qui a été développé en 1998 par Andrew Sharpe et Lars Osberg, professeur d'économie à l'Université Dalhousie d'Halifax. Osberg et Sharpe prennent en compte dans leurs travaux sur le « bien-être économique » quatre composantes caractérisant le bien-être des populations à savoir :

· Les flux de consommation courante : qui inclut la consommation de biens et services marchands, les flux effectifs par habitant de biens et services non marchands et les changements dans la pratique des loisirs.

· L'accumulation nette de stocks de ressources productives : accumulation nette de biens corporels de parcs de logements et de biens de consommation durables. L'accumulation nette de capital humain et des investissements en Recherche & Développement (RD), changements nets dans la valeur des réserves de ressources naturelles ; coûts environnementaux et évolution nette de l'endettement extérieur.

· La répartition des revenus : les inégalités et la pauvreté économiques, selon l'indice de Gini.

· Le degré de sécurité ou d'insécurité économique : contre le chômage la maladie, la précarité des familles monoparentales et des personnes âgées.

Pour calculer l'indice de bien être économique on fait la moyenne de ces quatre indicateurs synthétiques précédents.

On observe qu'à l'intérieure de l'IBEE, il y a deux dimensions distinctes, le première économique correspond aux flux de consommation courante et à l'accumulation nette de stocks de ressources productives, dans ce dimension la méthode de monétarisation est plus retenue, ainsi qu'une dégradation de l'environnement. Et la deuxième dimension qui correspond à la répartition des revenus et au degré de sécurité ou d'insécurité économique, est une dimension plus sociale, dont on effectuer une moyenne pondérée.

En outre, dans cet indice de bien-être économique les dimensions économiques et sociales jouent un rôle très important en ignorant les questions relatives à l'environnement, mais pour mettre en évidence l'importance de l'environnement pour le bien-être économique, l'indice inclut des estimations des coûts sociaux à effet de serre (GES), qui contribuer au réchauffement climatique, et sa construction qui est très transparente conduit Osberg et Sharpe à choisir d'autres pondérations en appliquant leur méthode à six pays de l'OCDE [États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Norvège et Suède].

L'indice contient 24 composants, dont beaucoup ont besoin d'être calculé à partir de plusieurs variables sous-jacentes. Les données sont disponibles au Canada pour toutes les variables nécessaires, mais les estimations du travail non rémunéré, par exemple, ne sont pas disponibles pour les États-Unis, et les données comparables au plan international sur certaines variables sont rares. Afin de comparer "à l'identique" les chercheurs construit un certain nombre de bases de données. Pour chaque base de données, l'indice est construit uniquement avec les composants qui sont disponibles pour chaque pays.

Paragraphe5 : Autres indices :

Parmi les nombreux indicateurs alternatifs du PIB qui sont très souvent utilisés, il figure en premier lieu le Produit national brut (PNB) qui mesure la richesse d'un pays, et il permet de comparer les puissances économiques des différentes nations, c'est un indicateur de production mis en place après la Seconde Guerre mondiale, et il est défini comme la valeur totale de la production interne des biens et services par les agents économiques résidents dans un pays au cours d'une année donnée. Et pour évaluer la richesse l'indicateur le plus utilisé est le revenu national brut (RNB) qui permet de mesure des revenus monétaires acquis par les ressortissants d'un pays durant une année donnée. On peut obtenir la valeur du revenu nation brut (RNB) à partir du produit national brut (PNB) on ajoute à ce dernier les subventions d'exploitation et on en soustrait les impôts indirects et la rémunération des salariés. En outre, Le PNUD a publié en 1995 trois indicateurs synthétiques à la suite des travaux sur l'Indice de Développement Humain, qui sont :

· L'indicateur Sexospécifique de développement humain (ISDH) : qui a pour objet de corriger l'IDH en ajoutant un facteur qui tient compte des inégalités entre hommes et femmes dans le développement humains.

· L'indicateur de la Participation des Femmes (IPF) à la vie économique et politique, c'est un indicateur qui mesure le taux d'accès des femmes à des postes politiques ou économiques valorisés comme la part relative des femmes dans la représentation électorale, et l'accès des femmes aux fonctions et professions considérées comme les plus qualifiées, ou à plus haut degré de responsabilité et d'initiative.

· L'indicateur de pauvreté humaine (IPH) : qui est un indice permettant de caractériser le niveau de pauvreté dans un pays, il mesure l'impact de la pauvreté sur la population, en tenant compte de quatre facteurs : longévité, éducation, emploi et niveau de vie. Deux variantes de calculs sont distinguées : l'IPH-1 pour les pays pauvres ainsi que des pays en développement. Et l'IPH-2 adapté au classement des pays riches.

Au début des années 2000, il apparait de nombreux indicateurs alternatifs qui sont mis au point dans le monde entier afin d'évaluer le bien-être social et environnemental, à savoir :

· Le BIP 40 : ou Baromètre des Inégalités et de la pauvreté, il a été créé en 2002 par une équipe de militants syndicalistes, économistes, et statisticiens français regroupés à l'origine dans le collectif ' réseau d'alerte sur les inégalités(RAI). C'est un baromètre qui comprend 58 séries statistiques concernant six dimensions des inégalités et de la pauvreté qui sont: travail, revenus, logement, éducation, santé et justice.

· Les indicateurs de sécurité économique : c'est un indicateur très récent, qui a été créé par les chercheurs de grandes institutions internationales et des pays développés, à pour objet de cerner le degré de protection économique des personnes contre les principaux risques de perte ou de diminution forte de leurs revenus en cas de chômage ou de maladie par exemple.

· L'indicateur de sécurité de Standing à l'OI : est un indice synthétique vise à cerner la sécurité économique dans sept domaines, et ce calcule par la moyenne de ces domaine qui sont les revenus (y compris les prestations sociales), la participation à l'activité économique, la sécurité d'emploi, la sécurité du travail (contre les risques d'accidents ou de maladies professionnels), la sécurité des compétences et qualifications, la sécurité de carrière, et enfin celle de la représentation syndicale et d'expression des salariés.

· L'indicateur de sécurité de Menahem : est un indicateur mis au point en France en 2005 par Georges Menahem, nommé aussi par taux de sécurité économique (TSE). Son rôle est de maintenir le développement de la sécurité économique des ressortissants d'un pays donné, et une part essentiel du TSE est le taux de sécurité démarchandisée (TSD), un indicateur qui différencie les pays selon leurs niveau des revenus issus des droits sociaux garantis par les institutions essentiellement en dehors du marché.

Le taux de sécurité économique se calcule donc par la formule suivante :

TSE = TSE B - 0,6* Part de la population en dessous du seuil de pauvreté.

· L'Empreinte écologique : comme tout les autres indicateurs alternatifs du PIB, l'empreint écologique est un indicateur qui a pour objet de mesurer les pressions économiques sur l'environnement. Pour chaque population l'empreint écologique désigne la surface de la planète, (exprimée en hectares), dont cette population dépend compte tenu de ce qu'elle consomme. Ce terme « empreinte écologique » est apparu lors du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, dans un article du Professeur d'économie William Rees de l'Université de la Colombie-Britannique, intitulé "Empreinte écologique et capacités raisonnées de la planète : ce que la science économique urbanologique laisse de côté". Selon Le Pr anglais Colin Fudge l'empreinte écologique est « la superficie géographique nécessaire pour subvenir aux besoins d'une ville et absorber ses déchets ». Et pour William E. Rees, un des pères de ce concept, « l'empreinte écologique est la surface correspondante de terre productive et d'écosystèmes aquatiques nécessaires pour la production des ressources utilisées et l'assimilation des déchets produits par une population définie à un niveau de vie spécifié, là où cette terre se trouve sur la planète »

Malgré que le calcule de l'empreinte écologique peut être limité par l'impact des activités de production sur les écosystèmes, il se calcule par la formule suivante :

Empreinte écologique = Population * Consommation par personne * Intensité en ressources et en déchets

Au niveau mondial, ce qui permit de diminuer l'empreinte écologique mondiale est la préservation de la biodiversité, la diminution de population mondiale ainsi que la consommation, et une gestion optimale des ressources naturelles.

Conclusion :

Pour conclure on commencera par l'analyse de trois hypothèses proposées pour guider ce mémoire.

Pour la première hypothèse, Plus une économie se développe, plus le calcul de PIB devient compliqué, le Maroc comme exemple et en tant pays émergent se trouve encore dans la difficulté de mesure plus objective de sont PIB - économie informelle, économie souterraine, fraudes fiscales,....- mais il n'est pas le seul puisque des pays comme le Brésil et la chine souffrent malgré leurs puissance de même problème et tombent parfois dans une sous-estimations de leurs PIB donc de leurs richesses ce qui est critiqué par les pays développés.

La deuxième hypothèse, on a décrit dans la première partie de ce mémoire les différentes méthodes de calcules du PIB, et on observe que ces méthodes ne sont pas claires, tout ce qui peut se produire et se vendre avec une valeur ajoutée monétaire va gonfler le PIB et la croissance, indépendamment du fait que cela est bénéfique pour la qualité de vie sociale et économique des individus. Alors le PIB et sa croissance n'indiquent que le beaucoup produire d'une société de tout ce qui monétaire et marchande, et non de son bien-être. De ce fait cette indicateur doit être utilisé dans leur domaine de validité sous réserve de connaître leurs limites.

La troisième hypothèse, certains économistes et comptables nationaux se disent parfaitement conscients des limites du PIB, depuis longtemps il y a énormément de critiques qui ont été formulées au PIB, comme nous avons indiqué dans la deuxième partie le PIB a de nombreuse limites qui en font un indicateur inadéquat pour juger de l'état du bien-être et du progrès social d'une société. On peut résumer les critiques adressées au PIB comme suit: tout d'abord le PIB ne mesure qu'une partie de l'activité économique, il ne compte pas tous les activités dit « non marchands » ainsi que tout ce qui n'est pas déclaré à l'Etat. En outre, Les impacts écologiques négatifs engendrés par les activités de production ne sont pas déduits des productions comptabilisées dans le PIB. Ainsi que Le PIB ne dit rien de la répartition des richesses qu'il comptabilise. Par conséquence, il apparait dans les trente dernières années de nombreux indicateurs qui prennent en compte d'autres facteurs ignorés par le PIB et le PNB afin de mesurer le bien-être des habitants d'un pays. Or les multiples débats que suscite le calcul du produit intérieur brut comme le seul indicateur fondamental pour mesurer la richesse et le bien-être d'une population, la diversité de ces nouveaux indicateurs-économiques, sociologiques, environnementaux-nous permettre de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, nous produisons et nous échangeons.

Le bien-être ne doit pas s'appuyer uniquement sur le PIB ou d'autres indicateurs monétaires, mais il doit être complété par d'autres indicateurs concernant la situation sociale et environnementale, Certains de ces indicateurs connaissent un vrai succès médiatique et scientifique, c'est le cas par exemple de l'empreinte écologique, et d'autres indicateurs laissent sceptiques. La construction de nouveaux indicateurs n'est donc pas suffisante pour sortir de l'ornière actuelle. Car ces indicateurs alternatifs pourraient entrainer sur une fausse piste, celle de la nature de cette « nouvelle richesse » qu'il s'agirait pourtant de quantifier. Est-ce que la « vraie » richesse se laisse saisir par l'addition et la complémentarité de ses multiples formes d'indicateurs ? Et qu'est ce que la richesse ? Qu'il est le rôle des estimations-les méthodes mathématiques et leur influence sur le PIB ?

Lexique

-Comptabilité nationale : Représentation chiffrée de l'économie nationale, reposant sur des définitions spécifiques des acteurs de la vie économique et sur des comptes retraçant les différents aspects de leur activité. LAROUSSE

-Micro-économie : étudie le comportement des ménages et des entreprises et leurs interactions sur les marchés.

-Macro-économie : est l'étude de l'économie dans son ensemble : inflation, chômage, croissance, monnaie, etc.

-Le PIB mondial : est estimé à 71 830 milliards dollars US en 2012 en hausse de 3 % par rapport à 2011.

Taux d'alphabétisation des adultes : Pourcentage des personnes âgées de 15 ans et plus sachant écrire et comprendre aisément un texte court et simple traitant de la vie quotidienne.

Le coefficient de Gini : est une mesure statistique de la dispersion d'une distribution dans une population donnée

Le logarithme de revenu : L'IDH utilise le logarithme de revenu pour refléter l'importance décroissante du revenu au fur et à mesure de l'augmentation du RNB"

-La Commission Stiglitz, du nom de son président Joseph Stiglitz, est née d'une proposition de Nicolas Sarkozy le 8  janvier  2008. Elle est officiellement intitulée « Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social ». Le but de cette commission est de développer une « réflexion sur les moyens d'échapper à une approche trop quantitative, trop comptable de la mesure de nos performances collectives » et d'élaborer de nouveaux indicateurs de richesse.

Fiche technique : Composantes vues sous l'angle des dépenses

Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services, c'est-à-dire : la consommation finale effective (CF), l' investissement ( Formation brute de capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique) et les variations de stocks (VS). Cette définition se déduit de l'égalité comptable entre les ressources de l'économie (PIB) et les emplois qui sont faits de ces ressources.

En situation d'autarcie, on a :

Ressources = Emplois

PIB = CF + FBCF + VS

Dans une économie ouverte les importations (notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations (notées X) aux emplois :

Ressources = Emplois

PIB + M = CF + FBCF +/- VS + X

PIB = CF + FBCF +/- VS + X - M

PIB = C+I+G+(X-M)

· Consommation (C)

· Investissements (I)

· Dépenses publiques courantes (G)

· Exportation (X)

· Importation (M)

À titre d'exemple, en 2004 dans l' UE-25, 59 % du PIB était consacré aux dépenses de consommation finale des ménages, 21 % aux dépenses de consommation finale des administrations publiques, et 19 % à l' investissement.

Fiche technique : Composantes vues sous l'angle des revenus

Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins les subventions (T), excédent brut d'exploitation et revenus mixtes (EBE).

PIB = (S + B + I + Rn + A ) + (Tn + D ) «facteurs d'ajustements»

· Rémunération des salariés (S)

· Bénéfices des sociétés avant Impôts (B)

· Intérêts et revenus divers de placement (I)

· Revenus nets des entreprises (Rn)

· Ajustement de la valeur des stocks (A)

· Taxes nettes (Tn)

· Dépréciation (D)

Bibliographie

- BILEK Arnoud et ALAIN Henriot, 2011, « Analyse conjoncturelle pour l'entreprise », Groupe De Boeck.

-BAfD/OCDE, 2008, « Perspectives économiques en Afrique ».

- Centre d'Études Prospectives et d'Informations Internationales (CEPII) , Agnès Bénassy-Quéré, Lionel Fontagné and Jean Fouré IRES Rabat, 17 juin 2011, « L'économie mondiale et le Maroc à l'horizon 2050 ».

DEFEYT Philippe, économiste, Octobre 2004, « Le social et l'environnement : des indicateurs alternatifs au PIB », INSTITUT POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE.

- Dictionnaire LAROUSSE.

- Haut commissariat au plan, 2013, « Note d'information sur la situation économique au troisième trimestre ».

-Haut commissariat au plan, 2013, « COMPTES NATIONAUX PROVISOIRES 2012(Base 1998) ».

- Haut commissariat au plan, 2014, «  Note d'information présentant la situation macroéconomique du Maroc en 2013 et une exploration de son évolution en 2014 ».

- MALERBE Francice, 01/10/1992, « comptabilité nationale », Dunod.

- MENAHEM Georges et CHERILOVA Veneta, 2005, «  Inégalités de sécurité économique et aide à la famille dans l'Union européenne [La construction d'un indicateur de sécurité] »

-NATIXIS flash économie, 19juin2013 -N347, «  Maroc : des faiblesses à surmonter et des défis à relever pour une croissance plus équilibrée ».

- NDJIEUNDE Germain, 1973, « autoconsommation et développement économique »

- OLIVIER Blanchard, COHEN Daniel, 22 Mars 2007, « Macroéconomie » Pearson Education, France.

- Professeur Joseph E. STIGLITZ, Président de la Commission, Columbia University Professeur Amartya SEN, Conseiller de la Commission, Harvard University Professeur Jean-Paul FITOUSSI, Coordinateur de la Commission, IEP, février 2008, « Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social ».

-Rapport économiques et financier, «Indicateurs du Développement Durable du Maroc » Ministère de l'énergie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement

Département de l'Environnement, MAROC.

-Rapport économiques et financier, « projet de loi de finance pour l'année budgétaire 2014 », ministère de l'économie et des finances, MAROC.

Liste des annexes :

Annexe1 : PIB en volume et contribution à la croissance

Annexe2 : PIB aux prix courants

Annexe3 : Diagramme des flux circulaires :

Annexe4 : Contribution sectorielle au PIB (en millions de dirhams)(Base 100=1980)

Annexe5 : Ratios économiques en pourcentage (Base 1980)

Annexe6 : Les nouveaux indicateurs

Annexe1 : PIB en volume et contribution à la croissance

PIB en volume et contribution à la croissance

Moyenne 

 

 

 
 

 

2000-06

2007

2008

2009

2010

2011

PIB en volume (Croissance aux prix de l'année précédente) (En %)

4,9

2,7

5,6

4,8

3,6

5

Valeurs ajoutées par branche en volume (Croissance aux prix de l'année précédente) (En %)

 

 

 

 

 

 

Secteur primaire

5,7

-20

16,6

28,9

-2,3

5,1

Agriculture, chasse et services annexes

7

-20,8

16,3

30,4

-1,9

5,6

Pêche, aquaculture

-6,7

-10,1

19

12,2

-9,5

-1,5

Secteur secondaire

4,2

6,6

3,6

-4,7

6,4

4

Industrie d'extraction

4,3

9,1

-5,9

-23,8

38,6

5,9

Industrie (hors raffinage de pétrole)

3,4

3,8

2,1

0,9

3,1

2,3

Industrie alimentaire et tabac

2,9

1,4

3,9

2,7

1,4

4

Industrie du textile et du cuir

1,3

2,4

-0,4

-1

3,9

0,5

Industrie chimique et parachimique

0,8

-1,3

3,9

2,5

5,2

1,2

Industrie mécanique, métallurgique et électrique

6,8

6,7

-0,5

1,1

6,3

1,1

Autres industries manufacturières

4,4

8,9

4,6

-0,8

-0,1

3,6

Energie

3,7

8,7

5,3

-0,7

5,6

8,8

Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie

-21,8

41,9

-5,8

-70,7

-21,5

28,5

Electricité et eau

6,8

5,8

5,9

3,5

7,1

6

Bâtiment et travaux publics

7

11,7

9,4

3,4

2,6

4,2

Secteur tertiaire (1)

5,1

6,1

4,1

3,6

3,3

6

Commerce

3,5

2,5

4,5

3,5

-0,4

4,7

Hôtels et restaurants

4,1

4,1

0,8

-1,2

8

-2

Transports

5,2

8,4

2,6

2,8

7,2

5,9

Postes et télécommunications

17,6

10,4

8,7

2,8

4,4

19

Activités financières et assurances

5,3

18,7

3,9

1,1

0,5

7,6

Immobilier, location et services rendus aux entreprises

6,3

8,3

0,5

1,9

2,6

4,4

Autres services non financiers

2,8

3,9

1,7

9,3

2,9

5,8

Administration publique générale et sécurité sociale

3

2,4

3,9

3,2

4,8

8,4

Education, santé et action sociale

4,4

8

8,7

2,3

1,1

1

Branche fictive

4,5

17,5

3,2

1,5

-2,2

8,3

PIB non agricole

4,5

6,5

4,2

1,2

4,5

4,9

Contribution des principales branches à la croissance du PIB en volume (En nombre de points de la croissance)

 

 

 

 

 

 

PIB en volume (Croissance aux prix de l'année précédente) (En %)

4,9

2,7

5,6

4,8

3,6

5

Secteur primaire

0,9

-3

2

3,8

-0,3

0,7

Agriculture, chasse et services annexes

1

-2,9

1,8

3,7

-0,3

0,7

Pêche, aquaculture

-0,1

-0,1

0,2

0,1

-0,1

0

Secteur secondaire

1,1

1,6

0,9

-1,3

1,6

1,1

Industrie d'extraction

0,1

0,2

-0,1

-1,6

0,9

0,2

Industrie (hors raffinage de pétrole)

0,5

0,5

0,3

0,1

0,4

0,3

Industrie alimentaire et tabac

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,2

Industrie du textile et du cuir

0,1

0,1

0

0

0,1

0

Industrie chimique et parachimique

0

0

0,1

0

0,1

0

Industrie mécanique, métallurgique et électrique

0,2

0,2

0

0

0,2

0

Autres industries manufacturières

0,1

0,2

0,1

0

0

0,1

Energie

0,1

0,2

0,1

0

0,2

0,3

Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie

-0,1

0,1

0

-0,1

0

0,1

Electricité et eau

0,2

0,1

0,2

0,1

0,2

0,2

Bâtiment et travaux publics

0,3

0,7

0,6

0,2

0,2

0,3

Secteur tertiaire (1)

2,5

3,1

2,1

1,8

1,6

3

Commerce

0,4

0,3

0,5

0,4

0

0,4

Hôtels et restaurants

0,1

0,1

0

0

0,2

-0,1

Transports

0,2

0,3

0,1

0,1

0,3

0,2

Postes et télécommunications

0,4

0,3

0,3

0,1

0,1

0,6

Activités financières et assurances

0,3

1

0,2

0,1

0

0,4

Immobilier, location et services rendus aux entreprises

0,6

0,9

0,1

0,2

0,3

0,5

Autres services non financiers

0

0,1

0

0,1

0

0,1

Administration publique générale et sécurité sociale

0,3

0,2

0,3

0,3

0,4

0,7

Education, santé et action sociale

0,4

0,7

0,8

0,2

0,1

0,1

Branche fictive

-0,2

-0,8

-0,2

-0,1

0,1

-0,4

PIB non agricole

3,9

5,5

3,7

1

3,8

4,2

 

Source : Haut Commissariat au Plan

 

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques

Annexe2 : PIB aux prix courants

PIB aux prix courants

Moyenne

 

2000-06

2007

2008

2009

2010

2011

PIB aux prix courants (En millions DH)

478895

616254

688843

732449

764031

802607

Total des valeurs ajoutées (En millions DH)

428261

545693

619632

653157

687722

742419

Secteur primaire

69355

74928

90690

107050

105534

114866

Agriculture, chasse et services annexes

63348

68716

82969

100757

98991

106342

Pêche, aquaculture

6007

6212

7721

6293

6543

8524

Secteur secondaire

119672

149052

187866

186742

204075

224556

Industrie d'extraction

8775

13155

45121

16925

29579

41355

Industrie (hors raffinage de pétrole)

71187

82074

86996

104004

105250

114338

Industrie alimentaire et tabac

18489

18601

21327

30255

28676

30850

Industrie du textile et du cuir

16124

16892

16586

17670

17835

17238

Industrie chimique et parachimique

7742

10230

11981

15208

15677

24060

Industrie mécanique, métallurgique et électrique

15654

19708

20183

20965

23113

22953

Autres industries manufacturières

13178

16643

16919

19906

19949

19237

Energie

14278

16590

17086

20037

22161

20922

Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie

1450

841

963

1084

2799

1960

Electricité et eau

12828

15749

16123

18953

19362

18962

Bâtiment et travaux publics

25432

37233

38663

45776

47085

47941

Secteur tertiaire (1)

239234

321713

341076

359365

378113

402997

Commerce

53885

65058

70597

72054

72815

76977

Hôtels et restaurants

10738

16294

16278

16775

19446

18852

Transports

17459

23264

23897

25795

27480

28424

Postes et télécommunications

13630

19887

21365

22097

23065

22473

Activités financières et assurances

23787

36444

39133

40107

40595

44030

Immobilier, location et services rendus aux entreprises

50049

77010

80645

85169

88824

93424

Autres services non financiers

7044

8664

9126

9502

10566

10650

Administration publique générale et sécurité sociale

41850

51910

54000

59875

62600

69611

Education, santé et action sociale

41473

54271

59360

62293

66604

75512

Branche fictive

-20682

-31089

-33325

-34302

-33882

-36956

VA non agricole

358906

470765

528942

546107

582188

627553

Structure par rapport au total des valeurs ajoutées aux prix courants (En %)

 

 

 

 

 

 

Secteur primaire

16,2

13,7

14,6

16,4

15,3

15,5

Agriculture, chasse et services annexes

14,8

12,6

13,4

15,4

14,4

14,3

Pêche, aquaculture

1,4

1,1

1,2

1

1

1,1

Secteur secondaire

27,9

27,3

30,3

28,6

29,7

30,2

Industrie d'extraction

2

2,4

7,3

2,6

4,3

5,6

Industrie (hors raffinage de pétrole)

16,6

15

14

15,9

15,3

15,4

Industrie alimentaire et tabac

4,3

3,4

3,4

4,6

4,2

4,2

Industrie du textile et du cuir

3,8

3,1

2,7

2,7

2,6

2,3

Industrie chimique et parachimique

1,8

1,9

1,9

2,3

2,3

3,2

Industrie mécanique, métallurgique et électrique

3,7

3,6

3,3

3,2

3,4

3,1

Autres industries manufacturières

3,1

3

2,7

3

2,9

2,6

Energie

3,3

3

2,8

3,1

3,2

2,8

Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie

0,3

0,2

0,2

0,2

0,4

0,3

Electricité et eau

3

2,9

2,6

2,9

2,8

2,6

Bâtiment et travaux publics

5,9

6,8

6,2

7

6,8

6,5

Secteur tertiaire (1)

55,9

59

55

55

55

54,3

Commerce

12,6

11,9

11,4

11

10,6

10,4

Hôtels et restaurants

2,5

3

2,6

2,6

2,8

2,5

Transports

4,1

4,3

3,9

3,9

4

3,8

Postes et télécommunications

3,2

3,6

3,4

3,4

3,4

3

Activités financières et assurances

5,6

6,7

6,3

6,1

5,9

5,9

Immobilier, location et services rendus aux entreprises

11,7

14,1

13

13

12,9

12,6

Autres services non financiers

1,6

1,6

1,5

1,5

1,5

1,4

Administration publique générale et sécurité sociale

9,8

9,5

8,7

9,2

9,1

9,4

Education, santé et action sociale

9,7

9,9

9,6

9,5

9,7

10,2

Branche fictive

-4,8

-5,7

-5,4

-5,3

-4,9

-5

VA non agricole

83,8

86,3

85,4

83,6

84,7

84,5

 
 
 
 
 
 
 

Source : Haut Commissariat au Plan

 
 
 
 
 
 

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

MAJ: 08/05/2013

 
 
 
 
 
 

Annexe3 : Diagramme des flux circulaires :

Annexe4 : Contribution sectorielle au PIB (en millions de dirhams)(Base 100=1980)

Années

Valeur ajoutée agricole(y compris pêche)

Valeur ajoutée hors agricole

DTI nets des subventions

PIB

2005

64695,9

130457,1

34427,3

457620,7

2004

70398,1

124398,3

31326

443672,8

2003

69978,3

119414,9

28285

419485,2

2002

64141,4

115443,2

28559,2

397781,9

2001

59657

112326,3

28046,6

383184,5

2000

48991

107819,7

28133,8

354207,8

1999

52905,2

104533,3

26496

345593,8

1998

59211

101739

26792,2

344005,4

1997

49140,3

97726,4

25402

318342,1

1996

61633,8

94997,8

24589,3

319389,8

1995

41160,7

91616,8

23400

282467,1

1994

51758,8

89629,2

22609

279584,2

1993

36602,1

85800,9

22622

250022,6

1992

37368,9

86140,2

22760

244041,2

1991

48702,7

83373

20564

241355,5

1990

37675,4

80317,3

18076

212518,2

1989

33369,7

75852,2

14821

191399

1988

31346,7

75040

13896

182389,8

1987

24075,3

69958,9

11475

155997

1986

29525,5

68233,9

10381

154095,8

1985

21497,3

65999,4

9694

129266,4

1984

16851,3

62907

8477,4

112364,2

1983

15033,8

60804

7593

99143,4

1982

14224,6

59100,4

8237,6

92906,9

1981

10205,7

56054,3

6478,1

79033,3

1980

13653,4

54648,6

5788

74090

Source : HCP MAROC

Source : HCP MAROC

Annexe5 : Ratios économiques en pourcentage (Base 1980)

Années

Taux d'investissement

Taux d'épargne

Exportations des biens et services/PIB

Importations des biens et services/PIB

Solde des transactions courantes / PIB

2005

25,3

25,8

22,9

38,3

-2,2

2004

24,6

24,8

20,9

34,3

-1,9

2003

24

25,7

20,5

30,8

7,2

2002

22,9

25

21,6

31

-4,1

2001

22,3

25,5

20,3

30,3

-4,8

2000

24,1

21,2

20,1

31,5

1,4

1999

23,7

21,8

19

27,5

0,5

1998

22

20,9

17,7

26

0,4

1997

20,7

19,7

18,8

25,9

0,3

1996

19,4

18,9

17,2

24,9

-0,1

1995

21,4

16,6

18,9

28,6

3,6

1994

20,7

18,3

17,2

26,3

2,4

1993

22,7

20,1

17,8

26,8

1,5

1992

22,3

21

17,4

27,4

1,1

1991

22,3

20,8

18,4

26,3

1,1

1990

24

23,8

19,4

29,1

0,4

1989

23,1

20,4

17,6

26,6

3,2

1988

20,4

22,8

19,4

23,8

-2,4

1987

20,3

21,3

17,6

25,8

-1,3

1986

21,4

21

16,9

26,5

0,9

1985

23,2

18,5

20

32,3

6,2

1984

23,1

17,5

20

33,1

7,4

1983

24,4

17,6

17,8

28,5

6,1

1982

27,3

16,3

16,6

31,6

11,8

1981

26

14,3

17,7

32,9

11,6

1980

22,2

16,7

15

26,3

7,2

Source : HCP MAROC

Source : HCP MAROC

Annexe6 : Les nouveaux indicateurs

Qui permettent de mesurer autrement le progrès intègrent aussi les dimensions sociales et/ou environnementales du progrès (voir tableau ci-dessous). Des indicateurs plus ou moins complexes peuvent ensuite être « agrégés » de différentes manières en un indicateur synthétique. Ces travaux, qui se multiplient et se diffusent, sont intéressants mais pleins d'incertitudes.






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius