IV.1.1.2. Les fonctions spatiales
Pour manipuler les données lors d'une requête,
une base de données classique fournit des fonctions comme la
concaténation de chaînes de caractères, la
réalisation d'opérations mathématiques sur les nombres ou
l'extraction d'informations spécifiques sur une date. Une base de
données spatiales fournit un ensemble complet de fonctions pour analyser
les composants géographiques, déterminer les relations spatiales
et manipuler les objets géographiques. Ces fonctions spatiales sont
utilisées pour de nombreux projets SIG.
La majorité des fonctions spatiales peuvent être
regroupées dans l'une des cinq catégories suivantes :
- conversion : fonctions qui convertissent
les données géographiques dans un format externe,
- gestion : fonctions qui permettent de
gérer les informations relatives aux tables spatiales et
l'administration de PostGIS,
- récupération : fonctions qui
permettent de récupérer les propriétés et les
mesures d'une géométrie,
- comparaison : fonctions qui permettent de
comparer deux géométries en respectant leurs relations
spatiales,
- construction : fonctions qui permettent de
construire de nouvelles géométries à partir d'autres.
IV.1.1.3. Les données de l'application
32
La base de données de l'application est portée
sur le SGBRO13 PostgreSQL. L'extension PostGIS a été
ajoutée pour gérer les données spatiales. La figure 16
représente le diagramme de classe des données de l'application.
Ce modèle est constitué de 06 tables représentant entre
autres :
- les propriétaires : liés à leur
propriété (parcelle de terrain), avec des attributs
correspondants aux informations tirées du livre foncier,
- les transactions sur la terre : morcellement, concession,
hypothèque, héritages sont prises en compte par la table
TransactionFonciere,
- le découpage administratif : Arrondissement,
Departement, Region.
Les tables ProprieteFonciere,
Arrondissement, Departement et Region ont chacune un
attribut the_geom de type geometry qui représente un
polygone dont les sommets constituent les bornes du terrain dans le cas d'une
parcelle et, les frontières ou limites de circonscription dans le cas
des arrondissements, des départements et des régions.
13 Un SGBDRO rend les objets de la base de
données accessibles aux langages orientés-objets comme s'il
s'agissait d'objets de ces langages. Contrairement à un SGBDR,
l'accès aux données est généralement plus rapide
car les jointures sont rarement nécessaires. En effet, les objets
peuvent être accédés directement par un pointeur, sans
faire de recherche, de même, la façon de définir le
schéma d'une base de données est également
différence.
33
Figure 16: Diagramme de classe des données
traitées par l'application [17]
IV.1.2. Le serveur cartographique: GeoServer IV.1.2.1.
Présentation de GeoServer
GeoServer est un serveur cartographique
(diffusé sous licence GPL 2.0) spécialisé
dans la gestion d'information géographique, ce système permet
d'éditer et de stocker des objets spatiaux rendus accessibles au travers
d'un réseau. Il permet ainsi de publier et de modifier une grande
variété de formats ouverts sous forme de cartes, d'images ou
encore de données géographiques.
Parmi ses qualités, on peut noter sa facilité
d'utilisation et sa compatibilité avec différentes bases de
données (Oracle Spatial, ArcSDE, PostGIS), implémentation des
standards OGC, protocoles (WFS, WMS) et fichiers cartographiques (SVG, KML,
SHP). Ses capacités transactionnelles présentent un support
solide pour l'édition partagée des cartes.
34
Développé intégralement en Java,
GeoServer intègre des librairies qui facilitent et
accélèrent les opérations complexes telles que la prise en
charge de nombreux formats de données cartographiques ou encore les
transformations et traductions de systèmes de coordonnées
spatiales14.
GeoServer est ainsi l'implémentation de
référence de l'Open Geospatial Consortium (OGC) pour les
standards Web Feature Service (WFS) et Web Coverage Service
(WCS), ainsi qu'un serveur haute performance certifié conforme
au Web Map Service (WMS) [10].
IV.1.2.2. Fonctionnement de GeoServer
Figure 17: Fonctionnement de GeoServer [10]
La figure ci-dessus illustre le principe de fonctionnement de
GeoServer. Il délivre des représentations cartographiques de
couches géographiques stockées dans des fichiers (Shapefile) ou
des bases de données (PostGIS). Les données sont publiées
sur le web en utilisant le Web Map Service, le Web Feature Service
et le Web Capabilities Service.
14 En cartographie, un système de
coordonnées est un référentiel dans lequel on peut
représenter des éléments dans l'espace. On distingue le
système de coordonnées géographiques, le système de
coordonnées géocentriques, le système de définition
d'altitude, le système de coordonnées projetées qui permet
de définir des coordonnées sur un plan exemple par exemple le
système WGS84 (World Geodetic System 1984) utilisé pour notre
système.
Dans GeoServer les données sont structurées de la
manière suivante :
- espaces de travail : répertoires qui ne servent que de
moyens pour regrouper des entrepôts,
- entrepôts : zones de stockage des données de
même format. Les entrepôts définissent une source de
données et la décrivent,
- couches : les couches sont un moyen de présenter les
informations des entrepôts, en précisant les coordonnées de
l'emprise (bounding box), et en affectant un style d'affichage de ces
données.
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Figure 18: Organisation des données dans
GeoServer [10]
36
IV.2. L'application web
Le troisième composant de notre système
d'information foncière est une application web. Elle est
localisée comme le montre le diagramme de déploiement de la page
28 dans le serveur d'application Apache. C'est elle qui joue le rôle
d'interface entre les utilisateurs du système. Toutes les
fonctionnalités prévues par le cahier des charges y sont
implémentées en utilisant le langage de script serveur PHP5. Les
capacités orientées objet de ce dernier ont été
utilisées pour produire une application respectant le design pattern
Modèle-Vue-Contrôleur (MVC).
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