4.4Discussion
la basse vallée enregistre trois types
d'inondation.Contrairement aux résultats des études portant sur
la problématique d'inondation abordé respectivement dans la basse
vallée (Ago 2005), dans la Commune d'Athiémè (Noumon,2011)
et dans la commune de GrandPopo (Houédaho, 2012), il convient de
retenir que les inondations qui se produisent dans la basse vallée sont
diverses et surviennent de façon différentes. La basse
vallée est caractérisée par un système hydrologique
assez complexe. Ce qui peut, sans les moindre pluies provoquer les inondations.
C'est un espace dont le centre et l'aval reste humide car la basse vallé
du Mono est un réceptacle d'eau. Il irait mieux de statuer sur sa
morphologie et la recherche de sa paléoclimatologie pour mieux
comprendre la mise en place de son système de relief et ses
différents mécanismes de fonctionnement au lieu de s'attaquer aux
facteurs déclencheurs des inondations dans un sous espace de la basse
vallée.
Lorsqu'on tient compte des inondations de façon
générale, dans la basse vallée ou dans l'un de ses sous-
espaces, il est difficile de clarifier les origines et les problèmes
qu'elles posent réellement. Le fleuve Mono reste le cours d'eau dominant
et ses manifestations varient d'un point à l'autre lorqu'on n'est dans
la basse vallée. Un autre élement de valeur qui influence la
basse vallée est sa position par rapport à la mer, le lagune, le
lac et fleuve. Alors, les variabilités hydroclimatiques seront
responsables des inondations dans la basse vallée. Un constat qui
confirme les résultats des études (Amoussou, 2010) portant sur la
variabilité pluviométrique et dynamique hydro-sédimentaire
du bassin-versant du complexe fluvio-lagunaire Mono-Ahémé-Couffo.
La belle preuve, la basse vallée du Mono, n'a pas connu les inondations
par débordement en 2012 et en 2013.
Cependant, l'augmentation des populations des communes
bordières et des communes dans la plaine d'inondation du fleuve augmente
le risque de survenance des inondations. Ce résultat est conforme
à ceux d'Ago (2005) sur la basse vallée. Néamoins, il est
important de comprendre que l'évolution horizontale des villes dans la
basse vallée, le manque d'un système d'assainissement et de
collecte des eaux de pluie font que les inondations par ruissellement et par
débordement causeront plus de dégâts matériels et
humains dans les années à venir. Tant que les études
portant sur la problématique d'inondation ne seront effectuée sur
tout l'espace de la basse vallée, les solutions ou les recommandations
de ses études seront limitées et les actions affecteront le
système hydrologique et renforceront la survenance des inondations. Tant
que le développement des infrastructures socioéconomiques,
réponses aux nouveaux besoins de la croissance de la population, ne va
pas respecter le profil d'un espace humide, les inondations par ruissellement
et celles par débordement ne cesseront de causer davantage de
dégâts dans les différentes Communes. Tant que le
développement économique d'une Commune ne va pas tenir compte du
niveau d'occupation des autres Communes autour d'elle, dans la basse
vallée, alors les inondations lentes deviendront plus dangereuses que
les deux autres types d'inondation dans les années à venir.
La basse vallée est favorable au développement
agricole notamment les légumineuses en amont, le riz au centre et la
pisciculture en aval. Mais ce développement agricole doit
intégrer les variabilités climatiques et les risques d'exposition
aux inondations. Alors l'urgence de l'aménagement de la basse
vallée s'annonce comme la toute première priorioté vue les
dernières inondations produites en 2010, 2011 et 2012 dans la basse
vallée.
La méthode des dommages évités sera
efficace dans l'évaluation économique des dégâts
matériels et humains dans la basse vallée du Mono.
4.5Suggestions
les inondations sont le résultat des pressions
naturelles et anthropiques dans la basse vallée du Mono. Pour lutter
efficacement contre les inondations dans la basse vallée, il faut
procéder à l'aménagement des marécages et basfonds,
la pratique des trous à poissons, la fixation des berges, l'utilisation
des semences améliorées et la mise en place d'une banque de
donnée relative à chaque type d'inondation sont les propositions
de gestion des inondations.
considérant l'instabilité des drains et cours
d'eau, il devient important pour l'ensemble des communes de la basse
vallée de mettre en place une stratégie de développement
des infrastructures de drainages des eaux de pluies, créer des lacs,
rivières artificiels sans perturber la communications de ces derniers
avec d'autres drains et affluents du fleuve Mono. Par exemple, on peut avoir
des rivières à adja ouèdèmè, à
Dévé, à Doukonta, Kpinnou et Gbèhodé qui
serviront aux causes touristiques et à la production des cultures
maîchères ou de contre saison. Par la suite, des lacs artificiels
peuvent être créés à Djakotomey et à
Lokogohoué dans la commune de Dogbo. Ces rivères et lacs
artificiels sont d'autres part sources d'emploi pour les jeunes à partir
du moment où ils seront utilisés pour la pisciculture.
Les inondations détruisent près que tous les
champs et menacent la survie des ménages. A ce propos, il est important,
après la connaissance des périodes de survenance des
différents types d'inondation, de mettre dans un premier temps, à
disposition des ménages agricoles des semences améliorées.
Ensuite, mettre en place des cellules de surveillance et d'alerte des
inondations. Puis impliquer les médias locaux pour le relais des
informations relatives aux alertes.
En ce qui concerne la croissance démographique, la
faible densité des drains et cours d'eau puis les points d'entreposage
des ordures, il revient à toutes les mairies d'avoir une gestion
concertée dont l'implication de ces dernières et les ONG dans la
collecte et la gestion des Déchets solides et ménagers. Ensuite,
l'aménagement et le reboisement des berges puis l'introduction des
normes juridiques relatives à l'occupation du sol. Les
différentes mairies par la suite doit s'engager dans la politique de
construction des hébergements.
De façon générale, il convient d'adopter
l'approche participative (participation des populations, des
collectivités locales et les partenaires financiers) pour
définir un plan global de gestion des eaux de pluie et des projets
agricoles. Ensuite, définir un profil d'implantation des infrastructures
socioéconomiques pour maitriser l'évolution horizontale des
villes. Il faut par-dessus de tout, doter la basse vallée d'un plan
global de développement économique en tenant compte des communes
les plus vulnérables et des paramètres hydroclimatiques, les
risques de survenance et d'exposition des enjeux. Tout cet ensemble ne peut
être possible qu'à partir d'un plan d'aménagement global.
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