Fournir les explications relatives
à l'augmentation des fréquences d'augmentation des inondations
dans la basse vallée du Mono, amène à adopter les
approches d'analyse systématique dans l'identification de la typologie
et comparative dans l'analyse des dégâts matériels et
humains. C'est ce qui a permis de rallier les modèles d'analyse
statistiques, les tests statistiques, modèles hydrologiques et
considérations géographiques. A cet effet, l'un ou l'autre des
modèles statistiques, hydrologiques ou géographiques, par
objectif est utilisés. C'est leur complémentarité qui a
permis de tirer les conclusions de la présente étude.
Objectif 1 : Identifier les types d'inondation dans la
basse vallée du Mono
Avant l'élaboration de la typologie des inondations,
une analyse de la variabilité des précipitations entre 1981
à 2012 est faite par la méthode de Nickolson afin de faire
ressortir les années excédentaires. En effet, l'analyse
pluviométrique va permettre de cerner les fluctuations majeurs ayant
caractérisée la basse vallée du Mono depuis les
années 1982 jusqu'à 2012. Ce qui sans doute représente le
premier facteur exposant le paysage de la basse vallée aux inondations
fréquentes. Pour mieux évaluer les variations de pluie annuelle,
il est utilisé dans la présente étude l'indice
pluviométrique moyen (IPM) défini par (Nickolson et al.,
1988). Elle représente une variable centrée réduite,
calculée sur les hauteurs pluies annuelles (Paturel et al.,
1995).
IPM=
Xi : hauteur annuelle enregistrée l'année i
au poste pluviométrique considéré;
X : hauteur moyenne annuelle sur la période
1982-2012;
S : écart type pour la période
déjà citée, au poste considéré. L'emploi des
moyennes mobiles lissées sur cinq ans, met en évidence la
tendance générale.
Ensuite, l'élaboration de la typologie se repose sur
le bilan hydrologique qui rend compte des entrées et des sorties d'eau
à l'échelle du bassin versant en fonction des
précipitations (P), de l'écoulement/ruissellement (R)
(débit à l'exutoire), de l'évaporation (E) et de
l'infiltration (I) .
L'équation du bilan hydrologique (Le Barbé et
al., 1993) au cours d'une période peut s'écrire de la
façon suivante :
P = E + L + I + (S1- S0) avec;
P = pluie, en mm ; E = évaporation, en mm ; L =
écoulement, en mm ; I = recharge (infiltration), en mm S1 - S0 variation
du stock d'eau présent dans le bassin, en millimètre.
Des cinq termes de cette équation, deux (I et S1 - S0)
ne sont pas quantifiables par des mesures directes. Ainsi l'infiltration (I)
et la variation de stockent d'eau (S1-S0) sont négligeables.
Il est recherché la lame d'eau
précipitée sur la basse vallée du Mono à partir
de la moyenne des précipitations des 04 stations
représentatives. L'évaluation pluviométrique est la plus
longue et la plus délicate des quatre opérations du bilan. Son
exactitude dépend généralement la fidélité
du bilan (Pédelaborde, 1968).
L'évaporation est calculée à partir de
l'évapotranspiration.
E = á.ETP- si Pi
>ETPi ; á = 1 et Pi = pluie mensuelle en
millimètre
- si Pi <ETPi ; á =
Pi/ETPi
Le coefficient á traduit la disponibilité en eau
dans les premiers horizons du sol est toujours inférieur ou égal
à 1 (Vissin, 2007).
L'écoulement représente les eaux de pluie qui
gagnent rapidement les exutoires qualifiés de « rapides». Les
lames d'eau écoulées sont obtenues à partir des
débits du fleuve Mono (Pédelaborde, 1968).
L=Q/S avec
L = débit spécifique en I/sec/km2 ; Q =
débit absolu en 1/ sec et S = surface du bassin en km2.
L'écoulement mensuel ou le ruissellement est obtenu par application des
coefficients suivants :
· 2,7 pour les mois de 31 jours ;
· 2,6 pour les mois de 30 jours ;
· 2, 4 pour le mois de février.
La typologie des inondations est élaborée
à partir P (précipitations), E
(évaporation) Ec (écoulement ou ruissellement
mensuel). La surface considérée dans le cadre de cette
étude est 2.602 km². Les interviews auprès
des paysans ont considérablement participé à
l'élaboration de la typologie des inondations.
Objectif 2 : Recenser les facteurs physiques et
humains responsables des inondations.
· Facteurs physiques
Un réseau hydrographique est l'ensemble des cours
d'eau, affluents et sous-affluents d'une rivière ou d'un même
fleuve. A l'état naturel tous les réseaux sont
hiérarchisés, de nombreux auteurs ont proposé des
classifications de ces réseaux. Comprendre le rôle des facteurs
hydrographiques a conduit l'adoption de la densité de drainage. Elle a
été définie par Horton (1932), afin de décrire le
degré de développement d'un réseau hydrographique.
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