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Inondations dans la basse vallée du Mono: typologie et manifestations

( Télécharger le fichier original )
par Fernando Joseph G. GBEYETIN
Université d'Abomey Calavi - Diplôme d'Etude Approfondie en Géographie et Aménagement de l'Espace 2014
  

Disponible en mode multipage

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FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

(FLASH)

*******

ECOLE DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE

(EDP)

*******

INONDATIONS DANS LA BASSE VALLÉE DU MONO :

TYPOLOGIE ET MANIFESTATIONS

Présentépar : Sous la direction de  :

GBEYETIN Fernando Joseph G.Fulgence AFOUDA

Maître de conférences UAC/FLASH

&

Euloge OGOUWALE

Maîtres de conférences UAC/FLASH

Soutenu le......./........../............

Sommaire .......................................................................... 1

Dédicace 2

Remerciements 3

Sigles et acronymes 4

Résumé 5

Abstract 5

Introduction 6

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

1.1Etat des connaissances 2

1.2 Problématique 9

1.3 Clarification conceptuelle 13

1.4 Démarche méthodologique 14

CHAPITRE II

TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS LA BASSE VALLEE

2.1 Présentation du milieu d'étude 2

2.2 - Variabilité interannuelle des précipitations dans la basse vallée 32

2.3 -Typologie et caractérisation des inondations dans la basse vallée 34

CHAPITRE III

FACTEURS PHYSIQUES ET HUMAINS RESPONSABLES DES INONDATIONS

3. 1 Facteurs physiques responsables des inondations 2

3.1.1.3 Densité hydrographique 37

3. 2 Facteurs Humains responsables des inondations 39

3. 2.2 Pratiques sociales et survenances des inondations dans la basse vallée du Mono 42

CHAPITRE IV

MANIFESTATIONS ET DEGATS CAUSES PAR LES INONDATIONS

4 .1 Pertes en produits agricoles 2

4 .2 Pertes en vies humaines et en infrastructures sociocommunautaires 45

4 .3 Gestion des inondations dans la basse vallée 47

4.4 Discussion 50

4.5 Suggestions 52

Conclusion 54

Bibliographie 56

Webographie 66

Liste des figures, des photos et tableaux 67

Annexes 69

Table des matières 76

Dédicace

A

· Monsieur Raïmi A. GADO

Remerciements

J'ai l'agréable devoir d'exprimer ici ma reconnaissance à toutes les personnes qui m'ont aidé à réaliser ce mémoire.

Je voudrais d'abord témoigner ma profonde gratitude à mes encadreurs, messieurs les Professeurs Fulgence AFOUDA et Euloge OGOUWALE, pour m'avoir accompagné dans ce périple intellectuel, par leurs critiques, remarques et suggestions pertinentes.

Je renouvelle également ces remerciements à l'endroit des docteurs Toussaint LOUGBEGNON et Lucien COFFY, qui par leurs conseils avisés et leurs encouragements m'ont beaucoup soutenu pour finir ce travail. Au Professeur Christophe HOUSSOU, à qui je dois toute la procédure d'inscription à l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire (EDP).

A Monsieur Patrick YEHOUESSI, je voudrais dire combien ce travail lui doit. Car dès notre premier contact, il tient à coeur ma formation supérieure bien que je le servais en tant que Technicien Informatique au sein de l'entreprise PRIMETEC.

À ma femme Charlotte GBAHOUNGBALA, à mon fils Luther Powell C. GBEYETIN, à Monsieur Paulin ALLADAGBIN, je voudrais dire ici, combien j'ai été touché par leur constante sollicitude, leurs encouragements et leur gentillesse. Qu'ils soient assurés de ma profonde gratitude.

Mes remerciements les plus vifs vont également à l'endroit de Jean-BaptisteAKPAMAGBO mon chef blocet Jeannot CODO mon collègue - frère du Lycée Technique de Ouidah.

Enfin, je dis un mot à l'endroit de tous les chefs villages et quartiers, paysans, commerçants de la basse vallée du Mono.

Enfin, je voudrais dire tout simplement et le plus sincèrement, merci à tous mes frères, amis et collègues qui n'ont ménagé aucun effort pour m'accompagner à la réalisation de ce mémoire.

Sigles et acronymes

ABE

: Agence Béninoise de l'Evironnement

ASECNA

: Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

CENATEL

: Centre National de Télédétection et de Surveillance du Couvert Végétal

CEPALC

Commission Economique pour l'Amérique Latine et les Caraïbes

CeRPA

: Centre Régional de Promotion Agricole

CEPRI 

: Centre Européen de Prévention de Risque d'Inondation

DALA

:Method of socioeconomic damage assessment

DGAT

: Département de Géographie et Aménagement du Territoire

DGE

: Direction Générale de l'Eau

FLASH

: Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

FNUAP

: Fonds des Nations Unies pour la Population

GAR

: Global Assessment Report

IDH

: Indice de développement Humain (IDH)

INSAE

: Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

IPCC

: Intergovernmental Panel on Climate Change

LACEEDE

: Laboratoire Pierre Pagney : Climat, Eau, Ecosystèmes et Développement

MAEP

: Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

MARP

: Méthode Accélérée de Recherche Participative

ONG

: Organisation Non Gouvernementale

ORSTOM

: Office pour la Recherche Scientifique des Territoires d'Outre-Mer (actuel IRD)

PANA

: Programme national d'Adaptation au Changement Climatique

PNUD

: Programme des Nations Unies pour le Développement

RGPH

: Recensement Général de la Population et de l'Habitation

PAM

:Programme Alimentaire Mondial

PCN

: Plan de Contingence National

PDNA

: Post DisasterNeedsAssessment (Evaluation des Besoins Après Désastres)

UCL

: Université Catholique de Louvain Brussels - Belgium

MEDAD

: Ministère de l'Ecologie, du Développement de l'Aménagement Durable

Résumé

Ce travail s'inscrit dans la caractérisation des différents typesd'inondations ainsi que lesdégâts matériels et humains qu'elles causent dans la basse vallée du Mono. Il s'agit d'une contribution à la connaissance de la typologie et les manifestations des inondations dans la basse vallée du Mono.La démarche méthodologique s'appuie sur les approchesd'analyse sytématique et comparative. Il est utilisé la technique de triangulation pour normaliser les données relatives aux dégâts matériels et humains. Ensuite les outils tels que les questionnaires et la technique d'observation non participative, les interviews et la méthode ethnographique adoptés sur la base d'un échantillonnage aléatoire systématique ont permis d'obtenir les données utilisées dans la présente étude.

Les résultats obtenus montrent que les inondations sont cycliques.Ies inondations lentes, par ruissellement et par débordement sont les trois types d'inondation qui se produisent dans la basse vallée du Mono. les inondations par ruissellement et par débordement causent d'importants dégâts matériels et humains. La faible densité de drainage (Dd= 0,0972 Km/Km²), la faible densité hydrographique (F= 0,0046 km²) et la forte fréquence d'instabilité des drains et cours d'eau (c=10,28) sont autant de paramètres environnementaux responsables de la survenance. En terme de dommages sociaux et environnementaux , il y a 900 hectares de champs et greniers de maïs, 200 hectares et de cultures de rentes. Plus de 70% de salles de classes, 14% de cases en terre battue et 2% de pertes en vies humaines sont les dommages causées par les inondations de 2012.

L'aménagement des bas-fonds, la pratique des trous à poissons, la fixation des berges, l'utilisation des semences améliorées et la mise en place d'une banque de donnée relative à chaque type d'inondation sont les propositions de gestion des inondations.

Mots clés : Basse vallée du Mono, typologie, densité de drainage, inondation cyclique, inondation torrentielle

Abstract

This work is in the characterization of different types of floods and the human and material damage they cause in the lower valley of Mono. It is a contribution to the knowledge of the types and manifestations of flooding in the lower valley of Mono. The methodology uses the systematic and benchmarking approaches. It is used the triangulation technique to normalize the data for material and human damage. Then tools such as questionnaires and non-participant observation technique, interviews and ethnographic method adopted on the basis of a systematic random sampling were used to obtain the data used in this study.

The results show that floods are cyclical. Floods slow runoff and overflow are the three types of floods that occur in the database Mono valley. Flood runoff and overflow causing significant human and material damage. The low drainage density (Dd = 0.0972 Km / Km ²), low density watershed (F = 0.0046 km ²) and the high frequency instability of drains and watercourses (c = 10.28) are many environmental factors responsible for the occurrence of its past. In terms of social and environmental damage, there are respectively 900 hectares and 200 hectares of fields and granaries of corn and cash crops. Over 70% of classrooms, 14% of cases clay and 2% of casualties are damage caused by floods in 2012.

The development of the lowlands, the practice of fish holes, fixing the banks, the use of improved seeds and the establishment of a database on each type of flooding are management proposals floods.

Keywords: Lower Valley Mono type, drainage density, cyclic flooding, torrential flooding

Introduction

Les inondations se produisent généralement dans les plaines inondables et la basse vallée du Mono en est un exemple au Bénin. Elles ne sont pas des manifestations spontanées et mystérieuses (Aliou, 2000). Elles ne frappent pas sans préavis car elles sont caractéristiques des crises climatiques et de la gestion de l'espace. C'est en cela qu'elles se passent comme un phénomène hétérogène (Gomez, 2004). Elle résulte tout de même, de l'accumulation des problèmes de développement (GAR, 2011).

Lorsqu'aucune activité humaine ne venait modifier les paramètres d'écoulement des bassins versants, des drains et fleuves, la nature dessinerait harmonieusement le paysage et les écoulements seraient paisibles bien que variables (Pageperso, 1999). On en déduit que les inondations sont représentées par une ou plusieurs variables et leur intensité varie selon les modifications structurelles et fonctionnelles de la biosphère, de l'hydrosphère et de l'atmosphère qui régit les espaces dans lesquels elles sont produites. Autrement dit, les espaces dans lesquels sont produites les inondations sont sous l'influence des interactions complexes de l'atmosphère, de la biosphère et de l'hydrosphère.

Les crues ont causé les fortes inondations au Pakistan (GAR, 2011). L'augmentation de la pluviosité, les actions anthropiques notamment l'urbanisation incontrôlée (Pielke et Downton, 2000) sont responsables des fortes inondations au Bénin (UNHCR, 2010 ).En effet, Cinquante cinq sur soixante-dix sept communes que compte le Bénin sont sous les eaux (PNUD,2010). Celles de la basse vallée du Mono, quelque soit le rythme pluviométrique, n'ont jamais cessé de subir les inondations.

De façon courante, le barrage hydroélectrique de Nangbétoest responsable des inondations après les lâchées d'eau (Ago, 2005). Or, le volume d'eau dans la basse vallée dépend des apports induits par l'Océan à partir de la « bouche du Roi » en période de haute marrée (PMA, 2004). Par conséquent, la basse vallée est en permanence humide.

D'autres causes comme les variabilités climatiques (Amoussou, 2010), l'augmentation de fréquence des crues (Kodja, 2011), les variations des précipitations et de l'humidité atmosphérique (IPCC, 2002) et particulièrement l'ensablement du fleuve Mono et drains dans la Commune de Grand Popo (Houédaho, 2012) sont autant d'événements climatiques et hydrogéomorphologiques qui accélèrent les inondations dans la basse vallée du Mono.

Face à ces épisodes d'inondation, plusieurs solutions et moyens de lutte contre les inondations sont proposés notamment l'élaboration de plans de contingence. Mais ils sont demeurés impuissants car dans la plupart des cas, le problème ou la question d'inondation étant mal posé et les solutions actuelles ne permettent pas de lutter efficacement contre ce phénomène. Le présent mémoire intitulé « inondations dans la basse vallée du Mono : typologie et manifestations » tente d'apporter de plus amples informations pour la compréhension de ce phénomène. En effet, il est structuré en quatre chapitres. Le premier présente le cadre théorique et méthodologique de la recherche, le second aborde la typologie des inondations dans la basse vallée du Mono et le troisième, les facteurs physiques et humains tandis que le quatrième expose les manifestations et les dégâts matériels et humains des inondations.

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LARECHERCHE

Ce chapitre présente l'état des connaissances, la problématique, la clarification des concepts et la démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude.

1.1Etat des connaissances

La dégradation de l'environnement et les dysfonctionnements hydrologiques participent activement à l'augmentation des inondations (Mahé et Olivry, 1995 ; Kodja, 2011). Ainsi, les variations des précipitations et des écoulements en Afrique de l'Ouest et Centrale sont liées aux flux d'humidité associés à la mousson . Le débit des cours d'eau dépend des facteurs climatiques, du degré de perméabilité du sol, de la taille du bassin versant ainsi qu'aux formations végétales.

Vu les multiples facettes que présente le risque d'inondation, plusieurs ouvrages selon différents thématiques relatifs au même phénomène sont pris en compte dans la présente étude. Lorsqu'on considère les causes anthropiques comme facteurs de survenance des inondations, les auteurs tels que Ago (2005), Houédaho (2012), concluent que les modes d'occupations, la gestion des terres, l'exploitation des terres , l'exploitation des drains, marécages et cours d'eau accroissent le rythme de survenance des inondations dans le secteur d'étude. D'autres auteurs abondent dans le même sens mais ils font des détails sur les facteurs déclencheurs, les facteurs aggravants les inondations Capo (2008) ; LACEEDE (2010) et Assogba (2011). Il revient de retenir que les actions anthropiques notamment la mauvaise gestion et la mauvaise organisation de l'espace accroissent le rythme de survenance des inondations.

Considérant les causes naturelles telles que les variabilités hydroclimatiques, les auteurs tels que Amoussou (2010) ; Kodja (2011) ont respectivement mis l'accent sur les dérèglements climatiques et l'augmentation des fréquences de crues alors que le rapport d'IPCC (2002), dans la même décennie, indique que le réchauffement climatique est responsable de la montée des eaux des mers. Par ailleurs, d'autres auteurs ont plus approfondi la question relative à la survenance des inondations. L'évaluation économique et sociale du risque d'inondation est abordée par Bathélémy (2002) et Gilbert (2003) qui désignent les manifestations sociales des inondations par la « fabrique sociale ». Ce dernier auteur recommande que les problèmes d'inondation méritent d'être traités par une analyse constructiviste et géopolitique car les inondations sont accompagnées de l'érosion fluviale qui manient les berges des cours d'eau frontalier. Au nombre des méthodes d'évaluation économique, celle DALA est utilisée pour l'évalution économique des dégâts matériels et humains causés par les inondation de 2010 au Bénin (PDNA , 2010).

Au nombre des solutions, moyens et stratégies de luttes proposés,Laganier (2009) propose de « restituer le territoire au risque », une solution analogue à celles proposées pour limiter les inondations dans le grand Cotonou et particulièrement dans la Commune de Grand - Popo.

En somme, l'ensemble des rapports et travaux scientifiques permettent de comprendre que les inondations résultent d'un certain nombre de phénomènes naturel, humain dont les propositions de gestion ne peuvent être efficaces que si elles se reposent sur les types, les manifestations sociales et la participation des sinistrés.

1.2 Problématique

En dépit des multiples solutions et moyens de lutte et d'adaptation apportés aux variabilités hydroclimatiques,les catastrophes d'inondations ne cessent de connaître un rythme croissant et ceux sur des espaces de plus en plus importants. Elles causent plus de dégâts matériels et humains et affaiblissent d'avantage les populations de la basse vallée du Mono.

1.2.1Justification du sujet

Les catastrophes naturelles causent de graves problèmes humains, écologiques et économiques. Les inondations et les tempêtes restent les catastrophes les plus fréquentes ces dernières années. Les inondations occupent 34% des catastrophes naturelles dans le monde (UCL, 2007). Elles sont complexes et plusieurs faits naturels, physiques, humains sont responsables de sa production (Gomez et al., 2004).

Les inondations ont eu un impact sans précédent sur les populations rurales et urbaines du Bénin. Environ 8% de la population a été directement affectée, dont 30% vivant d'activités agricoles. Les populations locales touchées restent encore fortement vulnérables : leurs habitations sont détruites, elles ont perdu une bonne partie de leur récolte et de leur stock de vivre et de semence, leur activité économique est temporairement interropue (PDNA,2011).

L'urbanisation des plaines inondables est un phénomène ancien mais qui s'est fortement accru à la fin du XXème siècle, quel que soit le niveau de développement du pays (Bonnet, 2004). L'implantation massive des villes entraîne l'augmentation du nombre et de la gravité potentielle des enjeux (Valy, 2010).Mis à part le cas de la ville de Cotonou, les connaissances sur les trajectoires d'implantations urbaines dans des zones potentiellement inondables sont faibles et peu alimentées par des quantifications précises que ce soit au niveau français ou international (Barroca, 2006 ; Reghezza, 2006 ; Rode, 2009). A l'instar des plaines inondables, qui, malgré les réglémentations mises en place ne dérogent pas à cette règle (Ledoux, 1995 ; Pigeon, 2005), la basse vallée connaît une croissance urbaine (Ago, 2005). Cette croissance renforce d'une manière ou d'une autre la survenance des inondations dans cet espace fortement influencé par le ruissellement, le débordement du fleuve Mono et les hautes marrées.

Face à cette crise annuelle, plusieurs stratégies et mesures de gestion sont adoptées. Il y a entre autres, la stratégie de relèvement et de reconstruction, le plan d'action sectoriel de relèvement et de reconstruction, l'évaluation de la planification et de la gestion urbaine afin de doter les différentes villes d'un document de planification urbaine, le plan national d'organisation des secours en cas de catastrophe (ORSEC), les 3CI « Cotonou en Campagne contre les inondations », le plan national de contingence. Il existe bien d'autres stratégies de réduction des inondations au plan national comme à l'échelle communale. Mais l'insuffisance des infrastructures de drainage des eaux de pluies, la non actualisation des cartes topographiques du Bénin. Celles disponibles date de 1950 (amcc-bénin, 2013).

La non vulgarisation des plans de secours, des stratégies et mesures prises pour susciter l'adhésion des volontaires,les diagnostics posés malgré qu'ils ont un contenu appréciable n'intègrent pas le point de départ des problèmes relatifs à la survenance des inondations. Malgré les multiples communications et rencontres scientifiques sur les effets des changements climatiques, les variabilités hydroclimatiques et leurs conséquences sur les populations avec les stratégies et moyens de luttes adoptés au Bénin, les catastrophes d'inondations demeurent une sérieuse ménaceau plan national et, en particulier pour la basse vallée du Mono(PDNA,2011).

A cet effet, pour une maîtrise efficace de la manifestation des catastrophes d'inondation et la recherche des solutions curatives et surtout préventives, il est nécessaire de mener une étude sur les inondations dans la basse vallée du Mono. Elle repose sur les interrogations ci-après :

- Quelle est la typologie des inondations dans la basse vallée ?

-  Quels sont les facteurs physiques et humains favorisant les inondations dans la basse vallée du Mono ?

- Comment se manifestent ces inondations ?

- Quels sont les dégâts causés par ces dernières ?

C'est pour répondre à ces interrogations que le sujet intitulé « Inondations dans la basse vallée du Mono : typologie et manifestations » est choisi. Le présent travail se fonde sur plusieurs hypothèses.

1.2.2Hypothèses de travail

les hypothèses de travail de la présente étude s'énumèrent comme suit :

ü les inondations qui surviennent dans la basse vallée du Mono sont de divers types .

ü des facteurs physiques et humains favorisent ces inondations dans la basse vallée du Mono .

ü les manifestations de ces inondations sont notables dans la basse vallée du Mono.

ü les inondations engendrent d'importants dégâts dans la basse vallée.

Pour vérifier ces hypothèses, les objectifs suivants sont fixés.

1 .2. 3 Objectif de recherche

L'objectif global de cette étude est de contribuer à une meilleure connaissance de la typologie et des manifestations des inondations dans la basse vallée du Mono.

De façon spécifique, il s'agit de :

Ø identifier les types d'inondation dans la basse vallée du Mono.

Ø recenserles facteurs physiques et humainsqui favorisent les inondations dans la basse vallée.

Ø décrire les manifestations de ces inondations dans la basse dans la basse vallée du Mono .

Ø analyser les dégâts causés par ces inondations dans la basse vallée du Mono.

Pour atteindre les objectifs de la présente étude, un cadre conceptuel a été défini.

1.3Clarification conceptuelle

Pour une meilleure exploitation du présent mémoire, certains concepts méritent d'être clarifiés.

Aléa :évènement imprévisible (Robert de poche, 1995). Dans la présente étude, il représente la survenance au hasard des inondations dues aux crues et aux quantités exceptionnelles des eaux de pluie dans la basse vallée du Mono.

Basse vallée du Mono :selon Antheaume (1978), elle est une région aux dimensions modestes de 2.620 Km². Dans la présente, elle représente l'ensemble formés par les nouveaux espaces conquis par la dégradation des berges du fleuve Mono, la lagune jusqu'au contact de la mer par la bouche du roi. Elle se trouve entre 6°25' et 7°75 latitude Nord et 1°03' et 2°25' longitude Est.

Catastrophe : SelonLacoste (2003), elle est un accident violent qui bouleverse les conditions de vie sur une étendue plus ou moins vaste et qui anéantit une grande partie de la faune et du peuplement. Dans la présente étude, elle est un bouleversement causé par la survenance des inondations et qui causent des dégâts physiques et humains.

Enjeux : C'est ce que l'on peut gagner ou perdre (Robert de poche, 1995). Dans la présente étude, ils représentent l'ensemble formé des populations, des biens matériels et des espaces ordinairement hors des eaux qui sont exposés aux aléas d'inondation.

Manifestations : C'est l'action de se manifester (Robert de poche, 1995). Dans la basse vallée, elle représentent les différents degré auquel chaque type d'inondation affectent les populations, les biens et services.

Inondation : est une submersion plus ou moins rapide, d'une zone ordinairement hors d'eau (Robert de poche, 1995). Dans la basse vallée, elle est une invasion ou un déferlement des eaux du fleuve Mono suite à une forte quantité d'eau ruissellée dans la vallée depuis l'amont jusqu'à l'exutoire d'une part, ou le débordement du fleuve durant les périodes de hautes marrées d'autre part. l'ensemble de ces évènements climatiques se produit sur un sol argileux où les villes, villages et quartiers ordinairement hors d'eau, se touvent sous les eaux sur une longue durée.

Typologie :SelonLacoste (2003), elle est une méthode fondée sur une démarche comparative qui permet d'élaborer à différents niveaux d'abstraction, des types ou sous- types pour classer et schématiser des cas, des individus et organiser des réalités complexes. Dans la présent étude, la typologie sur les considérations climatique et hydrologique pour dégager les types d'inondation qui surviennent dans la basse vallée du Mono.

1.4 Démarche méthodologique

Les données utilisées, les techniques de collecte des données, le traitement et l'analyse des résultats puis la base de l'échantillonnage ainsi que les outils de collecte sont présentés dans cette partie.

Mais bien avant, la méthode d'analyse systématique est utilisée car un type d'inondation est considérée comme un ensemble d'éléments complexe en relation de dépendance réciproque. Elle a permis, après combinaisons des données climatiques, hydrologiques (crues) et ruissellements de concevoir le schéma des types d'inondation. Par la suite, la méthode comparative est utiliser pour décrire les dégâts matériels et humains que causent les inondations dans la basse vallée du Mono.

1.4.1 Données utilisées

Les données utilisées sont à la fois qualitatives et quantitatives. Elles sont constituées essentiellement des variables qui décrivent les paramètres environnementaux et humains responsables des inondations dans la basse vallée du Mono. Il s'agit des :

· données climatologiques : elles prennent en compte les hauteurs de pluies journalières et mensuelles, le nombre de jours de pluie et les températures obtenues à l'ASECNA sur la période 1981-2012 à la station synoptique de Cotonou et les relevées communales.

· données démographiques, issues des résultats des recensements de 1979, 1992 et 2002 disponibles à l'INSAE et les projections de l'effectif des populations sur 2025 obtenues FNUAP;

· données socio ethno -climatiques issues des enquêtes de terrain;

· données relatives aux dégâts matériels et humains obtenues respectivement auprès des sinistrés et au Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes (2007 -2010) .

1.4.2 La collete des données

Elle s'est faite en deux phases : la reherche documentaire et les enquêtes de terrain.

1.4.3 La recherche documentaire

La recherche documentaire a consisté à faire des investigations dans les centres de documentationafin de consulter les ouvrages ayant rapport avec le sujet de recherche. Le tableau I présente les centres de documentation visités, les types d'ouvrages consultés et leurs contributions au sujet.

Tableau I : Synthèse de la recherche documentaire

Centres de documentation

Types d'ouvrages

Contributions

Bibliothèque ABE

Mémoires de maîtrise

Présentation de la basse vallée

Bibliothèque EPAC

Mémoire de fin de stage

Urbanisation et inondations

Bibliothèque FSA

thèses de doctorat et communications

Gestion des eaux

Source : GBEYETIN,2013

Google scholar

 

Thèses de doctorat

Risques, inondations, dégâts matériels

1.4.4 Enquêtes de terrain

Les enquêtes de terrain se sont déroulées en deux étapes : la prise des statisques portant sur les dégâts matériels et humains auprès de l'administration et la collecte des données auprès des sinistrés de la basse vallée.

1.4.5 Enquêtes auprès de l'administration

Une lettre de demande est adressée au responsable des statistiques au Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes. Ce dernier sur invitation a fourni les statistiques relatives dégâts matériels et humains sur tous le pays en particulier sur le département du Mono/Couffo.

1.4.6 Enquêtes auprès des sinistrés

Deux méthodes d'enquêtes dont celle ethnographique et celle par questionnaire sont utilisées pour la collecte des données auprès des sinistrés. Les principaux acteurs sur qui les enquêtes se sont portées sont les chefs de ménages, les agriculteurs et les groupements de femmes.

1.4.7 Echantillonnage

La détermination de la taille d'échantillon se repose sur les principes d'un échantillonnage aléatoire systématique. La formule donnant la taille de l'échantillon est la suivante :

Avec n : la taille de l'échantillon ; N : la taille de la population ; e : la marge d'erreur, t : le coefficient de marge déduit du taux de confiance, p : la proportion des éléments de la population-mère (Giezendanner, 2012).

1.4.7.1 Calcul de la taille d'échantillon

Lorsque le taux d'échantillon est supérieur à 1/7 de la population mère « N » (population totale), la taille « n » de l'échantillon déterminé précédemment doit être corrigé. La nouvelle taille « n2 » corrigée de l'échantillon est égale à (Giezendanner, 2012):

Donc,

Et « e » vaut :


· la Marge d'erreur « e » ; le Niveau (Taux) de confiance « s » ; Coefficient de marge « t » ; la Proportion « p » à estimer est de 50% et « N » la taille de la population.

Si N= 59293; P= 50 % ; le niveau de confiance est 95 % et la marge d'erreur souhaitée est 5%, alors la taille de l'échantillon est 382. Cette taille de l'échantillon est proportionnellement répartie à partir des critères et choix des enquêtés (Tableau II).

Par conséquent, 382 sinistrés sont retenus pour les enquêtes de terrain dans la basse vallée du Mono.

Tableau II : Répartition de l'échantillon par Commune

Communes

Nbre total de ménages

Ménages enquêtés

Autres catégories

Total

Proportion Ménages enquêtés

Aplahoué

14406

90

02

92

0,63

Lokossa

8570

50

05

55

0,64

Houéyogbé

11573

70

05

75

0,64

Athiémè

7268

40

07

47

0,64

Bopa

8217

50

03

53

0,64

Comè

5272

30

04

34

0,64

Grand Popo

3855

20

06

26

0,67

Total

59293

250

32

382

0,64

Source : enquête de terrain GBEYETIN, Février 2013 ; Nb= Nombre

Sur l'ensemble des couches socioprofessionnelles que représente la population de la basse vallée, seuls les ménages agricoles sont priorisés car ils représentent la couche la plus vulnérable face aux inondations. Les autres catégories forment l'ensemble des autorités, des associations, des groupements de femmes et des médias. Pour ce fait, la collecte des données est faite grâce aux techniques et outils appropriés.

1.4.8 Techniques et outils de collecte de données

Les matériels de terrain et les techniques de collecte des données sont abordés dans cette rubrique.

1.4.8.1 Outils de collecte de données

Plusieurs matériels sont utilisés pour la collecte des données. Chacun d'eux ont joué un rôle précis au cours des travaux de terrain. Ils se présentent comme suit :

- la carte topographique du secteur d'étude pour la situation des localités choisies pour la collecte ;

- le guide d'entretien, la grille d'observation et les questionnaires ont permis de recueillir des informations auprès de la population cible ;

- un appareil photo numérique a permis de prendre photos au cours des travaux de terrain.

1.4.8.2Techniques de collecte des données

Elles se reposent essentiellement sur l'observation et les interviews organisés dans les différentes communes de la basse vallée du Mono.

1.4.8.3L'observation

La technique d'observation directe non participative est utilisée lors de la collecte des données relatives aux dégâts matériels et humains.

1.4.8.4Interviews

La méthode ethnographique est plus utilisée. Elle a rendu favorable les rencontres avec les associations et les groupements de femmes des différentes communes de la basse vallée. Ce contact permanent avec la population a permis de collecter les données relatives aux vécus des inondations et les pertes en vies humaines.

La méthode de triangulation a permis de confronter les données relatives aux dégâts matériels humains obtenues auprès du Ministère de l'Intérieur et de la sécurité Publique et des Cultes et celles obtenues auprès des associations et groupement puis des ménages agricoles.

1.5 Traitement des données et analyse des résultats

La liste des logiciels et les types de données traitées sont présentés dans cette rubrique.

1.5.1 Listes de logiciels et données traitées

Plusieurs logiciels sont utilisés dans le cadre de cette étude (Tableau III). Les cinq types de données ( climatiques, démographiques, socio ethno-climatiques, dégâts matériels ) sont respectivement traitées par les logiciels Excel, Xlstat et Minitab.

Tableau III : Logiciels utilisés dans le cadre de ce mémoire

Logiciels

Interventions

Travaux

Microsoft Word 2010

Préparation fiche d'enquête, guide d'entretien.

Rédaction Mémoire

Microsoft Excel 2003

Macro VBA Hydrolab

Statistiques et Analyse des données hydrologiques

Microsoft Excel 2010

Gestion XLSTAT

Statistiques et Analyse des données

Arview Gis 3.2

Carte d'étude

Réalisation des différentes cartes

Xlstat Pro 7

Statistique

Analyse des données

Freemind& Xmind mapping software

Création carte heuristique

Grandes étapes du Mémoire

Source : enquête de terrain GBEYETIN, Mai-Juin 2013 

Deux bases de données sont conçues au début de l'analyse des données. La première contient des données hydrologiques sous Microsoft Excel 2003, une version compatible au VBA Hydrolab version gratuite téléchargée sur internet. La seconde, sous Microsoft Excel 2010 contient les données climatiques et les données relatives aux dégâts matériels et humain. Que ce soit Microsoft Excel 2003 ou 2010, le logiciel d'analyse Xlstat pro 7 reste compatible. Ce dernier a permis de lancer les analyses selon les différents objectifs de l'étude.

Les logiciels Arcview Gis 3.2 et Freemind ont respectivement aidé à la réalisation des cartes et l'élaboration des cartes heuristiques. Ces cartes tracent les grandes étapes de déroulement de la recherche depuis le début passant par les travaux de terrain jusqu'à la rédaction de ce mémoire.

1.5.2 Méthodes et modèles statistique d'analyse des données

Fournir les explications relatives à l'augmentation des fréquences d'augmentation des inondations dans la basse vallée du Mono, amène à adopter les approches d'analyse systématique dans l'identification de la typologie et comparative dans l'analyse des dégâts matériels et humains. C'est ce qui a permis de rallier les modèles d'analyse statistiques, les tests statistiques, modèles hydrologiques et considérations géographiques. A cet effet, l'un ou l'autre des modèles statistiques, hydrologiques ou géographiques, par objectif est utilisés. C'est leur complémentarité qui a permis de tirer les conclusions de la présente étude.

Objectif 1 : Identifier les types d'inondation dans la basse vallée du Mono

Avant l'élaboration de la typologie des inondations, une analyse de la variabilité des précipitations entre 1981 à 2012 est faite par la méthode de Nickolson afin de faire ressortir les années excédentaires. En effet, l'analyse pluviométrique va permettre de cerner les fluctuations majeurs ayant caractérisée la basse vallée du Mono depuis les années 1982 jusqu'à 2012. Ce qui sans doute représente le premier facteur exposant le paysage de la basse vallée aux inondations fréquentes. Pour mieux évaluer les variations de pluie annuelle, il est utilisé dans la présente étude l'indice pluviométrique moyen (IPM) défini par (Nickolson et al., 1988). Elle représente une variable centrée réduite, calculée sur les hauteurs pluies annuelles (Paturel et al., 1995).

IPM=

Xi : hauteur annuelle enregistrée l'année i au poste pluviométrique considéré;

X : hauteur moyenne annuelle sur la période 1982-2012;

S : écart type pour la période déjà citée, au poste considéré. L'emploi des moyennes mobiles lissées sur cinq ans, met en évidence la tendance générale.

Ensuite, l'élaboration de la typologie se repose sur le bilan hydrologique qui rend compte des entrées et des sorties d'eau à l'échelle du bassin versant en fonction des précipitations (P), de l'écoulement/ruissellement (R) (débit à l'exutoire), de l'évaporation (E) et de l'infiltration (I) .

L'équation du bilan hydrologique (Le Barbé et al., 1993) au cours d'une période peut s'écrire de la façon suivante :

P = E + L + I + (S1- S0) avec;

P = pluie, en mm ; E = évaporation, en mm ; L = écoulement, en mm ; I = recharge (infiltration), en mm S1 - S0 variation du stock d'eau présent dans le bassin, en millimètre.

Des cinq termes de cette équation, deux (I et S1 - S0) ne sont pas quantifiables par des mesures directes. Ainsi l'infiltration (I) et la variation de stockent d'eau (S1-S0) sont négligeables.

Il est recherché la lame d'eau précipitée sur la basse vallée du Mono à partir de la moyenne des précipitations des 04 stations représentatives. L'évaluation pluviométrique est la plus longue et la plus délicate des quatre opérations du bilan. Son exactitude dépend généralement la fidélité du bilan (Pédelaborde, 1968).

L'évaporation est calculée à partir de l'évapotranspiration.

E = á.ETP- si Pi >ETPi ; á = 1 et Pi = pluie mensuelle en millimètre

- si Pi <ETPi ; á = Pi/ETPi

Le coefficient á traduit la disponibilité en eau dans les premiers horizons du sol est toujours inférieur ou égal à 1 (Vissin, 2007).

L'écoulement représente les eaux de pluie qui gagnent rapidement les exutoires qualifiés de « rapides». Les lames d'eau écoulées sont obtenues à partir des débits du fleuve Mono (Pédelaborde, 1968).

L=Q/S avec

L = débit spécifique en I/sec/km2 ; Q = débit absolu en 1/ sec et S = surface du bassin en km2. L'écoulement mensuel ou le ruissellement est obtenu par application des coefficients suivants :

· 2,7 pour les mois de 31 jours ;

· 2,6 pour les mois de 30 jours ;

· 2, 4 pour le mois de février.

La typologie des inondations est élaborée à partir P (précipitations), E (évaporation) Ec (écoulement ou ruissellement mensuel). La surface considérée dans le cadre de cette étude est 2.602 km². Les interviews auprès des paysans ont considérablement participé à l'élaboration de la typologie des inondations.

Objectif 2 : Recenser les facteurs physiques et humains responsables des inondations.

· Facteurs physiques

Un réseau hydrographique est l'ensemble des cours d'eau, affluents et sous-affluents d'une rivière ou d'un même fleuve. A l'état naturel tous les réseaux sont hiérarchisés, de nombreux auteurs ont proposé des classifications de ces réseaux. Comprendre le rôle des facteurs hydrographiques a conduit l'adoption de la densité de drainage. Elle a été définie par Horton (1932), afin de décrire le degré de développement d'un réseau hydrographique.

· Densité de drainage

La densité de drainage, introduite par Horton, est la longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du bassin versant :

Dd = Avec :

Dd : densité de drainage [km/km2] ; Li : longueur de cours d'eau [km] ; A : surface du bassin versant [km2].

La densité de drainage dépend de la géologie (structure et lithologie), des caractéristiques topographiques du bassin versant et, dans une certaine mesure, des conditions climatologiques et anthropiques.

En pratique, les valeurs des densités de drainage varient de 3 à 4 pour des régions où l'écoulement n'a atteint qu'un développement très limité et se trouve centralisé ; elles dépassent 1000 pour certaines zones où l'écoulement est très ramifié avec peu d'infiltration.

Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de dranage, C=1/Dd, d'où C est la « constante de stabilité du cours d'eau » et le Dd représente la densité de drainage. Physiquement, elle représente la surface du bassin nécessaire pour maintenir des conditions hydrologiques stables dans un vecteur hydrographique unitaire.

· Densité hydrographique

La densité hydrographique représente le nombre de canaux d'écoulement par unité de surface.

F = Où :

F : densité hydrographique [km-2] ; Ni : nombre de cours d'eau ; A : superficie du bassin [km2].

· Facteurs humains

La méthode de triangulation est utilisée sur les données ethno- climatiques obtenus grâce à la méthode ethnographique qui a permis de reste et vivre avec les sinistrés durant la phase d'enquête.

Objectifs 3 et 4: Décrire les manifestations et analyser les dégâts causés par ces inondations.

la technique de triangulation a précédé la mise en application de la méthode d'analyse comparative des dégâts matériels et humains causés par les inondations dans la basse vallée du Mono. A cet effet, il est mise en exergue les pratiques de la population cible qui renforcent la survenance des inondations.

CHAPITRE II

TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS LA BASSE VALLEE

Ce chapitre fait la présentation du milieu d'étude, de la variabilité interannuelle des précipitations dans la basse vallée,la typologie et la caractérisation des inondations dans la basse vallée du Mono.

2.1Présentation du milieu d'étude

Figure 1 : Situation géographique de la basse vallée du Mono

Située entre les parallèles 6° 25' et 7° 75' de latitude nord et le méridien 1°03' et 2°25' de longitude est, la basse vallée du Mono est située au Sud -Ouest du Bénin, à l'interface de deux systèmes hydrologiques marin et fluvial (Figure 1).

La basse vallée du Mono reçoit en aval les apports liquide de la mer et en amont ceux du fleuve Mono (Amoussou, 2010). La dégradation des berges du fleuve Mono modifie considérablement les limites de la basse vallée.

2.1.1 Caractéristiques physiques

La basse vallée du Mono est sous l'influence de plusieurs facteurs physiques qui renforcent la survenance des inondations. Les paramètres ci-dessous décrivent au mieux cette situation.

2.1.1.1Caracteristiques climatiques

Les précipitations, les températures, l'insolation et l'humidité relative de l'atmosphère sont les éléments météorologiques qui agissent en concert pour déterminer les types de temps de la basse vallée du Mono (figures 2, 3,4 et 5).

Figure 2 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

d'Aplahoué (1981-2012)

Source :ASECNA,2012

Deux saisons pluvieuses s'observent à la lecture du graphe de la figure 2. Les hauteurs moyennes minimales de pluies varient entre 20 et 40 millimètres tandis que celles moyennes maximales se trouvent entre 120 et 180 milliètres pour les deux saisons. La première reste dominante et s'étend sur 5 mois de pluie tandis que la seconde dure 3 mois environs. Le mois d'Août reste le mois de transition entre les deux saisons. Le total cumul des hauteurs de pluies est de 1001, 82 millimètre .La station d'Aplahoué reste bien arrosée avec huit mois environ de pluie car le total cumul des hateurs de pluies dans les mois les plus pluvieux est 935,66 millimètres. Etant la station en amont de la basse vallée du Mono, ses caractéristiques pluviométriques accroissent le risque d'inondation, notamment l'abondance pluviométrique des mois de juin et de juillet dont le cumul dépasse les 300 millimètres.

Figure 3 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

de Lokossa(1981-2012)

Source :ASECNA,2012

Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du graphe de la figure 3. Les hauteurs moyennes minimales de pluie varient entre 20 et 30 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie varient entre 80 et 110 millimètres. On en déduit qu'il y a légère différence entre les hauteurs moyennes minimales et maximales entre les statitions pluviométriques d'Aplahoué et Lokossa. Par contre, il y a sept mois pluvieux à la station de Lokossa. Ce qui n'est pas le cas à la station pluviométrique d'Aplahoué. Néanmoins, la période humide reste aussi importante d'une station à l'autre.le total annuel des hauteurs de pluies est de 1029 millimètres Il ressort donc que le risque d'inondation lié à la pluie et les écoulements reste fortement maintenu.

Figure 4: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

deBopa(1981-2012)

Source :ASECNA,2012

Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du graphe de la figure 4. Mais les hauteurs moyennes minimales varient entre 10 et 20 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales varient entre 80 et 103 millimètres de pluie. On en déduit une différence entre les hauteurs moyennes minimales des stations pluviométriques d'Aplahoué et de Lokossa. Mais les hauteurs moyennes maximales semblent afficher une constance car la différence entre ces dernières sont négligeables. Par contre, il y a sept mois humide constaté à partir des données climatiques des stations précédentes. Le total annuel des hauteurs de pluies est de 893, 16 millimètres. Toutefois, il est à souligner que la station connaît un mois de pluie (il s'agit du mois de novembre avec moins de 40 mm de pluie). Cet état de chose est due à sa position géographique par rapport à la mer d'une part et le fait que Bopa reste ceinturé par le lac Ahémé et le lac Toho. Il se dégage de ses caractéristiques d'érosion et d'écoulement de surface élevé par conséquent, la survenance des inondations.

Figure 5 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

de Grand Popo(1982-2012)

Source :ASECNA,2012

Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du graphe de la figure 5. Les hauteurs moyennes minimales varient entre 11 et 26 millimètres de pluie tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie varient entre 58 et 118 millimètres de pluie. Le total annuel des hauteurs de pluies 928,45 millimètres. Le constat reste le même au niveau des hauteurs moyennes minimales tandis que les hauteurs moyennes maximales semblent avoir les mêmes valeurs d'une station à l'autre dans la basse vallée. En temps normal, Grand Popo, se trouve dans la diagonale de sécheresse « Dahomey Gap » (Boconon Ganta, 1987). Mais, la proximité de la mer, du fleuve Mono fait que Grand Popo, bénéficie parfois des pluies exceptionnelles et reste humide près que toute l'année en raison de sa proximité de la lagune, du fleuve Mono et de la mer. Ce qui renforce le risque de survenance des inondations.

2.1.2Reliefs, familles de sols et formations végétales

La basse vallée du mono est une zone où se succèdent bourrelets de berges, terrasses et buttes entrecoupés par endroit de nombreuses dépressions marécageuses sans exutoires et de marigots intermittents.

2.1.2.1 Le relief et geomorphologie de la basse vallee du mono

La basse vallée du Mono est une surface relativement plane. Elle se présente comme une large plaine d'inondation où émergent quelques élévations de surface dont les plus hautes se situent à 10 mètres au- dessus du niveau de la mer (Antheaume, 1978).

Au Sud, on observe un ensemble de cordons littoraux dont l'âge décroit à mesure que l'on approche l'Océan, et dont la largeur croit régulièrement d'Ouest en Est. Ces cordons isolent derrières eux un système lagunaire dont la profondeur dépasse rarement 3mètres et parallèle à la côte puis communiquant avec la mer par les embouchures. Ainsi, la basse vallée se présente comme « une vallée large ayant les caractères d'une plaine deltaïque qui se remanie sans cesse » (Mondjannagni, 1977).

Il y a une phase de sédimentation jalonnée alternativement de transgression et de régressions dont les plus citées est la régression pré flandrienne et la transgression flandrienne seraient à l'origine de la formation de cette vaste plaine dominée par desdépressions et des marécages (Antheaume, 1978). Ainsi, la dynamique morpho -climatique a abouti tour à tour à l'installation des vallées des cours d'eau actuels et des dépressions, la formation des rias ; la submersion des bas plateaux côtiers et la régularisation de la ligne de côte avec ses cordons et lagunes.

Ce phénomène s'est déroulé entre le Maestrichtien et l'holocène récent. Le modelé actuel est le résultat d'une suite d'accumulation et de remaniement permanent par les agents d'érosion que sont les courants fluviaux, marins et météorologiques ainsi que les actions anthropiques. Ainsi donc, à l'aval de la basse vallée, la morphologie actuelle résulte du remblaiement alluvial de l'ancienne ria par suite de la transgression flandrienne. Alors qu'à partir de la commune de Grand Popo à l'embouchure, on est dans un milieu fluvio -marin typique où se confondent les actions fluviales et les actions marines (PNUD-LCHF, 1987).

Les caractéristiques géomorphologiques font de la basse vallée du Mono un réceptacle d'eau donc favorable aux inondations(figure 6).

Figure 6: Aspects géomorpholoques de la basse vallée du Mono

2.2-Variabilité interannuelle des précipitations dans la basse vallée

La figure 7 présente les différentes fluctuations obtenues par l'application de l'indice de Nicholson dans la basse vallée.

P Humide

Période Normale

Période Sèche

Source : GBEYETIN, 2013

Figure 7: Fluctuations pluviométriques par application de l'indice de Nicholson

Les résultats des indices de Nicholson appliqués sur la Basse vallée du Mono permettent d'identifier trois (03) grandes périodes :

· Une période sèche plus ou moins sèche allant de 1985 à 1993 avec une moyenne pluviométrique de 800 mm. Ce qui représente plus de 20 % des totaux pluviométriques supérieurs à la moyenne annuelle totale par station qui est de 990mm ;

· Une période normale entre 1993 et 2009 avec une moyenne pluviométrique de 995 mm soit 25% des totaux pluviométriques, sensiblement égale à la moyenne annuelle totale ;

· Une première période humide 2009-2012 avec une moyenne pluviométrique de 1047 mm, soit 27% des totaux pluviométriques, supérieure à la moyenne annuelle totale.

La courbe de fluctuation par l'indice de Nicholson réflète un début de la variabilité pluviométrique qui n'est pas sans conséquence pour le territoire de la basse vallée. Les variations sont égalementmise en évidence sur la figure 8.

Source : GBEYETIN, 2013

Figure 8: Variations de la pluviométrie au cours des trois périodes (1985-1993 ; 1993-2009 ; 2009-2012)

Les variations pluviométriques pendant les trois périodes illustrent une augmentation des hauteurs de pluie. La pluviométrie est passée de 800mm en 1985 à 1994 à 1047 mm, soit une augmentation de 25% en 10 ans. Alors qu'au seuil pluviométrique de 900 millimètres les inondations s'installent dans la basse vallée du Mono. La conséquence de cette augmentation est la survenue annuelle des inondations dans la basse vallée du Mono.

2.3-Typologie et caractérisation des inondations dans la basse vallée

La basse vallée du Mono connaît plusieurs types d'inondations. Seuls les facteurs responsables de leur survenance indiquent la nature du type d'inondation dont il est question. La figure 9 présente les types d'inondation qui sont produites dans la basse vallée du Mono au Bénin.

Ruissellement

Débits mensuels

Pluies mensuelles

Source : GBEYETIN, 2013

Figure 9: Types d' inondation et caractéristiques dans la basse vallée du Mono

La figure 9 fait ressortir trois types d'inondation et leurs périodes de production. Il s'agit des :

Ø inondations lentes : elles sont produites durant les fortes pluies. La pluie associée aux ruissellements sont ces principaux facteurs de production. Les mois de mai à juin représentent sa période de production ;

Ø inondations par ruissellement : elles sont produites durant la petite saison sèche. Le ruissellement pluvial renforcé par l'imperméabilisation des sols. Les mois d'août à septembre représentent sa période de production ;

Ø inondations par débordement : elles sont produites en début de la petite saison pluvieuse. Le niveau d'eau du fleuve dépasse les cotes. La mi-septembre jusqu'au début du mois de Novembre représente sa période de production.

Les inondations par débordement peuvent subvenir sansqu'il y ait un fort évènement pluvieux dans la basse vallée du Mono. Parmi elles, les inondations par ruissellement et celles par débordement sont les plus dévastatrices, qui causent plus de dégâts dans la basse vallée.

CHAPITRE III

FACTEURS PHYSIQUES ET HUMAINS RESPONSABLES DES INONDATIONS

Ce chapitre est structuré en deux parties. La première expose les facteurs physiques. La seconde partie les facteurs humains responsables des inondations dans la basse vallée du Mono.

3. 1 Facteurs physiques responsables des inondations

La basse vallée du Mono est sous l'influence de plusieurs facteurs physiques qui renforcent la survenance des inondations. Les paramètres ci-dessous décrivent au mieux cette situation.

3.1.1 Caractères hydrogéologiques de la basse vallée du Mono

Le fleuve Mono long d'environ 528 km mord de façon sensible le plateau sédimentaire de terre de barre qui domine 60 à 70 mètres certains points de la vallée. Elle prend sa source à plus de 450 mètres et traverse des terrains granito- gneissiques et après un court passage dans les calcaire de l'éocène (Figure 10).

3.1.1.1 Densité de drainage

Le Mono coule sur les embréchites du groupe de Pila, avec une pente relativement élevée. De nombreux rapides jalonnent son cours (rapides de Bélia, Katong, Adjarala, Arandoulé, Adéma, Agbako, Djrekpon). La pente du lit va alors devenir très faible (0,06 à 0,4 m, /km). Le Mono va décrire de larges méandres à travers des zones inondables avant de rejoindre le système lagunaire des "Bouches du Roi". Dans la vallée alluviale existe un réseau hydrographique dégradé et complexe, avec la présence de mares et de lacs à sa périphérie. Citons les deux plus importants : les Lacs Togbaji et Toho. Un axe de drainage est cependant bien marqué: celui de Sazue (63 km) formé par la réunion de deux affluents, la Dévédo (22 km) et la Savédo (40 km). Les pentes du lit de la Sazue sont extrêmement faibles.

Considérant les longueurs du fleuve Mono et de ses principaux affluents, celui de Sazue (63 km) formé par la réunion de deux affluents, la Dévédo (22 km) et la Savédo (40 km) (Le Barbé et al., 1993), la densité de drainage de la basse vallée du Mono est :

Dd= =Dd = 0, 0972 km/km²

Dd < 3, la densité de drainage étant très faible, l'écoulement n'atteint qu'un développement très limité et se trouve centralisé dans la basse vallée du Mono. Si écoulement faible, il ne reste que l'étalement, ce qui entraine l'inondation avec des apports importants d'eau.

3.1.1.2 Constance de stabilité des cours d'eau de la basse vallée

La constance de stabilité est l'inverse de la densité de drainage. Dans la basse vallée, elle est obtenue par :

C = 1/0,0972 ==C= 10,28

Il en réulte la valeur précédente que les cours d'eau ainsi que drains sont très instables dans la basse vallée du Mono.

3.1.1.3 Densité hydrographique

La densité de drainage permet d'évaluer la densité de drainage. Dans la basse vallée, elle est obtenue par :

F= ===F=0,0046 Km-2

De ce qui précède, quele nombre de drains, affluents et le fleuve ne sont pas proportionnels à l'espace de drainage. Par conséquent,les drains et cours d'eau de la basse vallée ont une faible densité de drainage.

Les caractéristiques physiques indiquent que la basse vallée a une faible densité de drainage et une faible densité hydrographique avec les drains et cours d'eau assez instables à faible réseaux de drainage. Or, la basse vallée reste le réceptable d'eau en ce sens que les eaux de pluies, au nord du pays ruissellent vers la mer grâce à la « bouche du roi ». Donc les eaux prennent plus du temps que prévu sur le territoire de la basse vallée ce qui, pour la plupart crée les débordement du fleuve et engendre de graves inondations.

Les résultats de la densité hydrographique indique les caractéristiques d'une région à substratum très perméable, à couvert végétal important et à relief peu accentué. Mais le substratum de la basse vallée du Mono n'est ni perméable et son couvert végétal n'est pas aussi important que démontre le bilan des facteurs hydrologiques. Cet état de chose trouve son explication au niveau de la configuration de l'espace. Une configuration fortement influencée par le fleuve Mono et ses affluents, les lacs Togbadji et Toho, la lagune avec le fonctionnement de la « la bouche Roi »(Laïbi et al., 2012) et la mer (période de haute marrée).Le nombre important de cours et drains, le faible système de drainage des eaux de pluie et la configuration de la basse vallée font qu'elle est en toute saison humide (figure 10).

Figure 10 : Carte hydrographique de la basse vallée du Mono au Bénin

3. 2 Facteurs Humains responsables des inondations

La croissance démographique, l'évolution horizontale des villes, le manque d'un système urbain de drainage des eaux de pluies, les comblements des marécages et l'ouverture de nouvelles pistes ou déssertes rurales après recharge des espaces humides sont les facteurs humains responsable de la survenance des inondations dans la basse vallée du Mono.

3. 2.1 Populations des différentes communes de la basse vallée

La basse vallée du Mono est essentiellement peuplée de Ouatchi, Kotafon, Aïzo, Adja, Mina, Xla et quelques étrangers minoritaires comme les Yoruba et Nago.La figure 11 présente la taille de la population par Commune de la basse vallée de 1992 à 2013.

Communes bordières du fleuve Mono

Source : INSAE 2006

Figure 11: Population des différentes communes de la basse vallée du Mono

L'analyse de la figure 11 montre qu'en 1992, les Communes d'Aplahoué, de Djakotomey, de Dogbo, de Klouekanmè, de Lalo, de Toviklin, d'Athiémè, de Bopa, de Houéyogbé et de Lokossa ont une population comprise entre 60.000 et 100.000 Habitants. Par contre, les Communes de Comè et de Grand Popo ont une population comprise entre 30.000 et 50.000 habitants. Seule la commune de Klouékanmè à une population dont l'effectif est au dessus de 100.000 habitants.

En 2002, toutes les communes connaissent une croissance de leur population. Mais les communes d'Aplouhoué et de Klouékanmè ont une population dont l'effectif est au dessus de 100.000 habitants.Par contre en 2013, la croissance reste maintenue et les Communes d'Aplahoué, de Djakotomè, de Klouékanmè ont une population dont l'effectif est au dessus de 120.000 habitant tandis que lala population de la Commune de Lokossa atteind les 100.000 habitants.

Au regard de ce qui précède, deux catégories de communes s'affichent et méritent séparémet d'être analysées. Il s'agit des communes bordières du fleuve Mono et les communes de la plaine d'inondation du fleuve.

La forte croissance de la population dans les communes bordières ( Aplahoué, Athiémè et Grand popo) constitue un risque de survenance et d'exposition d'importants enjeux aux inondations. la figure 12 présente la croissance démographique de 1999 à 2020 des communes bordières du fleuve Mono. Or, la croissance démographique engendre l'évolution horizontale des villes dans un contexte où il n'existe près que pas de système de drainage des eaux de pluies.

Figure 12: Croissance de la population des communes bordières du Fleuve

Source : GBEYETIN, 2013

L'analyse de la figure 12 montre qu'Aplahoué connaît un taux de croissance de 8 % entre 1999 et 2002 ; 6 % entre 2002 et 2013 puis 3 % entre 2013 et 2020. Pendant qu'Athiémè pour les mêmes périodes connait respectivement un double 2 % et 6 % entre 2013 et 2020. Par contre Grand Popo connaît une croissance de 5 % entre 1999 et 2002 ; 3 % entre 2002 et 2013 et 9 % entre 2013 et 2020.

Il en ressort de la présente analyse analyse que les communes bordières telles qu'Aplahoué, Athiémè et Grand Popo, ont une population en pleine croissance d'ici 2020. L'évolution horizontale des villes le long des berges du fleuve reste la toute première conséquence de cette croissance. Elle sera source dans un avenir recent des inondations répétées par débordement. Un type d'inondation qui ne laisse rien sur son passage.

3. 2.2 Pratiques socialeset survenances des inondations dans la basse vallée du Mono

les espaces de rejet des eaux sont les principaux sites de rejet des ordures. La figure 13 présente les points de rejet des ordures dans la basse vallée du Mono.

Source : GBEYETIN, 2013

Figure 13 :Points d'entreposage des ordures dans la basse vallée du Mono

l'analyse de la figure 13 montre que 67 % des déchets solides et ménagers sont déposés dans les lieux humides (lac, marécages et bafonds), 15 % dans les fosses, 11 % pour combler les trous à l'intérieur des pistes et déssertes rurales enfin 7 % pour les déchets agricoles après les saisons de récoltes du riz, du maïs et autres.

Il convient de noter que la majeure partie de la population du Mono, par manque des centres de traitement des déchets solides et ménagers jettent les ordures dans les lieux humides. Or le comblement de ces lieux accroît le risque de survenance des inondations en ce sens que ses derniers sont les espaces d'acceuil des surplus d'eau des drains, lacs et fleuve en période de crues. Cet état de chose au niveau de la population augmente le risque de production des inondations par débordement.

D'autres causes de survenance des inondations surtout par débordement dans la basse vallée sont les modes d'occupation du sol, la dégradation du couvert végétal à des fins agricoles. L'absence de canalisation des eaux de pluies vers les lacs, lagunes ou fleuve représente renforce la survenance des inondations par ruissellement. Les Communes de Klouékanmè, de Dogbo, Lalo, Athiémè, Comè, Lokossa et Grand Popo subissent les inondations par ruissellement par défaut d'infrastructures de drainage des eaux de pluies.

L'occupation des plaines par des habitations et des champs à Athiémè, Comè et Grand Popo limite l'écoulement des eaux de pluies vers la lagune et par conséquent vers la mer par la plage d'Avlo.

Plusieurs facteurs physiques et humains sont responsables de la survenance des inondations dans la basse vallée du Mono. Ces inondations causent d'importants dégâts matériels et humains . Elles perturbent la vie des populations et si rien n'est fait les inondations connaitront un rythme élevé de survenance.

CHAPITRE IV

MANIFESTATIONS ET DEGATS CAUSES PAR LES INONDATIONS

Le présent chapitre aborde les dégâts matériels et humains et la gestion des inondations dans la basse vallée du Mono.

4 .1Pertes en produits agricoles

Les inondations créent d'importantes pertes en produits agricoles (figure 14). Ceux détruits sur une grandes surperficie sont directement affichés tandis que tout le reste des produits (cultures de niébé, de feuilles de légumes, de tomates, de piments, de gombo)occupant de petites superficies sont désignés par autres produits agricoles.

Source : GBEYETIN, 2013

Figure 14: Produits agricoles détruits par les inondations dans la basse vallée

Plus de 900 hectares des champs et greniers de maïs, environ 200 hectares des champs deriz , environ 50 hectares des champs de manioc et près de 300 hectares des autres produits (cultures de niébé, de feuilles de légumes, de tomates, de piments, de gombo) sont détruits par les inondations en 2012.

Les Communes en aval de la basse vallée sont les plus touchées. Il s'agit des Communes de : Athiémè, Lokossa, Grand Popo et Comè. La destruction des produits agricoles est suivie d'une rupture totale d'activité en ce sens que les pistes ne sont plus praticables. Les échanges se font à baques car les principaux marchés notamment le marché de Houssoukoué(Grand Popo) est sous les eaux. Plus de trois quart des ménages agricoles perdent leur autonomie financière car ils se déplacent vers les espaces non inondés. La plupart loue de nouveaux appartements et fonctionnent par les prêts que les structures de finances privées leur octroie. D'autres ménagent n'arrivent plus à couvrir les nouvelles charges. Ils changent temporairement d'activités pour subvenir à leur besoin. Lesinondations détruisent prèsque tous les champs agricoles. Elles menacent la survie des ménages agricoles de la basse vallée du Mono.

4 .2 Pertes en vies humaines et en infrastructures sociocommunautaires

Les inondations, surtout par débordement causent d'importants dégâts matériels et humains dans la basse vallée du Mono.La figure 14 met en évidence les pertes en vies humaines et les infrastructures sociocommunautaires détruits par les inondations en 2012 dans la basse vallée du Mono.

Source : GBEYETIN, 2013

Figure 15 : Pertes en vies humaines et en infrastructure causées par les inondations

Les inondations ont fait plus de 70 % de salles de classes inondées, 3 % de salles de classe endommagées, environ 14 % de cases en terre battue, 9 % de personnes sans abris et 2 % de pertes en vies humaines. Ces dégâts ne sont pas restés sans impacts socioéconomiques sur les différentes Communes de la basse vallée du Mono. Sur le plan éducation, les rentrées des classes sont perturbées dans les Communes d'Athiémè, de Lokossa, de Comèet une partie des écoles de la Commune de Toviklin.En 2012, les inondations par ruissellement ont sévit par contre la basse vallée n'a pas connu d'inondation liée au débordement du fleuve. Néamoins, les Communes de Lokossa, d'Athiémè, de Grand Popo et de Comè ont connu une grande perte économique car, en absence d'activité due aux inondations, la collecte des impôts. Il y a une grande perturbation dans l'exécution des projets de construction des infrastructures sociales par exemple la construction des latrines avec les partenaires GI Mono, la mise en place des trous à poisson avec l'ONG Protos Bénin ont connu de retard dans leur exécution. Les Communes en aval telles que Comè, Grand Popo, Athiémè ont perdu bon nombre de financement de projet avec leurs partenaires.

Les photos 1et 2 illustrent quelques problèmes socioéconomiques posés par les inondations.

Photo 1 : Marché Houssoukoué inondédans la commune de Grand popo

Prise de vue: GBEYETIN, 2013

Photo 2 : Piste inondé à Hévé dans la commune de Grand popo

Prise de vue : GBEYETIN, 2013

Photo 2 : Piste non praticable à Hévé dans la commune de Grand popo

Prise de vue: GBEYETIN, 2013

Les inondations paralysent la vie sociale et économique surtout dans les Communes au Sud de la basse vallée du Mono. Les Communes connaissent de pertes d'animaux et de bétail. Mais le manque d'informations auprès des populations enquêtées et la Cerpa font que les statistiques sur ces dernières ne figurent pas dans le mémoire. Enfin, les effets des dernières inondations sont plus ressentis dans les Communes d'Athiémè, de Comè et de Grand popo.

4 .3 Gestion des inondations dans la basse vallée

Les inondations représentent à la fois un problème pour les collectivités locales et pour les populations de la basse vallée du Mono. Bien que les moyens de luttes ne soient pas efficaces, les maires des Communes inondées fonctionnent en association et les prévisions sur le budget par Commune sont élaborées pour venir en aide aux populations sinistrées. Les ONG et associations comme CARITAS BENIN, soutiennent les sinistrés en leur offrant les produits de premières nécessités. PROTOS BENIN, et les CerPa assistent les paysans du Mono.

PROTOS Bénin aide pour la mise en place des trous à poissons (Photo 4) qui permettent aux paysans de faire la pisciculture en période d'inondation, une fois que l'eau envahit les cultures.

Photo 3: Trou à poisson financé par Protos Bénin à Vodomè dans la Commune de Grand Popo

Prise de vue : GBEYETIN.2012

Trous à poisson financé par l'ONG Protos Bénin dont les bénéficiaires sont les grands producteurs de riz dans la commune de Grand Popo. La mise en place de ces trous à poisson aiderait ses producteurs, souvent victimes des inondations par débordement ou par ruisselement, qui emportent tous leur champ de cultures. Ces derniers pour la plupart se retrouvent sans activités. Alors cette nouvelle solution, favorisera l'alternance agriculture/ pisciculture dans les différentes Communes en aval de la basse vallée.

Les cultures de maïs gagnent de plus en plus les Communes en amont telles que Houyogbé, Dogbo, Toviklin et Aplahoué tandis que la culture du riz reste abondante dans les Communes se trouvant en aval de la basse vallée telles que Athiémè et surtout Grand Popo.

En dehors des centres urbains de la basse vallée, les habitations sont dans l'ensemble construites en matériaux locaux et les moyens de transport privilégiés sont les barques. Raisonnablement, les mesures de gestions des inondations dans les hameaux reculés de la basse vallée du Mono sont plus efficace que dans les centres urbains ou les canaux de drainage des eaux pluviales restent moins développés alors que les nouvelles constructions se développent.

Les digues, les ponts construits par les troncs d'arbre de Cocos nucifera, les modes d'habitat en matériaux locaux sont les mesures de gestion les plus développées dans la basse vallée du Mono.

4.4Discussion

la basse vallée enregistre trois types d'inondation.Contrairement aux résultats des études portant sur la problématique d'inondation abordé respectivement dans la basse vallée (Ago 2005), dans la Commune d'Athiémè (Noumon,2011) et dans la commune de GrandPopo (Houédaho, 2012), il convient de retenir que les inondations qui se produisent dans la basse vallée sont diverses et surviennent de façon différentes. La basse vallée est caractérisée par un système hydrologique assez complexe. Ce qui peut, sans les moindre pluies provoquer les inondations. C'est un espace dont le centre et l'aval reste humide car la basse vallé du Mono est un réceptacle d'eau. Il irait mieux de statuer sur sa morphologie et la recherche de sa paléoclimatologie pour mieux comprendre la mise en place de son système de relief et ses différents mécanismes de fonctionnement au lieu de s'attaquer aux facteurs déclencheurs des inondations dans un sous espace de la basse vallée.

Lorsqu'on tient compte des inondations de façon générale, dans la basse vallée ou dans l'un de ses sous- espaces, il est difficile de clarifier les origines et les problèmes qu'elles posent réellement. Le fleuve Mono reste le cours d'eau dominant et ses manifestations varient d'un point à l'autre lorqu'on n'est dans la basse vallée. Un autre élement de valeur qui influence la basse vallée est sa position par rapport à la mer, le lagune, le lac et fleuve. Alors, les variabilités hydroclimatiques seront responsables des inondations dans la basse vallée. Un constat qui confirme les résultats des études (Amoussou, 2010) portant sur la variabilité pluviométrique et dynamique hydro-sédimentaire du bassin-versant du complexe fluvio-lagunaire Mono-Ahémé-Couffo. La belle preuve, la basse vallée du Mono, n'a pas connu les inondations par débordement en 2012 et en 2013.

Cependant, l'augmentation des populations des communes bordières et des communes dans la plaine d'inondation du fleuve augmente le risque de survenance des inondations. Ce résultat est conforme à ceux d'Ago (2005) sur la basse vallée. Néamoins, il est important de comprendre que l'évolution horizontale des villes dans la basse vallée, le manque d'un système d'assainissement et de collecte des eaux de pluie font que les inondations par ruissellement et par débordement causeront plus de dégâts matériels et humains dans les années à venir. Tant que les études portant sur la problématique d'inondation ne seront effectuée sur tout l'espace de la basse vallée, les solutions ou les recommandations de ses études seront limitées et les actions affecteront le système hydrologique et renforceront la survenance des inondations. Tant que le développement des infrastructures socioéconomiques, réponses aux nouveaux besoins de la croissance de la population, ne va pas respecter le profil d'un espace humide, les inondations par ruissellement et celles par débordement ne cesseront de causer davantage de dégâts dans les différentes Communes. Tant que le développement économique d'une Commune ne va pas tenir compte du niveau d'occupation des autres Communes autour d'elle, dans la basse vallée, alors les inondations lentes deviendront plus dangereuses que les deux autres types d'inondation dans les années à venir.

La basse vallée est favorable au développement agricole notamment les légumineuses en amont, le riz au centre et la pisciculture en aval. Mais ce développement agricole doit intégrer les variabilités climatiques et les risques d'exposition aux inondations. Alors l'urgence de l'aménagement de la basse vallée s'annonce comme la toute première priorioté vue les dernières inondations produites en 2010, 2011 et 2012 dans la basse vallée.

La méthode des dommages évités sera efficace dans l'évaluation économique des dégâts matériels et humains dans la basse vallée du Mono.

4.5Suggestions

les inondations sont le résultat des pressions naturelles et anthropiques dans la basse vallée du Mono. Pour lutter efficacement contre les inondations dans la basse vallée, il faut procéder à l'aménagement des marécages et basfonds, la pratique des trous à poissons, la fixation des berges, l'utilisation des semences améliorées et la mise en place d'une banque de donnée relative à chaque type d'inondation sont les propositions de gestion des inondations.

considérant l'instabilité des drains et cours d'eau, il devient important pour l'ensemble des communes de la basse vallée de mettre en place une stratégie de développement des infrastructures de drainages des eaux de pluies, créer des lacs, rivières artificiels sans perturber la communications de ces derniers avec d'autres drains et affluents du fleuve Mono. Par exemple, on peut avoir des rivières à adja ouèdèmè, à Dévé, à Doukonta, Kpinnou et Gbèhodé qui serviront aux causes touristiques et à la production des cultures maîchères ou de contre saison. Par la suite, des lacs artificiels peuvent être créés à Djakotomey et à Lokogohoué dans la commune de Dogbo. Ces rivères et lacs artificiels sont d'autres part sources d'emploi pour les jeunes à partir du moment où ils seront utilisés pour la pisciculture.

Les inondations détruisent près que tous les champs et menacent la survie des ménages. A ce propos, il est important, après la connaissance des périodes de survenance des différents types d'inondation, de mettre dans un premier temps, à disposition des ménages agricoles des semences améliorées. Ensuite, mettre en place des cellules de surveillance et d'alerte des inondations. Puis impliquer les médias locaux pour le relais des informations relatives aux alertes.

En ce qui concerne la croissance démographique, la faible densité des drains et cours d'eau puis les points d'entreposage des ordures, il revient à toutes les mairies d'avoir une gestion concertée dont l'implication de ces dernières et les ONG dans la collecte et la gestion des Déchets solides et ménagers. Ensuite, l'aménagement et le reboisement des berges puis l'introduction des normes juridiques relatives à l'occupation du sol. Les différentes mairies par la suite doit s'engager dans la politique de construction des hébergements.

De façon générale, il convient d'adopter l'approche participative (participation des populations, des collectivités locales et les partenaires financiers) pour définir un plan global de gestion des eaux de pluie et des projets agricoles. Ensuite, définir un profil d'implantation des infrastructures socioéconomiques pour maitriser l'évolution horizontale des villes. Il faut par-dessus de tout, doter la basse vallée d'un plan global de développement économique en tenant compte des communes les plus vulnérables et des paramètres hydroclimatiques, les risques de survenance et d'exposition des enjeux. Tout cet ensemble ne peut être possible qu'à partir d'un plan d'aménagement global.

Conclusion

La présente étude est une contribution à une meilleure connaissance de la typologie des inondations et leurs manifestations dans la basse vallée du Mono.

Elle connaît trois types d'inondation à savoir lentes, par ruissellement et par débordement. L'élaboration de cette typologie se repose sur l'approche pluridisciplinaire : la climatologie, l'hydrologie et la statistique descriptive.

La faible densité de drainage, la faible densité hydrographique et l'instabilité des cours et plans d'eau engendrent un écoulement de surface concentrée. La basse vallée a un système hydrologique complexe. Elle est un réceptable d'eau et reste sous l'influence de la variabilité pluviométrique et les hautes marrées. La croissance démographique, l'évolution horizontale des villes, le manque d'un système urbain de drainage des eaux de pluies, le comblement des marécages et l'ouverture de nouvelles pistes sont autant de facteurs humains qui accroissent le risque de survenance des inondations dans la basse vallée du Mono. Les inondations sont cycliques. Elles causent d'importants dégâts matériels et humains. Les pertes des champs de maïs, les cultures de riz, des salles de classes, des cases en terre battues sont les importants dommages causés par les inondations. Elles sont responsables de plusieurs problèmes socioéconomiquesnotament la perturbation des calendriers scolaires, la rupture des activités agricoles, les pertes de financement des projets auprès des partenaires financiers. Les Communes en aval de la basse vallée notament Grand Popo, Athiémè, Comè sont les plus vulnérables.

Les quatres objectifs de recherches sont atteinds. Par contre, il serait interessant de procéder à l'évaluation économique des dommages causés par chaque type d'inondation par la méthode de dommage évité. Mais, l'administration ne dispose presque pas d'une banque de données relatives aux séries d'inondation sur une période de cinq ans. C'est par la technique de triangulation que les données relatives aux dégâts matériels et humains sont obtenus.

Pour une gestion durable des inondations au Bénin en particulier dans la basse vallée du Mono, il faut mettre en place une banque de données sur les différents types d'inondation, leur ampleur, leurs périodes, les dégâts humains et matériels causés par chaque type. Cette base servira à mieux analyser et traiter les problèmes d'inondation avec des méthodes et techniques d'évaluation appropriés. Elle aidera à faire des propositions de solution réaliste qui tiendront compte des spécificités socio-environnementales de nos vallées.

En terme de perspectives, les pressions naturelles et antropiques sont responsables de la survenance des inondations. Pour mieux apprécier les pressions naturelles, il va falloir croiser les paramètres d'écoulement de surface et souterrain afin de ressortir les caractéristiques globales d'écoulement de la basse vallée. Il convient ensuite de mettre ensemble les autres paramètres physiques tels que climatiques, hydrologiques et géomorphologiques. Pour mieux apprécier la pression anthropique, il est d'apprécier l'occupation dynamique d'occupation du sol, l'exploitation des ressources naturelles (carrières de sable, de gravier). L'évaluation environnementale va permettre d'apprécier l'impact des inondations sur les populations de la basse vallée.

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: 18/02/2013 à 15h21

Liste des figures

Figure : Situation géographique de la basse vallée du Mono au Bénin

25

Figure2 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique d'Aplahoué (1981-2012)

26

Figure 3: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique de Lokossa (1981-2012)

27

Figure 4: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique de Bopa (1981-2012)

28

Figure 5: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique de Grand Popo (1981-2012)

29

Figure 6 : Aspects géomorphologiques de la basse vallée du Mono au Bénin

31

Figure 7 : Fluctuations pluviométriques par application de l'indice de Nicholson

32

Figure8: Variation de la pluviométrie au cours des périodes 1984-1993 ; 1993-2009 et 2009-2012

33

Figure9: Types d'inondation et caractéristiques dans la basse vallée

34

Figure10 : Carte hydrographique de la basse vallée du Mono au Bénin

38

Figure 11 : Population des différentes communes de la basse vallée du Mono

39

Figure 12 : Croissance de la population des communes bordières du fleuve

40

Figure 13 : Points de rejets des ordures dans la basse vallée du Mono

41

Figure14:Produits agricoles détruits par les inondations

43

Figure 14: Pertes en vies humaines et en infrastructures causés par les inondations

44

Liste des photos

Photo 1 : Marché de Houssoukoué inondé dans la commune de Grand popo

45

Photo 2 : Piste non praticable à Hévé dans la commune de Grand popo

46

Photo 3 :Trous à proisson financé par Protos Bénin à vodomè dans la commune dans la commune de Grand popo

47

Liste des tableaux

Tableau I : Synthèse de la recherche documentaire

15

Tableau II : Répartition de l'échantillon par commune

17

Tableau III : Logiciels utilisés dans le cadre de ce mémoire

19

ANNEXES

ANNEXE 1- : Questionnaires adressés aux ménages

IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

 

Nom et Prénoms :

 

Age :

 

Lieu de naissance :

 

Sexe : 

 

Situation matrimoniale

 

Niveau d'instruction :

 

ORIGINE

 

Département :

 

Commune :

 

Arrondissement :

 

Village :

 

Religion :

 

Ethnie :

 

SITUATION SOCIO ECONOMIQUE

01

Quelle est votre profession ?

......................................................

02

Et celle de (votre) conjoint (es) ?

........................................................

03

Quel est le nombre de personnes dans le ménage ?

............................................

04

Quelle est votre condition vis-à-vis de la maison 

Locataire /____/ propriétaire /____/

Autre : précisez ..............................

05

Quelle est la situation de la maison ?

Lotie/____/ en cours de lotissement /___./

Pas lotie /___/

06

Avez-vous fait une étude sol ?

Oui /___/ Non /___/

07

Pourquoi habitez-vous ce quartier ?

Par suivisme /____/

manque de moyens /____/ proche du lieu de travail /___./

autres : précisez ....................

09

Elevez-vous des animaux ? Lesquels ?

Domestiques /___/ élevage /___/

10

Comment faites-vous pour protéger vos animaux pendant l'inondation ?

 

11

Combien perdez - vous pendant cette période ?

 

12

De quel type de matériaux de construction est faite votre maison ?

brique /___/ bambou /___/

terre cuite /___/ bois /___/ autre ........

13

Et la toiture ?

Tôle /___/ tuile /___/ paille /___/ dalle /___/ autres .................

14

Souhaitez-vous y vivre définitivement ?

Oui /___/ Non /___/

17

Avez-vous accès à l'eau courante ?

Oui /___/ Non /___/

18

Sinon quelle eau utilisez-vous ?

Eau de puit /___/ eau des marécages/___/ eau de ruissellement /___/ autres........

19

Quelle est la couleur de l'eau de puits de votre maison ?

Incolore /___/ jaune /___/

rouge /___/ verte /___/ sale /___/

20

Et sa saveur ?

Saumâtre /___/ insipide /___/

malodorante /___/

21

Que faites-vous avant la consommation de l'eau de puits ?

Bouillir /___/ filtrer /___/ rien /___/

22

Quel filtre utilisez-vous ?

Moderne /___/ artisanal /___/

23

L'eau de puits est-elle toujours la même pendant l'inondation ?

Oui /___/ Non /___/

24

Pourquoi ?

........................................................

25

Avez - vous du courant électrique dans votre maison ?

Oui /___/ Non /___/

26

D'où provient-il ?

SBEE /___/ groupe électrogène /___/

Autre ...............

27

Sinon comment éclairez-vous votre maison ?

Lanterne /___/ lampion /___/ bougie /___/

Autre ...................

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L'INONDATION

28

Pendant la saison des pluies votre maison est-elle souvent inondée ?

Oui /___/ Non /___/

29

Pendant combien de temps dure-t-elle ?

Moins d'1mois /___/ 1 mois /___/ 2mois /___/ 3 mois /___/ 4mois /___/ autres ....................

30

A quoi est-elle due ?

eau des crues /___/ eau de pluie /___/

Autres .......................

31

Tout le quartier est-il inondé quand l'inondation survient ?

Oui /___/ Non /___/

32

Votre déplacement est-il difficile ?

Oui /___/ Non /___/

33

Comment vous vous déplacez ?

Par des pistes /___/ par des pirogues/__/ à pied /___/ autres...............

34

L'inondation est - elle un handicap ou un stimulant pour vos activités ?

Handicap /___/ stimulant /___/

35

Pourquoi ?

...................................................

36

Avez - vous été inondée l'an passé ?

Oui /___/ Non /___/

37

Y a-t- il eut des dégâts matériels ?

Oui /___/ Non /___/

38

Avez-vous assisté à des noyades dues à l'inondation ?

Oui /___/ Non /___/

39

Quelles sont les espèces qui disparaissent ou meurent pendant l'inondation ?

Animales................................................................................................

Végétales..........................................

40

Comment est l'air que vous respirez pendant cette période ?

Naturel /___/ insupportable /___/ pollué

41

Où restez - vous pendant la période d'inondation ?

Chez vous chez des amis chez des parents

42

Votre déplacement se fait à quel moment ?

Dans la journée dans la nuit

43

Souhaiterez-vous quitter ce quartier  un jour ?

Oui /___/ Non /___/

44

Pourquoi ?

......................................................

45

Qu'avez-vous déjà fait pour participez à la lutte contre le phénomène de l'inondation

.....................................................................................................................................................

46

Que proposez-vous pour remédier à ce problème d'inondation ?

....................................................................................................................................................

47

Si l'on met les moyens à votre disposition pour lutter contre les inondations, que feriez-vous ?

..........................................................................

..........................................................................

Date de l'entretien /-----/-------/--------/ Durée de l'entretien .........

ANNEXE 2: Questionnaires adressés aux autorités locales

GENERALITES SUR LES QUATIERS/VILLAGES

QUESTIONS

REPONSES

48

Quel est l'historique de votre Qtier /village ?

 

49

Quelles sont les délimitations du Qtier /village  ?

Nord  : Ouest :

Sud  : Est :

50

Quelle est la superficie Qtier /village  , le nombre de la population  et le nombre de parcelles ?

Superficie =

Population =

Nombre de parcelles=

51

Quel est le nombre de ménages ?

..........................................................

52

Quelle est l'activité principale des habitants de ce Qtier /village   ?

..............................................................

53

Selon vous, à quoi est dû le problème d'inondation et de dégradation de l'inondation que connaît le Qtier /village   ?

 

54

Quels sont les efforts déjà consentis par la Mairie dans le cadre de l'éradication de l'inondation et da la protection de l'environnement ?

 

55

Quel est l'apport de la Mairie face au problème de l'inondation ?

 

56

Quels sont actuellement les besoins de la Mairie pour faire face aux problèmes d'inondation et d'environnement que connaît les Qtier /village   ?

 

ANNEXE 3 : Grille d'observation

OBERVATIONS EFFECTUEES

01

Pluies diluviennes

02

Obstructions des exutoires d'eau naturels

04

Aspects (disposition, matériaux de construction des maisons)

05

Niveau de l'eau pendant l'inondation

06

Etat des maisons pendant l'inondation

07

Etat des rues, des infrastructures (écoles, hôpitaux)

08

Identification des rues présentes dans le quartier

10

Aspects des alentours des bas- fonds et du fleuve Mono

11

Identification des zones et logements inondables

12

Identification des espèces végétales

13

Aspect du sol

14

Occupation des marécages

15

Drainage de la majorité des eaux de ruissellement du nord-Bénin vers la lagune

16

Topographie peu favorable à l'évacuation des eaux

17

L'érosion du sol

18

Crues du fleuve Mono

3 : Influence majeure ; 2: Influence moyenne ; 1 : peu d'influence ;  0: aucune influence

ANNEXE 4 : Questionnaire d'enquêteadressé aux ménages agricoles

A. Identification

Département

 

Commune 

 

Arrondissement 

 

Quartier de ville  Village 

Types de centre de santé fréquentés :

Nom de l'enquêté

Sexe

Age

Groupe socio - linguistique

 
 
 
 

Coordonnées géographiques de la localité (GPS)

 

Situation (nord, sud, est, ouest,)

 

B. Manifestation du phénomène d'inondation dans la basse vallée du Mono

B1. Est-ce-que votre localité est inondée ?

Oui

 

Non

 

B2. Si oui pendant combien de temps dans l'année ?

2 à 4 mois

4 à 6 mois

6 à 8 mois

Autres à préciser

 
 
 
 

B3. Quelles sont alors les périodes d'inondation de votre quartier ?

De mars à mai

De juin à mi-août

De sept à mi-nov.

Autres à préciser

 
 
 
 

B4. Pendant quelle période vous enregistrez de plus graves inondations ?

De mars à mai

De juin à mi-août

De sept à mi-nov.

Autres à préciser

 
 
 
 

B5. Quelles sont les hauteurs des eaux d'inondation dans votre quartier pendant la manifestation du phénomène ?

Périodes hauteurs

10 à 50 cm

50 cm à 2 m

2 m et plus

mars à mai

 
 
 

juin à mi-août

 
 
 

sept à mi-nov.

 
 
 

Autres :

 
 
 

B6. Votre maison est - elle inondée ?

Oui

 

Non

 

B7. Si oui, à quelles périodes ?

De mars à mai

De juin à mi-août

De sept à mi-nov.

Autres à préciser

 
 
 
 

C. Mesures endogènes

Comment vous vous en sortez ?

Evacuation de l'eau par nos moyens

 

Abandon du logement pour quelque temps

 

Evacuation de l'eau par les autorités

 

Soulèvement de nos bagages

 

Autres solutions (à préciser)

 

ANNEXE 5 : Questionnaires adressées aux médias

D- Gestion des inondations

D1. Quelles sont vos intentions sur l'avenir des inondations de votre localité

D2. Existent-elles selon vous des possibilités de limitation du phénomène ?

Oui

 

Non

 

D3. Si oui, lesquelles ?

Noms de l'enquêteur :

Durée de l'entretien :

Date d'enquête :

TABLE DES MATIÈRES

Sommaire .......................................................................... 1

Dédicace 2

Remerciements 3

Sigles et acronymes 4

Résumé 5

Abstract 5

Introduction 6

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 2

1.1Etat des connaissances 8

1.2 Problématique 9

1.2.1 Justification du sujet 10

1.2.2 Hypothèses de travail 12

1 .2. 3 Objectif de recherche 12

1.3 Clarification conceptuelle 13

1.4 Démarche méthodologique 14

1.4.1 Données utilisées 14

1.4.2 La collete des données 15

1.4.3 La recherche documentaire 15

1.4.4 Enquêtes de terrain 16

1.4.5 Enquêtes auprès de l'administration 16

1.4.6 Enquêtes auprès des sinistrés 16

1.4.7 Echantillonnage 16

1.4.7.1 Calcul de la taille d'échantillon 16

1.4.8 Techniques et outils de collecte de données 18

1.4.8.1 Outils de collecte de données 18

1.4.8.2 Techniques de collecte des données 18

1.4.8.3 L'observation 18

1.4.8.4 Interviews 19

1.5 Traitement des données et analyse des résultats 19

1.5.1 Listes de logiciels et données traitées 19

1.5.2 Méthodes et modèles statistique d'analyse des données 20

· Densité de drainage 23

· Densité hydrographique 23

CHAPITRE II

TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS LA BASSE VALLEE 2

2.1 Présentation du milieu d'étude 25

2.1.1 Caractéristiques physiques 26

2.1.1.1 Caracteristiques climatiques 26

2.1.2.1 Le relief et geomorphologie de la basse vallee du mono 30

2.2 - Variabilité interannuelle des précipitations dans la basse vallée 32

2.3 -Typologie et caractérisation des inondations dans la basse vallée 34

CHAPITRE III

FACTEURS PHYSIQUES ET HUMAINS RESPONSABLES DES INONDATIONS 2

3. 1 Facteurs physiques responsables des inondations 36

3.1.1 Caractères hydrogéologiques de la basse vallée du Mono 36

3.1.1.1 Densité de drainage 36

3.1.1.2 Constance de stabilité des cours d'eau de la basse vallée 37

3.1.1.3 Densité hydrographique 37

3. 2 Facteurs Humains responsables des inondations 39

3. 2.1 Populations des différentes communes de la basse vallée 40

3. 2.2 Pratiques sociales et survenances des inondations dans la basse vallée du Mono 42

CHAPITRE IV

MANIFESTATIONS ET DEGATS CAUSES PAR LES INONDATIONS 2

4 .1 Pertes en produits agricoles 44

4 .2 Pertes en vies humaines et en infrastructures sociocommunautaires 45

4 .3 Gestion des inondations dans la basse vallée 47

4.4 Discussion 50

4.5 Suggestions 52

Conclusion 54

Bibliographie 56

Webographie 66

Liste des figures 67

Liste des photos 68

Liste des tableaux 68

Annexes 69

Table des matières 76






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon