FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
*******
ECOLE DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE
(EDP)
*******
INONDATIONS DANS LA BASSE VALLÉE DU
MONO :
TYPOLOGIE ET MANIFESTATIONS
Présentépar : Sous la
direction de :
GBEYETIN Fernando Joseph G.Fulgence AFOUDA
Maître de conférences
UAC/FLASH
&
Euloge OGOUWALE
Maîtres de conférences UAC/FLASH
Soutenu
le......./........../............
Sommaire
..........................................................................
1
Dédicace
2
Remerciements
3
Sigles et acronymes
4
Résumé
5
Abstract
5
Introduction
6
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE
1.1Etat des connaissances
2
1.2 Problématique
9
1.3 Clarification conceptuelle
13
1.4 Démarche méthodologique
14
CHAPITRE II
TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS LA BASSE
VALLEE
2.1 Présentation du milieu
d'étude
2
2.2 - Variabilité interannuelle des
précipitations dans la basse vallée
32
2.3 -Typologie et caractérisation des
inondations dans la basse vallée
34
CHAPITRE III
FACTEURS PHYSIQUES ET HUMAINS RESPONSABLES DES
INONDATIONS
3. 1 Facteurs physiques responsables des
inondations
2
3.1.1.3 Densité hydrographique
37
3. 2 Facteurs Humains responsables des
inondations
39
3. 2.2 Pratiques sociales et survenances des
inondations dans la basse vallée du Mono
42
CHAPITRE IV
MANIFESTATIONS ET DEGATS CAUSES PAR LES
INONDATIONS
4 .1 Pertes en produits agricoles
2
4 .2 Pertes en vies humaines et en
infrastructures sociocommunautaires
45
4 .3 Gestion des inondations dans la basse
vallée
47
4.4 Discussion
50
4.5 Suggestions
52
Conclusion
54
Bibliographie
56
Webographie
66
Liste des figures, des photos et tableaux
67
Annexes
69
Table des matières
76
Dédicace
A
· Monsieur Raïmi A. GADO
Remerciements
J'ai l'agréable devoir d'exprimer ici ma reconnaissance
à toutes les personnes qui m'ont aidé à réaliser ce
mémoire.
Je voudrais d'abord témoigner ma profonde gratitude
à mes encadreurs, messieurs les Professeurs Fulgence AFOUDA et Euloge
OGOUWALE, pour m'avoir accompagné dans ce périple intellectuel,
par leurs critiques, remarques et suggestions pertinentes.
Je renouvelle également ces remerciements à
l'endroit des docteurs Toussaint LOUGBEGNON et Lucien COFFY, qui par leurs
conseils avisés et leurs encouragements m'ont beaucoup soutenu pour
finir ce travail. Au Professeur Christophe HOUSSOU, à qui je dois toute
la procédure d'inscription à l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire
(EDP).
A Monsieur Patrick YEHOUESSI, je voudrais dire combien ce
travail lui doit. Car dès notre premier contact, il tient à coeur
ma formation supérieure bien que je le servais en tant que Technicien
Informatique au sein de l'entreprise PRIMETEC.
À ma femme Charlotte GBAHOUNGBALA, à mon fils
Luther Powell C. GBEYETIN, à Monsieur Paulin
ALLADAGBIN, je voudrais dire ici, combien j'ai été touché
par leur constante sollicitude, leurs encouragements et leur gentillesse.
Qu'ils soient assurés de ma profonde gratitude.
Mes remerciements les plus vifs vont également à
l'endroit de Jean-BaptisteAKPAMAGBO mon chef blocet Jeannot CODO mon
collègue - frère du Lycée Technique de Ouidah.
Enfin, je dis un mot à l'endroit de tous les chefs
villages et quartiers, paysans, commerçants de la basse vallée
du Mono.
Enfin, je voudrais dire tout simplement et le plus
sincèrement, merci à tous mes frères, amis et
collègues qui n'ont ménagé aucun effort pour m'accompagner
à la réalisation de ce mémoire.
Sigles et acronymes
ABE
|
: Agence Béninoise de
l'Evironnement
|
ASECNA
|
: Agence pour la Sécurité de la
Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar
|
CENATEL
|
: Centre National de
Télédétection et de Surveillance du Couvert
Végétal
|
CEPALC
|
Commission Economique pour l'Amérique Latine et les
Caraïbes
|
CeRPA
|
: Centre Régional de Promotion
Agricole
|
CEPRI
|
: Centre Européen de Prévention
de Risque d'Inondation
|
DALA
|
:Method of socioeconomic damage assessment
|
DGAT
|
: Département de Géographie et
Aménagement du Territoire
|
DGE
|
: Direction Générale de
l'Eau
|
FLASH
|
: Faculté des Lettres, Arts et
Sciences Humaines
|
FNUAP
|
: Fonds des Nations Unies pour la
Population
|
GAR
|
: Global Assessment Report
|
IDH
|
: Indice de développement Humain
(IDH)
|
INSAE
|
: Institut National de la Statistique et de
l'Analyse Economique
|
IPCC
|
: Intergovernmental Panel on Climate
Change
|
LACEEDE
|
: Laboratoire Pierre Pagney : Climat, Eau,
Ecosystèmes et Développement
|
MAEP
|
: Ministère de l'Agriculture, de
l'Elevage et de la Pêche
|
MARP
|
: Méthode
Accélérée de Recherche Participative
|
ONG
|
: Organisation Non Gouvernementale
|
ORSTOM
|
: Office pour la Recherche Scientifique des
Territoires d'Outre-Mer (actuel IRD)
|
PANA
|
: Programme national d'Adaptation au
Changement Climatique
|
PNUD
|
: Programme des Nations Unies pour le
Développement
|
RGPH
|
: Recensement Général de la
Population et de l'Habitation
|
PAM
|
:Programme Alimentaire Mondial
|
PCN
|
: Plan de Contingence National
|
PDNA
|
: Post DisasterNeedsAssessment (Evaluation
des Besoins Après Désastres)
|
UCL
|
: Université Catholique de Louvain
Brussels - Belgium
|
MEDAD
|
: Ministère de l'Ecologie, du
Développement de l'Aménagement Durable
|
Résumé
Ce travail s'inscrit dans la caractérisation des
différents typesd'inondations ainsi que lesdégâts
matériels et humains qu'elles causent dans la basse vallée du
Mono. Il s'agit d'une contribution à la connaissance de la typologie et
les manifestations des inondations dans la basse vallée du Mono.La
démarche méthodologique s'appuie sur les approchesd'analyse
sytématique et comparative. Il est utilisé la technique de
triangulation pour normaliser les données relatives aux
dégâts matériels et humains. Ensuite les outils tels que
les questionnaires et la technique d'observation non participative, les
interviews et la méthode ethnographique adoptés sur la base
d'un échantillonnage aléatoire systématique ont permis
d'obtenir les données utilisées dans la présente
étude.
Les résultats obtenus montrent que les inondations sont
cycliques.Ies inondations lentes, par ruissellement et par débordement
sont les trois types d'inondation qui se produisent dans la basse vallée
du Mono. les inondations par ruissellement et par débordement causent
d'importants dégâts matériels et humains. La faible
densité de drainage (Dd= 0,0972 Km/Km²), la faible
densité hydrographique (F= 0,0046 km²) et la forte fréquence
d'instabilité des drains et cours d'eau (c=10,28) sont autant de
paramètres environnementaux responsables de la survenance. En terme de
dommages sociaux et environnementaux , il y a 900 hectares de champs et
greniers de maïs, 200 hectares et de cultures de rentes. Plus de 70% de
salles de classes, 14% de cases en terre battue et 2% de pertes en vies
humaines sont les dommages causées par les inondations de 2012.
L'aménagement des bas-fonds, la pratique des trous
à poissons, la fixation des berges, l'utilisation des semences
améliorées et la mise en place d'une banque de donnée
relative à chaque type d'inondation sont les propositions de gestion des
inondations.
Mots clés : Basse vallée du
Mono, typologie, densité de drainage, inondation cyclique, inondation
torrentielle
Abstract
This work is in the
characterization of different types of floods and the human and material damage
they cause in the lower valley of Mono. It is a contribution to the knowledge
of the types and manifestations of flooding in the lower valley of Mono. The
methodology uses the systematic and benchmarking approaches. It is used the
triangulation technique to normalize the data for material and human damage.
Then tools such as questionnaires and non-participant observation technique,
interviews and ethnographic method adopted on the basis of a systematic random
sampling were used to obtain the data used in this study.
The results show that floods are cyclical. Floods slow runoff
and overflow are the three types of floods that occur in the database Mono
valley. Flood runoff and overflow causing significant human and material
damage. The low drainage density (Dd = 0.0972 Km / Km ²), low
density watershed (F = 0.0046 km ²) and the high frequency
instability of drains and watercourses (c = 10.28) are many
environmental factors responsible for the occurrence of its past. In terms of
social and environmental damage, there are respectively 900 hectares and 200
hectares of fields and granaries of corn and cash crops. Over 70% of
classrooms, 14% of cases clay and 2% of casualties are damage caused by floods
in 2012.
The development of the lowlands, the practice of fish holes,
fixing the banks, the use of improved seeds and the establishment of a database
on each type of flooding are management proposals floods.
Keywords: Lower Valley Mono type, drainage
density, cyclic flooding, torrential flooding
Introduction
Les inondations se produisent généralement dans
les plaines inondables et la basse vallée du Mono en est un exemple au
Bénin. Elles ne sont pas des manifestations spontanées et
mystérieuses (Aliou, 2000). Elles ne frappent pas sans préavis
car elles sont caractéristiques des crises climatiques et de la gestion
de l'espace. C'est en cela qu'elles se passent comme un phénomène
hétérogène (Gomez, 2004). Elle résulte tout de
même, de l'accumulation des problèmes de développement
(GAR, 2011).
Lorsqu'aucune activité humaine ne venait modifier les
paramètres d'écoulement des bassins versants, des drains et
fleuves, la nature dessinerait harmonieusement le paysage et les
écoulements seraient paisibles bien que variables (Pageperso, 1999). On
en déduit que les inondations sont représentées par une ou
plusieurs variables et leur intensité varie selon les modifications
structurelles et fonctionnelles de la biosphère, de l'hydrosphère
et de l'atmosphère qui régit les espaces dans lesquels elles sont
produites. Autrement dit, les espaces dans lesquels sont produites les
inondations sont sous l'influence des interactions complexes de
l'atmosphère, de la biosphère et de l'hydrosphère.
Les crues ont causé les fortes inondations au Pakistan
(GAR, 2011). L'augmentation de la pluviosité, les actions anthropiques
notamment l'urbanisation incontrôlée (Pielke et Downton, 2000)
sont responsables des fortes inondations au Bénin (UNHCR, 2010 ).En
effet, Cinquante cinq sur soixante-dix sept communes que compte le Bénin
sont sous les eaux (PNUD,2010). Celles de la basse vallée du Mono,
quelque soit le rythme pluviométrique, n'ont jamais cessé de
subir les inondations.
De façon courante, le barrage hydroélectrique de
Nangbétoest responsable des inondations après les
lâchées d'eau (Ago, 2005). Or, le volume d'eau dans la basse
vallée dépend des apports induits par l'Océan à
partir de la « bouche du Roi » en période de haute
marrée (PMA, 2004). Par conséquent, la basse vallée est en
permanence humide.
D'autres causes comme les variabilités climatiques
(Amoussou, 2010), l'augmentation de fréquence des crues (Kodja, 2011),
les variations des précipitations et de l'humidité
atmosphérique (IPCC, 2002) et particulièrement l'ensablement du
fleuve Mono et drains dans la Commune de Grand Popo (Houédaho, 2012)
sont autant d'événements climatiques et
hydrogéomorphologiques qui accélèrent les inondations dans
la basse vallée du Mono.
Face à ces épisodes d'inondation, plusieurs
solutions et moyens de lutte contre les inondations sont proposés
notamment l'élaboration de plans de contingence. Mais ils sont
demeurés impuissants car dans la plupart des cas, le problème ou
la question d'inondation étant mal posé et les solutions
actuelles ne permettent pas de lutter efficacement contre ce
phénomène. Le présent mémoire
intitulé « inondations dans la basse
vallée du Mono : typologie et manifestations »
tente d'apporter de plus amples informations pour la compréhension de
ce phénomène. En effet, il est structuré en quatre
chapitres. Le premier présente le cadre théorique et
méthodologique de la recherche, le second aborde la typologie des
inondations dans la basse vallée du Mono et le troisième, les
facteurs physiques et humains tandis que le quatrième expose les
manifestations et les dégâts matériels et humains des
inondations.
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE LARECHERCHE
Ce chapitre présente l'état des connaissances,
la problématique, la clarification des concepts et la démarche
méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude.
1.1Etat des connaissances
La dégradation de l'environnement et les
dysfonctionnements hydrologiques participent activement à l'augmentation
des inondations (Mahé et Olivry, 1995 ; Kodja, 2011). Ainsi, les
variations des précipitations et des écoulements en Afrique de
l'Ouest et Centrale sont liées aux flux d'humidité
associés à la mousson . Le débit des cours d'eau
dépend des facteurs climatiques, du degré de
perméabilité du sol, de la taille du bassin versant ainsi qu'aux
formations végétales.
Vu les multiples facettes que présente le risque
d'inondation, plusieurs ouvrages selon différents thématiques
relatifs au même phénomène sont pris en compte dans la
présente étude. Lorsqu'on considère les causes
anthropiques comme facteurs de survenance des inondations, les auteurs tels que
Ago (2005), Houédaho (2012), concluent que les modes d'occupations, la
gestion des terres, l'exploitation des terres , l'exploitation des drains,
marécages et cours d'eau accroissent le rythme de survenance des
inondations dans le secteur d'étude. D'autres auteurs abondent dans le
même sens mais ils font des détails sur les facteurs
déclencheurs, les facteurs aggravants les inondations Capo
(2008) ; LACEEDE (2010) et Assogba (2011). Il revient de retenir que les
actions anthropiques notamment la mauvaise gestion et la mauvaise organisation
de l'espace accroissent le rythme de survenance des inondations.
Considérant les causes naturelles telles que les
variabilités hydroclimatiques, les auteurs tels que Amoussou
(2010) ; Kodja (2011) ont respectivement mis l'accent sur les
dérèglements climatiques et l'augmentation des fréquences
de crues alors que le rapport d'IPCC (2002), dans la même
décennie, indique que le réchauffement climatique est responsable
de la montée des eaux des mers. Par ailleurs, d'autres auteurs ont plus
approfondi la question relative à la survenance des inondations.
L'évaluation économique et sociale du risque d'inondation est
abordée par Bathélémy (2002) et Gilbert (2003) qui
désignent les manifestations sociales des inondations par la
« fabrique sociale ». Ce dernier auteur recommande que les
problèmes d'inondation méritent d'être traités par
une analyse constructiviste et géopolitique car les inondations sont
accompagnées de l'érosion fluviale qui manient les berges des
cours d'eau frontalier. Au nombre des méthodes d'évaluation
économique, celle DALA est utilisée pour l'évalution
économique des dégâts matériels et humains
causés par les inondation de 2010 au Bénin (PDNA , 2010).
Au nombre des solutions, moyens et stratégies de luttes
proposés,Laganier (2009) propose de « restituer le territoire
au risque », une solution analogue à celles proposées
pour limiter les inondations dans le grand Cotonou et particulièrement
dans la Commune de Grand - Popo.
En somme, l'ensemble des rapports et travaux scientifiques
permettent de comprendre que les inondations résultent d'un certain
nombre de phénomènes naturel, humain dont les propositions de
gestion ne peuvent être efficaces que si elles se reposent sur les types,
les manifestations sociales et la participation des sinistrés.
1.2 Problématique
En dépit des multiples solutions et moyens de
lutte et d'adaptation apportés aux variabilités
hydroclimatiques,les catastrophes d'inondations ne cessent de connaître
un rythme croissant et ceux sur des espaces de plus en plus importants. Elles
causent plus de dégâts matériels et humains et
affaiblissent d'avantage les populations de la basse vallée du Mono.
1.2.1Justification du sujet
Les catastrophes naturelles causent de graves problèmes
humains, écologiques et économiques. Les inondations et les
tempêtes restent les catastrophes les plus fréquentes ces
dernières années. Les inondations occupent 34% des catastrophes
naturelles dans le monde (UCL, 2007). Elles sont complexes et plusieurs faits
naturels, physiques, humains sont responsables de sa production (Gomez et
al., 2004).
Les inondations ont eu un impact sans précédent
sur les populations rurales et urbaines du Bénin. Environ 8% de la
population a été directement affectée, dont 30% vivant
d'activités agricoles. Les populations locales touchées restent
encore fortement vulnérables : leurs habitations sont
détruites, elles ont perdu une bonne partie de leur récolte et de
leur stock de vivre et de semence, leur activité économique est
temporairement interropue (PDNA,2011).
L'urbanisation des plaines inondables est un
phénomène ancien mais qui s'est fortement accru à la fin
du XXème siècle, quel que soit le niveau de développement
du pays (Bonnet, 2004). L'implantation massive des villes entraîne
l'augmentation du nombre et de la gravité potentielle des enjeux (Valy,
2010).Mis à part le cas de la ville de Cotonou, les connaissances sur
les trajectoires d'implantations urbaines dans des zones potentiellement
inondables sont faibles et peu alimentées par des quantifications
précises que ce soit au niveau français ou international
(Barroca, 2006 ; Reghezza, 2006 ; Rode, 2009). A l'instar des plaines
inondables, qui, malgré les réglémentations mises en place
ne dérogent pas à cette règle (Ledoux, 1995 ; Pigeon,
2005), la basse vallée connaît une croissance urbaine (Ago, 2005).
Cette croissance renforce d'une manière ou d'une autre la survenance des
inondations dans cet espace fortement influencé par le ruissellement, le
débordement du fleuve Mono et les hautes marrées.
Face à cette crise annuelle, plusieurs
stratégies et mesures de gestion sont adoptées. Il y a entre
autres, la stratégie de relèvement et de reconstruction, le plan
d'action sectoriel de relèvement et de reconstruction,
l'évaluation de la planification et de la gestion urbaine afin de doter
les différentes villes d'un document de planification urbaine, le plan
national d'organisation des secours en cas de catastrophe (ORSEC), les 3CI
« Cotonou en Campagne contre les inondations », le plan
national de contingence. Il existe bien d'autres stratégies de
réduction des inondations au plan national comme à
l'échelle communale. Mais l'insuffisance des infrastructures de drainage
des eaux de pluies, la non actualisation des cartes topographiques du
Bénin. Celles disponibles date de 1950 (amcc-bénin, 2013).
La non vulgarisation des plans de secours, des
stratégies et mesures prises pour susciter l'adhésion des
volontaires,les diagnostics posés malgré qu'ils ont un contenu
appréciable n'intègrent pas le point de départ des
problèmes relatifs à la survenance des inondations. Malgré
les multiples communications et rencontres scientifiques sur les effets des
changements climatiques, les variabilités hydroclimatiques et leurs
conséquences sur les populations avec les stratégies et moyens de
luttes adoptés au Bénin, les catastrophes d'inondations demeurent
une sérieuse ménaceau plan national et, en particulier pour la
basse vallée du Mono(PDNA,2011).
A cet effet, pour une maîtrise efficace de la
manifestation des catastrophes d'inondation et la recherche des solutions
curatives et surtout préventives, il est nécessaire de mener une
étude sur les inondations dans la basse vallée du Mono. Elle
repose sur les interrogations ci-après :
- Quelle est la typologie des inondations dans la basse
vallée ?
- Quels sont les facteurs physiques et humains
favorisant les inondations dans la basse vallée du Mono ?
- Comment se manifestent ces inondations ?
- Quels sont les dégâts causés par ces
dernières ?
C'est pour répondre à ces interrogations que le
sujet intitulé « Inondations dans la basse
vallée du Mono : typologie et manifestations »
est choisi. Le présent travail se fonde sur
plusieurs hypothèses.
1.2.2Hypothèses de travail
les hypothèses de travail de la présente
étude s'énumèrent comme suit :
ü les inondations qui surviennent dans la basse
vallée du Mono sont de divers types .
ü des facteurs physiques et humains favorisent ces
inondations dans la basse vallée du Mono .
ü les manifestations de ces inondations sont notables
dans la basse vallée du Mono.
ü les inondations engendrent d'importants
dégâts dans la basse vallée.
Pour vérifier ces hypothèses, les objectifs
suivants sont fixés.
1 .2. 3 Objectif de recherche
L'objectif global de cette étude est de contribuer
à une meilleure connaissance de la typologie et des manifestations des
inondations dans la basse vallée du Mono.
De façon spécifique, il s'agit de :
Ø identifier les types d'inondation dans la basse
vallée du Mono.
Ø recenserles facteurs physiques et humainsqui
favorisent les inondations dans la basse vallée.
Ø décrire les manifestations de ces inondations
dans la basse dans la basse vallée du Mono .
Ø analyser les dégâts causés par
ces inondations dans la basse vallée du Mono.
Pour atteindre les objectifs de la présente
étude, un cadre conceptuel a été défini.
1.3Clarification conceptuelle
Pour une meilleure exploitation du présent
mémoire, certains concepts méritent d'être
clarifiés.
Aléa :évènement
imprévisible (Robert de poche, 1995). Dans la présente
étude, il représente la survenance au hasard des inondations dues
aux crues et aux quantités exceptionnelles des eaux de pluie dans la
basse vallée du Mono.
Basse vallée du Mono :selon
Antheaume (1978), elle est une région aux dimensions modestes de 2.620
Km². Dans la présente, elle représente l'ensemble
formés par les nouveaux espaces conquis par la dégradation des
berges du fleuve Mono, la lagune jusqu'au contact de la mer par la bouche du
roi. Elle se trouve entre 6°25' et 7°75 latitude Nord et 1°03'
et 2°25' longitude Est.
Catastrophe : SelonLacoste (2003), elle
est un accident violent qui bouleverse les conditions de vie sur une
étendue plus ou moins vaste et qui anéantit une grande partie de
la faune et du peuplement. Dans la présente étude, elle est un
bouleversement causé par la survenance des inondations et qui causent
des dégâts physiques et humains.
Enjeux : C'est ce que l'on peut gagner
ou perdre (Robert de poche, 1995). Dans la présente étude, ils
représentent l'ensemble formé des populations, des biens
matériels et des espaces ordinairement hors des eaux qui sont
exposés aux aléas d'inondation.
Manifestations : C'est l'action de se
manifester (Robert de poche, 1995). Dans la basse vallée, elle
représentent les différents degré auquel chaque type
d'inondation affectent les populations, les biens et services.
Inondation : est une submersion plus ou
moins rapide, d'une zone ordinairement hors d'eau (Robert de poche, 1995). Dans
la basse vallée, elle est une invasion ou un déferlement des
eaux du fleuve Mono suite à une forte quantité d'eau
ruissellée dans la vallée depuis l'amont jusqu'à
l'exutoire d'une part, ou le débordement du fleuve durant les
périodes de hautes marrées d'autre part. l'ensemble de ces
évènements climatiques se produit sur un sol argileux où
les villes, villages et quartiers ordinairement hors d'eau, se touvent sous les
eaux sur une longue durée.
Typologie :SelonLacoste (2003), elle est
une méthode fondée sur une démarche comparative qui permet
d'élaborer à différents niveaux d'abstraction, des types
ou sous- types pour classer et schématiser des cas, des individus et
organiser des réalités complexes. Dans la présent
étude, la typologie sur les considérations climatique et
hydrologique pour dégager les types d'inondation qui surviennent dans la
basse vallée du Mono.
1.4 Démarche
méthodologique
Les données utilisées, les techniques de
collecte des données, le traitement et l'analyse des résultats
puis la base de l'échantillonnage ainsi que les outils de collecte sont
présentés dans cette partie.
Mais bien avant, la méthode d'analyse
systématique est utilisée car un type d'inondation est
considérée comme un ensemble d'éléments complexe en
relation de dépendance réciproque. Elle a permis, après
combinaisons des données climatiques, hydrologiques (crues) et
ruissellements de concevoir le schéma des types d'inondation. Par la
suite, la méthode comparative est utiliser pour décrire les
dégâts matériels et humains que causent les inondations
dans la basse vallée du Mono.
1.4.1 Données utilisées
Les données utilisées sont à la fois
qualitatives et quantitatives. Elles sont constituées essentiellement
des variables qui décrivent les paramètres environnementaux et
humains responsables des inondations dans la basse vallée du Mono. Il
s'agit des :
· données climatologiques : elles prennent en
compte les hauteurs de pluies journalières et mensuelles, le nombre de
jours de pluie et les températures obtenues à l'ASECNA sur la
période 1981-2012 à la station synoptique de Cotonou et les
relevées communales.
· données démographiques, issues des
résultats des recensements de 1979, 1992 et 2002 disponibles à
l'INSAE et les projections de l'effectif des populations sur 2025 obtenues
FNUAP;
· données socio ethno -climatiques issues des
enquêtes de terrain;
· données relatives aux dégâts
matériels et humains obtenues respectivement auprès des
sinistrés et au Ministère de l'Intérieur, de la
Sécurité Publique et des Cultes (2007 -2010) .
1.4.2 La collete des données
Elle s'est faite en deux phases : la reherche
documentaire et les enquêtes de terrain.
1.4.3 La recherche documentaire
La recherche documentaire a consisté à faire des
investigations dans les centres de documentationafin de consulter les ouvrages
ayant rapport avec le sujet de recherche. Le tableau I présente les
centres de documentation visités, les types d'ouvrages consultés
et leurs contributions au sujet.
Tableau I : Synthèse de la
recherche documentaire
Centres de documentation
|
Types d'ouvrages
|
Contributions
|
Bibliothèque ABE
|
Mémoires de maîtrise
|
Présentation de la basse vallée
|
Bibliothèque EPAC
|
Mémoire de fin de stage
|
Urbanisation et inondations
|
Bibliothèque FSA
|
thèses de doctorat et communications
|
Gestion des eaux
|
Source : GBEYETIN,2013
Google scholar
|
Thèses de doctorat
|
Risques, inondations, dégâts matériels
|
1.4.4 Enquêtes de terrain
Les enquêtes de terrain se sont déroulées
en deux étapes : la prise des statisques portant sur les
dégâts matériels et humains auprès de
l'administration et la collecte des données auprès des
sinistrés de la basse vallée.
1.4.5 Enquêtes auprès de l'administration
Une lettre de demande est adressée au responsable des
statistiques au Ministère de l'Intérieur, de la
Sécurité Publique et des Cultes. Ce dernier sur invitation a
fourni les statistiques relatives dégâts matériels et
humains sur tous le pays en particulier sur le département du
Mono/Couffo.
1.4.6 Enquêtes auprès des sinistrés
Deux méthodes d'enquêtes dont celle
ethnographique et celle par questionnaire sont utilisées pour la
collecte des données auprès des sinistrés. Les principaux
acteurs sur qui les enquêtes se sont portées sont les chefs de
ménages, les agriculteurs et les groupements de femmes.
1.4.7 Echantillonnage
La détermination de la taille d'échantillon se
repose sur les principes d'un échantillonnage aléatoire
systématique. La formule donnant la taille de l'échantillon est
la suivante :
Avec n : la taille de l'échantillon ; N :
la taille de la population ; e : la marge d'erreur, t : le coefficient de
marge déduit du taux de confiance, p : la proportion des
éléments de la population-mère (Giezendanner, 2012).
1.4.7.1 Calcul de la taille d'échantillon
Lorsque le taux d'échantillon est supérieur
à 1/7 de la population mère « N » (population totale),
la taille « n » de l'échantillon déterminé
précédemment doit être corrigé. La nouvelle taille
« n2 » corrigée de l'échantillon est égale
à (Giezendanner, 2012):
Donc,
Et « e » vaut :
· la Marge d'erreur « e » ; le Niveau
(Taux) de confiance « s » ; Coefficient de marge « t
» ; la Proportion « p » à estimer est de 50% et
« N » la taille de la population.
Si N= 59293; P= 50 % ; le niveau de confiance est 95 %
et la marge d'erreur souhaitée est 5%, alors la taille de
l'échantillon est 382. Cette taille de l'échantillon est
proportionnellement répartie à partir des critères et
choix des enquêtés (Tableau II).
Par conséquent, 382 sinistrés sont
retenus pour les enquêtes de terrain dans la basse vallée du
Mono.
Tableau II : Répartition de
l'échantillon par Commune
Communes
|
Nbre total de ménages
|
Ménages enquêtés
|
Autres catégories
|
Total
|
Proportion Ménages
enquêtés
|
Aplahoué
|
14406
|
90
|
02
|
92
|
0,63
|
Lokossa
|
8570
|
50
|
05
|
55
|
0,64
|
Houéyogbé
|
11573
|
70
|
05
|
75
|
0,64
|
Athiémè
|
7268
|
40
|
07
|
47
|
0,64
|
Bopa
|
8217
|
50
|
03
|
53
|
0,64
|
Comè
|
5272
|
30
|
04
|
34
|
0,64
|
Grand Popo
|
3855
|
20
|
06
|
26
|
0,67
|
Total
|
59293
|
250
|
32
|
382
|
0,64
|
Source : enquête de
terrain GBEYETIN, Février 2013 ; Nb= Nombre
Sur l'ensemble des couches socioprofessionnelles que
représente la population de la basse vallée, seuls les
ménages agricoles sont priorisés car ils représentent la
couche la plus vulnérable face aux inondations. Les autres
catégories forment l'ensemble des autorités, des associations,
des groupements de femmes et des médias. Pour ce fait, la collecte des
données est faite grâce aux techniques et outils
appropriés.
1.4.8 Techniques et outils de collecte de données
Les matériels de terrain et les techniques de collecte
des données sont abordés dans cette rubrique.
1.4.8.1 Outils de collecte de données
Plusieurs matériels sont utilisés pour la collecte
des données. Chacun d'eux ont joué un rôle précis au
cours des travaux de terrain. Ils se présentent comme suit :
- la carte topographique du secteur d'étude pour la
situation des localités choisies pour la collecte ;
- le guide d'entretien, la grille d'observation et les
questionnaires ont permis de recueillir des informations auprès de la
population cible ;
- un appareil photo numérique a permis de prendre
photos au cours des travaux de terrain.
1.4.8.2Techniques de collecte des données
Elles se reposent essentiellement sur l'observation et
les interviews organisés dans les différentes communes de la
basse vallée du Mono.
1.4.8.3L'observation
La technique d'observation directe non participative est
utilisée lors de la collecte des données relatives aux
dégâts matériels et humains.
1.4.8.4Interviews
La méthode ethnographique est plus utilisée.
Elle a rendu favorable les rencontres avec les associations et les groupements
de femmes des différentes communes de la basse vallée. Ce contact
permanent avec la population a permis de collecter les données relatives
aux vécus des inondations et les pertes en vies humaines.
La méthode de triangulation a permis de confronter les
données relatives aux dégâts matériels humains
obtenues auprès du Ministère de l'Intérieur et de la
sécurité Publique et des Cultes et celles obtenues auprès
des associations et groupement puis des ménages agricoles.
1.5
Traitement des données et analyse des résultats
La liste des logiciels et les types de données
traitées sont présentés dans cette rubrique.
1.5.1 Listes de logiciels et données
traitées
Plusieurs logiciels sont utilisés dans le cadre de
cette étude (Tableau III). Les cinq types de données (
climatiques, démographiques, socio ethno-climatiques,
dégâts matériels ) sont respectivement traitées par
les logiciels Excel, Xlstat et Minitab.
Tableau III : Logiciels utilisés
dans le cadre de ce mémoire
Logiciels
|
Interventions
|
Travaux
|
Microsoft Word 2010
|
Préparation fiche d'enquête, guide d'entretien.
|
Rédaction Mémoire
|
Microsoft Excel 2003
|
Macro VBA Hydrolab
|
Statistiques et Analyse des données hydrologiques
|
Microsoft Excel 2010
|
Gestion XLSTAT
|
Statistiques et Analyse des données
|
Arview Gis 3.2
|
Carte d'étude
|
Réalisation des différentes cartes
|
Xlstat Pro 7
|
Statistique
|
Analyse des données
|
Freemind& Xmind mapping software
|
Création carte heuristique
|
Grandes étapes du Mémoire
|
Source : enquête de
terrain GBEYETIN, Mai-Juin 2013
Deux bases de données sont conçues au
début de l'analyse des données. La première contient des
données hydrologiques sous Microsoft Excel 2003, une version compatible
au VBA Hydrolab version gratuite téléchargée sur
internet. La seconde, sous Microsoft Excel 2010 contient les données
climatiques et les données relatives aux dégâts
matériels et humain. Que ce soit Microsoft Excel 2003 ou 2010, le
logiciel d'analyse Xlstat pro 7 reste compatible. Ce dernier a permis de lancer
les analyses selon les différents objectifs de l'étude.
Les logiciels Arcview Gis 3.2 et Freemind ont respectivement
aidé à la réalisation des cartes et l'élaboration
des cartes heuristiques. Ces cartes tracent les grandes étapes de
déroulement de la recherche depuis le début passant par les
travaux de terrain jusqu'à la rédaction de ce mémoire.
1.5.2 Méthodes et
modèles statistique d'analyse des données
Fournir les explications relatives
à l'augmentation des fréquences d'augmentation des inondations
dans la basse vallée du Mono, amène à adopter les
approches d'analyse systématique dans l'identification de la typologie
et comparative dans l'analyse des dégâts matériels et
humains. C'est ce qui a permis de rallier les modèles d'analyse
statistiques, les tests statistiques, modèles hydrologiques et
considérations géographiques. A cet effet, l'un ou l'autre des
modèles statistiques, hydrologiques ou géographiques, par
objectif est utilisés. C'est leur complémentarité qui a
permis de tirer les conclusions de la présente étude.
Objectif 1 : Identifier les types d'inondation dans la
basse vallée du Mono
Avant l'élaboration de la typologie des inondations,
une analyse de la variabilité des précipitations entre 1981
à 2012 est faite par la méthode de Nickolson afin de faire
ressortir les années excédentaires. En effet, l'analyse
pluviométrique va permettre de cerner les fluctuations majeurs ayant
caractérisée la basse vallée du Mono depuis les
années 1982 jusqu'à 2012. Ce qui sans doute représente le
premier facteur exposant le paysage de la basse vallée aux inondations
fréquentes. Pour mieux évaluer les variations de pluie annuelle,
il est utilisé dans la présente étude l'indice
pluviométrique moyen (IPM) défini par (Nickolson et al.,
1988). Elle représente une variable centrée réduite,
calculée sur les hauteurs pluies annuelles (Paturel et al.,
1995).
IPM=
Xi : hauteur annuelle enregistrée l'année i
au poste pluviométrique considéré;
X : hauteur moyenne annuelle sur la période
1982-2012;
S : écart type pour la période
déjà citée, au poste considéré. L'emploi des
moyennes mobiles lissées sur cinq ans, met en évidence la
tendance générale.
Ensuite, l'élaboration de la typologie se repose sur
le bilan hydrologique qui rend compte des entrées et des sorties d'eau
à l'échelle du bassin versant en fonction des
précipitations (P), de l'écoulement/ruissellement (R)
(débit à l'exutoire), de l'évaporation (E) et de
l'infiltration (I) .
L'équation du bilan hydrologique (Le Barbé et
al., 1993) au cours d'une période peut s'écrire de la
façon suivante :
P = E + L + I + (S1- S0) avec;
P = pluie, en mm ; E = évaporation, en mm ; L =
écoulement, en mm ; I = recharge (infiltration), en mm S1 - S0 variation
du stock d'eau présent dans le bassin, en millimètre.
Des cinq termes de cette équation, deux (I et S1 - S0)
ne sont pas quantifiables par des mesures directes. Ainsi l'infiltration (I)
et la variation de stockent d'eau (S1-S0) sont négligeables.
Il est recherché la lame d'eau
précipitée sur la basse vallée du Mono à partir
de la moyenne des précipitations des 04 stations
représentatives. L'évaluation pluviométrique est la plus
longue et la plus délicate des quatre opérations du bilan. Son
exactitude dépend généralement la fidélité
du bilan (Pédelaborde, 1968).
L'évaporation est calculée à partir de
l'évapotranspiration.
E = á.ETP- si Pi
>ETPi ; á = 1 et Pi = pluie mensuelle en
millimètre
- si Pi <ETPi ; á =
Pi/ETPi
Le coefficient á traduit la disponibilité en eau
dans les premiers horizons du sol est toujours inférieur ou égal
à 1 (Vissin, 2007).
L'écoulement représente les eaux de pluie qui
gagnent rapidement les exutoires qualifiés de « rapides». Les
lames d'eau écoulées sont obtenues à partir des
débits du fleuve Mono (Pédelaborde, 1968).
L=Q/S avec
L = débit spécifique en I/sec/km2 ; Q =
débit absolu en 1/ sec et S = surface du bassin en km2.
L'écoulement mensuel ou le ruissellement est obtenu par application des
coefficients suivants :
· 2,7 pour les mois de 31 jours ;
· 2,6 pour les mois de 30 jours ;
· 2, 4 pour le mois de février.
La typologie des inondations est élaborée
à partir P (précipitations), E
(évaporation) Ec (écoulement ou ruissellement
mensuel). La surface considérée dans le cadre de cette
étude est 2.602 km². Les interviews auprès
des paysans ont considérablement participé à
l'élaboration de la typologie des inondations.
Objectif 2 : Recenser les facteurs physiques et
humains responsables des inondations.
· Facteurs physiques
Un réseau hydrographique est l'ensemble des cours
d'eau, affluents et sous-affluents d'une rivière ou d'un même
fleuve. A l'état naturel tous les réseaux sont
hiérarchisés, de nombreux auteurs ont proposé des
classifications de ces réseaux. Comprendre le rôle des facteurs
hydrographiques a conduit l'adoption de la densité de drainage. Elle a
été définie par Horton (1932), afin de décrire le
degré de développement d'un réseau hydrographique.
· Densité de drainage
La densité de drainage, introduite par Horton, est la
longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du
bassin versant :
Dd = Avec :
Dd : densité de drainage
[km/km2] ; Li : longueur de cours d'eau [km] ;
A : surface du bassin versant [km2].
La densité de drainage dépend de la
géologie (structure et lithologie), des caractéristiques
topographiques du bassin versant et, dans une certaine mesure, des conditions
climatologiques et anthropiques.
En pratique, les valeurs des densités de drainage
varient de 3 à 4 pour des régions où l'écoulement
n'a atteint qu'un développement très limité et se trouve
centralisé ; elles dépassent 1000 pour certaines zones
où l'écoulement est très ramifié avec peu
d'infiltration.
Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de
dranage, C=1/Dd, d'où C est la
« constante de stabilité du cours d'eau » et le
Dd représente la densité de drainage.
Physiquement, elle représente la surface du bassin nécessaire
pour maintenir des conditions hydrologiques stables dans un vecteur
hydrographique unitaire.
· Densité hydrographique
La densité hydrographique représente le nombre
de canaux d'écoulement par unité de surface.
F = Où :
F : densité hydrographique [km-2] ;
Ni : nombre de cours d'eau ; A : superficie du bassin
[km2].
· Facteurs humains
La méthode de triangulation est utilisée sur les
données ethno- climatiques obtenus grâce à la
méthode ethnographique qui a permis de reste et vivre avec les
sinistrés durant la phase d'enquête.
Objectifs 3 et 4: Décrire les manifestations et
analyser les dégâts causés par ces inondations.
la technique de triangulation a précédé
la mise en application de la méthode d'analyse comparative des
dégâts matériels et humains causés par les
inondations dans la basse vallée du Mono. A cet effet, il est mise en
exergue les pratiques de la population cible qui renforcent la survenance des
inondations.
CHAPITRE II
TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS
LA BASSE VALLEE
Ce chapitre fait la présentation du milieu
d'étude, de la variabilité interannuelle des
précipitations dans la basse vallée,la typologie et la
caractérisation des inondations dans la basse vallée du Mono.
2.1Présentation du
milieu d'étude
Figure 1 : Situation géographique
de la basse vallée du Mono
Située entre les parallèles 6° 25' et
7° 75' de latitude nord et le méridien 1°03' et 2°25' de
longitude est, la basse vallée du Mono est située au Sud -Ouest
du Bénin, à l'interface de deux systèmes hydrologiques
marin et fluvial (Figure 1).
La basse vallée du Mono reçoit en aval les
apports liquide de la mer et en amont ceux du fleuve Mono (Amoussou, 2010). La
dégradation des berges du fleuve Mono modifie considérablement
les limites de la basse vallée.
2.1.1
Caractéristiques physiques
La
basse vallée du Mono est sous l'influence de plusieurs facteurs
physiques qui renforcent la survenance des inondations. Les paramètres
ci-dessous décrivent au mieux cette situation.
2.1.1.1Caracteristiques climatiques
Les précipitations, les températures,
l'insolation et l'humidité relative de l'atmosphère sont les
éléments météorologiques qui agissent en concert
pour déterminer les types de temps de la basse vallée du Mono
(figures 2, 3,4 et 5).
Figure 2 : Evolution des hauteurs
moyennes de pluies à la station pluviométrique
d'Aplahoué (1981-2012)
Source :ASECNA,2012
Deux saisons pluvieuses s'observent à la lecture du
graphe de la figure 2. Les hauteurs moyennes minimales de pluies varient entre
20 et 40 millimètres tandis que celles moyennes maximales se trouvent
entre 120 et 180 milliètres pour les deux saisons. La première
reste dominante et s'étend sur 5 mois de pluie tandis que la seconde
dure 3 mois environs. Le mois d'Août reste le mois de transition entre
les deux saisons. Le total cumul des hauteurs de pluies est de 1001, 82
millimètre .La station d'Aplahoué reste bien arrosée avec
huit mois environ de pluie car le total cumul des hateurs de pluies dans les
mois les plus pluvieux est 935,66 millimètres. Etant la station en amont
de la basse vallée du Mono, ses caractéristiques
pluviométriques accroissent le risque d'inondation, notamment
l'abondance pluviométrique des mois de juin et de juillet dont le cumul
dépasse les 300 millimètres.
Figure 3 : Evolution des hauteurs
moyennes de pluies à la station pluviométrique
de Lokossa(1981-2012)
Source :ASECNA,2012
Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du
graphe de la figure 3. Les hauteurs moyennes minimales de pluie varient entre
20 et 30 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie
varient entre 80 et 110 millimètres. On en déduit qu'il y a
légère différence entre les hauteurs moyennes minimales et
maximales entre les statitions pluviométriques d'Aplahoué et
Lokossa. Par contre, il y a sept mois pluvieux à la station de Lokossa.
Ce qui n'est pas le cas à la station pluviométrique
d'Aplahoué. Néanmoins, la période humide reste aussi
importante d'une station à l'autre.le total annuel des hauteurs de
pluies est de 1029 millimètres Il ressort donc que le risque
d'inondation lié à la pluie et les écoulements reste
fortement maintenu.
Figure 4: Evolution des hauteurs moyennes de
pluies à la station pluviométrique
deBopa(1981-2012)
Source :ASECNA,2012
Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du
graphe de la figure 4. Mais les hauteurs moyennes minimales varient entre 10 et
20 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales varient entre
80 et 103 millimètres de pluie. On en déduit une
différence entre les hauteurs moyennes minimales des stations
pluviométriques d'Aplahoué et de Lokossa. Mais les hauteurs
moyennes maximales semblent afficher une constance car la différence
entre ces dernières sont négligeables. Par contre, il y a sept
mois humide constaté à partir des données climatiques des
stations précédentes. Le total annuel des hauteurs de pluies est
de 893, 16 millimètres. Toutefois, il est à souligner que la
station connaît un mois de pluie (il s'agit du mois de novembre avec
moins de 40 mm de pluie). Cet état de chose est due à sa position
géographique par rapport à la mer d'une part et le fait que Bopa
reste ceinturé par le lac Ahémé et le lac Toho. Il se
dégage de ses caractéristiques d'érosion et
d'écoulement de surface élevé par conséquent, la
survenance des inondations.
Figure 5 : Evolution des hauteurs
moyennes de pluies à la station pluviométrique
de Grand Popo(1982-2012)
Source :ASECNA,2012
Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du
graphe de la figure 5. Les hauteurs moyennes minimales varient entre 11 et 26
millimètres de pluie tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie
varient entre 58 et 118 millimètres de pluie. Le total annuel des
hauteurs de pluies 928,45 millimètres. Le constat reste le même au
niveau des hauteurs moyennes minimales tandis que les hauteurs moyennes
maximales semblent avoir les mêmes valeurs d'une station à l'autre
dans la basse vallée. En temps normal, Grand Popo, se trouve dans la
diagonale de sécheresse « Dahomey Gap » (Boconon
Ganta, 1987). Mais, la proximité de la mer, du fleuve Mono fait que
Grand Popo, bénéficie parfois des pluies exceptionnelles et reste
humide près que toute l'année en raison de sa proximité de
la lagune, du fleuve Mono et de la mer. Ce qui renforce le risque de survenance
des inondations.
2.1.2Reliefs, familles de sols et formations
végétales
La basse vallée du mono est une zone où se
succèdent bourrelets de berges, terrasses et buttes entrecoupés
par endroit de nombreuses dépressions marécageuses sans exutoires
et de marigots intermittents.
2.1.2.1 Le relief et geomorphologie de la basse vallee du
mono
La basse vallée du Mono est une surface relativement
plane. Elle se présente comme une large plaine d'inondation où
émergent quelques élévations de surface dont les plus
hautes se situent à 10 mètres au- dessus du niveau de la mer
(Antheaume, 1978).
Au Sud, on observe un ensemble de cordons littoraux dont
l'âge décroit à mesure que l'on approche l'Océan,
et dont la largeur croit régulièrement d'Ouest en Est. Ces
cordons isolent derrières eux un système lagunaire dont la
profondeur dépasse rarement 3mètres et parallèle à
la côte puis communiquant avec la mer par les embouchures. Ainsi, la
basse vallée se présente comme « une vallée
large ayant les caractères d'une plaine deltaïque qui se remanie
sans cesse » (Mondjannagni, 1977).
Il y a une phase de sédimentation jalonnée
alternativement de transgression et de régressions dont les plus
citées est la régression pré flandrienne et la
transgression flandrienne seraient à l'origine de la formation de cette
vaste plaine dominée par desdépressions et des marécages
(Antheaume, 1978). Ainsi, la dynamique morpho -climatique a abouti tour
à tour à l'installation des vallées des cours d'eau
actuels et des dépressions, la formation des rias ; la submersion
des bas plateaux côtiers et la régularisation de la ligne de
côte avec ses cordons et lagunes.
Ce phénomène s'est déroulé entre
le Maestrichtien et l'holocène récent. Le modelé actuel
est le résultat d'une suite d'accumulation et de remaniement permanent
par les agents d'érosion que sont les courants fluviaux, marins et
météorologiques ainsi que les actions anthropiques. Ainsi donc,
à l'aval de la basse vallée, la morphologie actuelle
résulte du remblaiement alluvial de l'ancienne ria par suite de la
transgression flandrienne. Alors qu'à partir de la commune de Grand Popo
à l'embouchure, on est dans un milieu fluvio -marin typique où se
confondent les actions fluviales et les actions marines (PNUD-LCHF, 1987).
Les caractéristiques géomorphologiques font de
la basse vallée du Mono un réceptacle d'eau donc favorable aux
inondations(figure 6).
Figure 6: Aspects géomorpholoques de la
basse vallée du Mono
2.2-Variabilité interannuelle des précipitations
dans la basse vallée
La figure 7 présente les différentes
fluctuations obtenues par l'application de l'indice de Nicholson dans la basse
vallée.
P Humide
Période Normale
Période Sèche
Source : GBEYETIN, 2013
Figure 7: Fluctuations pluviométriques
par application de l'indice de Nicholson
Les résultats des indices de Nicholson appliqués
sur la Basse vallée du Mono permettent d'identifier trois (03) grandes
périodes :
· Une période sèche plus ou moins
sèche allant de 1985 à 1993 avec une moyenne
pluviométrique de 800 mm. Ce qui représente plus de 20 % des
totaux pluviométriques supérieurs à la moyenne annuelle
totale par station qui est de 990mm ;
· Une période normale entre 1993 et 2009 avec une
moyenne pluviométrique de 995 mm soit 25% des totaux
pluviométriques, sensiblement égale à la moyenne annuelle
totale ;
· Une première période humide 2009-2012
avec une moyenne pluviométrique de 1047 mm, soit 27% des totaux
pluviométriques, supérieure à la moyenne annuelle
totale.
La courbe de fluctuation par l'indice de Nicholson
réflète un début de la variabilité
pluviométrique qui n'est pas sans conséquence pour le territoire
de la basse vallée. Les variations sont égalementmise en
évidence sur la figure 8.
Source : GBEYETIN, 2013
Figure 8: Variations de la
pluviométrie au cours des trois périodes (1985-1993 ;
1993-2009 ; 2009-2012)
Les variations pluviométriques pendant les trois
périodes illustrent une augmentation des hauteurs de pluie. La
pluviométrie est passée de 800mm en 1985 à 1994 à
1047 mm, soit une augmentation de 25% en 10 ans. Alors qu'au seuil
pluviométrique de 900 millimètres les inondations s'installent
dans la basse vallée du Mono. La conséquence de cette
augmentation est la survenue annuelle des inondations dans la basse
vallée du Mono.
2.3-Typologie et
caractérisation des inondations dans la basse vallée
La basse vallée du Mono connaît plusieurs types
d'inondations. Seuls les facteurs responsables de leur survenance indiquent la
nature du type d'inondation dont il est question. La figure 9 présente
les types d'inondation qui sont produites dans la basse vallée du Mono
au Bénin.
Ruissellement
Débits mensuels
Pluies mensuelles
Source : GBEYETIN, 2013
Figure 9: Types d' inondation et
caractéristiques dans la basse vallée du Mono
La figure 9 fait ressortir trois types d'inondation et leurs
périodes de production. Il s'agit des :
Ø inondations lentes : elles sont
produites durant les fortes pluies. La pluie associée aux
ruissellements sont ces principaux facteurs de production. Les mois de mai
à juin représentent sa période de production ;
Ø inondations par ruissellement :
elles sont produites durant la petite saison sèche. Le ruissellement
pluvial renforcé par l'imperméabilisation des sols. Les mois
d'août à septembre représentent sa période de
production ;
Ø inondations par débordement :
elles sont produites en début de la petite saison pluvieuse. Le
niveau d'eau du fleuve dépasse les cotes. La mi-septembre jusqu'au
début du mois de Novembre représente sa période de
production.
Les inondations par débordement peuvent subvenir
sansqu'il y ait un fort évènement pluvieux dans la basse
vallée du Mono. Parmi elles, les inondations par ruissellement et celles
par débordement sont les plus dévastatrices, qui causent plus de
dégâts dans la basse vallée.
CHAPITRE III
FACTEURS PHYSIQUES ET
HUMAINS RESPONSABLES DES INONDATIONS
Ce chapitre est structuré en deux parties. La
première expose les facteurs physiques. La seconde partie les facteurs
humains responsables des inondations dans la basse vallée du Mono.
3. 1 Facteurs physiques
responsables des inondations
La basse vallée du Mono est sous l'influence de
plusieurs facteurs physiques qui renforcent la survenance des inondations. Les
paramètres ci-dessous décrivent au mieux cette situation.
3.1.1 Caractères hydrogéologiques de la basse
vallée du Mono
Le fleuve Mono long d'environ 528 km mord de façon
sensible le plateau sédimentaire de terre de barre qui domine 60
à 70 mètres certains points de la vallée. Elle prend sa
source à plus de 450 mètres et traverse des terrains granito-
gneissiques et après un court passage dans les calcaire de
l'éocène (Figure 10).
3.1.1.1 Densité de drainage
Le Mono coule sur les embréchites du groupe de Pila,
avec une pente relativement élevée. De nombreux rapides jalonnent
son cours (rapides de Bélia, Katong, Adjarala, Arandoulé,
Adéma, Agbako, Djrekpon). La pente du lit va alors devenir très
faible (0,06 à 0,4 m, /km). Le Mono va décrire de larges
méandres à travers des zones inondables avant de rejoindre le
système lagunaire des "Bouches du Roi". Dans la vallée alluviale
existe un réseau hydrographique dégradé et complexe, avec
la présence de mares et de lacs à sa périphérie.
Citons les deux plus importants : les Lacs Togbaji et Toho. Un axe de drainage
est cependant bien marqué: celui de Sazue (63 km) formé par la
réunion de deux affluents, la Dévédo (22 km) et la
Savédo (40 km). Les pentes du lit de la Sazue sont extrêmement
faibles.
Considérant les longueurs du fleuve Mono et de ses
principaux affluents, celui de Sazue (63 km) formé par la réunion
de deux affluents, la Dévédo (22 km) et la Savédo (40 km)
(Le Barbé et al., 1993), la densité de drainage de la
basse vallée du Mono est :
Dd= =Dd = 0, 0972 km/km²
Dd < 3, la densité de drainage étant
très faible, l'écoulement n'atteint qu'un développement
très limité et se trouve centralisé dans la basse
vallée du Mono. Si écoulement faible, il ne reste que
l'étalement, ce qui entraine l'inondation avec des apports importants
d'eau.
3.1.1.2 Constance de stabilité des cours d'eau de la
basse vallée
La constance de stabilité est l'inverse de la
densité de drainage. Dans la basse vallée, elle est obtenue
par :
C = 1/0,0972 ==C= 10,28
Il en réulte la valeur précédente que les
cours d'eau ainsi que drains sont très instables dans la basse
vallée du Mono.
3.1.1.3 Densité hydrographique
La densité de drainage permet d'évaluer la
densité de drainage. Dans la basse vallée, elle est obtenue
par :
F= ===F=0,0046 Km-2
De ce qui précède, quele nombre de drains,
affluents et le fleuve ne sont pas proportionnels à l'espace de
drainage. Par conséquent,les drains et cours d'eau de la basse
vallée ont une faible densité de drainage.
Les caractéristiques physiques indiquent que la basse
vallée a une faible densité de drainage et une faible
densité hydrographique avec les drains et cours d'eau assez instables
à faible réseaux de drainage. Or, la basse vallée reste le
réceptable d'eau en ce sens que les eaux de pluies, au nord du pays
ruissellent vers la mer grâce à la « bouche du
roi ». Donc les eaux prennent plus du temps que prévu sur le
territoire de la basse vallée ce qui, pour la plupart crée les
débordement du fleuve et engendre de graves inondations.
Les résultats de la densité hydrographique
indique les caractéristiques d'une région à substratum
très perméable, à couvert végétal important
et à relief peu accentué. Mais le substratum de la basse
vallée du Mono n'est ni perméable et son couvert
végétal n'est pas aussi important que démontre le bilan
des facteurs hydrologiques. Cet état de chose trouve son explication au
niveau de la configuration de l'espace. Une configuration fortement
influencée par le fleuve Mono et ses affluents, les lacs Togbadji et
Toho, la lagune avec le fonctionnement de la « la bouche
Roi »(Laïbi et al., 2012) et la mer (période de
haute marrée).Le nombre important de cours et drains, le faible
système de drainage des eaux de pluie et la configuration de la basse
vallée font qu'elle est en toute saison humide (figure 10).
Figure 10 : Carte
hydrographique de la basse vallée du Mono au Bénin
3. 2 Facteurs Humains responsables des inondations
La croissance démographique, l'évolution
horizontale des villes, le manque d'un système urbain de drainage des
eaux de pluies, les comblements des marécages et l'ouverture de
nouvelles pistes ou déssertes rurales après recharge des espaces
humides sont les facteurs humains responsable de la survenance des inondations
dans la basse vallée du Mono.
3.
2.1 Populations des différentes communes de la basse vallée
La basse vallée du Mono est essentiellement
peuplée de Ouatchi, Kotafon, Aïzo, Adja, Mina, Xla et quelques
étrangers minoritaires comme les Yoruba et Nago.La figure 11
présente la taille de la population par Commune de la basse
vallée de 1992 à 2013.
Communes bordières du fleuve Mono
Source : INSAE 2006
Figure 11: Population des différentes
communes de la basse vallée du Mono
L'analyse de la figure 11 montre qu'en 1992, les Communes
d'Aplahoué, de Djakotomey, de Dogbo, de Klouekanmè, de Lalo, de
Toviklin, d'Athiémè, de Bopa, de Houéyogbé et de
Lokossa ont une population comprise entre 60.000 et 100.000 Habitants. Par
contre, les Communes de Comè et de Grand Popo ont une population
comprise entre 30.000 et 50.000 habitants. Seule la commune de
Klouékanmè à une population dont l'effectif est au dessus
de 100.000 habitants.
En 2002, toutes les communes connaissent une croissance de
leur population. Mais les communes d'Aplouhoué et de
Klouékanmè ont une population dont l'effectif est au dessus de
100.000 habitants.Par contre en 2013, la croissance reste maintenue et les
Communes d'Aplahoué, de Djakotomè, de Klouékanmè
ont une population dont l'effectif est au dessus de 120.000 habitant tandis que
lala population de la Commune de Lokossa atteind les 100.000 habitants.
Au regard de ce qui précède, deux
catégories de communes s'affichent et méritent
séparémet d'être analysées. Il s'agit des communes
bordières du fleuve Mono et les communes de la plaine d'inondation du
fleuve.
La forte croissance de la population dans les communes
bordières ( Aplahoué, Athiémè et Grand popo)
constitue un risque de survenance et d'exposition d'importants enjeux aux
inondations. la figure 12 présente la croissance démographique
de 1999 à 2020 des communes bordières du fleuve Mono. Or, la
croissance démographique engendre l'évolution horizontale des
villes dans un contexte où il n'existe près que pas de
système de drainage des eaux de pluies.
Figure 12: Croissance de la population des
communes bordières du Fleuve
Source : GBEYETIN, 2013
L'analyse de la figure 12 montre qu'Aplahoué connaît
un taux de croissance de 8 % entre 1999 et 2002 ; 6 % entre 2002 et 2013
puis 3 % entre 2013 et 2020. Pendant qu'Athiémè pour les
mêmes périodes connait respectivement un double 2 % et 6 % entre
2013 et 2020. Par contre Grand Popo connaît une croissance de 5 % entre
1999 et 2002 ; 3 % entre 2002 et 2013 et 9 % entre 2013 et 2020.
Il en ressort de la présente analyse analyse que les
communes bordières telles qu'Aplahoué, Athiémè et
Grand Popo, ont une population en pleine croissance d'ici 2020.
L'évolution horizontale des villes le long des berges du fleuve reste la
toute première conséquence de cette croissance. Elle sera source
dans un avenir recent des inondations répétées par
débordement. Un type d'inondation qui ne laisse rien sur son passage.
3. 2.2 Pratiques socialeset survenances des
inondations dans la basse vallée du Mono
les espaces de rejet des eaux sont les principaux sites de rejet
des ordures. La figure 13 présente les points de rejet des ordures dans
la basse vallée du Mono.
Source : GBEYETIN, 2013
Figure 13 :Points d'entreposage des ordures
dans la basse vallée du Mono
l'analyse de la figure 13 montre que 67 % des déchets
solides et ménagers sont déposés dans les lieux humides
(lac, marécages et bafonds), 15 % dans les fosses, 11 % pour combler les
trous à l'intérieur des pistes et déssertes rurales enfin
7 % pour les déchets agricoles après les saisons de
récoltes du riz, du maïs et autres.
Il convient de noter que la majeure partie de la population du
Mono, par manque des centres de traitement des déchets solides et
ménagers jettent les ordures dans les lieux humides. Or le comblement de
ces lieux accroît le risque de survenance des inondations en ce sens que
ses derniers sont les espaces d'acceuil des surplus d'eau des drains, lacs et
fleuve en période de crues. Cet état de chose au niveau de la
population augmente le risque de production des inondations par
débordement.
D'autres causes de survenance des inondations surtout par
débordement dans la basse vallée sont les modes d'occupation
du sol, la dégradation du couvert végétal à des
fins agricoles. L'absence de canalisation des eaux de pluies vers les lacs,
lagunes ou fleuve représente renforce la survenance des inondations par
ruissellement. Les Communes de Klouékanmè, de Dogbo, Lalo,
Athiémè, Comè, Lokossa et Grand Popo subissent les
inondations par ruissellement par défaut d'infrastructures de drainage
des eaux de pluies.
L'occupation des plaines par des habitations et des champs
à Athiémè, Comè et Grand Popo limite
l'écoulement des eaux de pluies vers la lagune et par conséquent
vers la mer par la plage d'Avlo.
Plusieurs facteurs physiques et humains sont responsables de
la survenance des inondations dans la basse vallée du Mono. Ces
inondations causent d'importants dégâts matériels et
humains . Elles perturbent la vie des populations et si rien n'est fait
les inondations connaitront un rythme élevé de survenance.
CHAPITRE IV
MANIFESTATIONS ET DEGATS CAUSES
PAR LES INONDATIONS
Le présent chapitre aborde les dégâts
matériels et humains et la gestion des inondations dans la basse
vallée du Mono.
4 .1Pertes en produits agricoles
Les inondations créent d'importantes pertes en produits
agricoles (figure 14). Ceux détruits sur une grandes surperficie sont
directement affichés tandis que tout le reste des produits (cultures de
niébé, de feuilles de légumes, de tomates, de piments, de
gombo)occupant de petites superficies sont désignés par autres
produits agricoles.
Source : GBEYETIN, 2013
Figure 14: Produits agricoles détruits
par les inondations dans la basse vallée
Plus de 900 hectares des champs et greniers de maïs,
environ 200 hectares des champs deriz , environ 50 hectares des champs de
manioc et près de 300 hectares des autres produits (cultures de
niébé, de feuilles de légumes, de tomates, de piments, de
gombo) sont détruits par les inondations en 2012.
Les Communes en aval de la basse vallée sont les plus
touchées. Il s'agit des Communes de : Athiémè,
Lokossa, Grand Popo et Comè. La destruction des produits agricoles est
suivie d'une rupture totale d'activité en ce sens que les pistes ne sont
plus praticables. Les échanges se font à baques car les
principaux marchés notamment le marché de
Houssoukoué(Grand Popo) est sous les eaux. Plus de trois quart des
ménages agricoles perdent leur autonomie financière car ils se
déplacent vers les espaces non inondés. La plupart loue de
nouveaux appartements et fonctionnent par les prêts que les structures de
finances privées leur octroie. D'autres ménagent n'arrivent plus
à couvrir les nouvelles charges. Ils changent temporairement
d'activités pour subvenir à leur besoin. Lesinondations
détruisent prèsque tous les champs agricoles. Elles menacent la
survie des ménages agricoles de la basse vallée du Mono.
4 .2 Pertes en vies humaines et en infrastructures
sociocommunautaires
Les inondations, surtout par débordement causent
d'importants dégâts matériels et humains dans la basse
vallée du Mono.La figure 14 met en évidence les pertes en vies
humaines et les infrastructures sociocommunautaires détruits par les
inondations en 2012 dans la basse vallée du Mono.
Source : GBEYETIN, 2013
Figure 15 : Pertes en vies humaines et en
infrastructure causées par les inondations
Les inondations ont fait plus de 70 % de salles de classes
inondées, 3 % de salles de classe endommagées, environ 14 % de
cases en terre battue, 9 % de personnes sans abris et 2 % de pertes en vies
humaines. Ces dégâts ne sont pas restés sans impacts
socioéconomiques sur les différentes Communes de la basse
vallée du Mono. Sur le plan éducation, les rentrées des
classes sont perturbées dans les Communes d'Athiémè, de
Lokossa, de Comèet une partie des écoles de la Commune de
Toviklin.En 2012, les inondations par ruissellement ont sévit par contre
la basse vallée n'a pas connu d'inondation liée au
débordement du fleuve. Néamoins, les Communes de Lokossa,
d'Athiémè, de Grand Popo et de Comè ont connu une grande
perte économique car, en absence d'activité due aux inondations,
la collecte des impôts. Il y a une grande perturbation dans
l'exécution des projets de construction des infrastructures sociales par
exemple la construction des latrines avec les partenaires GI Mono, la mise en
place des trous à poisson avec l'ONG Protos Bénin ont connu de
retard dans leur exécution. Les Communes en aval telles que Comè,
Grand Popo, Athiémè ont perdu bon nombre de financement de projet
avec leurs partenaires.
Les photos 1et 2 illustrent quelques problèmes
socioéconomiques posés par les inondations.
Photo 1 : Marché Houssoukoué
inondédans la commune de Grand popo
Prise de vue: GBEYETIN, 2013
Photo 2 : Piste inondé à
Hévé dans la commune de Grand popo
Prise de vue : GBEYETIN, 2013
Photo 2 : Piste non praticable à Hévé
dans la commune de Grand popo
Prise de vue: GBEYETIN, 2013
Les inondations paralysent la vie sociale et
économique surtout dans les Communes au Sud de la basse vallée du
Mono. Les Communes connaissent de pertes d'animaux et de bétail. Mais le
manque d'informations auprès des populations enquêtées et
la Cerpa font que les statistiques sur ces dernières ne figurent pas
dans le mémoire. Enfin, les effets des dernières inondations sont
plus ressentis dans les Communes d'Athiémè, de Comè et de
Grand popo.
4 .3 Gestion des inondations dans la basse
vallée
Les inondations représentent à la fois un
problème pour les collectivités locales et pour les populations
de la basse vallée du Mono. Bien que les moyens de luttes ne soient pas
efficaces, les maires des Communes inondées fonctionnent en association
et les prévisions sur le budget par Commune sont élaborées
pour venir en aide aux populations sinistrées. Les ONG et associations
comme CARITAS BENIN, soutiennent les sinistrés en leur offrant les
produits de premières nécessités. PROTOS BENIN, et les
CerPa assistent les paysans du Mono.
PROTOS Bénin aide pour la mise en place des trous
à poissons (Photo 4) qui permettent aux paysans de faire la pisciculture
en période d'inondation, une fois que l'eau envahit les cultures.
Photo 3: Trou à poisson financé
par Protos Bénin à Vodomè dans la Commune de Grand
Popo
Prise de vue : GBEYETIN.2012
Trous à poisson financé par l'ONG Protos
Bénin dont les bénéficiaires sont les grands producteurs
de riz dans la commune de Grand Popo. La mise en place de ces trous à
poisson aiderait ses producteurs, souvent victimes des inondations par
débordement ou par ruisselement, qui emportent tous leur champ de
cultures. Ces derniers pour la plupart se retrouvent sans activités.
Alors cette nouvelle solution, favorisera l'alternance agriculture/
pisciculture dans les différentes Communes en aval de la basse
vallée.
Les cultures de maïs gagnent de plus en plus les Communes
en amont telles que Houyogbé, Dogbo, Toviklin et Aplahoué tandis
que la culture du riz reste abondante dans les Communes se trouvant en aval de
la basse vallée telles que Athiémè et surtout Grand
Popo.
En dehors des centres urbains de la basse vallée, les
habitations sont dans l'ensemble construites en matériaux locaux et les
moyens de transport privilégiés sont les barques.
Raisonnablement, les mesures de gestions des inondations dans les hameaux
reculés de la basse vallée du Mono sont plus efficace que dans
les centres urbains ou les canaux de drainage des eaux pluviales restent moins
développés alors que les nouvelles constructions se
développent.
Les digues, les ponts construits par les troncs d'arbre de
Cocos nucifera, les modes d'habitat en matériaux locaux sont les
mesures de gestion les plus développées dans la basse
vallée du Mono.
4.4Discussion
la basse vallée enregistre trois types
d'inondation.Contrairement aux résultats des études portant sur
la problématique d'inondation abordé respectivement dans la basse
vallée (Ago 2005), dans la Commune d'Athiémè (Noumon,2011)
et dans la commune de GrandPopo (Houédaho, 2012), il convient de
retenir que les inondations qui se produisent dans la basse vallée sont
diverses et surviennent de façon différentes. La basse
vallée est caractérisée par un système hydrologique
assez complexe. Ce qui peut, sans les moindre pluies provoquer les inondations.
C'est un espace dont le centre et l'aval reste humide car la basse vallé
du Mono est un réceptacle d'eau. Il irait mieux de statuer sur sa
morphologie et la recherche de sa paléoclimatologie pour mieux
comprendre la mise en place de son système de relief et ses
différents mécanismes de fonctionnement au lieu de s'attaquer aux
facteurs déclencheurs des inondations dans un sous espace de la basse
vallée.
Lorsqu'on tient compte des inondations de façon
générale, dans la basse vallée ou dans l'un de ses sous-
espaces, il est difficile de clarifier les origines et les problèmes
qu'elles posent réellement. Le fleuve Mono reste le cours d'eau dominant
et ses manifestations varient d'un point à l'autre lorqu'on n'est dans
la basse vallée. Un autre élement de valeur qui influence la
basse vallée est sa position par rapport à la mer, le lagune, le
lac et fleuve. Alors, les variabilités hydroclimatiques seront
responsables des inondations dans la basse vallée. Un constat qui
confirme les résultats des études (Amoussou, 2010) portant sur la
variabilité pluviométrique et dynamique hydro-sédimentaire
du bassin-versant du complexe fluvio-lagunaire Mono-Ahémé-Couffo.
La belle preuve, la basse vallée du Mono, n'a pas connu les inondations
par débordement en 2012 et en 2013.
Cependant, l'augmentation des populations des communes
bordières et des communes dans la plaine d'inondation du fleuve augmente
le risque de survenance des inondations. Ce résultat est conforme
à ceux d'Ago (2005) sur la basse vallée. Néamoins, il est
important de comprendre que l'évolution horizontale des villes dans la
basse vallée, le manque d'un système d'assainissement et de
collecte des eaux de pluie font que les inondations par ruissellement et par
débordement causeront plus de dégâts matériels et
humains dans les années à venir. Tant que les études
portant sur la problématique d'inondation ne seront effectuée sur
tout l'espace de la basse vallée, les solutions ou les recommandations
de ses études seront limitées et les actions affecteront le
système hydrologique et renforceront la survenance des inondations. Tant
que le développement des infrastructures socioéconomiques,
réponses aux nouveaux besoins de la croissance de la population, ne va
pas respecter le profil d'un espace humide, les inondations par ruissellement
et celles par débordement ne cesseront de causer davantage de
dégâts dans les différentes Communes. Tant que le
développement économique d'une Commune ne va pas tenir compte du
niveau d'occupation des autres Communes autour d'elle, dans la basse
vallée, alors les inondations lentes deviendront plus dangereuses que
les deux autres types d'inondation dans les années à venir.
La basse vallée est favorable au développement
agricole notamment les légumineuses en amont, le riz au centre et la
pisciculture en aval. Mais ce développement agricole doit
intégrer les variabilités climatiques et les risques d'exposition
aux inondations. Alors l'urgence de l'aménagement de la basse
vallée s'annonce comme la toute première priorioté vue les
dernières inondations produites en 2010, 2011 et 2012 dans la basse
vallée.
La méthode des dommages évités sera
efficace dans l'évaluation économique des dégâts
matériels et humains dans la basse vallée du Mono.
4.5Suggestions
les inondations sont le résultat des pressions
naturelles et anthropiques dans la basse vallée du Mono. Pour lutter
efficacement contre les inondations dans la basse vallée, il faut
procéder à l'aménagement des marécages et basfonds,
la pratique des trous à poissons, la fixation des berges, l'utilisation
des semences améliorées et la mise en place d'une banque de
donnée relative à chaque type d'inondation sont les propositions
de gestion des inondations.
considérant l'instabilité des drains et cours
d'eau, il devient important pour l'ensemble des communes de la basse
vallée de mettre en place une stratégie de développement
des infrastructures de drainages des eaux de pluies, créer des lacs,
rivières artificiels sans perturber la communications de ces derniers
avec d'autres drains et affluents du fleuve Mono. Par exemple, on peut avoir
des rivières à adja ouèdèmè, à
Dévé, à Doukonta, Kpinnou et Gbèhodé qui
serviront aux causes touristiques et à la production des cultures
maîchères ou de contre saison. Par la suite, des lacs artificiels
peuvent être créés à Djakotomey et à
Lokogohoué dans la commune de Dogbo. Ces rivères et lacs
artificiels sont d'autres part sources d'emploi pour les jeunes à partir
du moment où ils seront utilisés pour la pisciculture.
Les inondations détruisent près que tous les
champs et menacent la survie des ménages. A ce propos, il est important,
après la connaissance des périodes de survenance des
différents types d'inondation, de mettre dans un premier temps, à
disposition des ménages agricoles des semences améliorées.
Ensuite, mettre en place des cellules de surveillance et d'alerte des
inondations. Puis impliquer les médias locaux pour le relais des
informations relatives aux alertes.
En ce qui concerne la croissance démographique, la
faible densité des drains et cours d'eau puis les points d'entreposage
des ordures, il revient à toutes les mairies d'avoir une gestion
concertée dont l'implication de ces dernières et les ONG dans la
collecte et la gestion des Déchets solides et ménagers. Ensuite,
l'aménagement et le reboisement des berges puis l'introduction des
normes juridiques relatives à l'occupation du sol. Les
différentes mairies par la suite doit s'engager dans la politique de
construction des hébergements.
De façon générale, il convient d'adopter
l'approche participative (participation des populations, des
collectivités locales et les partenaires financiers) pour
définir un plan global de gestion des eaux de pluie et des projets
agricoles. Ensuite, définir un profil d'implantation des infrastructures
socioéconomiques pour maitriser l'évolution horizontale des
villes. Il faut par-dessus de tout, doter la basse vallée d'un plan
global de développement économique en tenant compte des communes
les plus vulnérables et des paramètres hydroclimatiques, les
risques de survenance et d'exposition des enjeux. Tout cet ensemble ne peut
être possible qu'à partir d'un plan d'aménagement global.
Conclusion
La présente étude est une contribution à
une meilleure connaissance de la typologie des inondations et leurs
manifestations dans la basse vallée du Mono.
Elle connaît trois types d'inondation à savoir
lentes, par ruissellement et par débordement. L'élaboration de
cette typologie se repose sur l'approche pluridisciplinaire : la
climatologie, l'hydrologie et la statistique descriptive.
La faible densité de drainage, la faible densité
hydrographique et l'instabilité des cours et plans d'eau engendrent un
écoulement de surface concentrée. La basse vallée a un
système hydrologique complexe. Elle est un réceptable d'eau et
reste sous l'influence de la variabilité pluviométrique et les
hautes marrées. La croissance démographique, l'évolution
horizontale des villes, le manque d'un système urbain de drainage des
eaux de pluies, le comblement des marécages et l'ouverture de nouvelles
pistes sont autant de facteurs humains qui accroissent le risque de survenance
des inondations dans la basse vallée du Mono. Les inondations sont
cycliques. Elles causent d'importants dégâts matériels et
humains. Les pertes des champs de maïs, les cultures de riz, des salles de
classes, des cases en terre battues sont les importants dommages causés
par les inondations. Elles sont responsables de plusieurs problèmes
socioéconomiquesnotament la perturbation des calendriers scolaires, la
rupture des activités agricoles, les pertes de financement des projets
auprès des partenaires financiers. Les Communes en aval de la basse
vallée notament Grand Popo, Athiémè, Comè sont
les plus vulnérables.
Les quatres objectifs de recherches sont atteinds. Par contre,
il serait interessant de procéder à l'évaluation
économique des dommages causés par chaque type d'inondation par
la méthode de dommage évité. Mais, l'administration ne
dispose presque pas d'une banque de données relatives aux séries
d'inondation sur une période de cinq ans. C'est par la technique de
triangulation que les données relatives aux dégâts
matériels et humains sont obtenus.
Pour une gestion durable des inondations au Bénin en
particulier dans la basse vallée du Mono, il faut mettre en place une
banque de données sur les différents types d'inondation, leur
ampleur, leurs périodes, les dégâts humains et
matériels causés par chaque type. Cette base servira à
mieux analyser et traiter les problèmes d'inondation avec des
méthodes et techniques d'évaluation appropriés. Elle
aidera à faire des propositions de solution réaliste qui
tiendront compte des spécificités socio-environnementales de nos
vallées.
En terme de perspectives, les pressions naturelles et
antropiques sont responsables de la survenance des inondations. Pour mieux
apprécier les pressions naturelles, il va falloir croiser les
paramètres d'écoulement de surface et souterrain afin de
ressortir les caractéristiques globales d'écoulement de la basse
vallée. Il convient ensuite de mettre ensemble les autres
paramètres physiques tels que climatiques, hydrologiques et
géomorphologiques. Pour mieux apprécier la pression anthropique,
il est d'apprécier l'occupation dynamique d'occupation du sol,
l'exploitation des ressources naturelles (carrières de sable, de
gravier). L'évaluation environnementale va permettre d'apprécier
l'impact des inondations sur les populations de la basse vallée.
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10.7202/020784ar,
http://id.erudit.org/iderudit/020784ar.
: 18/02/2013 à 15h21
Liste
des figures
Figure : Situation géographique de la basse
vallée du Mono au Bénin
|
25
|
Figure2 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies
à la station pluviométrique d'Aplahoué (1981-2012)
|
26
|
Figure 3: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à
la station pluviométrique de Lokossa (1981-2012)
|
27
|
Figure 4: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à
la station pluviométrique de Bopa (1981-2012)
|
28
|
Figure 5: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à
la station pluviométrique de Grand Popo (1981-2012)
|
29
|
Figure 6 : Aspects géomorphologiques de la basse
vallée du Mono au Bénin
|
31
|
Figure 7 : Fluctuations pluviométriques par
application de l'indice de Nicholson
|
32
|
Figure8: Variation de la pluviométrie au cours des
périodes 1984-1993 ; 1993-2009 et 2009-2012
|
33
|
Figure9: Types d'inondation et caractéristiques dans la
basse vallée
|
34
|
Figure10 : Carte hydrographique de la basse vallée du
Mono au Bénin
|
38
|
Figure 11 : Population des différentes communes de la
basse vallée du Mono
|
39
|
Figure 12 : Croissance de la population des communes
bordières du fleuve
|
40
|
Figure 13 : Points de rejets des ordures dans la basse
vallée du Mono
|
41
|
Figure14:Produits agricoles détruits par les
inondations
|
43
|
Figure 14: Pertes en vies humaines et en infrastructures
causés par les inondations
|
44
|
Liste
des photos
Photo 1 : Marché de Houssoukoué inondé
dans la commune de Grand popo
|
45
|
Photo 2 : Piste non praticable à Hévé
dans la commune de Grand popo
|
46
|
Photo 3 :Trous à proisson financé par Protos
Bénin à vodomè dans la commune dans la commune de Grand
popo
|
47
|
Liste des tableaux
Tableau I : Synthèse de la recherche documentaire
|
15
|
Tableau II : Répartition de l'échantillon
par commune
|
17
|
Tableau III : Logiciels utilisés dans le cadre de
ce mémoire
|
19
|
ANNEXES
ANNEXE
1- : Questionnaires adressés aux ménages
N°
|
IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
|
|
Nom et Prénoms :
|
|
Age :
|
|
Lieu de naissance :
|
|
Sexe :
|
|
Situation matrimoniale
|
|
Niveau d'instruction :
|
|
ORIGINE
|
|
Département :
|
|
Commune :
|
|
Arrondissement :
|
|
Village :
|
|
Religion :
|
|
Ethnie :
|
|
SITUATION SOCIO ECONOMIQUE
|
01
|
Quelle est votre profession ?
|
......................................................
|
02
|
Et celle de (votre) conjoint (es) ?
|
........................................................
|
03
|
Quel est le nombre de personnes dans le ménage ?
|
............................................
|
04
|
Quelle est votre condition vis-à-vis de la maison
|
Locataire /____/ propriétaire /____/
Autre : précisez ..............................
|
05
|
Quelle est la situation de la maison ?
|
Lotie/____/ en cours de lotissement /___./
Pas lotie /___/
|
06
|
Avez-vous fait une étude sol ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
07
|
Pourquoi habitez-vous ce quartier ?
|
Par suivisme /____/
manque de moyens /____/ proche du
lieu de travail /___./
autres : précisez ....................
|
09
|
Elevez-vous des animaux ? Lesquels ?
|
Domestiques /___/ élevage /___/
|
10
|
Comment faites-vous pour protéger vos animaux pendant
l'inondation ?
|
|
11
|
Combien perdez - vous pendant cette période ?
|
|
12
|
De quel type de matériaux de construction est faite
votre maison ?
|
brique /___/ bambou /___/
terre cuite /___/ bois /___/ autre ........
|
13
|
Et la toiture ?
|
Tôle /___/ tuile /___/ paille /___/
dalle /___/ autres .................
|
14
|
Souhaitez-vous y vivre définitivement ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
17
|
Avez-vous accès à l'eau courante ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
18
|
Sinon quelle eau utilisez-vous ?
|
Eau de puit /___/ eau des marécages/___/
eau de ruissellement /___/ autres........
|
19
|
Quelle est la couleur de l'eau de puits de votre maison ?
|
Incolore /___/ jaune /___/
rouge /___/ verte /___/ sale /___/
|
20
|
Et sa saveur ?
|
Saumâtre /___/ insipide /___/
malodorante /___/
|
21
|
Que faites-vous avant la consommation de l'eau de
puits ?
|
Bouillir /___/ filtrer /___/ rien /___/
|
22
|
Quel filtre utilisez-vous ?
|
Moderne /___/ artisanal /___/
|
23
|
L'eau de puits est-elle toujours la même pendant
l'inondation ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
24
|
Pourquoi ?
|
........................................................
|
25
|
Avez - vous du courant électrique dans votre
maison ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
26
|
D'où provient-il ?
|
SBEE /___/ groupe électrogène /___/
Autre ...............
|
27
|
Sinon comment éclairez-vous votre maison ?
|
Lanterne /___/ lampion /___/ bougie /___/
Autre ...................
|
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L'INONDATION
|
28
|
Pendant la saison des pluies votre maison est-elle souvent
inondée ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
29
|
Pendant combien de temps dure-t-elle ?
|
Moins d'1mois /___/ 1 mois /___/ 2mois /___/ 3
mois /___/ 4mois /___/ autres ....................
|
30
|
A quoi est-elle due ?
|
eau des crues /___/ eau de pluie /___/
Autres .......................
|
31
|
Tout le quartier est-il inondé quand l'inondation
survient ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
32
|
Votre déplacement est-il difficile ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
33
|
Comment vous vous déplacez ?
|
Par des pistes /___/ par des pirogues/__/
à pied /___/ autres...............
|
34
|
L'inondation est - elle un handicap ou un stimulant pour vos
activités ?
|
Handicap /___/ stimulant /___/
|
35
|
Pourquoi ?
|
...................................................
|
36
|
Avez - vous été inondée l'an
passé ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
37
|
Y a-t- il eut des dégâts matériels ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
38
|
Avez-vous assisté à des noyades dues à
l'inondation ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
39
|
Quelles sont les espèces qui disparaissent ou meurent
pendant l'inondation ?
|
Animales................................................................................................
Végétales..........................................
|
40
|
Comment est l'air que vous respirez pendant cette
période ?
|
Naturel /___/ insupportable /___/
pollué
|
41
|
Où restez - vous pendant la période
d'inondation ?
|
Chez vous chez des amis chez des parents
|
42
|
Votre déplacement se fait à quel moment ?
|
Dans la journée dans la nuit
|
43
|
Souhaiterez-vous quitter ce quartier un jour ?
|
Oui /___/ Non /___/
|
44
|
Pourquoi ?
|
......................................................
|
45
|
Qu'avez-vous déjà fait pour participez à
la lutte contre le phénomène de l'inondation
|
.....................................................................................................................................................
|
46
|
Que proposez-vous pour remédier à ce
problème d'inondation ?
|
....................................................................................................................................................
|
47
|
Si l'on met les moyens à votre disposition pour lutter
contre les inondations, que feriez-vous ?
|
..........................................................................
..........................................................................
|
Date de l'entretien /-----/-------/--------/
Durée de l'entretien
.........
ANNEXE
2: Questionnaires adressés aux autorités locales
GENERALITES SUR LES QUATIERS/VILLAGES
|
QUESTIONS
|
REPONSES
|
48
|
Quel est l'historique de votre
Qtier /village ?
|
|
49
|
Quelles sont les délimitations du
Qtier /village ?
|
Nord : Ouest :
Sud : Est :
|
50
|
Quelle est la superficie Qtier /village ,
le nombre de la population et le nombre de parcelles ?
|
Superficie =
Population =
Nombre de parcelles=
|
51
|
Quel est le nombre de ménages ?
|
..........................................................
|
52
|
Quelle est l'activité principale des habitants de ce
Qtier /village ?
|
..............................................................
|
53
|
Selon vous, à quoi est dû le problème
d'inondation et de dégradation de l'inondation que connaît le
Qtier /village ?
|
|
54
|
Quels sont les efforts déjà consentis par la
Mairie dans le cadre de l'éradication de l'inondation et da la
protection de l'environnement ?
|
|
55
|
Quel est l'apport de la Mairie face au problème de
l'inondation ?
|
|
56
|
Quels sont actuellement les besoins de la Mairie pour faire
face aux problèmes d'inondation et d'environnement que connaît
les Qtier /village ?
|
|
ANNEXE
3 : Grille d'observation
N°
|
OBERVATIONS EFFECTUEES
|
01
|
Pluies diluviennes
|
02
|
Obstructions des exutoires d'eau naturels
|
04
|
Aspects (disposition, matériaux de construction des
maisons)
|
05
|
Niveau de l'eau pendant l'inondation
|
06
|
Etat des maisons pendant l'inondation
|
07
|
Etat des rues, des infrastructures (écoles,
hôpitaux)
|
08
|
Identification des rues présentes dans le quartier
|
10
|
Aspects des alentours des bas- fonds et du fleuve Mono
|
11
|
Identification des zones et logements inondables
|
12
|
Identification des espèces végétales
|
13
|
Aspect du sol
|
14
|
Occupation des marécages
|
15
|
Drainage de la majorité des eaux de ruissellement du
nord-Bénin vers la lagune
|
16
|
Topographie peu favorable à l'évacuation des
eaux
|
17
|
L'érosion du sol
|
18
|
Crues du fleuve Mono
|
3 : Influence majeure ; 2: Influence moyenne ;
1 : peu d'influence ; 0: aucune influence
ANNEXE
4 : Questionnaire d'enquêteadressé aux ménages
agricoles
A.
Identification
Département
|
|
Commune
|
|
Arrondissement
|
|
Quartier de ville
Village
|
Types de centre de santé
fréquentés :
|
Nom de l'enquêté
|
Sexe
|
Age
|
Groupe socio - linguistique
|
|
|
|
|
Coordonnées géographiques de la
localité (GPS)
|
|
Situation (nord, sud, est, ouest,)
|
|
B.
Manifestation du phénomène d'inondation dans la basse
vallée du Mono
B1. Est-ce-que votre localité est
inondée ?
B2. Si oui pendant combien de temps dans
l'année ?
2 à 4 mois
|
4 à 6 mois
|
6 à 8 mois
|
Autres à préciser
|
|
|
|
|
B3. Quelles sont alors les périodes d'inondation de votre
quartier ?
De mars à mai
|
De juin à mi-août
|
De sept à mi-nov.
|
Autres à préciser
|
|
|
|
|
B4. Pendant quelle période vous enregistrez de plus graves
inondations ?
De mars à mai
|
De juin à mi-août
|
De sept à mi-nov.
|
Autres à préciser
|
|
|
|
|
B5. Quelles sont les hauteurs des eaux d'inondation dans votre
quartier pendant la manifestation du phénomène ?
Périodes
hauteurs
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10 à 50 cm
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50 cm à 2 m
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2 m et plus
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mars à mai
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juin à mi-août
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sept à mi-nov.
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Autres :
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B6. Votre maison est - elle inondée ?
B7. Si oui, à quelles périodes ?
De mars à mai
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De juin à mi-août
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De sept à mi-nov.
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Autres à préciser
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C.
Mesures endogènes
Comment vous vous en sortez ?
Evacuation de l'eau par nos moyens
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Abandon du logement pour quelque temps
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Evacuation de l'eau par les autorités
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Soulèvement de nos bagages
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Autres solutions (à préciser)
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ANNEXE
5 : Questionnaires adressées aux médias
D-
Gestion des inondations
D1. Quelles sont vos intentions sur l'avenir des inondations de
votre localité
D2. Existent-elles selon vous des possibilités de
limitation du phénomène ?
D3. Si oui, lesquelles ?
Noms de l'enquêteur :
Durée de l'entretien :
Date d'enquête :
TABLE DES MATIÈRES
Sommaire
..........................................................................
1
Dédicace
2
Remerciements
3
Sigles et acronymes
4
Résumé
5
Abstract
5
Introduction
6
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE
2
1.1Etat des connaissances
8
1.2 Problématique
9
1.2.1 Justification du sujet
10
1.2.2 Hypothèses de travail
12
1 .2. 3 Objectif de recherche
12
1.3 Clarification conceptuelle
13
1.4 Démarche méthodologique
14
1.4.1 Données utilisées
14
1.4.2 La collete des données
15
1.4.3 La recherche documentaire
15
1.4.4 Enquêtes de terrain
16
1.4.5 Enquêtes auprès de
l'administration
16
1.4.6 Enquêtes auprès des
sinistrés
16
1.4.7 Echantillonnage
16
1.4.7.1 Calcul de la taille
d'échantillon
16
1.4.8 Techniques et outils de collecte de
données
18
1.4.8.1 Outils de collecte de données
18
1.4.8.2 Techniques de collecte des
données
18
1.4.8.3 L'observation
18
1.4.8.4 Interviews
19
1.5 Traitement des données et analyse des
résultats
19
1.5.1 Listes de logiciels et données
traitées
19
1.5.2 Méthodes et modèles
statistique d'analyse des données
20
· Densité de drainage
23
· Densité hydrographique
23
CHAPITRE II
TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS LA BASSE VALLEE
2
2.1 Présentation du milieu
d'étude
25
2.1.1 Caractéristiques physiques
26
2.1.1.1 Caracteristiques climatiques
26
2.1.2.1 Le relief et geomorphologie de la basse
vallee du mono
30
2.2 - Variabilité interannuelle des
précipitations dans la basse vallée
32
2.3 -Typologie et caractérisation des
inondations dans la basse vallée
34
CHAPITRE III
FACTEURS PHYSIQUES ET HUMAINS RESPONSABLES DES
INONDATIONS
2
3. 1 Facteurs physiques responsables des
inondations
36
3.1.1 Caractères hydrogéologiques de
la basse vallée du Mono
36
3.1.1.1 Densité de drainage
36
3.1.1.2 Constance de stabilité des cours
d'eau de la basse vallée
37
3.1.1.3 Densité hydrographique
37
3. 2 Facteurs Humains responsables des
inondations
39
3. 2.1 Populations des différentes communes
de la basse vallée
40
3. 2.2 Pratiques sociales et survenances des
inondations dans la basse vallée du Mono
42
CHAPITRE IV
MANIFESTATIONS ET DEGATS CAUSES PAR LES
INONDATIONS
2
4 .1 Pertes en produits agricoles
44
4 .2 Pertes en vies humaines et en
infrastructures sociocommunautaires
45
4 .3 Gestion des inondations dans la basse
vallée
47
4.4 Discussion
50
4.5 Suggestions
52
Conclusion
54
Bibliographie
56
Webographie
66
Liste des figures
67
Liste des photos
68
Liste des tableaux
68
Annexes
69
Table des matières
76
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