B. Les missions des IMF
Les IMF se donnent principalement pour mission, de rendre
l'accès facile et rapide aux services financiers que sont la collecte de
l'épargne et l'octroi de crédit aux personnes physiques, au micro
entreprises désireuses d'accroitre ou d'amorcer une activité
génératrice de revenu. Elles se proposent aussi d'apporter
à leurs membres, une formation de base en matière de gestion et
de bonne santé nécessaire pour le développement et la
pérennisation de toute activité génératrice de
revenu.
C. Les IMF et la
réduction de la pauvreté : Quelques éléments
d'appréciation
Morduch (2000) donne une définition du
microcrédit qui résume la place qu'occupent les IMF dans la
réduction de la pauvreté.
En effet selon cet auteur le micro crédit est le moyen
le plus prometteur et le moins couteux pour la lutte contre la pauvreté
mondiale. Le service de petit prêt permet donc un perfectionnement du
niveau de vie et une amélioration de l'emploi dans l'environnement des
populations exclues du système bancaire traditionnelle. Ces pauvres
vivent dans une situation précaire qualifiée par une absence de
banques ou structure pouvant les aidés pour la mise en place et le
financement de leurs activités.
Ainsi le microcrédit apparaît comme l'un des
outils privilégiés de la lutte contre la pauvreté. Cet
enthousiasme amplifie le champ d'accès des pauvres. Il permet de
protéger, de diversifier et d'accroître leurs sources de revenus.
Selon Brunel (2000), ces personnes se trouvent souvent dans une situation
d'échec ou de renoncement. C'est une situation d'auto exclusion qui ne
les rend pas à même de saisir les opportunités offertes par
le microcrédit. Les petits crédits constituent des
opportunités offertes aux individus inférieurs afin de couvrir le
manque de liquidité, ils sont autant de moyens de briser le cercle
vicieux de la pauvreté.
La micro finance contribue également à traiter
la vulnérabilité économique en amortissant les effets des
évènements imprévus et incertains qui sont
déterminés par des aléas ou des accidents de la vie
sociale.
Dans la littérature portant sur la micro finance, les
études affirment que l'intervention des institutions de micro finance a
un impact positif sur le revenu des emprunteurs pauvres. En outre, des
études empiriques de Khandker (1998) ont montré que les
interventions des institutions de micro finance améliorent à la
fois la consommation et la production des pauvres qui avaient des
difficultés d'accès au crédit du marché formel.
Des récentes études de la Banque mondiale,
comme celle de Cull et al. (2006) ont par ailleurs trouvé que
l'accès au crédit est largement associé au
développement économique dans le monde entier. Une riche
littérature retient que la micro finance est un outil de
développement dans les pays en développement. La banque mondiale
stimule des stratégies de lutte contre la pauvreté et la
vulnérabilité des populations cibles. En outre, les implications
positives de la micro finance excitent une augmentation des revenus pour un
accès meilleur aux services de soins et d'éducation.
Cette industrie de développement économique
améliore la situation des exclus en offrant certains services
financiers. Plusieurs recherches récentes à l'égard de
celle de Morvant (2006) ont montré que la micro finance complète
le marché financier au lieu d'y substituer. Les clients
bénéficiaires profitent souvent de cette offre pour consolider la
gestion de leur liquidité et se mettre à l'abri de certains
aléas.
Les institutions de micro finance contribuent à la
réduction de la vulnérabilité économique, elles
permettent d'amortir les effets des évènements soudains et
contraires également les aléas climatiques. La mise au point de
ces produits (épargne et crédit) favorise non seulement
l'activité économique, mais aussi elle améliore les
conditions de vie en matière d'éducation et de santé. La
hausse du revenu permet de consolider le bien être des individus exclus
et défavorisés. Dans une revue de travaux empiriques
consacrés à l'Asie et à l'Amérique latine, Weiss et
Montgomery (2005) dressent un constat globalement positif de l'impact des
programmes de la micro finance sur la réduction de la pauvreté.
La hausse de revenu associée à un programme du microcrédit
favorise plutôt la consommation que l'investissement. En fait, cet
accroissement constitue l'objet d'un impact plus douteux en termes de
vulnérabilité qui figure dans des chocs d'instabilité du
revenu et de la consommation.
|