b) Indépendance
Généralement, on dit que l'Etat est
indépendant lorsqu'il est à l'abri de la situation de
dépendance vis-à-vis d'un autre qui lui dicte ses
volontés. Cet aspect de l'indépendance se traduit
également par l'idée qu'aucune organisation ne constitue un
« super-Etat » pas même l'ONU, et ne peut donc
prétendre être une structure organique supérieure aux
Etats. Cette idée est confortée par l'article 2 alinéa 7
de la charte. Cette disposition pose le principe de la
non-ingérence.
L'interdiction de l'ingérence dans les affaires
intérieures et la prohibition du recours à la force est d'abord
la garantie et la contre partie de l'exclusivité des compétences
de l'Etat sur son territoire. Elles s'expriment en un devoir de
non-intervention qui n'est pas remis en cause par l'affirmation politique d'un
« devoir d'ingérence humanitaire » que nous
aborderons au prochain point.
Succédant aux principes des nationalités dont
l'application était restée limitée à l'Europe, le
droit des peuples à disposer d'eux-mêmes à donner
idéologiquement la formation des Nouveaux Etats au XXè
siècle, et surtout avec la grande vague de décolonisation
postérieure à 1945. Il ne s'y est cependant pas limité
puisqu'il est revenu en Europe avec la chute du système
soviétique. Il a été dans l'ensemble assimilé
à une action dissolvante, celle qui a disloqué des empires
coloniaux. Il est pourtant aussi à la base de réunification de
l'Allemagne. Il se présente d'un côté comme
déclaration avec la résolution 1514 (XV) du 14 Décembre
1960 adoptée par l'Assemblée Générale, une sorte de
charte de la décolonisation.
D'un autre côté comme un principe garantissant
l'autodétermination de chaque peuple.
|