L'apport de la diplomatie dans le processus de développement. Critiques et perspectives( Télécharger le fichier original )par Honoré MWAMBA KABWE Université de Kinshasa RDC - Graduate en relations internationales 2012 |
CHAPITRE III : LA DIPLOMATIE DE DEVELOPPEMENTCe troisième chapitre nous permettra de comprendre les défaillances de la diplomatie congolaise, et de percevoir les manières à laquelle cette diplomatie pourrait nous amener au développement dans son état de force. SECTION 1 : LA DIPLOMATIE COMME FACTEUR DU DEVELOPPEMENTUne diplomatie Congolaise au service du développement politique, socio-économique et culturel, doit se consacreressentiellement aux facteurs du développement. Ces facteurs permettront la RDC à s'émerger dans la seine internationale par voie diplomatique. §1. La Diplomatie et le développement politiqueLe développement politique que nous évoquons sont la démocratie et la bonne gouvernance, elles sont par ici perçues comme une stratégie globale qui devrait conduire le pays à atteindre une issue favorable, entre autre le développement. Car au stade actuel ni Etat de droit, ni démocratie ne sont encore véritablement ancrés dans le pays ; l'un et l'autre a donc impérativement besoin d'être confortés, afin de promouvoir une bonne gouvernance qui conditionne le développement. Créations des institutions qui seraient en faveur du peupleest un principe fondamental des stratégies qui va favoriserla démocratie. C'est par cette participation que les populations peuvent être influentes sur la politique générale, sur les priorités budgétaires et sur les programmes du Gouvernement. Pour être durable. Il sied de relever que l'axe de la gouvernance démocratique, est un secteur qui intéresse de nombreux bailleurs internationaux, parmi lesquels on peut notamment citer ; les USA, laGrande Bretagne, etc. §2. La Diplomatie et le développement socio-économiqueNous devons savoir qu'il n'y a pas de développement sans paix et sécurité, Cela signifie notamment qu'un pays qui est dans une situation belliqueux et d'insécurité ne peut pas se développement. Et ce pareil à la RDC. Pour cela, il est important et opportun pour la RDC qui a longtemps vécu des périodes d'insécurité et de guerre de promouvoir l'axe prioritaire de la Sécurité dans les actions de sa diplomatie. Car s'il est important que la RDC ait une diplomatie dynamique pour la défense de ses intérêts, il est plus qu'important de disposer d'une armée dissuasive pour mettre notre pays à l'abri de l'insécurité récurrente et des attaques répétées.Ayant conscience de l'enjeu important que rêve la RDC, c'est-à-dire celui d'être un pays à vocation de locomotive en Afrique, le Gouvernement Congolais cherche à accélérer les réformes des forces armées et développer leurs capacités défensives et offensives. De plus la situation d'insécurité qui secoue les régions de l'Est Congolais constitue une menace pour le progrès de la démocratie et pourrait entraver les efforts de la communauté internationale dans l'amélioration des conditions de vie quotidienne des Congolais. C'est dans cette optique que l'on peut distinguer sur le plan diplomatique, l'apport des différents partenaires bi et multilatéraux dans la réalisation du plan de réforme du secteur de sécurité en RDC. Il est notamment du cas du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui après les élections de 2006 a eu comme tâche principales de soutenir le Gouvernement dans le processus de réforme de la sécurité et prendre des initiatives pour la mise en oeuvre du programme de DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) pour les milices encore présent en Ituri (Nord-est) avec un budget de 4 millions de dollars us (45(*)). Dans ce cadre, la MONUSCO devra contribuer à assurer une formation de base à court terme, y compris dans le domaine des droits de l'homme, du droit international humanitaire, de la protection de l'enfant et de la prévention des violences sexuelles, à divers membres et à des unités des brigades intégrées des FARDC (46(*)). Il faut Mettre en place une armée de l'excellence en privilégiant la qualité dans le recrutement, un contrôle rigoureux des effectifs à travers un recensement biométrique, la mise sur pied d'une force de réaction rapide capable d'assurer la relève de la MONUSCO, de sécuriser l'Est du pays et de réaliser des missions constitutionnelles dévolues à l'armée, ainsi qu'une force de couverture pour appuyer le reconstruction des infrastructures civiles et militaires. C'est ce qui ressort du condensé des recommandations faites à l'issu des assises de la table ronde sur la réforme de la sécurité organisée avec la participation des représentants de la Communauté internationale notamment de la MONUCO, de la Belgique et de l'Afrique du sud, ainsi que plus d'une centaine d'expert de l'état-major général des FARDC, et de la police Nationale. Cela dans l'objectif d'avoir d'ici 2020 une armée efficace capable de défendre à tout moment l'intégrité du territoire Congolais. * 45 http://www.un.int /DrCongo/afp-news.htm, p.5 * 46Agence Congolaise de Presse, bulletin n° BQ 1337, http://www.un.int /DrCongo/archive/BQ-1337 htm |
|