EPIGRAPHE
« Je crois invinciblement que la science et la paix
triompheront de l'ignorance et de la guerre ; que les peuples
s'entendront, non pour détruire mais pour édifier, et que
l'avenir appartiendra à ceux qui auront le plus fait pour
l'humanité souffrante »
L. PASTEUR
DEDICACE
A mes parents, ceux qui depuis ma venue au monde,
jusqu'à ces jours, n'ont jamais baissé les mains, n'ont jamais
cessé de répondre présent aux appels des obligations et
devoirs de parents.
Papa KABWE LUKUSA Jean et Maman DIYI DIAKANGAMBA
Thérèse avez prouvé que : « être parents est un
précieux don du ciel ».
A travers ce travail, fruit de mon devoir d'enfant, recevez
par ici l'expression de mon plus grand amour.
MWAMBA KABWE Honoré
AVANT-PROPOS
Conformément aux dispositions en vigueur
régissant actuellement l'Enseignement Supérieur, Universitaire et
Recherche Scientifique, la formation pratique pour nous étudiants en fin
de cycle universitaire, est d'une obligation strict, qui pour ce faire,
au-delà de tous autres travaux annuels, doit être
systématiquement complétée par la rédaction d'un
travail scientifique.
C'est ainsi que nous sommes tenus d'élaborer le
présent travail de fin de cycle de graduat en vue de matérialiser
et de concrétiser enfin, notre premier cycle de formation universitaire
en tant qu'étudiant.
Gloire soit rendue à Dieu, notre Seigneur
Jésus-Christ pourvoyeur, maître de temps et des circonstances qui
n'a renié à sa bonté, en ne cessant de renouveler en nous
son souffle de vie durant toute la période de recherche et de
rédaction du présent travail. A lui seul la Gloire !
Certes que ce travail est le fruit d'une ferme
détermination et dévouement personnel, mais il importe de
reconnaitre la participation des mains héroïques, sans lesquelles
ce dernier n'aurait pu atteindre son issue.
Ainsi, qu'il nous soit permit par ici de remercier
sincèrement le Professeur DIUR KATOND.Qui, en dépit de toutes ses
occupations, a accepté de se rendre disponible en vue d'assurer la
direction du présent travail.
Nous ne pourrions pas nous retenir à ce niveau sans
pour autant exprimer notre profonde gratitude à l'égard du Chef
de Travaux BOONGI EFONDA, qui s'est rendu disponible en acceptant de porter le
lourd fardeau de rapporteur en vue de nous assurer son précieux
encadrement tout au long de notre parcours.
La reconnaissance étant ainsi une des vertus
précieuses de la nature humaine et le reflet d'une bonne
éducation, nous ne saurions rédiger ce travail sans pour autant
exprimer notre gratitude auprès de tous ceux qui ont, tant soit peu par
leurs efforts, pu rendre possible la rédaction de notre travail.
Nous n'oublions pas d'exprimer nos remerciements affectueux
à nos soeurs et frères ; Elvire LUSAMBA KABWE, Sophie TUPANGANE
KABWE, Maitre François LUKUSA KABWE, Junior KABWE LUKUSA, Jolie NGALULA
KABWE, AdolineMALU TSHITENGE,Doris MULUMBA KABWE, Gemima DIYI, Tantine Rose
KAPINGA, Oncle Edouard TSHITENGE; qu'ils reçoivent par ici l'expression
de notre plus grande reconnaissance pour leur assistance morale et
matérielle.
A mes Amis, Camarades et Compagnons ; Junior LIBAMBU, Guelord
MUNGWELA, Modeste OTEMAYOLO, Chanella KASALU, Isa MPEMBA, Patrick OTHAMA, Noel
DONDO, Yve KAYANGA, Manacer WADI, Rachel BILL, Joël BENTONE, Rackxilly
ANGALI, Daniel MULUMBA,Papy KABEYA, Fiston KABAMBA; Eric NGUNZA, Giresse
ESAKWA ; qu'ils trouvent par ici notre profonde gratitude pour leur
soutien à notre égard.
Enfin, nos remerciements à tous ceux qui ont aussi,
d'une façon ou d'une autre, contribué à la
concrétisation du présent travail et dont les noms n'ont pas
été précités. Merci à tous !
MWAMBA KABWE Honoré
ABREVIATIONS ET SIGLES
- AFDL : Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo
- ACI : Accord Global et Inclusif
- BENELUX : Belgique, Nederland et
Luxembourg
- CNS : Conférence Nationale
Souveraine
-DIC : Dialogue Inter Congolais
- DDR : Désarmement,
Démobilisation et Réinsertion
- DDRRR : Désarmement,
Démobilisation, Rapatriement, Réinstallation et
Réinsertion
- EIC : Etat indépendant du
Congo
- FARDC : Forces Armées de la
République démocratique du Congo
- MPR : Mouvement Populaire de la
Révolution
- MONUC : Mission des nations-Unies au
Congo
- MLC : Mouvement pour la
Libération du Congo
- O.N.U : Organisation des Nations-Unies
- ONG : Organisation Non
Gouvernementale
- PME : Petite et Moyenne Entreprise
- PNUD : Programme des Nations-Unies pour le
Développement
- PPRD : Parti du Peuple pour la
Reconstruction et le Développement
- RDC : République Démocratique
du Congo
- RCD-G : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie-Goma
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
Un travail scientifique n'a de valeur que dans le
problème qu'il suscite, le différencie des autres ayant
déjà traité de la mêmematière. C'est parce
que le chercheur a constaté un fait pour lequel les explications
s'avèrentnécessaire en vue d'en déterminer le bien ou le
mal fondé ; c'est parce que la société dans laquelle
le chercheur vit est buté à des problèmes face auxquels
des solutions sont indispensables, qu'il se donnele souci de mèner des
investigations en vue de trouver des réponses. C'est comme quiconque
dirait, pas de problème, pas de problématique, pas de recherche
non plus.
Selon le professeur SHOMBA Sylvain, la problématique
« signifie problème à résoudre par des
procédés scientifiques. Comme substantif,
problématiquedésigne l'ensemble des questions posées dans
un domaine de la science en vue d'une recherche de solution qui s'impose.
(1(*))
Le développement est l'amélioration des
conditions de vie d'un peuple, cette amélioration se doit quantitative
et qualitative.
Le développement est l'effet de quitter une
manière de vivre non humaine c'est-à-dire précaire et
d'intégrerune de plus humaine.
Par conséquent, la meilleure organisation d'un peuple
dans une société, ayant pris la forme de l'Etat, le
développement, c'est à quoi est appelé chaque Etat au
travers des politiques mises en place par ceux qui le
représententc'est-à-dire les gouvernements.
Aux jours d'aujourd'hui où le phénomène
de la mondialisationdébridée est inhérent à chaque
peuple, le village planétaire dans lequel nous vivons est
compétitif. Aux côtés de l'acteurclassique des relations
internationales qui sontl'Etat, d'autres comme les Entreprises multinationales
ont vule jour avec des appétits de plus en plus aiguisés.
Dans ce contexte, les gouvernements qui représentent
l'Etat qui gouvernent au nom de gouvernés c'est-à-dire pour
l'intérêtgénéral , sont censés mener des
politiques qui puissent arriver à préserverl'intérêt
national en relevant lesdéfis du développement auxquels sont
liés tous les peuples.
Pour s'en convaincre, BRAECK MAN écrit :
« depuis que l'économie s'est mondialisée, il n'ya plus
de tabou. Les frontières ne sont plus inviolables, l'autorité des
Etat, n'est plus souveraine, le Droit international lui-même est sujet
de distorsion, quant au ressources, elles sont désormais à
prendre par le plus rapide, le mieux armé, le plus proche, le monde
entier est devenu un champ d'action pour les multinationales à la
recherche des profits à court terme. »(2(*))
De ce qui précède, nous nous posons deux
questions qui constituent notre problématique :
· La diplomatie peut-elle être un instrument du
développement?
· Quelles solutions pourrions-nous envisager pour que la
diplomatie contribue réellement des Etats ?
2. HYPOTHESES
Il ne suffit pas seulement de poser ces questions, il faut
également tenter d'y répondre, ce qui nous oblige à
émettre les hypothèses du travail.
La présentation des hypothèses consiste à
trouver une réponse ou des réponsesprovisoires à la
question ou aux questions posées par le sujet.
Selon GRAWITZ, une hypothèse « est une
proposition de réponses à la question posée ; elle
tend à formuler une relation entre des faits significatifs. Même
plus au moins précise, elle aide à sélectionner les faits
observées ». (3(*))
L'hypothèse est une supposition, c'est une proposition
concernant la valeur d'un paramètre. C'est la forme d'une distribution
et le plus souvent, la loi probabiliste à l'origine du caractère
des observations. (4(*))
Répondant à la première question de notre
problématique, nous disons que la diplomatie est une conséquence
logique de la politique étrangère. Et la politique
étrangère est une partie de l'activité étatique
tournée vers le dehors, c'est-à-dire qui traite par opposition
à la politique intérieur, des problèmes qui se posent
au-delà des frontières. (5(*)). En tant que telle, elle est le fruit de la
conception que se font les décideurs c'est-à-dire les gouvernant
censée préserver l'intérêt national.
Quant à la réponse à donner à la
seconde question de notre problématique, nous estimons que celle-ci est
liée à la première.
En effet, autant la politique intérieure poursuit le
bien-être du peuple autrement dit le développement, autant la
politique dite étrangère au travers la diplomatie,dans ces
actions et interactions avec d'autres pays pour suivre ce même
bien-être du peuple pour lequel elle est engagée.
L'intitulé du livre d'A. Raymond « paix
et guerre entre les nations » prouve à suffisance que sur la
scène internationale deux acteurs sont très importants, le
diplomate et le militaire l'un complète les insuffisances de l'autre et
vice versa.
La scène internationale implique donc la diplomatie, la
guerre et le tout pour la préservation de l'intérêt
national sous ses diverses formesrésuméaux défis du
développement.
3. METHODES ET
TECHNIQUES
Toute recherche en application de caractère
scientifique en sciences sociales comme dans les sciences en
général doit comporter l'utilisation des
procèdesopératoiresrigoureux, bien définis,
transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions adaptées au genre des problèmes
et des phénomènes en cause : ce sont des méthodes et
des techniques.s
A. Méthodes
Selon le Dicos Encarta ; « une
méthode, système ou ensemble de procédés
utilisés dans le but d'obtenir un certain résultat (dans les
domaines scientifiques ou techniques) ». (6(*))
Dans cette analyse, nous optons pour les méthodes
fonctionnaliste et dialectique.
La méthode fonctionnaliste sert à étudier
la(les) fonction(s) des éléments d'une unité organique,
telles que l'ONU, l'Etat.
La méthode dialectique étudie le fait social
dans ses connections universelles, dans ses contradictions et dans son
changement autodynamique et perpétuel. (7(*))
L'usage de la premièreméthode nous permet de
déceler la fonction au le rôle que la diplomatie peut jouer dans
le processus du développement.
L'usage de la seconde méthode nous a permis de
comprendre pourquoi est-ceque la diplomatie de la RDC n'arrive-t-elle pas
à contribuer à son développement alors que telle serait
sa finalité.
B. Technique
Les techniques sont des instruments, des
procédésopératoires pour récolter les
données. C'est l'ensemble de moyen et procédé qui
permettent à un chercheur de rassembler les informations originales ou
de secondes mains sur un sujet donné. (8(*))
Dans cette analyse, nous avons utilisés la technique
documentaire, grâce à cette technique, nous nous sommes
procuré des différents documents dont les contenus ont
été en rapport avec notre sujet.
4. DELIMITATION DU
SUJET
Restreindre son champ d'investigation ne devrait pas
êtreinterprété comme une attitude de faiblesse ou de fuite
de responsabilité mais au contraire comme une contrainte de la
démarche scientifique. En effet, toute démarche scientifique
procède fatalement par un découpage de la réalité.
Il n'est pas possible à étudier, de parcourir tous les
éléments influents jusqu'aux extrêmes limites de la terre
et jusqu'au début du temps.
Ainsi pour des raisons d'ordre et de pédagogie, nous
allons subdiviser ce travail dans le temps et dans l'espace.
A) Délimitation temporelle
Dans le temps, cette étude partira de 2006 à nos
jours.
En effet, 2006 est l'année pendant laquelle notre pays
a organisé pour la première fois des
électionsdémocratiques de son histoire, la
démocratieétant la forme de l'Etat la plus acceptée et la
plus crédible, nous avons souhaité juger les performances de la
diplomatie congolaise ainsi que ses faillites à partir de cette
année jusqu'à ce jours car la démocratie est un processus
continu. Elle doit avoir un impact sur la politique étrangère en
influant sur son instrument qu'est la diplomatie pour en faire un instrument de
développement.
B) Délimitation spatiale
Dans l'espace, notre étude comme l'indique
l'intitulé de notre travail ; s'attèle sur la RDC.
La République Démocratique du Congo est le cadre
expérimental sur lequel l'apport de la diplomatie dans le processus du
développement cherche à se définir.
Toutefois, que ça soit dans le temps ou dans l'espace,
la possibilité d'un coup d'oeil rétrospectifn'est pas à
écarter pour des raisons de complémentarité et de
l'objectivité.
5. INTERET ET CHOIX DU
SUJET
Le choix du sujet de recherche scientifique n'est pas un fait
du hasard. Ainsi cette étude ne peut manquer d'intérêt.
Il découle de ce qui précède que le sujet
sous examen soulève un intérêt à la fois
scientifique et personnel.
Du point de vue scientifique, cette étude est certes
minime, ce pendant peut servir des informations permettant de compléter
et d'approfondir les connaissances en matière de diplomatie comme
conséquence de politique étrangère.
Du point de vue personnel, le choix de ce sujet est une
réponse tant soit peu à la problématique du
sous-développement dont notre pays subit dans sa globalité
nécessitant donc des réponses en termes des politiques
grâces auxquelles le développement peut être possible.
6. DIFFICULTES
RENCONTREES
Certes, un travail scientifique pareil ne peut être
rédigé sans quelques difficultés. Sur ce, nous avons
rencontré quelques difficultés au niveau des finances, ce
à occasionné la lenteur pour se documenter, nous avons en outre
rencontré les difficultés au moment où l'on a
consulté les bibliothèques parce qu'il est arrivé des
moments qu'on ne trouve pas ces ouvrages spécialisés.
7. PLAN DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
trois chapitres.
Les premier s'attelle sur
lesgénéralités : la définition des concepts de
base et la présentation de la RDC.
Le deuxième analyse la diplomatie congolaise dans ses
principes et ses acteurs de prise des décisions.
Le troisième chapitre enfin met en exergue les
différents volets d'une diplomatie dedéveloppement, les faillites
à celle de la RDC et son adaptation à la mondialisation. La
reprise et les perceptives sont incluses dans la conclusion.
CHAPITRE 1 : LES
GENERALITES
Lesgénéralitésdont il est question tout
au long de ce premier chapitre, nous permet tout simplement de cerner les
paramètres qui devront intervenir au cours de notre travail.
Ces différentsparamètres sont
appréhendés à travers les définitionsdes
différents concepts opératoires et par une
présentationgénérale de la RDC qui en effet constitue
l'étendue spatiale sur laquelle est basé notre travail.
SECTION 1 : DEFINITION
DES CONCEPTS
§1. Diplomatie :
On ne peut pas avoir à faire usage du concept de
« diplomatie » sans toutefois connaitre sa
signification ou son sens. Du moins chacun d'entre nous en retient une
essentielle de la sauvegarde de la paix et de son établissement ;
c'est-à-dire la prévention du climat de
sérénité dans les relations des divers ordres
qu'entretiennent les Etats.
Sachez les que jadis pour exprimer les Relations entre Etats
ou caractériser la pratique de ces relations, on parlait de
négociation. Ce n'est que vers la fin du XVIIIème siècle
qu'apparut l'emploi du
concept « diplomatie ». Celle-ci
visait la science qui permettait de retrouver les droits inscrits dans les
vielles chartes et sur lesquels les souverains pouvaient appuyer leurs
revendications.
Selon l'oxford English dictionary, la
diplomatie est la conduite des Relations internationales par voie de
négociation ; la manière dont ces relations sont
réglées par les Ambassadeurs et les envoyés ;
l'activité ou l'art du diplomate. (9(*))
Parmi les nombreuses définitions qui ont
été formulées à propos de la diplomatie, nous en
retiendrons quelques qui sont particulièrement significatives autant
quelles émanes d'auteurs éminents :
Pour Pradier FODERE « la diplomatie est l'art
de représenter le gouvernement et les intérêts de son pays
auprès des gouvernementsétrangères, de veiller à ce
que les droits, les intérêts, la dignité de sa patrie ne
soient pas méconnus au dehors, d'administrer les affaires
internationales et de diriger conformément aux instructions
reçues, les négociations diplomatiques. (10(*))
De sa part, PLANTEY quant à lui, attribue à la
diplomatie la fonction d'atténuer les conséquences de la
modification des rapports de force entre les Etats et de prévenir ou
modérer le développement des contraintes et puissances
unilatérales. (11(*))
C'est dans le même ordre d'idée que le Robert
encyclopédique, conçoit la diplomatie comme branche de la
politique qui concerne les relations entre Etats et aussi comme art de
représentation des intérêts d'un gouvernement à
l'étranger, de l'Administrations des Affaires internationales.
(12(*))
Plusieurs auteurs estiment que la diplomatie est un art et les
autres pensent d'elle qu'elle est une science. Nous par contre sans pour autant
vouloir prendre part à ce débat, qui ne constitue pas l'objet de
ce travail, nous nous limitons à affirmer au regard des
définitions fournies en disant que la diplomatie résulte de l'une
et de l'autre. C'est-à-dire qu'elle est un art, notamment de conduire la
politique extérieure d'un Etat car elle oeuvre quotidiennement pour
attirer des sympathies à son pays et de l'entourer d'amitiés qui
protègent son indépendance et règle pacifiquement les
conflits internationaux. Elle est aussi une science parce qu'elle exige des
multiples connaissances objectives pour sa compréhension et sa
pratique.
Nous pouvons aussi dire que la diplomatie est un
système employé pour établir et maintenir des rapports
entre les peuples par des personnes appropriées telles que les
Ambassadeurs, les Ministres, les chargés d'affaires et agents et elle
peut être considérée comme une technique qui préside
au développement d'un monde pacifique et conciliateur des relations
internationales.
§2. Politique
extérieure
La politique extérieure a toujours fait de confusion
avec la diplomatie. Mais il faut savoir qu'une nette distinction importante
existe entre diplomatie et politique étrangère, même si
elles sont étroitement liées, complémentaire et
indispensables l'une à l'autre.
La politique extérieure est ainsi perçue comme
l'ensemble des options fondamentales arrêtées par les organes
supérieures d'un Etat dans ses relations avec le monde extérieur,
avec d'autres sujets de droit international que sont les Etats. (13(*))
Marie-Christine KESSLER estime que la politique
extérieure est une politique protéiforme. Elle est
l'activité par laquelle un Etat établit, définit et
règle ses rapports avec les gouvernements étrangers. (14(*))
Elle va plus loin pour dire qu'elle se décompose en une
multitude de sous politiques géographiques, sectorielles,
bilatérales, multilatérales, donnant lieu à des
combinaisons multiples. (15(*))
§3. Politique
étrangère
La politique étrangère correspond aux choix
stratégiques et politiques de plusieurs hautes autorités de
l'Etat.Elle se différencie de la diplomatie en ce sens que la diplomatie
met en exerce la politique étrangère par l'intermédiaire
des diplomates.
C'est les différents mécanismes de la
préservation de l'intérêt national d'un Etat dans ses
relations avec l'étranger.
Cela étant, nous pouvons retenir que la politique
étrangère consiste essentiellement dans les principes, les
objectifs fondamentaux, les tendances générales de l'action d'un
Etat hors de ses frontières.
§4.
Développement
L'apparition du concept « développement »
s'est effectuée de façon simultanée avec l'apparition de
la pauvreté et de la misère, vers la fin de la deuxième
guerre mondiale dans les années 1945 ; se mettant ainsi au centre des
problèmes sociaux fondamentaux et politiques du monde entier.
Il est donc d'une grande préoccupation pour nous de
vouloir chercher à cerner le sens de ce concept qui aujourd'hui est
perçu comme idéal de tous les Etats.
A cet sujet, le développement c'est l'expansion plus la
transformation qui est à la sociale, culturelle et
économique ; elle est autant qualitative que quantitative.
(16(*))
Le concept de développement, comme catégorie
complexe et contestée, peut être abordé selon plusieurs
point de vue, non exclusif les uns des autres et relativement
indépendants des frontières disciplinaires en science
sociales.
C'est ainsi que, Olivier de SARDAN choisit la voie de la
situation sociale lors qu'il se propose de définir le
développement, dans une perspective fondamentalement
méthodologique, comme « l'ensemble des processus sociaux induits
par les opérations volontaristes de transformation d'un milieu social,
entreprise par le biais d'institutions ou d'acteurs extérieurs à
ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une
tentative de greffe de ressources et/ou savoirs. (17(*))
Le professeur MBOLOKALA qualifie le concept
développement d'une polysémie notoire en son préface fait
dans l'ouvrage « développement endogène » ; il
définit ledit concept comme un idéal en tant que recherche
permanent d'un mieux-exister qui s'opère par un processus dynamique de
transformation des structures mentales, sociopolitiques, économiques et
culture d'une société. (18(*))
Quant à SAMIR AMIN, il estime que le
développement c'est l'expansion plus la transformation. La
transformation est à la fois sociale, culturelle et économique ;
elle est autant qualitative que quantitative. (19(*))
Ce faisant, il convient de retenir que le développement
a pour objectif d'améliorer la qualité de vie d'une population
pour lui permettre d'atteindre la satisfaction de ses besoins fondamentaux
à savoir ; se nourrir, se loger, l'infrastructure, avoir accès
à l'éducation, à la culture, à la santé,
ainsi qu'au travail...
SECTION 2 : PRESENTATION DE
LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
§1. Situation
Géographique
La RDC est le plus vaste pays en Afrique au sud du Sahara et
le troisième du continent par sa taille. (20(*))
Au centre de l'Afrique, à cheval sur l'équateur,
elle bénéfice des conditions géographiques
privilégiées qui jouent en sa faveur.
Compris entre 50°20' de latitude de Nord et 130° de
latitude de Sud, il s'étend entre 12°15' et 13°15' de
longitude Est. (21(*))
La RDC couvre une superficie de 2.345.000 km², environ 33
fois plus grand que le BENELUX (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois
plus grand que la France ou deux fois plus que le Québec. En Afrique
seuls le Soudan et l'Algérie sont plus étendus que la RDC.
Partageant neuf frontières avec ses voisins, le
Congo-Kinshasa est limité à l'Ouest par le Congo-Brazzaville, au
Nord par la République centrafricaine et le Soudan, l'Est par l'Ouganda,
le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie au Sud par la Zambie et l'Angola.
La disposition de relief accentue la situation continentale du
pays dont les relations extérieures dépendent en partie des pays
voisins. (22(*))
En réalité la RDC est un pays
semi-enclavé du fait qu'en plus de la faible densité de ses
réseaux de communication, elle ne possède qu'une façade
maritime, sur l'océan Atlantique de 37km. En raison de sa superficie, de
ses richesses et de son importante population, le Congo demeure l'un des
géants de l'Afrique, avec l'Egypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud.
Par ailleurs, signalons aussi bien que la constitution de 2005
de la RDC prescrit un nouveau découpage du pays en 25 provinces, tout en
conservant la ville-province de Kinshasa comme capitale du pays, mais
actuellement le Congo se compose des provinces suivantes : le Bandundu, le
Bas-Congo, le Kasaï occidental et oriental, le Maniema, le nord et sud
Kivu.
Parmi les avantages à faire valoir de sa situation
géographique, la RDC est le premier pays d'Afrique du point de vue de
l'étendue de ses forêts dont la moitié du territoire
Nationale est occupé par la forêt équatoriale au nord et le
plus important pour la préservation de l'environnement mondial. L'Est du
pays est le domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des
volcans. Le Sud et le Centre en savane arborées, fortement un haut
plateau en minerais divers.
La position de la RDC sur l'équateur a une influence
essentielle sur les données climatiques et lui fait
bénéficier du privilège d'appartenir à une zone
intertropicale. Le climat général du pays est chaud et humide,
mais cette situation varie selon les provinces, ainsi donc le pays comprend
trois types de climat : le climat tropical, le climat tempéré et
le climat équatorial.
L'existence des tels climats produit une
végétation dense et régit les activités Agricoles
de la population Congolaise. Car à l'exception des montagnes, tout le
pays bénéficie des températures moyennes
élevées, assurant le minimum de chaleur indispensable à la
vie végétale. (23(*))
Il nous faut retenir que la RDC se classe parmi le dix
premiers pays de la méga biodiversité du monde avec plusieurs
espèces divers ; de mammifères, d'oiseaux, de poissons, de
reptiles, de batraciens et angiospermes. Elle dispose d'une faune naturelle
exceptionnelle où l'on y trouve tous les grands animaux de l'Afrique et
des espèces rares.
Elle dispose aussi d'abondantes ressources en eau, des lacs
poissonneux notamment le lac Tanganyika (plus grand que le Burundi) le plus
poissonneux du monde. (24(*))
§2. Situation
politique
La situation politique de la RDC est restée fortement
mouvementé depuis l'accession du pays à l'indépendance,
par plusieurs événements marquants notamment des guerres de
sécessions, les mutineries, les rebellions, ainsi que des conflits qui
se traduisent d'une part par un processus de militarisation accentuée de
la société congolaise avec la présence accrue des groupes
armés étrangers, le recrutement massif des jeunes et des enfants,
la création des milices d'autodéfense et une augmentation du
trafic illicite d'armes légères.
Constatons le, ensemble avec le Professeur BANYAKU, qui estime
que l'histoire politique du Congo est faite de moments de soubresaut d'espoir
pour la libération de tout un peuple et de moments de sombrement profond
dans le désastre et le chaos d'un grand Etat en perdition ou en
partition. Cette dynamique contrariante se traduit par des courts moments
d'apaisements et de longs moments de turbulence généralement
violente emportant les grands espoirs de la population pour l'idéal
démocratique ainsi que pour leur bien-être
socio-économique. (25(*))
La RDC a été plongée dans plusieurs
conflits, certains désormais résolus tandis qui d'autres couvent
encore ; mais en dépit de tous ces événements la RDC voit
aujourd'hui s'offrir une occasion unique. Elle émerge peu à peu
d'un passé difficile : une longue période coloniale suivie d'une
naissance pendant la guerre froide, puis plusieurs décennies
d'instabilité chronique suivies de deux guerres concentrées sur
une période de cinq ans. (26(*))
En effet c'est après un temps relativement
concentré entre les événements de Léopoldville en
janvier 1959 et les résolutions de la table ronde de Bruxelles en mai
1960, que la RDC va faire une entrée fracassante dans le concert des
nations en accédant à son indépendance au 30 juin 1960.
Cet événement va raviver les espoirs de la population pour la
libre gestion de leurs propres destinés.
Mais cela ne durera pas longtemps pour qu'en juillet 1960 on
assiste aux premières fragmentations de mouvements
sécessionnistes et des mouvements réfractaires ou
révolutionnaires de 1961, aussi tôt le pays sera plongé
dans une crise institutionnelle entre le Premier Ministre Lumumba et le Chef de
l'Etat KASA-VUBU, à la suite de l'éviction du premier Ministre et
sa liquidation en janvier 1961. Ces événements laisseront la
place à une suite de conflit constitutionnel entre le Président
KASA-VUBU et les deux chambres du parlement ; à propos de
l'interprétation de la disposition transitoire de la loi fondamentale
sur l'élaboration de la constitution et sur la formation de la
constituante, se terminera par la suspension du parlement.
Il va s'en suivre d'une suite d'événements
conflictuels mettant en cause le Chef de l'Etat et son premier Ministre
Moïse TSHOMBE avec son parti le CONACO longuement majoritaire au
parlement. Face au refus du président de nommer un premier Ministre issu
de la majorité parlementaire de la CONACO, les institutions de la
République seront paralysées. Face à cette situation, le
front démocratique du Congo, incite le haut commandement militaire
à prendre le pouvoir et place le Lieutenant Général Joseph
Mobutu au pouvoir comme Président de la République en novembre
1965.
Dès son accession au pouvoir, les signes forts
étaient donnés par le nouveau Président à la classe
politique pour l'obliger à se soumettre à son autorité.
Confrontée à la fois à la recherche d'une
légitimité politique interne et à la subvention de la
haute finance, lésée par la première Nationalisation des
Société à charte intervenues pendant les années
66-67. C'est ainsi que sera réprimé un premier complot auquel se
trouveront associés l'ancien Premier Ministre KIMBA et trois autres
parlementaires M.M. Jérôme ANANY, Alexis MAHAMBA et Emmanuel
BAMBA. Ils seront condamnés à mort et exécutés par
la pendaison publique. (27(*))
Une terreur va s'installer, par la création d'un parti
unique dominant, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). On
assiste à la suppression du parlement et l'obligation faite à
tous les citoyens de devenir membre du nouveau mouvement de rassemblement
populaire et révolutionnaire.
La conséquence de la Zaïrianisation se manifeste
par les mouvements de déstabilisation et à une grande crise
sociopolitique. L'installation de multiples atteintes aux droits de l'homme est
constatée par des multiples abus de pouvoir avec des relégations
d'opposants, des arrestations arbitraires et des tracasseries dans la
société civile organisée par les services de
sécurité, les brigades de parti-Etat et les milices
paramilitaires.
Les années 90 marquées par la
libéralisation politique, sera inaugurées par les consultations
populaires : sur le plan de l'évolution des institutions du pays, le
chef de l'Etat a présenté les décisions suivantes.
(28(*)) :
- L'introduction du multipartisme à trois au
Zaïre, l'abolition de l'institutionnalisation du MPR ;
- La désignation d'un Premier Commissaire d'Etat ou
Premier Ministre suivi de la formation d'un gouvernement de transition ;
- La révision de l'actuelle constitution en vue de
l'adapter à la période de transition qui s'instaure ;
- La mise sur pied d'une commission chargée
d'élaborer la constitution de la troisième république,
constitution qui sera sanctionnée par un référendum
populaire ;
- L'élaboration, enfin, d'un projet de loi devant
régir les partis politiques dans notre pays et organiser leur
financement.
L'ouverture de la CNS (Conférence Nationale Souveraine)
donna lieu au débat National public, mais les nouvelles exigences
sociales d'une population ayant totalement perdu confiance à ses
dirigeants prirent une tournure dramatique avec le désordre social, qui
s'illustra par le pillage instantané du 3 décembre 1990 et les
deux grands pillages de 1991 et 1992.
La RDC, ex-Zaïre à l'époque en 1994 voit
s'aggraver sa situation politique par l'arrivée des
réfugiés Rwandais, fuyant les massacres perpétrés
chez eux.
Une nouvelle opposition politico-militaire, née
à l'Est du pays, l'Alliance des Forces Démocratique pour la
Libération du Congo (AFDL), dirigée par Laurent
Désiré KABILA est appuyée par l'Ouganda et le Rwanda,
déclare la guerre au pouvoir central de Kinshasa. Le Président
Mobutu Sese Seko est renversé le 17 mai 1997. L'AFDL et le
Président Laurent Désiré KABILA prennent le pouvoir.
(29(*))
C'est en voulant limiter l'influence de l'Ouganda et du
Rwanda, par le Président Laurent D. KABILA, que va éclater la
guerre d'agression Rwando- Ougando-Burundaise en RDC. Les belligérants
signent à Lusaka un accord de cessez-le feu, qui conduit les forces
étrangères des pays présents sur le territoire de la RDC
à retirer leur troupes, le conseil de sécurité
créera la MONUC (Mission d'Observation des Nations Unies au Congo) dans
le but de maintenir une liaison sur le terrain avec toutes les parties à
l'Accord de cessez-le feu.
Alors commandant en chef des forces terrestres, Joseph KABILA
fils du feu le Président Laurent-D. KABILA, succède à la
tête de l'Etat son père, qui est assassiné en janvier
2001.
Durant le conflit, le Rwanda et l'Ouganda ont
créé des groupes ou de milices qui ont provoqué une guerre
civile impliquant trois fonctions principales : le gouvernement de la RDC
(Kabilistes ou PPRD, appuyés par l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe),
le RCD-G (soutenu par le Rwanda) et le MLC (par l'Ouganda). (30(*))
Ainsi donc, sur le plan de la transition politique et à
l'issue des négociations particulièrement ardues et suite aux
pressions internationales redoublées, le long processus de DIC (dialogue
inter-congolais) va aboutir à la signature le 17 décembre 2002
par les représentants des composantes et entités au DIC, de
l'Accord Global et Inclusif. Le 2 avril 2003, l'Accord de cessez-le feu de
Lusaka est alors complété par « l'Accord Global et Inclusif
» à Sun City (Afrique du Sud), les participants au DIC signent
l'Acte final des négociations politiques, par lequel ils approuvent
formellement l'ensemble des Accords qui constitue un programme global de
restauration de la paix et de la souveraineté Nationale en RDC pendant
une période de deux ans.
Ces accords comprennent l'accord global de décembre
2002, la constitution de la transition, le mémorandum sur les questions
militaires et les questions de sécurité de mars 2003 et les 36
résolutions adoptées par les participants à Sun City en
mars et Avril 2002. La signature de l'Acte final maquera un nouveau chapitre
important dans le processus de reconstruction Nationale et de la paix en RDC.
(31(*))
Une constitution de transition est promulguée par le
Président Joseph Kabila, le 4avril 2003. Le gouvernement d'union
nationale, ainsi formé, le 30 juin 2003, est chargé de mettre en
oeuvre le processus électoral dont le referendum constitutionnel,
organisé en décembre 2005, constitue la première
étape, suivie par les élections présidentielle et
législatives en juillet et octobre 2006.
Le gouvernement a aussi pour mission de rétablir
l'autorité de l'Etat dans les provinces, autorité bafouée
par les belligérants qui se sont répartis leur contrôle
Administratif et militaire, au gré de leurs alliances et de leurs
intérêts économique. (32(*))
Le pouvoir est donc partagé selon la formule de «
1+4 » :c'est-à-dire, un Président de la République et
quatre vice-présidents.
On croyait que la transition politique était bien
partie en RDC, les réalités de terrain démentaient les
professions de foi des plus optimistes. Quand ce ne sont pas les
incompatibilités d'humeurs entre Ministres qui gangrènent le bon
fonctionnement de l'équipe gouvernementale, ce sont les provinces
ex-rebelles qui rappellent au gouvernement central que la réunification
physique du pays est très loin de devenir une réalité.
Le troisième rapport spécial du
secrétaire du conseil de sécurité de l'ONU sur la MONUC ;
rapporte qu'en dépit de la mise en place des institutions de transition,
des freins à l'action du gouvernement de transition ont
été observé. Certains éléments des anciens
belligérants conservaient une mentalité de guerre et cherchaient
activement à faire échouer la transition. (33(*))
D'une part des freins au rétablissement de
l'autorité de l'Etat sont observés par le fait que le pouvoir de
l'Etat fut déficient ou inexistant dans de nombreuses parties du pays
où l'autorité est exercée par les Administrations
parallèles qui ont été créées par les
groupes armés, y compris d'anciens éléments
belligérants du gouvernement de transition. La réunification des
structures Administratives parallèles au niveau local n'a guère
avancé. De plus, des milices armées, qui cherchent à
conserver leur contrôle illicite sur les ressources naturelles,
continuent de s'opposer aux efforts visant à mettre en place des
Administrations légitimes. D'autre part, des freins au
rétablissement de la sécurité sont observés, or
cette dernière constitue pourtant la pierre angulaire de la
réussite de la transition politique.
L'absence de progrès concernant le désarmement,
la démobilisation et la réinsertion (DDR) des ex-combattants
congolais a constitué un important facteur de déstabilisation.
Malgré le déploiement, durant l'automne de 2003, de commandants
de région militaire chargés d'assurer l'intégration dans
les Forces Armées de la RDC (FARDC), les groupes armés du pays
sont encore loin d'être véritablement intégrés et
les commandants de région militaire n'ont guère de prise sur les
éléments armés qui leur ont été
confiés. De même, la lenteur de l'application du programme
désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation
et réinsertion (DDRRR) des combattants étrangers, avec l'aide de
la MONUC, est resté une préoccupation majeure. (34(*))
En 2006, il a connu ses premières élections
libres et transparentes ou les peuples avaient le libre choix de choisir leurs
dirigeants.
Mais en dépit de tous les événements
fâcheux qu'a traversés la RDC, ce dernière a
accédée enfin à des institutions politiques
démocratiques et cela à travers des actes forts de la
démocratie, qui sont les élections permettant ainsi de tourner
une nouvelle page en vue d'écrire un nouveau chapitre de son
histoire.
§3. Situation
socio-économique
La RDC, qui est l'un des pays parmi les plus vastes et les
plus peuplés du continent Africain, n'a pour autant pas le niveau de vie
qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles (minerais,
bois précieux, produits agricoles,...) et cela par le simple fait que
son système socio-économique a longtemps été
handicapé par une guerre civile lavée et un niveau de corruption
les plus élevés de la planète.
Le classement 2005 de « Transparency International
», sur l'indice de perception de la corruption, classait la RDC
sixième sur 158 pays évalués. Après une
période de relatif dynamique économique, la RDC a subi une
sévère dépression entre le milieu des années 1980
et le milieu des années 2000 liée à une gestion
marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont
ravagé le pays.
En 2006 la RDC est l'un des dix pays les plus pauvres du
monde, et les inégalités y sont très marquées. Une
grande partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté
fixé à deux dollars par jour avec une majorité des femmes
et des hommes, qui n'ont aucun revenu, les disparités sont très
fortes, avec un taux de chômage très élevé, des
salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays.
Le forum économique et mondial sur l'Afrique rapporte
que l'économie congolaise est une des économies les moins
compétitives d'Afrique.(35(*))
Cette économie occupe en 2008, selon le rapport de la
Banque mondiale sur le climat d'affaire, la 178ème position,
c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde
considérés d'après leurs capacités d'offrir de
réelles facilités de faire des affaires. (36(*))
L'histoire économique récente de la RDC est
galonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de
l'économie bien que confronté aux déséquilibre
financiers, à la montée de l'endettement et à la
stagnation de la production, mais malgré cela les relations commerciales
entre différentes régions du pays dans leur ensemble restent
faibles encore aujourd'hui.
La production minière, qui a commencé plus d'un
siècle, a joué un rôle important dans la gestion
économique. En effet, le sous-sol de la RDC est compté parmi les
plus riches au monde au regard de la géologie et de la
minéralogie. Etant donné cet avantage naturel, la
défaillance de l'économie congolaise est
généralement attribuée à la «
malédiction des ressources naturelles ».
La RDC possède des gisements, contenant une
cinquantaine de minerais, mais seulement une douzaine de ces minerais sont
exploitées. La Gécamines (Générale des
Carrières et des Mines) était la principale entreprise
minière du pays, elle jouait un rôle social et économique
important pour beaucoup de PME (petite et moyenne entreprise) se trouvant dans
sa périphérie. Mais aujourd'hui la réalité n'est
plus la même, la Gécamines a été déchue, la
production minière industrielle s'est aussi effondrée avec elle ;
plusieurs mesures de restriction et de libéralisation du secteur minier
n'ont rien donné, d'autant plus qu'on assiste à l'exploitation
des terres des paysans au profit de nouvelles concessions minières,
à la fraude généralisée et aux contrats
léonins.
Cependant, l'agriculture reste le principal secteur de
l'économie de la vie de la population active. Le secteur secondaire
(industriel) par contre est très peu développé et
caractérisé par une forte présence de l'Etat,
marginalisant ainsi le secteur privé.
L'économie congolaise est aujourd'hui bien plus pauvre
qu'elle ne l'était à l'indépendance. Selon un rapport de
la Conférence Nationale Souveraine, le secteur informel présente
près de 60% des activités économiques. Douze ans
après, il est évident que ce pourcentage représente plus
de 80% des activités. (37(*))
Elle est devenu un pays sous développé en
régression par rapport aux années précédentes,
parce que avant d'autres pays venaient se faire traiter dans la RDC tel est le
cas de l'Afrique du Sud mais nous voyons ce pendant qu'aujourd'hui ce
maintenant le cas contraire.
La part de l'économie informelle dans la
création d'emplois s'est accrue continuellement au point de devenir le
secteur dominant de la RDC. Bien que le volume de production de ce secteur ait
grandement augmenté, le secteur informel congolais ne joue pas un
rôle essentiel dans l'économie nationale fournissant des revenus
minimum à ses employés.
§4. Situation
culturelle
La culture de la République démocratique du
Congo reflète la diversité des centaines de groupes ethniques
habitant le pays et leurs coutumes. Aux bouches du fleuve (Bas-Congo)
succèdent une dense forêt dans le bassin du fleuve Congo
(provinces Orientale et Équateur), et une savane sur les plateaux du
centre (Kasaï), la région le plus densément peuplée
du pays en dehors de l'agglomération de Kinshasa. Depuis la fin du XIXe
siècle, les modes de vie traditionnels ont été
modifiés suite à la colonisation, les luttes pour
l'indépendance, la mainmise sur le pays par Mobutu Sese Seko, et plus
récemment les Première et Deuxième Guerre du Congo.
Malgré ces influences, les coutumes et les cultures traditionnelles du
Congo restent en grande partie préservées.
La RDC à ce Peuples, langues,Média et
littérature tels que (l'Audiovisuel et Presse écrite), Arts tels
que (Architecture et Sculpture), Agriculture, chasse, nourriture et boissons et
Habillement et modes.
CHAPITRE II : DE LA
DIPLOMATIE CONGOLAISE
Dans ce deuxième chapitre, afin de comprendre le grand
préalable de la diplomatie congolaise, il nous ait important d'analyser
les principes de la diplomatie congolaise ainsi que sa prise de décision
de la politique étrangère.
SECTION I. LES PRINCIPES DE
LA DIPLOMATIE CONGOLAISE
Nous devons comprendre qu'il existe une
philosophiespécifique qui oriente l'action extérieur et
détermine la prise des décisions par les autorités
congolaises, en faisant des analyses de certains principes ancrés de
l'historique de sa diplomatie depuis la 1erRépublique
jusqu'à ce jours.
§1. Sous la
premièreRépublique (de 1960 à 1965)
A la suite de son adhésion à l'ONU, le 20
septembre 1960, la Rép. Du Congo/Kinshasa, fit sienne les cinq principes
de coexistence pacifique édictés par cette organisation à
savoir :
Ø Egalité souveraine des Etats ;
Ø Règlementpacifique des
différendsinternationaux ;
Ø Non-recours à la force ;
Ø Non-ingérence dans les affaires
intérieures des Etats ;
Ø Respect de l'intégrité et de
l'indépendance des Etats.
Ces principes ont permis à la Rép. Du Congo de
sauvegarder son unité nationale et d'établir des relations
amicales avec les autres Etats.
§2. Sous la
deuxième République (de 1965-1990)
La diplomatie de la deuxième République
s'articulait autour des cinq principes suivants :
a. L'ouverture au monde :
Grace à ce principe, la République du
zaïre alaissé à tous les Etats du monde sans distinction la
possibilité d'entrer en contact avec elle. C'est-à-dire qu'elle
pouvait avoir des relations diplomatiques avec tous les Etats de la
planète sans tenir compte de leurs systèmes politiques ou de
leurs opinions idéologique. Ce qui lui a permis de reconnaitre un
certain nombre d'Etats et à établir des relations diplomatique
avec ces mêmes Etats (dans le contexte du monde divis' en deux blocs,
capitaliste et socialiste).
b. La vocation africaine :
Pour ce principe, la Rép. Du Zaïre se fait le
défenseur de la cause et des intérêts du continent
africain. Par cette politique la Rép. Du Zaïre a soutenu les
mouvements de libération et a appuyé les pays africains dont
l'intérêt territorial a été menacé de
l'extérieur.
c. La politique de bon
voisinage :
La Rép. Du Zaïre a développé une
politique de sécurité avec ses voisins. Le cordon sanitaire lui a
permis de stabiliser ses relations avec les pays limitrophes.
Ce principe avait un contenu politique, c'est-à-dire
qu'il cherchait à sauvegarder le régime en place du
Président. MOBUTU.
d. La politique de recours à
l'authenticité :
Ce principe a permis au Zaïre de promouvoir et d'enrichir
ses valeurs nationales. La mise en valeur de certaines pratiques a
caractérisé la diplomatie congolaise. Par exemple dans le cas de
partage d'un verre de palme à l'occasion de la présentation de
lettre de créance,...
e. Le neutralisme positif et non
alignement :
En tant que membre du mouvement des pays non aligné, la
Rép. Du Zaïre a utilisé ce principe dans ses relations
extérieures pour nepas s'engager dans la politique de l'une des grandes
puissances.
En réalité, la Rép. Du Zaïre
était alignée au Bloc capitaliste. Elle avait des accords
militaires avec la Belgique, la France, les Etats unis d'Amérique
§3. Sous la période
de la Reconstruction nationale (1997 à 2001)
Depuis la chute du feu Président MOBUTU, le
régime en place (Gouvernement de Laurent Désiré KABILA)
ont modifié quelques principes comme stratégie pour asseoir leur
pouvoir.
Ce dans ce cadre que cinq principes seront à la base de
l'action extérieur de la Rép. Dem. Du Congo.
1) Le nationalisme
Lenationalisme est un terme à connotation positive qui
suggère l'idée de libération, de disparition de
l'oppression coloniale.
Pour monsieur Lyman TOWER SARGENT, le
nationalisme « est une de manière par laquelle les
individus s'identifient à des groupes » (38(*))
En tant qu'aspiration à l'indépendance, le
nationalisme congolais était caractérisé par quatre
périodes.
a. La premièrepériode
C'est la période qui va de la découverte du
fleuve Congo par DIEGO CAO à la conférence de Berlin (1492
à 1885).
Elle est caractérisée par la résistance,
soit contre la conquête entreprise par les envahisseurs Européens,
soit contre l'abus de travaux forcés instaurés par
l'administration de l'Etats indépendant du Congo (E.I.C).
Ce nationalisme a permis la prévention de
l'intégrité territoriale de la Rép. Dém. Du
Congo.
b. La deuxièmepériode
C'est la période allant duconférence de Berlin
à la création du Congo-Belge (1885-1908).
La résistance des autochtones porte essentiellement sur
la lutte contre pratique des travaux forcés et les expropriations de
toutes les terres vacantes que l'Administration de l'Etat Indépendant du
Congo avait instaurées durant cette période
c. La troisièmepériode
Cettepériode court de 1908 (création du
Congo-Belge) à 1956 elle est caractérisée par des
créations plus directes contre les colonisations à travers tous
les pays.
d. La quatrièmepériode
Est une courte période allant de 1956 à 1960,
Ici le sentiment de l'indépendance est plus direct et
il apparait un affrontement entre les autochtones et le pouvoir colonial.
C'est dans ce sens qu'apparait au mois de juillet 1956,
«le manifeste de conscience africaine » qui demandait
l'établissement d'un plan qui devait exprimer la volonté
sincère de la Belgique de mener le Congo à l'émancipation
politique complète dans un délai de 30ans.
Comme par le Professeur YEZI PyanaFumu, le rôleprincipal
du nationalisme Congolais dans les relations internationales est celui
d'être « un principe d'action de la politique
extérieure ». (39(*))
Le nationalisme congolais a joué un rôle
important sur le plan extérieur durant cepériode de
reconstruction nationale, à savoir : défendre
l'intérêt national de la République Démocratique du
Congo.
2) La politique de bon voisinage
Ce principe a un contenu économique, il a permis
à la RDC de normaliser ses relations bilatérales avec ses
voisins.
La République Démocratique du Congo a fait de sa
diplomatie dans la sous-région un instrument efficace pour la
stabilité et la protection de ses frontières en tenant compte de
sa position géostratégique.
3) La coopération mutuelle
Ce principe a permis à la République
Démocratique du Congo de consolider et de garantir :
- La coopérationbilatérale
- La coopérationrégionale et sous
régionale et
- La coopération avec les Organisations
Internationales.
En outre, la Rép. Dém. Du Congo a
privilégié la coopération du sud-sud pour assurer son
développement d'une manière harmonieuse.
4) L'ouverture au monde
Dans ce principe la République Démocratique du
Congo a développé une diplomatie de coexistence pacifique sans
complexe et sans exclusive.
Ce principe lui a permis à participé activement
aux forums internationaux notamment dans le cadre du système des
Nations-Unis.
5) Le règlement pacifique des
différends
La République Démocratique du Congo recourt
auxmécanismes politique (négociation, médiation, bons
offices) et juridique (approche juridictionnelle dans le cadre de la Cour
Internationale des justices et l'arbitrage).
Par exemple, dans le cadre de la guerre d'agression du 02 aout
1998, la République Démocratique du Congo a
privilégié la négociation comme technique politique pour
mettre fin à cette guerre.
§4 Sous la
troisième République (depuis 2006)
Cette période qui trouve son fondement dans le discours
investiture du chef de l'Etat du 06 décembre 2006, se
caractérisepar la diplomatie de développement.
Cette diplomatie qui se veut agissante, dans le mesure
où elle est présentée comme instrument du
développement de l'Etat, doit concourir à la réalisation
des cinq chantiers de la République.
Les principes qui peuvent ressortir dans cette dimension est
une continuité, mais sur dans une perspective beaucoup plus dynamique.Au
regard des actions entreprises ou prévues, nous pouvons retenir les
principes émergents suivants :
§ Le bon voisinage ;
§ La coopérationrégionale et
internationale mutuellement avantageuse ;
§ La vocation africaine ;
§ Le respect des frontièreshérité de
la colonisation ;
§ Le non recours à la force de larèglement
des conflits ;
§ Le respect de l'intégrité
territoriale ; de l'indépendance politique des Etats et de la
souveraineté nationale.
SECTION 2 : LA PRISE
DE DECISION DE LA POLITIQUE ETRANGERE DE LA RDC
Les Etats choisissent au préalable une politique
extérieure par intermédiaire des structures complexe variable
d'un Etat à un autre par certaines constantes.
Dans le domaine de la prise des décisions, nous devons
connaitre que dans toute Etats où la démocratierègne, la
prise des décisions ne revient pas toujours aux acteurs institutionnels
mais aussi aux autres acteurs non institutionnels.
§1. Les acteurs
institutionnels
A. Le Président de la
République
La constitution de la RDC reconnait avant tout le
Président de la République comme le seul responsable en
matière de la politique extérieure.
Dans cette tache de conception, le Président de la
République est assisté par des conseillers qui sont des experts
spécialisés en politique internationale. Ces experts ont comme
attribution d'analyser la situation internationale et de proposer la piste des
solutions pour la prise des décisions par le Président de la
République.
Sur ce, le Président de la République a comme
collaborateur direct en matière de politique extérieure le
Ministre des affaires étrangère et de la coopération
internationale. Cette équipeprépare la décision suivant
les directives du Président de la République en tenant compte de
la situation internationale et des intérêts nationaux du Congo.
En outre, le Président de la République remplie
aussi une fonction diplomatique spécifiquenotamment :
§ Concevoir la politique extérieure de la
RDC ;
§ Coordonner les activités diplomatiques de la
République Démocratique du Congo ;
§ Déterminerl'objectifgénéral et
spécifique de la politique extérieure ainsi que les moyens
nécessaires pour la mise en exécution de cette politique.
Parla d'une manière concrète, l'art. 81
alinéa 1 de la constitution « le Président de la
République nomme et révoque sur proposition du gouvernement, les
ambassadeurs et envoyés extraordinaires » et selon l'art 88
de la constitution « il accrédite les Ambassadeurs et
envoyés extraordinaires auprès des puissances
étrangères » et il reçoit les lettres de
créance des Ambassadeurs et envoyés extraordinaires des
puissances étrangères auprès de la RDC.
B. Le Gouvernement : le
Ministère des affaires Etrangère et de la Coopération
Internationale
C'est l'organe institutionnel chargé de
l'exécution de la politique extérieure de la
RépubliqueDémocratique du Congo. C'est l'administration Centrale
de la Diplomatie Congolaise.
Il a deux rôle important, d'une part, il est un organe
interne de l'Etat, membre du Conseil exécutif. Il est le
supérieurhiérarchique et le chef du département du
politique extérieure, il est de l'autre part un organe international
car, il est l'intermédiaire entre son gouvernement et le gouvernement
étranger. Normalement toutes les communicationsdiplomatiques se font
à travers lui, c'est pourquoi ses activités relèvent du
Droit international General. (40(*))Ce Ministère a pour mission ou fonction
essentielles :
§ Négocier les traités et accords avec les
autres Gouvernements ;
§ Mobiliser des ressources extérieures ;
§ Recevoir et coordonner les aides
extérieurs ;
§ Assurer le suivi et les informations ;
§ Rechercher les solutions aux problèmes qui se
posent dans l'exécution des projets financiers par la
coopération ;
§ Préparer des décisions à
prendre ;
§ Il conseil le chef de l'Etat sur la politique
extérieur du pays.
Le Ministre des affaires étrangère est le chef
de la Diplomatie et dispose également d'un réseau d'agents
repartis dans les capitales étrangères et auprès des
organisations internationales, dont la mission d'information et de liaison
prolonge celle des services centraux.
Le ministère des affaires Etrangères demeure
seul responsable des autres secteurs et de l'action quotidienne des services
diplomatique. (41(*))
Il assure normalement la présidence des rencontres et
des conférences internationales et le plus souvent la
représentation de la RépubliqueDémocratique du Congo les
plus importants d'entre elles.
C. Le Parlement (l'Assemblée
Nationale)
Dans tous les pays démocratique, le parlement vote les
lois ou prend une motion en matière de politique
étrangère. A cette occasion, il devient l'organe diplomatique
occasionnel.
Pour le cas de la RépubliqueDémocratique du
Congo, la constitution reconnait au Président de la République la
capacité de négocier et de ratifier les traités et les
accords internationaux. (42(*))
A cet effet, il consulte l'Assemblée Nationale, si
cettedernière constate qu'un traité ou un accord international
comporte une clause contraire à la constitution, la rectification ne
peut intervenir qu'après la révision constitutionnelle.
Le rôlede l'Assemblée Nationale dans la politique
extérieure limite au contrôle du gouvernement et à l'examen
du contenu des accords et traités avant la ratification par le
président de la République.
Au sein de l'Assemblée Nationale, il existe quelques
commissions des affaires étrangères qui sontchargées
d'examiner les activités des membres du Gouvernement. Nous avons par
exemple la commission Relation extérieures, des affaires culturelles, de
défenses nationales, parfois même de finances.
Le degré de participation de parlement à la
conduite de la politique extérieure et les caractères de
contrôle exerce à ce sujet par les commissions
spécialiséesdépendant dans une large mesure de la
constitution et de l'esprit dans lequel elle est appliquée.
En outre, nous devons aussi savoir que la participation de la
prise des décisions peut aussi êtreinfluencée par quelques
Ministre selon les domainesspéciaux. Par exemple pour le cas d'une prise
des décisions de la politique étrangère de la RDC
concernant la sécurité et défense à l'Est du pays,
le Ministre chargé de domaine de ce dernier doit aussi y prendre
part.
§2. Les Acteurs non
institutionnels
A. L'opinion Publique
C'est l'ensemble de convictions et des valeurs plus ou moins
partagées, des jugements, des préjugées et des croyances
de la population d'une société donnée. (43(*))
On évoque l'opinion publique en général
au niveau d'un pays, mais on parle aussi d'opinion publique locale pour
designer des sensibilités identifiables au niveau régional, et
d'opinion publique internationale à la faveur des prises de positions
simultanées d'acteurs internationaux. Tels que les ONG, Organismes de
régulation interétatique.
Comme on dit souvent que parfois, l'on gouverne par sondage,
l'opinion publique peut influencer une prise de décision du gouvernement
dans la politique étrangère.
Le Gouvernement se serve aussi de l'opinion publique pour une
décision quelconque par voix referendum.
B. La
Société Multinationale
Une multinationale ou transnationale est une entreprise
implantée dans plusieurs pays par le biais de filiales dont elle
détient tout ou une partie du capitale. (44(*))
Elle est une société qui produit des effets
économiques dans plusieurs pays. Les multinationales sont les plus
souvent de grande taille, qui à partir d'une base nationale
implanté à l'étranger plusieurs filiales dans plusieurs
pays.
Selon certaines analyses, ces firmes disposent de capitaux si
importants qu'elles peuvent imposer des prix ou obliger le gouvernementà
mener des actions déterminées. La concentration du capital
amène ainsi un pouvoirconcurrent et un contrepouvoir.
Les multinationale peuvent renversés un régime,
financés un mouvement délibération dans une guerre. C'est
le cas du Congo Brazzaville dont la sociétémultinationale ELF
était derrière le renversement du régime du
PrésidentPascal LISSOUBA qui précédés celle du
PrésidentDenis SASSOU.
Certains critiques de la société contemporaine
estiment que le poids de ces entreprises est si grand qu'elles transforment le
pouvoir législatif et le pouvoir exécutif en des
« marionnettes » des volontés des firmes
multinationales. Cela peut regrouper une partie de la réalité
pour le pays pauvres, présentant un niveau de diversification faible et
dépendant de quelques entreprises étrangères.
CHAPITRE III : LA
DIPLOMATIE DE DEVELOPPEMENT
Ce troisième chapitre nous permettra de comprendre les
défaillances de la diplomatie congolaise, et de percevoir les
manières à laquelle cette diplomatie pourrait nous amener au
développement dans son état de force.
SECTION 1 : LA
DIPLOMATIE COMME FACTEUR DU DEVELOPPEMENT
Une diplomatie Congolaise au service du développement
politique, socio-économique et culturel, doit se
consacreressentiellement aux facteurs du développement. Ces facteurs
permettront la RDC à s'émerger dans la seine internationale par
voie diplomatique.
§1. La Diplomatie et le
développement politique
Le développement politique que nous évoquons
sont la démocratie et la bonne gouvernance, elles sont par ici
perçues comme une stratégie globale qui devrait conduire le pays
à atteindre une issue favorable, entre autre le développement.
Car au stade actuel ni Etat de droit, ni démocratie ne sont encore
véritablement ancrés dans le pays ; l'un et l'autre a donc
impérativement besoin d'être confortés, afin de promouvoir
une bonne gouvernance qui conditionne le développement.
Créations des institutions qui seraient en faveur du
peupleest un principe fondamental des stratégies qui va favoriserla
démocratie. C'est par cette participation que les populations peuvent
être influentes sur la politique générale, sur les
priorités budgétaires et sur les programmes du Gouvernement. Pour
être durable.
Il sied de relever que l'axe de la gouvernance
démocratique, est un secteur qui intéresse de nombreux bailleurs
internationaux, parmi lesquels on peut notamment citer ; les USA, laGrande
Bretagne, etc.
§2. La Diplomatie et le
développement socio-économique
Nous devons savoir qu'il n'y a pas de développement
sans paix et sécurité, Cela signifie notamment qu'un pays qui est
dans une situation belliqueux et d'insécurité ne peut pas se
développement. Et ce pareil à la RDC. Pour cela, il est important
et opportun pour la RDC qui a longtemps vécu des périodes
d'insécurité et de guerre de promouvoir l'axe prioritaire de la
Sécurité dans les actions de sa diplomatie. Car s'il est
important que la RDC ait une diplomatie dynamique pour la défense de ses
intérêts, il est plus qu'important de disposer d'une armée
dissuasive pour mettre notre pays à l'abri de l'insécurité
récurrente et des attaques répétées.Ayant
conscience de l'enjeu important que rêve la RDC, c'est-à-dire
celui d'être un pays à vocation de locomotive en Afrique, le
Gouvernement Congolais cherche à accélérer les
réformes des forces armées et développer leurs
capacités défensives et offensives. De plus la situation
d'insécurité qui secoue les régions de l'Est Congolais
constitue une menace pour le progrès de la démocratie et pourrait
entraver les efforts de la communauté internationale dans
l'amélioration des conditions de vie quotidienne des Congolais. C'est
dans cette optique que l'on peut distinguer sur le plan diplomatique, l'apport
des différents partenaires bi et multilatéraux dans la
réalisation du plan de réforme du secteur de
sécurité en RDC.
Il est notamment du cas du programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), qui après les élections de 2006 a eu
comme tâche principales de soutenir le Gouvernement dans le processus de
réforme de la sécurité et prendre des initiatives pour la
mise en oeuvre du programme de DDR (Désarmement, Démobilisation
et Réinsertion) pour les milices encore présent en Ituri
(Nord-est) avec un budget de 4 millions de dollars us (45(*)).
Dans ce cadre, la MONUSCO devra contribuer à assurer
une formation de base à court terme, y compris dans le domaine des
droits de l'homme, du droit international humanitaire, de la protection de
l'enfant et de la prévention des violences sexuelles, à divers
membres et à des unités des brigades intégrées des
FARDC (46(*)).
Il faut Mettre en place une armée de l'excellence en
privilégiant la qualité dans le recrutement, un contrôle
rigoureux des effectifs à travers un recensement biométrique, la
mise sur pied d'une force de réaction rapide capable d'assurer la
relève de la MONUSCO, de sécuriser l'Est du pays et de
réaliser des missions constitutionnelles dévolues à
l'armée, ainsi qu'une force de couverture pour appuyer le reconstruction
des infrastructures civiles et militaires. C'est ce qui ressort du
condensé des recommandations faites à l'issu des assises de la
table ronde sur la réforme de la sécurité organisée
avec la participation des représentants de la Communauté
internationale notamment de la MONUCO, de la Belgique et de l'Afrique du sud,
ainsi que plus d'une centaine d'expert de l'état-major
général des FARDC, et de la police Nationale. Cela dans
l'objectif d'avoir d'ici 2020 une armée efficace capable de
défendre à tout moment l'intégrité du territoire
Congolais.
§3. La Diplomatie et le
développement culturel
La diplomatie culturelle fait désormais
intégralement partie de l'arsenal que chaque le gouvernement
déploie dans ses échanges avec les étrangers. D'une part,
il s'agit de ménager des sympathies politiques et d'entretenir une image
forte du pays à l'extérieur de ses frontières. D'autre
part, il s'agit d'établir un climat de coopération qui puisse
faciliter les partenariats avec le milieu de la culture, bien entendu, mais
plus largement, de l'économie, de la finance et du savoir.Ce faisant, la
diplomatie culturelle a toujours servi un quelques objectifs : solidifier les
relations internationales du pays d'un point de vue juridique et
bureaucratique, établir des partenariats bénéfiques avec
d'autres États, favoriser le plein épanouissement de
l'identité collective de RDC.Pour bien développée, la
diplomatie culturelle de la RDC il n'en est pas moins à un tournant,
mais à plusieurs points de vue. En premier lieu, l'on
doit commencer à comprendre la nécessité de mieux
distinguer la diplomatie culturelle proprement dite des relations culturelles
internationales qui ont pris une expansion phénoménale avec
l'accélération de la mondialisation,la facilitation des voyages
et l'explosion d'Internet. En deuxième lieu, on doit sentir une
volonté de mieux articuler la diplomatie de premier ordre,
exercée directement par les autorités gouvernementales
responsables de la politique extérieure, et la diplomatie de second
ordre qui est du ressort d'organismes privés ou public.
En troisième lieu, on doit chercher à arrimer davantage
la diplomatie culturelle, historiquement associée à
l'éducation et aux arts, à la science et à
l'économie. Tout cela, bien sûr, dans un contexte de restriction
budgétaire et de compétitivité accrue dans un monde
globalisé.
La diplomatie culturelle doit avoir une nouvelles
stratégies pour de nouveaux défis entend réfléchir
sur les orientations que devrait prendre la diplomatie culturelle et publique
de la RDC en regard de ce que d'autres pays font pour promouvoir leur culture
et accroître ainsi leur attractivité, mais aussi pour promouvoir
leur vision du monde et influencer ainsi les choix et décisions qui
s'imposent pour relever les défis soulevés par certains enjeux
mondiaux.Nous devons comprendre que bon nombre des pays qui ont consacré
des efforts importants à leur diplomatie culturelle depuis la fin de la
2e guerre mondiale, notamment les USA, la France, le Royaume-Uni et
l'Allemagne, maintiennent toujours ces efforts pour faire émerger sa
culture.
SECTION 2 : POUR UNE
DIPLOMATIE DE DEVELOPPEMENT
Le développement est finalement cette
téléologie d'un peuple ambitieux, désirant prendre son
destin en main. En effet, ce peuple, toutes ses manoeuvres, toutes ses
décisions et stratégies impliquent une grandeur de devenir. Le
développement est le nouveau nom de la paix, a cru le pape jean Paul
II.
§1. Associer les peuples
à la prise des décisions
Dans une démocratie, dans un pays démocratique
comme le nôtre, démocratie jeune ou mure,
démocratieinachevée ou achevée. Si bien que la
démocratie est un processus dont la perfection se fait du jour au jour
et ne se termine pratiquement pas, toutes les politiques ont leur socle dans le
consensus.
Dans une démocratie donc, toutes les questions
d'intérêt national sont amenées sur place publique pour que
le peuple, au nom de qui et pour qui ces décisions se prennent, en
discute le bienfondé ou mal fondé.
Ce recours au souverain primaire d'où proviennent les
autorités qui représentent la personnalité morale qu'est
l'Etat, maximisent les chances de la réussite d'une politique à
l'interne comme à l'externe.
En croire, la politique étrangère des USA est
créditée être l'une des meilleures du monde, grâce
justement à cette approche collégiale de prise de
décisions des acteurs institutionnels, aux acteurs non institutionnels,
catégorie dans laquelle le point de vue de l'opinion publique est pris
en compte.
Nous sommes malheureusement dans un pays où les
décisions de politique étrangère ou extérieure qui
doivent se vouloir bénéfique pour le peuple, sont l'apanage d'une
seule clique notamment le Président et ses bras droits, poursuivront en
réalité des agendas de des régimes, n'acceptant aucun
débat, or c'est du choc des idées que faillit la
lumière.
Associer le peuple à la prise de décisions
permettrait aux gouvernants de se justifier en cas d'un échec, si bien
que par les élections, un des éléments ou
paramètres de la démocratisation, le peuple lègue aux
gouvernants le pouvoir d'apprécier sur ce qui ne lui conviendrait et
sur ce qui ne lui conviendrait pas.
Le feu PrésidentMzéeLaurentDésiré
KABILA, dans son temps, avec les accords de LUSAKA a envoyé de se
remettre au peuple.
Par conséquent, nous plaidons pour une diplomatie de
moins à moins mondial, spontanée, pour une diplomatie de plus en
plus multinationales, en associant toutes les forces vives de la nation
à travers des mécanismes bien définis, le peuple y
compris. Le peuple, car c'est de lui qu'émane les autres organes
sociétaux, le peuple, car seule cette composante est beaucoup plus
large, surtout lorsqu'il est consciencieux, il crée une confiance dans
la préservation de l'intérêt national, résumé
au développement.
§2. Création d'un
laboratoire diplomatique
L'idée de proposer la mise en place d'un laboratoire
diplomatique auquel les décideurs politique se
réfèreraient nous est venue de l'expérience de grandes
nations qui réussissent en matière de politique
étrangère.
En effet, l'une des missions des universités, la plus
grande hiérarchiquement est celle de trouver par des recherches
assidues, des réponses aux multiples problèmes qui touche
l'humanité.
Le laboratoire que nous proposons est un laboratoire
scientifique susceptible d'accroitre les chances d'une réussite en
matière de politique étrangère.
La science c'est le domaine de l'expérimentation, de la
démonstration du test, c'est le domaine qui nous approche de
l'exactitude statique qui est du domaine de la foi.
Par conséquent, lorsque vous vous approcher des temps
en temps des scientifiques pour prendre certaines décisions, lorsque
vous vous referez aux travaux produits par les hommes des sciences pour
alimenter les décisions politiques, nous estimons que vous augmentez vos
chances de réussite.
Aux USA, par exemple, les grandes universités au
travers de leurs laboratoires, concourent aux prises des décisions
politiques.
Nous proposons donc, que nos scientifiques puissent se
dépasser politiquement pour privilégier la raison. Qu'ils
créent des laboratoires scientifiques comme guides aux politiciens. Et
les départements des relations internationales à
l'université de Kinshasa et celle de Lubumbashi peuvent
constituées des centres privilégiés des questions de
politique étrangère.
SECTION 3 : LES DEFAILLANCES DE LA DIPLOMATIE
CONGOLAISE
Dans cette section, nous verrons comment la diplomatie
congolaise a aussi quelques faiblesses que nous pourrons soulever au niveau de
son organisation, de ses ambitions et de son ouverture au monde.
§1. Une diplomatie
désorganisée
Les faiblesses de notre diplomatie se situent d'abord au
niveau de l'effectif et de relations humaines. Ce qui fait sa
désorganisation, cet excès de mission diplomatique provoque
l'insuffisance des moyens financiers. Le financement des activités des
diplomates s'est compliqué davantage, ce qui décourage même
ces agents diplomatique;
De même, par la pléthore des missions
diplomatiques et des postes consulaires, compte tenu du nombre
élevé de ces missions (de 10 à 68 ambassades), il
s'avère que le budget alloué chaque année est insuffisant
pour résoudre les problèmes de frais de fonctionnement et ceux
des salaires des diplomates en poste ;
Enfin, par les organes du corps diplomatique de la
République, la conférence diplomatique, le comité de
direction (l'organe de gestion administrative, diplomatique et
financière), les commissions Ad Hoc (qui examine les questions
spécifiques et donnent leurs avis), le syndicat de fonctionnaires du
ministère des affaires Etrangères.
§2. Une diplomatie non
ambitieuse
La participation à l'administration publique
internationale et l'affiliation de la RDC aux organisations internationales se
fait d'une manière désordonnée et sans objectifs
clairement précis. Il n'existe pas une politique extérieure bien
définie. Cette situation se traduit par le retard de payement des
contributions annuelles et la perte de quotas dans l'administration de ces
organisations internationales. C'est l'absence et le retard de la RDC aux
rencontres internationales ;
Nous estimons que la RDC a besoin d'une diplomatie digne qui
peut l'aider à influer sa considération sur l'étendue du
continent africain, en Afrique centrale et surtout renforcer les moyens de sa
prise de décision en matière de politique extérieure dans
les Grands Lacs Africains, et autres Organisations Internationales en
considérant cependant les types de décision requis en ce domaine
: les décisions rationnelles, Idéalistes, de contrainte et
volontaire ; une affirmation soutenue par Monsieur Thierry KIANGA dans sa
dissertation de master.(47(*) )
Ensuite, l'histoire de la diplomatie congolaise nous a servi
de comprendre le sens des comportements de la politique extérieure de
notre pays. De ce fait, la compréhension de la diplomatie comme conduite
de négociations entre les personnes, les groupes ou les nations en
réglant un problème sans violence n'est que la mise en oeuvre de
la politique extérieure par l'intermédiaire des diplomates
habitués à la diplomatie internationale, à la conduite des
relations internationales par l'entremise des professionnels qui s'assemblent
dans le corps diplomatique mais exclusivement à l'étranger et
cela dans le cadre de leurs fonctions.
§3. Une diplomatie de
Régime
CommePradier FODERE définit la diplomatie comme l'art
de représenter le gouvernement et les intérêts de son pays
auprès des gouvernements étrangères, de veiller à
ce que les droits, les intérêts, la dignité de sa patrie ne
soient pas méconnus au dehors, d'administrer les affaires
internationales et de diriger conformément aux instructions
reçues, les négociations diplomatiques. (48(*))cet ainsi que le nôtre
doit jouer le même rôle de sauvegarder l'intérêt du
pays.
Parlant de la diplomatie de régime, nous faisons appel
à cette diplomatie qui n'est là que pour défendre le
régime en place, qui est juste pour les intérêts du
régime.
La RDC étant un pays en voie de la démocratie,
sa politique interne est pour les intérêts communautaire,
c'est-à-dire les intérêts pour le gouverné et le
gouvernant. En outre ça politique extérieure doit
êtreplaidé pour le peuple et non pour le gouvernement, la mise en
oeuvre de cette politique doit être en faveur de la population tout
entière.
§4. La diplomatie
congolaise face à la mondialisation
Pour Comprendre la mondialisation ça
nécessite de le définir : ce que la mondialisation
représente.
La mondialisation en soi peut être définie comme
« l'interdépendance économique croissante de l'ensemble des
pays du monde ». Cette interdépendance est un processus et
nécessite donc une analyse dynamique : la mondialisation devient
palpable avec une croissance du commerce extérieur, des flux
financiers, des flux d'informations et une hausse de la mobilité de la
main-d'oeuvre. (49(*))
Sur ce, la mise en oeuvre de notre politique
extérieuredoit se propager au pays du monde en s'attachant à
cette interdépendance qui pourrait êtreéconomiquement, et
qui pourrait être dans plusieurs domaines.
Nous devons avoir une idéologique des innovations
technologiques pour être assimilés au processus de mondialisation.
Cette idéologie doit véhiculer des valeurs fortes,
diffusées dans la société, qui tendent à supplanter
toute autre valeur dans toutes les activités sociales (politique,
culturelle, etc.).
CONCLUSION
Partant de tout ce qui précède, nous disons que
la RDC, pays post-conflit, est en réalité un grand pays en plein
coeur du continent Africain, jouant un rôle premier de locomotive en
Afrique centrale, que dans le continent Africain même. Elle regorge ainsi
des grandes potentialités, qui peuvent bien jouer en sa faveur, si et
seulement si on l'utilisait d'une manière stratégique dans le but
d'apporter un développement durable pour l'ensemble de la population.
Il est bien évident que les moyens sont légion
pour apporter un développement durable, mais nul ne peut sembler ignorer
le rôle que peut jouer la diplomatie Congolaise pour arriver à
cette fin nécessaire qui est le développement. A ce sujet, nous
l'avons bien compris surtout en examinant les actions de cette diplomatie dans
le passé, qui a connue des moments difficiles, voir même des
hontes, mais certes aussi des moments de gloire, voir propulseur qui ont
ramené la RDC à un niveau de visibilité incontestable sur
la scène internationale multipliant ainsi les opportunités pour
son développement.
Si aujourd'hui, le Gouvernement Congolais a orienté les
objectifs de sa diplomatie sur la paix et le développement, c'est qu'il
a compris combien peut être bénéfique une diplomatie
usée dans le but d'atteindre un développement. Mais face à
ces objectifs, une chose est vraie. Le Gouvernement de la RDC doit
rénover et redynamiser son appareil diplomatique à fin de redorer
le blason de l'image ternie de la diplomatie Congolaise.
Ce qui revient à la nécessité de
promouvoir une nécessaire révolution du bon sens dans le chef des
Ambassadeurs, Chefs des missions diplomatiques et postes consulaires ainsi que
leurs agents en poste, dans la pratique quotidienne de leurs tâches pour
que l'outil diplomatique devienne un instrument au service du
développement de la Nation. C'est dans ce domaine qu'il faut oeuvrer
dans le sens d'aboutir à une réduction sensible des effectifs
humains des Ambassades et postes consulaires, réduire le nombre des
missions diplomatiques et postes consulaires dans le sens de l'utilité
et de la nécessité stratégique de la RDC pour les
différents pays du globe, alloué les moyens financiers suffisants
à la hauteur des besoins relatifs à chaque missions diplomatique
et postes consulaires de la RDC à l'étranger, régler le
problème d'affectation de la RDC aux organisations internationales dans
le sens de fixer des objectifs d'adhésion clairement précis ainsi
que la résolution des problèmes de retard de paiement des
contributions annuelles et perte des quota dans l'Administration de ces
organisation internationales.
En d'autres termes ; il faut se départir de la
diplomatie du silence, à ne pas confondre avec la discrétion,
pour s'engager résolument dans le pragmatisme, c'est-à-dire,
anticiper les événements pour ne pas subir ; réagir
instantanément à toute situation surprenante en opposant des
arguments de taille tout en ayant cette ambition de prendre les initiatives de
toutes les opérations multisectorielles qui privilégient en
premier lieu les intérêts supérieurs de la Nation.
En effet, la RDC dotée depuis peu des institutions
démocratiques, d'un Gouvernement légitime et d'un programme
formel du Gouvernement pour amener un développement et garantir le bien
être de sa population, s'est vue dans le cadre diplomatique,
obligé de tisser des accords de partenariat diplomatique avec ses
différents partenaires diplomatiques en vue de l'accompagner dans cette
exercice.
BIBLIOGRAPHIE
A.OUVRAGES
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document sur l'histoire politique du Congo. Des années 60 aux
années 90, Ed. Comprodor, Kinshasa 2000PlanteyAlain, la
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1. BAKANDEJA WA MPUNGU, L'informel et le droit
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fonctionnement de l'économie. Voir journées des droits de l'homme
sur : « la déclaration universelle de droit de l'homme et la
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2. Ben Clet, « climat d'affaires », in Journal le
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3. KESSLER, M-C., « L'évaluation de la politique
étrangère. L'exemple Français au crible de la crise
politique », in L'évolution des politiques de
développement. Approche pluridisciplinaires, Ed. Harmattan, Paris
2001
4. SARDAN, O., cité par NASSIROU Bako, A., &
Pierre-Yves le MEUR, « Une anthropologie sociale des dispositifs de
développement », in L'évolution des politiques de
développement. Approche pluridisciplinaire, Ed. Harmattan, Paris 2001
C. DOCUMENTS OFFICIELS
1. BAKANDEJA WA MPUNGU, L'informel et le droit
économique : les incidents des pratiques commerciales sur le
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sur : « la déclaration universelle de droit de l'homme et la
construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19 - 20 février 2002
2. Forum économique mondial sur l'Afrique, tenu du 13
au 15 juin 2007 : Rankings 2007
3. La constitution de 1978 revisé le 25/11/1990
4. Troisième rapport spécial du secrétaire
général du conseil de sécurité de l'ONU sur la
MONUC, 16 août 2004
D. NOTES DE COURS
1. OMEONGA, O., Histoire diplomatique, G2 R.I, éd.
Unikin, 2010
2. Gervais KABAMBA WA KABAMBA, cours de droit diplomatique
et consulaire, troisième graduat relations internationales, UNIKIN
2007-2008, inédit
E. TRAVAIL SCIENTIFIQUE
1. Eric KALONZO KALUBI : la Diplomatie comme instrument
de développement socio-économique, 2007, Unikin
F. WEBOGRAPHIE
1. http://www.monuc.org
2. http://www.ladocumentationfrançaise.fr
3. http://www.wikipedia.com
4. http://www.les echos.fr
5. http://www.memoireonligne.com
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
ii
AVANT-PROPOS
iii
ABREVIATIONS ET SIGLES
v
INTRODUCTION GENERALE
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESES
2
3. METHODES ET TECHNIQUES
3
4. DELIMITATION DU SUJET
4
5. INTERET ET CHOIX DU SUJET
5
6. DIFFICULTE RENCONTRE
6
7. PLAN DU TRAVAIL
6
CHAPITRE 1 : LES GENERALITES
7
SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS
7
§1. Diplomatie :
7
§2. Politique extérieure
8
§3. Politique étrangère
9
§4. Développement
9
SECTION 2 : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
11
§1. Situation Géographique
11
§2. Situation politique
13
§3. Situation socio-économique
18
§4. Situation culturelle
20
CHAPITRE II : DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE
22
SECTION I. LES PRINCIPES DE LA DIPLOMATIE
CONGOLAISE
22
§1. Sous la premièreRépublique
(de 1960 à 1965)
22
§2. Sous la deuxième République
(de 1965-1990)
22
a. L'ouverture au monde :
22
b. La vocation africaine :
23
c. La politique de bon voisinage :
23
d. La politique de recours à
l'authenticité :
23
e. Le neutralisme positif et non
alignement :
23
§3. Sous la période de la
Reconstruction nationale (1997 à 2001)
23
1) Le nationalisme
24
a. La première période
24
b. La deuxième période
24
c. La troisième période
24
d. La quatrième période
25
2) La politique de bon voisinage
25
3) La coopération mutuelle
25
4) L'ouverture au monde
26
5) Le règlement pacifique des
différends
26
§4 Sous la troisième République
(depuis 2006)
26
SECTION 2 : LA PRISE DE DECISION DE LA
POLITIQUE ETRANGERE DE LA RDC
27
§1. Les acteurs institutionnels
27
A. Le Président de la
République
27
B. Le Gouvernement : le
Ministère des affaires Etrangère et de la Coopération
Internationale
28
C. Le Parlement (l'Assemblée
Nationale)
29
§2. Les Acteurs non institutionnels
30
A. L'opinion Publique
30
B. La Société Multinationale
31
CHAPITRE III : LA DIPLOMATIE DE
DEVELOPPEMENT
32
SECTION 1 : LA DIPLOMATIE COMME FACTEUR DU
DEVELOPPEMENT
32
§1. La Diplomatie et le développement
politique
32
§2. La Diplomatie et le développement
socio-économique
32
§3. La Diplomatie et le développement
culturel
34
SECTION 2 : POUR UNE DIPLOMATIE DE
DEVELOPPEMENT
35
§1. Associer les peuples à la prise des
décisions
35
§2. Création d'un laboratoire
diplomatique
36
§1. Une diplomatie
désorganisée
37
§2. Une diplomatie non ambitieuse
37
§3. Une diplomatie de Régime
38
§4. La diplomatie congolaise face à la
mondialisation
39
CONCLUSION
40
BIBLIOGRAPHIE
42
TABLE DES MATIERES
45
* 1 SHOMBA Sylvain,
Méthodologie de la recherche scientifique, Kinshasa, Ed. 2012,
P.37.
* 2 BRAECKMAN, les mouvements
prédateurs : politique de puissances en Afrique centrale,
paris, Fayard, 2003, P. 180.
* 3 GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, Ed. 2001,
P.398.
* 4 MULUMA, M., Les guide du
chercheur en sciences sociales et humaines, Kinshasa, Sogedep, 2003,
P.36.
* 5 MERLE, M., La politique
étrangère, Paris, Puf, Ed. Paris 1984, P. 4.
* 6 Disco encarta 2009,
Microsoft encarta -collection, 2008.
* 7 LABANA L. et LOFEMBE B.,
La recherche scientifique, éléments de base, Kin,
CEDESURK, 2008, P. 113-116.
* 8 SHOMBA, op.cit., P.62.
* 9 KALUBI, L., Histoire
diplomatique, éd. Betras, Kinshasa 2007, p.1.
* 10 FODERE, p., Cité
par OMEONGA, O., Histoire diplomatique, éd. Unikin 2010, p.4.
* 11 Alain PLANTEY, La
négociation internationale, Ed. Ducaires, Paris 1980, p.31.
* 12Robert
encyclopédique, tome II, Ed. Seuil, paris 1971, p. 232.
* 13 Gervais KABAMBA WA
KABAMBA, Cours de droit diplomatique et consulaire, troisième graduat
relations internationales, UNIKIN 2012-2013, inédit.
* 14 KESSLER, M-C., «
L'évaluation de la politique étrangère. L'exemple
Français au crible de la crisepolitique», in L'évolution
des politiques de développement. Approche pluridisciplinaires, Ed.
Harmattan, Paris 2001, p.24.
* 15 Idem, p.24.
* 16 ONU, cité par L.
NTUREMBA OFFRE, « civisme développement et droits
humains », in Rapport de secrétaire
général, éd. 1962.
* 17 Olivier de SARDAN
cité par NASSIROU Bako, A., & Pierre-Yves le MEUR, « Une
anthropologie sociale des dispositifs de développement », in
L'évolution des politiques de développement. Approche
pluridisciplinaire, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.121
* 18 MBOLOKALA IMBULI
cité par Léonard NTUAREMBA, O., Développement
endogène : données pour une nouvelle orientation
théorique, Ed. Universitaires africaines, Kinshasa 1999, p.9
* 19 Samir AMIN cité par
L., NTUAREMBA, O., Idem, p.16
* 20 KABENGELE DIBWE, K.,
Manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed.
Sirius, Kinshasa 2006, p.54
* 21 Idem, p.54
* 22 Ibidem, p.54
* 23 KABENGELE, D, K., Op.
Cit., p.59
* 24 J-C, YAWADI, Procès
de la société congolaise, Ed. Mabiki, Bruxelles 2008, p.34
* 25 Eugène BANYAKU, L,
E., Chronique, monographie et document sur l'histoire politique du Congo.
Des années 60 aux années 90, Ed. Comprodor, Kinshasa 2000,
p.5
* 26 http://www.monuc.org/
news.asp. pp.1-2
* 27 Eugène BANYAKU, L,
E., Op. Cit., p.9
* 28 Vincent de Paul LUNDA
BULULU, Conduire la première transition au Congo-Zaïre, Ed.
Harmattan, Paris, septembre 2003, pp.15-16
* 29
http://www.monuc.org /news.asp, p.1
* 30 http://www.monuc.org
/news.asp, p.2
* 31
http://www.ladocumentationfrançaise.fr
/conflit/conflit-grands-lacs/transition-democratique-congo.shtml.
* 32
http://www.ladocumentationfrançaise.fr
/conflit/conflit-grands-lacs/transition-democratique-congo.shtml.
* 33Troisième rapport
spécial du secrétaire général du conseil de
sécurité de l'ONU sur la MONUC, 16 août 2004.
* 34 Troisième rapport
spécial du secrétaire général du conseil de
sécurité de l'ONU, op.cit. ed.2004
* 35Forum économique
mondial sur l'Afrique, tenu du 13 au 15 juin 2007 : Rankings 2007.
* 36 Ben Clet, « climat
d'affaires », in Journal le potentiel, n°4289, Kinshasa, 7
avril 2007, p.8
* 37 BAKANDEJA WA MPUNGU,
L'informel et le droit économique : les incidents des pratiques
commerciales sur le fonctionnement de l'économie. Voir
journées des droits de l'homme sur : « la déclaration
universelle de droit de l'homme et la construction de l'Etat de droit »,
UNIKIN, 19 - 20 février 2002, p.2
* 38 SARGENT, L, T, cité
par LABAMA L., politique étrangère de la RDC, éd. Sirius,
p.29
* 39 YEZI, P, F, cité
par LABANA L., op.cit., p.30
* 40 Gervais KABAMBA WA
KABAMBA, op.cit.
* 41 LABANA, op.cit., p. 42
* 42 La constitution de 1978
revisé le 25/11/1990 , art. 87
* 43 www.wikipedia.com
* 44 Robert Larousse,
ed.2011
* 45 http://www.un.int
/DrCongo/afp-news.htm, p.5
* 46Agence Congolaise de
Presse, bulletin n° BQ 1337, http://www.un.int /DrCongo/archive/BQ-1337
htm
* 47 KIANGA Thierry, La RDC
vers l'alternative de la Diplomatie dynamique, Master en international
Relations and public affaires : Diplomacy and international publics, Center for
American students, Shanghai/China, février 2006, p.19
* 48 FODERE, p. op.cit.,
éd. Unikin 2010, p.4.
* 49 www.les echos.fr
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