CHAPITRE IV: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE IV. CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
IV.1. CONCLUSION
Notre étude nous a permis d'identifier quelques
espèces ligneuses couramment utilisées dans le fumage de poisson.
Nous avons ainsi constaté que la formation naturelle représente
à 55 % du lieu d'approvisionnement de collecte de bois de feu. Les
femmes collectent principalement leur bois de chauffe pour leur propre
consommation. Par moment elles ont recours aux services d'un abatteur. 23 % de
femmes achètent le bois et 9 % d'entre elles achètent ou
collectent le bois de chauffe. Nous avons pu nous rendre compte de l'usage
croissante d'autres combustibles autre que le bois de feu, il s'agit notamment
des déchets issus de l'industrie du bois (sciures, copeaux,
écorces...), des déchets végétaux et animaux qui
contribuent de façon significative à la réduction de la
consommation du bois.
Les attentes du projet par rapport aux fumoirs
améliorés sont satisfaisantes. La consommation de bois qui
était au départ de 2,5 kg de bois pour 1 kg de poisson est
passé à 1,25 kg de bois pour 1kg de poisson frais soit une
réduction de 50 % ; les risques de maladies liées à
l'émission des fumées et à l'exposition à la
chaleur ont nettement baissé, le temps de fumage est réduit par
rapport aux fours traditionnels (24 heures à 8 heures pour les
sardines). Outre les conditions de vie des populations qui sont
améliorées, cette technologie permet de lutter contre le
réchauffement climatique à deux niveaux, d'une part elle
contribue à la réduction de la déforestation, d'autre part
elle permet une faible émission de fumée porteuse de gaz à
effet de serre.
Le fumage dans les mangroves de Kribi présente un
visage différent de celui observé dans les autres zones de
mangrove du Cameroun en ce qui concerne l'usage du bois de mangrove comme
combustible. Le bois de mangrove est très faiblement utilisé dans
le fumage pourtant ses vertus calorifiques et organoleptiques sont biens
connues des populations. Le sambi (Uapaca guineensis) et
l'azobé (Lophira alata) sont les espèces les plus
prisées comme combustible et se raréfient en forêt selon
les témoignages des populations. Le temps et les moyens financiers
réduits impartis à notre étude ne nous ont pas permis de
mieux mesurer l'ampleur du phénomène et de bien approfondir
certains aspects de notre étude. Il est donc vivement recommandé
que d'autres études soient menées dans ce sens afin de consolider
les informations que nous avons produites. Néanmoins, nos
résultats constituent des informations pouvant contribuer à
l'amélioration des connaissances sur la filière bois de feu et
l'activité de fumage dans la zone de Kribi et servir ainsi d'outils de
décision.
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