0.2. Hypothèses
A toutes ces questions fondamentales, nous proposons des
hypothèses suivantes :
Ø La perception qu'auraient les paysans de Taratibo de
l'agriculture serait que l'agriculture ne contribuerait pas à la
satisfaction des besoins sociaux d'une manière rapide ;
Ø Ces habitants donneraient une importance capitale
à l'or et les autres activités par rapport à
l'agriculture ;
Ø La population qui pratique l'agriculture serait moins
nombreuse que celle qui pratique l'orpaillage et les autres
activités.
0.3. Objectifs
D'une manière générale, ce travail vise
à dégager la perception qu'ont les paysans du groupement Taratibo
vis-à-vis de l'agriculture comme facteur de développement.
D'une manière particulière, ce travail vise
à :
Ø Déterminer les autres activités
alternatives que pratiquent les paysans ;
Ø Evaluer la considération de l'agriculture par
les paysans du groupement Taratibo ;
Ø Analyser le rendement de ces autres activités
par rapport à l'agriculture;
Ø Dégager et estimer la contribution de
l'agriculture au développement local ;
Ø Déterminer la proportion de la population
pratiquant l'agriculture.
0.4. Choix et
intérêt du sujet
Depuis le XVIIIe siècle, les auteurs
classiques que l'on qualifie des physiocrates ont affirmé en commun que
l'agriculture est la seule source essentielle de la richesse et ont
préconisé une politique libérale favorisant ainsi le
développement.
La préoccupation est de savoir quelle est la place
donnée à l'agriculture dans le milieu de Taratibo ? Au
regard de l'importance que joue l'agriculture dans la vie courante, le
présent travail revêt plusieurs intérêts.
Premièrement, cette étude menée permettra de
dégager la perception de l'agriculture par la population de Taratibo.
Deuxièmement, elle permet de déterminer les autres
activités alternatives que pratiquent les paysans, d'analyser le
rendement de ces dernières par rapport à l'agriculture et aussi
de dégager et estimer la contribution de l'agriculture au
développement local.
Sur le plan scientifique, cette recherche pourra constituer
une base de données préliminaire ainsi qu'une base de
réflexion à toute action afin de promouvoir et améliorer
le moyen de subsistance.
0.5. Etat de la question
Plusieurs chercheurs ont travaillé d'une manière
ou d'une autre dans le même domaine que le nôtre. C'est ainsi qu'en
vue de mieux faire notre étude, nous avons consulté quelques
travaux de fin de cycle, des mémoires de quelques-uns de ces
chercheurs.
ü Sinandugu Likiso (2009), dans son étude sur les
« Facteurs favorisants l'insécurité alimentaire dans
les ménages de la Cité de Bunia de 2005 à
2008 », avec comme objectif d'identifier les différents
facteurs favorisants l'insécurité alimentaire dans les
ménages ; signale que les agriculteurs éprouvent des
difficultés énormes pour les facteurs environnementaux afin de
leur permettre de bien produire.
ü Machozi Mave (2011), dans son travail intitulé
« Défis de la communauté rurale de Boga face au
développement agricole de 2007-2010 », affirme que le
problème majeur auquel les agriculteurs font face, est le manque des
moyens d'évacuation des produits agricoles ainsi que des transports de
ces produits. Cet état des choses ne stimule pas l'agriculture comme une
activité qui peut satisfaire les besoins de subsistance et
l'augmentation du revenu familial. Elle propose d'ouvrir un dépôt
pour le stockage des produits agricoles et la création d'une
coopérative de transport qui peut faciliter la vente des produits
agricoles hors Boga.
ü Sinandugu Likiso (2011) dans son étude sur
« l'opportunité qu'offre l'agriculture dans la chefferie des
Babelebe », s'est fixée comme objectif d'inventorier les
opportunités agricoles dans cette chefferie. Elle conclut que de part et
d'autres, il n'y a aucune politique agricole mise en place pour encadrer et
encourager les agriculteurs. Le service compétent dans ce domaine
attendrait les directives des organismes internationaux (F.A.O.) avant d'agir.
Aucune politique agricole interne n'est en train d'être pratiquée
sur le terrain. Elle suggère à l'Etat congolais en
général et à l'autorité locale en particulier de
s'impliquer énergiquement dans ce secteur.
ü Dz'so Mbuve (2012) analysant « La
valorisation de l'agriculture dans les zones minières », a
relevé les problèmes qui handicapent l'agriculture. Ces
problèmes sont principalement sa productivité et sa
praticabilité; et a proposé quelques recommandations pouvant
valoriser cette activité dans le milieu rural de Mongbwalu. Elle
constate que les jeunes s'orientent plus dans l'orpaillage que dans
l'agriculture. Elle recommande à la population agricole de prendre au
sérieux ces activités en y accordant une importance capitale. Les
agriculteurs ont intérêt à intégrer l'agriculture
dans son sens large, englobant ainsi l'agriculture et l'élevage.
Pour ce travail, nous allons épingler la perception de
l'agriculture par la population du groupement Taratibo et de déterminer
l'importance accordée à l'agriculture dans sa contribution comme
facteur de développement dans cette région.
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