Chapitre 4 :
DISCUSION
4. 1. ASPECTS
EPIDEMILOGIQUES
4. 1. 1. Fréquence
générale :
Les kystes d'ovaires représentent 0,9% des pathologies
gynécologiques enregistrées au service de
gynéco-obstétrique et aux urgences chirurgicales à l'HGR
Charité Maternelle du 1er Janvier 2008 au 31 Décembre
2011 à Goma (RD Congo). (Tableau N°I)
Plusieurs études antérieures notaient cette
fréquence faible des kystes d'ovaires. Ainsi, une étude
analytique rétrospective à propos de 100 cas sur la confrontation
échographique, coelioscopique et anatomo-pathologique en matière
de tumeurs ovariennes par Ben TOUNES A (3) avait observé une
fréquence de 5%. La fréquence faible dans notre étude,
pourrait s'expliquer par le fait que nous avons retenu le cas selon le
critère d'inclusion dans notre service durant la période de
l'étude.
4. 1. 2. Age :
Le kyste d'ovaire atteint toutes les classes
d'âges. L'analyse des classes d'âges dans notre série a
montré que les classes d'âges les plus touchées sont
respectivement celles de 21-30 ans (46%), et de 31-40 ans (29, 4%) (Tableau
N°II). Ces résultats se justifient par l'étude menée
par Demont F, Fourquet F, Rogers M, Lansac J (4) : les kystes
ovariens résultent d'une stimulation ovarienne excessive par les
gonadotrophines hypophysaires, ce qui explique leur fréquence des
périodes post-pubertaires et pré-ménopausiques.
Ben TOUNES A. (3) avait remarqué que l'âge moyen
de patiente était de 32, 6 ans avec des extrêmes allant de 19
à 53 ans.
4. 1. 3. Etat
civil :
Dans notre étude, 55,9% des patientes concernées
étaient des célibataires et 44,1% Mariées. (Tableau
N°III). Cette prédominance célibataire a été
retrouvée par HITHMI N (7) sur la prise en charge coelioscopique de la
pathologie kystique ovarienne et para-ovarienne thèse med Sfax 1999,
notait 53 mariées dans une série de 150 patientes.
Dans notre contexte cette prédominance de
célibataire pourrait s'expliquer par la facilité qu'on les
mariées pour consulter plus facilement les services de santé.
4. 1. 4. Type de Kyste
Le kyste organique est beaucoup
plus fréquent (82%) que le kyste fonctionnel (18%). (Tableau N°IV).
D'autres études retrouvent cette prédominance organique :
Ben TOUNES A. (3) a donné la répartition
suivante : 19 kystes fonctionnels et 79 kystes organiques. Ces
résultats sont proches de nos observations
Ceci s'explique selon l'étude menée par ce
même auteur notant que les kystes ovariens sont fréquents et
volontiers latents.
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