2.2. Méthodes
2.2.1. Acquisition des données
Les études hydrologiques sur le bassin du fleuve Congo
sont quelques peu difficiles suite au manque de données. Les stations de
suivi hydrologique qui étaient installées depuis l'époque
coloniale ont subi une détérioration, si bien qu'il est devenu
difficile de trouver de données actualisées. Dans cette
étude une série temporelle a été constituée
sur une période de 30 ans (1961-1990) pour les variables débit et
précipitation. La figure 5 montre la localisation de la station
hydrométrique et des stations météorologiques
utilisées dans cette étude. Pour le débit, la station
hydrométrique d'Ilebo a été choisie. Les données de
cette station, nous ont été fournies par la RVF. Pour la pluie,
quatre stations ont été identifiées sur la superficie du
bassin du Kasaï en amont de la station hydrométrique d'Ilebo. Il
s'agit de :
- La station de Kananga ; - La station de Lusambo ; - La station
d'Ilebo ;
- La station de Tshikapa.
Les données de ces stations, nous ont été
fournies par la METTELSAT 2.2.2. Traitement et analyse des
données
Le traitement et analyse des données de débit et
de précipitation ont consisté à transformer les moyennes
journalières en moyennes mensuelles, transformer les hauteurs d'eau en
volume et l'utilisation de tests d'analyse hydrologique pour détecter
les tendances et le changement intervenus dans les séries
temporelles.
2.2.2.1. Equation de la courbe de tarage
La courbe de tarage est une formulation pour établir la
relation entre débit et hauteur obtenue à partir de plusieurs
jaugeages. L'équation 1 présente la courbe de tarage
utilisée dans cette étude pour la station d'Ilebo :
Q = 890,346 + 985,505h + 29,142h2(43 jaugeages).
Equation 1
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2.2.2.2. Interpolation spatiale des données de
pluie
La précipitation mesurée à une station
météorologique représente la pluie tombée en un
point géographique particulier et non une pluie spatiale. Pour obtenir
la précipitation spatiale, on procède à déterminer
la pluie moyenne de l'ensemble de stations sur le bassin versant, soit par la
méthode de moyenne arithmétique, polygone de Thiessen ou par la
méthode d'isohyètes (Tshimanga, 2013). Dans cette étude,
la méthode de distance inversée a été
utilisée, dont l'avantage est d'assurer une distribution
pondérée des valeurs des pluies en rapport avec le rayon
d'influence des points d'enregistrement. La figure 6 montre la manière
dont le poids assigne diminue avec la distance pour les valeurs de n. donne que
les points qui sont près d'une image élémentaire de la
production obtiennent de grands poids et ce qui sont plus lointain d'une image
élémentaire de la production obtiennent de petits poids. Ces
procédures sont encodées dans le logiciel dénommé
Spatial Time Series Information Modelling (SPATSIM) qui est un logiciel de
traitement et analyse des données hydrologiques et de
modélisation hydrologique (Tshimanga, 2012). La figure 7 montre les
procédures utilisées pour obtenir la série temporelle de
la pluie moyenne à l'échelle du bassin.
Figure 6. Diminution de n avec la distance (Maathuis and Wang,
2006).
Le poids = (1/dn ) - 1 ; Axe X: d = D/D0= distance
relative du point ; Axe Y : Valeurs pondérées
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Figure 7. Procédures utilisées pour obtenir la
série temporelle de la pluie moyenne à l'échelle du
bassin
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