Impact de la performance du secteur agricole sur la performance des autres secteurs et le niveau de vie au Bénin( Télécharger le fichier original )par Codjo Serge ABALLO Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Diplôme d'ingénieur statisticien économiste 2011 |
C- Politique agricole au BéninLe dernier document de stratégie élaboré dans le secteur agricole est le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). Le PSRSA adopté en octobre 2011 par le Gouvernement, décrit la mise en oeuvre de la vision « Le Bénin, une puissance agricole dynamique à l'horizon 2015, compétitive, respectueuse de l'environnement, créatrice de richesse répondant aux besoins de développement économique et social de la population ». L'objectif global est d'améliorer les performances de l'Agriculture béninoise, pour la rendre capable d'assurer de façon durable la souveraineté alimentaire et nutritionnelle et de contribuer au développement économique et social du Bénin, à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et à la réduction de la pauvreté. Cet objectif global est décliné en deux objectifs spécifiques, à savoir : ü contribuer à la croissance et à la sécurité alimentaire à travers une production efficace et une gestion durable des exploitations. Le résultat attendu est de réduire de 33% à 15% la proportion de la population béninoise souffrant de la faim et de malnutrition à l'horizon 2015 en conformité avec l'objectif de réduction de pauvreté des OMD. ü assurer la compétitivité et l'accès des productions et produits aux marchés grâce à la promotion des filières agricoles. Il s'agira en termes de résultat d'augmenter de 50% d'ici à 2015 le volume des exportations de produits agricoles. Avant ce dernier document de référence, beaucoup d'autres ont été élaborés. Au début des années 90, le Bénin a définit les grandes orientations de sa politique agricole à travers la Lettre de Déclaration de Politique de Développement Rural (LDPDR) signée le 31 mai 1991 qui a été suivie de la mise en oeuvre du Projet de Restructuration des Services Agricoles (PRSA) et de la tenue de la Table Ronde du Secteur Rural en septembre 1995. Tenant compte de ces différentes évolutions, le ministère en charge de l'agriculture a entrepris depuis début 1999, un processus d'ajustement des réflexions sur la stratégie de développement du secteur rural au nouveau contexte national et international, avec notamment l'élaboration et la formulation générale d'une nouvelle politique agricole contenue dans les documents fondamentaux ci-après : v la Déclaration de Politique de Développement Rural (DPDR) de 1999 (version finale de juin 2000) reprend et adapte le document précédent de 1991. Elle présente les grandes options et les choix stratégiques retenus par le gouvernement pour les années à venir ; v le Schéma Directeur du Développement Rural (SDDR), validé en avril 2000, propose une première synthèse des nombreuses études réalisées pour préciser les problématiques sectorielles et transversales ; v le Plan Stratégique Opérationnel (PSO), approuvé par le Ministère en août 2000, résume le SDDR et en reprend les différents points sous une forme opérationnelle. Il traduit la stratégie globale en actions de mise en oeuvre de la politique nationale de développement rural ; Le graphique 3 présente l'évolution de 1990 à 2011 la contribution de chaque sous-secteur du secteur agricole. Graphique 3 : Evolution de la contribution des sous secteurs au PIB agricole de 1990-2011 Source : INSAE Le sous-secteur agriculture contribue plus au PIB du secteur agricole. La contribution moyenne obtenue au cours de la période pour ce sous- secteur est de 23,4%. Dans ce sous-secteur, on note des cultures de rente avec le coton comme principale culture qui a atteint 427.000 tonnes durant la campagne 2004/2005. Les cultures d'ananas et de noix de cajou connaissent une certaine émergence aux côtés du coton. Les cultures vivrières concernent le maïs, le manioc, le sorgho, le mil, l'igname, le niébé, l'arachide, le riz. Selon les données statistiques de la Direction de la Programmation et de la Prospective (DPP) du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le maïs vient au premier rang des cultures vivrières et connaît une évolution croissante depuis 1995. Globalement8(*), le niveau de production animale (viande, lait et oeufs) est estimé à 174 269 tonnes en 2011 contre 169 216 tonnes en 2010, soit un taux d'accroissement de 2,99% en progression de 0,97 point par rapport à 2010, avec une croissance moyenne de 2,75% depuis 2007. La production halieutique est estimée à 38727,44 tonnes en 2011 contre 41120 tonnes en 2010, soit une baisse de 5,82% par rapport à 2010. Avec une production basée essentiellement sur la pêche continentale, le taux de couverture de la population en produits halieutiques est de 35,68% contre 34,55% en 2010, soit une augmentation de 1,13 point par rapport à 2010. Les forêts occupent 65% du territoire du Bénin (environ 73.450 km2). * 8 Rapport de performance 2011 du MAEP |
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