NOUVEAU PROGRAMME DE TROISIEME CYCLE
INTERUNIVESITAIRE
NPTCI-CAMPUS DE KINSHASA
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
B.P. 832
KINSHASA XI
EPARGNE ET BIEN-ÊTRE DES MENAGES EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
(Une analyse macro et
microéconomique)
par
MANSESA KIAKUMBA Tristan Gloire
Licencié en Sciences Economiques
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention
du DEA/Master en Economie
Domaine : Macroéconomie Appliquée
Directeur :
Co - Directeurs :
Professeur MVUDI MATINGU
Professeur MUNKENI LAKUP TIERUniversité de Kinshasa
Université de Kinshasa
Professeur BITEMO NDIWULU Xavier
Université Kongo, Mbanza-Ngungu
Mars 2013
EPARGNE ET BIEN-ÊTRE DES MENAGES EN MILIEU
RURAL EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : CAS DES CITES DE
MBANZA-NGUNGU ET KISANTU DANS LA PROVINCE DU BAS-CONGO
(Une analyse macro et
microéconomique)
par
MANSESA KIAKUMBA Tristan
Gloire
EPIGRAPHIE
L'épargne et la consommation sont au coeur des
débats économiques. Elles constituent les deux formes
d'utilisation du revenu et, à ce titre, déterminent ce que seront
l'investissement et la croissance. Au-delà des enjeux que la
consommation et l'épargne représentent, leur complexité a
également stimulé les recherches et les conflits d'idées
à leur sujet. Cette complexité concerne les différentes
formes de ces deux variables et leur rôle sur le mécanisme de
l'économie. Mais vouloir agir sur la consommation ou l'épargne
nécessite, par la suite, de comprendre les éléments
à l'origine de leur évolution.
Longatte, J. et Ranhove, P., (2001)
A l'éternel Dieu tout puissant,
A mes parents MANSESA MATUMONA et KIAKUMBA YANGA,
A ma future épouse MOSEKA MAMBUENI et mes futurs
enfants et
Je dédie ce travail,
fruit de notre patience.
Tristan Gloire MANSESA
REMERCIEMENTS
Au terme de cette formation, il est légitime de
remercier de tout coeur, tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à notre formation intellectuelle.
C'est pourquoi nous songeons premièrement aux
Professeurs MVUDI MATINGU, MUNKENI LAKUP TIER et BITEMO NDIWULU, respectivement
Directeur et Co-Directeurs qui ont accepté de nous encadrer sans la
moindre hésitation, malgré leurs multiples occupations.
Nous remercions également le Professeur KAMIANTAKO
MIYAMUENI, pour sa contribution scientifique combien majeure à
l'élaboration dudit travail.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les Professeurs et personnel scientifique de l'Université de Kinshasa et
de l'Université Kongo qui ont posé des bases économiques
solides qui débouchent ce jour par l'élaboration de ce travail.
Il s'agit particulièrement de Professeur DZAKA KIKOUTA,KAMAVUAKO
DIWAVOVA, MANIKA MANZONGANI, LUMONANSONIet MBANDZA MASSAMBA; Chefs de travaux
KIMFUTA KIKANDA, MASSAMBA LULENDO et LEMA MAKIESE ; Assistants BATOTELE
SELEMANI, KAPASI LUTETE, KHUABI MBUMBU, MAYINGA MUZITA et NLEMFU MUKOKO.
Ne pas remercier le Comité de gestion honoraire de
l'Université Kongo (Professeur KAMBU KABANGU, Recteur ; Professeur
KIYOMBO MBELA, Secrétaire Général Académique et CT.
MAKIESE NDOMA, Secrétaire Général Administratif) pour son
soutien moral et financier serait une ingratitude coupable.
Nos sentiments de gratitude s'adressent enfin, aux familles
NPTCI, NKUDI,Esaïe MAMBUENI NZUZI, WANDOLELA MUKOBELUA Valentin, MANSESA,
MUKOKO Tharris et Emmanuel NSANGU ainsi qu'à Synthiche MANSESA, Jean
Paul Tsasa, Blanchard BOYINDONDE, Abel KUTANGILA Cédric MBO BILE, Fiston
TSASA, Neri NKUDI, JM MAVINGA, Nana MAYENGA, Isnal MOSEKA, Serge NYANGI
MAMPUTU, JZ ZAMBELE, Germain MUANDA, Djo Livens KILOLA et les autres pour leur
soutien moral.
Tristan Gloire MANSESA
INTRODUCTION GENERALE
Le développement vise à améliorer la
qualité de vie des individus et à accroître leur
capacité à influer sur leur avenir. Cet objectif suppose une
augmentation du revenu par habitant et bien d'autres éléments
(Ferrier 2002). Comme le montrent Bitemo et Dzaka (2009), l'accès aux
crédits exerce une influence positive sur la croissance des entreprises
et du pays. Pour que ceux-ci soient accordés, l'on doit disposer
préalablement de l'épargne car Il n'y a pas de crédit sans
épargne préalable.
L'épargne est considérée comme une des
principales sources de financement de la croissance et donc du revenu par
habitant, car elle permet de financer les investissements, assure le maintien
et la croissance du niveau de la production (Capul et Garnier, 2007).
En l'absence d'incertitude et de transferts
intergénérationnels, l'épargne reste l'unique vecteur du
transfert du pouvoir d'achat d'une période à l'autre, pour
adapter le profil inter temporel des ressources à celui de la
consommation désirée (Arrondel, Masson et Verger, 2008).
En outre, l'augmentation de l'épargne nationale
apparaît comme une évidence pour éviter le surendettement
(Easterly, 2008) surtout en cette période après l'atteinte du
point d'achèvement de l'initiative Pays Pauvres Très
Endettés. Comme l'affirme Garnier et Thesmar (2009), l'objectif premier
de la politique d'épargne doit être de favoriser l'optimisation du
bien-être des ménages (épargnants) dans une perspective de
cycle de vie. Il ressort de ce qui précède que l'épargne
revêt une importance accrue si l'on veut garantir et améliorer le
bien-être présent et futur des ménages.
L'émergence des pays comme la Chine, le Brésil,
la Corée du Sud, Singapour, l'Inde, l'Afrique du Sud réside en
grande partie dans l'importance qu'ils accordent au futur, donc à
l'épargne.Le taux d'épargne est cependant faible en RDC. De 1964
à 1990 ce taux a fluctué autour de 11.6% du PIB ; entre 1990
et 1993, le taux baisse en passant de 9.3% à 3.98%, après avoir
atteint le plancher de 1.8% en 1991. Entre 1994 et 1996, on a observé
des chiffres se situant au dessus de 10%, le taux le plus élevé
étant de 27.6% en 1996. Enfin, de 1997 à 2005, on a
observé un faible taux d'épargne fluctuant autour de 4.47% du PIB
avec une moyenne d'environ 10% du PIB pour la période allant de 1960
à 2007(Mansesa, 2010).
Les ménages congolais n'ont pas une forte
préférence pour le futur (épargne) à cause
notamment de la culture, de l'environnement macroéconomique et financier
instable, du système financier sous développé, de la sous
bancarisation de l'économie congolaise1(*), de la répression financière2(*), du faible revenu des
ménages, de l'impunité3(*), du faible taux d'intérêt, de l'inflation
qui érode la valeur de la monnaie et des fonds épargnés,
etc.
Face à tous ces problèmes, l'épargne des
ménages n'est pas protégée. Certes, il est clair que si
l'on encourage les ménages à épargner, l'augmentation du
taux d'épargne qui en résulterait, permettra de résoudre
plusieurs problèmes dont celui du financement de l'économie.
Dans ces conditions, nous nous posons les questions
suivantes :
- pourquoi le taux d'épargne est resté faible en
République Démocratique du Congo ?
- quelle est la composition du portefeuille des ménages
de Mbanza-Ngungu et Kisantu ?
- quels rôles peuvent jouer les politiques publiques
pour inciter les ménages à épargner davantage et ainsi
permettre aux ménages-épargnants d'accéder à un
bien-être supérieur ?
Pour garantir un lendemain meilleur, les ménages
cherchent à lisser leur revenu et leur consommation en s'appuyant sur
l'épargne (MORDUCH, 1995). Dans cette perspective, les ménages
diversifient leur portefeuille en vue de se prémunir contre
différents risques. Etant donné l'environnement économique
instable et le manque de confiance des ménages vis-à-vis du
secteur financier, nous supposons que les ménages congolais accordent
beaucoup plus l'importance à l'épargne en actif réel et en
capital humain des enfants. C'est ce qui justifie parmi tant des raisons
(notamment la sous bancarisation) la faiblesse du taux d'épargne en
République Démocratique du Congo.
L'Etat doit jouer un rôle primordial dans la protection
de l'épargne des ménages. Ceci peut passer par une bonne
définition de la politique de l'épargne, une politique que nous
pouvons qualifier « pro-épargne ».
La conséquence logique de cette politique
« pro-épargne » c'est qu'elle relance
l'activité économique via l'octroi des crédits qui,
à court terme, augmentent successivement les capacités
productives (les investissements), la production nationale et par
conséquent le revenu par habitant. En milieu
semi rural comme Mbanza-Ngungu et Kisantu, l'épargne des ménages
serait aussi en relation directe avec l'âge, le sexe, le niveau
d'instruction, la taille du ménage et les activités secondaires.
Au niveau macroéconomique, elle serait en relation avec
l'espérance de vie à la naissance, la balance commerciale, le
taux d'inflation, le revenu par habitant, le crédit domestique et le
taux d'intérêt.
Ce travail procède à une analyse
macroéconomique et microéconomique de l'épargne. Ce qui
vient à dire que les données utilisées sont de deux types
que sont les données secondaires et les données
primaires.
Les données secondaires proviennent de la base des
données de la Banque Mondiale et de la Banque Centrale du Congo. Nous
avons également fait recours aux données secondaires des
institutions financières bancaires et non bancaires congolaises au moyen
d'un entretien.
Les données primaires proviennent d'une enquête
de terrain que nous avons réalisé auprès des
ménages des cités semi-rurales de Kisantu et Mbanza-Ngungu, dans
la province du Bas-Congo.
Nous avons enquêté deux cents ménages dans
l'ensemble de ces cités, en raison de cent ménages par
cité. Au sein de chaque cité, la méthode
d'échantillonnage simple a été utilisée pour nous
permettre de tirer un échantillon qui soit représentatif.Les
données issues de l'enquête ont fait l'objet d'une analyse
statistique descriptive et inférentielle et d'une analyse
économétrique. Nous avons utilisé la méthode
d'évaluation d'impact pour cerner l'apport de l'épargne sur le
bien-être des ménages en ayant comme échantillon
d'intérêt celui des ménages qui épargnent et comme
échantillon de contrôle celui des ménages qui
n'épargnent pas. Nous avons procédé également
à une estimation économétrique d'un modèle à
correction d'erreur d'une part et d'un modèle Probit ayant comme
variable dépendante la disposition d'une épargne placée
d'autre part.
Le présent travail comprend trois chapitres, outre
l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre présente une
analyse théorique de l'épargne ; le deuxième se
focalise sur l'environnement économique de la RDC ; et enfin, le
troisième analyse la relation empirique entre l'épargne et le
bien-être des ménages.
Chapitre premier : ANALYSE THEORIQUE DE L'EPARGNE
Pour mieux aborder notre sujet, il sied de préciser le
cadre théorique dans lequel il s'inscrit. Ce cadre nous permet d'avoir
une idée sur les données à collecter et la manière
de les analyser en vue de vérifier nos hypothèses.
Ce chapitre comprend cinq sections consacrées
successivement à la définition et la classification de
l'épargne, aux facteurs déterminants l'épargne
privée, à l'importance de l'épargne dans le processus de
développement, à la durabilité du développement
économique et à la formation de l'épargne
intérieure.
1.1.
DEFINITION
Définir l'épargne n'est pas l'objet de ce
travail, néanmoins nous allons passer en revue quelques
définitions en vue d'avoir un même entendement.La première
définition est celle de Keynes, pour qui l'épargne est
l'excédent du revenu disponible sur la consommation (Keynes, 1936). Elle
peut-être conçue également comme la fraction du revenu qui
n'est pas dépensée par l'achat des biens et services (Begg et
ali, 2005). L'épargne peut représenter la fraction de revenus
thésaurisée, placée, voire investie dans le but de
disposer d'un pouvoir d'achat plus important dans le futur (Barel et ali,1997).
Pour Burbidge et Davies, (1999), l'épargne d'un ménage est la
différence entre ses actifs et ses dettes. Enfin, Bosworth, Burtless et
Sabelhaus (1991) ont, défini l'épargne comme étant la
différence à deux points dans le temps de la richesse d'une
famille.
Faisant la synthèse de toutes ces différentes
définitions de l'épargne, nous disons
que : « l'épargne est l'excédent du revenu
sur la consommation préservé pour être consommé ou
investie ultérieurement en vue d'un lissage des habitudes de
consommation ».
1.2. CLASSIFICATION DE
L'EPARGNE
Pour un pays, l'épargne totale disponible est
égale à la somme de l'épargne intérieure et de
l'épargne étrangère.
1.2.1. EPARGNE INTERIEURE
L'épargne intérieure est ventilée en
deux à savoir épargne gouvernementale ou du secteur public
et épargne intérieure privée (l'épargne des
ménages et l'épargne des entreprises).
1.2.1.1. Epargne publique
L'épargne publique est une épargne
constituée par l'Etat, c'est-à-dire le gouvernement et les
entités décentralisées. Elle est essentiellement
constituée de l'épargne budgétaire qui résulte de
tout surplus de recettes publiques sur la consommation publique ; laquelle
se définit comme les dépenses gouvernementales courantes
auxquelles s'ajoutent les dépenses d'investissements en
équipement militaire (Malcolm G, 1990).
Dans le cas contraire où il y a un déficit
budgétaire, l'Etat désépargne ou encore emprunte
l'épargne privée. Au cas où l'épargne privée
ne parvient pas à financer le déficit budgétaire, l'Etat
recourt à l'épargne étrangère. A notre avis, le
recours à l'épargne étrangère n'est pas toujours
une bonne chose dans la mesure où les détenteurs de cette
épargne influence son affectation parfois a des fins autres que celles
qui avaient suscitées le besoin d'un financement.
1.2.1.2. Epargne des
ménages
L'épargne des ménages correspond à la
part de leurs revenus qui n'est pas destinée à la consommation
immédiate. Cette épargne peut être placée
auprès d'une institution financière ou thésaurisée,
c'est-à-dire conservée par l'épargnant et non
réintroduite dans le circuit économique qui l'avait
générée.
La structure de l'épargne des ménages dans les
pays en développement a tendance à être
irrégulière, avec de fréquents mouvements de balancier
entre épargne et désépargne, et avec une
préférence pour les instruments d'épargne très
liquides et accessibles (Deaton, 1990).
Schéma n°1 : Typologie des formes
d'épargne des ménages.
Source :
www.christian-biales.net/questionsurl'épargne
Ce schéma nous renseigne que l'épargne des
ménages est ventilée en épargne libre et individuelle
d'une part et l'épargne forcée et sociale d'autre part.
1.1.1.1.1. Epargne
libre et individuelle
Celle-ci est subdivisée en deux catégories qui
sont l'épargne spontanée » ou volontaire et
l'épargne contractuelle.
A.
Epargne spontanée ou volontaire
A.1. Epargne réelle
Les agents économiques détiennent des actifs
réels pour se prémunir contre des aléas du futur. Les
actifs détenus par les ménages sont entre autre les stocks des
marchandises comme les céréales, les matériaux de
construction ou le cheptel, qui sont acquis comme richesses et souvent
achetés ou vendus afin de préserver les habitudes de
consommation.
Le choix d'actifs non financiers comme instruments
d'épargne dépend de divers facteurs. Certains actifs comme le
cheptel, les bijoux, etc. ont une valeur symbolique ou servent d'indicateurs du
statut et ou de la richesse. Le choix peut aussi résulter d'une
décision de placement raisonnée dans un contexte combinant risque
élevé, environnement financier incertain et difficulté
d'accès aux instruments financiers adéquats (CNUCED, 2007).
A.2.
Epargne financière
L'épargne financière est une épargne
placée auprès d'une institution financière. Celle-ci peut
être une institution formelle (une banque par exemple), informelle (le
cas des tontines ou gardes fonds) ou d'une institution semi-formelle
(institution de micro finance).On retrouve également dans cette
catégorie les actions et les obligations. L'existence de ces
éléments permet le bon fonctionnement du marché financier.
Ce type d'épargne n'existe pas en RDC.L'incitation à
épargner va permettre l'augmentation du taux d'épargne en RDC et
par là le bon fonctionnement du marché financier.
A.3.
Epargne thésaurisée
Dans le sens commun, la thésaurisation peut
désigner une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait
des circuits de l'économie. De manière spécifique, elle
décrit une accumulation de la monnaie hors du système financier.
La thésaurisation peut se faire en monnaie nationale ou
en devises. Il y a thésaurisation en devises si la monnaie nationale est
instable. Ainsi, les agents économiques vont détenir des devises
pour conserver leur pouvoir d'achat. Pour le cas de la RDC, les agents
économiques utilisent le plus souvent le dollar américain pour
conserver leur pouvoir d'achat. Ainsi, on parle de l'effet dollarisation parce
que le dollar se substitue à la monnaie nationale. Ceci traduit la loi
de « Gresham à rebours ». Lorsque la monnaie
nationale est relativement stable, la thésaurisation se fait
généralement en monnaie locale. La thésaurisation est
stérile tandis que l'épargne est productive car celui qui
épargne permet à d'autres d'investir.
Il y a plusieurs causes qui font que les agents
économiques thésaurisent, parmi lesquelles on peut citer :
la méfiance de certains agents économiques vis-à-vis des
institutions financières, le manque d'informations des populations
vis-à-vis des instruments d'épargne et les habitudes des agents
économiques qui préfèrent garder l'argent chez eux au lieu
de le placer auprès d'une institution financière.
B.
Epargne contractuelle
Dans cette forme d'épargne se classent les assurances.
Le système d'assurance permet aux ménages assurés de se
sentir à l'abri de certains imprévus notamment en ce qui concerne
l'assurance-maladie, l'assurance-vie, ... Il y a également le
système de sécurité sociale pour ce qui concerne
l'épargne retraite.
Il sied de noter à ce niveau que ces instruments ne
sont pas très développés en RDC et au Bas-Congo, notre
champ d'étude. Le montant des indemnités de retraités est
tellement insignifiant que les ménages ne se fient pas trop à
cette forme d'épargne. Si une catégorie d'agents pratique cette
forme d'épargne c'est parce qu'ils sont quelques peu forcés
à payer d'autant que le retrait se fait à la source.
1.1.1.1.2. Epargne forcée et
sociale
C'est une forme d'épargne qu'on est obligé de
conserver d'une manière obligatoire soit suite aux exigences des
pouvoirs publics, soit suit à celles de l'organisation dont on
gère ou dont on participe à la gestion, soit encore aux exigences
de l'économie (Kibalonza, 2006).
Elle prend trois formes que sont :
· l'épargne forcée étatique
(impôts, taxes, ...) qui permet à l'Etat de financer ses
propres besoins et ceux de l'économie ;
· l'épargne forcée sociétaire
(autofinancement) : qui est une épargne constituée par une
organisation en vue de financer ses besoins d'investissement ou de rembourser
ses dettes et
· l'épargne forcée monétaire qui
désigne le fait que la hausse de prix (inflation) provoque forcement une
baisse du pouvoir d'achat des consommateurs, donc réduit leur demande,
exactement comme le ferai un comportement d'épargne (
www.leconomiepolitique.fr).
1.2.1.2.3. Obstacles à
l'épargne des ménages
L'épargne est le fruit de long sacrifice dans la mesure
où celui qui épargne décide de consommer moins aujourd'hui
pourvu que son lendemain soit meilleur via le bien-être
élevé qui en résulte.
Plusieurs facteurs limitent le niveau d'épargne dans
les pays en développement dont les principaux sont les suivants.
Premièrement, la faiblesse du revenu constitue un
goulot d'étranglement à l'épargne.
Deuxièmement, l'imprévisibilité des
revenus. Cette imprévisibilité pousse les épargnants
à convertir les résultats de leurs épargnes en
consommation très rapidement. Il s'avère alors très
important que leurs épargnes soient protégées.
Troisièmement, la consommation à crédit.
Les ménages à faible revenu et par conséquent à
faible épargne cherchent à lisser leurs consommations par
l'emprunt. Dans un tel contexte, il est difficile de mobiliser l'épargne
même si les instruments d'épargne sont attrayants.
Quatrièmement, le déficit budgétaire. Un
déficit budgétaire élevé détourne les agents
économiques de l'objectif de l'épargne qui anticipent de futures
hausses des impôts pour réduire et assurer le service de la dette.
C'est ce que la littérature économique appelle
«l'équivalence ricardienne».Dans un environnement où le
déficit budgétaire est imposant, il en résulte un taux
d'inflation élevé. Celle-ci augmente le coût de la vie et
par conséquent réduit le taux d'intérêt réel.
Dans un tel environnement, les agents économiques
préfèrent investir dans l'immobilier ou détenir des actifs
étrangers. Une telle politique est qualifiée de
« répression financière », car les gens
épargnent pour bénéficier des intérêts qui en
résultent. Dans ces conditions, les banques qui tâchent de
conserver l'épargne sont dans une situation de transporter de l'eau dans
une passoire (Easterly, 2007).
Enfin, un autre facteur qui limite l'épargne est le
manque de confiance vis-à-vis du système financier. L'histoire
nous renseigne par exemple que le système financier(Micro-crédit,
la Banque du peuple et autres)a fait perdre aux épargnants des sommes
considérables de leurs épargnes et malheureusement l'Etat
congolais n'a aménagé aucun effort pour trouver des
mécanismes qui puissent rétablir la confiance des agents
vis-à-vis du marché. Ceci a comme conséquence le manque de
confiance des agents vis-à-vis des banques, celle-ci se transmet
à la manière des maladies par contagion (Akerlof et Shiller,
2009). Or, un système financier sain
améliore les probabilités de réussites des innovations et
contribue donc à l'accélération de la croissance
économique via le rôle primordial d'intermédiation
financière (Easterly, 2007).
1.2.1.3. Epargne des entreprises
L'épargne brute des entreprises correspond à
leur capacité d'autofinancement, c'est-à-dire à leur
bénéfice net après impôt à laquelle s'ajoute
l'amortissement (sommes mises de côté pour reconstituer le capital
technique) (Capul et Garnier, 1997). Cette épargne dépend de
l'évolution de la rentabilité des entreprises.
La plupart des pays en développement sont
caractérisés par un dualisme économique, notamment par la
coexistence des secteurs formel et informel. Seulement un petit nombre
d'entreprises dans ces pays évoluent dans le secteur formel de
l'économie tandis qu'un grand nombre d'entreprises évoluent dans
le secteur informel. Les entreprises du secteur informel comptent beaucoup sur
leurs bénéfices non distribués pour financer non seulement
leur fonds de roulement, mais aussi leurs nouveaux investissements car
l'accès aux services financiers adéquats s'avère difficile
(CNUCED, 2007).
1.2.2. Epargne
étrangère
L'épargne étrangère vient en secours de
l'épargne intérieure dans le cas où cette dernière
n'arrive pas à satisfaire les besoins de l'économie.
L'épargne étrangère prend deux formes essentielles
à savoir l'épargne officielle étrangère (aide
publique au développement) et l'épargne étrangère
privée que l'on peut ventiler en deux éléments. Le premier
élément est l'emprunt commercial ou consolidation de la dette.
Les emprunteurs des pays en développement, les pouvoirs publics inclus,
acceptent de rembourser les prêts (le principal et les
intérêts y afférents) conformément aux
échéances fixées. Le deuxième élément
c'est l'investissement direct étranger qui représente une
dotation en capital.
1.2.2.1. Aide publique au développement (APD)
D'après Severino, l'aide publique au
développement est une dépense publique au bénéfice
des pays ou territoires en développement, ayant pour intention le
développement et qui est accompagnée de conditions
financières favorables (Kako, 2011). Elle constitue un instrument de
redistribution régionale de ressources publiques.
1.2.2.2. Investissements de portefeuille
Les investissements de portefeuille comprennent la
participation aux capitaux propres des entreprises étrangères,
l'achat des obligations de résidents étrangers et les prêts
bancaires.
1.2.2.3. Investissement direct étranger
Contrairement aux investissements de portefeuille qui
n'entraînent pas un contrôle sur l'activité financée,
l'investissement direct étranger (IDE) implique une influence de
l'investisseur. Selon l'OCDE, l'IDE est une activité par laquelle un
investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt
durable et une influence significative dans la gestion d'une entité
résidant dans un autre pays. Cette opération peut consister
à créer une entreprise entièrement nouvelle ou, plus
généralement, à modifier le statut de
propriété des entreprises existantes (par le biais de fusions et
d'acquisitions). Sont également considérés comme
investissements directs étrangers, d'autres types de transactions
financières entre des entreprises apparentées, notamment le
réinvestissement des bénéfices de l'entreprise ayant
obtenu l'IDE, ou d'autres transferts en capital ».
Le niveau minimum à partir duquel le contrôle est
effectif, a été défini par le FMI à 10% des actions
ordinaires ou des droits de vote de l'entreprise. Lorsque le chiffre est
inférieur à 10%, il s'agit d'investissements de portefeuille.
1.2.2.4. Epargne des migrants
En vue de s'assurer d'avoir un revenu à chaque
période, lequel revenu lui permettra de lisser sa consommation, le
ménage incite parfois les membres de sa famille à migrer vers les
pays où le facteur travail est mieux rémunéré. En
admettant l'hypothèse selon laquelle il y a absence d'obstacles à
la mobilité du facteur travail, certains membres du ménage vont
migrer et à partir de l'étranger vont commencer à
opérer des transferts vers leurs pays d'origine.
1.2.2.4.1. Motifs de transferts
Lillard et Willis (1997) distinguent sept motifs
présentés ci-dessous de transfert de revenu par les migrants.
- Financement de la retraite : le ménage qui
s'attend à vivre longtemps cherche à sécuriser son vieil
âge. Dans les pays en développement comme la RDC, il existe peu
d'alternatives en matière d'épargne pour le futur car les
institutions font défaut. Les montants que les parents investissent dans
les enfants constituent une source de revenu futur ;
- Repaiement parental : ici, le transfert est
considéré comme un prêt et non comme une épargne. On
suppose que la rémunération des enfants est proportionnelle
à l'emprunt qu'ils ont reçu des parents ou des membres de famille
;
- Risque et assurance : ici le transfert est conçu
comme un mécanisme de gestion du risque ;
- Altruisme : cette hypothèse suppose que le chef
de ménage altruiste alloue les ressources de manière à
satisfaire les sommes pondérées des utilités des membres
du ménage et va investir beaucoup dans l'éducation des
enfants ;
- Transfert comme mode d'échange : cette
hypothèse suppose que le transfert constitue un moyen de paiement du
service rendu ;
- Pouvoir de marchandage intra-ménage : ceci
suppose que le partenaire qui a le plus de pouvoir de marchandage
contrôle la consommation du ménage ;
- La différence due aux genres : la question
soulevée par cette hypothèse est de savoir s'il y a des
différences de comportement de transfert selon le sexe des enfants.
1.2.2.4.2. Importance des transferts des
migrants
Le FMI estime le montant global des envois de fonds
effectués par les migrants en direction des pays en développement
à plus de 105 milliards de dollars pour la seule année 1999. Ce
chiffre est probablement très en deçà de la
réalité puisqu'il ne tient pas compte des envois en nature et des
transferts qui échappent aux circuits formels. L'OCDE estime pour sa
part que ces transferts représentent, en moyenne, 50 % des sommes
reçues par les pays du Sud au titre de l'aide publique au
développement. Pour certains pays, les transferts d'économies des
travailleurs sont considérables (Penent, 2003).Il est clair qu'une bonne
politique d'encadrement de l'épargne des migrants aura comme effet le
développement économique et le bien-être collectif de la
population du pays d'origine.
1.3. DETERMINANTS DE L'EPARGNE
PRIVEE
Dans cette section, il sera
question de présenter les hypothèses et théories de
l'épargne des ménages. Ensuite, nous allons présenter les
facteurs affectant l'épargne des ménages. Nous terminerons enfin
par dire un mot sur le comportement d'épargne des entreprises.
1.3.1. HYPOTHESES ET THEORIES SUR L'EPARGNE DES MENAGES
Dans les pages qui suivent, nous présentons quelques
théories et hypothèses sur l'épargne des
ménages.
1.3.1.1. Hypothèse du revenu absolu
De nombreux économistes considèrent qu'on peut
appliquer de manière générale, le rapport simple entre
épargne et revenu. Ils considéraient que l'épargne des
ménages dépend directement du revenu courant disponible. La
propension à épargner une partie du revenu courant disponible
augmente, estime-t-on avec les revenus. C'est l'hypothèse
keynésienne sur le revenu. Les études ont montré que cette
hypothèse ne reste valable qu'à court terme, car à long
terme la consommation et l'épargne restent constantes. (Malcolm,
1990).
1.3.1.2. Hypothèse du revenu relatif
Cette hypothèse développée par
Duesenberry (1947) soutient que l'épargne et la consommation
dépendent non seulement du revenu courant mais également du
niveau antérieur de revenu et des habitudes de consommation
passée. La croissance à long terme des revenus amène les
consommateurs à adapter leurs dépenses à des niveaux de
consommation supérieure.
Cette hypothèse a été utilisée
pour expliquer le comportement en matière de consommation et
d'épargne aux Etats-Unis. Ultérieurement, des chercheurs ont
soutenu qu'elle peut également s'appliquer aux pays en
développement. Certains ont laissé entendre que le jeu d'un
« effet de démonstration » entraîne une
élévation en dent de scie de la consommation et de
l'épargne dans les pays en développement, à mesure de la
croissance de revenu (Malcolm, 1990).
1.3.1.3. Hypothèse du revenu permanent
Développée par Friedman en 1957.
L'hypothèse de revenu permanent se fonde sur l'idée selon
laquelle le revenu courant comporte deux éléments : le revenu
permanent et le revenu transitoire. L'idée de base de cette
hypothèse est la suivante : les individus qui s'attendent à
vivre de longues années, prennent, en matière de consommation,
des décisions à longue échéance. Les écarts
positifs entre revenu disponible et revenu permanent font progresser
l'épargne, alors que les écarts négatifs engendrent une
désépargne (Stinglhamber, Nieuwenhuyze et Zochary, 2011). Ici,
l'épargne joue le rôle d'amortisseur à travers le temps.
Le revenu courant est le revenu total de l'individu
composé du revenu permanent et de la richesse financière de
l'individu en valeur actualisée (Carroll, Rhee, B et Rhee, C., 1994). Ou
encore, c'est le produit de la richesse, notamment des actifs issus du capital
matériel et du capital humain (éducation par exemple) à la
disposition du ménage.
Pour Friedman, les individus peuvent prévoir
(anticipation relative) avec un degré de certitude raisonnable
l'importance de ces flux pendant leur existence et fondent leur consommation
sur ce qui est, à leurs yeux, leur revenu normal ou permanent, lequel
tend à être stable sur une longue période.
Dans la variante la plus restrictive de l'hypothèse du
revenu permanent, la consommation tend à représenter une
proportion constante du revenu permanent proche de 100% de celui-ci.
Dans sa version la plus extrême, l'hypothèse du
revenu permanent soutient que les individus épargnent 100% de tous les
revenus transitoires. Mais les recherches économétriques
effectuées depuis les années 1970 ont mis en cause cette
hypothèse. Certaines études montrent que la propension à
consommer le revenu transitoire est assez élevée surtout dans les
pays en développement où le niveau de revenu des agents est
faible.
Des versions modifiées de l'hypothèse du revenu
permanent se bornent à soutenir que l'épargne tirée du
revenu permanent est constante pendant la vie d'un individu, mais
peut-être positive et qu'en dépit de la forte propension à
épargner le revenu transitoire, celui-ci n'est pas automatiquement
épargné dans sa totalité.
1.3.1.4. Hypothèse de la marche au hasard
L'hypothèse de la marche au hasard est l'oeuvre de
Robert Hall. Selon lui, si l'hypothèse du revenu permanent se
vérifie, et si les consommateurs font des anticipations rationnelles, il
est impossible de prévoir les variations de la consommation et donc de
l'épargne dans le temps. On parle alors de la marche au hasard de la
consommation. C'est ce qu'on obtient toujours selon Hall, lorsque l'on associe
l'hypothèse de revenu permanent à celle des anticipations
rationnelles (Mankiw, 2009).
1.3.1.5. Hypothèse du cycle de vie
L'hypothèse du cycle de vie est l'oeuvre de Modigliani
et Brumberg(1954), testée par Ando et Modigliani (1963). Ces auteurs ont
fait remarquer que la consommation et l'épargne varient en fonction des
phases de la vie. Cela parce que le profil temporel du revenu individuel varie
en fonction des trois âges de la vie que sont : la jeunesse,
l'âge adulte ou mûr et l'âge de retraite. (Nshue, 2007). En
admettant que l'homme cherche à lisser sa consommation à travers
le temps, Modigliani, Brumberg et Ando font remarquer qu'au niveau du premier
âge, l'individu est emprunteur ; au deuxième âge, il
devient épargnant et au niveau du troisième âge, il devient
désépargnant.
Cette distinction permet d'expliquer le profil de
l'épargne dans le temps à l'aide de la richesse des individus,
c'est-à-dire en fonction du revenu courant, des revenus futurs
anticipés et des actifs qui constituent leur patrimoine.
L'hypothèse du cycle de vie prévoit une
épargne faible pour un ménage jeune qui est censé financer
sa consommation par l'emprunt, et une épargne positive pour le
remboursement de la dette contractée pendant la jeunesse et financer
ainsi sa retraite. Les études ont montré qu'en courte
période, la théorie du cycle de vie confirme la fonction
keynésienne (l'hypothèse du revenu absolu) dans la mesure
où la richesse est constante. Mais en longue période,
l'épargne dépend non seulement du revenu, mais aussi de la
richesse accumulée.
1.3.1.6. Pression de la gratification immédiate
La décision de consommation (épargne) n'est pas
le fait d'un homo economicus rationnel, mais d'êtres humains à
part entière dont le comportement peut s'avérer loin d'être
rationnel. Laibson observe que de nombreux consommateurs jugent qu'ils prennent
de mauvaises décisions. Dans un sondage aux Etats-Unis, 76% des
personnes interrogées ont déclaré ne pas épargner
en vue de leur retraite. Un autre sondage, portant sur la
génération du baby boom, demandait quelles proportions de leur
revenu les gens épargnaient effectivement et quelles proportions ils
pensaient devoir épargner. L'épargne s'élevait en moyenne
à 11% du revenu (Mankiw, 2009).
Selon Laibson, l'insuffisance de l'épargne est
liée à la pression de la gratification immédiate. Les
décisions d'épargner peuvent être incohérentes dans
le temps : les décisions peuvent changer au fil du temps, car la
pression de la gratification peut amener l'agent économique à
modifier sa décision initiale au profit d'une autre.
1.3.1.7. Hypothèse de la théorie de la
classe
Cette théorie est l'oeuvre de Nicholas Kaldor. Selon sa
thèse, les habitudes de consommation (épargne) se distinguent
suivant la classe économique. Les travailleurs qui tirent l'essentiel de
leurs revenus de leur travail, sont réputés avoir une propension
à épargner nettement inférieure à celle des
capitalistes, qui reçoivent avant tout des revenus de la
propriété (profit, intérêt, rente).
1.3.1.8. Hypothèse de l'épargne
préventive ou de précaution
Plusieurs auteurs ont, au courant des années 1990,
soulevé l'importance de l'épargne pour les ménages
(Fournier et Vaillancourt, 2011). Dans un environnement incertain, les
ménages épargnent en vue de se prémunir contre les
différentes dépenses imprévues. Ceci est souvent le cas
dans les pays en développement caractérisés par la
pauvreté, où les populations accordent une priorité
à l'épargne pour des raisons notamment de précaution.
Ainsi, même avec un faible revenu, les ménages ont souvent
l'obligation d'épargner une part substantielle de leur revenu pour se
prémunir contre les aléas du futur.
Deaton (1991) tire la conclusion selon
laquelle « certains ménages font face à des
contraintes de liquidités qui limitent leur capacité à
emprunter lorsqu'ils en ont besoin. Ainsi, la seule option véritable est
de disposer de fonds nécessaires pour les jours plus difficiles est
d'épargner lorsque le moment est favorable. C'est dans ces conditions
que les tontines et les gardes fonds prennent de l'ampleur dans ces pays, car
ces institutions permettent de collecter l'épargne des populations
pauvres.
1.3.2. FACTEURS AFFECTANT L'EPARGNE DES MENAGES
1.3.2.1. Facteurs institutionnels
Il y a des facteurs institutionnels qui ont un impact sur
l'épargne des ménages. Il s'agit des facteurs tels que le
mécanisme d'épargne institutionnalisée, la
fiscalité et la dette publique.
Par mécanisme d'épargne
institutionnalisée nous faisons allusion aux pensions offertes par les
employeurs. En effet, le régime de pensions publiques a comme
conséquence de promouvoir l'épargne de par leur existence qui
rappelle aux individus la nécessité d'épargner pour
financer la retraite (Beverly et Sherraden, 1999).
La fiscalité est un facteur qui décourage
l'épargne. Comme le montrent Garnier et Thesmar (2009), la politique
d'imposition de l'épargne n'est pas une bonne chose dans la mesure
où l'épargne est issue d'un revenu déjà
taxé. Taxer l'épargne de nouveau revient à un double
taxation, ce qui est contraire aux règles de la comptabilité
nationale. En outre les impôts indirects sur les biens et services
(TVA par exemple) sont prélevés indirectement par le biais de la
consommation et de l'investissement. Ces prélèvements se
répercutent sur le prix de détail. Le surcroît du revenu ne
confère plus le pouvoir d'achat aux ménages (Najat et alii. ,
2008).
Les dettes contractées par l'Etat à cause
notamment du déficit budgétaire devront en effet être
payées par des impôts futurs. C'est le principe de
l'équivalence, développé par Ricardo et appuyé par
Barro en (1974). L'une des hypothèses qui soutendent ce principe est
« la rationalité des agents économiques ».
Suivant cette hypothèse, les ménages anticipent la baisse future
de leur revenu réel et réduisent leur consommation future au
profit d'une consommation présente toutes choses restant égales
par ailleurs. Cette décision a comme conséquence la
réduction du niveau de l'épargne des ménages.
1.3.2.2. Facteurs socioculturels
Dans une étude sur les déterminants de
l'épargne des ménages australiens, Harris, Loundes et Webster
(2002) ont conclu que la décision d'épargner dépendait de
l'état d'esprit du ménage. Ils ont estimé un modèle
probit ordonné de la détermination du niveau d'épargne,
où les cinq variables dépendantes représentent les cinq
possibilités de réponse (s'enfoncer dans la dette, puiser dans
ses économies, travailler à joindre les deux bouts du mois,
épargner un peu et épargner beaucoup) à la question
« laquelle des affirmations suivantes décrive le mieux la
situation de votre ménage ? ».
Cherchant à expliquer pourquoi les riches
épargnent plus que le suggère la nécessité, Carroll
(1998) conclut que la décision d'épargner est cohérente
dans un modèle où l'individu perçoit que l'épargne
lui fournit un statut social et un pouvoir.
Un autre facteur affectant l'épargne est ce qu'on appel
« épargne-mariage ». Dans un environnement où
la dot4(*) ne fait
qu'augmenter et la plupart des filles estiment que pour l'honorer le futur
époux doit satisfaire à toutes les exigences du moment, notamment
la réception de ses amis et membres de famille. Cette pratique peut,
dans une certaine mesure, influer sur le niveau d'épargne des
ménages monoparentaux.
L'éducation financière des ménages a un
impact sur le comportement d'épargne des ménages. Les
études montrent cependant que c'est plus les instruits qui
épargnent pour financer notamment leur lendemain et garantir la
sécurité de leurs enfants au cas où ils ne seraient plus
en vie (Mansesa, 2007).
1.3.3.
COMPORTEMENT DES ENTREPRISES EN MATIERE D'EPARGNE
Les facteurs déterminants de l'épargne des
ménages étant nombreux, les économistes ne sont
guère d'accord sur les déterminants de l'épargne des
entreprises, en particulier dans les pays en développement.
En fait, dans la majorité des pays en
développement, l'épargne des entreprises occupe une place
secondaire dans la mesure où les pressions et les incitations à
faire des affaires à l'aide des sociétés sont moins
nombreuses. Qui crée une firme dans le secteur privé vise
essentiellement à limiter la responsabilité de
propriété de l'entreprise au montant investi dans l'affaire et
à faciliter le financement de celle-ci par l'émission des parts
de capital (actions).
Les avantages sont substantiels dans les pays avancés
qui disposent de codes commerciaux, de réseaux des tribunaux civils et
des marchés financiers étendus ; mais ils le sont moins dans
les pays en développement où les règlements des
créances commerciales à l'aide de tribunaux sont relativement
difficiles. Pour l'essentiel, il s'agit des petites affaires qui comptent moins
de dix employés et qui, en dépit de leur très grand
nombre, ne représentent qu'une part substantielle de la valeur
ajoutée ou de l'épargne.
1.4. IMPORTANCE DE L'EPARGNE DANS
LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT ET DURABILITE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
L'épargne joue un
rôle très déterminant dans le processus de
développement d'un pays. Dans les pages qui suivent, nous
présentons l'importance de l'épargne dans le processus de
développement avant de parler de la durabilité du
développement économique.
1.4.1. IMPORTANCE DE L'EPARGNE
DANS LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT
D'après Adam Smith, l'accumulation du capital
dépend du goût pour l'épargne. L'épargne est
considérée aujourd'hui comme le moteur du développement.
Que l'on agisse au niveau local, national, global ou international,
l'épargne reste la clé du financement du développement
(Fernand V, 1994).
L'épargne rend possible l'investissement, et
l'investissement permet la production. Cette production crée des
revenus. Si les revenus sont bien utilisés, il en résulte une
amélioration du bien-être, un développement
économique.
L'épargne bien investie crée un processus de
renforcement du capital et de reproductibilité de l'épargne, donc
un effet « boule de neige » qui entraîne le
développement.
Schéma n°2. L'effet boule de neige de
l'épargne
Revenu
Production
Investissement
Épargne
Épargne
Investissement
Production
Revenu
Épargne
Investissement
Production
Revenu
Épargne
Investissement
Production
Revenu
Épargne
Investissement
Production
Épargne
Investissement
Production
Épargne
Investissement
Épargne
Investissement
Épargne
Épargne
Épargne
Investissement
Production
Revenu
Comme on peut le voir sur ce schéma, il y a un
système rétroactif par lequel l'épargne finance
l'investissement, l'investissement permet la production, cette production
crée le revenu (rémunération de facteurs de production) et
celui-ci finance l'épargne. Une augmentation du niveau de
l'épargne accroit le revenu de manière significative. Lorsque le
revenu augmente, le bien être collectif est amélioré et par
là le développement.
Il ressort de ce raisonnement que l'épargne est un
moyen de sortie de la pauvreté. L'exemple que nous pouvons citer
à ce stade est celui des pays de l'Asie de l'Est, notamment de
Singapour. L'ancien premier ministre (1959-1990) Lee Kwan-Yen mis en place, en
1955, la caisse centrale de prévoyance dont la gestion était
confiée à l'Etat, un programme comparable dans l'esprit à
l'épargne progressive dans les villages de Thaler et Benartzi. Cette
politique économique de l'épargne élevée a
inspiré la Chine qui s'est efforcée d'épargner dans les
mêmes proportions et enregistre depuis plusieurs décennies une
croissance remarquable. C'est grâce aux campagnes de sensibilisation, qui
ont fait de l'épargne un acte de civisme à la portée de
tous que la Chine bénéficie aujourd'hui d'un taux
d'épargne élevé (Akerlof et Shiller, 2009). Il
s'avère évident qu'une politique d'épargne
cohérente est la clé de la croissance.
1.4.2.
DURABILITE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
L'épargne est présentée comme un bon
indicateur du développement durable dans la mesure où elle mesure
l'investissement net dans l'ensemble (physique, humain et naturel) de la base
productive d'un pays. Ce dernier permet la production, celle-ci à son
tour crée des revenus. Le revenu est le principal déterminant de
la consommation, ce qui soutient que l'épargne explique
substantiellement la croissance économique (Hamilton et Clemens,
1999).Une épargne nulle à toutes dates indique que
l'utilité reste constante le long du sentier de croissance. C'est la
règle d'Hartwick.
L'on suppose que la société dispose d'un
critère de bien-être social inter temporel qu'elle désire
maximiser, sous les contraintes techniques d'accumulation des stocks de capital
manufacturés, technologiques, humain et d'évolution des stocks de
capital naturel. La fonction objectif peut s'écrire de la manière
suivante :
Dans le cadre le plus simple, l'utilité U(C)
dépend seulement de la consommation ; mais il est possible
d'introduire d'autres arguments dans la fonction d'utilité et de retenir
la formulation étendue suivante.
Où X qui représente un ensemble de variables
influençant l'utilité ; désigne le taux de préférence pour le
présent qui mesure le poids que la société attribue
à la satisfaction des générations futures. S'il est
positif, la génération présente accorde plus d'importance
à elle-même plutôt qu'aux générations futures.
L'approche en termes de développement durable incite à retenir un
taux nul. L'élasticité de substitution mesure le degré avec lequel la société est
prête à substituer la consommation future à la consommation
présente.
Les générations futures
bénéficieront des avancées du progrès technique et
de l'accumulation du capital. L'épuisement des ressources naturelles
joue en défaveur des générations futures. Mais celle-ci
pourra être compensée par l'accumulation du capital. Une valeur
élevée de ce paramètre montre que le sentier optimal
pourra être caractérisé par une croissance de
l'utilité au cours du temps. Une valeur nulle représente un
même niveau d'utilité entre les générations
présentes et futures.
1.5. FORMATION DE L'EPARGNE
INTERIEURE.
Deux théories sont souvent utilisées pour
expliquer l'épargne au niveau national, à savoir : la
théorie néoclassique et la théorie keynésienne.
1.5.1. THEORIE NEOCLASSIQUE
Pour les économistes néoclassiques, le niveau
d'épargne est déterminé par le taux
d'intérêt. En effet, dans le cadre de cette théorie,
l'agent économique cherche à maximiser son utilité et fait
un arbitrage entre consommation et épargne en considérant le taux
d'intérêt.
Pour les néoclassiques, l'épargne est une
fonction croissante du taux d'intérêt. Ainsi, lorsque le taux
d'intérêt est élevé, l'agent économique est
incité à épargner puisque épargner lui permet
d'acquérir plus de revenus dans le futur. A l'inverse, lorsque le taux
d'intérêt est faible, l'agent économique à tendance
à ne pas épargner, car l'épargne ne lui rapportera que peu
de revenus dans le futur. Pour les auteurs néoclassiques,
l'épargne a un caractère prioritaire, en ce sens qu'elle est
déterminée avant que les dépenses de consommation courante
soient arrêtées.
Cette conclusion trouve sa logique dans l'argument
avancé par les classiques selon lequel « l'épargne ne
se fait pas à partir du revenu salarial ». Pour les
néoclassiques ce ne sont pas de salariés qui épargnent,
mais plutôt les riches qui sont les capitalistes.
1.5.2. THEORIE KEYNESIENNE
L'approche keynésienne du comportement de
l'épargne est toute autre. Ici, c'est la consommation qui
précède l'épargne, le niveau de l'épargne n'est pas
déterminé par le taux d'intérêt mais par le niveau
de revenu de l'agent économique. Celui-ci, consomme d'abord et affecte
le reste de son revenu à l'épargne.
Il ressort de cette théorie que l'épargne a un
caractère résiduel en ce sens que ce sont les besoins de
consommation qui sont déterminés en premier lieu, et le reste est
affecté suivant différentes modalités à
l'épargne. Il est même possible que l'épargne soit
négative c'est-à-dire qu'un agent économique consomme
momentanément plus que son revenu, il dépense alors un revenu
épargné auparavant.
De cette façon, Keynes aboutit à la conclusion
selon laquelle l'épargne et la consommation sont fonction du revenu et
le taux d'intérêt permet uniquement la répartition entre
l'épargne placée et l'épargne
thésaurisée.
S=Y-C
(1.1)
Nous présentons dans le tableau suivant la
différence de conception entre néoclassiques et les
keynésiens en rapport avec la consommation et l'épargne.
Tableau n°1.1. Différences de conception
entre les néoclassiques et les keynésiens en rapport avec la
consommation
Pour les néoclassiques
|
Pour les keynésiens
|
Y=C+S
|
Y=C+S
|
C=Y-S
|
S=Y-C
|
La consommation est un résidu
|
L'épargne est un résidu
|
Source : Bitemo, X. (2010), Notes de cours de
Macroéconomie, Université Kongo et Université William
Booth, Mbanza-Ngungu, Kinshasa, inédit.
1.5.3. FORMATION DE L'EPARGNE DANS
LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
Au regard de ces deux principales théories qui
précèdent, la formation de l'épargne dans les pays en
développement se fonde plus sur la théorie de l'épargne de
précaution. Les pays en développement étant
caractérisés par la pauvreté et la
vulnérabilité de leurs populations, ces dernières
accordent une priorité à l'épargne notamment pour des
raisons de précaution. Face à une telle situation, deux actions
s'offrent aux ménages que sont :
- Une action ex-ante : la diversification de son
portefeuille (la prévision) ;
- Une action ex-post : mécanismes
d'atténuation (recours à l'assurance informelle
c'est-à-dire amis et familles ; assurance formelle si possible et
enfin épargner en période de gloire et désépargner
ou emprunter lorsque le revenu devient faible).
Ainsi, même avec un faible revenu, les ménages
ont souvent l'obligation d'épargner une part substantielle pour se
prémunir contre les aléas du futur. C'est dans ces conditions que
les tontines et les gardes fonds prennent de l'ampleur dans ces pays, car ces
institutions permettent de collecter l'épargne des populations pauvres.
Le dualisme financier, c'est-à-dire la coexistence
entre le secteur financier informel d'une part et le secteur financier formel
d'autre part, ne profite pas à l'Etat dans la mesure où le
secteur informel échappe dans une certaine mesure au contrôle de
l'Etat et constitue une contrainte majeure pour le développement de ces
pays. En effet, ceux-ci doivent mobiliser davantage des ressources
intérieures qu'extérieures. Car ces dernières sont souvent
coûteuses et mettent les pays en développement dans une
dépendance perpétuelle.Ainsi, l'intégration du secteur
financier informel dans le secteur formel permet de canaliser l'épargne
informelle vers des investissements productifs et, donc, de favoriser le
développement économique.
Chapitre deuxième.
PRESENTATION DE L'ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE ET FINANCIER DE LA RDC.
Il est question dans ce chapitre de présenter
l'environnement macroéconomique et financier au sein duquel
évoluent les agents économiques. Pour ce faire, nous allons nous
appuyer sur certains indicateurs, notamment le PIB, les taux d'investissement
et d'épargne, le taux d'intérêt, le taux d'inflation, les
ratios de masse monétaire sur le PIB, la balance commerciale et les
facteurs de bonne gouvernance.Les données utilisées dans ce
chapitre proviennent de la BCC et de la Banque Mondiale et couvrent la
période allant de 1960 à 2010.
2.1. ENVIRONNEMENT
MACROECONOMIQUE
Dans cette section nous présentons quelques indicateurs
économiques qui permettent de mieux cerner l'environnement
macroéconomique au sein duquel évoluent les agents
économiques.
2.1.1.CROISSANCE DU PIB
L'économie congolaise connait des fluctuations
importantes dues notamment à la dépendance du pays
vis-à-vis de l'étranger et des exportations des produits
primaires qui ne représentent qu'une faible valeur ajoutée.
Après l'indépendance, le PIB par habitant de la RDC a
régressé, de 450 dollars en 1960 pour atteindre 80 dollars en
2000 (Muzito A, 2010). Cette situation est due à la mauvaise gestion du
pays qui se traduit par des mauvaises politiques économiques. A titre
d'exemple, le 30 novembre 1973 fut décrétée la
zaïrianisation, c'est-à-dire le transfert de la
propriété des entreprises étrangères à
certains opérateurs économiques nationaux avant de les
nationaliser (Ndaywel, 1998). Cette décision a découragé
les initiatives privées et détruit le tissu industriel puisque la
plupart des entreprises concernées avaient quelques temps après,
fait faillite.
Nous présentons ci-dessous l'évolution du taux
de croissance du PIB.
Graphique 2.1. Evolution du taux de croissance du
PIB
La lecture du graphique nous renseigne que l'environnement
macroéconomique de la RDC a été caractérisé
par la dépression économique au cours des années 90. En
effet, pendant toutes ces années, le taux de croissance du PIB
était négatif, sauf en 1995 où il a été de
l'ordre de 0.7%. Le taux le plus négatif a été
observé en 1991, 1992 et 1993 avec respectivement -8.4% ;-10.5% et
-13.5% à la suite notamment des pillages de 1991 et 1993 ayant
entraîné des faillites de beaucoup d'entreprises notamment
privées.
Dans un tel environnement, l'épargne privée ne
peut être mobilisée, encore moins celle de l'Etat qui provient
essentiellement de l'excèdent budgétaire. En conséquence
de mauvaises performances économiques vont être
enregistrées, le revenu par habitant n'avait cessé de baisser
pour atteindre 80 dollars en 2000. Ainsi, le pouvoir d'achat de la population
s'est fortement réduit et leur propension à épargner.
Toutefois, un retournement de la tendance est observé à partir de
l'année 2002 où, pour la première fois après
plusieurs années, le taux de croissance du PIB est redevenu positif.
Cette performance peut être attribuée au
programme intérimaire renforcé (PIR) et au programme
économique du gouvernement (PEG) ; deux programmes successifs de
redressement économique exécutés avec le concours du Fonds
Monétaire International et de la Banque Mondiale (Kabuya et Tshiunza,
mars 2006).
Nous présentons dans le tableau ci-dessous,
l'évolution comparative du PIB en parité du pouvoir d'achat de la
RDC à celui des quelques pays émergents.
Tableau n°2.1. : Evolution comparative du PIB
en parité du pouvoir d'achat de 1980 à 2010
|
RDC
|
CHINE
|
INDE
|
Moyenne
|
469,6
|
2384,3
|
1635,6
|
Minimum
|
248
|
524
|
895
|
Maximum
|
779
|
6816
|
3214
|
Ecart type
|
213,5
|
1799,4
|
654,2
|
Source : Banque Mondiale
Graphique 2.2 : PIB en parité du pouvoir
d'achat constant de la RDC, la Chine et de l'Inde (dollars américain) au
taux de 2000.
Il ressort du tableau ci-dessus que le produit
intérieur brut par habitant de la RDC en parité du pouvoir
d'achat est très faible. Le plus grand record est réalisé
en 1980 avec 779 dollars américains, le PPA le plus faible est de 248
dollars réalisé en 2001. La moyenne de la période est de
469,6 dollars avec un écart-type de 213,5 dollars américains. Ce
qui montre qu'il y a une forte dispersion du PPA par rapport à sa
moyenne.
La moyenne la plus élevée de ces pays est de
2384,3 dollars réalisée par la Chine avec un écart type de
1799,2 dollars, le maximum est de 6816 dollars réalisé en 2010,
le PPA le plus faible est de 524 réalisé en 1980. Il est suivi de
l'Inde qui a une moyenne de 1635,6 dollars avec un écart-type de 659,2
dollars. Son PPA le plus élevé est de 3214 dollars
réalisé en 2010 et le plus faible de 895 dollars
réalisé en 1980.
Comme on peut le constater, ces deux pays émergents ont
atteint le PIB en parité du pouvoir d'achat le plus élevé
en 2010 et le plus faible en 1980 contrairement à l'expérience de
la RDC qui est en sens inverse. Par ailleurs, le PIB par habitant en
parité du pouvoir d'achat de la RDC était supérieur
à celui de la Chine soit 779 dollars contre 524 dollars et proche du
celui de l'inde soit 895 dollars en 1980. En 2010 la RDC n'a que 311 dollars,
alors que la Chine a atteint 6816 dollars et l'Inde 3214 dollars
américains.
Les PPA de l'Inde, de la Chine et de la RDC proviennent
presque d'un même point de départ. De ce graphique nous observons
un grand écartement de la tendance du PPA de la RDC par rapport à
ces deux pays. La RDC s'éloigne de plus en plus du sentier de
croissance pendant que l'Inde et la Chine progressent à un rythme
très significatif.
On peut alors se poser la question suivante : en quoi est
due cette chute libre de l'économie congolaise ? On peut dire que
la RDC n'est pas attractive, n'étant pas capable de mobiliser une grande
épargne. C'est ce qui justifie cette chute libre.
2.1.2. BALANCE COMMERCIALE
La balance commerciale d'un pays est égale à la
différence entre les exportations des biens et services et ses
importations en biens et services. La politique d'ouverture permet
d'élever la productivité globale du pays en concentrant les
ressources dans des secteurs où l'économie dispose d'avantages
comparatifs. Les succès enregistrés, à l'exportation comme
dans l'industrialisation, par les pays d'Asie de l'Est, servent à
justifier l'efficacité d'une telle stratégie (Diallo et Seynabou,
2001).
Nous présentons dans les points qui suivent le
comportement des exportations et des importations de la RDC.
2.1.2.1. Comportement des
exportations
Nous présentons dans le graphique ci-après
l'évolution des exportations en pourcentage du PIB de la RDC de 1960
à 2010.
Graphique 2.3 : Evolution des exportations en
pourcentage du PIB de la RDC (1960-2011)
Il ressort de ce graphique que les exportations de la RDC
occupent une place importante dans le PIB. Le record est réalisé
en 2005 avec un taux de 34,49% du PIB, et le chiffre le plus bas est de l'ordre
de 7,75 réalisé en 1962 et de 9,96 atteint en 1975. La moyenne de
la période s'élève à 20% avec un écart type
de 7,7%, ce qui montre une forte dispersion de la variable.
En outre, il convient de mentionner que les exportations de la
RDC concernent surtout les matières premières, notamment les
minerais qui occupent près de 90% de ceux-ci. La plupart des
exportations de la RDC ne représentent qu'une faible valeur
ajoutée.
Pour promouvoir les exportations (exportations non
traditionnelles, c'est-à-dire diversification de l'économie), il
faut nécessairement améliorer le climat des affaires car ce sont
souvent les entreprises multinationales qui sont orientées vers les
exportations (Bitemo, 2012).
2.1.2.2. Comportement des
importations
Nous présentons dans le graphique ci-dessous
l'évolution des importations en pourcentage du PIB de la RDC.
Graphique 2.4 : Evolution des importations en
pourcentage du PIB de la RDC
Ce graphique indique que les importations de la RDC
connaissent une augmentation légère de 1970 à 2006. Le
pourcentage le plus élevé est de 44% réalisé en
2006 et le plus bas est de l'ordre de 7,4% atteint en 1962, avec une moyenne de
23,18% et un écart type de 9,26. Ce qui traduit une forte concentration
des importations par rapport à sa moyenne. Ces importations sont
restées relativement stable entre 1970 et 1990. On observe une chute
entre les années 1991, 1992, 1993 à cause probablement des
pillages qu'ont connu la RDC. C'est à partir de l'année 1994 que
ces importations se relancent pour atteindre un taux proche de 40% avant de
connaître une autre chute.
La progression des importations est principalement
expliquée par les besoins en biens d'équipement pour
l'exploitation minière (BBC, rapport 2010). A côté de cet
aspect, les effets du taux de change expliquent également les variations
des importations. Une politique d'appréciation occasionne une baisse du
prix des importations et donc une hausse des importations (Longatte et Vanhove,
2001).
2.1.2.3. Solde de la balance
commerciale
L'excédent du compte courant a trois significations. Il
peut signifier l'investissement extérieur net, l'épargne non
investie dans le pays et enfin, il correspond à la différence
entre produit national et dépenses nationales.
La balance commerciale de la RDC est très
déficitaire c'est-à-dire la RDC importe plus qu'elle exporte.
L'excédent commercial le plus élevé est de l'ordre de 5,98
réalisé en 1999 ; 4,76 en 1993 et 3,75 en 1997 et les
déficits les plus profonds sont -18,81 et -18,75 atteints respectivement
dans les années 2010 et 2011. Le déficit moyen
s'élève à -3,17 avec un écart type de 5,53. Le
déficit commercial est concentré autour de sa moyenne. Ceci
apparaît comme une caractéristique de l'économie
congolaise. Le graphique montre que depuis 2000, la balance commerciale se
détériore jusqu'atteindre -18,8% en 2010.
Il apparait évident d'améliorer cet indicateur
car, un solde positif de la balance commerciale s'interprète comme un
afflux des capitaux dans le pays. Cet afflux permet l'accroissement du revenu
et donc de l'épargne.
Graphique 2.5 : Evolution de la balance
commerciale de la RDC.
2.1.3. TAUX D'INVESTISSEMENT
L'environnement macroéconomique de la RDC est peu
attractif à l'investissement, justifiant ainsi, la mauvaise performance
de l'économie congolaise qui s'est traduite également par un taux
d'investissement très faible et connaissant une évolution
négative comme on peut le voir dans le graphique ci-dessous.
Pendant la période 1964-2005, le taux d'investissement
privé a été en moyenne égal à 8% du PIB et
celui d'investissement public a été seulement de 3.99% en moyenne
avec un minimum respectif de 1.4% et 0.1% durant la période
d'observation. Ces résultats ont été très mauvais
puisque le minimum du taux d'investissement moyen requis pour réaliser
une croissance économique robuste et durable est de 15% (Bitemo et
Manika, 2006).
Le graphique ci-après montre comment a
évolué le taux d'investissement privé.
Graphique 2.6. Taux d'investissement
Comme on peut le constater, le taux d'investissement
privé est caractérisé par des fortes oscillations. La RDC
a enregistré de taux d'investissement inférieur à 2%. Ce
qui peut justifier les mauvaises politiques économiques menées
par les autorités congolaises. Car le pays n'est pas doté
d'infrastructures susceptibles d'attirer les investissements tant privé
qu'étranger. Or nous savons que c'est celui-ci qui permet la production
et cette production crée le revenu et donc finance l'épargne.
2.1.4. FACTEURS DE BONNE
GOUVERNANCE
Il est vrai que l'augmentation des quantités du capital
et du travail a un impact positif sur la croissance, mais faudra-t-il encore la
rendre possible : c'est la thèse de l'économie
institutionnelle.
Cette thèse suppose que les économies
développées sont des économies qui disposent des
institutions efficaces qui permettent la `bonne gouvernance' :
droits individuels respectés, contrats sécurisés,
administration efficace, institutions politiques démocratiques. Cette
`bonne gouvernance' est présentée comme une solution permettant
de générer la confiance nécessaire à la croissance
économique (Meisel et Ould Aoudia, 2007).
Dans le cadre de ce travail, nous présentons
respectivement les degrés de liberté d'entreprendre, d'investir,
de financement et enfin le degré de liberté fiscale comme
composantes d'une bonne gouvernance.
2.1.4.1. Degré de
liberté d'entreprendre
Le degré de liberté d'entreprendre montre
à quel niveau les investisseurs sont en mesure de créer une
entreprise, d'obtenir des licences et à faire faillite (
http://www.heritage.org/index/download).
Il est calculé sur base de dix facteurs regroupés en trois
catégories, à savoir : création d'une entreprise,
obtention d'une licence et fermeture d'une entreprise. Chacun d'eux
traités et convertis à une échelle allant de 0 à
100.
Les procédures à effectuer pour commencer une
affaire (Nombre, jours, coût et capital minimum) ; les
procédures d'obtention d'une licence (Nombre, jours et coût).
Enfin, les procédures pour fermer une affaire (jours, coût et taux
de rétablissement). La formule suivante permet de calculer ce
degré :
(2.1)Un degré proche de 100 signifie que la liberté pour les
entreprises est grande : contraintes législatives ou
réglementaires faibles pour démarrer une entreprise, pour obtenir
des licences ou pour fermer l'entreprise.
Pour l'ensemble de la période 1995-2012, la RDC
enregistre une moyenne annuelle de 47,4. Il s'avère que la
liberté d'entreprendre en RDC n'est pas garantie à cause
notamment des plusieurs contraintes qui prévalent sur cette
économie. Parmi les contraintes nous pouvons citer l'imposition
élevée des bénéfices. L'Etat prélève
35% des bénéfices des entreprises. Ce pourcentage est très
énorme et décourage les entrepreneurs à entreprendre.
C'est en 2000 qu'on enregistre le plus haut niveau du degré de
liberté d'entreprendre, soit 55% mais cela est suivi d'une chute
drastique. C'est en 2010 qu'on enregistre le plus bas niveau (33,5). Le
changement enregistré entre la première et la dernière
année est de 30%.
Graphique 2.7 : Evolution du degré de
liberté d'entreprendre
2.1.4.2. Degré de
liberté d'investir
L'évaluation de la liberté d'investir dans un
pays est établie sur base des lois et procédures mises en place
pour encourager l'investissement étranger. La préoccupation
majeure de cette mesure est de savoir s'il y a une différence de
traitement des investisseurs nationaux et étrangers ? Existe-t-il
des restrictions d'accès aux devises étrangères, aux
transferts de capitaux et aux investissements étrangers dans certains
secteurs ? (Fondation héritage, 2012).
Il y a sept éléments ci-après qui entrent
dans le calcul du degré de liberté d'investir : le
traitement national d'investissements étrangers, le code
d'investissement étranger, la restriction à la
propriété terrienne, la restriction d'investissements sectoriel
des exportations sans compensation juste, la liberté de commander les
devises et du contrôle de capital.
Un degré proche de 100% signifie que les
investissements peuvent être faits avec peu de limites.
Pour l'ensemble de la période 1995-2012, la RDC
enregistre une moyenne annuelle de 22%. Ceci signifie qu'il y a trop de
restrictions à l'investissement en RDC. Le territoire congolais n'est
pas doté d'infrastructures susceptibles d'attirer les investisseurs tant
privés qu'étrangers. Or ce sont les investissements qui peuvent
relever le niveau du revenu des habitants et donc permettre aux ménages
d'accéder à un bien-être supérieur à travers
l'épargne qui va résulter de la hausse de revenu comme on peut le
voir à travers le schéma ci-après qui illustre le
cercle vertueux de l'épargne.
Epargne
Revenu par hab
Revenu national
Production
Investissements
Investissements
Production
Revenu national
Revenu par hab
Investissements
Production
Revenu national
Investissements
Production
Revenu national
Investissements
Production
Investissements
Production
Investissements
Investissements
Investissements
Revenu par hab
Revenu national
Production
Investissements
Accroître les investissements a comme effet à
court terme d'augmenter la production des entreprises et donc de toute la
nation. C'est cette production qui crée le revenu national et donc
permet l'augmentation du revenu par tête via la fonction de
redistribution. L'augmentation du revenu des habitants permet l'augmentation de
l'épargne et donc de quoi financer à nouveau les investissements
des entreprises via le crédit par les intermédiaires financiers.
Ce circuit permet de sortir notre économie du gouffre dont il est enfui
ce jour.
C'est en 2009 qu'on a enregistré le plus haut niveau
soit 30% et c'est en 2000 qu'on a enregistré le plus bas niveau 10%. Le
changement enregistré entre la première et la dernière
année est de 33%.
Graphique 2.8. Evolution du degré de
liberté d'investir
2.1.4.3. Degré de
liberté fiscale
Cet indicateur mesure la pression fiscale dans un pays. Pour
cela, il prend en compte à la fois le taux maximum d'impôt sur le
revenu (par individu et par entreprise) et la part des recettes fiscales dans
le PIB (Fondation héritage, 2012).
Les données pour chaque facteur sont converties en une
échelle allant de 0 à 100 à l'aide de l'équation
suivante :
(2.2)
Où ireprésente le pays et j le facteur (sur base
d'une échelle de 0 à 100) dans le pays i et est un paramètre.
Un degré proche de 100% signifie que le fardeau fiscal
est faible : les individus et les entreprises ont peu d'impôts à
payer.
Pour l'ensemble de la période 1995-2012, la RDC
enregistre une moyenne annuelle de 61,7%. Il ressort de ces chiffres que la RDC
fait quelques efforts pour réduire les tracasseries fiscales. Mais
l'idéal est que ce taux soit très proche de 100%. Il est donc
nécessaire que l'Etat continue son action sur la baisse de l'impôt
notamment l'impôt sur le bénéfice qui à ce jour
reste très élevé. Car d'après Keynes « la
baisse des impôts stimule l'économie ». C'est en 2010
qu'on enregistre le plus haut niveau 74% et c'est en 1995 qu'on enregistre le
plus bas niveau 50,9%. Le changement enregistré entre la première
et la dernière année est de 42%.
Graphique 2.9 : Evolution du degré de
liberté fiscale.
2.1.4.4. Degré de
liberté financière
Le degré de liberté financière
évalue le niveau d'intervention des autorités publiques au niveau
du système bancaire et financier. Il est une mesure d'efficacité
d'opérations bancaires aussi bien qu'une mesure d'indépendance et
d'interférence du gouvernement dans le secteur financier (Fondation
héritage, 2012).
Il y a cinq facteurs qui permettent le calcul du degré
de liberté financière. Il s'agit de l'ampleur du règlement
des services financiers par le gouvernement, le degré d'intervention de
l'Etat aux banques et autres sociétés financières,
l'ampleur du développement du marché financier, l'influence du
gouvernement sur l'affectation du crédit et la franchise à la
concurrence étrangère.
Un degré proche de 100% signifie que le gouvernement
intervient peu dans le domaine financier. L'indépendance de la Banque
Centrale est donc étendue. Le gouvernement se limite alors à
assurer le respect des contrats ou à prévenir la fraude. Cette
indépendance ne se décrète pas, ou plus
précisément, l'indépendance et la
crédibilité d'une Banque Centrale ne sont pas uniquement une
affaire des statuts, elles se construisent et sont largement
déterminées par l'existence d'un environnement favorable
(Mishkin, 2010).
Pour l'ensemble de la période 1995-2012, on enregistre
une moyenne annuelle de 22%. En d'autres termes, la Banque Centrale du Congo
n'est pas indépendante du pouvoir public. C'est en 1998 qu'on enregistre
le plus haut niveau, 30% ; et c'est en 2000 qu'on enregistre le plus bas
niveau 10%. Le changement enregistré entre la première et la
dernière année est de 33%.
Graphique 2.10. Evolution du degré de
liberté financière
2.1.3. TAUX D'INFLATION (en
logarithme)
La lecture du graphique ci-dessous nous renseigne que les
années 90 ont été caractérisées par
l'hyperinflation. L'inflation est faible seulement en 1998. L'hyperinflation a
atteint quatre chiffres en 1994 avec un taux annuel de l'ordre de 9797%. Cette
situation provient du financement de déficits budgétaires par la
planche à billets. En effet, à la fin des années 80, on
assiste à une chute drastique de la production du cuivre suite à
la vétusté des équipements. Celle-ci a occasionné
une baisse importante des recettes de l'Etat puisque la Gécamines
contribuait à près de 70% au budget de l'Etat congolais. En
conséquence, le budget de l'Etat a accusé d'importants
déficits qui furent financés par la planche à billets
étant donné que le gouvernement avait peu de possibilités
pour s'endetter aussi bien à l'extérieur qu'à
l'intérieur du pays. Ce n'est qu'à partir de la décennie
2000, qu'on assiste à une baisse du taux d'inflation.
Le graphique ci-dessous montre l'évolution du taux
d'inflation de 1964 à 2010.
Graphique 2.11. Evolution du taux d'inflation (en
logarithme)
L'hyperinflation avait entraîné une forte
instabilité macroéconomique entrainant la faillite de plusieurs
entreprises notamment celles du secteur privé. D'abord les entreprises
avaient réalisé d'énormes pertes du fait que toutes
n'avaient pas pu intégrer la dépréciation monétaire
dans leurs coûts de revient, notamment les anticipations d'inflation
future, ce qui entraîna une érosion monétaire.
Ensuite, l'hyperinflation avait eu pour conséquence
d'exacerber les contraintes de financement des entreprises, car ces entreprises
ont eu du mal à constituer des ressources pour s'autofinancer puisque
la valeur monétaire s'érode au jour le jour. Cette érosion
monétaire a entraîné la dollarisation de l'économie
car les agents économiques n'avaient plus confiance en la monnaie
nationale.
En définitive, l'environnement économique dans
lequel évoluent les agents économiques en RDC n'est pas stable.
Un tel environnement n'est pas favorable à l'épargne car les
épargnants ont besoin d'être rassurés que leurs
épargnes sont protégées. Dans ces conditions on ne peut
pas booster l'économie nationale. Il faudra donc l'assainir en vue
d'espérer une forte mobilisation de l'épargne intérieure
et donc trouver de quoi financer l'économie congolaise.
2.2. ENVIRONNEMENT FINANCIER
L'analyse de l'environnement financier est importante parce
qu'elle permet de voir dans quelle mesure les agents économiques
épargnent. Cette épargne est dirigée dans le secteur
financier formel, dans le secteur financier informel ou dans le secteur
financier semi formel. Nous commençons par présenter le secteur
financier formel et informel congolais et analyser ensuite les
différents indicateurs.
2.2.1. PRESENTATION DU SYSTEME
FINANCIER
2.2.1.1. Système financier
formel
Les banques sont le principal type d'établissements
financiers du secteur formel engagé dans la mobilisation de
l'épargne en Afrique (CNUCED, 2007). En RDC, ces banques sont
généralement concentrées dans les grandes
agglomérations et il y a peu d'agences dans les zones rurales.
Le système bancaire congolais est demeuré
embryonnaire avant et après l'accession du pays à
l'indépendance. Depuis 2007, le nombre ne cesse d'augmenter avec le
volume de leurs dépôts, portefeuille crédits et guichets
pour atteindre aujourd'hui 23 banques. (MUZITO, 2010). La liste de ces banques
en 2010 reprenant pour chacune le siège social et les agences ou
succursales est représentée en annexe n°2.
Le secteur financier formel ne mobilise pas une grande
épargne à cause du seuil minimum élevé fixé
pour les dépôts, du temps nécessaires pour effectuer les
opérations et de la lourdeur de l'administration. En outre, la plupart
de ces banques se concentrent dans la ville province de Kinshasa et
possèdent des succursales dans quelques grandes villes comme Beni,
Butembo, Matadi, Lubumbashi, Likasi, Kasumbalesa, Fungurume, etc.
En outre, l'environnement financier de la RDC ne permet pas de
mobiliser l'épargne des ruraux et semi-ruraux et pourtant ces derniers
représentent 64,8% de la population totale de la RDC en 2010.
Développer le système financier par l'atteinte
de toutes les couches de la population s'avère indispensable pour
mobiliser l'épargne en milieu rural et semi-rural et, donc, relever
l'épargne nationale. C'est dans ce milieu rural et semi-rural que le
système financier informel et semi-formel prend de l'ampleur.
2.2.1.2. Secteur de micro
finance
Dans ce secteur, le seuil de dépôt est faible, et
tourne au tour de 500 francscongolais et permet de remédier au
problème de parrainage des clients que pose le secteur financier formel.
En vue de mieux mobiliser l'épargne dans ce secteur, les institutions de
micro finance ont adopté une stratégie porte à porte,
fonctionnant sous forme de gardes fonds en vue de réduire la distance
entre l'épargnant et la caisse d'épargne.
Le secteur de micro finance est spécialisé dans
la fourniture des services aux ménages et aux petites entreprises qui
n'ont pas accès aux services du secteur formel. La micro finance a
notamment pour rôle de réduire la pauvreté (LELART,
2006).
Les organismes de micro finance se protègent en partie
contre les risques en recourant aux interlocuteurs et aux méthodes du
secteur financier informel, par exemple, en utilisant le mécanisme du
crédit collectif. (CNUCED, 2007). Elle met les personnes non plus en
face d'individu mais plutôt en face d'une institution. Parmi les
institutions de micro finance, on peut citer les caisses d'épargne et de
crédit.
2.2.1.3. Système financier informel
Le concept de finance informelle renvoie à des
pratiques d'épargne et de crédit qui ne sont pas obligées
de respecter un cadre ou un schéma fixe.
Le secteur financier informel offre un large éventail
d'instruments d'épargne qui va de la simple collecte des
dépôts jusqu'à d'importants groupements ou clubs
d'épargne autogérés. On classe dans ce secteur le
phénomène de « garde fonds » et les tontines.
A la différence du secteur de micro finance, dans ce secteur les
relations entre les débiteurs et les créanciers sont des
relations personnelles. Non seulement ils se connaissent, le plus souvent, mais
les opérations financières qu'ils font ensemble ne sont pas
simplement liées à leurs activités économiques,
elles sont encastrées dans leurs relations sociales (Lelart, 2005).
2.2.1.3.1. Gardes fonds
Les habitants d'un quartier peuvent se décider de
mettre leur argent en sécurité auprès d'une personne en
qu'ils ont confiance. Cette personne s'engage à restituer ces versements
à une date ultérieure convenue d'avance ou encore à la
demande de l'épargnant. Elle ne verse pas d'intérêt sur ces
dépôts, et elle n'est pas rémunérée pour le
service de sécurité qu'elle rend.
2.2.1.3.2. Tontiniers ou banquiers
ambulants
Ici, les versements sont identiques, effectués d'une
manière régulière et les épargnants sont
remboursés en totalité à une date connue d'avance. Le
collecteur de l'épargne remet souvent à chacun de ses clients une
carte établie à son nom, précisant son adresse et
contenant autant de cases que de versements prévus.
A chaque versement, il signe.A l'échéance,
normalement si toutes les cases sont remplies, le tontinier rembourse à
ses clients les versements effectués diminués d'une case qu'il
garde pour lui et qui est la rémunération du service de
sécurité qu'il a rendu à chacun.
2.2.2. ANALYSE DES QUELQUES INDICATEURS FINANCIERS
Dans cette section, il est question d'analyser
l'évolution des trois indicateurs financiers. Il s'agit du ratio M2/PIB,
du taux d'intérêt et du taux d'épargne.
2.2.2.1. Ratio M2/PIB
Le M2 est un agrégat monétaire qui regroupe les
moyens de paiements utilisables dans une économie(M1) et les placements
à vue effectués sur livrets à taux
réglementé (Mishkin, 2010).Le ratio M2/PIB permet de mesurer le
poids du secteur financier congolais dans lequel évoluent les agents
économiques.
L'observation du graphique ci-dessous montre que le secteur
financier congolais est sous développé. En effet, le ratio M2/PIB
est resté faible durant la période 1960 à 2010, il est
généralement en dessous de 20%, sauf en 1983 et 1984 où il
atteint respectivement 25,80% et 20,83%. Dans les pays où le
système financier est assez développé, ce ratio
dépasse 50% et atteint parfois 100%.
Graphique 2.11. Evolution du ratio M2/PIB
Plusieurs facteurs sont à la base du sous
développement du secteur financier en RDC, parmi lesquels on peut
citer : les politiques de contrôle monétaire direct et
l'instabilité macroéconomique.
2.2.2.2. Taux
d'intérêt
Les taux d'intérêt sont demeurés
très faibles, ceci pour permettre notamment à l'Etat de se
financer au moindre coût. En outre, face à l'hyperinflation, il a
été difficile de voir s'ajuster régulièrement les
taux d'intérêt nominaux au niveau de celle-ci.
Graphique 2.12. Evolution du taux
d'intérêt
Le graphique ci-dessus montre que le taux
d'intérêt est resté relativement stable pendant la
période 1964-1977. De 1979 à 1993 nous constatons une
augmentation tendancielle avec une moyenne de 26.2%. De 1994 à 2004 on
assiste à des taux nominaux très élevés qui
atteignent 238% en 1996 avec une moyenne de 88.091%.
Malgré le niveau relativement élevé des
taux nominaux, ceux-ci restent largement en dessous des taux d'inflation. Les
taux d'intérêts réels sont restés négatifs
pendant toute la période 1986-2004 ; ce qui entraîne la
désintermédiation financière et les intermédiaires
ont travaillé à perte. C'est la répression
financière (NSONIZENO, 2009).
2.2.2.3. Taux d'épargne
Le taux d'épargne national est le ratio de
l'épargne nationale sur le produit intérieur brut.
La lecture du graphique ci-dessous montre que le taux
d'épargne est très faible en RDC. Il était négatif
en 1998 à cause probablement de la guerre qui a sévit dans le
pays.
Graphique 2.13. Evolution du taux
d'épargne
Nous constatons que de 1960 à 1990 le taux
d'épargne fluctue au tour de 11.11% du PIB. Entre 1990 et 1993, on
assiste à une baisse du taux d'épargne, de 9.35% à 3.98%
du PIB, en passant par un taux très bas de l'ordre de 1.83% du PIB en
1991. Entre 1994 et 1996, on observe des taux d'épargne se situant au
dessus de 10%, le taux le plus élevé étant de 27.54% en
1996. Enfin, de 1997 à 2009, on constate un faible taux
d'épargne, celui-ci fluctue autour de 5,75% du PIB.
Le taux d'épargne moyen est de l'ordre de 9,67% du PIB
entre 1960 et 2009 avec un écart type de 5,49. Le taux d'épargne
le plus élevé est atteint en 1996 avec un pourcentage de 27,54.
Et le bas record est de -1% et 0,64% réalisés respectivement en
1998 et en 2006. Cette situation peut-être expliquée notamment par
la guerre qu'a connue le pays en 1998 et par l'organisation des
élections de 2006.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette faible mobilisation
de l'épargne en RDC, parmi lesquels nous pouvons citer la
répression financière dont nous venons de parler
précédemment. En effet, puisque les taux d'intérêts
créditeurs ne permettent pas de se prémunir contre l'inflation.
Celle-ci érode la valeur de l'épargne en monnaie nationale
déposée auprès des intermédiaires financiers. Pour
faire face à cette situation, la banque centrale a fini par autoriser
l'ouverture des comptes d'épargne libellés en dollars.
Une autre cause de l'insuffisance d'épargne est la
faiblesse des revenus des agents économiques qui ne permettent
même pas de subvenir à leurs besoins existentiels. Le seuil
minimum fixé par les banques et le dualisme financier,
c'est-à-dire la coexistence du secteur financier formel ou semi formel
et le secteur financier informel peuvent également justifier cette
faible mobilisation de l'épargne.
Dans ces conditions, l'offre de crédit ne peut
être que faible et par conséquent le niveau de la production. Car
c'est par le crédit que les entreprises financent le plus souvent leurs
équipements et donc accroissent la capacité de production.
Nous présentons dans le
tableau (2.2) ci-après le taux d'épargne de la RDC et de quelques
pays émergents.
Tableau n°2.2 : Taux d'épargne de la
RDC et de quelques pays émergents en 1970-2009.
PAYS
|
INDE
|
CHINE
|
RSA
|
SINGAPOUR
|
COREE DU SUD
|
RDC
|
Moyenne
|
22,22
|
38,23
|
23,88
|
41,94
|
30,23
|
9,66
|
Minimum
|
15,41
|
27,16
|
17,24
|
19,34
|
14,93
|
-1
|
Maximum
|
34,13
|
52,65
|
37,89
|
53,34
|
38,52
|
27,54
|
écart type
|
4,85
|
6,76
|
5,60
|
8,79
|
6,42
|
5,44
|
Source : Banque Mondiale.
Le taux d'épargne détermine la vitesse de
croissance du stock du capital productif (Krugman et Obstfeld, 2006). En RDC,
Le taux d'épargne est très faible comparativement aux pays
émergents, soit une moyenne de 9,66% du PIB avec un écart type de
5,44%. Le taux d'épargne le plus élevé est de l'ordre de
27,54% du PIB réalisé en 1996. Alors que Singapour a une moyenne
de 41,94% et un écart type de 8,79. Il est suivi par la Chine qui
enregistre une moyenne de 38,23% du PIB avec un écart type de 6,77% du
PIB. Ces deux pays ont un taux d'épargne maximum supérieur
à 50% du PIB, soit 53% pour Singapour et 52,65 % pour la Chine. Ce qui
montre une forte préférence pour le futur dans ces deux pays.
Graphique n°2.14. Taux d'épargne de la RDC
comparé à celui de quelques pays émergents
-10
0
10
20
30
40
50
60
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
I
N
D
E
C
H
I
N
E
R
S
A
S
I
N
G
A
P
O
U
R
C
O
R
EE
DU SUD
R
D
C
La Corée du Sud vient juste après la Chine avec
un taux d'épargne moyen de 30,23% du PIB avec un écart type de
l'ordre de 6,42% du PIB, un taux d'épargne maximum de 38,52% du PIB et
un minimum de 14,93. La République Sud Africaine a une moyenne de 23,88%
du PIB avec un écart type de 5,6% du PIB, un taux d'épargne
maximum de l'ordre de 37,89% du PIB et a réalisé le taux le plus
faible de l'ordre de 17,24% du PIB. Enfin, vient l'Inde avec une moyenne de
22,22% du PIB et un écart type de 4,85% du PIB. Le taux le plus
élevé de l'Inde est de l'ordre de 34,13% du PIB avec un minimum
de 15,41% du PIB.
Les taux d'épargne minimum de chaque pays
émergent est supérieur à la moyenne de la RDC pour la
période 1970 à 2009. La RDC a donc une forte
préférence pour le présent. Il faudra donc que l'Etat
congolais prenne des mesures incitatives pour qu'un plus grand nombre des
ménages arrive à épargner. Cette faiblesse de
l'épargne montre que les congolais vivent au jour le jour.
Chapitre troisième.
DETERMINANTS DE L'EPARGNE ET EFFETS SUR LE BIEN-ETRE DES MENAGES RURAUX
Ce chapitre analyse la relation entre l'épargne et le
bien-être de la population en utilisant deux approches : macro
économétrique d'abord et micro économétrique
ensuite pour les ménages des cités semi-rurales de Mbanza-Ngungu
et Kisantu. Enfin, il sera question de présenter quelques politiques
macro et microéconomiques de protection de l'épargne en vue de
relever l'épargne et le bien-être des ménages ruraux. Mais
avant, nous commençons par présenter les travaux empiriques qui
ont examiné les déterminants de l'épargne et son incidence
sur le bien-être des ménages.
3.1. BREVE REVUE DE LA
LITTERATURE
Nous ne pouvons pas prétendre recenser toutes les
études menées en République Démocratique du Congo.
Mais nous présentons quelques résultats au regard des
éléments en notre possession.Nous présentons d'abord la
revue de la littérature dans le reste du monde et ensuite sera
présentée la revue de la littérature en RDC.
3.1.1.
REVUE DE LA LITTERATURE DANS LE RESTE DU MONDE
En faisant une régression sur les différentes
caractéristiques des ménages au Québec, Véronique
Fournier et François Vaillancourt (2011) ont découvert que le
revenu disponible du ménage, le fait d'être propriétaire
d'un logement, le fait que le revenu du ménage ne provienne que d'un
seul travailleur, le fait de compter au moins un travailleur à temps
partiel, le nombre d'enfants de 0 à 17 ans et les assurances
détenues par les ménages sont des facteurs déterminants
l'épargne des ménages au Canada.
Une autre étude réalisée par Pierre
Gouëdard et François Vaillancourt(2011) au CANADA, utilisant le
modèle de Feldstein et Horioka5(*), ils ont trouvé qu'il n'y avait pas de
corrélation entre l'épargne et l'investissement.
L'intérêt d'une relation entre épargne et investissement
réside dans une certaine mesure, dans l'opportunité offerte au
gouvernement de stimuler l'investissement via des politiques publiques agissant
sur l'épargne.
Au Maroc, dans le souci de comprendre le comportement
d'épargne des ménages en fonction de la zone de résidence
et quelques facteurs socioéconomiques, Najat et alii, (2008) ont abouti
aux résultats suivants : le taux d'inflation, le taux
d'intérêt, la population urbaine et rurale et le taux de
croissance de la population urbaine ont une influence significative sur le
niveau d'épargne. Le comportement d'épargne dans le cadre de la
commune rurale apparaît moins significatif que dans la commune
urbaine.
Au Burkina Faso, l'évaluation
économétrique des déterminants du volume de
l'épargne des ménages a révélé que les taux
d'épargne dans les caisses populaires de Ouagadougou sont plus
motivés par la hausse du revenu. De même pour l'hypothèse
de cycle de vie, l'âge détermine significativement le comportement
de Burkinabé face à l'épargne (Ouedraogo, 2008).
En Australie, l'étude réalisée par Thorne
et Cropp en (2009) a révélé que le taux de croissance du
revenu, les termes de l'échange, le taux d'intérêt
réel et le taux d'imposition sont les principaux déterminants de
l'épargne des ménages.
Au Japon, l'accroissement de la population vieillissante qui a
un comportement de désépargne et la baisse du taux
d'intérêt créditeur sont les variables qui expliquent
significativement la baisse du taux d'épargne (Noriko et Satoshi, 2008)
En Estonie, le revenu a un impact positif sur la
décision d'épargne des ménages, alors que la possession
des biens durables et l'accès aux liquidités ont un impact
négatif. Les propriétaires ont une propension à
épargner supérieure à celle des locataires (Kulikov et
alii, 2007).
Dans une étude sur les déterminants de
l'épargne des ménages en Chine utilisant les données en
panel, Yuji et Wan (2006) ont trouvé que le taux de croissance du
revenu, le taux d'intérêt réel et le taux d'inflation
impactent sur le niveau d'épargne.
Au Pakistan, le revenu, le taux de croissance
économique et le taux d'intérêt réel ont un impact
significatif et positif sur l'épargne de ménages, alors que le
taux d'inflation exerce un impact négatif (Moshin et alii, 2006).
Chandra et Long, (2003) ont quant à eux
découvert que le taux de croissance du revenu et le taux
d'intérêt directeur ont un impact significatif sur la
décision d'épargne des ménages.
En Philipines le revenu, l'éducation, le taux
d'inflation, la croissance démographique sont des variables qui
affectent significativement l'épargne des ménages (Barsales et
Mapa, 2003).
3.1.2.
REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE DANS LE CAS DE LA RDC
En République Démocratique du Congo, dans une
étude sur le comportement de l'épargne en RDC, Mansesa (2010) a
spécifié et estimé un modèle linéaire
général a révélé que le revenu par habitant,
le taux d'intérêt nominal et le taux de change sont les principaux
déterminants de l'épargne en RDC. Le taux d'inflation et le taux
de croissance du PIB ne sont pas significatifs. Une autre étude
réalisée à la même année par Kinsala G
(2010), montre que le revenu mensuel et la taille des ménages
n'était pas significativement des déterminants de
l'épargne des ménages dans la cité de Mbanza-ngungu. Ceci
peut s'expliquer notamment à cause de la non prise en compte du
caractère transitoire du revenu des ménages de ladite
cité. Ce résultat est contraire à celui obtenu par Mansesa
G, (2007) qui a montré que le revenu des ménages
influençait significativement la décision d'épargner.
Outre le revenu, la décision d'épargne des ménages
était également influencée par le sexe du chef de
ménage, avec un effet positif pour les hommes, et le niveau
d'instruction du chef de ménage.
Mpuninu (2011) dans son étude sur
« l'épargne des ménages dans la cité de
Mbanza-Ngungu » a trouvé que le sexe (masculin), le revenu et
la thésaurisation (influence négative) déterminent
l'épargne des ménages de ladite cité. Nous pouvons citer
aussi dans cette perspective KIMBALA (Kimbala A, 2011) qui a trouvé que
le revenu permanent expliquait en grande partie le comportement
d'épargne des ménages dans la cité de Mbanza-Ngugnu. Une
autre étude tablant sur l'épargne de ménages cette fois-ci
dans la ville de Matadi a montré que la propension marginale à
épargner est de 22,51% et cette épargne est essentiellement
préventive (Mbo, 2011).
3.2. ANALYSE MACRO ECONOMETRIQUE
DE L'EPARGNE
3.2.1. METHODE D'ANALYSE
3.2.1.1.Présentation du
modèle économétrique
Nous allons procéder par une analyse
économétrique des déterminants de l'épargne en
RDC. Cette analyse est basée sur le modèle suivant :
(3.1)
Où les âi sont des paramètres
à estimer (i=0 à 6), S est le taux d'épargne, INF est le
taux d'inflation, ESPR représente l'espérance de vie à la
naissance, BC est le solde de la balance commerciale, CRED est le volume des
crédits à l'économie, PIBH représente le PIB par
habitant, INT désigne le taux d'intérêt et
åt c'est le terme erreur. Ce modèle est inspiré
principalement de l'étude de Najat (2008). Dans le cadre de notre
travail, nous utilisons l'espérance de vie à la naissance en lieu
et place des variables démographiques (croissance de la population
rurale et croissance de la population urbaine) et du taux de croissance du
solde de la balance commerciale en lieu et place des termes de
l'échange.
ü Variable dépendante (S)
Le taux d'épargne est un facteur important dans
l'explication du développement de beaucoup de pays, notamment des pays
d'Asie de l'Est comme la Chine, Singapour, l'Inde,... En effet,
l'épargne finance l'investissement, celui-ci à son tour permet
d'accroître la production et de générer des revenus. La
hausse des revenus améliore le bien-être collectif et engendre le
développement.
Il est donc important d'avoir une bonne politique de
mobilisation de l'épargne pour améliorer la situation
socio-économique du pays. Une forte propension à épargner
est un indicateur de croissance et donc du développement.
L'épargne véhicule l'image de sagesse mais aussi celle des
sacrifices nécessaires à la poursuite, sur le long terme, du
processus de création des richesses (Longatte et Vanhove, 2001).
ü Variables explicatives
L'inflation affecte l'épargne par
différents canaux. Les ménages, anticipant une hausse des prix,
sont incités à réduire leur épargne par un effet de
substitution de la consommation présente à la consommation future
(épargne). L'effet revenu lié à la hausse des prix joue
en sens inverse (Najat, 2008). Lorsque les taux d'intérêt nominaux
sont rigides, l'inflation entraîne une diminution du taux
d'intérêt réel et donc une baisse de l'épargne.
L'inflation traduit également l'instabilité et l'incertitude
macroéconomiques. Dans ce cas, son effet sur le taux d'épargne
peut être positif ou négatif.
L'impact de l'espérance de vie à la naissance
sur le taux d'épargne dépend en grande partie d'effets de cycle
de vie sur le comportement des ménages. Si les consommateurs agissent
conformément aux hypothèses du modèle de cycle de vie, une
baisse significative du taux d'épargne peut résulter du fait
qu'en général la population congolaise n'atteint pas l'âge
de la retraite. Le modèle de Modigliani, Ando et Brumberg distingue
trois âges de la vie que sont la jeunesse, l'âge adulte et la
vieillesse. L'épargne est importante pendant l'âge adulte,
l'âge auquel l'individu a encore de la force de travailler. En RDC, cet
âge est compris entre 18ans et 65 ans (l'âge d'aller à la
retraite). Si l'espérance de vie est compris dans cet intervalle,
celle-ci aura un impact négatif sur le taux d'épargne, car
après la mort il n'ya plus de travail et donc du revenu pouvant financer
l'épargne.
Les importations d'un pays sont égales à ses
exportations lorsque les dépenses sont égales aux revenus. Cet
équilibre est rarement atteint. Les déséquilibres
commerciaux entraînent une redistribution du revenu entre pays et peuvent
être sources de tensions lorsqu'ils atteignent durablement des niveaux
importants (Krugman et Obstefld, 2006). Ainsi, le solde positif de la balance
commerciale s'interprète comme étant une entrée de
ressource dans le pays. Cette dernière va alimenter l'économie et
donc relever l'épargne nationale. Le signe attendu peut être
positif ou négatif.
Faire des crédits et consommer créent de
l'activité, du revenu et de l'épargne. Voila ce que disait le
célèbre économiste anglais John Maynard Keynes (1936). Le
crédit suscite trois tendances que sont : le volume de la
production qui tend à augmenter à travers l'accroissement de la
capacité productive des entreprises ; la valeur de la production
marginale tend à croître (circonstance qui accompagne
nécessairement l'augmentation de la production lorsque les rendements
sont croissants) ; le montant nominal de l'unité de salaire qui
tend à s'élever (effet qui accompagne souvent
l'amélioration de l'emploi) et la répartition du revenu
réel entre les divers groupes d'individus qui peut s'en trouver
modifiée. Le signe attendu est donc positif.
Le produit intérieur brut par habitant exerce un
effet positif sur l'épargne. Suivant Keynes, le revenu des agents
économiques est le principal déterminant de l'épargne.
Lorsque le revenu augmente, le taux d'épargne augmente
également.
Le taux d'intérêt, d'après les
néoclassiques, a un effet significatif sur l'épargne. Lorsque
celui-ci est élevé, l'agent économique sera incité
à épargner puisque épargner lui permet d'accroître
ses revenus dans le futur.
3.2.1.2. Sources des
données
Les données utilisées dans cette partie
proviennent de la Banque Centrale du Congo (RDC) et de la Banque Mondiale et
concernent la période allant de 1970-2008. Le choix de cette
période peut se justifier par le souci d'avoir des séries
temporelles qui ont une même base en vue de rendre possible les
estimations économétriques.
3.2.1.3. Etude de la
stationnarité des variables
Nous utilisons le test de racine unitaire de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF) car il permet non seulement d'étudier la
stationnarité mais aussi de détecter le type de non
stationnarité au cas où la variable n'est pas stationnaire. Cette
étude est faite au moyen du modèle suivant :
(3.2)
En ce qui concerne nos variables, nous les avons
préalablement transformées en logarithme (sauf pour la balance
commerciale qui est resté en croissance) puis étudier la
stationnarité. L'utilisation du test ADF montre que l'espérance
de vie à la naissance et la balance commerciale sont stationnaires
à niveau ; le taux d'épargne, le taux
d'intérêt, le taux d'inflation et le crédit sont
stationnaires en différence première et enfin, le PIH par
habitant est stationnaire en différence seconde.
Ce résultat nous pousse à tester la
cointégration en utilisant l'approche de Johansen6(*) et estimer un modèle
à correction d'erreur en une étape de Hendry (modèle I) et
introduire la variable dummy (modèle II).
3.2.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION
ET INTERPRETATION
3.2.2.1. Présentation des
résultats
Tableau n° 3.1. Résultats de l'estimation
(1970-2008)
Variables
|
Modèle I
|
Modèle II
|
Coefficients de court terme
|
Taux d'inflation
|
-0,100340
|
-0,059519
|
-1,259777
|
-0,909972
|
Balance commerciale
|
0,026483
|
0,015025
|
1,572635
|
1,439344
|
Crédit domestique
|
0,022022
|
-0,101158
|
0,155204
|
-1,160741
|
PIB par Habitant
|
1,566020
|
1,596551
|
0,745273
|
1,283956
|
Espérance de vie à la
naissance
|
-46,78102
|
-40,87276**
|
-1,712612
|
-2,488866
|
Taux d'intérêt
|
0,020781
|
0,065223
|
0,168331
|
0,856154
|
Force de rappel
|
-0,670678***
|
-0,823563***
|
Coefficients de long terme
|
Taux d'inflation
|
-0,004422
|
-0,050951
|
-0,055130
|
-1,055940
|
Balance commerciale
|
-0,000700
|
0,010490
|
-0,038407
|
0,942459
|
Crédit domestique
|
-0,142402
|
-0,101920
|
-0,777197
|
-0,936544
|
PIB par Habitant
|
0,811569**
|
0,963237***
|
2,152891
|
4,235014
|
Espérance de vie à la
naissance
|
47,41514*
|
44,45694**
|
1,782511
|
2,838669
|
Taux d'intérêt
|
-0,065266
|
-0,067047
|
-0,432969
|
-0,627362
|
D76
D91
|
|
-0,731111**
|
|
-1,349178***
|
D96
|
|
1,451955***
|
R2
|
0,61
|
0,89
|
R2 corrigé
|
0,34
|
0,78
|
DW
|
2,54
|
1,91
|
F_STAT
|
2,29**
|
7,95***
|
Nombre d'observation
|
33
|
33
|
Notes : - les écart-types sont
colorés ;
* : coefficient significatif à 10% ;
** : coefficient significatif à 5% ;
*** : coefficient significatif à 1% et
3.2.2.2. Interprétation
des résultats
a. Résultats du
modèle à correction d'erreurI
Dans ce modèle, le coefficient de détermination
est de l'ordre de 0,61. Ceci veut dire que les variables explicatives
permettent d'expliquer 61% les variations du taux d'épargne en RDC.En
outre, le coefficient de correction d'erreur est négatif (-0,670678) et
significativement différent de zéro au seuil de 1%. Il existe
donc un mécanisme à correction d'erreur, c'est-à-dire
à long terme les déséquilibres entre le taux
d'épargne et les variables explicatives se compensent de sorte que
l'évolution de leurs séries est similaire. La probabilité
rattachée à la statistique de Breusch-Godfrey (0,015) est
inférieur à 5%, ce qui permet d'affirmer que l'hypothèse
d'indépendance des erreurs est violée. En d'autres termes, il y a
auto corrélation des erreurs. Ceci nous pousse à intégrer
dans le modèle les variables muettes en 1976, 1991 et en 1996 en vue de
stabiliser le modèle.
b. Résultats du
modèle avec les variables dummy.
Dans ce modèle, le coefficient de détermination
est de l'ordre de 0,89 et le coefficient de détermination corrigé
est de 0,78. La statistique de Durbin Watson est de l'ordre de 1,91 et la
probabilité rattachée à la statistique de Breusch-Godfrey
(0,197), nous disons que l'hypothèse d'auto corrélation des
erreurs n'est pas violée.
Pour s'assurer de l'absence
d'hétéroscédasticité, nous avons fait recours au
test de White. Le choix de ce test se justifie par le fait qu'il ne
spécifie pas la (les) variable(s) « source » de
l'hétéroscédasticité. Ce test a été
appuyé par le test de Arch. L'analyse des résultats de ces deux
tests montre que la variance de la perturbation est constante
c'est-à-dire E(utut-1)=variance.
Le test de Jarque Bera a permis d'étudier
l'hypothèse de normalité des résidus. La
probabilité critique rattachée à la statistique de Jarque
Bera est supérieur au seuil de significativité, nous concluons
que les résidus sont normalement et indépendamment
distribués. Ce modèle est bien spécifié car les
deux probabilités rattachées au test de Ramsey sont
supérieures à 5%. Le test de Cusum et de Cusum carré
montrent que le modèle à correction d'erreur est structurellement
et ponctuellement stable.
Le coefficient de correction d'erreur est négatif
(-0,82) et significativement différent de zéro au seuil
statistique de 1%. Celui-ci représente la vitesse à laquelle tout
déséquilibre entre le niveau désiré et effectif du
taux d'épargne est résorbé dans l'année qui suit
tout choc. On arrive à ajuster 82% du déséquilibre entre
le niveau désiré et effectif du taux d'épargne.
Ainsi, les chocs sur le taux d'épargne se corrigent
à 82% par l'effet « feed back ». En d'autres termes,
un choc constaté au cours d'une année est entièrement
résorbé au bout d'une année et deux mois (1/0,82).
· Elasticité de court terme
A court terme, seul le coefficient de l'espérance de
vie à la naissance est significativement différent de zéro
au seuil statistique de 5% et est du signe négatif.Ceci traduit une
relation négative entre le taux d'épargne et l'espérance
de vie à la naissance à court terme. Les statistiques montrent
par exemple que la moyenne de l'espérance de vie à la naissance
est de 47ans pour la période allant de 1960 à 2008. Les congolais
meurent généralement avant d'atteindre l'âge de la
retraite, ce qui justifie le signe négatif pour le cas de notre pays la
RDC.
Ce résultat montre que les congolais vivent au
présent, c'est-à-dire ils ont une forte préférence
pour le présent que pour le futur. Ceci peut se traduire par un adage
Kongo qui stipule que « mbongo zi sala munu si kudia, ziziamina
zi bankaka ». Ceci veut dire que le revenu de mon
activité devra être consommé car les autres vont
m'enterrer. Pour relever l'épargne dans un tel environnement, il faut
impérativement passer par une sensibilisation de la population
Une autre explication peut-être le fait que
l'environnement financier congolais n'inspire plus confiance aux
ménages. En effet, l'histoire nous renseigne par exemple que certaines
institutions ont fait faillite avec l'épargne d'autrui et l'Etat
congolais n'a aménagé aucun effort pour redonner la confiance au
marché. Ceci a permis aux ménages de développer une
certaine aversion vis-à-vis du marché. Les congolais
préfèrent épargner en actifs réels (comme la
construction des maisons, voitures, éducation des enfants, etc.)
plutôt qu'en actif financiers à cause notamment de l'environnement
macroéconomique et financier instable et non crédible.
· Elasticités de long terme
A long terme, deux coefficients sont significativement
différents de zéro. Il s'agit de l'espérance de vie
à la naissance et du PIB par habitant.
Le PIB par habitant exerce un effet positif sur le taux
d'épargne à long terme. Suivant Keynes, le revenu des agents
économiques est le principal déterminant de l'épargne de
sorte que lorsque le revenu augmente, le taux d'épargne augmente
également.
L'élasticité de long terme du taux
d'épargne par rapport au PIB par habitant est de l'ordre de 0,96. Si le
revenu augmente de 10%, alors le taux d'épargne augmente de
9,6%.L'élasticité de long terme du taux d'épargne par
rapport à l'espérance de vie à la naissance est de 44,46.
Si l'espérance de vie augmente de 10%, le taux d'épargne de la
RDC va augmenter de 444,6%.
· Commentaire des résultats
Les résultats obtenus montrent que le taux
d'intérêt, le taux d'inflation, le crédit à
l'économie, la balance commerciale et le PIB par habitant ne sont pas
des déterminants de l'épargne en RDC. A court terme c'est
seulement l'espérance de vie à la naissance qui apparaît
comme déterminant de l'épargne.
Le revenu par habitant n'explique pas à court terme les
variations du taux d'épargne. Ce résultat confirme la
théorie de l'épargne dans les pays en développement. Car
l'épargne dans les pays en développement est essentiellement une
épargne de précaution. A long terme, la croissance du revenu est
l'un des éléments qui explique les variations du taux
d'épargne.
Les résultats de notre travail confirment la
théorie de cycle de vie de Modigliani. D'après cette
théorie, le revenu des agents économiques est important pendant
l'âge adulte (18 ans à 65 ans). Le revenu permet d'épargner
en vue de financer la retraite. Les résultats de notre étude
indiquent une relation négative entre le taux d'épargne et
l'espérance de vie à la naissance. Ceci est le cas parce que les
congolais meurent à 47 ans (il y a environ 18 ans de travaille perdu).
Il n'y a pas de travail après la mort et donc du revenu pouvant financer
l'épargne. C'est ce qui justifie la relation négative entre le
taux d'épargne et l'espérance de vie à court terme.
L'autre explication pourrait être le fait que le système financier
congolais n'inspire plus confiance aux agents économiques, le poussant
à détenir l'épargne en actif réel plutôt
qu'en actif financier et d'investir dans l'éducation des enfants. Plus
on vit, plus les ménages se créent des alternatives pouvant
rendre leur retraite confortable.
A long terme, les résultats de notre étude
confirment la théorie du cycle de vie car la relation entre le taux
d'épargne et l'espérance de vie à la naissance devient
positive. Le ménage qui s'attend à vivre longtemps, va commencer
à épargner en vue de préparer sa retraite.
3.3. ANALYSE MICRO ECONOMETRIQUE
DE L'EPARGNE : CAS DES CITES SEMI-RURALES DE KISANTU ET DE
MBANZA-NGUNGU.
3.3.1. PRESENTATION DE LA
POPULATION ENQUETEE
3.3.1.1. Présentation de
l'enquête
Notre enquête a porté sur un échantillon
de deux cents ménages sélectionnés dans les deux
cités, soit un échantillon de cent ménages par cité
et ce de manière aléatoire. Elle a été
réalisée entre les mois d'avril et de juin 2012.Pour administrer
le questionnaire, nous avons opté pour la méthode
d'administration indirecte qui signifie que le questionnaire a
été rempli par nous-mêmes sur base des informations
fournies par les enquêtés.
Nous avons tenu compte de la densité de chaque quartier
dans l'attribution de quota des ménages enquêtés par
cité. Les quartiers enquêtés sont Noki, Disengomoka,
Ngungu, Révolution et Loma pour la cité de Mbanza-Ngungu ;
Cité N'selé, Gare, Kintanu et Kinkoka pour la cité de
Kisantu. Nous nous sommes servis d'un questionnaire d'enquête comme
instrument de collecte des données. Il a été
inspiré principalement de l'enquête 1,2,3 ; de l'étude
de Mansesa Kiakumba (2007) sur la problématique de l'épargne dans
le Bas-Congo et du cahier de recherche EURISCO n°2008-05 sur
l'épargne des ménages au Maroc.
Le questionnaire comprend six modules que voici :
Caractéristiques du Chef de ménage ; Caractéristiques
des ménages ; Conditions de vie et patrimoine du
ménage ;Revenu des ménages ;Consommation des
ménages et Epargne des ménages.
D'une manière générale, la population
enquêtée nous a réservé un accueil favorable et a
répondu à nos préoccupations bien qu'une infime partie
était réticente envers nous.Pour les uns, plusieurs études
ont été faites et qu'ils y ont participé en tant
qu'enquêtés mais malheureusement aucun changement n'est visible.
D'autres nous ont assimilés à un agent de la
Société Nationale Electricité ou de l'Etat.
3.3.1.2. Caractéristiques
du chef de ménage
A. Age
Nous présentons dans le tableau ci-contre la
répartition de la population enquêtée par âge du chef
de ménage.
Tableau n° 3.2: Répartition des
enquêtés par âge
Age
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Effectifs
|
fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
20-30
31-40
41-50
51-60
61-70
71-80
80-90
|
12
37
15
23
8
2
2
|
12,12
37,4
15,15
23,23
8,1
2
2
|
14
30
17
18
10
6
2
|
14,4
30,9
17,53
18,56
10,3
6,2
2,06
|
26
67
32
41
18
8
4
|
13,3
34,2
16,3
20,9
9,2
4,1
2
|
Total
|
99
|
100
|
97
|
100
|
196
|
100
|
Source : Notre enquête.
Il ressort de notre enquête que l'âge moyen du
chef de ménage tant à Kisantu qu'à Mbanza-Ngungu est de
46,5 ans avec un écart-type de 15 ans pour Kisantu et 13,2 ans pour la
cité de Mbanza-Ngungu. L'âge maximum est respectivement de 85 ans
et 89 ans pour Mbanza-Ngungu et Kisantu, alors que l'âge minimum est de
25 ans et 23 ans respectivement pour Mbanza-Ngungu et Kisantu.
Le tableau ci-haut montre que la plupart des ménages
aussi bien de Mbanza-Ngungu que de Kisantu sont dirigés par des jeunes
dont l'âge varie le plus souvent entre 30 et 40 ans. Il y a peu des
ménages qui sont dirigés par un chef dont l'âge est
au-delà de 70 ans, soit 6%. Si les ménages agissent suivant la
théorie de cycle de vie, on peut s'attendre à un afflux de
l'épargne-retraite.
B. Sexe
Nous présentons dans le tableau ci-dessous la
répartition de la population enquêtée selon le sexe.
Tableau n° 3.3: Répartition des
enquêtés par sexe
Sexe
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Effectifs
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Masculin
Féminin
|
85
15
|
72
28
|
157
43
|
78,5%
21,5
|
Total
|
100
|
100
|
200
|
100
|
Source : Notre enquête
Ce tableau montre que 85% des ménages sont
dirigés par des hommes à Mbanza-Ngungu et 72% à Kisantu.
Dans l'ensemble, 78,5% des ménages sont dirigés par des hommes
contre 21,5% dirigés par des femmes.
La direction du ménage par une femme est due
généralement par le décès du conjoint comme le
montre le tableau ci-dessous. De ce résultat, on peut s'attendre
à ce que la décision d'épargner soit influencée par
cette répartition, car les hommes ont une propension à
épargner supérieure à celle des femmes toutes choses
restant égales par ailleurs.
C.
Etat matrimonial
Tableau n°3.4. Répartition des
enquêtés par état matrimonial
Etat matrimonial
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Effectifs
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Célibataire
Marié(é)
Divorcé(e)
Veuf(ve)
|
9
78
7
6
|
5
69
10
16
|
14
147
17
22
|
7
73,5
8,5
11
|
Total
|
100
|
100
|
200
|
100
|
Source : nous-mêmes sur base des données
d'enquête
La lecture de ce tableau montre également qu'à
Kisantu il y a plus de ménages monoparentaux. Cette situation est due
principalement au décès du conjoint (6% à Mbanza-Ngungu
contre 16% à Kisantu), au divorce (7% à Mbanza-Ngungu contre 10%
à Kisantu) et au célibat (9% à Mbanza-Ngungu contre 5%
à Kisantu).
D. Niveau d'instruction
Nous présentons dans le tableau suivant la
répartition de la population enquêtée selon le niveau
d'instruction.
Tableau n°3.5. : Répartition des
enquêtés par Niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Sans instruction
Primaire
Secondaire
Graduat
Licence
Post-licence
|
1
8
65
11
12
2
|
1,01
8,03
65,66
11,11
12,12
2,02
|
3
15
68
4
7
0
|
3,309
15,46
70,1
4,12
7,22
0
|
4
23
133
15
19
2
|
2
11,7
67,9
7,7
9,7
1
|
Total
|
99
|
100
|
97
|
100
|
196
|
100
|
Source : Notre enquête
La lecture du tableau ci-dessus montre que la majorité
de la population enquêtée est lettrée, car 65,7% ont un
niveau secondaire à Mbanza-Ngungu contre 70,1% à Kisantu ;
23% ont un niveau supérieur à Mbanza-Ngungu contre 11% à
Kisantu. Enfin, ce tableau montre également qu'il y a plus
d'illettrés à Kisantu qu'à Mbanza-Ngungu soit 18,7% et 9%
respectivement. La proportion des lettrés étant plus
élevée, nous pouvons nous attendre à un bon comportement
d'épargne d'autant plus qu'il a été démontré
que le niveau d'instruction exerce une influence positive sur le comportement
d'épargne des ménages.
E.
Secteur d'activité principale
Nous présentons dans le tableau suivant la
répartition des enquêtés par secteur d'activité.
Tableau n° 3.6 : Répartition des
enquêtés par secteur d'activité principale
Activité principale
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectif
|
Fréquence
|
Fréquence
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Secteur public
Secteur privé formel
Secteur informel
Inactif ou chômeur
|
31
9
30
27
|
32
9,28
30,9
27,8
|
13
17
20
50
|
44
26
50
77
|
22,3
13,2
25,4
39,1
|
Total
|
97
|
100
|
100
|
197
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau indique que 32% de la population
enquêtée de Mbanza-Ngungu évoluent dans la Fonction
publique contre 13% à Kisantu ; il y a plus de chômeurs ou
inactifs à Kisantu qu'à Mbanza-Ngungu, soit respectivement 50% et
27%. La conséquence de cette situation est le développement des
activités informelles qui emploient près de 31% de la population
à Mbanza-Ngungu, 20% à Kisantu et 25,4% dans l'ensemble. Dans un
tel environnement, le revenu des ménages ne peut satisfaire la
quasi-totalité de leurs besoins et par là l'exigence de lissage
du revenu, donc de l'épargne. D'où le recours aux
activités secondaires comme nous pouvons le voir dans le tableau
ci-dessous.
Tableau n°3.7 :
Recours aux activités secondaires
Recours aux activités secondaires
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
OUI
NON
|
61
32
|
65,59
34,41
|
66
23
|
74,16
25,84
|
127
55
|
70
30
|
Total
|
93
|
100
|
89
|
100
|
182
|
100
|
Source : Notre enquête
De ce tableau, il ressort que la majorité de la
population recourt aux activités secondaires pour faire face à
leurs besoins tant à Mbanza-Ngungu qu'à Kisantu soit 65,6% et
74,2% respectivement. Ce sont plus ceux qui ont un niveau d'instruction
secondaire qui s'adonnent à ces pratiques soit 70% à
Mbanza-Ngungu et 65,63% à Kisantu, comme l'indique le tableau
ci-contre.
Tableau n°3.8 : Niveau d'instruction et
recours aux activités secondaires
Niveau d'instruction
|
Mbanza-Ngungu
Activités secondaires
|
Kisantu
Activités secondaires
|
Ensemble
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Sans instruction
Primaire
Secondaire
Graduat
Licence
Post-licence
|
1
6
42
4
7
0
|
0
2
19
5
4
2
|
1
14
42
3
4
0
|
2
1
16
1
3
0
|
2
20
84
7
11
0
|
2
3
35
6
7
2
|
Total
|
60
|
32
|
64
|
23
|
124
|
55
|
Source : notre enquête
Aucun ménage dirigé par un post-licencié
n'exerce une activité secondaire. Ceci sans doute à cause du
salaire élevé qu'ils touchent toutes choses étant
égales par ailleurs.
En outre, il sied de noter que 38,6% de la population de
Mbanza-Ngungu pratiquent l'agriculture comme activité secondaire, contre
52,6% à Kisantu ; 25,7% des « ngungois » font
le petit commerce (débrouillardise) contre 32,05% de
« Kisantois ». Enfin, 24,3% des
« ngungois » combinent et l'agriculture et le petit
commerce contre 12,82% des « kisantois ».
Parmi ceux qui n'exercent pas d'activités secondaires,
39,3% ne le font pas à cause des contraintes du service à
mbanza-ngungu contre 36,4% à Kisantu. 17,9% des
« ngungois » ne le font pas car, disent-ils, leur revenu
est suffisant contre zéro à Kisantu. En considérant seul
cet indicateur, nous pouvons dire que le niveau de vie à Mbanza-Ngungu
est élevé par rapport à Kisantu.
3.3.1.3. Caractéristiques
du ménage
A. Taille du ménage
Cet indicateur est d'une grande importance, car plus la taille
du ménage est grande, plus celui-ci aura besoin d'un niveau de revenu
élevé pour faire face à toutes les dépenses
liées au ménage.Il ressort de notre enquête que la taille
minimale du ménage est d'une personne tant à Mbanza-ngungu
qu'à Kisantu et en moyenne il y a 6 personnes et sept personnes par
ménage respectivement pour Kisantu et Mbanza-Ngungu.
B. Nombre d'enfants de moins de
18 ans
Les enfants de moins de 18 ans constituent une charge pour les
chefs de ménage dans la mesure où ils ne travaillent pas, toutes
choses restant égale par ailleurs. Les résultats de notre
enquête révèle que la moyenne de cet indicateur est de 3
qu'il s'agisse de Kisantu et de Mbanza-Ngungu avec un écart type de 2,
le minimum est de zéro et le maximum et de neuf enfants à
Mbanza-Ngungu et 13 enfants à Kisantu.
C. Scolarisation des enfants
Ceci est aussi important car plus les enfants étudient,
plus élevée sera la part du revenu du ménage à
l'épargne. Les résultats de notre enquête
révèlent qu'en moyenne deux enfants sont scolarisés par
ménage avec un écart-type de deux enfants et un maximum de sept
enfants à Mbanza-Ngungu et neuf enfants à Kisantu.Cette situation
paraît inquiétante dans la mesure où sur une moyenne de
trois enfants de moins de 18 ans, un ne fréquente pas l'école.
D. Exercice d'une activité
créatrice du revenu
L'une des caractéristiques des pays en
développement est la pauvreté de leurs populations. Dans une
perspective de survie, le revenu du chef de ménage est
généralement faible et incapable de résoudre la
quasi-totalité des besoins du ménage qu'il dirige. Cet ainsi que
les autres membres de ménage notamment les femmes exercent des
activités pour compléter le revenu du chef de ménage.
Les résultats de notre étude
révèlent que 76% des ménages ont au moins une personne qui
exerce une activité créatrice de revenu à Mbanza-Ngungu
contre 97% à Kisantu. Ces activités sont les plus souvent la
débrouillardise avec une fréquence exprimée à 54%
à Mbanza-Ngungu contre 40,3% à Kisantu ; suivi des
activités agricoles avec une fréquence de 17,2% à
Mbanza-Ngungu contre 32,8% à Kisantu ; 18,8% exercent à la
fois les activités agricoles et le petit commerce à Mbanza-Ngungu
contre 14,9 à Kisantu. Enfin, seulement une infime partie exerce une
activité à temps plein dans une entreprise soit 6,3% à
Mbanza-Ngungu contre 6% à Kisantu.
3.3.1.4. Conditions de vie des
ménages
Il ressort de notre étude que 84% des maisons sont
pavées en ciment gris à Mbanza-Ngungu contre 70% à
Kisantu. Dans cette ère de la modernité, il est regrettable de
trouver encore dans les milieux semi-ruraux, comme celui de Kisantu et de
Mbanza-Ngungu, des maisons sans pavement. Ceci montre qu'il y a encore beaucoup
à faire dans notre pays en général et
particulièrement dans la province du Bas-Congo.
Il y a 17% des ménages enquêtés qui vivent
dans le noir, c'est-à-dire ne sont pas raccordés par la SNEL
à Mbanza-Ngungu contre 32% à Kisantu. La plupart des
ménages de la cité de Kisantu n'ont pas l'accès facile aux
soins de santé soit une fréquence de 75% contre 44,4% à
Mbanza-Ngungu, et seulement 13% contre 10% ont un moyen de transport.
Tableau n° 3.9: Disponibilité des
équipements ménagers à Mbanza-Ngungu et à
Kisantu
Equipements ménagers
|
Fréquence à Mbanza-Ngungu
|
Fréquence à Kisantu
|
Téléphone
Radio
TV
Parabole
DVD
Ordinateur
Réfrigérateur
Cuisinière
Micro-onde
Fer à repasser
Ventilateur
Réchaud
|
81%
83,5%
92,3%
10,5%
83,7%
18,5%
38,3%
15%
2,5%
70,93%
45,68%
80,9%
|
70%
57,3%
65,6%
7,29%
40,6%
2,1%
21,9%
8,3%
0
57,3%
30,2%
50%
|
Source : Notre enquête
Il ressort de ce tableau que le niveau de vie des
ménages est supérieur à Mbanza-Ngungu qu'à Kisantu.
Seulement 10,5% de la population enquêtée possèdent une
antenne parabolique à Mbanza-Ngungu contre 7,3% à Kisantu et
seulement 2,5% des ménages « ngungois » contre rien
à « Kisantu » disposent d'une micro-onde.
3.3.1.5. Consommation et revenu
des ménages
Les dépenses de consommation auxquelles les
ménages font généralement face concernent l'alimentation,
le logement, l'habillement, la santé, l'éducation, l'eau et
l'électricité, le tourisme et la télécommunication.
Les dépenses effectuées pour chaque catégorie des biens
sont présentées au tableau 3.10 ci-dessous.
Les dépenses d'alimentation occupent une part
importante du revenu de la population enquêtée, soit 49% à
Mbanza-Ngungu contre 48% à Kisantu et sa moyenne est de l'ordre de
120207 FC avec un écart-type de 74978 FC à Mbanza-Ngungu et de
101665 francs congolais à Kisantu avec un écart-type de 74367 FC.
Il y a donc une forte proportion des dépenses alimentaires par rapport
à sa moyenne. La population de la cité de Mbanza-Ngungu tout
comme de Kisantu est pauvres car en moyenne un ngungoisconsomme seulement 668
francs congolais le jour et 484 francs pour un Kisantois7(*).
Par ailleurs, la plupart des dépenses des
ménages dans ces cités sont facilitées par le recours
à l'endettement. En effet, le revenu des ménages n'étant
pas à la hauteur de leurs dépenses, les ménages de ces
cités recourent à l'emprunt afin de lisser leur consommation. Les
dettes sont devenues indispensables dans la survie des ménages. Ainsi,
dans les conditions de survie à Mbanza-Ngungu et Kisantu, combattre les
dettes des ménages peut avoir de répercussions très
fâcheuses dans leur bien-être. Les mécanismes de
solidarité intra-ménages font que certains ménages sinon
tous sont parfois tentés de financer leurs consommations par l'emprunt.
Pendant l'enquête, nous avons observé qu'il y a
des ménages qui font recourent aux magasins du coin pour financer leurs
consommations journalières. Le niveau moyen d'endettement est de 129028
FC avec un écart-type de 385469 FC à Mbanza-ngungu contre 64168
FC congolais avec un écart-type de 90217 FC à Kisantu, il y a
donc une forte dispersion du niveau d'endettement par rapport à sa
moyenne. Car le revenu des ménages ne permet pas de nouer les deux bouts
du mois comme on peut le voir dans le tableau 3.11.
Tableau 3.10. Dépenses de consommation des
ménages par catégorie des biens (en FC)
Catégorie
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Obs
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Obs
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Minimum
|
maximum
|
Alimentation
Logement
Habillement
Santé
Education
Eau et électricité
Télécommunication
Tourisme et loisir
|
100
46
70
79
77
92
81
30
|
120207
21761
15000
11054
23326
7576
29222
18557
|
74978
13279
25811
10254
16027
6235
5183
14793
|
15000
7000
1000
500
2000
1500
2000
2000
|
430000
73600
15000
60000
73400
30500
41400
50000
|
100
47
72
78
79
99
69
14
|
101665
18643
8078
8676
21847
6881
27936
16529
|
74367
16149
9086
10215
29169
7404
36300
9617
|
6000
2500
500
100
1000
1000
500
3000
|
450000
69000
50000
70000
182000
47000
180000
36000
|
Source : notre enquête
Tableau n°3.11 : Répartition des
enquêtés selon la suffisance du revenu
Revenu
Suffisant
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Oui
Non
|
22
76
|
22,45
77,55
|
17
83
|
39
159
|
20
80
|
Total
|
98
|
100
|
100
|
198
|
100
|
Source : Notre enquête
Dans ce tableau, on peut remarquer que seulement 22,4% des
ménages estiment que leurs revenus sont suffisants à
Mbanza-Ngungu contre 17% à Kisantu. C'est ce qui pousse les
ménages à emprunter ou à recourir aux solutions hors
marchés comme le transfert entre ménages, une solidarité
pouvant permettre à certains ménages de survivre comme on peut le
constater dans le tableau 3.12 ci-dessous.
Tableau n°3.12 : Alternative pour palier
l'insuffisance du revenu
Alternatives
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Emprunt
Désépargne8(*)
Transfert
Autres
|
35
16
19
7
|
45,45
20,78
24,68
9,09
|
22
1
26
38
|
25,29
1,15
29,89
43,68
|
57
17
45
45
|
34,8
10,4
27,4
27,4
|
TOTAL
|
77
|
100
|
87
|
100
|
164
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau révèle que 45,45% des ménages
font l'emprunt pour remédier à l'insuffisance du revenu à
Mbanza-Ngungu, 25,3% à Kisantu et 35% dans l'ensemble; 24,68%
recourent aux transferts pour lisser leurs consommations à Mbanza-Ngungu
et 29,9% à Kisantu. Il sied de noter à ce niveau que ces
transferts sont principalement dus aux motifs de repaiement parental. Ce motif
considère le transfert comme un prêt et non comme une
épargne comme le prévoit le motif d'altruisme en ce sens que ce
sont plus les enfants qui opèrent les transferts à leurs parents.
Ceci se vérifie dans notre société où parmi les
mécanismes de préparer la retraite il y a la procréation.
Parmi ceux qui recourent à l'emprunt, il y a 23%
à Mbanza-ngungu et 6,41% à Kisantu qui payent des
intérêts contre 76,92% et 93,59% qui ne payent pas
d'intérêt respectivement à Mbanza-Ngungu et à
Kisantu.
Nous remarquons également que 55,56% des ménages
ont un accès facile aux soins de santé contre 44,44% à
Mbanza-Ngungu et seulement 25% à Kisantu qui ont un accès facile
aux soins de santé contre 75%. Il se dégage que le niveau de vie
est plus élevé à Mbanza-Ngungu qu'à Kisantu. Parmi
ceux qui ont un accès facile aux soins de santé à Kisantu
la plupart sont membres de la Mutuelle de santé de Kisantu, en sigle
MUSAKIS.
Tableau n°3.13 : Répartition des
enquêtés selon l'accès aux soins de
santé
Accès
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Accès facile
Accès difficile
|
55
44
|
55,56
44,44
|
25
75
|
80
119
|
40
60
|
Total
|
99
|
100
|
100
|
199
|
100
|
Source : Notre enquête
3.3.1.6. Epargne des ménages
3.3.1.6.1. Actifs détenus par les ménages
Les préférences des ménages sont
dirigées vers l'épargne en actifs réels, les maisons et
terres agricoles, soit une fréquence exprimée à 46,15%
à Mbanza-Ngungu et 40,38% à Kisantu ; 21,15% contre 7,69%
épargnent en stocks de marchandise à mbanza-ngungu et à
Kisantu respectivement, 15,4% contre 3,85% détiennent un cheptel et
11,54% contre 34,62% épargnent en immobilier. Il ressort du tableau 3.15
que seulement 47% dispose d'une épargne en actifs financiers à
Mbanza-Ngungu contre 18% à Kisantu.
Tableau n°3.14. : Actifs détenus par les
ménages
Actifs détenus par les
ménages
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
Stock marchandise
Cheptel
Maisons
Terres agricoles
Voitures
Maisons et terres agricoles
|
11
8
6
2
1
24
|
21,15%
15,38%
11,54%
3,85%
1,92%
46,15%
|
4
2
18
3
4
21
|
7,69%
3,85%
34,62%
5,77%
7,69%
40,38%
|
15
10
24
5
5
45
|
14,4
9,6
23,1
4,8
4,8
43,3
|
Total
|
52
|
100
|
52
|
100
|
104
|
100
|
Source : Notre enquête
3.3.1.6.2. Disposition d'une épargne pour la
retraite
Nous présentons dans le tableau 3.15ci-après la
répartition de la population enquêtée selon la disposition
d'une épargne.
Tableau n°3.15 : Répartition des
enquêtés selon la disposition d'une épargne.
Disposition d'une épargne
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
Oui
Non
|
47
52
|
47,47
52,53
|
18
81
|
18,18
81,82
|
65
133
|
32,8
67,2
|
Total
|
99
|
100
|
99
|
100
|
198
|
100
|
Source : Notre enquête.
Il ressort de ce tableau que seulement 47,47% des
ménages qui épargnent à Mbanza-Ngungu contre 18,18%
à Kisantu, et ils le font principalement dans des coopératives
d'épargne et de crédit soit 74,4% à Mbanza-Ngungu contre
100% à Kisantu9(*).
Ceci s'explique par le fait que les ménages ruraux vivent au jour le
jour, c'est-à-dire le revenu gagné est affecté à la
consommation courante et parfois au paiement des dettes pour les consommations
antérieures.
Il est regrettable à ce jour de constater que les
ménages ruraux de ces deux cités n'épargnent pas pour leur
retraite. Il est certes évident, suivant la théorie de cycle de
vie, que pendant la période où l'on exerce une activité,
les ménages sont censés épargner en vue de s'assurer d'une
retraite confortable. Les résultats de notre étude prouvent le
contraire. La plupart des ménages ne comptent que sur les enfants comme
le montre le tableau 3.16ci-après.
Tableau n°3.16. Répartition des
enquêtés selon les dispositions prises pour la
retraite
Dispositions préconisées
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Enfants
Epargne financière
Epargne en nature
Aucune idée
|
43
4
13
25
|
50,59
4,71
15,29
29,41
|
38
5
15
40
|
38,78
5,1
15,31
40,8
|
81
9
28
65
|
44,3
4,9
15,3
35,5
|
TOTAL
|
85
|
100
|
98
|
100
|
183
|
100
|
Source : Notre enquête
Le tableau indique que 44,3% préparent leur retraite en
investissant dans le capital humain des enfants. Les études ont
montré que plus l'enfant a un niveau d'instruction élevé,
plus élevé est aussi le montant de transfert opéré
pour soutenir ses parents (Lillard et Willis (1997). Dans cette perspective,
les transferts que les parents opèrent au profit des enfants sont
considérés comme une épargne. Ceci constitue un danger
dans la mesure où l'enfant peut ou ne pas rembourser cette somme
contractée auprès des parents. Si c'est le cas, les parents
risquent de ne pas avoir une retraite confortable.
Il sied de signaler à ce stade que la SONAS, l'INSS ou
la Fonction publique ne font pas correctement leur travail. Pendant
l'enquête par exemple, nous avons constaté qu'un huissier
retraité de la Fonction publique ne touche que 588 FC par mois pendant
la retraite.
En outre, ce que l'INSS paye aux retraités soit 17500FC
en moyenne par mois est de loin insuffisant par rapport aux besoins
existentiels des retraités sachant que le loyer aujourd'hui tourne
autour de 50 dollars américains (soit 46000 FC) pour une maison de deux
chambres plus salon pour ne prendre que cet exemple.
Si l'employé est retraité avant 65ans, celui-ci
devra attendre jusqu'à ce qu'il atteigne 65 ans pour pouvoir
bénéficier de cette somme. Ce qui est grave encore est que si
l'employé est licencié par l'entreprise, il perd automatiquement
toutes ses cotisations.
La faiblesse du montant d'allocation retraite en RDC produit
deux phénomènes. Premièrement il y a l'obligation de
continuer à travailler après la retraite. C'est pourquoi,
à l'époque (jusqu'avant l'an 2000), la plupart des
retraités devenaient automatiquement des sentinelles10(*). Aujourd'hui ce travail est
offert par des sociétés de gardiennages qui emploient les
jeunes ; ce qui poussent les retraités à migrer dans le
secteur de l'agriculture communément appelé
« nsengo ». Deuxièmement il y a l'accroissement du
taux de mortalité après 60 ans. Car il suffit d'annoncer à
un employé la date de sa retraite pour voir se développer
certaines maladies, notamment la tension artérielle qui le plus souvent
est occasionnée par des inquiétudes, des soucis, etc. parce qu'on
perd les différents avantages qu'offre le service.
L'infime partie de ceux qui épargnent le font pour
faire face aux dépenses imprévues, soit 49,1% à
Mbanza-Ngungu contre 66,67% à Kisantu, comme on peut le voir dans le
tableau 3.17 ci-dessous.
Tableau n°3.17 : Répartition des
enquêtés selon le motif d'épargne
Motif d'épargne
des ménages
|
Mbanza-Ngungu
|
Kisantu
|
Ensemble
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
Eff.
|
Fréq.
|
Précaution
Accumuler le capital
Retraite
Acheter les biens durables
Bénéficier du taux d'intérêt
|
27
9
12
6
1
|
49,09
16,36
21,82
10,91
1,82
|
10
2
1
2
|
66,67
13,33
6,67
13,33
|
37
11
13
8
1
|
52,9
15,7
18,6
11,4
1,4
|
Total
|
55
|
100
|
15
|
100
|
70
|
100
|
Source : Notre enquête
Les résultats de l'enquête sont conformes
à la théorie de l'épargne dans les pays en
développement. Comme l'a confirmé Deaton, les ménages dans
les pays en développement épargnent essentiellement pour se
prémunir contre les aléas du futur.
3.3.1.6.3. Epargne du secteur
informel
La plupart des ménages ne font confiance pour leur
épargne ni au secteur formel encore moins au secteur informel. La
réticence vis-à-vis du secteur formel provient probablement des
expériences négatives du passé. Ici nous pouvons citer
l'exemple de la Banque zaïroise du commerce extérieur qui a fait
faillite avec l'épargne de certains ménages. Un autre cas est
celui des microcrédits vers les années 2000, qui après
avoir récolté des sommes considérables ont disparu,
instaurant ainsi une forte méfiance dans le chef des épargnants.
Il ressort donc de tous ces éléments que l'Etat congolais ne
protège pas les épargnants, et pourtant c'est l'épargne
qui permet aux entreprises d'accroître leurs capacités productives
via l'intermédiation financière.
Le niveau d'épargne moyen à Mbanza-Ngungu est de
531.635 FC avec un écart-type de 1.102.678 FC, ce qui traduit une forte
dispersion de la variable épargne des ménages autour de sa
moyenne. Ceci est le cas tout simplement parce que le niveau de vie varie d'un
ménage à l'autre. Le niveau d'épargne maximum est de
5.888.000 FC et c'est généralement l'épargne des
entrepreneurs et de nouveaux retraités. Par contre, le niveau
d'épargne moyen à Kisantu est de l'ordre de 359671 FC avec un
écart-type de 447.495,8 FC. De même pour la cité de
Kisantu, il y a une forte dispersion de la variable épargne autour de sa
moyenne. Le niveau d'épargne maximum est de l'ordre de 1.380.000 FC.
Les résultats de notre étude montrent
également que la population n'est pas favorable au secteur financier
informel comme les gardes fonds et les tontines. Il y a seulement 21,11% de la
population qui sont membres des tontines à Mbanza-Ngungu contre 13,27%
à Kisantu. Et seulement 16,3% à Mbanza-Ngungu contre 9% à
Kisantu font garder leurs épargnes auprès de « Buakisa
carte 11(*)».
L'aversion vis-à-vis du secteur financier informel
résulte du fait que nombreux ont été victime des
détournements et n'ont jamais été indemnisés. Les
enquêtés ont dit être fatigués des escrocs et
préfèrent garder eux-mêmes leur argent soit 69,23% à
Mbanza-Ngungu contre 44% à Kisantu.
La mentalité de la population à l'égard
de l'épargne ne permet donc pas de générer des ressources
nécessaires à l'investissement. Ceci confirme la relation
négative à court terme entre l'espérance de vie à
la naissance et le taux d'épargne en RDC.
3.3.2. IMPACT DE L'EPARGNE SUR LE
BIEN-ETRE DES MENAGES RURAUX
Dans cette sous section, il est question de cerner l'impact de
l'épargne sur le bien-être des ménages. Pour y parvenir,
nous allons utiliser la méthode d'évaluation d'impact en prenant
le revenu des ménages comme variable pouvant mettre en évidence
cet impact. L'échantillon d'intérêt est composé des
ménages qui épargnent (auprès d'une institution bancaire
ou de micro finance) et l'échantillon contrôle regroupe les
ménages qui n'épargnent pas. Nous commençons par analyser
le lien entre la décision d'épargner et les différentes
caractéristiques du ménage.
3.3.2.1. Relation entre épargne et
caractéristiques du ménage
La relation entre l'épargne et les
caractéristiques du ménage est cernée en utilisant le
modèle Probit. Le choix de ce modèle résulte du
caractère discret de la variable dépendante.Ce modèle est
basé sur la relation suivante :
(3.3)
ü Variable dépendante (S)
La hausse des revenus améliore le bien-être
individuel, collectif et engendre le développement.Elle est une variable
binaire puisqu'elle prend deux modalités :1 : si le
ménage épargne et 0 : si le ménage n'épargne
pas.
ü Variables explicatives
Le niveau d'instruction (INSTR) a une incidence sur
l'épargne, cela se justifie dans la mesure où ce sont les plus
instruits qui sont plus informés de l'existence des instruments
d'épargne attractifs et aussi qui cherchent parfois à accumuler
du capital pour des investissements productifs. Elle est aussi une variable
binaire en ce sens qu'elle prend comme valeur : 1 : si le chef de
ménage est sans instruction ou a le niveau primaire ou
secondaire et 0 : si le Chef de ménage a le niveau post
secondaire.
Le sexe (SEXE) exerce une influence sur la
décision d'épargner. Les hommes ont une propension à
épargner supérieure à celle des femmes. Ainsi, il
apparaît que les revenus des femmes servent avant tout à faire
face aux dépenses courantes du ménage. Le sexe est
également une variable binaire qui prend la valeur : 1 : si le
Chef du ménage est du sexe masculin et 0 : si le Chef du
ménage est du sexe féminin.
La
scolarisation des enfants exerce également une influence sur la
décision d'épargner. Le ménage qui veut assurer le
lendemain meilleur pour ses enfants se verra obliger d'épargner une part
substantielle de son revenu pour faire face aux exigences de scolarité
des enfants. Elle est une variable quantitative.
Les activités secondaires constituent une des sources
de l'épargne dans les pays en développement. Suivant la
théorie du revenu permanent, la principale source de l'épargne
des ménages c'est le revenu tiré des activités autres que
son activité principale. Elle prend la valeur 1 lorsque le chef de
ménage exerce une activité secondaire et 0 dans le cas
contraire.
Les effets de l'âge sur le revenu dépendent
essentiellement de la théorie du cycle de vie. Dans le souci de lisser
sa consommation, l'agent économique s'adonne à l'épargne
pendant l'âge adulte en vue de financer sa consommation de demain
(pendant la retraite).
Enfin, la taille des ménages influe également
sur l'épargne. En effet, lorsque celle-ci augmente, la part
allouée à l'épargne diminue puisque le ménage doit
trouver suffisamment de revenu pouvant lui permettre de faire face aux besoins
du ménage.
3.3.2.1.3. Méthode d'estimation
L'estimation de ce modèle est faite par la
méthode de maximum de vraisemblance. Elle est basée sur
l'idée selon laquelle lorsqu'on est en présence des plusieurs
valeurs différentes pour un paramètre, on choisit la valeur avec
laquelle, le modèle génère avec plus de probabilité
l'échantillon observé (Carricano, Poujol et Bertrandias,
2010).
3.3.2.1.4. Présentation et interprétation des
résultats.
Nous présentons dans le tableau ci-après les
résultats de l'estimation.
Tableau n°18 : Résultats de
l'estimation
Variables
|
Modèle
|
SEXE
INSTR
ENFSCO
ACTS
AGE
TAILLE
|
0,092
(0,95)
-0,393***
(-3,58)
0,0056
(0,23)
0,217***
(2,77)
-0,006**
(-2,17)
-0,0001
(-0,02)
|
PseudoR²
|
0,112
|
Wald chi2
|
21,91***
|
H-L
|
160,09**
|
Obs.
|
168
|
Note : - ** Coefficient significatif à 5%
- *** Coefficient significatif à 1%
- Les écart-types sont entre parenthèses
L'estimation du modèle Probit par la méthode de
Maximum de vraisemblance montre que, le niveau d'instruction, les
activités secondaires et l'âge du chef des ménages sont les
principaux facteurs déterminants la décision d'épargner.
Le nombre d'enfants à l'école et la taille ne sont pas
significatifs.
Le premier coefficient significatif est celui rattaché
à la variable Niveau d'instruction et son coefficient est
négatif. Ainsi, nous disons que le niveau d'instruction exerce une
influence positive sur l'épargne de ménages. Au regard de ce
résultat, nous acceptons l'hypothèse selon laquelle ce sont les
plus instruits qui épargnent. Une augmentation du niveau d'instruction
entraine un accroissement de compte d'épargne toute chose restant
égale par ailleurs.
Le deuxième coefficient significatif est celui
del'Activité secondaire du chef de ménage et son coefficient est
positif. La multiplication des activités secondaires a comme effet
l'augmentation du niveau d'épargne du ménage. Ceci confirme la
théorie du revenu permanent modifiée.
Enfin, le dernier coefficient significatif est celui de l'Age
du chef de ménage et son coefficient est négatif. Ainsi, lorsque
l'âge du chef de ménage augmente, l'épargne diminue. Ceci
est conforme à la théorie du cycle de vie de Modigliani, qui
stipule que pendant la vieillesse le ménage désépargne,
c'est-à-dire il transforme les résultats de son épargne en
consommation.
La décision d'épargner ne dépend pas de
la taille du ménage, du nombre d'enfants à l'école et du
sexe du chef de ménage. La non significativité de ces variables
pourrait s'expliquer par le fait que la taille du ménage et la
scolarisation des enfants constituent un poids pour le ménage à
faible revenu d'une part et la décision d'épargner
préoccupe tout le ménage qu'il soit dirigé par un homme ou
par une femme d'autre part.
Le modèle estimé est bon, les coefficients sont
globalement significatifs au seuil de 1% comme l'indique le test du rapport de
vraisemblance (wald) et la statistique de Hosmer et Lemeshow. Au seuil de 5%,
le tableau de prédiction en annexe montre que pour les ménages
qui épargnent (s=1), 13 cas sur 21 ont été bien
prédits et pour les ménages qui n'épargnent pas (s=0), 106
cas sur 147 ont été bien prédits. Le taux de
prédiction du modèle est de 70,83%
3.3.2.2. Relation entre épargne et bien-être du
ménage.
3.3.2.2.1. Mesure du bien-être
Certains économistes néoclassiques ont
préconisé des critères pour déterminer si un
changement introduit dans l'économie est socialement
préférable à la situation du statuquo (Dzaka, 2009). Dans
le cadre de ce travail, nous retenons la définition de Kaldor, Hicks et
Scitovski.Pour Kaldor (1940), la situation A est socialement
préférable à la situation B si ceux qui ont avantage
à la situation A peuvent compenser financièrement les pertes de
ceux qui ont avantage à la situation B.Pour Hicks (1939), la situation A
est socialement préférable à la situation B, si ceux qui
n'ont pas avantage à la situation A ne peuvent pas convaincre ceux qui y
trouvent intérêt à renoncer au passage de B à A.
Enfin, l'état A est meilleur à B, si ceux qui y gagnent peuvent
convaincre les perdants d'accepter le changement et si en même temps, les
perdants ne peuvent pas convaincre les gagnants à renoncer au changement
(Scitovski, 1941).
La critique majeure à ces critères est qu'ils se
limitent à comparer les satisfactions individuelles par la
capacité relative à payer des divers individus, laquelle
capacité dépend de la répartition existante des revenus.Le
débat sur le bien-être est toujours vivace. Cette permanence du
débat vient d'une caractéristique essentielle de la notion de
bien-être : celui-ci est par essence relatif (Boidin, 2006). C'est
donc un concept de nature intrinsèquement subjective, dans le sens
où il appartient au sujet et à lui-seul de le définir et
de l'apprécier (Thirion, 2008).
D'une manière générale, le
bien-être peut être apprécié ou mesuré en
termes d'utilité qui elle même est perçue comme
étant un état mental tel que le bonheur, le plaisir ou la
satisfaction du désir procuré à une personne
(ménage) par la consommation ou la possession de biens et services.
Dans le cadre de ce travail, nous allons utiliser le revenu des ménages
pour mesurer le bien-être des ménages.
3.3.2.2.2. Présentation de
la méthodologie
La méthode d'impact consiste à évaluer
l'impact en comparant les résultats des participants à un
contrefactuel. Cet impact représente précisément les
changements opérés dans les conditions de vie des
bénéficiaires tels que perçus au moment de
l'évaluation (Fougère, 2010).
A. Notations et
Hypothèses
L'accès au programme (i.e. au traitement) est
représenté par une variable aléatoire T, qui vaut
1 si l'individu accède au programme, 0 sinon. L'efficacité du
programme est mesurée par deux variables latentes de résultat,
notées Y1et Y0 selon que
l'individu reçoit le traitement (T=1) ou non (T=0)
Ces variables correspondent aux résultats
potentiels du programme. Elles ne sont jamais simultanément
observées pour un même individu. Pour un individu traité,
Y1 est observée tandis que Y0
est inconnue. Dans ce cas, la variable Y0 correspond au
résultat qui aurait été réalisé si
l'individu n'avait pas été traité (contrefactuel). Pour un
individu non traité, on observe au contraire Y0,
tandis que Y1 est inconnue.
En combinant ces éléments, nous aurons :
YT : la valeur de Y pour les traités
(ici les épargnants)
YC : la valeur de Y pour les non
traités (les non épargnants).
L'impact est mesuré en faisant la différence
entre YT et YC.
· Les effets moyens sont :
Pour les épargnants nous aurons :
E(G/T=1) c'est-à-dire le revenu moyen au sein des
épargnants ;
Pour les non épargnants l'effet moyen
sera E(G/T=0).
Pour la population, nous aurons :
ATE12(*)=E(G/T=1).Pr(T=1)+E(G/T=0).Pr(T=0).
(3.4)
Il sied de noter à ce niveau qu'aucun de ces effets ne
peut-être directement calculés. Pour contourner le
problème, on conditionne ces effets par les caractéristiques des
individus.
Soit x : ensemble des caractéristiques des
individus. Alors,
ATE(x)=E(G/x)
(3.5)
TT(x)13(*)=E(G/x,T=1)(3.6)
TU(x)=E(G/x,T=0)14(*) (3.7)
On peut représenter les équations (3.6) et (3.7)
par des équations de régression ci-après :
(3.8)
On suppose que x est exogène et est non
corrélé avec le terme d'erreur.
B. Méthodes
d'estimation
Il y a plusieurs méthodes pouvant permettre d'appliquer
l'analyse de l'évaluation d'impact. Parmi ces méthodes figurent
les méthodes expérimentales ou la randomisation, les
méthodes quasi-expérimentales et les méthodes non
expérimentales. Pour le cadre de ce travail, nous présentons en
quelques mots la méthode expérimentale car c'est celle-ci que
nous avons utilisé pour mesurer l'effet de l'épargne sur le
bien-être des ménages.
Le choix de cette méthode se justifie par sa robustesse
consistant à comparer deux groupes d'une même population
ciblée l'un participant (épargnant) et l'autre ne participant pas
(n'ayant pas de compte d'épargne).
On tire au hasard un échantillon où l'on observe
les deux parties. Les deux groupes doivent être plus ou moins identiques,
éligibles et désireuses de participer.Il sied de signaler ici
qu'il y a deux formes de Randomisation que sont la randomisation pure (se
déroule en deux phases, d'abord on tire un échantillon au hasard
représentatif de la population cible et ensuite on divise
l'échantillon en deux groupes) et la randomisation partielle.
L'utilisation de la Randomisation pure a été appliquée
dans le cadre de ce travail.
C. Résultats de
l'estimation
Dans un premier temps, nous avons utilisé la
méthode de différence simple pour apprécier l'effet de
l'épargne sur le bien-être des ménages, ensuite, la
régression combinée nous a permis d'appuyer les résultats.
La technique utilisée pour la régression combinée est
celle des moindres carrés ordinaires.
C.1. Estimation par la méthode de comparaison
des moyennes des revenus.
Tableau n°3.19 : Différence simple
des moyennes de revenus
Groupe
|
Obs.
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Intervalle de confiance (95%)
|
Non épargnants
Epargnants
|
96
52
|
107376,9
157963,5
|
9444,861
17096,88
|
886226,45-126127,3
123640-192286,9
|
Combiné
|
148
|
125150,5
|
8774,555
|
107810-142491,1
|
Différence
|
|
-50586,59
|
17961,55
|
-86084,81 - -15088,36
|
L'impact est mesuré en faisant la différence
entre la moyenne des non épargnants et celle des épargnants.
Ho : diff=0 : il n'y a pas des différences
entre les deux groupes
Ha : diff?0 : il y a différence entre les
deux groupes.
Etant donné que la statistique t de student est de
l'ordre de -2,8164 à laquelle est rattachée une
probabilité critique de 0,0055 inférieure à 1%, nous
rejetons l'hypothèse nulle. Il y a donc différence des revenus
entre les épargnants et les non épargnants et l'impact de
l'épargne est de l'ordre de 50586,59 Francs Congolais équivalent
à 55 dollars américains.
Ce résultat est conforme à la pensée
néoclassique selon laquelle les ménages épargnent pour
gagner des revenus dans le futur sous forme d'intérêt. La
décision d'épargner protège les ménages ruraux de
l'érosion monétaire, en ce sens que l'épargne
rémunérée permet de limiter les effets de la
répression financière qui caractérise l'économie de
la RDC.
C.2. Estimation par la
méthode de régression combinée.
Dans cette régression, nous utilisons le revenu comme
variable dépendante et la décision d'épargner comme
variable pouvant cerner l'impact sur le bien-être (ATE). A
côté de la décision d'épargner, nous ajoutons le
sexe, l'âge, le niveau d'endettement du ménage (emprun) et les
activités secondaires (Acts) pour conditionner les résultats.
Tableau n° 3.20: Résultat de
l'estimation de la régression combinée
Variables
|
Modèle I
|
Constante
|
8,554937***
|
1,4985
|
ATE
|
0,412783**
|
0,1924
|
SEXE
|
0,614199**
|
0,260188
|
AGE
|
0,412858
|
0,355620
|
EMPRUN
|
0,064598
|
0,052035
|
ACTS
|
-0,1025501
|
0,204829
|
R2
|
0,15
|
DW
|
1,75
|
F_STAT
|
3,1257**
|
OBSERVATION
|
95
|
Notes : - les écart-types sont
colorés ;
* : coefficient significatif à 10% ;
** : coefficient significatif à 5% ;
*** : coefficient significatif à 1% et
C.4. Interprétation des
résultats
L'estimation de l'équation nous donne une statistique
de Fisher de l'ordre de 3,13 avec une probabilité critique de 1,2%
inférieure à 5%, ce qui permet de dire que les coefficients
estimés sont conjointement significatifs. Le test de Breusch-Godfrey
montre qu'il ya absence d'auto-corrélation des erreurs car la
probabilité critique qui est de l'ordre de 51,6% est supérieur
à 5% et le test white a permis de conclure que la variance des erreurs
est constante entre individu, en d'autres termes il y a
homoscédasticité (cfr annexe). En outre, les erreurs sont
normalement et indépendamment distribuées car la
probabilité rattachée à la statistique Jarque Bera (36,5%)
est supérieur au seuil de signification, et les deux probabilités
du test de Ramsey sont également supérieures au seuil de 5%. Ces
éléments permettent de conclure que le modèle
estimé est bon, puisque les hypothèses de moindre carré
ordinaire ont été minutieusement respectées.
Dans ce modèle, l'impact de l'épargne sur le
bien-être est significatif à 5% et son coefficient est positif.
Ceci permet de dire que le fait d'épargner améliore
significativement le bien-être des ménages. A côté de
l'effet de l'épargne sur le revenu, nous avons la constante qui est
également significative. Ceci représente le revenu autonome,
c'est-à-dire à l'absence des variables créatrices du
revenu, il y a toujours un minimum permettant de combler les besoins
existentiels des ménages notamment avec la production agricole qui est
difficile à évaluer dans ces milieux. Autre coefficient
significatif est celui du sexe du chef de ménage et son coefficient est
positif. Ceci permet de conclure que les hommes ont un revenu supérieur
à celui des femmes.
L'âge du chef des ménages, le niveau
d'endettement et le fait d'exercer une activité secondaire ne permettent
pas d'expliquer le revenu des ménages car leurs coefficients ne sont pas
significativement différent de zéro.
3.4. POLITIQUES EN FAVEUR DE
L'EPARGNE
Il sied de noter que l'objectif premier de la politique de
l'épargne est le bien-être des ménages dans une perspective
de cycle de vie et l'accroissement de la capacité de production (Garnier
et Thesmar, 2009). Ainsi l'intervention de l'Etat dans ce secteur doit viser
à protéger les épargnants afin de les inciter davantage
à épargner. Cette politique aura deux effets que sont : le
bien-être des ménages dans une perspective de cycle de vie et
l'accroissement de la capacité productive des entreprises locales qui
auront un marché local large pouvant financer leurs investissements.
Le financement de l'économie doit présenter
clairement l'objectif des politiques de l'épargne, qu'il s'agisse
d'inciter les agents à épargner ou bien d'orienter cette
épargne vers les besoins prioritaires (Financement des petites et
moyennes entreprises, des investissements immobilier, ...) et productifs, c'est
ce que Jérôme Glachant (2009) appelle « la
quantité et la qualité de l'épargne »
domestique.
3.4.1. QUANTITE DE L'EPARGNE ET
OPTIMISATION DU BIEN-ETRE DES MENAGES DANS UNE PERSPECTIVE DE LONG TERME.
L'Etat se voit obligé d'inciter les agents à
épargner, ce en vue d'améliorer sensiblement leur bien-être
futur. Cette politique que nous qualifions de
« pro-épargne » aura comme effet d'augmenter les
capacités de financement des entreprises, qui créent la richesse,
et par là s'en suivra une augmentation du revenu des ménages
toutes choses égales par ailleurs.
Pour y parvenir, l'Etat doit chercher à stabiliser
l'environnement économique dans lequel évoluent les
épargnants, en évitant notamment la répression
financière via une bonne politique de stabilité des prix.
L'analyse du solde de la balance commerciale montre que cette dernière
est déficitaire, alors qu'un solde positif suppose une rentrée
des capitaux dans le pays et donc une augmentation des revenus des agents. Il
faudra donc développer ce secteur notamment par la diversification des
produits à exporter, par l'exportation des produits transformés
à forte valeur ajoutée.
L'Etat doit chercher le développement du secteur
privé en offrant un cadre idéal pour ce dernier. Nous avons vu
dans le cadre de ce travail que les degrés de liberté
d'entreprendre, d'investir, fiscale et financière ne sont pas
susceptibles de promouvoir la relance économique. Redonner la confiance
aux agents en punissant tout comportement contraire à l'esprit
d'épargne des agents. Lorsque le revenu des agents économiques
sera élevé, il va en résulter, toutes choses égales
par ailleurs, une espérance de vie à la naissance
élevée, car en ce jour les congolais ne vivent pas longtemps.
L'accroissement du revenu va produire comme effet, l'amélioration de la
santé ce qui va allonger l'espérance de vie à la
naissance, ce qui d'après Bloom, David et Canning (2000) conduit
à un accroissement de l'épargne nécessaire pour couvrir
les besoins des ménages au delà de l'âge de la retraite.
Une bonne politique de sensibilisation financière des
agents est également indispensable. Il faudra donc, pour l'Etat
d'améliorer les conditions de vie des enseignants qui sont
chargés d'éduquer les congolais. Car il a été
démontré que plus on étudie, plus élevé sera
le niveau du revenu pouvant permettre la satisfaction des besoins des
ménages toutes choses égales par ailleurs. Dans des pays
développés, le système d'épargne retraite
fonctionne de telle sorte que les plus jeunes financent les plus vieux
c'est-à-dire les retraités. Nous préconisons à ce
stade la libéralisation de ce secteur pour que les congolais choisissent
eux-mêmes l'institution pouvant assurer son bien-être futur. Dans
ce contexte de privatisation et de libéralisation de ce secteur,
l'Institut national de sécurité sociale et la
société nationale d'assurance se verront obligé de devenir
compétitive et chercheront même d'autres solutions comme la
fructification de l'épargne des membres, ce qui pourra avoir de l'impact
très significatif sur le bien-être des ménages surtout
pendant la retraite. Dans un tel environnement, le rôle de l'Etat serait
alors de réguler le marché.
Pour permettre l'afflux de l'épargne, nous
préconisons au secteur financier bancaire un instrument qu'est «le
compte d'épargne-retraite ». Avec ce compte, les
ménages devront épargner chaque mois un montant équivalant
à la cotisation sociale que perçoive l'institut national de
sécurité sociale. Au taux de 24% l'an par exemple appliqué
à la Caisse générale d'épargne du Congo et si nous
retenons 10000 francs congolais comme cotisation mensuelle, ce ménage
atteindra une épargne équivalente à 623.280.563,9 Francs
congolais après trente ans. Si nous retenons 10 dollars
américains, ce ménage aura 623.280,56 dollars américains.
Pendant la retraite, l'agent pourra investir même la
moitié de sa fortune en achetant notamment des maisons, en investissant
dans l'élevage, l'agriculture, ...et placer en compte bloqué le
résidu. Le ménage va s'en sortir même avec des
intérêts.Ce procédé fera en sorte que le niveau
d'épargne soit élevé en vue de garantir le bien-être
futur des ménages et permettre d'accroitre les capacités locales
de financement de notre économie au lieu de continuer à
dépendre de l'extérieur.
Il est certes évident que les gens vont se poser la
question de savoir avec quel revenu ce ménage devra-t-il constituer
cette épargne ? A cette question nous disons que ce sera toujours
avec son petit revenu. Le ménage ne réclame pas si l'on soustrait
de son revenu une telle somme comme une épargne forcée et
placée à l'INSS par exemple. A quoi bon de tout consommer
aujourd'hui et de ne rien consommer demain ?
3.4.2. QUALITE DE L'EPARGNE
Le système financier congolais n'inspire pas confiance
aux agents, il faudra donc commencer par le crédibiliser afin que la
stratégie proposée ci-haut soit une réussite. Cette
politique peut passer par une bonne gestion macroéconomique du pays. En
d'autres termes, assainir l'environnement économique, développer
l'esprit d'entreprendre tout en réduisant certaines tracasseries
administratives, fiscales et financières enfin que les banques trouvent
des débouchées pour la quantité d'épargne
résultant de la stratégie exposée ci-haut.
D'autres problèmes que rencontrent les agents
économiques dans le milieu rural est la baisse des activités
agricoles. Les habitants dans le milieu rural vivent essentiellement de
l'agriculture. Il faudra donc que l'épargne soit affectée
à des activités agricoles notamment pour l'achat des tracteurs,
des intrants agricoles et même à financer la recherche dans ce
domaine (en renforçant par exemple les activités de l'Institut
nationale de recherche agricole), ceci pour améliorer la
productivité dans ce secteur tout en améliorant la
différence entre le prix aux producteurs et le prix aux
consommateurs.
Lorsque le secteur agricole sera développé, il
en résultera le développement du secteur manufacturier et par la
suite du secteur de service (notamment du secteur de transport) tout en
réhabilitant les routes des dessertes agricoles. Le développement
du secteur de service, permettra le développement économique de
notre pays.
En outre, la RDC ou mieux le secteur agricole congolais
n'échappe pas au réchauffement climatique, ce dernier entame le
bien-être des ménages surtout dans le domaine agricole.
D'après les actes du Colloque annuel d'épargne sans
frontière tenu le 21 mars 2012 à Paris, sur « le
financement de la lutte contre le changement climatique : un enjeu pour
les pays en développement », le changement climatique est la
cause de 300.000 morts par an, affecte sérieusement 325 millions de
personnes et engendre 125 millions de dollars des pertes économiques par
an dans le monde.
Dans ces conditions, nous préconisons également
l'affectation de l'épargne dans des projets qui auront un impact
positifs sur l'environnement. Pour que ceci soit un succès, il faudra
donc créer une institution pouvant contrôler les activités
des ménages afin de ne plus tomber sur des activités qui ont des
effets négatifs sur l'environnement comme la fabrication de braise.
Ces politiques peuvent-être résumées par
le schéma ci-contre :
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Schéma n°3.1. : Stratégies
d'amélioration du bien-être des ménages ruraux.
Source : nous-mêmes sur base de nos
recommandations
Ce schéma montre l'importance majeure de
l'épargne dans le processus de développement. Or, dans le
contexte congolais, les banques ont une certaine réticence
vis-à-vis du secteur agricole qui pourtant est un moteur de la
croissance économique. Pour palier cet inconvénient, nous
préconisons l'instauration des mutualités agricoles qui vont
travailler en synergie avec le pouvoir public et les banques (agricoles) en vue
de redonner une certaine confiance à ce secteur. A ce niveau, le
rôle de l'Etat serait la coordination de cette politique agricole en vue
d'atteindre les résultats escomptés.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail avait pour objectif d'identifier les facteurs qui
déterminent l'épargne des ménages dans les cités
semi-rurales de Mbanza-Ngungu et Kisantu. Pour atteindre notre objectif, nous
avons fait recours à deux analyses, l'une microéconomique et
l'autre macroéconomique.
En ce qui concerne l'analyse macroéconomique, nous
avons estimé un modèle à correction d'erreur comprenant le
taux d'épargne comme variable dépendante. Les données qui
ont servi à l'estimation du modèle proviennent de la BCC et de la
Banque Mondiale. Les résultats de nos estimations macro
économétriques ont permis d'identifier les déterminants de
l'épargne en RDC. Il s'agit de l'espérance de vie à la
naissance et du revenu par habitant.
Dans l'approche microéconomique, nous avons
utilisé un modèle à choix discret ayant comme variable
dépendante la disposition d'une épargne. L'estimation de ce
modèle a conduit aux résultats selon lesquels le niveau
d'instruction, l'âge et le fait d'exercer une activité secondaire
sont les principaux déterminants de l'épargne dans le milieu
semi-rural de Mbanza-Ngungu et Kisantu.
Nous avons également utilisé dans l'approche
microéconomique la méthode d'évaluation d'impact en
utilisant les épargnants comme échantillon d'intérêt
et les non épargnants comme échantillon de contrôle. Le
revenu nous a permis de cerner le bien-être des ménages en ce sens
que l'on a considéré l'accroissement de revenu comme facteur
pouvant expliquer l'amélioration du bien-être des ménages.
Dans cette approche, nous sommes parvenus aux résultats selon lesquels
l'épargne influence significativement le revenu des ménages.
Ainsi, nous confirmons les hypothèses selon lesquelles
le PIB par habitant et l'espérance de vie à la naissance sont des
facteurs déterminants de l'épargne en RDC du point vue
macroéconomique ; le sexe, le niveau d'instruction, l'âge et
le fait d'exercer une activité secondaire déterminent
l'épargne des ménages ruraux. Nous infirmons les
hypothèses selon lesquelles, la balance commerciale, le taux d'inflation
le crédit à l'économie et le taux d'intérêt
déterminent les variations du taux d'épargnent au niveau
macroéconomique d'une part, la taille de ménage et le sexe du
chef de ménage déterminent l'épargne en milieu rural
d'autre part. Enfin, les résultats de notre étude ont permis de
confirmer l'hypothèse selon laquelle l'épargne améliore le
bien-être des ménages ruraux.
Compte tenu de ces résultats, nous suggérons aux
autorités politiques ce qui suit :
- Accroître le revenu des agents en vue de leur
permettre de dégager une épargne pouvant leur garantir un
bien-être futur surtout pendant la retraite. Ceci implique une politique
de répartition équitable du revenu national, c'est-à-dire
réduire les écarts criants entre les agents économiques.
Car les résultats de notre étude montrent que l'épargne
influence le bien-être des ménages. L'accroissement du revenu des
ménages le permettra de sortir du cycle infernal d'endettement ;
- Stabiliser l'environnement macroéconomique,
développer le secteur privé et protéger l'épargne
des ménages. Les résultats de l'étude montrent que
l'environnement économique de la RDC n'est pas susceptible d'attirer les
investissements et de protéger l'épargne des ménages;
- Redonner la confiance aux agents économiques en
punissant tout comportement contraire à l'esprit d'épargne et
avoir une bonne politique de sensibilisation financière des
ménages pouvant permettre le changement de mentalité de la
population. Carjusque là, la population congolaise n'est pas encore
prête à placer son épargne dans une institution compte-tenu
de l'histoire du secteur financier en RDC ;
- Libéraliser le secteur financier non bancaire pour
permettre à la SONAS et l'INSS de devenir compétitive. Ainsi, les
ménages auront les possibilités de choisir librement vers quelle
institution placer son épargne retraite.
Pour les ménages, nous suggérons un plan
d'épargne retraite, c'est-à-dire d'épargner dans le
secteur bancaire un montant équivalent à la cotisation
sociale.
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Annexe 1 :
Indicateurs macroéconomiques
année
|
Taux de croissance du PIB
|
Exportation/PIB
|
Importation/PIB
|
taux d'investissement privé
|
Taux d'inflation
|
1960
|
|
18,92
|
19,42
|
8,6
|
21,8
|
1961
|
-10,85
|
9,86
|
9,39
|
9,2
|
21,75
|
1962
|
21,2
|
7,75
|
7,44
|
9,7
|
17,88
|
1963
|
5,21
|
31,8
|
31,68
|
10,3
|
105,19
|
1964
|
-2,44
|
33,5
|
37,3
|
13
|
53,18
|
1965
|
1
|
25,92
|
27,23
|
15,2
|
1,32
|
1966
|
6,78
|
31,12
|
38,02
|
13,7
|
23,85
|
1967
|
-0,99
|
15,55
|
16,37
|
14,4
|
15,63
|
1968
|
4,33
|
14,52
|
15,3
|
15,1
|
17,22
|
1969
|
9,33
|
13,18
|
14,23
|
18,6
|
0,50
|
1970
|
-0,25
|
15,46
|
18,22
|
8,6
|
1,61
|
1971
|
6,01
|
12,14
|
18,54
|
8,9
|
11,27
|
1972
|
0,15
|
11,25
|
15,78
|
11,4
|
12
|
1973
|
8,14
|
13,44
|
15,88
|
7
|
11,25
|
1974
|
3,13
|
16,18
|
19,03
|
7,7
|
26,37
|
1975
|
-4,98
|
9,96
|
15,09
|
11,5
|
60,99
|
1976
|
-5,31
|
12,15
|
19,65
|
7,8
|
43,43
|
1977
|
0,76
|
10,33
|
19,67
|
14,8
|
61,06
|
1978
|
-5,35
|
12,35
|
9,2
|
7,7
|
57,38
|
1979
|
0,43
|
12,65
|
10,04
|
5,6
|
111,13
|
1980
|
2,19
|
16,48
|
16,35
|
3,7
|
47,19
|
1981
|
2,35
|
14,14
|
17,14
|
4,6
|
39,22
|
1982
|
-0,46
|
12,15
|
13,95
|
6,9
|
37,92
|
1983
|
1,41
|
16,24
|
17,29
|
7,2
|
71,90
|
1984
|
5,54
|
26,01
|
26,12
|
6,7
|
58,63
|
1985
|
0,47
|
27,51
|
25,63
|
7,8
|
13,06
|
1986
|
4,72
|
24,71
|
24,03
|
8,8
|
57,90
|
1987
|
2,68
|
25,98
|
28,86
|
9
|
84,32
|
1988
|
0,47
|
25,5
|
27,82
|
7,9
|
72,79
|
1989
|
-1,27
|
25,49
|
24,84
|
7,9
|
24,42
|
1990
|
-6,57
|
29,5
|
29,2
|
8,9
|
19,65
|
1991
|
-8,42
|
20,38
|
24,12
|
3,5
|
1141,33
|
1992
|
-10,5
|
16,68
|
17,52
|
4,3
|
2729,79
|
1993
|
-13,47
|
11,33
|
9,11
|
1,4
|
4583,08
|
1994
|
-3,9
|
22,63
|
19,89
|
7
|
9796,9
|
1995
|
0,7
|
28,48
|
23,73
|
5,3
|
370,27
|
1996
|
-1,02
|
30
|
30,31
|
4,6
|
692,96
|
1997
|
-5,62
|
18,75
|
15
|
2
|
13,76
|
1998
|
-1,62
|
29,79
|
32,89
|
2
|
134,84
|
1999
|
-4,27
|
23,54
|
17,56
|
2
|
483,72
|
2000
|
-6,9
|
22,38
|
21,37
|
3
|
511,21
|
2001
|
-2,1
|
18,65
|
20,69
|
5,1
|
313,72
|
2002
|
3,47
|
21,16
|
26,07
|
8
|
38,09
|
2003
|
5,79
|
26,13
|
33,35
|
9,5
|
12,87
|
2004
|
6,64
|
30,35
|
39,17
|
10
|
3,99
|
2005
|
6,46
|
34,49
|
42,73
|
|
21,32
|
2006
|
5,08
|
30,68
|
44,36
|
|
18,2
|
2007
|
6,26
|
27,17
|
37,94
|
|
27,6
|
2008
|
6,2
|
23,31
|
38,56
|
|
9,96
|
2009
|
2,83
|
9,25
|
20,9
|
|
53,4
|
2010
|
7,24
|
15,49
|
34,3
|
|
|
Source : Banque Centrale et Banque Mondiale
Annexe 2 : Liste des banques en 2010.
n°
|
Banques
|
siège social
|
Succursales ou agences
|
1
|
Banque commerciale du Congo (BCDC)
|
Kinshasa
|
Bukavu, Butembo, Fungurume, Goma, Kananga, Kisangani,
Kinshasa, Kolwezi, Likasi, Lubumbashi, Matadi, Mbuji-Mayi.
|
2
|
banque congolaise (BC)
|
Kinshasa
|
Beni, Boma, Bukavu, Butembo, Goma, Isiro, Kisangani, Kolwezi,
Lubumbashi et Uvira.
|
3
|
Afriland First Bank Congo Democratic (First Bank CD
|
Kinshasa
|
-
|
4
|
Banque Internationale pour l'afrique au Congo
|
Kinshasa
|
-
|
5
|
Citi group
|
Kinshasa
|
-
|
6
|
Stanbic Bank Congo (SBC)
|
Kinshasa
|
-
|
7
|
Access Bank (AB)
|
Goma/Nord Kivu
|
-
|
8
|
Banque Internationale de crédit (BIC)
|
Kinshasa
|
Beni, Boma, Bukavu, Butembo, Lubumbashi, Matadi, Mbanza Ngungu
et Muanda.
|
9
|
Procrédit Bank Congo
|
Kinshasa
|
-
|
10
|
Raw Bank
|
Kinshasa
|
Fungurume, Kolwezi, Likasi, Lubumbashi et Matadi.
|
11
|
Trust Merchant Bank (TMB)
|
Lubumbashi
|
Kasumbalesa, Kinshasa, Kolwezi et Likasi
|
12
|
Solidaire Banque Internationale (SBI)
|
Kinshasa
|
-
|
13
|
Ecobank
|
Kinshasa
|
-
|
14
|
Mining Bank Congo (MBC)
|
Kinshasa
|
-
|
15
|
First International Bank (FI Bank)
|
Kinshasa
|
-
|
16
|
Invest Bank Congo
|
Kinshasa
|
-
|
17
|
Sofi Banque
|
Kinshasa
|
-
|
18
|
La cruche Banque
|
Goma/Nord Kivu
|
-
|
19
|
Advans Banque Congo
|
Kinshasa
|
-
|
20
|
Bank of Africa (BOA)
|
Kinshasa
|
-
|
21
|
Banque gabonnaise française
|
Kinshasa
|
-
|
22
|
United Bank Congo
|
Kinshasa
|
-
|
Source : Banque Centrale du Congo, Rapport annuel
2010
Annexe 3 : Indicateurs financiers
année
|
RM2_Ratio
|
Taux d'intérêt
|
taux d'épargne
|
1960
|
28,6521288
|
3,25
|
4,97
|
1961
|
30,4688974
|
3,25
|
5,73
|
1962
|
32,6206973
|
3,25
|
1,92
|
1963
|
26,6706217
|
3,25
|
18,65
|
1964
|
21,220908
|
3,25
|
15,21
|
1965
|
18,8523702
|
3,25
|
15,55
|
1966
|
16,7132477
|
3,25
|
1,43
|
1967
|
19,1216777
|
3,25
|
11,2
|
1968
|
19,1940568
|
3,25
|
10,46
|
1969
|
19,8980465
|
3,25
|
11,78
|
1970
|
20,2891328
|
3,25
|
12,16
|
1971
|
19,5990985
|
3,25
|
12
|
1972
|
20,485727
|
3,25
|
14,12
|
1973
|
33,9270835
|
3,25
|
14,29
|
1974
|
30,8422315
|
5
|
14,24
|
1975
|
25,8047685
|
5
|
12,69
|
1976
|
22,8502356
|
12
|
6,97
|
1977
|
20,3943499
|
12
|
12,05
|
1978
|
20,1234537
|
12
|
15,08
|
1979
|
15,1172628
|
12
|
15,35
|
1980
|
13,0043968
|
12
|
10,08
|
1981
|
11,8625004
|
26
|
7,5
|
1982
|
13,4287223
|
26
|
6,52
|
1983
|
14,4325795
|
29
|
8,27
|
1984
|
13,1296439
|
37
|
10,39
|
1985
|
12,8154905
|
50
|
14,38
|
1986
|
12,8390368
|
45
|
13,88
|
1987
|
13,0131335
|
55
|
11,28
|
1988
|
12,5419175
|
55
|
12,11
|
1989
|
16,3538816
|
95
|
14,95
|
1990
|
34,4638653
|
145
|
9,35
|
1991
|
71,4936
|
125
|
1,83
|
1992
|
147,150715
|
238
|
6,05
|
1993
|
171,815119
|
13
|
3,98
|
1994
|
162,111444
|
22
|
10,63
|
1995
|
144,041508
|
120
|
14,13
|
1996
|
124,241274
|
120
|
27,54
|
1997
|
138,309904
|
140
|
6,25
|
1998
|
151,558989
|
24
|
-1
|
1999
|
146,487957
|
8
|
9,07
|
2000
|
148,6609
|
14
|
4,46
|
2001
|
7,4
|
140
|
3,17
|
2002
|
5
|
24
|
4,05
|
2003
|
4,9
|
8
|
5,02
|
2004
|
5,4
|
14
|
3,97
|
2005
|
11,04
|
28
|
5,95
|
2006
|
24,6
|
40
|
-0,64
|
2007
|
|
22,5
|
8,78
|
2008
|
|
40
|
8,61
|
2009
|
|
70
|
17,06
|
2010
|
|
22
|
|
Source : Banque Mondiale et Banque Centrale du Congo
ANNEXE 3 : Questionnaire d'enquête
Dans le souci de contribuer à la recherche scientifique
sur l'épargne, et de doter aux ménages d'instruments
nécessaires pouvant assurer l'amélioration de leur
bien-être, nous avons estimé bon de travailler sur
« l'épargne et bien-être des ménages : une
analyse microéconomique et macroéconomique ». Le
présent questionnaire nous permettra de cerner la réalité
du phénomène sous-étude. Nous vous garantissons que vos
réponses resteront confidentielles et serviront unique pour des fins de
la recherche.
A. Ville ou cité ?
1. Mbanza-Ngungu 2. Inkisi/kisantu
I.1. CARACTERISTIQUES DU CHEF DE MENAGES
1. Quel est l'âge du chef de ménage ?
2. Quel est votre sexe ?
1. Masculin 2. Féminin
3. Quel est votre état matrimonial ?
1. Célibataire 2. Marié(e) 3.
Divorcé(e) 4. Veuf (ve)
4. Quel est votre niveau d'instruction ?
1. sans instruction 2. Primaire 3. Secondaire 4. Graduat
5. Licence
6. Post universitaire
5. Quelle est votre activité principale ?
1. employé du secteur public 2.
Employé du secteur privé formel
3. Employeur du secteur informel 4. Employé du
secteur informel
5. Inactif ou chômeur
6. Exercez-vous une ou plusieurs activités
secondaires ?
1. oui 2. Non
7. Si oui, laquelle (lesquelles)
1. Location maison 2. Propriétaire taxi 3. Petit
commerce 4. Agriculture 5. Autres
8. Si non pourquoi ?
1. le revenu est suffisamment 2. Contraintes de l'employeur
3. Autres
I.2. CARACTERISTIQUES DU MENAGE
9. Quelle est la taille du ménage
10. Quel est le nombre d'enfants de 0 à 18 ans
11. Combien d'enfants fréquentent l'école
(université)
12. Votre maison comporte combien de chambre à
coucher ?
13. Combien des membres de votre ménage exercent une
activité ?
14. Quel type d'activité exercent-ils ?
1. Contrat à temps plein formel 2. Contrat à
temps partiel formel 3. Agriculture
4. Petit commerce 5. Autres à préciser
I.3. CONDITIONS DE VIE ET PATRIMOINE DU
MENAGE
15. Votre maison est-elle pavée en ciment gris ou
carreaux ?
1. oui 2. Non
16. Etes-vous raccordé en
électricité ?
1. oui 2. Non
17. Avez-vous l'accès aux soins de
santé ?
1. oui 2. Non
18. Disposez-vous d'un appareil de communication ?
1. oui 2. Non
19. Disposez -vous des appareils
électroménagers ?
1. Oui 2. Non
20. Lequel(s)
1. Radio 2. TV 3. Parabole 4. DVD 5. Ordinateur
6. Réfrigérateur
7. Cuisinière 8. Micro-onde 9. Machine à
laver 10. Fer à repasser 11. ventilateur-climatiseur 12.
Réchaud
21. Avez-vous un cheptel ?
1. oui 2. non
II. REVENU DES MENAGES
22. Quel est le revenu mensuel de l'activité principale
du chef des ménages ? _______
23. Quel est le revenu mensuel de l'activité secondaire
du chef des ménages ? ______
24. Quel est le revenu des membres des ménages qui
travaillent ? __________
28. Recevez-vous des transferts auprès des autres
ménages évoluant au pays ?
1. oui 2. Non
25. Si oui, à combien pouvez vous l'estimer
1. 0$ 2. Moins de 100$ 3. 100-200$
4. 200-300$ 5. 300-400$ 6. 500 et plus
26. Qui opèrent ces transferts ?
1. les enfants 2. Les amis 3. Les autres membres de
famille
27. Recevez-vous des transferts auprès des autres
ménages évoluant à l'extérieur du pays ?
1. oui 2. Non
28. Qui opèrent ces transferts ?
1. les enfants 2. Les amis 3. Les autres membres de
famille
III. CONSOMMATION DES MENAGES
29. Combien de fois mangez-vous le jour?
1. une fois 2. Deux fois 3. Trois fois 4. Quatre fois
30. Etes-vous locataire ou propriétaire
1. oui 2. non
31. Quelles sont les dépenses mensuelles ?
1. Alimentation _______________ 2. Logement (pour les
locataire)______________
3. habillement _____________ 4.
Santé___________ 5. Education _____________
6. eau et électricité____________ 7.
Télécommunication____________
8. tourisme et loisir ____________ 9 autres
_______________
32. Le revenu du ménage permet-il de faire face
à toutes ses dépenses ?
1. oui 2. Non
33. Sinon, comment faites-vous pour les réaliser ?
1. emprunt 2. Désépargne 3.
Transferts 4. Autre
34. Quel est le niveau de votre endettement
_____________________
35. Quels sont vos différents créanciers ?
1. banque 2. Microcrédit 3. Amis et famille 4.
Votre employeur 5. Banque Lambert
6. Autres
36. Payez-vous des intérêts sur ces
emprunts ?
1. oui 2. Non
37. Si oui, quel est le taux
1. moins de 10% 2. 10 -20% 3. 20-30% 4. 30-40% 5.
40-50 6. 50% et plus
IV. EPARGNE DES MENAGES
38. Epargnez-vous en argent ?
1. Oui 2. Non
39. Si oui, dans quelle institution financière ou
monétaire le faites-vous ?
1. Banque 2. Coopérative d'épargne et de
crédit 3. Tontine 4. Garde fonds
40. Quel est le niveau de votre épargne ?
____________________
41. En quelle monnaie épargnez-vous ?
1. Monnaie nationale 2. Monnaie étrangère
3. Les deux
42. Epargnez-vous en nature ?
1. oui 2. Non
43. Quels sont les actifs que vous détenez ?
1. Stock marchandises 2. Cheptel 3. Maisons 4. Terres
agricoles 5. Voitures
6. Autres biens durables
44. Etes - vous assuré ?
1. oui 2. Non
45. Si oui quel type d'assurance ?
1. assurance maladie 2. Assurance véhicule 3.
Assurance vie 4. Assurance incendie
5. autres
46. Pourquoi épargnez-vous ?
1. Pour motif de précaution (faire face aux
dépenses imprévues)
2. Accumuler du capital (fond de démarrage d'une
activité)
3. Préparer la retraite
4. Acheter des biens durables (maisons, voitures,
télévisions, ...)
5. Taux d'intérêt (gagner dans le futur)
47. Le revenu tiré de votre activité principale
vous permet-il d'épargner ?
1. Oui 2. Non
48. Si non, comment faites-vous pour épargner ?
1. Activités secondaires 3. Autres à
préciser.
2. Réception de fonds venant des amis et familles
49. Gardez-vous de l'argent chez vous au-delà des
besoins immédiats ?
1 = Oui 2 = Non
50. Etes-vous membre d'une tontine ?
1. Oui 2. Non
56. Si Oui, combien cotisez-vous à la tontine par
Période ? __________________
51. Avez-vous un compte d'épargne ?
1. Oui 2. Non
52. Si Oui, combien avez-vous à la caisse
d'épargne ? _________________
53. Avez-vous de l'argent auprès des gardes fonds ?
1. Oui 2. Non
54. Si oui, combien avez-vous _____________________
55. Avez-vous un compte bancaire ?
1. Oui 2. Non
56. Si Oui, combien avez-vous en banque ?
_______________________
57. Cotisez-vous à l'INSS ?
1. OUI 2. NON
58. Si oui, êtes-vous capable de vérifier le
montant de votre épargne retraite auprès de cette
institution ?
1. OUI 2. NON
59. Pouvez-vous compter sur cette épargne pour la
retraite ?
1. OUI 2. NON
60. Si non, comment allez-vous en sortir ?
1. enfants 2. Epargne constituée auprès des
autres institutions 3. Epargne en actifs réels 4. Autres à
préciser
61. Si vous n'épargnez pas, pourquoi ne le faites-vous
pas ?
1. Faiblesse de revenu
2. Faiblesse du taux d'intérêt (faible
rémunération de l'épargne)
3. Manque d'information
4. Manque de confiance vis-à-vis du Secteur
financier
5. Autres raisons.
Merci
ANNEXE 4 : Guide d'entretien
A. Institution micro finance ou bancaire
1. Quels sont les instruments d'épargne que vous offrez
aux épargnants ?
2. Quels sont les avantages de chaque instrument ?
3. Quel est le volume de l'épargne de votre
institution ?
4. Comment faites-vous pour attirer les agents économiques
à épargner dans votre organisation ?
5. Quel est le dépôt minimum pour un agent qui veut
ouvrir un compte d'épargne ?
6. Exigez-vous au récipiendaire d'avoir un
parrain ?
7. Quelles sont les exigences d'octroi des crédits aux
épargnants
8. Je peux accéder à vos bilans
d'exploitation ?
9. Fixez-vous de taux d'intérêt en Francs, en
dollars ?
10. Comment procédez-vous pour fixer le taux en dollar
d'autant plus que la banque centrale fixe son taux uniquement en
Francs ?
Merci
B. Sonas
1. Quels sont les différents types d'assurance dont vous
disposez ?
2. Comment fonctionne ces instruments ?
3. Quels sont d'après vous les avantages liés
à chaque instrument ?
4. Pensez vous qu'un ménage peut préparer sa
retraite en comptant sur vos services ?
Merci
C. INSS
1. Comment fonctionne votre service de sécurité
sociale ?
2. Comment est ce que vous indemnisez les
retraités ?
3. Pensez vous qu'un ménage peut préparer sa
retraite en comptant sur votre service ?
Merci
ANNEXE 5 : Outputs
5.1. Outputs des estimations
macroéconomiques
5.1.1. Etude de la stationnarité
Null Hypothesis: SL has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.196979
|
0.1020
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.252879
|
|
|
5% level
|
|
-3.548490
|
|
|
10% level
|
|
-3.207094
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(SL)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:05
|
|
|
Sample (adjusted): 1971 2008
|
|
|
Included observations: 34 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SL(-1)
|
-0.478534
|
0.149683
|
-3.196979
|
0.0032
|
C
|
10.14669
|
3.166232
|
3.204659
|
0.0031
|
@TREND(1970)
|
-0.021749
|
0.010062
|
-2.161556
|
0.0385
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.249929
|
Mean dependent var
|
-0.009333
|
Adjusted R-squared
|
0.201538
|
S.D. dependent var
|
0.555114
|
S.E. of regression
|
0.496032
|
Akaike info criterion
|
1.519743
|
Sum squared resid
|
7.627468
|
Schwarz criterion
|
1.654422
|
Log likelihood
|
-22.83563
|
F-statistic
|
5.164719
|
Durbin-Watson stat
|
1.886513
|
Prob(F-statistic)
|
0.011590
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(SL) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.059590
|
0.0001
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.284580
|
|
|
5% level
|
|
-3.562882
|
|
|
10% level
|
|
-3.215267
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(SL,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:05
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2005
|
|
|
Included observations: 31 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(SL(-1))
|
-1.231326
|
0.203203
|
-6.059590
|
0.0000
|
C
|
0.026697
|
0.211398
|
0.126287
|
0.9004
|
@TREND(1970)
|
-0.000909
|
0.010572
|
-0.086025
|
0.9321
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.567648
|
Mean dependent var
|
-0.008762
|
Adjusted R-squared
|
0.536765
|
S.D. dependent var
|
0.836573
|
S.E. of regression
|
0.569383
|
Akaike info criterion
|
1.803238
|
Sum squared resid
|
9.077513
|
Schwarz criterion
|
1.942011
|
Log likelihood
|
-24.95020
|
F-statistic
|
18.38100
|
Durbin-Watson stat
|
1.998934
|
Prob(F-statistic)
|
0.000008
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: LOG(INT) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.901860
|
0.1733
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.219126
|
|
|
5% level
|
|
-3.533083
|
|
|
10% level
|
|
-3.198312
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(INT))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:06
|
|
|
Sample (adjusted): 1971 2008
|
|
|
Included observations: 38 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOG(INT(-1))
|
-0.376554
|
0.129763
|
-2.901860
|
0.0064
|
C
|
0.988352
|
0.388174
|
2.546155
|
0.0154
|
@TREND(1970)
|
0.013916
|
0.014111
|
0.986178
|
0.3308
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.198963
|
Mean dependent var
|
0.066059
|
Adjusted R-squared
|
0.153189
|
S.D. dependent var
|
0.900074
|
S.E. of regression
|
0.828269
|
Akaike info criterion
|
2.536699
|
Sum squared resid
|
24.01103
|
Schwarz criterion
|
2.665982
|
Log likelihood
|
-45.19728
|
F-statistic
|
4.346678
|
Durbin-Watson stat
|
1.876278
|
Prob(F-statistic)
|
0.020603
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LOG(INT)) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.706278
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.234972
|
|
|
5% level
|
|
-3.540328
|
|
|
10% level
|
|
-3.202445
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(INT),2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:07
|
|
|
Sample (adjusted): 1973 2008
|
|
|
Included observations: 36 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LOG(INT(-1)))
|
-1.589842
|
0.237068
|
-6.706278
|
0.0000
|
D(LOG(INT(-1)),2)
|
0.440614
|
0.160451
|
2.746093
|
0.0098
|
C
|
0.370823
|
0.322814
|
1.148719
|
0.2592
|
@TREND(1970)
|
-0.012798
|
0.013982
|
-0.915299
|
0.3669
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.636145
|
Mean dependent var
|
0.015982
|
Adjusted R-squared
|
0.602034
|
S.D. dependent var
|
1.366117
|
S.E. of regression
|
0.861809
|
Akaike info criterion
|
2.644874
|
Sum squared resid
|
23.76689
|
Schwarz criterion
|
2.820820
|
Log likelihood
|
-43.60772
|
F-statistic
|
18.64905
|
Durbin-Watson stat
|
2.307929
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: LOG(INF) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.605859
|
0.2800
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.219126
|
|
|
5% level
|
|
-3.533083
|
|
|
10% level
|
|
-3.198312
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(INF))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:08
|
|
|
Sample (adjusted): 1971 2008
|
|
|
Included observations: 38 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOG(INF(-1))
|
-0.311489
|
0.119534
|
-2.605859
|
0.0134
|
C
|
1.551559
|
0.592206
|
2.619965
|
0.0129
|
@TREND(1970)
|
-0.009666
|
0.020291
|
-0.476364
|
0.6368
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.191091
|
Mean dependent var
|
0.047956
|
Adjusted R-squared
|
0.144867
|
S.D. dependent var
|
1.429553
|
S.E. of regression
|
1.321956
|
Akaike info criterion
|
3.471758
|
Sum squared resid
|
61.16484
|
Schwarz criterion
|
3.601041
|
Log likelihood
|
-62.96340
|
F-statistic
|
4.134068
|
Durbin-Watson stat
|
1.953614
|
Prob(F-statistic)
|
0.024448
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LOG(INF)) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.827590
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.226815
|
|
|
5% level
|
|
-3.536601
|
|
|
10% level
|
|
-3.200320
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(INF),2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:09
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 37 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LOG(INF(-1)))
|
-1.143061
|
0.167418
|
-6.827590
|
0.0000
|
C
|
0.411652
|
0.504812
|
0.815456
|
0.4205
|
@TREND(1970)
|
-0.020200
|
0.022242
|
-0.908222
|
0.3702
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.578399
|
Mean dependent var
|
-0.080139
|
Adjusted R-squared
|
0.553599
|
S.D. dependent var
|
2.134957
|
S.E. of regression
|
1.426434
|
Akaike info criterion
|
3.625837
|
Sum squared resid
|
69.18024
|
Schwarz criterion
|
3.756452
|
Log likelihood
|
-64.07798
|
F-statistic
|
23.32251
|
Durbin-Watson stat
|
1.984198
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: LOG(PIBHAB) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.899465
|
0.6347
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.226815
|
|
|
5% level
|
|
-3.536601
|
|
|
10% level
|
|
-3.200320
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(PIBHAB))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:11
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 37 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
-0.087747
|
0.046195
|
-1.899465
|
0.0663
|
D(LOG(PIBHAB(-1)))
|
0.727242
|
0.121421
|
5.989407
|
0.0000
|
C
|
0.514399
|
0.282465
|
1.821105
|
0.0777
|
@TREND(1970)
|
-0.003480
|
0.002206
|
-1.577689
|
0.1242
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.530289
|
Mean dependent var
|
-0.033505
|
Adjusted R-squared
|
0.487588
|
S.D. dependent var
|
0.055519
|
S.E. of regression
|
0.039742
|
Akaike info criterion
|
-3.510994
|
Sum squared resid
|
0.052122
|
Schwarz criterion
|
-3.336841
|
Log likelihood
|
68.95340
|
F-statistic
|
12.41864
|
Durbin-Watson stat
|
2.083356
|
Prob(F-statistic)
|
0.000013
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LOG(PIBHAB)) has a unit root
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-2.541404
|
0.3078
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.226815
|
|
|
5% level
|
|
-3.536601
|
|
|
10% level
|
|
-3.200320
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(PIBHAB),2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:11
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 37 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LOG(PIBHAB(-1)))
|
-0.314826
|
0.123879
|
-2.541404
|
0.0158
|
C
|
-0.021435
|
0.014953
|
-1.433481
|
0.1609
|
@TREND(1970)
|
0.000545
|
0.000635
|
0.858860
|
0.3964
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.175442
|
Mean dependent var
|
2.96E-05
|
Adjusted R-squared
|
0.126938
|
S.D. dependent var
|
0.044135
|
S.E. of regression
|
0.041238
|
Akaike info criterion
|
-3.461290
|
Sum squared resid
|
0.057821
|
Schwarz criterion
|
-3.330675
|
Log likelihood
|
67.03387
|
F-statistic
|
3.617104
|
Durbin-Watson stat
|
1.949153
|
Prob(F-statistic)
|
0.037650
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LOG(PIBHAB),2) has a unit root
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.787861
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.234972
|
|
|
5% level
|
|
-3.540328
|
|
|
10% level
|
|
-3.202445
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(PIBHAB),3)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:12
|
|
|
Sample (adjusted): 1973 2008
|
|
|
Included observations: 36 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LOG(PIBHAB(-1)),2)
|
-1.148683
|
0.169226
|
-6.787861
|
0.0000
|
C
|
-0.007203
|
0.016487
|
-0.436899
|
0.6650
|
@TREND(1970)
|
0.000430
|
0.000719
|
0.597555
|
0.5542
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.583452
|
Mean dependent var
|
0.001538
|
Adjusted R-squared
|
0.558207
|
S.D. dependent var
|
0.066716
|
S.E. of regression
|
0.044345
|
Akaike info criterion
|
-3.313987
|
Sum squared resid
|
0.064893
|
Schwarz criterion
|
-3.182027
|
Log likelihood
|
62.65176
|
F-statistic
|
23.11128
|
Durbin-Watson stat
|
1.851318
|
Prob(F-statistic)
|
0.000001
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: LOG(ESPER) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.597210
|
0.0039
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.226815
|
|
|
5% level
|
|
-3.536601
|
|
|
10% level
|
|
-3.200320
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(ESPER))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:13
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 37 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOG(ESPER(-1))
|
-0.054854
|
0.011932
|
-4.597210
|
0.0001
|
D(LOG(ESPER(-1)))
|
0.912898
|
0.049883
|
18.30076
|
0.0000
|
C
|
0.209272
|
0.045540
|
4.595392
|
0.0001
|
@TREND(1970)
|
7.18E-05
|
2.68E-05
|
2.679967
|
0.0114
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.927574
|
Mean dependent var
|
0.002123
|
Adjusted R-squared
|
0.920989
|
S.D. dependent var
|
0.004805
|
S.E. of regression
|
0.001351
|
Akaike info criterion
|
-10.27458
|
Sum squared resid
|
6.02E-05
|
Schwarz criterion
|
-10.10042
|
Log likelihood
|
194.0797
|
F-statistic
|
140.8784
|
Durbin-Watson stat
|
0.283296
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: BACO has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.309767
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.226815
|
|
|
5% level
|
|
-3.536601
|
|
|
10% level
|
|
-3.200320
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(BACO)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:14
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 37 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BACO(-1)
|
-1.072203
|
0.169928
|
-6.309767
|
0.0000
|
C
|
-3.308370
|
1.944585
|
-1.701325
|
0.0980
|
@TREND(1970)
|
0.040873
|
0.083728
|
0.488166
|
0.6286
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.540200
|
Mean dependent var
|
-0.027002
|
Adjusted R-squared
|
0.513153
|
S.D. dependent var
|
7.791891
|
S.E. of regression
|
5.436749
|
Akaike info criterion
|
6.301844
|
Sum squared resid
|
1004.980
|
Schwarz criterion
|
6.432459
|
Log likelihood
|
-113.5841
|
F-statistic
|
19.97257
|
Durbin-Watson stat
|
2.011207
|
Prob(F-statistic)
|
0.000002
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: LOG(CREDIT) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.049968
|
0.0152
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.219126
|
|
|
5% level
|
|
-3.533083
|
|
|
10% level
|
|
-3.198312
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(CREDIT))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:14
|
|
|
Sample (adjusted): 1971 2008
|
|
|
Included observations: 38 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOG(CREDIT(-1))
|
-0.646091
|
0.159530
|
-4.049968
|
0.0003
|
C
|
1.838332
|
0.544199
|
3.378047
|
0.0018
|
@TREND(1970)
|
-0.031770
|
0.015575
|
-2.039826
|
0.0490
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.319156
|
Mean dependent var
|
0.011874
|
Adjusted R-squared
|
0.280251
|
S.D. dependent var
|
1.061582
|
S.E. of regression
|
0.900625
|
Akaike info criterion
|
2.704202
|
Sum squared resid
|
28.38942
|
Schwarz criterion
|
2.833485
|
Log likelihood
|
-48.37984
|
F-statistic
|
8.203401
|
Durbin-Watson stat
|
2.182835
|
Prob(F-statistic)
|
0.001198
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LOG(CREDIT)) has a unit root
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-10.23328
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.226815
|
|
|
5% level
|
|
-3.536601
|
|
|
10% level
|
|
-3.200320
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LOG(CREDIT),2)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:15
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 37 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LOG(CREDIT(-1)))
|
-1.512583
|
0.147810
|
-10.23328
|
0.0000
|
C
|
-0.011530
|
0.332161
|
-0.034713
|
0.9725
|
@TREND(1970)
|
0.000945
|
0.014651
|
0.064465
|
0.9490
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.754969
|
Mean dependent var
|
0.009732
|
Adjusted R-squared
|
0.740556
|
S.D. dependent var
|
1.867989
|
S.E. of regression
|
0.951473
|
Akaike info criterion
|
2.815994
|
Sum squared resid
|
30.78023
|
Schwarz criterion
|
2.946609
|
Log likelihood
|
-49.09589
|
F-statistic
|
52.37903
|
Durbin-Watson stat
|
2.021742
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5.1.2. Test de cointégration de
Johansen
Date: 01/22/13 Time: 19:19
|
|
|
|
Sample: 1970 2008
|
|
|
|
Included observations: 30
|
|
|
|
Series: SL LOG(INT) LOG(INF) LOG(PIBHAB) LOG(ESPER) BACO
LOG(CREDIT)
|
Lags interval: 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Selected (0.05 level*) Number of Cointegrating Relations
by Model
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Data Trend:
|
None
|
None
|
Linear
|
Linear
|
Quadratic
|
Test Type
|
No Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
|
No Trend
|
No Trend
|
No Trend
|
Trend
|
Trend
|
Trace
|
5
|
4
|
3
|
5
|
4
|
Max-Eig
|
3
|
3
|
2
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Critical values based on MacKinnon-Haug-Michelis
(1999)
|
|
|
|
|
|
|
|
Information Criteria by Rank and Model
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Data Trend:
|
None
|
None
|
Linear
|
Linear
|
Quadratic
|
Rank or
|
No Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
Intercept
|
No. of CEs
|
No Trend
|
No Trend
|
No Trend
|
Trend
|
Trend
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Log Likelihood by Rank (rows) and Model (columns)
|
|
|
|
|
0
|
2.253491
|
2.253491
|
13.62406
|
13.62406
|
20.93141
|
1
|
28.70612
|
35.99960
|
43.69675
|
51.16769
|
58.37436
|
2
|
52.10709
|
62.35695
|
70.03821
|
77.79694
|
82.79531
|
3
|
70.53452
|
80.79510
|
86.07789
|
94.00155
|
98.85067
|
4
|
80.39123
|
93.95339
|
99.19375
|
107.4405
|
111.8416
|
5
|
88.42999
|
102.0189
|
105.1095
|
120.3129
|
123.9886
|
6
|
92.23725
|
107.4158
|
109.2085
|
125.9649
|
127.8417
|
7
|
93.75920
|
109.2397
|
109.2397
|
129.1647
|
129.1647
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Akaike Information Criteria by Rank (rows) and Model
(columns)
|
|
|
|
|
0
|
3.116434
|
3.116434
|
2.825063
|
2.825063
|
2.804573
|
1
|
2.286258
|
1.866693
|
1.753550
|
1.322154
|
1.241709
|
2
|
1.659527
|
1.109536
|
0.930786
|
0.546871
|
0.546979
|
3
|
1.364365
|
0.880327
|
0.794807
|
0.466563
|
0.409956*
|
4
|
1.640585
|
1.003107
|
0.853750
|
0.570633
|
0.477225
|
5
|
2.038001
|
1.465409
|
1.392700
|
0.712476
|
0.600761
|
6
|
2.717517
|
2.105612
|
2.052768
|
1.335674
|
1.277219
|
7
|
3.549387
|
2.984019
|
2.984019
|
2.122352
|
2.122352
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Schwarz Criteria by Rank (rows) and Model (columns)
|
|
|
|
|
0
|
5.405056
|
5.405056
|
5.440631
|
5.440631
|
5.747087
|
1
|
5.228773
|
4.855914
|
5.023011
|
4.638321
|
4.838116
|
2
|
5.255934
|
4.799356
|
4.854138
|
4.563637*
|
4.797278
|
3
|
5.614664
|
5.270745
|
5.372052
|
5.183928
|
5.314147
|
4
|
6.544776
|
6.094124
|
6.084887
|
5.988597
|
6.035308
|
5
|
7.596084
|
7.257025
|
7.277729
|
6.831038
|
6.812736
|
6
|
8.929492
|
8.597826
|
8.591689
|
8.154835
|
8.143087
|
7
|
10.41525
|
10.17683
|
10.17683
|
9.642111
|
9.642111
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5.1.3. Estimation 1 et Tests
Dependent Variable: D(LOG(S))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:34
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 33 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-4.603817
|
24.78515
|
-0.185749
|
0.8546
|
D(LOG(INT))
|
0.020781
|
0.123451
|
0.168331
|
0.8681
|
D(LOG(INF))
|
-0.100340
|
0.079649
|
-1.259777
|
0.2230
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
1.566020
|
2.101269
|
0.745273
|
0.4652
|
LOG(ESPER)
|
-46.78102
|
27.31560
|
-1.712612
|
0.1031
|
D(LOG(CREDIT))
|
0.022022
|
0.141890
|
0.155204
|
0.8783
|
BACO
|
0.026483
|
0.016840
|
1.572635
|
0.1323
|
LOG(S(-1))
|
-0.670678
|
0.213174
|
-3.146153
|
0.0053
|
LOG(INT(-1))
|
-0.065266
|
0.150741
|
-0.432969
|
0.6699
|
LOG(INF(-1))
|
-0.004422
|
0.080215
|
-0.055130
|
0.9566
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
0.811569
|
0.376967
|
2.152891
|
0.0444
|
LOG(ESPER(-1))
|
47.41514
|
26.60020
|
1.782511
|
0.0907
|
LOG(CREDIT(-1))
|
-0.142402
|
0.183225
|
-0.777197
|
0.4466
|
BACO(-1)
|
-0.000700
|
0.018230
|
-0.038407
|
0.9698
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.610911
|
Mean dependent var
|
-0.033135
|
Adjusted R-squared
|
0.344692
|
S.D. dependent var
|
0.570835
|
S.E. of regression
|
0.462097
|
Akaike info criterion
|
1.590334
|
Sum squared resid
|
4.057146
|
Schwarz criterion
|
2.225216
|
Log likelihood
|
-12.24051
|
F-statistic
|
2.294768
|
Durbin-Watson stat
|
2.549007
|
Prob(F-statistic)
|
0.048716
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.895278
|
Probability
|
0.612988
|
Obs*R-squared
|
24.04680
|
Probability
|
0.458924
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:45
|
|
|
Sample: 1972 2008
|
|
|
Included observations: 33
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-6.127875
|
52.99098
|
-0.115640
|
0.9108
|
D(LOG(INT))
|
0.038730
|
0.097877
|
0.395696
|
0.7027
|
(D(LOG(INT)))^2
|
0.017461
|
0.171505
|
0.101808
|
0.9214
|
D(LOG(INF))
|
0.072118
|
0.065169
|
1.106620
|
0.3006
|
(D(LOG(INF)))^2
|
0.024516
|
0.052850
|
0.463884
|
0.6551
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
0.137700
|
1.891907
|
0.072784
|
0.9438
|
(D(D(LOG(PIBHAB))))^2
|
3.067671
|
36.05643
|
0.085080
|
0.9343
|
LOG(ESPER)
|
-25.56550
|
62.19001
|
-0.411087
|
0.6918
|
D(LOG(CREDIT))
|
0.008262
|
0.232878
|
0.035479
|
0.9726
|
(D(LOG(CREDIT)))^2
|
0.002671
|
0.074436
|
0.035886
|
0.9723
|
BACO
|
0.012726
|
0.068172
|
0.186675
|
0.8566
|
BACO^2
|
0.000778
|
0.002872
|
0.270970
|
0.7933
|
LOG(S(-1))
|
0.230129
|
1.423713
|
0.161640
|
0.8756
|
(LOG(S(-1)))^2
|
-0.066239
|
0.313216
|
-0.211479
|
0.8378
|
LOG(INT(-1))
|
-0.314282
|
0.476655
|
-0.659350
|
0.5282
|
(LOG(INT(-1)))^2
|
0.038418
|
0.088345
|
0.434858
|
0.6752
|
LOG(INF(-1))
|
0.471936
|
0.512433
|
0.920971
|
0.3840
|
(LOG(INF(-1)))^2
|
-0.046084
|
0.069100
|
-0.666907
|
0.5236
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
4.285470
|
23.34782
|
0.183549
|
0.8589
|
(LOG(PIBHAB(-1)))^2
|
-0.425760
|
2.264645
|
-0.188003
|
0.8556
|
LOG(ESPER(-1))
|
24.28589
|
56.99455
|
0.426109
|
0.6813
|
LOG(CREDIT(-1))
|
0.011465
|
0.296375
|
0.038684
|
0.9701
|
(LOG(CREDIT(-1)))^2
|
-0.029006
|
0.072319
|
-0.401078
|
0.6989
|
BACO(-1)
|
0.044791
|
0.058626
|
0.764004
|
0.4668
|
BACO(-1)^2
|
0.002218
|
0.002847
|
0.779125
|
0.4583
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.728691
|
Mean dependent var
|
0.122944
|
Adjusted R-squared
|
-0.085236
|
S.D. dependent var
|
0.187108
|
S.E. of regression
|
0.194919
|
Akaike info criterion
|
-0.334382
|
Sum squared resid
|
0.303947
|
Schwarz criterion
|
0.799336
|
Log likelihood
|
30.51730
|
F-statistic
|
0.895278
|
Durbin-Watson stat
|
2.343029
|
Prob(F-statistic)
|
0.612988
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ARCH Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.283841
|
Probability
|
0.836504
|
Obs*R-squared
|
0.968845
|
Probability
|
0.808790
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:47
|
|
|
Sample (adjusted): 1975 2005
|
|
|
Included observations: 26 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.179017
|
0.070772
|
2.529482
|
0.0191
|
RESID^2(-1)
|
-0.190936
|
0.210478
|
-0.907158
|
0.3742
|
RESID^2(-2)
|
-0.089396
|
0.270000
|
-0.331097
|
0.7437
|
RESID^2(-3)
|
-0.025308
|
0.264380
|
-0.095726
|
0.9246
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.037263
|
Mean dependent var
|
0.140561
|
Adjusted R-squared
|
-0.094019
|
S.D. dependent var
|
0.205379
|
S.E. of regression
|
0.214817
|
Akaike info criterion
|
-0.097423
|
Sum squared resid
|
1.015219
|
Schwarz criterion
|
0.096130
|
Log likelihood
|
5.266502
|
F-statistic
|
0.283841
|
Durbin-Watson stat
|
2.121181
|
Prob(F-statistic)
|
0.836504
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
2.873186
|
Probability
|
0.084152
|
Obs*R-squared
|
8.336725
|
Probability
|
0.015478
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/22/13 Time: 19:49
|
|
|
Presample and interior missing value lagged residuals set to
zero.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-27.98730
|
26.60616
|
-1.051910
|
0.3076
|
D(LOG(INT))
|
-0.105177
|
0.122781
|
-0.856616
|
0.4036
|
D(LOG(INF))
|
-0.021824
|
0.075233
|
-0.290089
|
0.7753
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
0.345576
|
2.118687
|
0.163109
|
0.8724
|
LOG(ESPER)
|
32.05457
|
29.99140
|
1.068792
|
0.3001
|
D(LOG(CREDIT))
|
0.065086
|
0.134984
|
0.482177
|
0.6358
|
BACO
|
-0.006660
|
0.015933
|
-0.418010
|
0.6812
|
LOG(S(-1))
|
0.753974
|
0.413327
|
1.824159
|
0.0858
|
LOG(INT(-1))
|
-0.115614
|
0.146140
|
-0.791116
|
0.4398
|
LOG(INF(-1))
|
0.089285
|
0.082405
|
1.083491
|
0.2937
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
-0.253867
|
0.360915
|
-0.703399
|
0.4913
|
LOG(ESPER(-1))
|
-24.87958
|
27.62221
|
-0.900709
|
0.3803
|
LOG(CREDIT(-1))
|
-0.026067
|
0.172316
|
-0.151276
|
0.8815
|
BACO(-1)
|
-0.025215
|
0.019864
|
-1.269381
|
0.2214
|
RESID(-1)
|
-1.151359
|
0.525222
|
-2.192138
|
0.0426
|
RESID(-2)
|
-0.182754
|
0.387230
|
-0.471953
|
0.6430
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.252628
|
Mean dependent var
|
6.41E-15
|
Adjusted R-squared
|
-0.406818
|
S.D. dependent var
|
0.356070
|
S.E. of regression
|
0.422332
|
Akaike info criterion
|
1.420354
|
Sum squared resid
|
3.032197
|
Schwarz criterion
|
2.145933
|
Log likelihood
|
-7.435841
|
F-statistic
|
0.383091
|
Durbin-Watson stat
|
2.047113
|
Prob(F-statistic)
|
0.965919
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5.1.4. Estimation 2 et ses tests
Dependent Variable: D(LOG(S))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/23/13 Time: 08:55
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 33 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-16.26648
|
16.87477
|
-0.963953
|
0.3494
|
D(LOG(INT))
|
0.065223
|
0.076182
|
0.856154
|
0.4046
|
D(LOG(INF))
|
-0.059519
|
0.065407
|
-0.909972
|
0.3763
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
1.596551
|
1.243462
|
1.283956
|
0.2174
|
LOG(ESPER)
|
-40.87276
|
16.42224
|
-2.488866
|
0.0242
|
D(LOG(CREDIT))
|
-0.101158
|
0.087150
|
-1.160741
|
0.2628
|
BACO
|
0.015025
|
0.010439
|
1.439344
|
0.1693
|
LOG(S(-1))
|
-0.823563
|
0.133600
|
-6.164382
|
0.0000
|
LOG(INT(-1))
|
-0.067047
|
0.106872
|
-0.627362
|
0.5393
|
LOG(INF(-1))
|
-0.050951
|
0.048251
|
-1.055940
|
0.3067
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
0.963237
|
0.227446
|
4.235014
|
0.0006
|
LOG(ESPER(-1))
|
44.45694
|
15.66119
|
2.838669
|
0.0119
|
LOG(CREDIT(-1))
|
-0.101920
|
0.108825
|
-0.936544
|
0.3629
|
BACO(-1)
|
0.010490
|
0.011130
|
0.942459
|
0.3600
|
D76
|
-0.731111
|
0.294378
|
-2.483577
|
0.0245
|
D91
|
-1.349178
|
0.456320
|
-2.956646
|
0.0093
|
D96
|
1.451955
|
0.428657
|
3.387221
|
0.0038
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.888221
|
Mean dependent var
|
-0.033135
|
Adjusted R-squared
|
0.776441
|
S.D. dependent var
|
0.570835
|
S.E. of regression
|
0.269902
|
Akaike info criterion
|
0.524872
|
Sum squared resid
|
1.165557
|
Schwarz criterion
|
1.295800
|
Log likelihood
|
8.339616
|
F-statistic
|
7.946185
|
Durbin-Watson stat
|
1.913479
|
Prob(F-statistic)
|
0.000076
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent Variable: D(LOG(S))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/23/13 Time: 08:55
|
|
|
Sample (adjusted): 1972 2008
|
|
|
Included observations: 33 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-16.26648
|
16.87477
|
-0.963953
|
0.3494
|
D(LOG(INT))
|
0.065223
|
0.076182
|
0.856154
|
0.4046
|
D(LOG(INF))
|
-0.059519
|
0.065407
|
-0.909972
|
0.3763
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
1.596551
|
1.243462
|
1.283956
|
0.2174
|
LOG(ESPER)
|
-40.87276
|
16.42224
|
-2.488866
|
0.0242
|
D(LOG(CREDIT))
|
-0.101158
|
0.087150
|
-1.160741
|
0.2628
|
BACO
|
0.015025
|
0.010439
|
1.439344
|
0.1693
|
LOG(S(-1))
|
-0.823563
|
0.133600
|
-6.164382
|
0.0000
|
LOG(INT(-1))
|
-0.067047
|
0.106872
|
-0.627362
|
0.5393
|
LOG(INF(-1))
|
-0.050951
|
0.048251
|
-1.055940
|
0.3067
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
0.963237
|
0.227446
|
4.235014
|
0.0006
|
LOG(ESPER(-1))
|
44.45694
|
15.66119
|
2.838669
|
0.0119
|
LOG(CREDIT(-1))
|
-0.101920
|
0.108825
|
-0.936544
|
0.3629
|
BACO(-1)
|
0.010490
|
0.011130
|
0.942459
|
0.3600
|
D76
|
-0.731111
|
0.294378
|
-2.483577
|
0.0245
|
D91
|
-1.349178
|
0.456320
|
-2.956646
|
0.0093
|
D96
|
1.451955
|
0.428657
|
3.387221
|
0.0038
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.888221
|
Mean dependent var
|
-0.033135
|
Adjusted R-squared
|
0.776441
|
S.D. dependent var
|
0.570835
|
S.E. of regression
|
0.269902
|
Akaike info criterion
|
0.524872
|
Sum squared resid
|
1.165557
|
Schwarz criterion
|
1.295800
|
Log likelihood
|
8.339616
|
F-statistic
|
7.946185
|
Durbin-Watson stat
|
1.913479
|
Prob(F-statistic)
|
0.000076
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LE MODELE EST BIEN SPECIFIE CAR LES DEUX PROBABILITES SONT
SUPERIEURES A 5%
Ramsey RESET Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.739210
|
Probability
|
0.495234
|
Log likelihood ratio
|
3.312851
|
Probability
|
0.190820
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: D(LOG(S))
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/23/13 Time: 08:56
|
|
|
Sample: 1972 2008
|
|
|
Included observations: 33
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-4.301384
|
24.11580
|
-0.178364
|
0.8610
|
D(LOG(INT))
|
0.045547
|
0.091452
|
0.498038
|
0.6262
|
D(LOG(INF))
|
-0.073862
|
0.067570
|
-1.093118
|
0.2928
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
1.748350
|
1.273200
|
1.373193
|
0.1913
|
LOG(ESPER)
|
-39.41379
|
18.27184
|
-2.157078
|
0.0489
|
D(LOG(CREDIT))
|
-0.091965
|
0.089030
|
-1.032973
|
0.3191
|
BACO
|
0.009160
|
0.012040
|
0.760777
|
0.4594
|
LOG(S(-1))
|
-0.579302
|
0.253153
|
-2.288347
|
0.0382
|
LOG(INT(-1))
|
-0.018575
|
0.129704
|
-0.143208
|
0.8882
|
LOG(INF(-1))
|
-0.071936
|
0.054831
|
-1.311972
|
0.2106
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
0.708191
|
0.332870
|
2.127529
|
0.0516
|
LOG(ESPER(-1))
|
40.06756
|
16.78287
|
2.387408
|
0.0316
|
LOG(CREDIT(-1))
|
-0.095261
|
0.125793
|
-0.757282
|
0.4614
|
BACO(-1)
|
0.009852
|
0.011552
|
0.852849
|
0.4081
|
D76
|
-0.650682
|
0.309249
|
-2.104070
|
0.0539
|
D91
|
-0.261274
|
1.043428
|
-0.250400
|
0.8059
|
D96
|
1.046165
|
0.549239
|
1.904754
|
0.0776
|
FITTED^2
|
0.085695
|
0.253158
|
0.338504
|
0.7400
|
FITTED^3
|
0.310602
|
0.258845
|
1.199957
|
0.2501
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.898897
|
Mean dependent var
|
-0.033135
|
Adjusted R-squared
|
0.768908
|
S.D. dependent var
|
0.570835
|
S.E. of regression
|
0.274412
|
Akaike info criterion
|
0.545694
|
Sum squared resid
|
1.054229
|
Schwarz criterion
|
1.407320
|
Log likelihood
|
9.996041
|
F-statistic
|
6.915156
|
Durbin-Watson stat
|
2.096843
|
Prob(F-statistic)
|
0.000333
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LA COURBE DE COUPE LE CORRIDOR : MCE EST STRUCTURELLEMENT
STABLE
LE MODELE A CORRECTION D'ERREUR EST PONCTUELLEMENT STABLE
IL Y A ABSENCE D'AUTOCORRELATION
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.764679
|
Probability
|
0.483974
|
Obs*R-squared
|
3.249898
|
Probability
|
0.196922
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/23/13 Time: 09:06
|
|
|
Presample and interior missing value lagged residuals set to
zero.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-3.028769
|
17.47902
|
-0.173280
|
0.8649
|
D(LOG(INT))
|
-0.008335
|
0.079300
|
-0.105102
|
0.9178
|
D(LOG(INF))
|
0.019957
|
0.068459
|
0.291522
|
0.7749
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
0.205258
|
1.301543
|
0.157704
|
0.8769
|
LOG(ESPER)
|
4.613400
|
17.76323
|
0.259716
|
0.7989
|
D(LOG(CREDIT))
|
0.009480
|
0.092360
|
0.102639
|
0.9197
|
BACO
|
-0.003672
|
0.011546
|
-0.317997
|
0.7552
|
LOG(S(-1))
|
0.049871
|
0.163473
|
0.305070
|
0.7648
|
LOG(INT(-1))
|
-0.012932
|
0.109218
|
-0.118405
|
0.9074
|
LOG(INF(-1))
|
0.001968
|
0.051565
|
0.038161
|
0.9701
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
-0.075413
|
0.240476
|
-0.313600
|
0.7584
|
LOG(ESPER(-1))
|
-3.754328
|
16.73424
|
-0.224350
|
0.8257
|
LOG(CREDIT(-1))
|
0.023002
|
0.112453
|
0.204547
|
0.8409
|
BACO(-1)
|
0.003884
|
0.011959
|
0.324738
|
0.7502
|
D76
|
-0.011406
|
0.299557
|
-0.038075
|
0.9702
|
D91
|
-0.081732
|
0.468175
|
-0.174576
|
0.8639
|
D96
|
0.059899
|
0.438990
|
0.136448
|
0.8934
|
RESID(-1)
|
0.001937
|
0.362735
|
0.005340
|
0.9958
|
RESID(-2)
|
-0.462508
|
0.374205
|
-1.235973
|
0.2368
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.098482
|
Mean dependent var
|
4.79E-15
|
Adjusted R-squared
|
-1.060613
|
S.D. dependent var
|
0.190850
|
S.E. of regression
|
0.273962
|
Akaike info criterion
|
0.542409
|
Sum squared resid
|
1.050771
|
Schwarz criterion
|
1.404034
|
Log likelihood
|
10.05025
|
F-statistic
|
0.084964
|
Durbin-Watson stat
|
1.855358
|
Prob(F-statistic)
|
0.999997
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LES ERREURS SONT HOMOSCEDASTIQUES
ARCH Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.096168
|
Probability
|
0.758774
|
Obs*R-squared
|
0.102684
|
Probability
|
0.748632
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/23/13 Time: 09:08
|
|
|
Sample (adjusted): 1973 2005
|
|
|
Included observations: 30 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.032912
|
0.011371
|
2.894314
|
0.0073
|
RESID^2(-1)
|
0.058132
|
0.187456
|
0.310110
|
0.7588
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.003423
|
Mean dependent var
|
0.034909
|
Adjusted R-squared
|
-0.032169
|
S.D. dependent var
|
0.050525
|
S.E. of regression
|
0.051332
|
Akaike info criterion
|
-3.036676
|
Sum squared resid
|
0.073778
|
Schwarz criterion
|
-2.943263
|
Log likelihood
|
47.55014
|
F-statistic
|
0.096168
|
Durbin-Watson stat
|
2.025974
|
Prob(F-statistic)
|
0.758774
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
1.084570
|
Probability
|
0.518081
|
Obs*R-squared
|
28.18717
|
Probability
|
0.401372
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/23/13 Time: 09:09
|
|
|
Sample: 1972 2008
|
|
|
Included observations: 33
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
14.18080
|
16.57232
|
0.855692
|
0.4313
|
D(LOG(INT))
|
-0.016493
|
0.026703
|
-0.617637
|
0.5639
|
(D(LOG(INT)))^2
|
0.042670
|
0.054012
|
0.790011
|
0.4653
|
D(LOG(INF))
|
-0.112846
|
0.042940
|
-2.627993
|
0.0466
|
(D(LOG(INF)))^2
|
-0.037482
|
0.020857
|
-1.797069
|
0.1323
|
D(D(LOG(PIBHAB)))
|
-0.821679
|
0.523658
|
-1.569114
|
0.1774
|
(D(D(LOG(PIBHAB))))^2
|
-2.709021
|
11.09420
|
-0.244183
|
0.8168
|
LOG(ESPER)
|
1.024734
|
22.17876
|
0.046203
|
0.9649
|
D(LOG(CREDIT))
|
-0.081349
|
0.066147
|
-1.229835
|
0.2735
|
(D(LOG(CREDIT)))^2
|
-0.030524
|
0.020305
|
-1.503272
|
0.1931
|
BACO
|
-0.021916
|
0.020873
|
-1.049983
|
0.3418
|
BACO^2
|
-0.001121
|
0.000886
|
-1.264965
|
0.2616
|
LOG(S(-1))
|
-0.074620
|
0.484521
|
-0.154007
|
0.8836
|
(LOG(S(-1)))^2
|
0.023800
|
0.111897
|
0.212696
|
0.8400
|
LOG(INT(-1))
|
0.424386
|
0.285306
|
1.487479
|
0.1970
|
(LOG(INT(-1)))^2
|
-0.065007
|
0.046031
|
-1.412235
|
0.2170
|
LOG(INF(-1))
|
-0.336922
|
0.199381
|
-1.689842
|
0.1519
|
(LOG(INF(-1)))^2
|
0.026757
|
0.023311
|
1.147835
|
0.3030
|
LOG(PIBHAB(-1))
|
-4.267609
|
7.779023
|
-0.548605
|
0.6069
|
(LOG(PIBHAB(-1)))^2
|
0.411146
|
0.758052
|
0.542371
|
0.6109
|
LOG(ESPER(-1))
|
-1.817260
|
19.42609
|
-0.093547
|
0.9291
|
LOG(CREDIT(-1))
|
-0.054650
|
0.075647
|
-0.722431
|
0.5024
|
(LOG(CREDIT(-1)))^2
|
0.052469
|
0.028868
|
1.817535
|
0.1288
|
BACO(-1)
|
-0.053652
|
0.022097
|
-2.428031
|
0.0595
|
BACO(-1)^2
|
-0.002436
|
0.001026
|
-2.373570
|
0.0637
|
D76
|
-0.016266
|
0.078299
|
-0.207735
|
0.8436
|
D91
|
0.800066
|
0.427002
|
1.873681
|
0.1198
|
D96
|
0.882074
|
0.335344
|
2.630354
|
0.0465
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.854157
|
Mean dependent var
|
0.035320
|
Adjusted R-squared
|
0.066603
|
S.D. dependent var
|
0.050804
|
S.E. of regression
|
0.049083
|
Akaike info criterion
|
-3.380727
|
Sum squared resid
|
0.012045
|
Schwarz criterion
|
-2.110963
|
Log likelihood
|
83.78199
|
F-statistic
|
1.084570
|
Durbin-Watson stat
|
2.735793
|
Prob(F-statistic)
|
0.518081
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LES ERREURS SONT NORMALEMENT DISTRIBUEES
5.2. Outputs estimation micro : Relation entre
revenu et bien-être
5.2.1. Output modèle Probit
Tableau de Prédiction du modèle
Probit
5.2.2. Différence simple de moyenne du
revenu
5.2.3. Outputs estimation revenu sur le revenu et
quelques variables caractéristiques du ménage
Dependent Variable: LOG(REV)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/27/13 Time: 14:50
|
|
|
Sample (adjusted): 2 200
|
|
|
Included observations: 95 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
8.554937
|
1.498541
|
5.708842
|
0.0000
|
ATE
|
0.412783
|
0.192439
|
2.145001
|
0.0347
|
SEXE
|
0.614199
|
0.260188
|
2.360598
|
0.0204
|
LOG(AGE)
|
0.412858
|
0.355620
|
1.160953
|
0.2488
|
LOG(EMPRUN)
|
0.064598
|
0.052035
|
1.241437
|
0.2177
|
ACTS
|
-0.102501
|
0.204829
|
-0.500421
|
0.6180
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.149372
|
Mean dependent var
|
11.35961
|
Adjusted R-squared
|
0.101584
|
S.D. dependent var
|
0.914791
|
S.E. of regression
|
0.867083
|
Akaike info criterion
|
2.613711
|
Sum squared resid
|
66.91309
|
Schwarz criterion
|
2.775008
|
Log likelihood
|
-118.1513
|
F-statistic
|
3.125710
|
Durbin-Watson stat
|
1.753622
|
Prob(F-statistic)
|
0.012035
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Il y a absence d'autocorrelation
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.943955
|
Probability
|
0.393034
|
Obs*R-squared
|
2.017726
|
Probability
|
0.364633
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/27/13 Time: 14:56
|
|
|
Presample and interior missing value lagged residuals set to
zero.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.466409
|
1.544094
|
-0.302060
|
0.7633
|
ATE
|
0.019339
|
0.193179
|
0.100111
|
0.9205
|
SEXE
|
0.071506
|
0.266403
|
0.268415
|
0.7890
|
LOG(AGE)
|
0.100041
|
0.364912
|
0.274150
|
0.7846
|
LOG(EMPRUN)
|
0.002119
|
0.052116
|
0.040653
|
0.9677
|
ACTS
|
0.015813
|
0.209333
|
0.075541
|
0.9400
|
RESID(-1)
|
0.186598
|
0.170949
|
1.091544
|
0.2780
|
RESID(-2)
|
0.108930
|
0.155630
|
0.699927
|
0.4858
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.021239
|
Mean dependent var
|
-1.63E-15
|
Adjusted R-squared
|
-0.057512
|
S.D. dependent var
|
0.843707
|
S.E. of regression
|
0.867629
|
Akaike info criterion
|
2.634348
|
Sum squared resid
|
65.49191
|
Schwarz criterion
|
2.849411
|
Log likelihood
|
-117.1315
|
F-statistic
|
0.269701
|
Durbin-Watson stat
|
2.014744
|
Prob(F-statistic)
|
0.964091
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
les résidus sont normalement distribués
Les erreurs sont homoscédastiques
ARCH Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.372743
|
Probability
|
0.544654
|
Obs*R-squared
|
0.386412
|
Probability
|
0.534191
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/27/13 Time: 14:59
|
|
|
Sample (adjusted): 10 196
|
|
|
Included observations: 46 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.798556
|
0.190776
|
4.185830
|
0.0001
|
RESID^2(-1)
|
0.106471
|
0.174393
|
0.610527
|
0.5447
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.008400
|
Mean dependent var
|
0.862669
|
Adjusted R-squared
|
-0.014136
|
S.D. dependent var
|
1.072688
|
S.E. of regression
|
1.080243
|
Akaike info criterion
|
3.034754
|
Sum squared resid
|
51.34468
|
Schwarz criterion
|
3.114260
|
Log likelihood
|
-67.79933
|
F-statistic
|
0.372743
|
Durbin-Watson stat
|
2.276170
|
Prob(F-statistic)
|
0.544654
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
White Heteroskedasticity Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
1.532026
|
Probability
|
0.167103
|
Obs*R-squared
|
10.42523
|
Probability
|
0.165729
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 01/27/13 Time: 15:00
|
|
|
Sample: 2 200
|
|
|
Included observations: 95
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-27.90753
|
18.55292
|
-1.504213
|
0.1361
|
ATE
|
-0.046037
|
0.194550
|
-0.236633
|
0.8135
|
SEXE
|
0.333749
|
0.266417
|
1.252730
|
0.2137
|
LOG(AGE)
|
16.55577
|
9.769816
|
1.694583
|
0.0937
|
(LOG(AGE))^2
|
-2.217442
|
1.292645
|
-1.715430
|
0.0898
|
LOG(EMPRUN)
|
-0.568187
|
0.373366
|
-1.521797
|
0.1317
|
(LOG(EMPRUN))^2
|
0.029451
|
0.019539
|
1.507261
|
0.1354
|
ACTS
|
0.316683
|
0.203506
|
1.556135
|
0.1233
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.109739
|
Mean dependent var
|
0.704348
|
Adjusted R-squared
|
0.038109
|
S.D. dependent var
|
0.877106
|
S.E. of regression
|
0.860230
|
Akaike info criterion
|
2.617219
|
Sum squared resid
|
64.37969
|
Schwarz criterion
|
2.832283
|
Log likelihood
|
-116.3179
|
F-statistic
|
1.532026
|
Durbin-Watson stat
|
2.358782
|
Prob(F-statistic)
|
0.167103
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE
iii
DEDICACE
iv
REMERCIEMENTS
v
0. INTRODUCTION
GENERALE
1
Chapitre premier : ANALYSE THEORIQUE
DE L'EPARGNE
10
1.1. DEFINITION
10
1.2. CLASSIFICATION
DE L'EPARGNE
10
1.2.1. EPARGNE
INTERIEURE
11
1.2.1.1. Epargne
publique
11
1.2.1.2. Epargne
des ménages
11
1.2.1.2.1. Epargne
libre et individuelle
12
A. Epargne spontanée ou
volontaire
12
A.2. Epargne financière
13
A.3. Epargne thésaurisée
13
B. Epargne contractuelle
14
1.2.1.2.2. Epargne
forcée et sociale
14
1.2.1.2.3. Obstacles à
l'épargne des ménages
14
1.2.1.3. Epargne
des entreprises
16
1.2.2. Epargne
étrangère
16
1.2.2.1. Aide
publique au développement (APD)
16
1.2.2.2.
Investissements de portefeuille
17
12.2.3. Investissement direct
étranger
17
1.2.2.4. Epargne
des migrants
17
1.3. DETERMINANTS
DE L'EPARGNE PRIVEE
19
1.3.1.1. Hypothèse du revenu
absolu
19
1.3.1.2. Hypothèse du revenu
relatif
19
1.3.1.3. Hypothèse du revenu
permanent
20
1.3.1.4. Hypothèse de la marche au
hasard
21
1.3.1.5. Hypothèse du cycle de
vie
21
1.3.1.6. Pression de la gratification
immédiate
22
1.3.1.7. Hypothèse de la
théorie de la classe
22
1.3.1.8. Hypothèse de
l'épargne préventive ou de précaution
22
1.3.2.1. Facteurs institutionnels
23
1.3.2.2. Facteurs socioculturels
24
1.3.3. COMPORTEMENT DES ENTREPRISES EN
MATIERE D'EPARGNE
25
1.4. IMPORTANCE DE L'EPARGNE DANS LE
PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT ET DURABILITE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
25
1.4.1. IMPORTANCE De L'EPARGNE DANS LE
PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT
25
1.4.2. DURABILITE DU DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE
27
1.5. FORMATION DE
L'EPARGNE INTERIEURE.
28
1.5.1. THEORIE
NEOCLASSIQUE
28
1.5.2. THEORIE
KEYNESIENNE
28
1.5.3. FORMATION DE
L'EPARGNE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
29
Chapitre deuxième. PRESENTATION DE
L'ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE ET FINANCIER DE LA RDC.
31
2.1. ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE
31
2.1.1. CROISSANCE DU PIB
31
2.1.2. BALANCE COMMERCIALE
34
2.1.2.1. Comportement des exportations
35
2.1.2.2. Comportement des importations
36
2.1.2.3. Solde de la balance
commerciale
37
2.1.3. TAUX D'INVESTISSEMENT
37
2.1.4. FACTEURS DE BONNE GOUVERNANCE
39
2.1.4.1. Degré de liberté
d'entreprendre
39
2.1.4.2. Degré de liberté
d'investir
40
2.1.4.3. Degré de liberté
fiscale
42
2.1.4.4. Degré de liberté
financière
43
2.1.3. TAUX D'INFLATION (en logarithme)
44
2.2. ENVIRONNEMENT FINANCIER
45
2.2.1. PRESENTATION DU SYSTEME
FINANCIER
46
2.2.1.1. Système financier
formel
46
2.2.1.2. Secteur de micro finance
47
2.2.1.3. Système financier
informel
47
2.2.1.3.1. Gardes fonds
47
2.2.1.3.2. Tontiniers ou banquiers
ambulants
48
2.2.2. ANALYSE DES QUELQUES INDICATEURS
FINANCIERS
48
2.2.2.1. Ratio M2/PIB
48
2.2.2.2. Taux d'intérêt
49
2.2.2.3. Taux d'épargne
50
Chapitre troisième. DETERMINANTS DE
L'EPARGNE ET EFFETS SUR LE BIEN-ETRE DES MENAGES RURAUX
54
3.1. BREVE REVUE DE LA LITTERATURE
54
3.1.1. REVUE DE LA LITTERATURE DANS LE
RESTE DU MONDE
54
3.1.2. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
DANS LE CAS DE LA RDC
56
3.2. ANALYSE MACRO ECONOMETRIQUE DE
L'EPARGNE
57
3.2.1. METHODE D'ANALYSE
57
3.2.1.1. Présentation du
modèle économétrique
57
3.2.1.2. Sources des données
59
3.2.1.3. Etude de la stationnarité
des variables
59
3.2.2. RESULTATS DE L'ESTIMATION ET
INTERPRETATION
60
3.2.2.1. Présentation des
résultats
60
3.2.2.2. Interprétation des
résultats
61
a. Résultats du modèle
à correction d'erreur I
61
b. Résultats du modèle avec
les variables dummy.
61
3.3. ANALYSE MICRO ECONOMETRIQUE DE
L'EPARGNE : CAS DES CITES SEMI-RURALES DE KISANTU ET DE MBANZA-NGUNGU.
64
3.3.1. PRESENTATION DE LA POPULATION
ENQUETEE
64
3.3.1.1. Présentation de
l'enquête
64
3.3.1.2. Caractéristiques du chef de
ménage
65
A. Age
65
B. Sexe
66
C. Etat matrimonial
66
D. Niveau d'instruction
67
E. Secteur d'activité principale
67
3.3.1.3. Caractéristiques du
ménage
69
A. Taille du ménage
69
B. Nombre d'enfants de moins de 18 ans
69
C. Scolarisation des enfants
69
D. Exercice d'une activité
créatrice du revenu
70
3.3.1.4. Conditions de vie des
ménages
70
3.3.1.5. Consommation et revenu des
ménages
71
3.3.1.6. Epargne des ménages
75
3.3.1.6.1. Actifs détenus par les
ménages
75
3.3.1.6.2. Disposition d'une épargne
pour la retraite
76
3.3.1.6.3. Epargne du secteur informel
79
3.3.2. IMPACT DE L'EPARGNE SUR LE BIEN-ETRE
DES MENAGES RURAUX
80
3.3.2.1. Relation entre épargne et
caractéristiques du ménage
80
3.3.2.1.3. Méthode d'estimation
81
3.3.2.1.4. Présentation et
interprétation des résultats.
82
3.3.2.2. Relation entre épargne et
bien-être du ménage.
83
3.3.2.2.1. Mesure du bien-être
83
3.3.2.2.2. Présentation de la
méthodologie
84
A. Notations et Hypothèses
84
B. Méthodes d'estimation
86
C. Résultats de l'estimation
86
C.2. Estimation par la méthode de
régression combinée.
87
C.4. Interprétation des
résultats
88
3.4. POLITIQUES EN FAVEUR DE L'EPARGNE
89
3.4.1. QUANTITE DE L'EPARGNE ET
OPTIMISATION DU BIEN-ETRE DES MENAGES DANS UNE PERSPECTIVE DE LONG TERME.
90
3.4.2. QUALITE DE L'EPARGNE
92
CONCLUSION GENERALE
95
Références
bibliographique
97
Annexe.
107
* 1 Cette sous-bancarisation de
l'économie congolaise peut s'expliquer notamment par
l'éloignement des banques et de l'importance très minime que ces
dernières accordent à l'épargne des ruraux et
semi-ruraux.
* 2 Si le taux d'intérêt
réel est sévèrement négatif, les agents
économiques ne sont plus incités à confier leur
épargne aux banques ou à d'autres institutions mais plutôt
à le placer à l'étranger, à investir dans
l'immobilier ou à ne pas investir du tout.
* 3 Nous citons ici l'exemple de
Micro-crédit, une structure du système financier
décentralisé ou de microfinance, qui, vers les années
2000, avaient fait perdre aux épargnants une grande partie de leur
épargne en fuyant avec l'argent d'autrui. Jusqu'aujourd'hui, l'Etat
congolais n'a aménagé aucun n'effort pour arrêter l'auteur
de ce crime financier.
* 4 En contexte congolais, la dot
signifie la somme d'argent que l'époux verse à la famille de son
épouse (Belle famille). Celle-ci peut aller au jusqu'à 2500
dollars américains pour certaine famille.
* 5 Dont le nom est associé
à un paradoxe qui montre qu'en situation de parfaite mobilité
internationale des capitaux, le lien direct entre épargne et
investissement au sein d'un pays tend à s'étioler jusqu'à
disparaître.
* 6 Ce test est
utilisé dans tous les cas de figures, c'est-à-dire même
ordre d'intégration des séries ou ordre d'intégration
différents (Doukouré, 2008).
* 7 Nous avons divisé les
dépenses moyennes d'alimentation par la taille moyenne des
ménages, celle-ci s'élève à 7 personnes à
Kisantu et 6 personnes à Mbanza-Ngungu. Par la suite nous avons
divisé la réponse trouvée par 30, le nombre de jour que
compose un mois.
* 8 C'est le fait de
transformer les résultats de son épargne en consommation
* 9 Nous signalons à ce stade que
la cité de Mbanza-ngungu comprend deux Banques à savoir la
Procredi Bank et la Banque Internationale de Crédit (BIC) alors que la
cité de Kisantu, elle, ne dispose d'aucune banque.
* 10 Imaginons un scénario
où un monsieur de 65 ans gardien
* 11 Le phénomène
« buakisa carte » est ici synonyme au
phénomène gardes fonds
* 12 Gain moyen du programme dans son
ensemble
* 13 Gain moyen pour les
traités (épargnants)
* 14 Gain pour les non
traités (non épargnants)
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