3.3.2.1.4. Présentation et interprétation des
résultats.
Nous présentons dans le tableau ci-après les
résultats de l'estimation.
Tableau n°18 : Résultats de
l'estimation
Variables
|
Modèle
|
SEXE
INSTR
ENFSCO
ACTS
AGE
TAILLE
|
0,092
(0,95)
-0,393***
(-3,58)
0,0056
(0,23)
0,217***
(2,77)
-0,006**
(-2,17)
-0,0001
(-0,02)
|
PseudoR²
|
0,112
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Wald chi2
|
21,91***
|
H-L
|
160,09**
|
Obs.
|
168
|
Note : - ** Coefficient significatif à 5%
- *** Coefficient significatif à 1%
- Les écart-types sont entre parenthèses
L'estimation du modèle Probit par la méthode de
Maximum de vraisemblance montre que, le niveau d'instruction, les
activités secondaires et l'âge du chef des ménages sont les
principaux facteurs déterminants la décision d'épargner.
Le nombre d'enfants à l'école et la taille ne sont pas
significatifs.
Le premier coefficient significatif est celui rattaché
à la variable Niveau d'instruction et son coefficient est
négatif. Ainsi, nous disons que le niveau d'instruction exerce une
influence positive sur l'épargne de ménages. Au regard de ce
résultat, nous acceptons l'hypothèse selon laquelle ce sont les
plus instruits qui épargnent. Une augmentation du niveau d'instruction
entraine un accroissement de compte d'épargne toute chose restant
égale par ailleurs.
Le deuxième coefficient significatif est celui
del'Activité secondaire du chef de ménage et son coefficient est
positif. La multiplication des activités secondaires a comme effet
l'augmentation du niveau d'épargne du ménage. Ceci confirme la
théorie du revenu permanent modifiée.
Enfin, le dernier coefficient significatif est celui de l'Age
du chef de ménage et son coefficient est négatif. Ainsi, lorsque
l'âge du chef de ménage augmente, l'épargne diminue. Ceci
est conforme à la théorie du cycle de vie de Modigliani, qui
stipule que pendant la vieillesse le ménage désépargne,
c'est-à-dire il transforme les résultats de son épargne en
consommation.
La décision d'épargner ne dépend pas de
la taille du ménage, du nombre d'enfants à l'école et du
sexe du chef de ménage. La non significativité de ces variables
pourrait s'expliquer par le fait que la taille du ménage et la
scolarisation des enfants constituent un poids pour le ménage à
faible revenu d'une part et la décision d'épargner
préoccupe tout le ménage qu'il soit dirigé par un homme ou
par une femme d'autre part.
Le modèle estimé est bon, les coefficients sont
globalement significatifs au seuil de 1% comme l'indique le test du rapport de
vraisemblance (wald) et la statistique de Hosmer et Lemeshow. Au seuil de 5%,
le tableau de prédiction en annexe montre que pour les ménages
qui épargnent (s=1), 13 cas sur 21 ont été bien
prédits et pour les ménages qui n'épargnent pas (s=0), 106
cas sur 147 ont été bien prédits. Le taux de
prédiction du modèle est de 70,83%
3.3.2.2. Relation entre épargne et bien-être du
ménage.
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