0. INTRODUCTION GENERALE
Tous les pays sont considérés comme des
entreprises qui arrêtent des objectifs à atteindre afin de
procurer à leurs partenaires des biens et services de qualité.
L'atteinte de ces objectifs est subordonnée à la
disponibilité des ressources financières.
Cependant, la plupart des pays pauvres dont fait partie le
Burundi sont confrontés à l'insuffisance des moyens permettant
d'assurer à leur population les services de base1 et leurs
budgets sont structurellement déficitaires. Le financement du budget est
assuré en partie importante par les ressources extérieures; les
ressources intérieures proviennent des contributions des agents
économiques (résidents) via la fiscalité comme le
soutiennent les termes de Richard Bird cité par Hakizimana
(1999)2.
Cette assertion de Richard Bird apporte aussi un appui chez
Kirschen et al. (1967) repris par Bashirahishize (1999). Selon cet
auteur, afin d'atteindre leurs objectifs, les gouvernements disposent d'une
gamme d'instruments qui peuvent être :Les instruments de monnaie et de
crédit. Ici, on énonce les emprunts et les prêts publics,
les opérations sur la dette existante, les instruments du taux
d'intérêt, les instruments agissant sur la création du
crédit bancaire, les instruments agissant sur les prêts et les
emprunts des autres agents. De plus on compte sur les instruments du taux de
change, les instruments de contrôle direct, les instruments des finances
publiques (les instruments des dépenses publiques et les instruments des
recettes publiques). Dans le cas qui nous préoccupe ici, c'est le
dernier instrument qui nous intéresse le plus, d'où la
formulation de notre sujet de recherche intitulé EFFETS DE
L'INFLATION SUR LA FISCALITE BURUNDAISE: Evaluation à l'aide d'un
Modèle à Correction d'Erreurs (1990-2011).
1Nourriture, santé, scolarisation,
sécurité, infrastructures de production, etc.
2Lorsqu'il dit que le système fiscal est un des
instruments les plus importants de la politique du développement dans
tout le pays.
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0 .1. Motivation et choix du sujet
La connaissance quantitative des effets des variables qui
expliquent les recettes fiscales dans une économie constitue la
première réussite pour pouvoir connaître avec une certaine
précision quelle politique économique faut-il faire et sur quel
instrument faut-il concentrer le plus d'effort. Au Burundi, les recettes
fiscales constituent une part importante dans la couverture des dépenses
publiques. Parmi ces dépenses, il y en a celles qui sont
récurrentes occasionnant la sortie des fonds dont le montant a tendance
à s'accroître alors que le montant des recettes fiscales est
fonction de la conjoncture économique du pays. L'exiguïté de
l'assiette fiscale et l'inflation grandissante affectent d'une manière
ou d'une autre les recettes fiscales, ce qui occasionne les écarts entre
les prévisions et les réalisations.
Les recettes fiscales devraient donc être stables et
protégées de l'érosion inflationniste afin de permettre au
gouvernement d'atteindre les objectifs arrêtés.
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