EPIGRAPHE
« La possession d'un meilleur
état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des
droits fondamentaux de tout être
humain »
La constitution de
l'OMS
DEDICACE
A vous les cadres de la coordination PEZ nord kivu
Keren MASUDI AMINA
REMERCIEMENTS
Nos remerciements au bon Dieu le
Tout Puissant, maître des temps et des circonstances, qui nous
accorde encore le souffle de vie ainsi que la force pour arriver à ce
moment si précieux de notre vie.
A vous Phila NGERAGEZE HAKIZIMANA, qui avec
vos multiples occupations avez accepté de diriger ce travail
scientifique pour avoir un produit fini scientifiquement valable. Nos
remerciements s'adressent également à l'association Tumaini
Goma
A l'équipe de la coordination PEZ CBCA nord
Kivu, en général et à son coordonnateur MUYONGA en
particulier ;
A toute la grande famille MASUDI qui de
près ou de loin a contribué à l'amélioration de
notre condition de vie.
Keren MASUDI AMINA
ABREVIATIONS ET SIGLES
AS : Aire de Santé
BCZS : Bureau Central de la Zone de
Santé
BUSISE : Bulletin Sanitaire d'Information et de
Surveillance Epidémiologique
CS : Centre de santé
CICR : Comité International de la Croix
Rouge
FNNAP : Fond National pour la Population
Nigérienne
HGR : Hôpital Général de
Référence
IRA : Infection Respiratoire Aigue
ISDR : Institut Supérieur de
Développement Rural
MDM : Médecin du Monde
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
OXFAM: Oxford Committee for Famine Relief
PVD : Pays en Voie de Développement
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des Nations unies pour le
Développement
RDC : République Démocratique du
Congo
REGIDESO : Régie des eaux de la RDC
SSP : Soins de Santé Primaires
SIDA : Syndromes d'Immunodéficience
Humaine
SNIS : Système national d'Information
Sanitaire
$ : Dollars Américain
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands
Lacs
VIH : Virus d'Immunodéficience Acquise
? : Pourcentage
RESUME DU TRAVAIL
Le présent
travail est intitulé « problématique
d'accessibilité aux soins de santé primaires en milieu
urbanorural, dans l'aire de santé de Bujovu ».
Pour émettre nos hypothèses, nous nous
sommes posé des questions suivantes :
§ Quel est le taux d'accessibilité
économique, géographique et socio culturel de la population de
Bujovu aux Soins de Santé Primaires ?
§ Quelles sont les causes possibles
d'inaccessibilités aux Soins de Santé Primaires dans l'aire de
santé de Bujovu ?
§ Quelles sont les conséquences liées
à l'inaccessibilité aux Soins de santé Primaires au sein
de la population de Bujovu et quelle stratégie à mettre en oeuvre
pour améliorer l'accès aux soins de santé pour les
communautés périurbaines ?
Comme les hypothèses sont des réponses
provisoires aux questions posées, nous avons émises comme
hypothèses/
1. Le taux de l'accessibilité est faible par
rapport aux normes de l'OMS
2. Les facteurs influençant
l'inaccessibilité aux soins de santé primaires sont entre autres
l'indisponibilité de moyen financier, le recours à la
médecine traditionnelle et l'automédication ;
3. Les conséquences qui peuvent subvenir en cas de
l'inaccessibilité aux soins de santé primaires sont notamment la
complication de la maladie et la mort ;
Pour analyser ce sujet, nous
sommes partis des objectifs suivants :
§ Déterminer le taux actuel de
l'accessibilité aux soins de santé primaires dans l'aire de
santé de Bujovu
§ Identifier les causes de l'inaccessibilité
aux soins de santé primaires
§ Relever les conséquences de
l'inaccessibilité aux soins de santé primaires et en proposer les
pistes de solution.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
recouru à la méthode descriptive, aux techniques d'analyse
documentaire ainsi que l'enquête par questionnaire.
Un échantillon de 246 ménages a
été tiré pour répondre à notre
questionnaire. Après le dépouillement et à l'issu de
traitement des données, nous avons abouti à des résultats
suivants :
§ Le taux moyen annuel (de juillet 2011 à juin
2012) de l'accessibilité aux soins de santé primaires et de 29%
pour le curatif et 32%pour le Promotion des soins maternels et infantiles, qui
sont inférieur aux normes de l'O.M.S (50%) pour le curatif et(80%) pour
le préventif, c'est qui témoigne que les services ne sont pas
utilisés .
§ 89,2% des ménages affirment que
l'indisponibilité des moyens financiers est la principale cause de
l'inaccessibilité aux soins de santé primaires, ceci a comme
conséquence la complication de la maladie à 89,2% et la mort
à 91,5%.
Pour clore notre travail, nous nous
permettons de dire que le niveau d'instruction joue beaucoup sur le niveau de
compréhension de la population ainsi que le pouvoir d'achat.
SUMMARY OF WORK
The present work is
titled" problematic of accessibility to the primary care of health in middle
urbanorural, in the area of health of Bujovu ".
To give out our hypotheses, we asked the following
questions:
"What is the economic, geographical accessibility rate and
socio cultural of the population of Bujovu to the Primary Care of Health?
"What are the reasons possible of inaccessibilities to the
Primary Care of Health in the area of health of Bujovu?
"What are the consequences bound to the inaccessibility to
the Primary Care of health within the population of Bujovu and what strategy to
put in work to improve the access to the care of health for the out-of-town
communities?
As the hypotheses are temporary answers to the calm
questions, we gave out like hypotheses /
1. the rate of the accessibility is weak in relation to
the norms of the WHO
2. the factors influencing the inaccessibility to the
primary care of health are among others the unavailability of financial means,
the recourse to the traditional medicine and the self-medication;
3. the consequences that can provide in case of the
inaccessibility to the primary care of health are notably the complication of
the illness and the death;
To analyze this topic, we
left from the following objectives:
v To "determine the present rate of the accessibility to
the primary care of health in the area of health of Bujovu
v To "identify the reasons of the inaccessibility to the
primary care of health
To "raise the consequences of the inaccessibility to the
primary care of health and to propose the tracks of solution of it.
To verify our hypotheses, we resorted to the descriptive
method, to the techniques of documentary analysis as well as the investigation
by questionnaire.
A sample of 246 households has been pulled to answer our
questionnaire. After the spoliation and to the descended of treatment of the
data, we succeeded to following results:
"The yearly middle rate (of July 2011 to June 2012) of the
accessibility to the primary care of health and 29% for the curative and
32%pour the Promotion of the maternal and infantile care, that is lower to the
norms of the O.M.S (50%) for the curative and(80%) for the deterrent, it is
that testifies that the services are not used.
"89,2% of the households affirm that the unavailability of
the financial means is the main reason of the inaccessibility to the primary
care of health, it has like consequence the complication of the illness to
89,2% and the death to 91,5%.
To close our work, we take the
liberty to say that the level of instruction as well as the spending power.
play a big role on the level of understanding of the population.
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Le droit aux soins
est reconnu au niveau de principes constitutionnels par le préambule de
la constitution de 1946 qui « garantit à tous notamment
à l'enfant, à la mère, et aux vieux travailleurs, la
protection de la santé ».1(*)
Il y a une trentaine
d'années que la conférence d'Alma - Ata organisée
à l'initiative de l'OMS et de l`UNICEF a mis un accent sur
l'accès aux Soins de Santé Primaires .Contrairement à ce
que cette expression pourrait laisser entendre, il ne s'agit pas des soins
basiques simples et compartimentés mais des réponses aux besoins
immédiats des individus. L'individu est mis au centre des soins de
santé : le système de santé est pris en compte, mais
aussi la structuration économique et sociale, qui doit permettre
l'accessibilité aux services de santé. Le tout est
envisagé dans son ensemble avec la conscience que ces différentes
dimensions ne peuvent pas être compartimentées2(*). Les soins de santé
primaires ne doivent pas être confondus avec les soins intégraux
qui désignent un système des prestations des soins infirmiers
surtout au niveau des établissements dans lesquels l'infirmier est
responsable de planifier les soins 24H/24 pour chaque client ou des soins qui
sont centrés sur la maladie comprenant le diagnostic, le traitement et
le suivi. Ceux ci comportent plutôt cinq principes clés qui les
régissent, il s'agit de la promotion à la santé, la
prévention de la maladie, les soins de rétablissement, les soins
de réadaptation, les soins de soutien.
Parmi les nombreuses
barrières pouvant expliquer les difficultés d'accès
à la santé, l'obligation faite à l'usager de payer les
prestations de soins représente un obstacle de première
ligne.
Chaque année, plus de
100 millions d'individus basculent dans la pauvreté du fait des
dépenses catastrophiques de santé3(*)
L'adoption solennelle de
l'approche des soins de santé primaire et l'objectif de santé
pour l'an 2000, avait marqué la volonté des pays du monde
d'universaliser l'accès aux soins et services de santé. Mais vers
le début de la décennie 1980, la plupart des pays en voie de
développement sont confrontés à la crise
économique et au libéralisme (politique et économique).
Cet environnement macro-économique et idéologique est
défavorable à l'allocation des ressources budgétaires
conséquentes aux secteurs de la santé et entrave les efforts
d'amélioration de la couverture sanitaire4(*)
Néanmoins, ces
dernières années, la directrice générale de l'OMS,
MARGARET chan, réaffirmait la primauté de l'approche
« l'accessibilité des Soins de Santé
Primaires »en s'efforçant de fournir des réponses
rationnelles, fondées sur des données factuelles et anticipatives
aux besoins de santé et aux attentes sociales. Elle affirme dans son
observation générale qu'entre dans le droit à la
santé, non seulement la prestation des soins de santé
appropriés en temps opportun, mais aussi les facteurs fondamentaux
déterminants de la santé, tels que l'accès à l'eau
potable et salubre et à l'assainissement, l'accès à une
quantité suffisante d'aliments sains, la nutrition et le logement,
l'hygiène du travail et du milieu, l'accès à
l'éducation et à l'information relative à la santé
notamment la santé sexuelle et génésique.5(*) Cet accès au
système de soins est orienté différemment dans les pays
industrialisés : « à besoin égal,
accès égal aux soins »6(*).
Le contexte Africain est loin
d'être élogieux dans le domaine de la santé.
Dépendamment de l'enveloppe budgétaire souvent
négligé. Qu'à cela ne tienne certains pays ont
réussi à s'aligner dans l'approche définie par
l'OMS.
Au Rwanda, une étude de 2004
sur le rôle de l'assurance maladie dans l'amélioration de
l'accessibilité aux soins relève que les mutuelles de
santé ont montré un très grand potentiel à
améliorer l'accès financière de la population aux soins de
santé. En effet, dans les zones de rayonnement de centre de santé
où les mutuelles de santé sont déjà fonctionnelles,
l'on a constaté une très grande augmentation de la
fréquentation de la population membre de la mutuelle par rapport au non
membre. Alors que la moyenne nationale du taux d'utilisation des services
curatifs est tombée à 0,3 consultations par an ; les taux
annualisés de consultation dans la plupart des mutuelles de santé
atteignent 1 à 1,3 consultations par an. Ainsi donc, chaque membre
mutualisé, grâce aux mutuelles de santé est à
même de fréquenter son centre de santé de premier contact.
Dès lors que la barrière financière à
l'accessibilité aux soins de santé est élevée par
les mutuelles de santé, en cas de maladie, les membres sont susceptibles
d'utiliser 4 fois plus que les non membres les services de santé
modernes.7(*)
D'autres par contre
affectés par des guerres multiples, l'instabilité politique et la
crise socio - économique ont vu le budget allouer à la
santé s'amenuiser d'avantage. C'est le cas de la République
Démocratique du Congo.
Le contexte de crise
socio-économique et politique qui se vit depuis plusieurs années
en République Démocratique du Congo aggravé par les
conflits armés depuis 1998 a considérablement contribué
à la perte du pouvoir d'achat de la population et aux désordres
constatés dans presque tous les secteurs de la vie nationale. A cela
s'ajoute le pourcentage minimum du budget allouer à la santé (-
de 1% de 7 milliards de dollars) n'ont pas permis de doter les structures
sanitaires des moyens suffisants pour répondre à temps et
efficacement aux besoins exprimés par la population.
La province du Nord -
Kivu, qui se remet peu à peu à deux décennies de trouble
et d'insécurité (arrivée massive des
réfugiés Rwandais, les guerres de libération, les guerres
d'occupation, l'éruption du volcan Nyiragongo) tout ceci a
particulièrement détruit le tissu socio - économique et a
affecté l'accès aux soins pour une grande partie de sa population
suffisamment appauvrie,72,9% de la population vivent avec moins de 1$ par
jour8(*) qui contribue
à la hauteur de 20% du budget de la santé9(*).
Selon BUSISE, le taux
d'utilisation des services curatifs de la province est de 50%. Pour la zone de
santé de karisimbi avec une population totale de 379.302 habitants, le
taux d'utilisation est de 42,8%10(*) avec un taux de décès en
hospitalisation de 5,1% parmi les plus élevés de la province.
Ceci nous a interpellés et incités à étudier les
facteurs qui handicapent l'utilisation des services dans cette zone de
santé étant donné qu'elle reste un bon indicateur
d'accès aux Soins de Santé Primaires.
Considérant ce
qui précède, notre réflexion se repose sur les questions
suivantes :
Ø Quel est le taux d'accessibilité
économique, géographique et socio culturel de la population aux
soins de santé primaires dans l'aire de santé de
Bujovu ?
Ø Quelles sont les causes possibles
d'inaccessibilité aux soins de santé primaires dans l'aire de
santé de Bujovu ?
Ø Quelles sont les conséquences liées
à l'inaccessibilité aux soins de santé au sein de la
population de Bujovu et quelles stratégies à mettre en oeuvre
pour améliorer l'accès aux soins de santé pour les
communautés périurbaines ?
2. HYPOTHESES DU TRAVAIL
Pour analyser cette
situation dans l'aire de santé de BUJOVU, les hypothèses
suivantes ont été émises :
1. Le taux d'accessibilité est faible par rapport
aux normes de l'OMS ;
2. Les facteurs influençant
l'inaccessibilité aux soins de santé primaires sont entre autres
l'indisponibilité des moyens financiers, le recours à la
médecine traditionnelle et à
l'automédication ;
3. Les conséquences qui peuvent subvenir en cas de
l'inaccessibilité aux Soins de Santé Primaires sont notamment la
complication de la maladie, la mort ;
3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
Partant de nos
hypothèses émises ci déssus, nous nous sommes fixés
les objectifs suivants :
§ Déterminer le taux actuel de
l'accessibilité aux soins de santé primaires dans l'aire de
santé de Bujovu
§ Identifier les causes de l'inaccessibilité
aux soins de santé primaires dans l'aire de santé de
Bujovu.
§ Relever les conséquences de
l'inaccessibilité aux soins de santé primaires et en Proposer les
pistes de solutions.
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce
sujet a été motivé lors d'une descente sur terrain d'un
travail pratique du cours de Soins de Santé Primaires où nous
avons remarqué les différents problèmes liés aux
soins à la population de Bujovu.
L'intérêt de cette étude est qu'elle constitue une
ébauche pour la restructuration des stratégies en matière
d'accès aux soins de santé primaires :
§ Un réveil de la population victime
d'inaccessibilité aux soins et les autorités en charge de
santé de la population.
5. DELIMITATION DU SUJET
Cette étude sur
la problématique de l'accessibilité aux soins de santé
primaires par la population de Bujovu couvre la période allant du
juillet 2011 à juin 2012.
6. DIFFICULTES RENCONTREES
Tout
travail scientifique ne manque jamais d'obstacle, pour cette étude sur
l'accessibilité aux Soins de Santé Primaires dans l'aire de
santé de Bujovu, nous nous sommes butés à certains
obstacles liés tantôt aux contraintes financières, de fois
à l'indisponibilité des personnes susceptibles à nous
fournir des données utiles à cette étude.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis
l'introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitres à
savoir :
1. Les généralités sur
l'accessibilité aux soins de santé primaire et la
présentation du milieu d'étude
2. Les méthodes et matériels
3. Présentations des résultats
4. La discussion des résultats
Chapitre premier
GENERALITES SUR L'ACCESSIBILITE AUX SOINS DE SANTE PRIMAIRE
ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
I .1 GENERALITES
I.1.1 Définition des concepts clés
a)
Problématique : c'est une science de poser le
problème en annonçant un
ensemble des
problèmes dont les éléments sont liés
b) Accessibilité :
possibilité d'obtenir ou d'utiliser quelque chose.
c) Soins : - Tout moyen
par lequel on se force de rendre la santé à un malade
ou à toute personne affichant
un déficit fonctionnel, c'est aussi
tout moyen permettant de
prévenir une maladie ou son aggravation
d) Santé : est un
état complet de bien être physique, mental et social et non
seulement l'absence d'une maladie ou de
l'infirmité.
e) Primaire : de base,
élémentaire, ou de première
nécessité.
f) Soins de santé
primaire : « sont des soins essentiels
fondés sur des méthodes, techniques et pratiques,
scientifiquement valables et socialement acceptables rendus universellement
accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la
communauté et que les pays puissent assumer à tous les stades de
développement dans un esprit d'auto responsabilité et
d'autodétermination.11(*)
I.1.2 TYPES D'ACCESSIBILITE
§ Accessibilité géographique : il
faut entendre du rapprochement physique sanitaire.
§ Accessibilité économique : il
s'agit de la capacité pour l'individu ou la communauté de faire
face au cout des soins.
§ Accessibilité socio - culturelle : elle
implique que les soins de santé fournis sont acceptables et
adaptés aux individus auxquels ils sont destinés.12(*)
I.1.3 CARACTERISTIQUES DE L'ACCESSIBILITE
L'OMS dans son aide
mémoire « droit à la santé »de 2007
stipule que le droit à la santé est composé de quatre
éléments :
1. La disponibilité
2. L'accessibilité, où les installations,
les biens et services en matériels doivent être accessibles
à toute personne relevant de la juridiction de l'Etat partie.
3. L'acceptabilité
4. La continuité
I.1.4 LES SOINS DE SANTE PRIMAIRES
HISTORIQUE
Le concept et la
vision de la santé pour tous (SPT) ont été définis
en 1977 lorsque la 31ème assemblée mondiale de la santé a
décidé que le principal objectif social des gouvernements et de
l'OMS dans les prochaines décennies devrait être de
« faire accéder d'ici l'an 2000 tous les habitants du monde
à un niveau de santé qui leur permettrait de mener une vie
socialement et économiquement productive ».13(*)
En 1978, lors de la conférence d'Alma - Ata, les
composantes de soin de santé primaire qui sont :
1. L'éducation pour la santé ;
2. L'approvisionnement en médicaments
essentiels ;
3. Le traitement des maladies courantes ;
4. La promotion des conditions alimentaires et
nutritionnelles y compris l'eau potable ;
5. La lutte contre les grandes
endémies ;
6. Les soins maternels et infantiles y compris le planning
familial ;
7. La vaccination ;
8. L'assainissement du milieu ;
Auxquelles la République Démocratique du
Congo a ajouté ses trois autres,(la formation continue, la santé
mentale, le processus managérial) ont été perçues
comme le moyen qui permettrait d'accéder à l'objectif de
santé pour tous d'ici l'an 2000.
Dans la dernière
décennie de ce millénaire, le pays de la région africaine
sont en proie à des sérieuses difficultés dues
essentiellement à la récession économique, à la
détérioration des termes de l'échange et au lourd fardeau
de la dette.
Cette situation a eu des conséquences incalculables
sur la santé des populations :
A. La dégradation de la situation sanitaire
Sept ans après la
conférence d'Alma - Ata, en septembre 1985,les ministres de la
santé Africains se retrouvent à LUSAKA en Zambie en session du
comité de l'OMS, pour l'évaluation de la situation sanitaire
depuis Alma - Ata.
Hormis l'éradication de la
variole, des nombreuses autres affections meurtrières
continuaient de décimer les populations du continent Africain et
particulièrement les enfants.
D'autres endémies
pourtant oubliées refaisant surface à cause du relâchement
général de la surveillance.
Aujourd'hui encore cette tendance ne s'est guère
améliorée bien au contraire, la situation ne cesse de se
dégrader, ici et là des maladies dévastatrices surgissent
telle que le cholera, la fièvre jaune, la méningite, Ebola,...les
maladies diarrhéiques et les infections respiratoires persistent surtout
chez les enfants. Le paludisme fait ravage avec près de un million des
mort par an14(*).Et comme
si cela ne suffisait pas, le SIDA est venu assombrir encore plus et progresse
inexorablement dans l'ensemble de la région africaine, créant
d'autres problèmes quasi insurmontable. Il faut donc agir et agir pour
redresser cette tendance.
Il est évident que sans
une population en bonne santé, le développement économique
demeure un rêve sans lendemain.
B .L'action des responsables Africains
Ils ont pris conscience du fait que
la maladie ne fait aucun cas des frontières nationales, aussi ont - ils
décidé d'unir leurs efforts dans des actions concertées.
Ils ont adopté lors du 23ème sommet des chefs d'Etats
et des gouvernements de l'OUA à ADDIS-ABEBA, la déclaration
intitulée « santé, base du
développement »du 27 au 29 juillet 1987.
La confirmation était ainsi
faite, s'il en était besoin que la santé et le
développement socio - économique étaient intimement
liés : sans la santé, il n'y a point du progrès
économique, de même sans économie forte, il n'y a point de
santé15(*)
L'interaction entre la santé
et le développement est pris en compte, la santé est même
devenue le dénominateur commun de la coopération interafricaine.
Et le district point focal de l'action.
I.1.5 JUSTIFICATION ET IMPORTANCE
La
déclaration d'Alma - Ata justifie les soins de santé primaires
comme suit :
La conférence réaffirme avec force que la
santé qui est un état complet de bien être physique, mental
et social et ne consiste pas seulement à l'absence de maladie ou
d'infirmité, est un droit fondamental de l'être humain, et que
l'accession au niveau de santé le plus élevé possible est
un objectif extrêmement important qui intéresse le monde entier et
suppose la participation des nombreux secteurs socio - économiques
autres que celui de la santé.
Les
inégalités flagrantes dans la situation sanitaire des peuples,
aussi bien entre pays développés et pays en développement
qu'à l'intérieur même des pays sont politiquement,
socialement, et économiquement inacceptables et constituent de ce fait
un sujet de préoccupation tous les pays.
Le développement
économique et social fondés sur un nouvel ordre économique
international, revêt une importance fondamentale, si l'on veut se donner
à tous les niveaux de santé le plus élevé possible
et combler les fossés qui séparent sur le plan sanitaire les pays
en développement de pays développés.
La promotion et la
protection de la santé de peuple sont la condition sinéquanone
d'un progrès économique et social soutenu, en même temps
qu'elles contribuent à une meilleure qualité de la vie et
à la paix mondiale. Tout être humain a le droit et le devoir de
participer individuellement et collectivement à la planification et
à la mise en oeuvre des soins de santé qui lui sont
destinés.
Les gouvernements ont vis
-à -vis de la santé des populations une responsabilité
dont ils ne peuvent s'acquitter qu'en assurant des prestations sanitaires et
sociales adéquates.
L'un des principaux
objectifs sociaux des gouvernements, des organisations internationales et de la
communauté internationale toute entière dans les prochaines
décennies doit être donné à tout le peuple du monde
d'ici l'an 2000, un niveau de santé qui leur permette de mener une vie
socialement et économiquement productive.
Les soins de santé
primaire sont un moyen qui permettra d'atteindre cet objectif dans le cadre
d'un développement empreint, d'un véritable esprit de justice
sociale.
I.1.6 CONSTAT ACTUEL
Il y a trente ans, la
déclaration d'Alma - Ata présentait les soins de santé
primaire comme une série des valeurs de base pour le
développement de la santé, une série des principes pour
l'organisation des services de santé, un ensemble d'approche permettant
de tenir compte des besoins de santé prioritaires et des
déterminants fondamentaux de la santé. L'ambition qui a servi du
point de départ au mouvement de la santé pour tous, était
courageuse.
Elle supposait une
politique éclairée pouvait améliorer le niveau de la
santé dans les populations pauvres et devenir ainsi un moteur du
développement. La déclaration a élargi le modèle
médical pour étendre aux facteurs socio - économiques
reconnaissant que les activités dans de nombreux secteurs y compris les
organisations de la société civile, conditionnaient les
perspectives d'une amélioration de la santé.
L'équité
en matière de soins et l'efficacité de la prestation des
services étaient des buts primordiaux.
Privilégiant
l'engagement local, les soins de santé primaire nuisaient sur la
capacité d'adaptation et d'innovation de l'esprit humain en laissant la
place à des solutions inventées par la communauté dont
elles étaient maitresse et dont elles assuraient la
viabilité.
Et surtout les soins
de santé primaire offraient un moyen d'organiser tout l'éventuel
des soins de santé, de la famille jusqu'à l'hôpital en
accordant à la prévention la même importance qu'aux soins
et en investissant les ressources de la manière rationnelle aux
différents niveaux des soins. L'approche a presque immédiatement
mal comprise.
On y a vu une attaque radicale contre l'ordre
médical établi, on l'a qualifié d'utopie, on l'a
accusé de mettre uniquement l'accent sur les soins au premier
niveau.
Pour certain milieu du
développement, il s'agissait de proposer un système au rabais des
soins, pour les pauvres, une solution au rabais pour les pays en voie de
développement.
Les visionnaires de 1978 ne
pouvaient pas par ailleurs prévoir les éléments
mondiaux : la crise pétrolière, la récession
mondiale, et l'introduction par les banques de développement les
programmes d'ajustement structurel détournant les budgets nationaux des
services sociaux et notamment ceux de la santé16(*).
A mesure que les ressources
consacrées à la santé diminuaient, les approches
sélectives utilisaient des ensembles d'interventions, l'emportaient sur
l'objectif de départ de refaçonner de manière
fondamentale les soins de santé.
L'émergence du VIH/SIDA, la résurgence de la
tuberculose qui lui est associée et l'augmentation du nombre de cas du
paludisme ont déplacé le centre de gravité de la
santé publique, internationale des programmes élargis vers la
gestion de situation d'urgence entrainant une mortalité
élevée.
L'OMS en 1991, aboutit dans son
analyse que l'objectif de la santé pour tous d'ici l'an 2000 ne serait
pas atteint.
Néanmoins, aujourd'hui les soins de santé
primaire ne sont plus aussi mal compris.
Plusieurs tendances et plusieurs événements
ont clarifié leur pertinence d'une manière qu'on aurait pu
imaginer il y a trente ans.
Les soins de santé primaire apparaissaient de plus
en plus comme une façon intelligente de remettre le développement
sanitaire sur les rails.
I.1.7 LES ENJEUX ACTUELS, LA DECLARATION DU MILLENAIRE
La déclaration du
millénaire et ses objectifs ont insufflé une nouvelle aux valeurs
d'équité et de justice sociale, cette fois en vue d'assurer que
les avantages de la mondialisation soient plus également répartis
entre les pays. L'épidémie de SIDA a montré de
façon manifeste la pertinence des idées d'équité
et d'accès universel avec l'apparition du traitement antiretroviral, la
capacité d'accéder aux médicaments et aux services
devenait synonyme de possibilité de survie pour de million des
gens.
L'enlisement des efforts en
vue d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement
liés à la santé a contraint à remettre en question
le manque d'investissement pendant des décennies dans les
infrastructures, les services et le personnel de santé. Comme nous
l'avons vu, ni les interventions énergiques de base, ni le moyen
financier ne permettent d'obtenir le meilleur résultat sanitaire en
l'absence de système sanitaire efficace pour fournir les
services.
La poussée des maladies chroniques a fait
apparaitre d'autres problèmes. On a Prit conscience de la charge que
représentent les maladies à longue durée pour le
système de santé et le budget de la santé, des coûts
catastrophiques à l'origine de la paupérisation des familles et
de la nécessité de la prévention dans une situation
où la plupart des facteurs de risques échappent au contrôle
direct de secteur de la santé.
En d'autres termes,
équité, efficacités actions plurisectorielles. En Aout
2008, la commission des déterminants sociaux de la santé a
présenté son rapport final. Elle préconise que toutes les
politiques gouvernementales, dans tous les secteurs accordent l'attention
extrême à la santé.
les écarts en matière des résultats
sanitaires ne sont pas plus surprenante que l'apport des soins de soins de
santé primaire comme le modèle d'un système de
santé agissant sur les causes socio - économiques et politiques
et sous - jacents aux problèmes de santé.
En octobre 2008, l'OMS
publiera son rapport sur la santé dans le monde consacré aux
soins de santé primaire. Ce rapport dont la population commémore
l'anniversaire de la déclaration d'Alma - Ata, propose des
recommandations pratiques et techniques en vue de reforme permettant de donner
aux systèmes de santé les moyens de relever les défis
sanitaires d'une complexité sans précédent. S'il ne vise
pas à lancer un nouveau mouvement social, le rapport invite les
responsables politiques à se préoccuper de très
près des attentes sociales croissantes en faveur des soins qui soient
en même temps justes et efficaces et incorporent un grand nombre des
valeurs énoncées si brillamment, il y a trente ans.17(*)
I.1.8 CAUSES D'INACCESSIBILITE AUX SOINS DE SANTE
PRIMAIRES
Une enquête menée
par le FNNAP au Nigeria relative à la sous utilisation des services
sanitaires, les raisons suivantes ont été
avancées :
Ø Le mécontentement des patients qui se
plaignent de l'engorgement des services sanitaires.
Ø Le mauvais accueil et/ou le manque de motivation
du personnel, qui peut être dû par l'insuffisance des formations ou
aux conditions difficiles (éloignement entre le domicile et le Centre de
santé en milieu rural).
Ø Le cout des soins est au dessus des moyens de la
majorité de la population auquel s'ajoute les frais des
médicaments et autres dispositifs médicaux.
Ø Les mauvais états des routes et
l'inadéquation des moyens de transport18(*)
Ø L'augmentation du cout des soins a diminué
le taux de fréquentation alors que la baisse des couts des soins a fait
monter le taux de fréquentation 19(*)
Ø Sur le plan culturel à Bujovu,la
population se caractérise par une négligence et ignorance se
manifestant en une sous utilisation des capacités physiques et
intellectuelles pour un travail productif, ce qui entraine la pauvreté
et la mendicité y observés20(*)
I.1.9 CONSEQUENCES DE L'INACCESSIBILITE
En Afrique, la grande
majorité (plus de 90% de la population) ne bénéficie
d'aucune forme de sécurité sociale :très peu ont un
travail régulier, on perçoit un salaire insuffisant pour couvrir
les besoins primaires ; ceux qui travaillent dans le secteur informel
vivent des revenus irréguliers et instables et doivent payer
eux-mêmes les soins de santé...,ainsi on a constaté la
baisse d'utilisation des services de santé de 0,28 nouveaux cas par
habitant par an en milieu urbain et 0,5 à 0,6 nouveau cas par habitant
par an en milieu rural dans les pays en voie de développement.21(*)
En outre, les maladies
chroniques, longtemps considérées, comme le propre des
sociétés prospérées, ce sont
déplacées. Ce sont maintenant les pays à faible ou moyen
revenu qui sont le plus touchés22(*)ce qui impose une charge supplémentaire aux
systèmes de santé (déjà amoindri dans le budget
national) l'appauvrissement, la maladie ampute. Les pays en voie de
développement d'une large main d'oeuvre, on observa sur le plan
économique un délabrement avancé des tissus
économiques avec des effets dévastateurs sur les populations,
ainsi s'installe un cercle vicieux dont la conséquence est la charge
excessive de la morbidité et de la mortalité. C'est dans ce
contexte qu'au niveau de l'accessibilité financière, il est
estimé que 70% des charges reposent sur les ménages alors que 80%
de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté(RDC) cet
état des choses est à la base de la faible utilisation des
services de santé et la détérioration de la situation
sanitaire.
I.1.10 STRATEGIES D'ACCESSIBILITE AUX SOINS DE SANTE
PRIMAIRES
Ces priorités et
stratégies contenues dans le plan de développement sanitaire 2011
- 2015, s'aligne sur les reformes préconisées par l'OMS dans le
cadre du renouveau des soins de santé primaires (reformes dont certaines
étaient déjà annoncées au Nord-Kivu) a notamment
proposé des actions de genre, celles qui permettent
d'accélérer la couverture universelle. Il s'agit de toutes la
dynamique des mutuelles de santé, qu'il importe de soutenir, le
renforcement de leadership à différents niveaux, à
l'humanisation des services de santé et au plaidoyer pour des politiques
saines dans des secteurs connexes à la santé23(*).
I.2 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
I.2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
Ce nouveau quartier est issu du
découpage du quartier Majengo qui a cédé la cellule
Byahi quartier Virunga qui a cédé la cellule Tyazo.
Il est limité à :
Ø l'Est par la République Rwandaise, de la
borne n°08 q 10
Ø l'Ouest par les quartiers Majengo et
Virunga,
Ø au Nord par la collectivité de Bakumu
(territoire de Nyiragongo)
Ø au Sud par le quartier Kahembe. Jadis Bujovu
appartenait à la localité de Bakumu. C'est par
l'arrêté provincial N°01/037/CAB GRINK/98 du 12 novembre
1988 à son article 2, que le quartier Bujovu fut crée pour
prolonger la ville de Goma. Bujovu est alors l'un des 18 quartiers que compte
la ville de Goma à ce jour. Ce quartier comprend trois cellules avec 11
avenus réparties comme suit :
Ø Cellule Byahi :
av.Bunyerezo,av.Mulengera,av.jolibois
Ø Cellule Nyarubande :
av. Buheka,av. Hanika,av.Gakuha,av.Gukinga 7
Ø Cellule Tyazo :
av. Nyiramho,av.kasika,av.Biteka,av.Nyirakagohi24(*)
I.2.2. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET SANITAIRE
La population de Bujovu est de
27.104 habitants, répartis dans ces 3 cellules. Les ethnies qui
prédominent sont : les Bakumu,les Tutsi,les hutu,les Hunde et
quelque minoritaire des shi.25(*)
Le quartier Bujovu dispose d'un
CS Bujovu dans la cellule de BYAHI, celui-ci est situé dans l'aire de
santé de Bujovu.il a une capacité de 19 lits montés dont 4
seulement sont régulièrement occupés par des patients. Ce
CS fut construit sous l'initiative de KONDE VILA KIKANDA en 1986,et est sous la
gestion actuelle de CBCE avec un personnel effectif de 13 agents. Les
pathologies fréquentes sont : le paludisme, la grippe, la
diarrhée simple, les infections respiratoires aigues, et la
fièvre typhoïde.
Ce C.S connait une pénurie d'eau et est
exposé à la route principale ce qui ne reflète pas les
normes de l'emplacement pour une formation sanitaire.
I.2.3 SITUATION ENVIRONNEMENTALE
La ville de Goma en
général, Bujovu en particulier est localisée à
1460m d'altitude, 23° de longitude Est, et 10° de longitude Nord. La
ville présente un climat variable à deux saisons : la saison
de pluie et la saison sèche. La température varie entre
17°,15° et 20° de janvier à février et de juin en
Aout. La végétation de Bujovu a été détruite
d'une part par l'éruption volcanique de janvier 2002 et d'autre part par
les réfugiés Rwandais, ce qui rend difficile l'activité
agricole en grande échelle à BUjovu.26(*)
L'eau de boisson, présente
une difficulté dans le quartier, 9 bornes fontaines ont
été construites par le CICR en collaboration avec la REGIDESO
dans la cellule de Byahi en 1995 avec prédominance dans l'avenu
Bunyerezo27(*).
Des écarts
considérables existent entre les nombres des bornes et les
ménages. Or la norme prévoit 15 à 20 litres d'eau par
personne et par jour :
§ La distance entre l'abri et le point d'eau est au
plus de 500m ;
A cet effet, la population effectue des longues distances
pour s'approvisionner en eau potable.
§ Les latrines sont peu profondes, mal construite
(à ciel ouvert) favorisant ainsi la pollution de l'air, le
système d'évacuation des déchets et ordures
ménagers n'existe pas, ce qui prédispose à la
prolifération des insectes, rongeurs, ainsi favorise la propagation des
maladies infectieuses ;
En ce qui concerne l'habitat, les
maisons construites en planches se trouvent sur une grande étendue du
quartier, un petit nombre des maisons en matériaux durables se trouvent
sur la bande qui loge la route Goma - Rutshuru et électrifiée
tandis que l'est surtout l'av. Joli bois, nous trouvons des maisons en mauvais
état et des sheeting.
I.2 .4 SITUATION SOCIO - ECONOMIQUE
La principale source de revenu
est le commerce informel fait par des femmes dans les rues de Bujovu et dans la
ville de Goma, elles vendent des bananes, pomme de terre, fretins, la farine de
manioc, sodja, haricot,... un seul marché proposé dans l'avenue
JOLI BOIS à coté du cimetière KANYAMUHANGA est
jusqu'à présent non opérationnel pour plusieurs raisons
entre autres l'existence des petits marchés communément
appelés « KASOKO » dans différents coins des
avenues.La bière locale « kasiski »faite
à base des bananes constitue aussi l'une des sources de revenu de
certains ménages.
La population sans emploi
occupe 59,9% de la population totale ce qui constitue une couche accessible aux
initiatives du développement et une main d'oeuvre locale, suivi des
cultivateurs qui sont à21, 1%, les travailleurs des ONG occupent 8%, les
travailleurs de l'Etat occupent 12%.
Chapitre deuxième
METHODES ET MATERIELS
Dans cette partie, nous
présentons la méthodologie utilisée, les outils de
l'enquête et les différentes techniques.
II.1 TYPE D'ETUDE
Notre étude est
descriptive et transversale car décrit les problèmes
d'accessibilité aux soins de santé primaires de la population de
Bujovu à un moment donné.
II.2 METHODES ET TECHNIQUES
A .METHODES
Selon Madeleine GRAWITZ, une
méthode consiste à une démarche logique et
systématique de l'esprit qui met en oeuvre des procèdes
précis pour atteindre à un ou plusieurs objectifs que le
chercheur s'est fixé28(*).
Méthode
analytique
Cette méthode nous a permis
d'analyser et rassembler toutes les informations
récoltées.
Méthode
descriptive
Grâce à celui-ci nous
avons su décrire le milieu qui a constitué notre champ
d'étude et de recherche, mais aussi pour décrire le
problème ou la situation de l'accessibilité aux Soins de
Santé Primaires dans le quartier Bujovu.
B.
TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES
Analyse
documentaire
Cette technique nous a permis de
récolter les données dans des documents ayant trait à
notre sujet en consultant des différents ouvrages, pour enrichir notre
travail.
Technique d'interview ou
d'entretien
Elle nous a permis d'être en
contact direct avec nos enquêtés au moyen d'un questionnaire
adressé aux chefs des ménages.
.
Saisi et traitement des données
Les travaux de saisie et de
traitement des données collectées ainsi que leur analyse ont
été rendus possible grâce aux deux logiciels
suivants : Ms Word, Excel,SPSS.
II.3 Echantillonnage
L'aire de santé de Bujovu
comprend 27 104 habitants29(*) repartis sur 13 avenues. Pour une moyenne de 7
personnes par ménage, pour trouver la population ménage, nous
aurons : 27 104 : 7 =3872 ménages.
Pour déterminer la taille de l'échantillon
ménage, la formule suivant a été utilisée : 30(*)
n : taille de l'échantillon
: 1,96 lorsque la marge d'erreur ou de confiance est à
55%
d : marge d'erreur soit 0,05 ou degré de
précision absolue
p : prévalence du problème dans le
milieu=0,5
q : 1-p
Ainsi 245,8624246
Pour atteindre les
enquêtés, nous avons procédé par les pas de sondage
en suivant la procédure suivante :
Population ménage =
3872 =15,7 arrondi à 16 ménages
Taille de l'échantillon
246
Ont été inclus dans l'enquête tout
homme et toute femme habitant Bujovu et disponibles à répondre
à notre questionnaire
N'ont pas été retenus dans l'étude
les ménages qui n'ont pas été disponibles lors de notre
enquête.
Tableau n°I :
répartition des ménages à enquêter
avenue
|
Population
|
indice
|
Nombre des ménages à
enquêter
|
Joli - bois
|
1.915 hab.
|
7
|
17
|
Bunyerezo
|
1.737 hab.
|
6,4
|
16
|
Bulengera
|
1.625 hab.
|
6
|
15
|
Hanika
|
1.400 hab.
|
5,1
|
13
|
Buheka
|
2.202 hab.
|
8,1
|
20
|
Gakuba
|
1.412 hab.
|
5,2
|
12
|
buhimba
|
1.594 hab.
|
6
|
15
|
Nyarubande
|
1.600 hab.
|
6
|
15
|
Gasiza
|
1.798 hab.
|
7
|
17
|
Nyakagozi
|
2.074 hab.
|
8
|
20
|
basunga
|
3.020 hab.
|
10,1
|
25
|
biteko
|
5.465 hab.
|
20,1
|
49
|
gyrambo
|
1334 hab.
|
5
|
12
|
TOTAL
|
27.104
|
100
|
246
|
Source : recensement du quartier Bujovu, Avril
2012
Commentaire : Il ressort de
ce tableau que l'avenue Biteko abrite la majorité de la population de
Bujovu soit 20,1ù de la population totale.
II.5 TECHNIQUE D'ANALYSE ET
D'INTERPRETATION DES RESULTATS
Pour analyser les résultats,
il a été question de rappeler la question et la confronter aux
observations correspondantes.
C'est à ce moment qu'on pourra présenter les
résultats obtenus dans un tableau sous un titre explicatif et enfin
passer aux commentaires. Les tableaux statistiques ont été
interprétés au moyen de la formule ci-après
P=pourcentage,
ni=effectif observé,
n =effectif attendu
Chapitre troisième
PRESENTATION DES RESULTATS
Dans les tableaux qui
suivent, nous présentons les résultats de l'enquête
menée lors de notre étude sur l'accessibilité aux Soins de
Santé Primaires à Bujovu. Nos résultats trouvés ont
été arrondis au dixième.
I. Identité des répondants
Tableau
n°II : Répartition des répondants selon
l'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
%
|
(15 - 20)
|
12
|
4,8
|
(21 - 25)
|
28
|
11,5
|
(26 - 30)
|
48
|
19,6
|
(31 - 35)
|
42
|
17,0
|
(36 - 40)
|
44
|
17,9
|
(41 - 45)
|
42
|
17,0
|
+46
|
30
|
12,2
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : nous
remarquons dans ce tableau que la tranche d'âge entre ( 26 - 30) apparait
avec 19,6%. Cette tranche démontre que nous sommes face à une
population active.
Tableau
n°III : Répartition des répondants selon le
sexe
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
102
|
41,5
|
Féminin
|
144
|
58,5
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai
2012
Commentaires : les
résultats de ce tableau prouvent que nos enquêtés à
58,5% étaient de sexe féminin.
Tableau
n°IV : Répartition des répondants selon l'Etat
civil
Etat civil
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
12
|
4,8
|
Marié
|
177
|
71,8
|
Divorcé
|
1
|
0,4
|
Veuf (ve)
|
54
|
22,0
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : Ce tableau
montre que les enquêtés mariés sont majoritaires avec un
pourcentage de 71,8%.
Tableau
n°V : Répartition des répondants selon le niveau
d'étude
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Universitaire
|
15
|
6
|
Secondaire
|
54
|
22
|
Primaire
|
98
|
40
|
Sans
|
79
|
32
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaire : il ressort de
ce tableau que 40% de nos enquêtés sont du niveau
primaire.
II : Renseignements
cohérents sur l'accessibilité aux soins de santé
primaires
Tableau
n°VI : Répartition des répondants selon la taille de
ménage
Taille de ménage
|
Effectif
|
%
|
(2 - 4)
|
25
|
10
|
(5 - 7)
|
71
|
29,2
|
(8 10)
|
84
|
34,1
|
+10
|
66
|
26,7
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : il
ressort de ce tableau que la taille de ménage la plus dominante dans
l'aire de santé de Bujovu est de 6 à 10 individus soit
34,1%
Tableau
n°VII : Répartition des répondants selon la
profession
Profession
|
Effectif
|
%
|
Débrouillard
|
24
|
10
|
Fonctionnaire
|
12
|
5
|
Commerçant
|
15
|
6
|
Agent de société
|
18
|
7
|
Chômeur
|
135
|
55
|
Petits métiers
|
41
|
17
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : dans ce
tableau nous constatons que la majorité de la population de l'aire de
santé de Bujovu sont des chômeurs soit 55%
Tableau
n°VIII : Répartition des répondants selon le revenu
mensuel (approximatif)
Revenu mensuel
|
Effectif
|
%
|
Moins de 30$
|
131
|
53, 3
|
30$ à 60$
|
52
|
21,1
|
61$ à 90$
|
21
|
8,5
|
91$ à 120$
|
25
|
10
|
+ de 120$
|
17
|
7,1
|
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : nous
remarquons que dans ce tableau,53,3% des ménages vivent avec moins de
30$.
Tableau n°IX :
Répartition des répondants selon la période entre le
début de la maladie et le recours aux soins.
Durée
|
Effectif
|
%
|
Immédiatement
|
20
|
8,1
|
1 à 2 jours
|
57
|
23,3
|
3 à 4jours
|
40
|
16,3
|
+5 jours
|
74
|
30
|
Je ne sais pas
|
55
|
22,1
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : il ressort
de ce tableau que 30% des ménages font plus de 5 jours à la
maison avant de consulter les services de santé en cas de la
maladie.
Tableau n°X :
Répartition des répondants selon le motif de retard de
consultation en cas de maladie.
Dans ce tableau, les motifs sont divers et
dépassent le nombre des répondants étant donné
qu'un répondant pouvait avoir plusieurs motifs qui l'empêchent de
consulter les services de santé à temps.
Raison
|
Effectif
|
%
|
Manquent d'argent
|
227
|
92,2
|
Manque de temps
|
57
|
23
|
Recours à l'automédication
|
157
|
63,7
|
Maladie non grave/négligence
|
43
|
17,4
|
Recours au traitement traditionnel
|
94
|
38,2
|
Source : nos enquêtes, mais
2012
Commentaires : pour les
raisons qui sont à la base du retard de consultation, 92,2% incriminent
le manque d'argent.
Tableau n°XI : Répartition des
répondants selon la première structure à
consulter.
En cas de maladie dans le ménage, les structures de
prise en charge dépendent des répondants et des moyens
disponibles pour la prise en charge. C'est pourquoi dans certaines
circonstances beaucoup des ménages recourent au même type de
structures de prise en charge, cela remonte le taux de réponses qui est
supérieur au nombre des répondants.
Structure
|
Effectif
|
%
|
Pharmacie
|
133
|
54,1
|
Chambre de prière
|
45
|
18,1
|
Tradipraticiens
|
79
|
32,2
|
Rester à domicile
|
196
|
79,6
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : dans ce
tableau, on constate que 79,6% des ménages s'orientent d'abord à
la pharmacie.
Tableau
n°XII : Répartition des répondants selon la distance
à parcourir pour accéder au centre de
santé.
Distance
|
Effectif
|
%
|
Inférieur à 1km
|
222
|
90,4
|
2 à 4 Km
|
24
|
9,6
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : dans ce
tableau, nous constatons que la distance à parcourir pour arriver au
centre de santé à 90,4% des ménages est à moins de
1 km du lieu de domicile.
Tableau
n°XIII : Répartition des répondants selon
l'appréciation des soins reçus au C.S
Appréciation
|
Effectif
|
%
|
Satisfaisants
|
63
|
25,5
|
Moins satisfaisants
|
179
|
73
|
Mauvais
|
4
|
1,5
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes mai 2012
Commentaires : de ce
tableau, il ressort que 73% des ménages affirment que les soins sont
moins satisfaisants.
Tableau
n°XIV : Répartition des répondants selon les
difficultés d'accès aux soins.
Les difficultés d'accès aux soins
dépendent des répondants, c'est pourquoi dans certaines
circonstances beaucoup des ménages ont mêmes types de
difficultés pour accéder aux soins de santé, cela remonte
le taux des réponses qui est supérieur aux
répondants
Difficultés
|
Effectif
|
%
|
Indisponibilité des moyens financiers
|
219
|
89,2
|
Manque de temps
|
12
|
4,8
|
Pas de transport
|
5
|
2,2
|
Inefficacité des soins
|
72
|
29 ,2
|
Ne jamais tomber malade depuis que je suis ici
|
22
|
8,9
|
Aller hors aire
|
4
|
1,5
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : nous
remarquons dans ce tableau que 89,2% de l'indisponibilité
financière est l'une des difficultés de l'inaccessibilité
aux soins.
Tableau
n°XV : Répartition des répondants selon le moyen de
transport utilisé
Moyens
|
Effectif
|
%
|
à pied
|
244
|
99,3
|
Sur moto
|
2
|
0,7
|
TOTAL
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : dans ce
tableau, nous remarquons que 99,3 % vont à pied au centre de
santé car étant rapproché du C.S, les ménages n'ont
pas vraiment le problème du déplacement.
Tableau
n°XVI : Répartition des répondants selon les sources de
financement de soins.
Sources
|
Effectif
|
%
|
Commerce
|
5
|
2,2
|
Agriculture
|
20
|
8,1
|
Salaire
|
4
|
1,5
|
Membre de famille
|
41
|
16,7
|
Vente des biens de valeurs
|
12
|
4,8
|
Le petit métier
|
81
|
33
|
Endettement
|
83
|
33,7
|
Total
|
246
|
100
|
Source nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : il ressort
de ce tableau que 33,7% contractent des dettes pour financer les soins de
santé et c'est la majorité de nos enquêtés.
Tableau n°XVII :
Répartition des répondants selon le responsable la prise
en charge des soins de santé dans le ménage.
Responsable
|
Effectif
|
%
|
Charge personnelle
|
227
|
92,2
|
Membre de famille
|
19
|
7,8
|
Total
|
246
|
100
|
Source : nos enquêtes mai 2012
Commentaires : il ressort
de ce tableau que 92,2% des ménages prennent en charge leur sois de
sante personnellement.
Tableau
n°XVIII : Répartition des répondants selon le mode de
paiement des soins.
Dans ce tableau, beaucoup des ménages recours au
même mode de paiement pour accéder aux soins de santé. Cela
remonte le taux des réponses qui est supérieur aux nombre des
répondants.
Mode de paiement
|
Effectif
|
%
|
Paiement direct
|
58
|
23,7
|
Avance ou caution
|
175
|
71,5
|
Endettement
|
220
|
89,5
|
Vente d'un bien
|
66
|
26,7
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : dans ce tableau de mode de paiement
des soins pour les ménages ayant consulté, à 71,5%, c'est
l'avance ou la caution qui intervient pour avoir le traitement.
Tableau
n°XIX : Répartition des répondants selon les
conséquences de l'inaccessibilité aux soins.
Dans ce tableau, beaucoup des ménages connaissent
les meme types des problèmes en cas de l'inaccessibilité aux
soins. Cela remonte le taux des répondants qui est supérieur au
nombre des répondants.
Conséquence de l'inaccessibilité aux
soins
|
Effectif
|
%
|
Complication des maladies
|
219
|
89,2
|
La mort
|
102
|
41,5
|
La maladie traine
|
183
|
74,4
|
Mauvaise santé
|
79
|
32,0
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : dans ce tableau, on constate que
l'inaccessibilité aux soins cause à 89,2% la complication de la
maladie en général.
Tableau
n°XX : Répartition des répondants selon les
propositions pour améliorer l'accès aux soins.
Dans ce tableau, nous allons constater que beaucoup des
ménages proposent de la même manière, cela affecte le taux
des répondants qui est supérieur au nombre des
répondants.
Propositions
|
Effectif
|
%
|
Diminuer le cout des soins
|
183
|
74,4
|
L'Etat paie le personnel
|
150
|
61,0
|
Financer les structures des soins
|
119
|
48,5
|
Soins gratuits
|
63
|
25,6
|
Création des mutuelles
|
45
|
18,1
|
Sensibilisation
|
1
|
0,4
|
Source : nos enquêtes, mai 2012
Commentaires : il ressort
de ce tableau des propositions pour améliorer l'accès aux soins
qu' à 74,4% il faut diminuer les couts de soins de santé.
Chapitre quatrième
DISCUSSION DES RESULTATS
Ce chapitre est
réservé à la discussion des résultats issus de
l'enquête par questionnaire, nous le présentons selon les grandes
orientations de nos objectifs.
I. Identité des répondants
Dans le tableau n°II, la
majorité des chefs des ménages se trouve dans l'intervalle de 26
- 30 ans soit 19,6%, mais aussi les tranches d'âge de 36 - 40 ans, soit
17,8%. Les tranches de 31 - 35 et41 - 45ans sont pratiquement
rapprochées, ceci prouve que nos répondants sont tous dans la
tranche de la population active considérée comme la plus
économiquement active. Il est aussi vrai que ceux de cette tranche
d'âge qui n'ont pas d'emploi ou autres ressources ont un obstacle pour
accéder aux soins facilement.
En regardant aussi au tableau
n°III, nos répondants sont à 58,5% de sexe féminin.
Dans le cas normal, le chef de ménage c'est l'homme bien que souvent
demeuré sans emploi, devient dépendant des activités de la
femme qui fait les petits métiers et le commerce informel. Selon le
tableau n°IV, 71,8% de nos répondants sont des mariés. Au
tableau n°V,le niveau d'instruction des répondants est à 40%
du niveau primaire,32,2% ceux qui n'ont pas accéder au banc de
l'école.
Dans son étude, MUGOMBE
KASINDI souligne que « plusieurs facteurs socioculturelles
influencent la sous utilisation de service de santé », ces
résultats nous montrent que la majorité des répondants
sont analphabètes, soit 42,16% suivis de ceux de niveau primaires qui
sont à 36,14%, bien que la pyramide se renverse à nos
résultats, la conclusion demeure la mère...
L'accessibilité aux soins
est liée aussi au niveau d'instruction 78,30% de la population de Bujovu
est de très bas niveau d'instruction31(*).
II. L'accessibilité aux soins de santé
primaires
Les résultats de cette
étude démontrent au tableau n°VI que les ménages de
Bujovu sont 8 - 10 personnes à 34,1% et 5 - 7% à 29,2%. Si bien
que la taille de ménage est supérieure à la moyenne
trouvée par l'enquête socioéconomique
réalisée en 2003 - 2004 au Nord-Kivu qui était
respectivement de 5-9 et 6-1 personnes par ménage32(*),nous ne sommes pas si
loin.
Nos résultats montrent que
la taille de ménage est très élevée et cette charge
serait un handicap pour l'accès aux soins.
Selon la profession au tableau n°VII, fait ressortir
que les répondants à 55% sont des chômeurs, et 10% n'ont
pas une activité bien spécifique et 17% font les petits
métiers. Il est difficile avec des tels revenus à pouvoir
supporter les frais de soins et les autres besoins du domicile. Une
étude selon PNUD, le chômage est relativement au Nord - Kivu avec
une proportion de 6,1%, avec une incidence de pauvreté de
72,9%33(*).
Du revenu mensuel, au tableau
n°VIII, nous constatons que les ménages de Bujovu à 53,3%,
vivent avec un revenu de moins de 30 dollars américains. La santé
a un prix, les ménages ne peuvent pas facilement accéder
financièrement aux soins de santé de qualité. Au nord
Kivu, la population continue de vivre dans des conditions difficiles loin en
dessous du seuil de la pauvreté bien que le revenu moyen par jour par
personne soit passé de 0,16%(en 2003) à 0,33% (en 2005)34(*).
III. Demande des soins
Au tableau n°IX,il ressort
de ceux-ci que les malades n'accèdent pas immédiatement aux
service du C.S,30% le font après 5jours ,23,3% après 1 à
2jours et ceux-ci évoquent comme raison tableau n°X le manque
d'argent ,n°XI le recours à
l'automédication et aux traitement traditionnel à 38,2% et ainsi
la première consultation s'oriente à l'automédication
à 54,1%.
Dans la plus part des cas, ce
délais est dû au manque de moyen financier, au moment où
l'on tombe malade, il faut attendre un temps pour avoir l'argent, aussi
insuffisant, le malade va d'abord acheter les médicaments à la
pharmacie. Cette durée d'attente avant de se rendre à la
consultation peut aggraver la situation sanitaire. Mais si nous nous referons
au tableau n°V sur le niveau d'instruction, nous allons comprendre aussi
pourquoi ils s'orientent aux pratiques traditionnelles , des causes qui
entravent l'accessibilité aux soins. Au tableau n°XII,le jugement
de ceux-ci qui fréquentent le CS est aussi réservé
même si 73% de ceux-ci disent que les soins sont satisfaisants,25,5% le
disent moins satisfaisants et 1,5% parlent des soins médiocres.
Les services des soins doivent
être bien construits, bien équipés, avoir un personnel
qualifié, digne de confiance pour avoir la confiance des
malades35(*)
IV : Handicaps de l'accessibilité aux soins
Soulignons un accès
capital, l'accessibilité géographique n'est pas un handicap
à l'utilisation des services des soins de santé à Bujovu,
au tableau n° XII,90,4% des ménages enquêtés affirment
que le C.S est à moins de 1km de distance ,9,6% qu'ils sont entre 2
à 4 km de distance. Ceci est confirmé par le tableau n°XV
où les malades se rendent à pied au C.S à 93,3% et
seulement 0,7% utilise la moto.
L'accessibilité aux soins, tableau n°XIV,
plutôt handicapé par les moyens financiers, 89,2% et 29,2% disent
que les soins ne sont pas efficaces.
Il faut tenir compte des
données de la banque mondiale avec un revenu de moins de 30 dollars et
de 30 - 60 dollars le mois pour une famille de 5 - 10 personnes, le revenu
journalier des habitants de Bujovu est en dessous de 0,5 dollars par
jour.
V : Sources de financement des soins
Au tableau
n°XVI,n°XI, nos répondants reconnaissent que l'endettement est
à 33,7% les membres de famille, le petit métier à 33% sont
les financements des soins. Il est étonnant de constater que pour les
soins il faut s'endetter ou attendre la contribution de la famille,
néanmoins dans cette population avec 8 -10 individus soit 34,1% dans le
ménage (tableau n°VI) et un revenu mensuel de moins de 30 dollars
à 53,3% , cette situation démontre à suffisance que les
moyens financiers insuffisants, la taille de ménage ne favorisent pas
l'accès aux soins, pour ne montrer que l'influence des
difficultés financières (précarité
financière) liée aux contraintes financières de
population. MALTESER montre que les études ponctuelles
réalisées principalement au sud Kivu 24% des patients ont vendu
leurs biens et 18% se sont endettés pour faire face au cout des soins de
santé. Aussi le Maniema, 30% des patients ont vendu leurs biens et 15%
se sont endettés pour faire face au cout des soins de
santé36(*)
VI : Prise en charge des soins de santé
les ménages de Bujovu ,
tous ne sont pas affiliés aux mutuelles de santé à 100% et
parmi les causes de la non affiliation, ils évoquent le manque d'emploi
à 55%,la pauvreté à 27%,manque d'information sur les
mutuelles de santé à 7%, l'ignorance sur les mutuelles de
santé à 6%,l'inexistence du système dans ce milieu
à 5%.
Pourtant, la création des mutuelles de santé
pourrait être l'une des solutions à l'accessibilité des
services des soins de santé primaires au moment où il est reconnu
que cette dernière est due à la pauvreté.
Le tableau n°XVII s'oriente
sur la prise en charge des soins ,les résultats démontrent que
92,2% des ménages se prennent eux-mêmes en charge leurs couts des
soins et au tableau n°XVIII,89,5% s'endettent pour accéder aux
soins ,71,5% donne des avances ou caution ,26,7% vendent leurs biens 23,7%
seulement font un paiement direct.
Selon KAMBALE KARAFULI, les dépenses publiques de
la RDC ont représenté 0,2% du P.I.B et pourtant l'approche des
SSP et l'objectif de santé pour tous d'ici l'an 2000 avait
recommandé aux pays membres des nations unies qui se sont investis, la
politique d'allouer au moins 5% du PNB au secteur de la santé.37(*) La conséquence ici est
que les congolais déjà appauvris, financent les soins et
mêmes les services de santé (personnel) qui devraient s'occuper
d'eux.
Au tableau n°XIX et
n°XX selon les conséquences et les propositions
d'amélioration pour accéder aux soins, les ménages
reconnaissent à 89,2% que la maladie se complique ; et elle dure
à 74,4% pense qu'il faut diminuer les couts des soins ,61% demande
à l'Etat de payer le personnel et financer les structures des soins
à 48,5%.
L'OMS déclare ...il faudrait que chaque habitant de
la planète, à tout moment puisse bénéficier d'un
système de soins accessible, aussi performant que possible qui lui est
assuré d'être soigné sans discrimination (richesse, race,
nationalité, âge, sexe,...)38(*) . Toujours selon elle, le taux est fixé
pour le curatif à 50% et pour la promotion des soins maternels et
infantiles c'est 80%. Nos résultats selon l'enquête sur terrain,
donnent une moyenne annuelle de 29% pour le curatif et de 32% pour le P.M.I, ce
qui justifie d'abord le choix de notre étude qui témoigne que les
services ne sont pas utilisés à cause de l'accessibilité
financière et socioculturelle.
CONCLUSION
La présente
étude de « l'Accessibilité au Soins de
Santé Primaires en milieu urbanorural, cas de l'aire de santé de
Bujovu », s'étale sur la période allant de juillet
2011 au juin 2012, notre réflexion se repose sur l'adoption solennelle
de l'approche des Soins de Santé Primaires et l'objectif de santé
pour tous d'ici l'an 2000 ayant marqué la volonté des pays du
monde d'universaliser l'accès aux soins et services de santé. A
ce jour, nous sommes entrain d'assister dans certaines structures de
santé à une faible fréquentation, nous nous sommes
préoccupés de l'aire de santé de Bujovu où la
morbidité est élevée et avons voulu de savoir partant des
questions ci-dessous les raisons de l'inaccessibilité aux Soins
Santé Primaires :
· Quel est le taux d'accessibilité
géographique et socioculturel de la population de l'aire de santé
de Bujovu aux Soins de Santé Primaires ?
· Quelles sont les causes possibles
d'inaccessibilité aux soins de santé primaires dans l'aire de
santé de Bujovu ?
· Quelles sont les conséquences liées
à l'inaccessibilité aux soins de santé au sein de la
population de Bujovu et quelle stratégie à mettre en oeuvre pour
améliorer l'accès aux soins de santé pour les
communautés ?
Eu regard de nos préoccupations, nous nous sommes
fixés comme objectifs de :
· Déterminer le taux actuel de
l'accessibilité aux soins de santé primaire dans l'aire de
santé de Bujovu ;
· Identifier les causes de l'inaccessibilité
aux soins de santé Primaires dans cette aire de santé
· Relever les conséquences de
l'inaccessibilité aux soins de santé primaires et en proposer les
pistes de solution
A l'aide de méthode descriptive, analytique et la
technique documentaire, le questionnaire d'enquête, nous avons
récolté les données tout auprès des ménages
et d'autres personnes susceptibles à enrichir ce travail. Aux termes de
l'enquête, nous avons abouti aux résultats suivants :
§ Le taux de l'accessibilité
géographique de Bujovu est de 90%, car pour 80,4% la distance à
parcourir est de moins de 1km, et 9,6% pour ceux qui parcourent entre 2 - 4 km
ceci se confirme aussi par le moyen de transport utilisé car 99,3% font
le pied pour aller au C .S, ce qui est déjà supérieur
aux normes de l'OMS.
§ Quand à l'accessibilité
socioculturelle, la situation est plus grave, 78,3% de la population à
un niveau d'instruction très bas, 42,16% sont analphabètes,
36,14% ont un niveau primaire.
§ 89,2% de la population parle de
l'indisponibilité des moyens financiers comme principale cause de
l'inaccessibilité aux soins et de l'inefficacité à
29,2%.
§ Les conséquences de l'inaccessibilité
sont à 89,2% la complication de la maladie, la longue durée de la
maladie à 74,4% et à 91,5% la mort.
§ Les stratégies pour améliorer les
Soins de Santé sont multiples, 74,4% demande la diminution des couts des
soins ,61%recommande la paie du personnel par l'Etat et le financement des
structures à 48,5% .
Nous pouvons affirmer nos hypothèses en dehors de
l'accessibilité géographique qui est infirmé que toutes
nos hypothèses sont confirmées est donc l'accessibilité
aux soins de santé primaires en milieu urbanorural, cas en
général et particulièrement dans l'aire de santé de
Bujovu est butée à des sérieux problèmes. Pour ce,
nous proposons quelques recommandations et suggestions en vue de
l'amélioration de l'accessibilité aux Soins de Santé
Primaires en milieu urbanorural, cas de l'aire de santé de
Bujovu.
Au ministère de la
Santé Publique
Ø Faire le plaidoyer au niveau du gouvernement
pour que les fonds alloués à la santé s'alignent aux
recommandations de l'OMS qui recommande un minimum de 5% du P.I.B
Ø Solliciter au même niveau la
création des emplois pour cette population démunie en vue de
créer les mutuelles de santé au bénéfice de
tous.
Au Gouvernement
provincial
Ø Orienter des petits projets d'élevage
(chèvre, poules, lapins, ect) et de culture maraichère à
Bujovu pour améliorer les revenus et la santé.
Ø Sensibiliser la population à
étudier pour s'ouvrir dans le chemin de l'emploi.
A la population de
Bujovu
Ø s'organiser en communauté ou association
pour la création des mutuelles de santé de mini projets
d'élevage et des cultures maraichères.
Ø Lutter contre l'analphabétisme en incitant
les femmes, les enfants et les jeunes à aller à
l'école
BIBLIOGRAPHIE
COURS
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scientifique, ISC - GOMA, 2008
2. KAMBALE KARAFULI, Economie approfondie, L2
sciences de l'économie et de gestion, UNIKIVU 2007 ;
3. KAYUNGURA G., Recherche et enquête sur
terrain, ISIG-GOMA, 2008
4. Phila NGERAGEZE H., Soins de Santé
Primaires, ISTM-GOMA,2011
5. P.RONGERS, Méthodes des sciences sociales,
L2 sciences économiques et de gestion, UNIKIN, 2007
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7. KAHINDO KALONGERA, Facteurs
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de Goma, mémoire en SAPU, ULPGL-Goma, 2009
8. MASASU B.F, Problématique des couts des
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mémoire en SAPU, ULPGL-GOMA, 2009
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Janv.2012
11. BCZS/K, rapport annuel 2010,lu en Avril
2012
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1970,lu en Fév.2012
13. KAYUGURA G., Assenissement determining the health
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Congo, sept.2003, lu en Janv.2012
14. MALTESER/BUKAVU, Enquête sociologique
et accessibilité au sud Kivu et Maniema, sept 2004,lu en
Janv.2012
6. MINISANTE, Politique de développement
des mutuelles de santé, Rwanda 2002, lu en Janv.2012
15. MINISANTE, Module sur les soins de
santé primaires, Kinshasa2002, lu en Janv.2012
16. NATION UNIES, Déclaration universelle des
droits de l'homme, art.2, 1945, lu en AOUT 2011
17. NOVIB et IPS, Enquete socioéconomique et
accessibilité aux soins de santé primaires par la population du
Nord-Kivu, mars 2005,lu en Janv. 2012
18. 0.M.S, Retour à Alma - Ata, sept
1978,lu en Déc.2011
19. O.M.S, Déclaration d'Alma-Ata sur les
SSP, Sept. 1978, lu en Oct.2011
20. O.M.S, Rapport sur les SSP,
Génève 2006, lu en Oct. 2011
21. OXFAM GB, Rapport sur les normes
d'approvisionnement en eau potable, Goma 2002,lu en
Fév.2012
22. OXFAM NOVIB, Health insurence in low-income
countries OXFAM brefieng, paper,may 2008,lu en janv 2012
23. PNUD, Unité de lute contre la
pauvreté, profil résumé de la pauvreté et des
conditions de vies des ménages2007,lu en Déc.2011
24. Rapport DPS/NK sur l'évaluation des OMD
2003, lu en déc. 2012
25. Rapport annuel 2011, Bureau du Quartier, Goma 2011, lu
en déc.2011
WEBOGRAPHIE
26. http//www.Google.soins de Santé Primaires plus
que jamais, 24 mai 2012 à13h30 ;
27. http//WWW .sagefemme.com au 13 Avril
2007,30 juin 2012 à 15h ;
28. http//médecin du monde.org,
l'accès gratuit aux soins de santé primaires une stratégie
payante,30 mai 2012
29.http//www.who.int.fr,O.M.S,macroéconomique,Genève
- Suisse,26 avril 2012
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
_Toc329867232
REMERCIEMENT
I
ABREVIATIONS ET SIGLES
IV
PLAN DU TRAVAIL
V
RESUME DU TRAVAIL
VI
INTRODUCTION
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESES DU TRAVAIL
4
3. OBJECTIF DU TRAVAIL
4
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
5. DELIMITATION DU SUJET
5
6. DIFFICULTES RENCONTREES
5
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
Chapitre premier
6
GENERALITES SUR L'ACCESSIBILITE AUX SOINS DE
SANTE PRIMAIRE ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
6
I .1 GENERALITES
6
I.1.1 Définition des concepts
clés
6
I.1.2 TYPES D'ACCESSIBILITE
7
I.1.3 CARACTERISTIQUE DE
L'ACCESSIBILITE
7
I.1.4 LES SOINS DE SANTE PRIMAIRES
7
HISTORIQUE
7
A.La dégradation de la situation
sanitaire
8
B .L'action des responsables
Africains
9
I.1.5 JUSTIFICATION ET IMPORTANCE
9
I.1.6 CONSTAT ACTUEL
11
I.1.7 LES ENJEUX ACTUELS, LA DECLARATION DU
MILLENAIRE
12
I.1.8 CAUSES D'INACCESSIBILITE AUX SOINS DE
SANTE PRIMAIRES
14
I.1.9 CONSEQUENCES DE
L'INACCESSIBILITE
15
I.1.10 STRATEGIES D'ACCESSIBILITE AUX SOINS DE
SANTE PRIMAIRES
15
I.2 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
16
I.2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
16
I.2.2. SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET
SANITAIRE
16
I.2.3 SITUATION ENVIRONNEMENTALE
17
I.2 .4 SITUATION SOCIO -
ECONOMIQUE
18
Chapitre deuxième
19
METHODES ET MATERIELS
19
II.1 TYPE D'ETUDE :
19
II.2 METHODES ET TECHNIQUES
19
A .METHODES
19
Méthode
analytique
19
Méthode
descriptive
19
B. TECHNIQUES DE COLLECTE DES
DONNEES
19
Technique
documentaire
19
Technique d'interview ou
d'entretien
20
. SAISIE ET TRAITEMENT DES
DONNEES
20
II.3 Echantillonnage
20
II.4 CRITERES DE SELECTION
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau n°I : répartition des
ménages à enquêter
21
II.5 TECHNIQUE D'ANALYSE ET D'INTERPRETATION
DES RESULTATS
22
Chapitre troisième
23
PRESENTATION DES RESULTATS
23
I. Identité des
répondants
23
Tableau n°II :
Répartition des répondants selon
l'âge
23
Tableau n°III :
Répartition des répondants selon le sexe
24
Tableau n°IV :
Répartition des répondants selon l'Etat
civil
24
Tableau n°V :
Répartition des répondants selon le niveau
d'étude
25
II : Renseignements cohérents sur
l'accessibilité aux soins de santé primaires
25
Tableau n°VI :
Répartition des répondants sur la taille de
ménage
25
Tableau n°VII :
Répartition des répondants selon la
profession
26
Tableau n°VIII :
Répartition des répondants selon le revenu mensuel
(approximatif)
26
Tableau n°IX :
Répartition des répondants selon la période entre le
début de la maladie et le recours aux soins
27
Tableau n°X :
Répartition des répondants selon le motif de retard de
consultation en cas de maladie.
27
Tableau n°XI :
Répartition des répondants selon la première structure
à consulter
27
Tableau n°XII :
Répartition des répondants selon la distance à parcourir
pour accéder au centre de santé.
28
Tableau n°XIII :
Répartition des répondants selon l'appréciation des soins
reçus au C.S
29
Tableau n°XIV :
Répartition des répondants selon les difficultés
d'accès aux soins.
29
Tableau n°XV :
Répartition des répondants selon le moyen de transport
utilisé
30
Tableau n°XVI :
Répartition des répondants selon les sources de financement de
soins.
30
Tableau n° XVII :
Répartition des répondants selon les difficultés
liées à la budgétisation des dépenses de
santé.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau n°XIX :
Répartition des répondants selon le mode de paiement des
soins.
31
Tableau n°XX :
Répartition des répondants selon les conséquences de
l'inaccessibilité aux soins
32
Tableau n°XXI :
Répartition des répondants selon les propositions pour
améliorer l'accès aux soins.
32
Chapitre quatrième
33
DISCUSSION DES RESULTATS
33
I. Identité des
répondants
33
II. l'accessibilité aux soins de
santé primaires
34
III. la demande des soins
34
IV : Handicaps de l'accessibilité
aux soins
35
V : sources de financement des
soins
36
VI : la prise en charge des soins de
santé
36
CONCLUSION
38
AU MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
40
AU GOUVERNEMENT PROVINCIAL
40
A LA POPULATION DE BUJOVU
40
BIBLIOGRAPHIE
41
TABLE DES MATIERES
43
* 1 Nations unies
déclaration universelle de droit de l'homme art.2.1946
* 2
http://www.int.fr consulté le 17
fév2012
* 3
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d'Alma - Ata sur les SSP, sept1978
* 5 O.M.S.Rapport sur les SSP,
genèse 2006
* 6 KANAN OLIVIER,
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FRANCE - RENNES 2003
* 7 MINISANTERWANDA,
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le rôle de l'assurance, Kigali2004
* 8 PNUD RDC, unité de
lutte contre la pauvreté, profil résumé de la
pauvreté et des conditions de vie des ménages au nord Kivu,
février 2012
* 9 RAPPORT DPS Nord Kivu sur
l'évaluation des OMD au Nord Kivu 2009
* 10 BUSISE spécial 2010
DPS NK
* 11 Phila NGERAGEZE
HAKIZIMANA, cours de SSP,G3GIS,ISTM-GOMA,2011-2012,inédit
* 12 Phila NGERAGEZE, cours de
SSP, G3GIS, ISTM - GOMA, inédit, 2011 - 2012
* 13 Minisanté :
module des SSP, Kinshasa 2002
* 14
http ://www.médecin duMonde.org,2008
* 15 idem
* 16 idem
* 17 OMS ,retour à Alma
Ata, sept, 1978
* 18
http://www.sagefemme au 13 avril
2007
* 19 KAHINDO KALONGEYA,
facteurs influençant la faible couverture des activités de C.P.S.
dans la ville de Goma, ULPGL, mémoire inédit ,2005
* 20 MUNGOMBE KASINDIi,
facteurs de sous utilisation de service de la maternité ,cas du CS
Bujovu, ULPGL, mémoire inédit 2009
* 21 MINISANTERWANDA,politique
de développement des mutuelles des santé au Rwanda,2002
* 22 OXFAM Health insurance in
low-income contries,OXFAM briefing paper,May2008
* 23 Google, les SSP maintenant
plus que jamais, 2000
* 24 Mairie de Goma, rapport
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