Section 3 : Les contraintes des élus
marocains
I - Contrainte liée à la qualité des
élus au Maroc :
Pour assurer ce rôle socioéconomique prescrit,
l'intervention des élus marocains dans le secteur économique
devient une nécessité et particulièrement le secteur de
PME / PMI qui souffrent de:
- Problème d'organisation;
- Problème de financement;
- Problème de foncier ;
- Problème de culture d'entreprendre chez les
dirigeants ;
- ...etc.
Pour remplir cette mission qui leur a été
confiée, la qualité des élus aussi est une pièce
maîtrise pour le développement.
Or, Quels élus disposent les régions
marocaines ?
- Les diplômés chômeurs;
- « Oulad derb»
- Et les notables;
Dans cette situation les élus marocains se
trouvent :
- soit aux compétences et moralité
très limitées ;
- soit animés par leurs propres
intérêts.
C'est pourquoi ils sont incapables de créer une
synergie entre les acteurs. Pour cela la nouvelle constitution réserve
aussi dans « l'article 49 » « la nomination des walis et
gouverneurs au conseil des ministres présidé par le Roi». Ce
qui met les walis et gouverneurs à la tête de la hiérarchie
territoriale désignée non seulement de l'Intérieur mais de
tout l'exécutif déconcentré.
Le développement de tout territoire dépend du
bon choix d'élus et non seulement de la délégation de
larges pouvoirs à ces derniers et cela n'est possible que par un citoyen
bien formé et suffisamment informé.
II - Contrainte liée au rôle des
collectivités locales :
Le rôle des collectivités locales doit
dépasser de loin la simple fonction administrative, et se
décliner en intervention pour la cohésion économique et
sociale du territoire et en participation à la réalisation
d'infrastructures, avec pour but la création de richesse au profit des
administrés.
La consolidation et la pérennisation du processus
démocratique en cours dans notre pays sont tributaires, entre autres,
d'une politique communale qui permet au citoyen de constater, sur le terrain,
le résultat du travail des élus politiques et, par
conséquent, de croire en cette dynamique démocratique et
s'inscrire dans cette démarche de façon volontaire.
Aujourd'hui, nous sommes bien loin de cette vision, dans la
mesure où beaucoup d'élus de tous les partis et à tous les
niveaux, sauf dans des cas relativement limités, montrent une bien
piètre image d'efficacité et d'intégrité, avec des
«affaires» en tout genre, sans parler du manque quasi total de
conviction politique basée sur un programme ou d'une ligne de conduite
imprégnée d'engagements sincères pour
l'amélioration de la situation matérielle et morale de leurs
électeurs.
Cependant, dans quelques villes du Royaume, certains
élus se sont illustrés par une approche novatrice qui a
démontré son efficacité mais reste souvent
améliorable « cas de la commune de MARRAKECH».
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