CHAPITRE III
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Le gros du travail a été effectué
grâce à une recherche documentaire. Nous avons fait recours
à la littérature doctrinale. Les textes internationaux
etnationaux pertinents relatifs à la lutte contre les infractions
à caractère économique nous ont servi à
déterminer la base légale de la répression de l'infraction
d'enrichissement illicite.
Par ailleurs, une méthodologie d'approche et des
définitions des mots-clésadéquats sur la question ont
été adoptées pour combler certaines contraintes de la
recherche sur l'enrichissement illicite.
Afin d'obtenir des réponses à nos questions de
recherche, nous avons élaboré deux types de questionnaires
d'enquête qui ont été distribués aux
différents intervenants dans la lutte contre les infractions à
caractère économique mais également aux agents de
l'Etat.
Au cours de ce chapitre, nous allons décrire les
méthodes d'investigations utilisées au cours de notre recherche.
La répression de l'infraction d'enrichissement illicite en droit
positifburundais étant complexe de par sa nouveauté dans les
incriminations modernes et ses défis par rapport aux principes reconnus
en droit pénal, notamment sur la présomption d'innocence,
l'administration de la preuve, etc.
Ainsi, pour mener à bien notre recherche, nous nous
sommes focalisés sur quatre piliers incontournables pour toute
recherche. Il s'agit de la procédure de la recherche, la population,
l'échantillon et l'instrument de recherche.
Procédure de Recherche
La réalisation du présent travail a
été possible grâce aux sources suivantes :
La revue documentaire et les textes à portée
mondiale et régionale ainsi que nationale. Nous sommes allés
consulter différents ouvrages dans les bibliothèques de
66
l'Université du Burundi, de l'Université Espoir
d'Afrique ainsi qu'au Centre d'Etudes et de Documentation Juridique. La
consultation en ligne de différents sites web nous a été
également de grande utilité.
Et puis, nous avons effectué des visites aux Institutions
de l'Etat chargées de prévenir et de réprimer les
infractions à caractère économique ainsi qu'à
certaines organisations de la Société Civile luttant contre la
corruption et ses infractions connexes.Nous y avons requis les avis, les
opinions et certains documents.Aussi, notre recherche nous a conduit au
Ministère de l'Intérieur pour s'enquérir des objectifs que
se donnentcertaines organisations de la Société Civile en ce qui
concerne la prévention des infractions à caractère
économique.Enfin, nous avons élaboré un questionnaire
destiné à être soumis à notre population.
Population
La question de la répression de l'infraction
d'enrichissement illicite en droit positif burundais étant nouvelle dans
la législation burundaise, elle est encore essentiellement une affaire
des professionnels. C'est pour cela que pour en savoir davantage, nous nous
sommes intéressés, tout au courant de notre recherche, aux femmes
et aux hommes qui sont chargés de la prévention et de la
répression mais aussi aux fonctionnaires et membres des organisations de
la société civile.
Echantillon
L'échantillonnage est un sous-groupe de la population
choisie pour faire une enquête. Il nous a sembléque la population
pouvant être interrogée est très grande et qu'il serait
très difficile d'atteindre tout le monde. C'est pourquoi nous nous
sommes basé sur la technique d'échantillonnage. Grâce
à celle-ci, nous avons établi un échantillon auquel nous
allons administrer notre questionnaire.
67
Ainsi donc, notre échantillon sera constitué de
quarante personnes réparties comme suit : 10 personnes parmi les
officiers du Ministère Public, du Parquet Général
Près la Cour Anti-corruption et du Parquet Général de la
République ;
10 fonctionnaires de la Cour Anti-corruption et de la Cour
Suprême ;
10 personnes choisies parmi les membres de la
Société Civile ;
10 personnes choisies parmi les fonctionnaires de l'Etat.
Instrument de Recherche
Nos instruments de recherche sont les entretiens avec certaines
personnalitéset deux types de questionnaires distribués à
notre population. Plus précisément, le premier type comprend les
questions à dose hautement juridique et il s'adresse aux magistrats.Le
second, qui est essentiellement relatif à la prévention,est
destiné aux acteurs de la Société Civile et aux
fonctionnaires.
Au total, il s'agit dedix neuf questions dont
quinzefermées et quatre ouvertes.Entre cinq et six jours après la
distribution, les questions et les réponses devraient nous être
retournées.
Pour les questions fermées, l'enquêté devra
répondre par oui ou non aux questions lui adressées.
D'après François Singly, les questions ouvertes
sont celles où les personnes interrogées sont libres de
répondre comme elles veulent.D'où, l'enquêté est
libre de s'exprimer et de donner son avis.
|